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à saint ouen Magazine municipal d’information locale Mai 2009 - n°77 www.ville-saintouen.fr - Pascal Raynaud Transparence et vigilance P. 18 Transparence et vigilance Incinérateur Incinérateur

A saint-ouen n°77

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Le magazine AST n°77du mois de mai

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Magazine municipal

d’information locale

Mai 2009 - n°77

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Transparence et vigilance P. 18

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Logementsocial, lesdemandesexplosent

Ninine Garcia

Les Audoniens

Directrice de la publication Jacqueline Rouillon Directrice de la communication Monique Valageas Rédacteur en chef Alain BarbierRédactrice en chef adjointe Isabelle Terrassier Secrétaire de rédaction Pierre Desirat Rédaction Émilie Marsaud, Gwénaël le Morzellec Ont participé à ce numéro Jeanne Folly, Céline Leclère, Sébastien Mao, Grégoire Rémund Secrétariat Sandra Buisson Dessins Dalaine Photographe Pascal Raynaud Ont participé à ce numéro Jerôme Panconi, Anna RoukerConception DGC, Rédaction de À Saint-Ouen Maquette DGC: 01 48 03 50 30, Bertrand Bourn, Jean-Charles Lardeau Impression Public Imprim (tiré à 24 000 ex.) Publicité Médias et Publicité : 01 49 46 29 46 Rédaction 6 place de la République 93406 Saint-Ouen Cedex - Téléphone: 01 49 45 67 89 - Télécopie : 01 49 45 77 08 - E-mail : [email protected]

4 À la volée • Tina, un chien audonien

5 Actualité • Une colonne pour Django Reinhardt

• Le 10 mai, inauguration de deux rues pour la commémoration de l’esclavage

• Nouvel immeuble de bureaux à Victor-Hugo

• 11 600 personnes en attente d’un logement social

• Le sens des commémorations historiques

14 Environnement • Pollution des sols dans les Docks

• Fête de la nature le 16 mai

15 Économie • Le bois de père en fils chez Bredy

16 Sport • Menu sportif pour les classes de découverte

18 Mieux comprendre • L’usine d’incinération des déchets en débat

23 Conseil municipal • Compte rendu de la séance du 30 mars

26 Expressions libres

28 Reportage • L’espace Henri-Grouès accueille les Audoniens en galère

30 Jeunesse • La commedia dell’arte au collège Jaurès

• Ateliers sur les jobs d’été au Cap’J

32 À côté de chez moi • Actions contre l’insécurité autour du centre Ampère

• Journée de propreté réussie à Hugo/Payret/Zola

• Programme des maisons de quartier

34 Du côté des associations • Caliban crée un robot intelligent

• Mustapha Krimat évoque Abdelmalek Sayad

36 Culture • Des artistes à la maison

• Priorité aux Audoniens pour le festival Jazz musette

38 Loisirs • Livre, CD, jeu, BD

40 Agenda des seniors

41 Au fil des objets • Les ustensiles en cuivre de Pierre Héteau

42 Les Audoniens • Ninine Garcia, guitariste manouche

43 Au fil du mois • Retour sur le Festival du jeu

• Tournage à Saint-Ouen

• Mumia, le combat continue

45 Infos pratiques • Le PLU à consulter à partir du 3 juin

• Santé

• État civil

• Responsabilités électives

• Numéros utiles

àsaintouen- n°77 • Mai 2009

Sommaire

10Actualité

Les classes de découverte

16Sport

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À Saint-Ouen n˚77 • Mai 2009

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Questions à… Tina, toutou audonien

Pas wouarf, les trottoirs !

À la volée

� Lu dans la presse

«Le compte à rebours est lancé dans

les locaux flambants neufs de Kabyle

FM à Saint-Ouen, où plane une odeur

de peinture fraîche. Le 20 avril à 2h05

du matin très précisément, en

hommage à la date anniversaire du

printemps berbère, la seule radio kabyle

de la FM débarquera sur les ondes

d’Île-de-France sur la fréquence 106,8.»

Le Parisien, 7 avril 2009

� Tina, vous arpentez deux fois par jour

les trottoirs de Saint-Ouen ?

Wouirf !

� Les trouvez-vous à votre goût ?

Worf ! Parfois je les trouve un peu salespour mes pattes.

� Comment ça ?

Worfff, des copains à moi un peu troppressés se laissent aller avant d’atteindre lecanisite.

� Pas vous ?

Nouarf nouarf ! Mon maître est biendressé, il n’attend pas le dernier momentpour me sortir.

� Il faut sévir contre les chiens qui

salissent les trottoirs ?

Nouarf de nouarf ! Nous n’y sommes pourrien. Nous sommes des compagnonscâlins, wouirf, mais il nous faut bien fairenos besoins.

� Alors, quelle solution ?

Wouarf… Il faut que nos propriétairesnous conduisent dans les caniparcs ouqu’ils ramassent nos crottes et les jettent.

� Êtes-vous favorable aux amendes ?

Ni wouirf ni nouarf ! Si on lui donne uneamende, mon maître risque de ne pas êtretrès content et ça va se retourner contremoi. Mais si ça peut lui ouvrir les yeux, lestrottoirs seront plus propres et moi je seraibien plus à l’aise pour gambader.

Propos recueillis par Alain Barbier

Depuis sa naissance, Tina trottine dans la ville. Elle en connaît les moindrespavés. Une expérience qui l’autorise à dire que, wouirf, on pourrait fairemieux…

Timbré, je ne saispas, mais pourfaire du compost, il faut surtout…être affranchi!

* Nouveau président de l’Aciso (association israélite de Saint-Ouen).

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Claude Sarfati*

� Question bizarre

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À Saint-Ouen n˚77 • Mai 2009

En présence des petits-enfants du musi-cien, de nombreuses personnalités, demusiciens, d’artistes, le maire a d’aborddonné la parole au représentant de

Bouygues, M. Acerbis. Ce dernier a dit sa fiertéde pouvoir participer à la promotion de l’art enmettant dans la rue la colonne en hommage àDjango Reinhardt, à l’angle des rues Paul Bertet Jules Vallès : «L’art ne doit pas être un pri-vilège d’initié», a-t-il conclu après avoir renduhommage à Florent Chopin.Le maire lui succède pour saluer DjangoReinhardt et sa famille, Florent Chopinainsi que « cet acteur aux 1 000 visages : lesPuces de Saint-Ouen. Cette œuvre vientnourrir un patrimoine centenaire».Elle évoque ce 23 juin 2007, en plein festivaldes Puces, quand la place fut baptisée dunom du fameux musicien.Elle salue l’engagement tenace de SergeMalik Hapulat, inspirateur du festival.«Cette colonne nous parle de rencontre, devoyage à travers la magie de la musique, dela sculpture et de la peinture, dit le maireavant de saluer Marcel Campion, le nouveaupropriétaire de la Chope des Puces. Ce lieu

où plane l’ombre de Django sera le théâtre degrands projets d’animation et de formationmusicale, d’une foule d’initiatives bénéfiquesaux Puces et à la ville.»Pour elle, la rencontre, le voyage qui ont ins-piré cette colonne se confondent avec « le filconducteur de notre projet municipal»Elle salue Hayat Dhalfa, adjointe chargée dela culture, remercie l’association Amar-rages, qui a organisé une exposition desœuvres de Florent Chopin au Cap Saint-Ouen, et félicite les trois artistes qui lui ontprêté main-forte pour la réalisation tech-nique de la colonne.

«Métaphore de la liberté»Après un intermède musical de David Rein-hardt et Ninine Garcia, en forme d’hom-mage à la musique manouche, FlorentChopin explique : « Les objets ont uneâme, une vie, surtout dans ce lieu uniqueoù des orpailleurs de tout poil redonnentvie à des objets antiques. »Il cite Lautréamont, « beau comme la ren-contre sur une table à dissection d’un para-pluie et d’une machine à coudre ».

Il explique la présence d’une boule de cristalen haut de la colonne. Elle parle du mondedes bohémiens, des diseuses de bonne aven-ture, «des nomades qui mettent des roues àleur maison».Puis il dit son admiration pour Django,« capable de créer sa musique alors qu’ilmanquait des doigts à sa main, des cordes àsa guitare et qu’il utilisait une dent de peignefaute de mediator.« Ces nomades, on ne peut pas les mettre encage, c’est la métaphore de la liberté. Ellepasse dans la colonne avec cette accroche :j’éveille, I wake up », conclut-il.La foule se rend alors dans une salle de l’im-meuble du Cap Saint-Ouen pour y découvrirdes toiles de Florent Chopin. Réalisées avecdes collages issus d’affiches de cinéma, ellessont à la fois joyeuses, exubérantes et belles.L’artiste a aussi réalisé de petites vitrines danslesquelles il a réuni des objets du passé glanésdans ses quêtes aux Puces. Nostalgiques etpleines d’humour, elles figurent des saynètesoù l’esprit et l’imagination se perdent. �

Alain BarbierPhoto : Jérôme Panconi

5Actualité

Art dans la ville

Une colonne pour DjangoLa colonne multicolore, hommage de l’artiste Florent Chopin à l’inventeur du jazz manouche Django Reinhardt, a étéinaugurée fin avril. Une pierre de plus dans la démarche ambitieuse d’Art dans la ville initiée par la municipalité.

Florent Chopin (avec la casquette, à gauche) et le maire ont assisté à l’inauguration en musique.Florent Chopin (avec la casquette, à gauche) et le maire ont assisté à l’inauguration en musique.

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Rosa Parks (1913-2005)

Assise pour rester deboutL’Afro-américaine Rosa Parks, coutu-rière cultivée et militante des droitsciviques, est entrée dans l’histoire àl’âge de 42 ans, en décembre 1955, àMontgomery (Alabama), en inspirant

une puissante onde de protestations contre la ségrégationraciale dans l’opinion publique américaine. Elle refusa de cédersa place dans le bus à un passager blanc, comme c’était alorsla règle. D’abord condamnée, elle fit appel du jugement. Aprèsun an de boycott des transports publics d’Alabama, la Cour

suprême rendit anticonstitutionnelle la ségrégation dans lesbus de l’État. Dix ans plus tard, alors que le « mouvement desdroits civiques » porté par Martin Luther King avait initié degrandes marches pacifiques contre la discrimination racialedans l’ensemble du pays, toutes les lois ségrégationnistes dis-paraissaient aux États-Unis.Relatant ses souvenirs de petite fille, quand les écoliers noirsne pouvaient s’asseoir dans le bus, Rosa Parks déclarait :« Nous n'avions pas d'autre choix que d'accepter ce qui étaitnotre quotidien, un très cruel quotidien. Le bus fut un des pre-miers éléments par lesquels je réalisais qu'il y avait un mondepour les Noirs et un monde pour les Blancs. » Lors de ses funé-railles en 2005, l’icône morte à 92 ans suscita l’hommage de la classe politique et de dizaines de milliers d’Américains. De multiples rues et édifices publics portent son nom danstoute l’Amérique.

La commémoration du 10 mai se déroulera près de la gare RER dans les rues Aimé Césaire et Rosa Parks, grandesfigures de la lutte contre les discriminations et pour l’égalité des droits, qui seront inaugurées ce même jour.

6 Actualité

À Saint-Ouen n˚77 • Mai 2009

Le jour dédié à la Commémoration de la traite négrière, de l’es-clavage et de leurs abolitions, fixé depuis 2006 au 10 mai, inviteà faire une pause pour considérer le rôle des mouvements delutte contre les discriminations dans l’histoire passée, présente

et à venir. Il concerne tous les citoyens sensibles aux idées humanisteset, bien entendu, les Audoniens originaires des départements d’outre-mer qui descendent des victimes de l’esclavagisme, système écono-mique cruel instauré par la royauté au XVIIe siècle et définitivementaboli en 1848 dans les territoires français.

La force de l’héritage« Je pense que la célébration* prendra une nouvelle dimension cetteannée, souligne Gilbert Haustant, conseiller municipal. D’une part,parce que le soulèvement social récent, en Guadeloupe surtout, vamobiliser davantage de monde. Même si, aujourd’hui, le climatsocial là-bas est tout à fait éloigné de celui du temps de l’esclavage,il éclaire la force de l’héritage qui se manifeste, par exemple, par ladétention par les “békés” (blancs) des grandes propriétés foncières.D’autre part, avec l’inauguration des rues Aimé Césaire et RosaParks, après la rue Dulcie September, l’école Nelson-Mandela et legymnase Tommie-Smith, la Ville permet à toutes les populations,notamment noires, de se reconnaître. » �

Gwénaël le Morzellec

*Organisée conjointement par la municipalité et le Mouvement pour lamémoire de l’abolition de l’esclavage, de ses victimes et de la traite des Noirs.

Mémoire de l’esclavage

Rosa Parks et AiméCésaire à l’honneur

Icônes de la dignité

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7Actualité

Aimé Césaire (1913-2008)

Une voix singulièrePoète, essayiste, écrivain, porte-dra-peau de la reconnaissance du peuplenoir, député-maire de Fort-de-Francependant près de cinquante ans, AiméCésaire a été élevé en Martinique. Dès1935, l’étudiant boursier en classed’hypokhâgne à Paris rencontre de

jeunes intellectuels noirs comme le poète sénégalais Senghoravec lequel il fonde plusieurs revues qui feront connaître la cul-ture et la langue singulière des auteurs noirs francophones. Lamême année, il évoque pour la première fois la « négritude »,dont il va avec d’autres écrivains francophones préciser le

concept. Il décrira ainsi sa nation culturelle : « Mon île non-clô-ture… l’archipel… Haïti… la Floride où d’un nègre s’achève lastrangulation. Et l’Afrique gigantesquement chenillant jusqu’aupied hispanique de l’Europe. »Enseignant en Martinique, il rejoint le mouvement littérairesurréaliste. Son parcours politique l’amène à intégrer le Particommuniste puis à fonder le Parti progressiste martiniquaisavant de se rapprocher du Parti socialiste. En matière de politique culturelle, il crée des ateliers d’art populaire et le Festival de Fort-de-France. Trois ans avant sa mort, à 95 ans,il contribue à faire retirer le passage d’un projet de loi qui prévoyait d’évoquer dans les programmes scolaires « lesaspects positifs de la colonisation », et refuse de recevoirNicolas Sarkozy dans l’île.

Gw. M.

À Saint-Ouen n˚77 • Mai 2009

Programmedu 10 maiLes rues Rosa Parks et Aimé Césaireseront officiellement baptisées à par-tir de 12 heures le dimanche 10 mai.Une exposition de textes et de photossur ces deux personnalités ainsi que des lectures sont prévues. La chorale Arc-en-ciel et le groupe dedanse traditionnelle de l’AASC 93 – quidonnera une démonstration de gwoka (voir ci-contre) – se produiront. La veille, samedi 9 mai à 18 h 15, le documentaire Le pays à l’envers,évocation de l’esclavage en Guadeloupepar la réalisatrice Sylvaine Dampierre,sera projeté en sa présence à l’Espace1789.

� Danse

Le gwoka, âme de la Guadeloupe

Jocelyn Tacita, tambour soliste du groupede danse guadeloupéenne de l’Associationantillaise sportive et culturelle 93(AASC93), explique que le gwoka, genremusical de la Guadeloupe réalisé à partird’un tonneau couvert d’une peau tendue,évoque les racines de l’esclavage. « On ysent la présence de l’esprit, c’est viscéral.Le gwoka est l’âme de la Guadeloupe. »Il existe sept rythmes de base du gwoka,parmi lesquels « le toumblak, rapide, quise danse avec un mouvement du bassincomme si mains et pieds étaient entravés,explique Jocelyn Tacita. Le menndé est

plus guerrier ; lors des fêtes, il permet lesdéfis entre hommes vaillants. Le léwoz estune sorte de blues qui évoque les événe-ments pénibles, mais il n’est jamais tout à fait triste : ceux qui osent entrer dans le cercle de danse défient le tambour. Le mayolé est la danse du bâton. Rurale,issue des habitations sucrières et un peuoubliée, elle montre l’insoumission, mêmesi l’autre est plus fort. «Je conseille d’ap-prendre ces danses d’une province fran-çaise pour être français jusqu’au bout!»

Gw. M.Photo : Jérôme Panconi

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Les ouvertures et fermetures de classes à la rentrée pourraient de nouveau laisser des enfants sur le carreau à Saint-Ouen. La municipalité tire la sonnette d’alarme.

8 Actualité

À Saint-Ouen n˚77 • Mai 2009

Une classe en moins à la maternellePaul-Langevin pour la rentrée 2009.Idem à la maternelle Nelson-Man-dela. Ce verdict issu du comité tech-

nique paritaire départemental (CTPD),réuni en janvier dernier par l’inspecteur

d’académie de Bobigny, est encore condi-tionnel. Il attend sa validation en juin, lors d’un deuxième comité paritaire. L’école maternelle Paul-Langevin pourraitaccueillir 243 enfants à la rentrée 2009 –avec 27 élèves par classe, ce qui est au-des-

sus du seuil réglementaire de 25 élèvespour les classes placées en zone d'éducationprioritaire (ZEP). L’école élémentaire Paul-Langevin connaitaussi une importante hausse d’effectifs. Le service municipal de l’enseignementannonce 420 élèves pour septembre 2009contre 354 cette année, répartis en 16 classes. Une seule ouverture de classe est annoncée – au conditionnel – pour faire face à cette augmentation d’effectifs.« Cette ouverture aurait dû être ferme –c'est-à-dire sûre –, il aurait même fallu deuxnouvelles classes », explique le service del’enseignement. Trois ouvertures fermes de classes ont étéprononcées à la suite du CTPD de janvier2009 : une pour la maternelle Jean-Jaurès,une pour l’école élémentaire Irène-Joliot-Curie et une pour l’école élémentaire Ana-tole-France. Deux ouvertures conditionnellessans affectation particulière sont aussi pro-posées. Il s’agit de classes mobiles, dont lesaffectations finales sont choisies par l’ins-pecteur d’académie.

Risque d’effectifs surchargésL’école maternelle Victor-Hugo n’a faitl’objet d’aucune proposition d’ouverturealors que 28,8 élèves par classe y sont pro-nostiqués – au lieu des 25 réglementaires –à la rentrée.Nicole Amédro, adjointe au maire chargéede l’enseignement, s'inquiète. « Toutmontre qu’il y a beaucoup de naissances àSaint-Ouen et que les effectifs des écolesaugmentent chaque année. Nous avonsbesoin d’ouvertures de classes plus que defermetures », estime-t-elle. Car le nombred'élèves en maternelle à Saint-Ouen a aug-menté de 3,1 % entre 2007 et 2008 ; il s'estaccru de 5,9 % en élémentaire à la mêmepériode. « Aucun petit de moins de 3 ansne pourra être scolarisé, alors que lesenfants ont d’autant plus de chance deréussir leur parcours scolaire qu’ils sontscolarisés tôt », s’indigne Nicole Amédro.Les effectifs évoqués précédemment neprennent effectivement en compte que les enfants de plus de 3 ans. Seulement 14 enfants de moins de 3 ans ont pu êtrescolarisés en 2008… Ils étaient 120 en2002 ! �

Émilie MarsaudPhoto : Jérôme Panconi

Écoles maternelle et élémentaire

Moins de classes en 2009

� Conférence

Défendre et rénover la maternelleLe 5 mai à 19 heures, la salle Barbara accueillera une conférence autour de l’écolematernelle. Christine Passerieux, chercheuse à l’université Paris-VIII et présidente duGroupe français d’éducation nouvelle (GFEN), viendra exposer toute l’originalité decette structure unique en Europe.« La conférence vient répondre aux préoccupations qui se sont exprimées au cours desrencontres récentes avec les Audoniens, tant chez les parents que chez les enseignants,précise Nicole Amédro, adjointe au maire chargée de l’enseignement. Dans nos enga-gements, nous avons d’ailleurs réaffirmé notre volonté d’agir pour la scolarisation desenfants dès 2 ans.

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Boulevard Victor Hugo, entre lesdeux sorties du RER, le bâtiment debureaux tout neufs, baptisé Portedu parc, devrait prochainement être

mis en location. L’immeuble recevrait 450 à500 salariés. Quant aux deux commercesdu rez-de-chaussée, ils seront attribuésselon les besoins d’espace commercial desnouveaux occupants.Le 25 mars, ces 12 300 m2 de bureaux ontété inaugurés en présence du maire, d’élus,d’investisseurs et de gestionnaires immobi-liers, des présidents de la Sedri, maîtred’ouvrage associé à Europe équipement, ducabinet d’architecte Cédric Vigneron,maître d’œuvre, de Séquano Aménagement,aménageur de la zone d’aménagementconcerté (ZAC) Victor-Hugo, et d’Axaimmobilier, propriétaire du bâtiment.

