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Juin / Juillet 2015 - N° 15/2015 Au coeur de la communauté ... Heureuse d’appartenir à cette belle famille p.06 Des employeurs sensibilisés au potentiel des nouveaux arrivants p.05

à cette belle famille - Centre communautaire Bon Courage · atelier de génis vélo. Adil Bouzine La Communauté d'échange local de services (CELS) est une excellente idée et un

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Juin / Juillet 2015 - N° 15/2015 Au coeur de la communauté ...

Heureuse d’appartenirà cette belle famille p.06

Des employeurs sensibilisés au potentiel des nouveaux arrivants p.05

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Centre ABC :Centre Bon Courage :

Cje :Cossl :Cari :

Centre l'Unité : Cocla :

4 juin5 juin8 juin9 juin10 juin17 juin25 juin

Assemblée Générale AnnuelleOrganismes laurentiens

Ce sont environ une dizained'organismes de Saint-Laurentqui ont reçu le 19 mai dernier,en présence du Maire d'arron-dissement, monsieur AlanDeSouza et de ses prochescollaborateurs, des chèquespour la réalisation de projetsspécifiques.La cérémonie de remises deschèques pour les subventionsaccordées dans le cadre del'entente administrative Ville-MTESS sur la gestion du fondsquébécois d'initiatives sociales(Alliance pour la solidarité)s'est déroulée dans la salle du

comité de la de la mairie d'ar-rondissement.Pour le Maire Alan DeSouza,«l'objectif de cette rencontren'est pas de juste remettre deschèques. C'est plutôt l'occasionde se retrouver et d'échanger,être capable d'entendre devive voix les éléments que vousconsidérez importants pouraméliorer la condition de viedes citoyens». Les organismes présents dontle Centre Communautaire BonCourage avec le projet “laCommunauté d’échange localde services (CELS)”, ont par la

suite brièvement présenté leursprojets respectifs sans oublierde remercier l'administrationdu maire pour les effortsconsentis. «On n'échappe pas aux cou-pures, mais nous essayons denous assurer que les vrais be-soins sont rencontrés et qu'onpeut aider à améliorer lacondition de vie des lauren-tiens. Il y a dans l'administra-tion une volonté de préserverdes montants utiles pour ren-dre le travail des organismesplus efficace sur le terrain»,conclut le Maire DeSouza.TLN

L'ARRONDISSEMENT SAINT-LAURENT FAIT DES HEUREUX

Une vingtaine de résidents dediverse origines du quartierPlace Benoît ont répondu pré-sent à l'appel de proximité duposte de quartier 7 de la po-lice de Montréal (SPVM), le 13mai dernier, à la salle commu-nautaire du Centre Bon cou-rage. C'était dans le cadre dela Tribune du Commandant,une plateforme initiée par leshommes en tenue pour échan-ger avec les citoyens, et par lamême occasion démystifier lemétier de policier.Le travail de policier a évoluéde façon radicale au cours desvingt dernières années. Sonmandat ne se limite plusà   faire respecter la loi,

le maintien de l'ordre, et d'as-surer la sécurité publique. Lapolice aujourd’hui adopteune approche communautaire.C'est-à-dire que le service depolice travaille avec les rési-dents d'une collectivité spéci-fique à la prévention de lacriminalité et sur des questionsde sécurité. C’est dans cetteoptique que le commandant duposte quartier 7 du service depolice de Montréal (SPVM),accompagné par plusieursagents de sécurité a organisé,en collaboration avec le Cen-tre Bon Courage, un café ren-contre citoyen. Le but est derapprocher les services poli-ciers des citoyens et de donner

une autre image au corps poli-cier. Ainsi, une vingtaine depersonnes ont trouvé des ré-ponses à leurs nombreusesquestions dans une atmosphèrede confiance. Plusieurs personnes parmi lesparticipants, issues de l’immi-gration, se sont dit rassuréeset confiantes du rôle que jouela police aujourd’hui et qu’ellesn’hésiteront pas à faire appelà ses services dans le futur.Dans le même contexte, uneautre rencontre est prévuepour le 11 juin, cette fois avecles jeunes du Quartier dans unatelier de génis vélo.Adil Bouzine

La Communauté d'échangelocal de services (CELS) estune excellente idée et un pro-jet très louable dans la mesureoù de nombreuses personnesdans notre communauté sontdisposées à rendre servicemais ont du mal à rentrer encontact directement avec ceuxqui en ont besoin. En jouant cerôle d'intermédiaire, le CentreBon Courage facilite le

contact.Toutefois, il serait dommagede limiter les offres ou les pos-sibilités de services à prester.Il serait bon, à mon avis, delaisser la possibilité d'offrirautant qu'on le peut ou de re-pousser un peu la limite desdons et des prestations. Demême, ne point limiter lesdroits (retour de crédit).

Delphine Péné

P O S T E D E Q U A R T I E R 7 : U N P A S V E R S L E C I T O Y E N

C E L S

TEST DE DÉPISTAGEavec

pour ceux qui le souhaitent

Vaccination contre les hépatites A & B

Quand?Le 18 juin 2015de15h à 18h

Où?Au Centre CommunautaireBon Couragede15h à 18h8hde15h à 18h8

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Interview

Des changements trop fréquents«Les changements d’emploifréquents sèment toujours desdoutes. Nous cherchons des ta-lents qui grandiront au sein denotre organisation, et en quinous investirons temps et ar-gent pour les faire évoluer ausein de notre entreprise.«Lorsque nous voyons, dans unCV, que le candidat changed’emploi à chaque deux ans,nous nous posons des ques-tions. Si votre CV comporteplusieurs changements d’em-ploi, il serait préférable d’ins-crire, pour chaque emploi laraison de votre départ.»Lucy Rodrigues, Chef de sec-tion, acquisition et gestion detalents Métro.

Clarifier ses contributions«Il faut faire attention lorsquenous ne sommes pas en mesurede comprendre les périodesde temps que les gens ontpassées dans chacune de leursexpériences de travail. Il fautégalement éviter de trop gé-néraliser, et surtout s’assurerque le recruteur comprendrala contribution propre au can-didat dans chacune des res-ponsabilités énumérées.»Jean-François Girard-Berberi,Chef principal Acquisition detalents,Rogers Communica-tions.

La clarté du parcours«Je me méfie si je ne suis pascapable de bien évaluer leparcours de la personneparce que les dates ne sontpas indiquées ou que la chro-nologie n’est pas repérablerapidement. Je veux être enmesure d’évaluer si la per-sonne a «fait le tour» de sonposte, en connaître les tenantset aboutissants.Le CV doit également bienprésenter l’entreprise et le do-maine d’activité de chaqueexpérience, car cela nous per-met de pressentir cette per-sonne pour des clients bienconnus d’Adecco, avec qui

nous avons des partenariatsd’affaires serrés.Maryse Plante, conseillère enressources humaines senior  –Ingénierie et techniquechez Adecco Sherbrooke

Vous avez envoyé des centaines de CV, mais personne ne vousa rappelé? Certaines choses éveillent peut-être des soupçonschez les employeurs. Trois recruteurs partagent quelques-unsdes éléments qui les laissent généralement de glace devant unecandidature. Sources: JOBBOOM

QU’EST-CE QUI ÉVEILLELA MÉFIANCE DES

RECRUTEURS DANS UNCV?Maude Coulombe est

présentement étu-diante en éducation

spécialisée au CEGEP Lasallepour devenir intervenante au-près des gens de 0 à 100 ansqui ont soit des troubles ensanté mentale, ou sont en perted'autonomie comme les per-sonnes âgées, ou le jeunes endifficulté d'apprentissage, lesjeunes entre deux comporte-ments. Elle pourrait donc être,après sa formation, une inter-venante dans le milieu scolaire,au niveau primaire ou secon-daire. Elle pourrait même tra-vailler avec des enfants qui ontdes troubles alimentaires, desgens qui ont des déficiencesphysiques ou intellectuelles, oude l'autisme... Pour l'heure ellevient de terminer un stage de4 mois au Centre Communau-taire Bon Courage qu'elle jugetrès enrichissant pour sa car-rière future.C'est en fait sur recommanda-tion de sa superviseur destage que Maude visite le siteInternet du Centre Bon Cou-rage où elle dit avoir trouvédes informations très intéres-santes. Aussitôt, elle y envoiesa demande qui sera approu-vée. Et en Janvier 2015, ellese retrouve à vivre une expé-rience qu'elle juge sublime.«J'avouerais que ça a été un

