Colloque : « Résonances entre projets politiques et réalités sociologiques »Bibliothèque Nationale de Tunis, le 30 novembre 2013

Depuis le 14 janvier 2011, la Tunisie connaît des bouleversements politiques dont les conséquences ont dépassé ses frontières, et qui ne peuvent pas être appréhendés en dehors du contexte géopolitique et économique régional et international.

Les revendications sociales, à l'origine de l'effondrement de "l'ordre politique" en place, ont engagé la Tunisie et d'autres pays de la région, dans des processus de transition démocratique, révélateurs d'antagonismes politiques et sociétaux, et de contradictions, longtemps larvées, qui traversent les sociétés arabes. Ils ont permis l'émergence d'offres politiques, qui, en se réclamant du projet démocratique en devenir, s'opposent, pour l'essentiel, sur deux conceptions de l'Etat et du projet de société. 

Le rapport entre les islamistes, au pouvoir à la faveur d'élections démocratiques, et l'opposition démocratique progressiste est jalonné de crises profondes, crise politique, crise de confiance, crise autour de la gestion des affaires de l'Etat… et dont les enjeux sont éminemment électoraux. Seulement, la tendance, dans l'ensemble des sondages d'opinion, est à un fort taux d'abstention.

Ces problématiques suscitent un questionnement sur la teneur des projets politiques qui s'affrontent, leur pertinence au regard des réalités sociologiques et des attentes sociales, et leur capacité de transformer le processus révolutionnaire en une révolution, en tant qu'irréversible transformation et instauration d'un ordre nouveau, qui s'inscrira comme événement majeur dans l'histoire politique universelle.

En partant des questionnements évoqués et de l'observation de la diversité sociale et régionale de la Tunisie,  Kolna Tounes se propose d'organiser un colloque sur le thème « Résonances entre projets politiques et réalités sociologique », avec le soutien de la Fondation Hanns Sidel, le 30 novembre 2013 à la Bibliothèque Nationale de Tunis.

Ce colloque réunit experts et acteurs de la vie publique et s'articule autour de 3 thématiques :

- L'influence des conditions géopolitiques sur l'évolution de l'espace politique en Tunisie.- La résonance des projets politiques avec les évolutions sociologiques et les attentes sociales - Quelles transformations pour quel ordre nouveau?

Langues du colloque : arabe et français

____________________________________________________________________________________KolnaTounesAssociation à but non lucratif Visa N°020956 publié au JORT N°18 du 11 Février 2012

Siège : 9 rue de Tunis. 2 080. Ariana / Tel : +216 31 17 44 77Email :contact@kolna-tounes.com- Site Web : www.kolna-tounes.com

PROGRAMMESamedi 30 novembre 2013

8h 30- accueil des participants

9h 20- Mot de bienvenue

9h 30- Première séance : Quelles transformations pour quel ordre nouveau?

9h 30- Première lecture : Révolution en gestation ou changement dans la continuité ? Emna Menif

9h 50- Deuxième lecture : L’islam politique, ses antagonismes et les transformations en Tunisie. Tahar Chegrouch

10h 10- Troisième lecture : Le « salafisme jihadiste », de l’analyse sociologique aux incidences socio-politiques. Mohamed Hadj Salem

10h 30- Débat

11h- Pause

11h 30- projection film-documentaire "Mille et un Tunisien racontent"

12h 30- Déjeuner

15h- deuxième séance : La résonance des projets politiques avec les évolutions sociologiques et les attentes sociales 

15h- Première lecture : Le projet politique progressiste en Tunisie à travers le prisme sociologique. Senim Ben Abdallah

15h 20- Deuxième lecture : Où se situe le projet politique de la révolution sociale ? Touhami Abdouli 

15h 40- Troisième lecture : Un modèle alternatif de développement. Sami Aouadi

16h- Débat

16h 20- Pause

16h 50- Troisième séance : L’espace politique tunisien et le contexte géopolitique actuel

La Tunisie, acteur ou otage des mutations géopolitiques ? Gilles Kepel

17h 30- Débat

18- Conclusion et fin des travaux

18h 15- Signature du livre «  Passion arabe / journal 2011-2013 (Gallimard) » de Gille Kepel

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