172
Rapport d’Activité 2018 1 Rapport d’Activité Exercice 2018 13-15, rue Georges Courteline - 77100 MEAUX : 01.60.09.27.99 / : 01.60.44.21.05 E-Mail : [email protected]

É+2018... · Rapport d’Activité 2018 3 S ommaire Le mot de la Direction

  • Upload
    others

  • View
    1

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Rapport d’Activité 2018 1

Rapport d’Activité

Exercice 2018

13-15, rue Georges Courteline - 77100 – MEAUX

: 01.60.09.27.99 / : 01.60.44.21.05

E-Mail : [email protected]

Rapport d’Activité 2018 2

Rapport d’Activité 2018 3

Sommaire

Le mot de la Direction.................................................................................................................................................................... 5 I - L’Association......................................................................................................................................................................................... 7 1. Les coordonnées ............................................................................................................................................................... 9

2. L’historique des dispositifs ............................................................................................................................. 10

3. Les principes généraux de l’association .................................................................................. 12

4. La provenance des demandes (schéma) .................................................................................. 14

5. La démarche qualité - Bilan du Plan d’action ............................................................... 15

II - Les Chiffres en Bref ................................................................................................................................................................ 21

III - Les Dispositifs & Modalités ..................................................................................................................................... 23 d’accompagnement individuel et collectif

1 - L’accueil ............................................................................................................................................................................... 25

2 - L’hébergement : ...................................................................................................................................................... 27

CHRS "Insertion" (44 places) .................................................................... 27

Centre Maternel (20 places) ..................................................................... 48

A - L’accompagnement au Centre Maternel ................................... 63

Urgence (23 places + 4 places hivernales) ............................................. 67

A - Hébergement en appartements d’urgence ................................ 67

B - Suivi des femmes mises en sécurité à l’hôtel ............................. 81

Urgence "ALTHO" « Alternatives à l’hôtel » (40 places) ........................ 97

3 - L’Accueil de Jour / Urgence : .......................................................................................................... 109

A - L’accompagnement par l’EJE du service Urgence ..................... 116

B - Les activités collectives à l’Urgence ........................................... 118

Rapport d’Activité 2018 4

4 - Les modalités d’accompagnement : ......................................... 120

L’accompagnement Educatif (individuel et collectif) ............................. 120

A - Actions Collectives menées par tous les dispositifs ................... 120

B - Actions Collectives pérennes ...................................................... 121

L’accueil et l’accompagnement Juridique (individuel) ........................ 123

L’accompagnent et le soutien Psychologique (individuel et collectif) 136

Le groupe thérapeutique sur les violences conjugales ..................... 145

Le groupe d’expression auprès des enfants ........................................ 150

Le logement ................................................................................................. 153

IV. Les activités transversales.................................................................... 161 1 - Le Projet CAF ............................................................................. 163

2 - L’atelier de la Parentalité .......................................................... 165

3 - Les actions de sensibilisation et d’information ........................ 167

- Le prévisionnel des dates d’actions de sensibilisation ..................... 170

Annexe .................................................................................................................................................................................................................. 171

Organigramme fonctionnel ............................................................................................................................... 172

Rapport d’Activité 2018 5

Le mot de la Direction

Dans le respect des politiques publiques, l’association SOS Femmes 77

répond à la problématique des violences faites aux femmes depuis 40

ans.

Malgré l’augmentation du nombre de places d’accueil nous ne pouvons

répondre de façon satisfaisante aux demandes. En effet, la mise en

sécurité à l’hôtel reste la première solution proposée. Précaire, parfois

insalubre, ces orientations s’avèrent insatisfaisantes et sont parfois

l’origine d’un retour au domicile violent.

L’engagement de l’État pour cette cause se penchera je l’espère sur

cette réalité qui complique la prise en charge.

Une autre difficulté prégnante reste celle des enfants. La violence

exercée au sein du domicile a des conséquences sur les mères et les

enfants, si un travail n’est pas fait en parallèle avec l’auteur, les

enfants peuvent revivre à son contact des scènes qui ont des

répercussions graves sur leur intégrité physique et morale.

Je reste confiante dans la prise de conscience et les actes qui sont

encore à planifier pour améliorer ces constats évoqués par l’ensemble

des structures spécialisées.

Il reste fondamental que cet accompagnement spécifique soit reconnu

et valorisé en tant que tel.

Christine FICHET

Directrice

Rapport d’Activité 2018 6

Rapport d’Activité 2018 7

L’Association

1. Les coordonnées

2. L’historique des dispositifs

3. Les principes généraux de l’association

4. La provenance des demandes (schéma)

5. La démarche qualité - Bilan du Plan d’action

Rapport d’Activité 2018 8

Rapport d’Activité 2018 9

I - L’Association

1. Les coordonnées

L’association SOS Femmes 77 est gestionnaire d’une structure d’Hébergement,

d’Accueil, d’Ecoute et d’Orientation pour les femmes et leur(s) enfant(s) victimes

de violences conjugales et/ou intrafamiliales.

Elle se situe :

13, rue Georges Courteline

77100 - MEAUX

: 01.60.09.27.99

: 01.60.44.21.05

Courriel : [email protected]

Jours et heures d’ouverture :

Du lundi au vendredi

de 9 h 00 à 13 h 00 et de 14 h 00 à 17 h 00

Date de création : 23 octobre 1979 (J.O. du 07/11/1979)

Statut Juridique : Association Loi 1901

Président : Marcellin MARCHENAY, depuis le 11 janvier 2018

Directrice : Christine FICHET

Créée en 1979, l’association SOS Femmes 77 a professionnalisé une structure de

services médico-sociaux juridiques mais n’a pas perdu son caractère général de

défense des droits des femmes et de leur(s) enfant(s).

Rapport d’Activité 2018 10

2. L’historique des dispositifs

1979, création de l’association

« Meaux SOS Femmes Informations »

(N° FINESS en date du 22 octobre 1979).

Depuis, plusieurs étapes de développement

ont marqué l’histoire de son

établissement :

1981, l’association Meaux SOS Femmes

Informations, est agréée pour 23 places

CHRS : 18 en "INSERTION" et 5 en

"URGENCE" (Agrément du 22 décembre

1981).

1996, ouverture de 14 places d’Accueil en

Logement Temporaire (A.L.T.).

1999, 10 places d’urgence et deux nuitées

hôtelières (6 places) sont accordées par la

DDASS de Seine-et-Marne, dans le cadre

du dispositif d’Etat « Pauvreté-Précarité ».

2003, un Centre d’Accueil de Jour

(périodes estivale et hivernale) est ouvert

pour les femmes et leur(s) enfant(s) sans

solution d’hébergement à la journée.

2006, 20 places sont accordées par le

Conseil Général de Seine-et-Marne, dans

le cadre du dispositif Aide Sociale à

l’Enfance (A.S.E.), pour l’ouverture d’un

Centre Maternel.

2007, renforcement du C.H.R.S.,

stabilisation des places A.L.T. et de

l’Accueil de Jour. Autorisation

d’extension de 23 places à 33 places du

CHRS de SOS Femmes Meaux.

2008, création d’autorisation à l’Aide

Sociale à l’Enfance (A.S.E.) pour le

« Centre Maternel "Olympe de Gouges" »

de SOS Femmes Meaux.

2008, autorisation de transformation de

10 places HU (Hébergement d’Urgence)

en 10 places CHRS (Centre

d’Hébergement et de Réinsertion Sociale)

et la transformation de 11 places HU en 11

places d’hébergement de Stabilisation

CHRS, portant la capacité totale du CHRS

de SOS Femmes Meaux à 44 places.

2009, ouverture de 10 places d’urgence

hivernale [dispositif D.D.A.S.S. 77].

Juin 2011, signature d’un protocole

spécifique relatif à l’évaluation sociale et

l’accompagnement des femmes et enfants

victimes de violences conjugales

accueillis à l’hôtel [dispositif D.D.C.S.

77, 115, Le Relais de Sénart et SOS

Femmes Meaux].

Novembre 2013, ouverture de 4 places

supplémentaires d’urgence hivernale

[dispositif D.D.C.S. 77], pérennisées en

2014.

Septembre 2014, mise en œuvre de la

convention (signée le 13/06/2014) en vue

de l’expérimentation d’un système de

géolocalisation du Téléphone portable

d’alerte pour les femmes en Grand

Danger (T.G.D.) dans le ressort du

Tribunal de Grande Instance de Meaux

[dispositif Conseil Régional d’Île-de-

France, Conseil Général de Seine-et-

Marne, et D.D.C.S. 77].

Rapport d’Activité 2018 11

Novembre 2014, ouverture de 5 places

supplémentaires d’urgence hivernale

[dispositif D.D.C.S. 77] pérennisées en

2015.

2015, création et gestion de 20 places

d’hébergement d’urgence "P.U.H."

« Alternatives à l’hôtel » [D.R.I.H.L.].

Décembre 2015, un agrément au titre de

l’intermédiation locative et gestion

locative sociale est accordé à l’association

SOS Femmes Meaux par le Préfet de

Seine-et-Marne.

Décembre 2015, un agrément au titre de

l’ingénierie sociale, financière et

technique est accordé à l’association SOS

Femmes Meaux par le Préfet de Seine-et-

Marne.

Avril 2016, autorisation de transfert de 13

places d’Hébergement d’Urgence (HU)

en Dotation Globale de Financement

(DGF).

Décembre 2016, autorisation de

transformation de 11 places

d’hébergement de "STABILISATION" en

places d’"INSERTION" du Centre

d’Hébergement et de Réinsertion Sociale

(C.H.R.S.) "SOS Femmes Meaux", soit

44 places CHRS Insertion.

Décembre 2016, suite à l’évaluation

externe, renouvellement d’autorisation du

Centre d’Hébergement et de Réinsertion

Sociale (C.H.R.S.) "SOS Femmes 77".

2017, Ouverture de 10 places "ALTHO"

(Hébergement d’Urgence « Alternatives à

l’Hôtel ») en supplément, ce qui porte le

nombre de places d’urgence à 59.

2017, ouverture de 4 places hivernales.

2018, pérennisation des 4 places

hivernales ouvertes en 2017.

Mi-novembre, ouverture de 4 places

hivernales, pérennisées en mai 2019.

Rapport d’Activité 2018 12

3. Les principes généraux de l’association

Nos missions

Répondre aux femmes victimes de violence conjugale et leur(s) enfant(s) qui

demandent de l’aide, qui veulent sortir de leur isolement et osent rompre le silence (mise en sécurité, accompagnement social global, accompagnement juridique et

psychologique).

Établir des partenariats avec les différents services sociaux, médicaux, juridiques et

de police.

Développer des actions de prévention, de sensibilisation du public auprès des

partenaires, des professionnels et du grand public.

Nos services

Permanence téléphonique / physique : au siège de l’association 13, rue Georges

Courteline à Meaux

- Les mardis de 09 h 00 à 12 h 00 et de 14 h 00 à 16 h 00 (sans rendez-vous)

- Les lundis, mercredis, jeudis et vendredi (sur rendez-vous) ;

Mise en sécurité (en coordination avec le 115) et accompagnement des femmes et

leur(s) enfant(s) à l’hôtel ;

Hébergement en appartements [Centre d’Hébergement et de Réinsertion Sociale

(C.H.R.S.), Centre d’Hébergement d’Urgence (C.H.U.), Centre Maternel (C.M.)] ;

Accueil de jour, écoute, réponse aux besoins du quotidien (restauration, hygiène) ;

Entretiens individuels avec personnel spécialisé (juriste, psychologues) ;

Groupes de parole femmes (parentalité - violence) et d’expression enfants ;

Soutien dans les démarches administratives, juridiques et de recherche d’emploi ;

Suivi des enfants témoins et/ou victimes de violences ;

Service de domiciliation pour les femmes hébergées ;

Aide à la Médiation Locative (A.M.L.) avec accompagnement social ;

Concertations avec les partenaires sociaux ;

Mise en œuvre du Téléphone portable d’alerte Grave Danger (T.G.D.) ;

Dans le cadre du rôle de "Référent Violences Conjugales" sur le nord du

département : actions de sensibilisation auprès des partenaires.

Rapport d’Activité 2018 13

L’analyse de la problématique des

violences à l’encontre des femmes est

reprise par les Institutions

Internationales :

L’Organisation des Nations Unies

(O.N.U.),

Le Conseil de l’Europe,

L’Union Européenne, etc.

C’est dans ce cadre que nous souhaitons

inscrire notre action.

DÉFINITION DE L’O.N.U.

(Organisation des Nations Unies)

« La violence faite aux femmes désigne

tout acte de violence fondé sur

l’appartenance au sexe féminin, causant

ou susceptible de causer aux femmes des

dommages ou des souffrances

physiques, sexuelles ou psychologiques,

et comprenant la menace de tels actes,

la contrainte ou la privation arbitraire

de liberté, que ce soit dans la vie

publique ou dans la vie privée. »

Déclaration de l’O.N.U. sur l’élimination de la

violence contre les femmes – novembre 1993

Les valeurs associatives de

SOS Femmes 77

Défendre le respect des « Droits des

femmes » dans notre société, dans

les sphères privées et publiques.

Prendre en compte toutes les

violences envers les femmes,

notamment violences conjugales

et/ou intrafamiliales, viols,

mutilations sexuelles, mariages

forcés, prostitution et traite des

femmes et des enfants.

Favoriser l’identification et la

reconstruction d’un « projet de

vie », pour les femmes et leurs

enfants, basé sur la reprise

d’autonomie s’appuyant sur

l’intégrité psychique et physique des

femmes, en veillant aux

répercussions de ces violences chez

les enfants.

Offrir des solutions transitoires

d’hébergement et

d’accompagnement de qualité face

à cette rupture violente dans leur vie.

Éviter l’amateurisme, par une

compétence spécifique face au

traumatisme de la violence

conjugale et de ses conséquences.

Créer des « synergies de

partenariat » ; favoriser la

diversification des financements.

Rapport d’Activité 2018 14

4. La provenance des demandes

Nos partenaires : les mandants, par qui nous sont-elles orientées ?

Familles

elles-mêmes Maisons

Départementales des

Solidarités (M.D.S.)

(14 sur le département)

Mairies

F.N.S.F. Fédération

Nationale Solidarité

Femmes

Réseau

santé

Autres partenaires : - Etablissements

scolaires Commissariat

de Police,

Gendarmerie

Réseau

associatif

115

Rapport d’Activité 2018 15

5. La démarche qualité

Bilan du plan d’action de la démarche qualité.

En 2018, nous nous sommes attachées à poursuivre la mise en place des actions préconisées et

à consolider l’existant.

DOMAINE RISQUES PSYCHOSOCIAUX (SECURITÉ / HYGIÈNE)

Action n° 1 : Formation du cadre dirigeant

« Identifier et prévenir les risques psychosociaux » (décembre 2017)

Objectif : Promouvoir la sécurité des salariés

Bénéfices Sécurité des salariés

Constat

Action n° 2 : Formalisation d’une enquête à destination des salariés

(cadre, non-cadre, par service)

Objectif : Prendre en compte les remarques des personnes accueillies

Bénéfices usager

Constat Rencontre systématique en réunion de l’ensemble des nouvelles arrivées

Action n° 3 : Analyse des résultats

Objectif : Analyser les risques sous forme de questionnaire

Bénéfices usager

Constat

Action n° 4 : Rédaction du plan d’action

Objectif : Répondre à l’analyse par des actions

Bénéfices usager

Constat

Action n° 5 : Mise en œuvre

Objectif : Soutenir les équipes par l’intervention d’une psychologue sur l’analyse des

pratiques. Maintien de l’intervention de la coach pour la cohésion d’équipe.

Bénéfices usager

Constat Démarrage en 2019. Poursuite de l’instance cohésion d’équipe

Rapport d’Activité 2018 16

DOMAINE MAINTENIR LES FINANCEMENTS ACTUELS ET PÉRENNISER LES

PLACES

Action n° 1 :

Pérennisation des 4 places hivernales 2017/2018

Répondre à l’Appel à Projets relatif à 4 places d'hébergement d’urgence

(HU) hivernales 2018/2019

Objectif Ouverture 4 places hivernales

Bénéfices usager Capacité d’accueil plus importante

Constat Transformation des places effectives

Action n° 2 : Logiciel SIMONE

Objectif :

Utilisation du logiciel créé et mis en place par la Fédération Nationale

Solidarité Femmes (FNSF) dès le premier entretien avec les femmes et par

l’ensemble des services de l’association

Bénéfices usager

Constat

Le logiciel SIMONE n’est pas optimum, les développements demandés par

l’Union Régionale Solidarité Femmes (URSF) puis la Fédération Nationale

Solidarité Femmes (FNSF) ne sont pas au point. Dans l’attente d’une

amélioration à but statistique. La saisie est interrompue en septembre 2018.

Dans l’attente de l’évolution du logiciel / ou de l’arrêt de son utilisation

DOMAINE AMÉLIORATION DES PRESTATIONS DANS L'ACCOMPAGNEMENT

Action n° 1 : Créer une dynamique d’équipe par la mise en place d’activités collectives

Objectif : Impulser des actions collectives pour favoriser la socialisation du public

Bénéfices usager Sorties d’été avec les enfants et activités collectives tous services confondus

Constat

3 sorties "ÉTÉ" : « Montmartre et bateau-mouche », « Parc Saint-Paul »,

« Aquarium Porte Dorée »

1 atelier de préparation de la Fête de Noël : « Confection de gâteaux pour

la Fête de fin d’année » et « Fête de fin d’année »

Action n° 2: Réflexion en service des modes d’accompagnement

Objectif : Rédaction d’un guide des bonnes pratiques

Bénéfices usager Amélioration de l’accompagnement

Constat

Action n° 3: Evolution du nombre de Téléphones Grave Danger (TGD)

Objectif :

Bénéfices usager Passage de 10 à 15 bénéficiaires du téléphone d’alerte

Constat Augmentation du nombre d’évaluation, du nombre d’accompagnement,

du temps. Evolution des liens partenariaux avec le TGI de Meaux

Rapport d’Activité 2018 17

Action n° 4 : Instance ISO

Objectif : Soutenir les équipes par une réflexion partagée autour de situations

préoccupantes ou compliquées

Bénéfices usager

Constat 1 instance (réunion) en 2018

DOMAINE PARTENARIAT

Action n° 1 : Développer des outils de communication (ou techniques) à l’usage des

partenaires/professionnels

Objectif : Informer et sensibiliser

Bénéfices usager Faire connaître les mécanismes de violence.

Constat 3 actions de sensibilisation en 2018 : 41 participants

Site Internet de SOS Femmes 77

Action n° 2 : Rechercher des relais ou des dispositifs de confiance pour permettre une

réponse urgente à la prise en charge des enfants

Objectif : Répondre au besoin de mode de garde pour les enfants

Bénéfices usager Apporter la réponse la plus adaptée

Constat Développement et contacts pour agrandir les offres sur le territoire.

P.M.I., R.A.M., Centre de Guidance, Centres sociaux…

Action n° 3: Mise en œuvre d’une permanence d’accueil au sein de l’Unité Médico-

Judiciaire (UMJ) de Jossigny - Jeudi de chaque semaine de 10 h à 16 h 00

Objectif : Faciliter une prise en charge plus réactive de la victime par une équipe

pluridisciplinaire (soins, association spécialisée)

Bénéfices usager Obtenir des réponses adaptées dans une situation de crise

Constat Depuis mai 2018, le nombre de femmes reçues à cette permanence est en

augmentation

Action n° 4: Mise en place d’une enquête « accueil »

Objectif : Améliorer notre visibilité

Bénéfices usager Faciliter la prise de contact

Constat

Rapport d’Activité 2018 18

DOMAINE RESSOURCES HUMAINES

Action n° 1 : Mettre en place une analyse des pratiques

Créer une réflexion commune, réfléchir à nos pratiques

Objectif :

Déterminer le cahier des charges

Choix du prestataire

Enquête auprès des professionnels

Mise en œuvre

Bénéfices usager Faire évoluer les pratiques professionnelles

Constat

Action n° 2 : Analyse

Objectif : 1 réunion tous les 2 mois, soit 5 réunions par an

Bénéfices usager Meilleure cohésion d’équipe

Constat Elaboration et finalisation de projets communs

Action n° 3 : Mettre en œuvre un groupe de réflexion pour l’accueil des stagiaires

Objectif :

Bénéfices usager

Constat Non réalisé. A mettre en œuvre en 2019

Action n° 4 : Optimiser la place de chacun en fonction des orientations des services

Objectif :

Bénéfices usager

Constat

Action n° 5 : Promouvoir la formation (en interne) entre salariés

En externe (NAE…)

Objectif :

Bénéfices usager

Constat

Rapport d’Activité 2018 19

Les Chiffres en Bref

Rapport d’Activité 2018 20

Rapport d’Activité 2018 21

II - Les Chiffres en Bref

L’année 2018 en quelques chiffres

Les nouveaux accueils en 2018 par dispositif : 1ère entrée des femmes (1er entretien)

Soit 323 femmes

HÉBERGEMENT

CHRS INSERTION 68 personnes ont été hébergées (25 femmes et 43 enfants)

(44 places) Dont 28 personnes entrées (11 femmes et 17 enfants)

Dont 30 personnes sorties (10 femmes et 20 enfants)

44 personnes présentes au 31/12/2018 (17 femmes et 27 enfants)

CENTRE MATERNEL 53 personnes ont été hébergées (22 femmes et 31 enfants)

(20 places) Dont 25 personnes entrées (11 femmes et 14 enfants)

Dont 21 personnes sorties (11 femmes et 10 enfants)

28 personnes présentes au 31/12/2018 (11 femmes et 17 enfants)

URGENCE 33 personnes ont été hébergées (15 femmes et 18 enfants)

(23 places) Dont 14 personnes entrées ( 7 femmes et 7 enfants)

Dont 12 personnes sorties ( 5 femmes et 7 enfants)

21 personnes présentes au 31/12/2018 (10 femmes et 11 enfants)

URGENCE "ALTHO" 45 personnes ont été hébergées (16 femmes et 29 enfants)

(40 places) Dont 23 personnes entrées ( 8 femmes et 15 enfants)

Dont 19 personnes sorties ( 6 femmes et 13 enfants)

26 personnes présentes au 31/12/2018 (10 femmes et 16 enfants)

ÉCOUTE - ACCUEIL

ACCUEIL DE JOUR 1 027 visites [fréquentation des nouvelles et anciennes femmes]

(572 visites de femmes, soit 92 femmes différentes reçues)

(455 visites d’enfants, soit 94 enfants différents accueillis)

Dont 88 nouvelles femmes et 72 enfants arrivés en 2018

Rapport d’Activité 2018 22

PERSONNES VICTIMES DE VIOLENCES

CHRS CM URGENCE ALTHO TOTAL

FEMMES

Victimes de violences

CONJUGALES

24 16 15 16 71

• Violences verbales 24 16 15 16 71

• Violences physiques 21 16 11 14 62

• Violences psychologiques 24 16 15 15 70

• Violences sexuelles 9 2 2 3 16

• Violences économiques 15 5 5 4 29

Victimes de violences

INTRAFAMILIALES

1 1 - - 2

Non renseigné - 5 - - 5

Sous-total 25 ♀ 22 ♀ 15 ♀ 16 ♀ 78 ♀

ENFANTS

Victimes directes de

violences

7 5 - 1 13

Exposés aux violences 36 11 18 28 93

Non Exposés aux violences - 15 - - 15

Sous-total 43 31 18 29 121

TOTAL 68 53 33 45 199

91 % des femmes hébergées en 2018 sont victimes de violences conjugales

2,56 % de femmes sont victimes de violences intrafamiliales.

On parle d’enfant exposé dès lors qu’un enfant était présent durant les scènes de

violences conjugales et/ou intrafamiliales.

Même si le tableau ne le représente pas ; nous pouvons souligner le fait que la majorité

des enfants « victimes directes de violences » sont obligatoirement des enfants

« exposés aux violences ».

Rapport d’Activité 2018 23

Les Dispositifs & les Modalités

d’accompagnement individuel et collectif

1 - L’accueil

2 - L’hébergement :

CHRS "Insertion" (44 places)

Centre Maternel (20 places)

A - L’accompagnement au Centre Maternel

Urgence (23 places + 4 places hivernales)

A - Hébergement en appartements d’urgence B - Suivi des femmes mises en sécurité à l’hôtel

Urgence "ALTHO" « Alternatives à l’hôtel » (40 places)

3 - L’Accueil de Jour / Urgence

A - L’accompagnement par l’EJE du service Urgence B - Les activités collectives à l’Urgence

4 - Les modalités d’accompagnement :

L’accompagnement Educatif (individuel et collectif)

L’accueil et l’accompagnement Juridique (individuel)

L’accompagnent et le soutien Psychologique (individuel et collectif)

Le groupe thérapeutique sur les violences conjugales

Le groupe d’expression auprès des enfants

Le logement

Rapport d’Activité 2018 24

Rapport d’Activité 2018 25

III - Les Dispositifs & les Modalités d’accompagnement individuel et collectif

1. L’accueil

En 2018, nous avons reçu 8 860 entretiens téléphoniques et 5 775 accueils physiques.

La mise en place d’un tableau commun a permis de répertorier les profils des femmes

venues en entretien, mais également de dresser une carte de l’origine géographique des

femmes lors de leur 1er contact avec l’association. Ce nouvel outil nous paraît utile pour

dresser une cartographie de l’origine des femmes au moment des violences et ainsi pouvoir

à l’avenir apporter des informations qui pourraient nous conduire à offrir nos services sur

des territoires isolés. Chaque année en vue de l’obtention de nos statistiques nous œuvrons

à l’amélioration continue du tableau avec pour objectif de toujours mieux évaluer les

besoins du territoire et adapter nos pratiques en fonction de ceux-ci.

LES ENTRETIENS TÉLÉPHONIQUES

En 2018, nous avons reçu 8 860 entretiens téléphoniques, répartis de la façon suivante :

ENTRETIENS TÉLÉPHONIQUES Nombre d’appels

Femmes hébergées 3 165

Suivis accueil 2 213

Nouvelles femmes arrivées en 2018 369

Autres (partenaires,…) 3 113

TOTAL 8 860

35,72%24,98%

4,16% 35,14%

STATISTIQUES TÉLÉPHONIQUES

RÉCAPITULATIF ANNÉE 2018

Femmes hébergées

Suivis accueil

Nouvelles femmes

Autres

Rapport d’Activité 2018 26

LES ACCUEILS PHYSIQUES

En 2018, nous avons accueilli 5 775 personnes, réparties de la façon suivante :

ACCUEILS PHYSIQUES Nombre d’accueils

Femmes hébergées à SOS Femmes 77

& Suivi des femmes hébergées à l’hôtel 3 762

- Dont nouvelles femmes arrivées en 2018 323

Enfants 2 013

- Dont nouveaux enfants arrivées en 2018 81

TOTAL 5 775

Accueil, Écoute et Orientation

Les équipes éducatives reçoivent les nouvelles femmes :

Lors d’une permanence le mardi (avec ou sans rendez-vous)

Sur des sites délocalisés (lorsque la situation le nécessite), ou hors

permanences.

Depuis mai 2018, mise en place d’une permanence d’accueil au sein de

l’Unité Médico-Judiciaire (UMJ) de Jossigny, tous les jeudis de 10 h 00 à

16 h 00.

Entretien d’écoute proposé pour les personnes reçues à l’Unité Médico-

Judiciaire de Jossigny en vue d’établir avec elles un diagnostic de la situation

et de proposer une orientation (hébergement/urgence/ 115 ou autres

partenaires).

59,55%

5,59% 33,45%1,40%

STATISTIQUES ACCUEILS PHYSIQUES

RÉCAPITULATIF ANNÉE 2018

Femmes hébergées & suivis hôtel

Nouvelles femmes

Enfants

Nouveaux enfants

Rapport d’Activité 2018 27

2. L’hébergement

• L’hébergement "CHRS INSERTION" : 44 places

L’équipe du CHRS est composée de :

4 éducatrices spécialisées

1 éducatrice de jeunes enfants à mi-temps depuis mai 2018, CDD de 6 mois

1 cheffe de service éducatif

1 directrice [à temps partiel]

1 juriste [à temps partiel]

1 psychologue [à temps partiel]

Dans le respect des valeurs associatives, les missions du CHRS sont diverses :

Travailler les violences,

Ouvrir l’accès aux droits sociaux et administratifs,

Donner accès aux droits juridiques,

Accompagner vers l’emploi, la formation,

Accompagner vers la santé, l’hygiène et l’alimentation,

Accompagner vers la vie sociale et culturelle,

Accompagner vers la citoyenneté,

Soutenir la parentalité,

Donner accès au logement.

Pour ce faire, à travers des axes de travail individuel et collectif, l’éducatrice référente

accompagne la famille, tout au long du parcours d’hébergement, dans son projet d’insertion.

Un projet personnalisé est établi dans le cadre du contrat de séjour.

Des objectifs (à court, moyen et long terme) travaillés avec la femme, la référente et

l’ensemble de l’équipe, y sont fixés et évalués lors de bilans intermédiaires et d’évaluations.

Pour améliorer au quotidien les modes d’accompagnement de chaque membre d’une

famille, et répondre au mieux à la problématique familiale, l’équipe du CHRS questionne

et nourrit régulièrement sa pratique à travers différentes instances (réunions d’équipe,

groupes de réflexion, ISO, formations, colloques, groupe de cohésion d’équipe, Groupe

d’Analyse des Pratiques [GAP]).

Rapport d’Activité 2018 28

Depuis 2017, parallèlement au travail sur les violences vécues, le soutien à la

parentalité est devenu un axe d’accompagnement primordial au sein du CHRS et plus

largement au sein de l’association.

