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L’action universitaire - page 1 UNI - LA DROITE UNIVERSITAIRE - 34, rue Emile Landrin - 92100 Boulogne - tél : 01.78.16.40.30 - fax. : 01.78.16.40.31 Directeur de la publication : J. Rougeot - CPPAP en cours de renouvellement - dépôt légal troisième trimestre 2007 - Mensuel Par Gabriel Alibert uite aux mauvais scores de l’extrême gauche aux élections présidentielles et législatives, nous aurions pu penser que le glas du PCF et de ses nébuleuses salariales et étudiantes avaient enfin sonné, moins de quatre-vingt dix ans après la révolution d’oc- tobre 1917. Toutefois ce constat apparaît à la lumière des événements nationaux bien dif- férent. En effet, la politique d’ouverture amorcée par le gouvernement contribue à long terme à mettre les socialistes dans l’impasse, mais à court terme, le cur- seur des tendances poli- tiques tend à se déplacer vers l’extrême gauche. Ainsi, si l’ouverture permet de diviser momentanément les socialistes, elle radicalise à l’extrême l’aile gauche du PS. Quoi de plus normal donc de voir Besancenot haut dans les sondages. Deuxième personnalité préfé- rée chez les sympathisants de gauche, le lea- der de la LCR est aussi avec Kouchner le seul homme politique classé dans le Top 50 des personnalités préférées (38ème place) 1 des Français. Le PS ne sachant où se positionner, comme l’illustre l’impossible consensus et l’introuva- ble ligne directrice vis-à-vis de certaines lois (immigration choisie, traité européen…), l’extrême gauche apparaît aux yeux d’une partie de l’électorat de gauche comme la seule et véritable locomotive aux idéaux socialistes. Plus grave encore demeure l’image des mou- vements d’inspiration marxiste auprès de la jeunesse, puisque la candidature de Besancenot au premier tour de la présiden- tielle a trouvé un certain écho dans les jeunes générations qui souhaitaient affirmer une protestation à gauche. Ses thèmes de campa- gne comme la mondialisation économique sont directement en prise avec leurs ques- tionnements et leurs valeurs universalistes. Les dernières enquêtes montrent d’ailleurs chez les jeunes une plus grande sympathie envers l’alliance LCR/LO, dont Besancenot est l’un des porte-paroles, que dans l’ensem- ble de l’électorat. Selon les derniers sondages, 12 % d’entre eux affirment qu’ils pourraient bien, lors des prochaines régionales, voter pour la coalition d’extrême gauche. Ce taux n’est que de 6,5 % dans l’ensemble de la population. Cette mutation rapide et profonde ouvre de nouvelles perspectives notam- ment auprès d’une jeunesse en manque d’idéal. Dès lors il importe pour certains poli- tiques d’instrumentaliser les maux de la jeu- nesse. Pour une grande partie des militants d’extr- me gauche, les événements de mai 68 sym- bolisent un âge d’or, une époque à refaire, à redécouvrir. Ce mythe continue d’être ali- menté à l’exemple des militants de l’AGEN, groupuscule d’extrême gauche de Nanterre, dont les tracts concernant leur université pleurent l’époque « où Nanterre était le sym- bole de mai 68, où règne maintenant la peur distillée par les autorités ». En 1968, l’Université avait été la cible de violence. Le but réel résidait dans une entreprise de type subversif, qui s’était d’abord portée sur l’Université parce que c’était un secteur stra- tégique, celui de la formation des jeunes. Depuis, l’Université demeure un ferment de la contestation et bien souvent un élément déclencheur d’une mobilisation de grande envergure. Sous couvert du bien-être des générations futures, les leaders étudiants, relayés et récupérés par les politiques, tentent bien souvent de mettre les étudiants dans le S uni l’Action versitaire Le journal de l’Union Nationale Inter-universitaire N°252 octobre 2007 2 euros Quand l’extrême gauche reprend le chemin des universités Les chantres de la démocratie popu- laire de retour dans les facs. Les premiers frimas de novembre ont été marqués par le retour des étudiants bloqueurs d’universités. Fidèles à une méthode éprouvée ils nous resservent leurs AG façon démocratie populaire. Pour le bon déroulement d’une AG, une poignée de militants d’extrême gauche suffit, il n’est d’ailleurs pas nécessaire qu’ils soient étudiants. Il convient d’être armé d’un prétexte allant du refus des tests ADN à l’autonomie des universités et le tour est joué. Pas de gros moyens à mettre en œuvre, ni liste électorale, ni bulletin de vote et encore moins d’urnes et d’isoloir, seule une main levée est nécessaire. Cette main levée, avec plus ou moins de liberté, décrète le blocage d’une université. Pour s’en convaincre, nul besoin d’extrapolation. Ainsi la CNT et Sud étudiant écrivent-elles au sujet des AG que « la démocratie ne réside pas dans le vote, mais dans la participation de chacun à l'élabo- ration des problèmes que l'on juge importants ». L’Unef se fait l’apôtre du noyautage pour une AG réussie : « Pour aider le camarade qui tient la présidence, il faut absolument des cadres qui soient chargés de gérer la salle, faire intervenir les camarades pour que l’UNEF ou des proches UNEF interviennent dans notre sens ». Face à ces quelques exemples du retour de la démocratie populaires dans les facs, laissons la conclusion à Ernesto Che Guevara : « en aucune manière les travailleurs n’ont le droit de faire grève. » EDITO Démocratie populaire ? “L’ouverture permet de diviser momentané- ment les socialistes, elle radicalise à l’extrême l’aile gauche du PS.”

