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Association pour la Connaissance et la Protection de l’Environnement Activités de recherche et de suivi des tortues marines sur les plages de Gamba, Gabon Rapport technique Final Rédigé par : Gil-Avery Mounguéngui Mounguéngui Coordinateur Technique IBONGA-ACPE En partenariat avec Juin 2007 PROTOMAC

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Association pour la Connaissance et la Protection de l’Environnement

Activités de recherche et de suivi des tortues marines sur les plages de Gamba, Gabon

Rapport technique Final

Rédigé par : Gil-Avery Mounguéngui Mounguéngui

Coordinateur Technique IBONGA-ACPE

En partenariat avec

Juin 2007

PROTOMAC

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B

Avant Propos Chaque saison de ponte de tortue est ponctuée par un rapport technique final. Ledit rapport résumant le déroulement de la saison et faisant un compte rendu critique des résultats dans les différents domaines d’activités pris en compte. Le présent rapport faisant suite à un rapport intermédiaire rendu disponible en Février de l’année en cours, résulte de la mise à jour des données présentées à l’époque. Ceci, donnant droit à une restitution plus complète des résultats et par ricochet, à une analyse plus appropriée desdits résultats

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C

Table des Matières

INTRODUCTION GENERALE................................................................................................................................................... 1

I-PRESENTATION DU MILIEU D’ETUDE................................................................................................................................. 2

II-CONTEXTE DE L’ETUDE ...................................................................................................................................................... 3

III-OBJECTIF GENERAL :......................................................................................................................................................... 3

IV-METHODOLOGIE ................................................................................................................................................................. 3

4-1 LE CAMP TORTUE..................................................................................................................................................... 3 4-2 L’EQUIPE................................................................................................................................................................. 4 4-3 LES ACTIVITES......................................................................................................................................................... 4

V -RESULTATS ET ANALYSES ............................................................................................................................................... 6

5.1 LES CHIFFRES ................................................................................................................................................................... 6 5.2 VARIATIONS HEBDOMADAIRES DE LA POPULATION ................................................................................................................ 8 5.3 VARIATIONS SAISONNIERES DE LA POPULATION.................................................................................................................... 9 5.4 VARIATIONS ANNUELLES DE LA POPULATION ...................................................................................................................... 10 5.5 L’ECOLOGIE DES NIDS ...................................................................................................................................................... 11

VI- MIGRATIONS..................................................................................................................................................................... 13

VII -LES MENACES................................................................................................................................................................. 14

DISCUSSION ........................................................................................................................................................................... 14

CONCLUSION ......................................................................................................................................................................... 15

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Introduction générale

Eu égard aux enjeux environnementaux exprimés à l’échelle internationale, le Gabon à l’instar des autres pays de la sous région du bassin du Congo, s’est doté d’un réseau de 13 parcs Nationaux représentatif de la richesse biologique et éco systémique du pays. Or, outre la diversité biologique qui lui est reconnue, la présence avérée de sites de ponte de plusieurs espèces marins de cheloniidae et d’une espèce de dérmochelyidae sur les plages gabonaises constitue désormais une caractéristique non négligeable. En effet, la présence effective de quatre espèces de tortues marines au Gabon, dont près de 20% de la population mondiale de tortues Luth (Dermochelys coriacea) ainsi que le statut menacé de ces espèces à l’échelle internationale en ont fait de nos jours, des espèces phares dans le domaine de la conservation et de la recherche scientifique. Les plages de la ville de Gamba dans le Complexe d’Aires Protégées de Gamba (CAPG), font parties de ces sites privilégiés de nidification des tortues marines. Elles accueillent en moyenne environ 2000 tortues chaque année. Aussi, depuis 2002, l’ONG IBONGA-ACPE en collaboration avec le Fond Mondial pour la Nature (WWF) et ses partenaires (PROTOMAC) s’attellent à contribuer à la protection et à la recherche sur les tortues marines du Gabon en assurant à chaque saison de ponte, le suivi et la recherche quotidienne sur 5750m de plage à Gamba. Pour la saison 2006-2007, les activités de l’équipe de suivi d’IBONGA se sont échelonnées du 05 novembre 2006 au 31 avril 2007 (y compris la semaine de préparation du camp) grâce à l’appui financier du Réseau des Aires Protégées d’Afrique Centrale (RAPAC) dont l’objectif général est : d’assurer de façon concertée par l’échange d’expériences, la protection et la gestion de la biodiversité de chacune des aires protégées du réseau de la sous région. Et, de l’Union Mondiale pour la Nature (UICN) dont la mission est d’influencer, d’encourager et d’assister les sociétés dans le monde entier, dans la conservation de l’intégrité et de la diversité de la nature, ainsi que de s’assurer que l’utilisation de ces ressources naturelles est faite de façon équitable et durable. Aussi le présent rapport, faisant suite à un rapport technique intermédiaire de mi-saison, s’attèle à présenter le milieu dans le quel nous évoluons, à faire une présentation des différentes activités menées sur le camp tortues de Gamba (méthodologie), avant de mettre en évidence les résultats finaux, d’en faire des analyses succinctes et d’émettre des suggestions en tant que de besoin.