En effet, la violence conjugale a des répercussions psychologiques chez la femme, chez

l’enfant et aussi sur la relation mère-enfant.

Il semble fondamental de considérer que les nombreux troubles psychologiques dont

souffrent les mères et dont souffrent leur(s) enfant(s) affectent cette relation.

En effet, l’état psychologique des mères a une influence sur leur « style » de parentalité ;

c'est-à-dire le type de stratégie d’éducation adoptée. L’état psychique des femmes victimes

contribue à un style de parentalité pouvant être inadapté voire inefficace (mère débordée,

lasse, impuissante, rigide, laxiste…).

Aussi, la violence conjugale porte atteinte à la représentation et à l’exercice du rôle de mère.

En effet, le dénigrement systématique de la femme par le conjoint violent participe à la

dégradation de ses propres représentations en tant que mère et à la perte de confiance dans

ses capacités parentales.

Les éducatrices ont toujours œuvré, à travers différentes interventions (ateliers collectifs

avec les enfants, accompagnements mère/enfants, sorties culturelles familiales) pour étayer

ce lien mère/enfant mais il est indéniable que l’éducatrice de jeunes enfants est LA

spécialiste de la petite enfance.

En 2018, le CHRS a pu se doter d’une éducatrice de jeunes enfants à mi-temps.

Cette dernière, en collaboration avec les éducatrices spécialisées, a pu très rapidement

mener des actions qui contribuent à l’éveil, à l’épanouissement social et au développement

global des enfants accueillis. Aussi, par la qualité de la relation qu’elle établit avec l’enfant

et sa mère, l’éducatrice de jeunes enfants œuvre à la reconstruction voire la construction du

lien.

Rapport d’Activité 2018 29

a) Nombre de personnes hébergées en "CHRS INSERTION"

25 femmes et 43 enfants ont été accueillis en 2018 en hébergement CHRS "INSERTION",

soit un total de 68 personnes.

PERSONNES HÉBERGÉES

« CHRS INSERTION » FEMMES ENFANTS TOTAL

Nombre de personnes hébergées 25 ♀ 43 68

- Dont entrées en 2018 11 ♀ 17 28

- Dont sorties en 2018 10 ♀ 20 30

Nombre de personnes présentes au 31/12/2018 17 ♀ 27 44

Nombre de journées 14 554 jours

b) Hébergement en "CHRS INSERTION" 2018

Nombre de journées Théoriques

16 060 Réalisées

14 554

Taux d’occupation 90,62 %

Durée moyenne de séjour en mois sur l’année 7 mois et 2 jours

Durée globale moyenne en mois depuis la date d’entrée

en CHRS INSERTION jusqu’à la sortie en 2018 20 mois

Sur les 25 femmes hébergées en 2018 :

9 familles étaient déjà présentes en hébergement en 2017,

3 familles en 2016,

1 famille en 2015,

et 1 famille en 2014.

Soit 11 nouvelles femmes et 16 enfants ont intégré l’hébergement CHRS Insertion en

2018.

Rapport d’Activité 2018 30

En 2018, nous pouvons observer une constance des chiffres en comparaison à ceux de

l’année passée :

25 femmes hébergées en 2018 contre 26 en 2017,

43 enfants hébergés en 2018 contre 44 en 2017,

11 entrées en 2018 contre 12 en 2017,

10 sorties en 2018 contre 12 en 2017.

Le taux d’occupation est lui aussi stable : 90,62% (91% en 2017).

Néanmoins, la « durée globale moyenne en mois depuis la date d’entrée jusqu’à la

sortie en 2018 » est passée de 15 mois à 20 mois.

Nous pouvons nous arrêter sur quelques chiffres :

Le taux de sortie est encore satisfaisant cette année.

7 femmes ont été relogées ; 6 ont obtenu un logement autonome dont 1 via un Bail

Glissant et 1 a accédé également à notre Bail Associatif.

1 femme orientée par notre Centre Maternel a mis fin à son accueil après un peu plus

de 1 mois et demi de prise en charge. Madame a trouvé un emploi et un appartement.

Depuis, l’équipe de Direction a re-questionné ses orientations en interne.

1 femme sous la « pression » de ses filles (perte de repères) a mis fin à son

accompagnement quelques semaines après leur arrivée. La mère de Madame les a

accueillies à son domicile. A son départ, le lien a été fait avec son assistante sociale

afin que la famille reste connue des services compétents.

Ce départ soudain a questionné nos pratiques quant à la place des enfants au moment

de l’accueil d’une famille. L’équipe y a réfléchi et a travaillé un Livret d’Accueil

spécialement conçu pour et avec les enfants. Le 1er atelier verra le jour en 2019.

Pour finir, nous avons été dans l’obligation de mettre fin à une prise en charge pour

non adhésion et ce, après 18 mois de prise en charge.

Malgré un important soutien à la parentalité (enfants traumatisés par les violences

conjugales), Madame n’adhérait plus à son contrat d’accueil (absence de

l’hébergement, entretiens non honorés, non-respect de son PPA…).

Dans le refus d’une prise en charge psychologique, il lui a été difficile de profiter

pleinement de son accueil et, il nous a été difficile alors de poursuivre

l’accompagnement.

Madame et ses enfants ont emménagé chez la sœur de cette dernière.

Rapport d’Activité 2018 31

Au départ de la famille, l’équipe a rédigé une Information Préoccupante. Une

synthèse au sein de la MDS du nouveau domicile s’est déroulée afin, d’évoquer les

difficultés de cette famille et de maintenir les accompagnements des enfants (CMPP,

médicaux, Education Nationale).

Le refus de Madame aux soins -soutien psychologique inévitable pour les

traumatismes liés aux violences conjugales- n’est malheureusement pas un cas isolé.

Nous sommes de plus en plus confrontés à des femmes en grande fragilité

psychologique voir psychiatrique qui refusent le soin.

Un lien de confiance, une persévérance dans le travail sur les violences vécues et,

un réseau médical étayé (Equipe Mobile de Psychiatrie de La Rose des Vents,

Hôpital de Meaux, Médecins traitants…) peuvent permettre à des femmes d’accepter

ce soutien psychologique.

Le cas échéant, nos limites d’accompagnement s’observent et nous engagent à

prendre des décisions pour chaque membre d’une même famille d’où l’importance

de travailler en lien avec les services compétents des MDS.

La légère baisse du taux d’occupation s’explique d’une part par le nombre de

femmes sans enfants (6) et, d’autre part, par la non faisabilité d’accueillir des

familles sur nos hébergements du fait de la composition familiale. En effet, certaines

chambres ont pu rester vacantes car nous n’avions pas les places adéquates pour les

familles en attente d’une entrée (une chambre pour une famille de 3 personnes par

exemple).

Aussi, dans une démarche de qualité des prises en charge, il nous arrive de ne pas

faire cohabiter des familles afin de préserver la famille hébergée mais également, la

famille en attente. En effet, une cohabitation peut fragiliser encore plus une

problématique familiale et, à contrario, faire vivre des situations compliquées à la

famille entrante.

Pour finir, l’augmentation de la « durée globale moyenne en mois depuis la date

d’entrée jusqu’à la sortie en 2018 » s’explique en grande partie par la fin de prise

en charge d’une famille de 5 personnes hébergée depuis 2014. La durée de cette

dernière peut paraitre excessive mais elle n’est malheureusement que

proportionnelle au traumatisme de chacun des membres de cette famille.

Rapport d’Activité 2018 32

PERSONNES VICTIMES DE VIOLENCES

NOMBRE %

FEMMES

Victimes de violences conjugales 24 96,00 %

• Violences verbales 24 96,00 %

• Violences physiques 21 84,00 %

• Violences psychologiques 24 96,00 %

• Violences sexuelles 9 36,00 %

• Violences économiques 15 60,00 %

Victimes de violences intrafamiliales 1 4,00 %

Non renseigné -

Sous-total 25 ♀

ENFANTS

• Victimes directes de violences 7 16,28 %

• Exposés aux violences 36 83,72 %

Sous-total 43

TOTAL 68

24 des 25 femmes hébergées en 2018 sont victimes de violences conjugales

et 1 femme est victime de violences intrafamiliales

Comme l’année passée, une très jeune femme est entrée sur le CHRS suite à des violences

intrafamiliales de la part de sa mère.

On parle d’enfant exposé dès lors qu’un enfant est présent durant les scènes de violences

conjugales et/ou intrafamiliales.

Même si le tableau ne le représente pas ; nous pouvons souligner le fait que tous les enfants

« victimes directes de violences » sont obligatoirement des enfants « exposés aux

violences ».

Aussi, les enfants dits « exposés aux violences » sont eux-aussi des victimes.

En effet, les violences conjugales ont toujours un impact considérable sur eux. Même si les

violences ne sont pas dirigées contre leur personne, elles constituent un réel traumatisme.

L’ensemble du développement de l’enfant est affecté à court, moyen et long terme. Les

répercussions sont multiples. Elles affectent sa santé physique, son développement cognitif,

émotionnel et comportemental, sa construction identitaire, sa capacité à entrer en relation…

Rapport d’Activité 2018 33

COMPOSITION FAMILIALE

À L’ENTRÉE FEMMES ENFANTS TOTAL

Nombre de personnes

Femmes seules (ou enceinte) 6 - 6

Femmes avec 1 enfant 5 5 10

Femmes avec 2 enfants 5 10 15

Femmes avec 3 enfants 8 24 32

Femmes avec + de 3 enfants 1 4 5

TOTAL 25 ♀ 43 68

Comme l’année passée, la majorité des femmes hébergées à SOS Femmes 77 a 3 enfants.

L’accompagnement reposant sur une prise en charge de chacun des membres d’une famille,

il est évident que les durées de séjour sont, en moyenne plus longues, pour les grandes

compositions.

24%

20%20%

32%

4%

Femmes seules (ou enceintes) Femmes avec 1 enfant

Femmes avec 2 enfants Femmes avec 3 enfants

Femmes avec + de 3 enfants

Rapport d’Activité 2018 34

ÂGE DES PERSONNES HÉBERGÉES

À L’ENTRÉE NOMBRE

Femmes

18 à 24 ans 2

25 à 34 ans 7

35 à 44 ans 16

45 à 54 ans -

55 ans et plus -

Sous-total 25 ♀

Enfants

À naître 1

0 à 3 ans 10

4 à 10 ans 22

11 à 15 ans 8

A partir de 16 ans 2

Sous-total 43

TOTAL GLOBAL 68

Comme l’année passée, la tranche d’âge 35-44 ans est la plus représentée ; 16 femmes sur

25.

8%

28%

64%

Près des 2/3 des femmes sont âgées de 35 à 44 ans

18 à 24 ans

25 à 34 ans

35 à 44 ans

Rapport d’Activité 2018 35

Comme 2017, la tranche d’âge des 4-10 ans reste toujours la plus représentée ; plus d’un

enfant sur deux.

La tranche de 0 à 3 ans reste constante.

Notons toutefois une augmentation de la tranche 11 à 15 ans.

Dans une démarche d’amélioration des prises en charge, une des perspectives pour 2018

était de pouvoir recruter une éducatrice de jeunes enfants sur le CHRS.

Comme évoqué précédemment, nous avons pu embaucher une EJE à mi-temps pour le

second semestre.

Même si une des missions du CHRS est le soutien à la parentalité, il est indéniable que

l’arrivée d’une « spécialiste » de la petite enfance a apporté un souffle nouveau et un regard

différent au sein de l’équipe.

Comme les années passées, différents ateliers en direction des enfants - collectifs ou

individuels - et plusieurs « sorties familiales culturelles » ont été reconduits.

Un atelier artistique « Niki de Saint Phalle » a réuni, au second semestre, 6 enfants et les

éducatrices du CHRS.

Cet atelier a permis aux enfants de découvrir les œuvres colorées de cette artiste à travers

une sortie à Paris (Beaubourg) et, lors de plusieurs rencontres, à travers la création de leur

propre « Nana » en papier mâché.

Cet atelier s’est soldé, en décembre, par une exposition au sein de l’association ; familles

de tous les services et professionnels y étaient conviés.

2%

23%

51%

19%

5%

Plus d'un enfant sur deux est âgé de 4 à 10 ans

À naître

0 à 3 ans

4 à 10 ans

11 à 15 ans

À partir de 16 ans

Rapport d’Activité 2018 36

Aussi, plusieurs « ateliers enfants » ont été mis en place sur 2018 ; « jeux de sociétés »,

« Meaux plage », « construction d’un baby-foot », « sortie sportive », …

Ces ateliers sont très prisés par les enfants. Ils leur permettent de rencontrer d’autres enfants

de l’association, de découvrir de nouvelles expériences, de sortir de l’hébergement et de se

séparer parfois d’une maman « trop présente ».

Pour l’équipe, ces ateliers sont, des moments riches en partages et, de réels outils éducatifs.

Aussi, les « sorties familiales culturelles » (visite de la Grande Galerie de l’Évolution,

visite d’une ferme pédagogique, visite de Paris et de sa Tour Eiffel, visites de la ludothèque

et de la médiathèque…) sont des supports éducatifs riches d’observations et permettent, à

l’équipe, de travailler d’autres axes d’accompagnement avec les familles dont, la relation

mère-enfant.

Pour finir, l’éducatrice de jeunes enfants a mis en place différents « ateliers mère-

enfant » ; des ateliers aussi bien individuels (sur un hébergement) que collectifs (au sein de

l’association) ; « Jeux d’eau » et « atelier éveil 5 sens ».

Cette année encore, au regard des problématiques, et ce, afin de soutenir les mamans, les

éducatrices ont effectué de nombreux accompagnements auprès des enfants, avec, ou

en l’absence de leur mère (rendez-vous médicaux, psychologiques, scolaires…). Aussi,

elles ont pu solliciter des partenaires extérieurs (la C.R.I.P, l’A.S.E., …) pour travailler le

partenariat ou pour bénéficier d’un appui technique quand la situation le nécessitait.

Aussi, l’équipe poursuit son accompagnement auprès des jeunes adultes, accueillis avec

leur famille.

Ces accompagnements sont très proches de ceux effectués auprès de leur mère ; le travail

sur l’insertion professionnelle et le relogement en sont les objectifs principaux.

L’enfant, au sein du CHRS (et plus largement au sein de l’association), au sein de sa famille,

au sein des violences conjugales… est devenu un de nos axes d’accompagnement

prioritaire.

Rapport d’Activité 2018 37

NATIONALITÉ DES FEMMES

SITUATION À LA DEMANDE : MOTIF ANNONCÉ

À L’ENTRÉE NOMBRE %

Rupture conjugale (violences conjugales) 24 96,00 %

Rupture familiale (violences intrafamiliales) 1 4,00 %

TOTAL 25 ♀

A la lecture des chiffres, nous répondons parfaitement à la spécificité de l’association, à

savoir, l’accueil des femmes victimes de violences conjugales et/ou intrafamiliales.

Notons que 4 femmes accueillies cumulaient violences conjugales et intrafamiliales.

NOMBRE %

Française 4 16,00 %

Étrangères 21 84,00 %

- Dont Union européenne 1 4,00 %

- Hors Union Européenne 20 80,00 %

TOTAL 25 ♀

16% 4%

80%

Plus des 3/4 des femmes sont hors UE

Française

Union Européenne

Hors Union Européenne

Rapport d’Activité 2018 38

PROVENANCE DE LA DEMANDE

MANDANTS / PRESCRIPTEURS NOMBRE %

Famille elle-même 8 32,00 %

Maisons Départementales des Solidarités du Nord 77 6 24,00 %

Maisons Départementales des Solidarités du Sud 77 1 4,00 %

Maisons Départementales des Solidarités Autres

départements 1 4,00 %

Police - Gendarmerie (judiciaire) - -

Associatif 1 4,00 %

SIAO / 115 - -

Autres services internes 6 24,00 %

Autres (relations, hôpital…) 2 8,00 %

TOTAL 25 ♀

L’item « Famille elle-même » représente les demandes des femmes suite à leur venue sur

notre permanence, sur notre site internet, …

« Autres services internes » regroupent les demandes des femmes déjà hébergées dans

notre association (Centre Maternel ou hébergement d’Urgence) ou suivies à l’hôtel par notre

service Urgence.

Une femme nous a été orientée pour une mesure d’éloignement par nos collègues du Sud

du département.

A la lecture du tableau, nous pouvons constater qu’il est nécessaire de poursuivre notre

communication à l’intention des partenaires extérieurs (demi-journées de sensibilisation au

sein de l’association, participations aux différents réseaux VIF, …).

Rapport d’Activité 2018 39

SITUATION MATRIMONIALE

& ÉVOLUTION DE LA SITUATION MATRIMONIALE

À L’ENTRÉE

À LA SORTIE

(sur 10 ♀ sorties)

NOMBRE % NOMBRE %

Célibataires 3 12,00 % 3 30,00 %

Mariées / Pacsées 17 68,00 % - -

Concubinage 3 12,00 % - -

Divorcées / séparées de corps (légal) 2 8,00 % 7 70,00 %

TOTAL 25 ♀ 10 ♀

L’accompagnement mis en place par la juriste de notre association et, en lien avec l’équipe

éducative, est un réel soutien pour les femmes, tant au niveau des démarches que pour de

l’écoute, des conseils, des accompagnements…

Rapport d’Activité 2018 40

NIVEAU D’ÉTUDES DES FEMMES

NOMBRE

Non-maîtrise de la langue française 2

Absence de scolarité 1

Niveau primaire 4

Niveau secondaire 12

- Collège 10

- Lycée 2

Niveau supérieur (après BAC) 6

TOTAL 25 ♀

Comme l’année précédente, les niveaux d’études secondaire et supérieur sont les plus

représentés.

Ce niveau d’étude acquis est un réel atout dans l’accompagnement à l’insertion

professionnelle.

A noter toutefois que 7 femmes sur 25 ont un niveau d’étude quasi inexistant dont 2

femmes ne maitrisant pas la langue française.

L’inscription à des cours de français ou à des remises à niveaux via les centres sociaux est

alors une première étape avant d’accompagner vers l’emploi.

8% 4%

16%

40%8%

24%

Des niveaux d'études très diversifiés

Non-maîtrise de la langue française

Absence de scolarité

Niveau primaire

Niveau secondaire : Collège

Niveau secondaire : Lycée

Niveau supérieur (après BAC)

Rapport d’Activité 2018 41

SITUATION PROFESSIONNELLE DES FEMMES

& ÉVOLUTION DE LA SITUATION PROFESSIONNELLE DES FEMMES

À L’ENTRÉE À LA SORTIE

(sur 10 ♀ sorties)

NOMBRE NOMBRE

Sans emploi 18 3

- Dont inscrites au Pôle Emploi 9 3

- Dont non inscrites 9 -

Formation / Stage - -

Poursuite d’études 1 1

Avec emploi 6 6

- Dont C.D.I. 3 3

- Dont C.D.D. 1 3

- Dont Contrats aidés - -

- Dont Intérim 2 -

- Chèque emploi service - -

TOTAL 25 ♀ 10 ♀

Aujourd’hui, les violences faites aux femmes sont encore trop peu considérées comme des

freins périphériques à l’emploi.

Pourtant, le premier frein à l’emploi est bien constitué par les violences du fait de leurs

multiples conséquences sur la vie des victimes.

Les principaux freins à l’insertion professionnelle des femmes, générés par les violences

qu’elles subissent sont :

Un manque d’estime de soi et de confiance en soi,

Une instabilité émotionnelle, un épuisement,

Une absence de réseau social et un isolement,

Des interdictions imposées par l’agresseur : interdiction de sortir du domicile, de

travailler….

Un sentiment de honte et de culpabilité qui empêchent de déclarer les violences

vécues aux intermédiaires de l’emploi ;

L’instabilité matérielle et liée au logement,

À ses freins s’ajoutent : un manque de qualification, un long éloignement, une

difficulté d’accès aux modes de garde…

Rapport d’Activité 2018 42

Les violences représentent, d’autre part, un risque pour le maintien en emploi des femmes

victimes.

En effet, l’emploi est un moyen pour les femmes victimes de reprendre confiance en soi, de

valoriser leurs compétences, de se resocialiser, d’accéder à plus d’autonomie, de sortir du

domicile donc de s’éloigner de leur agresseur sauf que, les répercussions des violences sont

telles que, le maintien de l’emploi est fragilisé :

Épuisement physique et émotionnel,

Arrêt maladie,

Peur que le conjoint vienne sur le lieu de travail,

Intrusion des préoccupations personnelles dans la vie professionnelle…

Comme nous pouvons le voir, la plupart des femmes à leur entrée sur le CHRS n’exerce

pas d’activité professionnelle (18 sur 25).

L’interdiction de travailler par l’agresseur et l’isolement de la personne (arrivée récente en

France, non maitrise du français, peu voire pas de qualification, …) en sont les principales

causes.

Très vite, à la signature du contrat de séjour, le premier objectif de travail est une demande

d’aide pour trouver un emploi car ce dernier constitue une activité valorisante assurant

l’autonomie financière.

Néanmoins, au regard du trauma laissé par les violences – au-delà des freins administratifs,

juridiques et logistiques – certaines femmes, voire la majorité d’entre elles, sont dans une

incapacité psychique à s’inscrire dans une dynamique d’insertion. Leur faire prendre

conscience de cette incapacité ponctuelle – voire définitive dans certains cas- est chose

difficile.

Pour les 7 autres femmes, en activité, maintenir son travail à l’arrivée sur l’hébergement

peut être difficile (éloignement géographique, facilité pour Monsieur de la retrouver,

nouvelle organisation avec les enfants…).

L’une des missions du CHRS vise donc, à travers l’ensemble des accompagnements

proposés (éducatif, juridique, psychologique, groupes de paroles…), à soutenir les femmes

dans cette insertion : les accompagner vers l’emploi ou/et les aider à le garder.

Le tableau des sorties démontre que le travail d’insertion, dès lors qu’il est possible, est

fortement engagé auprès des hébergées.

En effet, sur 10 femmes, 6 femmes étaient en emploi et 1 poursuivait ses études avec un

CDD à temps partiel afin de financer ces dernières.

Rapport d’Activité 2018 43

Les 3 femmes sans emploi mais inscrites à Pôle Emploi sont celles pour qui

l’accompagnement vers l’insertion n’a pu aboutir (fin de prise en charge précoce pour 1

femme et incapacité pour 2 femmes à exercer au regard du traumatisme existant).

Travailler sur le maintien ou l’accès à l’emploi des femmes victimes de violences est donc

une des missions du CHRS.

Afin de nous soutenir dans cet accompagnement parfois délicat, l’association a répondu en

septembre 2018 à un appel à projet proposé par la Préfecture de Seine-et Marne :

« Convention de revitalisation pour l’aide à l’emploi

des femmes victimes de violences ».

Nous avons reçu un avis favorable en cette fin d’année 2018.

Ce projet verra alors le jour en 2019…

Rapport d’Activité 2018 44

RESSOURCES PRINCIPALES DES FEMMES

À L’ENTRÉE À LA SORTIE

(sur 10 ♀ sorties)

NOMBRE NOMBRE

Sans ressources 8 -

Avec ressources 17 10

- Salaire 6 6

- ASSEDIC 3 1

- Stage / Formation - -

- Prestations sociales (RSA, PF, AAH…) 7 3

- Autres (retraite, invalidité, pension alimentaire…) 1 -

TOTAL 25 ♀ 10 ♀

Comme 2017, en 2018, un tiers des femmes à leur entrée n’avait pas de ressources.

L’accompagnement vers l’ouverture des droits est donc une priorité dans les démarches

administratives.

Le temps de l’instruction des dossiers d’ouverture des droits sociaux, les familles se

retrouvent donc sans ressources durant deux à trois mois.

Ces dernières sont alors dépendantes de la structure accueillante ; notamment par

l’attribution de chèques services, la distribution de colis repas, par le paiement de soins

médicaux, des transports, etc. ; et des quelques aides financières qui peuvent parfois leur

être accordées par les services sociaux.

Aussi, les associations caritatives telles que, Les Restaurants du Cœur, La Croix Rouge…,

permettent à ces familles de se nourrir.

De façon générale, après la mise en place des droits sociaux, ces familles se trouvent en

dessous du seuil de pauvreté.

L’accompagnement vers l’emploi est donc primordial pour l’accès à l’autonomie financière

des femmes accueillies.

Rapport d’Activité 2018 45

SITUATION À L’ENTRÉE

NOMBRE

Domicile conjugal / domicile couple 8

Locataire en titre Monsieur (bail) -

Propriétaire 1

Logement précaire -

Hébergement à l’hôtel : 115 4

Fin d’hébergement amical / familial 6

Dispositif "URGENCE" vers "CHRS INSERTION" 4

Dispositif "Centre Maternel" vers "CHRS INSERTION" 2

Sortie de structure d’hébergement -

Sans Domicile Stable/Fixe (hôtel) -

Autres : associations, etc. -

TOTAL 25 ♀

Le temps d’attente pour l’entrée en CHRS est aléatoire ; ceci étant, si la situation de violence

nécessite une protection des femmes, la mise à l’abri peut se faire, dans un premier temps,

à l’hôtel, via le 115 (4 ♀).

Notre service « Urgence » intervient alors dans le suivi de ces dernières, à l’hôtel.

Néanmoins, certaines femmes trouvent, dans l’attente d’une entrée en CHRS, des

hébergements amicaux ou familiaux (6 ♀).

Il arrive parfois, aussi, qu’elles se voient dans l’obligation de rester au domicile conjugal

avec leur agresseur ; les freins au départ étant massifs (8 ♀).

L’accompagnement d’écoute et de soutien dans l’attente d’une prise en charge ou, pour

travailler un départ, est alors primordial ; c’est ce que nous appelons les « suivis externes ».

Néanmoins, une Information Préoccupante est rédigée pour informer les services

compétents de la présence d’enfants au sein d’un foyer empreint de violences.

En 2018, la majorité des femmes viennent du domicile conjugal (8 ♀).

Rapport d’Activité 2018 46

SOLUTION DE SORTIE

À LA SORTIE (sur 10 ♀ sorties) NOMBRE

Bail direct 5

- Via C.L.C. -

- Via F.N.S.F. 4

- Via Préfecture -

- Via département -

- Via bailleur privé -

- Via bailleur public 1

Attribution du domicile conjugal -

Entrée au Centre Maternel de SOS ♀ -

Entrée à l’Urgence de SOS ♀ 77 -

Autre structure d’hébergement : URGENCE, etc. -

Bail glissant / bail associatif 2

Logement intermédiaire :

(ALT, SOLIBAIL, FJT, Résidence Sociale)

-

Retour au domicile -

Hébergement familial / amical 1

Rupture pour non-respect du contrat avec le

"C.H.R.S. INSERTION" 1

Départ volontaire (ex. : bail privé, etc.) 1

Autre : mise en couple, etc. -

TOTAL 10 ♀

Depuis plusieurs années, la FNSF nous permet de reloger les

familles du CHRS grâce à la convention signée avec la Région (4).

Les CLC permettent l’accès à un logement autonome pour des

femmes dites « prêtes », inscrites sur le SYPLO et sortantes du

CHRS, mais dont les ressources restent trop fragiles pour les autres

bailleurs. Malgré plusieurs candidatures présentées cette année,

aucune femme n’a été retenue pour accéder à un logement.

En 2018, 2 femmes sortantes du CHRS ont pu bénéficier du Bail

Associatif et d’un Bail Glissant (demande du bailleur).

Ces dispositifs sont une aide précieuse pour soutenir une femme

dont la sortie reste tout de même fragile (difficulté administrative,

professionnelle, psychologique, financière…).

Il est important de noter que ces derniers sont réservés aux femmes

hébergées donc, connues par l’association.

La majorité des femmes qui ont accédé à leur logement ont fait la

demande du "suivi externe" proposé après la sortie de notre

dispositif.

Cet accompagnement éducatif plus ciblé permet alors de stabiliser

et sécuriser sur quelques mois la nouvelle situation.

Rapport d’Activité 2018 47

Demandes d’hébergement physiques :

20 femmes reçues en entretien, 18 étudiées

En 2018, 20 femmes ont été reçues en entretiens suite à leur demande d’hébergement

pour le CHRS.

Sur ces 20 demandes, 18 ont été étudiées en Commission d’admission : (2 femmes ont

annulé leur demande suite, à l’attribution du logement conjugal et, à la poursuite de

l’hébergement familial).

15 demandes ont été validées :

11 femmes sont entrées sur le CHRS dont 1 en 2019,

1 femme a été orientée sur notre dispositif « URGENCE » compte-tenu de l’urgence

de la situation et de la non possibilité d’accueillir la famille,

1 jeune fille a refusé l’entrée mais au regard des violences intrafamiliales, une

note a été envoyée au Parquet,

1 femme a refusé l’entrée car est retournée au domicile,

1 femme en attente d’une entrée (hébergement familial).

2 demandes ont été refusées :

Au regard du profil de certaines femmes (importantes problématiques

psychologiques, cohabitation refusée par une femme, accompagnement au CHRS

inadéquat pour une femme), des orientations sont travaillées et proposées aux

familles, par exemple : logement intermédiaire avec suivi externe, orientation vers un

autre dispositif…

1 femme a été orientée vers une Résidence sociale,

1 femme a été orientée vers un SOLIBAIL.

1 demande est en attente :

En lien avec les services sociaux qui accompagnent Madame, nous sommes dans

l’attente d’éléments pour répondre au mieux à la demande et à la situation.

La validation d’une demande d’hébergement tient compte de la cohérence entre les

attentes de la femme, ses besoins, le projet institutionnel et les règles inhérentes à toute

prise en charge.

Au final, 10 familles sont entrées en hébergement sur l’année 2018, soit :

1 famille le 1er trimestre 2018,

0 famille le 2ème trimestre 2018,

5 familles le 3ème trimestre 2018,

4 familles le 4ème trimestre 2018.