Action universitaire - octobre 2007

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Page 1: Action universitaire - octobre 2007

L’action universitaire - page 1

UNI - LA DROITE UNIVERSITAIRE - 34, rue Emile Landrin - 92100 Boulogne - tél : 01.78.16.40.30 - fax. : 01.78.16.40.31Directeur de la publication : J. Rougeot - CPPAP en cours de renouvellement - dépôt légal troisième trimestre 2007 - Mensuel

PPaarr GGaabbrriieell AAlliibbeerrtt

uite aux mauvais scores de l’extrêmegauche aux élections présidentielles

et législatives, nous aurions pu penser que leglas du PCF et de ses nébuleuses salariales etétudiantes avaient enfin sonné, moins dequatre-vingt dix ans après la révolution d’oc-tobre 1917. Toutefois ce constat apparaît à lalumière des événements nationaux bien dif-férent. En effet, la politique d’ouvertureamorcée par le gouvernement contribue àlong terme à mettre lessocialistes dans l’impasse,mais à court terme, le cur-seur des tendances poli-tiques tend à se déplacervers l’extrême gauche. Ainsi,si l’ouverture permet dediviser momentanément lessocialistes, elle radicalise àl’extrême l’aile gauche du PS. Quoi de plusnormal donc de voir Besancenot haut dansles sondages. Deuxième personnalité préfé-rée chez les sympathisants de gauche, le lea-der de la LCR est aussi avec Kouchner leseul homme politique classé dans le Top 50des personnalités préférées (38ème place)1des Français.

Le PS ne sachant où se positionner, commel’illustre l’impossible consensus et l’introuva-ble ligne directrice vis-à-vis de certaines lois(immigration choisie, traité européen…),l’extrême gauche apparaît aux yeux d’unepartie de l’électorat de gauche comme laseule et véritable locomotive aux idéauxsocialistes. Plus grave encore demeure l’image des mou-vements d’inspiration marxiste auprès de lajeunesse, puisque la candidature deBesancenot au premier tour de la présiden-tielle a trouvé un certain écho dans les jeunesgénérations qui souhaitaient affirmer uneprotestation à gauche. Ses thèmes de campa-

gne comme la mondialisation économiquesont directement en prise avec leurs ques-tionnements et leurs valeurs universalistes.Les dernières enquêtes montrent d’ailleurschez les jeunes une plus grande sympathieenvers l’alliance LCR/LO, dont Besancenotest l’un des porte-paroles, que dans l’ensem-ble de l’électorat. Selon les derniers sondages,12 % d’entre eux affirment qu’ils pourraientbien, lors des prochaines régionales, voter

pour la coalition d’extrêmegauche. Ce taux n’est que de6,5 % dans l’ensemble de lapopulation. Cette mutationrapide et profonde ouvre denouvelles perspectives notam-ment auprès d’une jeunesse enmanque d’idéal. Dès lors ilimporte pour certains poli-

tiques d’instrumentaliser les maux de la jeu-nesse.

