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Technologie de construction Page 1 sur 12 Lucas de Nehou Les parois horizontales-les planchers SOMMAIRE 1- Terminologie. ........................................................................... 2 2- Fonctions des parois horizontales. .................................................... 3 Armatures des planchers B.A. ......................................................................................................................................... 4 3- Représentation graphique : plans de coffrages des planchers en B.A. ............. 5 4- Technologies des parois horizontales.................................................. 8 a) Les planchers coulés en place. ......................................................................... 9 b) Les planchers à prédalles BA préfabriquées. ........................................................ 10 c) Les planchers hourdis à poutrelles BP et entrevous. ................................................ 10 d) Les planchers collaborants. ........................................................................... 11 e) Les planchers à dalles alvéolaires précontraintes. .................................................. 11 f) Conclusions - Domaines d’applications. ............................................................... 12

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Les parois horizontales-les planchers

SOMMAIRE

1- Terminologie. ........................................................................... 2

2- Fonctions des parois horizontales. .................................................... 3

Armatures des planchers B.A. ......................................................................................................................................... 4

3- Représentation graphique : plans de coffrages des planchers en B.A. ............. 5

4- Technologies des parois horizontales. ................................................. 8

a) Les planchers coulés en place. ......................................................................... 9 b) Les planchers à prédalles BA préfabriquées. ........................................................ 10 c) Les planchers hourdis à poutrelles BP et entrevous. ................................................ 10 d) Les planchers collaborants. ........................................................................... 11 e) Les planchers à dalles alvéolaires précontraintes. .................................................. 11 f) Conclusions - Domaines d’applications. ............................................................... 12

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Le terme de plancher s’applique aux parois horizontales qui séparent deux niveaux d’une construction et sont capables de supporter des charges (plancher sur vide sanitaire, planchers intermédiaires, plancher de toiture terrasse). Les planchers sont des éléments porteurs. NOTA : Les dallages sur terre-plein peuvent être assimilés à des planchers.

1- Terminologie. Le plancher est réalisé par une dalle horizontale de 160 à 300 mm d’épaisseur) et un réseau porteur horizontal constitué de poutre, poutrelles et chevêtres. Les voiles et poteaux constituent les porteurs verticaux du plancher.

Dalle du plancher zone courante

Dalle du plancher zone de console

Poutre (retombée)

Chevêtre (retombée)

Trémie

Rive deplancher

Plancher toiture terrasse - Plancher haut R+3

Plancher intermédiaire - Plancher haut R+2

Plancher intermédiaire - Plancher haut R+1

Plancher intermédiaire - Plancher haut RdC

Plancher sur VS Dallage sur terreplein

RdC

R+1

R+2

R+3

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2- Fonctions des parois horizontales. Outre la fonction de séparation des espaces entre deux niveaux et le rôle de support aux revêtements de sol (intégration de chapes acoustiques ou thermiques) et de plafond, les fonctions principales sont : Toiture terrasse Intermédiaire Plancher sur VS Dallage sur TP Transmission des charges et stabilité mécanique

Vers les porteurs verticaux

Vers les porteurs verticaux

Vers les porteurs verticaux

Transmission directe au sol

Etanchéité Eau et air Etanchéité des TT

Air Remontées capillaires

Isolation thermique Principalement extérieure

Par entrevous isolants

Uniquement périphérique

Isolation phonique Bruits extérieurs Bruits intérieurs Résistance au feu Coupe Feu Coupe Feu Les planchers sont toujours des éléments porteurs. Ils permettent l’exploitation des espaces horizontaux des constructions.

