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Préfecture des Deux-Sèvres 4, rue Du Guesclin 79000 NIORT Tél : 05.49.08.68.68 www.deux-sevres.gouv.fr https://twitter.com/Prefecture79 A la découverte de la préfecture des Deux-Sèvres

A la découverte de la préfecture des Deux-Sèvres...les châteaux de Coudray-Salbart, Oiron, Bressuire et Thouars. Deux meubles d’appui en poirier noirci (fin 19ème) avec moulurage

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  • Préfecture des Deux-Sèvres4, rue Du Guesclin

    79000 NIORTTél : 05.49.08.68.68

    www.deux-sevres.gouv.frhttps://twitter.com/Prefecture79

    A la découverte de la préfecture des Deux-Sèvres

  • Depuis le 23 mars 1830, l’Hôtel de la préfecture des Deux-Sèvres a toujours été un lieu privilégié de la vie publique du département en même temps que la résidence des préfets.

    C’est un bâtiment vivant et un lieu de rencontres qui s’est continuellement adapté aux évolutions des institutions qu’il abrite.

    Ce bel édifice mérite toute notre attention et je souhaite partager son histoire et ses richesses au travers de ce livret.

    Je vous invite également à le découvrir à l’occasion des Journées européennes du patrimoine pendant lesquelles cette maison de la République ouvre ses portes au public pour un rendez-vous culturel et citoyen.

    Le Préfet

    Le mot du préfet

  • Un peu d’histoire... Un peu d’histoire...

    La gravure de Chastillon, datant du 17ème siècle, représente le château de Niort, érigé au 12ème siècle et la ville fortifiée dont l’enceinte atteignait près de 3 km de long.

    La pose de la première pierre de l’actuel hôtel préfectoral a eu lieu le 13 septembre 1828 sur l’emplacement de l’ancien château et du jardin botanique créé 30 ans plus tôt. Les travaux dirigés par l’architecte SEGRETAIN ont duré 2 ans.

    La préfecture est inscrite à l’inventaire supplémentaire des Monuments historiques depuis le 14 mai 1987.

    Archives départementales - Tous droits réservés

    Napoléon Bonaparte crée la fonction de préfet en 1800

    Le décret du 26 février 1790 divise la France en départements et la loi du 28 pluviôse an III (17 février 1800), qui organise l’administration du territoire français, institue un préfet dans chaque département. Cette date marque la naissance du corps préfectoral dont on a fêté le bicentenaire en l’an 2000.

    Le Baron Claude-François-Etienne Dupin est le premier préfet nommé en Deux-Sèvres. Il est resté en poste pendant 13 ans.

    La première préfecture a été aménagée provisoirement dans l’ancien couvent des Cordeliers, emplacement occupé actuellement par la Chambre de Commerce et de l’Industrie.

    Pierre-Théophile SEGRETAIN (1798-1864), architecte départemental

    Pierre-Théophile SEGRETAIN est né à Niort en 1798.

    Féru d’archéologie (science nouvelle à l’époque), il est adepte du style néo-classique.

    Il a restauré sous l’égide de Prosper Mérimée, inspecteur des monuments historiques, des édifices religieux (Eglises St Hilaire et St André et l’ancien Carmel à Niort, le temple protestant de Lezay, l’église Notre-Dame de Chef-

    Boutonne...), des maisons urbaines et des résidences par-ticulières à la campagne depuis transformées en mairie

    (Vouillé, Villiers en Plaine notamment).

    Ingénieur de formation, il a aussi construit de nombreux ponts et ouvrages d’art.

    Il se voit confier la construction de la préfecture des Deux-Sèvres, qui s’insère dans une opération d’urbanisme plus vaste, avec l’ouverture des rues de l’Hôtel de ville et Du Guesclin, ainsi que celle du Palais de Justice et de la Maison d’arrêt, prison rare en France à la forme d’un demi-cylindre (panoptique).