Pour une grande partie des militants d’extr-me gauche, les événements de mai 68 sym-bolisent un âge d’or, une époque à refaire, àredécouvrir. Ce mythe continue d’être ali-menté à l’exemple des militants de l’AGEN,groupuscule d’extrême gauche de Nanterre,dont les tracts concernant leur universitépleurent l’époque « où Nanterre était le sym-bole de mai 68, où règne maintenant la peurdistillée par les autorités ». En 1968,l’Université avait été la cible de violence. Lebut réel résidait dans une entreprise de typesubversif, qui s’était d’abord portée surl’Université parce que c’était un secteur stra-tégique, celui de la formation des jeunes.Depuis, l’Université demeure un ferment dela contestation et bien souvent un élémentdéclencheur d’une mobilisation de grandeenvergure. Sous couvert du bien-être desgénérations futures, les leaders étudiants,relayés et récupérés par les politiques, tententbien souvent de mettre les étudiants dans le

S

unil ’Actionversitaire�� Le journal de l’Union Nationale Inter-universitaire �� N°252 �� octobre 2007 �� 2 euros ��

Quand l’extrême gauche reprend le chemindes universités

Les chantres de la démocratie popu-laire de retour dans les facs.

Les premiers frimas de novembreont été marqués par le retour desétudiants bloqueurs d’universités.Fidèles à une méthode éprouvée ilsnous resservent leurs AG façondémocratie populaire. Pour le bondéroulement d’une AG, une poignéede militants d’extrême gauche suffit,il n’est d’ailleurs pas nécessaire qu’ilssoient étudiants. Il convient d’êtrearmé d’un prétexte allant du refusdes tests ADN à l’autonomie desuniversités et le tour est joué. Pas degros moyens à mettre en œuvre, niliste électorale, ni bulletin de vote etencore moins d’urnes et d’isoloir,seule une main levée est nécessaire.Cette main levée, avec plus ou moinsde liberté, décrète le blocage d’uneuniversité. Pour s’en convaincre, nulbesoin d’extrapolation. Ainsi laCNT et Sud étudiant écrivent-ellesau sujet des AG que « la démocratiene réside pas dans le vote, mais dansla participation de chacun à l'élabo-ration des problèmes que l'on jugeimportants ». L’Unef se fait l’apôtredu noyautage pour une AG réussie :« Pour aider le camarade qui tient laprésidence, il faut absolument descadres qui soient chargés de gérer lasalle, faire intervenir les camaradespour que l’UNEF ou des prochesUNEF interviennent dans notresens ».Face à ces quelques exemples duretour de la démocratie populairesdans les facs, laissons la conclusion àErnesto Che Guevara : « en aucunemanière les travailleurs n’ont le droitde faire grève. »

EDITO

Démocratie populaire ?

“L’ouverture permet dediviser momentané-ment les socialistes, elleradicalise à l’extrêmel’aile gauche du PS.”

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page 2 - L’action universitaire

camp de la contestation et de l’opposition.

Depuis la rentrée universitaire une poignéed’étudiants commencent à se mobiliser et àmobiliser la communauté universitairecontre la loi LRU (autonomie des universi-tés), par le biais de nombreuses assembléesgénérales. Toutefois, déformant le sens et lefond de la loi, ces groupes fustigent lesPrésidents des universités de « futursPDG », annoncent la concurrence des uni-versités, et font planer le spectre de la sélec-tion. Pourquoi ne veulent-ils pas voir dansla concurrence le socle de l’émulation quifait naître l’excellence?Prônant la « convergence des luttes » avecles salariés, les militants et sympathisants dedifférents mouvements d’extrême gauche,SUD-étudiant, JCR, FSE, CNT,Alternative Libertaire, relayés par un grandnombre de syndicats d’enseignants et depersonnels (UNSA, SENsup, FSU, UEC,LCR, CGT jeunes), demandent le retraitde cette loi qu’ils qualifient de « libérale etlibertaire » et s’opposent à la privatisation del’Université. Pour ce faire, leur mouvementde contestation prend la forme de blocagescomme à Rouen, Tolbiac, Aix-Marseille I,Rennes II, Tours, Caen… qui s’imposentpar la violence et les dégradations. Enfin, letableau ne serait pas complet sans les vieuxbriscards, professionnels des blocages etautres actions comme ces anarchistes ita-liens qui viennent compléter les rangs descontestataires à Tolbiac.