défi pour moi. Je suis quelqu'unde quand même introverti,alors j'ai été beaucoup timideau départ. Ça n'a pas été fa-cile d'entrer en contact avecles gens parce que j'avais peurde les brusquer. Je craignaisaussi un peu la barrière de lalangue parce que parfaite-ment québécoise, j'avais sou-vent peur de mal m'exprimer,et j'avais parfois du mal àcomprendre les gens quiavaient besoin des services ici.Donc il fallait beaucoup que jeme répète ou que je changema façon de dire les choses...C'était pas mal ça, les difficul-tés que j'ai dû affronter. Maisau final, je suis parvenue à m'yfaire et je pense que c'est uneforce que j'ai acquise au Cen-tre Bon Courage», expliqueMaude Coulombe.Invitée à expliquer le regardqu'elle porte sur le Centre BonCourage après y avoir passéles quatre derniers mois, elleévoque sa relation avec les en-fants de l'aide aux devoirs etdes aînés auxquelles elle a finipar s'attacher. «J'ai beaucoup aimé les aiderdans leurs devoirs et je crois

que nos relationsallaient mêmeau-delà des de-voirs parce quej'ai créé desliens avec cer-tains enfants. Ily en a quim'ont parléet qui se sontconfié àmoi. Jeleur aid e sf o i s

donner des idées sur commentrégler certaines situations. J'aiaussi été en contact avec lespersonnes aînées et j'ai beau-coup aimé ça. Ces gens ont tel-lement de choses intéressantesà dire. C'était formidable detravailler avec eux, animer desactivités pour eux, et être par-tie intégrante particulièrementde l'activité tricot. J'ai aussibeaucoup apprécié aller àl'Halte répit. Ça m'a permis devoir une clientèle variée ici auCentre Bon courage, tant au ni-veau de l'âge que des besoins.Ça a été une bonne expé-rience pour moi,» renchérit-elle.Maude Coulombe dit avoirbeaucoup appris du fait que leCentre Bon courage est mul-tiethnique. Et les histoires queles gens ont pu vivre l'ontbeaucoup touchée. Des gensqui immigrent à Montréal etqui ne vivent pas nécessaire-ment des situations faciles. Bienque déjà sensible à ce genrede situation, elle croit que çal'a amené à plus de réflexionet surtout à poser beaucoupde questions pour savoir unpeu plus sur ce qui se passedans d'autres pays. «Je dirais que ça m'a beau-coup sensibilisée sur le regarddes gens. On a parfois l'im-pression au Québec que lesgens semblent sont repliés sureux-mêmes et qu'ils ont l'airmoins sociables, mais en fait cen'est pas ça. C'est plutôt parcequ'ils ont peur de déranger.Par contre ici, ce n'était pas lecas. Les gens étaient plutôt so-ciable ce qui m'a fait voir lesgens d'un œil différent. Moi jene savais pas trop comment lesaborder, mais eux n'avaient

pas cette crainte là de venirvers moi et me parler. Mêmes'il y avait la barrière de lalangue qui ne rendait pas leschoses faciles, eux ils ne selaissaient pas freiner. Ilsétaient plus habitués que moià créer des liens», poursuit-elle.Pour cette jeune étudiante enéducation spécialisée duCEGEP Lasalle, le stage auCentre Bon Courage lui a dé-finitivement été une belle ex-périence. Un milieu qu'elletrouve chaleureux. «même quec'est très famille» lance-t-elle. En effet, le Centre Communau-taire Bon courage est un milieude vie et on peut le ressentiren le fréquentant. Un milieuinstitutionnel qui fait très diffé-rent d'autres endroits parceque c'est beaucoup plus ouvertet plus libre dans les interven-tions, dans la manière d'animerles activités. On n'est pas né-cessairement dans un moule.C'est sûr que c'est de l'accom-pagnement, mais ce n'est pasfermé. Maude retourne à ses étudesavec le sentiment d'avoir prispart à une mission bien accom-plie. «Les activités faites avec lesaînés a été de briser l'isole-ment dans l'ensemble, parceque l'hiver les personnes de cetâge sont plus préoccuper parla température et ont du mal àse déplacer, et j'ai réussi àaller chercher quelques per-sonnes surtout à les motiver àvenir participer à des activitéscomme le Mandala et autres.Alors, je peux dire que oui, çaa rejoint mes objectifs de dé-part», conclut la jeune sta-giaire.

MISSION ACCOMPLIEPOUR MAUDE COULOMBE

155 Place Benoît, Bureau 2Saint-Laurent, QC H4N2H4RédactionTél.: 514 744 0897PublicitéTél.: 514 744 0897EditeurCentre CommunautaireBon CourageCoordinationTanohé Ludovic N’dolyInfographisteMondher Souiai

Tribune laurentiennede la diversité

TLN

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Tribune

Après avoir travailléquelques années dans monpays en tant qu'enseignant,

j'ai pris la décision d'immigrer auCanada en vue de faire dehautes études dans le domaine dela géomatique et de l'ingénieriepétrolière. Une fois rendu au Qué-bec, il fallait bien s'occuper de lafamille (femme et enfants) et auplus tôt . Cette réalité m'acontraint à rester dans la profes-sion d'enseignant .Mais pour enseigner au Québec,il faut avoir une autorisation. L'au-torisation te permet d'exercer lemétier d'enseignant . Durant leprocessus de la demande d'auto-risation d'enseigner, j' ai pu m'ins-crire à l' université de Montréalafin de mieux connaître le fonc-tionnement du système éducatifquébécois et d'acquérir certainsoutils nécessaires à la gestion dela classe. Car, quoiqu'on dise, lesréalités dans les classes au Qué-bec ne sont pas semblables àcelles de mon pays d'origine.Après avoir reçu ma demanded'autorisation d'enseigner, j'ai ap-pliqué dans certaines commissionsscolaires. J 'ai fait des entrevueset ma candidature a été retenuepar la plus grosse commission sco-laire de la ville de Montréal.Les jours qui suivaient ont été bé-néfiques pour moi, car nous étionsen hiver et il faisait extrêmementfroid. J'ai commencé à faire lasuppléance. Chaque jour, je rem-plaçais un enseignant à la commis-sion scolaire, et ce, durant uneannée scolaire. Cette expériencem'a permis de me familiariseravec le milieu scolaire et deconnaître réellement ses réalités.J'ai signé un contrat d'un an, l'an-née suivante. Cette expériencem'a permis de planifier des cours,des activités interactives, de tra-vailler en équipe, de collaboreravec l'équipe-école, de rencontrerdes parents d'élèves, de conseillerquelques élèves. J'ai égalementmis l'accent sur la gestion de laclasse en responsabilisant desélèves face à leur apprentissageet à leur comportement.À la fin de l' année scolaire, j'aipu appliquer à un poste qui mèneà la permanence .Aujourd'hui, je suis enseignant enadaptation scolaire au secondaireavec les élèves de secondaire3 et 4.

Quelle démarche devra-t-on sui-vre pour obtenir l'autorisationd'enseigner au Québec?Les enseignants de l’éducationpréscolaire et de l’enseignementprimaire et secondaire – forma-tion générale et professionnelle –pratiquent une profession régle-mentée par le ministère de l’Édu-cation, du Loisir et du Sport (MELS)du Québec.Pour enseigner dans un établisse-ment scolaire offrant l’éducationpréscolaire, l’enseignement pri-maire ou secondaire, il faut êtretitulaire d’une autorisation d’ensei-gner délivrée par le MELS. Cetteautorisation vise à s’assurer de lacompétence des enseignants.Aucune autorisation d’enseignern’est exigée pour enseigner dansles établissements d’enseignementcollégiaux et universitaires.Chaque établissement d’enseigne-ment postsecondaire procède àl’embauche de son personnel en-seignant et à l’évaluation descompétences selon des règles quilui sont propres.L'autorisation d'enseigner en for-mation générale peut prendredifférentes formes, soit :-Le permis d'enseigner-Le brevet d'enseignement-L'autorisation provisoire d'enseigner

