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§ 68 bis LA RENCONTRE, LIEU D’EVANGELISATION Nous avons besoin des personnes âgées,... … et nous avons besoin des Africains dont le sens religieux n’est pas érodé par la société de consommation et de laïcisation. Des demandeurs d’asile accompagnent le Saint-Sacrement en procession.

Web viewfuit la police qui a arrêté son maître, Jean-Baptiste ; après des heures de marche, il est épuisé ; ses disciples sont partis au village et il est seul ; le

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§ 68 bis LA RENCONTRE, LIEU D’EVANGELISATIONNous avons besoin des personnes âgées,...

… et nous avons besoin des Africains dont le sens religieux n’est pas érodé par la société de

consommation et de laïcisation.

Des demandeurs d’asile accompagnent le Saint-Sacrement en procession.

L’histoire de la Samaritaine, racontée simplement. (vidéo)https: / /www.youtube.com/watch?v=56Zjr27DGHU

Une explication de cette magnifique page d’Evangile. 3 è m e d imanche de carême – année A – 23 mars 2014 – Evangi le de Jean 4,

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La rencontre au puits : Une scène toute simple mais d’une profondeur inépuisable. Un chef-d’œuvre. Tout commence par la rencontre de deux pauvres. Jésus fuit la police qui a arrêté son maître, Jean-Baptiste ; après des heures de marche, il est épuisé ; ses disciples sont partis au village et il est seul ; le soleil est au zénith et il meurt de soif. La femme aussi est une pauvre assoiffée ; elle n’est pas heureuse en amour ; elle évite le mépris des autres femmes qui viennent toujours au puits le matin.

Jésus arrive donc à une ville de Samarie où se trouvait le puits de Jacob. Jésus, fatigué par la route, s’était donc assis près de la source. C’était la sixième heure, environ midi. Arrive une femme de Samarie, qui venait puiser de l’eau. Jésus lui dit : « Donne-moi à boire. » En effet, ses disciples étaient partis à la ville pour acheter des provisions.- - Comment ! Toi, un Juif, tu me demandes à boire, à moi, une Samaritaine ? » – En effet, les Juifs ne fréquentent pas les Samaritains.

Leurs routes se croisent au puits, là où il y l’eau donc la vie. Intriguée par ce voyageur inconnu, sans un mot, la femme accroche sa cruche à la corde et la remonte ruisselante. Tout à coup, contre tous les usages du temps, il l’interpelle : « Donne-moi à boire ». Le Fils de Dieu implore une pécheresse !

Première étape du chemin de foi : écouter l’appel du pauvre étranger qui est en manque, ne pas être une Eglise sûre d’elle-même, qui a tout, qui sait tout, enfermée dans ses certitudes ; partager ce que l’on a, dépasser les frontières, les conditions ethniques, sociales ou religieuses.

2ème étape.

- Si tu savais le don de Dieu et qui est celui qui te dit : “Donne-moi à boire”, c’est toi qui lui aurais demandé, et il t’aurait donné de l’eau vive. - Seigneur, tu n’as rien pour puiser, et le puits est profond. D’où as-tu donc cette eau vive ? Serais-tu plus grand que notre père Jacob qui nous a donné ce puits, et qui en a bu lui-même, avec ses fils et ses bêtes ? - Quiconque boit de cette eau aura de nouveau soif ; mais celui qui boira de l’eau que moi je lui donnerai n’aura plus jamais soif ; et l’eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d’eau jaillissant pour la vie éternelle.

Certes comme les animaux, les humains ont besoin d’eau et leur soif est toujours renaissante mais au-delà des besoins matériels, ils sont habités par un immense désir, celui de la vraie Vie, et ils ne peuvent l’étancher par eux-mêmes. Cette Vie est comme une eau extraordinaire : on ne peut l’avoir par ses propres moyens, il faut la demander, prier pour la recevoir, et dans le cœur qui s’ouvre au « Don de Dieu », c.à.d. l’Esprit, elle devient comme une source intérieure qui jaillit en joie et bonheur.

3ème étape.

- Seigneur, donne-moi de cette eau, que je n’aie plus soif, et que je n’aie plus à venir ici pour puiser. 