Rapport d’Activité 2018 48

2. L’hébergement

• Le Centre Maternel "Olympe de Gouges" : (20 places)

INTRODUCTION

Les demandes d’hébergement en 2018 ont

été légèrement plus nombreuses qu’en

2017 (31 demandes) et, le taux

d’occupation est cependant resté élevé :

celui-ci est de 107 %.

Nombre de demandes d’admission

en 2018

Le service a reçu 36 demandes

d’admission émanant de différents

services départementaux.

Sur ces 36 demandes 15 émanent des

Maisons Départementales des Solidarités

(MDS) de Seine-et-Marne.

Sur ces 36 demandes :

- 11 familles intègrent le dispositif ;

- 10 familles refusent le projet d’intégrer

un Centre Maternel ;

- 8 familles intègrent une autre structure

(TOM POUCE…) ;

- 7 nécessitent un étayage spécifique ne

correspondant pas au projet du Centre

Maternel de SOS Femmes 77.

Une demande d’hébergement n’aboutit

que dans 30 % des cas.

Nous sommes très sollicités par les

départements limitrophes. Le centre

maternel est idéalement placé, aux portes

des différents départements de la petite et

de la grande couronne : Ceci favorise, les

demandes d’hébergement des

départements du 91, 92, 93, etc.

Certaines femmes peuvent vivre leur

changement de département comme un

déracinement ce qui peut engendrer une

perte de repère. Le refus des femmes est

majoritairement motivé par cette raison.

Le refus du Centre Maternel d’accueillir

les femmes s’appuie sur l’inadéquation

entre le besoin de la famille et

l’organisation du Centre Maternel.

Une attention particulière est apportée lors

des demandes d’hébergement afin de

s’assurer que le fonctionnement du

service correspond aux besoins de la

famille et ne provoque pas une

dégradation du lien parent/enfant déjà

carencé.

Rapport d’Activité 2018 49

Nombre de demande d’hébergement

par département

DÉPARTEMENT NOMBRE

PARIS (75) -

SEINE-ET-MARNE (77) 15

YVELINES (78) -

ESSONNE (91) 3

HAUTS-DE-SEINE (92) -

SEINE-SAINT-DENIS (93) 11

VAL DE MARNE (94) 1

VAL D'OISE (95) -

AUTRE DÉPARTEMENT 6

TOTAL 36

En majorité les demandes d’hébergement

émanent des Maisons Départementale des

Solidarités (MDS) ; Cependant pour les

départements de Seine-et-Marne (77),

elles proviennent également des Centres

Communaux d’Action Sociale (C.C.A.S).

Le profil des femmes accueillies

en 2018

Sur les 22 femmes et 31 enfants accueillis

sur le dispositif :

2 femmes ont été accueillies enceinte

afin d’effectuer un travail de prévention et

de préparation à l’accueil du nourrisson.

7 femmes sur 22 ont 2 enfants et plus.

5 enfants sur les 31 ont plus de 3 ans.

11 femmes sont entrées sur le dispositif

Centre Maternel et 11 sont sorties.

Sur les 11 femmes sorties :

4 familles obtiennent un logement

dans le parc public,

2 familles intègrent un logement

intermédiaire de type SOLIBAIL,

1 famille est orientée vers un bail

glissant,

2 familles sont orientées vers le

CHRS,

1 famille intègre un CADA,

Pour 1 famille, le placement de

l’enfant est intervenu ce qui a mis

fin à l’hébergement au Centre

Maternel.

42%

8%30%

3%17%

Seine-et-Marne (77) Essonne (91)

Seine-Saint-Denis (93) Val de Marne (94)

Autres départements

Rapport d’Activité 2018 50

a) Nombre de personnes hébergées au Centre Maternel

22 femmes et 31 enfants ont été hébergés en 2018 au "Centre Maternel", soit un total de

53 personnes.

PERSONNES HÉBERGÉES AU CENTRE MATERNEL

« CENTRE MATERNEL » FEMMES ENFANTS TOTAL

Nombre de personnes hébergées 22 ♀ 31 53

- Dont entrées en 2017 11 ♀ 14 25

- Dont sorties en 2017 11 ♀ 10 21

Nombre de personnes présentes au 31/12/2017 11 ♀ 17 28

Nombre de journées 7 805 jours

Le Centre Maternel accueille des fratries. 3 enfants ont plus de 3 ans, 1 enfant est en accueil

provisoire et 1 enfant a son hébergement principal chez le père. Ces 5 enfants ne sont pas

concernés par les prises en charge de l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE) mais sont aussi

accueillis ponctuellement au Centre Maternel et font partie du travail éducatif engagé. C’est

pourquoi ils sont intégrés aux « nombre de personnes hébergées » et « au nombre de

personnes présentes au 31/12/2018 ».

Le "nombre de journée" correspond uniquement aux personnes ayant une prise en charge

de l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE).

b) Hébergement en "Centre Maternel" 2018

Le taux d’occupation concerne les femmes et les enfants pour lesquels le Centre Maternel

a une prise en charge de l’inspecteur ASE.

Nombre de journées Théoriques

7 300

Réalisées

7 805

Taux d’occupation 107 %

Durée moyenne de séjour en mois sur l’année 4 mois 20 jours

Durée globale moyenne en mois depuis la date

d’entrée en Centre Maternel jusqu’à la sortie en 2018 9 mois 16 jours

Le taux d’occupation et les durées de séjour sont calculés en fonction des femmes

accueillies et des accords de prise en charge concernant leurs enfants. Soit 22 femmes

et 26 enfants.

Rapport d’Activité 2018 51

Sur les 22 femmes accueillies au Centre Maternel pendant l’année 2018, 8 sont

accompagnées depuis 2017 et 3 depuis 2016.

11 femmes sont toujours hébergées au 31 décembre 2018.

Seul 1 accueil en 2018 a duré moins d’un mois.

PERSONNES VICTIMES DE VIOLENCES

NOMBRE %

Femmes

Victimes de violences conjugales 16 72,72 %

• Violences verbales 16 72,72 %

• Violences physiques 16 72,72 %

• Violences psychologiques 16 72,72 %

• Violences sexuelles 2 9,09 %

• Violences économiques 5 22,72 %

Victimes de violences intrafamiliales 1 4,55 %

Non renseigné 5 22,72 %

Sous-total 55*/22 ♀

Enfants

• Victimes directes de violences 5 16,12 %

• Exposés aux violences 11 35,49 %

• Non Exposés aux violences 15 48,39 %

Sous-total 31

TOTAL 53

* Sur les 22 femmes, 17 d’entre-elles sont victimes de violences conjugales et intrafamiliales

On parle d’enfant exposé dès lors qu’un enfant était présent durant les scènes de violences

conjugale et/ou intrafamiliale, de victime directe dès lors qu’il (elle) a subi des violences

sur lui (elle) même.

Si la spécificité de l’association est la prise en charge des femmes victimes de violences

conjugales et/ou intrafamiliales, l’entrée au Centre Maternel n’est pas conditionnée par cette

spécificité. La protection de l’enfance et la prévention sont nos objectifs, c’est pourquoi,

sur les 22 femmes accueillies, 5 ne sont pas victimes de violences conjugales et/ou

intrafamiliales, mais un travail sur le lien mère-enfant a conditionné l’accueil.

Rapport d’Activité 2018 52

COMPOSITION FAMILIALE

À L’ENTRÉE FEMMES ENFANTS TOTAL

Nombre de personnes

Femmes seules - -

Femmes enceintes 3 - 3

Femmes enceintes avec enfant 1 1 2

Femmes avec 1 enfant 13 13 26

Femmes avec 2 enfants 5 10 15

Femmes avec 3 enfants - - -

Femmes avec + de 3 enfants - - -

TOTAL 22 ♀ 24*/31 46/53

* Si à l’entrée du Centre Maternel 22 femmes et 24 enfants sont accueillis, pendant l’année

ce chiffre va évoluer.

4 femmes sont accueillies enceintes et donnent naissance à leur enfant pendant leur

prise en charge.

2 femmes ayant 1 enfant pris en charge par le Centre Maternel vont accueillir à temps

plein leur ainé.

1 regroupement familial va bénéficier à 1 femme ayant 2 enfants : la fratrie se

composera de 3 membres.

31 enfants seront alors accompagnés par le Centre Maternel. Seul 28 sur 31 enfants

bénéficieront d’un accord de prise en charge ASE.

14%

4%

59%

23%

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

Femmes enceintes Femmes enceintesavec 1 enfant

Femmes avec1 enfant

Femmes avec2 enfants

À l'entrée

Rapport d’Activité 2018 53

Profil des femmes et des enfants accueillis :

Une population jeune touchée par le phénomène de la violence

ÂGE DES PERSONNES HÉBERGÉES

À L’ENTRÉE NOMBRE %

Femmes

18 à 24 ans 7 31,82 %

25 à 34 ans 9 40,91 %

35 à 44 ans 6 27,27 %

45 à 54 ans - -

55 ans et plus - -

Sous-total 22 ♀

Enfants

À naître 4 12,90 %

0 à 3 ans 21 67,75 %

4 à 10 ans 6 19,35 %

11 à 15 ans - -

A partir de 16 ans - -

Sous-total 31

TOTAL GLOBAL 53

32%

41%

27%

Près d'une femme sur 2 est âgée de 25 à 34 ans

18 à 24 ans

25 à 34 ans

35 à 44 ans

13%

68%

19%

La grande majorité des enfants ont - de 3 ans

À naître

0 à 3 ans

4 à 10 ans

Rapport d’Activité 2018 54

NATIONALITÉ DES FEMMES

NOMBRE %

Française 6 27,27 %

Étrangère 16 72,73 %

- Dont Union européenne 6 27,27 %

- Hors Union européenne 10 45,46 %

TOTAL 22 ♀

SITUATION À LA DEMANDE : MOTIF ANNONCÉ

À L’ENTRÉE NOMBRE %

Rupture conjugale (violences conjugales) 14 63,64 %

Rupture familiale (violences intrafamiliales) 1 4,54 %

Prévention et intervention précoce 7 31,82 %

TOTAL 22 ♀

Difficultés avec leur(s) enfant(s) 16/22 ♀ 72,72 %

7 femmes entrent sur le dispositif du Centre Maternel dans le cadre de la prévention et

de l’intervention précoce : axe de travail essentiel ; il permet d’agir en amont.

L’étayage amené par les professionnels permet aux jeunes femmes d’être assurées dans

leur fonction parentale, d’éviter certains écueils et d’avoir des personnes ressources sur

lesquelles s’appuyer.

27%

27%

46%

L'origine des femmes : Un mélange de cultures

Française

Union Européenne

Hors Union Européenne

Rapport d’Activité 2018 55

22 femmes ont été accompagnées pendant l’année 2018.

Sur ces 22 femmes :

- 3 femmes sont accueillies depuis 2016

- 8 femmes sont accueillies depuis 2017

- 11 femmes sont entrées au Centre Maternel en 2018

PROVENANCE DE LA DEMANDE

MANDANTS / PRESCRIPTEURS NOMBRE %

Famille elle-même - -

Maisons Départementales des Solidarités Nord 77 5 22,72 %

Maisons Départementales des Solidarités Sud 77 3 13,64 %

Maisons Départementales des Solidarités Autres départements 3 13,64 %

Police - Gendarmerie (judiciaire) - -

Associatif 3 13,64 %

SIAO / 115 - -

Autres services internes 7 31,82 %

Autres (relations, hôpital…) 1 4,54 %

TOTAL 22 ♀

23%

14%

14%14%

32%

4%

La moitié des demandes provient des MDS

MDS Nord 77

MDS Sud 77

MDS Autres Départ.

Associatif

Autres services internes

Autres (relations, hôpital…)

Rapport d’Activité 2018 56

SITUATION & ÉVOLUTION DE LA SITUATION MATRIMONIALE

À L’ENTRÉE

(sur les 22 ♀)

À LA SORTIE

(sur les 11♀ sorties)

NOMBRE % NOMBRE %

Célibataires 7 31,82 % 9 81,82 %

Mariées / Pacsées 11 50,00 % - -

Concubinage 4 18,18 % -

Divorcées / séparées de corps (légal) - - 2 18,18 %

TOTAL 22 ♀ 11 ♀

32%

50%

18%

0%

82%

0% 0%

18%

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

90%

Célibataires Mariées / Pacsées Concubinage Divorcées/Séparées de corps

À l'entrée À la sortie

Rapport d’Activité 2018 57

ORIGINE GÉOGRAPHIQUE AVANT L’HÉBERGEMENT

NOMBRE Pourcentage

Ville de Meaux 3 13,64 %

Environs de Meaux (CAPM) - -

Autres villes de Seine-et-Marne (77) 10 45,45 %

Île-de-France (75, 78, 91, 92, 93, 94, 95) 9 40,91 %

75 - PARIS - -

78 - YVELINES - -

91 - ESSONNE - -

92 - HAUTS-DE-SEINE - -

93 - SEINE-SAINT-DENIS 7 31,81 %

94 - VAL-DE-MARNE - -

95 - VAL D’OISE 2 9,09 %

Autres départements (Province) - -

Étranger - -

Sans Domicile Fixe - -

Autres - -

TOTAL 22 ♀

14%

45%

41%

Plus de la moitié des femmes viennent

de Seine-et-Marne

Ville de Meaux

Autres villes de Seine-et-Marne

Île-de-France

Rapport d’Activité 2018 58

NIVEAU D’ÉTUDES DES FEMMES (qualification)

NOMBRE %

Non-maîtrise de la langue française 3 13,64 %

Absence de scolarité - -

Niveau primaire 2 9,09 %

Niveau secondaire : 9 40,91 %

- Collège 5 22,73 %

- Lycée 4 18,18 %

Niveau supérieur (après Bac) 2 9,09 %

Non renseigné 6 27,27 %

TOTAL 22 ♀

14%

9%

23%

18%9%

27%

Le niveau d'études reste constant avec toujours une

majorité de niveau secondaire : 41%

Non-maîtrise de la langue française

Niveau primaire

Niveau secondaire : Collège

Niveau secondaire : Lycée

Niveau supérieur

Non renseigné

Rapport d’Activité 2018 59

SITUATION & ÉVOLUTION PROFESSIONNELLE DES FEMMES

À L’ENTRÉE

(sur les 22 ♀)

À LA SORTIE

(sur les 11 ♀ sorties)

NOMBRE % NOMBRE %

Sans emploi 17 77,28 % 9 81,82 %

- Dont inscrites au Pôle Emploi 2 9,09 % 5 45,45 %

- Dont non inscrites 13 59,09 % - -

- Dont inscrites à la Mission Locale 2 9,09 % 4 36,37 %

Formation / Stage 2 9,09 % - -

Poursuite d’études - - - -

Avec emploi 3 13,63 % 2 18,18 %

- Dont C.D.I. 2 9,09 % 2 18,18 %

- Dont C.D.D. - - -

- Dont Contrats aidés 1 4,54 % - -

- Dont Intérim - - - -

- Chèque emploi service - - - -

TOTAL 22 ♀ 11 ♀

La majeure partie des femmes est sans emploi à l’entrée.

2 femmes sont inscrites à la Mission Locale car trop jeunes pour entrer dans le dispositif de

Pôle Emploi.

À leur sortie, 2 femmes sont en emploi, 1 femme accède à un emploi en C.D.D et une autre

est en C.D.I.

L’accompagnement est centré sur la parentalité et l’étayage des compétences parentales. Il

est nécessaire d’avoir accès à la dyade mère/enfant ensemble, ce qui implique une certaine

disponibilité des femmes, c’est pourquoi l’accent n’est pas mis sur l’emploi à l’entrée au

Centre Maternel.

L’emploi est majoritairement travaillé lorsque les femmes sont rassurées dans leurs

compétences et disponibles à la fois pour s’occuper de leur(s) enfant(s) et être dans une

recherche d’emploi.

Lorsque l’accompagnement arrive à son terme, si la réinsertion sociale reste à travailler,

une demande d’orientation vers un CHRS peut être envisagée.

Rapport d’Activité 2018 60

RESSOURCES PRINCIPALES DES FEMMES

À L’ENTRÉE

(sur les 22 ♀)

À LA SORTIE

(sur les 11 ♀ sorties)

NOMBRE % NOMBRE %

Sans ressources 5 22,73 % 1 9,09 %

Avec ressources 17 77,27 % 10 90,91 %

- Salaire 2 9,09 % 2 18,18 %

- ASSEDIC - - - -

- Stage / Formation 2 9,09 % - -

- Prestations sociales 13 59,09 % 8 72,73 %

- Autres :

(retraite, invalidité…)

- -

TOTAL 22 ♀ 11 ♀

Près des 3/4 des femmes perçoivent les minimas sociaux à la sortie.

Rapport d’Activité 2018 61

SITUATION À L’ENTRÉE

NOMBRE %

Domicile conjugal / domicile couple 3 13,64 %

Locataire en titre Monsieur (bail) - -

Propriétaire - -

Logement précaire - -

Hébergement à l’hôtel : 115 7 31,82 %

Fin d’hébergement amical / familial 2 9,09 %

Dispositif "Urgence" vers " Centre Maternel" 4 18,19 %

Logement "Urgence" de SOS Femmes 77 2 9,09 %

Sortie de structure d’hébergement 1 4,54 %

Sans Domicile Stable/Fixe (hôtel) 1 4,54 %

Autres : associations, etc. 2 9,09 %

TOTAL 22 ♀

14%

32%

9%

4%

18%

9%

5%9% Domicile conjugal / domicile couple

Hébergement à l'hôtel : 115

Fin d'hébergement amical / familial

Sortie de structure d'hébergement

Dispositif "Urgence" vers "Centre Maternel"

Logement "Urgence" de SOS Femmes 77

Sans Domicile Stable/Fixe (hôtel)

Autres : associations, etc.

Rapport d’Activité 2018 62

SOLUTION DE SORTIE

À LA SORTIE (sur les 11 ♀ sorties) NOMBRE %

Bail direct 4 36,36 %

- Via C.L.C. 1 9,09 %

- Via F.N.S.F. 3 27,27 %

- Via Préfecture - -

- Via Département - -

- Via bailleur privé - -

- Via bailleur public - -

Attribution du domicile conjugal - -

Entrée au CHRS de SOS ♀ 77 2 18,18 %

Autre structure d’hébergement : URGENCE de SOS

Femmes 77

2 18,18 %

Bail glissant 1 9,09 %

Bail associatif -

Logement intermédiaire : SOLIBAIL

(ALT, SOLIBAIL, Résidence sociale)

2 18,18 %

Retour au domicile - -

Hébergement familial - -

Hébergement amical - -

Rupture pour non-respect du contrat avec le

"CENTRE MATERNEL" - -

Départ volontaire (ex. : en bail privé) - -

Maintien de l’accueil aux 3 ans de l’enfant - -

Autre : (mise en couple, etc.) - -

TOTAL 11 ♀

Rapport d’Activité 2018 63

2. L’hébergement

A - L’accompagnement au Centre Maternel

Le Centre Maternel est un établissement

d’hébergement accueillant des femmes

enceintes ou accompagnées d’enfants de

moins de trois ans au titre de la

protection de l’enfance.

Prévention de la parentalité et protection

de l’enfance sont les mots clefs de

l’accompagnement effectué au Centre

Maternel. Qui se traduisent par :

L’Accompagnement de la relation

parent-enfant :

Accompagner la reconstruction

d’un lien à l’enfant parfois fragilisé

par les évènements ou contribuer à

sa construction ;

Apporter des éléments de réponse

aux questionnements de la mère

sur des thèmes éducatifs,

Valoriser les compétences

parentales ;

Aider aux soins du bébé ;

Favoriser la stabilisation de la

situation de la mère pour qu’elle

soit en capacité d’apporter la

sécurité nécessaire à son enfant

pour un développement

harmonieux ;

Participer à l’identification de la

place du père selon les situations.

Accompagner la grossesse :

Informer sur les démarches à

effectuer et les partenaires

existants ;

Préparer l’arrivée du bébé et

accompagner l’investissement de la

grossesse ;

Effectuer un suivi de la grossesse

d’un point de vue général

(alimentation, examens…) ;

Post-grossesse (soins au nouveau-

né, rythmes, questionnements de la

jeune mère, suivi d’accouchement,

etc.).

I. Les professionnels du Centre

Maternel

L’accompagnement au Centre Maternel

est effectué par un binôme Éducatrice de

Jeunes Enfants (EJE) / Éducatrice

Spécialisée (ES).

L’action de ce binôme est coordonnée et

complémentaire ce qui permet

d’accompagner la famille sur l’ensemble

de ses besoins.

Les professionnels peuvent intervenir

seuls ou à deux selon la situation,

l’action menée ou les thèmes à aborder.

Leurs actions éducatives s’appuient sur

des entretiens, des visites à domicile ou

encore des actions collectives.

Rapport d’Activité 2018 64

La fonction de l'éducatrice de jeunes

enfants s'articule autour des missions

principales suivantes : le soutien à la

parentalité, l’éveil et le développement

du jeune enfant, l'accompagnement lors

de la grossesse, l’aide dans les

recherches de mode de garde…

La fonction d’éducateur spécialisé au

sein du Centre Maternel :

Deux éducatrices spécialisées travaillent

au sein du Centre Maternel. Elles sont

référentes des situations : elles sont

garantes de l’accompagnement global de

la famille et ont une action ciblée sur la

réinsertion ainsi que sur la gestion

administrative des dossiers.

II. La pré-admission et l’entrée de

la famille au sein du Centre

Maternel

1 - La procédure de pré-admission

La procédure d’admission se fait en deux

temps et implique chaque professionnel

du Centre Maternel.

Madame est reçue en entretien par la

cheffe de service et une éducatrice

spécialisée. La demande de la femme est

entendue, rapprochée de celle faite pas le

mandataire. Une première analyse des

besoins est mise en adéquation avec notre

mode d’accompagnement pour vérifier

notre capacité à accompagner au mieux la

famille.

Le cas échéant Madame se verra proposer

un délai pour l’accueil. Dans le cas

contraire, l’association pourra proposer

une autre orientation.

La femme reçoit les informations

concernant le mode de fonctionnement du

Centre Maternel.

Les différentes rencontres qui auront

lieux suite au 1er entretien seront

effectuées par le binôme en charge de la

situation.

2 - L’entrée au Centre Maternel

L’entrée d’une famille en hébergement

peut être un moment fragilisant pour la

mère et son enfant : les repères sont

bouleversés, les mots peuvent être

difficiles à trouver pour expliquer à

l’enfant son arrivée dans ce nouveau

lieu. C’est pourquoi, l’entrée au Centre

Maternel est préparée.

La famille est invitée sur l’hébergement

et est accompagnée par le binôme de

travailleurs sociaux réfèrent de la

situation. Ceci va permettre à la mère et

son enfant de :

Découvrir le lieu d’hébergement et

pouvoir commencer à se projeter

dans celui-ci.

Se représenter le lieu ce qui

facilitera la verbalisation et la

compréhension par l’enfant.

Réduire le niveau d’angoisse

éprouvé par un changement de lieu

et de repère.

Ce temps va aussi permettre aux familles

de faire connaissance ce qui peut

faciliter la cohabitation.

Rapport d’Activité 2018 65

III. Les pratiques professionnelles

1 - La place de l’action collective au

Centre Maternel :

La loi 2002.2 individualise

l’accompagnement de la personne :

Ainsi, l’article 7 de la loi 2002.2,

précise : « … Une prise en charge et un

accompagnement individualisé de

qualité favorisant son développement,

son autonomie et son insertion, adaptés

à son âge et à ses besoins ».

Le collectif est un outil permettant de

répondre à des besoins individuels.

En effet, pour nombre d’individu la

difficulté a été internalisée. Le collectif

permet de comprendre, via les échanges

entre pairs, que cette difficulté est

inhérente à une situation de la violence

conjugale, du développement de l’enfant

ou autre.

Cette prise de conscience amène la

personne à se déculpabiliser et peut

permettre de réduire le niveau de stress

et d’angoisse. Cette dynamique interne

ouvre la voie de la recherche/ demande

d’aide et de solution par la personne.

C’est le travail individuel allié au

travail collectif qui permet à

l’individu de faire évoluer sa

situation.

Le collectif et la réinsertion sociale :

La violence conjugale peut amener un

isolement de la femme : le réseau amical

et familial se restreint peu à peu. Parfois

un isolement total a été observé pendant

plusieurs années. Le collectif permet à la

femme de se réinscrire dans un groupe,

de se « resocialiser » : réapprendre à être

dans un groupe, à communiquer.

2 - Les ateliers collectifs

Les activités collectives sont pratiquées

par l’équipe éducative selon leur

domaine de compétence. L’animation

peut être réalisée par deux

professionnelles ou l’ensemble de

l’équipe éducative.

Ces ateliers collectifs font partie

intégrante de l’accompagnement

pratiqué au sein du Centre Maternel et

évoluent selon la demande et les besoins

repérés du public.

Les ateliers réalisés ont pour objectifs

global : l’insertion des femmes dans leur

environnement, l’estime de soi, la

socialisation ou encore le lien

parent/enfant.

La dynamique de groupe et les échanges

dans ces ateliers facilitent la mise en

œuvre des objectifs liés au projet

individualisé. Les ateliers permettent

ainsi aux femmes de :

Valoriser leurs expériences et

savoirs faire, d’en acquérir

d’autres.

Exprimer leurs difficultés

éventuelles.

Re-éprouver le plaisir d’être avec

l’autre.

Des conseils et des outils pédagogiques

peuvent-être remis aux femmes.

Rapport d’Activité 2018 66

ACCOMPAGNEMENT COLLECTIF

THÈMES Nombre

d’ATELIERS

Nombre de

PARTICIPANTS

Atelier en direction des femmes

ou des femmes avec leur(s) enfant(s) 21 63 femmes et 74 enfants

Réunions et repas de vie collective 5 22 femmes et 31 enfants

TOTAL 26 85 femmes et 105 enfants

Mise en place des ateliers

Ceux-ci sont mis en place en fonction des

demandes et des besoins exprimés, mais

également des évaluations faites par les

professionnelles.

Ils peuvent concerner soit l’ensemble des

hébergées (ateliers lecture par exemple)

soit être davantage centré sur les besoins

de deux ou trois mamans, en lien avec le

projet personnalisé d’accompagnement

(atelier cuisine).

3 - Les activités collectives comme

outil de soutien à la parentalité :

L’éducatrice met en place des actions

collectives spécifiques visant le soutien de

la relation mère-enfant ainsi que l’éveil et

la socialisation de l’enfant.

Ateliers mère-enfant(s)

Ces ateliers permettent aux mères de

partager avec leur(s) enfant(s) une activité

créatrice. Ces ateliers tendent à

favoriser l’échange mère-enfant par le

plaisir de partager une activité commune.

Par ces ateliers, les professionnels

peuvent accompagner et soutenir ce lien

mère-enfant(s) (parfois trop fusionnel, ou

encore fragilisé) et travaillent sur la

valorisation des compétences parentales,

des compétences de l’enfant (les

professionnels peuvent souligner à la

mère les aptitudes de leur(s) enfant(s)).

Les ateliers proposés (psychomotricité,

musique, pâte à modeler, peinture, jeux

d’eau, etc.) peuvent avoir pour but, d’agir

sur des problématiques précises (troubles

psychomoteur, agressivité, repli,

socialisation, etc.) dans une vision

préventive.

L’éducatrice de jeunes enfants a pour

mission d’accompagner l’enfant dans

l’expression de son vécu, de ses

sentiments, en lui fournissant, par les

ateliers, divers médiateurs, notamment ;

le jeu, la créativité… aidant ainsi l’enfant

à développer ses propres ressources.

4 - Les sorties familiales : un

moment de découverte ensemble

Les sorties familiales ont les mêmes

objectifs que les ateliers mère-enfant(s),

concernant l’éveil de l’enfant et le soutien

à la parentalité mais, en plus de cela,

l’équipe du Centre Maternel travaille

sur une ouverture vers l’extérieur.

L’objectif étant ainsi de permettre à la

famille de se préparer au départ de la

structure en créant une connaissance des

lieux culturels et de loisirs environnants.

On peut noter que plusieurs familles

retournent dans les lieux de sortie

familiale, de façon autonome.

En 2018, les familles accompagnées par le

Centre Maternel ont pu bénéficier de

sorties organisées par le service ainsi que

de sorties organisées par l’association.

Rapport d’Activité 2018 67

2. L’hébergement

• L’hébergement "Urgence" (CHU) :

(23 places + 4 places hivernales)

A - Hébergement en appartements d’urgence

Les 27 places d’hébergement d’urgence,

se composent de 23 places pérennes et de

4 places qui ont été ouvertes pour la

période hivernale (ces 4 places ont été

opérationnelles à la mi-novembre 2018).

Elles ont permis d’accueillir 2 femmes :

1 femme avec 1 enfant,

1 femme avec 2 enfants.

Ces deux familles bénéficiaient

précédemment de nuitées hôtelières par le

115 de Seine-et-Marne. Toutes deux sont

victimes de violences.

Les places d’hébergement d’urgence,

offrent une solution de mise en sécurité

des femmes et des enfants. L’objectif de

ces places d’hébergement est bien

d’accueillir des femmes précédemment

hébergées à l’hôtel par le dispositif 115.

Ces hébergements sont temporaires et

constituent pour les familles une étape

vers un autre type d’hébergement ou de

logement.

Un contrat de séjour personnalisé est

signé entre l’usager et l’équipe éducative

afin de déterminer des axes de travail à

court terme.

Ces hébergements, comme tous ceux de

l’association, doivent rester confidentiels

afin de garantir la sécurité des femmes

hébergées ; aucune visite en dehors de

l’équipe éducative n’est autorisée.

