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ACCUEILS DE MINEURS EPÈRES « Faire le maximum pour mieux faire » pour une DÉMARCHE QUALITÉ R

ACCUEILS DE MINEURS R EPÈRES · 2010-02-27 · Le projet du groupe de travail « Dynamiques locales » ... Un exemple de projet : EUROPA PLANETE, (Pac des Ouches)..... 73 . 4. 5

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ACCUEILS DE MINEURS

EPÈRES

« Faire le maximum pour mieux faire »

pour une

DÉMARCHE QUALITÉ

R

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Direction Départementale Jeunesse et Sports de la Nièvre

3 Place Saint Laurent - 58000 NEVERS

DECEMBRE 2009

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Sommaire

Préambule .............................................................................................................................................................................................. 5

Introduction : Pour une démarche Qualité dans les Accueils de Mineurs .................... 9

Le groupe de travail « Organisation pédagogique des accueils de mineurs » ........... 15

Première partie : Renforcer les dynamiques locales .............................................................................. 17

1. Le projet du groupe de travail « Dynamiques locales » ........................................... 19

2. Dynamiques locales, diagnostic de territoire et projet pédagogique ...................... 20

2.1 Les ressources du territoire ..................................................................................... 20 2.2 Interrogation du projet interne .............................................................................. 20

2.3 Conséquences organisationnelles........................................................................... 21

2.4 Partenariat et qualité pédagogique ......................................................................... 21

2.5 Ligne de conduite ..................................................................................................... 22

3. Analyse qualitative de projets ..................................................................................... 23

3.1 Éléments pour l’élaboration d’une grille générale d’analyse ............................ 23

3.2 Exemples .................................................................................................................... 24

3.2.1 Animation photo ...................................................................................................... 25

3.2.2 Éducation à l’environnement ................................................................................ 26

3.2.3 Animation Arts plastiques ..................................................................................... 27

3.2.4 Animation Vélo ......................................................................................................... 28

3.2.5 Moyen-âge .................................................................................................................. 29

Deuxième partie : Gérer l’équipe d’animation ............................................................................................... 31

1. Enjeu .............................................................................................................................. 33

2. Fiches techniques et pédagogiques ............................................................................ 34

2. 1 Fiche 1 : Repérer les jeunes susceptibles de devenir animateurs ........................ 35

2. 2 Fiche 2 : Recruter les animateurs ............................................................................. 36

2.3 Fiche 3 : Sensibiliser à l’animation ............................................................................ 39

2.4 Fiche 4 : Du projet pédagogique au projet d’animation ...................................... 41

Projet Éducation aux médias .................................................................................... 42

2.5 Fiche 5 : Gérer efficacement l’équipe d’animation ............................................... 46

2.6 Fiche 6 : Rôle pédagogique du directeur ................................................................. 48

Annexes ...................................................................................................................................................................................................... 51

Annexe 1 : Convention mairie /jeune d’engagement formation-animation ............................... 53

Annexe 2 : CUCS de l’ADN : action de soutien à la formation des jeunes au BAFA ................. 55

Annexe 3 : Projet d’accueil d’enfant en situation de handicap (DDJS des Landes) .................... 56

Annexe 4 : 9 critères pour élaborer une démarche qualité (DRDJS de Caen et CAF du Calvados) . 60

Annexe 5 : Abrégé d’autoévaluation de la démarche qualité .................................................... 61

Annexe 6 : L’évaluation ........................................................................................................ 70

Annexe 7 : Fiche de synthèse portant sur l’évaluation pédagogique d’un accueil de mineurs....... 71

Annexe 8 : Un exemple de projet : EUROPA PLANETE, (Pac des Ouches) ........................... 73

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Préambule

La qualité éducative en question L’utilité sociale et éducative d’un accueil de mineurs passe par la mise en place d’un projet pédagogique et d’animation cohérent et pertinent. Toutes les analyses le montrent : une bonne partie du public a une image négative des « centres de loisirs ». Dès lors, la question posée à chacun (organisateurs, institutions, directeurs, animateurs) peut être formulée ainsi : est-ce que l’accueil de mineurs offre aujourd’hui une qualité suffisante qui va donner envie :

aux enfants, aux jeunes de participer aux activités du centre

et aux parents de les y inscrire ? La qualité de l’offre passe, bien sûr, par un travail de clarification des besoins éducatifs et de loisirs des publics, mais aussi par la mise en place effective d’un projet cohérent. Il ne suffit pas d’avoir de bonnes intentions, il est nécessaire de poser des actes précis et concrets qui démontrent que l’accueil de mineurs n’est pas seulement un lieu occupationnel mais avant tout et surtout, un lieu éducatif où l’éducation informelle participe effectivement et objectivement à la construction de la personne et du citoyen.

Le rôle du directeur : sa responsabilité pédagogique Le directeur doit avoir les moyens de remplir son rôle de responsable pédagogique. La qualité de la mise en place d’un projet pédagogique et d’animation dépend de nombreux facteurs : l’environnement social, culturel et économique, la spécificité des publics, le fonctionnement de la structure organisatrice, l’expérience et la maturité des

équipes, les compétences des individus, la volonté des responsables… Si la responsabilité du directeur porte sur plusieurs domaines (gestion financière et administrative, management, représenta-tion…), le directeur est aussi et surtout, le principal garant de la bonne mise en œuvre du projet pédagogique. En tant que membre et responsable de l’équipe pédagogique, le directeur doit :

Connaître l’orientation éducative de l’organisateur (projet éducatif)

Concevoir avec son équipe le projet pédagogique qui précise les activités orga-nisées, les temps d’activités et de repos, les modalités de participation des mineurs, les modalités de fonctionnement de l’équipe pédagogique, les moyens de l’évaluation…

S’assurer de la réalité effective de la mise en place du projet pédagogique (perti-nence de l’activité au regard du projet, de l’âge des participants, de leurs besoins…). Le directeur n’a pas seulement un rôle de conception ou de vérification, il a aussi, peut-être avant tout, un rôle de formateur et de management d’une équipe pédago-gique.

Démarche partagée de réflexion et de proposition La réalité quotidienne fait que le directeur n’a que très rarement la possibilité de consacrer le temps et les moyens qui lui seraient nécessaires pour remplir son rôle d’animateur pédagogique et de formateur de son équipe, ce qui est regrettable car le cœur du métier d’animateur jeunesse (faisant fonction de directeur de l’accueil) s’efface au profit de celui de simple gestionnaire.

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C’est pourquoi la Direction Départementale Jeunesse et Sports de la Nièvre, consciente à la fois de l’enjeu éducatif et social, des besoins, des attentes des organisateurs et des contraintes du terrain, a mis en place avec les structures organisatrices de centres, des groupes de travail portant sur la qualité éducative des accueils de mineurs. L’objectif était double :

Identifier les points sur lesquels il est pos-sible, il est nécessaire d’apporter une plus-value à partir d’outils d’analyse partagés.

Proposer un cadre permettant de poser les bases d’un développement réaliste et partagé.

Résultats des travaux Le présent document présente les résultats des travaux réalisés en ateliers. On pourra y trouver des repères pour évaluer la qualité de la mise en œuvre d’une démarche pédagogique et donc :

des principes méthodologiques,

des indicateurs d’évaluation (de moyens, de contenus, de démarche),

des propositions d’expérimentation…

Comment s’approprier les propositions, se lancer dans une démarche Qualité et aller plus loin ? Le développement de la qualité des accueils de mineurs est une mission, un devoir qui repose sur une responsabilité partagée. Le travail de développement de la qualité éducative vise à renforcer à la fois chaque maillon de la chaîne des responsabilités et à créer de la cohérence entre les divers éléments et niveaux.

Le présent document ne prétend pas répondre à tout, il pose des principes, suggère une démarche, donne des points de repère. Il ne peut se substituer à la volonté et à l’ini-tiative des divers acteurs. Chaque acteur a une responsabilité dans l’amélioration de la qualité éducative des accueils de mineurs :

Au niveau du directeur et de l’équipe

d’animation :

Le directeur peut, doit décider d’utiliser les outils d’autoévaluation pour :

Identifier quels sont les manques (voir en particulier l’abrégé d’auto-évaluation)

Poser les bases d’un fonctionnement de l’équipe pédagogique plus pertinent (voir les fiches sur le rôle pédagogique du directeur, sur la gestion des équipes d’animation…)

Définir des orientations pédagogiques plus ciblées (clarification des objectifs opérationnels, formation des animateurs, accompagnement pédagogique des animateurs…).

Interroger (ou réinterroger) à partir des outils ici proposés la structure organisatrice sur les moyens, les objectifs prioritaires et le fonctionnement.

Au niveau de la structure organisatrice :

Celle-ci peut, doit, par exemple :

Préciser les attentes éducatives de la structure et aider le directeur de l’accueil à passer du projeté éducatif au projet pédagogique.

Repenser le fonctionnement de l’accueil sur l’année (planning de recrutement des animateurs, dégagement de temps pour constituer une équipe d’animateurs effi-cace, former les animateurs…).

Accompagner le directeur dans la recherche de partenariats pédagogiques locaux, départementaux.

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Mettre à disposition du directeur des moyens humains (variété de compétences dans l’équipe…), techniques (documen-tation pédagogique…).

Etc. Au niveau institutionnel :

Les services de l’État (Jeunesse et Sports), la CAF, les élus locaux peuvent aider au développement de la qualité des accueils en proposant un cadre concerté de dévelop-pement : charte qualité, aide financière à l’expérimentation pédagogique locale, soutien à la formation continue des animateurs, développement de centres de ressources départementaux… Le présent document n’est donc pas une conclusion mais une invitation des professionnels (directeurs de structure) et bénévoles (directeur de l’accueil de mineurs, animateurs) à une réflexion dynamique.

Il devrait être l’amorce d’une démarche concertée reposant sur la mobilisation des compétences à travers :

La participation des acteurs locaux, départementaux,

La création d’espaces de concertation, de réflexion et de formation sur la qualité éducative des accueils de mineurs,

L’élaboration de protocoles de développement. Par exemple :

création d’une charte qualité (mais est-ce un outil efficace ?)

formulation d’objectifs opérationnels (précis, partagés) visant l’amélioration de la qualité éducative (par exemple : décision de travailler sur l’amélioration de trois points de l’abrégé d’auto-évaluation).

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Introduction

Vous avez dit « Qualité éducative » !?!

Qu’est-ce que la « Qualité éducative » en accueil de mineurs ? Dans un premier temps il semble qu’on ne puisse pas trouver une réponse qui convienne à tous et ce pour au moins deux raisons :

La qualité dans le domaine de l’éducation repose pour partie sur des valeurs qui par définition sont subjectives.

L’éducation non formelle procède souvent par croisement de nombreux contenus et objectifs (apprentissage de divers savoir, savoir-faire, savoir être…). Les démarches pédagogiques mises en place par les uns et les autres sont également très diverses, ce qui fait qu’il est très difficile de trouver un étalon de mesure commun à toutes les situations.

Mais, évaluer la qualité éducative en accueil de mineurs ne consiste pas à essayer de se rapprocher d’une norme qui devrait être partagée par tous. La qualité repose plus sur la progression des publics par rapport à des besoins plus ou moins bien identifiés, à des objectifs visés. De manière pragmatique, on peu travailler à partir d’une grille facilement accessible aux uns et aux autres. Celle-ci permet d’identifier et de mesurer un certain nombre d’éléments objectifs. En effet, lorsqu’on parle de qualité éducative on évalue trois choses : l’environ-nement, les processus, l’expertise développée. Ceci s’applique aussi bien au projet, au fonctionnement de l’équipe d’animation, qu’à la mise en œuvre de l’action.

Qualité de l’environnement :

Cela revient à faire l’analyse de la richesse et de la diversité de l’environnement. Il s’agit de définir dans quelle mesure le projet et les

actions mises en place prennent en compte l’environnement, tout l’environnement : environnement naturel, environnement insti-tutionnel, conditions de sécurité, qualité du matériel, diversité des acteurs, nombre et qualité des ressources pédagogiques dis-ponibles…

Qualité des processus :

La démarche mise en œuvre est-elle active et participative ?

Processus participatifs :

Le projet repose-t-il effectivement sur la participation des divers acteurs internes (directeurs de la structure, parents, animateurs, personnels de service, enfants) et externes (associa-tions et acteurs locaux, centre de res-source départemental, réseau fédéral) ?

Dans quelle mesure : ces divers acteurs participent-ils à l’élaboration du projet, au déroulement des activités, à l’éva-luation ?

Processus pédagogiques. La démarche est-elle active :

L’équipe d’animation est-elle dans une dynamique d’appropriation, de co-élaboration… ?

Dans quelle mesure les enfants sont-ils les « objets » de l’animation, les sujets, les acteurs de l’action (à quels domaines sont limités l’initiative et la partici-pation des enfants, des jeunes ?)… ?

Expertise :

Ce qui est mis en place permet-il réellement l’acquisition à la mobilisation de compétences identifiées :

Quelles sont les compétences des intervenants ? Quelles sont les compé-tences développées par les enfants et les

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jeunes (savoir–faire, savoir être, savoirs) ?

La démarche mise en place favorise-t-elle un approfondissement, une appropriation par les enfants de ce qui est fait (maîtrise technique, appropriation des savoir, mobi-lisation grandeur nature de savoir être…) ou reste-t-on dans la surface des choses, dans le zapping des activités ????

La qualité des accueils a beaucoup progressé ces dernières années, ce qui se fait actuellement sur le terrain n’est-il pas suffisant ? Au risque de nous répéter, nous disons : Non ! Et ce pour de multiples raisons :

Il ne faut pas confondre qualité éducative et conditions de sécurité.

Il ne faut pas confondre qualité éducative et nombre d’activités. Si la diversification contribue à l’ouverture des enfants et des jeunes sur le monde, elle ne suffit pas à faire en sorte que les activités et la démarche retenue favorisent efficacement l’apprentissage et l’autonomisation des jeunes.

Il ne faut pas confondre bien être et éducation non formelle. Il ne faut pas confondre qualité éducative et indice de satisfaction des enfants, de satisfaction des animateurs. La satisfaction des publics est un indicateur parmi d’autres, le plaisir n’est pas nécessairement facteur de nouveauté, d’apprentissage, comme les apprentissages ne sont pas nécessairement générateurs d’ennui !!!!

Il ne faut pas confondre activité et action. Une action est une activité qui a du sens donc une activité qui favorise l’acquisition de savoirs, de savoir-faire, de savoir être qui peuvent et doivent être évalués, sinon on est dans le flou, dans la représentation, pas dans la pédagogie. Une vision trop globale de l’éducation qui ne s’appuierait pas sur des acquisitions précises, va

souvent à l’encontre du projet pédago-gique : en effet, dans ce cas, on a tendance à faire dans l’à peu près, à fonctionner dans le répétitif, on tend vers une situation où « on fait tout mais où on rend les enfants capables de rien, ou de si peu ! ».

Il ne faut pas confondre qualité éducative des actions réellement conduites sur le terrain et qualité des déclarations de principe (les projets pédagogiques sont souvent généreux mais la réalité est souvent loin des intentions). A force de dire tout est dans tout, certains directeurs se contentent de peu et en arrivent parfois à légitimer des positions « inte-nables ». Par exemple, parmi d’autres situations vécues sur le terrain, la qualité de la prise en compte de « l’objectif Éducation à l’Environnement » (qui serait contre !) est justifiée par le directeur de l’accueil (qui soutient son animateur et essaie de légitimer ses choix pédagogiques) par la mise en place d’un herbier et l’identification de quelques arbres et uni-quement de cela ! Il est dommage que les animateurs ignorent les outils pédago-giques interactifs modernes existants dans certains réseaux, il est dommage que le directeur ne soit pas en capacité de prendre de la distance par rapport à ce qui se fait, de mettre des outils plus pertinents à disposition des animateurs…

Ce n’est pas parce que certains sites, certaines équipes font bien certaines choses que c’est vrai partout, que c’est vrai pour tout. Ce n’est pas parce qu’un accueil fait bien certaines choses (animation de grands jeux, diversification des activités, notamment) que la qualité éducative et pédagogique est nécessairement au rendez-vous. L’équipe d’animation peut, par exemple, savoir animer des grands jeux, elle peut travailler officiellement sur un fil conducteur sur la semaine ou le mois sans que la qualité et la cohérence pédagogique soient nécessairement au rendez-vous (peu d’exigence sur la qualité technique, artistique, culturelle des acti-vités, oubli de travailler la progression au sein des activités, absence de lien entre les activités…).

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Bien sûr, aujourd’hui, les accueils de mineurs offrent au moins, un ensemble de « services minimum », ils permettent une éducation globale des enfants par l’accès à :

une diversité d’activités

une expérience de première mobilité (notamment pour les plus défavorisés),

l’apprentissage global d’un savoir vivre en groupe…

Mais, souvent aussi, l’habitude fait qu’on n’interroge plus la pertinence et la cohérence globale de ce qui est mis effectivement en œuvre. Ce qui a pour effet qu’on s’accroche à ce qui est relativement facile (jeux, appren-tissage des règles de vie en groupe, appel à des prestataires de service), on n’accorde que peu ou pas assez de place, par exemple :

à la qualité des activités culturelles,

à l’appropriation de savoir faire techniques précis,

à la prise en compte de certaines thématiques : citoyenneté, éducation aux médias, à l’interculturalité…

La qualité est très variable d’un site à l’autre. Certains sites fonctionnent quasiment exclusivement sur une logique de programmes d’activités et plus sur la mobilisation volontaire des personnes que sur une démarche construite mise en place par une équipe ayant un projet réellement partagé. Force est de constater que la qualité éducative des accueils de loisirs est très variable selon les sites, les équipes, les intentions, les compétences pédagogiques... S’il est difficile de généraliser, on peut cependant pointer un certain nombre de difficultés, de manques : L’offre interne d’activité n’est pas toujours à la hauteur des besoins des enfants, des attentes des parents, des ambitions des struc-tures de jeunesse, des besoins du territoire... Ainsi, par exemple, l’accueil de mineurs fonctionne trop souvent sur des acquis et des recettes « parfois d’un autre âge » :

Peu de renouvellement d’activités,

Place trop importante accordée aux activités occupationnelles sans réelle pers-pective pédagogique. Un indicateur parmi

d’autres, au risque d’être un peu caricatural : les grilles d’activités où les « activités pâte à sel, collier de nouilles, peinture de pots de fleurs… » sans lien direct avec le fil directeur du projet pédagogique occupent souvent une place trop importante.

