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Les Italiens dans l’État Indépendant du Congo (EIC). Le premier explorateur Italien ayant visité le Congo est Giovanni Miani , né à Rovigo en 1810 et décédé dans les Uele en 1872 alors qu’il venait du Bahr El Ghazal. Ses papiers et deux jeunes pygmées furent ramenés en Italie par des marchands d’ivoire. Un autre explorateur italien, Casati Gaetano (1838-1902) né à Lesmo et venant également du Bahr El Ghazal (1880-1888) ira jusque Dungu puis rejoindra Lado via Wendi. Miani Giovanni (1810-1892) Casani Gaetano (1834-1902) Un autre explorateur italien moins connu, le marquis Mauricio Buonfanti (écrit parfois Bonfanti) a surtout exploré l’intérieur et l’Ouest de l’Afrique occidentale avec le docteur américain Van Floris au départ de Tripoli. En 1884 il vient à Bruxelles et fait le récit de son exploration devant les membres de la Société Royale Belge de Géographie et la même année il entra à l’Association Internationale du Congo comme chef de station de Tountonville. Atteint d’anémie il gagne la côte atlantique pour se refaire une santé. Rétabli, il reprend son service mais meurt inopinément à Massabé. C’est l’écrivain et homme politique italien Gaetano Negri (Milan 1838- accident de montagne 1902) qui fut le seul représentant italien à la Conférence géographique tenue à Bruxelles le 12 septembre 1876. C’est également lui qui sera le délégué de l’Italie à la Commission Internationale des 20 et 21 juin 1877 dans laquelle on a discuté de

abergo1.e-monsite.comabergo1.e-monsite.com/medias/files/italeic.docx · Web viewUn autre explorateur italien moins connu, le marquis Mauricio Buonfanti (écrit parfois Bonfanti) a

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Les Italiens dans l’État Indépendant du Congo (EIC).

Le premier explorateur Italien ayant visité le Congo est Giovanni Miani, né à Rovigo en 1810 et décédé dans les Uele en 1872 alors qu’il venait du Bahr El Ghazal. Ses papiers et deux jeunes pygmées furent ramenés en Italie par des marchands d’ivoire. Un autre explorateur italien, Casati Gaetano (1838-1902) né à Lesmo et venant également du Bahr El Ghazal (1880-1888) ira jusque Dungu puis rejoindra Lado via Wendi.

Miani Giovanni (1810-1892) Casani Gaetano (1834-1902)

Un autre explorateur italien moins connu, le marquis Mauricio Buonfanti (écrit parfois Bonfanti) a surtout exploré l’intérieur et l’Ouest de l’Afrique occidentale avec le docteur américain Van Floris au départ de Tripoli. En 1884 il vient à Bruxelles et fait le récit de son exploration devant les membres de la Société Royale Belge de Géographie et la même année il entra à l’Association Internationale du Congo comme chef de station de Tountonville. Atteint d’anémie il gagne la côte atlantique pour se refaire une santé. Rétabli, il reprend son service mais meurt inopinément à Massabé.

C’est l’écrivain et homme politique italien Gaetano Negri (Milan 1838-accident de montagne 1902) qui fut le seul représentant italien à la Conférence géographique tenue à Bruxelles le 12 septembre 1876. C’est également lui qui sera le délégué de l’Italie à la Commission Internationale des 20 et 21 juin 1877 dans laquelle on a discuté de l’exploration et de la civilisation de l’Afrique Centrale.

L’Italie est un des pays européens ayant le plus participé à la création, à la défense et au développement de l’État Indépendant du Congo, notamment en fournissant à l’état un nombre important de médecins qualifiés, des magistrats compétents, de nombreux militaires et un personnel technique de grande valeur.Les Italiens furent également les initiateurs de l’art vétérinaire dans ces régions et si les agronomes furent moins nombreux, leurs qualités compensaient largement leur nombre. Lorsque le roi créa et envoya au Congo la Commission d’enquête en 1904, un important magistrat italien en faisait partie, il prit une large part du travail de rédaction du rapport et dans l’élaboration d’une liste de conseils.