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I-Présentation du milieu d’étude Le CAPG est situé dans l’écorégion des forêts côtières du bassin du Congo. Le complexe comprend huit aires protégées qui lui attribuent une superficie totale de 11320km². Situé au Sud-ouest du Gabon, avec environ 200 Km de côte, le CAPG bénéficie d’un climat équatorial chaud et humide qui justifie la diversité éco systémique dont il fait l’objet.

Le Complexe d’Aires Protégées de gamba (Source : unité monitoring, WWF-Gamba)

La ville de Gamba, caractérisée par l’enchevêtrement des activités d’exploitation pétrolières, de conservation de la nature et d’écotourisme, est située en plein cœur du CAPG avec une population estimée à près de 7000 habitant. Les plages de Gamba et du reste du complexe sont sablonneuses, profondes, à texture meuble. Elles sont donc propices à la ponte et la nidification des tortues marines qu’elles accueillent chaque année. Le CAPG est fort de 200Km de côtes mais le suivi de tortues marine s’exécute sur trois niveau spatio-temporel différents: journalièrement, hebdomadairement et mensuellement.

� La zone quotidienne de suivi s’étend sur 5,750 km et correspond à une plage située près de la ville de Gamba, la plage du Pont Dick.

� Au nord et au sud de cette plage, une bande côtière d’un total de 75 km de long est hebdomadairement suivie en quad.

� Mensuellement, en coopération avec tous les partenaires travaillant sur les tortues marines au Gabon, toute la côte gabonaise (soit environ 800 km), est suivie en avion.

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II-Contexte de l’étude

L’ONG IBONGA-ACPE résolument engagée dans le processus de mise en œuvre des mécanismes de gestion durables dans le CAPG, a entrepris depuis cinq ans déjà d’accorder une place de choix (dans ses activités diverses) au suivi des tortues marines. Ces activités s’inscrivent ainsi dans les programmes de recherche du Complexe d’Aires Protégées de Gamba (CAPG) par IBONGA sous la direction du programme PROTOMAC, et en coopération avec WWF et KUDU. Cette étude fournie des informations qualitatives et quantitatives importantes à des niveaux divers

� Au niveau local, elle servira aux autorités de gestion du CAPG dans les prises de décision relatives aux priorités d’aménagement.

� Au niveau national, cette étude s’inscrit dans la dynamique du Partenariat Tortues Marines du Gabon qui a tenu deux ateliers de formation des techniciens du partenariat afin d’uniformiser les mécanismes de collecte de données de tous les partenaires exerçant dans le domaine au Gabon. Les résultats de la présente étude intègreront ainsi la base de données nationale afin de contribuer à la rédaction du rapport national sur les tortues marines.

� Au niveau sous régional cette étude s’inscrit dans le programme PROTOMAC visant à promouvoir les initiatives de conservation et de gestion rationnelle des tortues marines d’Afrique centrale

� Au niveau mondial, cette étude suit la logique actuelle de conservation et de recherche sur les tortues marines (classées en danger par l’UICN). Cette année, en plus de contribuer aux études ADN et isotopes, les recherches se sont élargie dans les concepts de pathologie et d’analyses post-mortèmes des tortues marines.

Elle participera ainsi à améliorer les informations actuellement disponibles en terme de biogéographie des espèces, de caractéristiques des populations et dans le domaine de la santé des tortues marines.

III-Objectif général : Le travail effectué sur les plages de Gamba a pour objectif générale de protéger les tortues marines qui viennent pondre sur le site, de collecter des données quantitatives et qualitatives fiables sur ces femelles et de participer aux travaux de recherche relatifs aux dites espèces tel que convenu avec les partenaires de recherche à l’échelle internationale.