Cette mise en sécurité permet aux

femmes de retrouver une certaine stabilité

et sérénité, conditions indispensables à

cette période de prise de décision et de

réflexion dans leur parcours de vie.

Nous notons cette année un taux

d’occupation de 77 % qui s’explique

notamment par le fait que nous avons

accueillis 5 femmes seules sur 15 familles

hébergées. Or, les chambres des

appartements sont équipées de lits

simples (soit deux places), le taux

d’occupation en est de fait impacté.

La durée moyenne de séjour pour 2018

est d’un peu plus de 7 mois sur l’année

civile et près de 16 mois si l’on prend en

compte la date d’entrée effective dans le

dispositif (certaines familles sont entrées

en 2016).

Rapport d’Activité 2018 68

En 2018, sur 15 familles hébergées, 7

femmes intègrent le dispositif et 5

familles sont sorties dans l’année, sur les

23 places d’hébergement d’urgence.

Nous pouvons noter que sur les familles

sorties :

2 familles étaient présentes depuis

près de 2 ans (elles sont entrées en

2016).

2 familles présentes ont une durée

de séjour comprise entre 6 et 12

mois.

1 famille était présente 4 mois.

Sur les 4 places hivernales, les 2

familles hébergées ont vu leur

situation évoluer :

- L’une a intégré une place

ALTHO ;

- La seconde a intégré un autre

CHU.

Toutes les femmes accueillies sont

victimes de violences conjugales.

Sur les 5 familles sorties du dispositif en

2018, 3 ont bénéficié d’un logement

autonome.

1 femme est entrée en Centre

Maternel ;

1 femme est retournée au domicile.

Le dispositif d’urgence est un temps qui

permet de pouvoir réfléchir à son projet

de vie, au contexte de violences

conjugales et donc à son couple.

Certaines femmes viennent « tester » leur

capacité à s’en sortir seule, elles

redonnent parfois une chance à leur

conjoint avec l’espoir que ce dernier va

être en capacité de changer.

Rapport d’Activité 2018 69

a) Nombre de personnes en hébergement "URGENCE"

15 femmes et 18 enfants ont été accueillis en 2018 en hébergement "URGENCE", soit un

total de 33 personnes.

PERSONNES HÉBERGÉES

« URGENCE APPARTEMENT » FEMMES ENFANTS TOTAL

Nombre de personnes hébergées 15 18 33

- Dont entrées en 2018 7 7 14

- Dont sorties en 2018 5 7 12

Nombre de personnes présentes au

dernier jour de l’année (31/12/2018) 10 11 21

b) Hébergement en "Urgence" 2018

Nombre de journées Théoriques

8 395

Réalisées

6 495

Taux d’occupation 77,00 %

Durée moyenne de séjour en mois sur l’année 6 mois et 14 jours

(196,82 jours)

Durée globale moyenne en mois depuis la date

d’entrée en place d’Urgence jusqu’à la sortie en 2017 16 mois et 3 jours

Le taux d’occupation et les durées de séjour sont donc calculés sur 33 personnes, soit 15

familles (15 femmes et 18 enfants).

Rapport d’Activité 2018 70

PERSONNES EXPOSÉES / VICTIMES DE VIOLENCES

NOMBRE %

FEMMES

VICTIMES DE VIOLENCES CONJUGALES 15 100,00 %

- Violences verbales 15 100,00 %

- Violences physiques 11 73,33 %

- Violences psychologiques 15 100,00 %

- Violences sexuelles 2 13,33 %

- Violences économiques 5 33,33 %

VICTIMES DE VIOLENCES INTRAFAMILIALES - -

NON RENSEIGNE - -

Sous-total 48*/15 ♀

ENFANTS

Victimes directes de violences -

Exposés aux violences 18 100,00 %

Sous-total 18

TOTAL 33

* Plusieurs types de violences

On parle d’enfant exposé dès lors qu’un enfant était présent durant les scènes de

violences conjugales et/ou intrafamiliales.

Rapport d’Activité 2018 71

COMPOSITION FAMILIALE

À L’ENTRÉE FEMMES ENFANTS Nombre TOTAL

de personnes

Femmes seules (ou enceinte) 5 5

Femmes avec 1 enfant 3 3 6

Femmes avec 2 enfants 6 12 18

Femmes avec 3 enfants 1 3 4

Femmes avec 4 enfants - - -

Femmes avec 5 enfants - - -

Femmes avec 6 enfants - - -

Femmes avec + de 6 enfants - - -

TOTAL 15 ♀ 18 33

33%

20%

40%

7%0%

5%

10%

15%

20%

25%

30%

35%

40%

45%

Femmes seules(ou enceintes)

Femmes avec1 enfant

Femmes avec2 enfants

Femmes avec3 enfants

À l'entrée

Rapport d’Activité 2018 72

Profil des femmes et des enfants accueillis :

ÂGE DES PERSONNES HÉBERGÉES

À L’ENTRÉE NOMBRE

FEMMES

18 à 24 ans 1

25 à 34 ans 7

35 à 44 ans 6

45 à 54 ans 1

55 ans et plus -

Sous-total 15 ♀

Enfants

À naître 2

0 à 3 ans 6

4 à 10 ans 10

11 à 15 ans 2

A partir de 16 ans -

Sous-total 18

TOTAL GLOBAL 33

7%

46%40%

7%

Près des 2/3 des femmes sont âgée de 25 à 34 ans

18 à 24 ans

25 à 34 ans

35 à 44 ans

45 à 54 ans

33,33%

55,56%

11,11%

Près des 2/3 des enfants ont entre 4 et 10 ans

0 à 3 ans

4 à 10 ans

11 à 15 ans

Rapport d’Activité 2018 73

NATIONALITÉ DES FEMMES

NOMBRE

Française 2

Étrangères 13

- Dont Union Européenne 1

- Hors Union Européenne 12

TOTAL 15 ♀

SITUATION À LA DEMANDE : MOTIF ANNONCÉ

À L’ENTRÉE NOMBRE %

Rupture conjugale (violences conjugales) 15 100,00 %

Rupture familiale (violences intrafamiliales) - -

TOTAL 15 ♀

13,33%6,67%

80,00%

L'origine des femmes : Un mélange de cultures

Française

Union Européenne

Hors Union Européenne

Rapport d’Activité 2018 74

PROVENANCE DE LA DEMANDE : MANDANTS

NOMBRE

Famille elle-même 2

Maisons Départementales des Solidarités du Nord 77 2

Maisons Départementales des Solidarités du Sud 77 -

Maisons Départementales des Solidarités :

Autres départements

-

Police - Gendarmerie (judiciaire) -

Associatif -

SIAO / 115 9

Autres services internes -

Autres (relations, hôpital…) 2

TOTAL 15 ♀

13%

13%

60%

13%

Famille elle-même MDS Nord 77 SIAO / 115 Autres (relations, hôpital…)

Rapport d’Activité 2018 75

SITUATION MATRIMONIALE

À L’ENTRÉE NOMBRE

Célibataires 1

Mariées / Pacsées 9

Concubinage 4

Divorcées / séparées de corps (légal) 1

TOTAL 15 ♀

ÉVOLUTION DE LA SITUATION MATRIMONIALE

À LA SORTIE (sur les 5 ♀ sorties) NOMBRE

Célibataires -

Mariées / Pacsées -

Concubinage -

Divorcées / séparées de corps (légal) 5

TOTAL 5 ♀

Rapport d’Activité 2018 76

NIVEAU D’ÉTUDES DES FEMMES (qualification)

NOMBRE

Non-maîtrise de la langue française -

Absence de scolarité 1

Niveau primaire 5

Niveau secondaire 5

- Collège -

- Lycée 5

Niveau supérieur (après BAC) 4

Non renseigné -

TOTAL 15 ♀

7%

33%

33%

27%

Des niveaux d'études très diversifiés

Absence de scolarité

Niveau primaire

Niveau secondaire : Lycée

Niveau supérieur (après BAC)

Rapport d’Activité 2018 77

SITUATION PROFESSIONNELLE

DES FEMMES

À L’ENTRÉE NOMBRE

Sans emploi 9

- Dont inscrites au Pôle Emploi -

- Dont non inscrites 9

Formation / Stage -

Poursuite d’études -

Avec emploi 6

- Dont C.D.I. 2

- Dont C.D.D. 4

- Dont Contrats aidés -

- Dont Intérim -

- Chèque emploi service -

TOTAL 15 ♀

ÉVOLUTION

DE LA SITUATION PROFESSIONNELLE DES FEMMES

À LA SORTIE (sur les 5 ♀ sorties) NOMBRE

Sans emploi 2

- Dont inscrites au Pôle Emploi 2

- Dont non inscrites -

Formation / Stage 1

Poursuite d’études -

Avec emploi 2

- Dont C.D.I. 2

- Dont C.D.D. -

- Dont Contrats aidés -

- Dont Intérim -

- Chèque emploi service -

TOTAL 5 ♀

Plus d’un tiers des femmes sont sans emploi à l’entrée

60%

0%13%

27%40%

20%

40%

0%0%

20%

40%

60%

80%

Sans emploi Formation / Stage En CDI En CDD

À l'entrée À la sortie

Rapport d’Activité 2018 78

RESSOURCES PRINCIPALES DES FEMMES

À L’ENTRÉE NOMBRE

Sans ressources 6

Avec ressources 9

- Salaire 6

- ASSEDIC -

- Stage / Formation -

- Prestations sociales (RSA, PF, AAH…) 3

- Autres (retraite, invalidité, pension alimentaire…) -

TOTAL 15 ♀

Certaines femmes perçoivent parfois plusieurs ressources.

RESSOURCES PRINCIPALES DES FEMMES

À LA SORTIE (sur les 5 ♀ sorties) NOMBRE

Sans ressources -

Avec ressources 5

- Salaire 3

- ASSEDIC -

- Stage / Formation 1

- Prestations sociales (RSA, PF, AAH…) 1

- Autres (retraite, invalidité, pension alimentaire…) -

TOTAL 5 ♀

40% 40%

0%

20%

0%

60%

20% 20%

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

Sans ressources Salaire Stage / Formation Prestations sociales

À l'entrée

À la sortie

Rapport d’Activité 2018 79

SITUATION À L’ENTRÉE

NOMBRE

Domicile conjugal / domicile couple 5

Locataire Monsieur (bail) -

Propriétaire 1

Logement précaire -

Hébergement à l’hôtel : 115 5

Fin d’hébergement amical 2

Fin d’hébergement familial 2

Dispositif "CHRS" vers "URGENCE" -

Dispositif "Centre Maternel" vers "URGENCE" -

Sortie de structure d’hébergement -

Sans Domicile Stable / Fixe -

Autres : Propriétaire -

TOTAL 15 ♀

33%

7%

33%

13%

13%

Domicile conjugal / domicile couple Propriétaire

Hébergement à l'hôtel : 115 Fin d'hébergement amical

Fin d'hébergement familial

Rapport d’Activité 2018 80

SOLUTION DE SORTIE

À LA SORTIE (sur les 5 ♀ sorties) NOMBRE

Bail direct 3

- Via C.L.C. 1

- Via F.N.S.F.* 2

- Via Préfecture -

- Via Département -

- Via bailleur privé -

- Via bailleur public -

Attribution du domicile conjugal -

Entrée au CHRS de SOS ♀ 77 -

Entrée au Centre Maternel de SOS ♀ 77 1

Autre structure d’hébergement :URGENCE, etc. -

Bail glissant / bail associatif -

Logement intermédiaire :

(ALT, Solibail, FJT, Résidence sociale) -

Retour au domicile 1

Hébergement familial ou amical -

Rupture pour non-respect du contrat avec le dispositif

"URGENCE" -

Départ volontaire (ex. : bail privé, etc.) -

Autre : (mise en couple, etc.) -

TOTAL 5 ♀

20%

40%20%

20%

Bail direct : CLC Bail direct : FNSF

Entrée au Centre Maternel SOS Retour au domicile

Rapport d’Activité 2018 81

B - Suivi des femmes mises en sécurité à l’hôtel

En 2018, 143 femmes et 159 enfants ont

été orientés vers notre service, pour une

évaluation de leur situation, conformément

au protocole signé en 2011, avec la

Direction Départementale de la Cohésion

Sociale de Seine-et-Marne (DDCS 77) et le

115.

Le nombre d’orientations est stable par

rapport à 2017.

Cela représente pour 2018, un nombre de

nuitées de 13 321 pour les 143 familles

orientées, soit une diminution de 32%.

Cela s’explique par une augmentation du

nombre de femmes seules orientées.

Sur les 143 familles orientées, 119 ont

honoré le rendez-vous d’évaluation (152

enfants) et 98 femmes et 134 enfants se sont

inscrites dans un accompagnement dans le

cadre de l’accompagnement à l’hôtel.

En moyenne, nous avons 22 à 28 familles

(environ 55 personnes) qui bénéficient

d’une évaluation ou d’un accompagnement.

Le nombre d’orientations mensuelles est

constant par rapport aux autres années, il

oscille entre 8 à 9 orientations par mois. On

note cependant, 13 orientations pour le mois

de juillet et 13 pour le mois de septembre.

Nous notons une augmentation du nombre

de femmes seules 63 femmes contre 49 en

2017 soit une augmentation de 28,50 %.

Sur les 143 familles orientées

Le temps moyen de séjour peut aller d’une

nuit à quelques mois 4 -5 mois en moyenne.

Sur les sorties de l’hôtel, nous notons ci-

dessous les orientations les plus fréquentes :

♦ 17 familles intègrent un hébergement au

sein de l’association SOS Femmes 77, soit

sur le CHU (et places ALTHO) : 14

familles, soit en CHRS : 2 familles, soit en

Centre Maternel : 1 familles.

♦ 12 familles réintègrent le domicile

conjugal ou familial et ne maintiennent pas

la séparation.

♦ 5 familles ont obtenu des places dans une

autre structure d’urgence ou CHRS du

département via le SIAO.

♦ 6 familles intègrent un dispositif

SOLIBAIL ou une résidence sociale (il

s’agit le plus souvent de jeunes femmes de

moins de 30 ans).

♦ 21 familles bénéficient toujours des

nuitées hôtelières au 31/12/2017.

♦ 17 familles ne donneront pas suite à

l’orientation ou quitteront l’hôtel au bout

d’une seule nuit.

L’accompagnement éducatif dans le cadre

des mises en sécurité, consiste en premier

lieu à évaluer rapidement la situation au

regard de la violence conjugale et/ou

intrafamiliale.

Il s’agit aussi de s’assurer que les besoins

primaires essentiels sont couverts :

alimentation, santé… Enfin, il convient de

pouvoir procéder aux ouvertures de droits,

quand la situation le permet afin de

stabiliser la femme et les enfants.

Rapport d’Activité 2018 82

a) Répartition des femmes par âge

ÂGE DES FEMMES

18 à 20 ans 7

21 à 24 ans 18

25 à 34 ans 51

35 à 44 ans 32

45 à 54 ans 18

55 ans et plus 2

Non renseigné 15

TOTAL 143 ♀

5%

13%

36%22%

13%

1%

10%

Plus d'1/3 des femmes sont âgées de 25 à 34 ans

18 à 20 ans

21 à 24 ans

25 à 34 ans

35 à 44 ans

45 à 54 ans

55 ans et plus

Non renseigné

Rapport d’Activité 2018 83

b) Composition familiale

COMPOSITION FAMILIALE

FEMMES ENFANTS

TOTAL

Personnes

Femmes seules (sans enfants) 63 - 63

Femmes enceintes (avec ou sans enfants) 7 - 7

Femmes avec 1 enfant 36 36 72

Femmes avec 2 enfants 19 38 57

Femmes avec 3 enfants 17 51 68

Femmes avec 4 enfants 6 24 30

Femmes avec 5 enfants 2 10 12

Femmes avec 6 enfants - - -

Femmes avec 7 enfants - - -

Femmes avec 8 enfants - - -

Femmes avec 9 enfants - - -

TOTAL 143 ♀ 159 302

Près de la moitié des femmes est seule ou sans enfants

44,06%

25,17%

13,29%

11,89%

4,20% 1,40%

Femmes seules

Femmes avec 1 enfant

Femmes avec 2 enfants

Femmes avec 3 enfants

Femmes avec 4 enfants

Femmes avec 5 enfants

Rapport d’Activité 2018 84

c) Âge des enfants

ÂGE DES ENFANTS

À naître 7

0 à 3 ans 25

4 à 10 ans 79

11 à 15 ans 42

16 à 21 ans 6

Plus de 21 ans -

Non renseigné -

TOTAL 159

4%

16%

50%

26%

4%

Près des 3/4 des enfants ont moins de 10 ans

A naître

0 à 3 ans

4 à 10 ans

11 à 15 ans

16 à 21 ans

Non renseigné

Rapport d’Activité 2018 85

d) Victimes de violences

FEMMES VICTIMES DE VIOLENCES

Femmes victimes de violences conjugales 107

Femmes victimes de violences intrafamiliales 31

Femmes victimes de violences par un tiers -

Femmes non victimes de violences 5

Non renseigné -

TOTAL 143 ♀

Plus de 96% des femmes accueillies sont victimes de violences

NOMBRE DE FAMILLES DONT LES ENFANTS

SONT VICTIMES DE VIOLENCES OU EXPOSES AUX VIOLENCES

Familles concernées par des Enfants victimes directes de violences 13

Familles concernées par des Enfants exposés aux situations de

violences (non victimes directes) 125

Familles concernées par des Enfants non exposés aux violences 5

Non renseigné -

TOTAL 143 ♀

75%

22% 3%

♀ victimes de violences conjugales

♀ victimes de violences intrafamiliales

♀ non victimes de violences

9%

87%

4%Familles concernées par des enfants victimes

directes de violences

Familles concernées par des enfants exposés

aux situations de violences

Familles concernées par des enfants NON

exposés aux situations de violences

Rapport d’Activité 2018 86

e) Répartition des violences par type

REPARTITION DES VIOLENCES PAR TYPE

Verbales 101

Physiques 96

Psychologiques 73

Sexuelles 11

Economiques 27

Non renseigné 12

TOTAL 320*/138

* La plupart des femmes subissent plusieurs types de violences.

Sur 138 ♀ victimes de violences (107 violences conjugales et 31 violences intrafamiliales)

Dans la majorité des situations, les femmes subissent des violences verbales et

psychologiques auxquelles s’ajoutent parfois des violences physiques, ainsi que d’autres

formes de violences. Il faut noter que les violences psychologiques sont préexistantes

aux violences physiques.

73% 70%

53%

8%

20%

9%

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

Verbales Physiques Psychologiques Sexuelles Economiques Non renseigné

Rapport d’Activité 2018 87

f) Auteurs de violences

AUTEURS DES VIOLENCES

Conjoint / ex-conjoint 101

Famille 12

Enfant 2

Autre 1

Non renseigné 27

TOTAL 143 ♀

g) Addiction de l’auteur des violences

ADDICTION DE L’AUTEUR DES VIOLENCES

Alcool 47

Stupéfiant 18

Autre (jeu, …) 4

Non renseigné 74

TOTAL 143

La consommation d’alcool ou de produits stupéfiants ont pour effet de désinhiber davantage

l’auteur, la violence est alors souvent plus forte et les passages à l’acte plus aisés.

71%

8% 1% 1%

19%

0%

20%

40%

60%

80%

Conjoint Famille Enfant Autre Non renseigné

33%

13%

3%

52%

0%

20%

40%

60%

Alcool Stupéfiant Autre (jeu, etc.) Non renseigné

Rapport d’Activité 2018 88

h) Nationalité des nouvelles femmes suivies

NATIONALITE

Française 41

Étrangère 68

- Dont Union Européenne 4

- Hors Union Européenne 64

Non renseigné 34

TOTAL 143 ♀

Près de la moitié des femmes suivies en 2018 est ressortissante de pays hors union

européenne.

28%

3%45%

24%

Près d'un tiers des femmes est issue de

l'Union Européenne

Française

Union Européenne

Hors Union Européenne

Non renseigné

Rapport d’Activité 2018 89

i) Situation matrimoniale

SITUATION MATRIMONIALE

Célibataires 17

Mariées / Pacsées 53

Concubinage 32

Divorcées / Séparées de corps (légal) 12

Non renseigné 29

TOTAL 143 ♀

j) Situation à l’entrée à l’hôtel

SITUATION À LA DEMANDE : MOTIF ANNONCÉ

NOMBRE %

Rupture conjugale (violences conjugales) 107 74,82 %

Rupture familiale (violences intrafamiliales) 31 21,68 %

Non renseigné 5 3,50 %

TOTAL 143 ♀

12%

37%

22%

9%

20%

Plus de la moitié des femmes est mariée,

pacsée ou vit en concubinage

Célibataires

Mariées / Pacsées

Concubinage

Divorcées / Séparées de corps

Non renseigné

Rapport d’Activité 2018 90

k) Mandant (provenance de la demande)

PROVENANCE DE LA DEMANDE

Familles elles-mêmes 26

Maisons Départementales des Solidarités du Nord 77 41

Maisons Départementales des Solidarités du Sud 77 5

Maisons Départementales des Solidarités Autres départements -

Police - Gendarmerie (Judiciaire) 5

Associatif 6

Relationnel 3

SIAO / 115 55

Hôpital (santé) 2

Autres services internes -

Autres (relations, hôpitaux…) -

TOTAL 143 ♀

18%

29%

4%4%4%

2%

38%

1%

Plus d' 1/3 des familles sont orientées par le 115

Familles elles-mêmes

MDS Nord 77

MDS Sud 77

Police - Gendarmerie (Judiciaire)

Associatif

Relationnel

SIAO / 115

Hôpital (santé)

Rapport d’Activité 2018 91

l) Provenance géographique (ville de rupture)

ORIGINE GEOGRAPHIQUE

Ville de Meaux 15

Environs de Meaux (CAPM) 3

Autres villes de Seine-et-Marne (77) 111

Île-de-France (75, 78, 91, 92, 93, 94, 95) -

Autres départements (Province) 2

Étranger -

Sans Domicile Fixe / Stable -

Non renseigné 12

TOTAL 143 ♀

La majorité des femmes reçues en 2018

est originaire de Seine-et-Marne (90,21 %)

11%

2%

78%

1%8%

Ville de Meaux

Environs de Meaux (CAPM)

Autres villes du 77

Autres départements (Province)

Non renseigné

Rapport d’Activité 2018 92

m) Situation professionnelle des femmes

SITUATION PROFESSIONNELLE

À L’ENTRÉE NOMBRE

Sans emploi 68

- Dont inscrites au Pôle Emploi 15

- Dont non inscrites 53

- Dont inscrites à La Mission Locale -

Formation / Stage 1

Poursuite d’études -

Avec emploi 37

- Dont C.D.I. 21

- Dont C.D.D. 13

- Dont Contrats aidés 3

- Dont Intérim -

- Chèque emploi service -

Non renseigné 37

TOTAL 143 ♀

Près d’une femme sur deux est sans emploi

à l’entrée dans le dispositif

47%

1%

26%

26%

Sans emploi

Formation / Stage

Avec emploi

Non renseigné

Rapport d’Activité 2018 93

n) Ressources des femmes

RESSOURCES PRINCIPALES DES FEMMES

À L’ENTRÉE NOMBRE

Sans ressources 50

Avec ressources 65

- Salaire 37

- ASSEDIC 2

- Stage / Formation 1

- Prestations sociales (RSA, PF, AAH…) 18

- Autres (retraite, invalidité, pension alimentaire…) 7

Non renseigné 28

TOTAL 143 ♀

35%26%

1% 1%

13%

5% 20%

0%

5%

10%

15%

20%

25%

30%

35%

40%

Sans

ressources

Salaire ASSEDIC Stage /

FormationPrestations

sociales

(RSA…)

Autres

(retraite,

invalidité…)

Non renseigné

Rapport d’Activité 2018 94

o) Démarches juridiques (situation pénale actuelle)

DEMARCHES JURIDIQUES

Aucune démarche 29

Main courante 19

Dépôt de plainte 62

Retrait de plainte 2

Correctionnelle 5

Ordonnance de protection 2

Non renseigné 24

TOTAL 143

20%

13%

43%

1%3%

1%

17%

0%

5%

10%

15%

20%

25%

30%

35%

40%

45%

50%

Aucune

démarche

Main

courante

Dépôt de

plainte

Retrait de

plainte

Correctionnel Ordonnance

de protection

Non

renseigné

Rapport d’Activité 2018 95

p) Situation face au logement

SITUATION À L’ENTREE

À L’ENTRÉE NOMBRE

Domicile conjugal / domicile couple 45

Locataire en titre Monsieur (Bail) -

Propriétaire 7

Logement précaire -

Hébergement à l’hôtel : 115 29

Fin d’hébergement amical -

Fin d’hébergement familial 41

Dispositif CHRS "INSERTION" à SOS ♀ 77 -

Dispositif "CENTRE MATERNEL" à SOS ♀ 77 -

Sortie de structure d’hébergement -

Sans Domicile Stable / Fixe 1

Autres (Association…) -

Non renseigné 20

TOTAL 143 ♀

31%

5%20%

29%

1%

14%

Domicile conjugal / domicile couple

Propriétaire

Hébergement Hôtel : 115

Fin hébergement amical / familial

Sans Domicile Stable/Fixe

Non renseigné

Rapport d’Activité 2018 96

Les sorties en 2018

Sur les 143 femmes qui ont bénéficié de nuitées hôtelières par le 115.

SITUATIONS AYANT BASCULE VERS DE L’HEBERGEMENT

Nombre

CHRS de SOS Femmes 77 2

Hébergement d’Urgence en appartement SOS ♀ 77 8

Centre Maternel de SOS Femmes 77 1

Autres CHRS 5

Autres Centre Maternel 6

Autres Associations -

Hôpital -

Hébergement par un tiers 13

Attribution du domicile conjugal -

Sans nouvelles 17

Suivi EMASM 15

Retour au domicile 12

Eloignement géographique -

Résidence sociale 5

SOLIBAIL 1

Refus de l'orientation 11

Toujours présente au 31/12/2017 21

Logement 5

Dispositif "Alternatives à l’Hôtel" (ALTHO) 6

Retour au pays 2

FIN / Refus d’adhésion 9

Autre : CHU 4

TOTAL 143 ♀

Rapport d’Activité 2018 97

2. L’hébergement

• L’hébergement d’Urgence "ALTHO"

« Alternatives à l’hôtel » : (40 places)

En 2018, sur 40 places financées 45

personnes ont été hébergées soit 16 femmes

et 29 enfants.

8 femmes ont intégré le dispositif en 2018 et

6 familles sortent en 2018 soit 19 personnes.

Le taux d’occupation :

Le taux d’occupation sur le dispositif

ALTHO reste une préoccupation et dont une

difficulté.

En effet, selon l’appel à projet seules les

familles sortantes de l’hôtel et disposant

d’une situation administrative régularisée

peuvent intégrer l’ALTHO.

Nous observons que nous accueillons de plus

en plus de femmes seules ou des femmes dont

la situation administrative reste à régler, elles

ne sont donc pas éligibles au dispositif

ALTHO.

Dès qu’une place se libère, le SIAO est

informé du départ de la famille et les places

sont mises à disposition du département de

Paris et du 93 pour le public spécifique.

Sur les 6 familles sorties :

- 4 accèdent à un logement autonome : 3 dans

le parc public et 1 dans le parc privé.

- 2 accèdent à un logement intermédiaire

SOLIBAIL.

Le type de sortie effectué est conforme aux

termes de l’appel à projet qui prévoit des

positionnements vers les dispositifs de

logement autonome ou intermédiaire.

Le temps moyen de séjour a légèrement

augmenté entre 2017 et 2018 lié à des temps

d’attente pour les relogements.

Sur les 6 familles sorties :

- 3 familles ont un temps de séjour supérieur

à 12 mois ;

- 2 familles ont un temps de séjour compris

entre 6 mois et un an ;

- 1 famille est restée 3 mois.

Comme sur les autres services

l’accompagnement est mené par un binôme

référent (CESF ou éducateur spécialisé et une

éducatrice de jeunes enfants).

Parallèlement, sont programmées des visites

à domicile effectuées par la Technicienne

d’intervention sociale et familiale. Cette

professionnelle intervient aussi bien sur le

CHU que sur l’ALTHO. L’objectif est de

garantir que la gestion du quotidien est

assurée.

En 2018, elle a effectué 91 visites à domicile.

Elle participe aux emménagements des

familles, facilite leur inscription dans les

lieux. Elle peut également intervenir sur une

organisation pratique à mettre en place entre

les familles (planning ménagé…) dans un

souci de prévention des conflits.

Enfin, elle propose des actions de

remédiation dans le cadre du projet

personnalisé de la famille dans des situations

où la gestion et l’organisation du quotidien

est délicate (rythme de vie de la famille,

gestion des courses, des repas, du ménage).

Rapport d’Activité 2018 98

a) Nombre de personnes en hébergement "ALTHO"

16 femmes et 29 enfants ont été accueillis en 2018 en hébergement d’urgence "ALTHO",

soit un total de 45 personnes.