Entrée de villeMettant un point d’orgue au carrefour duRER bordé de bâtiments de bureaux sortis deterre ces dernières années, Porte du parcrépond à un objectif essentiel. « Il s’agitd’une entrée de ville, d’où un bâtiment cir-culaire surmonté d’un disque qui agitcomme un signal fort, explique l’architecteCédric Vigneron. Par des vitrages de couleurfoncée à haute performance isolante (1) et lecontraste du parement en terre cuite, nousavons voulu rendre l’ensemble convivial.D’autre part, à la demande des architectes enchef de la ZAC, le bâtiment-pont offre unevision sur le parc.»Les bâtiments de bureaux sont par ailleursbordés d’un vaste parvis qui élargit l’espace

public en face du RER et devrait être achevépar la société Eiffage à la mi-mai. Démarré enmars, un travail minutieux de pavage en gra-nit clair et foncé a été nécessaire pour réali-ser le labyrinthe plat créé par l’artiste Francede Ranchin. Les travaux ont été financés parles maîtres d’ouvrage de Porte du parc dansle cadre de l’Art dans la ville (2). Le géomètrea réalisé pas moins de 150 points de mesureafin que l’œuvre s’accomplisse ! Pour ladécouvrir, il faudra cependant y accéder parles deux nouvelles rues Kateb Yacine etMadeleine Rebérioux jusqu’à ce que lestrottoirs proches soient achevés.Dans le quartier, la ZAC Victor-Hugo, quidevrait être totalement achevée d’ici deux

ans, reste pour l’instant en plein chantier.Quatre-vingt-quatre logements sociaux etles deux nouvelles rues sont terminés, tandisque la construction de 73 logements privésen accession doit démarrer. �

Gwénaël le MorzellecPhotos : Pascal Raynaud

(1) Le bâtiment bénéficie d’une certification pour «haute qualité environnementale», son chantier à faible impact environnemental, sa gestion des déchets et de l’énergie, son confortvisuel et olfactif ainsi que la qualité sanitaire desespaces, de l’air et de l’eau.

(2) La démarche municipale consiste à associer auxconstructions nouvelles des œuvres d’art exposéesdans l’espace public.

9Actualité

À Saint-Ouen n˚77 • Mai 2009

Plusieurs élus dont le maire, Paul Planque etYasser Fichtali, ont participé àl’inauguration denouveaux bureauxdans le quartierVictor-Hugo.

L’immeuble de bureaux inauguré le 25 mars cherche ses locataires tandis qu’une nouvelle place offre un parvis au dessin labyrinthique.

ZAC Victor-Hugo

«Porte du parc» achève la perspective

ZAC Victor-Hugo

«Porte du parc» achève la perspective

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L’accession au logement social resteaujourd’hui très compliquée. Leschiffres en témoignent : en avril2009, les services de la municipalité

recensaient 4 463 demandes de logement,qui concernait 11 600 personnes. Fin 2008,200 demandeurs seulement avaient pu être relogés alors qu’on comptabilisait1 726 nouvelles demandes ! En février2009, 10 logements seulement se sont libé-rés sur le contingent municipal de loge-ments sociaux ; 106 nouvelles demandesont été répertoriées dans la même période.Très peu de logements se libèrent dans leparc social. On note même une baisse de lavacance de logements : 3 % en 2000, 0,8 %en 2008.Les attributions de logements sociaux sefont donc de plus en plus rares. Jean-Claude Le Ny, président de Saint-OuenHLM qui gère 5 500 logements, entémoigne : « Les offres d’appartement encommission d’attribution ont chuté en2008. Les commissions se sont espacéestoutes les trois semaines car les apparte-ments ne se libèrent plus. La crise, lacrainte d’un avenir incertain amènent des

ménages à différer leur projet de déména-gement. Le phénomène de compressiondes salaires et de l’inadéquation des prix duprivé, même pour ceux ayant un salairemédian, accentuent la difficile accession àun logement décent. D’autant que certainescommunes telles que Le Raincy refusent deconstruire les 20 % de logements sociauximposés par la loi SRU… »François Giunta, adjoint au maire chargédu logement, pointe une dernière difficultépour expliquer la faible mobilité dans lelogement social : « les obligations de la loisur le droit au logement opposable. L’Étatreloge ainsi des familles qui ne sont pasnécessairement audoniennes. Ce phéno-mène dépasse largement les frontières denotre commune ».

La municipalité s’engageLa Ville ne ménage pourtant pas ses effortsen matière de logement social. Elle a ainsipris de nombreux engagements : de trans-parence dans la politique du logement etdes attributions ; à persévérer dans le capsuivi depuis des années à Saint-Ouen, avecune part de 40 % de logements sociaux ; àcontinuer le travail entamé pour supprimerl’habitat insalubre et reloger les ménagestouchés par cette insalubrité.François Giunta développe le sens de l’ac-tion municipale : « Notre Ville a fait lechoix de la mixité sociale. Depuis toujours,elle mène une action persévérante enfaveur du logement social. Le programmeque nous allons développer en communavec Paris est emblématique de cettevolonté de répondre aux attentes. Dans lesDocks, nous voulons assurer l’équilibreactuel avec une proportion de 40 % de loge-ments sociaux. À terme, lorsque ce quartiersera construit, ce seront 2 000 logementssociaux nouveaux qui auront été créés. »Signe d’urgence, la question du logementsera une des premières sur lesquelles sepenchera le syndicat Paris Métropole quidoit se constituer prochainement. �

A.B. et Gw.M.

Actualité

À Saint-Ouen n˚77 • Mai 2009

Logement social

� François Giunta*

« La loi met endanger la mixité »Les récentes mesures gouvernemen-tales comme la loi sur le droit au loge-ment opposable ont des effets sur lesattributions de logement : sur soncontingent, la préfecture est amenée àaccorder des logements à des per-sonnes en situation délicate et qui n’ha-bitent pas forcément Saint-Ouen. «La loiBoutin comporte des aspects destruc-teurs pour la mixité sociale, estimeFrançois Giunta. Les mesures envisa-gées de hausse des loyers pour lesménages ayant des revenus moyens vontles pousser dehors. À terme, la diversitésociale disparaîtra, les ensembles HLMdeviendront des ghettos.»*Élu chargé du logement (à gauche sur la

photo).

Qui sont les demandeursde logement ?� 21 % des 4 463 demandes concernent

des jeunes Audoniens ;

� 17,4 % sont des demandes de change-

ment à l’intérieur du parc social ;

� 17 % proviennent des salariés de

Saint-Ouen ;

� 12 % émanent de personnes logées

dans de mauvaises conditions ;

� 2,4 % concernent des personnes

âgées.

Les trois quarts de demandeurs le sont

depuis moins de trois ans.

Saint-Ouen attire : 25 % des demandes

proviennent de personnes n’habitant

pas la ville.

Le nombre de demandes de logement en parc HLM ne cesse de croître.Entre constructions et réhabilitations, la Ville continue pourtant soneffort en faveur du logement social. Les questions sur le logement ontainsi fait l’objet d’un grand nombre d’engagements parmi les 100 pris parla municipalité.

11 600 personnes en a

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11Actualité

Attribution des logements

Le nombre de demandeurs de logement socialnécessite que les critères et les procédures d’at-tribution soient aussi clairs que possible. Pourcouper court à toute spéculation, la Ville a pris

la décision d’améliorer ses outils pour répondre à sonobjectif de transparence tout en garantissant un trai-tement objectif des dossiers. Un outil informatiquepermet d’affiner les priorités municipales en évaluantles demandes – nombre de jeunes quittant le domi-cile parental, échanges dans le parc social, problèmesd’insalubrité, vœux des salariés des entreprises audo-niennes – et en les croisant avec les propositions dedivers acteurs sociaux (élus, médecins, directeursd’écoles, entreprises, etc.).Les élus peuvent ainsi bénéficier d’un bilan des attri-butions de logements sociaux fiable, qui garantit latraçabilité de chaque choix.

Critères municipaux prioritairesLa commission d’attribution organisée par chaquebailleur examine ensuite les candidatures proposéessur le «contingent Ville» en s’appuyant sur les cri-tères décidés par la municipalité.À la commission d’attribution siègent des représen-tants de la Caisse d’allocations familiales, d’une asso-ciation d’insertion et du conseil d’administration deSaint-Ouen HLM. On y examine 3 candidats parlogement.

20 à 30% des logements de Saint-Ouen HLM, de laSemiso et d’autres sociétés d’HLM sont réservés au«contingent Ville»; 30 à 40 % vont aux bénéficiairesdu 1% logement; 30 % sont attribués aux candidatsprésentés par la préfecture.Pour le contingent Ville, les priorités sont accordéesaux Audoniens, aux femmes avec enfants vivant unedécohabitation difficile après séparation, aux salariésdes entreprises audoniennes, aux jeunes afin de favo-riser leur intégration.S’y ajoutent les relogés dans le cadre de la politiqueforte de résorption de l’habitat insalubre, pourlaquelle la Ville se substitue trop souvent aux servicesde la préfecture. «La livraison des 25 logements enaccession sociale à la propriété rue Louis Blanc pour-rait donner une légère respiration», explique ainsiJean-Claude Le Ny, président de Saint-Ouen HLM.Par ailleurs, la municipalité travaille à un projet de«bourse d’échange» entre tous les bailleurs sociauxde la ville pour faciliter la mobilité à l’intérieur duparc de logements sociaux.En 2011, de nouveaux logements sociaux verront lejour – 77 logements au 65 rue Bauer par OVG ;24 logements au 10 rue Schmidt par la société d’HLMFiac; 20 logements au 4 rue Jules Verne par la sociétéd’HLM Logicil ; divers programmes de FoncièreLogement – en attendant les nombreuses construc-tions programmées dans la ZAC des Docks. �

n attente Une procédure affinée

Jean-Claude Le Ny, président de Saint-Ouen HLM.

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«Le 8 mai 1945, j’avais 8 ans,toutes les cloches sonnaient, lesgens s’embrassaient. C’est unedate très importante de commé-

moration nationale en souvenir du conflitde la Seconde Guerre mondiale », préciseJean-Pierre Nadeau, président de la sec-tion locale de l’Union nationale des com-battants (UNC 93). À Saint-Ouen, cemouvement de 45 adhérents représente lescombattants de l’ensemble des conflitsdans lesquels a été impliquée la Francedepuis 1914.« Le 8 mai 1945 est avant tout la victoiredes civilisations contre l’emprise nazie,responsable de 52 millions de morts etcondamnée à Nuremberg pour crimescontre l’humanité », considère pour sa partRené Matéo, secrétaire général du comitélocal de l’Association nationale desanciens combattants de la Résistance(Anacr).« La date officielle de la fin de la SecondeGuerre mondiale rappelle aussi la libéra-tion des camps de la mort, précise Maurice

Ballet, président du comité local del’Anacr, ancien résistant, rescapé du campde Buchenwald et chevalier de la Légiond’honneur. Pour ce qui me concerne, nousnous sommes libérés lors d’une insurrec-tion le 11 avril. Mais ce fut un retour à lalumière, aussi, pour les Français occupésqui crevaient de faim ».

Renouveler le souvenirLe 18 juin, autre commémoration significa-tive, marque l’appel à la résistance du géné-ral de Gaulle en 1940. Il a représenté unespoir pour les Français, explique Jean-Pierre Nadeau. À compter de ce jour, tout lemonde écoute « Les Français parlent auxFrançais », l’émission diffusée par la BBC àLondres, et de nombreux Français entrenten résistance. « En ouvrant des perspec-tives, de Gaulle devient un symbole pour laFrance », souligne René Matéo.Cependant, les acteurs de l’histoire natio-nale du XXe siècle sont de moins en moinsnombreux. Cette situation oblige à renou-veler la réflexion sur la manière de raviver

les souvenirs. « Nous avons de plus en plusde difficulté à trouver des âmes patriotiqueset des porte-drapeaux, note Jean-PierreNadeau. La plupart des anciens ont 75 ans !Cependant, nous tenons aux 12 cérémoniesofficielles liées aux conflits. Il faut incul-quer l’esprit de patriotisme, d’indépen-dance et de liberté dès le plus jeune âge, caril arrive que pendant les cérémonies nousentendions des sifflets. »Les Français seraient-ils découragés à serendre aux commémorations, comme lesouligne la commission gouvernementaleKaspi qui vise à en réduire le nombre ?L’Anacr ne l’envisage pas ainsi. Elle sou-haite même ajouter le 27 mai à la liste.« C’est une date essentielle pour le réta-blissement des droits assuré par le Conseilnational de la Résistance en 1943, qui aaussi mis sur pied la nationalisation desentreprises inféodées au nazisme », estimeRené Matéo. Toutefois, les anciens com-battants jugent que les conférences dansles lycées et le prix de la meilleure disser-tation départementale restent une autrefaçon de renouveler le souvenir. Celas’avère même nécessaire « pour contrer lesrésurgences du nazisme qui pointent enItalie, en Roumanie, aux Pays Baltes commeen France », conclut René Matéo. �

Gwénaël le MorzellecPhoto : Pascal Raynaud

Actualité

À Saint-Ouen n˚77 • Mai 2009

Conflits historiques

Programme des 8 et 27 mai• Le 64e anniversaire de la victoirecontre le nazisme se déroulera ven-dredi 8 mai à 10 h 45 au monumentaux morts et au cimetière communal ;• le 66e anniversaire de la création duConseil national de la Résistance auralieu mercredi 27 mai à 11 heures, rue Albert Dhalenne. Ces cérémonies auront lieu en pré-sence de l’Anacr, du maire, d’élusmunicipaux et de l’Union locale desanciens combattants.

Les dates officielles qui rappellent les événements marquants des guerres du XXe siècle rencontrent de moinsen moins d’écho dans la population. Pourtant, les journées du souvenir restent indispensables à l’entretien dela mémoire collective, estiment les anciens combattants.

Le sens des commémorations

René Matéo (Anacr), Maurice Ballet (Anacr) et Jean-Pierre Nadeau (UNC 93)

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Le 25 mars, le cabinet Arcadis*, mandatépar l’aménageur Sequano Aménagement, aprésenté ses premières conclusions. Lesforages ont révélé une mauvaise qualité desremblais sur les terrains appartenant à Pariset, sur les terrains Wibrotte, des anomaliesen hydrocarbures. Avant toute construction,

il convient de soigner le territoire et de lerendre compatible avec sa vocation future–logements, bureaux, commerces, espacesverts… – pour recréer un cadre de vie sain.Sont envisagés le traitement biologique là oùla pollution est faible et l’évacuation desterres en décharge lorsque cela s’avère indis-pensable. En revanche, les pollutions de lanappe phréatique sont peu importantes.

TransparenceLes membres du pôle citoyen ont insisté surla nécessité d’être tenus au courant de l’étatdes sols et de la nappe phréatique, du suiviet de la traçabilité des traitements ainsi quedes mesures de dépollution.La Ville a assuré que la population serainformée de l’état des sols et de la nappephréatique, comme des questions de santé.Le dossier de réalisation de la ZAC desDocks, en cours de finalisation, fera état des études menées sur la pollution parl’aménageur. Il est prévu que la mission lancée parSequano Aménagement définisse les zonespotentiellement polluées ; sonde les sols ;pose des puits de contrôle jusqu’à 13 m deprofondeur ; réalise des prélèvements del’air ambiant et de gaz au sol ; effectue descalculs sur les risques sanitaires. �

*Chargé d’assurer la dépollution sur les terrainsdont Sequano Aménagement a la charge. L’aména-geur a provisionné 83millions d’euros à cette fin.

À Saint-Ouen n˚77 • Mai 2009

Les inscriptions au concours local de fleu-rissement 2009 démarrent courant maipour se clôturer le 28 juin. Des bulletinsd’inscription seront déposés dans les lieuxpublics et sur le site de la Ville, rubrique« Projets urbains et environnement ». Lesbalcons, terrasses et jardins fleurisdevront être visibles de mi-juin à mi sep-tembre. Alors, tous à vos semis!

Renseignements auprès du service municipal desparcs et jardins – Tél.: 01 49 45 68 19 ou 01 40 11 52 62– et sur le site www.ville-saintouen.fr

� Concours de fleurissement

Inscriptionsouvertes

La première édition de la Fête de la naturese déroulera au Rucher audonien pédago-gique (RAP) le samedi 16 mai. Le collectif« biodiversité », le RAP et l’associationAider vos idées (AVI) proposeront des acti-vités autour de la biodiversité. Un marchéaux semis, boutures et petites plantes –apportées par les habitants et le servicedes Parcs et jardins – se tiendra toute lajournée ainsi qu’une exposition de photosde Yann-Arthus Bertrand. Les bénéficesde la vente des végétaux seront reversés

à AVI pour financer les classes naturedécouverte des écoles élémentairesMichelet et Victor-Hugo.Deux conférences seront proposées – lapremière, à 10 h 30, sur l’histoire des jar-dins ; la seconde, à 14 h 30, sur la biodi-versité – ainsi qu’un atelier « récup’na-ture » pour les jeunes de plus de 4 ans,dès 10 heures. Des balades au cimetièreparisien puis au parc Abel-Mézières,conduites par une intervenante de l’Atlas,sont prévues. Le RAP proposera deuxséances de découverte sur les abeilles.Les petits pourront participer à un atelierde création de bougie et des pots de mielde Saint-Ouen seront mis en vente.

Émilie Marsaud

Renseignements : [email protected] - www.fêtedelanature.com

Boutures, abeilles et biodiversité

Environnement

Aménagement des Docks

Le 25 mars, l’aménageur des Docks, Séquano Aménagement, a présenté au pôle citoyen le résultat des étudessur l’état des terrains qui doivent recevoir les futures constructions.

Marché aux plantes, ateliers, balades commentées, expo photo… le 16 maidevrait être détendu et écologique.

Vers la dépollution des sols

� Fête de la nature

Plusieurs réunions ont déjà eu lieuafin d’associer les membres du pôlecitoyen à l’élaboration de la charte dedéveloppement durable du quartier

des Docks. Réaliser un éco-quartier, commel’a décidé la municipalité, suppose d’accor-der une place centrale à la santé publique.

Fête de la natureRucher audonien pédagogique,2 rue Adrien Lesesne.Samedi 16 mai de 10 heures à 17 heures.Entrée libre.

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15Économie

Jacqueline Rouillon envisite dans l’entreprise

familiale installée àSaint-Ouen depuis 1930.

Bredy

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Àbien y réfléchir, il ne se projetait pas dans ce grand bureau de boislaqué, au premier étage d’un atelierde menuiserie de 300 m2, rue

Albert Dhalenne. Ingénieur de formation,Guillaume Bredy roulait plutôt sa bosse ducôté de l’informatique industrielle. Rien àvoir avec la menuiserie de luxe. « Même sij’ai toujours aimé les métiers manuels, je nesuis pas né dans les copeaux », avoue cethomme élégant en se calant au fond de sonfauteuil en cuir. « Le bois ne me passionnaitpas, j’étais beaucoup plus intéressé par lamécanique et l’électricité !» Et pourtant…Guillaume Bredy est aujourd’hui à la têted’une entreprise de menuiserie de luxe,fondée en 1885 par son arrière-grand-père,Pierre Bredy. Une société qui, depuis plusd’un siècle, se transmet de père en fils.

Une centaine d’employés« À l’origine, l’atelier était basé à Paris,raconte Guillaume Bredy. C’est mon grandpère, Maurice, qui décida de l’installer àSaint-Ouen en 1930. » C’est lui, aussi, quiinsuffla l’orientation menuiserie de style àl’entreprise familiale. « Très vite, il travaillaavec de grands décorateurs comme MalletStevens Ruhlman ou René Herbst, que l’onassocie souvent aux Arts déco », poursuit lepetit-fils. Puis vint Pierre, le père deGuillaume, qui contribua à développer lesmarchés à l’exportation avec le Moyen-Orient, l’Afrique et les États-Unis, tout enconstruisant en 1992 un deuxième atelier,

beaucoup plus grand, à Boissy l’Aillerie (Vald’Oise).Finalement, quand vint la décision dereprendre le flambeau, Guillaume Bredy n’hé-sita pas longtemps. « L’entreprise marchaitbien. J’avais envie de faire autre chose. C’étaitune réelle opportunité.» Depuis, malgré deshauts et des bas, «notamment avec la crise dubâtiment au milieu des années 1990», l’en-treprise d’une centaine d’employés poursuitson bonhomme de chemin. Hôtel George V,boutique Cartier, Bibliothèque nationale deFrance, château de Chantilly, musée de laMusique, la carte de visite est longue etprestigieuse. La notoriété joue beaucoup.«Le fait de porter le nom d’une telle entre-prise rassure le client. Commercialement,c’est mieux de s’appeler Bredy!» Et commeses prédécesseurs, Guillaume a apporté satouche à l’édifice en intégrant à sa sociétél’Atelier Fancelli, spécialisé dans la restaura-tion de monuments historiques.Aujourd’hui, s’il avoue ne pas encore ressentirles effets de la crise, « parce que nous tra-vaillons actuellement sur des projets signés ily a un ou deux ans», Guillaume Bredy saitqu’elle finira par frapper aussi à sa porte. «Lesarchitectes avec lesquels nous travaillons ontbeaucoup moins de dossiers», confie-t-il, sou-cieux. Mais, à 49 ans, ce père d’un petit garçonde 2 ans, amoureux de voile, ne compte pasabandonner la bataille qu’à menée avant luitoute une famille. �

Véronique BuryPhotos : Pascal Raynaud

Guillaume Bredy a repris l’entreprise familiale de menuiserie de luxe voilàquinze ans. Comme l’avaient fait avant lui son père et son grand-père.