Lorsque l’État Italien jugea nécessaire de rappeler ses ressortissants suite aux accusations dont était accablé le régime, beaucoup d’Italiens restèrent à leur poste en jugeant ce rappel peu justifié et certains firent, au contraire, des carrières tropicales très longues ; d’autres s’établirent comme colons.Les tableaux suivants, qui ne sont pas exhaustifs, donnent néanmoins une idée assez précise de la répartition des professionnels.

Noms Lieux de naissance Lieux de décès___________________________________________________________________________Les médecins

*Abetti Alessandro Borge San Domino 1860 Solemniama 1964*Anelli Luigi Cassano d’Adda 1870 Léopoldville 1895*Angela Carlo Novarre 1875 Turin 1949*Avezza Carlo Semiana 1863 Milan 1924*Bignami Giovanni Alexandrie 1865 ?*Borzini Pietro Novarre 1873 en mer 1918*Bottaligo Francisco Bari 1878 Ibembo 1911*Brusa Silvio Cantello 1877 Popokabaka 1903*Capuggi Enrico Ceretto Guidi 1876 San Salvatore 1955*Caravaggi Antonio Ligarzoma 1862 Lusambo 1902*Casalini Olinto Saviguano 1862 Aouila 1908*Coronisio Alexandro Taurisano 1875 Kasengo 1930*Costantinidi Constantino Sassari 1875 Sassari 1937*Dal Fabro Antoine Verone 1879 dans le Kasai 1906*Erera Guiseppe Paris 1874 Lisala 1913*Favre Marcello San Giovanni 1871 Loka 1901*Montemartini Guiseppe Montubeggaria 1865 Pavie 1928*Moriondo Mansueto Genoa 1868 ?*Peyrani Fulvio Cagliari 1882 Lukemba 1908*Polidori Giovenale Rome 1872 Beira 1924*Polledro Oreste Chieri 1874 Pietra Ligure 1955*Pulieri Carlo Rome 1875 ?*Regondi Mario Milan 1861 Milan 1919*Trolli Giovanni Pavie 1876 Bruxelles 1942*Veroni Nicola Velletri 1874 Bruxelles 1934*Villa Hector Bimaso 1863 Matadi 1916*Zerbini Umberto Rome 1872 Forest 1945

Le Docteur Caravaggi Antonio a fait ses études de médecine à l’Université de Bologne dont il sortit diplômé en 1885. Durant son service militaire comme sous-lieutenant il fut employé comme assistant à la Croix rouge italienne et, rendu à la vie civile, il offrit ses services aux hôpitaux de Plaisance et de Milan. En 1898 il est engagé à l’État Indépendant du Congo comme médecin de 3e

classe et est affecté au poste d’Umangi jusqu’à son retour en congé en 1901. Il débute un second terme en 1902 avec une affectation dans le district du Lualaba, mais est atteint de fièvre typhoïde et décède à Lusambo la même année à l’âge de 40 ans.

Le Docteur Hector Villa, prend du service à l’âge de 37 ans dans l’État Indépendant du Congo et est employé par la compagnie qui construit le chemin de fer Matadi-Léopoldville. Ce sont les débuts des travaux avec, chez le personnel, de violentes attaques de malaria, d’autres épidémies et de nombreux accidents de travail. Rentré en congé en Europe début 1895, il revient la même

année pour un second terme au cours duquel le travail sera moins pénible, grâce à l’amélioration de la nourriture et de la mise en activité d’un hôpital. Il participera aux festivités à Tumba et, en 1898, à l’inauguration officielle de la ligne.Nommé Consul d’Italie à Boma, il fera six séjours consécutifs au Congo entre 1901 et 1916 ; et, en 1906 il sera nommé Administrateur de la compagnie BCK.Après 24 années de présence au Congo, il mourra à Matadi à l’âge de 53 ans.