Manque de diversité dans l’équipe d’animation,

Absence d’objectifs pédagogiques opérationnels, inadaptation des outils et indicateurs d’évaluation…

Il est régulièrement constaté que les accueils de mineurs n’exploitent pas autant que cela serait possible les ressources humaines, techniques, pédagogiques de leur environnement, ce qui a pour effet d’appauvrir l’offre d’activités et de provoquer, souvent, des surcoûts par le recours à des prestations extérieures et des déplacements onéreux. Outre le problème du surcoût, si les sorties et l’intervention de prestataires extérieurs permet, pour partie, de compenser le manque d’offre interne, le recours systématique ou trop important à ces solutions (nécessaires mais aussi parfois de facilité) ne permet pas de compenser totalement les insuffisances du projet pédagogique. En effet, si les interventions de prestataires extérieurs « spécialisés » ont tendance à améliorer la qualité technique des activités, cela a aussi trop souvent pour effet de :

dénaturer le rôle des animateurs qui deviennent des accompagnateurs de l’activité voire, parfois, de simples surveillants (!!!)

pervertir la vocation d’éducation populaire des accueils de mineurs. Les accueils de loisirs doivent se donner les moyens d’une intervention pédagogique de qualité (notamment en reliant les diverses activités à des objectifs pédagogiques identifiés et opérationnels) et être les garants de l’ensemble de la mise en place des contenus et méthodes. Trop de centres fonctionnent sur une logique qui tend de fait, à se rapprocher de celle du

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secteur marchand (logique d’offre d’activités) sans pouvoir rivaliser avec celui-ci !... Ainsi trop de centres devien-nent des prestataires de service (inflation d’activités de consommation, course aux activités « innovantes ») au lieu de valori-ser les savoirs, savoir-faire, savoir-être spé-cifiques à l’éducation populaire (vie collec-tive, méthodes actives, co-construction d’activités et de projets, intégration effective dans l’environnement…). Les accueils de loisirs ne doivent ni être des « garderies » ni des « clubs pour pauvres » mais des lieux de construction effective du vivre ensemble, des espaces de découverte et d’apprentissage différents de l’école et des lieux de consommation passive, marchande.

L’absence de moyens, le flou dans le projet éducatif et pédagogique (recours à la généralisation, à la facilité, à l’habitude « oubli » de décliner les objectifs opéra-tionnels et les critères d’évaluation) font que l’image des centres de loisirs est souvent négative. Si les raisons de cet état de fait sont une réalité aux causes multiples (historiques, sociétales, financières…), notre rôle est de faire évoluer la situation vers une meilleure qualité éducative. Cela passe en par-ticulier par une meilleure prise en compte :

des ressources techniques et pédago-giques de l’environnement,

une clarification du partenariat pédago-gique avec les acteurs concernés.

On a toujours de « bonnes raisons » pour ne rien changer ! (« On ne peut pas faire, on n’a pas le temps, pas les moyens », « On n’arrive pas à mobiliser les partenaires »…) mais pour passer des constats défaitistes à une démarche de construction effective de partenariat autour du projet d’accueil de mineurs, il est nécessaire de :

Définir des terrains de négociation :

en identifiant les compétences et les apports des divers partenaires au développement du séjour

en précisant les complémentarités pédagogiques des divers intervenants.

Réinterroger le projet en y associant les

partenaires extérieurs et les membres de l’équipe d’animation.

Pour cela il est nécessaire de :

Préciser le diagnostic de territoire sous l’angle des ressources et compétences pédagogiques mobilisables,

Définir ce qui est attendu au plan pédagogique des uns et des autres.

L’idée de « Qualité éducative » est intéressante mais est-elle réalisable, pertinente ? Ce type de questionnement recouvre plu-sieurs interrogations : est-ce utile, est-ce nécessaire de poser une démarche aussi lourde, aussi contraignante ? Est-ce que ça garantit nécessairement une réelle qualité éducative ? En identifiant de plus en plus les objectifs opérationnels, ne risque-t-on pas de développer trop les accueils à thème au détriment des accueils généralistes qui demeurent un vecteur privilégié d’insertion culturelle et sociale ? Ce n’est pas parce qu’on va écrire, parce qu’on va dire qu’on va mettre en œuvre une démarche Qualité qu’on va obligatoirement le faire ! Ne vaut-il pas mieux faire confiance aux savoir-faire des animateurs que de « se prendre la tête » avec une formulation stricte d’un projet d’anima-tion qui deviendrait un moule trop contrai-gnant !?!?!? La démarche qualité ne va-t-elle pas coûter plus cher ? Écrire ou pas un projet d’animation ? Le projet d’animation (cohérence des activités mises en place pour répondre aux attendus du projet pédagogique) est ce qui fait lien entre les actions et le projet pédagogique, ainsi qu’entre les activités et entre les animateurs. Il n’est que rarement écrit, ce qui n’est pas un problème si celui-ci peut être clairement formulé et si les activités peuvent être évaluées au regard d’objectifs opérationnels :

Trop d’activités ont lieu sans qu’elles soient reliées à des objectifs opération-nels et sans être évaluées.

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Trop de démarches pédagogiques sont mises en place sans faire l’objet d’une analyse critique.

Sur la nature de la démarche Qualité et sur la facilité ou la difficulté à la mettre en œuvre :

Il ne s’agit pas de tout faire. Il s’agit de mieux faire. Les accueils et les équipes d’animation ont trop souvent tendance à vouloir faire beaucoup… ce qui provoque souvent une perte de qualité. On ne fait que survoler, on ne donne pas l’occasion à l’enfant de développer une compétence, un savoir-faire qui lui faciliterait la construction d’une meilleure image de soi ainsi que la reconnaissance par ses pairs, par les adultes au travers de réalisations de qualité.

Il ne s’agit pas d’être excellent en tout, mais d’identifier les points sur lesquels il est possible, il est souhaitable de progresser pour mieux finaliser l’activité et ainsi proposer une meilleure prestation aux enfants, aux parents.

La démarche Qualité vise à se prévaloir des excès, de tous les excès engendrés par la facilité y compris de la tentation de vouloir figer les choses dans des démarches trop strictes. Il s’agit surtout d’être plus pertinent, plus efficace, de mettre de la cohérence en :

faisant les choix éducatifs et pédago-giques les plus pertinents pour les enfants,

rendant lisible les ponts entre les activités, entre les divers temps, entre les divers objectifs,

se dotant autant que faire se peut des moyens techniques, pédagogiques, humains de l’excellence ou de ce qui s’en rapproche le plus.

Chaque site, chaque équipe doit être capable de fixer elle-même les points sur lesquels elle peut progresser, d’où l’intérêt de la grille d’autoévaluation proposée dans ce document. Chaque cas est différent :

Certains centres privilégient excessi-vement le faire, l’activisme et ont

tendance à oublier la démarche de co-construction, la capacité des jeunes à s’investir sur des actions qui les motivent. La mise en place d’une démarche qualité devra donc plutôt porter sur ce dernier point.

D’autres centres privilégient très fortement les jeux et les activités occupationnelles (succession d’activités sans réelle progression technique). Si cela répond aux besoins de garde de certains parents, cela ne répond pas suffisamment à l’acquisition de compétences attendues par d’autres parents ni par d’autres acteurs (élus, enseignants…) qui attendent que les animateurs contrebalancent certains manques éducatifs et pédagogiques des parents. Ne faire que dans l’occupationnel et le « loisir facile » revient à discréditer l’éducation populaire, l’éducation informelle !

Certains centres travaillent peu les actions relatives à l’expression ou seulement de manière indirecte alors que, l’accueil peut être un lieu privilégié pour mettre en place, par exemple, des activités qui favorisent efficacement l’expression des enfants et des jeunes (exemple : cycle de séances de jeux d’expression et de simulation en vue de la préparation d’une animation de type théâtre-forum dont le thème aura été travaillé dans des activités théma-tiques…).

D’autres accueils pêchent par une organisation déficiente (recrutement des animateurs à la dernière minute, confinement du directeur dans des tâches administratives, réunions de l’équipe où les questions pédagogiques ne sont que très peu abordées …). La démarche de Qualité pourra, alors être de négocier une autre organisation avec l’organisateur de l’accueil (directeur du centre social, élu…), de mettre en place de véritables réunions d’équipe pédagogiques...

La qualité n’engendre pas nécessaire-ment des coûts plus élevés car il s’agit surtout, de mieux organiser les moyens : par

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exemple, il est plus efficace de concentrer les financements sur un thème, sur une démarche au lieu de saupoudrer sur une succession d’activités. On le voit, il est toujours possible de mettre en place une démarche Qualité, ceci aura d’ailleurs pour effet une meilleure mobilisation des animateurs. Encore faut-il en avoir la volonté. La poursuite d’une démarche Qualité repose en premier sur la mobilisation de l’équipe d’animation. L’initiative appartient autant au directeur de la structure (centre social, responsable du service jeunesse …), à l’élu (porteur du projet politique) qu’au directeur de l’accueil qui anime l’équipe pédagogique. Sur le risque de glisser vers des accueils à thème : Séjours à vocation globale et séjours à thème ne sont pas à opposer. Ils se complètent. Au sein même d’un accueil il peut avoir y des temps consacrés à tel ou tel thème et d’autres temps plus orientés vers des démarches globales ou transversales. Encore faut-il savoir combiner ces divers temps et être au clair sur ce qu’on fait dans chacun d’eux ! Se fier surtout aux savoir-faire des animateurs ? Nous ne sommes plus dans une situation où les directeurs étaient surtout des instituteurs. Leur formation et leur pratique professionnelle leur permettait une certaine aptitude à improviser tout en restant dans l’éducatif et le pédagogique, ce qui n’est pas toujours le cas des équipes d’animation actuelles où une nécessaire organisation pédagogique doit venir combler certains manques de formation.

Pourquoi la démarche Qualité dans les accueils de mineurs est-elle si importante ? On constate trop souvent que le projet d’animation (cohérence des actions avec le

projet pédagogique) fait trop de place au projet de « loisirs faciles », de consommation d’activités. Il ne s’agit pas de supprimer totalement les activités de consommation mais de parvenir à des équilibrages entre les divers types d’activités (activités dites de consommation, activités occupationnel-les, activités à fort contenus pédagogiques). Evacuons rapidement le faux débat sur les activités de consommation. La démarche Qualité n’exclut pas que des activités dites de consommation soient proposées (recon-naissance du « droit » pour tous à consom-mer ») mais les activités de consommation, de même que les activités occupationnelles ne doivent pas remplir tout l’emploi du temps ! Ce serait dénaturer complètement l’éducation populaire au nom d’une prétendue égalité sociale … Et cela n’aurait d’autre effet que de renforcer les inégalités sociales et culturelles ! En effet si on réduit l’accueil de mineurs à la pratique de « loisirs faciles », on doit se demander où les jeunes des « classes populaires » pourraient, si ce n’est dans l’accueil de mineurs, acquérir par exemple, l’éducation artistique à travers des formes ludiques et participatives ? Au nom de l’égalité des droits et de la lutte contre les exclusions, les accueils de mineurs devraient être des lieux où les enfants dits défavorisés trouvent ce dont ils n’ont pas ou que peu accès du fait de leur origine culturelle, sociale. La lutte contre l’exclusion nécessite une mobilisation accrue des moyens et des personnes. Le « droit à la consommation et à l’occupation » n’est pas l’enjeu éducatif majeur, il ne doit pas devenir l’objectif le plus important !!!

Alain Blandin Conseiller Jeunesse

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Le groupe de travail « Organisation

pédagogique des accueils de mineurs »

La Direction Départementale Jeunesse et Sports de la Nièvre a décidé d’animer des ateliers qui permettraient d’aider les structu-res à mieux identifier les diverses composan-tes du rôle pédagogique du directeur d’un accueil de mineurs. Une première série de réunions auxquelles ont participé une vingtaine d’animateurs a mis en évidence la complexité de la fonction de directeur. En effet celui-ci est à la croisée de l’attente des publics, des demandes des institutions, de la réalité quotidienne, de l’insuffisance des moyens (humains, finan-ciers, techniques..).

Le groupe de travail : « Organisation pédagogique des accueils » a souhaité travailler sur deux axes :

1. Comment définir et mieux organiser la mise en place des options éducatives stratégiques ?

Cela a conduit à se poser diverses questions :

Comment rendre lisible le processus de validation du projet afin d’éviter les décalages, les ruptures entre les divers niveaux de responsabilité et acteurs (structure d’accueil, directeur, animateur) ?

Comment gérer efficacement les équipes d’animation ?

Comment rendre pertinente l’articu-lation entre les divers objectifs ?

Comment mieux tenir compte des dynamiques locales dans l’organisation et la mise en place du projet d’animation ?...

2. Comment mettre de la cohérence pédagogique entre tous les aspects du projet ?

Comment orchestrer à l’interne la cohérence pédagogique ?

Comment associer les jeunes en amont, pendant et après le projet ?

Comment le directeur doit-il accompa-gner les animateurs ?

Comment poser des critères et indi-cateurs pertinents d’évaluation ?…

A partir de ce questionnement il a été décidé de mettre en place deux sous-groupes :

Le sous-groupe « Dynamiques locales » a décidé de voir quelles propositions permettraient de mieux prendre en compte et de renforcer les dynamiques locales dans l’organisation et la mise en place du projet d’animation.

Le sous-groupe « Gérer les équipes d’animation » s’est attaché à clarifier le rôle pédagogique du directeur et à repo-ser la méthode de travail en équipe.

Les participants Dans chaque sous-groupe, une demi-douzaine d’animateurs ont participé aux premières séances de travail puis, du fait du peu de disponibilité des animateurs, le travail a continué en binôme : jeunesse et sports et une structure d’animation pour chacun des sous-groupes. Le présent document résulte du croisement des divers apports. Ont particulièrement participé à son élaboration et à sa rédaction :

Alain Blandin, conseiller jeunesse à la DDJS de la Nièvre

Roman Doublet, animateur aux Francas de la Nièvre

Dominique Ovide, directeur du centre social de Prémery

Véronique Soussan et Michel Lazerrini, conseillers jeunesse à la DDJS de la Nièvre ont également ont contribué à la réflexion et à la clari-fication des questionnements et pistes de travail pouvant être développées.

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Objectifs et finalité du travail « Faire le maximum pour mieux faire ». Le présent travail ne prétend pas avoir fait le tour de la question ni se substituer aux nombreux écrits techniques ou pédagogiques sur le sujet. Il ne prétend pas non plus donner un ensemble de recettes qui seraient à appliquer systématiquement. Il vise à rappeler les points qui peuvent servir de

support à une démarche qualité. Outre le rappel des diverses étapes contribuant à l’élaboration d’une démarche qualité globale, le présent document fournit un certain nombre de pistes pratiques qui peuvent être judicieusement utilisées pour s’assurer de la mise en œuvre effective des intentions pédagogiques.

Notre souhait est que ce document puisse servir de repère aux équipes d’animation pour qu’elles puissent requestionner leur fonctionnement et leur pratique de manière à mettre en place un projet pédagogique et d’animation plus cohérent et plus pertinent. Nul doute que celles qui joueront le jeu trouveront dans ce travail matière à réflexion et à expérimentation, les autres continueront à faire « comme si », comme si ce n’était pas possible de faire mieux.

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PREMIÈRE PARTIE

Renforcer

les dynamiques

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1 Le projet du sous-groupe de travail

« Dynamiques locales »

Objectif L’objectif du sous-groupe de travail « Dynamiques locales » était d’essayer de définir comment le fait de prendre en compte les dynamiques locales dans un projet d’accueil de mineurs peut contribuer à l’amélioration pédagogique des accueils de loisirs. L’intention n’était et n’est toujours pas d’imposer un cadre formel strict mais de poser une méthode de travail qui permet d’enrichir le projet, les interventions et les apprentissages des enfants.

Contenus La réflexion a porté sur trois axes :

Comment mobiliser les ressources du territoire : pourquoi est-ce si important ? Comment faire ?

Comment faire le lien entre les dynamiques locales c’est-à-dire les divers projets (projet de territoire, projet d’école,

projet d’accueil…), les divers espaces de concertation et le projet d’accueil ?

Comment organiser le partenariat avec les intervenants de manière à améliorer la qualité pédagogique des interventions de chacun ?

Finalité Le sous-groupe de travail « Dynamiques locales » a souhaité se donner les moyens de valoriser son travail par la suite en :

Réalisant un support dynamique (power-point…) permettant de poser la question et l’importance de la qualité éducative des accueils de mineurs,

Projetant d’organiser une rencontre avec les acteurs de la jeunesse (institutions, élus…) sur cette question de manière à envisager les actions stratégiques com-munes qui permettraient de travailler en amont à l’amélioration de la qualité éducative des accueils de mineurs : jour-nées de formation, action expérimentale...

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2 Dynamiques locales, diagnostic de

territoire et projet pédagogique

2.1 Les ressources du territoire Le diagnostic de territoire doit permettre d’adapter le projet d’accueil aux réalités du territoire. Pour réaliser celui-ci il faut :

Repérer l’ensemble des acteurs (écoles, associations, élus…) afin de connaître leurs compétences techniques, pédagogiques et modalités d’intervention ainsi que les réseaux qu’ils peuvent mobiliser dans tel ou tel domaine.

Identifier les ressources du territoire (environnement naturel, associations locales, organismes privés ou publics spécialistes d’un domaine…) qui peuvent être prises en compte, celles qui le sont, celles qui ne le sont pas.