IV-Méthodologie

4-1 Le camp tortue Photo 1 : permanence du camp tortues Photo 2 : Le camp

Source : G

il Avery Mounguéngui, 2007

Source : G

il Avery Mounguéngui, 2007

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Photo 5 : Prélèvements ADN / Isotopes

Pour mener à bien les activités de suivi, IBONGA et WWF disposent d’un camp sur la plage de ponte permettant à l’équipe d’être constamment sur le site.

4-2 L’équipe

Photo 3 : Equipe en début de patrouille Photo 4 : Coordinateur sur tortue blessée

L’équipe chargée du suivi sur la plage, est constituée de six auxiliaires de recherche locaux (quatre employés par IBONGA et deux par WWF) et d’un coordinateur technique d’IBONGA. Tous les membres de l’équipe ayant reçus au préalable, une formation adéquate par l’entremise du Partenariat Tortues Marines du Gabon et de PROTOMAC.

4-3 Les activités Deux équipes effectuent deux patrouilles journalières sur une étendue de plage bornée de 5750 m. Les patrouilles s’effectuent à pied, en équipes de deux personnes. La première patrouille (de 21H30 à 24H00) est réservée aux relevés biométriques, aux marquages, et aux prélèvements biologiques, alors que la seconde (3H 30, 6H) est destinée en sus, au comptage des traces (empreintes) et des nids, susceptibles de nous informer sur la fréquentation saisonnière de la plage. Entre autres activités réalisées on peut citer :

• la biométrie : consistant à prendre les mensurations de toutes les tortues rencontrées lors des patrouilles (longueur courbe carapace, et largeur courbe carapace).

• Le marquage: consiste d’une part à poser une bague de type « Monel » à chaque tortue afin qu’elle soit indentifiable à moyen terme, et d’autre part à marquer toutes les tortues Luths par Transpondeur Passif Intégré (PIT) pour une identification à long terme.

• Les biopsies : trois types de prélèvement biologiques sont effectués par les équipes Les prélèvements génétiques et Isotopes s’effectuent de façon simultanée ils consistent à prélever une portion de 1cm² de l’épiderme de la tortue, de la sectionnée en deux parts + / - égales et de mettre le tout dans une éprouvette de solution saline pour conservation. Les prélèvements pathologiques : consistent à collecter des échantillons de parasites situés sur le corps de l’animale (épibionthes) et/ou de prélever les tumeurs (fibro-papillomes) susceptibles d’être présentes sur la tortue. Ces échantillons sont sécurisés respectivement

Source : G

il Avery Mounguéngui, 2007

Source :Jean

-Luc, D

écembre 2

007

Source :G

uy-Roland Makaya,Jan

vier 2

007

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Photo 6 : Panneaux de sensibilisation à la plage

dans des éprouvettes d’éthanol, et de formaline. La pratique de ces prélèvements répond à des normes de sécurité et d’hygiène indispensables pour le chercheur et pour les animaux prélevés. Ainsi chaque prélèvement impose :

> le port de gants chirurgicaux > la désinfection du site de prélèvement avant et après l’opération > l’utilisation d’instruments neufs (lames) pour chaque individu > Pour chaque prélèvement, stériliser les instruments couramment utilisés (pinces). à l’éthanol

70° ou à la flamme Il convient toute fois de préciser que la fréquence des prélèvements à été très irrégulière cette année du fait des réalités de terrain en matière notamment de potentiel humain et technique (voir discussions).

• La sensibilisation L’équipe se charge d’orienter tous les visiteurs sur la plage et à canaliser toute activité susceptible de porter atteinte à la ponte des femelles, et aux activités de suivi et de recherche. Pour ce faire des brochures sur le protocole de nidification et la conduite à tenir sur la plage ont été distribuées au plus grand nombre. Et des panneaux de sensibilisation ont été érigés à cet effet sur le site de ponte. Il convient de souligner que la production de ces outils de sensibilisation a été permise grâce à une subvention du Fond Français pour l’Environnement Mondial (FFEM) et un financement du Fond Mondial pour la Nature (WWF) via la coopération Néerlandaise.

• Les survols aériens Chaque mois, le Conseiller en Conservation du WWF-Gamba, participe au survol aérien de toute la côte du Gabon pour le comptage des traces susceptibles de nous informer sur le nombre approximatif de tortues qui nidifient sur les plages à l’échelle nationale. Soit 800km de côte observés mensuellement.

