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Societe de l'Histoire de France
ACADÉMIE ROYALE DES INSCRIPTIONS ET BELLES-LETTRES (INSTITUT DE FRANCE)Author(s): Naudet, Alexandre de Laborde, Hase, Jomard, Raoul-Rochette, Éméric-David andDureau de la MalleSource: Bulletin de la Société de l'histoire de France, T. 1, No. 1 (1834), pp. 157-171Published by: Editions de Boccard on behalf of Societe de l'Histoire de FranceStable URL: http://www.jstor.org/stable/23395769 .
Accessed: 16/05/2014 20:03
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MELANGES.
SECTION IV.
MÉLANGES.
academie royale des inscriptions et belles-lettres
(institut de france).
Rapportait, dans la séance du 20 juillet 1 834, par la com
mission des Antiquités de la France, sur les Mémoires en
voyés au Concours pour les trois médailles d'or accordées
en prix par M. le Ministre de Γ Instruction publique, aux
trois auteurs qui, au jugement de Γ Académie, auroient
composé les meilleurs Mémoires sur nos antiquités, depuis le 25 juillet 1833,jusqu'au 25 juillet 1834
« Messieurs , l'année qui vient de s'écoulera été, plus
qu'aucune autre, féconde en ces recherches sui lesquelles
reposent la certitude de notre histoire et la connoissance du
passé. Votre Commission éprouve une grande satisfaction
«n vous annonçant qu'à aucune époque, elle n'a reçu un
nombre aussi considérable de Mémoires dignes d'intérêt;
qu'à aucune époque les hommes instruits qui habitent nos
départements ne se sont livrés avec plus dezèle à des inves
tigations ayant pour objet les antiquités de la France. Au
milieu des bruyères et des«bois, sur les falaises de la mer
du Nord, comme dans les hautes vallées des Alpes, dans le
sein de nos anciennes cités ou le long de nos routes, si quel
ques vestiges romains rasent encore le sol, ils excitent l'at
tention d'ingénieurs habiles, de savants empressés à les faire
connoître. Les monuments grandioses du moyen âge, les
édifices élégants du temps de la renaissance, sont dessinés,
décrits, comparés avec une égale sollicitude; des décou
vertes inattendues ont donné lieu à des fouilles, dont les
produits enrichissent nos musées. On est parvenu à déter
miner avec plus d'exactitude ia position des villes anciennes, la direction des voies romaines; et si cette ardeur générale se soutient et se propage, nous pourrons espérer de voir
bientôt la topographie de la France, à l'époque romaine et
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i5ö MÉLANGES.
pendant les premiers temps de la monarchie , fixée avec une
précision de détail dont les géographes des siècles derniers
ne pouvoierit même se faire une idée.
Nous ne pouvons ici, Messieurs, donner l'énumération
complète de tous les Mémoires, de tous les ouvrages dont
votre Commission a dû s'occuper cette année, et dont les
auteurs ont fait preuve d'un véritable talent d'observation ,
«l'une bonne critique , d'études fortes et consciencieuses, ou
du moins de zèle et de connoissances spéciales. Nous pas serons donc sous silence quelques unes de ces communica
tions; l'importance de celles dont nous avons à vo^s
entre
tenir, la variété des découvertes, l'abondance des m^ériaux nous en fait une nécessité indispensable. Mais nous récla
mons tout votre intérêt pour les ouvrages suivants, au nom
bre de vingt environ, dont nous allons vous présenter une
rapide analyse. Parmi les hommes instruits qui, à une grande distance
de Paris, sans secours aucun , se dévouent à tout ce qui est
grand, noble et utile, nous devons citer, comme un des
plus distingués , M. Alexandre du Mège , inspecteur des an
tiquités , membre de la direction du musée de Toulouse, commissaire pour la recherche des monuments des départe ments de Tarn-et-Garonne, du Tarn, de l'Aude, de la
Haute-Garonne et des Basses-Pyrénées. Grâce à ses soins, le
musée qu'il a formé dans l'ancienne capitale du Languedoc
acquiert chaque jour une plus grande importance. Huit à
neuf cents objets antiques, ou du moyen âge, déjà réunis
dans cet établissement, sont devenus un puissant moyen
d'instruction; et cette année,votte Commission, en compa rant l'indication des acquisitions nouvelles qui lui a été en
voyée, avec le catalogue raisonné, publié, en 1828, par M. du Mège, a pu juger de ce que le même musée, agrandi
aujourd'hui, offre de plue qu'à cette époque si peu éloignée. Nous avons vu que l'ancienne Novempopulanie et la pro vince romaine fournissent chaque jour aux recherches de
ce savant, des documents d'un haut intérêt et que Toulouse
recueille avec soin. Les fouilles de Calagoris et de Nerœ
Aquce, aujourd'hui Nérac, ont révélé des faits nouveaux ; elles pourront peut-être ajouter des traits importants à l'his
toire de la Gaule romaine·, elles ont fait connoître des bas
reliefs, des fragments de mosaïques qui, considérés seule
ment sous le rapport de l'antiquité, ont une valeur incon
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testable; enfin des inscriptions, dont toutefois l'authenticité
a été révoquée en doute.
