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Liège Itinéraires pédestres à la découverte des espaces verts 6 La réserve naturelle du domaine universitaire du Sart Tilman Accent nature... Échevinat de lʼUrbanisme, de lʼEnvironnement, du Tourisme et du Développement durable

Accent nature

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LiègeItinéraires pédestres

à la découverte des espaces verts

6 La réserve naturelle du domaine universitaire du Sart Tilman

Accent nature...

Échevinat de lʼUrbanisme, de lʼEnvironnement, du Tourisme et du Développement durable

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Cette publication est réalisée dans le cadre du Plan Communalde Développement de la Nature

(P.C.D.N.).La Ville de Liège et ses partenaires (associations, écoles, particuliers…) unissent leurs forces pour mettre sur

pied des actions destinées à protéger,restaurer et gérer le patrimoine

naturel liégeois. Il s'agit de favoriser lemaintien ou le développement d'un

"maillage vert" le plus dense possible, tout en sensibilisant le grand

public aux richesses naturelles denotre environnement immédiat.

Pour plus d'informations sur les activités du PCDN,

faites-vous connaître ! ☺

Réseau écologique ? Maillage vert ?

Dans les zones urbanisées et où lʼutilisation du sol est intense,

les milieux susceptibles dʼaccueillir la vie sauvage sont de plus en

plus supprimés, altérés, éloignés les uns des autres et séparés par

diverses « barrières » : immeubles, routes, espaces minéralisés…

Cette dégradation, ce morcellement limitent le potentiel dʼéchange

et de déplacement des plantes et des animaux, condition

indispensable à la survie à long terme de leurs populations.

Créer un réseau écologique permet dʼapporter une réponse à cette

menace pour la biodiversité. Concrètement, il sʼagit dʼétablir ou de

rétablir la liaison entre les îlots de nature qui se retrouvent isolés les

uns des autres par lʼurbanisation. Ces liaisons, dont la trame

constitue le maillage vert, peuvent prendre de multiples

formes : haie vive au bord dʼun chemin, mare, alignement dʼarbres,

talus non fauché, jardin nature admise…

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Situé à l’extrémité nord de l’Ardenne condrusienne, sur le promontoire qui sépare les vallées de l’Ourthe et

de la Meuse, le Sart Tilman est un espace de science, d’enseignement, de culture et de promenade,

mais aussi le principal « poumon vert » liégeois. Ainsi, si chaque habitant de Liège dispose en moyenne

de 62 m2 d’espaces verts en incluant le Sart Tilman, sans lui,cette surface se réduit à 7,4 m2…

Le Sart Tilman, dont 220 hectares sont classés en réserve naturelle, est une pièce maîtresse du réseau écologique liégeois, géré en vue de respecter et de favoriser sa biodiversité. Les milieux les plus variés

s’y côtoient : forêt, lande calaminaire, zones herbeuses, affleurements rocheux, ruisseaux, pièces d’eau…

La présence humaine y est discrète et quand elle s’exprime,c’est par des bâtiments de grande qualité architecturale,

modernes (campus universitaire) ou anciens (château de Colonster) et par une collection originale

d’œuvres artistiques (Musée en Plein Air).

La balade que nous vous proposons fait environ 12 km. Il est possible de l’écourter en la quittant au campus

universitaire (environ 5 km), ou au moulin de Colonster (environ 7 km). Dans les deux cas, les transports

en commun permettent de rejoindre le point de départ (Angleur) ou le centre-ville > Fréquence des bus �54

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Départ

Arrivée

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Suivons le guide...

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D’Angleur au campus universitaire � 7 Vallon du Blanc Gravier > Colonster

> Institut de Botanique � 29

☺ En savoir plus ? � 53Ouvrages recommandés

Carnet dʼadresses

Fréquence des bus � 54

Le picto �

renvoie à un autre

guide de cette

collection

☺: voir rubrique

“En savoir plus”

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D’Angleur au campus universitaire

Cette fois nous partirons de la place AndréaJadoulle, ancienne commune d’Angleur.

Cette place est déjà connue des habitués des promenades «Liège accent nature».Elle se trouve en effet sur l’itinéraire n° 4 - de Fayen-Bois à Angleur - page 41.

Quittons la place par la rue des Coudriers, en direction de la colline boisée.

Nous voici rue Triolet*. Empruntons cette rue vers la gauche.

*Pour mémoire, cʼest ici que lʼitinéraire n° 4, qui emmène le promeneur, à travers bois, vers le parc de Péralta, pénètre dans la réserve naturelle

du Sart Tilman, par les quelques marches situées derrière les deux bancs.

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Hêtre cornier

Vieux charmes

� La réserve naturelle fait partie dʼunvaste patrimoine de 760 hectares (dontplus de 400 hectares de « zonesvertes ») appartenant à lʼUniversité deLiège.

Lʼentièreté du domaine universitaire estclassée en zone centrale au Plan com-munal de Développement de la Nature(PCDN), adopté par le Conseil commu-nal en 1998. Rappelons quʼune zonedite « centrale » est une zone de grandintérêt écologique, dans laquelle laconservation et la restauration de labiodiversité sont prioritaires sur toutesles autres fonctions.

La gestion du domaine universitaire duSart Tilman est suivie par le Conseilscientifique des Sites et de lʼUrba-nisme du Sart Tilman, comprenant no-tamment des spécialistes en matière desciences naturelles, un représentant dela Division de la Nature et des Forêts etun représentant de la Ville de Liège �

Grimpons le chemin de terre raviné.

Ici, comme d’ailleurs dans la ma-jeure partie du domaine, le sol,constitué de schistes et de grès généralement dépourvus de calcaire, est plutôt acide. Le sous-

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Bientôt l’asphalte fait place aux pavés,puis à la terre battue d’un cheminforestier. Nous allons gravir leversant de la vallée de l’Ourtheen direction de la colline deStreupas et pénétrer dans la réserve naturelle du Sart Tilman.

Avec ses 240 hectares, c’est, depuissa reconnaissance en 1997, la plusgrande réserve naturelle privéeagréée de Wallonie.

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Feuilles et fruits de charme

Grande luzuleFougère des montagnes Faille eifelienne

� Sart Tilman : « Sart » fait référenceau fait que ce hameau de lʼanciennecommune dʼAngleur sʼest jadis installéaux dépens de la forêt, par essartage,cʼest-à-dire en brûlant la végétation envue dʼutiliser les cendres comme amen-dement du sol. « Tilman » serait le nomdʼun ancien propriétaire des lieux �

fougère des montagnes (Oreopte-ris limbosperma), ainsi que lagrande luzule (Luzula sylvatica)que l’on retrouvera souvent envastes peuplements en sous-boissur les versants raides.

Une vingtaine de mètres plus loin, à gauche, un sentier mène à une clairière herbeuse.

Pourquoi une telle clairière dansce milieu boisé ? En raison d’unaccident géologique : la faille ei-felienne de Streupas, qui a permis

bois se compose de chênes (enhaut du versant). Au bas despentes, dans les zones de collu-vions, milieux fertiles et frais,riches en particules fines, on trou-vera plutôt de vieux charmes, sur-vivants des époques où l’onprélevait abondamment le boisdestiné au chauffage et à l’indus-trie (notamment pour le boisagedes galeries de mine). Nous ren-contrerons aussi quelques beauxhêtres corniers (sujets conservésjadis pour matérialiser les limitescadastrales).