Source : G

il Avery Mounguéngui, 2007

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Proportions des traces dénombrées sur le site

Gamba par espece (saison 2006/2007)

89%

10% 1%

Luths Olivatres Autes

V Résultats et analyses

5.1 Les chiffres

Le tableau ci-dessous résume les données qualitatives et quantitatives primordiales pour ce qui est de l’intégralité de la saison de ponte 2006-2007 (Novembre 2006 à Mars 2007).

Tableau 1 : Résultats quantitatifs des traces, marquages et relecture par espèces

Espèces Nombre de

traces Marquage par

bagues Marquage par

PIT Relectures

PIT Relectures

Bagues

DC 553 148 85 6 17

LO 63 24 / / 1

Autres 7 2 / / O

5.1.1 Les traces Le tableau ci-dessous fait ressortir la présence effective de deux espèces précises et des « autres » espèces observées de façon sporadiques et dont l’identification n’a parfois pu être faite. Ainsi le nombre de trace révèle la fréquentation de 553 tortues Luth (Dermochelys coriacea) et de 63 tortues olivâtres (Lepydochelys olivacea). Il en résulte des proportions de l’ordre de 89% de tortues Luths, 10% de tortues Olivâtres et 1% des autres espèces (identifiées ou pas). 5.1.2 Le marquage Ces données étant révélées par le dénombrement quotidien des traces, il convient de préciser que la totalité des individus dénombrés n’a pas été sujette au protocole de marquage. Sur ce, il ressort que 148 tortues luth, 24 tortues olivâtres et 2 individus de 2 autres espèces (1 Chelonia mydas et 1 Eretmochelys imbricata) ont été marquées par bagues monel, faisant un total de 174 individus marquées (voir tableau 1)

Totaux 623 174 85 6 18

Source : IB

ONGA-ACPE, Janvier 2007

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Proportion des tortues marquées dans la

population totale dénombrées

27%

3%

70%

Non marquées Marquées par bagues Relectures Bague

Aussi, un effectif de 17 tortues Luths auraient fait l’objet de relecture cette saison contre une seule tortue Olivâtre. Soit au total, 18 relectures dont 15 complètes et 3 incomplètes (absence d’une des bagues), qui ont nécessité un nouveau marquage. Cela ramène le nombre de tortues marquées à 192 (marquées +relues) représentant environ 30 % de la population total dénombrée (fig. ci-dessous). Les 70% restant étant le résultat exclusif du comptage des traces. Le marquage par PIT étant réservé aux tortues Luths, seule 85 d’entre elles ont été marquées par ce procédé. En plus de ces dernières, 6 ont fait l’objet de relecture PIT. Soit 91 individus identifiés par PIT représentant 16 % de la population totale des tortues luths dénombrées. NB : Les chiffres du rapport intermédiaire de la saison, en termes de marquage, mêlaient les tortues marquées et les tortues relues. D’où la différence qu’on peut observer avec les présents chiffres. Comme chaque année, on peut observer que le nombre de tortues Luths est nettement supérieur à celui des tortues Olivâtres. D’autre part, on note la présence sporadique d’autres espèces, notamment certaines traces indéterminées et la présence effective d’une tortue verte et une tortue imbriquée baguées sur le site Gamba. 5.1.3 La biométrie Selon les deux principales espèces on, obtient les résultats résumés dans le tableau ci-dessous :

Tortues Luths Tortues Olivâtres

Valeur max Valeur min Valeur max Valeur min

LCC 178 130 80 64

lCC 120 97 80 67

Moyenne LCC 141,06 70,92

Moyenne lCC 107,03 68,16

Les tortues luths sont naturellement plus grandes que les tortues olivâtres. Le but ici était plutôt de posséder des données sur les mensurations extrêmes de la saison (Valeurs maximum et minimum) et de pouvoir avec l’ensemble des données biométriques collecté, obtenir une valeur centrale pour chaque type de mesure. Cette valeur est représentée ici par les moyennes LCC (Longueur Courbe Carapace) et lCC (Largeur Courbe Carapace) qui donne une tendance de la population pour ce qui est des deux

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Variation de la fréquentation des especes en fonction des semaines

d'observation (Saison 2006/2007)