Parmi les nombreuses communications que M. du Mège a bien voulu nous adresser cette année, il y en a quatre sur
lesquelles nous devons principalement appeler votre atten
tion ; ce sont les fruits précieux des longues études d'un
homme qui, au talent de l'observation, joint l'intelligence des arts, et qui les juge avec autant de goût que de lumières.
Dans une dissertation manuscrite, il nous a fait-connoître
deux autels votifs trouvés à environ deux lieues de Lugdu nurn Convenarum, aujourd'hui Saint-Bertrand-de-Commin
ges, et consacrés â-des divinités locales, dont le culte, toléré
sous la domination romaine, avoit pris toutes les formes de
celui des vainqueurs. Deux Mémoires du même auteur, l'un sur une maison du
seizième siecle conservée à Toulouse, l'autre sur l'origine, le
port et les fortifications d'Algues-Mortes, construites par
Philippe-le-Hardi, contiennent des faits importants pour l'histoire de l'architecture civile et militaire pendant, le
moyen âge et lors de la renaissance; ce dernier travail sur
tout présente, d'une manière brillante, le tableau fidèle de
l'un des points les plus intéressants du midi de la France.
Mais ee qui méritera un accueil encore plus favorable de la
part des hommes en état de l'apprécier, ce sera Y Archéolo
gie pyrénéenne de M. du Mège , ouvrage essentiellement na
tional , attestant le zèle ardent et infatigable que l'auteur n'a
cessé de déployer pendant quinze ans avec la même con
stance, les mêmes sacrifices, et qui s'est même accru avec
les obstacles qu'il a dù rencontrer. Deux livraisons de ce
grand travail ont déjà paru. On y trouvera les monuments
que renferme le vaste territoire compris entre la Garonne ,
l'Océan et les Pyrénées; ils y seront figurés avec soin, et
même avec une sorte de luxe, en deux cents planches, avec
plus de deux mille trois cents sujets inédits, çhoisis parmi les nombreux fragments découverts depuis ces dernières an
nées. Si on en juge par une centaine de dessins qui sont
publiés, et qui, sous le rapport de l'exécution, ne laissent
rien à désirer, le possesseur de l'ouvrage aura en quelque sorte sous les yeux tout ce qui se trouve d'intéressant parmi les vestiges d'antiquités de cette partie de la Gaule, c'est-à
dire de toute la Novempopulanie ou de l'Aquitaine de César, et d'une partie considérable de la première Narbonnaise. On
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ΐ6θ MELANGES.
y verra les plans des anciennes villes dessinés par M. du
Mège, et dont quelques unes étoient inconnues avant lui ;
il y recherchera l'origine des peuplades qui, depuis les pre miers temps de l'histoire, se sont établies dans ces provinces; il y donnera des développements nouveaux sur les routes et
les chemins militaires île l'époque romaine, et sur certaines
voies anciennes omises dans les Itinéraires. L'auteur y fera
connoître tousles monuments encore existants du paganisme
gallo-celtique et gallo-romain, les édifices religieux plus
récents, qui retracent en partie le style romain du lias temps ainsi que le style byzantin : il recueillera les traditions en
core vivantes dans les montagnes, les légendes qui sont un
débris des vieilles croyances ; enfin les chants et les antiques
ballades; dont la poésie naïve n'est pas sans grâce. Votre
Commission connoît déjà une partie de ce travail, que l'au
teur a détaché de la préface de son grand ouvrage, et qu'il a fait imprimer séparément sous le titre de Mythologie
Pyrénaïque. Dans les Mémoires de la Société archéologique du midi de
la France, dont le dernier volume vient de nous être adressé, nous avons également trouvé cinq Dissertations de M. du
Mège qui se rattachent au même sujet; et nous croyons de
voir saisir cette occasion pour adresser publiquement nos
félicitations à chacun des hommes éclairés à la coopération
desquels on doit la publication de cet intéressant recueil.