Fulvio Peyrani fut diplômé docteur en médecine et chirurgie en 1905 à l’Université de Rome. En 1906 il s’engage au service de l’EIC et en 1907 il est à Boma comme médecin de 2 e classe et affecté à la direction du Lazaret d’Ibembo, puis envoyé dans la région de la Ruzizi-Kivu. En 1908, il se noie dans les rapides de la rivière Ruzizi. Il était âgé de 26 ans.

Les magistrats

*Bosco Gennaro Naples 1863 Bruxelles 1919*Bossolo Paul Turin 1875 Turin 1909*Cucciniello Michel Naples 1857 Rome 1911*Falcetti Mario Rome 1867 Stanleyville 1906*Gianpietri Charles Naples 1860 Naples 1917*Nisco Giacomo Florence 1860 Naples 1942*Rossi Louis Turin 1872 Niangara 1916*Tessaroli Louis Saluzzo 1878 Turin 1919

Le Marquis Gennaro Bosco a obtenu son diplôme de Docteur en droit en Italie et il est âgé de 40 ans lorsqu’il sollicite un poste dans la hiérarchie judiciaire de l’Etat Indépendant du Congo en 1903. Il obtient un siège de Magistrat à Boma et enquête immédiatement sur des faits dénoncés à charge d’agents administratifs de l’état par le Consul anglais Casement. L’enquête aboutit à ue non culpabilité. C’est également lui qui enquête sur l’amputation du jeune Epondo à charge d’un garde de la Lulonga. Dans ce cas également l’enquête aboutit à une non culpabilité. Il est nommé juge de première instance à Boma en 1909 et en 1912 juge suppléant au tribunal d’appel de Boma. C’est au cours d’un de ses congés qu’il contracte la maladie qui l’emportera en 1919 à l’âge de 56 ans, après 16 années de présence dans les tribunaux de Boma.

Le Baron Giacomo Nisco était inscrit au barreau de Naples en 1883 et avocat à la cour de cassation mais également le Conseil du Crédit Foncier italien. En 1897 il fut le premier juriste italien à faire partie de la magistrature dans l’État Indépendant du Congo, au moment où l’affaire Stokes venait de mettre en lumière les défauts de la plus haute juridiction du Congo, le tribunal d’appel de Boma où un seul titulaire siégeait, lequel pouvait s’adjoindre des assesseurs choisis dans le cadre administratif. Grâce à son expérience européenne le Baron Nisco fut désigné comme président titulaire du tribunal d’appel qui siégea dorénavant avec 3 titulaires magistrats de carrière. Il exerça cette charge pendant quelques années puis retourna en Italie entouré du respect de tous.En 1904, les circonstances particulières lui permirent de faire une brillante rentrée dans l’histoire de l’EIC, car le roi le nomma membre de la Commission d’enquête chargée de faire toute la lumière sur les accusations dont faisait l’objet l’État Indépendant, enquête qui allait être déterminante dans le passage de l’administration du Congo à l’état belge.Fin 1905 il rentra en Italie, mais revint au Congo en 1910 lorsqu’on créa une seconde cour d’appel à Elisabethville, dont il prit la présidence, et qui se signala particulièrement par des applications de droit international privé. Certains arrêts eurent un grand retentissement comme celui (1912) relatif à une application de la Charte Coloniale et un autre sur la légalité des arrêtés–lois pris par le gouvernement belge durant la première guerre mondiale.

Homme d’une grande courtoisie, accueillant pour les plus jeunes et aux relations sociales exemplaires, il fut regretté par toute la population du Katanga lors de son départ définitif à la retraite. Le Baron Nisco mourut à Naples durant la seconde guerre mondiale.