0102030405060

18 au 24/11

25/11 01/12

02 au 08/12

09 au 15/12

16 au 22/12

23 au 29/12

30/12 05/01

06 au 12/01

13 au 19/01

20 au 26/01

27/01 02/02

03 au 09/02

10 au 16/02

17 au 23/02

24/02 02/03

03 au 09/03

10 au 16/03

17 au 23/03

24 au 31/03

Semaines

Eff

ec

tifs

Luths

Olivâtres

caractères considérés (La longueur étant un caractère continue, usage aurait pu être fait du mode ou de la médiane), En définitif, on peut retenir une fréquentation totale de 623 femelles toutes espèces confondues sur le site Gamba avec une forte majorité de tortues luths (89%), 30% de la population a été marquée par bague et 16% des Luths par Transpondeur (PIT). 5.2 Variations hebdomadaires de la population Les résultats quotidiennement collectés, ont permis d’établir des comparaisons à des niveaux divers. La figure ci-après présente ainsi, en fonction des semaines d’observation, le nombre de tortues observées par espèce. Notamment en ce qui concerne les deux espèces phares que sont la tortue Luth et la tortue Olivâtre. D’entée de jeu, on peut observer que les olivâtres n’ont été présentes que durant les huit premières semaines de notre saison soit deux mois durant. Cependant, durant ces huit semaines, on remarque une évolution plus ou moins semblable à celle des tortues luths. Non pas en proportion mais plutôt en nature de la variation.

En effet il apparaît respectivement et de façon simultané, une décroissance dans les trois premières semaines, une légère croissance à la quatrième semaine, une décroissance à la cinquième semaine, une croissance pour les deux semaines qui suive et une décroissance progressive dès la huitième semaine qui s’ annule chez la tortue olivâtre. Le graphique permet de mieux observer la fin de la saison de ponte des Olivâtres qui précède de près de deux mois celle des tortues Luths. De même il confirme la supériorité numérique des tortues Luths comparativement aux tortues Olivâtres. Tout au long de la saison de ponte 2006-2007. En fait, on peut aisément voire que durant cette période, le taux de tortues Luths augmente progressivement au dessus de sa valeur initiale (29), jusqu’à atteindre des proportions optimales de l’ordre de 55 individus (huitième semaine) vers la mi-janvier, avant de décroitre vers des valeurs approximatives de 30 individus en fin février pour s’annuler enfin à la dernière semaine de mars. Chez les olivâtres par contre, malgré de légères augmentations intermédiaires telles qu’exprimées plus haut, la population évolue toujours vers des proportions inférieures à la proportion initiale (16 individus) jusqu’à atteindre le point zéro à la neuvième semaine (fin janvier) semaine. Par ailleurs, si les Olivâtres

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demeurent présentes ici jusqu’à cette période, en pratique elles se sont faites très rares dès le mois de janvier soit une tortue par jour au meilleur des cas. Ces observations peuvent se justifier par l’hypothèse selon laquelle, la saison de ponte des tortues Olivâtres débuterait avant celle des tortues Luths. Cela laisse ainsi supposer que la période de notre étude se situe entre le début des pontes chez les tortues Luths et à la phase finale des pontes chez les tortues Olivâtres. 5.3 Variations saisonnières de la population Pour avoir un aperçu de la tendance générale, il a été suggéré de compiler les tendances actuelles à celles des années antérieures. La figure ci-après présente les variations saisonnières des cinq dernières années de suivi des tortues Luths sur les plages de Gamba en fonction des différentes semaines d’observation. Ici contrairement au rapport intermédiaire, les données portent sur toute la saison 2007 et les quatre dernières saisons.

Variations saisonières du nombre de tortues Luths (Dermochelys coriacea) en

fonction des semaines d'observation (de 2002 à 2007)

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

100

110

120

130

18 au 24/11

25/11 01/12

02 au 08/12

09 au 15/12

16 au 22/12

23 au 29/12

30/12 05/01

06 au 12/01

13 au 19/01

20 au 26/01

27/01 02/02

03 au 09/02

10 au 16/02

17 au 23/02

24/02 02/03

03 au 09/03

10 au 16/03

17 au 23/03

24 au 31/03

Semaines

eff

ec

tifs

2002-2003

2003-2004

2004-2005

2005-2006

2006-2007

A la vue de ce graph on peut voire que les résultats de cette saison présentent des similitudes avec ceux des années antérieures. Il apparaît clairement des périodes de pic de la population (4ème et 8ème semaines) et des périodes de dépression (5èmes et 9/10ème semaines) et des périodes intermédiaires.