Le seul moyen qu'il y ait pour l'Académie de marquer sa
satisfaction à la Société archéologique du Midi, c'est de
l'encourager à continuer ses travaux avec le même zèle et
le même succès; puisse l'exemple qu'elle donne déterminer
la formation de plusieurs Sociétés semblables dans les pro vinces du centre , du nord et de l'est. Celle du midi exerce
déjà avec distinction son savant patronage sur un pays im
mense qui renferme près de cinq millions d'habitants.
D'après les développements où nous sommes entrés,nous estimons que M. du Mège , l'un des membres les plus actifs
et les plus distingués de la Société que nous venons de nom
mer, a droit à la première des trois médailles d'or qui sont
à la disposition de l'Académie pour la présente année 1834*
Déjà cet habile antiquaire avoit obtenu une semblable dis
tinction en 1821 , et nous nous félicitons, Messieurs, qu'une décision prise récemment par l'Académie nous permette de'
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solliciter pour lui, une seconde fois, une récompense qu'il mérite à tant de titres.
M. Gnadet nous a envoyé un ouvrage très étendu , inti
tulé : Recherches sur la monarchie des Francs.
L'auteur traite de notre histoire nationale depuis l'origine de l'empire des Francs, jusqu'au démembrement de cet
empire sous les successeurs de Charlemagne. Il divise son travail en trois parties : il consacre la pre
mière aux éléments de la monarchie des Francs; la seconde à
la formation de la monarcfiie des Francs; la troisième à la
constitution générale de la monarchie des Francs.
La grande étendue de ce travail consciencieux qui touche
aux questions les plus délicates et les plus difficiles de l'his
toire de France, et le peu de temps qui nous est accordé
poijr la lecture de ce rapport, nous interdisent d'en présenter ici une analyse détaillée.
Nous signalerons seulement les recherches de l'auteur
sur la population de la Gaule vers la fin du 4e siècle et le
commencement du 5e, question neuve encore, et dont la
solution est très importante pour l'intelligence des premiers
temps de notre histoire. Il évalue cette population, au moyen de calculs qui ont paru à votre Commission aussi rigoureux
que possible, à un peu plus de neuf millions d'habitants.
Les institutions municipales de la Gaule, l'organisation sociale et l'état de la propriété chez les Germains, la forma
tion de la monarchie des Francs, la constitution générale de cette monarchie, la persistance de l'organisation romaine
et ecclésiastique dans les Gaules sous les rois francs , enfin
les usages germains qui ont donné naissance au système de
la féodalité, toutes ces grandes questions sont largement
développées dans l'ouvrage de M. Guadet, disposées avec
beaucoup d'ordre et de méthode , et appuyées de nom
breuses autorités. Il règne une grande clarté dans la marche
des déductions et des raisonnements. L'auteur n'a point né
gligé de recourir aux sources originales, et votre Commis
sion a pensé qu'il méritoit, à juste titre, la seconde mé
daille d'or.
M. Jollois, ingénieur en chef, aujourd'hui directeur des
ponts-et-chaussées à Paris, exerçant auparavant les mêmes
fonctions dans le département du Loiret, a déjà fait parve nir à l'Académie plusieurs dissertations sur les antiquités de
ce département, et notamment un Mémoire pour lequel,
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en i823, vous lui avez décerné une médaille d'or. Conti
nuant de consacrer ses loisirs à l'étude de la géographie an
cienne et de celle du moyen âge, M. Jollois nous a adressé
cette année un travail beaucoup plus étende que tous les
précédents, et dans lequel on retrouve la même méthode, la même sagacité, la même critique exacte et rigoureuse. Son Mémoire manuscrit de 10η pages, sur les Antiquités du
département du Loiret, est une excellente topographie de la
majeure partie de l'ancien Orléartois; le savant auteur y fait
connoître cette province telle qit'ille étoit sous le gouverne ment des Romains. 11 recherche à cet effet toutes les ruines
antiques, restes de substructions, vestiges d'aqueducs, amas
de poteries, traces reconnoissables de grandes routes. Ses
judicieuses investigations l'ont conduit à émettre des opi nions neuves et très probables sur le gisement de plusieurs villes anciennes, telles qu'Aquœ Segestçe, qu'il suppose être
Chenevières, situé près du canal de Briare; Vellaunodunum,
dont il croit voir des ruines près de Dordives; Belca, qu'il
place à Bonnée, d'autres stations romaines qui n'ont encore
été signalées par aucun auteur;enfin Gennabum, qu'il décrit
avec un soin particulier et où il reconnoît Orléans. Les nom
breux arguments par lesquels il prouve l'identité de ces deux
localités, nous semblent enfin décider la question agitée
pendant long-temps parmi les savants, dont quelques uns
cherchoient l'emplacement de l'antique Gennabum à Gien
le-Vieux. Nous passons sous silence une foule d'observa
tions et de découvertes qui donnent à la géographie ancienne
de lOrléanois un aspect tout nouveau; mais nous devons
dire qu'à ce grand travail M. Jollois a joint une description exacte des principaux tumulus ou tombelles qui se voient
dans le département du Loiret. Il nous apprend qu'un de
ces tertres, de ceux qui sont situés dans ia commune de
Saint-Cyr-en-Val, ayant été ouvert sous ses yeux , il y a été
découvert plusieurs urnes; qu'auprès d'un autre, dans le
voisinage de Lion, canton de Sully, on a trouvé, il y a une
vingtaine d'années, une statue à laquelle il ne manquoit
qu'un bras, et qui avoit à peu près quatre pieds de hauteur.