Les militaires

*Acerbi Libero Viadava 1870 Bologne 1938*Aiuti Giovanni Rome 1860 Stanleyville 1913*Bartholi Luigi Osimo 1872 Redjaf 1898*Bavicchi Ferruceio Perugia 1866 Rome 1925*Bianchi Alberto Peschia 1867 Massaoua 1915*Bove Giacomo Maranzona 1852 Verona 1877 (marine)*Castellani Giacomo Verone 1871 Yumbi 1899*Cenni Jean Henri Naples 1860 Matadi 1896 (marine)*Conterio Bartholomeo Carisio 1871 Usumbura 1900*Cordella Ernesto Vasto 1864 N’Pena 1905*De Carolis Enzio Teramo 1875 Bruxelles1936*Derossi Amédée Anagni 1870 Bruxelles 1941*Di Nucci Vittorio Francavilla 1878 Rome 1938*Ercolani Agostino Solarolo 1866 Bologne 1948*Galvano Giacomo Ormea 1865 Ormea 1920*Graziani Ugo San Daniele 1872 Dungu 1911*Imbo Rafaele Procida 1876 Boma 1894*Longobardo Eduardo Naples 1867 Naples 1938*Mantovani Hector Arco di Trento 1864 Go, zone de Rubi 1902*Massari Alfonso Naples 1854 Rome 1949 (marine)*Montechi Gualterio Florence 1870 M’Toa 1900*Negri Gaetano Rome 1874 Basoko 1904*Piola Emilio San Martino 1865 Parma 1930*Roi Simon Venise 1869 Irebu 1895*Sabatini Alessandro Monte Castrilli 1872 Irebu 1905*Vita Guido Bologne 1863 Uccle 1934

Giovanni Aiuti s’engage à 20 ans, en Italie, au 10e Bersaglieri et est nommé sous-lieutenant quatre ans plus tard au 28e d’infanterie où il sera nommé lieutenant en 1887. Douze années plus tard, il s’engage dans la Force publique de l’EIC en qualité de lieutenant et est désigné pour Stanleyville avec comme première mission, la poursuite des révoltés de la Force publique. En 1900, il est désigné pour Kabambare. Durant son congé, en 1902 il est nommé capitaine et est attaché au Corps de réserve de Lisala puis est désigné pour le poste de Banzyville. Deux ans plus tard il est nommé chef de zone de 2e classe et à la fonction d’Adjoint Supérieur. Durant son troisième terme en 1907 il fait fonction de chef de zone de la Maringa-Lopori et aide l’inspecteur d’état Gérard dans la pacification et l’organisation en territoire de l’ancienne concession de l’ABIR. En mars 1908 il est nommé adjoint de 1ère classe et à son retour de congé, durant son 4e terme, il remplit les fonctions de chef de zone de Ponthierville et celle d’adjoint supérieur de Stanleyville. Fonctionnaire d’élite, Aiuti mourra à Stanleyville à l’âge de 53 ans, de néphrite interstitielle.

Ugo Alfonso Graziani s’engagea à l’âge de 18 ans au 15e d’infanterie en Italie et fut nommé sous-officier en 1892 au 28e d’infanterie. C’est en 1900 qu’il s’engage à la Force publique en qualité de sergent désigné pour l’Enclave de Lado et plus particulièrement pour Redjaf en 1901. Il sera nommé sous-lieutenant en 1903 et en 1904 il prend la fonction de secrétaire du commandant supérieur de l’Enclave. Après son congé comme lieutenant en 1905 il est attaché à la zone de Meridi et en 1907 il retourne dans l’Enclave, est nommé capitaine en 1909 et remplit des fonctions

territoriales comme chef de secteur de première classe. Après son second congé en 1910, il est attaché au district de l’Uele à Dungu où il sera assassiné, à l’âge de 39 ans, par un soldat qu’il avait puni réglementairement.

Conterio Bartholomeo qui était entré à l’École militaire de Modène en 1888 en était sorti en 1891 avec le grade de sous-lieutenant et une affectation pour le 73e régiment d’infanterie. Nommé lieutenant en 1895 il démissionna de l’armée italienne en 1897 pour rejoindre l’État Indépendant du Congo en 1898. Désigné pour l’Est du Congo, il rejoignit le poste de Nyangwe pour prendre part à la poursuite des révoltés de la Force Publique avec Hennebert. Il participe à la bataille de Sangula en 1899 où les forces de l’État remportent un succès éclatant avant de poursuivre les révoltés à travers le pays. Il prend encore part aux combats de Tambalo et de Kaboge, mais atteint de dysenterie, il est dirigé vers le poste allemand d’Usumbura et y décède le premier Janvier 1900.