Ces résultats renforcent l’hypothèse selon laquelle, la saison de ponte chez les tortues luths suit une dynamique semblable chaque saison. Cela est d’autant plus remarquable à fortiori, par les similitudes apparentes du point du point de vu hebdomadaire. S’il est claire ici que chaque saison respecte une succession comparable de croissances/décroissances mensuelles de la population (forte croissance, pic au mois de janvier et décroissance), la certitude qu’au-delà des disparités quantitatives les populations de ponte suivent la même dynamique à l’échelle hebdomadaire, demande effectivement plus d’années de recherche sur le site Gamba et surtout la comparaison avec d’autres sites de ponte au niveau national, sous régional et international

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576

71

206

51128

50

851

80

553

63

0

200

400

600

800

1000

Eff

ecti

fs

2002-2003 2003-2004 2004-2005 2005-2006 2006-2007

Saisons

Variations annuelles de la population de tortues marines par

espèces (Site Gamba 2002 à 2007)

Dermochelys coriacea Lepidochelys olivacea

Si l’on tient compte des mêmes variables chez la tortue Olivâtre (figure ci-dessous),

Variations saisonières du nombre de tortues Olivâtres (Lepidochelys

olivacea) en fonction des semaines d'observation (2002 à 2007)

0

5

10

15

20

25

30

18 au 24/11

25/11 01/12

02 au 08/12

09 au 15/12

16 au 22/12

23 au 29/12

30/12 05/01

06 au 12/01

13 au 19/01

20 au 26/01

27/01 02/02

03 au 09/02

10 au 16/02

17 au 23/02

24/02 02/03

03 au 09/03

10 au 16/03

17 au 23/03

24 au 31/03

Semaines

eff

ec

tifs

2002-2003

2003-2004

2004-2005

2005-2006

2006-2007

Le même constat peut être fait, avec une succession de périodes (semaines) saisonnières de pic de la population (2ème et 4ème et 6ème semaines) et des périodes de dépression (3ème, 5ème et 8ème semaines). Si dans certain cas la présence de cette espèce a été avérée jusqu’au mois de Février, cette saison, les pontes des tortues Olivâtres ont pris fin en mi-janvier. En outre, le graph certifie que dans tous les cas, la présence sur nos plages des tortues olivâtres n’excède pas la mi-février. Ce qui vient appuyer la thèse ci-dessus énoncée, selon laquelle, la saison de ponte telle que défini pourrait éventuellement correspondre à la phase finale des pontes chez les tortues Olivâtres. 5.4 Variations annuelles de la population La population nidifiant de tortues marines des plages de Gamba varie chaque année en ordre croissant ou décroissant. Le graphique contre précise les effectifs par espèce depuis le début du suivi des pontes par IBONGA. Les trois premières années laissaient apparaître une décroissance continue des populations tant de tortues Luths que de tortues Olivâtres. La saison dernière par contre a révélé une croissance nette de la population (toutes espèces confondues). Les tortues Luths par exemple passaient de 128 individus en 2004-2005 pour 851 en 2005-2006. Soit une

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propportion des nids en fonction de leur position par rapport

à la ligne de haute marée (lhm) N=438

22%

38%

28%

12%

sous la lhm

à la lhm

au dessus lhm

végétation

augmentation de près de 7 fois la population de la saison précédente. Cette saison, cette population a

par contre baissé des 851 précédemment recensées à 553 (≅2/3 de la population précédente). Cette tendance semble se rapprocher des donnés recueillies au Suriname après plus de trente années de suivi des pontes : une succession de croissances/décroissances périodiques de la population. Cela peut trouver son origine dans le fait que chaque année les populations nidifiantes ne sont pas systématiquement les mêmes du point de vu de leur identité. Cependant, on peut aussi faire remarquer que les périodes observées ici sont différentes des deux à trois années généralement admises comme saisons d’inter pontes (période variant par espèces). C’est sans doute la raison pour laquelle on s’accorde à penser que, ces différentes observations ne trouveront leur confirmation que par un suivi et un marquage à long terme, Les proportions de relecture de tortues marquées seraient à ce niveau une des données à ne pas négliger.