Le permis d'enseignerCe type d’autorisation d’ensei-gner s’adresse aux personnesimmigrantes qui ont obtenu uneautorisation d’enseigner à l’exté-rieur du Canada et qui désirentexercer la profession d’enseignantau Québec. Le permis d’enseignerest une autorisation temporairepour une durée de cinq ans renou-velable.Pour obtenir son permis d’ensei-gner en formation générale, lecandidat doit détenir un diplômeuniversitaire ou encore un di-plôme ou une formation reconnueéquivalent par le MELS.Le candidat, diplômé hors duQuébec, doit aussi :- Être titulaire d’une autorisationd’enseigner délivrée à l’extérieurdu Canada par l’autorité com-pétente dans la province, le ter-ritoire ou l’État où il a reçu saformation en éducation ou en en-seignement.- Avoir achevé avec succès uneformation universitaire équivalantà un baccalauréat ou à une maî-trise québécois comportant au

moins 450 heures de formationpsychopédagogique .Pour obtenir un permis d’ensei-gner, la personne doit détenir unstatut qui lui permet de travaillerau Canada.Vous devez prendre connaissancedu document Conditions et moda-lités pour obtenir un permis d’en-seigner au Québec accessibledans le site Internet du MELS.Vous devez remplir et signer laDéclaration relative aux antécé-dents judiciaires que vous trouve-rez en annexe du documentConditions et modalités pour ob-tenir un permis d’enseigner auQuébec et la poster à l’adressesuivante :Direction de la formation et de latitularisation du personnel sco-laire Ministère de l’Éducation, du Loisiret du Sport 1035, rue De la Chevrotière, 28eétage Québec (Québec) G1R 5A5- Vous devez remplir et signer

le formulaire Demande de per-mis d’enseigner au Québec quevous trouverez en annexe du do-cument Conditions et modalitéspour obtenir un permis d’ensei-gner au Québec et fournir tousles documents suivants :- Certificat de naissance, extraitde naissance ou passeport valide.Pour les femmes qui utilisent lenom de famille de leurconjoint, l’acte de mariage estexigé.- Document vous autorisant à en-seigner dans la province, le ter-ritoire ou l’État où vous avez suivivotre formation psychopédago-gique .- Une lettre d’attestation confir-mant la validité de ce documentdatant de moins de 3 mois doitêtre envoyée au MELS.- Diplômes sur lesquels vous ap-

puyez votre demande de permisd’enseigner- Relevés de notes de chacun desprogrammes de formation réussiset sur lesquels vous appuyez votredemande de permis d’enseigner(plan de cours, le cas échéant)- Déclaration portant sur lalangue des études à l’extérieur duCanada disponible dans le docu-mentConditions et modalités pour ob-tenir un permis d’enseigner auQuébec- Évaluation comparative desétudes effectuées hors du Qué-bec délivrée par le ministère de

l’Immigration et des Communau-tés culturelles.- Document attestant votre statutau Canada : certificat de ci-toyenneté canadienne, résidencepermanente, permis de travail,preuve de réfugié, etc.Seules les demandes dûment rem-plies et accompagnées de tous lesdocuments exigés peuvent êtreétudiées.Les documents présentés doiventêtre des copies conformes à l’ori-ginal.

Brevet d'enseignementLe brevet d’enseignement estune autorisation permanented’exercer la profession d’ensei-gnant.Pour obtenir directement un brevetd’enseignement, le candidat doitdétenir un diplôme d’un pro-gramme agréé de formation ini-tiale à l’enseignement d’uneuniversité québécoise.Pour obtenir un brevet d’enseigne-ment, la personne titulaire d’unpermis d’enseigner et qui a étéformée à l’étranger doit :- Réussir un stage probatoire de600 à 900 heures afin de démon-trer sa capacité d’enseigner dansle contexte scolaire québécois ;- Réussir le cours sur le systèmescolaire du Québec (3 crédits)-réussir 12 crédits en éducation,répartis de la façon suivante :- 3 crédits en évaluation des ap-prentissages .- 6 crédits en didactique de la dis-cipline à enseigner .- 3 crédits en intervention au-près des élèves handicapés ouen difficulté d adaptation oud’apprentissage (EHDAA).Il est nécessaire d être résidentpermanent ou citoyen canadienpour obtenir un brevet d’ensei-gnement.L'autorisation provisoire d'ensei-gner L’autorisation provisoire d’ensei-gner en formation générale estune disposition transitoire en vi-gueur jusqu’au 30 septembre2016.Pour obtenir l’autorisation pro-visoire d’enseigner, le candidat,diplômé à l’étranger, doit :- Détenir une promesse d’enga-gement d’un employeur attestantqu’il entend lui confier, dans l’an-née scolaire en cours, un emploid’enseignant en lien direct avecle baccalauréat disciplinairedans lequel il a été formé .- Avoir accumulé au moins 6 cré-

dits en éducation dans un pro-gramme agréé de formationinitiale à l’enseignement d’une uni-versité québécoise .- Être titulaire d’un baccalauréatdisciplinaire ou d’une formationéquivalente qui comporte aumoins 45 crédits de formationdans une ou des matières prévuesau Régime pédagogique del’éducation préscolaire, de l’en-seignement primaire ou secon-daire.Il est nécessaire d’être résidentpermanent ou citoyen canadienpour obtenir une autorisationprovisoire d’enseigner.- Vous devez remplir et signer laDéclaration relative aux antécé-dents judiciaires et la poster àl’adresse suivante :“ Direction de la formation et dela titularisation du personnel sco-laire Ministère de l’Éducation, du Loisiret du Sport 1035, rue De La Chevrotière, 28eétage Québec (Québec) G1R 5A5 ”- Vous devez remplir et signer leformulaire Demande de déli-vrance d’une autorisation provi-soire d’enseigner en formationgénérale- De plus, vous devez fournir lesdocuments suivants:- Certificat de naissance, extraitde naissance ou passeport validePour les femmes qui utilisent lenom de famille de leur conjoint,l’acte de mariage est exigé.- Diplômes et relevés de notes enlien avec le programme à ensei-gner- Évaluation comparative desétudes effectuées hors du Qué-bec délivrée par le ministère del’Immigration et des Communau-tés culturelles .- Document attestant votre statutau Canada : certificat cana-dienne, résidence permanente,permis de travail, preuve de réfu-gié, certificat de sélection validedu Québec, etc.- Original du relevé de notes dé-montrant la réussite d’au moins 6crédits d’un programme agréé deformation initiale à l’enseignementd’une université québécoise- La demande d’autorisation pro-visoire d’enseigner ainsi que lesdocuments à fournir doivent êtreacheminés par la poste à la Di-rection régionale du MELS de larégion d’établissement du candi-dat ou de la région où se situe sonfutur employeur.

PROFESSION D'ENSEIGNANT:

Enseignant issu de l'immigration récenteMichel Yao

Depuis cinq ans, je vis au Québec avec toute ma famille. Au plan académique, je suis d'abord titulaire d'une maitrise en science physique ensuite d'un diplôme de psycho-pédagogie sanctionné par deux années d'étude et enfin d'un diplôme non achevé d'ingénierie en informatique, et ce , dans mon pays d'origine , la Côte d'ivoire. J aiégalement fait un certificat de qualification pour les enseignants à l'université de Montréal sanctionné par trois stages. Aujourd'hui, je suis un enseignant permanent dans unecommission scolaire de la ville de Montréal. Mais comment suis-je parvenu à ce stade de vie?

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Les laurentiens en action

Nous sommes un Québec auxmultiples origines!Dans le cadre de la semained’actions contre le racismeayant cette année pour thème« Nous sommes le Québec »,le comité d’engagement duPensionnat Saint-Nom-de-Marie a participé, le 20 marsdernier, à la préparation et aupartage d’un repas internatio-nal en collaboration avec un leCentre Communautaire BonCourage De Place Benoît. Enplus d’avoir la chance de cui-siner aux côtés de femmes bé-névoles inspirantes etengagées, nous avons égale-ment eu la chance de sentirconcrètement l’essence mêmede ce que signifient l’engage-ment et le partage communau-taire. Le temps passé avec lesenfants et les familles qui sontvenues partager le repas aété fort agréable pour lesélèves de notre école. Dans lecadre de la thématique de cerepas, voici un texte que lesélèves ont lu ainsi que la sym-bolique qu’elles ont proposé : «  Bonjour et merci de nousavoir invitées à partager cemoment avec vous. Nous fai-sons partie du comité d’enga-gement du Pensionnat duSaint-Nom-de-Marie. Ce co-mité est constitué d’une ving-taine d’élèves de la 1re et dela 2e secondaire qui prennentpart à des activités bénévolesde façon ponctuelle et ce, toutau long de l’année. Du coup,nous nous ouvrons et nous sen-sibilisons à différentes réalitésmontréalaises et développonsnotre goût pour l’engagement.En se préparant pour cettejournée, nous avons discuté, engroupe, de ce que nous pen-sons du racisme et avons pré-paré une petite symbolique. D’abord, nous pensons que : Différentes formes de racismecontinuent d’exister et il estdonc important d’en parler.En tant que jeunes qui vivent àMontréal dans un contexte trèsmulticulturel, on a la chance departager le quotidien avecdes gens de multiples origineset nous voyons-là une belle ri-chesse. Le fait d’avoir des amis et desprofesseurs qui ont des cul-tures différentes nous permetd’être plus ouvertes sur lemonde. Nous voulions dénoncer le ra-cisme, parce qu’il s’agit, selonnous, d’une forme de discrimi-nation qui n’a pas du tout lieud’être. Cette discrimination,basée sur la race, ne devraitpas exister, parce que c’estsouvent à cause des préjugésque nous discriminons l’autre et

non pas en fonction de qui ilest réellement.Il n’est pas du tout logique deperpétuer ces préjugés, parceque nous avons réalisé quesouvent, à l’intérieur d’unemême personne, il y a plusd’une identité culturelle.Il faut aussi faire attention auxdifférentes formes de racisme,parce que certaines sont plussubtiles que d’autres. Il fautaussi se rappeler que même siparfois l’intention n’est pas deblesser l’autre, des blagues oudes préjugés infondés peuventdevenir une forme de racisme. Enfin, dans notre idéal, évi-demment, il n’y aura plus deracisme, parce que de toutemanière, ce n’est pas notrerace ou bien notre origine quinous définit, mais plutôt notrehumanité. Avant d’être Colom-bienne, Marocaine, Québé-coise, Canadienne ouThaïlandaise, nous sommes deshumains et nous devrionsêtre unis et penser au-delàdes frontières...

