Fait clinique

A PROPOS DE TROIS ALLERGIES RESPIRATOIRES

ET CUTANEES A L%CIDE ASCORBIQUE

P. VASSAL (*)

MOTS CLES MEDLINE : Acide a s c o r b i q u e * effet~ s e c o n d a i r e s - A d d i t i f s a l i m e n t a i r e s * e |fets s e c o n d a i r e s - Al le rq ie a u x rn6dica- ments.

INDEX TERMS : A~corbic ac id * a d v e r s e e f f e c t s . F o o d a d d i t i v e s • a d v e r s e e f f e c t s . Druq hype r sens i t i v i t y .

Observation 1

Malade ~g6 de 35 ans, boulanger, prdsente, depuis 4 ans, dt$ eomme hiver, de rasthme. Aueun autre ant6eddent patho- logique n'est retrouvd. Ce malade habite use maison assez aneienne et humide dans laquelle se situe son fond de com- merce.

Un premier bilan comprenant : poussibres de maison, 4" dilution, plumes, 3 ~ dilution, ,noisissures mdlang6es, I, I I , I I I , IV Hollister en 3, poussibres de boulangerie, 4 ° dilution, pollens de gramindes, 3 ' dilution, pollens d'herbaedes, m61angc I I I - Stallerg~ne, Candida albieans, 4 ~ dilution,

mettait en dvidenee une rdaetion positive aux poussibres de maison, moisissures, poussihres de boulangerie, pollens de gra- mindes, sans rdaetion syndromique.

Au cours d 'un interrogatoire suivi, le maIade nous avouait avoir eousultd h l 'H6pltal de Reims oh le bilan pratiqud s'dtait rdvdld ndgatif. On lui avait reeommandd de prendre du Vitaseorbol e t de l ' Inophyline sddative. Ce qui, au lieu de l'amdliorer, lui avait provoqud une violente crise d'asthme. L'interrogatoire rdvdlait enfin l 'utitisation professionnelle d 'un amdliorant contenant de l'aeide ascorbique.

Ne disposant pas localerhent de Ia possibilit6 de pratiquer un test de transformation lymphoblastique, nous demandons un test de Shelley h l 'acide aseorbiquc qui revient fortement positif.

Dans ees conditions, nous eommen~ons une ddsensibilisation avee de la Laroscorbine h la dilution de 1 m g / m l : nous pou- vons progresser jusqu'h la dose de 0,60 ml. En fair, h la dose de 0,65 ml, ce naalade se plaignait d 'une petite g6ne respiratoire.

Depuis einq roofs, ee malade re~oit une injection hebdo- madaire de 0,60 ml de cette dilution et n'a pas pr~sentd de nouvelle crise d'asthme.

Observation 2

I1 s'agit d 'un jeune homme de 18 ans, apprenti boulanger, qui se plaint de l 'apparition d 'un eczdma en manmuvrant un

(°) 9, a v e n u e A.-Gil l ier , 10120 SAINT ANDR~ L~S VERGERS.

Regu le 23 d 6 c e m b r e 1975.

amdliorant de la pfite. Cet eezdma eesse durant ses vaeanees pour rdapparaltre 48 heures aprbs la reprise du travail.

Le bilan allergologique pratiqud (eomprenant : poussihres, plumes, moisissures, Candida albicans, triehophyton, 6plder- mophyton, streptoeoque au 1/100, staphyloeoque) dtait enti~- rement ndgatif.

Pour les m6mes raisons que prdeddemment seul un test de Shelley est demandd qui se rdv~le posi l i f . .Malheureusement , le malade ne revient pas et l'essai de ddsensibilisation n'a pu ~tre entrepris.

Observation 3

Malade de 33 ass ayant prdsentd deux poussdes d'urticaire h la suite de la prise d'aspirine efferveseente vitaminde. La responsabilitd de l'aspirlne rut dvidemment dvoqude. Cepen- dant la prise de comprim.ds d'aspirine ordinaire ne fur suivie d 'aueune rdaetion. Le mddiearnent en questi6n eontenait : gly- eoeolle et aeide ascorbique.

Deux tests de Shelley furent demandds : le test h l 'aspirine revient ndgatif, le test h la vitamine C revient positif, eon- firmant dans ee eas encore l'allergie h eette vitamine.

CONCLUSION

I1 semble tr~s important d'attirer l'attention sur eette allergie partieuli~re, du fait de l'utilisation de la vitamine C, d'une part dans l'alimentation eomme amdliorant de la p/de pour la fabrication du pain et, d'autre part, en thdrapeutique.

Cette allergic prdsente n$anmoins un earaet~re favorable du fait de la possibilitd de ddterminer un scull et, par.lh m~me, d'envisager une ddsen- sibilisation. Mais, eom,ne pour tout allergbne, les manifestations eliniques peuvent rev~tir n'importe quelle forme : eez6ma, urtieaire ou m~me asthme.

I V A S S A L P. - - A propos de trois a l l e rg i e s resp i ra to t res et

c u t a n 6 e s ~ l ' a c i de a sco rb ique . Hey. f ranq. Al le rqol . , 1976, 16 (no 2), 103.