Le bois de père en fils

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«Je m’échauffe bien, je joue avecma raquette, j’installe lespoteaux et les filets. » Georges LeVillain, animateur de la classe de

découverte badminton, débute la séance endonnant des conseils de base à la vingtained’enfants de l’école Anatole-France réunisau gymnase Pablo-Neruda. Assis par terre,attentifs aux consignes, les élèves ne vontpas tarder à courir s’échauffer puis à s’exer-cer au maniement de la raquette. Pas facile

à leur âge de coordonner les mouvements etde centrer le volant. Encadrés par quatrebénévoles de l’Usma badminton, parailleurs membres du club des plus de 50ans, les petits ne se découragent pas pourautant et prennent plaisir à faire tournoyerle volant. « C’est la troisième fois que je par-ticipe aux classes de découverte, préciseMelle Fernandes, leur institutrice. L’an der-nier, c’était l’activité cirque et l’annéed’avant, le rugby. C’est la première fois que

les enfants font du badminton et ils appré-cient. Ils en parlent beaucoup avant et aprèsla séance. C’est un sport intéressant pour laconcentration, la maîtrise de soi. Et commec’est une vraie découverte pour tous, il n’y apas de rivalité, que du plaisir. »Un plaisir qui se retrouve d’ailleurs chaqueannée dans ces classes de découverte ini-tiées en 1992 par l’OMS afin de permettre àl’enfant de se familiariser avec le sport. Unefamiliarisation qui passe par la connais-

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Classes de découverte

Immersion dans le milieu sportifPlus de 150 élèves de CE2 et CM1 pratiquent cette année le badminton, la randonnée, la lutte ou encore la savategrâce aux classes de découverte du milieu sportif proposées par l’Office municipal du sport (OMS).

Sport

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sance des structures associatives locales ; ladécouverte des métiers du sport et des dif-férentes formes de pratique ; la sensibilisa-tion au secourisme et à la sécurité ;l’apprentissage des grandes fonctions bio-logiques liées à la pratique sportive…Basée sur le bénévolat des intervenants etle volontariat des enseignants, l’initiativene concerne pas toujours les mêmes disci-plines, même si la lutte, la randonnée et laboxe française sont des constantes de cesdernières années.

Une demi-journée par moisPour 2008-2009, la classe découverte adébuté en novembre par une présentationde l’activité par l’intervenant sport, àl’école ou sur le lieu de pratique. Sixdemi-journées de pratique sportive, à rai-son d’environ une par mois (en tenantcompte des vacances et des jours fériés),ont suivi, ainsi qu’une rencontre avec undirigeant de club et un médecin du sport,sans oublier la visite d’une installationsportive.Chaque activité* – encadrée par desbénévoles de l’Usma – s’apprête àconclure sa saison à sa manière. Tournoi,passage de diplôme, sortie exceptionnelleà Rambouillet sont notamment au programme dans le courant du mois dejuin. L’occasion pour tous les sportifs enherbe de se retrouver et de s’affronteramicalement. �

Isabelle TerrassierPhotos : Pascal Raynaud et Jérôme Panconi

* Randonnée pour deux classes CE2/CM1 de l’écoleVictor-Hugo; badminton pour une classe d’Anatole-France et une de Nelson-Mandela; lutte pour deuxCM1 d’Alexandre-Bachelet ; boxe française/savatepour deux CE2/CM1 d’Émile-Zola.

Pour tous renseignementsSecrétariat de l’Oms3 rue Ampère - Tél. : 01 40 11 32 86

17Sport

� RugbyBientôt l’heure du bilanLe 19 avril, l’équipe première du RedStar rugby a enregistré sa troisièmedéfaite consécutive en s’inclinant enLorraine contre Hagondange (3-22).Résultats des courses: l’équipe première pointait à la 4e place duclassement avant son dernier matchdu championnat de Fédérale 3, le dimanche 3 mai à Saint-Ouencontre Verdun. Une chance pour ellede renouer avec la victoire avantl’heure du bilan de fin de saison.

� FootballSix rencontres pour remonterAprès sa défaite contre La Vitréenne(1-2), l’équipe 1 du Red Star FC 93 seretrouvait encore à la dernière placedu classement à la date du 20 avril.Il lui restait six rencontres en cham-pionnat de CFA pour espérer remon-ter au tableau. Le 2 mai, les seniorsreçoivent le PSG B puis Guingamp Ble 16 mai et Rennes B le 30 mai.C’est le moment pour tous les fansdu Red Star d’aller supporter lesjoueurs au stade Bauer!

� PancraceQui sera champion ?Le championnat d'Île-de-France dePancrace aura lieu samedi 16 maide 14 heures à 19 heures au gymnaseTommie-Smith. La manifestationorganisée par l’Alpha Fight Club pro-met de belles luttes en perspective.Grecques, bien entendu!

� JudoRencontre poussins/benjaminsLes jeunes s’affronteront le dimanche17 mai au gymnase Tommie-Smithlors d’une journée organisée par lasection Usma judo et la FSGT 93.

� AvironChampionnats de la SeineLes 126es Championnats de la Seineorganisés par le Rowing Club sedérouleront dimanche 24 mai, toutela journée, à l'Île-des-Vannes.

� AthlétismeJeunes en pisteLe championnat d'Île-de-FranceFSGT d'athlétisme (enfants), organisé par la section Usma athlétisme, aura lieu dimanche 24 mai de 10 heures à 18 heures à l’Île-des-Vannes.

La vie des clubs

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Incinération des déchets: la Vil l

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19Mieux comprendre

l le décide un contrôle citoyen

À Saint-Ouen n˚77 • Mai 2009

Malgré les vacances scolaires, unefoule nombreuse avait envahi lagrande salle du musée Cardin.D’emblée, Jacqueline Rouillon a

indiqué que ce débat aura atteint sonobjectif s’il permet à chacun de se forgersa propre opinion. De fait, c’est un plateaude choix que la municipalité avait réuni(1).Une évidence s’impose : il n’y a pas deconsensus sur la question de l’incinéra-teur puisque les scientifiques les plus che-vronnés aboutissent à des conclusionsfort éloignées. En tout état de cause, lerisque zéro n’existe pas. Si aux yeux des élus, les inquiétudes deshabitants sont légitimes, aucune étudesérieuse à ce jour n’est en mesure de prou-ver que la présence d’une usine d’incinéra-tion dans les Docks constitue une menacegrave pour l’environnement et pour lasanté des riverains. Pour rassurer les300 Audoniens désireux d’approfondir laquestion, François Dagnaud, président duSyctom(2), et Luc Valaize, président dugroupe Tiru et du syndicat des incinéra-teurs, ont mis l’accent sur les contrôles

très stricts dont fait l’objet le centre ultra-moderne d’incinération et de valorisationdes déchets de Saint-Ouen. Ils ont insistésur le fait qu’au-delà du respect scrupu-leux des normes définies par les lois euro-péennes, l’usine s’impose des contrôlescontinus permettant de rectifier immédia-tement d’éventuels écarts par rapport auxnormes établies. Jouant le jeu de la trans-parence, ils n’ont d’ailleurs pas cachéqu’en décembre dernier, lors d’un contrôleinopiné, des rejets liquides hors normeavaient été détectés – « sans pour autantavoir de conséquence sur l’environnementcar ces rejets ne vont pas dans la Seinemais partent à la station d’épuration desboues » – et que des mesures immédiatesavaient été prises pour « régler ce pro-blème qui ne s’est pas reproduit depuis ».Luc Valaize a aussi tenu à préciser que« les dioxines représentent moins d’un déà coudre sur toute l’année ». En matière de santé publique et face à l’in-

� Débat contradictoire

Des clés pour se faireune opinion

Le débat organisé le 24 avril par la municipalité sur la

question de l’incinération des déchets a rassemblé plus

de 300 personnes au musée Pierre-Cardin, toutes atten-

tives aux interventions des personnalités invitées, dont

deux scientifiques de renom aux positions divergentes.

Le maire a annoncé des mesures importantes en matière

de transparence et de vigilance.

(Suite en page 20)

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20 Mieux comprendre

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quiétude des habitants qui, pour certains,s’interrogent sur le bien-fondé du projet deconstruction de milliers de logements dansles Docks près de l’usine d’incinération, lesdeux scientifiques présents ont apportéune réponse différente. Si Dominique Bel-pomme, médecin cancérologue, persuadéque la proximité de l’incinérateur peut pro-voquer des cancers et des malformations,

en appelle à l’application du principe deprécaution, Jean-François Narbonne, pro-fesseur de toxicologie, est beaucoup plusréservé. Pour lui, les incinérateurs nou-velle génération, c’est-à-dire ceux qui ontune quinzaine d’années, sont soumis à unetelle réglementation qu’ils n’ont plus rien àvoir avec ceux pointés dans les années1980 comme dangereux pour la santé et

effectivement responsables de cancers.À Issy-les-Moulineaux, des logements etdes bureaux cohabitent avec une usined’incinération des déchets, ce qui n’a paseu a priori d’effets néfastes sur la santé(voir ci-dessous le témoignage d’AndréSantini). Pour la sociologue Danielle Salo-mon, « le débat est d’autant plus compli-qué que tout dépend du contexte danslequel chacun se place, il n’y a pas de réponse globale à une question com-plexe ».Toutefois, pour limiter encore plus lesrisques et aller au-delà des contrôles desspécialistes et du suivi attentif des élus auxrésultats des analyses, plusieurs proposi-tions émanant de la municipalité ont étéavancées lors de ce débat, notamment uncontrôle citoyen et une information plusrégulière (lire page suivante). Un autremoyen, à la portée de chaque citoyen, estde faire autant que possible des efforts pourlimiter le volume de ses propres déchets etde s’astreindre à un tri sérieux en vue durecyclage, certainement plus écologiqueque tout procédé industriel d’éliminationdes déchets. �

Isabelle Terrassier

(1) Les professeurs Belpomme et Narbonne, lasociologue Danielle Salomon, Luc Valaize, prési-dent du groupe Tiru, André Santini, maire d’Issy-les-Moulineaux, François Dagnaud, président duSyctom, Jacqueline Rouillon et ses adjoints PaulPlanque et Morgane Garnier.

(2) Syctom : Syndicat intercommunal de traite-ment et de valorisation des ordures ménagères del’agglomération parisienne.

Le maire d’Issy-les-Moulineaux arépondu aux questions des Audoniensportant sur l’intégration de l’usine d’in-cinération dans un quartier de sa com-mune, les mesures de surveillancemises en place, l’impact éventuel sur lasanté des riverains. « Nous noussommes battus pour ne pas avoir uneseconde usine d’incinération à Issy-les-Moulineaux, mais il fallait bienmettre les déchets quelque part et per-sonne n’en voulait. Nous nous sommesdonc mis d’accord, tous bords poli-tiques confondus, pour accepter cetteusine à condition d’obtenir un maxi-mum de garanties et de précaution dela part du Syctom et des autoritésnationale et régionales. Et nous avonsréussi. Nous avons eu l’idée de créer ungroupe de sentinelles constitué decitoyens de tous bords et de toutes pro-

fessions, qui suivaient le chantier deconstruction de l’usine et se rendaientsur place une fois par mois. Cela a trèsbien fonctionné et maintenant, dès qu’ily a un problème, ce groupe citoyenintervient.«Aujourd’hui, nous avons une très belleusine, sans panache – puisque psycho-logiquement c’est difficile à supporterpar les habitants, avec de la végétationautour, des habitations et des bureaux.Sur le bord de Seine, nous avons tout unprogramme de logements et des entre-prises de pointe se sont installées. Ellesne l’auraient pas fait si elles pensaientqu’il y avait un danger (...) En tant quemaire, je reçois plus de 2200 mails parjour et aucun ne m’annonce un cancerlié à l’activité de cette usine.»

I. T.

* Maire d’Issy-les-Moulineaux

� L’exemple de l’usine Isséane

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André Santini *: « Gérer les risques »

Parmi lespersonnalités

présentesAlain Rouault, vice-prési-dent du Syctom, Jacques

Gautier, sénateur desHauts-de-Seine élu du

Syctom, MichelBourgain, maire de l’Île-

Saint-Denis, et de trèsnombreux élus

audoniens. Ainsi quePatrice Charrié, directeur

de SéquanoAménagement, PhilippeMarzolf, membre de la

Commission nationale duDébat public, Guy Léger,

vice-président du Mouvement national

de lutte pour l’environnement.

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21Mieux comprendre

À Saint-Ouen n˚77 • Mai 2009

La nature et la gravité desrisques ont naturellementsuscité de très nombreusesquestions de la part des

Audoniens sur les dangers queconstituent la proximité de l’inci-nérateur pour la santé, l’impactsur le lait maternel, la fiabilité desnormes actuelles et l’indépen-dance des organismes de contrôle.

� L’incinérateur peut-il être à

l’origine de cancers ?

Dominique Belpomme : « Parmiles quelque 2 000 substances chi-miques qui se trouvent dans lepanache de fumée et les mâche-fers, c’est-à-dire les cendres, certaines sontcancérigènes et mutagènes. Ce qui peutprovoquer des cancers mais aussi des mal-formations congénitales. Il existe au mini-mum un risque, personne ne peut le nier.Ce n’est pas parce que vous mettez un filtreà votre cigarette que vous n’aurez pas uncancer des poumons. Je suis donc pourl’application du principe de précaution. »

Jean-François Narbonne : «En France, il a

fallu quatorze ans pour se mettre auxnormes européennes. Avant cela, les inciné-rateurs polluaient car il n’y avait pas de fil-trage des fumées, d’où un rejet important dedioxines qui laissait prévoir des risques cer-tains de cancers. Aujourd’hui, il existequatre étages de filtres, ce qui réduit consi-dérablement les risques pour la santé. Onaimerait d’ailleurs que toutes les installa-tions soient aussi strictement contrôléesque les incinérateurs. »

� Peut-on faire une étude épi-

démiologique sur Saint-Ouen ?

Dominique Belpomme: «Aujour-d’hui, il n’existe aucune étude épi-démiologique qui prouve que lesincinérateurs ne peuvent pas pro-voquer de cancers. Pourquoi ?Parce qu’il faut plus de quinze anspour qu’un cancer se développe.Ce type d’étude, si elle étaitmenée tout de suite, n’apporteraitdonc pas grand chose. Enrevanche, il existe des donnéesscientifiques suffisantes pour direqu’un jour ou l’autre, quelqu’unaura un cancer lié à la proximitéd’un incinérateur. »

Jean-François Narbonne: «Le risque étantextrêmement faible, on ne peut pas faire unetelle étude à Saint-Ouen. De plus, pour queles résultats soient probants, une étude épi-démiologique doit concerner 2,5 millions depersonnes, pas seulement les 1 000 per-sonnes vivant autour de l’incinérateur.»

Propos recueillis par Isabelle TerrassierPhotos : Jérôme Panconi

� Avis d’experts

La municipalité a annoncé une série d’ini-tiatives. « Avec Morgane Garnier, élue àl’environnement, et Paul Planque, premieradjoint, nous avons réfléchi au moyen derenforcer la transparence et la vigilancequant à l’activité de l’usine des Docks,déclare le maire. Les données, les mesuressont publiques. Il faut permettre à chacunde partager ces informations. Nous publie-rons donc dans le journal de la Ville cesrelevés de mesures et toutes les informa-tions concernant cette usine. Nous sollici-terons régulièrement des experts afinqu’ils répondent aux questions soulevéespar les habitants.»Interrogée sur la fréquence de réunion de lacommission locale d’information et de sur-veillance (Clis), le maire montre au publicune liste de lettres envoyées à l’État pourdemander de la réunir plus souvent. D’aprèsle président du Syctom, la Clis pourrait être

réunie en juin. Le maire indique que, sansattendre, elle a décidé de créer un comitélocal de vigilance composé à parité par desélus de la majorité et de l’opposition, desreprésentants des associations, des syndi-calistes du site, des médecins, des person-nalités qualifiées du Syctom, d’Airparif, ainsique des représentants de la Ville de Paris etdes Hauts-de-Seine.Faisant suite à une proposition des habitantslors des Dialogues pour Saint-Ouen, le maireprécise également : « Nous demandonsqu’un capteur Airparif soit installé dansnotre ville.»En réponse aux demandes de la salle pourque soient organisées des visites plus fré-quentes de l’usine d’incinération, LucValaize, président du groupe Tiru, invite lespersonnes intéressées à se faire connaître.

Alain Barbier

� Les engagements de la municipalité

Plus de contrôle et de transparence

La controverse attendue entre le cancérologue Dominique Belpomme et le toxicologue Jean-François Narbonne,qui ont mené des études précises pour étayer leurs opinions divergentes, ont suscité réactions et questions dansla salle.

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Dominique Belpomme, médecin cancérologue, et Jean-François Narbonne, professeur de toxicologie.

Quels dangers pour la santé ?

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À Saint-Ouen n˚77 • Mai 2009

22 Mieux comprendre

En savoir plus…

� Valorisation énergétique des déchets

L’usine de Saint-Ouen a brûlé 619 000 tonnes de déchets ménagers en 2007. Ils proviennentde 6 villes du 93, de 5 arrondissements pari-siens (VIIIe, IXe, Xe, XVIIe, XVIIIe) et de villesdu 92.Cette opération a permis de produire 1 696 444 tonnes de vapeur d’eau et de chauf-fer l’équivalent de 70 000 logements de 80 m2.64 670 Mégawatts ont été vendus à EDF,132 073 tonnes de mâchefer réutilisées dansles soubassements routiers et 12 417 tonnes de ferrailles récupérées dans les aciéries. Le panache blanc qui flotte au-dessus de Saint-Ouen est un nuage de vapeur d’eau provenantde la combustion des déchets ménagers. Le « centre de valorisation énergétique des déchets » qui le produit est l’un des plusgros d’Europe. Ainsi, l’incinération des déchets évite deconsommer de l’énergie fossile et d’encombrerdavantage l’atmosphère.

� Normes et contrôles des rejets

Pour réduire, voire annuler, les émissions dedioxines dues à la combustion, l’usine de Saint-Ouen a subi plusieurs mises aux normes.Depuis 1991, les incinérateurs doivent assurerune température de 850 ° minimum. Les inci-nérateurs polluants ont été tous fermés et, en 1997, des filtres supplémentaires ont été mis en place. L’usine de Saint-Ouen, comme Isséane à Issy,est dotée de filtres de haute technologie qui dépolluent les fumées produites. Les fumées passent d'abord par un électro-filtre, qui permet d'éliminer les poussières et les métaux lourds solides. Ensuite, cesfumées sont lavées à l’eau et au lait de chauxpour capter les gaz acides, les oxydes de soufreet les métaux lourds volatiles. Puis elles pas-sent dans un catalyseur qui élimine les oxydesd'azote, les dioxines et les furanes.Les rejets sont mesurés en continu par de trèsnombreux capteurs. Un laboratoire extérieurvient effectuer des mesures chaque trimestre.Et chaque jour, le laboratoire de l’usine effec-tue plusieurs analyses. Une fois par semaine,un laboratoire agréé vient également analyserces rejets. Chaque mois, l’incinérateur remetun rapport complet de toutes ces mesures auSTIIC, le service technique interdépartementalchargé de contrôler les installations.

Sources : Syctom (www.syctom.com).

� Micro-trottoir

Marie-AngeIl se trouve que j’ai travaillé avec le professeur Belpomme, c’est un grand chimio-thérapeute qui est surtout pour le principe de précaution, ce que je comprends. Le professeur Narbonne, de l’autre côté, a un discours plus terre à terre. Il a raison aussi certainement sur ce qu’il explique à propos des normes envigueur. Mais peut-être que dans dix ans, ces normes auront encore évolué.

KhalilEn région parisienne, on constate que de nombreuses personnes souffrent de maladiesinflammatoires, d’asthme. Donc tout débat sur cette question de santé publique est lebienvenu. Il est bien de parler de l’usine, mais il faudrait aussi parler de la proximitédu périphérique. Avant d’habiter à Saint-Ouen, je travaillais à Villejuif sur la cancérisa-tion du foie. On testait des molécules. Il est exact que les médecins et les chercheursn’avaient pas la même approche à propos des effets des dioxines. Des substances peu-vent provoquer des cancers et on ne s’en aperçoit que beaucoup plus tard.