Application pratique :

Le diagnostic : il devrait associer l’ensemble des parties concernées (l’équipe d’animation, les parents, les responsables de la structure…). Il doit amener à lister les atouts, les manques du territoire en matière de ressources utiles à la mise en place d’un projet d’accueil de mineurs de qualité. L’objectif est d’inscrire l’accueil de mineurs dans un projet de territoire prenant en compte les attentes, les ressources et les contributions techniques, pédagogiques… Il serait judicieux que le projet de développement de l’accueil puisse être décliné dans le temps. Un exemple parmi d’autres : une année, formation des bénévoles/l’année suivante : acquisition de matériel pédagogique thématique, expérimentation pédagogique…

Centre de documentation : Ce repérage pour ne pas être que virtuel ou limité dans le temps peut aussi se faire sous forme de fiches précisant les contacts, décrivant les

compétences techniques, les conditions d’intervention… Ainsi formalisées ces informations pourront faire partie d’un pôle de documentation à l’usage de l’équipe d’animation. Le centre de documentation doit également permettre au directeur et aux animateurs de trouver les outils techniques et pédagogiques qui leurs sont utiles.

2.2 Interrogation du projet interne La qualité éducative de l’accueil passe aussi par la réinterrogation du projet interne de la structure :

Au-delà des grands principes éducatifs, qu’est-ce que les élus, le directeur du centre social, les professionnels, les parents attendent concrètement du centre de loisirs : Quel type de futurs citoyens veut-on former ? Quelle place les adultes souhaitent-ils donner aux jeunes ? ... L’accueil est-il suffisamment attractif pour des jeunes ? En quoi la réalité de l’accueil des mineurs correspond ou pas aux intentions ? Comment peut-on y remédier ? Comment va-t-on évaluer la qualité éducative de l’accueil ?… Faute d’une mise à plat claire et concertée de ce qu’on attend de l’équipe d’animation, faute de moyens adaptés, de formulation d’objectifs précis, les grandes déclarations de principe risquent de rester lettre morte !

Quelle est la relation en terme de projet éducatif et de projet pédago-gique entre le projet de territoire et le projet d’accueil ?

Application pratique :

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Le projet d’accueil devrait identifier clairement :

Comment les divers acteurs sont partie prenante des diverses phases du projet (préparation, déroulement, bilan) ?

Quels sont les lieux, espaces où cette concertation est mise en place (comités de territoire ? commission jeunesse…) ?

Le projet d’accueil gagne également à être mené en phase avec les autres projets sur le territoire. Exemples :

Projet de fresque du centre de loisirs situé dans l’école en phase avec le projet d’école.

Activité danse : nécessité de clarifier en amont la complémentarité de l’activité danse de l’accueil avec les autres acteurs proposant de la danse afin que les animateurs sachent quelle prestation technique et pédagogique, il est souhai-table, il est possible de mettre en place !

Le projet d’accueil devrait aussi parmi la multiplicité des objectifs du projet pédagogique, identifier les objectifs opéra-tionnels prioritaires poursuivis lors du séjour, ce qui devrait se traduire par la mise en place de démarches et d’activités adéquates. Exemples :

Si le projet pédagogique prévoit de développer la citoyenneté et la participation des jeunes, comment cela se traduit-il concrètement dans le déroulement du séjour ? Y a-t-il un conseil de jeunes ? Les jeunes sont-ils associés non seulement au choix des activités mais aussi à la vie quotidienne et au fonctionnement du centre ?…

Si le projet pédagogique prévoit le respect de l’environnement comment cela se traduit-il ? Y a-t-il par des séances construites de découverte de l’environnement ? Quels outils et compétences sont mobilisés sur ce thème ?

Le projet d’accueil devrait préciser quelles ressources et acteurs locaux sont mobilisés pendant le séjour ainsi que la nature de leur intervention et le rôle spécifique des animateurs lors des divers temps.

2.3 Conséquences organisationnelles La réalisation du diagnostic de territoire et l’interrogation du projet de la structure peut, devrait conduire à de nouveaux modes de fonctionnement qui se traduisent en particulier par :

Le partage des priorités,

la mutualisation des moyens (outils péda-gogiques…) et/ou de personnes,

la collaboration dans des projets inter-centres (ex : enfants de divers centres inté-ressés par un même thème…).

Aborder ainsi le développement de l’accueil nécessite, en amont, avant même le début de la phase diagnostic du territoire, partagée avec les autres acteurs :

d’identifier à l’interne les points forts et faiblesses de l’accueil,

d’identifier aussi clairement que possible les obstacles à lever. Cela passe par :

un travail sur les représentations des animateurs, des parents, des élus…,

une réflexion sur les priorités éducatives et pédagogiques,

la formulation des principes, attendus et conditions d’un partenariat élargi.

de poser en interne, avec les élus, les objectifs et la démarche,

de co-construire avec les acteurs les étapes à mettre en œuvre.

2.4 Partenariat et qualité pédagogique Il est possible d’améliorer concrètement la qualité éducative et pédagogique des actions si :

la démarche pédagogique est élaborée à l’interne et co-élaborée en amont avec les partenaires

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et si elle intègre les principes et objectifs de l’éducation populaire (méthodes acti-ves, co-construction…).

Pour rendre plus visibles les tenants et aboutissants des choix pédagogiques et mieux maîtriser les logiques qui doi-vent présider à la construction d’un partenariat pédagogique de qualité, le mieux est de partir d’exemples d’ex-périences concrètes qui mettent en évidence les forces, les faiblesses ainsi que les pistes de développe-ment qui gagnent à être explorées.

Le regard porté sur les actions amène en particulier à mieux définir :

Jusqu’où l’animateur va au niveau technique et pédagogique dans tel ou tel type de situation.

Quels sont les apports spécifiques de l’animateur par rapport aux autres éducateurs, aux partenaires, aux inter-venants extérieurs ?

2.5 Ligne de conduite

L’utilité sociale des accueils de mineurs, la reconnaissance de l’importance de l’éducation informelle en général et des animateurs en particulier, passe en bonne partie, par un affichage clair du plus pédagogique des actions d’animation, ce qui suppose en amont une définition aussi précise que possible des objectifs opérationnels, des démarches d’animation et des indicateurs d’évaluation.

Le rôle central doit toujours être tenu par l’animateur (même et surtout lorsqu’il y a prestation extérieure).

L’animation doit toujours se baser sur un minimum d’intérêt personnel et de connaissances de la part de l’animateur sinon tous les éléments sont réunis pour faire de l’activité pédagogique (action qui a du sens) une simple activité de consommation sans intérêt.

Le directeur doit :

Identifier le degré de compétences des animateurs. L’expertise d’un animateur doit

concerner divers domaines : les capacités à encadrer ne doivent pas concerner seulement le jeu ou la pratique d’activités occupa-tionnelles de base (activités manuelles) mais aussi l’encadrement d’activités techniques ou culturelles « pointues » (musique, environ-nement…). Cela permet, en particulier à l’animateur de se positionner comme personne-ressource tant au sein de l’équipe qu’auprès des partenaires.

S’assurer voire susciter l’intérêt des animateurs pour les activités.

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3 Analyse qualitative de projets

prenant plus ou moins en compte les compétences des divers acteurs

3.1 Éléments pour l’élaboration d’une grille générale d’analyse

PROJET D’ACTIVITE : ............................................

Analyse du montage pédagogique Analyse des implications organisationnelles

Questionnement :

Quels sont les intentions éducatives, les rôles pédagogiques de chacun ?

Quels sont les objectifs opérationnels partagés ?

Maîtrise technique, pédagogique : qui maîtrise quoi ?

Quelles sont les conséquences édu-catives, pédagogiques des choix effectués ?

Quels sont les modes d’organisation ?

Quelle est l’organisation pédagogique interne et externe la mieux adaptée : qui fait quoi, dans quel domaine, à quelle phase du projet ?

Éléments à prendre en compte pour mettre en place une démarche qualité (contenus à maîtriser, étapes et processus à mettre en place) :

Pour une activité de qualité :

- - -

Pour un partenariat de qualité :

- - -

Répartition des rôles

Activité où le prestataire extérieur a un rôle central

Rôle du prestataire : ..................................... Rôle de l’animateur : ....................................

Avantages pédagogiques : ........................... Inconvénients : .............................................

Outils techniques et pédagogiques communs :

Objectifs, modes d’intervention, complémentarité avec les animateurs…

Fiches projet, fiches techniques, fiches d’évaluation

Etc.

Action où l’animateur a le rôle central

Rôle du prestataire : ..................................... Rôle de l’animateur : ....................................

Avantages pédagogiques : ........................... Inconvénients : .............................................

Contrat technique, pédagogique, financier avec le prestataire de service :

Objectifs, modes d’intervention, complémentarité avec les animateurs…

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3.2 Exemples Quelques exemples peuvent nous aider à montrer comment une activité peut être enrichie par une démarche Qualité. Il est important de voir, dans ces exemples, combien la qualité d’un projet d’animation en accueil de mineurs repose pour beaucoup sur deux éléments :

la complémentarité des acteurs,

le plus apporté par une démarche structurée :

du projet (temps de concertation, de co-construction…)

de l’activité (progression entre les séquences).

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3.2.1 Animation photo

DESCRIPTIF DE L’EXPERIENCE OBSERVEE

ANALYSE CRITIQUE savoir et savoir faire développés

prise en compte de l’environnement rôle de l’animateur

Le contexte :

Centre de loisirs en milieu rural. L’équipe d’animation est en bonne partie

constituée d’animateurs permanents du centre auxquels s’ajoutent quelques animateurs saisonniers.

Le cadre : Pendant l’été, les enfants (10-12 ans)

du centre de loisirs sont invités sur une semaine à pratiquer la photo avec un bénévole de l’association photo de la commune.

La dynamique interne au centre social : Le projet repose sur l’intérêt des enfants pour l’informatique, la compétence technique du bénévole et le fait d’associer une association locale au fonctionnement du centre de loisirs.

L’activité : L’activité consiste surtout à découvrir

la photo numérique et le logiciel de traitement de l’image.

L’encadrement : L’activité est confiée à une animatrice saisonnière intéressée par la photo et un bénévole de l’association photo.

Les rôles de chacun : L’animateur délègue au

prestataire « expert » la conduite de l’activité, il intervient surtout en régulation.

Aspects positifs :

Accès à une nouvelle technologie pouvant être utilisée rapidement par les enfants

Intervention d’un technicien spécialiste du domaine

Partenariat avec une association locale

Éléments insuffisamment considérés dans le projet :

L’environnement culturel, patrimonial, naturel local

La démarche active et participative : les enfants ont surtout pour rôle d’appliquer des consignes techniques. Il s’agit surtout de reproduire un « bon » modèle technique (prise de vue…)

L’activité est peu valorisée (simplement expo-sition des « bonnes » photos).

L’animateur du centre de loisirs n’intervient pas : il est dans l’ignorance des activités qu’il pourrait proposer et réaliser en amont et en aval, en complément à l’intervention du technicien.

La négociation sur l’activité a porté exclu-sivement sur la prestation technique et les conditions de sécurité des enfants.

HYPOTHESES DE DEVELOPPEMENT prenant en compte une pluralité de compétences et une différenciation des objectifs

Opter en amont pour une progression pédagogique qui intègre les divers éléments :

Phase sensibilisation :

Ateliers permettant de découvrir les principes de la photo (ateliers sur la lumière, découverte des divers types d’appareils photo…), initiation au vocabulaire photographique…

Prise de vue par les enfants sans consigne, échange sur le quoi et le pourquoi de la photo (technique, contenu).

Découverte de la culture de la photo : photos anciennes, revues photo… Phase d’apprentissage technique:

Notions de cadrage … Photographier à la manière de… Effets spéciaux Phase de réalisation :

Choix d’un thème

Prise de vue du patrimoine local, de l’environnement naturel… par des groupes de reportage. Phase de réinvestissement :

Les enfants qui ont fait l’activité font découvrir le patrimoine local à partir de leurs photos (exemple : jeu de piste) à d’autres enfants du centre.

Phase de valorisation :

Exposition avec double entrée : progression technique des enfants, production finale sur le thème.

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3.2.2 Éducation à l’environnement

DESCRIPTIF DE L’EXPERIENCE OBSERVEE

ANALYSE CRITIQUE savoir et savoir faire développés

prise en compte de l’environnement rôle de l’animateur

Le contexte : Centre de loisirs à la semaine en été.

Le cadre : Centre de loisirs périurbain

(forêt à proximité…)

La dynamique interne au centre de loisirs : Le projet est centré sur la dimension vacances (repos, jeux, vivre ensemble…) avec une volonté affichée dans le projet pédagogique de faire de l’éducation à l’environnement.

L’activité : Dans les faits, l’activité environnement

est ponctuelle : elle consiste en la détermination de quelques espèces et la réalisation d’un herbier. L’animateur complète cela par un discours généraliste sur la protection de la nature.

L’encadrement : Animateur BAFA ayant un

certain intérêt pour l’éducation à l’environnement mais ne possédant pas d’expérience en la matière et ne disposant comme outils pédagogiques que de quelques livres de détermination.

Le rôle de l’animateur : L’animateur est laissé à

lui-même, le directeur est surtout préoccupé par la sécurité et la dimension bien-être des enfants.

Aspects positifs :

Le plus « environnement » est apporté par l’animateur du centre de loisirs.

Le plus environnement permet à certains enfants de « découvrir » des choses qu’ils ne connaissent pas ou peu.

Le centre répond à la demande de détente et de vacances.

Éléments insuffisamment considérés dans le projet :

L’activité rappelle à certains enfants l’activité scolaire (leçons de choses), l’animation n’ap-porte pas de plus et se fait sans lien avec les autres activités.

L’animation est réduite à sa plus simple expression : jeu pour se défouler, activité occupationnelle, caricature de prof…

Les techniques et démarches actives de l’édu-cation à l’environnement ne sont pas connues, donc pas utilisées.

Il n’est pas fait appel à un technicien. Quand c’est le cas, le technicien fait souvent un cours qui démotive les enfants.

Il n’y a pas de lien entre l’activité et le déve-loppement de compétences des enfants autres que quelques savoirs qui seront vite oubliés.

HYPOTHESES DE DEVELOPPEMENT prenant en compte une pluralité de compétences et une différenciation des objectifs

Diversification des activités conduites par l’animateur du centre : Approche ludique : activités sensorielles et ludiques : « Ballades Nature (découverte ludique du

fonctionnement d’un écosystème), grands jeux nature, jeux de rôle… Première sortie découverte : lecture de carte, dessin de paysage… Activité thématique : activité traces et empreintes (prolongement : le bois comme ressource naturelle et

économique : découverte du milieu forestier, métiers du bois), eau… Ressources à utiliser : mobilisations des outils pédagogiques reconnus : La Hulotte, malles pédagogiques

Ricochets…

Au-delà de l’activité ponctuelle il est possible d’opter en amont pour un projet EE transversal qui devient l’axe principal du séjour. Grâce à une progression pédagogique qualité : 1. Adopter une démarche de projet qui s’appuie sur des savoirs faire professionnels dans le domaine. Exemple de démarche en 5 étapes : Préparer : diagnostic de l’environnement, mise en évidence des représentations, sélection de thèmes et d’objectifs

Découvrir : Immersion dans le milieu, investigation sur le terrain

Comprendre : acquisition de connaissances et de compétences, compréhension des enjeux, synthèse

Agir : action sur l’environnement

Évaluer : évaluation

2. Répartir les rôles entre les intervenants : L’animateur du centre conduit les activités de sensibilisation : activités sensorielles, mise en évidence des

représentations, grands jeux nature, jeux de rôles… Cela suppose qu’il ait à sa disposition un panel d’activités et des supports techniques suffisants…

L’animateur spécialisé intervient sur les savoir-faire spécifiques : connaissance des espèces, lien entre les éléments particuliers et l’écosystème, les enjeux…

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3.2.3 Animation Arts plastiques

DESCRIPTIF DE L’EXPERIENCE OBSERVEE

ANALYSE CRITIQUE savoir et savoir faire développés

prise en compte de l’environnement rôle de l’animateur

Le contexte : Accueil de loisirs pendant les petites vacances de fé-

vrier en milieu urbain. L’équipe est constituée de permanents.

Le cadre : Les activités manuelles pour les 8-10 ans

correspondent à des animations choisies, en partie du fait qu’elles sont faciles à organiser.

La dynamique interne au centre : Cette activité est appréciée par les enfants qui sont

satisfaits qu’on réponde à leur besoin de créativité artistique.

L’activité se déroule au début de la matinée comme animation dite d'éveil.

Elle est prise en charge par les animateurs à partir de leurs connaissances de base (peu développées) et de supports variés existants et ne nécessitant pas une forte technicité.

L'activité : Elle consiste à réaliser des portraits sur

des formes et des supports éclectiques sans consignes techniques et artistiques très élaborées.

L'encadrement : Un animateur BAPAAT est en

charge de la conduite de cette animation sans réel accompagnement pédagogique.

Aspects positifs :

Les activités artistiques faites le matin favorisent la stimulation intellectuelle.

L'animateur professionnel possède des connaissances de base dans le domaine des activités manuelles mais peu dans le domaine artistique.

Du point de vue économique, le coût de l’activité est très faible (!?!).

Éléments insuffisamment considérés dans le projet : Ce type d’activité manuelle de base comble (souvent) un manque d’activité structurée dans un programme de loisirs :

Il s’agit trop souvent d’une approche par défaut qui vise surtout à occuper les enfants.

Confusion entre activités manuelles et expression artistique.

Cette animation ne s'inscrit pas dans un projet ambitieux avec des intervenants professionnels ou bénévoles permettant à l'enfant d'appréhender le monde artistique et les pratiques associées.

Il manque un lien entre l’activité et le développement de compétences des enfants visées dans le projet pédagogique.

Attention insuffisante portée au matériel utilisé (pinceaux, pigments, supports…)

HYPOTHESES DE DEVELOPPEMENT prenant en compte une pluralité de compétences et une différenciation des objectifs

Utilisation d’une activité (exemple, un thème : le portrait) comme support pédagogique à une approche plus générale de sensibilisation aux arts plastiques au travers d’un objectif opérationnel (la réalisation d'une expression plastique individuelle ou collective) 1. Connaissance du milieu artistique local :

Rencontres avec des peintres locaux (approche des techniques par des démonstrations et des

expérimentations)

2. Histoire de l'art (exemple de savoirs parmi d’autres)

Connaissance des arts par le livre et d'autres supports (bibliothèque, médiathèque...)