Négligeons le chemin montant à droite, et continuons notre ascension,

tout droit.

Le sous-bois, à droite, présente degrandes plages de fougères et de luzules. Les naturalistes chevronnés reconnaîtront la

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Fromental

métaux lourds et à sol plus frais.Mais patience : un peu plus loin,dans la lande de Streupas, noustrouverons davantage de plantescalaminaires.

Retournons sur le chemin et reprenons notre ascension.

Un peu plus haut, voici une nouvelle ouverture vers la gauche,

à hauteur des restes dʼun vieux banc.

Nous sommes ici quasiment à laverticale de l’ancienne galeried’accès à la mine de la Diguette,dont l’entrée discrète, protégée parune grille, est encore visible à par-tir de la route Angleur-Tilff (aufond du coin de jeux). La mine dela Diguette exploitait les gise-ments situés ici : blende surtout(minerai de zinc), mais aussi ga-lène (minerai de plomb) et pyrite,qui servait à la fabrication d’acidesulfurique et de sulfates.

Reprenons notre ascension.

Quelques pas plus loin, à gauche,des souilles, cercles d’eauboueuse régulièrement fréquentéspar les sangliers. Ceux-ci viennents’y vautrer, à la fois pour réguler

des intrusions de minerais de zincet de plomb. Ce (petit) gisement aété exploité au début du 19e siècleet est peut-être à l’origine du choixd’Angleur pour l’implantation del’usine de la Vieille Montagne en1837 (�4 p.31 à 33). Jusqu’il y apeu, là où affleure le gisement, lesol, fortement intoxiqué par leplomb et le zinc, était hostile àtoute végétation, à l’exception dequelques plantes adaptées à cesconditions, les plantes calaminaires(de “calamines”, mélanges de car-bonates et de silicates de zinc). Aufil du temps et de la formationd’humus, ces plantes deviennentici de moins en moins fréquentes,car elles sont supplantées par lefromental (Arrhenatherum elatius),haute graminée à feuillage dense,qui s’est développée à partir deszones déprimées, moins riches en

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La flore calaminaire, en

forte régression dansnotre pays,

se divise en deuxgroupes...

� les métallophytes,

qui ne peuvent pousser que

sur des sols intoxiqués par les

métaux : par exemple,

la pensée calaminaire (Viola

calaminaria), ou le tabouret

calaminaire (Thlaspi

caerulescens subsp.

calaminare) (�4 Île aux

Corsaires p.32,33)

� et lespseudométallophytes,adaptées aux sols riches enmétaux lourds, mais que lʼontrouve aussi sur des sols non contaminés. On peut citer par exemple une graminée, lʼagrostis commun (Agrostis capillaris), lacampanule à feuilles rondes(Campanula rotundifolia), ouencore lʼoseille sauvage(Rumex acetosa).

Pensée calaminaire

Tabouret calaminaire

Agrostis commun

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illes rondes

Oseille sauvage

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leur température interne et pourse débarrasser de leurs parasites,en allant ensuite se frotter contrel’un des nombreux « arbres à sangliers » du domaine.

Une trentaine de mètres encore.

À hauteur d’un gros hêtre situé àgauche du chemin, remarquons, àdroite, que la végétation changed’aspect : c’est que nous abordons

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“Arbres à sangliers”

les premiers affleurements de cal-caire dolomitique (ou chaux magnésienne, un carbonate dou-ble de calcium et de magnésium).Cela nous vaut de pouvoir obser-ver d’impressionnants rochers àl’aspect déchiqueté (roches ruiniformes), quelques dolines

SouilleSanglier Roches ruiniformes

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� Après une vingtaine dʼannées dʼab-sence, le sanglier est redevenu pro-gressivement très (trop) abondant. LeConseil scientifique des Sites du SartTilman et les services techniques delʼUniversité ont malheureusement dû serésoudre à limiter sa prolifération. Endérogation au statut de réserve natu-relle et à la réglementation sur lʼexer-cice de la chasse, sa destruction – strictement réglementée – est aujourdʼhui autorisée �

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Mercuriale vivace Sceau de Salomoncommun

Campanule ganteléeGouet tacheté

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(dépressions dues à des phéno-mènes de dissolution des cal-caires), ainsi qu’un bel exemple dehêtraie des sols calcaires, groupe-ment forestier rare dans la région.En sous-bois, poussent des plantesappréciant ce genre de sols : lamercuriale vivace (Mercurialis pe-rennis), le sceau de Salomon com-mun (Polygonatum multiflorum), legouet tacheté (Arum maculatum),ou encore, çà et là, la campanulegantelée (Campanula trachelium).Les hêtres sont accompagnés decharmes (Carpinus betulus), ainsique de nos trois espèces d’érablesindigènes : l’érable sycomore(Acer pseudoplatanus), plane (Acerplatanoides) et champêtre (Acercampestre) (�1 p.36 reconnaître lesérables ).

Poursuivons la montée.

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Lande à calluneFougère aigle Déboisement

biologique de ce milieu particulier,depuis 1989, l’Université à mis enplace des mesures de conserva-tion. Ainsi, le déboisement permetde maintenir le milieu ouvert.L’étrépage (raclage de la végéta-tion herbacée et de la couche su-perficielle du sol) favorise lagermination du stock de grainesde callune et de plantes métallo-phytes dormant dans le sol. Lesfauchages répétés épuisent pro-gressivement les souches d’arbreset d’arbustes pionniers, tout enfreinant le développement de l’en-vahissante molinie (Molinia caeru-lea) et du genêt à balais (Cytisusscoparius). A noter que la présence

Plus loin, à gauche, se déroule untapis de petite pervenche (Vincaminor).

Plus haut encore, apparaît la fou-gère-aigle (Pteridium aquilinum).Elle nous indique que nous avonsquitté l’îlot de sol calcarifère pourretrouver le sol acide qui caracté-rise l’ensemble du domaine. Enfin,une cépée de huit bouleaux an-nonce la fin du sous-bois et l’arri-vée dans la lande à callune(Calluna vulgaris), ou bruyère com-mune. Nous abordons la lande deStreupas.

La lande de Streupas occupe 20 haau nord de la réserve. En raison dutout-puissant processus naturel deretour à la forêt (�5 p.14), la landeà callune tend à se reboiser. Pourne pas perdre la grande richesse

Petite pervenche

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Molinie Genêt à balais

Bruyère ou callune

Tarier pâtre

La lande de

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� La lande de Streupas trouve son ori-gine dans les pratiques agropastoralesanciennes (déboisement, feu …) ainsique, très probablement, dans les re-tombées atmosphériques issues desrejets industriels de lʼusine de la VieilleMontagne à Angleur (pollution par lezinc et autres métaux lourds). Ça et làdans la lande, on retrouve la flore cala-minaire. Par son écologie très spéciali-sée (sites contenant des métaux lourds,ou contaminés par ceux-ci), cette florea justifié lʼinscription de la lande deStreupas dans le réseau dʼimportanceeuropéenne Natura 2000, visant à pré-server certaines espèces menacées,ainsi que les milieux qui les abritent �

Bandes dʼétrépage

du genêt est un signe avant-coureur du reboisement du site.