ÉricCette soirée a été très utile. Ce sujet est une illustration du principe de précaution. Les divers intervenants ont raison. Ma conviction c’est qu’on ne peut jamais dire que le risque est égal à zéro. Dans ces conditions, il faut se diriger vers le recyclage etabandonner l’incinération des déchets. Ce n’est peut-être pas le panache qui présentedes dangers, mais les mâchefers. En me rendant à vélo donner des cours à Clichy, je vois les bennes qui les transportent vers les péniches. Ces résidus sont toxiques et ils auront une incidence sur l’environnement là où ils seront stockés.

Que retirez-vous du débat?

LeslieBeaucoup de choses ont été évoquées mais à mon goût encore trop peu sur les précau-tions à prendre pour la population. Nous ne faisons pas encore assez attention à nosdéchets. Sur les tables, on voyait de petites bouteilles d’eau en plastique, c’est sympto-matique. Le professeur Belpomme a un discours très alarmiste. Je le connais, j’ai vécuaux Antilles et je connais son rapport. Si on devait l’écouter, il ne faudrait plus rienmanger là-bas. Le principe de précaution, c’est utile, mais lui sombre dans l’excèsinverse. Comparer l’usine et la cigarette, c’est démagogique.

Propos recueillis par Alain Barbier – Photos : Pascal Raynaud

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23Conseil municipal

Après une mise au point sur la ges-tion de l’eau en Île-de-France (voirencadré p. 25), le conseil municipalapprouve la demande auprès de l’État

de la troisième tranche de la dotation glo-bale de décentralisation accordée par celui-ci dans le cadre de la construction de lamédiathèque et des archives municipales.Deux tranches ont déjà été versées : 20 000 euros en 2007 et 598 705 euros en2008. Le montant de ladernière tranche n’estpas fixé, mais le pla-fond de dotation glo-bale pourrait atteindre1 705 383 euros. « Ils’agirait d’une avancesur le remboursementde la TVA par l’État aux collectivités terri-toriales dans le cadre

du plan de relance économique mené par legouvernement », explique Karim Bouam-rane (CCR), adjoint chargé du développe-ment économique.

Nouveau contrat local de sécuritéLe conseil municipal a approuvé le contratlocal de sécurité (CLS) nouvelle génération àla suite d’une longue discussion. Présentépar Abdelhak Kachouri (SC), adjointchargé de la prévention et de la sécurité, cedocument élaboré avec l’appui d’un cabinetde conseil en sécurité présente une nouvelleformule du CLS établi pour la première foispar la commune en 1999. «Après neuf ansd’application, il convient de souligner que ceplan n’a pas tenu tous ses engagements »,commente l’élu. Signé pour trois ans, lecontrat est renouvelable et fait l’objet d’unbilan chaque année. Un comité de pilotagecomposé de 50 membres se réunira pour

vérifier l’efficacité desactions. Dès le moisd’avril, cinq groupes detravail devaient semettre en place sur lesthèmes de la préven-tion éducative, de lacitoyenneté, de la pré-vention spécialisée, dela justice et du suivinominatif. Ces groupes

sont composés de nombreux partenaires : lapolice, la justice, le département de Seine-Saint-Denis, l’Éducation nationale, desentreprises, des commerçants, des bailleurssociaux, des travailleurs sociaux, la RATP, laSNCF et certains services municipaux.L’instauration du nouveau CLS fait réagirplusieurs élus. Rémi Fargeas (Les Verts)s’inquiète de voir le maire de plus en plusinvesti de prérogatives policières. Au

La vie associative en pôleSéance du 30 mars

À Saint-Ouen n°77 • Mai 2009

Les subventions aux associations et le débat sur la vidéosurveillance ont occupé l’essentiel des débats en salle duconseil.

Karim Bouamrane

Abdelhak Kachouri

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niveau municipal, ilfaut, selon lui, privilé-gier l’éducation pré-ventive – «c'est-à-diredes actions d’insertionet de promotionsociale » – plutôt quela répression. « Cettedernière est du rôle del’État », estime l’ad-joint au plan de dépla-cement urbain.Plus particulièrement, Rémi Fargeas sepositionne contre l’installation d’une vidéo-surveillance à Saint-Ouen, qu’il estime« liberticide ». Cette question est en coursde réflexion ; sa mise en place éventuellesera, en tout état de cause, limitée et placéesous un contrôle citoyen. Un groupe de tra-vail sur la « prévention situationnelle »composé d’élus de la majorité et de l’oppo-sition va étudier pendant plusieurs mois sa faisabilité.

Certains élus se mon-trent plutôt favorablesà la vidéosurveillance.« Elle est installée surl’A86, nous n’ensommes pas maladespour autant », indiqueainsi Élisabeth Auer-bacher (SC). « Si lemaire de Paris installe1000 caméras dans la

ville, pourquoi Saint-Ouen ne le ferait-ellepas?» renchérit William Delannoy (SOTL),pour qui vidéosurveillance rime avec« vidéotranquillité ». Monique Tesseyre(CCR) « est dubita-tive » concernant leseffets positifs de lavidéosurveillance.Wahiba Zedouti(SOTL) estime poursa part que la vidéo-surveillance est laréelle avancée dunouveau contrat localde sécurité.

Aide accrue aux associationsLe conseil vote ensuite, pour l’année 2009,une subvention de 47 500 euros à la fondation Jeunesse feu vert. « Elle remplitune mission de prévention spécialisée

en direction desenfants, des adoles-cents et plus globale-ment des famillesdepuis 1999 », déve-loppe Nadia Soltani(CCR), adjointe à la jeunesse et auxvacances. Cette mis-sion socio-éducativedépartementale, mise

en œuvre par une équipe d’éducateurs spé-cialisés, s’organise principalement autourde deux secteurs d’habitation dans la com-mune : le Vieux Saint-Ouen et Arago-Payret-Zola. Rémi Fargeas estime qu’il faudrait peut-être que les missions de l’as-sociation soient élargies à l’ensemble desquartiers de la ville.Mustapha Krimat (SC), conseiller muni-cipal chargé de la vie associative, évoquel’esprit dans lequel lesdemandes de subven-tion des associationsont été traitées. « Madémarche a été d’éta-blir les points forts et les points faibles de notre politiqueconcernant la vieassociative. Je devaistrouver des entréespour répondre aux attentes des associa-tions et m’interroger sur la notion de tissuassociatif. Les dossiers ont été examinés aucas par cas. » Les subventions résultentd’une évaluation affinée des projets et desactivités des associations, évaluationmenée conjointement par les élus et l’ad-ministration communale réunis au seind’une commission d’attribution.Albert Kalaydjian (UDF-MoDem) fait

remarquer « un réelprogrès dans la pré-sentation du budgetdes associations ».Q u a t r e - v i n g t - d i xassociations, dans desdomaines aussi diversque l’action sociale, lasanté, le handicap, laculture, la vie associa-tive, la coopération

décentralisée, le commerce, le logement, la jeunesse, le sport, l’environnement, les droits des femmes, la vie des quartiers,le syndicalisme… sont subventionnéescette année.Au total, 494 701 euros sont attribués par la municipalité au fonctionnement des associations audoniennes, dont321 590 euros pour les associations spor-tives. Le budget consacré aux associationsest en hausse sensible par rapport à 2007 :388 401 euros leur avaient alors été attri-bués.

Premières subventionsTous secteurs confondus, 20 associationssont subventionnées pour la première fois,parmi lesquelles Miassourya, RSOA basketet RSOA boxe anglaise, l’association audo-nienne d’aïkido, l’Association culturelle etsportive marocaine et l’association spor-tive Arena.Les Restos du cœur de Seine-Saint-Denis,qui sollicitaient une subvention pour lapremière fois, reçoi-vent 3 000 euros.« L’ampleur et la qua-lité de l’action desRestos du cœur nesont plus à prouver, ilsuffit de passer devantles locaux que nousmettons à leur dispo-sition boulevard Vic-tor Hugo, il y a unefile d’attente jusque sur le trottoir », décritYassir Fichtali (SC), adjoint chargé del’action sociale. En 2007-2008, les 43 bénévoles de Saint-Ouen ont ainsiaccueilli 507 familles ou personnes isolées ; au total, 128 728 repas ont été dis-tribués.

24 Conseil municipal

À Saint-Ouen n°77 • Mai 2009

Les groupespolitiques

Majorité

CCR: Citoyen, commu-niste et républicain

(présidente HayatDhalfa).

SC: Socialiste etcitoyen (président

Yassir Fichtali).

Les Verts (présidentRémi Fargeas).

Opposition

SOTL : Saint-Ouen entoute liberté

(président WilliamDelannoy).

ASOEA: À Saint-Ouenensemble autrement

(président Lias Kemache).

UDF-MoDem(président Albert

Kalaydjian).

ESO: Ensemble pourSaint-Ouen (président

Mamadou Keita).

Monique Tesseyre

Nadia Soltani

Albert Kalaydjian

Mustapha Krimat

Élisabeth Auerbacher

Rémi Fargeas

Yassir Fichtali

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Le festival Jazz musette des Puces, qui sedéroulera les 12, 13 et 14 juin, reçoit une subvention de 50 000 euros, soit10 000 euros de plus que l’année dernière.« Le festival des Pucescontribue au rayonne-ment de la ville, maiscette année, certainessubventions du privésont moins impor-tantes que l’annéedernière. Nous avonsdonc décidé, exception-nellement, d’augmentercette subvention», com-mente Hayat Dhalfa (présidente dugroupe CCR), adjointe chargée de la cul-ture et de l’animation de la cité. �

Émilie MarsaudPhotos : Pascal Raynaud

Les autres points du conseil sont consultables sur lesite de la Ville : www.ville-saintouen.fr

25Conseil municipal

À Saint-Ouen n°77 • Mai 2009

L’association Vie libre, qui aide les victimesde l’alcool et leurs familles et assure desformations en alcoologie, est aussi subven-tionnée pour la première fois, tout commeÉchanges, association de sensibilisationcitoyenne, et Mémoire de notre Terre,association d’information et de sensibilisa-tion à la culture palestinienne.

Handicap, droit des femmes…« Nous sommes aussi en progression dansle secteur du handicap », remarque SophieJacquot-Gautun (présidente du groupeSC), adjointe aux droits des femmes, à lapetite enfance et au handicap. En témoi-gnent les subventions attribuées à l’Asso-ciation pour adultes et jeunes handicapés(Apajh), au Mouve-ment des sourds deFrance et à l’Associa-tion des paralysés deFrance. Concernant ledroit des femmes,l’Association desfemmes africaines deSaint-Ouen (Afaso) etl’Association desfemmes euroméditer-ranéennes contre les intégrismes (Afemci)sont également subventionnées.Cinq associations dans le secteur culturelvoient leur subvention reconduite, dont lachorale O’Puces 93.Du côté des associations œuvrant pour lamémoire, l’Association nationale desanciens combattants de la Résistance(Anacr) voit l’aide municipale augmenterpar rapport à l’année précédente.Deux associations de commerçants sontsubventionnées, dont l’Association pour ledéveloppement et la promotion des Pucesde Paris Saint-Ouen (ADPPSO) qui reçoit

5 000 euros pour lapremière fois. « Jeconçois que cetteassociation soit aidéesur l’événementiel,mais j’estime quecette subvention n’estpas utile dans lamesure où elle bénéfi-cie de beaucoup demoyens », juge

William Delannoy.Six associations dans le secteur de la jeu-nesse sont subventionnées en 2009. Onobserve 2 nouvelles subventions : pourTroisième sous-sol, jeune association depromotion de la danse hip-hop, et le FCCordon Monet.Mieux se déplacer en bicyclette, instancelocale de l’association nationale de promo-tion du déplacement à vélo, reçoit pour lapremière fois une aide municipale.Seize associations liées à la vie des quar-tiers sont subventionnées, dont 4 pour la

première fois : la compagnie de dansefranco-chilienne Absolutamente, l’amicaleVictor-Hugo, association d’animation et desoutien scolaire dans le quartier Victor-Hugo, la Maison basque de Paris ainsi quel’association de la cité Salvador-Allende.

Tourisme et Jazz musette277 435 euros de subvention de fonction-nement sont octroyés à l’office de tourismede Saint-Ouen. « Notre office de tourismea aujourd’hui deux étoiles, c’est extrême-ment important. Le premier office de tou-risme trois étoiles en Île-de-France, c’estcelui de Paris, puis il y a huit communesavec trois étoiles. Nous arrivons juste

après, en haut dutableau, c’est unereconnaissance de laqualité profession-nelle des 8 personnesqui animent l’office de tourisme », se féli-cite Dominique Gar-cia-Durocher (SC),conseillère munici-pale déléguée au tou-risme.

Sophie Jacquot-Gautun

William Delannoy

Hayat Dhalfa

Gestion de l’eauEn début de conseil, le maire a répondu à une lettre du comité Attac Saint-Ouen quil’interrogeait sur le vote des élus audoniens à la réunion du Syndicat des eaux d’Île-de-France (Sedif) du 11 décembre, qui a vu la délégation de service public de la gestion de l’eau potable en Île-de-France reconduite. Elle a indiqué que le repré-sentant de la Ville au Sedif avait voté contre cette reconduction, et regretté que la« remunicipalisation » de l’eau souhaitée par les élus audoniens n’ait pas été partagée par la majorité des élus siégeant au Sedif. Depuis la réunion du Sedif du 11 décembre, les conditions de reconduite de la délégation de service public en 2011– attribuée à Veolia de 1962 à 2010 – ont été redéfinies. D’une durée de dix ans au lieude presque cinquante auparavant, elle sera attribuée à une seule société, qui seraexclusivement consacrée à cette tâche et qui devra instaurer une tarification sociale.

Dominique Garcia-Durocher

Prenez dateLe prochain conseilmunicipal aura lieu lelundi 25 mai à 20 heuresà l’hôtel de ville.

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26 Expressions libres

Pour un 1er mai historique

Les groupes de la majorité municipale

Élus locaux, nous nous efforçons, fidèles aux engagements pris avecles Audoniens, de conduire dans tous les domaines des politiquesqui aboutissent à « une ville pour tous » « une ville où il fait bonvivre»! Cependant, nous savons bien qu’il ne peut exister d’îlot debonheur dans un monde dominé par l’injustice.La crise sans précédent du système capitaliste que nous traversonsest le produit d’une injustice «fondatrice», une répartition destruc-trice des richesses créées par le travail qui fait la part belle auxactionnaires spéculateurs, au détriment du financement de l’activitéréelle et de ceux qui la portent, les salariés de toutes catégories.La crise, c’est cette logique poussée jusqu’à l’absurde qui a consistéà faire reposer l’économie sur l’endettement consécutivement àl’assèchement organisé des revenus du plus grand nombre ! Lacrise, c’est ce château de cartes qui s’effondre!L’injustice, elle, ne s’effondrera pas d’elle-même. Patronat et gou-

vernants actuels s’entendent pour la perpétuer en faisant supporterles conséquences de leurs politiques à ceux qui en sont les victimesessentielles.C’est au nom de la crise que s’opèrent des restructurations àmarche forcée, que les banquiers refusent des crédits salutaires àl’activité, que les actions de résistance des salariés sont fustigées.Ces résistances, nous les soutenons. À Saint-Ouen notamment, enencourageant les travailleurs de PSA, et plus largement au niveaudu pays pour une réorientation des richesses vers les salaires, l’em-ploi, les investissements utiles… C’est précisément dans cet objec-tif que les salariés, avec l’ensemble de leurs syndicats, s’organisentpour un 1er mai qui fera date. Un 1er mai historique, auquel nous par-ticiperons activement aux côtés des millions de manifestantsannoncés.

Les élus du groupe CCR

Groupe citoyen, communiste, républicain

L’aménagement des Docks, au cœur de notre réflexion politique, aentrainé un débat sur l’usine de traitement des déchets de Saint-Ouen. Interrogations environnementales, relatives à la santépublique, orientations en matière d'aménagement, quelle qu'en soitla nature, ces questions intéressent l’ensemble des citoyens. Nous,socialistes, ne pouvons que nous en réjouir. Présentes sur le terri-toire depuis la fin du XIXe siècle, les mises aux normes – dont la dernière date de 2005 – sont régulières, améliorant en permanenceles exigences environnementales et de sécurité. Les prélèvementscontinus et les contrôles trimestriels réalisés par l'exploitant et l'État font état d'émissions largement inférieures aux normes auto-risées. Ces informations sont publiques. Prochainement, la mise enplace de biocapteurs permettra de mesurer plus précisément encore les effets de ces rejets. Cette usine s'insère dans le cadre dudispositif francilien de traitement des déchets organisé par le

Syctom. La valorisation de l’énergie produite par l’incinération permet aujourd’hui de chauffer près de 110 000 logements. Cecaractère indispensable pour la métropole ne doit pourtant pas nousempêcher d'envisager des solutions alternatives à moyen terme.Le développement du tri ou de la méthanisation permettra de réduirela part des déchets incinérés. De la même façon, la communes'inscrira prochainement dans un plan de prévention afin deréduire les déchets à la source.Les socialistes s’inscrivent dans une démarche transparente etconstructive. Nous avons la volonté de développer des alternativespérennes et qui respectent le cadre de vie des habitants, alors qued’autres lancent et créent des polémiques tout aussi mensongères,dont la seule vocation est d’exploiter politiquement le légitimesouhait d’information des Audoniens.

Les élus du groupe SC

Groupe socialiste et citoyen

Notre système est à bout de souffle, nous sommes face à desurgences écologiques, sociales, alimentaires, énergétiques, éco-nomiques et financières.Des solutions existent qui ne viendront pas des politiques sansimagination qui placent encore et toujours leurs espoirs dansune croissance libérale et productiviste aux effets dévastateurs.Afin de préserver notre planète, la conversion écologique de nossociétés est la seule solution : elle permettra, en changeant nosmanières de produire, de consommer, de vivre et de travailler,notamment des créations d’emplois non-délocalisables.L’issue est européenne, l’issue est écologiste, c’est que nousdisons haut et fort depuis notre création, contrairement auxautres partis qui ne mettent simplement que maintenant unepoignée d’environnement dans leurs programmes.Cohérents et fidèles à nos convictions, nous voulons favoriser :une transformation écologique de l’économie ; une agriculture et

une alimentation saine ; une énergie propre à 100 % ; la préven-tion des maladies du « mode de vie » (cancer, diabète, asthme…)et l’application du principe de précaution (nanotechnologies,ondes électro-magnétiques…) ; un bouclier social fixant notam-ment un revenu minimum d’existence et un revenu maximumacceptable ; le respect des droits fondamentaux de tous les citoyens ; la culture, l’éducation et la recherche comme des biens communs ; la protection de la biodiversité, des écosys-tèmes.Alors, pour remplacer le trop fameux « pacte de stabilité et decroissance » par un pacte de coopération écologique et solidaireeuropéen, votez le 7 juin pour la liste Europe écologie(www.europe-ecologie.fr).

Brigitte Marigault, Rémi Fargeas

Groupe Les Verts

Hayat Dhalfa,Jacqueline Rouillon,

Paul Planque, Nicole Amédro, Nadia Soltani,

Karim Bouamrane,François Giunta,

Monique Tesseyre,Hakim Hallouch,

Françoise Arnaud, Gnamé Bagayoko,

Roger Guérin, Bruce Clarke,

Gilbert Haustant,

Ndeye Fatou Kébé, Nour-Eddine Senhadji

Yassir Fichtali,Abdelhak Kachouri,

Morgane Garnier,Sophie Jacquot-Gautun,

Dominique Garcia-Durocher,

Mustapha Krimat, Henri Lelorrain,

Paul Macedo, Jean-Claude Le Ny,

Élisabeth Auerbacher,Élise Boscherel,

Estelle Villard

Brigitte Marigault,

Rémi Fargeas

À Saint-Ouen n˚77 • Mai 2009

Les diverses sensibilités du conseil municipal ont toutes

la possibilité de s’exprimer ici sur les thèmes de leur choix.

Les contributions publiées dans ces colonnes n’engagent pas

la rédaction du journal À Saint-Ouen.

Elles sont publiées sous la responsabilité de leurs auteurs.

Face aux crises : oui à l’Europe, oui à l’écologie !

L'incinérateur : des élus exigeants et transparents

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27Expressions libres

Récupérateurs-recycleurs : Les Verts de Saint-Ouen se mettent enfin à l'écologie !

Réussir Saint-Ouen… sans vous !