    Photo google earth

    (Portrait appartenant à la famille SEGRETAIN)

  • L’entréeL’hôtel de la préfecture

    Le fronton

    Prévu pour être décoré d’une allégorie des Deux-Sèvres en faïence de Parthenay, le fronton du côté cour, sera finalement sculpté par Denys Puech et posé en 1895.

    Les deux nymphes y symbolisent les Deux Sèvres qui arrosent le département. La Sèvre Niortaise s’appuie sur une urne fluente et apporte la prospérité agricole symbolisée par les végétaux et les têtes de bovins. La Sèvre Nantaise à droite, s’appuie sur des rochers où s’écoulent des filets d’eau et génère une végétation abondante. Au centre, un cartouche à cuirs découpés porte la tête de Marianne symbolisant la République.

    La marquise, de la fin du 19ème siècle, protège les portes d’entrée qui sont ornées, comme les appuis de fenêtres, de motifs en forme de croisillons et de palmettes inspirés de l’Antiquité.

    Le hall avec ses trois arcades, son plafond à larges caissons comme les arcs de triomphe romains et ses colonnes peintes de faux marbre rappelle le vestibule des villas romaines. L’architecte Segrétain a adopté le style néo-classique, influencé par Andréa Palladio, architecte de la Renaissance italienne du 16ème siècle.

    Un bâtiment de style néo-classique avec des décors d’inspiration romaine

    Le bâtiment s’ordonne sur trois côtés autour de la cour d’honneur et sur deux niveaux. L’ensemble est sobre, élégant et intimiste comme un hôtel particulier du 18ème siècle.Au centre, le bâtiment principal est marqué par un très léger avant-corps orné de simples arcatures et de pilastres doriques au rez-de-chaussée et ioniques à l’étage. Cet avant-corps est souligné par un fronton triangulaire.

  • Les salonsLes salons

    Salon des trophées

    Ce salon prolonge le vestibule et ouvre sur le perron qui conduit dans le parc.

    Une série de panneaux en relief illustrant la paix s’appuyant sur le pouvoir représentent des trophées inspirés de l’antiquité romaine.

    Quatre paysages, exécutés en 1903 par le peintre Thibaudeau, dans des tonalités pastels, évoquent les châteaux de Coudray-Salbart, Oiron, Bressuire et Thouars.

    Deux meubles d’appui en poirier noirci (fin 19ème) avec moulurage en bronze et marquete-rie en cuivre, dans le style Boulle, présentent des médaillons à thème galant.

    Un buste de Napoléon, réalisé en marbre de Carrare par Chaumet (sculpteur officiel de l’Empire), a été offert au préfet Dupin, premier préfet des Deux-Sèvres, en 1811.

    Salon rosace

    Couvert d’un plafond à caisson circulaire avec une très belle rosace et des feuilles d’acanthes, ce salon possède des colonnes ornées de chapiteaux corinthiens avec des guirlandes et des vases en trompe l’oeil posés sur une balustrade contenant des roses, des anémones et des lilas.

    Les deux panneaux muraux, peints par Drouet en 1903 re-présentent :

    - une vue sur la colline Saint André à Niort, prise des bords de la Sèvre. Sur la rive oppo-sée on aperçoit les bâtiments d’une chamoiserie, réfé-rence faite à une importante activité de la ville.

    - la porte Saint-Jacques de Parthenay. Les pommiers en fleurs évoquent la production de fruits et tout spécialement la pomme de Gâtine.

  • Les salons

    Salon d’angle

    Autrefois salle de bal, le salon est utilisé pour des réceptions ou des réunions importantes de travail. La décoration d’arcatures est ornée à son sommet de petits paysages représen-tant différents sites du département peints par Jeanne BILY-BROSSARD dans les années 1950 : le donjon de Niort, Melle, Saint-Maixent l’Ecole, Thouars, Parthenay et Bressuire.

    Tenues de soirée du début du 19ème siècle que les invités du préfet ont pu porter dans la salle de bal.

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    éLa salle à manger peut accueillir jusqu’à 30 convives.

    La Communauté de l’Agglomération Niortaise a mis à la disposition de la préfecture une magnifique toile de Richard TEXIER, peintre niortais : «la planète à Chaissac».