- Va, appelle ton mari, et reviens.  - Je n’ai pas de mari.  - Tu as raison de dire que tu n’as pas de mari : des maris, tu en as eu cinq, et celui que tu as maintenant n’est pas ton mari ; là, tu dis vrai. - ??...Seigneur, je vois que tu es un prophète !...

La femme demande, et c’est bien, mais elle comprend ce don de Jésus comme un remède magique, une façon miraculeuse d’échapper aux labeurs. Or on ne met pas Dieu à son service pour se faciliter la vie, s’épargner les corvées, soulager ses peines. L’Esprit de Dieu, c’est l’amour : donc en l’interpelant sur son époux, Jésus veut hisser la femme au niveau supérieur : de l’eau matérielle à la soif d’amour.

Atteinte dans sa faiblesse, la Samaritaine pourrait couper court à la conversation, arrêter les échanges avec cet inconnu qui s’introduit dans sa vie privée. Mais avec sincérité, elle passe aux aveux : oui, je cherche l’amour sans le trouver, sans être capable de le vivre en fidélité. Et Jésus, au lieu de l’accabler de reproches, la félicite de sa franchise. En effet, le don de Dieu n’est accordé qu’aux pauvres, à ceux qui reconnaissent leurs échecs. « Tu dis vrai » : la confession est indispensable.

Dévoilée, la femme est de plus en plus intriguée par cet homme qui perce ses secrets : serait-ce un prophète, un envoyé de Dieu ? En ce cas il peut sans doute répondre à un gros problème qui séparait Juifs et Samaritains : où trouver Dieu : au temple de Jérusalem ou à celui du mont Garizim ? Ainsi la catéchèse de Jésus peut passer à l’étape supérieure.

4ème étape.

- ??...Seigneur, je vois que tu es un prophète !...Eh bien ! Nos pères ont adoré sur la montagne qui est là, et vous, les Juifs, vous dites que le lieu où il faut adorer est à Jérusalem. - Femme, crois-moi : l’heure vient où vous n’irez plus ni sur cette montagne ni à Jérusalem pour adorer le Père. Vous, vous adorez ce que vous ne connaissez pas ; nous, nous adorons ce que nous connaissons, car le salut vient des Juifs. Mais

l’heure vient – et c’est maintenant – où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et vérité : tels sont les adorateurs que recherche le Père. Dieu est esprit, et ceux qui l’adorent, c’est en esprit et vérité qu’ils doivent l’adorer. »- Je sais qu’il vient, le Messie, celui qu’on appelle Christ. Quand il viendra, c’est lui qui nous fera connaître toutes choses. - - Je le suis, moi qui te parle. »

Jésus signe la fin de la rivalité des lieux saints : il n’y a plus d’endroits sacrés, de pèlerinages, de « terre sainte ». Dieu est là quand le pauvre, assoiffé d’amour, reconnaît sa misère et demande à Jésus le don de l’Esprit pour être en communion avec le Père. Il est pardonné par Jésus, l’eau de l’Esprit coule en son cœur telle une source inépuisable et elle le porte en communion de vie avec un Dieu proche. « En Esprit et en Vérité » - l’Esprit-Saint et Jésus le Christ - il devient enfant du Père. Dieu est là où il est.Découverte stupéfiante ! La source devient fleuve de joie qui déborde en désir de partage : éblouie, la femme est prise par la soif de partager. La rencontre devient mission.

5ème étape.

La femme, laissant là sa cruche, revint à la ville et dit aux gens : « Venez voir un homme qui m’a dit tout ce que j’ai fait. Ne serait-il pas le Christ ? » . Ils sortirent de la ville, et ils se dirigeaient vers lui…. Entre-temps, les disciples l’appelaient : « Rabbi, viens manger. » Il leur dit : «  Pour moi ma nourriture, c’est de faire la volonté de Celui qui m’a envoyé et d’accomplir son œuvre… Levez les yeux et regardez les champs dorés pour la moisson……. »

Beaucoup de Samaritains de cette ville crurent en Jésus, à cause de la parole de la femme qui rendait ce témoignage : « Il m’a dit tout ce que j’ai fait. » Lorsqu’ils arrivèrent auprès de lui, ils l’invitèrent à demeurer chez eux. Il y demeura deux jours. Ils furent encore beaucoup plus nombreux à croire à cause de sa parole à lui, et ils disaient à la femme :