Parallèlement à ce retour en force de l’extrê-me gauche à l’Université, s’ajoute l’annoncedu départ de Bruno Julliard de laPrésidence de l’UNEF, qui contribue depuisla rentrée uni-versitaire àinstaller unclimat decompétition.Cette batailleinterne relayéepar des stratégies idéologiques laisse la plu-part des sections locales de l’UNEF livréesà elles-mêmes. Devant la volonté de l’extrê-me gauche de mettre « le feu » à l’Universitéet celle d’isoler l’UNEF (à Nanterre parexemple, car pour l’AGEN et la CNT :“l’UNEF n’était pas à l’origine de mai 68”),les Unefs locales pourraient et semblentd’ailleurs avoir la tentation de jouer la sur-enchère pour conserver la suprématie. Celaest d’autant plus vrai que si la direction del’UNEF nationale est traditionnellementproche du PS, localement les militants del’UNEF semblent beaucoup plus radicauxquand ils ne sont pas eux-mêmes membresd’organisations d’extrême gauche comme laJCR ou la LCR (exemple de Caen ou

Clermont) ou encore totalement hors decontrôle comme à Grenoble. En outre, laposition de l’UNEF apparaît au fil des évé-nements de moins en moins claire. Aprèsavoir clamé par monts et parvaux qu’il ne s’opposerait pasà la loi d’autonomie des uni-versités, le Président del’UNEF exhorte ses militantsà participer aux AG et auxactions contre la loi LRU.Cette ambiguité illustre lavolonté de l’UNEF de ne pasêtre dépassée par les événements. Il impor-te à l’UNEF de pouvoir contrôler ce mou-vement, et de le récupérer à des fins pure-ment électoralistes. Toutefois, les événe-ments semblent montrer que le mouvementdépasse l’UNEF, au point que certaines sec-tions locales contestent la direction natio-nale.

Pour donner l’illusionde légitimité, les AGfont l’objet d’une mani-pulation savammentorchestrée par des grou-puscules d’extrême-gauche (BureauPolitique acquis à lacause, intervention et prise de parole prépa-rées, vote à main levé, répartition dans l’am-phithéâtre des militants pour pouvoircontrôler l’ensemble des participants).Ainsi, ils parviennent à fédérer tous lesmécontents : étudiants, salariés, fonction-naires, en les mettant dans le même sac. Apartir de là, il importe de fonder des déci-sions, des revendications, qui bien souventdépassent le simple champ du monde uni-

versitaire. Car si ce mouvementnaît du prétexte de la loi d’auto-nomie des universités, il s’inscritplus généralement dans uneoffensive à l’encontre du pouvoiren place.Ainsi par exemple, le 25 octobre

à Rouen, une AG organisée par Sud etl’UNEF locale (qui a depuis fait scissionavec l’UNEF nationale) a déclaré la grèvepuis l’occupation et le blocage del’Université. Ce blocage annoncé ne seramême pas passé par la case manifestation.Quoi de mieux que de bloquer l’accès à l’u-niversité pour mettre les étudiants, pris enotages, à la rue ? Dans un manifeste,l’UNEF scissionniste et Sud expliquentqu’ils ont « retenu des cheminots : la forcede paralysie, la capacité à dérégler ». « DuCPE ils ont appris la possibilité de vaincredans l’affrontement ». Alors, quelle est leurmotivation ? Peu importe, comme ils l’écri-vent « ce mouvement naît du prétexte de laloi sur l’autonomie des universités ». En

revanche « il s’inscrit plus généralementdans une offensive à l’encontre du pouvoiren place ». Tout est prétexte pour exprimerleur pouvoir de nuisance, « les cheminots, la

loi sur l’ADN, lesprofs, les fonction-naires », tout estbon « pour prendrele pavé ».

Ainsi, il s’agit bienplus d’une opposi-tion globale à la

société. Les événements et les réformesactuelles (régimes spéciaux, loi sur l’ADN,réforme de la fonction publique) sontautant de fronts qui s’ouvrent pour eux,leurs offrant la possibilité de pouvoir faireune action générale. Ils font le pari que lemoment est opportun pour retourner dansla rue. Les groupuscules étudiants saventque leur mouvement entre en résonnance

avec tous ceux qui s’oppo-sent à la réforme du pays.Aussi, observons-nous unvéritable Tour de Francedes revendications,plusubuesques les unes que lesautres. Quel lien entre laloi d’autonomie et la régu-

larisation des Sans-papiers ? Il s’agit enréalité non seulement d’une volonté farou-che de s’opposer au gouvernement légitime-ment mis en place, mais d’une oppositionradicale, dogmatique et idéologique aussi àla société « libérale ». Dans certaines deleurs revendications, ces étudiants se fontles chantres nostalgiques d’un collectivismeet d’une vision économique de type com-muniste. instituée par la révolutiond’Octobre 1917.