Luigi Maria Bartholi désireux de devenir officier de marine s’engagea à l’Académie Royale de marine italienne et fut promu enseigne de vaisseau en 1894. Trois ans plus tard il s’engage comme lieutenant dans l’armée grecque mais la même année il obtient son admission dans la Force publique de l’État Indépendant du Congo et est désigné pour l’expédition Haut Uele et du Nil que Chaltin avait conduite dans l’Enclave de Lado et où il avait battu les Mahdistes à Bedden et à Redjaf. En 1897 Hanolet succède à Chaltin et tient les Mahdistes à vue.Bartholi arrive à Redjaf en avril 1898 et un mois plus tard, les Derviches tendent plusieurs embuscades aux patrouilles de la Force publique au cours desquelles quelques jeunes officiers furent tués. Au début du mois de juin, les Mahdistes attaquaient de nuit les défenses de Redjaf et les pelotons de Desneux et de Bartholi subissent l’essentiel de l’attaque, mais résistèrent courageusement dans un combat au corps à corps. Les deux officiers furent tués et le corps de Bartholi présentait pas moins de dix-huit blessures d’armes blanches tout comme celui de Desneux entouré de plusieurs Mahdistes morts.Les autres pelotons, retranchés autour du dépôt de munitions eurent raison des Derviches qui évacuèrent Redjaf le matin en y laissant 42 tués et un plus grand nombre de blessés. Ce fait de guerre fut raconté par la lieutenant Degrez, rentré de patrouille le jour même.

Les agronomes

*De Giorgi Stafano Lecce 1879 ?*Flamigni Agostino Predappio 1883 xx Forli 1972*Lombardi Roberto Pontelandolfo 1880 ? 1938*Sparano Amadeo Eboli 1879 Eboli 1956*Sparano Ferdinando Eboli Salerne 1880 Naples 1936

Agostino Flamigni déjà diplômé de l’École d’Agriculture de Cesena (Forli) suivit en 1901-1902 une formation supérieure en viticulture et œnologie à Congliano. Après avoir reçu à Bruxelles une formation préparatoire aux tâches administratives dans l’État Indépendant du Congo, il fut engagé en 1904 comme chef de culture de troisième classe. Après un stage obligatoire au Jardin botanique d’Eala et à Bakusu, il fut désigné en 1905 pour le district du Lualaba-Kasaï au poste de Bena-Dibele où il mit en culture des plantes indigènes à caoutchouc et où il commença à recueillir des échantillons d’herbier. En 1907, il fut élevé au grade de chef de culture de deuxième classe. Après un congé, il revint en 1909 au poste de Kitobola au Bas Congo et en 1911 il devint chef de culture de première classe. En 1914 il est nommé directeur de la station expérimentale de l’État, fait des expériences sur l’élevage des bovins, sur la culture du riz et sur celle de la canne à sucre tout en continuant à herboriser.En 1915 il est mis en disponibilité à sa demande et rejoint, avec le grade de capitaine, l’armée italienne en guerre.

En 1925 il revient au Congo à la SCAM, à Tshela dont il deviendra directeur en 1928. En 1940, il est envoyé à Nioki, au Lac Léopold II, pour s’occuper d’hévéas et de caféiers de la FORESCOM et s’initier à l’exploitation des arbres. Il s’intéresse particulièrement au Morus mesozygia et au Chytranthus macrobotrya un petit arbre à fruits et graines comestibles, utilisable en sous-bois dans les cacaoyères. En 1947 il retourne au Mayumbe et est mis à la retraite en 1948 avec le titre de directeur honoraire de la SCAM. Rentré quelque temps en Italie, il revient au Congo et s’occupe de l’élevage des bovins de la race Dahomey. Avec les frères de Rosée, en 1950-1951 il fonde une industrie du bois sur le fleuve Congo à U-Kolo. En 1956, il se retire le long de la mer à Moanda et en 1964 il rentre définitivement en Italie, où ik décédera en 1972 à l’âge de 89 ans. Flamigni est un des rares Européens ayant séjourné 60 ans au Congo et connu l’État Indépendant, le Congo Belge et la République Démocratique. Il a laissé de nombreux écrits relatifs à l’élevage et aux cultures dans le Bulletin Agricole du Congo Belge, a participé à la Semaine agricole de Yangambi, et a recueilli de nombreux herbiers conservés au Jardin botanique de Meise donnant aux botanistes qui les étudient la possibilité de donner aux nouveaux taxons le nom de celui qui les a découverts.