On l'avoit déposée dans un fossé des environs; mais les en
fants l'ont brisée depuis et en ont dispersé les morceaux ,
qui aujourd'hui sont probablement enfouis de nouveau sous
terre. Il seroit à désirer, en effet, que des fonctionnaires
aus?i instruits et aussi zélés que M. Jollois, pussent faire
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entreprendre des fouilles dans plusieurs de ces tertres , qui
presque toujours renferment des caveaux souterrains dans
lesquels on a déposé les cendres des morts dont on a voulu
honorer la mémoire. Espérons que plus la véritable instruc
tion pénétrera dans les campagnes, moins on éprouvera à
cet égard de résistance de la part des propriétaires qui, dans l'état actuel des choses, s'imaginant que des trésors
sont cachés dans leurs buttes, font toujours naître de grandes
difficultés,en imposant pour les fouilles des conditions oné
reuses, et en quelque sorte inexécutables.
Le Mémoire sur les antiquités du Loiret, accompagné d'un allas in-folio renfermant vingt-six cartes, dessins et
planches parfaitement exécutés, n'est pas le seul ouvrage dont M. Jollois ait enrichi la science dans le courant de
cette année. 11 nous a fait parvenir, au mois d'avril dernier, une lettre adressée à MM. les membres de la Société royale des Antiquaires de France, sur remplacement du fort des
Tourelles de l'ancien pont d'Orléans, dissertation imprimée
qu'on peut considérer comme le complément obligé d'un
autre ouvrage du même auteur, où se trouvent des rensei
gnements précieux sur le fameux siège d'Orléans et sur les
événements militaires qui, en i429> eurent tant d'influence
sur l'avenir de notre patrie. Cette dissertation est une nou
velle preuve de l'exactitude que M. Jollois apporte à toutes
ses recherches, et en conséquence elle mérite le suffrage de
l'Académie. La même approbation nous paroît due aux di
verses planches que l'auteur a jointes à son Mémoire, et
dont le fac-similé d'un ancien plan des Tourelles, de i5oo
à i543 , n'est pas la moins intéressante.
Ces savantes et importantes investigations ont paru à votre
Commission entièrement dignes d'une médaille d or. Précé
demment l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres étoit
dans l'usage de n'accorder un prix de cette nature qu'une seule fois à un même concurrent; et déjà , comme nous
venons de le dire, M. Jollois a obtenu d'elle cette récom
pense de ces travaux. Mais vous avez décidé , Messieurs, à l'occasion des Mémoires de MM. du Mège et Charles
Texier, que la règle que l'Académie s'est faite à cet égard n'est pas tellement obligatoire que l'on ne puisse y déro
ger , et les résultats obtenus par M. Jollois sont d'une
importance assez grande pour mériter une honorable ex
ception. En conséquence, la Commission a l'honneur de
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vous proposer d'accorder à ce savant ingénieur une des trois
médailles. Un seul Mémoire , intitulé : Etudes historiques sur les
principaux caractères de Γ architecture en France et en Italie·,
depuis le lfe siecle de notre ere jusqu'au XIIIe , avoit été
adressé à l'Académie sur cette question, mise au concours
de l'année dernière. En s'attachant aux édifices religieux , seuls monuments de cette grande période qui se soient
conservés jusqu'à nous dans un état plus ou moins com
plet , et en examinant ces édifices dans toutes les modi
fications qu'ils éprouvèrent , suivant les temps et suivant
les lieux , sous l'influence du principe chrétien , l'auteur
a distribué son travail en trois grandes divisions, qui ré
pondent aux trois principales écoles de cette architecture
chrétienne, et qu'il a intitulées de cette manière: i°. Art
d'Occident, ou de l'église latine ; i°. Art d'Orient, ou de
l'église grecque ; 3°. Art du Nord, ou des temps de l'ex
trême décadence. Ce seul énoncé suffit pour donner une
idée de la vaste carrière que l'auteur avoit embrassée; et
ce qui suffiroit aussi à son éloge , ce seroit de dire qu'il l'a parcourue tout entière, av.c le même zèle et avec un
égal succès sur presque tous les points. Un travail aussi
étendu que celui-là, qui embrassé presque tous les édifices
religieux connus ou existant en Europe, et qui, abondam
ment fourni des conrioissances littéraires relatives au sujet , est enrichi d'une grande quantité de dessins , dus à la main
d'un habile architecte , travail rédigé dans un excellent
esprit d'observation et de critique , satisfait aussi complète ment que possible aux conditions du programme et aux
vœux de l'Academie, et en accordant à son auteur, M.Albert
Lenoir, architecte, le prix proposé, l'Académie n'a pu
que se féliciter d'avoir à proclamer pour ia seconde fois
dans cette enceinte un nom qui s'est honoré par des services
de plus d'un genre rendus aux arts et aux antiquités de
notre pays. M. Jollois, aux savants travaux duquel nous venons de
rendre justice , n'est pas le seul fonctionnaire publie qui, consacrant quelques loisirs aux recherches de l'érudition, s'est montré habile explorateur de nos antiquités nationales.