Les groupes de l'opposition municipale

Groupe Saint-Ouen en toute liberté

Groupe Union centriste-UDF-Modem

Rapide comme l'éclair, il n'aura fallu à son élu que sept petitesannées pour découvrir la présence d'un incinérateur dans notre ville!Et là, son sang ne fait qu'un tour: les 3R (réduire, réutiliser, recycler),un réel centre de tri, et enfin, LA révélation… informer et sensibiliserdans les écoles ! Mais dites-nous, M. Fargeas, où regardiez-vousdurant ces sept années de mandature? Qu'avez-vous fait des espoirset de la confiance que les électeurs ont placés en vous?Espérons ne pas attenter à votre vie privée en questionnant votrepassé d'élu pour se rappeler votre déclaration devant les instancesdes Verts 93 en 2007 et en notre présence: «J'ai œuvré à faire bougerles lignes!»… Quatorze tours de 17 étages sous l'incinérateur dans lefutur écoquartier des Docks serait-il le résultat de votre pugnaceentêtement à éveiller vos alliés à la conscience écologique?Quand chacun sait que ce type de modèle urbanistique (Béton Land)

est à bannir, sauf à créer des zones invivables, on se demande pour-quoi vous ne vous en désolidarisez pas au plus vite, avant que lesAudoniens ne découvrent la supercherie!On peut vous voir (à défaut de vous entendre) participer depuis peu àdes réunions citoyennes sur le sujet, et vous osez écrire avoir étédepuis le début pour le moratoire sur les incinérateurs, comme effec-tivement le professait votre leader Mme Voynet, mais à laquelle vousavez préféré José Bové que vous avez soutenu à la présidentielle de2007. Comprenne qui pourra, ou plutôt… ceci explique cela.De grâce, ne faites pas comme l'incinérateur de Madame le Maire,arrêtez de nous enfumer en cautionnant cette politique irrespon-sable d'une autre époque et jouez le rôle que les Audoniens atten-dent de vous !Grande réunion le vendredi 12 juin à 19 heures salle Barbara.

Association Saint-Ouen ensemble autrement La gauche indépendante

Ensemble pour Saint-OuenAutre sensibilité du conseil municipal

William Delannoy,Tiziana Zumbo-Vital,

Marina Venturini,Wahiba Zedouti

Albert Kalaydjian,Brigitte Zucchiatti

Lias Kemache

Cyrille Plomb

Mamadou Keita

Un an après l’élection municipale, l’amertume est grande parmiceux qui ont cru aux belles promesses du « Réussir Saint-Ouen2008-2014 ». Ne nous racontons pas d’histoire, les conséquences decette disgrâce du maire auprès de ses électeurs ont de quoi nousinquiéter, au-delà de tout clivage, sur l’avenir de notre ville. Alors, nerions pas sans frémir, avec cette majorité municipale en désordre,bien que l’opposition se renforce, ce sont d’abord et toujours lesAudoniens qui souffriront de cette gauche aux abois. La guerreinterne de la section PS de Saint-Ouen, entre les pro-Rouillon – oudemain Planque – et les pro-Kachouri, fait rage. Mais c’est la rosequi cache la forêt des ambitions de l’ancien maire d’Épinay, le députéBruno Leroux. Quant aux communistes, en voie d’extinction surSaint-Ouen, ils sont encore assez vivants pour s’entre-tuer entre« communistes unitaires » et « communistes historiques », avec

l’éternel soutien du renégat de l’écologie qui espère créer une Amapbio dans les futurs jardins ouvriers des Docks, à l’ombre de l’inciné-rateur et des fumées de dioxine !2008-2014, ou les années Rouillon-Planque, seront celles d’un spec-tacle politique où la communication sera le moteur de l’inaction auservice des « copains d’abord », où les paillettes et autres inaugura-tions supplanteront l’idéologie. Tout cela reste dangereux pour ladémocratie locale dans une ville où 45 % des Audoniens ne votentdéjà plus.Et si tout cela n’était simplement qu’un petit calcul mathématiquepour 2014 ? Satisfaire les derniers fidèles à coups de privilèges,accélérer l’exode des Audoniens contestataires vers d’autres com-munes et laisser le reste grossir les rangs des abstentionnistes.P....., encore cinq ans ! William Delannoy

Saint-Ouen de plus en plus en danger

À Saint-Ouen n˚77 • Mai 2009

Mamadou Keita ne souhaite plus utiliser son droit de tribune.

De puissants intérêts économiques, immobiliers et financiers, sepenchent sur l’avenir de Saint-Ouen. Ils n’apprécient pas, et le motest faible, la campagne d’information que l’opposition municipalemène avec courage sur l’usine d’incinération d’ordures. Depuis ledéclenchement de cette campagne le 3 février dernier, avec lavenue à Saint-Ouen du professeur Belpomme, un éminent cancéro-logue, c’est un déchaînement sans précédent de la propagandemunicipale avec tous les moyens mis à sa disposition (À Saint-Ouen,le journal municipal, le Journal des Docks, des réunions publiquesorchestrées par la mairie, l’utilisation des services municipaux).Notre position à nous élus est simple : nous avons un mandat dupeuple, nous l’exercerons complètement au service de l’intérêtgénéral et avec le souci de préserver la santé des Audoniens, detous les Audoniens. Des témoignages troublants, confirmant les

inquiétudes du professeur Belpomme, me parviennent. Le prin-cipe de précaution doit donc prévaloir. Il est parfaitement insenséde vouloir construire des tours d’habitation, une école dans lazone des Docks à l’ombre des fumées de l’incinérateur d’ordures,fût-t-il aux normes. La norme de cet incinérateur est aux orduresce que le filtre est à la cigarette : il atténue mais il n’empêche rien.Ceci est une simple question de bon sens, pas un enjeu politique.C’est la raison pour laquelle le groupe de l’Union centriste-UDF-Modem demande solennellement l’organisation d’un référendumlocal, comme le permet la loi, sur l’avenir de cet incinérateur. Ledernier mot n’appartient pas en république aux intérêts écono-miques, il appartient au peuple, c’est-à-dire aux électrices et auxélecteurs de Saint-Ouen.

Albert Kalaydjian – Reçoit sur rendez-vous au 06 77 52 38 70

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«Finalement, on a terminé le buffetbien plus tôt qu’on ne l’imagi-nait», constate Hervé. Sa montremarque 17 heures. La cinquan-

taine, ce « superviseur du buffet », anciencuistot au dos ruiné par de longues fac-tions, Audonien résident de l’espace Henri-Grouès, s’essuie les mains sur son tablier,lorgnant d’un œil averti les plateaux,salades et tartes étalés sur une table dans lacuisine.L’équipe concentrée et sérieuse d’unedizaine de cuisiniers, résidents et usagersde l’espace, a fait les courses la veille. Toutsera fin prêt ce soir pour le vernissage del’exposition de Denise Fermigier, une élèvede l’école municipale des beaux-arts. Ami,jeune Africaine, achève les derniers canapésà la mousse de crabe. Kamel, 44 ans, atteintde poliomyélite et à la recherche d’un

emploi, plie avec précaution les dernièresfeuilles de brick farcies. Marouane, 36 ans,pizzaïolo maintenant employé au manèged’un parc clichois, recouvre les plats. Toussont ravis de mettre la main à la pâte. « Pourmoi, ici, c’est un trois-étoiles », estimeHervé, qui a fréquenté plusieurs foyersd’urgence sordides. Tous ont connu desnuits à dormir dehors, qui sur les chaisesdes urgences de l’hôpital, qui dans le métro,qui dans un local à poubelle d’une cité ouencore dans un parking. Pour Kamel, c’est« la chance de ma vie. On ne se sent plusseul, mais accompagné : les démarchessociales sont bien prises en charge ».

« Un lieu chaleureux et vivant »«L’atelier cuisine, parmi d’autres – arts plas-tiques, bien-être, sport… –, permet dedynamiser les personnes en grande errance

ou victimes d’un traumatisme récent dû à lamaladie, à la perte d’emploi, à la séparationconjugale », explique Élise Longé, respon-sable de la structure baptisée du nom civilde l’abbé Pierre. L’espace de la rue Anselme,où six cents personnes ont leur adresse pos-tale, est fréquenté quotidiennement par unecinquantaine de personnes qui peuventprendre une douche et boire un café. Lanuit, il accueille vingt-six personnes deSaint-Ouen et du département en héberge-ment d’urgence et en chambre de stabilisa-tion *, dans des locaux coquets et surmesure inaugurés en décembre 2007. « Lesateliers, poursuit la responsable, permet-tent aux personnes que nous accueillons demontrer leurs capacités et leurs talents, dereprendre confiance et de changer le regardque les gens portent sur eux. » Certains par-viennent à repartir sur de nouvelles bases età retrouver un logement stable.Il est 19 heures quand, ce vendredi 13 mars,l’espace Henri-Grouès se remplit d’invités.Accrochées un peu partout, les grandestoiles – portraits mêlés de mots – peintespar Denise Fermigier resteront plusieurssemaines. Près du buffet, dans la salle àmanger décorée de guirlandes tressées, etjusque tard dans la nuit, les résidents, lesusagers et les visiteurs se mélangent. « Jesuis très heureuse d’exposer dans ce lieuchaleureux et vivant », dit l’artiste. « La cul-ture a sa place ici », ajoute Yves Legros, leresponsable de l’école municipale desbeaux-arts qui a initié l’été dernier l’atelierd’arts plastiques. « Les résidents voulaientrevoir de l’art sur les murs », lance ÉliseLongé. Pascale, usagère de jour, secoue sesdreadlocks et empoigne son premier poèmeinspiré du tableau intitulé Nomade.« Nomade, nomade, nomade/Touareg dusel/Pensées de pied à terre/Terre d’espé-rance/Greniers des cieux/Henri Grouèshonore mon faciès… » �

Gwénaël le MorzellecPhotos : Pascal Raynaud, Jérôme Panconi

* L’espace Henri-Grouès propose deux types d’hé-bergement : en stabilisation (un mois renouvelable)et en urgence (une semaine, renouvelable une fois).

Reportage

En 2008, près de 10 000 passages y ont été comptabilisés. À l’espace Henri-Grouès, lieu municipal d’accueil et d’accompagnement, l'écoute sans jugement et les ateliers dynamisants contribuent à restaurer la confiance en eux des Audoniens en galère.

Espace Henri-Grouès

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Retrouver l’estim e

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Reportage

m e de soi

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«Ça le fait vraiment !» s’étonne uneélève assise en tailleur, éberluéede ne pas reconnaître son cama-rade. Un masque sur le visage,

celui-ci vient de traverser la salle du foyer du

collège Jean-Jaurès en trottinant, penché etgrommelant des sons à peine distincts. Tousont vu un instant la silhouette chargée d’an-nées de Pantalone, le personnage du vieuxgrippe-sou inquiet. « Dans la tradition, c’est

un marchand âgé qui a peurde tout ce qui est nouveau,explique le comédienMiguel Cienfuegos, de latroupe Il Paravento. Trans-posé aujourd’hui, il râleraitcertainement contre lestéléphones portables !»

Un art populaireParlant mi-italien, mi-fran-çais, l’animateur de latroupe du théâtre deLocarno (Suisse italienne),entouré de trois comé-diens, raconte aux collé-giens l’histoire de lacommedia dell’arte, cet artde la scène né en Italie auXVIe siècle « Il était avanttout populaire. Masqué etgrotesque, à la fois figé et

improvisé, il rend comique des thèmes quiauraient pu être tragiques. Les personnages(Colombine, Arlequin, le Capitan, le valetBrighella) y figurent des archétypes psycho-logiques qui évoquent les classes socialesde l’époque à Venise. Celles des marchands,des domestiques, des maîtres, desouvriers. »Ces ateliers de deux jours pour italianisantsde la sixième à la troisième, suivis d’unereprésentation jeudi 9 avril, sont venuscompléter un voyage en Italie d’une qua-rantaine d’élèves de quatrième début mars.À Venise, ils ont découvert avec plaisir lesplaces, les rues, les églises en faisant un ral-lye culturel ; ils ont aussi visité une fabriquede masques pendant la période de carnaval.« Les subventions accordées par la Villedans le cadre des aides aux projets pédago-giques nous ont bien aidés pour ce voyage,souligne la professeure d’italien MariaAmoroso. Par la suite, j’ai souhaité qu’unevraie troupe de théâtre vienne au collège caril est essentiel de savoir motiver et donnerdu sens à l’apprentissage. » �

Gwénaël le MorzellecPhoto : Jérôme Panconi

Théâtre

Jeunesse

Une quarantaine de collégiens met le masque pour découvrir la culture italienne. Bravi !

Jallal Hami, étudiant de Sciences-Po, est « en stage autour du monde », grâce notamment à l’aide du servicemunicipal Initiatives jeunes*. Le site d’Angkor, dans l’ouest du Cambodge, le rend littéraire…

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La commedia dell’arte à Jaurès

Quand le Cambodge perd la tête, c’est toute l’humanité qui perd lamémoire. Fleuron du patrimoine cambodgien, Angkor est une deces merveilles qu’on ne présente plus. Mes premiers pas dans lamajestueuse enceinte du temple d’Angkor Vat m’ont vite permis deme rendre compte des dégâts occasionnés par les pilleurs, au fildes siècles. André Malraux fut un de ces « marchands demémoire». Soutenu par l’intelligentsia parisienne, il ne payerajamais réellement de sa personne. Et un jour, ministre des Affairesculturelles il deviendra. Aujourd’hui, la plupart des statues angko-riennes ont «perdu la tête». L’une d’elles se demande où elle peutbien être. Soupçonne-t-elle l’existence de ces avisés collection-neurs en résidence à Tokyo, Londres ou Paris? Par un égoïsmecynique, ils possèdent ce qui n’est à personne et par là même à toutle monde…

* 42 avenue Gabriel Péri - Tél. : 04 49 48 14 32

Suivez le périple de Jallal Hami sur http://surlescheminsdupatrimoine.blogspot.com

� L’école du tour du monde

Quand le Cambodge perd la têteD.

R.

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31Jeunesse

Du 20 au 29 avril, le service Initiatives jeunes a organisé au Cap’J des ateliers au cours desquels des jeunes de18 à 25 ans à la recherche d’un travail, pour l’été ou au-delà, ont rencontré des professionnels.

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Une poignée de jeunes assis autourd’une table écoute religieusementl’intervenante du Pôle emploi char-gée d’animer un atelier sur les

métiers et les secteurs qui recrutent. Tousont plus ou moins le même âge, tous sontsans emploi. Derrière eux, un panneau oùsont placardées les toutes premièresannonces indique en grosses lettres colo-rées « Opération jobs d’été ». « Bonnombre de secteurs sont complètementbouchés à l’heure actuelle, dirigez-vousvers les branches qui embauchent, martèled’emblée l’animatrice. Il faut que vous por-tiez un projet qui vous tienne à cœur. »Elle distille une palanquée de conseilspour affiner les méthodes de recherche.« Le manque d’activité de longue durée esttrès mal vu. N’hésitez donc pas à aller tra-vailler au McDonald’s pendant une petitepériode, c’est toujours mieux que rien »,explique la conseillère. Elle leur enjoint derencontrer les employeurs « pour fairesauter les barrières. Essayez d’entrer encontact avec eux pour qu’ils vous orien-tent et vous permettent de constituer unréseau à même de vous donner un coup demain dans vos démarches ».

Les petites sociétés recrutentDans l’assistance, un jeune homme pestecontre les offres d’emploi caduques qui nesont jamais supprimées des sites. « Il m’ar-rive souvent de répondre à des offres quisont en réalité périmées depuis six mois.Du coup, je perds mon temps. Les recru-

teurs et Pôle emploi doivent mieux com-muniquer. » L’animatrice leur recom-mande de répondre aux annonces les plusrécentes : « Au-delà d’une semaine, c’estmême pas la peine ! » Une jeune fille sou-lève un autre problème : « Il nous est sou-vent demandé d’avoir plusieurs annéesd’expérience dans un domaine particulier ;or, pour acquérir cette expérience, il fautbien commencer un jour ! » Du côté duPôle emploi, on fait savoir que les entre-prises qui les sollicitent n’ont que peu à

voir avec « ces très grosses sociétés quilicencient en ce moment à tour de bras.Elles sont modestes, mais ont besoin depersonnel ». Ainsi, de nombreux postes destandardistes, agents de sécurité, infir-miers ou ingénieurs informatiques, entreautres, restent à pourvoir. �

Grégoire RemundPhoto : Pascal Raynaud

Jobs d’été

S’ouvrir les portes de l’emploi

Dans le cadre des 10 ans du Cap’J, le service jeunesse et l'école municipale des beaux-arts proposent aux jeunesAudoniens âgés de 13 à 18 ans de partici-per à la réalisation d'une fresque sur lesmurs de la cour intérieure du Cap'J, sur lethème « Être jeune : citoyen d'aujourd'huiet de demain ». Date limite des inscrip-tions le vendredi 22 mai.

Cap’J (Carlos) École des beaux-arts (Yves)42 avenue Gabriel Péri 12 rue Albert DhalenneTél. : 01 49 21 20 40 Tél. : 01 49 45 67 89

Le 15 mai, 215 000 jeunes en France et àl’étranger, dont 330 élèves du collègeMichelet, seront sur la ligne de départ àl’occasion de la 12e édition de la Coursecontre la faim organisée par l’associationAction contre la faim.Pour cette journée sportive, citoyenne etsolidaire, les élèves devront parcourir leplus de kilomètres possible. Sponsoriséspar leurs parents, voisins, amis, com-merçants, ils apporteront leur aide auxpopulations qui souffrent de la faim –

963 millions de personnes dans le monde.En 2008, près de 950 000 kilomètres ontété parcourus et près de 2,2 millionsd’euros récoltés. Ces fonds ont permisde soutenir les programmes de luttecontre la faim au Liberia, au NordCaucase et en Mongolie. Cette année,l’objectif est de franchir la barre du mil-lion de kilomètres. Les fonds récoltésseront notamment reversés aux pro-grammes d’aide d’Action contre la faimen Afghanistan.

� Course contre la faim

Michelet se mobilise

� Cap’J

Appel auxgraffeurs

De précieux conseilsont été apportés parle pôle emploi lorsde l’atelier desmétiers et secteursporteurs.

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La municipalité s’était engagée lors deréunions, fin janvier, à prendre desmesures rapides pour l’aménagementdu centre Ampère. Des travaux y ont

été entrepris. Le maire et des adjointscomme Paul Planque, Abdelhak Kachouri,Nicole Amédro ont décidé de venir réguliè-rement à la rencontre des habitants. Il aaussi été demandé à la police municipale de manifester une attention particulière au quartier.Les échanges entre le maire et le procureurde la République ainsi qu’avec le commis-saire ont été constants. En avril, JacquelineRouillon, accompagnée d’AbdelhakKachouri, adjoint chargé de la préventionsécurité, s’est entretenue deux fois avec leprocureur au sujet de la place du 8 Mai 1945.Les uns et les autres agissent pour parvenir àune reconquête de l’espace public par leshabitants. L’élu chargé de la sécurité sou-ligneainsi « l’engagement affirmé de la Ville àmarquer sa présence sur le terrain et celui duprocureur à faire en sorte que la réoccupationde l’espace public soit effective ».

Aménagements au centre Ampère Pour Abdelhak Kachouri, « la volonté declarifier les lieux pour tranquilliser lecentre de loisirs s’imposait ». Une inter-vention policière visant un trafic de stupé-fiants s’est déroulée début mars,débouchant sur des incarcérations et desinterdictions de territoire. « Il existe unevolonté d’organiser des missions plusimportantes afin de sécuriser les abords

des lieux fréquentés par les enfants dans laville », ajoute l’élu.Courant février, des travaux d’un montant de30 000 euros ont été réalisés sur l’espaceAmpère où cohabitent un centre de loisirs etun terrain de sport, désormais séparés par unmur surmonté d’une grille et un portail d’ac-cès. Grilles, murs, cache vue et accueil ont étéréaménagés. Le portillon d’accès a été équipéd’un interphone et d’une caméra; son ouver-ture est maintenant assurée par un agentd’accueil à partir de 16h30. Des aménage-ments de voirie devant l’école sont prévusainsi que le recrutement d’un gardien.L’espace sportif, enrichi par la suite d’un parcavec des jeux d’enfants, était auparavant fré-

quenté par les collégiens de Jaurès, les clubssportifs et les habitants en fin de journée. Ilcommuniquait avec la cour du centre de loi-sirs Ampère. La fluidité était encore accruepar quatre accès – rues Ampère, Ambroise-Croizat, de l’Alliance, de l’Union – qui per-mettaient de circuler entre tous les espaces.La confusion des usages liés aux passagesempêchait ainsi les petits de vivre leur tempsde loisirs paisiblement et les animateurs d’or-ganiser des jeux de plein air en retrait de larue. Par ailleurs, la configuration avait favo-risé la fixation d’une bande organisée autourdu commerce illicite de stupéfiants.�

Gwénaël le MorzellecPhoto: Pascal Raynaud

À côté de chez moi

Depuis plusieurs mois, la Ville, le procureur de la République et les forces de police agissent dans leur domaine respectif pour que les environs du centre Ampère retrouvent une vie normale.