Visite dynamique de musées, de galeries pour aborder de manière participative l'histoire de l'art et l'expression artistique

3. Connaissance des techniques et réalisation artistique

Découverte des approches artistiques picturales par des intervenants spécialisés Expérimentation des techniques par la réalisation d'une expression collective ou individuelle :

peindre à la manière de, faire des portraits avec…

4. Reconnaissance artistique

Exposition avec vernissage valorisant les réalisations faites par les enfants aux divers stades du

projet.

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3.2.4 Animation Vélo

DESCRIPTIF DE L’EXPERIENCE OBSERVEE

ANALYSE CRITIQUE savoir et savoir faire développés

prise en compte de l’environnement rôle de l’animateur

Le contexte : Centre de loisirs en milieu rural.

Le cadre : Organisation de l’accueil sous forme de planning d’activités sans lien entre elles. Le thème général de la semaine est « Activités sportives ».

La dynamique interne au centre : L’objectif annoncé est de faire en sorte que les enfants se sentent bien, qu’ils passent de bonnes vacances.

L'activité : Sortie vélo d’une demi-journée.

L'encadrement : Directrice du centre et un animateur.

Aspects positifs : L’activité se déroule dans un cadre sécurisé. Les enfants découvrent l’activité vélo et prennent du

plaisir à l’activité.

Éléments insuffisamment considérés dans le projet : Manque de temps pour une bonne appropriation du

vélo par des enfants qui ne maîtrisent pas l’activité VTT.

Conflit d’objectif : les enfants sont trop occupés par la maîtrise du vélo dans un milieu complexe (côtes, chemins nécessitant une bonne technique…) pour écouter les paroles de l’animateur souhaitant profiter de la séance pour faire un peu d’éducation à l’environnement.

Séance ponctuelle, sans suite (le lendemain, les enfants vont découvrir une autre activité sportive… qui leur fera également plaisir… mais qu’en sera-t-il de l’acquisition de savoir-faire par les enfants, qu’en sera-t-il de la capacité à valoriser les enfants et le centre ?

Considérant la sortie ponctuelle comme étant le niveau 1 de l’activité, on peut imaginer au moins 4 autres possibilités de développement qui ne s’excluent pas les uns les autres (voir ci-dessous).

N’hésitez pas à comparer la qualité de la prestation, les coûts et les retombées pédago-giques, sociales et culturelles entre les diverses manières de concevoir l’animation !!! Qu’est-ce qui pourrait empêcher l’équipe d’animation de se saisir d’une telle démarche !?

HYPOTHESES DE DEVELOPPEMENT prenant en compte une pluralité de compétences et une différenciation des objectifs

Organisation de plusieurs séances de sensibilisation : S1 : appropriation du vélo sur terrain plat avec parcours et exercices d’équilibre.

S2 : appropriation du vélo sur terrain non plat

S3 : Sorti en groupe dans un environnement sécurisé avec pour objectif, l’appropriation des règles de déplacement en groupe.

S4 : Sortie nature

Rencontre avec les parents : mise en place d’une rencontre avec les parents. Les enfants montrent aux parents ce qu’ils ont appris lors des séances de découverte (parcours avec diverses difficultés).

Organisation d’une sortie avec les parents : les parents participent à l’encadrement de la sortie vélo,

voire à l’animation d’une partie de la séquence découverte de la nature.

Grand jeu : on profite du fait que les enfants savent faire du vélo pour donner une autre dimension aux autres activités. Par exemple on relie l’activité moyen-âge à la sortie vélo en organisant, par exemple, des joutes de chevaliers sur vélos (en prenant les mesures de sécurité adéquates) et en reliant l’activité nature à une animation cuisine du Moyen-âge.

Animation de quartier : l’action précédente est conduite sur les lieux d’habitation de la population, ce qui permet à la fois de :

mieux faire connaître les activités de l’accueil,

de faire la promotion de la structure organisatrice,

de donner un supplément de vie à l’espace collectif.

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3.2.5 Moyen-âge

DESCRIPTIF DE L’EXPERIENCE OBSERVEE ANALYSE CRITIQUE

savoir et savoir faire développés, prise en compte de l’environnement, rôle de l’animateur

Le cadre : Thème des semaines : S1 : informatique, Internet pour les grands, conte

pour les petits… S2 : Environnement pour les moyens, expression

pour les grands S3 : Activités techniques S4 : Moyen-âge

L'activité et la dynamique interne au centre : Chaque animateur met en place des activités sur le

thème sans lien particulier entre elles autres que le fait qu’elles abordent plus ou moins directement le thème.

Le thème du Moyen-âge est traité uniquement à travers les activités suivantes sans lien entre elles : visite à Guédelon, confection de blasons qui ne sont que de simples peintures sans recherche sur ce que sont les blasons, pas de lien entre l’activité Internet et le thème du Moyen-âge…

L'encadrement : Divers animateurs ayant le Bafa, chacun étant plutôt spécialisé dans un domaine (activités scientifiques, grands jeux, conte…) + un directeur ayant déjà encadré 4 ou 5 centres et donc normalement capable de faire le lien entre les activités et d’animer des séances pédagogiques avec « ses » animateurs et ce d’autant plus qu’il possède un BEATEP !!!!

Aspects positifs : Chaque animateur intervient dans son champ

privilégié de compétences. Le directeur intervient peu sur l’aspect pédagogique

pendant le déroulement du séjour, ce qui lui laisse plus de temps pour s’occuper des taches adminis-tratives !

Éléments insuffisamment considérés dans le projet : Le thème du Moyen-âge n’est que partiellement pris

en compte. Cela ne génère pas une émulation entre les

animateurs qui ne tardent pas à voir dans l’animation un sous-emploi. Bien vite ils vont s’orienter vers des secteurs plus lucratifs.

Le directeur aura l’année suivante autant de mal à trouver des animateurs motivés !

HYPOTHESES DE DEVELOPPEMENT prenant en compte une pluralité de compétences et une différenciation des objectifs

Pistes pour un projet global sur un mois tout en ayant des semaines à thèmes et en se donnant comme objectif la réalisation d’une animation qui intègre tous les types d’activités sur le thème de la quatrième semaine. Le défi de l’équipe d’animation : le projet est pensé en amont (en avril), les animateurs sont invités par le directeur à faire

des propositions qui permettraient de faire un lien sur le thème « Moyen-âge » :

entre les activités proposées et les objectifs du projet pédagogique,

entre les diverses semaines et donc les divers thèmes.

La préparation : Les animateurs font des recherches en amont (internet, fiches techniques, livres d’histoire, films…), le directeur organise un week-end destiné à bâtir un projet d’animation cohérent et à permettre aux animateurs de s’approprier collectivement le projet.

Le programme : le programme d’activités des semaines S1, S2, S3 inclut pour partie le thème du Moyen-âge (S4) : recherche sur Internet par les enfants sur le thème, création de contes avec les plus jeunes et de jeux de rôle avec les plus grands, recherche de plans pour des machines de guerre….

Les activités techniques sont orientées sur le thème, par exemple :

Expression : Initiation à la calligraphie

Activités techniques : construction de machines de guerre en modèle réduit (catapultes en bois…).

Activité sportive : mise en place d’un jeu « Attaque du château fort » avec des ballons…

D’autres thèmes peuvent être développés autour du thème principal du fait qu’ils ont un rapport direct avec des enjeux actuels de civilisation (projet à vocation éducative globale bien identifiée) :

La culture arabe: ses apports scientifiques à la civilisation (mathématiques…).

La place de la femme au Moyen-âge.

Activité d’expression : création de chants à la manière des troubadours ou activité « Slam Moyen-âge »…

Ateliers costumes.

Recherche sur l’histoire locale (histoires des familles nobles, des châteaux…).

La finalisation : une animation géante est proposée à tous les habitants de la commune : animation par un « Monsieur Loyal » (un ou plusieurs jeunes), la population se déplace sur divers sites où se déroulent diverses activités : tournois à vélo, attaque du château (« catapultage » de ballons…) , défilés de mode, lecture de textes écrits par les plus grands, atelier conte animé par les plus grands, activité calligraphie proposée par les enfants du centre aux parents…

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DEUXIÈME PARTIE

Gérer

l’équipe d’animation

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1 Enjeu

Pour favoriser la meilleure mise en place d’un projet pédagogique de qualité, il est nécessaire de préciser ce que le directeur du centre doit faire pour que l’équipe d’animation élabore et soit capable de conduire un projet d’activité opérationnel et cohérent sur le plan pédagogique.

Cohérent pédagogiquement veut dire :

cohérent avec les finalités (formation de la personne, du citoyen…), les valeurs (res-pect de l’autre…) et les démarches de l’éducation populaire (démarches partici-patives, méthodes actives),

articulant projet pédagogique et projet d’animation (articulation des objectifs et

des activités),

prenant en compte les réalités locales et les spécificités des animateurs (expérience, formation, statut).

Opérationnel veut dire :

identification claire des rôles de chacun à chaque phase du projet

formulation, partage des objectifs opéra-tionnels et des processus d’évaluation.

identification des compétences dévelop-pées par les enfants.

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2 Fiches techniques et pédagogiques

Le groupe de travail « Gestion de l’équipe d’animation » a élaboré un certain nombre de fiches permettant de mieux identifier :

les principes qui fondent l’élaboration d’un projet pédagogique et d’un projet d’animation cohérents avec le projet éducatif,

les opérations concrètes à mettre en œuvre à chaque phase de la mise en place du projet.

Bien sûr, il ne s’agit pas là d’imposer un cadre

strict mais de pointer des éléments repères qui aideront à donner du sens et à être techniquement efficace. Si chacun doit savoir adapter ces propositions à sa propre situation, il est cependant utile de se rapprocher autant que faire se peut des principes et de la démarche qui vous sont ici présentés et qui sont le fruit de divers acteurs de terrain (directeurs, ani-mateurs, formateurs, conseillers techniques et pédagogiques…).

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Fiche 1 Repérer les jeunes susceptibles

de devenir animateurs

Objectif : Trouver des animateurs Action 1 : Garder un lien régulier avec ses anciennes équipes de façon à agrandir son réseau

On peut mettre en place des réunions de bilan à la fin des séjours et quelques rencontres intermédiaires afin de rester en contact avec les animateurs volontaires.

On peut aussi organiser des temps de formation et les inviter à associer des amis et animateurs qu'ils connaissent.

Action 2 : Faire passer l’information :

Envoyer des articles de presse aux journaux, aux radios locales

Passer des annonces dans les lycées

Solliciter les réseaux jeunesse et d’infor-mations :

Points relais (BIJ, Missions Locales…)

Structures de jeunesse :

organismes départementaux : fédérations de jeunesse (Francas, FOL, FDCS…)

structures locales : (services jeunesse municipaux, centres sociaux…)

Réseaux de jeunes : Juniors Associations…

Remarque : Veiller à être précis sur la présentation : motivation, profil…

Action 3 : Consulter la liste des jeunes qui ont obtenu le BAFA

S’adresser à la DDJS (les jurys se réunissent en juin et en décembre).

Action 4 : Consulter les sites Internet :

www.planetanim.com

www.pratiquesdanim.com… Action 5 : S’adresser aux organismes de formation (Les Francas, CEMEA...)

Demander la liste des animateurs titulaires de diplômes professionnels (BAPAAT, BPJEPS…).

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Fiche 2 Recruter les animateurs

Objectif : Conduire le recrutement Action 1 : Démarche de recrutement

Mobilisation des candidats

Communication (article de presse…) Réponse aux candidatures spontanées Contact téléphonique Courrier de convocation pour un

temps de travail collectif

Séance collective sur une demi-journée en mars :

Jeux (mise en situation d’animation) Tables rondes (sur les valeurs princi-

pales du projet éducatif) mais égale-ment sur les phénomènes et sujets de société (laïcité, coéducation...)

Jeux de coopération et de consensus Présentation par chaque jeune de sa

motivation personnelle et de ses savoir-faire.

Première sélection :

Cette première sélection est faite en équipe avec tous les responsables des différentes périodes de vacances en privilégiant le « feeling » et la création d'équipes homogènes et complémen-taires (meneur, manuel...). Sont également associés les animateurs volontaires qui participent au centre depuis plusieurs vacances.

Entretien individuel :

En mai (de 15 à 45 minutes). Objet : échange sur public préféré,

disponibilité, centres d’intérêt, compé-tences techniques, valeurs essentielles.

Week-end - temps de travail rémunéré - avec l’équipe pressentie :

Durée : l’équivalent d’un jour mini-mum à trois jours entre avril et juin

Objectif : co-construire le projet pédagogique

Contenus :

Valorisation des compétences individuelles :

Présentation par chaque jeune de son projet personnel d’animation (activités support, objectifs recherchés…) Conduite par chaque jeune d’une

mini-séance d’animation…

Travail sur le projet pédagogique :

Identification des éléments fondamentaux du projet péda-gogique (approche synthétique objectifs, moyens, évaluation) Table rondes, ateliers (qu’est-ce

qu’une activité manuelle, une activité sportive, une activité artistique… ?), jeux de rôles sur le fonctionnement de l’équipe…

Élaboration du projet de séjour :

Choix collectif du type de fonctionnement : rythme, pilo-tage, fonctionnement du conseil d’enfants… La semaine suivante, finalisation

du projet pédagogique du séjour : rédaction par le directeur avec les animateurs volontaires.

Pistes / démarche qualité:

Rythmes et projets : il est intéressant de concevoir le séjour en articulant divers rythmes de projet : projet de journée, projet sur les trois semaines, projet sur l’été. Chaque semaine du séjour peut développer un axe plus particulier du projet pédagogique global (thème parti-culier, accent sur tel ou tel objectif pédagogique…).

La grille d’activité : elle doit laisser de la place à l’innovation, à la parti-cipation. Pour cela, divers types de moments doivent être identifiés :

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Activités préprogrammées (ate-liers, événements - grands jeux, déplacements). Temps à construire collective-

ment pendant le séjour : ces moments sont définis pendant le séjour en fonction des décisions du conseil d'enfant, des réunions quotidiennes de l'équipe d'anima-tion et des projets individuels ou collectifs qui émergent.

L’organisation de l’équipe doit per-mettre l’implication et la responsabi-lisation pédagogique des animateurs et du directeur :

Nomination d’un pilote de projet qui coordonne l’organisation de la journée, qui gère les relations avec les parents, les personnes de service… Pendant ce temps le directeur

soutient les animateurs sur les séances (observation, soutien technique, intervention en cas de nécessité). Cela permet au directeur de ne pas perdre le contact avec l’animation directe, cela lui permet aussi de remplir son rôle pédagogique et de faire le suivi des animateurs stagiaires.

Recrutement définitif :

Il ne devrait se faire qu’après que le directeur ait pu s’assurer de la capacité de l’animateur pressenti à conduire par le biais d’entretien et de mise en situation de production, d’anima-tion, des activités correspondant au niveau qualitatif attendu de sa prestation (autono-mie, capacité à travailler en groupe, conduite d’activités techniquement et pédagogique-ment cohérentes…).

Exigences pédagogiques et partici-pation active :

Un séjour en accueil de mineurs n’est pas un simple temps de vacances, c’est aussi un temps éducatif. L’animation socioculturelle relève de l’éducation informelle. Le jeu et les loisirs doivent être, aussi, conçus comme des activités d’apprentissages (cela ne devrait pas être contradictoire avec

la notion de plaisir).

Il n’y a pas d’éducation sans objectifs et démarche pédagogiques claires. Le directeur du séjour est garant non seulement de la qualité pédagogique globale du séjour mais aussi des diverses séances d’activités. L’activité en elle-même n’a aucun sens. L’action (activité qui a du sens) est plus facilement évaluable et efficace quand les objectifs (apprentissages psycho-moteurs, savoirs acquis, mise en situa-tion d’expérimentation de comporte-ments nouveaux grâce à la vie collective…) et la démarche mise en place sont clairement identifiés en amont et cohérents. Concrètement il s’agit simplement de répondre aux 5 questions de base : Que fait-on ? Pourquoi ? Comment ? Avec qui ? Pour quel niveau de compétence ?

Si le projet pédagogique doit être aussi clair que possible sur les intentions, démarches et objectifs éducatifs et pédagogiques, cela doit aussi apparaître dans la conduite des séances d’activités. C’est pourquoi le directeur doit savoir créer les conditions néces-saires à la mise en place de séances bien construites dont la qualité pédagogique ne saurait être contestée.

Le directeur pourra, par exemple, avoir recours à :

La mise en place en amont (et/ou

pendant le séjour) de temps d’analyse des pratiques, d’études de cas (exemple : conflit entre enfant et animateur, analyse comparée d’une séance d’animation conduite selon des démarches et objectifs différents…) qui seront individuellement et collective-ment analysés par les animateurs et le directeur. Cela pourra aussi faciliter l’élaboration commune de grilles d’évaluation !...

La mise à disposition des outils nécessaires à la réalisation de ces fiches. Des temps d’échange (par internet…) associant les animateurs et

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le directeur, doit, entre la réunion de préparation du printemps et le séjour d’été, permettre à l’équipe de construire individuellement et collectivement les outils techniques et pédagogiques dont ils ont besoin.

L’utilisation systématique de fiches techniques et pédagogiques simples mais efficaces (identification des objectifs techniques, pédagogiques, démarche d’animation, moyens nécessaires, éléments d’évaluation de la séance / savoirs, savoir-faire, savoir être). Cela peut aussi bien être aussi bien des fiches pré-construites (fichiers d’activités accessibles dans l’espace documentation) que des fiches construites par les animateurs. L’élaboration de fiches et surtout leur exploitation collective est un facteur important de motivation et de formation des animateurs.

Week-end de bilan :

Période : fin septembre, début octobre

Objet : mise en commun des observa-tions, analyse de situations « témoins », analyse des décalages entre le projet initial et la réalité du projet mené, formulation des conséquences techni-ques, pédagogiques, organisationnelles pour la suite (autres séjours).

Action 2 : Grille d’embauche

Il peut être utile d’avoir recours à une grille d’embauche en s’inspirant ou non de celles accessibles sur certains sites internet. Exemple : www.pratiquesdanim.com

Éléments particuliers à vérifier :

Disponibilité

Posture pédagogique : demander à l’animateur comment il réagit face à telle ou telle situation concrète. Cela aidera à vérifier sa capacité à gérer des situations pédagogiques spécifiques (comportement d’enfants…) ou des situations de responsabilités difficiles (problème de sécurité…).