1Paru dans le JDD en date du 14 août2007.

“Pourquoi ne veulent-ils pas voirdans la concurrence le socle del’émulation qui fait naître l’excel-lence?”

« Ce mouvement naît du pré-texte de la loi sur l’autonomiedes universités ». En revanche« il s’inscrit plus généralementdans une offensive à l’encontredu pouvoir en place ».

“Il importe à l’UNEF depouvoir contrôler ce mouve-ment, et de le récupérer à desfins purement électoralistes”.

Page 3: Action universitaire - octobre 2007

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Hugo Chavez, drapé dans son costume denouveau Bolivar, est arrivé au pouvoir en1998 à la faveur d’un scrutin dont il a su sor-tir vainqueur par défaut, l’électorat vénézué-lien étant las d’une classe politique corrom-pue et d’un système démocratique à bout desouffle. Cet officier nourri aux mamelles dumythe bolivarien et fils putatif de Castro,avait été l’un des instigateurs du coup d’Etatmilitaire de 1992. Depuis 1998, profitant del’atonie générale, il amanœuvré pour obtenir,par une réforme consti-tutionnelle, les attributsde tout bon dictateur quise respecte. Aussi, lespremiers à réagir ont étéles étudiants qui se sontopposés à la réformeconstitutionnelle vouluepar Hugo Chavez. Cetteréforme vise à mettre en place « le socialismedu XXIème siècle » selon sa propre expres-sion, à restreindre les libertés au Vénézuéla,en particulier pour les étudiants. De plus, larévision de la constitution permettra à l’icô-ne des alter mondialistes de se maintenir àvie à la tête du Vénézuéla ainsi que d’instau-rer un état d’exception où arrestations arbi-traires et contrôles des médias deviendront lanorme. Face à cette situation, les étudiantsdésireux de défendre la démocratie et laliberté sont descendus dans les rues deCaracas ces dernières semaines. Les forcesde l’ordre s’en sont pris violemment auxquelques 20 000 étudiants venus protestercontre la mise en place d’une dictature à lacubaine ou à la biélorusse. Le fait est quedepuis son accession au pouvoir, HugoChavez a acquis les moyens de ses ambi-tions. Le Vénézuéla était un petit pays pro-ducteur de pétrole qui avait du mal à joindre

les deux bouts avec un brent de qualitémédiocre à tout juste 10$ le baril à la fin desannées 90. Les tensions tant du point de vuede la quantité disponible de pétrole que decelui de la géopolitique du pétrole (une Irakexengue, une Iran belliqueuse pour ne citerqu’elles) ont aujourd’hui changé la donne. ACaracas, Hugo Chavez profite d’un baril quidevrait dépasser les 100$ d’ici peu. Chavezest en passe de museler sa population, étu-

diants en tête, et flirteavec les régimes d’inspi-ration marxiste qui fontà nouveau florès enAmérique du Sud : de ladictature cubaine, aurégime péroniste del’Argentine, en passantpar le régime marxisteen place au Pérou. Il faitcause commune avec son

ami Mahmoud Ahmadinejad, le présidentiranien, réalisant l’improbable synthèse entrele régime bolivaro-socialiste vénézuelien etla théocratie islamique révolutionnaire del’Iran. Paradoxalement ou pas, Hugo Chavez esttrès bien perçu par les ligues occidentales dedéfense des droits de l’Homme, Amnestyinternational en tête par les organisationsantiracistes et alter mondialistes de tout crin,mais l’aveuglement de certains ne doit pasendormir notre vigilance à tous.

L’UNI- Lycée, un acteur incontournable !

Une délégation de l’Uni-Lycée a été reçue parla Ministre de l’Enseignement Supérieur,Mme Valérie Pécresse, mardi 23 Octobre2007. L’UNI-Lycée a mis en avant des propo-sitions concrètes qui ont reçu un bon accueil dela part de la ministre.La délégation a rappelé que 60% des élèves deTerminale n’ont aucune idée quant à leur ave-nir dans l’enseignement supérieur et que 20%d’entre eux sont toujours indécis après l’obten-tion du BAC, ce qui entraîne trop souvent desorientations par défaut.C’est pourquoi, il est nécessaire de mettre enplace des « rendez-vous d’orientation » régu-liers, obligatoires et diversifiés (rencontre avecdes professionnels, avec des anciens élèves, desétudiants, …) afin que la réflexion du lycéensur son avenir s’inscrive dans une démarchecontinue et approfondie.

