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Abonnez-vous àrie... · 2018. 3. 13. · concert de Priest, tu t’attends à ce que soient joués certains classiques, et on doit prendre ça en compte. Richie Faulkner rayonne

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  • Ian, quelle est selon toi la principale différence entre Firepower et son prédécesseur, Redeemer of Souls ?On essaie sans cesse de se renouveler, de faire quelque chose de différent. Il y a une atmosphère unique sur ce disque. En fait, on voulait réaliser un projet puis-sant, mais dans lequel chaque titre possé-dait sa propre identité, de façon à ce que l’album ne soit pas redondant. Tous les membres ont apporté quelque chose sur celui-ci. Le groupe a également travaillé dans les conditions live. Ça changeait des précédents enregistrements, ou chacun travaillait chez lui, dans son home studio.

    Résultat, nous avons là un mix parfait entre la technique et le feeling : ce disque est moins mécanique que le précédent, il est plus radieux. Ça a été un processus naturel d’agglomération autour d’idées fortes. J’espère que Firepower deviendra l’un des albums incontournables de notre discographie, car c’est certainement l’un des meilleurs albums enregistrés par le groupe. Il devrait ravir les fans les plus hardcore de Priest.

    Comment a débuté votre collaboration avec le producteur Andy Sneap (Accept, Megadeth, Saxon) ?

    On a écouté les projets auxquels Andy avait déjà participé et, à vrai dire, tout nous a plu. On l’a ensuite rencontré. C’est un grand professionnel et un très bon mu-sicien. Il est aussi fan de Judas Priest. De là, nous avons convenu que nous allions nous lancer dans cette aventure ensemble, d’autant que c’était excitant de bosser avec un producteur aussi réputé. En écoutant ce disque, on peut déceler les vibrations positives que nous avons ressenties. Andy a tenu compte des sug-gestions de tout le monde, y compris de notre producteur fétiche Tom Allom, qui est venu donner un coup de main. Tom

    Près d’un demi-siècle après sa formation, le grand Judas Priest est toujours là, et s’apprête d’ailleurs à sortir un nouvel album intitulé Firepower. On pouvait craindre qu’avec le temps le groupe britannique ne s’assagisse et que son énergie ne s’émousse, mais que les fans purs et durs se rassurent : le quintette revient à des sources très heavy, et fait encore preuve d’une incroyable vitalité.

    [Entretien avec Ian Hill (basse) par Philippe Saintes / Photo : Justin Borucki]

    METAL OBS' - Hors-Série Judas Priest

    Abonnez-vous à ! + d’infos : [email protected]

  • est revenu aux racines de Judas et Andy a modernisé cet « héritage ». C’était vrai-ment une « dream team » et cela s’entend sur Firepower, je crois…

    Si tu devais choisir un titre ?C’est difficile ! Probablement la chanson « Traitors Gate », qui est particulièrement réussie. C’est un excellent morceau de rock, avec un tempo rapide, comme le premier extrait diffusé sur le web et les radios « Lightning Strike » d’ailleurs ; la vidéo donne envie d’écouter la suite ! Il y a aussi un morceau un peu plus calme, « Sea Of Red » sur lequel Rob chante divi-nement bien. Il y a mis tout son cœur.

    Le choix de la setlist va être coton…Oui. C’est un beau casse-tête, mais l’es-sentiel est de faire une bonne balance entre les anciens et les nouveaux mor-ceaux. On aimerait aussi ajouter sur cette tournée des titres que nous n’avons plus joués en concert depuis longtemps. Six chansons de Firepower ont vraiment le potentiel pour transcender le public, mais nous n’en choisirons probablement que quatre ou de façon plus réaliste, deux. (rires) On verra : quand tu viens à un concert de Priest, tu t’attends à ce que soient joués certains classiques, et on doit prendre ça en compte.

    Richie Faulkner rayonne sur Firepower. On peut dire qu’il a parfaitement assuré la succession de « K.K. » Downing !Judas Priest avait besoin d’un bon tech-nicien, une forte personnalité, mais avant tout de quelqu’un qui ressente la musique avec son âme. Richie a insufflé du sang neuf. Je pense qu’il est clairement un plus pour nos chansons. C’est un musicien très créatif, qui a joué un rôle important dans

    l’élaboration de ce nouveau disque. Sur ce deuxième enregistrement avec nous, il joue davantage de solos. Richie est aussi un grand « performer » sur scène. Il est capable de reproduire à la perfection tout ce qu’il fait en studio.

    Tu es le seul membre à avoir joué sur les dix-huit albums de Judas Priest. Tu es en quelque sorte l’âme du groupe, depuis ses débuts en 1969. À 67 ans, n’as-tu pas peur du temps qui passe ? Tu me rappelles ainsi que c’est demain mon anniversaire, bravo ! (rires) Peur ? Je ne sais pas. Mais je commence à envisa-ger ce fait. L’existence fonctionne par cy-cles, et le seul remède pour bien vieillir est de garder un esprit jeune. Mon style de vie n’est pas excessif, donc j’espère pouvoir continuer cette vie encore un moment.