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PROGRAMME DES MAISONS DE QUARTIER

Centre-ville

Actions contre l’insécurité

Inscriptions dans les maisons de quartier

Événements communs� Festival Transit. Mélange de cultures traditionnelles, d’horizonsdivers et de cultures urbaines, le festival fait appel aux habitants ayantun projet artistique ou une pratique culturelle à mettre en lumière.• Vendredi 15 mai. Inauguration du festival à La Courneuve. Rdv à18 h, place de la République. Renseignements auprès des maisonsde quartier.

• Du samedi 16 au samedi 30 mai. Exposition, concerts…

• Vendredi 22 mai à 19 h. Vernissage d’expositions diverses. Accèslibre. À la maison de quartier Pasteur.

• Vendredi 29 mai. Animations scéniques (danse africaine, défilé demode, slam…) à partir de 19 h 30. Accès libre – mais inscription

préalable indispensable. À la maison de quartier du Landy.

Apporter de quoi partager un repas.

� Immeuble en fête. La journée est aussi intitulée Fête des voisins.Mardi 26 mai.

À la maison du Landy� Fête de quartier Debain-Michelet. Avec divers stands et animationsscéniques proposés par les services municipaux et les associations.Samedi 23 mai de 12 h à 18 h. Sur le terrain de proximité Tommie-Smith.

Maison de quartier du Landy – 37/39 rue du Landy (01 49 45 77 73)

Antenne Debain – 92 avenue Michelet (01 40 12 97 45)

Antenne Cordon – 12 rue Émile Cordon ( 01 49 48 08 89)

Une fresque dessinée surle nouveau mur du centreAmpère avec le concoursde l’association Nadbeez.

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33À côté de chez moi

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Hugo/Payret/Zola

Les enfants se sont largement investispour la 6e édition de la « Journéecitoyenne de la propreté » mise surpied par la direction municipale de

l’environnement, samedi 4 avril. Six classesde l’école Émile-Zola - du CP au CM2 - ontréalisé un reportage photos, encadrées parleurs enseignants. Chaque groupe disposaitd’un appareil photo avec lequel il a arpentéla ville afin de révéler en images son niveaude propreté. Les photos, exposées à la mai-son de quartier Pasteur du 30 mars au 10 avril, ont permis aux habitants de serendre compte de la situation… avant des’atteler au nettoyage du quartier.Dans les locaux de la maison de quartier, les clichés sont classés en deux catégories :« j’aime » et « je n’aime pas ». « On dénonceet on boude beaucoup dans cette exposi-tion. Et ils ont bien raison », remarque unevisiteuse. Qu’aiment les enfants ? La ver-dure, le parc Victor-Hugo, les espacescanins, les fleurs, les camions… Ils n’ai-ment pas les déchets qui traînent sur le sol,les sacs plastiques accrochés aux arbres, les chaussures et les vêtements qui gisentsur les trottoirs ou dans la cour de récréa-tion. Les tags, les crottes de chien, les pou-belles qui débordent… la liste est longue.«En discutant avec les enfants, on se rendcompte qu’ils veulent vraiment vivre dansun environnement propre », constate Peter

Kpodzro, directeur de la maison de quartierPasteur. « C’est tout-petits qu’il faut les sensibiliser, souligne Cécile, institutrice de Paris venue à l’exposition avec ses trois enfants. Saint-Ouen est une belle ville,mais il reste encore à faire pour l’environ-nement. »

« Comme un jeu »Après l’observation, place à l’action : 46 enfants et 29 adultes se retrouvent à 14 heures place Payret pour le nettoyagedes rues. Le côté ludique de l’affaire ravit lesplus petits. « C’est sympa, comme un jeu,en fait », souffle l’un des enfants en pleineentreprise de ramassage. En deux heures,les participants récoltent une tonne dedéchets ! Pas anodin quand on apprend dedeux élus, Morgane Garnier, adjointe à l’en-vironnement, et Henri Lelorrain, conseillermunicipal, que « la propreté de la villecoûte 100 euros par habitant et par mois àla commune ». Quant à l’opération, PeterKpodzro espère que les écoles s’y implique-ront davantage encore l’année prochaine. Il regrette aussi la faible participation desadultes, tout en se réjouissant que les« adultes de demain » aient su faire preuved’une vraie prise de conscience environne-mentale. Et si c’était là l’essentiel ? �

Stéphanie HoferPhotos : Anna Rouker

Propreté : les enfantsmontrent l’exempleTandis que les élèves d’Émile-Zola exposaient leur reportage photos sur la propreté du quartier, les enfants ramassaient les déchets pour l’opérationde nettoyage des rues, le 4 avril.

Morgane Garnier, ajointe au maire chargée de l’envi-ronnement, a félicité les enfants pour leur implicationcitoyenne.

Grand nettoyage de prin-temps dans les rues duquartier Arago-Payret-Zola par les habitants etles services municipaux.

Participer aux ateliers et sorties nécessite de s’inscrire : se munir du livret de famille et d’un justificatif de domicile.

� Journée citoyenne de propreté. Initiative portée par le Collectifdes mamans et l’association ACQSO. À partir de 14 h place Debain.

LES ATELIERS� Jeux géants en famille. Animés par l’association UnderConstruction. Vendredi 15 mai de 17 h 30 à 19 h 30. Entrée libre.Apporter de quoi partager un goûter.

� Art déco. Samedis 9 mai de 14 h à 16 h à la maison du Landy.Samedi 23 mai de 14 h 30 à 15 h 30 place Debain..

� Théâtre pour adultes. Lundi de 19 h 30 à 21 h 30.

� Et aussi: jeux enfants-parents avec le service municipal de la petiteenfance (SMPE), couture, Espace d’accès public à Internet (EAPI), gymdouce. Également, permanences écrivain public et droits des femmes etdes familles. Renseignements à la maison de quartier.

À la maison Pasteur� Le petit Nicolas. Exposition à la Mairie de Paris. Mercredi 13 mai.Rdv à 13 h à la maison de quartier. Gratuit - Prévoir tickets de transports.

LES ATELIERS� Cuisine. Vendredi 15 mai de 9 h 30 à 11 h 30. Présence à confirmerle mercredi précédant l’atelier.

� Écrivain public. Permanence les mardis de 14 h à 16 h. Gratuit,sans rendez-vous.

� Et aussi : couture, culture du cœur, gym douce, jeux enfants-parents (avec le SMPE). Également rencontre avec l’élu du quartierun mercredi par mois, et un accueil « jeunes majeurs du quartier».Renseignements à la maison de quartier.

Maison de quartier Pasteur – 6 rue Pasteur (01 41 66 36 20)

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Telle la Vénus de Milo, Cybrina pos-sède une tête et un buste. Bientôt,elle aura des bras, des jambes et ellesera dotée d’un système informatique

interne lui permettant, entre autres, de par-ler. Les trois fondateurs de l’associationCaliban * – Fabien, Miguil et Jean-Philippe– en sont persuadés : d’ici un an et demi,leur robot doté d’une intelligence artificielleforte sera opérationnel. Contrairement auxmachines dites à intelligence artificiellefaible – qui donnent l’illusion de faire leschoses par elles-mêmes et dont la fonctionest de simplifier la vie des gens –, « l’objectifest de fabriquer un robot capable d’appré-hender son environnement puis d’anticipersur ce qui va se produire, explique FabienRaimbault, président de l’association. Àpartir de là, la machine pense d’une certainemanière et peut agir de façon autonome. »Pour mettre au point une pensée artificielle,les membres de l’association s’inspirent dela théorie de la psychanalyse développée parFreud. La base, selon eux, pour comprendrecomment la pensée naît et se structure.

Recréer la logique humaine« Nous nous intéressons au fonctionne-ment du cerveau non pas d’un point de vuebiologique, mais d’un point de vue logique,précise Fabien. À terme, on pourra discuteravec le robot, connaître ses humeurs et lesétats d’âme qu’il pourra exprimer sans quel’on ait eu besoin de les programmer.»Depuis que les trois copains ont créé leurassociation, le forum de leur site internet nedésemplit pas. Chacun, quelle que soit saprofession, membre ou non de l’association,vient échanger sur la robotique et parfois pro-poser des idées pour alimenter la recherchecollective. La douzaine d’adhérents déclarés –des passionnés qui ont acquis un savoirempirique – travaille à la maison sur un pro-

Caliban

� AVI

Tous au vide-grenier !L’Usma échecs organise son premier « tournoi des familles »,samedi 23 mai de 9 heures à 18 h 30 à la salle Barbara (5 rue desÉcoles). Entrée libre et inscription sur place – pour participer, il faut être au moins deux membres de la même famille.

Pour plus d’informations, consulter le site www.usmaechecs.fr ou téléphoner au01 40 11 31 77.

� Échecs

Tournoi en familleAVI (Aider vos idées) organise la 4e édition du vide-grenier de Debain-Michelet, le dimanche 24 mai, de 9 heures à 18 heures sur le terrainde proximité à côté du collège Michelet (147 rue du Docteur Bauer).L’occasion pour tous de flâner, de pique-niquer et de se procurer unemultitude d’objets et de vêtements en tous genres.

Pour tous renseignements, envoyer un mail à [email protected]

Les humanoïdes débarquent

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Du côté des associations

Créée en décembre 2008 par des passionnés de robotique, l’association Caliban est en train de concevoir un robot dotéd’une intelligence artificielle. Rêve ou réalité?

jet partagé : la création d’un humanoïdefemme à partir d’une structure communeréférencée CBN-002 (CBN signifiant cyber-nétique, ndlr). Régulièrement, le groupe seréunit pour échanger sur l’avancée des tra-vaux.Selon Miguil, vice-président de Caliban,«dans quelques années, on pourra utiliser leshumanoïdes pour des expériences très inté-ressantes – contribuer à la recherche dansl’espace, par exemple. D’une manière plusphilosophique, si on est capable de recréerune pensée de type humaine, cela posera desquestions à l’homme qui, très souvent, seprend pour le centre du monde.»Pour Fabien, « les échanges entre unhumain et un robot peuvent devenir plusriches qu’entre humains car chacun auraune structure de pensée différente. On voitbien, avec les outils qui sont parfois un pro-longement de la main, que le cerveau peutproduire quelque chose de plus intelligent

que le cerveau lui-même. Cela peut être lamême chose avec un robot. »Alors, réalité ou science-fiction ? « Ce quiest intéressant, c’est d’aller au bout de sesrêves, répond Miguil. Et c’est ce que nouscomptons faire !»Rendez-vous fin 2010 ou début 2011 pour faireconnaissance avec Cybrina et ses copines. Sivous voyez défiler une douzaine d’humanoïdesmesurant chacun 1,90 m et pesant 85 kg, pasde panique. Renseignements pris, il paraît queces robots-là ne sont pas des méchants! �

Isabelle TerrassierPhoto : Pascal Raynaud

* L’association tire son nom d’un roman de science-fiction, Le Robot Caliban (1994), écrit par RogerMac Bride Allen, largement inspiré de l’universd’Isaac Asimov – une référence pour les passionnésde robotique.

Association CalibanRecherche en robotique amateurEmail : http://association.caliban-web.com

ConcertL’harmonie municipale et

la chorale O’Puces 93donneront un concert sur

le thème des musiquesde film, le samedi 6 juin

à 20 h 30 à la salleBarbara. Entrée libre.

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Directeur de recherche à la Maison dessciences de l’homme, auteur dedizaines d’ouvrages sur l’immigration,Abdelmalek Sayad fut aussi président

de la première association audonienne crééepar des habitants de Saint-Ouen issus de l’im-migration.« Je l’ai rencontré pour la première fois dansune vieille baraque qui devint ensuite lesiège de l’Abrida, notre QG, se souvientMustapha Krimat. L’association réunissaitdes universitaires très engagés politique-ment. Abdelmalek Sayad nous répétait déjàqu’il fallait mutualiser, rassembler des res-sources ; c’est de sa bouche que j’entendispour la première fois l’idée d’une maison dela vie associative et du citoyen.« Il voulait favoriser l’expression des mino-rités et nous avons créé ensemble des caféspolitiques devenus ensuite des espaces deconstruction citoyenne. » À cette époque(1981), l’abrogation du décret Daladier parla gauche favorise l’essor des associations.

L’élu se rappelle aussi combien AbdelmalekSayad appréciait la bibliothèque municipaledont il arpentait les rayons avec Kateb Yacine.«Le Kabyle qu’il était démontait l’ambiguïtédu vocabulaire des technocrates, de mêmeque les discours simplistes des gauchistes. Ilpensait que le support associatif pouvait per-mettre de promouvoir le dialogue et,à partirde là, des initiatives de co-développementavec les pays du Sud. De son point de vue,une maison de la vie associative devait êtreavant tout un lieu d’innovation et de créati-vité, un véritable dispositif de soutien audéveloppement, tant dans le domaine de lacoopération que de la formation ou de lamutualisation des savoirs. Une conceptionpleine d’actualité à laquelle adhèrent des per-sonnes très différentes.» Et Mustapha Krimatde citer « Madeleine, militante ouvrièrechrétienne, qui défendait la mutualisationcomme facteur de promotion sociale».

Alain Barbier* 293 av. Daumesnil, Paris XIIe.

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Abdelmalek Sayad, sociologue

« Un précurseur de la maison de la vie associative »

À Saint-Ouen n°77 • Mai 2009

Mustapha Krimat, élu délégué à la vie associative, évoque la figure d’Abdelmalek Sayad, un éminent sociologue dont le nom a étédonné à la médiathèque de la Cité nationale de l’histoire de l’immigration*, qui a ouvert ses portes le 31 mars.

Du côté des associations

Le 6 avril, cet archéologue autodidacte etspécialiste de l’histoire des fortifications,membre de la Société française d’archéolo-gie, a officiellement fait don d’un exemplairede chacun de ses ouvrages aux archivesmunicipales. «Audonien depuis cinquante-trois ans, je suis fier de laisser quelquechose dans ce bastion du savoir qu’est lanouvelle médiathèque Persépolis.»Depuis les années 1970, ce dessinateur enarchitecture et conducteur de travauxchez EDF-GDF s’est forgé un savoirinégalé en termes de fortifications.Utilisant ses temps de loisirs pour allersur le terrain, en Île-de-France, enNormandie ou en Bourgogne, glanant sesinformations et ses cartes dans lesmusées et les archives parisiennes, il est

devenu un spécialiste reconnnu des rem-parts et des murailles de France. Il révèledans un premier ouvrage – DeMontfaucon à la place du Colonel-Fabien(1973) – la position encore inconnue dugibet de Montfaucon.Cette première enquête archéologique lemène sur les sentiers des fortifications àParis. « Quand je parlais de l’existence devestige de fortifications à l’époque, on meprenait pour un fou », se souvient-il. Maisil persévère et publie plusieurs ouvragessur le sujet, parmi lesquels un Précis de lafortification, réédité et « colorisé » en 2002;L’histoire des fortifications de Paris etd’Île-de-France, en phase d’actualisation;l’histoire des fortifications de Normandie,de Bourgogne, de Franche-Comté…

S e s i n é d i t e sr é v é l a t i o n sarchéologiquesn’ont d’ailleurs pas fini d’être vérifiées parles fouilles. Dernièrement, Guy Le Hallé aainsi découvert par la presse que desfouilles dans le centre de Paris vérifiaientla localisation d’un mur de fortificationqu’il avait devinée en 1986!Le don de ses œuvres ne signifie pas la finde son travail. Deux tiers de ses manus-crits seulement sont publiés; il lui restedonc de l’ouvrage! Et puis, une médaillede chevalier des Arts et des Lettres pour-rait lui être attribuée. À suivre…

Propos recueillis par Émilie Marsaud

*Membre de l’association Areha.

� Paroles de bénévole

Guy Le Hallé* : « Fier d’entrer dansle bastion du savoir »

FadoLAssociation culturelledes Portuguais deSaint-Ouen organiseun dîner spectaclesamedi 16 mai à 20 heures, salleBarbara. Tarif : 20 €.Réservation obligatoireavant le 13 mai au 06 11 82 22 29.

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Mustapha Krimat, conseiller municipal délégué à la vie associative.

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Le 30 mars, les musiciens de l’or-chestre du saxophoniste Jean-MarieMachado, en résidence à l’Espace1789, ont interprété quelques airs

d’Astor Piazzolla et des morceaux de jazz àla fête d’anniversaire d’un jeune Audonien.Les musiciens étaient invités par samaman qui avait contacté l’Espace 1789après avoir entendu parler de l’initiativeUn artiste à la maison. Depuis janvier, cinq

interventions d’artistes d’une demi-heureà chaque fois ont ainsi eu lieu dans desappartements audoniens. Et depuisquelques semaines, un concert, une piècede théâtre ou de danse se déroulent aussidans les locaux des diverses amicales delocataires de Saint-Ouen. C’est gratuit etles équipes de l’Espace 1789 et de Mainsd’Œuvres se chargent de l’installation et dela désinstallation des petites scènes et

décors nécessaires à l’intérieur de l’appar-tement ou du local.

Théâtre et danseL’initiative se poursuit jusqu’au mois de juin etpourrait reprendre dès septembre. Les Audo-niens qui le souhaitent peuvent contacterMains d’Œuvres. Au programme, en mai etjuin, théâtre et danse. Peuvent être joués, auchoix et dans la mesure des disponibilités desartistes, Grands espaces, textes poétiques écritset mis en scène par Ludovic Pouzerate ;2009 Médées : variation n°6, pièce mise enscène par Clyde Chabot et Nota bene, petitedanse pour un espace d’un mètre carré donnéepar Charley Guérin. Vanessa Foray, chargéedes actions de proximité à Mains d’Œuvres,insiste d’ailleurs sur le fait qu’il n’y a pasbesoin de beaucoup d’espace pour recevoirdes artistes à la maison. Juste un peu de cha-leur et d’envie de se faire plaisir en famille,entre amis ou en invitant ses voisins… �

Émilie MarsaudPhoto : Jérôme Panconi

36

Un artiste à la maison

Culture

Lors de la 4e édition du Festival du film de famille qui se dérou-lera les 27, 28 et 29 novembre 2009 à l’Espace 1789, une soiréesera entièrement consacrée aux films Super 8 ou 16 mm réaliséspar des Audoniens. L’association organisatrice du festival, L’œildu voisin, appelle donc tous les habitants de la ville dont lestiroirs hébergent depuis des années des petits bijoux filmés àvenir les déposer jusqu’au 30 juin à l’Espace 1789. Il peut s’agirde films de famille, de petites créations personnelles ou expéri-mentales. À la suite du festival, l’Espace 1789 offrira une copieDVD numérisée de tout ou partie des films apportés par les par-ticipants.L’appel concerne aussi toute personne extérieure à la ville –amateur ou professionnel – qui a un film de famille à proposer,quel que soit son format.

Espace 17892/4 rue Alexandre Bachelet - Tél. : 01 40 11 50 23

Les élèves des lycées Auguste-Blanqui et Marcel-Cachinont choisi de remettre le « prix du jury littéraire » 2009 à AtiqRahimi, cinéaste écrivain, pour son ouvrage Syngué sabour,aux Éditions POL. L’auteur y épouse la cause et la révolted’une femme afghane.Atiq Rahimi a reçu le prix Goncourt 2008 pour cet ouvrage,qu’il a dédié à tous les réfugiés afghans. La remise du prixdu jury littéraire aura lieu le 13 mai en présence de l’auteur,mais aussi des autres auteurs en lice pour le concours, à savoirJean-Louis Fournier, Jérôme Ferrari, Maylis de Kerangal,Akli Tadjer et Philippe Honoré.

Renseignements et invitations pour le 13 mai auprès de la librairie Folies d’encreTél. : 01 40 12 06 72

À Saint-Ouen n°77 • Mai 2009

On peut enfin éteindre la télé !

� Festival du film de famille

Sortez vos trésors !� Jury littéraire

Les lycéens élisentAtiq Rahimi

L’initiative Un artiste à la maison, fruit d’un partenariat entre l’Espace 1789 et Mains d’Œuvres, permet auxAudoniens de recevoir chez eux un spectacle d’artistes en résidence à Saint-Ouen.

Un artiste à la maisonContact: Mains d’Œuvres1 rue Charles GarnierTél.: 01 40 11 25 25

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taurerons probablement une somme sym-bolique pour l’entrée du grand concert.Après une gratuité de cinq années, il fautqu’il y ait une reconnaissance du plateauartistique.

� Quel bilan faites-vous après quatre

ans de festival à Saint-Ouen ?