L’université d’Assas-Paris II innove etcrée sa fondation d’entreprise

A l’instar de ce qui existe dans les universitésanglo-saxonne, Assas ambitionne de devenir unHarvard à la française et son président, LouisVogel s’ en donne les moyens. L’université crée un« collège européen » qui regroupera trois masterset un cursus spécifique spécialement dédié auxAméricains. En collaboration avec l’universitéParis I, Assas lance une école de marketing et dèsseptembre 2008, une école de droit et de manage-ment délivrera un MBA réponse d’Assas au MBAdélivré par HEC. Le conseil d’administration deParis II profite des opportunités offertes par la loisur l’autonomie des universités et crée une fonda-tion destinée à recueillir les dons des entrepriseset des particuliers afin de financer des projetsambitieux (implantation en Chine, création d’uncentre de droit des affaires, de chaires, de bour-ses). Dans le même temps Assas entend s’appuyersur un réseau performant d’anciens élèves.

http://www.u-paris2.fr/

+20% de thèses soutenues dans lesgrandes écoles

2500 thèses ont été soutenues dans les grandesécoles en 2006, soit 20% de plus qu’en 2003. C’estce qu’indiquent les premiers résultats de l’enquê-te "recherche", réalisée par la Conférence des gran-des écoles. Ce chiffre représente environ 27% des9000 thèses soutenues chaque année en France.La recherche dans les grandes écoles se distinguepar des partenariats très forts avec le monde éco-nomique et une pluridisciplinarité, dans le sensoù les innovations naissent à l’interface des scien-ces humaines, sciences de management et scien-ces dures.

http://www.etudiants-chercheurs.com/

BrèvesHHuuggoo CChhaavveezzLe socialisme à visage inhumain

EEuurrooppeeLes 20 ans d’ERASMUS En 2001, le réalisateur Cédric Klapisch faisait connaître à travers l’Europe le programme d’é-change étudiant Erasmus, grâce au succès de « l’Auberge espagnole ». Né en 1987 de la volon-té des pays membres de l’Union Européenne de développer une coopération en matière d’en-seignement supérieur, le programme ERASMUS tire son nom du savant néerlandais quisillonna l’Europe au XVème siècle, guidé par sa soif de connaissance. 20 ans plus tard, tout lemonde loue le succès du programme qui a vu un million et demi d'étudiants partir à l'étrangerdont 210 700 Français.

Si les Français sont avec les Allemands, les Espagnols, les Italiens et les Anglais, les plus nom-breux à étudier à l’étranger, aucune université française ne se situe parmi les vingt plus deman-dées. En tête du palmarès se trouve l’Espagne justement, qui truste les premières places grâceaux universités de Grenade, Complutense et Salamanque. Attrait du soleil, ou capacité d’ac-cueil adéquate ? Quoiqu’il arrive, les étudiants répondent tous d’une seule voix : « l’expérienceErasmus enrichit, ouvre l’esprit, forge la citoyenneté, offre expériences culturelles et linguis-tiques formidables ». Les étudiants estiment également que leur expérience ERASMUS aconstitué une plus-value importante sur leur CV, en contribuant largement à leur embauchecomme a pu le démontrer la Commission européenne.

Pour le prochain cycle d’échange jusqu’en 2012, l’Union européenne consacrera 3,114 milliardsd'euros contre 950 millions pour la période 2000 - 2006. L'objectif affiché est en effet d'attein-dre 3 millions d'étudiants Erasmus d'ici 2012.

Dès le début de la répression, l’UNI asoutenu les étudiants Vénézuéliens,via internet. Rejoingnez le groupe surfacebook : Etudiants Vénézuélienscontre la dictature de Chavez.

Page 4: Action universitaire - octobre 2007

LectureArchives inédites : Les crimes cachés ducommunisme de Lénine à Pol Pot.