PERSONNES HÉBERGÉES

« ALTHO APPARTEMENTS » FEMMES ENFANTS TOTAL

Nombre de personnes hébergées 16 ♀ 29 45

- Dont entrées en 2018 8 ♀ 15 23

- Dont sorties en 2018 6 ♀ 13 19

Nombre de personnes présentes au

dernier jour de l’année (31/12/2018) 10 ♀ 16 26

b) Hébergement en "ALTHO" 2018

Nombre de journées Théoriques

14 600

Réalisées

11 414

Taux d’occupation 78,17 %

Durée moyenne de séjour en mois sur l’année 8 mois et 10 jours

(253,64 jours)

Durée globale moyenne en mois depuis la date

d’entrée en place d’Urgence "ALTHO" jusqu’à la

sortie en 2018

11 mois et 1 jour

(336,05 jours)

Rapport d’Activité 2018 99

PERSONNES VICTIMES DE VIOLENCES

Nombre %

FEMMES

Victimes de violences conjugales 16 ♀ 100,00 %

- Violences verbales 16 100,00 %

- Violences physiques 14 87,50 %

- Violences psychologiques 15 93,75 %

- Violences sexuelles 3 18,75 %

- Violences économiques 4 25,00 %

Victimes de violences intrafamiliales - -

Non renseigné - -

Sous-total 52*/16 ♀

ENFANTS

Victimes directes de violences 1 3,45 %

Exposés aux violences 28 96,55 %

Sous-total 29 100,00 %

TOTAL 45

100%

88%94%

19%25%

0%

20%

40%

60%

80%

100%

120%

Violences verbales Violencesphysiques

Violencespsychologiques

Violences sexuelles Violenceséconomiques

Type de violences

Rapport d’Activité 2018 100

COMPOSITION FAMILIALE

À L’ENTRÉE Femmes Enfants TOTAL

Nombre de personnes

Femmes seules sans enfants - - -

Femmes seules enceinte - - -

Femmes avec 1 enfant 11 11 22

Femmes avec 2 enfants 1 2 3

Femmes avec 3 enfants 1 3 4

Femmes avec 4 enfants 2 8 10

Femmes avec 5 enfants 1 5 6

Femmes avec 6 enfants - - -

TOTAL 16 ♀ 29 45

69%

6% 6%13%

6%

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

Femmes avec1 enfant

Femmes avec2 enfants

Femmes avec3 enfants

Femmes avec4 enfants

Femmes avec5 enfants

Rapport d’Activité 2018 101

Profil des femmes et des enfants accueillis :

ÂGE DES PERSONNES HÉBERGÉES

À L’ENTRÉE Nombre

Femmes

18 à 24 ans 1

25 à 34 ans 3

35 à 44 ans 8

45 à 54 ans 4

55 ans et plus -

Sous-total 16 ♀

Enfants

À naître -

0 à 3 ans 5

4 à 10 ans 12

11 à 15 ans 7

A partir de 16 ans 5

Sous-total 29

TOTAL GLOBAL 45

6%

19%

50%

25%

La moitié des femmes est âgée de 35 à 44 ans

18 à 24 ans

25 à 34 ans

35 à 44 ans

45 à 54 ans

17,24%

41,38%24,14%

17,24%

Près de la moitié des enfants a entre 4 et 10 ans

0 à 3 ans

4 à 10 ans

11 à 15 ans

À partir de 16 ans

Rapport d’Activité 2018 102

NATIONALITÉ DES FEMMES

NOMBRE

Française -

Union Européenne 11

Hors Union Européenne 5

TOTAL 16 ♀

SITUATION À LA DEMANDE : MOTIF ANNONCÉ

À L’ENTRÉE NOMBRE %

Rupture conjugale (violences conjugales) 16 100 %

Rupture familiale (violences intrafamiliales) - -

TOTAL 16 ♀ 100 %

69%

31%

L'origine des femmes : Un mélange de cultures

Union Européenne

Hors Union Européenne

Rapport d’Activité 2018 103

PROVENANCE DE LA DEMANDE : MANDANTS

MANDANTS / PRESCRIPTEURS NOMBRE

Famille elle-même 4

Maisons Départementales des Solidarités du Nord 77 5

Maisons Départementales des Solidarités du Sud 77 -

Maisons Départementales des Solidarités Autres départements 1

Police - Gendarmerie (judiciaire) -

Associatif 1

SIAO / 115 4

Autres services internes -

Autres (relations, hôpital…) 1

TOTAL 16 ♀

25%

31%

6%

6%

25%

6%

Prescripteurs des orientations

Famille elle-même

MDS Nord 77

MDS Autres Dépt

Associatif

SIAO / 115

Autres (relations, hôpital…)

Rapport d’Activité 2018 104

SITUATION MATRIMONIALE

À L’ENTRÉE À LA SORTIE

Célibataires 1 3

Mariées / Pacsées 9 -

Concubinage 5 -

Divorcées / séparées de corps (légal) 1 3

TOTAL 16 ♀ 6 ♀

6%

56%

31%

6%

50%

0% 0%

50%

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

Célibataires Mariées / Pacsées Concubinage Divorcées /Séparées de corps

À l'entrée À la sortie

Rapport d’Activité 2018 105

NIVEAU D’ÉTUDES DES FEMMES

QUALIFICATION NOMBRE %

Non-maîtrise de la langue française - -

Absence de scolarité - -

Niveau primaire 3 18,75 %

Niveau secondaire 7 43,75 %

- Collège 1 6,25 %

- Lycée 6 37,50 %

Niveau supérieur (après BAC) 6 37,50 %

Non renseigné - -

TOTAL 16 ♀ 100,00 %

19%

6%

37%

38%

Des niveaux d'études diversifiés

Niveau primaire

Niveau secondaire : Collège

Niveau secondaire : Lycée

Niveau supérieur

Rapport d’Activité 2018 106

SITUATION PROFESSIONNELLE DES FEMMES

À L’ENTRÉE À LA SORTIE

Sans emploi 8 3

- Dont inscrites au Pôle Emploi 4 3

- Dont non inscrites 4 -

- Dont inscrites à La Mission Locale - -

Formation / Stage - -

Poursuite d’études - -

Avec emploi 8 3

- Dont C.D.I. 6 3

- Dont C.D.D. 1 -

- Dont Contrats aidés - -

- Dont Intérim 1 -

- Chèque emploi service - -

TOTAL 16 ♀ 6 ♀

50%

38%

6% 6%

50% 50%

0% 0%0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

SANS emploi En CDI En CDD En Intérim

Rapport d’Activité 2018 107

RESSOURCES PRINCIPALES DES FEMMES

À L’ENTRÉE À LA SORTIE

Sans ressources 1 -

Avec ressources 15 6

- Salaire 8 3

- ASSEDIC - -

- Stage / Formation - -

- Prestations sociales (RSA, PF, AAH…) 6 2

- Autres (retraite, invalidité, pension alimentaire…) 1 1

TOTAL 16 ♀ 6 ♀

SITUATION À L’ENTRÉE

À L’ENTRÉE NOMBRE

Domicile conjugal / domicile couple -

Locataire Monsieur (bail) 12

Propriétaire 4

Hébergement à l’hôtel : 115 -

Fin d’hébergement amical -

Fin d’hébergement familial -

Dispositif "CHRS Insertion" vers "ALTHO" -

Dispositif "Centre Maternel" vers "ALTHO" -

Sortie de structure d’hébergement -

Sans Domicile Stable/Fixe (hôtel) -

Autres (Association, etc.) -

TOTAL 16 ♀

0%

10%

20%

30%

40%

50%

Sans ressources Salaire Prestations sociales Autres

6%

50%

38%

6%0%

50%

33%

17%

À l'entrée

À la sortie

Rapport d’Activité 2018 108

SOLUTION DE SORTIE

À LA SORTIE (sur les 6 ♀ sorties) NOMBRE

Bail direct 4

- Via C.L.C. 1

- Via F.N.S.F.* 1

- Via Préfecture 1

- Via Département -

- Via bailleur privé 1

- Via bailleur public -

Attribution du domicile conjugal -

Entrée au CHRS de SOS ♀ 77 -

Entrée au Centre Maternel de SOS ♀ 77 -

Autre structure d’hébergement : URGENCE, etc. -

Bail associatif -

Bail glissant -

Logement temporaire : (ALT, Solibail, FJT, Résidence sociale) 2

Retour au domicile -

Hébergement familial -

Hébergement amical -

Rupture pour non-respect du contrat avec le dispositif "ALTHO" -

Départ volontaire (ex. : bail privé, etc.) -

Autre : (mise en couple, etc.) -

TOTAL 6 ♀

Rapport d’Activité 2018 109

3. L’Accueil de jour

L’Accueil de Jour dispose d’une cuisine

équipée. Les femmes hébergées à l’hôtel

peuvent y préparer le repas de midi pour

elles et leur(s) enfant(s) et manger sur place.

Dans l’après-midi, la cuisine est réservée à

la préparation des repas à emporter à l’hôtel.

La T.I.S.F. met à la disposition des

personnes des aliments de base pour la

confection de leur repas. Elle propose des

steaks hachés, de la viande de poulet, des

filets de poisson congelés et des œufs. Elle

propose également des fruits, des légumes

et des laitages.

Les courses sont faites une fois tous les 15

jours. La T.I.S.F. peut aussi prévoir dans

son budget des achats pour une femme qui

souhaiterait faire un repas particulier pour

elle, ou avec les autres femmes.

En été, l’Accueil de Jour dispose d’un

potager et les herbes, légumes, framboises

et fraises complètent agréablement les

repas.

Pour le week-end, l’association remet aux

familles sans ressources des chèques de

services, utilisables dans les supermarchés.

La structure permet aux femmes accueillies

et à leur(s) enfant(s) de bénéficier des

services du quotidien ; en effet, elles ont

besoin de cuisiner des repas chauds et

équilibrés.

L’hébergement à l’hôtel et en urgence ne

permet pas aux familles d’assurer

l’entretien quotidien du linge. Certaines

familles se saisissent de la mise à

disposition, par l’Accueil de Jour, de

machines adaptées (machine à laver et

sèche-linge) et ainsi 67 lessives ont été

effectuées en 2018.

43 femmes et leurs enfants ont bénéficié du

vestiaire. Celui-ci fonctionne avec des dons

de particuliers ou de magasins. En effet,

certaines familles n’ont pu partir avec

suffisamment de vêtements pour elle-même

ou leurs enfants. L’activité vestiaire permet

d’équiper les familles avec des vêtements

triés et étiquetés. A leur arrivée, elles et

leur(s) enfant(s) sont parfois démunis et

n’ont pu se charger de plusieurs valises pour

emporter, lors du départ, tous les effets

nécessaires.

Nous constatons que certains hôtels sont

éloignés de Meaux, il est donc difficile pour

les femmes avec enfants (notamment en bas

âge) de circuler et de pouvoir ainsi accéder

à notre accueil de jour. Par ailleurs, nous

pouvons noter que de plus en plus d’hôtels

se sont adaptés à la précarité des situations

en s’équipant de micro-ondes,

réfrigérateurs et maintenant de machines à

laver.

Activités et services rendus

à l’Accueil de Jour

5 546 repas (préparés et/ou donnés en colis)

380 colis d’hygiène distribués (336 en 2017)

67 lessives

2 douches

47 % des femmes utilisent le vestiaire,

contre 38 % en 2017 et 30 % en 2016

Le budget de l’Accueil de Jour (courses)

représente : 10 619,52 € (contre 10 553,95 €

en 2017 et 9 306,73 € en 2016).

Rapport d’Activité 2018 110

Statistiques et analyses

a) Fréquentation des nouvelles et anciennes femmes et leur(s) enfant(s)

accueillis en 2018 à l’Accueil de Jour :

Janv. Fév. Mars Avril Mai Juin Juillet Août Sept. Oct. Nov. Déc. TOTAL

Femmes 42 46 42 48 44 40 56 62 52 52 44 44 572

Enfants 47 36 34 23 42 26 58 54 50 34 25 26 455

A noter : il s’agit ici du nombre de visites mensuelles, sachant qu’une même femme peut venir

plusieurs fois dans le mois.

L’Accueil de Jour a reçu 1 027 visites de personnes au total en 2018, soit 572 visites

de femmes (92 femmes différentes) et 455 visites d’enfants (82 enfants différents).

b) Nombre de personnes accueillies à l’Accueil de Jour

174 personnes ont été accueillies à l’Accueil de Jour en 2018.

En famille, cela représente 92 femmes et 82 enfants, dont 88 nouvelles femmes et 72

enfants arrivés en 2018.

c) Répartition des femmes accueillies par âge

ÂGE DES FEMMES

18 à 20 ans 3

21 à 24 ans 8

25 à 34 ans 42

35 à 44 ans 28

45 à 54 ans 7

55 ans et plus -

Non renseigné 4

TOTAL 92 ♀

3%9%

46%30%

8%

4%

Plus des 2/3 des femmes sont

âgées de 25 à 44 ans

18 à 20 ans

21 à 24 ans

25 à 34 ans

35 à 44 ans

45 à 54 ans

Non renseigné

Rapport d’Activité 2018 111

d) Composition familiale

COMPOSITION FAMILIALE Femmes Enfants TOTAL

Nombre de personnes

Femmes seules (sans enfants) 39 39

Femmes enceintes 1 1

Femmes avec 1 enfant 33 33 66

Femmes avec 2 enfants 14 28 42

Femmes avec 3 enfants 3 9 12

Femmes avec 4 enfants 3 12 15

Femmes avec 5 enfants - - -

Femmes avec 6 enfants - - -

Femmes avec 7 enfants - - -

Femmes avec 8 enfants - - -

Femmes avec 9 enfants et plus - - -

TOTAL 92 ♀ 82 174

43%

36%

15%

3% 3%

Plus d'un tiers des femmes est seule et plus d'un tiers a un enfant

Femmes seules

Femmes avec 1 enfant

Femmes avec 2 enfants

Femmes avec 3 enfants

Femmes avec 4 enfants

Rapport d’Activité 2018 112

e) Répartition des enfants accueillis par âge

ÂGE DES ENFANTS

À naître 1

0 à 3 ans 39

4 à 10 ans 20

11 à 15 ans 20

16 à 21 ans 2

Non renseigné

TOTAL 82

1%

48%24%

24%

3%

La majorité des enfants se situe entre 0 et 10 ans (72 %)

À naître 0 à 3 ans

4 à 10 ans 11 à 15 ans

16 à 21 ans

Rapport d’Activité 2018 113

f) Nationalité des femmes accueillies / suivies

NATIONALITE NOMBRE %

Française 22 23,91 %

Étrangère 69 75 %

- Dont Union Européenne 3 3,26 %

- Hors Union Européenne 66 71,74 %

Non renseigné 1 1,09 %

TOTAL 92 ♀ 100,00 %

24% 3%

72%

1%

L'origine des femmes : un mélange de cultures

Française

Union Européenne

Hors Union Européenne

Non renseigné

Rapport d’Activité 2018 114

RÉPARTITION DES NATIONALITÉS PAR PAYS

UNION EUROPÉENNE

France 22

25 Espagne 1

Italie 1

Roumanie 1

EUROPE (hors Union Européenne)

AFRIQUE

Afrique du Nord (Maghreb)

Algérie 16

30 Maroc 9

Tunisie 5

Afrique noire

Cameroun 1

13 Congo 6

Mali 5

Mauritanie 1

Afrique de l’Ouest

AMÉRIQUE du Nord & du Sud

ASIE

CARAÏBES & ANTILLES

Non renseigné

TOTAL 68 ♀

Rapport d’Activité 2018 115

g) Activités et services à l’Accueil de Jour

ACTIVITES & SERVICES RENDUS

MOIS REPAS préparés à

l’Accueil de Jour LESSIVES DOUCHES

Janvier 412 13 -

Février 477 8 -

Mars 484 6 -

Avril 535 8 -

Mai 462 5 2

Juin 242 5 -

Juillet 546 4 -

Août 615 4 -

Septembre 511 1 -

Octobre 370 3 -

Novembre 415 2 -

Décembre 477 8 -

TOTAL 5 546 67 2

Les enfants et l’accueil de jour :

Une attention particulière est portée à ces enfants qui viennent de quitter leur domicile,

leur école et donc leurs repères.

Nous constatons que plus de 72 % des enfants accueillis ont entre 0 et 10 ans.

49 % des enfants accueillis sont en âge d’être scolarisés. Ainsi, offrir la possibilité de se

rendre à l’Accueil de Jour en journée, permet aux mamans d’établir de nouveaux repères stables

dans le quotidien : le retour à l’école, l’accès à une salle de jeux, la prise de repas en famille,

etc. L’équipe de l’Accueil de Jour joue un rôle très important d’écoute et de soutien auprès des

familles qui cherchent à établir et à mettre en place ces nouveaux repères.

Ainsi, certaines mères tentent de maintenir les activités extra-scolaires de leur(s) enfant(s) afin

d’éviter de rajouter encore à la précarité de la situation.

En complément des activités de première nécessité proposées à l’Accueil de Jour, l’accueillante

propose des ateliers individualisés adaptés à la situation particulière des familles. Elle peut être

amenée à proposer du jardinage, tant aux enfants qu’aux femmes qui le souhaitent, mais aussi

des ateliers créatifs et artistiques.

La professionnelle de l’Accueil de Jour veille à porter de l’attention à toutes les personnes en

détresse en leur proposant des activités adaptées : la confection d’un gâteau pour amener à

l’hôtel, un atelier "collage" pour divertir, mais aussi avec pour but de déposer sur un support

les maux qui les envahissent.

Rapport d’Activité 2018 116

A - L’accompagnement par l’Éducatrice de Jeunes Enfants (E.J.E.) du service URGENCE

Propos introductifs :

C’est en 2016 que le service d’urgence

s’est doté d’une éducatrice de jeunes

enfants (EJE) à temps complet à compter

du mois de juillet.

Le recrutement de ce type de

professionnel fait suite au constat que la

gestion de crise inhérente au départ au

domicile d’une femme et de ses enfants

est à accompagner du point de vue des

enfants.

Ces dernières années, dès que

l’institution a pu le faire, elle a cherché

à monter en compétences sur la

question de la prise en charge des

enfants exposés aux violences

conjugales. C’est donc dans cette même

logique que s’inscrit l’arrivée d’une

éducatrice de jeunes enfants sur le service.

La question de la relation mère-enfant, est

centrale. Le temps de l’urgence, est un

temps d’observation et d’évaluation des

compétences parentales. Il s’agit de faire

un « état des lieux » de l’impact des

violences sur chacun des enfants et de voir

où en est la maman dans sa capacité à

prendre en charge les choses ou si un

étayage éducatif plus ou moins important

est nécessaire. Par ailleurs, l’EJE s’attache

à valoriser les compétences parentales

dans un contexte de violence où les

mamans n’avaient pas toujours leur place

de mère (décision, éducation…). Elle

apporte également des éléments de

réponse aux questionnements de la mère

sur différents thèmes, et en lien également

avec ses observations (place du père,

scolarité, règles et cadre…) le travail de la

relation mère-enfant n’est pas uniquement

l’affaire de l’EJE. Elle travaille toujours

en étroite collaboration avec toutes les

personnes s’occupant de la femme

(l’équipe, l’école, la P.M.I…).

La mission de l’éducatrice de jeunes

enfants sur le service est double, elle

s’inscrit sur deux axes fondamentaux :

- L’observation et l’évaluation des

besoins des familles qui sont mises en

sécurité à l’hôtel et qui bénéficient de

l’accueil de jour. En 2018, nous

avons renforcé cet axe de travail

puisque désormais, l’EJE intègre le

binôme évaluateur dès lors qu’il y a

des enfants.

- L’accompagnement des familles qui

sont hébergées sur les appartements

d’urgence.

La fonction de l’éducatrice de jeunes

enfants au sein du service s’articule autour

des missions principales suivantes :

évaluer et établir les besoins

d’accompagnement dans la fonction

parentale, établir une relation avec les

enfants et mettre en œuvre

l’accompagnement selon les besoins

identifiés, adapter les lieux d’accueil pour

favoriser leur développement, établir des

contacts partenaires…

I. L’intervention dans le cadre de

l’évaluation et de l’accompagnement à

l’hôtel

A. Le contexte de l’évaluation

En plus de sa présence dès le 1er entretien

d’évaluation, l’éducatrice de jeunes

enfants a un temps de présence d’environ

2 jours par semaine à l’accueil de jour.

Rapport d’Activité 2018 117

Cela lui permet, de faire davantage

connaissance avec les familles dont la

situation a été évoquée en réunion

d’équipe ou de découvrir des familles qui

viennent d’arriver et pour lesquelles il

s’agit d’une première venue à

l’association. L’éducatrice évalue ainsi,

les besoins en accompagnement. Elle se

met en lien ensuite avec la référente de la

situation (conditions d’hébergement,

parcours de vie, …) afin d’évaluer la

durée de cet accompagnement et la

réactivité à avoir en terme de propositions

éducatives et d’orientations.

L’E.J.E. intervient ainsi, dans la relation

mère-enfant par le biais d’entretien

(soutien à la parentalité, réflexions autour

des violences, place des enfants, rôle de la

mère, valorisation des compétences,

propositions d’outils éducatifs…). Ces

entretiens révèlent souvent la fragilité de

la mère qui de leurs propres mots « ne

savent pas ». Ils révèlent également bien

souvent leur parcours de vie compliquée

en tant qu’enfant et le manque de repères

parentaux fiables. Un travail de

collaboration se met alors en place entre

l’E.J.E. et les référentes des familles, ainsi

que la psychologue pour permettre à ces

femmes de reprendre confiance en elle.

L’éducatrice de jeunes enfants a des

temps d’observation participative sur

l’accueil de jour ce qui lui permet de

pouvoir observer et tisser du lien avec les

familles. Elle se présente à ces dernières

et explique son travail. Les familles

peuvent la solliciter, l’éducatrice peut

également échanger sur certains points qui

la questionnent. Ces échanges peuvent

donner lieu à un accompagnement ou une

orientation spécifique, en lien avec

l’ensemble de l’équipe. Ces temps

d’observations sont essentiellement

centrés autour des points suivants :

Le développement psychomoteur des

enfants ;

La relation entre enfants fratries et

pairs ;

La relation mère enfant.

D’après nos observations et constats, les

enfants de l’urgence présentent différents

troubles :

Troubles du langage/troubles de la

parole ;

Difficultés psychomotrices ;

Troubles de l’alimentation ;

Troubles de l’attention ;

Hyper vigilance (chez les plus petits) ;

Replis ;

Epanchements ;

Peu d’estime de soi ;

Violence physique (contre soi, la mère,

la fratrie, ses pairs…).

L’accompagnement en chiffre :

49 femmes et 77 enfants ont été

accompagnés par l’éducatrice de jeunes

enfants.

155 entretiens sur le service (évaluations).

A cela s’ajoute, 90 entretiens qui s’axent

davantage sur un soutien à la parentalité.

47 rencontres extérieures ont été

programmées : Kiné, centre de guidance

infantile, hôpital, école…

11 actions collectives

6 gardes d’enfants (pour permettre

notamment aux mamans d’effectuer

des démarches importantes).

Rapport d’Activité 2018 118

B - Les Activités Collectives à l’Urgence

Le service urgence c’est à la fois,

l’évaluation et l’accompagnement des

femmes mises en sécurité par le 115,

l’accueil de jour qui permet à ses femmes

de pouvoir trouver un lieu de convivialité

où sont dispensés les services de première

nécessité, mais c’est également des places

d’hébergement : un CHU composé de 23

places et 40 places « Alternatives à

l’hôtel » (ALTHO).

Afin de créer une dynamique de service et

permettre aux familles de se rencontrer,

l’équipe éducative a développé la mise en

place d’actions collectives sur ces

dernières années.

Ces actions sont planifiées au trimestre et

animées par deux professionnelles de

l’équipe.

En 2018, c’est donc 11 ateliers qui se sont

tenus, un peu plus de 3 par trimestre.

Certains vont être davantage en direction

des femmes et d’autres en direction des

enfants.

Objectifs pour les familles :

- Créer du lien entre les femmes car la

période d’urgence est vécue comme

une perte de repères et un isolement ;

- S’entraider, se soutenir et créer des

solidarités ;

- Partager.

Pour l’équipe éducative :

- Travailler l’estime de soi ;

- Rencontrer la famille dans un autre

contexte ;

- Repérer les compétences sociales ;

- Repérer les compétences parentales ;

- Affiner les objectifs éducatifs en lien

avec le projet personnalisé des

contrats de séjour ou des documents

individuels de prise en charge.

Les activités sont en lien avec les

évènements du calendrier (confection de

cartes de vœux, chasse aux œufs pour

Pâques).

Par ailleurs, s’ajoutent, de façon

obligatoire, une action collective autour

des accidents domestiques. Il s’adresse

aux femmes qui viennent d’intégrer un

hébergement de façon à les sensibiliser

sur les risques. Cette action est le plus

souvent trimestrielle, mais elle peut être

plus fréquente en fonction du nombre de

nouvelles entrées effectuées sur les

dispositifs d’hébergement d’urgence.

Nous avons aussi proposé une action

collective autour des représentations

hommes-femmes à travers la question des

jouets garçons-filles. Deux ateliers se sont

tenus en 2018. Cet atelier a concerné 10

femmes. Sous-jacente à la question des

jeux, beaucoup de femmes qui ont des

Rapport d’Activité 2018 119

garçons ne se voient pas proposer à leurs

fils un jouet qui traditionnellement

s’adresserait aux filles (poupée par

exemple). Or la réciproque n’est pas vraie,

les mères de filles ne voient

d’inconvénient à ce qu’elle puisse jouer

avec une voiture par exemple.

Quand on interroge les représentations qui

sont à l’œuvre sur ces points, la question

de l’homosexualité ressort le plus

souvent.

Enfin, chaque année est animé un atelier

jardin, il convient à chaque printemps

d’assurer la préparation des sols, de

prévoir les semis, de gérer l’arrosage et le

nettoyage régulier et pour terminer, de

prévoir la cueillette. Cet atelier a lieu tous

les mardis matins à compter du mois de

mars et ce jusqu’en septembre-octobre. Le

plus souvent, il s’adresse à 2 ou 3 femmes

en moyenne.

Cette année, l’atelier jardinage a été

clôturé autour d’un repas confectionné

autour du thème du potiron.

103 personnes ont été concernées par

l’ensemble de ces activités (femmes et

enfants).

Rapport d’Activité 2018 120

4. Les modalités d’accompagnement

L’accompagnement éducatif

Des actions collectives pour étendre les moyens éducatifs

à l’accompagnement des familles

A - Actions Collectives menées par tous les dispositifs

Les objectifs :

Réaliser une activité parents-enfants ;

Permettre un accès aux loisirs et à la culture ;

Renforcer les liens relationnels entre les co-hébergées / apprendre des autres ;

Apprendre les règles de vie en collectivité pour les enfants ;

Permettre une observation élargie de la relation mère/enfant ;

Elargir l’intervention de l’éducatrice de jeunes enfants auprès des familles.

Les activités en chiffres : BILAN QUANTITATIF

DATE THÈME / ACTIVITÉ VILLE

NOMBRE DE

PERSONNES

INSCRITES

NOMBRE DE

PERSONNES

VENUES

DISPOSITIF

CONCERNÉ

13/12/2018

14/12/2018

« Confection de

gâteaux pour la Fête

de fin d’année »

MEAUX 4

(4 familles)

4

(4 familles)

CHRS / URGENCE

/ CENTRE

MATERNEL

15/12/2018 « Fête de fin

d’année » MEAUX

107

(52 familles)

95

(45 familles)

CHRS / URGENCE

/ CENTRE

MATERNEL

NOMBRE TOTAL DE PERSONNES 111 99 83,72 %

NOMBRE TOTAL DE FAMILLES 56 49 88,68 %

Rapport d’Activité 2018 121

B - Actions Collectives pérennes

1. Fête de fin d’année

Chaque année, l’association organise une

fête de fin d’année où l’ensemble des

familles accompagnées et leurs enfants sont

conviées.

Depuis quelques années maintenant, une

kermesse avec différents stands est

proposée, elle est l’occasion pour ces

familles de se retrouver autour de jeux

traditionnels qui ont fait leur preuve : pêche

à la ligne, chamboule tout, boite mystère.

Cette fête se clôture avec un gouter et la

remise d’un petit cadeau pour les enfants.

2. Sorties Familles été 2018

Pour la période d’été, l’association SOS

Femmes 77 organise différentes sorties

pour les familles de tous les services. Une

participation financière pour chaque

activité est demandée et le règlement de la

participation valide l’inscription.

Par ailleurs, chacun des services organise

des actions collectives. Elles sont fonction

des besoins des familles qui ont été repérées

par les professionnels.

Certaines thématiques sont pour autant

récurrentes ou sont intégrées dans le projet

du service : prévention des accidents

domestiques, trucs et astuces, soutien à la

parentalité …

Les objectifs et les chiffres sont donc

développés dans les activités de chaque

service du présent rapport.

Rapport d’Activité 2018 122

Sorties Familles été 2018

DATE THÈME /

ACTIVITÉ VILLE

Nombre de

PERSONNES

présentes

Nombre de

FEMMES

Nombre

d'ENFANTS

DISPOSITIF

CONCERNÉ

26/07/2018

Sortie

« Montmartre

et bateau-mouche »

PARIS

(75) 18 9 ♀ 9

Centre Maternel

CHRS Insertion

Urgence

09/08/2018 Sortie

« Parc Saint-Paul »

ONS EN BRAY

(60) 16 6 ♀ 10

Centre Maternel

CHRS Insertion

Urgence

30/08/2018

Sortie

« Aquarium Porte

Dorée »

PARIS

(75) 27 10 ♀ 17

Centre Maternel

CHRS Insertion

Urgence

Nombre TOTAL de PERSONNES 61 25 ♀ 36

Rapport d’Activité 2018 123

L’accueil et l’accompagnement Juridique

La spécificité de cet accueil et

accompagnement est mise en place à

l’association SOS Femmes 77 depuis

2005, auprès des différents dispositifs

d’accueil et d’hébergement de

l’association.

Cette activité est exercée par une juriste

à temps plein, qui a pu accueillir une

stagiaire juriste cette année durant une

période de 3 mois.

Elle permet à la fois un travail de

réflexion pluridisciplinaire avec une

prise en compte globale de l’aspect des

violences conjugales et une

sensibilisation nécessaire de l’usager à

la Loi et aux impacts juridiques sur sa

situation personnelle.