Ces interventions, soutenues pardes subsides régionaux annuels,favorisent l’accroissement d’uneentomofaune (insectes) riche enespèces thermophiles (aimant lachaleur) et héliophiles (recher-chant l’exposition au soleil).

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À la fin du sentier que nous venons de gravir, prenons le chemin

qui monte à droite.

En haut de celui-ci (sortie du bois), empruntons le large chemin qui monte

en oblique vers la gauche.

Durant l’ascension, nous auronsun beau point de vue sur lesbandes d’étrépage.

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Alouette lulu Gale du chêne

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Sur certaines feuilles, on peut ob-server de petites boules rouges oujaunâtres, d’environ un centimètrede diamètre. Ce sont des gales,œuvres d’un cynips, petit insectehyménoptère (comme l’abeille oula guêpe). Au printemps, la fe-melle pond dans la feuille un œufminuscule. Le végétal réagit enformant une petite sphère. À l’in-térieur, l’œuf de l’insecte se trans-forme en larve qui dévore petit àpetit son abri, avant de s’échapperpar un trou minuscule. Une foisdesséchées, les vieilles gales

Nous aurons peut-être la chanced’apercevoir le Tarier pâtre (an-ciennement Traquet pâtre), espècepeu commune en Moyenne Bel-gique, protégée, nicheuse en ceslieux. Le Tarier pâtre, insectivore,trouve dans ce paysage ouvert unterrain de chasse à son goût. Ilniche au sol. Malheureusement,les nichées peuvent être détruitesnotamment par les chiens. Nos fi-dèles compagnons, quoique inter-dits, sont tolérés dans le domaine.La moindre des choses, pour pro-téger la faune sauvage, est qu’ilssoient tenus en laisse !

Une autre espèce typique des mi-lieux ouverts est présente ici :l’Alouette lulu, protégée elle aussi(�4 p.14).

Peu avant dʼarriver au sommet de ce chemin, nous trouvons, à droite,

un petit bosquet de chênes.

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peuvent encore servir de gîte à desanimaux de petite taille. Les galessont riches en tanins. On les utili-sait jadis pour fabriquer de l’encred’excellente qualité.

Reprenons notre ascension en suivantle large chemin qui monte

vers la gauche.

D’ici, la vue s’étend jusqu’en Ar-denne. On distingue facilement lavallée de la Vesdre, dominée par labasilique de Chèvremont, les mai-sons blanches du hameau de Me-hagne et la tache vert clair de lalande d’Embourg. Le reboisementa été davantage freiné dans cettelande car, située sous les vents do-minants par rapport aux an-ciennes usines de la VieilleMontagne, elle a subi, jusqu’en1966, une pollution plus impor-tante qu’à Streupas.

Reprenons notre progression.

Bientôt, un panneau informatif(n° 2) intitulé « La restauration dela lande à bruyère » nous fournittous les détails sur les techniquesd’étrépage. Ce panneau fait partied’une série de sept, répartis tout ©

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� Née en 1987 à lʼinitiative de lʼUniversité,lʼasbl « Les Amis du Domaine du SartTilman » a pour mission dʼassurer lʼamé-nagement, la gestion et lʼentretien deséquipements dʼaccueil du public. Elle aaussi en charge la gestion des zones fo-restières et « naturelles » du domaine, enconcertation avec le Conseil scientifiquedes Sites. Lʼasbl rassemble, outre lʼUni-versité, des représentants des villes et communes de Liège, Esneux et -Chaudfontaine, et de plusieurs acteurs dusite, tels que par exemple le Centre hospi -talier universitaire et le Musée en Plein Air�

au long des chemins parcourant lesite. Les explications se retrouventdans une brochure (gratuite) inti-tulée « Lande de Streupas », pu-bliée en 2005 dans le cadre du Plancommunal de Développement dela Nature, par l’Université et l’asbl« Les Amis du Domaine du SartTilman » �☺.

Plus loin, un autre panneau didac-tique (n° 1) nous expliquera lesorigines de la lande.

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MachaonCarotte sauvage

Après une cinquantaine de mètres, à gauche, sʼouvre à angle aigu

un chemin secondaire qui monte légèrement,

en se faufilant entre bouleaux, genêts et myrtilles.

Vérifions que nous sommes sur le bon chemin en repérant

les traits rouge et blanc du GR 57 sur une cépée de bouleaux, 20 m après la bifurcation.

Au cœur de l’été, nous auronspeut-être le bonheur de voir voler,attiré par l’abondance de la carottesauvage (Daucus carota), le plusspectaculaire de nos papillons in-digènes, le machaon. Ce genre debiotope, chaud et ensoleillé, attireaussi une foule d’insectes - dontde très nombreux orthoptères

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(sauterelles, criquets �4 p.16) - etd’araignées, telle l’argiope fasciée.Cette jolie araignée, originelle-ment méridionale, est en expan-sion dans toute l’Europe tempéréedepuis les années trente. Le man-teau protecteur de la femelle, ri-chement coloré, est un signalaposématique (d’avertissement) : ilprévient le prédateur éventuel quela proie qu’il convoite n’est pas co-mestible. Typique de l’argiope, latoile circulaire est renforcée par untracé central plus dense, le stabili-mentum. Beaucoup plus petit quela femelle, le mâle est promis à unsort peu enviable : il mourra « fou-droyé » durant l’accouplement,avant d’être dévoré par la femelle !

Dirigeons-nous, tout droit, vers un couple de bouleaux dont lʼun

porte une balise du GR.

BourdaineCriquetArgiope fasciée

A leur côté, la bourdaine (Rham-nus frangula), un de nos arbustesindigènes, porte en été de joliesbaies rouges, qui deviendrontnoires à maturité. Elles sontconsommées par les oiseaux, par-ticulièrement par les Grives (mu-siciennes et litornes), ou encorepar la Fauvette à tête noire. Lesmammifères (chevreuil, muscar-din, mulot …) s’y intéressent éga-lement. Qu’en est-il pour leshumains ? Les fruits et l’écorcedonnent des teintures pour lecoton et la laine. L’écorce est mé-dicinale (utilisée comme laxatif,après au moins un an de séchage).Attention ! Les fruits sonttoxiques !

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Fauvette à tête noire

Chevreuils

(Embourg). Au loin, devant nous,le parc du château de Colonster sedevine à ses hêtres pourpres.

Après cette halte « panoramique »,poursuivons notre progression, puis

prenons le chemin de gauche en suivant, sur un bouleau à ± 20 m,

les balises GR et Compostelle (nous sommes sur lʼune des branches des

Chemins de saint Jacques de Compostelle ; celle-ci emmène les

pèlerins vers la France, en passant par Aywaille, Harzé, Bastogne et Arlon).

Descendons lʼétroit sentier qui se faufile entre les sous-bois pour

rejoindre un chemin empierré que nousemprunterons vers la gauche.

Balise du Chemin de Compostelle

Muscardin

Tournons-nous vers la gauche pour découvrir le panorama sur la vallée de lʼOurthe :

le déversoir de Streupas et l’étran-glement de la vallée à l’origine decette appellation (en wallon,« streût » signifie étroit). Entrel’Ourthe et le chemin de fer, untronçon-vestige de l’ancien canalde l’Ourthe (�3 p.20 et �4 p.30ss). L’échangeur autoroutier enforme de H (bien plus économe enespace que ceux en forme de trè-fle). On peut facilement suivre desyeux le tracé de l’autoroute desArdennes. Vers la gauche, lagrande bâtisse grise à flanc de colline, c’est le collège du Sartay

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Descendons (les terrains de sport sont à notre droite).