On a semé des graines qui commencent àéclore. La fréquentation du festival a dou-blé depuis la première édition et il y a duchangement dans le quartier des Puces.Marcel Campion a racheté et agrandit laChope des Puces avec la salle Django-Reinhardt ; non loin de là, une place por-tant le même nom vient d’être inaugurée.Bientôt, deux orchestres pourraient êtrecréés dans une classe de CM1 et une deCM2 à Saint-Ouen. Et puis, nous tra-vaillons à l’élargissement du festival Jazzmusette à tout le nord parisien. Nous

� Le festival dure trois jours cette

année…

Oui, il démarre le vendredi 12 juin au soirpar un dîner spectacle proposé dans quatresites partenaires : la Chope des Puces, lePetit Landais, l’Escale gourmande et Mainsd’Œuvres. Dès le lendemain, nous repre-nons la formule de l’édition précédenteavec la tournée des bars, le grand concertau Cap Saint-Ouen le soir du 13 juin, lebal du samedi soir et du dimanche en find’après-midi.

� Y a-t-il eu beaucoup d’Audoniens lors

des premiers festivals ?

Pas suffisamment. Les Audoniens pour-raient davantage s’approprier cet événe-ment. En 2008, on a eu 20 000 visiteurs.Les Audoniens voient que cela fonctionnebien et se disent : “Ce n’est par pour nous.”Mais il faut qu’ils comprennent que Jazzmusette des Puces, c’est leur festival ! Lejournal À Saint-Ouen devrait insérer dansle numéro de juin une invitation gratuiteet prioritaire pour les Audoniens. Ils n’au-ront donc pas besoin de faire la queue àl’entrée du Cap Saint-Ouen pour le grandconcert.

� Le festival a-t-il de nouveaux parte-

naires en 2009 ?

Oui. Je suis content que les marchés Bironet Vernaison ainsi que l’ADPPSO * sedéclarent partenaires cette année. Ils ontcompris que le festival avait des effets àlong terme pour le tourisme dans lesPuces, même si les visiteurs n’achètent pasune commode pendant le festival. Le GIC,installé à Saint-Ouen en 2008, est aussi unnouveau partenaire financier. Mais deuxautres financeurs privés de longue dateont annulé leur subvention cette année.Heureusement, les soutiens institution-nels – la Ville par exemple – perdurent,comme l’aide des petites entreprises audo-niennes, très fidèles au festival depuis sacréation.

� Le festival reste t-il totalement gra-

tuit ?

Oui. Le bal, le concert du Cap Saint-Ouenet les concerts dans les bars sont en entréelibre. C’est peut-être la dernière annéed’ailleurs. Pour l’édition 2010, nous ins-

37Culture

Festival Jazz musette des Puces

Serge Malik, créateur avec le violoniste Didier Lockwood du festival Jazz musette des Puces, entend attirer unmaximum d’habitants de la ville pour la 5e édition du festival, les 12, 13 et 14 juin.

À Saint-Ouen n°77 • Mai 2009

pourrions l’appeler le « festival des fortifs »et il se déroulerait pendant trois semaines,entre les 18e et 19e arrondissements deParis, Saint-Ouen, Pantin, les villes dePlaine commune, Les Lilas, Montreuil…

� Pouvez-vous nous indiquer quelques

têtes d’affiches de l’édition 2009 ?

Guy Marchand, Richard Galliano et Stoc-kelo Rosenberg, Didier Lockwood et BireliLagrène, Yvan le Bollock & Ma guitares’appelle revient… Par ailleurs, une tren-taine de groupes résidents tournera dansles bars.

Propos recueillis par Émilie MarsaudPhoto : Jérôme Panconi

* Association de développement et de promotiondes Puces de Paris Saint-Ouen.

Renseignements sur le sitewww.festivaldespuces.com

Devant le succès des éditions précédentes, Serge Malik, l’un des organisateurs de Jazz musette des Puces, souhaiterait élargir le festival à tout le nord parisien.

«Priorité aux Audoniens»

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38 Loisirs

Le rendez-vousD’Audrey Poussier – École des Loisirs, coll. « Loulou et compagnie », 2007Audrey Poussier nous enchante avec ses titres pourles tout-petits : un décor minimaliste et un fondblanc pour mieux se concentrer sur une banded’animaux aux expressions hilarantes et tellementenfantines, qu’on retrouve d’album en album.On assiste dans Le rendez-vous à la préparationminutieuse et délicate de deux minuscules

gâteaux au chocolat. Un dernier coup de brosse, unerose sur la table, le lapin attend son amie pour le goûter…mais ce n’est pas vraiment celle qu’il attendait qui pointe lebout de son nez ! Retrouvez les petits héros d’Audrey Poussier dans Mon pull,La piscine, Une farce, Le spectacle et Le chagrin.

Disponible en bibliothèque.

Happy Together Leningrad CowboysIl s’agit d’un groupe de rock finlandais àl’humour burlesque décapant : une grandefamille unie dans l’excentricité capillaire –bananés à mort – et vestimentaire, avecune propension à chanter faux. Ils furent« lancés » par le cinéaste Aki Kaurismakiqui les fit tourner dans des road moviessurréalistes, notamment Leningrad Cowboys Go America, oùils jouent à peu près n’importe quoi, avec n’importe qui, semoquant du rêve américain, s’autoproclamant « plus mau-vais groupe de rock du monde ». Au début des années 1990,ils forment un groupe mondialement connu, s’offrant ungrand concert à Helsinki avec les Chœurs de l’Armée rouge.Ils reprennent des grands succès rock et sont absolumentexcellents !

The Gigolo Lee MorganLe grand trompettiste Lee Morgan, né en 1938, étudie lamusique en privé et débute sa carrière à 15 ans. Il apprendauprès des plus grands : Gillespie, les Jazz Messengers d’Art Blakey, Coltrane… Il acquiert une virtuosité technique,riche et souple. Il paraît jouer sanseffort : exubérant sur des rythmesgroovant, envoûtant sur des tech-niques be-bop, doux et sensiblesur les ballades. Il développe descompositions originales, respirantle blues et le rythm’n blues, inven-tant une rythmique funky conta-gieuse. Il se lance ensuite dans unjazz modal et « free-bop », à lapointe de l’avant-garde, toujoursenraciné dans la tradition. Il est assas-siné en plein concert par son épouse, à l’âge de 33 ans. À (re)découvrir, absolument !

Disponibles à la médiathèque Persépolis.

Des jeux qui transportent!Aventuriers du rail Europe, de Alan R. Moon, édité parDays of WonderBombay, de Cyril Demaegd, édité par YstariManilla, de Franz-Benno Delonge, édité par GigamicQu’il s’agisse de trains, d’avions, de goélettes ou même dechameaux, les moyens de transport sont très souvent au cœurde quelques-uns des plus grands jeux de société*. Ainsi,lorsque l’excellent jeu de placement ferroviaire, Les aventu-

riers du rail, entraîne à toute vapeur auxconfins des États-Unis et de l’Europe duXIXe siècle, le très récent Bombay invite,lui, à emprunter les routes de l’Inde à dosd’éléphant pour tenter de devenir le plusriche marchand de soie du pays. Nulbesoin de bagage, seul le sens de la tac-tique et du négoce seront d’une quel-conque utilité dans ce jeu haut en couleur.Si votre soif de découverte n’était pasencore tarie, ne perdez pas une seconde

et embarquez à bord de Manilla : un superbe jeu, au matérielde très belle facture, dans lequel vos prises de risque autantque vos talents de gestionnaire pourraient bien faire de vousl’un des plus prestigieux pirates d’Extrême-Orient !

*Le thème des transports était d’ailleurs celui du 19e Festival du jeude Saint-Ouen.

Public visé: 10 ans, adultes, groupe d’amis.

Nombre de joueurs: 2 à 6 selon les titres.

Durée approximative des parties: 60 minutes environ.

Où se le procurer? Boutiques spécialisées, Internet.

Prix constaté: De 25 à 40 euros selon les jeux.

Lire

Écouter

Jouer

À Saint-Ouen n˚77 • Mai 2009

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À Saint-Ouen n˚77 • Mai 2009

39Loisirs

Brèves de Saint-Ouen

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40 Agenda des seniors

� Jeux divers (cartes…)Au restaurant Dhalenne – 41 rue Albert Dhalenne –les mardis de 14 h à 17 h. Inscriptions sur place.

� Peinture sur soie et décorationAu restaurant Dhalenne, les lundis et mardis de14 h 30 à 18 h.Participation : 5,50 € soit 36,08 F par séance (matérielfourni). Inscriptions et paiement sur place.

� CuisineAu 14 rue de l’Alliance, un mercredi sur deux de 8h30à 14h30. Inscriptions au Point accueil retraités.

Programmation et modalités

d’inscription pourles sorties

Les inscriptions sont prises encompte après

la parution du journal À Saint-Ouen. Le paiementdevra être effectué

une semaine avant la sortie.

Jours et horairesdes permanences

Les lundis et mercredis de 9h30 à 12h et de 13h30

à 17h, les vendredisde 13h30 à 16h.

Tél. : 01 49 45 77 01.

Autres permanences au

centre administratifFernand-LefortCaisse nationale

d’assurancevieillesse :

les mercredis de 8h30 à 12h

et de 13h30 à 17h.

Caisses de retraitecomplémentairesVous devez appeler

le 08 20 20 07 01pour que la caisse

de retraite vousenvoie un dossier

et convenir d’un rendez-vous.

JEUX, COURS, ATELIERS

Mardi 26 mai

Une journée à DampierreAu confluent de la moyenne vallée de l’Yvette et de la vallée du Rû-des-Vaux, Dampierre fait partie de lahaute vallée de Chevreuse, au cœur du parc naturelrégional. Le matin, visite guidée du Château, dont les fondations et certaines dépendances datent du XVIIe

siècle. Ce bâtiment possède de très belles boiseries, un grand nombre de souvenirs et objets d’art ayant traità la famille Luynes, propriétaire du château depuis saconstruction. Déjeuner au château.

L’après-midi, visite des jardins et du parc. La pièce d’eau,le grand canal et l’île aux quatre canaux datent du XVIe

siècle. Le Nôtre, au siècle suivant, distribua des bassins,dont « la Belle Hélène» où se déverse une cascade. Ildécoupa un «fer à cheval» dans le coteau puis ouvritune percée et dessina, à travers bois, des allées en étoile.Récemment, un jardin de plantes vivaces, annuelles etaquatiques a été créé le long de la rivière et autour desarbres centenaires. Au printemps, tulipes, jacinthes, nar-cisses, muscaris tapissent les sites vallonnés.

Nombre de participants : 58.Participation : 44 € (soit 288,62 F).Inscriptions et paiement : Point accueil retraités.

LIEUX ET HORAIRES DE RENDEZ-VOUS :

Samedi 23 mai à 14h

Tournoi de pétanqueintergénérationnel

Pour la fête de quar-tier Debain-Michelet,le service des retrai-tés, en collaborationavec l’antenne dequartier Debain-Michelet et l’Usmapétanque, organise untournoi de pétanquequi se terminera parun goûter.

Participation : 1 € (soit 6,555 F).Inscriptions : Point accueil retraités.

• Place d’Armes : 13 h20• Mairie : 13 h 25• Angle rues Émile Zola/Cap Glarner

(crèche Monmousseau) : 13 h 35• Garibaldi (église) : 13 h 40

• Angle rues des Rosiers/Paul Bert: 13 h 50

• Debain : 13 h 55• Angle rues du Docteur

Bauer / Michelet : 14 h

• Place d’Armes : 9 h• Mairie : 9 h 05• Angle rues Émile Zola/Cap Glarner

(crèche Monmousseau) : 9 h 15• Garibaldi (église) : 9 h 20

• Angle rues des Rosiers/Paul Bert: 9 h 25

• Debain : 9 h 30• Angle rues du Docteur

Bauer / Michelet : 9 h 35

Jeudi 14 mai après-midi

Roseraie de L’Haÿ-les-RosesQuand Jules Gravereaux demande en 1899 à ÉdouardAndré, paysagiste, de lui dessiner un jardin où le rosierconstitue la décoration végétale, il crée à L’Haÿ la premièreroseraie du monde. Cette visite guidée permettra de parcou-rir ce conservatoire vivant de roses anciennes, uniques aumonde.

Nombre de places : 58.Participation : 3 € (soit 19,67 F).Inscriptions et paiement : Point accueil retraités.

LIEUX ET HORAIRES DE RENDEZ-VOUS :

À Saint-Ouen n°77 • Mai 2009

Vendredis 15, 29 mai et 5 juin à 14h

Tournoi de pétanqueAvec les beaux jours, les tournois de pétanquereprennent au parc Abel-Mézières, en partenariat avec l’Usma pétanque.

Participation : 2 € (soit 13,12 F).Inscriptions et paiement sur place.

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À Saint-Ouen n°77 • Mai 2009

tresses de maison. Aujourd’hui, la plupartdes grands restaurateurs les ont abandonnésau profit de l’inox, plus facile à entretenir. Lecuivre doit en effet être nettoyé après chaqueusage, ce qui représente un poste de plus encuisine. Pour frotter les cuivres, les restaura-teurs avaient leur petit secret : ils préparaientune pâte à base de farine et de gros sel, àlaquelle venaient s’ajouter des restes decitron, de vin blanc et de vinaigre. Unerecette parfaitement «biologique» qui feraitfureur aujourd’hui!

Chimie culinaireMais ne rêvons pas aux effets des produitsmiracles. Pour obtenir cette surface brillantedans laquelle on peut presque se mirer, lespièces anciennes que l’on chine chez PierreHéteau ont été repolies. Et celles qui ne sontpas destinées aux préparations sucrées ontété ré-étamées avec soin. «La cuisine, c’estune chimie!» confie l’antiquaire, incollablesur les surprenantes interactions entre ali-

ments et métaux.«Les petits pois etles haricots vertsse préparent dansune casserole nonétamée pour leurconserver leur bellecouleur verte. Idem pour les fruits : en cuisant, ils libèrent de la pectine, et grâce au cuivre, apparaît une réaction chimiqueformant un réseau de molécules qui va piéger l’eau et les fruits. Autrement dit, lecuivre favorise la prise des confitures ! »analyse le fils de restaurateurs clichyssois,qui a grandi au milieu des casseroles et estresté fidèle aux Puces depuis 1968, avant deconclure : « L’été sera bientôt là et avec luison lot de fruits parfumés et mûrs à point…à cuire pour continuer à les savourer toutau long de l’hiver. » Dans une bassine encuivre, bien sûr ! �

Céline LeclèrePhotos : Jérôme Panconi

Accrochés aux murs ou alignés dansles vitrines, d’innombrables usten-siles de cuisine baignent la bou-tique de Pierre Héteau de leur doux

éclat cuivré. Entre quincaillerie de luxe etcaverne d’Ali Baba gourmande, le visiteursalive en contemplant ici les moules à char-lotte, à kouglof ou à chocolat, là les dau-bières, braisières et autres « culs de poule »,et même un vieil alambic hors d’usage quisent toujours la pomme.Au XVIIIe siècle, la découverte d’impor-tantes mines de cuivre au Chili et au Canadava faire baisser le prix de ce métal, et grâce àses qualités parfaitement adaptées à la fabri-cation d'ustensiles, lui permettre de rempla-cer progressivement le laiton, moinsrésistant. Malléable et solide, le cuivre a enoutre la propriété de ne pas rouiller. Jusqu’aumilieu du XXe siècle, grâce à leur excellentepropagation de chaleur, les ustensiles encuivre restent l’accessoire préféré des grandschefs du monde entier… comme des maî-

Chez Pierre Héteau

Au fil des objets

À Saint-Ouen n˚77 • Mai 2009

PierreHéteauMarché VernaisonAllée 1, stand 37

Du cuivre pourles gourmetsQui n’a jamais entendu dire que c’est dans les bassines en cuivre qu’on fait les meilleures confitures? Mais pourquoi le cuivre? Réponse au marché Vernaison avec un fin connaisseur.

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42 Les Audoniens

«Ma passion terrestre »… Voilàcomment Ninine Garcia, gui-tariste manouche audonien,définit sa musique. Qui est

aussi une passion familiale. Dans sonentourage, tous les hommes ou presquesont musiciens, tous jouent ou ont joué àSaint-Ouen. Parmi eux, Mondine, sonpère, « le talent inaccessible », estimeNinine. Mondine Garcia a instauré lesconcerts du week-end à la Chope des Pucesen 1960 et offert à Ninine sa première gui-tare lorsqu’il a eu 9 ans. « Il m’a laissé seulavec la guitare, se souvient ce dernier. Uneheure plus tard, il s’est aperçu, déçu, que jetapais dessus avec une cuillère ! »À 11 ans, Ninine se décide à jouer ses pre-miers accords, encouragé par son cousindu même âge, déjà bon guitariste. « Il habi-tait rue Adrien Lesesne. Nous passions desheures à jouer dans une 404 break. » Cinqans plus tard, Ninine démarre sa carrièrede musicien à la Chope, avec son père.Rapidement, il compose des morceaux,reprend ceux de Django Reinhardt. Ilépouse aussi Carmen, une « dame duvoyage » qu’il connaît depuis l’enfance, etdécide de vivre en caravane. « Avec mon

père, nous habitions un appartement portede la Chapelle. À 18 ans, j’ai voulu renoueravec ma culture, retrouver une certaineliberté », se remémore-t-il.

CantiquesNinine s’intéresse alors à la religion. D’abordélevé en catholique non pratiquant, il étudieles Saintes Écritures dans une école bibliqueet se convertit au protestantisme. Pendantdix-huit ans, il suit régulièrement lesvoyages de la mission évangélique tzigane,s’impliquant corps et âme. «J’ai même com-posé 247 cantiques destinés à être joués lorsde baptêmes ou de cérémonies religieuses»,révèle-t-il. Un vrai répertoire aux intona-tions jazz gospel que les gens du voyageécoutent en parcourant les routes de Franceet de Navarre. Mais son métier de musicienl’empêche par la suite de se consacrer com-plètement à la foi. Le guitariste passeaujourd’hui une grande partie de son tempssur les scènes et dans les festivals dédiés à lamusique manouche. « Je suis devenu lamascotte du festival Jazz musette desPuces», plaisante-t-il.Ninine joue un rôle important dans la ful-gurante carrière musicale du chanteur et

guitariste Thomas Dutronc, qui a appris laguitare manouche avec lui pendant troisans. Dernièrement, il a travaillé avec - M-(Mathieu Chedid) pour créer la bande ori-ginale d’un film de Jean Dujardin. « J’aiaussi accompagné Line Renaud, DanyBrillant, Françoise Hardy, joué pour les 85 ans de Danièle Darrieux», énumère leguitariste en montrant deux books remplisde photos où il pose auprès de nombreusesstars.Cette année, Ninine jouera de nouveau aufestival Jazz musette des Puces, en juin et aufestival Django-Reinhardt à Samois-sur-Seine. Mais pour lui, pas question d’avoir lagrosse tête : il faut toujours penser aux aléasde la vie de «semi-nomade», telle qu’il défi-nit la sienne. « Nous subissons encore ettoujours cette image de voleur de poules,regrette-t-il, je ne supporte pas les amal-games. » Et puis, ce carnet de circulationpour les gens du voyage, à présenter tous lestrois mois à la police, Ninine l’a en horreur!Il souhaite qu’un jour, ses neuf petits-enfants n’aient plus à franchir la porte ducommissariat pour le faire tamponner. �

Émilie MarsaudPhotos : Pascal Raynaud

Ninine Garcia

La foi manoucheL’incontournable guitariste des Puces et du festival Jazz musette fait vivre depuis trente-cinq ans à Saint-Ouen lamusique de Django Reinhardt, tout en conservant son mode de vie. Celui des gens du voyage.

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Ils ont été transportés!

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Nicole Amédro,adjointe au mairechargée de l’en-fance, a appréciél’originalité dudécor et la qualitédes jeux proposés.

43Au fil du mois

À Saint-Ouen n˚77 • Mai 2009

Ils ont été transportés!Festival du jeu

Du 6 au 19 avril, 12 500 personnes sesont pressées dans la nef de l’Île-des-Vannes pour le 19e Festival dujeu. Si la majorité des visiteurs était

des enfants venus avec leurs structuresd’accueil (écoles, centres de loisirs), denombreux parents et enfants ont participéau week-end familial des 18 et 19 avrilaprès-midi, ainsi qu’aux deux soiréesouvertes aux habitants des quartiers – Payret, Hugo, Zola le mardi 7 avril ; Curie,Vallès, les Boute-en-Train le jeudi 9 avril.Venus pour la plupart avec le petit train quiassurait la navette entre la ville et l’Île-des-Vannes, ils ont ainsi partagé des moments« très conviviaux où adultes et enfants ontpu jouer ensemble », a constaté Marie-France Menier, directrice du service muni-cipal de l’enfance (SME), organisateur dufestival.