Depuis 2014, l’association intervient

dans le cadre des mesures mises en place

pour lutter contre les violences faites aux

femmes, le Téléphone Grave Danger

(TGD).

Ce dispositif de téléprotection consiste à

assurer l’effectivité de la protection des

personnes particulièrement vulnérables

et en grave danger, victimes de viol ou

de violences conjugales.

Rappelons qu’en France, au cours de

l’année 2017, 151 personnes sont

décédées, victimes de leur partenaire ou

ex-partenaire de vie (conjoint, concubin,

pacsé ou "ex").

De l’étude nationale sur les morts

violentes au sein du couple (2017),

effectuée par la délégation aux victimes,

structure commune à la police et à la

gendarmerie nationale, en charge

notamment du suivi de la thématique des

violences intrafamiliales, il ressort que :

- 130 femmes sont décédées en une

année, victimes de leur compagnon

ou ex-compagnon.

- 21 hommes sont décédés, victimes

de leur compagne, compagnon ou

ex-compagne.

- 25 enfants sont également décédés

concomitamment à l’homicide de

leur père et/ou mère.

Ce dispositif de femmes en très grand

danger implique un suivi socio-juridique

de ces familles bénéficiaires. La

majorité de ces femmes ne sont pas

hébergées au sein de l’association et sont

suivies en externe. En effet, l’octroi d’un

TGD n’est possible qu’en l’absence de

cohabitation entre la victime et l’auteur

des violences, et de la prononciation

d’une interdiction judiciaire d’entrer en

contact avec la victime (ordonnance de

protection, mesures pénales pré ou post-

sentencielles).

Rapport d’Activité 2018 124

I - Quelles nouveautés législatives en 2018 ?

La loi du 3 août 2018 renforçant la lutte

contre les violences sexuelles et sexistes

publiée au JO du 5 août 2018 apporte des

nouveautés intéressantes, au regard de la

problématique de la violence conjugale,

en introduisant notamment de nouvelles

circonstances aggravantes lorsque les

violences sont commises au sein de

couples non-cohabitant (article 132-80

du code pénal) et lorsque les mineur(e)s

sont témoins de certaines infractions :

« alors que le mineur assiste aux faits et

que ceux-ci sont commis par le conjoint

ou le concubin de la victime ou le

partenaire lié à la victime par un pacs de

solidarité (…) ».

Sont ainsi visées les infractions de

violences (Articles 222-8, 222-10, 222-

12, 222-13 du code pénal), les faits de

viol (Article 222-24), agression sexuelle

(222-28) harcèlement sexuel (222-33),

harcèlement au sein du couple (222-33-

2-1), harcèlement moral (222-33-2-2).

Dans le cadre des dispositions relatives

au viol et autres agressions sexuelles :

- La notion de viol est étendue à tout

acte de pénétration sexuelle, de

quelque nature qu’il soit, commis

sur ou avec la personne d’autrui

par violence, contrainte, menace

ou surprise (article 222-23 du code

pénal).

- L’administration de substance

altérant le discernement de la

victime ou le contrôle de ses actes

(drogue du violeur), à son insu, est

à la fois sanctionnée en tant que

circonstance aggravante des faits

de viols, d’agressions sexuelles ou

de tentative de ses infractions et en

tant que délit d’administration de

substance, et ce même si l’auteur

n’a pas commis les actes de viol ou

d’agressions sexuelles.

- La définition de l’inceste n’est

plus limitée au mineur mais est

étendue à l’ensemble des victimes.

- La vulnérabilité ou dépendance

résultant de la précarité

économique ou sociale de la

victime est considérée comme

circonstance aggravante du viol et

des agressions sexuelles.

Dans le cadre de la protection des

mineurs :

- Une prescription spécifique pour

les crimes commis sur les mineurs

est réintroduite : soit 30 ans à

compter de la majorité.

Suite à l’extension du délai de droit

commun de prescription de

l’action criminelle (passé de 10 à

20 ans) par la loi du 27 février 2017

portant réforme de la prescription

pénale, le délai de prescription

spécifique pour les infractions

criminelles de nature sexuelle

commises à l’encontre des mineurs

n’existait plus car absorbé par le

droit commun.

Rapport d’Activité 2018 125

Une précision est apportée quant

aux éléments constitutifs de la

contrainte morale et de la

surprise en matière de viols ou

d’agressions sexuelles commis sur

les mineurs. Celles-ci peuvent

résulter de la différence d’âge

existant entre l’auteur et la victime

et de l’autorité que l’auteur exerce

sur la victime. Pour un mineur de

15 ans elles peuvent être

caractérisées par le manque de

discernement nécessaire du

mineur. (Article 222-22-1 du code

pénal).

- Une aggravation de la peine est

prévue en cas d’atteinte sexuelle

sur un mineur de moins de 15 ans.

D’autre part apparaissent également le

délit de voyeurisme (article 226-3-1 du

code pénal), fait d’user de tout procédé

afin d’apercevoir les parties intimes

d’une personne, que cette dernière a

caché à la vue d’un tiers, et la

contravention d’outrage sexiste

(permettant de sanctionner divers

comportements sexistes se caractérisant

sous différentes manières dans l’espace

public : sifflements, propos, gestes…).

De même les nouvelles formes de

harcèlements, en groupe concerté, sur

internet et les réseaux sociaux, sont

prises en compte : délit de captation,

d’enregistrement et de transmission

d’images impudiques commis à l’insu

ou sans le consentement de la personne ;

cyber-harcèlement.

La loi ELAN du 23 novembre 2018

portant évolution du logement, de

l’aménagement et du numérique,

publiée au JO du 24 novembre 2018

apporte une innovation majeure en

matière de protection des victimes de

violences conjugales.

Elle apporte une exception au principe

de solidarité du bail entre conjoints et

partenaires de PACS.

Selon le nouvel article 8-2 de la loi de

1989, le départ du logement d’une

victime de violences conjugales fait

cesser la solidarité entre les locataires.

La victime des violences doit informer le

bailleur par lettre recommandée avec

avis de réception et y joindre la copie de

l’ordonnance de protection ou de la

condamnation pénale.

Rapport d’Activité 2018 126

II - L’année 2018 en chiffres

(6 mois d’activité)

ENTRETIENS INDIVIDUELS 540

entretiens

Sur rendez-vous 290

- Dont entretiens spécifiques (TGD) 67

Entretiens téléphoniques

(informations par téléphone public et partenaires) 250

ACCOMPAGNEMENTS auprès des instances judiciaires 38

Audiences JAF/JE 12

Audiences correctionnelles 3

Avocat 2

Autres 2

Spécifiques TGD 19

NOMBRE DE FEMMES REÇUES 148

Rapport d’Activité 2018 127

PROFIL des FAMILLES En Pourcentage

Âge des femmes

Âge des femmes

18-24 ans 7 %

25-34 ans 36 %

35-44 ans 35 %

45-54 ans 17 %

55 ans et + 5 %

Origine géographique

Origine

géographique

Française 24 %

Maghrébine 38 %

Afrique 28 %

Asie 2 %

Europe 1 %

Autres 7 %

Situation professionnelle

Situation

professionnelle

Sans emploi 56 %

CDI 20 %

CDD 6 %

Formation, retraite, congé parental,

AAH 18 %

Rapport d’Activité 2018 128

III - Le dispositif du Téléphone Grave Danger (TGD) : 10 téléphones en 2018

Rappel de la mise en place du dispositif

Une convention établie dans le cadre de la

mise en œuvre nationale du « dispositif de

Téléprotection Grave Danger » a été

signée le 15 juillet 2015, avec l’attribution

de 5 téléphones. Elle fait suite à une

convention expérimentale « Téléphone

Grave Danger » du 13 juin 2014, signée

par la Préfecture de Seine-et-Marne, le

Tribunal de Grande Instance de Meaux, le

Conseil Départemental de Seine-et-

Marne, le Conseil Régional d’Île-de-

France, Mondial Assistance, Orange,

l’Association Horizon et SOS Femmes 77.

Ce dispositif a été étendu dans le courant

du second semestre 2017 avec la mise à

disposition de 10 téléphones portables

d’alerte afin de renforcer la protection des

femmes du ressort du Tribunal de Grande

Instance de Meaux en très grand danger.

Rappel de la procédure

Un signalement émanant de partenaires,

magistrats, avocats, associations… est

adressé au Parquet de Meaux.

Une demande d’évaluation est alors

transmise à l’association SOS Femmes 77

par le Parquet.

Cette dernière procède à l’évaluation de la

situation dans un délai, au mieux de 72

heures, puis la transmet au Parquet.

Au vu de cette évaluation, le Parquet prend

la décision d’attribution ou non d’un

Téléphone Grave Danger.

La remise du téléphone au bénéficiaire se

fait directement au tribunal en présence, si

possible, de l’association SOS Femmes 77.

L’attribution est effectuée pour une

première durée de 6 mois en moyenne, un

renouvellement peut être envisageable.

Par l’octroi de ce téléphone, la bénéficiaire

peut déclencher une alerte auprès de

Mondial Assistance qui, dans les cas

prévus par le dispositif, relaie

l’information aux services de Police pour

intervention.

L’association SOS Femmes 77 reste

l’interlocuteur privilégié de la bénéficiaire

et effectue un suivi de la famille durant la

prise en charge.

Les signalements et demandes d’évaluation

Un entretien d’évaluation est effectué au

sein de l’association SOS Femmes 77 en

binôme généralement (juriste et

éducatrice), sauf si les délais ne le

permettent pas.

Plusieurs critères d’évaluation sont pris en

compte, tels que : la gravité des violences

commises par l'auteur, le type de violence,

le scénario des violences, leur réitération,

le profil de l’auteur et ses antécédents,

l'isolement de la victime, la fragilité de la

victime, son état de sidération, son

ambivalence, son incapacité à se

protéger… Mais aussi, la capacité de la

personne à se saisir de ce dispositif et à

l’actionner.

Rapport d’Activité 2018 129

Ce dispositif, implique la séparation

effective du couple, une mesure

d’interdiction de l’auteur d’approcher

la victime, la mise en place de

procédures judiciaires.

Les signalements émis auprès du Parquet

ont pu l’être par des magistrats,

commissariats, gendarmeries, avocats,

associations.

19 demandes d’évaluation ont été reçues par l’association

SOS Femmes 77 La prise de contact se fait essentiellement

par téléphone, seules 4 femmes ne

répondront pas à nos sollicitations malgré

de multiples relances ou manifesteront

leur refus.

Sur ces 19 évaluations :

10 avis positifs avec 9 attributions

effectives (notons que 2 attributions de

TGD en 2018 sont non comptabilisées

car évaluées en 2017).

1 femme a refusé l’attribution au jour

de la remise.

5 avis négatifs (détention de l’auteur,

incompétence territoriale du TGI, mise

en place d’un suivi externe du fait de

l’ambivalence de Madame).

4 constats de carence (refus de la

bénéficiaire, ou non réponse après

plusieurs sollicitations).

19 familles bénéficiaires en 2018 (attribution d’un TGD)

(soit une augmentation de 72,70 % par

rapport à 2017 avec 11 bénéficiaires)

11 ATTRIBUTIONS nouvelles

(2 évaluations positives fin 2017

+ 9 évaluations positives 2018).

8 poursuites de prise en charge (8

familles, bénéficiaires en 2016-2017,

en cours de prise en charge au 1er

janvier 2018).

En cours d’année :

8 restitutions de TGD en raison de la

fin de prise en charge (5 situations

stabilisées, 1 arrêt de prise en charge à

notre initiative, 1 fin à l’initiative de la

bénéficiaire, 1 restitution suite à

l’incarcération du conjoint violent.

Dans ce dernier cas une reprise de la

prise en charge pourra être possible à la

libération du conjoint).

4 situations avec renouvellement de

prise en charge en 2018, dont 2 familles

qui ont bénéficié de 2 renouvellements

au cours de l’année.

Temps moyen de prise en charge :

9 mois

Ce temps moyen a été calculé en

fonction de la durée totale de prise en

charge des familles sorties à ce jour du

dispositif. Cette durée varie de 25 mois

à 2 mois.

La durée de prise en charge initiale est

de 6 mois avec renouvellement.

Il est intéressant de noter que des

familles non sorties du dispositif à ce

jour, et donc non prises en compte dans

ce calcul, totalisent des durées de prise

en charge de 25, 15 et 12 mois à ce jour.

Rapport d’Activité 2018 130

5 déclenchements d’alerte 5 déclenchements d’alerte ont été

comptabilisés (individu aux abords du

domicile ou d’un lieu fréquenté,

individu armé pénétrant avec force dans

le domicile).

3 alertes ont eu lieu pour la même

situation.

La victime est immédiatement en

contact avec les services de Mondial

Assistance qui apprécie la situation au

vu de ses déclarations. Une

géolocalisation du téléphone est possible

immédiatement.

Une intervention de la police a eu lieu à

chaque déclenchement d’alerte.

L’auteur n’a pas toujours été interpellé

sur les lieux mais l’a été dans un second

temps.

Ces alertes ont pu donner lieu à des

convocations de l’auteur auprès du Juge

d’Application des Peines (JAP), et

parfois à une révocation partielle du

sursis avec des nouvelles incarcérations

de courte durée.

Rapport d’Activité 2018 131

AU 31/12/2018 : 19 Bénéficiaires

PEC : Prise en Charge

PRISE EN CHARGE RENOUVELLEMENT DURÉE

TOTALE FIN DE PEC

FAMILLE 1 30/11/2016 - 31/12/2018 4 renouvellements 25 mois EN COURS

FAMILLE 2 15/12/2016 - 12/01/2018 13 mois Situation stabilisée

FAMILLE 3 16/03/2017 - 19/04/2017

24/07/2017 - 13/04/2018

SUSPENSION DISPOSITIF suite

incarcération puis réattribution

1 renouvellement

10 mois Situation stabilisée

FAMILLE 4 09/06/2017 - 15/01/18 1 renouvellement 7 mois Situation stabilisée

FAMILLE 5 21/07/2017 - 27/04/2018

16/03/2016 - 13/12/2016

2 renouvellements

18 mois Situation stabilisée

FAMILLE 6 19/09/2017 - 31/12/2018 3 renouvellements 15 mois + EN COURS

FAMILLE 7 19/10/2017 - 23/02/2018 4 mois Arrêt PEC

FAMILLE 8 07/12/2017 - 27/10/2018

(13/04/2017 - 08/06/2017)

SUSPENSION puis

RÉATTRIBUTION

(incarcération)

1 renouvellement

12 mois + Situation stabilisée

Accord bénéficiaire

FAMILLE 9 11/01/2018 - 31/12/2018 1 renouvellement 12 mois EN COURS

FAMILLE 10 15/01/2018 - 23/07/2018 6 mois Incarcération

FAMILLE 11 06/07/2018 - 22/08/2018 1 mois + Fin PEC Initiative

Bénéficiaire

FAMILLE 12 23/07/2018 - 31/12/2018 5 mois EN COURS

FAMILLE 13 30/10/2018 - 31/12/2018 2 mois EN COURS

FAMILLE 14 23/07/2018 - 31/12/2018 5 mois EN COURS

FAMILLE 15 04/06/2018 - 31/12/2018 1 renouvellement 7 mois EN COURS

FAMILLE 16 23/08/2018 - 31/12/2018 4 mois EN COURS

FAMILLE 17 21/12/2018 - 31/12/2018 10 jours EN COURS

FAMILLE 18 01/10/2018 - 31/12/2018 2 mois + EN COURS

FAMILLE 19 05/11/2018 - 31/12/2018 1 mois + EN COURS

Rapport d’Activité 2018 132

TYPOLOGIE des familles

DV : Droit de Visite JAF : Juge aux Affaires Familiales JE : Juge des Enfants

OP : Ordonnance de Protection OPP : Ordonnance de Placement Provisoire

F

ÂGE Nationalité

Situation

Maritale

Domicilia-

tion

EMPLOI COMPOSITION

FAMILIALE

Mme M. Mme M. Mme Mr

1 36 34 FR Maroc Pas de vie

commune Lognes

Agent

comptable SANS

1 enfant avec la mère

JAF : DV médiatisé

2 46 50 FR Port. Concubinag

e

St Cyr sur

Morin

Educatrice

spécialisée

Techni-

cien

1 enfant à charge

JAF en cours

3 36 35 FR FR Ex-

Concubin

Brou sur

Chante-

reine

Secrétaire

médicale SANS

1 enfant JAF : Autorité

parentale exclusive de

Madame et suspension DV

pour le père

JE : mesures éducatives

4 38 36 FR Ivoirie

n

Concubi-

nage

Coulombs

en Valois

Conseiller

en

assurance

SANS

1 enfant en commun

JAF : autorité parentale

conjointe, Droit de visite

classique

5 25 25 FR

FR/

Sénéga

l

Ex-

Concubin

Bussy St

Georges Vendeuse Etudiant

2 enfants

JE accueil provisoire

6 41 41 FR FR/Ma

ghreb

Concubi-

nage

Coulommi

ers

Respon-

sable

Caisse

SANS

3 enfants

JAF : AP exclusive DV

réservés

7 33 30 FR Maurit

anie

Concubi-

nage Villenoy SANS SANS

JAF : AP exclusive, droit

de visite médiatisé

8 52 53 FR FR Ex-

Concubin

Coulom-

miers

Aide

médico

psy

SANS 2 enfants dont 1 majeur

9 47 53 Maro

c Tunisie Marié

Coulom-

miers SANS Intérim

4 enfants (dont 1 majeur)

DIVORCE en cours :

Interdiction de contact

avec les enfants

10 38 40 F/M

AG

FR/Ma

ghreb Marié

Villepa-

risis SANS SANS Violences sur enfants

11 40 38 Cong

o Congo

Pas de vie

commune Lognes Cariste Intérim Pas d’enfants du couple

12 41 36 FR F/Afr Concubi-

nage Chauconin SANS SANS

1 enfant

JE :OPP – Centre Maternel

13 27 34 FR FR/Gu

yane

Concubi-

nage Meaux Employée

Agent

voierie JAF : DV médiatisées

14 35 35 FR Tunisie MARIÉ Meaux Educ Spe Chauffeur 1 enfant

OP DV médiatisés

15 44 35 FR FR Ex-

Concubin Courtry Empl assu

Ouvrier

bât.

2 enfants DV auprès d’un

tiers

16 43 43 FR FR Divorcés Fublaines

Agent

service en

maladie

Fonction-

naire 2 enfants

17 34 36 F/AL

G F/Alg

Concubi-

nage

Vaires-sur-

Marne secrétaire

Restaura-

teur 3 enfants

18 32 31 FR Alg Concubi-

nage Thorigny Analyste

Educateur

sportif

1 enfant

JAF : DV classique

19 36 41 FR FR Concubi-

nage

Lizy sur

Ourcq

Employée

boulangeri

e

Employé

3 enfants

JE : accueil provisoire en

cours

Rapport d’Activité 2018 133

Concernant les VIOLENCES

TYPE DE VIOLENCES (NON LIMITATIF) ADDICTIONS CONDAMNATIONS

1

Violences physiques, menaces de mort,

harcèlement, étranglement, comportement

inadapté et inquiétant (Exhibition, morsure

au visage de Madame en pleine rue, se jette

sous les roues du véhicule de Madame,

conduite à risque avec des freinages

brusques…)

« Je vais rentrer dans ta tête, je vais te ronger

le cerveau »

Stupéfiants 6 mois prison dont 5 mois sursis.

2

Violences verbales, psychologique,

physique, bris d’objets, coups de poing dans

les murs.

Surveillance et contrôle de Mme permanent

Suivi

Psychiatrique

Possessif

18 mois dont 6 avec sursis.

3

Menaces de mort, dégradations, violation de

domicile

Tentatives de suicide

Menaces de « cramer la maison » avec

Madame et les enfants à l’intérieur

Alcool

Stupéfiants (cocaïne,

cannabis)

Condamnations multiples (14)

pour faits de violences

(bagarres…) et stupéfiant.

Contrainte pénale suite

menaces de mort réitérées

4 Violence en récidive

Menace couteau et fer à repasser

8 mois dont 4 avec sursis

Condamnation escroquerie

5

Menace suicide, menace couteau

Harcèlement, séquestration

Etranglements, crachats

Bousculade, violence avec objet (aspirateur)

Violences sexuelles

Détention provisoire suite

ouverture instruction

6

Violences physiques, coups de pied…,

crachats, humiliations, harcèlement, appels

malveillants Violences sur enfant

Alcool

Trafic stupéfiant

Suivi

Psychiatrique

Condamnations pour violences

de rue

3 mois ferme

2 ans dont 9 mois SME/2 ans

7 Violences physiques en récidive,

étranglements réitérés, bris d’objets

Alcool

Stupéfiant (cocaïne)

14 mois dont 6 avec sursis

15 mois de prison dont 5 avec

sursis

Autres à venir

8

Violences physiques +++ Menace fusil, tir au

plafond, étranglement, poursuite voiture,

harcèlement, menace de mort « je lui fais une

tête façon steak haché saignant », retrouve

Madame à plusieurs reprises

Menaces après incarcération

Alcool

Suivi

psychologique

7 mois de prison

1 an de SME

1 an dont 6 mois SME/2 ans

1 an dont 4 mois SME

9

Violences physiques Madame et les enfants

Radicalisation, obligation prières

Égorgement animal, pratique

désensorcellement

Madame : « je suis une morte qui bouge »

1 an avec sursis ME/2 ans

Rapport d’Activité 2018 134

TYPE DE VIOLENCES (NON LIMITATIF) ADDICTIONS CONDAMNATIONS

10

Violences physiques, jets d’objets,

harcèlement, menaces de mort

Menace avec couteau (lance c. murs)

Arme à feu

Alcool

stupéfiant (cannabis cocaine)

Violences viol

3 ordonnances de protection

antérieures non-respect :

1 an ferme

11

Menaces d’homicide conjoint

« Je te tue je me tue »

Introduction par violence dans

l’appartement en défonçant la porte d’entrée.

Violences physiques – détention d’armes

CONDAMNATIONS

antérieures violences sur autrui

6 mois de sursis

12

Coups de tête, étranglement avec main et

ceinture peignoir, menace couteau à pain,

coups avec morceau de bois tuteur, coup de

couteau

Pas de plaintes de Madame

24 mois dont 6 avec sursis mise à

l’épreuve /2 ans

13 Violences en récidive, menaces avec arme Alcool

stupéfiant (réseau)

Autres condamnations pour

violences sur autrui et trafic

stupéfiants

10 mois ferme

14

Violences physiques

Non-respect de l’ordonnance de protection

Harcèlement, poursuite en voiture,

irruption au domicile

Jeux d’argent Contrainte pénale 2 ans à défaut

8 mois de prison

15

Menaces de mort et appels téléphoniques

malveillants

Violences physiques, coups au visage (nez

cassé), coups de pied, séquestration

Alcool

stupéfiant (cannabis,

cocaïne)

2 ans dont 6 mois avec sursis

9mois ferme

16

Tentative d’étranglement, comportements

inquiétants (urine dans le couloir, met le feu

au canapé, empêche la famille de dormir…),

dégradation véhicule, appels téléphoniques

malveillants

Tentative de suicide, automutilation

menace de mort pendant incarcération

Alcool

suivi

psychiatrique

2 mois avec sursis

4 mois avec sursis

7 mois de prison (bracelet

électronique)

12 mois dont 5 avec sursis

17

Violences physiques, sexuelles, crachats au

visage, tirage de cheveux…

Forte emprise

2 ans dont 1 an SME 2 ans

18 Violences physiques

Menaces de mort (avec scénario) réitérées Stupéfiant

(crack)

6 mois de prison avec SME 12

mois

1 an ferme

19

Agressions sexuelles

Menace de mort réitérées

Harcèlement

4 ans de prison dont 2 ans sursis

simple + 5 ans suivi socio

judiciaire

SME : Sursis Mise à l’Epreuve

Rapport d’Activité 2018 135

Situations pénales :

Dépôt de plainte de la victime.

Condamnation systématique de

l’auteur avec prononciation de

mesures d’interdiction (interdiction

de contact avec la victime,

interdiction d’approcher et de paraître

au domicile, parfois interdiction d’un

secteur géographique).

Non-respect des mesures d’interdiction

en amont de l’attribution du téléphone

dans la majorité des situations.

Dans certaines situations,

l’interdiction de contact n’a pas été

respectée lors de l’incarcération. Des

messages téléphoniques de menaces

ou par l’intermédiaire de tiers

(famille, amis, correspondance ou

parloirs enfants majeurs) ont été

adressés à la bénéficiaire.

Incarcération en cours de prise en

charge : 5 situations (révocation

d’une partie du sursis), en raison du

non-respect des mesures

d’interdiction.

De nouvelles condamnations ont pu

avoir lieu.

Très souvent on note une emprise

forte de la victime, des signes de

possession, de jalousie maladive de

l’auteur, un refus d’acceptation de la

séparation.

Rapport d’Activité 2018 136

L’Accompagnement et le Soutien Psychologique

des Femmes et des Enfants

CONTEXTE

Au vu de la souffrance psychologique des

femmes et enfants accueillis au sein de

notre association, il nous est apparu

indispensable de proposer un soutien

psychologique aux femmes et enfants

accueillis.

En effet, l’ensemble des études cliniques

montrent que les violences conjugales ont

des répercussions psychologiques sur la

femme, sur ses enfants et sur la relation

mère-enfant.

Les recherches cliniques s’accordent pour

dire que les violences conjugales ont de

fortes répercussions sur la santé psychique

de la femme qui en est victime. Les études

constatent en effet que les femmes

victimes de violences conjugales

souffrent de dépression (pour plus de

50 %) et d’état de stress post traumatique

(60 % environ).

Cela se caractérise par une perte d'estime

de soi, une prudence exacerbée, un repli

sur soi, des troubles du sommeil

(cauchemars, insomnie ou hypersomnie,

troubles de l’endormissement), de

troubles de l'alimentation (perte d’appétit,

épisode anorexique et/ou boulimique) des

idées et/ou des tentatives de suicide, une

hyper vigilance, des reviviscences des

épisodes de violences, un émoussement

affectif, des conduites d’évitement, des

troubles dissociatifs, une irritabilité, des

troubles de l’attention et de la

concentration.

Ces femmes sont également plus sujettes à

consommer des substances psychoactives

(tabac, alcool, drogues, médicaments

analgésiques, anxiolytiques,

antidépresseurs ou hypnotiques).

Le même constat peut être fait pour les

enfants de ces femmes, qui sont les

victimes indirectes (voire directes) des

violences conjugales. Les répercussions

de ces événements sur le développement

de l’enfant sont considérables.

Rapport d’Activité 2018 137

Les enfants manifestent une tolérance

limitée à la frustration et des difficultés à

gérer la colère de façon adaptée. Ils

présentent souvent des états dépressifs,

anxieux, des angoisses de séparation, des

troubles psychosomatiques ou des

troubles post-traumatiques : troubles du

sommeil, troubles alimentaires, hyper

vigilance, jeux répétitifs en lien avec

l’évènement traumatique vécu,

comportements régressifs, troubles de

l’attention et de la concentration…

Différents auteurs ont mis en évidence

deux catégories de difficultés ou de

symptômes manifestés par les enfants

victimes ou témoins de violences

conjugales :

- externes : problèmes de

comportement, d’extériorisation

des émotions qui se traduisent

notamment par des actes agressifs,

compétences sociales limitées, le

développement social peut être

gêné car ces enfants sont tristes ou

anxieux ;

- internes : problèmes d’ordre

cognitif qui se manifestent par des

troubles de l’apprentissage,

troubles de l’attention et de la

concentration, problèmes de santé

physique tels que les allergies,

maux de tête, de ventre, troubles

alimentaires, asthme, insomnie,

énurésie.

Il semble fondamental de considérer que

les nombreux troubles psychologiques

dont souffrent les mères et dont souffrent

leurs enfants affectent le lien mère/enfant.

En effet, l’état psychologique des mères a

une influence sur leur « style de

parentalité », c’est-à-dire le type de

stratégie d’éducation adoptée. Ainsi, il

semble que l’état psychique des femmes

victimes contribue à un style de

parentalité inadapté, inefficace et souvent

insécure (mère débordée, lasse,

impuissante, rigide…).

De plus, les violences conjugales portes

atteintes à la représentation et à l’exercice

du rôle de mère. En effet, le dénigrement

systématique de la femme par le conjoint

violent participe à la dégradation de ses

propres représentations en tant que mère et

à la perte de confiance dans ses capacités

parentales. Il est donc nécessaire d’aider

ces femmes, ces mères à restaurer leur

image de femme et de mère et les aider à

leur redonner confiance dans leurs

capacités maternelles, parentales.

Par ailleurs, l’état psychologique de

l’enfant rend sa compréhension plus

complexe et la prise en charge au

quotidien plus difficile. D’où

l’importance d’accompagner les mères

dans leur parentalité et dans la

compréhension de leur(s) enfant(s).

Rapport d’Activité 2018 138

Au regard des répercussions

psychologiques des violences

conjugales sur les femmes, sur leur(s)

enfant(s) et sur la relation mère-enfant,

il nous est paru nécessaire de proposer

une prise en charge diversifiée qui se

dirige à l’égard :

- des femmes ;

- de leur(s) enfant(s) ;

- de la relation mère-enfant.

Ainsi, en fonction de la spécificité du

public accueilli dans chacun des

services de l’association SOS Femmes

77, nous avons proposé une prise en

charge psychologique adaptée auprès

des femmes, des enfants et de la relation

mère-enfant.

Les deux psychologues interviennent au

total 26 h 30 par semaine au sein des

différents services de l’association

(CHRS, Centre Maternel, Accueil de

Jour et Urgence).