Poursuivons ensuite tout droit en suivant toujours le GR.

Ce chemin porte le nom de « cor-niche Saint-Jacques » (anciennepropriété de l’abbaye du mêmenom). Son tracé est parallèle à larue de la Belle Jardinière (et à laroute du Condroz).

Dans la haute futaie que nous tra-versons, chênes et charmes domi-nent. Le taillis sous futaie se compose principalement de

� Les parties boisées, représentantplus de 90 % de la réserve naturelle,sont laissées depuis une quarantainedʼannées à leur évolution spontanée(statut de réserve naturelle inté-grale). Cette non-intervention ex-plique lʼabondance de bois mort,dont lʼintérêt est par ailleurs de plusen plus pris en compte dans la ges-tion des forêts. En outre, on disposeainsi dʼun laboratoire vivant dʼobser-vation des phénomènes naturels,dʼune superficie non négligeable àlʼéchelle de notre pays. Le bois mortest colonisé par des champignons li-gnivores (consommateurs de bois) ;il héberge et nourrit des insectes, quià leur tour attirent les oiseaux spé-cialisés (dont les pics) �

Viorne obier

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Corniche Saint-Jacques

noisetier et de viorne obier (Vibur-num opulus). Chemin faisant, re-marquons la présence fréquentede bois mort.

Nous voici bientôt en contrebas desmaisons de la rue Belle-Jardinière.

Un peu plus loin,la couronne dʼarbres sʼouvre.

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Alignement de charmesAngélique sauvage

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trouve à l’état sauvage dans lespays scandinaves.

Au carrefour, descendons à gauche, ensuivant les balises GR et Compostelle.Le chemin traverse une jeune hêtraie ;bientôt, à droite, derrière la lisière, on

entrevoit une pâture ensoleillée.

Au croisement suivant (panneau dʼinformation ULg), suivons le GR qui descend à gauche, bordé par

un alignement de charmes, typique dʼune ancienne limite.

Franchissons le pont sur le ruisseau de la Sordeye,

un affluent de lʼOurthe.

La Sordeye est l’un des huit ruis-seaux qui coulent au Sart Tilman(le territoire de Liège en comptequinze).

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� La gestion des lisières fait lʼobjetdʼune attention particulière, en raisonde leur impact favorable sur la biodi-versité. Dans la frange de végétationqui pousse entre la forêt et un es-pace plus ouvert (chemin, coupe-feu…), on retrouve non seulementdes espèces liées à chacun desdeux milieux contigus, mais aussi denouvelles, spécifiquement adaptéesà la lisière �

En lisière, pousse notamment unecharmante plante indigène, l’an-gélique sauvage (Angelica sylves-tris). Elle est mellifère, comme saproche parente l’angélique vraie(Angelica archangelica). Mais cettedernière, dont on fait des confise-ries (tiges confites), des liqueursou des préparations médicinales(elle entre notamment dans lacomposition de l’«eau de mélissedes Carmes »), ne fait pas partiede notre flore spontanée. On la

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Cépée de hêtresRonciers

Nous cheminons ensuite entre, à droite, une pâture et, à gauche,

dʼimpénétrables ronciers.

Juste après la fin de la prairie, le cheminse sépare en deux. Suivons la branchede gauche (GR), jusquʼà un nouveaupetit carrefour de chemins : prenons

à gauche, en suivant toujours les balises GR et Compostelle.

Quelques mètres plus loin, nouveau carrefour, précédé dʼun vieuxtronc de bouleau mort, ainsi que des balises GR et « Bornes historiques

du Domaine du Sart Tilman ».

Prenons à gauche (suivre le GR) et traversons le bois de bouleaux, au sol couvert de fougère-aigle.

La rumeur de la circulation automobiledans la vallée de lʼOurthe

se fait de plus en plus insistante.

Attention : au prochain croisement, prenons à droite, pour

continuer à suivre le GR.

Voici une belle cépée de hêtres et,à gauche, une ravissante scène debois mort colonisé par les champi-gnons et les mousses. Quelquespas plus loin, un gros hêtre au fûtbien rectiligne se détache sur fond

� Les amateurs dʼHistoire pourront sur sim-ple demande se procurer la brochure« Circuit des bornes historiques au SartTilman », décrivant un itinéraire jalonnépar une quinzaine de bornes historiqueset retraçant lʼhistoire, depuis le MoyenAge, du territoire de lʼactuel domaine du Sart Tilman �☺ �

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Succise des prés

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Scène de bois mort

Houx

Menthe des champs

la menthe des champs (Mentha arvensis). Nous la reconnaîtrons aisément à son parfum !

Voici encore un panneau dʼinformation ULg.

À droite, une autre jolie mellifère,la succise des prés (Succisa praten-sis) offre, l’été, ses élégants capitules bleu-violet. Le langagepopulaire la désignait autrefois

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de houssière (bosquet de houx ;on dit aussi « houssaie »).

Au croisement suivant (repères : panneau dʼinformation ULg

et une petite borne en pierre), descendons tout droit.

À gauche, une jeune hêtraie.

Sur le bas-côté, à droite, pousseune de nos plantes mellifères,

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Nous nous trouvons à lʼarrière des bâtiments universitaires (Institut de

Psychologie et Sciences de lʼEducation,et Faculté de Droit, Économie et

Sciences sociales) et en contrebas de la place du Rectorat.

L’installation de l’Université auSart Tilman a été précédéed’études pluridisciplinaires trèsfouillées, coordonnées par l’archi-tecte Claude Strebelle. Cohérence,intégration harmonieuse dans lepaysage, attention constante à lapréservation de la nature en furentles lignes directrices.

“Imago” dʼEmile Desmet

sous le nom de « mors du diable».Sa courte racine noire, cylindrique,se termine brusquement, commesi elle avait subi une morsure. Lalégende attribuait celle-ci au dia-ble, jaloux des pouvoirs de guéri-son de la plante : la succise a eneffet longtemps servi en médecinepopulaire, contre les inflamma-tions et les maux de gorge.

À la sortie du bois, nous décou-vrons « Imago », œuvre en acierd’Emile Desmet, installée en 2007.Cette sculpture fait partie des col-lections du Musée en Plein Air duSart Tilman.

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� Inauguré en 1977, le Musée en PleinAir propose plus dʼune centaine dʼœu-vres dʼartistes contemporains de Bel-gique francophone. Celles-ci sontréparties sur près de 700 hectares,dans un souci constant dʼintégrationdes arts plastiques à lʼenvironnementnaturel et architectural. Le Musée aédité en 2007 un dépliant détaillant lʼimplantation des œuvresdans le domaine �☺ �

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Si l’on veut arrêter la balade ici,monter à droite vers la place duRectorat (esplanade pavée), puisremonter celle-ci vers la gauche.

Les arrêts des bus 25 (Boncelles-Ougrée-Liège) et 48 (Guillemins-Opéra) se trouvent à environ300 m > Fréquence des bus �54

Pour les rejoindre, prendre commepoint de repère « Le Taureau »,œuvre monumentale en bois de

Francis André (1984), inspiréed’une maquette réalisée pour unballet de Maurice Béjart au Théâ-tre Royal de la Monnaie.