Etc. Action 3 : Fixer les engagements réciproques (structure, animateurs)

Comment s’assurer de l’engagement effectif des jeunes et éviter les désis-tements de dernière minute ?

Le contrat de travail ne prévoit que les obligations de l’employeur.

Il est possible de signer un engagement avec le jeune cet engagement, même écrit, reste moral. Il vise à respon-sabiliser le jeune mais la pratique de chèques caution est illégale.

Remarque : Cohérence de l’équipe

Il est important de :

constituer une équipe formée de diverses compétences et composée d’animateurs plus techniciens, d’anima-teurs moins techniciens mais dynami-ques, capables de faire face à de multiples situations (sens de l’initiative et de la responsabilité…),

d’avoir dans l’équipe des individus ayant des caractères divers,

de former des équipes mixtes d’avoir recours de manière ponctuelle à

des intervenants extérieurs.

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Fiche 3 Sensibiliser à l’animation

Objectif : Sensibiliser les futurs animateurs et animateurs titulaires du BAFA, à la découverte du rôle de l’animateur et à l’acquisition de compétences techniques et pédagogiques Partager, décliner le projet pédagogique

Le directeur est le garant de la cohérence éducative, pédagogique, technique et financière du séjour. Les animateurs doivent comprendre et être capables de mettre en œuvre le projet pédagogique auquel ils participent. Sur le plan éducatif et pédagogique, le rôle du directeur consiste à aider les animateurs à remplir efficacement leur rôle d’éducateur. Le projet pédagogique est le socle commun de toute l'équipe. Pour s'en servir efficacement ils doivent en connaître les divers éléments (orientations éducatives et pédagogiques, réglementation, principes du travail en équipe…). Dans ce domaine, le travail du directeur consiste en particulier à aider les animateurs à comprendre comment les objectifs pédagogiques généraux se déclinent concrètement dans le déroulement du séjour en objectifs opérationnels et à leur donner les outils conceptuels, techniques et pédagogiques pour les mettre effectivement en œuvre. Le directeur doit aider les animateurs à faire le lien entre le projet pédagogique, le projet de séjour et le projet d’activités. Pour éviter que les principes et objectifs généreux restent à l’état de principe, de simples déclarations d’intention, le directeur doit mettre en place, en amont et pendant le séjour, divers outils et démarches :

Déclinaison d’un même objectif au niveau général et au niveau opérationnel,

Mise en évidence et compréhension des divers objectifs opérationnels visés dans une même séance,

Identification des critères d’évaluation (en

terme de savoir, savoir-faire, savoir être) en lien avec les objectifs opérationnels retenus.

Sensibilisation des animateurs aux démar-ches et postures pédagogiques les plus en adéquation avec les objectifs visés…

Analyser les enjeux et de la démarche

éducative

Chaque objectif, chaque activité a une raison sociale, éducative... Le mieux est d'aborder ces questions lors d'un week-end de préparation du séjour en mettant les animateurs en situation d'analyse, de simu-lation, de production par groupe restreints (fonctionner en Philippe 6X6 ou brainstor-ming, jeux de rôle, tables rondes en présence d’un élu…).

Renforcer les compétences techniques des

animateurs (co-formation entre anima-

teurs)

Les animateurs n'ont pas forcement les compétences techniques en lien avec le thème, l'activité développée. Ils ont aussi besoin d'apprendre par l’exemple, par l’expérimentation ce qu'est, par exemple, accompagner un enfant à l'autonomie. C’est pourquoi il est utile d’organiser ou le faire faire par sa fédération, des week-ends (3 par ans) de formation d'activités, d'apport théorique... Action 1 : Action JAA (Jeunes Assistants Animateurs) mise en place par les Francas.

Public : jeunes n’ayant pas le BAFA mais intéressés par l’animation

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Principe : alternance terrain /formation.

Engagement du jeune :

Trois jours de formation théorique (temps de formation commun avec des stagiaires BAFA) :

Mise en situation d’animation : jeux, activités sportives, activités manuelles, arts plastiques, animation de soirée.

Sensibilisation aux questions de sécurité et de responsabilité

Approche et sensibilisation aux valeurs de l'éducation populaire

10 jours de stage pratique avec suivi individualisé effectué par un tuteur nommé par l’organisateur du séjour et une personne des Francas

Participation à un projet fédératif (Push Car, Agis pour tes Droits, Fête de la science, Fête du jeu…)

Cadre : convention Francas / structure organisatrice du séjour/ jeune

Contrepartie financière des Francas : 100 € pour le stage BAFA en 2008

Possibilité de contrepartie financière par la structure (exemple : de 100 à 180 € selon les sites pour 10 jours de stage en 2008)

Remarques :

Cette démarche demande un inves-tissement réel du jeune.

L’expérience montre que la moitié des jeunes participant à JAA entrent en BAFA. Les jeunes qui persistent sont très motivés, engagés et ne pratiquent pas l'animation comme un simple « job d'été ».

Action 2 : Regroupements et formation continue des animateurs

Modalités : Regroupement à l’interne sur des temps courts (week-end, période de fermeture

annuelle de la structure au public : décem-bre…) de tous les animateurs volontaires et professionnels. Cela permet une implication plus importante des jeunes sur la structure mais aussi de profiler en amont les projets à mettre en place pour les vacances à venir...

Objectif : Capitaliser les savoirs, savoir-faire, les savoir être.

Contenus : Découverte d’un domaine (livre et

lecture, environnement, arts plastiques, jeux sportifs…) :

Rencontre avec les acteurs professionnels ou non, spécialistes d’un domaine, (spécialistes qui viennent compléter l’action de sensibilisation menée par l’animateur de l’accueil non spécialiste),

Découverte active du champ concerné, des pratiques pédago-giques, des outils techniques et pédagogiques (malles environne-ment, astronomie, jeux…)

Exemples d’acteurs spécialistes, possi-bles partenaires dans la Nièvre :

Livre : Ilôts Livres

Environnement : Instant Nature, Parc Naturel Régional du Morvan, Ecole et Nature, Médio, les Francas

Discrimination : FOL

Etc.

Echange de pratiques entre animateurs :

Echanges de savoir-faire techniques

Etudes de cas

Élaboration (avec ou sans les partenaires spécialistes d’un domaine) d’outils techniques et pédagogiques :

fiches techniques,

grille de séjour prenant en compte les divers besoins et rythmes des enfants…

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Fiche 4 Du projet pédagogique

au projet d’animation

Objectif : Articuler de façon cohérente le projet pédagogique et le projet d’animation Protocole type

La mise en place d’un projet d’animation cohérent repose sur divers éléments dont la mise en œuvre se décline en des phases précises.

PROJET POLITIQUE

(Volonté politique de travailler sur certaines priorités culturelles, sociales… et selon certains

modes d’organisation)

↓ FORMULATION D’UN PROJET

EDUCATIF (Valeurs et intentions éducatives de

l’organisateur)

↓ ELABORATION D’UN PROJET

PEDAGOGIQUE (Document de synthèse qui précise les objectifs, la nature des activités, la répartition des divers

temps, les modalités de participation des jeunes, les modalités de fonctionnement en équipe…)

↓ MISE EN PLACE ET EVALUATION

DU PROJET D’ANIMATION (Organisation concrète et articulation cohérente

des diverses activités et séances en relation directe avec les objectifs du projet pédagogique)

Conditions de mise en place du protocole

L’appropriation technique d’une activité ne saurait être suffisante. Il s’agit de penser plus en termes d’action que d’activité (une action est une activité qui a du sens).

Le projet d’animation doit s’attacher à mettre en place les méthodes et les valeurs de l’éducation populaire (méthodes acti-ves : co-construction… / valeurs de soli-darité : respect de l’autre, bien vivre ensemble…). Le projet d’animation doit préciser comment ces démarches et va-leurs sont concrètement mises en œuvre.

Les intervenants extérieurs doivent être associés à toutes les phases du projet : construction du projet, mis en œuvre, évaluation.

Quelques règles qu’il est utile de suivre :

Disposer d’une équipe pluridisciplinaire

Elaborer un planning de mise en place :

Réaliser la phase 1 : formulation des objectifs opérationnels dès la rédaction du projet pédagogique (en mars pour l’été !?!)

Prévoir si possible les phases suivantes en mai

Formaliser le partenariat par le biais d’un projet d’animation validé par toutes les parties

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EDUCATION AUX MEDIAS

Exemple de protocole appliqué à un projet d’éducation aux médias

L’éducation aux médias peut illustrer la mise en œuvre de la démarche Qualité proposée.

A. Objectifs pédagogiques généraux et démarche (éléments du projet pédagogique qui seront développés dans le projet Médias)

Objectif pédagogique 1 :

Favoriser la participation active des jeunes

Développer les capacités d’expression des jeunes

Objectif pédagogique 2 :

Favoriser l’intégration des enfants dans leur environnement

Objectif pédagogique 3 :

Favoriser l’accès aux nouvelles technologies

Moyens et démarche :

Découvrir différents espaces culturels et milieux de vie

Rendre les jeunes responsables de certaines phases du projet

Etc.

Choix de la thématique

« Éducation aux médias » comme support de la réalisation de ces objectifs

↓ Élaboration du projet d’animation

B. Élaboration du projet d’animation : Principes de pédagogie active : Implication et respon-sabilisation des animateurs, identification claire du rôle, transmission de consignes pour les animateurs dans la construction de leur projet d'activités.

Phase 1 : Recherche collective et individuelle (De quoi s’agit-il ?)

A chaque phase de la construction du projet, les animateurs ne doivent pas rester passifs, le directeur les invite à rechercher activement des informations sur le thème. Il doit veiller à leur rappeler que l’objectif est de produire un projet d’animation. Ils seront donc invités, par exemple :

à faire un brainstorming sur les méthodes et les moyens de s'exprimer,

à faire une recherche sur les médias les plus utilisés en fonction de l'âge du public et dans l'environnement des enfants et des adolescents

à prospecter sur des techniques originales de communication (crieur de rue, théâtre, troubadour...)

à préparer un fonds documentaire pour les enfants et les jeunes (journaux et revues comme « Mon quotidien » « Sciences et vie junior »...), extraits d’amissions de radios…

à trouver des fiches techniques favorisant l’expression des jeunes : jeux de prise de parole, théâtre forum… qui leur serviront à préparer des séances avec les enfants, les jeunes.

Phase 2 : Formulation des objectifs opé-rationnels adaptés à la thématique à par-tir des objectifs généraux (Articulation des objectifs du projet pédagogique et du thème)

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En l’absence de temps et de compétences techniques suffisantes au sein de l’équipe d’animation, il est nécessaire d’avoir recours à des partenaires techniques spécialisés avec lesquels il sera nécessaire de poser clairement les objectifs opérationnels visés conformes au projet pédagogique.

Objectif général 1 : Maîtriser techniquement les outils de

communication.

↓ Objectif opérationnel 1 :

Apprendre à faire des articles de presse, des interviews…

Objectif général 2 : Connaître les médias (presse écrite, radios…)

↓ Objectif opérationnel 2 :

Rencontrer des acteurs locaux (journalistes…)

Objectif général 3 : Devenir un citoyen acteur dans son

environnement

↓ Objectif opérationnel 3 :

Co-élaborer des supports de communication (journaux, émissions de radios…)

Phase 3 : Sensibilisation de l’équipe d’animation à la dimension culturelle de la thématique

Appropriation de l’environnement : dé-couverte des médias locaux : rencontres avec des journalistes…

Approfondissement de la culture de la thématique :

Où en sont les animateurs / connais-sance de la thématique : histoire de la presse, enjeux économiques, idéolo-giques ?

Enjeux éducatifs, pédagogiques liés à

l’éducation aux médias

→ Analyse de journaux, émissions radios…

Phase 4 : Développement des compéten-ces techniques des animateurs (Appro-priation des savoir-faire qui seront mobilisés pendant l’action)

Apprentissage technique : rédaction de communiqués de presse, participation à des émissions de radio…

Phase 5 : Choix des options techniques et pédagogiques

Quels apprentissages techniques vont être favorisés : expression écrite, maîtrise des moyens de diffusion … ?

Comment cela va-t-il être fait : rédaction d’articles… ?

Comment l’objectif « favoriser la participation active, citoyenne des jeunes » va-t-il être mis en œuvre :

Choisit-on de communiquer sur la vie du centre, la vie locale ou choix de s’intéresser aux médias nationaux … ?

Choisit-on d’opter pour un fonction-nement où ce sont les jeunes qui décident de l’outil de communication (journal, radio, internet…) ?

Choisit-on d’opter pour un fonction-nement où ce sont les jeunes qui décident réellement du contenu et du mode de diffusion ?

→ Cette phase doit conduire à la production de fiches techniques et pédagogiques qui seront utilisées par les animateurs pendant le séjour.

Phase 6 : Réalisation : conduite du projet

Que doit faire l’animateur ?

Les animateurs :

Accompagnent les enfants ou les adolescents dans leurs recherches, via

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internet mais aussi au local (imprimerie, studio de radio…),

Aident les enfants à choisir un moyen de communication le plus approprié à leurs capacités, à leurs besoins, à leurs attentes. Le choix se fait en fonction d'une péréquation complexe entre :

leur capacité potentielle à mettre la technique en œuvre,

l'envie de l'animateur de « tirer les enfants vers le haut » (appropriation d’une technique, de savoirs nou-veaux...),

les capacités de l'équipe à accompa-gner le groupe d'enfants,

le matériel possible à acquérir ou disponible

et le temps nécessaire à la réalisation du projet.

Font rédiger par les enfants un « cahier des charges » de la réalisation du jour-nal ou de l’émission (qui ? quoi ? comment ? pourquoi ?).

S’assurent que les enfants, les ado-lescents « touchent » un peu à chaque technique explorée et participent à tou-tes les étapes, de la conceptualisation à la distribution.

Constituent des groupes avec des rôles pour chaque groupe :

Techniciens (impriment, plient le journal, distribuent et s'occupent du matériel)

Rédacteurs (définissent le contenu du journal, débâtent, votent)

Journalistes (enquêtes, interviews, proposent des sujets)

Photographes

Relecteurs (pour les fautes) Ces diverses tâches et rôles serviront de support à l’évaluation.

Fonctionnement de l’équipe durant cette phase :

Suivi par le directeur Bilans intermédiaires entre journalistes,

animateurs et directeurs Si nécessaire, réajustements.

Phase 7 : Évaluation (Évaluation des concordances et différences entre la réalité des activités et les objectifs opérationnels)

Recours à des fiches d’évaluation :

capacités des enfants à s’exprimer, à produire des supports de commu-nication, à vivre ensemble.

Compétences développées (nécessité d’avoir recours à des indicateurs). La solution la plus simple consiste à comparer une même donnée à diverses phases du projet. Exemple : repré-sentation du métier de journaliste, maîtrise d’une technique - expression au micro de la radio…-).

Analyse des productions, de l’implication des jeunes…

Évaluation quantitative :

Ce sont tous les éléments numériques et statistiques du projet :

Rapport temps prévu / durée réel de l'action

Nombre d'enfants prévu / nombre d'enfants participant,

Nombre de journaux tirés et retirés,

Implication des animateurs dans les diverses phases de l’animation...

Évaluation qualitative :

Elle peut se faire sous forme de questionnaire auprès des lecteurs, des enfants participants au projet, auprès des animateurs. Une évaluation collective peut-être faite avec les enfants participant aux projets, sous forme de graphique en étoiles. Elle sert à identifier les compétences individuelles et collectives acquises par les jeunes grâce au projet. Elle porte donc sur divers points :

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La qualité technique des réalisations (acquis techniques) :

le travail des techniciens le travail des rédacteurs le travail des journalistes le travail des photographes le travail des relecteurs

Le degré de participation active des enfants (place des enfants dans la réalisation technique, place des enfants dans les décisions).

Les acquis culturels des enfants : capacités des enfants à partager avec d’autres sous formes diverses formes (activités de

réinvestissement des acquis : jeux, exposition...).

La vie collective (fonctionnement du groupe, comportements...).

L’évaluation doit aussi porter sur les compétences développées par l’action. Par exemple :

L’évolution de la représentation du métier de journaliste,

La maîtrise d’une technique - expression au micro de la radio…-.

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Fiche 5 Gérer efficacement

l’équipe d’animation

Objectif : Manager efficacement la mise en place pédagogique de l’accueil Responsabiliser les équipes

L'intérêt d'un fonctionnement participatif :

Si les animateurs ont la possibilité de s'impli-quer en prenant des responsabilités, ils seront indéniablement plus forts pédagogiquement, plus en adéquation avec le projet, plus investis dans la vie de la structure. Action 1 : Répartir autrement les rôles

Oser le risque de la délégation :

Pour favoriser l’engagement et l’implication des animateurs dans la gestion des tâches, le directeur doit prendre le risque de la délégation. La délégation favorise la conscientisation et contribue à la fidélisation des animateurs. Un animateur connaissant le projet, la structure, et à qui on a permis de développer les compétences nécessaires peut être en mesure de prendre « en charge » une activité mais aussi l’organisation de la journée. Un animateur est aussi un coordonnateur de projet, il met en place une activité qui peut être, tantôt un atelier, tantôt un temps d’échange, tantôt une journée… Le directeur reste toujours le responsable juridique mais en délégant il ne se limite plus lui-même à des tâches de gestion et d’organi-sation administrative, il remplit son rôle de directeur pédagogique (supervision, soutien, transfert de compétences), il peut mieux remplir son rôle pédagogique (conseil pédagogique en matière de conduite d’activités, suivi de stagiaires...).

Définir des tâches :

Pour que les animateurs puissent participer et s'investir, il faut déterminer des espaces d'engagements, des rôles à prendre, des tâches à faire. Exemples :

un animateur ou deux à l'accueil des parents

un coordinateur de journée un animateur polyvalent un réfèrent par tranche d'âge, ou

domaine spécifique un responsable régie...