La symbolique que nous avonsprésenté : Pour représenter ces idées,nous avons créé une corde oùnous avons accroché des dra-peaux qui nous représententainsi qu’un gros symbole depaix au centre. Les drapeaux qui s’y retrou-vent sont les drapeaux (avecsouvent plus d’un pays pardrapeau) des différentes ori-gines des filles de notre co-mité.Ce symbole représente pournous la solidarité. La corde re-présente cette humanité quinous relie tous les uns aux au-tres. Nous avons fait une copie dece symbole pour le donner aucentre communautaire. Aussi,la semaine qui a suivi, nousavons partagé ce symbole aureste de notre école et tenantun kiosque pour parler de lasemaine contre le racisme etde notre expérience avec leCentre Communautaire BonCourage De Place Benoît. Encore une fois, merci de nousavoir accueillies si chaleureu-sement dans votre centre com-munautaire pour cette belleactivité! Félicitations pour tousles projets que vous menez! Julie DésiletsAnimatrice de pastoralePensionnat Saint-Nom-de-Marie

C'est un événement, unique enson genre, a pour objectif decontribuer à familiariser lesnouveaux arrivants aux façonsde faire des entreprises auQuébec. Il s'agit de les initieraux pratiques d'embauched'ici, mais aussi et surtout defaire rayonner leurs talents au-près des employeurs afin deleur permettre de trouver unemploi et vivre pleinement leurpassion.Une série d'ateliers de perfec-tionnement de CV, d’entrevued’embauche, d'immersion enentreprise et de réseautageont permis aux candidats àl'emploi d'essayer de fairebonne figure face aux nom-breux employeurs qui ont faitle déplacement du Centre desloisirs, sensibilisés au potentiel

et aux compétences des néo-québécois.«Je ne suis pas venu à cetterencontre avec de grandes at-tentes, mais je dois avouer queje pars rassuré du fait que lesopportunités d'emploi, quoiquemoindres, sont tout de mêmeréelles au Québec», confieDenis, arrivé du Cameroun il ya trois ans et qui achève sesétudes à l'université de Mont-réal. Hérité du Cari-Saint-Laurent,qui en avait assuré l'organisa-tion pour les dix dernières an-nées, le Rendez-vous laurentiensuscite en effet de nombreuxespoirs pour les chercheursd'emploi que dans le domainede la création d'entreprisedans un arrondissement qui

compte plusieurs zones indus-trielles et de nombreuses ruesmarchandes. C'est d'ailleurs cequ'a voulu démontrer la confé-rence sur l’entreprenariat of-ferte dans l'ensemble desactivités.«Je suis heureuse que cet évé-nement ait trouvé preneur dansl'arrondissement de Saint-Lau-rent grâce aux revitalisationsurbaines intégrées de Chame-ran-Lebeau et de Hodge-Place Benoît. Cela vapermettre aux nouveaux arri-vants qui choisissent de s'éta-blir ici de se voir offrir uneopportunité unique de voir leurrêve se réaliser», se rejouitMadame Aicha Guendafa, di-rectrice du Cari Saint-Laurent.

TLN

ACTION CONTRE LE RACISME DES EMPLOYEURS SENSIBILISÉSAU POTENTIEL DES NOUVEAUXARRIVANTS

Ils étaient un peu plus 200 candidats en recherche d'emploi à répondre les 20 et 21 mai derniers, au Centre des loisirsde Saint-Laurent, à l'appel du Rendez-vous laurentien de l'emploi. Une initiative des revitalisations urbaines intégrées deChameran-Lebeau et de Hodge-Place Benoît.

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TLD : Bonjour Madame Auré-lien, nous sommes curieux desavoir en quoi vous étudiez ence moment ?Myriam : Pour l'instant je suisdans un programme de mathé-matiques à l'université deMontréal, mais je veux me re-diriger dans le domaine del'enseignement. Et si tout vabien, je devrais commencer àl'UQAM l'automne prochain.TLD : Quand vous dites ensei-gnement, ce serait dans la-quelle des matières ?Parle-t-on d'enseigner les ma-thématiques?Myriam : Plutôt en Françaislangue seconde ou à l'ensei-gnement au primaire. Le dos-sier n'est pas encore finalisé.J'ai déjà été accepté en Fran-çais en langue seconde, maisj'attends de voir sur quoi dé-bouche celui de l'enseignementprimaire.TLD : Des mathématiques auFrançais en langue seconde, onpeut dire que c'est tout un vi-rage! Pourquoi un changementaussi radicale? Myriam : Si je jette un œil enarrière sur mes choix acadé-miques, j'avais toujours sou-haité travailler dans ledomaine de la santé. J'ai tou-jours été plutôt scientifique.Quand j'ai quitté le secondaire,je suis allée au CEGEP Bois deBoulogne où J'ai fait lessciences de la nature donc j'aifait des cours de mathéma-tiques, de chimie et de biolo-gie, et au bout de 3 ans, je nesavais plus trop ce que je vou-lais faire vraiment. Je n'avaispas les notes pour aller en mé-decine alors j'ai voulu m'es-sayer en sciences infirmières.Je l'ai donc fait pendant un anet demi à l'université de Mont-réal. J'ai fait plusieurs stagesmais j'avais toujours un doute

sur ce choix et donc j'ai arrêtépour me mettre à la réflexion.Ça m'a encore pris un an etdemi puis j'ai fait une premièredemande en enseignement àl'université de Montréal, aismon dossier a été refusé parcontre j'ai été acceptée en ma-thématiques. Je sais l'actuariatest un milieu où il y a beaucoupde placements, mais quand j'aicommencé ma session, c'étaitplus difficile que ce à quoi jem'attendais. Donc, comme on ledit en anglais, «crush andburn», c'est ce qui m'est arrivé.Je dois dire que c'est après mapremière année au Centre BonCourage que j'ai fait ma pre-mière demande pour l'ensei-gnement. C'est donc le Centrequi m'a inspiré après que j'y aipassé du temps avec les en-fants pour l'aide aux devoirs.J'avais déjà été tutrice au se-condaire et au collège doncj'avais déjà aimé cette expé-rience. Je m.'étais même faitedire qu'on me voyait commeune enseignante. Je ne le sen-tais pas vraiment. Mais c'est aucontact avec les enfants auCentre que j'ai fini par déve-lopper le goût de partir en en-seignement. J'ai donc fait unedémarche d'orientation et c'estlà où j'en suis en ce moment.TLD : Tu as commencé à parlerde ton expérience au CentreBon Courage. Quand est-ceque cela a débuté ?Myriam : Ça a commencé enoctobre 2013. Après avoir ar-rêté les sciences infirmières, jeme cherchais un travail et uneamie m'a envoyé plusieurs of-fres d'emploi sur les aides auxdevoirs mais ça n'avait pasfonctionné. Je me suis dit ce-pendant que c'était un emploiqui m'intéressait et donc j'aicommencé à chercher en ligneet j'ai vue l'annonce du Centre