Charges d’exploitation des bâtiments - NF P 06 001 (A titre indicatif et non exhaustif) Lieux Charges

Logements : zone courante 1,5 [kN/m²] Logements : balcon 3,5 [kN/m²]

Bureaux 2,5 à 3,5 [kN/m²] Salles de classes 4 [kN/m²]

Tribunes et gradins 6 [kN/m²] Halls 4 [kN/m²]

Parcs de stationnement VL 2,5 [kN/m²] + charge ponctuelle La transmission des charges surfaciques (poids propre du plancher et charges d’exploitation), linéaires (cas des murs non porteurs par exemple) ou ponctuelles (charges d’essieus, matériels d’équipement) se fait vers les appuis linéaires que constituent les poutres et les voiles. Le nombre d’appuis disponibles caractérise le (ou les sens) de flexion des planchers et ainsi la quantité et la disposition des armatures à mettre en oeuvre. On distingue alors quatre situations privilégiées :

Sens porteur principal

Sens porteur secondaire Sens porteur principal

Sens porteur secondaire ou répartition forfaitaire

Sens porteur principal

Répartition forfaitaire Répartition forfaitaire

Sens porteur principal

Sens porteur console

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La technologie de réalisation du plancher doit être adaptée aux charges en présence, ainsi qu’à la portée du plancher (distance entre les appuis dans le sens principal).

Armatures des planchers B.A. Les dalles des planchers sont des éléments dits ’’armés’’. Les armatures (généralement un à plusieurs treillis soudés) à mettre en oeuvre sont justifiées mécaniquement par application du BAEL 91. On distingue de plus deux zones nécessitant des renforts d’armatures définies forfaitairement :

Renforts des trémies de dimensions A x B Lorsque les dimensions des trémies sont faibles (≅ 1 à 2 m²) des chevêtres de renforts au droit des trémies ne sont pas indispensables. Les trémies doivent cependant être renforcées à leur périphérie.

Ar : Section d’armatures de renfort

A : Section totale des armatures coupées

L = A ou B + 80.∅Ar

Ar = A2

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Renforts des chaînages (idem que les parois verticales) et appuis de rives

3- Représentation graphique : plans de coffrages des planchers en B.A. Conventionnellement, on désigne par plan de coffrage BA, la vue en plan du plancher, avant mise en oeuvre du béton, quelque soit sa technique de fabrication. Les porteurs verticaux (poteaux et voiles) sont représentés comme étant coupés. Ils sont considérés comme étant déjà coulés jusqu’au niveau inférieur de la dalle. Les éléments constitutifs du plancher (dalle, poutres et linteaux) sont considérés comme étant coffrés mais non coulés. Remarque : Cette représentation peut aussi être définie comme la vue de dessous du plancher BA après coulage du béton et décoffrage. Les porteurs verticaux étant alors réellement coupés. Dans les deux cas :

- Apparaissent en trait interrompu les éléments (décaissés, surépaisseurs, réservations...) situés au dessus du niveau du moule du plancher.

- La représentation des linteaux selon leurs hauteurs n’est pas conventionnelle. On peut retenir l’une ou l’autre des deux représentations :

± 0,000

± 0.000 ± 0,000

1 Ep: ?

2 Ep: ? Niv: ?

1 2

Décaissé

Sur-épaisseur

Sur-épaisseur

Décaissé

+ 3,010

AI = +2,360

650

Retombée de linteau

200

L1 200 x 650 AI = +2,360

L1 200 x 650 AI = +2,360

Armatures sur appuis de rives

Plancher BA Liaison voile - plancher

Zone du chaînage

Armatures TS de la dalle

Chaînage horizontal 3∅8

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+ 3,120 , niveau supérieur brut du plancher

Fond du moule

- 1,000 du niveau sup.

Vue de dessous Vue de dessous

Vue de dessus, avant bétonnage

Vue de dessus, avant bétonnage

+ 3,020

300 200

Hauteur de la poutre 5 : 550

Retombée de la poutre 5 : 250

AI : + 2,120 Linteau 1 Hauteur 1000

Baie AS: + 1,100 200 Epaisseur du voile V1

A-A

A

1

2

3

B A’ C

1450 x 2050

P1 400 x 500

P1 400 x 500

P2 250 x 250

P2 250 x 250

1 - 250 x 500

2 - 250 x 450 (retombée)