« Ce n’est plus à cause de ce que tu nous as dit que nous croyons : nous-mêmes, nous l’avons entendu, et nous savons que c’est vraiment lui le Sauveur du monde. »

Les disciples affamés, de retour avec les provisions, se mettent à manger. Mais Jésus leur apprend à passer d’un pain à l’autre. « Levez les yeux » ; voyez ces villageois, alertés par la femme et en train de descendre la pente du mont. C’est le temps de la « moisson » : la femme nous a envoyé ces gens, accueillons-les, annoncez-leur le Royaume, faites avec ces gens ce que Jésus a vécu avec la femme  et ainsi ils seront désaltérés, « nourris » en accomplissant la volonté du Père.

Admirons le comportement de la femme, modèle missionnaire. Elle laisse là sa cruche : on ne peut s’encombrer lorsqu’on se découvre la tâche la plus capitale à remplir. Elle va à la rencontre des gens, elle les invite à faire la même découverte qu’elle : un homme qui serait plus qu’un prophète, peut-être le Messie, et qui sans colère, offre l’eau de la Vie aux cœurs les plus souillés. Elle n’impose pas une certitude mais glisse une question : « Ne serait-ce pas …..??? », et elle invite : « Venez voir… ».

Enfin le missionnaire s’efface : il n’est pas un intermédiaire qui s’interpose. Aux autres de faire la même rencontre, d’entrer dans le même dialogue, de demander l’Eau de l’Esprit, de croire.

Quelle page éblouissante ! Quelle invitation à nous interroger : envie des biens, faim de possessions ou soif de Vie ? A méditer sur les chemins marqués des échecs de l’amour. A faire une nouvelle rencontre avec cet « homme » qui a besoin de nous, ce « prophète » qui nous connaît sans nous condamner, ce « Messie » qui vient nous sauver en ouvrant au plus profond de nos cœurs une source qui désaltère pour toujours.

A Pâques, nous serons près de son Cœur transpercé d’où s’écoule l’eau de la Miséricorde divine, et Marie, une Magdaléenne, nous apprendra à nous désaltérer de Jésus ; pleins de joie, nous inviterons les hommes à venir à lui, le Vivant, Source de Vie.

Raphaël Devillers, dominicainTél. : 04 / 220 56 93 - Courriel  : [email protected]

DU PAPE FRANCOIS : « Dans un cœur possédé par les richesses, il n’y a plus beaucoup de place pour la foi. Si au contraire on laisse à Dieu la place qui lui revient, la première, alors son amour conduit à partager…Au Ciel, nous n’apportons que ce que nous avons partagé avec les autres…La route vers la paix est la fraternité : cheminer ensemble, partager les choses ensemble… »

Jésus et la femme de Samarie - Noël Colombierhttps://www.youtube.com/watch?v=2mzwG-fVHic

O Lord thank you https://www.youtube.com/watch?v=hAvtCstkGrA

NB J’aime ce chant qu’Omon, une immigrée nigériane fredonnait volontiers. Elle a élargi mon horizon musical et aussi spirituel en témoignant de la foi profonde qui l’habite.

Ce chant me fait aussi penser à prier pour les Chrétiens, victimes de Boko Haram qui sévit au Nigéria, pays d’Omon.

Ne ferme pas la porte à l'étranger - Noël Colombierhttps://www.youtube.com/watch?v=IrMN7pDpUyk

Floris

«   Comment évangéliser si nous ne savons même pas montrer aux jeunes «   ces œuvres

plus grandes   », si nous nous présentons comme des assistants moroses de

cérémonies   inefficaces ?   » (R. Devillers)

UNE FOI QUI SURMONTE LES SCANDALES (extrait) (5 è m e d imanche de Pâques – année A – 18 mai 2014 – Evangi le de Jean

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La dernière soirée de Jésus avec ses disciples ne fut pas du tout cool : une après l’autre, les « douches froides » se succédèrent, étouffant l’enthousiasme de ces hommes qui se croyaient à la veille du triomphe messianique.