Les ingénieurs, chefs de travaux et techniciens

*Baldi Alberto Alzate 1879 Novara 1948*Besso Guido Biella 1875 Kokonyangwe 1901*Busso Eduardo Turin 1877 Bruxelles 1955*Caravaggio Pietro (ing) Mantoue 1879 Castiglione 1956*Crippa Ricardo Milan 1860 Matadi 1891*De Jacobis Italiaso (ing) Rome 1874 Malemia 1905*Di Paola Pierre (ing) Palerme 1873 Buta-Dungu Km30 1907*Flamini Francisco Rome ? Boma 1888*Guasso Amabile Campiglio-Cervo 1875 Rosazza 1937*Menzio Modeste Saluzzo 1866 Kinkanda 1905*Pesci Dino Livourne 1871 Kilo 1942*Pollini Angelo (ing) Montubescaria 1866 Milan 1931*Regiori Luigi Abona 1872 Kinkanta 1899*Ricevuti Pietro (ing) Milan 1861 ? 1918*Rosazza Savino Piedicavallo 1866 Piedicavallo 1937*Saibene Agostini Milan 1875 Boma 1899*Scursoni Angelo Mede Y Goibo 1862 Lomello 1910*Venegoni Guissepe Cuggiono 1874 Cuggiono 1906*Vottero Giovanni Barge 1865 Campiglione 1917

Pollini Angelo Pietro a été diplômé ingénieur civil à l’École polytechnique de Milan en 1892. De 1893 à 1898 il a été employé en Italie à Pierre Porto Marone puis à Milan.En 1899 il est engagé dans l’État Indépendant du Congo et attaché au bureau d’études du chemin de fer de la région des Grands lacs en qualité de chef de travaux, mais en 1901 il regagne l’Europe pour raison de maladie. En 1902 il retourne au Congo et est attaché au chemin de fer de Stanleyville comme ingénieur adjoint. Quand il rentre de congé en 1904, il est nommé chef de section de 2e classe et en 1906 chef de section de 1e classe.En 1907 il est chargé du tracé d’une route pour charroi automobile entre Kasengo et le lac Tanganyika. En 1910, au cours d’un 5e terme il est en charge des travaux dans la zone d’Uvira et de Rutshuru Beni, et en 1912, pour son 6e terme, il est nommé chef des travaux publics du district de Stanleyville.

Pendant la guerre, en 1915, il se retire définitivement à Milan et c’est dans cette ville qu’il décédera en 1931.

Dino Adolphe Pesci est sorti de l’École des Mécaniciens de Venise et a pris immédiatement du service comme officier mécanicien à la marine de guerre italienne. En 1899 il prend du service dans l’EIC et est affecté à la marine du Haut Congo où il assure l’entretien des unités fluviales du district de l’Equateur. Pour son second terme il passe à la marine du Bas Congo jusqu’en 1907. Pour son troisième terme, il retourne à la marine du Haut Congo et en 1911 pendant son 4e terme, il devient inspecteur-mécanicien à Léopoldville.Durant son 5e terme il procède au montage et à la mise au point du cruiser Netta qui entrera en service sur le lac Tanganyika comme vedette-torpilleur et en 1916, il rejoint les troupes du Tanganyika, pour assurer le montage et la mise au point des moteurs Kromhout du navire Baron Dhanis mis en service en décembre 1916.Rentré en Belgique il s’occupe de représentations industrielles et de l’établissement des plans de petites unités fluviales à moteur pour le Congo. De 1922 à 1923 il est directeur au chantier naval de la SOCOMA puis rejoint les établissements Scagliosi à Kunzulu sur le fleuve.En 1931, il est engagé aux mines de Kilo-Moto comme chef mécanicien et prend en charge le service des dragues aurifères de Shari et de Nizi, puis monte les dragues du Kabali, dont celle de 400 tonnes de déplacement.Encore en service, Il meurt à l’hôpital de Kilo en 1942, après une carrière africaine de plus de trente ans. Il était âgé de 71 ans.