3 - 200 x 450 4 - 250 x 500

V1

VA

Ep : 150

+ 3,020 200 + 3,120 300

+ 3,070 250

+ 3,120 300

1000 x 2000

L1 - 200 x 1000AS : +3,120

L2- 200 x 1000

2 2

3 1

A A 5 - 250 x 550

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Compléter les trois coupes (en élévations) 1-1, 2-2 et 3-3 à partir du plan de coffrage présenté ci avant. Commencer par repérer les éléments sectionnés puis élaborer les coupes avec les seconds plans. Préciser les niveaux, épaisseurs et noms des éléments dessinés. NOTAS : - Les intersections (arêtes) de traits sont respectées pour les coupes 1-1 et 3-3, celles de la coupe 2-2 sont à déterminer. - Aucun trait interrompu d’arêtes cachées n’est à représenter.

2-2

3-3

1-1

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4- Technologies des parois horizontales. Les solutions techniques adaptées à la réalisation des planchers dépendent de plusieurs facteurs : - La nature des porteurs verticaux (voiles BA, maçonnerie selon que le chaînage a déjà été réalisé, structures métalliques...), - Les délais et cadences de réalisation des planchers, - La possibilité d’étaiement des coffrages et la durée de son maintien en place, - La disponibilité et la puissance des engins de levage, - Les fonctions particulières propres aux planchers... On distingue alors trois catégories de planchers :

Catégories Mode de réalisation Schéma de principe

Plancher BA Coulé en place

Coffrages métalliques

Tables coffrantes métalliques.

Coffrages traditionnels bois

modulables

Constitués d’une peau, de raidisseurs orthogonaux et

d’étais métalliques.

Prédalles préfabriquée et dalle de compression coulée en place

Les prédalles ont généralement besoin d’un étaiement partiel.

Plancher BA Semi-préfabriqué

Coffrage dits ‘’perdus’’

Planchers hourdis

Sur poutrelles précontraintes,

entrevous et dalles de compression

coulée en place.

Un étaiement partiel est parfois nécessaire.

Planchers collaborants

Sur bacs aciers collaborants nervurés et dalle coulée en

place

Un étaiement est toujours mis en place.

Plancher BA Préfabriqué

Plancher à dalles alvéolaires

précontraintes

L’étaiement est une opération délicate pour les éléments précontraints. Selon les

disposition prévues par le fabricant des dalles

Coffrage métallique standardisé

Etais métalliques

Platelage bois

Etaiement partiel

Dalle de compression

Prédalle BA

Etaiement éventuel

Dalle de compression Entrevous

Poutrelle précontrainte

Etaiement Bac acier nervuré

Dalle coulée en place

Etaiement partiel selonles cas

Clavetage des dalles précontraintes

Dalle alvéolaire précontrainte

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Généralement, afin de simplifier les opérations de coffrage des planchers, les retombées de poutres sont réalisées avant la mise en oeuvre des coffrages des dalles. Les retombées des poutres peuvent être réalisées en place ou préfabriquées.

a) Les planchers coulés en place. Le plancher (dalle) est coulé en place, les poutres sont ou non préfabriquées. Le coffrage permet de supporter le poids du béton à l’état frais. Ce mode de réalisation permet d’obtenir un monolithisme important des planchers, Le parement de décoffrage des dalles est uniforme (qualité de jonction de la peau de coffrage). Les coffrages peuvent être métalliques (tables coffrantes industrielles de faible modularité). Certains coffrages permettent la réalisation des poutres (planchers nervurés). Ce type de coffrage ne peut être utilisé que si le plancher présente une trame régulière. Actuellement les coffrages les plus utilisés sont réalisés à partir d’éléments manuportables constitués: - une peau de coffrage en panneau bois de type CTBx, - un platelage (poutres principales et transversales) en bois ou à âme métallique, - un étaiement.