    La salle à manger

    Sur le buffet de style Louis XIII, l’élégant surtout de table, du début du 19ème, à l’encadre-ment de bronze doré à motif de palmettes, repose sur de petits pieds doublés en griffe.

  • Rez-de-chaussée

    L’architecte Segrétain a conçu la base à refends (joints marqués en creux) de l’escalier pour créer une fuite de perspective et donner à la cage d’escalier une impression de grandeur.

    Dans une niche, un vase de Sèvres du 19ème siècle porte un décor, en or véritable, d’allégorie de l’hiver.

    Une torchère en bronze doré, inspirée de la Grèce antique, de la fin du 19ème, avec des lions et des griffons éclaire l’escalier qui conduit à l’étage.

    L’escalier

    Palier en haut de l’escalier

    Le palier du premier étage est orné de colonnes ioniques qui répètent celles du vestibule.

  • Les salons à l’étage

    Le salon Empire

    Orné d’une corniche à stucs à motifs de palmettes et feuilles d’acanthes, le salon Empire possède un piano forte en acajou-palissandre avec piétement en X de l’époque Charles X, ins-crit à l’inventaire supplémentaire des Monuments historiques.

    Le salon Coupole

    Cet «ancien salon de famille» est surmonté d’une remarquable coupole sur plan polygonal, décoré par Lecocq en 1867, autre-fois cachée par une toile tendue formant un faux plafond.

    Une guirlande de fleurs court à la base de la coupole et une suite d’allégories y représentent les Arts, les Sciences et les diverses activités de la France :

    • musique, danse, sculpture, astronomie

    • sciences - arts mécaniques• métallurgie (viaduc, train)

    • valeur militaire présentée par un enfant couronné de lauriers tenant des drapeaux unicolores afin de ne viser aucun pays en particulier

    • agriculture personnifiée par un jeune enfant semant du grain

    • commerce.

    Sur la cheminée, la pendule du 19ème montre une jeune femme allongée, un livre à la main. Cette allégorie de la poésie lyrique représente la muse Erato.

    Le salon s’ouvre sur une très belle loggia, agrémentée de colonnes ioniques, sur-plombant le parc.

  • Le parc de la préfecture

    Une relique de l’ancien jardin botanique de l’Ecole Centrale

    Créé en 1796 par l’ingénieur Demetz, sur l’ancienne place d’armes du château, ce jardin botanique de 14 630 m2 offrait aux élèves une orangerie, une pépinière d’arbres fruitiers et une école de botanique ainsi que des bains chauds et une école de natation au bord de la Sèvre.

    A la suppression en 1812 de l’Ecole Centrale, ce parc devient le jardin des plantes et offre des promenades parmi les arbres aux Niortais.

    Le 2 novembre 1821, le conseil municipal de la ville cède ce terrain pour la construction de l’Hôtel de la préfecture.

    Un parc au coeur de la ville

    Le parc a conservé de son passé des arbres majestueux aux diamètres importants (platanes, marronniers, frênes d’Amérique, érables, ...).

    Les platanes sont âgés d’environ 150 ans et dépassent 150 cm de diamètre.

    le micocoulier du jardin botanique, arbre rare sous notre latitude, qui pousse à l’ombre du donjon est inscrit à l’inventaire des arbres remarquables du département.

    Il peut atteindre 45 mètres de haut et sa longévité varie entre 150 et 500 ans.

  • Un étrange monument...

    Une promenade bordée de tilleuls surplombe la Sèvre et conduit le visiteur vers un étrange monument religieux de style gothique : frag-ment du plus ancien édifice religieux de Niort, la chapelle de la collégiale Saint-Gaudent des gouverneurs du château ou bien clocheton or-nant l’ancien portail nord de Notre Dame ?

    Ce jardin forme un espace boisé remarquable, dominé par la silhouette du donjon et la sobre façade de l’hôtel préfectoral avec sa loggia et ses colonnes doriques et ioniques dont le fronton attend toujours d’être sculpté.