Les missions

*Canonica Pio Turin 1876 Bukaye 1943*Dandrea Teresa Olle di Borgo Valsugano 1868 Boma 1899

Les vétérinaires

*Aguzzi Paolino Ancôme 1878 Lukemba 1908*Bovone Ehore-Enrico San Damiano d’Asti 1880 Bulawayo 1922*Cavalli Camillo San Salvatore 1876 San Salvatore 1955

Camillo Cavalli a été diplômé de l’École vétérinaire de Turin en 1900 et a pratiqué son métier durant 3 années dans sa région avant de postuler un poste dans l’État Indépendant du Congo.Affecté dans la région de l’Uele, il y effectuera 3 termes jusqu’en 1914 et sera véritablement le pionnier de l’art vétérinaire dans cette région. À une époque particulièrement difficile dans laquelle les agents de la maladie du sommeil et des piroplasmoses sont encore mal connus.D’autre part, il a essayé d’introduire des animaux domestiques comme les bovidés du Soudan et les ânes et les chevaux du Tchad. Il donnera aussi des soins vétérinaires aux éléphants de la station de domestication fondée par le commandant Laplume à Api.Les nombreuses autopsies qu’il a effectuées lui ont permis de récolter de nombreux parasites d’animaux sauvages et domestiques qu’il a envoyés à l’École vétérinaire pour y être identifiés apportant ainsi une contribution importante à la parasitologie animale tropicale.Durant son dernier séjour il a pu expérimenter les premiers traitements pour la trypanosomiase (maladie du sommeil) chez les animaux.Rappelé à l’armée en 1914 comme lieutenant, il fera toute la guerre et reprendra sa pratique rurale à sa démobilisation., sera le président de l’ordre des médecins vétérinaires de la province d’Alessandria et juge conciliateur auprès du tribunal de San Salvatore.Retraité en 1947, il mourra en 1955.

L’Administration

*Armani Louis Parme 1845 ?*Bosoni Tranquillo Rottocreno 1879 Bukavu 1928*Brissoni Ernesto Florence 1875 Uccle 1941*Caroli Rafaelle Francavilla-Montana 1879 Usumbura 1946*Scagliosi Camillo Capranica di Viterbo 1878 Léopoldville 1939

Poste de Niangara en 1905. De gauche à droite : le juge Smet, le commandant Acerbi (Italien), M. Houben, le commandant Millo Riboti (Italien), le commandant De Meulenaere, le capitaine Miraglia (Italien) et, au

second plan, M. Feraironi (Italien).

Sociétés

*Borsotto Eduardo Gênes 1856 Tshela 1936*Tadini Giovanni ? 1868 Bruxelles 1938

Borsotto Edouard est engagé pour la première fois au Congo à l’âge de 47 ans en 1903 par la société Mouture et Panification du Congo.

Poste et plantation d’URSELIA.

En 1907, le directeur Didderich de la Compagnie Urselia l’engage comme agent agricole et sous la direction du colonel Royaux, Borsotto étend les plantations de cacao. En 1910, il est nommé directeur de l’Urselia et en 1923, toujours directeur, il ne manque jamais de raconter aux visiteurs l’histoire des cacaoyers au Mayumbe, depuis leur plantation en 1889 par le lieutenant Jacques. En 1926, après un dernier séjour en Europe, il devient inspecteur au service de la SCAM qui vient de reprendre les plantations d’Urselia. En 1934, quoique retraité, il continue bénévolement à tenir la comptabilité de son ancien poste. Il mourra à Tshela en 1936 à l’âge de 80 ans, après 33 ans de présence au Congo.