Ces heures sont réparties comme

expliqué ci-après.

Groupe d'expression

enfants

(2 h / mois)

Accueil de Jour, CHU

(3 h 30 / semaine)

(15 h / mois)

Centre Maternel

(7 h / semaine)

(30 h / mois)

C.H.R.S.

(14 h / semaine)

(60 h / mois)

Rapport d’Activité 2018 139

I - Prise en charge psychologique

AU C.H.R.S.

Au sein du C.H.R.S., une psychologue

assure les suivis psychologiques des

familles. Un travail de soutien

psychologique est effectué :

auprès des femmes victimes de

violences ;

auprès des enfants et des femmes en

tant que mères.

Ainsi, sont proposés des entretiens

individuels auprès des femmes et des

enfants et des entretiens mère-enfant.

1) Le travail du psychologue au CHRS

La psychologue réalise des suivis

psychologiques individuels auprès des

femmes et des enfants, des suivis

psychologiques mère-enfant et participe à

des temps de réunions cliniques auprès de

l’équipe pluridisciplinaire.

Les femmes et les enfants qui nécessitent

un suivi psychologique mais qui ne

peuvent être pris en charge par la

psychologue (emploi du temps complet)

sont orientés vers diverses structures de

soins avec lesquelles la psychologue

travaille en partenariat.

Pour les femmes qui nécessitent un

traitement médicamenteux, un double

suivi est proposé : un suivi psychologique

par la psychologue de l’association et un

suivi psychiatrique externe. Un temps

d’échange et de travail en réseau entre les

deux professionnels est alors nécessaire

pour une bonne cohérence de la prise en

charge de la femme.

a) Suivi psychologique des enfants

et suivi psychologique des femmes

Lors de l’année 2018, la psychologue a

reçu 16 femmes et 3 enfants : un suivi

psychologique régulier en direction des

femmes, des enfants en individuel, et/ou

un entretien mère-enfant, et des entretiens

et/ou suivis familiaux en présence de la

mère et des frères et sœurs. Lors de ces

suivis psychologiques l’enfant est reçu

seul environ toutes les semaines (+/- selon

son état psychique). La mère est reçue

régulièrement (+/-1 fois par mois) par la

psychologue en présence de l’enfant suivi.

Il est important de faire le point avec elle

sur l’évolution de son enfant et de

l’intégrer dans la prise en charge afin de

créer une alliance thérapeutique

nécessaire au bon déroulement du suivi

thérapeutique.

Ainsi, pour l’année 2018, 129 rendez-

vous ont été fixés pour le suivi des

familles du CHRS (consultations

enfants, consultations en direction des

femmes comprenant les consultations

mère-enfant et quelques entretiens

familiaux).

La réalisation de suivi psychologique

auprès des enfants exposés aux violences

conjugales vise à leur offrir un lieu

d’écoute, un espace de parole et

d’expression à visée compréhensive. Par

la présence active, contenante, rassurante

du psychologue, il s’agit d’aider l’enfant à

verbaliser ou mettre en jeux par

l’intermédiaire de médiation (dessin, jeux

de poupées, figurines, livres) ses

émotions, ses ressentis, ses vécus

douloureux.

Rapport d’Activité 2018 140

La réalisation de suivi psychologique

mère-enfant permet de prendre soin de la

relation entre la mère et l'enfant. Ce suivi

vise à offrir un espace pour les enfants

(qui peuvent être en bas âge et que le

psychologue ne peut recevoir sans la

présence de la mère) tout en offrant un lieu

d’écoute et de parole à la femme dans ses

difficultés de mère. Il s’agit donc de

recevoir les mères et leurs enfants lors

d’entretiens cliniques, de proposer un

cadre sécurisant, de faciliter la mise en

mots des événements traumatiques vécus,

de soutenir les femmes dans leur

parentalité et de les aider à mettre du sens

sur ce qui se passe actuellement pour elles

et leurs enfants.

Le suivi psychologique familial peut-être

proposé lorsque la mère à plusieurs

enfants. En plus des éléments déjà cités,

ce suivi permet d'accompagner chaque

enfant au sein de la fratrie, leur place et le

rôle que chacun peut tenir dans la famille

tout en prenant soin de la relation

fraternelle et/ou sororale.

La réalisation de suivi psychologique

en direction des femmes leur permet

d’avoir un espace individuel pour penser

leur histoire traumatique, mettre en mot

leur souffrance et par un travail de soutien

psychologique de pouvoir se reconstruire

psychiquement.

Ces entretiens ont pour objectif :

- Mettre des mots sur la violence,

lever le silence qui pèse sur la

situation de violence, libérer la

parole ;

- Offrir un espace d’expression

pour la femme et les enfants où la

loi du secret peut être levée ;

- Accueillir les affects douloureux

et aider la femme et l’enfant à se

reconstruire dans un contexte

sécurisant ;

- Diminuer la symptomatologie

d’état de stress post traumatique

et/ou dépressive ;

- Aider la femme et l’enfant à

reconnaitre ses émotions et à les

gérer de manière adaptée ;

- Aider la femme et l’enfant à

apprendre à ne plus avoir honte et

peur de ses ressentis, des affects ;

à ne plus se sentir coupable ;

- Travailler sur l’estime de soi,

reprendre confiance en soi ;

- Soutenir la femme dans ses

capacités parentales ;

- Restaurer les interactions mère-

enfant dans un cadre contenant et

protecteur ;

- Evaluer l’état psychique de la

femme et de l’enfant et proposer

une orientation adaptée

(psychomotricité, orthophoniste,

pédopsychiatre, psychiatre,

travail en groupe, relaxation…).

Rapport d’Activité 2018 141

b) Participation aux réunions

cliniques et temps institutionnel

La psychologue participe à une réunion

clinique bimensuelle. Ce temps d’échange

en équipe pluridisciplinaire vise à évoquer

le suivi des familles avec l’ensemble de

l’équipe du CHRS. Cette réunion favorise

les échanges sur les situations et permet de

croiser les points de vue afin d’avoir une

meilleure compréhension de la famille

accueillie.

Lorsqu'une nouvelle entrée est réalisée au

CHRS, l'équipe éducative présente la

situation vécue par la famille afin,

notamment, que la psychologue puisse

proposer un premier entretien

psychologique d'évaluation. Suite à cette

rencontre, un suivi psychologique et/ou

une orientation extérieure (psychologue,

psychiatre, pédopsychiatre, pédiatre,

orthophoniste...) peuvent être proposés.

Tout au long de l'accompagnement des

familles, ces réunions permettent

également de favoriser la cohérence de la

prise en charge, de faire le point quant à

l'évolution du suivi des enfants, des

femmes et de la relation mère-enfant.

II - Prise en charge psychologique

AU CENTRE MATERNEL

Au sein du Centre Maternel, la

psychologue intervient auprès des

femmes et des enfants du service en

proposant des suivis psychologiques

individuels pour les femmes et/ou des

entretiens psychologiques mère/enfant.

Elle participe également à des temps de

réunions cliniques avec l’équipe

pluridisciplinaire.

Lors de l’année 2018, la psychologue a

reçu 19 femmes et 2 enfants en entretien

individuel et 1 enfant de moins de 3 ans

ont été pris en charge psychologiquement

dans le cadre des entretiens mère/enfant.

Ainsi, au cours de cette année, 116

rendez-vous ont été fixés, concernant le

suivi des femmes et/ou les suivis mère-

bébé.

La possibilité d’un accompagnement

psychologique est verbalisée aux mères

lors de l’entretien d’admission au Centre

Maternel. Un premier rendez-vous est

obligatoire, il consiste en la présentation

du cadre de la prise en charge

psychologique, l’évaluation de la

demande et la disponibilité psychique de

la mère (capacité d’élaboration).

Dans un second temps, des rendez-vous

de suivis psychologiques sont proposés

tous les quinze jours. Cependant, en

fonction de l’état psychique de la mère et

de l’évaluation clinique de la

psychologue, des rendez-vous

hebdomadaires peuvent être fixés. Lors de

ces suivis psychologiques, la femme est

reçue seule ou avec ses enfants selon la

problématique abordée.

Le travail de la psychologue consiste,

dans le cadre du Centre Maternel, à

effectuer un soutien psychologique du

public hébergé, c’est-à-dire des mères et

des enfants en difficultés, confrontés à des

situations de violences répétées qu’elles

soient conjugales ou intrafamiliales. Il

s’agit de soutenir la fonction parentale des

mères en proies à des difficultés

psychiques et les accompagner dans leur

travail de restructuration narcissique.

Rapport d’Activité 2018 142

De plus, au niveau institutionnel, la

psychologue participe à des réunions

d’équipe tous les quinze jours. Elle amène

une réflexion centrée sur l’analyse de la

situation et de la problématique singulière

de chaque famille ainsi qu’une analyse de

la dyade mère-enfant.

Elle peut également soutenir l’équipe

socio-éducative dans leur

accompagnement auprès des familles. Ce

soutien peut se traduire par des visites au

domicile des mères en présence de

l’éducatrice de jeunes enfants ou d’une

éducatrice spécialisée afin de mettre des

mots sur des difficultés précises évoquées

lors des réunions pluridisciplinaires.

Par exemple, une mère rencontre des

difficultés à instaurer un rythme de sieste

à son enfant. L’éducatrice de jeunes

enfants (EJE) et la psychologue vont se

rendre sur le logement afin d’observer un

temps de sieste. Un soutien et des conseils

concrets peuvent être prodigués à la mère

par l’EJE au regard d’une lecture de la

dynamique psychique inconsciente

analysée par la psychologue.

Ainsi :

La réalisation de suivi psychologique

pour les femmes vise à l’accueillir,

l’écouter, la soutenir et lui offrir un espace

pour penser/panser les traumatismes

vécus. Par la présence bienveillante,

soutenante et contenante du psychologue,

il s’agit d’aider la femme victime de

violences conjugales à verbaliser ses

émotions, ses ressentis, ses vécus

douloureux et traumatiques.

La réalisation de suivi psychologique

mère-enfant permet d’offrir un espace

d’accueil pour la mère et son/ses

enfant(s). Il représente un lieu d’écoute,

où la mère peut exprimer les difficultés

rencontrées dans sa parentalité. Il s’agit de

travailler autour d’événements violents

auxquels la dyade a été exposée en lien

avec des émotions et des sensations afin

de créer une continuité dans le parcours de

vie de ses mères. Enfin, la psychologue

peut apporter un éclairage sur le

comportement de l’enfant, soutenir la

mère dans ses interactions avec celui-ci et

mettre en mots ce qui se joue de manière

inconsciente dans la relation mère-enfant.

Objectifs des suivis individuels ou mère-

bébé :

Evaluer l’état psychique de la femme et

des enfants ;

Offrir un lieu pour penser/ panser le

traumatisme vécu ;

Proposer un espace de parole et

d’écoute pour aborder les violences

auxquelles la femme et les enfants ont

été exposés ;

Offrir un espace sécurisant, contenant

où la femme se sent en confiance ;

Accompagner la femme vers une

reconstruction psychique, une

restauration de l’image de soi, une

autonomisation, une insertion sociale ;

Mettre du sens sur le comportement de

l’enfant ;

Mettre des mots sur les difficultés de la

femme en tant que mère ;

Restaurer les interactions mère-enfant

dans un cadre contenant et protecteur ;

Soutenir la femme dans ses capacités

parentales ;

Rapport d’Activité 2018 143

Aider la mère à comprendre, écouter,

mettre en mots les vécus douloureux de

l’enfant ;

Proposer une orientation pour la

femme/l’enfant si nécessaire.

III - Prise en charge psychologique

A L’ACCUEIL DE JOUR ET A

L’HEBERGEMENT D’URGENCE

Au vu de la souffrance psychologique des

femmes et des enfants accueillis à

l’Accueil de Jour d’Urgence (hôtel) et en

hébergement d’Urgence, il s’est avéré

nécessaire proposer un accompagnement

psychologique aux familles. Pour cela, la

psychologue de l’association a mis en

place un espace d’écoute et de soutien

individuel destinés aux femmes et aux

enfants accueillis dans le service.

a) Les entretiens individuels

destinés à soutenir les femmes, les

enfants et la relation mère-enfant :

La réalisation d’entretien de soutien

auprès des femmes et des enfants vise à

offrir aux personnes reçues un lieu

d’écoute et un espace de parole à visée

compréhensive. Par la présence active de

la psychologue il s’agit d’aider les

personnes victimes à verbaliser leurs

émotions, leurs ressentis, leurs vécus et

créer par là-même un lien de confiance

d’autant plus fragilisé par la situation

d’urgence et de précarité.

Durant l’année 2018, la psychologue a

reçu 22 personnes en consultation

psychologique individuelle dont 20

femmes et 2 enfants. 140 rendez-vous

ont été fixés.

Ces entretiens individuels ont pour

objectif :

Reconnaitre et évaluer la souffrance

psychique ;

Offrir un espace de parole et d’écoute

visant à apaiser la souffrance

psychologique liée au traumatisme

vécu ;

Accueillir les affects douloureux et

aider la personne à ce que ses vécus

sensoriels puissent être mis en mots ou

s’inscrire dans le jeu par

l’intermédiaire de médiation (dessin,

jeux de poupées, figurines, livres) afin

qu’ils puissent être symbolisés ;

Reconnaitre la violence comme la

raison de l’arrivée dans ce lieu, aider la

femme à verbaliser sur : les raisons du

départ, la séparation avec le conjoint,

sa souffrance ;

Offrir un espace pour accueillir la mère

et son enfant. Soutenir les femmes dans

leur parentalité, leurs difficultés en tant

que mère, les aider à mettre du sens sur

ce qui se passe actuellement pour elle

et l’enfant, sur les évènements violents

auxquels la dyade a été exposée, mettre

du sens sur le comportement de

l’enfant…

Soutenir et aider les personnes à se

préparer à l’approche d’une date

d’audience, d’une décision du Juge, de

la mise en place des droits de visite du

père de l’enfant.

Rapport d’Activité 2018 144

Accompagner les femmes vers une

reconstruction psychique, une

confiance en soi, une autonomisation,

une insertion sociale ;

Travailler sur l’image d’elle-même et

l’estime de soi ;

Orienter la personne vers un suivi

externe si son état psychique le

nécessite.

Les limites et perspectives

Un espace fortement investi par

les familles

Les femmes, mères et enfants des

différentes structures : C.H.R.S et Centre

Maternel, ont pu se saisir de l’espace de

parole et d’écoute proposé par les

psychologues. Les femmes et enfants se

sont inscrits de manière régulière dans les

suivis psychologiques et les ont pour

beaucoup d’entre eux fortement investi.

Des délais d’attente trop longs

Cependant, les psychologues n’ont pas pu

répondre à la demande de tous, femmes et

enfants. Dans ce cas, une orientation vers

les structures externes est nécessaire.

Cette orientation est parfois difficile à

organiser au vu des délais d’attente de ces

structures, et parfois également par

rapport à la difficulté des femmes à se

mobiliser dans un parcours de soin à

l’extérieur de l’association.

Le travail en réseau :

La difficulté à trouver des structures

extérieures proposant des soins adaptés

aux femmes ou aux enfants victimes de

violences reste présente.

Cependant, un solide travail en réseau est

effectué depuis plusieurs années afin de

favoriser la prise en charge des familles à

l’extérieur de la structure.

Néanmoins, il demeure encore difficile de

trouver des lieux pour accueillir les

enfants et les prendre en charge

rapidement.

Le partenariat :

Un travail important est réalisé afin de

développer le partenariat et le travail en

réseau et ce, dans le but d’améliorer la

prise en charge de la femme et des enfants.

Ainsi, ce travail de partenariat est fait de

façon régulière par les psychologues.

Chaque psychologue accompagne et

oriente la femme et les enfants vers

d’autres structures plus adaptées à leurs

problématiques (P.M.I., M.D.S., Hôpital,

C.M.P., orthophoniste, psychiatre,

psychologue, médecin) ; elle contacte les

professionnels sociaux et de la santé afin

d’échanger et de mener un travail

cohérent ; elle participe à des réunions de

synthèse afin d’échanger sur la situation

familiale et de définir un projet social,

éducatif, psychologique adapté ; elle

participe à des colloques afin de mettre en

place des temps de formation liés à la

problématique des violences conjugales.

Rapport d’Activité 2018 145

Le Groupe thérapeutique sur les violences conjugales

1. Présentation du groupe

Le groupe thérapeutique est destiné aux

femmes exposées aux violences

conjugales et/ou intrafamiliales. Il

accueille les femmes hébergées ou non,

par l’association SOS Femmes 77. Par

conséquent, la population de ce groupe

permet une mixité des différents

services de l’association (CHRS,

URGENCE, CENTRE MATERNEL).

Six femmes sont donc reçues lors de ce

groupe fermé-rotatif (nouvelle

participante quand une personne quitte

le groupe) à raison d’une séance par

mois durant 4 mois.

Le groupe s’appuie sur les modalités du

« Jeu de l’Oie » à des fins de médiateur

de la communication. Ce Jeu de l’Oie

représente un outil thérapeutique sous la

forme d'un intermédiaire neutre et

ludique qui n'appartient ni à l’institution,

ni aux résidentes.

Les différentes vignettes font échos à

une thématique, un événement précis et

le Jeu de l’Oie permet de travailler

autour de cet évènement au niveau du

déroulé temporel, de la valeur

symbolique attribuée à cet événement et

de l'émotion liée à ces représentations.

Ainsi, les mères peuvent peu à peu

construire des représentations stables

qui apparaissaient auparavant

difficilement symbolisables. De plus, au

travers de cette médiation, les résidentes

dépassent un blocage temporel et la

fixation sur des situations traumatiques

s’y référant.

C’est donc l’ensemble de la vie

psychique des mères qui s'exprime par le

biais du groupe.

Rapport d’Activité 2018 146

a) Les objectifs du groupe pour les

femmes :

Le groupe est encadré par deux

professionnelles (une psychologue et

une éducatrice spécialisée).

Créer du lien entre les femmes, se

retrouvant autour d’une histoire

commune vécue de manière

individuelle ;

Travail autour d’un fonctionnement

identificatoire : une femme déroule

le fil associatif d’une vignette et

ensuite, le groupe reprend le thème

commun ;

Revisiter sa propre histoire à travers

un « effet miroir » lié à l’histoire de

l’autre pour donner du sens aux

évènements vécus par les et

favoriser l’élaboration, la mise en

mots ;

Offrir un espace de parole où

différents thèmes faisant écho à leur

histoire puissent être abordés dans

un cadre sécurisant pour eux ;

Nommer, donner un « titre » à une

expérience afin de créer un parcours

collectif cohérent ;

Recours au verbal plutôt qu’à l’agir

en identifiant ses émotions et en

développant ses capacités de

communication.

b) Les objectifs du groupe pour les

professionnels :

Proposer un cadre défini et

soutenant afin d’être en capacité de

réguler la dynamique de groupe ;

Favoriser les échanges cliniques

entre professionnels de formations

différentes et complémentaires

(pluridisciplinarité) ;

Interpréter le discours manifeste des

femmes accueillies en situation

individuelle et au sein du groupe ;

Au niveau latent, reprendre le

conflit et le soulever, apaiser la

parole et la laisser circuler entre les

mères ;

Développer un lien de confiance

avec les femmes, favorisant la mise

en place d’un accompagnement

psychologique individuel ;

Permettre un retour clinique aux

équipes éducatives des observations

réalisées et qui sont en lien avec les

objectifs d’accompagnement des

résidentes (tout en respectant le

secret professionnel).

Rapport d’Activité 2018 147

2. Bilan quantitatif

Au cours de l’année 2018, quatre sessions du groupe thérapeutique ont été réalisées,

elles sont détaillées ci-dessous :

Ainsi, 5 femmes ont pu participer au groupe thérapeutique lors de l’année 2018.

De plus, durant les séances de groupe, différents thèmes sont abordés au travers des

vignettes du « Jeu de l’Oie ». Ces thèmes sont énumérés dans le tableau ci-dessous :

Les différentes formes de violence Représentation du couple et des

hommes

Santé mentale et physique De l’emprise à la violence

Modification de l’image de soi et baisse

estime de soi La différenciation auteur/victime

Violence conjugale et parentalité Différends mécanismes de la violence

Les violences subies durant l’enfance Verbaliser les émotions

Les enfants témoins de violence La loi, la protection

Date des groupes

thérapeutiques

Nombre de femmes

INSCRITES

Nombre de femmes

NON VENUES

Nombre de femmes

PRESENTES

23 mars 2018 5 1 4

20 avril 2018 4 2 2

25 mai 2018 4 2 2

22 juin 2018 4 0 4

TOTAL 17 5 12

Rapport d’Activité 2018 148

a) Les objectifs atteints :

Informer et sensibiliser les femmes

au processus de violences

conjugales : les interventions des

professionnels sur les violences

conjugales ont permis de clarifier,

chez les femmes du groupe, le

processus de violences au sein du

couple et de générer une prise de

conscience de l’emprise

psychologique de l’agresseur sur sa

victime. Les femmes ont pu plus

facilement mettre des mots sur les

violences vécues en lien avec les

informations reçues.

Création d’un phénomène

identificatoire entre les femmes : la

bienveillance du groupe ainsi que la

transparence des échanges ont

instauré une relation d’entraide

entre les femmes. En effet, la

dynamique de groupe était très

solidaire et les femmes n’hésitaient

pas à soutenir leurs pairs lorsqu’il

était difficile de verbaliser les

violences ou de prendre la parole

devant des inconnues.

Espace reconnu comme lieu de

soutien : le groupe thérapeutique a

pu être identifié comme un lieu

sécurisant et soutenant grâce à la

disponibilité des professionnels

(entendre la souffrance et la

reverbaliser) et les autres femmes

qui ont vécu des évènements

similaires (identification).

Espace favorisant l’inscription des

femmes dans une démarche

individuelle de prise en charge

psychologique ou

d’accompagnement éducatif pour

elles et leur enfant.

Création d’une plaquette de

présentation du groupe

thérapeutique destinée :

Aux familles, afin de sensibiliser

les femmes à l’importance

d’effectuer un travail de réflexion

sur les violences conjugales et

intrafamiliales ;

Aux professionnels, pour

découvrir le groupe thérapeutique,

cibler des femmes pouvant

participer à ce groupe en fonction de

leur problématique et répondre à

leurs questions.

La plaquette de présentation est remise à

jour chaque année en fonction des

intervenants.

b) Les difficultés rencontrées :

Population pouvant participer au

groupe assez restreinte car il s’agit

de femmes sans enfants ou avec un

mode de garde et disponibles en

journée.

Importance de maintenir un petit

effectif de femmes (4-5 femmes) car

chacune attend son tour pour jouer

et quand il y a trop de personnes

présentes un sentiment de lassitude

peut émerger.

Rapport d’Activité 2018 149

Situation de femmes ne présentant

pas de psycho-trauma car

l’évocation des violences

conjugales en groupe peut faire

effraction dans la pensée et

provoquer un effondrement

psychique.

c) Les perspectives :

Afin de continuer à améliorer cette prise

en charge groupale, nous pensons qu’il

est nécessaire de :

Favoriser les inscriptions des

femmes sur l’ensemble des trois

services de SOS Femmes 77

(Urgences-Centre Maternel et

CHRS) ;

Maintenir un nombre maximum

de 5 femmes pour que le groupe

continue à avoir une fonction

thérapeutique ;

Poursuivre les échanges et

observations lors du groupe afin

d’améliorer la prise en charge des

femmes sur leurs services et en

individuel ;

Permettre la continuité d’un lieu

soutenant aux femmes exposées

aux violences conjugales.

Rapport d’Activité 2018 150

Le Groupe d’Expression auprès des Enfants

I - Présentation du groupe

Le groupe d’expression est destiné aux

enfants exposés aux violences

conjugales et/ou intrafamiliales.

Le groupe accueille les enfants âgés de 4

à 12 ans, exposés aux violences

conjugales, hébergés ou non, par

l’association SOS Femmes 77. Par

conséquent, les enfants des différents

services de l’association (CHRS

INSERTION et URGENCE,) sont invités à

participer au groupe d’expression.

La fréquence des groupes est mensuelle.

Afin que le groupe conserve sa fonction

thérapeutique, nous avons limité le

nombre de participants à 10 enfants.

a) Les objectifs du groupe pour les

enfants :

Le groupe est encadré par 2

professionnelles (une psychologue et

une éducatrice spécialisée référente

familles).

Créer du lien entre les enfants, se

retrouvant autour d’une histoire

commune vécue de manière

individuelle ;

Offrir un espace de parole où

différents thèmes faisant écho à

leur histoire puissent être abordés

dans un cadre sécurisant pour

eux ;

Donner du sens aux évènements

vécus par les enfants, favoriser

l’élaboration et la mise en mots ;

Donner la possibilité à l’enfant de

s’exprimer autrement que par la

parole (dessin, jeu, peinture,

histoire et conte…) ;

Créer une atmosphère groupale

contenante et structurante

permettant à l’enfant d’améliorer

ses compétences sociales,

favoriser les relations avec ses

pairs ;

Permettre à l’enfant d’intégrer un

fonctionnement et des règles

propres à la vie en collectivité ;

Nommer l’interdit des violences

(au sein de la famille, en

collectivité, etc.), accompagner

les enfants à identifier leurs

émotions et à développer leurs

capacités de communication ;

Aider les enfants à mettre en mots

leurs affects, leurs pulsions

agressives ou libidinales plutôt

que de les mettre en acte,

envisager ainsi un mode de

fonctionnement différent et

notamment le recours au verbal

plutôt qu’à l’agir.

Rapport d’Activité 2018 151

b) Les objectifs du groupe pour les

professionnels :

Réaliser et mettre en lien les

observations cliniques des enfants

accueillis en situation individuelle

et au sein du groupe ;

Evaluer les besoins de l’enfant afin

de s’assurer que le groupe est bien

la bonne réponse à lui apporter ;

Permettre aux professionnels de

mieux comprendre le

fonctionnement psychique de

l’enfant en relation avec ses pairs ;

Favoriser les échanges cliniques

entre professionnels de formations

différentes et complémentaires

(pluridisciplinarité) ;

Permettre un retour clinique à

l’équipe éducative des

observations réalisées et qui sont

en lien avec les objectifs

d’accompagnement de la famille

(tout en respectant le secret

professionnel) ;

Développer un lien de confiance

avec les familles, favorisant la

mise en place d’un

accompagnement psychologique

individuel.

II - Bilan quantitatif

Ce tableau récapitulatif présente le

nombre de groupes réalisés et les thèmes

abordés, ainsi que certaines données

quantitatives concernant le nombre

d’enfants inscrits et présents au groupe

d’expression durant l’année 2018.

Date des

groupes

d’expression

Thèmes abordés

Nombre

d’enfants

inscrits

Nombre

d’enfants

non venus

Nombre

d’enfants

présents

31 janvier 2018 « Moi, qui je suis,

ce que j’aime » 5 - 5

14 février 2018 « Les émotions » 5 - 5

14 mars 2018 « Parler de mon papa » 5 2 3

11 avril 2018 « Les séparations,

les changements » 6 - 6

Interruption du groupe car temps nécessaire pour rencontrer les familles entrantes afin de

constituer un nouveau groupe d’expression et arrêt congé maternité de la psychologue

TOTAL 4 groupes /

4 thèmes différents 21 2 19

Rapport d’Activité 2018 152

Ainsi, l’association SOS Femmes 77 a

proposé pour l’année 2018, 4 groupes

d’expression, 4 groupes ont eu lieu. 6

enfants ont pu y participer. 21 enfants

ont été inscrits pour l’année 2018, 19 sont

venus.

a) Les objectifs atteints :

Espace qui vise à favoriser

l’expression des émotions : les enfants

et leur mère ont repéré le groupe

comme étant un lieu privilégié pour

l’expression des ressentis et des affects

des enfants, qui peuvent se saisir de ce

temps de parole et d’expression pour

évoquer leurs difficultés et leurs

angoisses ;

Espace reconnu comme lieu de

soutien : entre pairs qui ont vécu des

évènements similaires et auprès de

professionnels qui peuvent entendre

leur souffrance et les aider à la

verbaliser ; SOS Femmes 77 étant vu

aussi par les enfants comme un lieu

sécurisant, les enfants en situation

d’hébergement précaire (urgence)

peuvent se sentir soutenus au contact

des enfants pour lesquels

l’accompagnement et l’hébergement

sont déjà stabilisés (CHRS) ;

Espace reconnu comme propre à

l’enfant où le poids du secret peut être

levé : ils peuvent exprimer ce dont ils

ont besoin et ce qu’ils désirent dans un

lieu où ils savent que la confidentialité

(secret professionnel) est respectée ;

Espace favorisant l’inscription de

famille dans une démarche

individuelle de prise en charge

psychologique ou d’accompagnement

éducatif pour leur enfant ;

Espace proposant des thèmes

innovants répondant au plus près aux

besoins des enfants et à la relation

parent-enfant. D’une part, les

professionnels préparent, analysent et

créent les thèmes des groupes en

s’appuyant sur les observations

recueillies tout au long de leur travail

d’accompagnement auprès des

familles. D’autre part, à la fin de

chaque groupe, le thème suivant est

choisi en concertation avec les enfants

en fonction des questionnements et/ou

des difficultés qu’ils ont pu amener au

sein du groupe.

b) Les difficultés rencontrées :

La mise en place du groupe en cas

d’absence d’une professionnelle :

Même si nous sommes parvenues à

mettre en place une bonne organisation

pour préparer les groupes, si l’une des

2 professionnelles est absente le groupe

ne peut être maintenu ;

Le manque d’inscriptions des enfants

en situation d’hébergement précaire

(dispositif Urgence, hôtel) et ceux du

Centre Maternel (frères et sœurs à

partir de 4 ans) ;

Enfants ayant des activités

extrascolaires / périscolaires le

mercredi.