5.5 L’écologie des nids A ce propos, mention était déjà faite sur un phénomène de géodynamique observé sur le site Gamba. En effet, l’attention était portée sur l’observation selon laquelle : la compilation de deux facteurs principaux (la marée et la végétation) menace la réussite d’un nombre important de nids. En fait, nous émettions des inquiétudes sur le fait que cette année, il semblait que la hauteur de la ligne de haute marée imposait aux tortues de pondre dans des conditions indécentes. Sur près de 4Km (des 5,750Km concernées), la ligne de haute marée atteignait la végétation côtière. Par conséquent, les femelles pondaient dans la majorité des cas sous la ligne de haute marée, à la ligne de haute marée ou dans la végétation minimisant ainsi les taux de réussite de nombreux nids. Si des études proprement dites sur l’écologie des nids nous auraient permis de conclure avec plus d’objectivité, nous avons tout de même pris soins d’observer à chaque ponte, la situation du nid par rapport à la ligne de haute marée et la végétation. Il ressort les proportions du diagramme ci-dessous.

Variation de la population au Suriname

1967-2002

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On peut remarquer une évolution des résultats par rapport à la mi-saison. Ainsi, sur les 590 nids identifiés, seul 28% sont situés au dessus de la ligne de haute marée. 72% étant partagée entre la végétation (12%), la ligne de haute marée (38%) et le dessous de la ligne de haute marée (22%). Soit 425 nids environ, menacés d’inondation, d’érosion…et donc d’échec. Conscient des nombreux dangers que courent déjà les juvéniles en dehors de ce phénomène, ces chiffres devraient attirer notre attention vers la recherche de solutions palliatives. Actuellement nos réflexions sont portées sur un aménagement du site avant la saison de ponte (végétation, grumes…)

Car en pratique, cette situation est renforcée par une géographie de la plage en pleine mutation. En effet, la succession des marées sur le rebord de la végétation a créé un relief particulier, empêchant l’ascension des tortues au-delà de la ligne de haute marée.

Photo 7 : La végétation et la présence de grumes Photo 8 : Le relief de la plage

Quand bien même elle arriverait à franchir ce talus, qu’elle se retrouverait dans la majorité des cas dans la végétation ou entre les grumes.

Source : G

il Avery Mounguéngui, 2007

Source : G

il Avery Mounguéngui, 2007

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VI Migrations

La figure ci-dessous présente une vue des mouvements de l’ensemble des tortues Luths marquées par balises Argos dans l’Océan atlantique. A cet effet, trois tortues luths baptisés CAROLINE, IBONGA et CASIMODO ont reçu des transmetteurs satellite au niveau des plages gabonaises Des trois tortues balisées durant la saison 2005-2006, seule les signaux de CAROLINE sont encore reçus, ceux d’ IBONGA et QUASIMODO n’étant plus captés pour des raisons non identifiées (Voir : http://www.panda.org/about_wwf/where_we_work/latin_america_and_caribbean/our_solutions/marine_turtle_programme/projects/leatherback_tracking_project/tracking_logs/index.cfm)

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Les menaces En dehors des menaces précédemment énoncées, le bilan de cette saison est positif pour ce qui est des menaces anthropiques en effet, on compte zéro nid victime de prédation par l’homme. Cela est surement le résultat de la présence de nos équipes sur les plages depuis cinq ans déjà. Les patrouilles régulières ont dues dissuader les éventuels prédateurs.

Par ailleurs, ces chiffres sont aussi sans doute dus aux efforts de sensibilisation menés par l’ONG auprès des populations de Gamba et ses environs.

En outre, il est important de relever la forte présence des crabes sur le site de ponte, et l’impacte des grumes de bois. 71 cas ont attirés notre attention cette saison pour l’impacte des grumes sur les pontes des femelles et sur l’émergence des juvéniles.

Les déchets divers provenant de la mer ou du continent sont aussi une source de menace. En fin de saison comme chaque année, l’équipe a effectué une opération nettoyage du site sur les 6Km de plage. L’opération s’est déroulée durant les deux dernières semaines de la saison à l’aide de sacs poubelles et d’une balance pour évaluer la masse des ordures accumulées sur le site de ponte. Il en ressort un total de 766 kg de déchets non biodégradables collectés. L’activité est envisagée au début de façon régulière la saison prochaine l’assainissement du site de ponte.