Votre Commission a reçu une dissertation imprimée, inti
tulée : Attila dans les Gaules, en 451 ; l'auteur, qui ne se
nomme pas sur le titre , est M. Tourneux , que la mort
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vient Je frapper dans un âge peu avancé. Ingénieur en chef à Châlons-sur-Marne, qu'il habita pendant douze
ans, il appartenoit, comme M. Jollois, à ce corps si éclairé
des ingénieurs des ponts-et-chaussées qui est une des gloires de !a France, et, auquel nous devons déjà tant de décou
vertes précieuses. Dans la dissertation qu'il nous a fait par venir , M. Tourneux s'est proposé de dqnner une relation
aussi complète que possible de l'invasion des Huns qui, pénétrant dans les Gaules au cinquième siècle de notre
ère , menacèrent d'anéantir les monarchies naissantes des
Visigoths et des Francs. L'auteur suit Attila depuis le pas
sage du Rhin , au mois de mars , jusqu'à sa retraite au-delà
du même fleuve; il parle en détaii de tous les événements
intermédiaires, tels que la prise et la destruction de Melz, le passage dé la Seine et de l'Yonne, le siège d'Orléans, et
surtout la bataille sanglante dans les champs Catalauniens.
M. Τ ourneux cite, avec une attention scrupuleuse et une
extrême exactitude , les auteurs qui ont rapporté les dif
férents événements de cette guerre; il a réuni et comparé les différents renseignements, trop souvent incomplets et
vagues, que pouvoient lui fournir Idace, Jornandès, Si
doine Apollinaire, Cassiodore, les chroniques de Prosper et de Marcellin, Grégoire de Tours, Frédégaire, Isidore
de Séville et les anciens légendaires; il discute les faits sans
nuire à l'intérêt de la narration. Mais nous devons surtout
signaler à l'Académie la partie du Mémoire qui traite de la bataille décisive livrée aux environs de Châlons. Après avoir reproduit et examiné les hypothèses de ceux qui avoient écrit sur le même sujet , et parmi lesquels nous
ne nommerons qu'Adrien de Valois, Trasse, Sabbathier,
Grangier et Grosley, l'auteur essaie lui-même de déter
miner d'une manière précise le lieu où Aëtius, par une
victoire sanglante , retarda la chute d'un empire prêt à
s'écrouler. Des observations multipliées faites sur le ter
rain , des fouilles dirigées avec intelligence, lui font sup
poser que la bataille qui décida du sort de 1 invasion , fut
livrée à sept mille toises environ au nord-est de Châlons.
Là , des traces de retranchements semblent indiquer que l'armée des Huns s'étendoit de la redoute de Nantivet au
village de Lacheppe, que M. Tourneux croit être l'ancien
Mauriacum. îious ne'donnerons pas ici l'analyse des plans et cartes qui accompagnent la dissertation ; nous passerons
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également sous silence plusieurs discussions neuves et in
téressantes qui ont pour objet la topographie des environs
de Châlons à l'époque romaine; nous nous contenterons
de dire qu'aidé par une connoissance exacte du local, l'au
teur est parvenu à concilier des contradictions apparentes et à éclaircir des difficultés qui jusqu'à présent paroissoient insurmontables. .