D’abord, en plein repas, le Maître s’était tout à coup levé et s’agenouillait pour laver les pieds de chacun ! Le messie prenant l’attitude d’un vil esclave : quelle honte ! Inacceptable pour Pierre ! - Ensuite Jésus leur donnait l’ordre de l’imiter : chacun doit servir l’autre et accepter d’être servi par son frère.

Impossible ! - Puis, livide, il leur annonçait que l’un d’eux allait le livrer. Un traître parmi eux : qui ?... - Soudain, après avoir accepté le pain que Jésus lui offrait, Judas se levait et sortait. Pourquoi ? Où allait-il ? - Enfin, alors que Pierre affirmait son courage inébranlable, son Maître lui révélait devant tous qu’il était incapable de martyre.

Nous ressemblons encore à ces pauvres hommes : nous voulons un Dieu Tout-Puissant, une Eglise majestueuse, des prêtres impeccables, des martyrs héroïques, des eucharisties cordiales… et nous sommes tout « bouleversés » quand l’Evangile nous pousse vers la croix, quand la foi doit être service et pardon, quand des responsables commettent des vilénies, quand la messe est d’un ennui mortel.

Pour vaincre nos scandales, nous relisons aujourd’hui le chapitre 14 de Jean : il est notre grande consolation et notre véritable consolidation. (….)

SES ŒUVRES : Si les enseignements de Jésus intriguent sans provoquer l’adhésion, que les disciples alors réfléchissent à tout ce qu’il a fait et ils devront bien reconnaître qu’aucun prophète n’avait accompli tout ce qu’il a réalisé.… ET LES ŒUVRES DE L’EGLISE. Et si tout cela ne suffit pas, si le lecteur demeure sceptique devant l’Evangile, qu’il considère sans préjugés l’influence extraordinaire de Jésus sur l’histoire. Car si au lieu de se focaliser sur les tares (réelles), les erreurs (innombrables), les scandales (épouvantables) de l’Eglise, on consent à étudier ce qu’elle a accompli, on verra que ses réalisations au service des hommes et surtout des plus démunis sont considérables.

« Vous ferez des œuvres plus grandes que moi ».Jésus, sans jalousie, est tout heureux de promettre aux siens de le dépasser en efficacité.Le pauvre François d’Assise attirant des milliers de jeunes sur le chemin de la pauvreté libératrice, Monsieur Vincent sauvant des multitudes de misérables abandonnés par leur roi ivre de luxe, le père Damien chez les lépreux et tant d’autres inconnus sont la manifestation que Jésus n’est pas qu’une figure du passé, que son Evangile n’est pas un mirage fumeux mais force transformatrice, levain soulevant la pâte du monde. C’est l’Esprit de Dieu qui a enflammé et mobilisé ses disciples courageux.

------ Notre grand travail aujourd’hui est de vivre à fond le temps pascal pour demander et accueillir la même Force divine, l’Esprit, le Souffle de Dieu afin de réactualiser sans fin la Bonne Nouvelle et manifester Jésus vivant aux hommes

de notre temps. Raphaël Devillers, dominicain Tél. : 04 / 220 56 93 - Courriel : [email protected]

« C’est la miséricorde que je veux, non les sacrifices. » (Mt 9 :13)

 

« C’est à Moi que vous le faites. »

Heureux celui qui, par sa parole et par sa vie, ouvre les Ecritures.

JM BEDEZ 

L’image de ma paroisse. 07/01/1990

« Les mots et la parole ont une force insoupçonnée. Ils sont la tourmente ou la brise. La pluie qui dévaste ou l'eau qui irrigue. »

http://onlycops.forumactif.com/t4429-martin-gray-le-livre-de-la-vie-extraits

Lors de toute rencontre, sois louange, comme Marie, la comblée de grâces.

Bel effort à fournir par la plupart d’entre nous. Il est tellement habituel de se plaindre ! Ça n’apporte rien de bon !

Le Seigneur fit pour moi des merveilles.https://www.youtube.com/watch?v=Xft0JWBC2TU

« JE NE TE CONNAISSAIS QUE PAR OUÏ-DIRE, MAIS MAINTENANT MES YEUX T’ONT VU. » (Job 42 :5)