Moule (dalle + poutre)

Retombée de poutre déjà coulée

Soffites BA préfabriquée

Moule de la dalle

Fig 8

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b) Les planchers à prédalles BA préfabriquées. Ce type de plancher est constitué de prédalles préfabriquées (de 50 à 100 mm d’épaisseur) comportant les armatures principales du plancher (art: B 7.6 du BAEL 91). Les prédalles sont disposées cote à cote (reposant généralement sur deux appuis parallèles) et constituent le coffrage dit ’’perdu’’ du plancher. Le monolithisme du plancher est obtenu par adhérence du béton coulé en place de la dalle de compression et la mise en oeuvre d’un TS au droit des joints des prédalles. Les prédalles peuvent être préfabriquées sur chantier (préfabrication foraine) ou en usine. Leurs dimensions se limitent à des portées de 6 m pour les prédalles en BA (8 m pour les prédalles en BP), de surface inférieure à 25 m² et de largeur usuelle inférieure à 2.40 m (gabarit routier). Les phases de levage, de stockage et de mise en oeuvre doivent être soignées.

c) Les planchers hourdis à poutrelles BP et entrevous. Il s’agit d’un plancher constitué d’éléments manuportables (poutrelles en BP, entrevous) formant un coffrage perdu et solidarisés par une dalle de compression coulée en place et d’un TS. Les portées courantes sont de l’ordre de 5 m. Le stockage et l’étaiement des poutrelles en BP doivent être soignés.

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d) Les planchers collaborants. Ce type de plancher est principalement destiné aux ouvrages industriels à structure (poutres et poteaux) métallique. Le coffrage est constitué de bacs en tôle d’acier nervurée T.A.N. constituant également l’armature du plancher BA. Le béton est coulé en place, un TS assure le monolithisme de l’ensemble.

e) Les planchers à dalles alvéolaires précontraintes. Il s’agit de plancher totalement préfabriqués. Seul un clavetage (solidarisation entre les éléments par mortier ou béton) est à mettre en oeuvre. Les éléments préfabriqués en usine sont généralement des dalles alvéolaires (gain de poids) en béton précontraint. Les dimensions des dalles permettent des portées jusqu’à 14 m pour des largeurs de 600 à 1200 mm. L’épaisseur varie de 150 à 300 mm. Le stockage (et l’étaiement éventuel) des dalles alvéolaires en BP doit être soigné.

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f) Conclusions - Domaines d’applications. Le choix des différentes techniques est basé sur plusieurs facteurs :

Coulé en place

Semi-préfabriqué

Préfabriqué

Table coffrante

Coffrage traditionnel

Plancher à prédalles

Plancher hourdis

Plancher collaborant

Dalles alvéolaires BP

Levage (hors

bétonnage)

Sortie des tables par les

façades

Aucun Levage de forte capacité

Aucun Aucun Levage de forte capacité

Etaiement et repliement

Intégré au système

Forte densité Partiel selon les portées Partiel Aucun

Modularité Faible Elevée Moyenne (rentabilité de

la préfabrication)

Moyenne Faible Faible

Rendement de pose

Important le nombre de

table est élevé

Faible Moyen à élevé Elevé

Portée 4 à 6 m (tous appuis)

4 à 6 m (tous appuis)

4 à 6 m (généralement

2 appuis)

4 à 5 m (2 appuis)

4 à 6 m (2 appuis)

Jusqu’à 14 m (2 appuis)

Charges lourdes

Charges courantes uniquement Capacité élevée

Applications Bâtiments à

trames régulières

Bâtiments à trames non régulières

(habitations)

Bâtiments à régularité de

trames moyenne

Habitations individuelles

(VS en particulier)

Bâtiments

industriels à structure métallique

Bâtiments

industriels à trames

régulières

Préfabrication ou (semi-préfabrication) : - les tâches d’exécution sont réduites, - les zones de stockage des matériaux sont importantes, - la diversité des formes doit être faible (rentabilité des moules), Coulé en place : - matériel de coffrage important, - pas de limitations aux formes des planchers, Etaiement : - La densité et la durée de l’étaiement limitent l’utilisation du (ou des) niveaux inférieurs. Levage : - Capacité de levage des grues, - Occupation de la grue.