Nous pensons, Messieurs, que la dissertation de M. Tour
neux mérite une mention très honorable, tant à cause de
l'intérêt du sujet que par la somme des connoissances que l'auteur a su y répandre; et l'Académie profitera sans doute
de cette circonstance pour honorer la mémoire d'un ingé nieur habile, enlevé trop totaux sciences qu'il cultivoit
avec zèle et avec succès.
Vous vous rappelez, Messieurs, que M. Allou, ingénieur en chef des mines, secrétaire de la Société des Antiquaires de France , nous adressa en 1822 un essai sur les monu
ments de la Haute-Vienne ; ce travail obtint alors un des
trois prix que le ministre met annuellement à votre dis
position. La variété des connoissances archéologiques de
M. Allou , la sagacité de ses réflexions, son excellent es
prit, donnent à ses productions le plus grand intérêt ; et
nous retrouvons toutes ces qualités dans un travail dont
nous avons à vous entretenir aujourd'hui. Il a bien voulu
nous communiquer le résultat de recherches commencées
depuis plus de quatre ans, sur les armes et armures em
ployées depuis la destruction de l'empire romain jusqu'aux
temps modernes. Son envoi se compose d'un fragment
imprimé, extrait des Mémoires de la Société des Antiquaires de France, et d'une seconde et dernière partie encore ma
nuscrite, le tout accompagné de dessins explicatifs, ayant
pour objet les Casques du moyen âge. L'auteur n'a riert
négligé pour rendre son travail utile et complet; il a lu
et mis à profit les nombreuses collections de nos chro
niques nationales, il a compulsé les manuscrits de la Bi
bliothèque du Roi et une grande quantité d'ouvrages qui lui ont fourni des renseignements exacts. Les fragments que nous avons été chargés d'examiner sont une sorte de spe
cimen, indiquant la marche méthodique que M. Allou se
propose de suivre pour décrire successivement toutes les
armes défensives et offensives. Nous faisons des vœux pour
qu'il puisse bientôt terminer ce grand travail, auquel il
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consacre les loisirs dont ses fonctions lui permettent de
disposer. Son ouvrage offrira des documents certains à nos
artistes; il épargnera une foule d'erreurs et d anachronismes
à nos jeunes poètes et à nos romanciers modernes , si
dévoués pour la plupart au culte du moyen âge et dont
plusieurs, cependant, sont loin d'être irréprochables dans
ce qui regarde l'exactitude du costume.
En attendant que la publication de ce grand tiavail
permette à l'Académie de lui décerner la récompense qife, sans doute, il méritera, nous vous proposons d'accorder
à M. Allou , dès à présent, une mention très honorable.
Depuis l'ouverture de ces concours où voire Commis
sion doit vous rendre compte, Messieurs, des communi
cations archéologiques dont vous avez bien voulu lui
confier l'examen , il y a eu peu de séances publiques où
nous n'ayons prononcé, avec estime et gratitude, le nom
de M. le baron Chaudruc de Crazannes, maître des re
quêtes, officier de l'université, inspecteur-conservateur des
monuments historiques et d'antiquité. Depuis 1832, où il
obtint de vous une médaille d'or , ce savant n'a cessé de
servir utilement la science ; les dissertations qu'il nous a
successivement envoyées sont remplies de recherches cu
rieuses et de découvertes intéressantes; il y fait briller
tour à tour l'érudition de l'antiquaire et la sagacité du
géographe. Cette année nous avons reçu de lui cinq Mé
moires manuscrits , Sur quelques antiquités de la ville de
Figeac , Sur l'origine d'Agen , et Sur l'histoire de la ville
de Lectoure pendant le moyen âge. En faisant les recher
ches que ce dernier travail rendoit nécessaires, M. Chaudruc
de Crazannes a consulté les archives de la ville que nous
venons de nommer, et il nous apprend, pour nous servir
de ses propres termes:« que les archives y sont tenues avec
« plus d'ordre et de soin que celles de beaucoup d'autres
.< villes autrement considérables que ne l'est aujourd'hui « l'ancienne capitale des Lactorates d'Aquitaine.