Bon courage. J'ai vu que cen'était pas loin de chez, alorsj'ai postulé. J'ai ensuite passél'entrevue avec Nafissatou(anciennement Adjointe ad-ministrative du Centre BonCourage) et j'ai été en-gagée. J'étais vraimentsuper contente, et j'aicommencé au débuttrès hésitante avec lesenfants dont je mesuis vite attachée,et j'aimais de plusen plus venir ici.J'apprécie vraiment beaucouple Centre Bon Courage.TLD : Parle-nous un peu de tonemploi au Centre Bon Cou-rage!Myriam : Il y a une bonne am-biance au sein de l'équipe etles enfants sont très attachants.L'idée d'aider les gens est unechose qui m'a toujours animée.C'est pourquoi au départj'avais choisi les sciences infir-mières parce que c'est un mé-tier dans lequel on est toujoursen contact avec les gens. Mêmesi j'aimais la santé, je ne mevoyais pas travaillé en labora-toire. J'ai toujours aimé lecontact des gens. Et cela, je levis au Centre depuis mon arri-vée. Et avec les enfants, tu t'at-taches à eux, tu veux les voirréussir. Même quand ça va malune journée, quand j'arrive iciet que les enfants cours mefaire une accolade, je retrouvema bonne humeur. TLD : Est-ce qu'il est arrivé quetu aies eu des cas de difficultésavec les enfants depuis que tues là ?Myriam : Oui, il y a des enfantsavec qui ça clique un peu moinsque d'autres. Quand ça arrive,tu te dis que c'est impossible dene pas s'entendre avec un en-fant, mais oui, ça arrive pour-tant. Il y a des enfants qui ont

de fortes personnalités, surtoutles plus vieux qui commencentleur adolescence, ils viennentavec un caractère et oui, desfois, ça ne clique pas.TLD : Il y a-t-il un cas précisdont tu veux nous parler?Myriam : C'.est évidemment lecas avec une petite avec la-quelle j'ai semblé avoirquelques problèmes. Elle m'amême dit un jour, je ne me sousviens plus de ce qui s'étaitpassé, ''de toutes les façons, toitu ne m'aides jamais, c'est tou-jours l'autre moniteur qui s'oc-cupe de moi». Ça m'a fait untique et je me suis dit que c'estpeut-être parce que je vaismoins vers elle. Une fois, j'avaismis des tresses et quand ellearrivée à l'aide aux devoirs,elle m'a dit «ça te va superbien, tu es super belle contrai-rement a d'habitudes ou tu n'escomme pas vraiment belle».(Rire) Qu'est-ce que tu répondsà ça! J'étais surpris, un peufroissée, mais pas en colère.Même si au fond de moi, je mesuis dit qu'à 12 ans on faitquand même attention à cequ'on dit aux gens, ça resteque ce sont des enfants... Ils ontbeaucoup d'énergie, ils aimenttester les limites des adultes, ilsturbulents, ils n'écoutent pas.Mais en général les enfants de

Place Benoît sont gentils. TLD : En dehors du comporte-ment, est-ce que tu es plus àl'aise face aux devoirs qu'ilsapportent à l'aide aux devoirs ?Myriam : La plupart du tempsc'est du Français et des mathé-matiques, deux matières danslesquelles j'ai toujours été forte,je dirais. On a rarement eu desenfants du secondaire. Maisquand on en a, on va chercherlà où il faut surtout quand ils'agit de choses que je n'ai pasvues depuis trop longtemps.Mais en général, ce sont deschoses avec lesquelles je suisquand même à l'aise. J'ai tou-jours eu une certaine facilité àl'école, même si dans mes an-nées au CEGEP et à l'universitéj'ai eu quelques difficultés,pour le niveau des enfants, jeme débrouille bien. J'ai desconnaissances qui sont plusqu'utiles. Et juste avant de fairel'aide aux devoirs, j'avais faitune formation au collège Boisde Boulogne pour être tutricedonc j'ai une expérience decomment aborder les sujets.Pour les matières, étant donnéque j'avais fait des mathéma-tiques avancées, ça m'aidebeaucoup. TLD : Comment se présente unejournée typique à l'aide auxdevoirs ?

MYRIAM AURÉLIENInterview

Heureuse d’appartenirà cette belle famille

Myriam Aurélien est une jeune haïtienne qui est née et a grandi à Montréal où elle vit encoreavec ses parents qui ont immigré au Canada depuis une trentaine d'années. Elle est la ben-jamine d'une famille de 3 enfants, et est étudiante en attente de son orientation. Depuisprès de deux elle fait partie de l'équipe du Centre Bon Courage en qualité d'animatricede l'aide aux devoirs. La Tribune laurentienne de le diversité est aller à sa rencontre afinde mieux faire connaître le profil de cette acharnée du travail que nombre de parentsd'élèves de Place Benoît louent les mérites.

Propos recueillis parTanohé Ludovic N’Doly

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Myriam : J'arrive autour de 4h l'après midi, et tout de suitej'ai une réunion avec ma coor-donatrice Pierrette. On discutede choses qu'on souhaite fairedurant la séance ou de casd'enfants, Des parents qui vien-nent avec des doléances parti-culières... On va ensuitecommencer la mise en place etpréparer des collations pourles enfants qui arrivent à16h30. Ils commencent doncleur devoir et nous on répondà leurs questions. On va généralement passerplus de temps avec les jeunesdont on vérifie les agendaspour voir les devoirs à faire.Pour les plus vieux, on essaiede les laisser développer leurautonomie. C'est importantpour ceux qui vont aller au se-condaire. Plus tu avances danstes études, plus tu dois être au-tonome. Ils doivent donc com-prendre que les professeurs nevont pas courir après eux. Illeur appartient d'organiserleur journée de travail. On estdonc là principalement pour

répondre à leurs questions. S'ilya des matières dans les-quelles ils ont de la difficulté,on fait des exercices complé-mentaires et on les incite àfaire de la lecture. Il arriveaussi qu'on fasse des activitésspéciales. C'est parfois ludique,juste pour qu'ils puissent s'amu-ser un peu. On fera donc soitla chaise musicale, ou ils jouentà autre chose. Il nous arrive defaire aussi des olympiades quielles sont beaucoup plus aca-démiques. On en a fait sur lesmathématiques, sur le Fran-çais... C'est un peu comme leurfaire pratiquer ce qu'ils ont ap-pris à l'École, mais dans uncontexte de jeu. D'ailleurs, onen avait fait un sur la Géogra-phie. Les enfants devaient trou-ver les capitales de diverspays dans le monde et la plu-part des langues parlées etécrites. Et je dois admettrequ.ils sont assez compétitifs, Ilsparticipent beaucoup. Ce quimontre qu'ils aiment bien cesactivités là qui sont tout aussiéducatives.

TLD : Pour revenir aux ma-tières, en dehors des mathéma-tiques et du Français, commentvous réagissez quand un en-fant vient avec un devoir enscience ou autres?Myriam : La plupart du tempsles devoirs qu'ils ont en histoireou géographie, ce sont destextes à lire et ils répondentaux questions par rapport auxtextes. Alors ce que nous fai-sons c'est de relire le texteavec eux parce qu'il peut yavoir des pièges... Si leurs ré-ponses sont bonnes c'est ok,sinon je vais corriger l'enfant.Toutefois, si je me retrouve de-vant une situation pour laquelleje n'ai pas une solution immé-diate, je vais aller faire une re-cherche sur internet ou je vaisme tourner vers les bénévolesqui participent au programmesi quelqu'un a la réponse. Onutilise toutes les ressources quisont à notre disposition y com-pris les dictionnaires, le Besche-relle pour les verbes et lagrammaire... Par rapport auxsciences, il faut dire que les en-

fants du primaire ne nous vien-nent pas souvent avec des de-voirs. Nous sommes ouverts auxélèves du secondaire, mais ona principalement des élèves duprimaire.TLD : Parlons à présent de My-riam et ce qu'elle fait dans unejournée complète?Myriam : Je prends des coursde Hip-hop et de Zumba. Jen'aime pas faire du sport, alorspour bouger je fais de ladanse. Des fois je vais allerfaire des choses un plus intensecomme le crossfit. C'est difficile.C'est le genre de chose qui temène à bout de souffle, maisaprès tu te sens bien quand tusors du Gym. Et ça a un boneffet sur l'humeur aussi. Là, çafait 3 à 4 ans que je vais dansla même gym. Sinon, je fré-quente l'église régulièrementet je participe à la chorale. Jesuis chrétienne baptiste. Je nesuis pas au niveau soliste. Tusais dans toutes les églises, il ya la fille du pasteur qui a lagrosse voix, la personne avecla grosse voix qui va faire dessolos, mais je me débrouillebien. Sinon je passe du tempsavec mes 3 neveux. Il m'arriveaussi de sortir faire des activi-tés avec mes amies de l'univer-sité comme aller au restaurant,au cinéma... pour une journéetypique, je dirais qu'en dehorsdu centre bon courage, c'estprincipalement ça. Et au centreje fais une émission qui s'ap-pelle «cinémaniac», une àdeux fois par mois. Avant, j'al-lais beaucoup à la biblio-thèque, mais j'y vais moinssouvent maintenant. TLD : Cinéma, bibliothèque,crossfit, hip-hop, Zumba, la-quelle de toutes ses activitéspeut-on associer à tes passionsdans la vie?Myriam : Disons que j'aime lecinéma. C'est quelque chose

que j'ai développé parce quequand j'étais plus jeune, je pas-sais beaucoup de temps dansles bibliothèques. Et il y avaitune section où on pouvait em-prunter des DVD. J'y ai em-prunté un film qui en tempsnormal, ne m'aurait pas attirée.Vous savez que quand on estjeune, on n'est pas toujours en-clin à essayer des choses aux-quelles on n'est pas habitué,comme les films en noir etblanc, les films des années 30etc. Mais c'est à ces choses-làque je m'intéressais. Et j'ai eula chance de découvrir deschoses intéressantes et par lamême occasion un grand inté-rêt pour le cinéma. J'aime aussila musique. Je chante depuislongtemps parce que je fré-quente une église dans la-quelle j'ai rejoint la chorale. Jedois dire que mes parents sesont convertis il y a très long-temps en Haïti. J'allais àl'Église avec eux et donc jepense que je chantais depuisl'âge de 7 à 8 ans. Je peuxaussi dire que j'aime la danse,mais je n'ai jamais été une per-sonne sportive. Mes intérêtsportent surtout sur les arts. Surle plan académique, il y a lesmathématiques que j'aimeaussi beaucoup. TLD : Par rapport au cinéma,j'ai une collègue qui tenait à ceque je te demande d'où tevient ta grande passion pour le7e art ?Myriam : Avant je regardaistout ce que je voyais à la télé.Beaucoup plus des films d'ani-mation. Puis j'ai commencé àexplorer, à regarder d'autresfilms, de différents genres...Mon gout pour le cinéma estprincipalement venu de mesexplorations mais aussi et sur-tout de films d'autrefois quej'au découvert et dont labeauté m'a séduite.