    Lorsque tu es chez toi et que tu te reposes d’une tournée, que fais-tu ? La musique est ma passion principale, mais je m’intéresse à beaucoup d’autres choses : j’adore voyager ! J’ai eu la chance de pouvoir visiter de nombreux pays et de rencontrer de nouvelles têtes grâce à la musique tout au long de ces années ; j’aime me promener dans les en-droits où je peux croiser des gens. Je suis également un grand amateur de football.

    Ton penchant pour West Bromwich Albion n’a jamais fléchi, mais quelle est ton icône dans le monde du foot ?Pour être honnête, Cyrille Regis est mon joueur préféré de tous les temps. Il est malheureusement décédé il y a quelques jours (le 15 janvier 2018, ndlr). C’était un superbe attaquant, qui a évolué pour West Brom à la fin des années 70 et conduit le club en quarts de finale de la

    coupe d’Europe. Sélectionné à cinq re-prises en équipe nationale, il a surtout été l’un des premiers à avoir montré la voie aux joueurs noirs en Premier League.

    Bien que nominé pour la première fois pour entrer au Rock and Roll Hall Of Fame, Judas Priest n’a finalement pas été retenu pour la cérémonie 2018. Une déception ?Pas vraiment. C’est le sort de beau-coup de groupes de metal, hélas. Black Sabbath a dû attendre neuf nominations avant d’être intronisé. On a donc encore le temps ! (rires) Le degré de popularité prend régulièrement le dessus sur l’apport créatif ou la longévité (Judas est éligible depuis 1999, ndlr). Et puis, le public n’est pas toujours d’accord sur la transparence du vote. C’est une sorte de loterie. On peut dire que nous avons apporté une contribution substantielle au heavy me-tal : de nombreux groupes parlent de Ju-das Priest comme une influence et une source d’inspiration. Donc, si nous avons la chance d’être intronisé au panthéon du rock lors d’une prochaine édition, nous pourrons nous montrer fiers du chemin parcouru. Ce n’est que partie remise.

    En attendant, le groupe va entamer dès le 13 mars une grande tournée aux États-Unis avec Saxon et les Black Star Riders, avant d’écumer les festivals en Europe. Je ne peux plus attendre et j’ai vraiment hâte qu’elle débute. C’est toujours un énorme challenge de jouer dans des fes-tivals comme le Hellfest ou le Graspop. Cette tournée va être une grosse surprise pour les fans, je le garantis...

    Judas Priest est comme Roger Federer : un vieux champion qui résiste à l’épreuve du temps et ne renonce jamais à son ambition de conquête. Pas de round d’obser-vation ici, les vétérans anglais décident de cogner d’entrée avec le titre générique en forme de service gagnant. Gare aux ouïes, ça renifle du brûlot ! Les morceaux s’en-chaînent comme des coups droits imparables (« Lightning Strike », « Evil Never Dies ») et le quintette remporte aisément le premier set avant de breaker d’entrée de seconde manche grâce à des titres plus mélodiques (« Never The Heroes », « Guardians ») qui démontrent un touché de balle élégant. Les rois du double, Richie Faulkner et Glenn Tipton, ont parfaitement accordé leur cordage pour cette partie d’enfer. Le match se poursuit avec une volée meurtrière (« No Surrender ») suivie d’une amortie géniale (« Rising From Ruins ») et des changements de rythmes impressionnants (« Spectre », « Traitors Gate »). Il y a du spectacle sur le court, mon bon Nelson ! Le jeu décisif se clôture avec panache sur un revers magistral en fond de cours (« Sea Of Red »). Jeu set et match après un combat de plus d’une heure. Pas de doute, Judas Priest est un champion dans son sport : le heavy metal. [Ph. Saintes]

    Alors que la maladie de Parkinson dont souffre Glenn Tipton n’a pas été abordée par le groupe lors de la promotion de l’album Firepower, Judas Priest a publié un communiqué le 12 février à propos du remplacement de Tipton par Andy Sneap, guitariste des groupes Hell et Sabbat et pro-ducteur de Firepower, lors de la prochaine tournée. « Nous ne sommes pas surpris que Glenn insiste pour que nous fassions la tournée Firepower sans lui et nous remercions Andy de nous avoir rejoints et ainsi exaucé le souhait de Glenn… ». Judas Priest se produira au Hellfest le 22 juin.

    JUDAS PRIESTFirepower

    Heavy MetalColumbia

  • SORTIE LE VENDREDI 9 MARS

    NOUVEL ALBUM

    judaspriest.com

    DISPONIBLE EN CD book, Double vinyle édition limitée rouge, Double vinyle noir et CD standardÉgalement disponible sur toutes les plateformes digitales

    PRODUIT PAR TOM ALLOM, le responsable du son des plus grands albums du groupe entre 1979 et 1988, des classiques tels que « Unleashed in the East », « British Steel », « Screaming for Vengeance » ou « Defenders of the Faith »

    et ANDY SNEAP (Saxon, Accept, Megadeth, Arch Enemy, Testament...).

    Tête d’affiche du

    en JuinDATE UNIQUE EN FRANCE !

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