Ensuite, prendre le chemin quis’ouvre vers la droite, puis fran-chir le tracé onduleux de l’œuvrede Tapta, « Transit » (1992). Chemin faisant, on aura pu admi-rer plusieurs autres œuvres descollections du Musée en Plein Air.

“Le Taureau” de Francis André

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Si nous choisissons de poursuivre la balade, continuons tout droit,

jusqu’à la sculpture de Francis André, « Le grand aigle des conquêtes animé

par un moteur à merde » (1971)…

Ce petit clin d’œil fait allusion au fait que les ailes de cet impressionnant totem ont été conçues pour être actionnées

par un levier latéral qui puise sa force dans le flux du réseau d’égouts …

Vallon du Blanc Gravier > Colonster > Institut de Botanique

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Prenons

Salamandre tachetée

� La conjonction du ruisseau et de la forêtfeuillue forme un habitat idéal pour la salamandre tachetée, protégée, commelʼensemble des amphibiens (batraciens)de la Région wallonne, depuis 1983. Bienque nocturne, on peut en rencontrer aumilieu du printemps, quand les femelles,vivipares, mettent leurs jeunes au mondesur les rives. On peut aussi en apercevoiren automne : ce sont alors des jeunes quiquittent le milieu aquatique pour vivre leurvie terrestre, ou des mâles adultes enquête de femelles...�

le “sentier” qui descend dans lebois, à gauche, en face de lasculpture.

Après quelques pas, on distinguela rumeur du ruisseau du BlancGravier, qui coule en contrebas àdroite. Cette vallée fortement en-caissée, avec sa forme en V ty-pique des vallées de l’Ardenneaux roches très dures, a un petit airde Ninglinspo !

Le ruisseau du Blanc Gravier dé-vale du plateau du Sart Tilmanvers la vallée de l’Ourthe. Labonne qualité de ses eaux se véri-fie par la présence de larvesd’éphémères et de perles (insectesaquatiques exigeants qui serventde bio-indicateurs). La qualité deseaux est préservée grâce au faitque les eaux usées des bâtimentsuniversitaires sont collectées sépa-rément. Depuis 1996, le collecteuramène ces eaux usées à la stationd’épuration d’Embourg. Toutcomme le ruisseau de la Sordeyeque nous avons franchi tout àl’heure, le ruisseau du Blanc Gra-vier héberge la plupart des espècesaquatiques caractéristiques des

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Larve de perleLarve dʼéphémère

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Étang du Blanc Gravier

rivières à cours rapide de Haute- Belgique. Cette diversité biolo-gique s’explique par le fait que cesruisseaux s’écoulent sur toutessortes de fonds (cailloux, roches,graviers, sable, vase) et traversentdes milieux variés.

Franchissons la passerelle en bois, puis prenons à gauche, pour suivre le cours du ruisseau qui coule en

contrebas à gauche.

Le chemin sʼécarte du lit du ruisseau,mais on lʼentend toujours.

A un carrefour de sentiers (repère : lʼallée asphaltée est à deux pas),

descendons celui de gauche.

Au carrefour aux grands hêtres, continuons à descendre à gauche,

pour rejoindre le lit du ruisseau.

Nous croisons le puits d’un anciencaptage dont les eaux étaient jadiscanalisées vers Angleur, ainsi queles vestiges d’un ancien limni-

Les grands hêtres

graphe (appareil de mesure per-mettant de suivre les variations duniveau du cours d’eau). Cet appa-reil, dont le support est constituéde berges bétonnées sur un socle,fut mis en place lors des étudespluridisciplinaires très fouilléesréalisées dans les années septante,en vue de l’établissement du plandirecteur dit « des 2.000 hectares»,guide pour l’installation de l’Uni-versité dans le site naturel du SartTilman et pour la gestion deszones vertes.

Plus loin, un petit chemin à droite : négligeons-le et continuons sur celuiqui longe le ruisseau. Nouveau petit

carrefour : tout droit.

Franchissons le passage à gué et continuons à descendre (le ruisseau

coule maintenant à notre droite).

Nous arrivons en vue de l’étangdu Blanc Gravier.

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33Lysimaque commune

LibelluleDemoiselles

Exuvie de libellule

Scutellaire toque

L’étangdu BlancGravier

Grenouille rousse

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Retraversons le ruisseau pour contourner lʼétang par la droite.

Celui-ci, alimenté en permanencepar le ruisseau du Blanc Gravier,fut jadis aménagé en dérivationpour alimenter le bief de l’ancienmoulin de Colonster.

Un sentier sʼouvre à gauche le long de la berge.

Un banc rustique nous accueillesous de hauts peupliers (Populus xcanadensis – syn. Populus x eurame-ricana ‘Robusta’). Très plantée enpopuliculture jusque dans les années 80, cette variété est aujourd’hui abandonnée au profitde nouvelles sélections plus productives et moins sujettes auxmaladies.

Quelques pas plus loin, fleurissenten été deux plantes caractéris-tiques du bord des eaux : la scutellaire toque (Scutellaria gale-riculata) et la lysimaque commune(Lysimachia vulgaris). En été tou-jours, on déniche facilement, dansla végétation de l’étang, des exu-vies de libellules (partie dure qui entourait la larve aquatique

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Triton palmé

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Moulin de Colonster

plus petite des quatre espèces detritons présentes en Belgique.

Revenons sur nos pas pour rejoindre le chemin que nousavons quitté pour venir observer

la berge de lʼétang.

Descendons vers le moulin de Colonster.

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pendant la métamorphose). Plu-sieurs espèces d’odonates (libel-lules et demoiselles), de diversescouleurs (bleu, vert, rouge,noir…), volent régulièrement dansces parages. Pour distinguer une« demoiselle » d’une « libellule »,il faut les observer au repos. Lesailes des demoiselles se placent« en toit », au-dessus du corps,tandis que les ailes des libellules sepositionnent « à plat ». Dans lecadre du PCDN, un partenariatavec l’asbl “Les Amis du Domainedu Sart Tilman” a permis la réali-sation de l’inventaire et du suivides peuplements d’odonates.

Au printemps, on peut facilementobserver les accouplements, puisles pontes de la grenouille rousse,le batracien le plus commun auSart Tilman. L’étang abrite aussides tritons, dont le triton palmé, la

� Le moulin de Colonster a été remaniéà plusieurs reprises. La façade, recons-truite en 1937, sʼorne dʼune potale portantle millésime 1773. On peut aussi y voirune dalle armoriée de la famille Van Zuy-len, propriétaire du domaine de Colonsterde 1920 jusquʼà son rachat par lʼUniversitéen 1963. Jusquʼen 2002, cette ancienneferme fut occupée par le dernier garde fo-restier du domaine. Actuellement, elleabrite le Conseil pour lʼInnovation et le Dé-veloppement de lʼEntreprise, né du re-groupement, en 2005, de structures delʼUniversité et de Meusinvest �

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Héron cendré

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Tilleul près de la glacière

Pénétrons dans le petit parking pour rejoindre une sente qui sʼouvre au fond

de celui-ci et sʼenfonce dans les prairies, en direction de la grand-route

et de la voie de chemin de fer.