» La même
cité a fourni à M. de Crazannes le sujet d'une autre disser
tation , où, en expliquant une inscription publiée déjà par
Boissard, il examine si l'antique Lactora avoit le titre de
Colonie romaine; enfin, dans un cinquième Mémoire, cet
habile archéologue décrit un autel votif, travail des hauts
temps de l'art, appartenant au siècle d'Auguste ou, au plus tard , à celui des Antonius. Une inscription inédite , tracée
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sur la face principale de l'autel, est expliquée d'une ma
nière savante par l'auteur; elle nous révèle l'existence
d'une nouvelle divinité tutélaire ou topique; elle nous
fixe sur le véritable nom d'une position itinéraire ou géo
graphique de l'Aquitaine, sur lequel il existoit des doutes; et nous devons des remercîments à M. de Crazannes pour avoir fait connoître un monument qui se trouve encore
aujourd'hui abandonné dans le jardin du presbytère, ex
pesé journellement aux effets de l'intempérie de l'air et
aux dégradations des hommes. Nous ne pouvons que join dre nos vœux à ceux de l'auteur , pour que cet autel votif
soit acquis par le département de Lot-et-Garonne , et
transféré au clief-lieu par les soins de l'administration ou
de la Société académique d'Agen , pour être placé dans
une des salles de la Bibliothèque publique de cette ville, avec les autres monuments antiques qui existent déjà dans la
cité des Nitiobriges. Votre Commission , Messieurs, a pensé qu'une mention
honorable éloit due à M. Chundruc de Crazannes. Elle dé
sire que cet écrivain laborieux et savant continue à entre
tenir avec nous des relations qui ne peuvent que tourner au
profit de la science, qui éclaircissent les points les plus obscurs de lhistoire du moyen âge , et qui ont déjà fourni
tant de moyens d'arriver à un plus grand degré de certi
tude , pour la géographie comparée de l'ancienne Aquitaine. Tels sont, Messieurs, les ouvrages qui doivent être men
tionnés les premiers dans ce rapport ; mais il nous reste à
parler de plusieurs autres, dont les auteurs ont également droit à notre reconnoissance. Nous devons citer avec éloge les Lettres de M. Frédéric Galeron , conservateur des mo
numents historiques de l'arrondissement de Falaise, et
connu déjà par une excellente statistique de cette contrée.
Dans le hameau actuel de Vaton , lieu jadis beaucoup plus
considérable, des fouilles dirigées par M. Galeron ont fait
connoître les restes d'un édifice antique , probablement la villa de quelque riche Romain, à en juger par son déve
loppement de plus de cent pieds de façade, par son large
péristyle, orné d'une colonnade, par une belle salle île
bains avec des enduits bien conservés encore. Des fresques
élégantes se sont retrouvées sous les couches de ruines qui les recouvroient ; un jardin ou parc paroît avoir accompa
gné l'édifice , dont le plan et les détails sont reproduits
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MÉLANGES. 169
sur trois planches lithograpliiées. Les Lettres de M. Galeron
renferment aussi une notice très bien faite, concernant
les voies romaines qui jadis traversoient les départements de l'Orne et du Calvados ; enfin , dans une autre partie de son recueil, l'auteur se livre à des réflexions judicieuses sur l'origine de la ville de Falaise qui, selon toutes les pro
babilités, n'a été fondée que par les Normands , vers le
temps de Rollon , c'est-à-dire, aux commencements du
dixième siècle. La commune de Vivaise , à deux lieues de Laon, est
peu considérable aujourd'hui , mais les vastes plaines qui l'environnent ont dû. être fort habitées à l'époque romaine.
Au mois de juillet i833, un laboureur y mit à découvert
une espèce de caveau , renfermant un nombre assez consi
dérable d'objets en fer, en verre et en cuivre ou bronze5 on y trouva aussi des fragments de poterie, des meules et
un stylet en ivoire. M. Le Maistre nous a communiqué une
notice manuscrite sur ces divers objets; il entre dans des
détails curieux concernant l'emploi de l'acier pendant les
premiers siècles de notre ère, et sur le mode de fabrication
du verre chez les anciens. M. Le Maistre se propose de
publier un Mémoire particulier sur les procédés que les
Romains paroissent avoir employés dans cette fabrication, et nous ne pouvons que l'engager à se livrer au travail
qu'il promet d'entreprendre. Nous ne doutons pas qu'on
n'y retrouve le même esprit d'observation et de bonne
critique qui se fait remarquer dans la Notice que nous
avons sous les yeux. Au dehors du caveau dont nous venons de parler, on a
retiré de la terre une urne contenant une très grande quan tité de monnoies. Mais presque toutes celles qui étoient
en argent ayant été soustraites , on n'en a pu sauver que treize ; les autres, au nombre de 84g, sont de cuivre rouge ou blanchi. M. Le Maistre en donne la description ; la
plus ancienne appartient au règne de Trajaji ; les plus ré
centes sont de Galère Maximien, qui mourut en 311.