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Interview

TLD : Peux-tu nous citer desfilms que tu as vu et que tuconsidères comme des «mustbe seen»?Myriam : Un film que j'aimebeaucoup est «Some like ithot». Un film avec MarilynMonroe des années 60 que jetrouve très drôle. Je l'ai re-gardé en Français comme enanglais et il est très drôle dansl'une comme dans l'autre desdeux langues. Il faut dire quedes fois, dans la traduction, onperd une partie du sens del'humour. Mais pour ce film quise traduit en Français par«Certains l'aime chaud», je mesuis pareillement marrée. Il y aaussi le film «Une chatte sousun toit brulant» des années 50avec Élisabeth Taylor et PaulNewman, C'est un film adaptéd'une pièce de théâtre quiparle d'une chicane de famille.Pour des films d'âge un peuplus récent, je dirais que j'aimebien des films de supers héros,et un que j'ai vu l'année der-nière a pour titre «Capitaineamérica, le soldat d'hiver», quiest un film d'action qui peutplaire à tout le monde. Commefilm d'autres pays, il y a un filmculte dans la communauté haï-tienne qui s'appelle «I love youAnne». Il s'agit d'un père superprotecteur de sa une fille. TLD : J'aimerais maintenantm'intéresser à la personnalitéde Myriam Aurélien et te de-mander comment tu te perçoisau sein de ta communauté ?Myriam : Je suis sociable maisparfois introvertie. Ça meprend souvent un certain tempspour aller vers les gens. Je mesens dynamique et quelle quesoit mon humeur, j'essaie tou-jours de rester souriante. Je

suis par contre impatiente pourles petites choses au quotidien,sinon je sais attendre le bonmoment pour les grandes dé-cisions. Je pense aussi être im-pulsive. TLD : Comment est-ce que tuévalues ta relation avec tescollègues ici au Centre BonCourage depuis que tu es là ?Myriam : Je pense que j'ai unebonne relation avec mes col-lègues. Mais c'est sûr que lefait de venir tard dans la jour-née, je n'ai pas eu l'occasionde les connaitre aussi bien queje connais Pierrette (la coordo-natrice jeunesse). Moussa ( ledirecteur) est celui que je voisle moins. C'est sûr que le faitd'être introvertie, je pose moinsde questions personnelles auxautres membres de l'équipecontrairement à Pierrette quej'ai eu l'occasion de voir plussouvent.TLD : Quel regard portes-tu surPlace Benoît puisque tu y tra-vailles depuis bientôt deux ansmaintenant ?Myriam : Je pense que lesgens de Place Benoît aiments'entraider et ils apprécientl'aide qu'on leur apporte ici.Une fois, une maman est venueà la fin de la journée chercherson enfant et elle nous a dit«merci pour votre travail». Onnous fait souvent ce type decommentaire. Je pense qu'il ya un certain esprit de commu-nauté. Par exemple, les plusgrands qui viennent ici ne vontjamais laisser les plus jeunestous seuls. Ils vont générale-ment les raccompagner chezeux... Et le centre apparaîtcomme un point de rencontre,un lieu qui permet aux gens debâtir une relation.

TLD : Quelle incidence vouspensez que votre travail ici asur les résultats des enfants àl'école ?Myriam : On peut voir la dif-férence grâce aux commen-taires que nous font certainsparents. Il n'y a pas longtempsune mère est venus nous direque son enfant qui vient àl'aide aux devoirs s'est beau-coup améliorer selon les diresde son professeur. Comme jel'ai déjà dit, on essaie de fairede notre mieux, et si une en-fant a des difficultés, on tra-vaille sur ses points faibles. Jepense donc qu'on a un impactpositif parce qu'il y a certainsparents qui ont de la difficultéà lire le Français, et on ap-porte notre soutien dans cesens. Donc nos efforts aidentbeaucoup à ce niveau déjà. Jene dirais pas qu'on a un impactmajeur, mais on peut faire unecertaine différence.TLD : Pour clore cette entrevue.Si quelqu’un te voyait sortir duCentre Bon Courage et qu’il tedemandait, c’est quoi le Cen-tre Bon Courage, qu’est-cequ’on fait là-bas, que lui ré-pondrais-tu?Myriam : Je dirais que le Cen-tre Bon Courage est un pointde rencontre pour les habitantsde Place Benoît. Un lieu d’en-traide ou on peut recevoir deservices du genre imprimer desCV etc. de même que desbiens pour meubler son appar-tement et autres. Je dirais quesi tu habites à Place Benoît, ilfaut que tu connaisses le Cen-tre Bon Courage. Ce seraitpeut-être présomptueux dedire que c’est le cœur de PlaceBenoît, mais il faut admettrequ’il apporte énormément auxrésidents de Place Benoît.

Pierrette N’VlavoMyriam est une personne très positive qui a la joie de vivre. Elle esttrès intelligente, observatrice et toujours à l’écoute du monde qui l’en-toure. C’est une personne très motivée, je dirais une bosseuse. Ce quej’apprécie chez elle c’est qu’elle a une espèce de maturité qui faitqu’elle arrive à maintenir une relation chaleureuse avec tout lemonde, que ce soit les adultes ou les jeunes. Très rapidement on voitque c’est une personne très posée qui a une force de caractère etpleins de compétences qu’elle ne met pas toujours en avant. C’est lafaçon dont je la perçois. C’est une fille très cultivée qui aime beau-coup de choses comme la musique, le cinéma. Elle est très curieuse eton peut discuter avec elle de plein de sujets. J’anime une émissionde radio avec elle et je me rends compte qu’elle a une culture gé-nérale assez incroyable. Je trouve que pour son jeune âge, elle estpleine de talents et de qualités.Pour le travail qu’elle fait ici, je dirais qu’elle a fait des progrès assezrapidement. C’est quelqu’un qui s’adapte très vite à son environne-ment de travail. Quand elle arrivait ici, elle avait déjà une expé-rience les enfants, mais il y a beaucoup de choses qu’elle n’avaitencore jamais faite, mais comme elle prend beaucoup d’initiatives,elle comme très en demande d’apprendre, du coup plus le tempspassait plus je n’avais plus besoin de lui signifier les tâches liées àson travail parce qu’elle anticipait. Là elle est très intégrée, les pa-rents l’apprécient beaucoup de même que les jeunes qui fréquententl’aide aux devoirs. Elle est un repère essentiel pour eux. Ça fait deuxans qu’elle est avec nous. Et j’avouerais que quand elle m’a dit qu’ellerevenait la deuxième année, j’étais plus que ravie parce que c’esttrès agréable de continuer de travailler avec quelqu’un avec qui ona amorcé des changements au niveau de l’aide aux devoirs, maisaussi parce que c’est quelqu’un sur qui on peut compter, qui est fiable,qui propose toujours des solutions, qui essaie toujours d’innover. C’estdonc une collègue de travail que j’apprécie beaucoup. Je n’hésiteraisà la réengager tant qu’elle voudra rester avec nous.Dans la vie de tous les jours, je dirais que Myriam et moi avons dé-passé l’étape de collègue de travail parce que je l’apprécie beau-coup. Là où on a commencé à créer des liens, c’est quand on acommencé à animer des émissions de cinéma ensemble et qu’on a vuqu’on avait des points en commun, des centres d’intérêts communs.C’est plus elle qui est passionnée de cinéma, mais elle m’amène biendedans, du coup on se voit des fois en dehors du travail et c’estquelqu’un que je vais continuer à voir malgré notre différence d’âge.Ce que j’aime le plus c’est que quand on arrive au boulot on est trèsprofessionnelle, ce qui veut dire ce qu’on fait dans notre relation n’apas d’emprise ici sur notre travail. Ce n’est pas toujours évidentquand tu apprécie quelqu’un avec qui tu entretien ce type de relationparce qu’on se demande s’il y a une frontière qui existe. Mais avecelle, peut-être que c’est dû à sa maturité, on arrive toujours à fairecette délimitation entre notre relation personnelle et celle de collèguede travail.