Bientôt, à gauche, voici la mareaménagée au début des années 80,sur le modèle des mares pasto-rales, telles que celles que les pay-sans creusaient jadis pourabreuver leurs troupeaux.

Au fond de la prairie, à droite, leversant boisé abrite, depuis 1963,une importante colonie de hérons

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� Cette zone de prairies basses et depièces dʼeau, alimentées par le ruisseaudu Parson, est très riche en tritons (tritonalpestre et triton palmé, un peu de tritonponctué). On aperçoit, sur la rive opposéede lʼOurthe, le site classé du rocher duBout du Monde. On retrouve (caché parun lambeau forestier) le prolongement decet affleurement calcaire en contrebas duchâteau de Colonster. Cʼest lʼun des raresaffleurements calcaires du domaine �

cendrés (�3 p.11). A l’époque,c’était une curiosité. Mais depuisleur protection intégrale, les effec-tifs de hérons cendrés se sont bienétoffés en Belgique et dans lespays voisins, et cette héronnières’est rapidement développée. Au-jourd’hui, on estime à plus de

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Parking paysager

Hêtre

un exemple très réussi d’imbrica-tion du végétal et du minéral.

Nous trouvons ici l’un des vergersqui ont été restaurés dans le cadredu PCDN, en partenariat avecl’asbl « Les Amis du Domaine duSart Tilman ».

200 le nombre de hérons qui sedispersent à partir de Colonster, àla fin de chaque saison de repro-duction. Celle-ci a lieu de février àjuillet.

Montons à droite, pour rejoindre le château de Colonster par la drève des Chênes, en longeant le discret

ruisseau du Trou du Chien.

Plus haut, nous pourrons admirerdes hêtres imposants et un tilleulmajestueux, avant de découvrir, àdroite, l’entrée de l’ancienne gla-cière du château et son massif degenévriers communs (Juniperuscommunis).

Une pelouse, entourée de haiesbasses de hêtre, annonce l’arrivéeau parking paysager du châteaude Colonster. Cette réalisation,tout en courbes harmonieuses, est

Genévrier commun

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Arrivés sur un chemin pavé de grès,prenons à droite pour rejoindre

lʼentrée du château.

Longtemps réservé aux seules ac-tivités universitaires, le châteauaccueille désormais réunions, col-loques et réceptions. L’accès auchâteau est privé (barrière). Nousn’irons donc pas plus loin, maisavant de reprendre notre progres-sion, prenons le temps de nous ap-procher, à droite de l’entrée, d’unpetit feuillu assez rarement planté

� Les vergers hautes-tiges jouent un rôleimportant dans le réseau écologique. Ils fi-gurent au PCDN parmi les zones de liai-son (corridors de dispersion pour la fauneet la flore sauvages). LʼUniversité met enœuvre une stratégie de conservation et dereplantation de variétés locales, notam-ment celles sélectionnées par le Centre deRecherches agronomiques de Gembloux.Plus résistantes aux maladies et mieuxadaptées au climat et au sol dʼorigine, lesvariétés locales permettent de réduire lessoins culturaux et de supprimer presquetotalement le recours aux pesticides. Ceverger-ci fait partie dʼun réseau de vergersconservatoires destinés à tester, dans dessituations variées, des variétés qui ne sontpas encore commercialisées �

Château de Colonster Hêtre austral

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dans les parcs : le hêtre austral(Nothofagus antarctica). Cet arbuste,ou arbrisseau aux petites feuilles àlimbe asymétrique, est originairede la partie méridionale de l’Amé-rique du Sud. Il revêt en automneun aspect bigarré déclinant lestons de vert, rouge, orangé et brunroux.

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Le château de Colonster et sesalentours font, bien sûr, partie dupatrimoine classé. Le noyau pri-mitif du château remonte proba-blement au 14e siècle. La bâtisse aété profondément remaniée du 16e

au 18e siècle. En 1966, soit trois ansaprès son acquisition par l’Uni-versité, le château a été partielle-ment détruit par un violentincendie et aussitôt restauré. Bienqu’audacieusement restructurépour l’adapter aux besoins actuels,il a conservé, grâce au savoir-fairedes architectes, son caractère ma-jestueux et sa silhouette familièredans le paysage.

Poursuivons notre promenade en tournant le dos à lʼentrée du château. La grille que nous voyons à droite estcelle de lʼancien potager et de lʼancienverger. Prenons ensuite à la droite dupanneau didactique « Restauration de

la drève des érables à Colonster ».

Lors de l’aménagement du parc àla mode anglaise, il y a de celaquelque 150 ans, on organisa l’ac-cès au château par cinq grandes al-lées : la drève des tilleuls (Tiliatomentosa greffés sur Tilia platy-phyllos), la drève des platanes àfeuilles d’érable (Platanus hispa-nica), la drève des érables de

Drève des platanes à feuilles dʼérable

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Virginie (Acer saccharinum), ladrève des chênes rouges d’Amé-rique (Quercus rubra) - par laquellenous sommes montés tout àl’heure - et celle des érables syco-mores et planes (Acer pseudoplata-nus et Acer platanoides). Cettedernière est aujourd’hui la voiecarrossable par laquelle on accèdeau parking du château.

Quelques pas plus loin, engageons-nous dans la vaste pelouse

qui sʼouvre à notre droite.

Drève des érables sycomores et planes

Quercus x rosacea

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Elle est agrémentée d’arbres ma-gnifiques, parmi lesquels on dis-tingue, à gauche, un chêne majestueux : c’est un Quercus xrosacea, hybride naturel entredeux de nos chênes indigènes, lechêne pédonculé et le chêne ses-sile. Au centre, un chêne d’Amé-rique (Quercus rubra) et, au fond,une essence peu courante,

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Pterocaryer du Caucase

Cercle de jeunes hêtres pourpres

Cèdre bleu de lʼAtlas

appartenant à ungenre proche decelui du noyer :un Pterocaryer du

Caucase (Pterocarya fraxinifolia).Son nom latin est facile à « déco-der » : il vient du grec pteron, aileet karyon, noix, allusion à la formede ses fruits, mûrs à l’automne, enforme de pois entourés d’une largeaile semi-circulaire. Plus à droite,un cercle de jeunes hêtres pour-pres : ils ont été plantés en rem-placement d’un cercle de sujets

abattus pour des raisons sécuritaires en 2002 (une attaquepar un champignon les avait ren-dus très fragiles).

Plus près du château, à quelquesmètres du chemin venant du mou-lin (ancien accès principal au châ-teau) se dresse un cèdre bleu del’Atlas (Cedrus atlantica ‘Glauca’).

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Pic noir

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� Lʼavifaune du parc est très variée,grâce à la conjonction de milieux dif-férents : vieilles futaies mélangées,prairies, proximité de la vallée delʼOurthe. Nichent ici, entre autres,lʼÉpervier dʼEurope, lʼEffraie desclochers, le Pigeon colombin, lePic noir, le Pic vert, ou encore le Picépeichette �

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Effraie des clochers

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Pigeon colombin

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Séquoias géants

Drève des tilleuls

“LʼAnge vert” de Freddy Wybaux

Dans la pelouse, dirigeons-nous vers la gauche (cercle de jeunes hêtres)

et rejoignons le chemin que nous avons quitté tout à lʼheure

pour aller admirer les arbres.