Discussion

La saison 2006-2007 s’est déroulée positivement en dépit de quelques aléas dues notamment aux retards dans l’approvisionnement de certains matériels en rupture de stocks (PIT, bagues Monel, pinces) et les difficultés préliminaire de l’équipe dans la manipulation de certains éléments. Le début de saison a aussi été marqué par la présence de nombreux visiteurs et touristes souvent ignorants de la conduite à tenir sur la plage. Pour y remédier, des panneaux de sensibilisation ont été érigés et des brochures distribuées au plus grand nombre. . D’autre part certaines procédures de collecte de données telles qu’admises par le Partenariat Tortues Marines du Gabon, se sont avérées difficiles à réaliser sur le terrain (prise de photos référencées pour toutes les tortues). Il semblerait que les prélèvements biologiques aient été affectés par des insuffisances de formation. En effet, le déroulement des formations y relatives ayant été soit incompris soit incomplet pour les auxiliaires locaux. La venue tardive sur le site du coordinateur recruté pour la présente saison (fin janvier), n’a pas suffit pour palier à ce manquement. En effet, une des difficultés dans nos tentatives de résolution du problème a été la faible fréquence des montées durant les heures de patrouille cette année (Sur plus de 600 traces, moins de 200 ont été marquées). La période restante (février à avril) à permis le marquage de 36 individus seulement entravant un peut plus les efforts de prise de données. Par ailleurs, on peut aussi mentionner les facteurs « effectifs des équipes », « temps de patrouille » et « distance à parcourir » : Des équipes de deux personnes ayant du mal à jumeler biométrie, marquage et procédure de prélèvement, avec le temps imparti et la zone à couvrir. Là, des ajustements devront être faits la saison prochaine pour palier aux manquements observés. Notamment l’ajout d’un membre de l’équipe consacré aux prélèvements biologiques serait une des pistes de réflexion. Les patrouilles hebdomadaires ont démarré, en début de saison mais elles se sont vues interrompues par une panne du quad, rendant ainsi impossibles les déplacements vers Setté-Cama au nord et vers

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Mayonami au sud. Ce handicap est malheureusement toujours d’actualité d’où l’absence des données hebdomadaires. Cette situation a eu pour conséquence, la présence d’indices de prédation au village Sette cama, à 75km de Gamba. Ces informations révélées par les populations locales sensibilisée, nous fait suggérer l’érection d’un camp tortue dans la région non seulement pour ces impératifs de protection, mais aussi pour valoriser le produit tortue marine dans la mesure où le village Sette cama (périphérie sud du parc national de Loango), est une zone éco touristique et que pour l’heure, les touristes souvent non avertis s’aventurent à la vision des pontes dans des conditions souvent inadéquat.

Conclusion

Le programme de suivi des tortues marines par IBONGA rentre dans sa logique de contribution au processus d’aménagement et d’établissement de systèmes de gestion rationnelle des ressources du CAPG. Elle s’inscrit dans les objectifs de protection intégrale des espèces de tortues marines tant à l’échelle locale et Nationale, qu’à l’échelle sous-régionale et internationale. Pour parvenir aux objectifs de suivi et de recherche tels que convenu avec ses partenaires (RAPAC, WWF, UICN, PROTOMAC, Partenariat Tortues Marines du Gabon), l’ONG mène quotidiennement des activités spécifiques sur les 5750 m de côte jugés prioritaires dans la zone Gamba.

Après quatre années (2002-2006) de suivi, les résultats de ce programme montrent qu’après une baisse de la population de tortues Luth pendant trois ans, la population nidifiant a fortement augmenté au cours de la quatrième saison. En effet la population de tortues Luth nidifiant sur la côte du CAPG (200km) pendant la saison 2005/2006 est estimée à 2500 individus. Cette année, plus de 600 tortues ont été inventoriées. Les résultats obtenus laissent entrevoir la confirmation de deux théories probables : la saison de suivi des pontes correspondrait à la phase finale des pontes chez les tortues Olivâtres, et les fréquentations hebdomadaires des plages par les différentes espèces de tortues correspondraient à un schéma identique chaque année. D’autre part, dans l’état actuel, on compte 32 faux nids et 71 nids influencés par la présence de grumes de bois sur la plage. Des réflexions sont faites pour palier les saisons prochaines à la possibilité d’échec de 72% des nids du site observé du fait de la géographie imposée par les mouvements de marées et la présence de la végétation. Il serait cependant envisageable d’effectuer un marquage et suivi de ces nids pour arriver à quantifier les risques réels de ce phénomène ou de prévenir par un aménagement du site avant la saison de ponte, notamment pour ce qui est des grumes de bois et de la proximité de la végétation.