Marie-Haïda SanonJe suis à l’aide aux devoirs depuis que je suis en première année cequi fait six maintenant et j’ai connu Myriam à ma quatrième année.Je trouve que Myriam est très gentille particulièrement parce qu’elleaide beaucoup les enfants. Elle les aide à faire leur propre rechercheplutôt que se débarrasser d’eux en donnant tout suite les réponsesauxquels ils s’attendent. Je trouve qu’elle discipline donc bien les en-fants ce qui fait qu’ils sont plus sérieux dans leurs devoirs, ce qui estbon pour réussir notre année scolaire. Je suis vraiment contente depasser du temps avec elle ici à l’aide aux devoirs.

Mensley thélémaqueCela fait environ 2 à 3 ans que je viens à l’aide aux devoirs et jepeux dire que Myriam est gentille et serviable. Elle nous aide beau-coup et nous donne des conseils. Elle discipline bien, elle est patienteet elle sait surtout comment parler aux enfants.

Témoignages

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La TribuneNous vous recevons ce matin afinque vous nous parliez de votre or-ganisation Médecins du Monde ?Rachel Laberge MaletteJe suis intervenante de proximitéauprès de personnes immigrantesà statut précaire pour les inter-ventions locales de Médecins duMonde Canada, et c'est ici àMontréal. La TribuneQuand on dit Médecinsdu Monde certainscitoyens se de-m a n d e n tquelle dif-f é ren cefait-ona v e cm é -d e -c i n s

sans

fron-t ière.Q u edo i t - o nretenir? Etaussi, qu'est-ce que vousfaites au Canadaversus nos médecinsdans nos hôpitaux ?Rachel Laberge MaletteC'est en effet une des grandesquestions qu'on se fait poser sou-vent. Mais ce qu'il faut retenir c'estque Médecins du Monde a tou-jours des interventions locales etinternationales tandis que Méde-cins sans frontière n'a que des in-terventions internationales. Ici àMontréal, l'organisme a troisgrands projets dont la cliniquemédicale destinée aux migrants àstatut précaire dont à toutes lespersonnes qui de par leur statutmigratoire n'ont pas accès à lacarte d'assurance maladie. Çapeut donc être quelqu'un qui estnouvellement arrivé au payscomme résident permanent, et quia un 3 mois de délais de carencesans accès aux soins de santé. Çapeut-être quelqu'un qui est arrivéici avec un visa touriste ou de visi-teur et qui décide d'envoyer unedemande d'immigration pour unerésidence permanente. Et nous sa-vons que le temps d'attente pourune telle demande peut varier

entre un et trois ans, sans couver-ture médicale. Ce qui signifie queces personnes se retrouvent à dé-frayer beaucoup d'argent pour sefaire soigner. On va aussi voir desgens qui sont arrivés de façonclandestine au Canada. Ce sontdonc toutes ces personnes quenous recevons à la clinique des mi-grants.

La TribuneEst-ce

qu'ils ont droit à tous lessoins ou il y a-t-il desrestrictions ?Rachel LabergeMaletteLa clinique desti-née aux migrantsest ouverte seule-ment 6 fois parmois. Donc, onpeut comprendrepar ses périodesd'ouverture qu'onne peut pas rejoin-dre la clinique en ur-g e n c e ,malheureusement. C'estune clinique où il va y avoirtoujours un médecin sur place,une infirmière et une travailleusesociale. Et on va pouvoir répondreà des besoins de santé de base.Au niveau des interventions pluscomplexes, on va référer les gensvers des services appropriés. Pouravoir un rendez-vous à la cliniquedes migrants à statut précaire, il

faut téléphoner et laisser un mes-sage. La clinique rappellera dansla même semaine pour proposerune date et une heure à l'inté-ressé. Mais entre l'appel et le ren-dez-vous, il peut y avoir une àtrois semaines. On comprendqu'avec ce temps d'attente, on nepeut pas recevoir les gens en ur-gence. Pour toute autre situationde santé, les gens peuvent venirrencontrer nos médecins pour voirce qu'on peut faire pour leur veniren aide.

La TribuneOn parle à présent du ca-

mion qui permet à Mé-decins du Monde de

faire le tour de quar-tiers défavorisés ?Rachel LabergeMaletteEn effet, depuisjuillet 2014, nousavons une cli-nique mobile. Lesinterventions lo-cales et le travailde proximité en

soins infirmier sefont depuis 1999,

mais c'est effective-ment l'année dernière

qu'on a eu un bel outilsq u i

e s tla clinique mobilequi se déplacent dans différentsquartier de Montréal comme parexemple Côte-des-Neiges, Notre-Dame-des Grâces, Ahuntsic, Car-tierville, Montréal Nord,

Hochelaga Maison-neuve... Nous sommesaussi au Centre ville.Il faut dire qu'il y atoujours un infirmierou une infirmière etparfois des méde-cins. Dans certainsquartier j'y suisaussi comme interve-nante de proximitéauprès des migrants àstatut précaire afin devoir s'il y a des besoins auniveau de la régularisationde leur statut par exemple ou dela défense de leur droit. A bord de la clinique mobile, lesgens peuvent avoir accès à dessoins de base, mais aussi au dé-pistage des infections transmissi-bles sexuellement par le sang, eton leur remet les résultats dans lesdeux semaines suivantes. La cli-nique mobile est donc destinéeaux personnes marginalisées quiont plus difficilement accès auxsoins de santé. On peut doncparlé des personnes vivant l'itiné-rance à Montréal, les travailleurset travailleuses du sexe, les popu-lations autochtones en milieu ur-bain, tout comme des migrants àstatut précaire.La TribuneComment savoir que la clinique

mobile arrive dans monquartier ?

Rachel Laberge Ma-lette

Médecins duMonde tra-vaille toujoursen partena-riat avecdes acteursc o m m u -nautaires.Soit dest r a v a i l -leurs derue ou des

organismesdéjà implan-

tés dans lesquartiers où nous

allons. Donc, On esttoujours jumelés à un

organisme quand on faitune sortie dans un quartier.

On va donc distribuer l'horaire encollaboration avec le ou les par-tenaires. C'est un horaire qui estétabli un mois à l'avance, et il yaune répétition aux deux semaines. La TribuneOn va parler à présent de la cli-

niquede vaccina-

tion contre les hépatites avecvotre partenaire le Centre Com-munautaire bon courage qui va setenir le 18 juin prochain ici-mêmedans les locaux de l'organisme ?Rachel Laberge MaletteÉvidemment sur un atelier quiavait été donné en collaborationavec le CAPAQ, sur les différenteshépatites justement au Centre BonCourage, on a choisi une datepour une clinique de vaccinationqui est jeudi le 18 juin et on vapouvoir recevoir les gens directe-ment dans les locaux de l'orga-nisme. On va aussi avoir le camionsur place, et ça va être entre 15heures et 18 heures. Tout le mondeest bienvenu pour cette activitépour avoir accès à une vaccinationcontre les hépatites A et B.La TribuneQuand vous dites tout âge, est-cequ'on peut recevoir ces vaccins àtout âge, sinon quelles sont les res-trictions ?Rachel Laberge MaletteIl y aura une infirmière sur placepour bien faire le triage. Elle vadonc recevoir les gens et les infor-mer par rapport à la vaccination.On va prévoir aussi un petit ate-lier juste à côté pendant que lesgens sont dans l'attente.La TribuneToujours par rapport aux restric-tions, est-ce qu'il y a des interditsque les gens devraient savoiravant de se décider à venir à lavaccination ?Rachel Laberge MaletteAprès la vaccination, le concernédoit rester 15 minutes auprès del'infirmière à titre préventif. C'estpour s'assurer qu'il n'y a pas d'ef-fets secondaires. C'est aussi pourtout ça qu'on va animer un atelierafin d'entretenir les personnes quiseront en attente.

MÉDECINS DU MONDE

Rencontre avec Rachel Laberge MaletteMédecins du Monde Canada est une représentation de l'organisation mondiale de solidarité internationale dont l'esprit repose depuis 35 ans sur l'action bénévole de logisticiens,médecins, infirmiers, sages-femmes au service des populations les plus vulnérables. Au delà, elle dénonce aussi les atteintes à la dignité et aux droits de l'homme et se bat pouraméliorer la situation des populations. À Montréal où elle est établie depuis 1999, l'organisation s'engage à prodiguer des soins aux migrants à statut précaire de même qu'al'ensemble des personnes marginalisées que sont celles vivant l'itinérance à Montréal, les travailleurs et travailleuses du sexe et les populations autochtones en milieu urbain. LaTribune laurentienne de la diversité a rencontré madame Rachel Laberge Malette, chargée de projet à Médecins du Monde Canada.