Reprenons notre progression en je-tant un coup d’œil à gauche, versla prairie. Le groupe de cinq séquoias géants (Sequoiadendron

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Dirigeons-nous vers la droite et empruntons lʼallée qui sʼouvre

au pied de la tourelle des dépendances du château.

Poursuivons par la drève des tilleuls,jusquʼà une trouée à droite.

Admirons au passage « L’Angevert », céramique de Freddy Wybaux (1967).

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giganteum) est aussi un vestige del’ancien parc. Plus bas à gauche,on aperçoit la drève des Platanes.

Au croisement suivant, prenons àgauche et, ensuite, lʼembranchement de

droite (à droite du panneau ULg).

Nous voici dans lʼallée des Charmes.Nous croisons un ruisselet.

Grimpons les marches.

Cette petite construction enbriques alimentait jadis le châteauen eau.

Poursuivons la montée vers la droite.

Allée des charmes

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Faux-pistachier

Îlot des fusains

Au groupe de vieux ifs remarquables(Taxus baccata), soyons attentifs à ne

pas rater le petit sentier qui monte à gauche. Nous voici sur une allée

asphaltée. Prenons à droite.

C’est ici que débute le fruticetum(collection d’arbustes et de buis-sons) de l’ancien jardin botaniquede l’Université. Nous y découvri-rons notamment :

- le faux-pistachier ou staphylier(Staphylea pinnata), avec ses cap-sules vertes en forme de lanternesà trois compartiments. C’est uneespèce probablement indigène àl’origine, aujourd’hui cultivéepour l’ornement de nos parcs etjardins. Le staphylier est protégédans certaines régions françaises(Alsace, Champagne-Ardennesnotamment). Sa floraison engrappes blanches, mellifères, a lieuen avril-mai. Ses graines auraient

Début du fruticetum

Fruit du fusain

servi à confectionner des chapelets. Elles sont aussi à l’ori-gine d’un des noms populaires decet arbre : « nez coupé ». La par-tie tronquée de la graine imiteassez bien une cicatrice. Et commeelle est de couleur chair…

- une collection de fusains(Euonymus sp.) ;

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Cognassier de Chine épineux

- l’orme de Samarie (Ptelea trifo-liata). Ce grand arbuste ou petitarbre de la famille des Rutacées(comme les agrumes) est origi-naire d’Amérique du Nord orien-tale et méridionale. Ses fruits secset ailés font en effet penser à ceuxde l’orme. Ils peuvent remplacer lehoublon pour aromatiser la bière,d’où le nom américain de « Hop-tree » (arbre à houblon). Sesfeuilles composées à trois folioles(« trifoliata ») dégagent une odeurbien marquée lorsqu’on les froisse.Sa floraison blanche, fortementparfumée, a lieu en juin. L’orme deSamarie est utilisé en homéopathiecontre l’insuffisance hépatique ;

- le cognassier de Chine épineux(Chaenomeles cathayensis). Il fleuritdès la fin de l’hiver. Ses fleursblanc rosé apparaissent avant les

Orme de Samarie

feuilles. Elles sont suivies de trèsgros fruits verts qui subsisterontsur l’arbuste après la chute desfeuilles. Très parfumés, on peut enfaire des compotes ou des liqueurs ;

- une collection de Berberis au seinde laquelle figure notre épine-vi-nette indigène (Berberis vulgaris),qui est médicinale (elle soigne cer-taines affections digestives et car-diovasculaires). Les baies sontcomestibles crues ou cuites. Elles contiennent beaucoup de vitamine C.

Bientôt, à gauche, voici une des barrières par lesquelles

on accédait aux collections didactiquesde lʼancien jardin botanique,

aujourdʼhui abandonné.

Une deuxième barrière, un petit bancrustique, puis une troisième barrière.

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Épine-vinette

Juste avant celle-ci, nous pouvonsapercevoir, à gauche, un desétangs du Parson. Ceux-ci, aména-gés sur le ruisseau lors de l’im-plantation du Jardin botanique à lafin des années soixante, pour yprésenter les collections de plantesaquatiques et palustres, ont faitl’objet de divers travaux de res-tauration dans le cadre du Plancommunal de Développement dela Nature. Malheureusement,l’étang que nous voyons ici est au-jourd’hui coupé de sa source suiteà divers travaux d’infrastructuresen amont ; il n’est plus alimentéque par les eaux pluviales de la Faculté de Médecine vétérinaire,ce qui explique son atterrissementprogressif.

À droite de la barrière, une rocailleprésentait aux visiteurs de l’ancien

Étang du Parson

jardin botanique la flore monta-gnarde des régions tempérées duglobe. Aujourd’hui cet enroche-ment est complètement recolonisépar la végétation sauvage…

C’est aussi la principale zone defréquentation de la couleuvre àcollier, dont la présence impor-tante dans le domaine universi-taire du Sart Tilman est bienconnue des spécialistes.

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Noyer du Japon Balsamine géante

Nous allons maintenant découvrirune impressionnante collection derésineux.

À droite, face à la prairie où paissent les vaches, les conifères font bientôtplace à une ouverture qui donne vue

sur une haute futaie de hêtres et de chênes pédonculés.

La jolie mais terriblement envahis-sante balsamine géante (Impatiensglandulifera), véritable «peste vé-gétale» a investi les lieux (�3 p.15-16).

Un peu égaré parmi les conifères(cèdres, séquoias, cryptomerias,épicéas …), voici une espèce feuil-lue assez rare : le noyer du Japon(Juglans ailantifolia). Son fruit esttrès visqueux, le brou est toxiqueet très dur (seule une scie en vientà bout !). Dommage car la noix estcomestible !

� La couleuvre à collier, espèce stricte-ment protégée en Région wallonne, esttout à fait inoffensive pour lʼhomme : ellenʼa pas de dents spécialisées pour inocu-ler le venin. Cʼest le plus grand serpent deWallonie (90 à 120 cm). On la reconnaîtau collier clair (sur la nuque) qui lui a valuson nom. Son abondance ici (cʼest le plusimportant site de ponte de Belgique) sʼex-plique par trois facteurs favorables : unpoint dʼeau, où la couleuvre trouve sesproies favorites, les batraciens ; lʼenro-chement bien ensoleillé et envahi de ron-ciers, qui lui offre un refuge et lui permetdʼassurer sa thermorégulation, et enfin, unimportant tas de compost, en bordure delʼancien jardin botanique, idéal pour laponte �

Couleuvre à collier

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Reprenons notre cheminement.

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Cône du cèdre du Liban

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Calocedrus decurrensCyprès

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Institut de Botanique

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Araucaria araucanaDésepoir des singes�4 p.9

En poursuivant notrechemin, prenons le

temps dʼadmirer le paysage.

Cette trouée dans la forêt, réaliséeà la fin des années soixante, trouveson origine dans la volonté de l’ar-chitecte Strebelle de préserver lavue vers la vallée et le jardin bota-nique. Aujourd’hui, cette paisibleprairie fait le bonheur des vachesde la Faculté de Médecine vétérinaire…

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Quelques pas plus loin, nouspourrons apercevoir à l’horizon lepays de Herve, le terril de Miche-roux, l’échancrure de la vallée dela Vesdre et, tout au fond du paysage, le plateau ardennais.