Rapport d’Activité 2018 153

Le Logement

En 2018, 99 personnes suivies ont été relogées.

Cela représente 40 femmes et 59 enfants tous services confondus (Hébergement

"CHRS INSERTION" ; Hébergement "CENTRE MATERNEL" ; Hébergement "URGENCE" ;

Hébergement d’urgence "ALTERNATIVES A L’HOTEL : ALTHO", "HÔTEL" ; "Aide à la

Médiation Locative" et "SUIVIS EXTERNES" sans hébergement).

RELOGEMENT EN LOGEMENT AUTONOME : (EN ACCES DIRECT)

25 femmes et 43 enfants concernés

3 femmes et 5 enfants relogés dans le cadre de la Commission Locale de

Concertation (C.L.C.) permettant de reloger des femmes qui ont de modestes revenus

ou des contrats de travail précaires ne leur permettant pas d’accéder à un logement

autonome.

Service

concerné

Composition

familiale

Ressource

principale

Type de

logement Lieu Bailleur

Entrée

dans le

logement

ALTHO 1 femme

+ 1 enfant

Pension

invalidité T3 CHESSY Batigère 13/07/2018

HEBERGEMENT CENTRE

MATERNEL

1 femme

+ 1 enfant Salaire T2

VAIRES-SUR-

MARNE

Logement

Francilien 27/07/2018

HEBERGEMENT URGENCE

1 femme

+ 3 enfants Salaire T4 SERRIS Batigère 31/07/2018

4 femmes et 5 enfants relogés suite à une proposition de la Préfecture.

Service

concerné

Composition

familiale

Ressource

principale

Type de

logement Lieu Bailleur

Entrée

dans le

logement

HÔTEL 1 femme

+ 2 enfants Salaire T3

BROU-SUR-

CHANTEREINE Valophis 13/08/2018

ALTHO 1 femme

+ 2 enfants Salaire T3 MEAUX

Pays de

Meaux

Habitat 10/12/2018

HÔTEL 1 femme

+ 1 enfant Salaire T2 MEAUX

Pays de

Meaux

Habitat 26/12/2018

HÔTEL 1 femme

seule Salaire T2

BROU-SUR-

CHANTEREINE Vilogia 29/12/2018

Rapport d’Activité 2018 154

15 femmes et 30 enfants relogés dans le cadre de l’accord entre la Fédération

Nationale Solidarité Femmes (F.N.S.F.) et la Région d’Île-de-France qui propose et

réserve des logements aux femmes victimes de violences conjugales. C’est une aide

précieuse pour les associations intervenant auprès de ce public, qui facilite l’accès à un

logement autonome aux femmes ayant terminé un parcours d’insertion.

Service

concerné

Composition

familiale

Ressource

principale

Type de

logement Lieu Bailleur

Entrée

dans le

logement

SUIVI

EXTERNE

1 femme

+ 2 enfants

R.S.A. +

Prestations T3

CREGY-LES-

MEAUX

PIERRES ET

LUMIERES 15/01/2018

SUIVI

EXTERNE

1 femme

+ 1 enfant R.S.A. T2 MEAUX

ESPACE

HABITAT 18/01/2018

HEBERGEMENT URGENCE

1 femme

+ 2 enfants Salaire T3

MAREUIL-LES-

MEAUX

MEAUX

HABITAT 09/02/2018

HÔTEL 1 femme

+ 3 enfants Salaire T4

BRIE-COMTE-

ROBERT

FOYER DE

SEINE-ET-

MARNE

11/03/2018

HEBERGEMENT CENTRE

MATERNEL

1 femme

+ 1 enfant Salaire T2

VILLIERS-SUR-

MARNE

VALOPHIS

HABITAT 07/05/2018

HEBERGEMENT CENTRE

MATERNEL

1 femme

+ 2 enfants R.S.A. T3 MEAUX

MEAUX

HABITAT 24/05/2018

HEBERGEMENT CHRS

1 femme

+ 3 enfants

Salaire

+ CAF T4 MEAUX

MEAUX

HABITAT 16/07/2018

HEBERGEMENT URGENCE

1 femme

seule Salaire T2

KREMLIN-

BICETRE

VALOPHIS

HABITAT 23/07/2018

HEBERGEMENT CHRS

1 femme

+ 3 enfants

Prestations

CAF T4 MEAUX

MEAUX

HABITAT 24/07/2018

SUIVI

EXTERNE

1 femme

+ 3 enfants

Salaire +

CAF T4 LOUVRES 3 F 07/09/2018

SUIVI

EXTERNE

1 femme

seule A.A.H. T2

BOISSY-SAINT-

LEGER

PIERRES ET

LUMIERES 07/09/2018

HEBERGEMENT CHRS

1 femme

+ 1 enfant

Salaire

+ PAJE T2 MEAUX SAÏEM 04/10/2018

HEBERGEMENT CENTRE

MATERNEL

1 femme

+ 2 enfants R.S.A. T3

GRETZ-

ARMAINVILLIERS POLYLOGIS 26/10/2018

ALTHO 1 femme

+ 4 enfants Salaire T4 CHELLES 3 F 27/12/2018

HEBERGEMENT CHRS

1 femme

+ 3 enfants CAF T3

VAIRES-SUR-

MARNE

EMMAÜS

HABITAT 31/12/2018

Rapport d’Activité 2018 155

2 femmes et 1 enfant relogés dans le parc privé. En raison des loyers très élevés et des

exigences de fortes garanties et de caution, nous relogeons très peu de familles par ce

biais.

Service

concerné

Composition

familiale

Ressource

principale

Type de

logement Lieu Bailleur

Entrée

dans le

logement

HÔTEL 1 femme

seule Salaire T2

NOISY-LE-

GRAND Bailleur

Privé 14/06/2018

ALTHO 1 femme

+ 1 enfant CAF T3 NICE

Bailleur

Privé 06/11/2018

1 femme et 2 enfants relogés dans le parc public.

Service

concerné

Composition

familiale

Ressource

principale

Type de

logement Lieu Bailleur

Entrée

dans le

logement

HEBERGEMENT CHRS

1 femme

+ 2 enfants

Salaire +

Prestations T3

LAGNY-SUR-

MARNE OPH 77 06/06/2018

Pas de femmes et enfants relogés suite à une proposition du département.

Rapport d’Activité 2018 156

RELOGEMENT EN LOGEMENT INTERMEDIAIRE :

15 femmes et 16 enfants concernés

6 femmes sans enfants relogés en résidence sociale pour une période maximum de 24

mois.

Service

concerné

Composition

familiale

Ressource

principale

Type de

logement Lieu Bailleur

Entrée

dans le

logement

HÔTEL 1 femme

seule Salaire T1 VILLEPARISIS ADOMA 12/04/2018

HÔTEL 1 femme

seule Salaire T1

BUSSY-SAINT-

GEORGES ALFI 03/07/2018

HÔTEL 1 femme

seule Salaire T1 MONTEVRAIN

RESID-

ETAPE 09/08/2018

HÔTEL 1 femme

seule Salaire T1

SAVIGNY-LE-

TEMPLE ADOMA 13/09/2018

HÔTEL 1 femme

seule Salaire T1 MEAUX ADEF 10/10/2018

SUIVI

EXTERNE

1 femme

seule Salaire T1 PARIS ADOMA 23/10/2018

6 femmes et 11 enfants relogés dans le cadre de l’accord SOLIBAIL, signé entre les

Préfectures de Région et les associations conventionnées. Ce moyen permet le

relogement dans le privé pour une période de 24 mois.

Service

concerné

Composition

familiale

Ressource

principale

Type de

logement Lieu Bailleur

Entrée

dans le

logement

ALTHO 1 femme

+ 4 enfants CAF T4

PONTAULT-

COMBAULT SOLIBAIL 22/03/2018

ALTHO 1 femme

+ 1 enfant Salaire T2

NANTEUIL-

LES-MEAUX SOLIBAIL 03/05/2018

SUIVI

EXTERNE

1 femme

+ 1 enfant Salaire T2 MEAUX

LA ROSE

DES VENTS 04/06/2018

HEBERGEMENT CENTRE

MATERNEL

1 femme

+ 2 enfants R.S.A. T3 LIEUSAINT SOLIHA 13/08/2018

HEBERGEMENT CENTRE

MATERNEL

1 femme

+ 2 enfants R.S.A. T3

DAMARIE-

LES-LYS COALIA 04/09/2018

HÔTEL 1 femme

+ 1 enfant Salaire T2 CHELLES SOLIBAIL 26/12/2018

Rapport d’Activité 2017 157

1 femme et 3 enfants relogés dans un logement intermédiaire de type « Bail

associatif ». Ce dispositif permet à la famille d’être hébergée sans cohabitation dans un

logement intermédiaire. Elle est autonome tout en bénéficiant d’un accompagnement

éducatif. Le suivi social est d’une période maximum de 24 mois (si aucune demande de

prolongation n’a été faite), pour préparer la famille à l’accès à son propre logement.

Service

concerné

Composition

familiale

Ressource

principale

Type de

logement Lieu Bailleur

Entrée dans

le logement

BAIL

ASSOCIATIF

(CHRS)

1 femme

+ 3 enfants Salaire T3 MEAUX

MEAUX

HABITAT 12/07/2018

2 femmes et 2 enfants relogés dans un logement intermédiaire de type « Bail

glissant »* pour cette année. Ce dispositif permet à certaines familles d’accéder à un

logement intermédiaire et autonome tout en bénéficiant d’un accompagnement éducatif.

Le suivi social est d’une période maximum de 24 mois (si aucune demande de

prolongation n’est faite), pour permettre le glissement du bail au nom de la famille.

Service

concerné

Composition

familiale

Ressource

principale

Type de

logement Lieu Bailleur

Entrée dans

le logement

* BAIL

GLISSANT

(CHRS)

* 1 femme

+ 1 enfant Salaire T2 MEAUX

ESPACE

HABITAT 15/08/2005*

BAIL

GLISSANT

(CHRS)

1 femme

+ 2 enfants Salaire T4 MEAUX SAÏEM 15/12/2015

BAIL

GLISSANT

(CHRS)

1 femme

seule Salaire T2

CREGY-

LES-MEAUX

ESPACE

HABITAT 31/10/2017

BAIL

GLISSANT

(CENTRE

MATERNEL)

1 femme

+ 2 enfants R.S.A. T3

CREGY-

LES-MEAUX

ESPACE

HABITAT 17/05/2018

BAIL

GLISSANT

(CHRS)

1 femme

seule

Bourse +

Salaire T2

BUSSY-

SAINT-

GEORGES

VALOPHIS

HABITAT 19/12/2018

* Malgré nos multiples demandes, le bail de cette famille a enfin glissé, le 25/10/2018,

après 13 ans d’accompagnement.

Rapport d’Activité 2017 158

Aide à la Médiation Locative (A.M.L.) avec accompagnement social.

Ce financement concerne les logements intermédiaires de type « Bail associatif » et « Bail

glissant ».

Conformément à l’article 65 de la loi du 13 août 2004, portant sur la décentralisation de

Fonds de Solidarité Logement (F.S.L.), l’association a signé une convention avec la

Direction Générale Adjointe de la Solidarité du Conseil Départemental de Seine-et-Marne.

Cette convention a pour objet de financer les suppléments de dépenses de gestion

occasionnés par la sous-location des logements en bail glissant ou en bail associatif.

Pour 2018, la convention a été signée pour 5 logements.

Familles relogées en 2016, 2017 et 2018 regroupées par type d’attribution

En 2018, 40 familles ont obtenu un logement. Ce chiffre est en légère augmentation

par rapport à 2017.

Nous maintenons que l’accord entre la FNSF et la Région d’Île-de-France est une aide

précieuse pour le relogement des femmes puisque 13 familles ont obtenu un appartement

par ce dispositif.

En revanche, nous notons une légère diminution des relogements via la commission locale

de concertation. Nous présentons très régulièrement les familles éligibles au logement sur

ces commissions (parfois plusieurs fois) mais seulement 3 familles ont été relogées par ce

biais.

Pour ce qui est des sorties vers du logement intermédiaire, nous notons une légère

augmentation dans le cadre du SOLIBAIL.

Pour ce qui concerne les orientations en résidence sociale, on remarque qu’il s’agit

majoritairement de familles qui bénéficiaient de prises en charge hôtelières. Il s’agit le

plus souvent de jeunes femmes seules âgées de moins de 25 ans ayant un petit contrat

de travail. Elles ont été victimes de violences conjugales mais aussi majoritairement de

violences intrafamiliales.

3

15

4

21

6 6

122

8

12 2

0

65

4

1

45

13

12

0

2

0

2

4

23

0

2

4

6

8

10

12

14

16

En 2018 : 40 relogements En 2017 : 35 relogements En 2016 : 34 relogements

Rapport d’Activité 2018 159

40 Familles relogées en 2018

25 familles relogées EN LOGEMENT AUTONOME (accès direct)

5 au CHRS 4 au Centre Maternel 12 en URGENCE 4 SUIVIS EXTERNES

3 CHU 5 HÔTEL 4 ALTHO

15 familles relogées EN LOGEMENT INTERMÉDIAIRE

1 en BAIL ASSOCIATIF 2 en BAIL GLISSANT 6 en SOLIBAIL 6 RESIDENCE SOCIALE

(CHRS) (1 Centre Maternel + 1 CHRS) (1 Hôtel + 2 Centre Maternel) (5 Hôtel & 1 suivi externe)

(2 ALTHO + 1 suivi externe)

Rapport d’Activité 2017 160

Rapport d’Activité 2018 161

Activités transversales Le Projet CAF : « Réduction de la fracture numérique » L’Atelier de la Parentalité Les actions de sensibilisation et d’information

Le prévisionnel des dates d’actions de sensibilisation

Rapport d’Activité 2017 162

Rapport d’Activité 2017 163

Le Projet CAF « Réduction de la fracture numérique »

En mai 2015, notre association a répondu

à un appel à projets « Réduction de la

fracture numérique », proposé par la

Caisse d’Allocations Familiales de Seine-

et-Marne (CAF 77).

Dans le but de réduire la fracture

numérique, la Caisse d’Allocations

Familiales de Seine-et-Marne souhaitait

en effet améliorer l’accompagnement des

allocataires dans l’utilisation des services

dématérialisés de la branche famille.

A cet effet, elle avait lancé un appel à

projets qui visait à financer des projets

permettant d’aider les publics fragilisés à

acquérir une meilleure connaissance,

compréhension et utilisation de l’outil

informatique et de l’accès internet afin de

rendre plus accessibles les sites de la

CAF : caf.fr, mon-enfant.fr et

viesdefamille.fr. L’objectif principal était

donc de rendre ce public plus autonome

dans l’accès aux informations et dans la

consultation de leur dossier allocataire.

Les objectifs de ce projet étaient les

suivants :

- Développer l’amélioration qualitative

de l’accueil,

- Favoriser la lutte contre le non-recours

et la fracture numérique,

- Assurer la compétence et la

déontologie de l’opérateur,

- Contribuer à l’évaluation du dispositif.

Le projet présenté par notre association

ayant fait l’objet d’un avis favorable, ce

dispositif est donc mis en place depuis mi-

novembre 2015.

Pour ce faire, notre association a mis à

disposition un « coin CAF » avec deux

ordinateurs avec accès à internet et à une

imprimante.

Depuis, toutes les femmes des différents

services ainsi que les femmes reçues à la

permanence du mardi reçoivent

l’information de l’existence de ce

dispositif.

Ces dernières peuvent utiliser ce service

de manière autonome ou demander un

accompagnement dans l’utilisation des

outils informatiques auprès de notre agent

d’accueil ou auprès de l’équipe éducative.

Tous les mois, un bilan de l’activité est

envoyé à la CAF de Seine-et- Marne.

En 2018, 100 télé-procédures

(demandes d’attestations et de

déclarations, demandes d’informations,

etc.) ont été effectuées par les femmes

hébergées ou accueillies au sein de

notre association.

Au regard des demandes, il est

indéniable que ce dispositif a trouvé sa

place au sein de notre association.

Rapport d’Activité 2017 164

Rapport d’Activité 2017 165

L’Atelier de la Parentalité

Les missions de SOS Femmes 77 ont pour

but la lutte contre les violences

conjugales.

Le traumatisme lié aux violences

conjugales génère chez les femmes, entre

autre, des sentiments de honte, de

culpabilité et une perte de l'estime de soi.

Aussi, la violence conjugale a des

répercussions psychologiques sur la

relation mère-enfant.

Il semble fondamental de considérer que

les nombreux troubles psychologiques

dont souffrent les mères et dont souffrent

leurs enfants affectent le lien mère/enfant.

En effet, l’état psychologique des mères a

une influence sur leur « style » de

parentalité ; c'est-à-dire le type de

stratégie d’éducation adoptée. L’état

psychique des femmes victimes contribue

à un style de parentalité pouvant être

inadapté, inefficace (mère débordée,

lasse, impuissante, rigide...).

Aussi, la violence conjugale porte atteinte

à la représentation et à l’exercice du rôle

de mère. En effet, le dénigrement

systématique de la femme par le conjoint

violent participe à la dégradation de ses

propres représentations en tant que mère

et à la perte de confiance dans ses

capacités parentales.

En résumé, la violence conjugale porte

atteinte à la représentation et à l’exercice

du rôle de mère.

Depuis 2016, grâce au financement du

REAAP 77 -subvention de la CAF 77-

nous avons pu mettre en place, au sein de

notre association, « L’atelier de la

parentalité », à raison de deux ateliers

collectifs annuels de huit séances.

Cet atelier est animé par une consultante

en formation-sophrologue, diplômée

d’état.

Les thèmes abordés sont les suivants :

- Identification des processus mentaux

de la construction de la parentalité

pour permettre aux femmes de

retrouver estime et confiance en elles

pour assumer pleinement leur rôle de

mère.

- Identifier les besoins de l’enfant à

travers les âges de l’enfance et de

l’adolescence pour adopter de

nouvelles postures afin d’avoir une

meilleure assise dans son rôle de

parent. Leur permettre une meilleure

relation avec ses enfants, les

enseignants à école.

- Travailler de nouvelles postures pour

instaurer des moments d’échanges, de

travail scolaire et de jeux avec les

enfants. Savoir poser des limites,

assoir son autorité : jeux de rôle de

mise en situation.

Rapport d’Activité 2017 166

- Reconnaitre les dynamiques de

transmission des valeurs et leurs

importances, identifier les besoins

psychoaffectifs de l’enfant et y

répondre.

- Apprendre à gérer les émotions : aider

la femme à reconnaitre ses émotions

et à les extérioriser afin d’apprendre à

les accueillir, les comprendre et les

aborder sereinement ; permettre aux

parents d’accueillir les émotions et

besoins de chacun de leurs enfants.

- Créer des liens entre les mères de

famille du groupe afin de rompre

l’isolement et de créer un espace de

confiance pour faire émerger des

soutiens et solutions communes dans

leur gestion des problématiques

éducatives : jeux de mises en

situation ; apports de connaissance,

de savoir-faire et de savoir-être pour

les résoudre.

- Reprendre confiance en soi, se définir

comme femme et mère, affirmer ses

valeurs et apprendre à définir ses

besoins et ceux de ses enfants.

En 2018, 15 femmes ont bénéficié des

deux ateliers proposés.

Les phrases suivantes sont l’expression de

quelques femmes ayant participé à ces

ateliers. Ces dernières ont été relevées

d’une part, des questionnaires distribués par

l’intervenante et d’autre part, lors des bilans

entre l’intervenante, les participantes et

l’équipe de Direction. Certaines femmes ne

savent pas écrire ; nous avons alors

retranscrit le plus fidèlement possible leurs

paroles.

(Emma = L’intervenante)

« L’animatrice m’a beaucoup aidée. Je

suis très contente d’avoir assisté à cet

atelier. Je suis prête à changer plein de

choses dans ma vie. Je me sens plus forte,

plus jolie. Mes enfants me trouvent

changée ».

« Emma m’a beaucoup apporté dans cette

décision très difficile. Maintenant, j’ai fait

le bon choix : prendre un nouveau chemin

avec beaucoup de confiance. Merci à

Emma et à l’association ».

« Cet atelier m’a été bénéfique dans la vie

de tous les jours. Les exercices permettent

de changer la vision de soi et d’apprendre

beaucoup sur soi-même. Les échanges

dans le groupe sont bien pour le moral.

On se sent soutenues et écoutées. Je

souhaiterais continuer l’atelier car j’ai

encore beaucoup à apprendre ».

« Je ne pensais pas apprendre autant de

choses. Je vois aujourd’hui mes enfants

différemment. Je les comprends plus. Je

me rends compte que je ne faisais pas

toujours bien avec eux. Eux aussi ont des

attentes et des besoins. Ils ont besoin

d’une maman disponible et bien dans sa

tête ».

Cet « Atelier de la Parentalité » s’avérant

être un réel soutien dans notre

accompagnement à la parentalité, nous

avons une nouvelle fois sollicité la CAF

77 pour l’obtention de la subvention

REAAP 2019.

Rapport d’Activité 2017 167

Les actions de sensibilisation et d’information

Communication et formation (Colloques, forums, conférences, séminaires…)

Certains salariés ont pu, au cours de l’année 2017, être actifs sur des actions de

sensibilisation proposées, organisées et réalisées avec nos partenaires.

OBJECTIFS :

Sensibiliser aux violences conjugales et/ou intrafamiliales par les professionnels,

le public, les différents acteurs ;

Informer sur le cycle de la violence et les droits des femmes victimes ;

Permettre si besoin un premier contact et une prise de rendez-vous.

Action de Prévention :

En direction d’un large public susceptible d’être victime, auteurs ou témoins (futur ou

actuel).

Action de Sensibilisation :

En direction d’un public large en participant à un évènement particulier au bénéfice

d’une cause féminine et en diffusant et exposant de la documentation spécifique.

Action de Formation :

En direction des futurs professionnels du social avec une intention pédagogique avec

des objectifs d’apprentissages professionnels.

Formation & Sensibilisation :

En direction des partenaires locaux de statut professionnel (éducateur, assistant social,

professeurs, Police, etc.)

Rapport d’Activité 2017 168

ACTIONS D’INFORMATION ET DE SENSIBILISATION

en direction des professionnels et des partenaires

(travailleurs sociaux, professeurs, Police, etc.)

Mission de coordination avec pour objectif de permettre une prise en charge globale afin de

favoriser l’autonomisation des femmes victimes et leurs enfants.

Animation de réseaux et actions de sensibilisation auprès des partenaires et des professionnels.

DATE THÈME LIEU/

VILLE

NOMBRE DE

PERSONNES

PRESENTES

RENCONTRES PARTENARIALES (6)

05/02/2018

« CISPD de Marne et Gondoire »

Animée par : Communauté

d’Agglomération de Marne & Gondoire

À destination de : MDS de Lagny-sur-

Marne, MDS de Noisiel, AVIMEJ, CIDFF,

Commissariat, Elus, Délégué aux Droits des

Femmes, SOS Femmes 77

Communauté

d’Agglomération

Marne &

Gondoire

BUSSY SAINT

MARTIN

20 personnes

28/05/2018

« CISPD de Marne et Gondoire »

Animée par : Communauté

d’Agglomération de Marne & Gondoire

À destination de : MDS de Lagny-sur-

Marne, MDS de Noisiel, AVIMEJ, CIDFF,

Commissariat, Elus, Délégué aux Droits des

Femmes, SOS Femmes 77

Communauté

d’Agglomération

Marne &

Gondoire

BUSSY SAINT

MARTIN

20 personnes

29/05/2018

Réunion du CLSPD de Chelles

"Réflexions sur la prévention des

violences et l’aide aux victimes"

Animée par : Mairie de Chelles

À destination de : SOS Femmes 77, MDS

de Chelles, Commissariat, CIDFF 91,

ADSEA Prévention, Délégué aux Droits des

Femmes

Mairie de

Chelles

CHELLES

10 personnes

11/06/2018

"Formation sur les violences conjugales"

Animée par : Directrice de SOS ♀ 77,

Procureur, UMJ, AVIMEJ

À destination de : Officiers de Police,

Gendarmerie

Tribunal de

Grande Instance

(TGI)

MEAUX

100 personnes

Rapport d’Activité 2017 169

DATE THÈME LIEU/

VILLE

NOMBRE DE

PERSONNES

PRESENTES

RENCONTRES PARTENARIALES (6)

23/11/2018

« Analyse des besoins sociaux - Ville de

Mitry-Mory »

Animée par : Cheffe de service de

l’association SOS Femmes 77

À destination de : Secteur socio-éducatif,

médical

Ville de

Mitry-Mory

MITRY-MORY

20 personnes

26/11/2018

Colloque :

"Les violences psychologiques" »

Animée par : Directrice de SOS ♀ 77,

Procureur, UMJ, ZONTA

À destination de : Public, partenaires

MEAUX 100 personnes

RENCONTRES DE SENSIBILISATION (3)

28/05/2018

"Sensibilisation aux violences conjugales"

Animée par : 2 éducatrices spécialisées de

SOS Femmes 77

À destination de : PMI / PE : MDS de

Mitry-Mory, Maison des droits des Femmes

et de l’Égalité Mitry-Mory, CCAS de

Thorigny-sur-Marne, SOLIBAIL La Rose

des Vents, MDS de Mitry-Mory, CCAS de

Mitry-Mory

SOS Femmes 77

MEAUX 16 personnes

25/06/2018

"Sensibilisation aux violences conjugales"

Animée par : 1 cheffe de service et 1

éducatrice spécialisée de SOS Femmes 77

À destination de : Relais Jeunes Torcy, La

Rose des Vents

SOS Femmes 77

MEAUX 11 personnes

23/11/2018

"Sensibilisation aux violences conjugales"

Animée par : 1 cheffe de service et 1

éducatrice spécialisée de SOS Femmes 77

À destination de : SINACTÉ, Éducation

Nationale, MDS de Coulommiers

SOS Femmes 77

MEAUX 14 personnes

TOTAL nombre de personnes bénéficiaires 311 personnes

Rapport d’Activité 2017 170

Rencontres partenariales et de sensibilisation 2018

Récapitulatif des actions 2018 Nombre de personnes

Nombre de réunions

RENCONTRES PARTENARIALES

Participation à différents Comités de pilotage

(réseau VIF, préparation de journées professionnelles…)

270 personnes

6 réunions

RENCONTRES DE SENSIBILISATION

Sensibilisation aux violences conjugales

41 personnes

3 rencontres

Prévisionnel des dates d’actions de sensibilisation

Perspectives 2019 Prévisionnel

RENCONTRES PARTENARIALES

Participation à différents Comités de pilotage (réseau VIF,

préparation de journées professionnelles…)

9 réunions programmées

Dans le cadre des CISPD

(Meaux, Chelles, Mitry-

Mory, Marne-et-Gondoire)

RENCONTRES DE SENSIBILISATION

Sensibilisation aux violences conjugales

4 rencontres programmées

11/01/2019 - 05/04/2019

21/06/2019 - Octobre 2019

Rapport d’Activité 2018 171

Annexes

Organigramme fonctionnel

Rapport d’Activité 2017 172

Annexe 1 Organigramme fonctionnel

CENTRE MATERNEL1 Chef de service (1 E.T.P.)DIRECTION

CENTRE MATERNEL20 places dans

8 unités d'hébergement

1

Aide à la Médiation Locative avec

accompagnement socialLOGEMENT INTERMÉDIAIRE

5 baux

(seuls 3 sont financés)

PERMANENCESPÔLE

HÉBERGEMENT1 Chef de service (1 E.T.P.)

3 Educatrices spécialisées (3 E.T.P.)

1 Monitrice-éducatrice (1 E.T.P.)

1 Educatrice de jeunes enfants (0,58 E.T.P.)

Total E.T.P. : 5,58

1 Chef de service (1 E.T.P.)

2 Educatrice spécialisée (2 E.T.P.)

1 Educatrice de jeunes enfants (1 E.T.P.)

1 Psychologue (0,20 E.T.P.)

Total E.T.P. : 4,20

1

CHRS INSERTION44 places dans

8 unités d'hébergement

PÔLE

HÉBERGEMENT1 Chef de service (1 E.T.P.)

3 Educatrices spécialisées (3 E.T.P.)

1 Monitrice-éducatrice (1 E.T.P.)

1 Educatrice de jeunes enfants (0,58 E.T.P.)

Total E.T.P. : 5,58

ACCUEIL DE JOUR 2 Techniciennes d'Intervention sociale (2 E.T.P.)

Total E.T.P. : 2,001

URGENCE 23 places + 4 places hivernales

A

ALTHO

Alternatives Hôtel

40 places

(à compter du 01/09/2017)

1 Psychologue (0,50 E.T.P.)

1 Agent d'accueil (1 E.T.P.)

1 Juriste (1 E.T.P.)

Total E.T.P. : 2,50

4 Agents entretien/maintenance (3,80 E.T.P.)

1 Agent service ménage (0,343 E.T.P.)

Total E.T.P. : 4,143

1 Responsable comptabilité (1 E.T.P.)

1 Comptable (0,757 E.T.P.)

2 Assistantes administratives (1,70 E.T.P.)

Total E.T.P. : 3,457

SERVICES GÉNÉRAUXPÔLE

ADMINISTRATIF

ET TECHNIQUE

ADMINISTRATIF et FINANCIER

ANTENNE D'ÉCOUTE

1 Chef de service (1 E.T.P.)

4 Educatrices spécialisées (3,036 E.T.P.)

1 Conseillère en ESF (1 E.T.P.)

1 Educatrices de jeunes enfants (1 E.T.P.)

Total E.T.P. : 6,036

PÔLE

ACCUEIL

Total ETP : 28,92

Total E.T.P. : 1