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Voici comment nous avons op6r8 : L’alliage, 0,5 gr. environ, est dissous dans l’eau regale ordinaire, a la temp6ratui.e du bain-marie; lorsqu’il ne se produit plus de reaction, on decante la partie solubiliske, on lave le residu et on le filtre; il contient une partie du fer, du mangankse, du chrome et le tungstkne. On l’attaque en creuset de platine par le carbonate de soude solide; la dhsagregation terminbe, on reprend par l’eau et I’acide chlorhydrique afin que tout passe en solution. Cette derniitre est additionnee a la liqueur regale primitive de sorte que tous les Bkments de I’alliage se trouvent dans une meme solution. Cette liqucur est Bvaporee a see, puis reprise par l’acide chlor- hydrique et &vaporbe plusieurs fois dans le but d’insolubiliser SiO, et WO,, qui sont filtrhs; leur separation s’effectue alors comme dans le premier cas. La solutioii provenant de cette separation et contenant le chrome, le fer, le mangmkse et le nickel est alcalinisee par l’hydrate de sodium, puis oxydee par le brome : fer, nickel et mangankse prbcipitent comme hydrates, le chrome passe dans la liqueur comme chromate de sodium. Le prBcipit6 des trois hydrates est trait6 comme dans le premier cas. Le chrome peut, dans la liqueur, 6tre dose soit volumktriquement, soit gravim6triquement par l’une des methodes classiques. Geiikve, Laboratoire de Chimie analytique de 1’UniversitB. Janvier 1927. A propos de l’analyse de la eassit&ite, SnO, par P. Wenger et Mlle. E. Rogovine. (17. 11. 27.) La cassithite, SnO,, le principal minerai d’btain, n’est pas solu- bilishe par les acides; la litterature nous indique un certain nombre de mBthodes d’attaque qui ne sont pas toutes Bgalement bonnes. Dans ces attaques, on a beaucoup utilisB comme agent dBsagr6geant le melange: carbonate de sodium et soufre. Or ce mode de solubilisation se revkle absolument insuffisant, et m6me en procBdant a plusieurs attaques successives, il subsiste toujours un rksidu insoluble. Une Btude approfontlie nous permet de conclure a l’abandon de ce prockd6. Par contre. 8, notre avis, la dBsagr6gation au peroxyde de sodium (Na,O,) est la meilleure et la plus rapide. Bien que cette mBthode soit connue daiis son principe, il nous parait utile de rapporter ici les modifications qui nous ont permis de doser tous les constituents

A propos de l'analyse de la cassitérite, SnO2

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Voici comment nous avons op6r8 : L’alliage, 0,5 gr. environ, est dissous dans l’eau regale ordinaire,

a la temp6ratui.e du bain-marie; lorsqu’il ne se produit plus de reaction, on decante la partie solubiliske, on lave le residu et on le filtre; il contient une partie du fer, du mangankse, du chrome et le tungstkne. On l’attaque en creuset de platine par le carbonate de soude solide; la dhsagregation terminbe, on reprend par l’eau et I’acide chlorhydrique afin que tout passe en solution. Cette derniitre est additionnee a la liqueur regale primitive de sorte que tous les Bkments de I’alliage se trouvent dans une meme solution.

Cette liqucur est Bvaporee a see, puis reprise par l’acide chlor- hydrique et &vaporbe plusieurs fois dans le but d’insolubiliser SiO, et WO,, qui sont filtrhs; leur separation s’effectue alors comme dans le premier cas.

La solutioii provenant de cette separation et contenant le chrome, le fer, le mangmkse et le nickel est alcalinisee par l’hydrate de sodium, puis oxydee par le brome : fer, nickel et mangankse prbcipitent comme hydrates, le chrome passe dans la liqueur comme chromate de sodium.

Le prBcipit6 des trois hydrates est trait6 comme dans le premier cas. Le chrome peut, dans la liqueur, 6tre dose soit volumktriquement,

soit gravim6triquement par l’une des methodes classiques.

Geiikve, Laboratoire de Chimie analytique de 1’UniversitB. Janvier 1927.

A propos de l’analyse de la eassit&ite, SnO, par P. Wenger et Mlle. E. Rogovine.

(17. 11. 27.)

La cassithite, SnO,, le principal minerai d’btain, n’est pas solu- bilishe par les acides; la litterature nous indique un certain nombre de mBthodes d’attaque qui ne sont pas toutes Bgalement bonnes. Dans ces attaques, on a beaucoup utilisB comme agent dBsagr6geant le melange: carbonate de sodium et soufre. Or ce mode de solubilisation se revkle absolument insuffisant, et m6me en procBdant a plusieurs attaques successives, il subsiste toujours un rksidu insoluble. Une Btude approfontlie nous permet de conclure a l’abandon de ce prockd6.

Par contre. 8, notre avis, la dBsagr6gation au peroxyde de sodium (Na,O,) est la meilleure et la plus rapide. Bien que cette mBthode soit connue daiis son principe, il nous parait utile de rapporter ici les modifications qui nous ont permis de doser tous les constituents

- 245 - du minerai sur une seule prise et d’apporter une simplification importante itux operations de l’analyse.

Sous preiions comnie exemple le cas le plus frkyuent : une cassitkrite contenant comme Blement,s accessoires : cuivre, fey, manganese, zinc, calcium et silice.

Le minerai, finement pulveris6, est dksagr6g6 au 1)eroxycIe tle sodium (une partie de substance pour dix parties de peroxyde de sodium) dans un creuset d’argent ou de nickel. La masse fondue est reprise par l’eau, puis on ajoute 1 A 2 gr. de peroxytle, pour tl6coniposer le nianganate ou permanganate formk.

On chauffe au bain-marie jusqu’a dkconiposition compl6te dc l’eau oxygknke et on filtre.

Le prkcipitk contient les oxytles de cuivre, de fer, de zinc et de cdcium (plus ceux de l’argent 011 du nickel provenant J e l’attaque Ju creuset).

La liqueur renferme le silicate et le stannate de sodium. Celle-ci est acidulee par l’acide chlorhydrique, puis on insolubilise

la silice par plusieurs Bvaporations ti see en presence d’acide chlor- hydrique, on filtre e t 011 dose SiO, comme a l’ordinaire. Le filtrat coiltenant l’ktain est pr6cipitB par l’hydrogkne sulfur&, le sulfure tl’ktain form6 est filtr6, puis transform6 en hioxyde d’ktain, SnO, et dosi! coinine tel.

Le premier prBcipit6 est dissous dam l’acide chlorhytlrique chaud (1 : 2) sur le filtre, s’il y a de l’oxyde d’argent, i l reste insoluble sous forme de chlorure. On fait du filtrat une liqueur contenant 5 % d’acide c.hlorhydrique et on la traite par l’hydrogkne sulfur6 a chaud. Lc sulfure de cuivre prkcipite, il est filtr6 et dosk par une des mbthodes (wiinues. La liqueur resultant de la filtration du sulfure de cuivre con- tient encore les sels de fer, de zinc, de nickel (eventuel) et de caIcium.

Apres avoir oxyd6 lea sels ferreux, on les &pare des ions bivalents par la mbthode au carbonate de baryum que nous estimons la meilleure, puis on dose comme oxyde ferrique, Fe,O,,. une fois skpare.

Les ions de zinc, de nickel et de calcium sont separes dans la liqueur et dos6s par les nikthodes usuelles.

Genhve. Laboratoire de Chiniie analyt,ique de l’l’niversit6. FBvrier 1927.