Il faut dire que le décor élaboré sur le thèmedes transports avait de quoi titiller l’imagi-nation des joueurs : fusée, manège à vélo, chariot… parsemaient les travées de la nef,où étaient présentés plus de 300 jeux de pla-teaux et multimédias – avec beaucoup denouveautés, dont certaines tout juste sortiessur le marché français. Les animateurs spé-cialisés du SME aidaient les visiteurs à endécouvrir les règles, tandis que des créateurset illustrateurs de jeux – dont ceux de Dixit,élu As d’or-Jeu de l’année 2009 au festival desjeux de Cannes en février – s’entretenaientavec le public de leur passion commune. Et avant de repartir, la tête pleine de boules,de cartes et de figurines, beaucoup n’ont pasmanqué de faire quelques emplettes à l’espacede vente, sur une sélection de jeux présentéepar des boutiques spécialisées. �

Pierre Desirat

� Tournage

Le thriller d’un jeune AudonienLundi 20 avril, l’équipe de tournage de Romain Gautier, jeuneAudonien étudiant en cinéma à l’université de Paris-VIII, a sorticaméra et projecteur rue Marie ainsi qu’en appartement. « Monmoyen métrage, en noir et blanc, est un thriller psychologique tournéen dix jours dans une cave à Paris, en province et à Saint-Ouen (rueMarie et dans la chaufferie de la piscine), explique le jeune homme.J’ai voulu monter la manipulation entre deux hommes et commentl’un, suicidaire, veut entraîner l’autre dans sa chute.» Le film seraprojeté en septembre, espère Khourban Cassam-Chenaï, producteurexécutif du film et président de l’association ImagEnieuR de Saint-Ouen. « Avec Romain Gautier, nous ne nous connaissions pas,explique-t-il. La mairie nous a mis en contact. C’est pour l’associa-tion, née voilà deux ans et demi, la première occasion de s’ouvrir àune production extérieure à ses membres.»

Gw. M.

Pour tout projet ou information: [email protected]

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Le 22 avril, un rassemblement a eu lieuplace de la Concorde à Paris pour sau-ver le journaliste américain MumiaAbu Jamal condamné à mort à la suite

d’un procès truqué. Emprisonné à 28 ans,l’ancien militant des Blacks Panthers aurapassé la moitié de sa vie en prison.Après le rejet du recours en grâce déposé parle prisonnier, tous ceux qui le soutiennentont décidé de se mobiliser.Jacqueline Rouillon a pris la parole lors de cerassemblement. Elle a expliqué combienMumia Abu Jamal incarnait les injusticesdont sont victimes les étrangers aux Etats-Unis, et particulièrement les Noirs. Le maire a aussi annoncé que le comité qui

se créait à Saint-Ouen envisage de proposerà l’équipe municipale de déclarer MumiaAbu Jamal citoyen d’honneur de la ville.Jacqueline Rouillon a ajouté qu’elle souhai-tait organiser un voyage avec des jeunesAudoniens pour aller soutenir Mumia.D’autres personnalités, parmi lesquellesMgr Gaillot, ont pris la parole pour deman-der la libération d’un des plus anciens pri-sonniers politiques du monde.Le samedi 25 avril s’est tenue à Saint-Ouenune manifestation de soutien à Mumia aucours de laquelle un film intitulé Toute mavie en prison a été projeté. Puis, en direct, aeu lieu par téléphone une interview de l’avo-cat de Mumia. �

44 Au fil du mois

� Jeunes

Le Cap’J horsles mursLe 23 avril au gymnase Pablo-Neruda, lesanimateurs du Cap’J ont organisé toute unejournée d’activités sportives et artistiques.Les jeunes ont pu s’initier aux disciplinessuivantes : street-basket, mini-tennis,speed-ball, tchouk-ball, hip-hop, jeux d’op-position, jeux de société géants, graffs…sous forme d’expo et de vidéo. Les partici-pants ont pu découvrir aussi divers séjourssolidaires, à Nice et en montagne.

� Soldat inconnu

La flammeraniméeDes membres de l’Union nationale des com-battants (UNC) de Saint-Ouen ont eu l’hon-neur de participer à la cérémonie consistantà ranimer la flamme en l’honneur du soldatinconnu sous l’arc de Triomphe.

� 64e anniversaire

Journée nationale de la déportationÀ l’occasion de la journée à lamémoire des victimes des camps dela mort, des dépôts de gerbes ont eulieu le 26 avril au squareMarmottan, devant la stèle de laDéportation ainsi qu’au monumentdes 45 000 et des 31 000. Le maire etGeorges Abbachi, secrétaire ducomité local de la Fédération natio-nale des déportés et résistantsinternés et patriotes (FNDIRP), ontprononcé un discours à la mémoirede tous les résistants emprisonnéspuis déportés pour avoir résisté à labarbarie nazie.

Initiatives pour Mumia Abu Jamal

Solidarité

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Au fil du mois

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Le dossier de projet de PLU ainsiqu’un registre d’enquête serontdéposés au centre administratif Fernand-Lefort, place de la Répu-

blique, au service « droit des sols » (3e étage) pendant toute la durée de l’enquête, aux jours et heures habituelsd’ouverture de la mairie : lundi, mardi,mercredi, vendredi de 8 h 30 à 12 h 30 etde 13 h 30 à 18 heures ; jeudi de 13 h 30 à18 heures et samedi 8 h 30 à 12 heures.Toute personne intéressée pourra ainsiprendre connaissance du dossier et consi-gner éventuellement ses observations sur

À Saint-Ouen n˚77 • Mai 2009

le registre ou les adresser par écrit à l’attention de : Monsieur André Goutal,commissaire enquêteur pour l’enquêtepublique relative au projet de plan locald’urbanisme (PLU), Mairie de Saint-Ouen, 6 place de la République, 93406Saint-Ouen Cedex.Le commissaire enquêteur sera présent aucentre administratif Fernand-Lefort, auservice droit des sols, pour recevoir lesobservations du public aux jours etheures suivants :• mercredi 3 juin, de 9 heures à 12 heures ;• lundi 8 juin, de 14 heures à 17 heures ;

• samedi 27 juin, de 9 heures à 12 heures ;• vendredi 3 juillet, de 15 heures à 18heures.À l’expiration du délai de l’enquêtepublique, le registre sera clos et signé par lemaire de Saint-Ouen et transmis dans les 24 heures au commissaire enquêteur quidisposera d’un délai d’un mois pour transmettre au maire son rapport et sesconclusions motivées. Une copie de ceux-cisera transmise au préfet et au président dutribunal administratif de Cergy-Pontoise.Le public pourra ensuite les consulter aucentre administratif Fernand-Lefort, auxjours et heures habituels d’ouverture. �

45Infos pratiques

Plan local d’urbanisme

Enquête publique à partir du 3 juin

� Prévention

Dépistage du mélanome

� Logements étudiants

Appel aux propriétaires

Le Syndicat national des médecins dermatologues organiseun dépistage gratuit du mélanome au CMS Barbusse, lejeudi 28 mai de 9 heures à 12 heures et de 13 h 30 à 17 heures, sans rendez-vous. Le mélanome est une tumeur maligne de la peau. Un grainde beauté qui grossit, une tâche noire qui apparaît doiventfaire l'objet d'une observation par un professionnel de santé.Les expositions prolongées au soleil constituent un facteurde risque important de développement de la tumeur.

L’association « CEP entraide étudiants » accueille les étu-diants et les met en rapport avec les propriétaires qui propo-sent différents types de logements contre loyer ou services.CEP entraide étudiants fonctionne activement grâce aux pro-priétaires qui soutiennent son action. Mais d’autres proprié-taires, qui pourraient louer un studio meublé, une chambre,un appartement de 2 ou 3 pièces, ou échanger une chambrecontre services, sont indispensables pour faire face à lagrande pénurie de logements étudiants.L’association reçoit chaque année quelque 2 500 étudiantsvenus de France et de l’étranger. En 2008, plus de 1 000 étu-diants ont été logés, mais beaucoup d’autres pourraienttrouver un toit, étudier dans de bonnes conditions et se sentir mieux entourés si davantage d’appartements étaientmis à leur disposition.

CEP entraide étudiants5 rue de l’Abbaye - 75006 Paris - Tél. : 01 55 42 81 23Web : www.logements-etudiants.org - Email : cepetudiants @laposte.netOuverture du lundi au jeudi de 10 heures à 17 heures, le vendredi de 10 heures à 16 heures. Fermé de mi-juillet à fin août.

Une enquête publique relative au projet de plan local d’urbanisme (PLU) de la commune de Saint-Ouen aura lieupendant un mois, du 3 juin au 3 juillet 2009 inclus.

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On trouve des pains de toutes sorteset aux appellations variées, qui nousmontrent l’universalité de cet ali-ment. Qu’il soit avec ou sans levain,

blanc, complet ou de seigle, galette ou flûte,il y a toujours, à l’origine, un mélange defarine et d’eau.Le blé, denrée principale du pain, est richeen glucides complexes appelés « amidon »,qui donnent de l’énergie à l’organisme etpermettent d’éviter la sensation de faim. Lepain possède une teneur remarquable enprotéines végétales (10 % en moyenne) quisont des constituants fondamentaux des

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À Saint-Ouen n˚77 • Mai 2009

muscles. Enfin, cet aliment présente unesource importante de fibres qui régulent letransit intestinal, sans oublier l’apport envitamines du groupe B ainsi qu’en miné-raux (magnésium, phosphore). Seul petitbémol, le pain de mie est plus calorique caril contient de l’huile et du sucre.

Ne nuit pas à la ligne, mais…Le pain est-il vraiment une menace pour gar-der la ligne? Sûrement pas! Il est possibled’en consommer à chaque repas, mais enadaptant la quantité en fonction de la pré-sence ou non d’autres féculents (pâtes, riz,

pommes de terre…). Ainsi, la tartine aubeurre et à la confiture du petit-déjeuner oule pain au fromage du goûter sont à valoriserpour les petits comme pour les grands, car ilssont bien moins calorique qu’un croissant oudes gâteaux! �

Mélanie Limouse, Diététicienne au CMS Henri Barbusse

Infos pratiques

Nutrition

Du pain, s’il vous plaît…

� Clinique du Landy

Nouveau chirurgien desmembres inférieurs

� Don d’organes

En parler pour mieux le préparer

Le Dr Pierre Cohen, ancien interne des hôpitaux et ancien chefde clinique assistant, chirurgien orthopédique et traumato-logue du membre inférieur – prothèse de hanche, genou spor-tif, arthroscopie, prothèse du genou, chirurgie du pied mini-invasive… –, vient d’intégrer l’équipe médicale de la clinique duLandy. Il assurera des consultations le vendredi matin. Pour tout rendez-vous, contacter le secrétariat médical du

lundi au vendredi de 9 heures à 19 heures, au 01 49 45 84 50.

Si la technique de la greffe d’organes s’améliore, malheureuse-ment les offres de dons ne couvrent pas les besoins. En 2008, lenombre de greffes s’est élevé à 1 414 en Île-de-France alors que4896 demandeurs en attendaient. Les dons ont fait défaut, en par-ticulier, pour 102 personnes qui en sont décédées. Les greffespour les reins et le foie, notamment, manquent cruellement.Une vingtaine d’établissements de la région parisienne peut pra-tiquer des greffes. L’agence de biomédecine missionnée pourattribuer les greffons aux patients inscrits en liste d’attente leurrecommande de parler à leurs proches de leur volonté ou nond’être donneur en cas de décès. Le don d’organe pourrait ainsi sedérouler dans de meilleures conditions. Pour plus d’informations, visiter le site www.dondorganes.fr

Quiz1. Que signifie « avoir du pain sur la

planche » ?

a - Avoir du travail.b - Avoir les ingrédients indispen-

sables pour faire un sandwich.c - Avoir à nettoyer son plancher.2. De quelle région française est ori-

ginaire la fougasse ?

a - Le Nord.b - La Provence.c - La Bretagne.3. Combien de pain était consommé

en 1900 en France ?

a - 325 g/jour.b - 630 g/jour.c - 900 g/jour.4. Quel est le saint patron des bou-

langers fêté en mai ?

a - Saint Honoré (16 mai).b - Saint Didier (23 mai).c - Saint Augustin (27 mai).

La richesse nutritionnelle du pain n’est plus à démontrer. Pourtant, certaines idées fausses entachent l’imaged’un aliment sain et complet.

Réponses: 1 a - 2 b - 3 c - 4 a.

La com’déménageLa direction de la

communication et desrelations publiques

(DCRP) a changéd’adresse début mars.

Le service municipal estmaintenant installé 6 rue

Diderot, dans l’anciencommissariat refait à

neuf. Les horaires d’ou-verture au public restent

inchangés : de 8 h 30 à 12 h 30 et de 13 h 30

à 18 heures, du lundi au vendredi.

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À Saint-Ouen n˚77 • Mai 2009

47Infos pratiques

Madame le maire, conseillère généraleJacqueline Rouillon

Les adjointsPaul Planque : 1er adjoint, finances, urba-nisme, administration générale, patri-moine et travauxAbdelhak Kachouri : prévention, sécuritéMorgane Garnier : environnement, cadrede vie, propretéNicole Amédro : ressources humaines,enfance, enseignementNadia Soltani : jeunesse, vacancesHayat Dhalfa : culture, animation de la citéRémi Fargeas: plan de déplacement urbain,transports, circulation, stationnementYassir Fichtali : action sociale, politique d'insertion, CCASKarim Bouamrane : développement économiqueSophie Jacquot-Gautun : petite enfance,droits des femmes, handicapFrançois Giunta : logement, cultes

Les conseillers municipaux déléguésMonique Tesseyre : prévention, santéHakim Hallouch : réussite de la jeunesseFrançoise Arnaud: retraités, préventiondes expulsions locativesGnamé Bagayoko: relations internationalesDominique Garcia-Durocher : tourisme,promotion de la villeRoger Guérin : histoire locale, mémoire,culture de paixMustapha Krimat : vie associativeHenri Lelorrain : politique sportivePaul Macedo : commerce, artisanat, déve-loppement économique des PucesJean-Claude Le Ny : popularisation du projet de ville

Les autres conseillers municipaux de la majoritéBrigitte Marigault, Gilbert Haustant, Estelle Villard, Elisabeth Auerbacher,Bruce Clarke, Élise Boscherel, Nour-Eddine Senhadji, Ndeye Fatou Kébé

Les conseillers municipaux de l’oppositionVivre et s’épanouir à Saint-OuenWilliam Delannoy, Brigitte Bachelier, Albert Kalaydjian, Marina Venturini, Lias Kemache, Tiziana Zumbo-Vital, Cyrille Plomb, Wahiba ZedoutiEnsemble pour Saint-OuenMamadou Keita

PermanencesMadame le maire, conseillère générale : les mardis matin sur rendez-vous. Demandeexclusivement par courrier en mairie.

Bruno Le Roux, député, sur rendez-vous enmairie le vendredi matin. Tél. : 01 40 63 68 58.

Mathieu Hanotin, conseiller général, lundiaprès-midi à partir de 16 h, sur rendez-vousau 01 43 93 93 30.

Saint-Ouen ensemble autrement, le 3e jeudi dechaque mois de 20 h à 22 h, salle municipale, 69 rue des Rosiers. Email : [email protected]

Horaires des services municipauxTous les jours (sauf le jeudi matin) de 8h30à 12h30 et de 13h30 à 18 h. Le samedi,seuls sont ouverts l’état civil et les affairesgénérales (cartes d’identité, passeport…) de 8h30 à 12 h.

Mairie : 01494567896 place de la République

Pharmacie de gardeTous les dimanchesPharmacie Charbit-Bismuth85, avenue Gabriel PériSaint-Ouen01 40 11 02 52

SOS Médecin 0147077777

Pompiers89 rue du Docteur Bauer 0140111256 ou le 18

SAMU 0148311515 ou le 15

Centre anti-poison 0140370404

Centres de santéBarbusse62 avenue Gabriel Péri01 49 45 68 90

Bauer147 rue du Docteur Bauer01 49 45 69 53

Saint-Denis56 rue Saint-Denis01 49 18 92 10

PMIPMI Barbusse4 rue Henri Barbusse0149456955

PMI Bauer147 rue du Docteur Bauer0149456952

PMI Saint-Denis56 rue Saint-Denis0149456957

VétérinaireFrédérique Reboulot2 rue Édouard Vaillant0140118064

Commissariat15 rue Dieumegard 0141662700

Police municipale01 49 45 77 02

Gendarmerie St-Ouen/St-Denis2 avenue Jean Moulin93200 Saint-Denis0148296438

Préfecture de Seine-Saint-Denis1 esplanade Jean Moulin à Bobigny – 0141606060

Accueil Sans-Abri 0800306306

Allô Enfance maltraitée 0800054141

Sida info service 0800840800

Alcooliques anonymes0143257500 (24 heures/24)

Permanences d’accueil,d’écoute et de médiationenfants-familles (AADEF médiations) Tous les jeudis sur rendez-vousde 13h30 à 19h30 au centre administratif Fernand-Lefort,0149456789.

Toute la semaine, vous pouvez aussi téléphoner au0148302121.

Numéros utilesResponsabilités électives

État civilNaissances : Trouillet Solal � Sedik Rayan � Chibane Farès � Berthe Oumar �Mendes Adama � Mendes Awa � Nourou Batoule � Sissoko Koidieye � VannierSofiane � Nicolas Ethan � Nkouankem Brynn-Shayan � Benchabir Lehna �

Hadj-Chaïb Naïma � Camara Mariama � Ndong Obiang Maël � Fouzri Jessim� Bordes Louna � Somai Orayked � Fernandes Oliveira Laura � El MekratMohamed � Sillah Kemokho � Capre Samuel � Motassim Hana � Loyez Arthur� Mehatef Salahe � Amokrane Chéryne � Bengherada Amin � Salhi Lylia �

Maës Marie � Metlaine Keylia � Martin Dorian � Joseph Telly � Cajazzo Lili-Rose � Benasroune Alya � Weber-Fratti Roméo � Otmane Ritadj � Hatik Racha� Robert Neisha � Leborgne Éric � Caudeville Jude � Teissier Yarol � DiawIbrahima-Sory � Koffi Chris Yvann � Ekolo Ekolo-Mezouar Mayli � Ly Kylian �Diarrassouba Adama � Boudribla Ilyes � Arokeum Isaac � Fârte Anita �

Bouhara Fatiha � Chaouad Sarah � Lachenani Naël � Morisseau Lou � DiabyOumou � Coulibaly Hétan � Traore Ibrahim � Sliman Walid � Mariages :

Nirinavalona Ratrinoarison et Thomas Westrelin � Karima Salmi et Karim Kaci� Christelle Goncalves et Daniel De Almeida � Halem Gasmi et AzzedineDahmane � Aline Monteiro Almeida et Joachim Willocquet � Sompo LufundisuRunes et Olivier Henry � Fouleye Camara et Samoum Soumare � RazikaTalanana et Salim Sadaoui � Nadja Dieye et Rachid Habibi � Saidia Jeftany etMagid Jeftany � Sihem Bouzidi et Samir Hamlil � Fida Boufalgha et MoncefMagouri � Rabia Belfilali et Mohammed El Aouam � Décès : Chassin Henri �

Ardjoune Tayakout Ep. Aggoune � Le Goff Angèle � Marmot Ambroisine Vve Le Moing � Levert Patrice � Drancourt Yvonne Ep. Chaillon � Boisnay Gustave� Bardon Jean-Pierre � Teixeira Alain � Pavie Alain � Bapt Noël � MarchandMarc � Copin Marcel � Ngudi Nkoso Marie � Rodrigues Dos Santos Antonio,Rzadkievitch Jacqueline � Slama Simone Ep Bar-Or � Devismes André �

Khaldi Mohammed � Dislair Denise Ep Hermetz � Murgia Patrick, PronostLouise Vve Gautier � Derosier Jean-Alain � Dierbel Sarah Vve Fikman

� «Entre voisins»

L’heure des comptes Plus de 700 personnes se sont déjà inscrites à ce service en ligne et plus d’unecentaine a publié des annonces ! La rubrique « Entre voisins », accessible sur lesite de la Ville, favorise les échanges entre Audoniens partageant les mêmescentres d’intérêts ou possédant un objectif commun grâce à une plateformed’échanges entièrement gratuite. Sports, soutien scolaire… les thèmes sont aussivastes que les activités quotidiennes ou l’imagination.La rubrique fonctionne de façon très simple : une fois inscrit, vous avez accès àdes annonces classées par thèmes et aux messages reçus ou envoyés. Afin d’évi-ter des annonces obsolètes, une validité de deux mois est automatiquement attri-buée à chaque annonce.Il vous est également possible de localiser géographiquement vos interlocuteurspotentiels grâce à un système de géolocalisation.Alors, n’hésitez plus : inscrivez-vous et ayez de nouveaux voisins !

www.ville-saintouen.fr

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