Nous atteignons bientôt les bâtiments de l’Institut de Botanique.

Montons à gauche (allée asphaltée) et longeons le bâtiment

et le parking de lʼInstitut.

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52 Accent nature

� Les locaux de lʼInstitut abritent la SociétéBotanique de Liège, qui propose des ac-tivités telles que communications scienti-fiques et exposés, expositions, excursionsaccessibles à la fois aux débutants et auxamateurs déjà initiés, mycologie, bibliothèque, herbiers, édition de revues ...�☺

Lʼinstitut accueille aussi la formation dʼIn-terprète Nature et Environnent (ancien-nement Guide-Nature), organisée parlʼasbl Education-Environnement. Cette for-mation de deux ans sʼadresse, sans pré-requis, à toute personne active, ousouhaitant devenir active, dans le do-maine de lʼenvironnement. À raison dʼunsamedi sur deux, elle propose des ap-prentissages qui explorent les divers as-pects de la biodiversité (botanique,mycologie, ornithologie, écologie…) et dela connaissance du milieu (géologie, lec-ture de paysage...). La formation com-prend aussi lʼacquisition de savoir-faire entechniques dʼanimation �☺ �

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Au passage, admirons la sculpturede Peter Downsbrough, mise enplace en 2007 par le Musée enPlein Air.

Allons jeter un dernier coup d’oeil,à gauche, sur la pièce d’eau quel’on découvre derrière le muret.

Nous arrivons au boulevard duRectorat. Ainsi se termine notrelongue balade !

L’arrêt de bus (ligne 48) se trouvequelques mètres plus haut, àdroite > Fréquence des bus �54

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LʼUniversité de Liègeau Sart TilmanLes Cahiers de lʼUrbanisme – n° 54-55. Ed. Pierre Mardaga et Direction générale de lʼAménagementdu Territoire, du Logement et du Patrimoine du Ministère de la Régionwallonne, juin 2005

Le domaine universitaire du Sart TilmanCollection Carnets du Patrimoine– n° 16. Ed. Ministère de la Régionwallonne, DGATLP, Division du Patrimoine, 1996

Histoire dʼun patrimoine naturel liégeois : le Sart TilmanJeuniaux, Charles. Ed. Région wallonne, D.G.R.N.E, Travaux, n° 22, 2000

☺En savoir plus ?Lande de StreupasBrochure réalisée par lʼUniversité deLiège et lʼasbl “Les Amis du Domainedu Sart Tilman”, 2005

Circuit des bornes historiques au Sart TilmanBrochure. Ed. asbl “Les Amis du Domaine du Sart Tilman”, 1991

Dépliant Musée en Plein Air du Sart TilmanEd. Musée en Plein Air du Sart Tilman, 2007

Le patrimoine de lʼUniversité de LiègeCollection Carnets du Patrimoine– n° 47. Ed. Institut du Patrimoinewallon, 2008

Ouvrages recommandés

Site de la Réserve naturelle du Sart Tilmanhttp://www.liege.be/reserve-naturelle-sart-tilman

Musée en Plein Air du Sart Tilman04 366 22 [email protected]/museepla/

Université de Liège et asbl “LesAmis du Domaine du Sart Tilman”04 366 20 [email protected]

Carnet d’adresses

Formation Interprète Nature et EnvironnementEducation-Environnement asblRue Fusch, 3, 4000 Liège04 250 75 [email protected]

Société Botanique de Liège04 366 38 [email protected]

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D’un coin à l’autre...Fréquence des bus

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Centre de Liège > Départ promenade

République Française > Place Andréa Jadoulle (Angleur)Ligne 26

� Semaine toutes les 16 minutes� Samedis toutes les 25 minutes� Dimanches et jours fériés toutes les 26 minutes

� Jours non scolaires toutes les 12 minutes

Retour > Terminus Liège Opéra

Ligne 48� Semaine toutes les 8 minutes� Samedis toutes les 18 minutes� Dimanches et jours fériés toutes les 27 minutes

� Jours non scolaires toutes les 18 minutesArrêts :Boulevard du Rectorat (Amphithéâtres)Institut de Botanique (Boulevard du Rectorat)

Ligne 377� Semaine toutes les 30 minutes� Samedis toutes les 43 minutes� Dimanches et jours fériés toutes les 90 minutesArrêts :Rue de Tilff, bas de Colonster, face à lʼîle Rousseau

Opéra > Place Andréa JadoulleLigne 377

� Semaine toutes les 30 minutes� Samedis toutes les 43 minutes� Dimanches et jours fériés toutes les 90 minutes

Depuis le 1er septembre 2008 Ligne 28 (Fléron-Chaudfontaine-Beaufays-Tilff-Sart Tilman)

� En période scolaire : du lundi au vendredi, de 7 à 19 h, toutes les 30 minutes à lʼheure de pointe, toutes les 60 minutes en heures creuses.

� Jours non scolaires : toutes les 60 minutes

� La ligne nʼest pas desservie le samedi, le dimanche, ni les jours fériés.Arrêts :Boulevard du Rectorat (Amphithéâtres) C.H.U

i Info TEC : 04 361 94 44 – www.tec-liege-verviers.be

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Liège

Cette brochure est réalisée avec lʼaide du Service public de Wallonie, Direction générale de lʼAgriculture,

des Ressources naturelles et de lʼEnvironnement

Editeur responsable : Michel Firket, Féronstrée 94 - 4000 LIÈGE.

Automne 2008

Si vous avez envie de participer à des balades guidées dans les espaces verts de Liège et de sa périphérie,

ou de vous joindre à des actions de sauvegarde de notre patrimoine naturel, communiquez-nous vos coordonnées.

Vous recevrez régulièrement le « PCDN News », qui vous tiendra informé(e) des activités.

ÉCHEVINAT DE LʼURBANISME, DE L'ENVIRONNEMENT, DU TOURISME ET DU DÉVELOPPEMENT DURABLE

DE LA VILLE DE LIÈGEService Environnement et Développement durable

94 Féronstrée 4000 LIÈGE04 221 93 73 – 04 221 92 41 – 04 221 92 58

Fax 04 221 92 [email protected] ou [email protected]

Site de la Ville de Liège : www.liege.be

Texte : Christiane Close (Service Environnement et DD)

Photos : C.Close, J.Delacre, J.Fouarge, L.Gilson,

J.M.Michalowski, B.Stassen, R.Tercafs et M.Verpoorten

Dessins humoristiques : Thierry Schommers (asbl Au bout du crayon)

Dessins : Éducation-Environnement asbl

Graphisme : Anne Batteux - www.education-environnement.be

Aide documentaire : Ph. Destinay et L. Schmitz

Relecteurs : B. André, Ph. Destinay, J. Lejeune,

V. Lesage, L. Schmitz et B.Stassen

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Au rythme de nos pas...

Osons les sentiers escarpésS’ouvrant aux couleurs de lande

Agrippés aux flancs de la rumeurOu parcourant les bois

Sculptés par ses hôtes et le temps

Déjà parus :1 Du Jardin Botanique à la Chartreuse

2 De la Chartreuse à Fayen-Bois3 De la Boverie à Cointe

4 De Fayen-Bois à Angleur5 De Cointe à Saint-Léonard

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