Il y a quatre-vingt dix ans éclatait la révolutiond’Octobre. Jadis, on la commémorait, même enOccident, à son de trompettes, parce queLénine et ses camarades avaient incarné pen-dant longtemps l’idéal prolétarien et humain del’émancipation, de la libération, de la venue d’un monde fraternel.Aux temps de la déstalinisation, Lénine avait été épargné ; il pas-sait pour le bon communiste trahi par le mauvais.Près de vingt après la chute du mur de Berlin et l’implosion ducommunisme soviétique, le ton n’est plus celui de la célébration.Il est difficile aujourd’hui d’éluder les responsabilités de Léninedans la mise en place d’un régime de terreur. Ce que, pendant desdécennies, l’Occident lui-même avait refusé de reconnître, a étéporté au grand jour, d’abord par l’avant-garde intellectuelle despays de l’Est, puis par les historiens mettant à profit l’ouvertured’archives jusque-là inaccessibles. Ce numéro spécial, tiré d’archi-ves inédites, cherche à faire un bilan des crimes du communismeà travers les différents dirigeants. Toutefois, il tend à mettre enlumière le rôle souvent caché de Lénine dans l’élaboration d’unmodèle de gouvernement fondé sur la violence, la répression et laterreur. Dès lors, la distinction entre stalinisme et léninisme,argument ontologique des communistes, devient caduque.

L’Histoire (numéro spécial), n° 324-octobre 2007.

page 4 - L’action universitaire

Les anti-blocage de plus en plus présents sur le Web

Face au mouvement de contestation et de grève dans les univer-sités, les étudiants contre les blocages sont déjà plus nombreuxque les manifestants. Le groupe “contre le blocage et pour la liberté d’étudier” qui s’estconstitué sur Facebook compte à lui seul près de 689 personnes.En outre, chaque université bloquée fait l’objet d’un groupe àl’instar de Tolbiac (346 personnes). La plateforme Facebook per-met donc de rassembler des étudiants désireux de faire front faceaux extrémistes qui les privent de leur liberté d’étudier.Rejoignez-nous sur :

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Rue89, créé par des journalistes, dont plusieurs sont issus deLibération, se concentre sur des sujets de la politique au sport.La rédaction du site est assurée par des journalistes, mais ausside spécialistes et des internautes eux-mêmes, qui participent à lavie de Rue89 par leur commentaires, en soumettant des articles,des liens vers d'autres sites, des photos et des vidéos.http://www.rue89.com/

AgoraVox constitue l’une des premières initiatives européennesde "journalisme citoyen" à grande échelle complètement gratui-te. AgoraVox est une plate-forme multimédia mise à la disposi-tion de tous les internautes qui souhaitent diffuser des informa-tions inédites. En d’autres termes tout le monde peut devenirune source d’information en écrivant pour AgoraVox .http://www.agoravox.fr/

A découvrirCHRONIQUES

l universitaireLe journal de l’Union Nationale Inter-universitaire

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Date et signature :

SOOUUTTEENNEEZZ NNOOTTRREE AACCTTIIOONN,, AABBOONNNNEEZZ--VVOOUUSS AA l ’Action universitairel ’Action

Chaque blocage s’accompagne de détérioration des locaux et d’exactions diverses. L’université de Perpignan est quant à elle recouver-te de tags. Lors des occupations et des blocages des universités contre le CPE, la facture s’était élevée à plusieurs centaines de milliersd’euros à la charge des universités. Les dégâts sur les universités de Toulouse Le Mirail et Rennes 2 s’étaient chiffrés respectivement à150 000 € et 100 000 € (voir l’article publié dans l’Action Universitaire de mai 2006). La peinture a à peine eu le temps de sécher dansces deux établissements qu’ils sont à nouveaux occupés et que les présidents de ces universités peuvent d’ores et déjà prévoir dans leurbudget quelques dizaines de milliers d’euros de frais de réparation. Au-delà du coût matériel, les blocages se font au détriment des étu-diants. L’impossibilité de suivre les cours, d’étudier dans des conditions normales, sans parler des pressions, voire des violences com-mises par l’extrême gauche sur la population étudiante mettent en péril le bon déroulement de leurs études et leur réussite aux exa-mens. Le mot d’ordre des bloqueurs, comme ils l’écrivent sur leur tract, est « le travail est à déserter, les lieux sont à occuper, les fluxsont à bloquer ». Les bloqueurs s’apprêtent donc à laisser probablement une note salée au goût amer.

Une facture salée en perspective ?