Votre Commission, Messieurs, a distingué le Rapport intéressant fait a VAcadémie royale de Bordeaux, sur
Nérac et ses antiquités, par notre savant et zélé correspon dant M. Jouannet. Elle n'a pas examiné avec un moindre
intérêt l'ouvrage important intitulé : Histoire, topographie,
antiquités, usages, dialectes des Hautes-Alpes, seconde édi
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I y Ο MÉLANGES.
tion, avec un atlas, par M. le baron Ladoucette, ancien
préfet du département. Son livre offrira un grand attrait
à la curiosité du voyageur, une instruction solide à ceux
qui s'occupent de statistique ; mais ce sont surtout la
deuxième et la troisième partie , contenant XHistoire des
Hautes-Alpes , et une notice des lieux remarquables , qui ont fixé notre attention. L'archéologue y trouvera quelques
inscriptions inédites, et le géographe y puisera des rensei
gnements précieux sur la position des villes qui existoient
jadis dans ces contrées, limites antiques de la Gaule et de
l'Italie. Nous devons accorder les mêmes éloges aux deux savants
riumismatistes qui, en visitant un grand nombre de col
lections, en interrogeant les rituels, les diptyques, les
registres de paroisses, ont cherché à mieux faire connoî
tre , par un ouvrage spécial, quelques unes des folles
pratiques du moyen âge. Plusieurs points de chronologie et d'antiquité se trouvent discutés dans leur monographie, Monnaies inconnues des Evêques des innocens et des fous, recueillies et décrites par M. R., d'Amiens, avec des notes et
une introduction, par M. Ch. L., et souvent, s'élevant à
des considérations plus générales , ils font voir qu'aucun fait n'est sans importance dans l'histoire des mœurs d'un
grand peuple. Des recherches curieuses , semées d'aperçus ingénieux ,
donnent du prix à deux Mémoires imprimés, composés par M. Monnier, conservateur du musée départemental du
Jura. Ils ont pour objet le culte des rochers dans la Séquanie, et le culte des esprits ; l'auteur a recueilli avec soin un grand nombre de traditions locales, et cherche, souvent avec
succès, à éclaircir la mythologie gauloise antérieure au
polythéisme romain. Votre Commission a reconnu le même
genre de mérite dans une dissertation manuscrite intitulée :
Recherches sur les origines et antiquités de l'arrondissement
de Remiremont ^ par M. Ch. Friry, substitut du procureur
du roi près le tribunal de cette ville. Elle doit louer les
efforts de la sagacité de ce magistrat, qui emploie noble
ment ses loisirs à enrichir la science du résultat de ses
observations.
Nous terminerons ici cet exposé succinct, en assurant
que jamais une plus noble ardeur pour les recherches sa
vantes ne s'est manifestée sur tous les points de la France ,
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MÉLANGES. I η Γ
et que l'histoire , la géographie, l'architecture, en un mot,
presque toutes les branches de nos antiquités nationales, ont trouvé des investigateurs habiles et des interprètes in
génieux. »
Les Membres de la Commission des Antiquités de la France ,
Signés Naudet, le comte Alexandre de Laborde,
Hase, Jomard, Kaoul-Iiochette ^meric-David, Dure au de la Malle , Rapporteur.
L'Académie , après avoir entendu ia lecture de ce rap
port , en a adopté les conclusions.
EXTRAITS DES PROCES-VERBAUX DES SEANCES DE LA
SOCIÉTÉ ROYALE DES ANTIQUAIRES DE FRANCE, DE
PUIS LE c; JANVIER JUSQU'AU IQ JUILLET 1834-ί (Par
M. AUou, secrétaire de cette Société.) 1
Séance du g janvier ι834·
Le secrétaire fie la Société des Antiquaires de la Morinie
envoie le programme des questions proposées par cette
compagnie pour un concours dont les prix seront décernés
le ιδ décembre prochain. M. Mermet, correspondant, adresse à la Société son
Histoire de la ville de Vienne en Dauphiné, de l'an 438 à
1039. M. Berriat-Saint-Prix est chargé de faire un rapport
sur cet' ouvrage. M. B. de la Pilaye, correspondant, présent à la séance,
donne des détails intéressants sur un voyage exécuté par lui
en Bretagne. Il a observé à Langon, sur la Vilaine, une
chapelle de Sainte-Agathe, de construction romaine. Au
milieu, se voit un autel de forme cubique; et sur le pour
tour du rond^>ointdes peintures très anciennes, dont quel
ques unes ressemblent beaucoup à celles des monuments
égyptiens, d'après le jugement de M. Caillaud; dans une
lande du voisinage, il existe des pierres isolées semblables à
celles de Carnac, et sous l'une d'elles on a trouvé des nion
noies gauloises.
1 Les détails d'administration intérieure ont été retranchés.
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