Action 2 : Manager les équipes et animer des réunions d’équipe efficaces

Le directeur doit mettre en place une organisation pédagogique efficiente qui permet :

De trouver des solutions pédagogiques plus adaptées, et notamment de mieux répondre aux situations difficiles. Cette organisation peut aussi être un moyen pertinent pour le directeur pour faire passer certains messages, de proposer de nouvelles pistes de travail, des nouvelles postures pédagogiques…

De faciliter l’articulation animateurs permanents / animateurs vacataires.

La cohabitation des animateurs vacataires avec les animateurs permanents n'est pas toujours facile. Les uns passent pour être pantouflards mais connaissent bien le contexte, les enfants et les parents, les autres sont, souvent, pas toujours ( !), dynamiques, pleins d'idée mais peu sérieux ou trop passifs. Parfois c’est l’inverse ! Comment éviter les conflits au quotidien ?

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Lors des réunions, il est important de distinguer nettement les temps d’organisation technique de la journée et le temps de réunion pédagogique.

Le soir, à la fin de journée, au lieu d'organiser une « grand messe » qui sert à tout et à rien, il est intéressant de :

Partager l'équipe en commissions /temps de travail spécifique mixtes (animateurs permanents, animateurs vacataires). Leur rôle ? Permettre un échange, une production commune et si possible une position commune entre les différents animateurs. Cela contribue à atténuer les conflits sur le terrain en orientant les compétences de chacun vers un objectif partagé...

Prévoir une co-animation des réunions. Afin d’éviter la confusion et la dispersion, il est utile que ce temps de travail soit animé par un binôme. Le directeur et son assistant se répartissent les rôles lors du déroulement de temps de travail : l’un gère les règles de fonctionnement et de production, l’autre intervient sur le sens, les valeurs…

Donner des objectifs précis à la réunion. Chacune des « commissions », ou des temps de travail spécifiques statuent sur des sujets précis (problème particulier, valeur éducative, situation pédagogique..). Par exemple : la ma-nière d’accueillir les parents le matin…

Finaliser la réunion en rendant lisible les décisions, les moyens mis en œuvre et les critères d’évaluation des décisions (passage par l’écrit, la forme peut être ludique : mots d’ordre humoristique…)

Garder une trace écrite, visuelle, vidéo de ce travail et de l’évolution de la pratique pendant le séjour.

Action 3 : Animer l’espace documentation Les animateurs ont besoin d’un appui documentaire de qualité et organisé qui donne envie de s'en servir. Le directeur doit mobiliser à la fois ses compétences techni-

ques, pédagogiques et les moyens de la structure de manière à ce que les animateurs disposent d’un fonds documentaire de qualité.

Celui-ci peut contenir en particulier :

des fichiers d’activités dans divers domaines :

environnement (activités de découverte, jeux nature, activités scientifiques, actions concrète d’in-tervention sur l’environnement…),

activités artistiques (livres, docu-mentation pédagogique…),

jeux collectifs (jeux d’opposition, de coopération…),

connaissance des médias

etc.

des guides méthodologiques (les diverses phases de la pédagogie de projet adaptés à des thèmes, à des démarches différentes…)

des malles techniques et pédagogiques (Exemple : malles École et Nature…)

le « trésor pédagogique » de l’accueil : réalisations des enfants des années précédentes, outils utilisés, créés par les animateurs…

les adresses des personnes ressources et acteurs locaux, départementaux, régionaux, nationaux.

Le directeur doit mettre en place des temps de découverte, d’appropriation et d’utilisation des outils. Peu de structures peuvent disposer d’un centre de documentation qui réponde à tous les besoins, c’est pourquoi le directeur doit favoriser la mise en place de synergies permettant de pallier ce défaut : travail avec la bibliothèque, fonctionnement en inter-centres, recours aux centres de ressources départementaux…

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Fiche 6 Rôle pédagogique du directeur

Objectif : rendre plus efficace l’intervention pédagogique du directeur Action 1 : Co-construire le projet d’accueil Le directeur peut proposer à son institution un plan de développement qualitatif de l’accueil. Cela passe par la mobilisation de diverses compétences et acteurs qui peuvent travailler au sein de divers groupes ou ateliers : groupes de réflexion parents /animateurs/élus. La réflexion porte sur tous les aspects éducatifs et pédagogiques de l’accueil (les attentes, les objectifs, la participation des parents…).

A - Création d’un groupe de réflexion pédagogique :

Un groupe de réflexion pédagogique est un réel outil qui sert à créer de la cohérence (cohérence entre les objectifs, entre les acteurs...). Il peut être composé des directeurs des accueils et d’animateurs chevronnés de la structure, ceux-ci se réunissent quatre à six fois par an. Le groupe est coordonné par le responsable enfance. Le groupe travaille à partir :

des objectifs du projet éducatif et politique de la structure,

des productions techniques et pédago-giques réalisées par divers organismes (Jeunesse et Sports, fédérations de jeunesse, guides techniques et pédagogiques…).

L’objectif du groupe consiste à mettre en cohérence les divers niveaux de projet (éducatif, pédagogique, animation) et à trou-ver les moyens qui vont permettre de pour-suivre les objectifs opérationnels retenus.

B - Groupe de réflexion : parents/enfants

Le « groupe parents » est ouvert (il n’y a pas d’élection, tous les parents peuvent participer). Il se réunit 4 fois par an. Les

parents avec les animateurs abordent les questions liées :

à l’accueil des publics (horaires…) au règlement intérieur de la structure etc.

Quelques pistes de réflexions pour travailler avec les parents, pour être partenaire des familles :

Créer du lien, échanger entre parents et autres acteurs éducatifs participe à la construction de l’enfant. Si les différents acteurs ne sont pas en relation, les messages peuvent être contradictoires, l’enfant peut être tenté de jouer différents rôles en fonction de la demande des adultes.

Travailler à la reconnaissance du temps libre comme un vrai espace éducatif. Informer les parents, les accueillir, solliciter leur avis, les associer même ponctuellement à la vie des centres, montrer à quoi servent les activités, c’est les aider à comprendre mieux ce que nous entendons par « éducation », par « éducation citoyenne ». François Rousseau dit « qu’il n’y a pas d’acte éducatif si il n’y a pas d’écho dans la famille, travailler sur les représenta-tions, les perceptions que les familles ont du loisir éducatif, c’est travailler sur l’impact du loisir éducatif ».

C - Groupe « conseil scientifique » :

Ce groupe composé d’enseignants du territoire, d’élus, d’étudiants et autres personnes reconnues pour avoir des compétences techniques et pédagogiques dans divers domaines, permet de mener une réflexion de fond sur les enjeux éducatifs, les priorités sociales.

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D - La place des élus :

Qu’ils soient associatifs ou de collectivités territoriales, les élus doivent être associés aux divers avancées des travaux. Les inviter à initier une démarche globale de réflexion sur l’accueil puis les inviter à partager avec les acteurs, les professionnels, les parents, les conclusions et propositions des divers groupes est le meilleur moyen de les aider à prendre des décisions, à valider la réorientation du centre et donc à jouer leur rôle politique. Action 2 : Accompagnement pédagogique des animateurs par le directeur Le directeur est le premier formateur de l'animateur. La qualité de l’animation nécessite un accompagnement pédagogique permanent du directeur. Cela passe, en particulier par :

L’observation des pratiques et l’accompagnement des animateurs :

Le directeur doit être capable d’instaurer une relation de confiance avec les animateurs de manière à explorer avec eux, à divers moments, diverses pistes et méthodes d’animation (soit au moment où se déroule l’activité, soit avant, soit après celle-ci). Comme la démonstration est plus efficace que les discours, le directeur pourra animer une ou deux séances d’animation en présence d’animateur.

La mise à disposition et l’utilisation

efficiente (en situation) de divers outils pédagogiques :

Fiches activités avec objectifs opérationnels, critères d’évaluation…

L’animation de réunions d’équipe :

À partir de situations observées (conflit entre animateurs, non prise en compte des objectifs pédagogiques collectivement visés, comportement problématique d’un enfant ou d’un groupe d’enfant...) le directeur prépare un temps de travail collectif dynamique, sous forme d’animation. Diverses techniques d’animation de séance peuvent être utilisées

afin d’obtenir la participation active des animateurs. Citons parmi d’autres, quelques exemples de techniques d’animation d’équipe autour d’un sujet, d’une question… :

La présentation croisée, l’objectif est de placer l’animateur en situation de présenter une idée développée par une autre personne. Cela permet d’impli-quer chacun dans un acte de restitution d’informations préalablement recueil-lies. Cette technique permet à chacun de prendre la parole en se décentrant de lui-même, pour introduire les idées développées par quelqu’un d’autre dans le groupe.

Photolangage est la marque déposée d’une méthode pour communiquer en groupe avec des photographies. Ses auteurs, Alain Baptiste et Claire Belisle, sont tous deux psychosociologues et dirigent la collection « dossiers Photolangage » aux Éditions d’Organi-sation. Les objectifs : faciliter la constitution du groupe, exprimer les représentations sous-jacentes aux thèmes abordés, prendre conscience de son point de vue personnel…

Le brainstorming, est une méthode destinée à faire exprimer aux membres d’un groupe un maximum d’idées sur un sujet précis, toutes les idées (opinions) sont acceptées et notées sur un support visible de tous. Les objectifs sont de mettre en évidence les représentations d’un groupe sur un concept précis, développer la créativité, et analyser la perception d’un groupe à propos d’un problème, d’une question.

L’abaque de Régnier, sert à animer un débat, une séance de formation, une réunion…en permettant à chacun de se positionner, de s’exprimer, de donner son avis et d’argumenter à partir d’une même affirmation donnée au groupe.

Action 3 : Suivi de stagiaires Lors du stage pratique, le directeur concourt à l’atteinte des objectifs de formation du stagiaire.

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Dès l’embauche des membres de l’équipe d’animation, le directeur doit mettre en place, un dispositif permettant aux animateurs stagiaires d’acquérir une pratique et de poursuivre leur formation. Il est aussi de sa responsabilité de porter une appréciation motivée sur les aptitudes de l’animateur stagiaire à assurer ses fonctions, appréciations qu’il inscrit sur le livret de formation. Au début du séjour et à partir des propositions et compétences du stagiaire, le directeur fixe un certain nombre d’objectifs techniques, pédagogiques au stagiaire et lui précise les règles, le rythme et les modalités du suivi pédagogique. A chaque étape, le stagiaire établit un bilan d’étape. L’animateur peut proposer le support et la forme de ce qui va servir au bilan d’étape avec le directeur. Le directeur peut faire une proposition de trame qui prend en compte les diverses composantes du rôle d’animateur, en particulier :

La préparation de l’activité (préparation technique en amont, identification des savoir, savoir-faire, savoir –être visés)

L’évaluation des objectifs visés au moyen d’indicateurs,

L’observation du groupe d’enfants,

La place du stagiaire dans l’équipe,

etc. Il est important que le directeur :

Propose, éventuellement par écrit, les marges de progression du stagiaire (objectifs opérationnels partagés),

Mette à disposition du stagiaire des outils appropriés, lui donne le temps et les moyens de mettre en œuvre les activités,

Privilégie des méthodes actives d’évaluation afin que le stagiaire s’approprie les données de son propre bilan.

Divers organismes de formation au BAFA ont édité une méthodologie et un livret d’accompagnement du stagiaire BAFA. Ce livret permet également de regrouper sur le même support les bilans d’étapes réalisés par le stagiaire. Il est conçu également pour baliser le stage pratique.

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Annexes

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Annexe 1 Exemple de :

CONVENTION D’ENGAGEMENT FORMATION BAFA – ANIMATION

La présente convention est conclue entre : La Mairie de ............................. représentée par son Maire, M. ................................................................ Et : ................................................... Si mineur représenté par son père, mère, tuteur légal : ............................................................................ Il a été convenu ce qui suit : Art 1er Objet

Un groupe de jeunes de la commune de .............................. pourra suivre la formation BAFA.

L’âge minimum est de 17 ans,

La formation s’effectue en trois étapes :

1. La formation générale animateur (8 jours)

2. Un stage pratique dans les centres de loisirs de la commune (14 jours)

3. Un stage d’approfondissement (6 jours) Art 2 Durée

La présente convention est conclue jusqu’à la fin de la formation, le jeune s’engage à suivre cette dernière en totalité. Art 3 Conditions - engagements des signataires

La commune de : …………………

1. S’engage par l’intermédiaire de son Service Jeunesse à organiser et à gérer les sessions de stage pratique obligatoire pour le diplôme.

2. S’engage à financer les frais pédagogiques de la formation générale animateur (1ère étape)

3. S’engage à accompagner les jeunes participants à trouver d’autres aides aux finance-ments de leur stage d’approfondissement.

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Le stagiaire :

1. S’engage à régler le coût restant de la formation (stage d’approfondissement, 3ème étape)

2. S’engage à encadrer bénévolement les centres de loisirs de la commune lors de la va-lidation de leur stage pratique (14 jours)

3. S’engage à poursuivre la formation dans sa totalité et avec assiduité, sinon il devra rembourser les frais engagés.

4. S’engage à organiser avec le Service Jeunesse des animations à géographie ville, du-rant leur formation, en direction des jeunes de la commune.

Pour le Maire, Le stagiaire, Pour le stagiaire si L’adjoint à la jeunesse mineur, père, mère, tuteur, .................................................. .................................................. .....................................................

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Annexe 2 Action : formation des jeunes

au BAFA CONTRAT URBAIN DE COHESION SOCIALE DE L’AGGLOMERATION DE NEVERS

Objectifs

Offrir aux jeunes la possibilité d’accéder au BAFA sans

contrainte financière Aider les structures dans la constitution d’un encadrement

qualifié et suffisant répondant aux normes (dispositions nationales)

Permettre aux jeunes de réaliser leur stage pratique sur le territoire

Périmètre d’intervention

Agglomération

Public cible Jeunes de 16 à 26 ans résidant sur les quartiers CUCS

Indicateurs de suivi

Nombre de jeunes concernés, nombre de structures d’accueil, taux de réussite au BAFA, durée de mobilisation du jeune au-delà du stage pratique.

Financement

GIP-DSU Après mobilisation en priorité des aides de droit commun (cf tableau annexé), le GIP-DSU s’engage à accorder une aide à la structure d’accueil à hauteur minimum de 250 € par stagiaire BAFA sur présentation :

du contrat d’engagement entre le jeune et la structure spécifiant les modalités du stage pratique de 2 semaines, l’obligation de réaliser la formation dans un délai n’excédant pas 18 mois, les coordonnées et lieu de résidence du jeune.

Si besoin, le solde du coût de la formation sera versé à la structure sur présentation d’un récapitulatif de toutes les aides accordées au jeune.

Le budget 2007 consacré à ces actions s’élève à 5500 €.

Partenaires DDJS, Conseil Général, CAF, Communes

Porteurs Collectivités ou associations, organisatrices d’accueil de loisirs

Calendrier 20 jeunes seront concernés en 2007

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Annexe 3 Projet d’accueil : d’enfant ou de

jeune en situation de handicap dans les accueils de mineurs avec ou sans engagement (DDJS des Landes)

L’enfant accueilli

Nom-prénom

Date de naissance et âge

Adresse de la famille

Numéros de téléphone

A t-il déjà participé à un séjour collectif

en centre de loisirs en centre de vacances avec sa classe

dans votre structure d’accueil ailleurs (préciser : ................................ )

École Lieu de soins

Est-il accompagné d’une A.V.S. / E.V.S. ? oui non

Si oui, Nom : Prénom :

Renseignements concernant l’enfant (cf. fiche jointe à remplir avec la famille)

L’organisateur

Gestionnaire de la structure

Adresse

Structure d’accueil

Adresse et numéro de téléphone

Nom du directeur

courriel :

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L’organisation pédagogique

telle que prévue dans le projet pédagogique de la structure d’accueil

Préciser

l’organisation des activités le mode de regroupement et de participation

des mineurs le fonctionnement de l’équipe d’animation …

L’organisation de l’accueil de l’enfant

Préparation de l’accueil

avec les parents avec le lieu de soins avec l’école avec l’équipe pédagogique …

Objectifs définis (ex. : être capable de jouer avec les autres, participer à la vie quotidienne du centre…)

Quel sens donne-t-on à la présence de l’enfant au centre de loisirs ?

Les fiches bilans à remplir et à retourner en fin de séjour sont jointes au dossier.

Adaptation de l’organisation pédagogique

Comment votre projet prend en compte l’accueil d’enfants en situation de handicap en termes :

d’organisation des activités ? de mode de regroupement des mineurs ? de mode de participation des enfants ? de fonctionnement de l’équipe d’animation ? d’évaluation du projet ? …

Les modalités de l’accueil

Période

Fréquence hebdomadaire (nombre de journées ou demi-journées, nombre d’heures par jour)

Dans votre organisation actuelle, quelles difficultés rencontrez-vous pour accueillir cet enfant et à quels moments ?

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La cellule technique départementale

conseille et accompagne les équipes pédago-

giques des centres de loisirs organise des journées de formation élabore des outils étudie les projets d’accueil et formule des

propositions d’aides matérielles, humaines ou financières auprès du comité départemental de La JPA ou de l’inspection académique

Dans les Landes, un groupe de travail constitué des services de l’État (DDJS, IA, DDASS), du Conseil Général et des fédérations et associations de Jeunesse et d’Éducation Populaire regroupées au sein de La JPA, notamment les Francas et les PEP, s’organise pour améliorer et soutenir l’accueil des enfants en situation de handicap dans les centres de vacances et les centres de loisirs.