Tanohé Ludovic N’Doly

Santé

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Échos Mini-tournoiMalgré le temps grisâtre, un ter-rain légèrement trempé, le mini-tournoi a tenu promesse. Lepublic a bien répondu à l'appelet a pu apprécier le cadre apai-sant du terrain Lakeside à La-chine, symbole des retrouvailleset rencontres du Tournoi de lafraternité 2015.Des équipes de qualité forméesaléatoirement ont offert un jeuplaisant, au cours duquel on pou-vait mesurer le très bel entraindes participants. Pour ces joutes amicales, PB Uni-ted et Casa Espoir font trèsbonne impression et affichentdéjà les couleurs, par leur bonneorganisation, leur fraîcheur phy-sique et leur pugnacité. Il restemaintenant à découvrir ce querévéleront les autres formationsqui entrent en matière ce samedi23 mai à partir de 16h.Au menu, la révélation PB Unitedaffronte l'expérience Lébougui,avant que la renaissance DFK nepratique l'authentique Casaes-

poir. En dernière heure, le redou-table Gouye-gui découvre le re-nouveau Edaara. En somme, de belles affichesdont pourra profiter le grandMalné pour bien évaluer ses pro-chains adversaires.

Échos 1ère

journéePour une première journée derencontres et retrouvailles de lafraternité, le public très motivéen a eu pour son déplacementau Terrain Lakeside à Lachine,malgré le temps frisquet du jour.Les équipes ponctuelles, discipli-nées et joliment vêtues ont assuréle spectacle jusqu'au bout, sous lesifflet d'arbitres rigoureux etprofessionnels.En levée de rideau, Lebougui dé-marre en trombe le championnaten étrillant PB United sur sonpassage. Dans ce match, l'expe-rience de Lebougui l'emportenettement sur la vivacité de PBUnited, qui se démène tout aulong du match pour réduire uneavance de 4 buts, sans succès. 

En seconde heure, les amateursassistent à une partie très ani-mée en occasions de buts ratées.Casa Espoir, plus réaliste, inscrit2 buts et réussit à contenir les as-sauts répétés de DFK jusqu'ausifflet final. Toutefois, une réserve portantviolation d'un important point durèglement, introduite par DFK,renverse le résultat du match en

défaveur de Casa Espoir. DFKs'en tire ainsi à bon compte etprévient les équipes de veillerscrupuleusement au respect durèglement intérieur du tournoi.Le grand derby de la dernièreheure Gouye-gui contre Edaara,que tout le monde attendait,laisse les amateurs sur leur faim,malgré les nouveaux revête-ments des 2 équipes qui égaient

l'aire de jeu. L'organisation tac-tique des 2 adversaires orientele jeu au milieu de terrain et nelaisse presque aucune chanceaux attaquants de se déployerpour créer une réelle différenceau score. Au final, ils doivent secontenter d'un nul vierge, en at-tendant les prochaines rencontresdu samedi 30 mai 2015.

Le Comité

PUNAISES DE LITÀ QUOI RESSEMBLENT-ELLES?

Elles peuvent mesurerjusqu'à 10 mm (0,40 po).Leur corps de forme ovale

est large et plat et se terminepar une petite tête élargie. Debrunâtre, elles prennent uneteinte rouge sang foncée unefois nourries. De même forme

que l'adulte, mais de plus pe-tite taille (1,5 mm [0,06 po] delong), les jeunes punaises de litsont plus pâles. Elles prennentelles aussi une teinte plus fon-cée après s'être nourries.Les œufs des punaises de litsont blancs, mesurent 1 mm delong et sont presque impossi-bles à voir sur la plupart des

surfaces. La femelle pond en-viron 200 œufs au cours desa vie, à un rythme de 2 à4 œufs par jour, qu'elledépose dans les crevasseset les fissures, derrière lesboiseries ou tout autre

emplacement bien dis-s i m u l é .

L e sœufs pren-

nent entre 6 et17 jours pour éclore.

Alimentation et

habitude de vieLes punaises de lit se nourris-sent généralement la nuit; ellessont attirées par le dioxyde decarbone produit par les êtreshumains et les animaux decompagnie. Leurs piqûres peu-vent ne pas être décelées im-médiatement puisqu'elles senourrissent lorsque leur victimeest endormie.Elles privilégient les endroits oùelles peuvent se dissimuler fa-cilement et se nourrir régulière-ment, comme les chambres àcoucher. Leur corps plat leurpermet de se cacher dans desespaces très restreints, notam-ment sous le papier peint, der-rière les cadres, dans les prisesde courant, à l'intérieur dessommiers, dans les couvre-ma-telas et dans les tables de che-vet.

Les punaises de lit nouvelle-ment écloses se nourrissent dèsqu'elles ont accès à de la nour-riture. Elles peuvent survivrependant plusieurs semaines,voire jusqu'à 18 mois, sans senourrir; les spécimens plus ma-tures peuvent survivre encoreplus longtemps.Les punaises de lit adultes vi-vent environ dix mois et parfoisun an ou plus dans un environ-nement propice à leur repro-duction (à des températuresvariant entre 21 et 28 °C).Les piqûres des punaises de litLes piqûres de punaises de litpeuvent mettre jusqu'à 14 joursavant de devenir visibles. Ellesse situent le plus souvent au ni-veau du visage, du cou, desbras, des jambes et de la poi-trine, mais elles peuvent êtreinfligées dans toutes les ré-

gions du corps.L'intensité des réactions aux pi-qûres de punaises de lit variegénéralement de nulle à fai-ble, mais dans certains cas, plusrares, elles peuvent provoquerune réaction allergique grave.Pour éviter l'infection, il ne fautpas gratter les piqûres et gar-der les plaies bien propres.L'utilisation d'une crème oud'une lotion antiseptique ainsique d'un antihistaminique peuts'avérer utile. Adressez-vous àvotre médecin si vous désirezd'autres conseils.Pour de plus amples renseigne-ments sur l'utilisation et la ré-glementation des pesticides,veuillez communiquer avec leservice de renseignements surla lutte antiparasitaire deSanté Canada.

Source : Canadiens en santé

Apprendre d'avantage sur les punaises de lit. Les punaises de lit sont des insectes de petite taille, sans ailes, qui se nourrissent du sang des êtres humains et des animaux pendant leur sommeil. Logées dansles articles qu'elles infestent, elles peuvent être transportées sans peine d'une pièce à l'autre. Les punaises de lit ne peuvent pas grimper facilement sur le métal ou sur les surfaces polies et encore moinsvoler ou sauter.

Santé

Sports

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Mots Croisés Détente

Vous devez remplir toutes les cases vides en ne placant les chiffres 1 à 9qu’une seule fois par colonnes, une seule fois par lignes et une seule foispar boîte de 9 cases.

Sudoku

Eclat de rire

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En plein centre de Manhattan

En plein centre de Manhattan, une Rollsse gare devant une banque. En descend un superbe blonde qui ren-tre dans l'établissement et demande unprêt de 2000 euros. Le chargé d'affaire lui demande unegarantie ainsi que la durée du prêt. La blonde propose, comme garantie,la Rolls garée devant la banque et in-dique que le prêt sera remboursé àson retour de Paris dans quinze jours. Sur ces entrefaits, la blonde s'en va,tandis que le chargé d'affaire et sondirecteur s'escaffe : "Il faut vraiment être un blonde pouroffrir une Rolls comme garantie d'unprêt de 2000 euros". La semaine passe, la blonde repasseà la banque et demande à rembour-ser le prêt pour récupérer sa Rolls. Le banquier s'exécute contre 2000 euros et ajoute 30 euros d'in-térêts et de frais. Pris d'un certain remord le banquier demande : "Vous ne semblez pas avoir besoin de 2000 euros, alors pourquoilaisser une voiture de ce prix pour une somme dont vous n'avezapparemment pas besoin ?" et la blonde de répondre : "Parce que 30 euros est le meilleur prix que j'ai pu trouver pourgarer en toute confiance ma Rolls pendant 15 jours en plein Man-hattan !" Sans commentaire

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Solutions

Sudoku

Mots Croisés

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U N I R M R O N D E U R

E T C M H E C T A R M

R E P E R E M A I N S I

R E C E T T E S M S C

E R M N I N O N M R I N

E T A L E h L A N G E R

L k C E R T I F I E R

E G O M A S A h A I R E

R A L E h E C O S S E R

V O L A T I L I T E A

L A R M E H E R I C H M

I M E P I T R E M M A S

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