L’avis de la cellule technique départementale (date)

Proposition d’affectation de moyens Commentaires :

DES OUTILS

Accueillir un enfant en situation de handicap en centre de vacances ou en centre de

loisirs, c’est s’engager à :

respecter le projet d’accueil mis en place favoriser l’accueil de l’enfant en lui donnant les moyens d’agir, de vivre et de participer avec

les autres enfants assurer aux membres de l’équipe pédagogique une sensibilisation spécifique pour faciliter

l’insertion psychologique et matérielle de l’enfant accueilli prendre connaissance des informations fournies par l’enfant, sa famille et le médecin traitant

ou le lieu de soins (le cas échéant) sur les besoins spécifiques de l’enfant, afin de réunir les conditions optimales pour un bon déroulement du séjour

participer en fin de séjour à un bilan de l’intégration (conditions de déroulement du séjour, adéquation avec le projet initial…)

Signataires de la Charte de déontologie pour l’accueil des personnes handicapées dans les structures de vacances et de loisirs non spécialisées, La JPA et ses organisations membres s’engagent à favoriser le départ en vacances collectives d’enfants en situation de handicap. Pour préparer le projet et faciliter l’accueil, le comité de suivi de la charte de

déontologie met à votre disposition un guide méthodologique sur www.jpa.asso.fr

Le guide « Sensibilisation à l’accueil des enfants et des jeunes mineurs handicapés

dans le cadre des formations BAFA/BAFD » est disponible sur www.jeunesse-sports-gouv.fr

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Pour sensibiliser les enfants à la différence et au handicap

Une malle contenant des livres, des albums (littérature de jeunesse), des jeux et des jouets pour des mises en situation est à votre disposition en prêt gratuit auprès des Francas des Landes

Pour sensibiliser les équipes à l’accueil d’enfants en situation de handicap

Une malle destinée aux équipes d’animation et comprenant des documents, des modèles de protocoles et des guides d’accueil, la charte de déontologie pour l’accès aux loisirs des personnes en situation de handicap est à votre disposition en prêt gratuit auprès des Francas des Landes

Pour pratiquer des activités sportives

Le Service Sport Intégration Développement du Conseil Général) peut mettre à votre disposition du matériel sportif adapté favorisant la pratique sportive pour tous et vous fournir tout renseignement sur les équipements adaptés (ex. : plages équipées d’un tiralo…).

Liste disponible également sur simple demande auprès de la cellule technique départementale

« Pour une pratique partagée »: le Ministère de la Santé, de la Jeunesse et des Sports a conçu un guide consultable sur internet www.handiguide.gouv.fr. Vous y trouverez des informations sur les structures sportives landaises accueillant des personnes handicapées. Par ailleurs, la Direction Départementale de la Jeunesse et ses Sports des Landes peut vous aider pour un projet d’intégration au sein d’une association sportive landaise de votre choix.

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Annexe 4 9 critères pour élaborer

une démarche qualité

Extrait de « Label Enfance Jeunesse » (Cahier des charges pour l’obtention du label

qualité Accueil de mineurs) élaboré par la Direction Régionale et Départementale Jeunesse et Sports de Basse-Normandie et la Caisse d’Allocations Familiales du Calvados (novembre 2007).

9 critères pour une démarche Qualité

Organiser la concertation régulière des différents acteurs dans l’élaboration, la mise en œuvre et l’évaluation du projet éducatif.

Appuyer le projet éducatif sur un diagnostic partagé, présenter les différentes étapes de réalisation et les modalités d’évaluation sur une durée de 3 ans.

Inscrire le projet dans une dynamique territoriale.

Développer des démarches progressives qui permettent de rendre l’enfant et le jeune acteur de leurs loisirs.

Tenir compte des besoins particuliers et attentes formulées des différents publics notamment féminin et inscrire les projets dans une continuité éducative.

Mettre la ou les activité(s) au service du projet.

Constituer une équipe en adéquation avec le projet.

Organiser les accueils dans des espaces adaptés.

Inscrire la famille, les parents comme partenaires incontournables.

Remarque :

Ce type de label consiste à mettre en place une approche globale du projet par la structure d’accueil (réflexion globale sur la dynamique territoriale, les publics, l’organisation des espaces…) de manière à produire un projet éducatif.

Une telle démarche suppose un accompagnement important des partenaires (Jeunesse et Sports, CAF, collectivité locale…).

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Annexe 5 Abrégé d’autoévaluation

de la démarche qualité

Ce document a été composé par les conseillers jeunesse de la Direction Départementale

Jeunesse et Sports de la Nièvre à partir de diverses Chartes Qualité des Accueils de Loisirs réalisés par des services Jeunesse et Sports de plusieurs départements. Il peut encore être complété par les éléments que les divers acteurs locaux jugeront utiles.

Ce document permet à chaque structure, à chaque équipe d’animation de faire le point sur les forces et faiblesses de l’accueil. A charge pour les acteurs de décider ensuite, ce sur quoi ils vont travailler ensemble à partir des principes, objectifs et méthodes évoqués dans le reste du document. L’observation de ce qui se fait réellement doit permettre de :

Définir les indicateurs : « sur quoi se base-t-on objectivement » ?

Mesurer le degré de satisfaction des divers publics et acteurs (enfants, animateurs, responsables de la structure, institutions, élus) : ce qui est fait, est-ce insuffisant, suffisant, parfait ?

Mesurer la différence entre ce qui est prescrit, ce qui est annoncé comme fait et ce qui est réellement fait.

Identifier ce qui est réalisé à la date du, ce qui est en cours, ce qui doit être amélioré et à quelle date.

Cette approche est souple dans la mesure où elle permet à la structure de définir par elle-même le nombre limité d’objectifs qui vont faire l’objet du travail d’amélioration de la démarche éducative. Cette démarche est directement accessible à des structures qui seraient amenées à faire seules le travail d’amélioration de la qualité éducative. Dans une logique de développement accompagné, l’autoévaluation n’est que la première phase du processus. L’autoévaluation doit être suivie par une évaluation conjointe avec l’organisme accompagnateur (jeunesse et sports, fédération…) et déboucher sur une identification partagée des objectifs opérationnels visés. Principes :

La démarche vise à identifier en quoi et comment les objectifs du projet d’ani-mation sont effectivement et objecti-vement mis en œuvre à travers le projet d’animation et les activités.

L’observation porte sur 7 domaines :

Le contexte et le partenariat local Les publics La qualité du projet L’équipe éducative La place des parents La gestion et l’administration

Les conditions d’accueil : qualité des locaux, restauration, transport.

Chacun de ces thèmes peut être l’axe fédérateur d’un travail particulier de développement.

En cas de signature conjointe d’une Charte Qualité avec les institutions (Jeunesse et Sports, CAF, mairie…) la poursuite de ces objectifs doit être partagée et validée dans le cadre d’une convention de développement.

Le travail de diagnostic doit être effectué à partir d’observations précises qui sont

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classées en :

« Socle de base » (critères devant être obligatoirement atteints par la structure organisatrice dans un délai identifié.

« Qualité + » (Objectifs à atteindre à moyen terme)

L’organisateur choisit parmi la liste (non exclusive) présentée un certain nombre de thèmes ou de sous-thèmes qui feront l’objet du travail pendant la durée du projet de développement.

Une attention particulière devrait être portée à certains thèmes : participation active à la vie du centre, accompagnement pédagogique des animateurs dévelop-pement d’activités spécifiques (développe-ment durable..), place des parents, accueil des publics, participation et responsabi-lisation des jeunes…

Thème 1 : Le contexte et le partenariat local 1.1 - Connaissance du territoire :

Avez-vous une idée précise des équipements, des actions et du patrimoine local, départemental existant dans les domaines sportifs, culturels et naturels ?

Connaissez-vous les projets (objectifs, méthodes, attentes…) des autres acteurs éducatifs (crèches, écoles, autres accueils de loisirs, associations sportives et culturelles, maisons de retraite…)

1.2 Projet spécifique et projet de territoire :

La structure est-elle inscrite dans une politique éducative territoriale ? En quoi et dans quelle mesure ?

Y a-t-il une réelle continuité éduca-tive (lien éducatif, pédagogique entre les temps scolaire, périscolaire, l’éducation par les parents et l’éducation informelle) ? En quoi ?

Quel est le lien entre le projet spécifique de l’accueil et les autres projets de territoire (projet communal, projet de

Pays…) ?

Y a-t-il des champs non investis ?

Ya-t-il des activités où il existe une concurrence entre les divers acteurs ?

Mettez-vous en place des actions éducatives partagées à partir d’un diagnostic commun ?

Le projet joue-t-il la carte de la complémentarité des compétences ? En quoi y a-t-il travail en synergie : y a-t-il mutualisation des moyens, existence de procédures de concertation et de coordination, information commune, co-construction d’actions… ?

Participez-vous, en tant que directeur de l’accueil de mineurs, à des réunions de concertation, de coordination avec différents partenaires ?

Utilisez-vous les ressources locales du patrimoine local, départemental pendant le séjour ?

1.3 - Priorités du territoire :

Quels sont les temps, les lieux, les thèmes, les besoins où les réponses éducatives sont insuffisantes ?

1.4 - Formalisation des partenariats :

Y a-t-il des conventions qui précisent les rapports entre les structures ? Les apports mutuels ?

Thème 2 : les publics

Connaissez-vous le potentiel d’enfants susceptible de fréquenter l’accueil et les écoles du territoire ?

Connaissez-vous la typologie des familles concernées par votre action ?

Y a-t-il une réelle diversité (sociale, culturelle) des publics réellement accueillis ? C’est le résultat de quoi (de quels oublis, de quelles habitudes…?)

Qu’est-ce qui, en plus des actions

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d’information habituelles, est fait pour toucher les publics qui ne fréquentent pas le centre ? Que faudrait-il faire pour toucher ces publics ?

Comment sont prises en compte les personnes qui ont un handicap : accessibilité des locaux, projets d’animation qui intègrent le handicap (découverte du handicap par le jeu, la rencontre, tutorat…) ?

Des rencontres inter-centres sont-elles prévues ? Quels sont les objectifs opérationnels visés ? Quelles sont les démarches participatives mises en place ?

Existe-t-il des systèmes de tutorat pour les enfants présentant des difficultés particulières ?

Etc. Thème 3 : La qualité du projet 3.1 - Articulation des divers niveaux de projets :

Existe-t-il : un projet éducatif ? un projet pédagogique ?

Ces projets répondent-ils aux attendus :

Diagnostic de territoire, valeurs et orientations politiques claires et évaluables pour le projet éducatif ?

Les points suivants sont-ils clairement explicités :

la place de l’enfant, de la place des partenaires,

le rôle des divers membres de l’équipe d’animation,

la manière dont se fait l’ac-compagnement des stagiaires,

la manière dont sont pris en compte les rythmes de vie,

la place des parents,

les conditions d’évaluation… ?

Le projet d’animation (cohérence entre les actions et le projet pédagogique, ar-ticulation entre les animateurs, pont entre les divers thèmes…) est-il cohérent, explicite, identifié par les animateurs ?

Les activités (contenus, objectifs, méthodes) conduites par les animateurs sont-elles cohérentes avec le projet d’animation ?

A-t-on recours à des fiches techniques et pédagogiques pour les activités ?

Les points, les moments où les anima-teurs vont travailler ensemble sont-ils précisés ?

Est-il possible d’identifier facilement (à travers des exemples concrets) l’articulation entre des divers niveaux de projet (projet éducatif, projet pédagogi-que, projet d’animation, projet d’activité) ?

3.2 - Place des publics :

Associez-vous les enfants, pour partie :

à l’élaboration du projet ? à la programmation des activités ?

Mettez-vous en place un règlement intérieur partagé avec les familles et adapté au fonctionnement de l’accueil, aux enfants et aux locaux ?

Associez-vous les enfants à la vie du centre (rangement après une activité, aide à la vaisselle, préparation de repas, nettoyage des locaux…) ?

Les animateurs sont-ils sensibilisés à la diversité sociale et culturelle des enfants accueillis dans le centre, des populations de la commune ou du département ?

Contribuez-vous à l’intégration d’enfants ou de jeunes en situation de handicap mental ou physique en intégrant ce thème au sein de la dynamique d’animation : le handicap dans ses divers aspects (accueil, information, échange, accompagnement, réalisations...). Ce thème est-il le support à l’enrichissement du projet d’animation ? En quoi ?

Vivre ensemble et responsabilisation des enfants, des jeunes et des animateurs : Qu’est-ce qui est mis en place pour favoriser le respect de l’environnement par les enfants, le respect des règles d’hygiène, l’esprit de tolérance, les

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conditions du vivre bien ensemble…? 3.3 - Organisation des activités :

Les temps d’activité sont-ils programmés en tenant compte non seulement des attentes des parents et des enfants mais aussi et surtout des besoins, des acquis, des capacités des enfants ?

Le centre fonctionne-t-il sur les mêmes temps que d’autres structures d’animation ? En quoi est-ce mieux, en quoi est-ce dommageable ?

Y a-t-il des passerelles entre les divers groupes d’enfants ? S’agit-il de simples séances vécues collectivement ou de temps particuliers d’animation (par exemple, les grands qui montrent ce qu’ils savent faire aux plus petits, qui les aident…)

Les séjours courts font-ils l’objet d’un projet d’animation identifié ? Sur quoi porte la préparation en amont avec les jeunes concernés ? Comment le projet de séjours courts s’articule-t-il avec les restes des activités du centre ? Fait-il l’objet d’une valorisation particulière ? Comment le responsable du séjour court est-il préparé à sa fonction ?

Disposez-vous d’un centre de documen-tation pour les animateurs ?

Le planning d’activités prévoit-il une alter-nance d’activités imposées et d’activités librement choisies ?

3.4 - Nature des activités :

Mettez-vous en place des règles de vie élaborées avec les enfants et basées sur une réelle démarche participative ?

Des activités de « connaissance de l’environnement local » sont-elles proposées aux animateurs, aux enfants ? S’agit-il de simples activités de consommation, de simples visites ou de supports à des activités de découverte active ?

Des activités de qualité sont-elles prévues pour favoriser l’expression et la prise de

parole des enfants (ateliers d’expression en amont aux temps d’échange collectif...) ?

Développez-vous des activités (jeux de coopération..), des projets précis et concrets visant la cohésion sociale (respect de la différence, lutte contre les discriminations, maintien des liens intergénérationnels,...) dans lesquels vous avez identifiés des objectifs opérationnels et des indicateurs d’évaluation ?

Des activités favorisant la mobilité sont-elles organisées ? Font-elles l’objet d’une préparation pédagogique avec les animateurs, d’une participation active des enfants, d’une évaluation des compétences d’autonomie développées chez les jeunes, d’une valorisation de l’environnement, du patrimoine, du thème abordé pendant le séjour ?

Mettez-vous en place des actions de prévention de la santé des jeunes (lutte contre l’obésité, le tabac, l’alcool…) ?

Mettez-vous en place des activités d’éducation à la citoyenneté et au développement durable à travers des approches diversifiées, des outils techniques et pédagogiques de qualité et en rapport direct avec les objectifs opérationnels visés ?

3.5 - Démarche pédagogique :

Avez-vous recours pour les thèmes retenus à des démarches d’animations diversifiées (approches ludiques, scienti-fiques, activités d’expression, propositions d’expérimentation en prise directe avec l’environnement social, culturel…) ?

Proposez-vous des activités de solidarité créatrices de responsabilité, et si possible, d’autonomie ?

Mettez-vous en place des temps de mixité sociale et culturelle (dont le handicap) respectueuses de l’autre et créatrices de découverte interculturelle conduisant, si possible à des réalisations communes ?

Permettez-vous à des adolescents de s’impliquer dans les activités des plus jeu-

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nes en les accompagnant dans leur démar-che de responsabilisation et d’animation ?

Pouvez-vous expliquer avec des exemples concrets la progression pédagogique entre diverses séances ?

Pouvez-vous expliquer avec des exemples concrets l’articulation entre les diverses activités (par exemple : y a-t-il une articulation entre les activités techniques et les activités culturelles…?

Proposez-vous aux enfants et aux parents des éléments (réalisations faites par les enfants à divers moments de l’accueil…) permettant de rendre lisible la vie du centre, la progression et l’implication des enfants et des jeunes ? A quels supports avez-vous recours (tableaux…) ?

3.6 - Rythmes de vie :

Le rythme des activités tient-il compte du rythme de vie des divers groupes ? Les horaires sont-ils adaptés aux rythmes de vie des jeunes adolescents (est-il par exemple, tenu compte pour eux des horaires décalés pendant les vacances : début d’activité en milieu de matinée, ouverture en fin d’après-midi …) ?

La nature des activités tient-elle compte du rythme de vie des divers groupes (temps calme en début d’après-midi…) ?

Le planning d’activités prévoit-il des temps de repos adaptés ?

Les enfants souhaitant ne pas participer à certaines activités peuvent-ils bénéficier d’une activité plus adaptée à leur rythme ?

3.7 - Évaluation :

Évaluez-vous régulièrement le projet éducatif, le projet pédagogique, le projet d’animation ? Quand ont-ils été actuali-sés ? Quand devraient-il l’être et sur quoi ? Quels changements concrets cela a-t-il provoqué ?

Les activités proposées restent-elles toutes limitées au stade de l’initiation ? Lesquelles dépassent ce stade, en quoi y a-t-il

progression ? Que faudrait-il faire pour dépasser le niveau de l’initiation : former les animateurs, mutualiser les moyens… ?

En quoi le rapport à la culture, au sport, au vivre ensemble du public a-t-il évolué depuis l’an dernier, depuis deux, trois ans ?

En quoi la qualité éducative de l’accueil de mineurs a-t-elle évolué depuis l’an der-nier ? Depuis deux, depuis trois ans ? Est-on toujours sur les mêmes constats ? Est-on réellement efficace ? Que faudrait-il changer dans l’idéal ? Quel serait le mieux ? Quels devraient être les in-contournables ? Quels sont les possibles ?

Qui participe à l’évaluation ?

L’évaluation est-elle suffisante pour rendre compte :

du travail pédagogique réalisé ? des progressions (techniques, compor-

tementales…) faites par les enfants ? des besoins réels des enfants ?...

Etc. Thème 4 : l’équipe éducative 4.1 - Maîtrise du projet et dynamisme de l’équipe :

Le directeur peut-il présenter facilement et concrètement les priorités éducatives et la démarche permettant d’atteindre les objectifs annoncés dans les divers niveaux de projet (projet éducatif, projet pédagogique, projet d’animation) ?

Les animateurs peuvent-ils présenter facilement et concrètement les objectifs opérationnels, le projet d’animation ? Peuvent-ils présenter la construction pédagogique de leur séance ?

Quels constats sont faits sur l’inves-tissement de l’équipe d’animation ?

L’équipe est –elle inventive, est-elle créa-trice, volontaire ou s’installe-t-elle dans un fonctionnement répétitif et sectoriel ?

Qu’est-ce qui est envisagé pour amélio-

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rer le fonctionnement ?

Que faites-vous pour :

compenser le manque d’animateurs dans certains domaines (parte-nariat…) ?

profiter au mieux du surnombre d’animateurs dans certains domaines ou à certains moments ? Le surnombre est-il réellement utilisé pour innover ?

4.2 - Organisation de l’équipe

Le directeur travaille-il toute l’année sur le centre ?

L’équipe est-elle composée d’au moins 75 % de personnel permanent ?

Recherche-t-on la parité et la mixité dans la composition de l’équipe ?

La structure organisatrice met-elle en place une stratégie de fidélisation de l’équipe d’encadrement : management de qualité ? Politique de formation continue ? Relation contractualisée avec les animateurs ?….

L’équipe comporte-elle au moins un animateur plus spécialisé dans les domaines suivants :

Activités sportives ? Activités culturelles (musique,

danse…) ? Activités d’expression et /ou

citoyenneté (jeux de coopération, théâtre forum…) ?

Education à l’environnement ? Etc.

Le projet pédagogique fait-il l’objet d’une réelle élaboration commune ? Au-delà des principes, quelle est la réalité : existe-il des temps de regroupement ?...

Les animateurs organisent-ils régulière-ment des moments de régulation sur la vie du centre avec les enfants (quels sont les thèmes abordés : horaire, respect de l’au-tre, intérêt et diversité des activités…) ?

4.3 - Formation

Le directeur est-il titulaire d’un diplôme professionnel d’animation ?

L’équipe de professionnels est-elle composée de 100 % de personnes quali-fiées de niveau IV (BPJEPS…) ?

Au moins 50 % des animateurs possèdent-ils le PCS 1 (Prévention et Secours Civiques de niveau 1) ?

Formation continue : 50 % des effectifs participent-ils à au moins 5 jours de formation par an ?

La structure propose-t-elle des temps de formation interne sur des aspects pédagogiques de l’animation en accueil de mineurs (exemples : gestion des conflits, mis en place d’activités d’expression, participation des jeunes, qualité éducative et activités d’éducation à l’environnement, initiation aux arts plastiques…) ou à défaut, permet-elle aux animateurs de suivre de telles formations ?

La formation s’adresse-t-elle aussi aux bénévoles ?

Quels sont les besoins de formation des animateurs, en matière de :

connaissance des publics ? connaissance de l’environnement, des

partenaires ? maîtrise technique des activités ? animation de groupes, de gestion du

relationnel avec les familles ? d’organisation de séjours courts ?...

4.4 - Rôle de formateur du directeur

Le directeur permet-il aux animateurs de se familiariser avec tous les aspects de la vie en centre (gestion budgétaire et technique, tutorat…) ?

Le directeur aide-t-il les animateurs à faire le lien entre projet pédagogique et projet d’animation ?

Comment est fait l’accompagnement des stagiaires :

Existe-t-il un document présentant les objectifs, les étapes du stage et la manière dont le directeur accompagne

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les stagiaires ?

Quels outils techniques et soutiens pédagogiques sont mis à disposition des stagiaires ?

Est-il prévu des évaluations individuelles et un accompagnement pédagogique des animateurs non stagiaires ?

Quels sont les thèmes pédagogiques abordés dans les réunions de l’équipe d’animation ?

Comment les animateurs sont-ils impliqués dans l’élaboration et l’animation des réunions pédagogiques ? Sont-ils objets ou acteurs de ces réunions ?

Que fait le directeur pour faciliter les démarches d’autoformation, de co-formation dans les diverses phases d’organisation du centre ?

Quelles sont les tâches que vous déléguez :

Au personnel technique ? Au personnel administratif ? Aux animateurs ?

Thème 5 : la place des parents

Comment les parents ont-ils été associés à l’élaboration du projet ?

Quelles sont les limites posées par l’équipe éducative à la prise en compte exclusive des demandes des parents ?

Organisez-vous un temps d’inscription permettant :

de rencontrer au moins un parent et l’enfant concerné,

d’informer sur le projet et le fonctionnement,

de recueillir les souhaits de la famille

de présenter non seulement les activités mais aussi les objectifs de la structure et la démarche de l’équipe d’animation ?

Mettez-vous à disposition des familles un panneau d’affichage compréhensible par

tous ?

Organisez-vous régulièrement des temps « portes ouvertes » ? Des séances d’animation auxquelles les parents peuvent assister ?

Organisez-vous une réunion d’informa-tion avant chaque période ?

Réservez-vous un espace d’accueil ainsi qu’un lieu confidentiel quand cela est nécessaire ?

Prenez-vous en compte les enfants des parents bénéficiaires des minima sociaux et avez-vous mis en place une tarification adaptée aux ressources des familles ?

Réalisez-vous des bilans avec les familles concernées par votre action ? Avez-vous mis en place un carnet de liaison Enfant/famille/animateur ?

Chaque jour, un animateur différent est-il affecté à l’accueil des parents ?

Sollicitez-vous les parents pour accompa-gner des sorties et des activités ?

Sollicitez-vous les compétences des parents pour conduire des activités en collaboration avec un animateur ?

Favorisez-vous le partenariat avec les travailleurs sociaux dans le but de mieux répondre aux besoins des familles ?

Thème 6 : La gestion, l’administration

Disposez-vous des ressources nécessaires à la conduite du projet de la structure et à sa gestion ?

Disposez-vous d’outils de gestion adaptés ?

Construisez-vous le projet en équipe au regard des moyens financiers en ciblant des priorités qui tiennent compte des objectifs pédagogiques opérationnels prioritaires ? Les moyens ne sont-ils pas plutôt destinés à des activités peu utiles sur le plan pédagogique ?

Comment est-t-il tenu compte de la

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situation financière des familles (réflexion sur le prix de journée, l’utilisation des bons CAF…) ?

Faites-vous au responsable de la structure organisatrice, des propositions qui pourront vous dégager du temps pour mieux remplir votre rôle pédagogique ?

Avez-vous délégué une partie des tâches administratives ?

Faites-vous de la gestion et de l’administration un support à des temps de formation des animateurs, à des activités d’animation de l’équipe?

Certains coûts (déplacements, intervention de prestataire extérieur…) sont-ils mutua-lisés avec d’autres structures ?

Thème 7 : Les conditions d’accueil : qualité des locaux, restauration, transport… 7.1 Appropriation des locaux

Les locaux sont-ils dédiés exclusivement ou prioritairement à l’accueil des mineurs pendant les temps hors scolaire ?

La décoration est-elle faite par les enfants ?

L’utilisation et l’aménagement des locaux fait-il l’objet d’une information ? d’une animation ?

En cas de difficulté avec l’usager habituel des locaux (établissement scolaire, autre association…), faites-vous appel à l’autori-té et à la responsabilité du directeur du centre social ou à celle du maire pour que les enfants puissent réellement utiliser comme il se doit les locaux ?

7.2 Prévention des risques d’accidents corporels

Les conditions de sécurité sont-elles respectées ?

En particulier pour les moins de 6 ans, existe-t-il :

des barrières, des portes pour protéger

l’accès des lieux à risques ?

des anti-pinces doigts aux portes des locaux accessibles aux enfants ?

des prises électriques sécurisées ?

des protections des angles saillants des murs, des arêtes vives des mobiliers, des radiateurs ou appareils de chauffage ?

des entrebâilleurs aux fenêtres situées à portée des enfants ?

un rangement hors de portée des enfants des produits toxiques, des médicaments, du matériel dangereux ?

Les espaces extérieurs sont-ils sécurisés : existence d’une clôture d’une hauteur de 1m 50, protection des accès vers les plans d’eau, les terrasses non clôturées… ?

Y a-t- il des lieux ombragés, sans végétaux toxiques ?

Les aires de jeux collectifs (jeux, fixations, bacs à sable…) sont-elles adaptées à l’âge et respectent-elles la réglementation en vigueur ?

7.3 Organisation et répartition des espaces :

Superficie : l’espace est –il suffisant pour le nombre d’enfants accueillis ?

L’aménagement tient-il compte de la diversité des publics (enfants, parents, animateurs, personnel de service) ?

Propose-t-il des espaces indépendants pour la pratique des activités en groupe d’enfants, pour le fonctionnement de groupes d’âge différent ? Ces espaces sont-ils séparés ? Peuvent-ils être décorés, investis sur la durée par les groupes de référence ?

Y a-t-il des espaces (des temps) de détente ? de rencontre ? de documentation ? une salle d’exposition pour les réalisations des enfants ? un coin café pour les parents ?...

7.4 Conditions générales d’accueil et aménagements

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Comment peut- on qualifier le degré de confort ? d’esthétique ?

L’accès aux locaux est-il adapté à l’accueil des personnes handicapées ?

Les locaux sont-ils aménagés en fonction de l’âge des enfants avec des espaces thématiques ?

Quelles sont les conditions sonores ?

La règlementation (nombre, propreté, intimité, sécurité) en matière de sanitaires et de coins de repos est-elle respectée ?

Les enfants ont-ils des casquettes pour se protéger du soleil ?

Le matériel et les fournitures (matériel d’activités) mis à disposition des enfants est-il de bonne qualité ? Y a-t-il un budget prévu pour son remplacement ?

7.5 Restauration

La répartition des enfants tient-elle compte du nombre et de l’âge des enfants ? La restauration respecte-t-elle le principe du fonctionnement en petites unités ou est-on dans le cas du réfectoire

bruyant ? Quelles solutions pourraient améliorer la situation pour revenir à une échelle humaine qui respecte l’enfant ?

Les animateurs sont-il à table avec les enfants ?

Les horaires et les menus sont-ils adaptés à l’âge des enfants ?

Est-il tenu compte des régimes alimentaires particuliers ?

L’alimentation est-elle considérée comme un support pédagogique : apprentissage de la cuisine, découverte de saveurs variées… ?

7. 6 Transport

Transports en véhicules : la réglemen-tation est-elle respectée (utilisation des rehausseurs, des ceintures de sécurité, nombre d’animateurs dans les transports en commun …) ?

Est-il fait une sensibilisation (dynamique, ludique) sur la réglementation et sur les comportements des usagers de la route ?

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Annexe 6 L’évaluation

Références réglementaires Il n'existe pas de réglementation particulière en matière d'évaluation excepté pour les stagiaires dans le cadre de leur formation (BAFA, BAFD...).

Les idées force

1 - Qu'est-ce qu'évaluer ? Pourquoi évaluer ?

Évaluer, c'est rendre des données objectives et des jugements subjectifs.

Évaluer, c'est mesurer l'écart entre les effets attendus et les résultats obtenus.

Évaluer, c'est comprendre pour permettre de choisir.

Évaluer, c'est réguler et réajuster par rapport aux orientations initiales.

2 - Qu'est-ce qu'on évalue ?

En fonction des besoins, deux types d'évaluation pourront être envisagées :

l'évaluation globale : elle concerne le fonctionnement global du Centre de Loisirs.

l'évaluation thématique : concerne des secteurs spécifiques de la vie du Centre (locaux, gestion du personnel, projet particulier.).

3 - Qui la réalise ?

Elle est réalisée à chaque niveau de responsabilité :

Par l'organisateur pour le projet éducatif et les aspects financiers.

Par le directeur et les animateurs pour

les projets pédagogiques et d'animation en relation avec les enfants.

Par les parents : l'équipe mettra en place les modalités les plus appropriées de façon à garantir leur participation.

Par les financeurs : au moyen des éléments fournis par la structure, en fonction des exigences contractuelles.

4 - Quand ?

Évaluation finale : en fin de période d'habilitation. Elle peut s'appuyer sur une ou plusieurs évaluations intermédiaires.

Évaluation intermédiaire : Elle est réalisée en cours de période (année scolaire, période de vacances...).

Elle peut être thématique ou globale.

Elle est inscrite selon on échéancier déterminé ou mise en place en fonction des situations.

5 - Comment ? Avec quels outils ?

Il est conseillé de choisir la méthode la plus simple qui fasse apparaître des données concrètes facilement exploi-tables.

Est-il fait usage de fiches ? Celles-ci font-elles l’objet d’un partage entre animateurs ?

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Annexe 7 Exemple de synthèse portant

sur l’évaluation pédagogique globale d’un accueil de mineurs

Ce type de grille est un outil de synthèse, il ne peut être utilisé qu’à partir des observations concrètes de la réalité faites, par exemple, au moyen de l’abrégé d’autoévaluation. Il peut être utilisé pour résumer les axes prioritaires sur les quels il est nécessaire de travailler mais ne suffit pas pour faire un bilan précis (pour cela il vaut mieux avoir recoures à l’abrégé d’auto-évaluation.)

LA DÉMARCHE PÉDAGOGIQUE

Projet éducatif : oui non

Activités Physiques et sportives : oui non

Activités culturelles : oui non

L’organisateur propose-t-il des formations ? oui non

La présente fiche a pour but d’évaluer qualitativement les Centres de Loisirs classés selon trois niveaux N1, N2, N3 en fonction de la grille ci-jointe. Ces niveaux sont déterminés en fonction de 3 séries de critères. En l’absence d’évaluation possible la colonne (non évalué) est renseignée.

Les 3 niveaux sont ainsi définis :

N1, catégorie de centre dans laquelle les préoccupations éducatives restent à la phase des intentions et ne font pas l’objet de production de nature pédagogique en lien avec les projets. Les activités de type occupationnel prédominent. Il s’agit davantage d’une structure d’accueil que d’une entité éducative.

N2, catégorie de centre dans laquelle une réelle volonté éducative existe, mais qui peut être approfondie.

N3, catégorie de centre dans laquelle une véritable équipe d’encadrement organise les activités et où se déroule la vie des enfants de façon harmonieuse et épanouissante.

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CRITERES

NIVEAU N1

NIVEAU

N2

NIVEAU

N3

non évalué -

remarques

1 – Gestion et Organisation éducative des moyens au regard du projet éducatif :

Organisation de la vie collective : règles de vie aménagement des rythmes

Prise en charge des locaux et des espaces :

aménagement, équipement, entretien

Mise en place des activités : association des enfants, libre choix

conformément au PE

Gestion des matériels et matériaux : mise à disposition rangement budget

Gestion des relations : entre enfants dans l’équipe d’encadrement avec les parents

2 – Prise en compte de la formation de l’équipe d’encadrement

Par le Directeur : suivi des stagiaires B.A.F.A. rôle formateur au sein de l’équipe

Place de l’évaluation et de l’analyse des pratiques d’animation

3 – Pertinence et cohérence d’ensemble des projets éducatif et pédagogique

Adéquation des pratiques pédagogiques aux intentions éducatives :

VALEUR D’ENSEMBLE DE LA DEMARCHE PEDAGOGIQUE

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Annexe 8 Un exemple de projet :

EUROPA PLANETE (Échange européen de jeunes sur le thème des

droits de l’homme organisé par le Pac des Ouches de Nevers)

Contexte : Cette action s’inscrit dans le cadre particulier d’un d’accueil de jeunes 16-18 ans,

au sein d’un dispositif spécialisé dans l’accompagnement artistique des jeunes, à géographie ville. Un contrat éducatif local (Municipalité, CAF, DDJS) formalise la politique éducative du territoire.

L’équipe pédagogique de la structure d’animation est composée de 4 permanents. Cadre : Proposition d’une action attractive visant à développer la mobilité de jeunes ayant

moins d’opportunité, faire évoluer leur carcan de stéréotypes et de préjugés, renforcer l’exer-cice de leur citoyenneté ainsi que leur sentiment d’appartenance européenne.

La dynamique interne : s’inscrit dans une tradition d’actions impliquant des jeunes dans des projets en phase avec leurs intérêts et leurs motivations sensibles où, dans une démarche participative les activités pratiquées contribuent à un « mieux vivre » en société. Un partenariat effectif est conclu avec le comité de jumelage local et son homologue étranger, un centre social péri-urbain et la section départementale d’Amnesty international.

Activité : L’activité consiste à organiser un échange bi-national de jeunes en les impliquant dans toutes les dimensions du projet, depuis la préparation, la recherche de la thématique, le montage du projet, la recherche de financements, l’organisation du voyage, l’échange à pro-prement parler, le bilan, le réinvestissement au niveau local. La connaissance et la défense des droits de l’homme constituent le support pédagogique principal. La réalisation d’un film-fiction concrétise l’échange.

Encadrement : animatrice Beatep à l’origine de la proposition et pilote du projet, fortement

concernée par la problématique de la défense des droits de l’homme, accompagnée d’un animateur technicien multimédia professionnel expérimenté et passionné. Le directeur (DEFA) assume son rôle de formateur-soutien permanent de l’équipe pédagogique.

Rôles de chacun (préparation, déroulement, bilan)

Jeunes : de février à juillet, le groupe mixte d’une dizaine de jeunes accompagné par l’équipe pédagogique s’implique dans la préparation à raison d’une séance hebdomadaire de 2h sous forme de jeux (principalement issus du manuel « Repères »), de rencontres, d’expérimentations, de visites dynamiques, visant à la responsabilisation : préparation à la rencontre interculturelle dans ses dimensions historique et culturelle, élaboration du projet (logistique), exploration de la thématique des droits humains, initiation à la technique audiovisuelle . L’échange se déroule dans le pays étranger pendant la dernière décade d’août.

Partenaires : De précédentes actions d’un autre type ont été menées avec Amnesty international et le comité de jumelage. Leur implication est importante dans toutes les

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phases du projet, chacun dans leur domaine de compétence. Des temps d’échanges et des réunions de concertation sont régulièrement programmés, au minimum mensuellement.

S’agissant d’un projet spécifique à fort financement, les partenaires économiques sollicités - PEJA Programme Européen Jeunesse en action, FAP Fonds d’Aide aux projets / Conseil Régional, l’ACSE - ont des critères qualitatifs très affirmés auxquels il faut répondre pour obtenir leur soutien.

Animateurs : Un groupe de réflexion pédagogique a été mis en place dès l’origine du projet. Des évaluations intermédiaires sont effectuées au minimum mensuellement.

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ANNÉE 2009 CONCEPTION GRAPHIQUE :