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O actOral.5 Festival d’écritures contemporaines 27 au 30 septembre > 3 au 7 octobre 2006 montévidéo, créations contemporaines, théâtre, musique, écriture

actOral · 2006. 12. 20. · de Benoît Bradel sur une partition d’Anne-James Chaton – Cie Zabraka • 20h30 à La Cité: Domaine de la jalousie – une proposition d’Yves-Noël

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OactOral.5 Festival d’écritures contemporaines27 au 30 septembre > 3 au 7 octobre 2006

montévidéo, créations contemporaines, théâtre, musique, écriture

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OactOral. 5

Festival d’écritures contemporaines à montévidéo27 au 30 septembre > 3 au 7 octobre 2006

Avec Stéphane Bérard, Benoît Bradel, Xavier Boussiron, ArnoCalleja, Anne-James Chaton, Sonia Chiambretto, Hubert Colas,Martin Crimp, Vincent Dupont, Christophe Fiat, Jérôme Game,Yves-Noël Genod, Rainald Goetz, Manuel Joseph, Frédéric Léal,Vannina Maestri, Sophie Perez, Philippe Quesne, NathalieQuintane, Jacques Rebotier, Ivana Sajko, Orion Scohy, JacquesSivan, Cristiàn Soto, Jean-Jacques Viton…

et Anne Alvaro, Rodolphe Auté, Thierry Balasse, Thomas Braichet, JudithCahen, Fabrice Césario, Claire Delaporte-Rojas, Nicolas Dick, Electrolux,Alain Françon, Laurent Friquet, Yves Godin, Sébastien Jacobs, Jung-ae Kim,Patrick Laffont, Myriam Lebreton, Sophie Lenoir, Anne Lévy, IsabelleMouchard, Shahryar Nashat, Catherine Poisson, Thierry Raynaud, StéphaneRoger, Émilie Rousset, Tristan Varlot, Camille Videcoq, Gaëtan Vourc’h...

actOral. 5

La scène perdrait-elle ses mots ?Pas une année ne se passe sans qu’une querelle ne vienne refaire surface nous apportant sonlot de contestations sur l’écriture et l’art vivant. Querelle d’un chien fou qui tourne en rond ou réalité d’un monde qui ne se retrouve plus dans ses mots ? Loin de répondre à cette montée devague qui ne reflète la plupart du temps qu’un manque de curiosité et d’ouverture de la part deceux qui se plaindront toujours de la métamorphose des formes, actOral poursuit son cheminentre les différentes formes de l’écrit.

Notre curiosité est celle de partager avec ceux qui écrivent et ceux qui écoutent le désir singu-lier de ces rencontres. Dans un monde où il faut se battre pour que les passions ne se dissolventpas dans la tristesse, que les besoins de légèreté ne se confondent pas dans d’abrutissantsdivertissements, le déplacement de notre écoute et de notre regard nous paraît être une méthodepossible pour aiguiser cette curiosité.

Hubert Colas

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OOprogramme

du 27 au 30 septembre 2006mercredi 27 septembre 2006 [à montévidéo] p. 04/05

• 19h00 : Impromptu n°0 – Sofia – vidéo Patrick Laffont, texte Hubert Colas• 20h30 : Napoli Express, slapstick et tarantelle – une proposition scénicomatographique

de Benoît Bradel sur une partition d’Anne-James Chaton – Cie Zabraka• 22h00 : Une heure avec Nathalie Quintane – lecture de 2007

jeudi 28 septembre 2006 [à montévidéo & à La Cité] p. 06/07

• 19h00 : Une heure avec Jacques Sivan et Vannina Maestri – lecture avec vidéos• 20h30 : Napoli Express, slapstick et tarantelle – une proposition scénicomatographique

de Benoît Bradel sur une partition d’Anne-James Chaton – Cie Zabraka• 20h30 à La Cité : Domaine de la jalousie – une proposition d’Yves-Noël Genod, Le Dispariteur • 22h00 : Une heure avec Jean-Jacques Viton – lecture d’extraits de Kanaka et autres textes

vendredi 29 septembre 2006 [à montévidéo & à La Cité] p. 08/09

• 19h00 : Impromptu n°1 – Road to know where – vidéo Laurent Friquet, texte Sonia Chiambretto• 20h30 : Echantillons – performance – conception Philippe Quesne – Vivarium Studio• 20h30 à La Cité : Domaine de la jalousie – une proposition d’Yves-Noël Genod, Le Dispariteur • 22h00 : Une heure avec Jérôme Game – lecture avec vidéo • 23h00 : Projection de ADN – Vidéo de Judith Cahen

samedi 30 septembre 2006 [à montévidéo] p. 10/11

• 16h30 : Projection de ADN – Vidéo de Judith Cahen• 18h30 : Impromptu n°2 – Road to know where – vidéo Laurent Friquet, texte Jean-Jacques Viton• 19h00 : Santiago High Tech de Cristiàn Soto – mise en lecture d’Emilie Rousset• 20h30 : Echantillons – performance – conception Philippe Quesne – Vivarium Studio• 22h00 : Une heure avec Jacques Rebotier – lecture-performance de Journal de l’Omme • 00h00 : Concert d’Elektrolux

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OOprogramme

du 3 au 7 octobre 2006mardi 3 octobre 2006 [à montévidéo] p. 13

• 19h00 : Impromptu n°3 – Road to know where – vidéo Laurent Friquet, texte Orion Scohy• 20h30 : C'est pas du bronze... – performance – conception Sophie Perez et Xavier Boussiron – cie Zerep• 22h00 : Une heure avec Arno Calleja – lecture de le présent

mercredi 4 octobre 2006 [à montévidéo & à La Cité] p. 16/17/18

• 19h00 : Brève du jour : Jean-Jacques Viton – lecture• 19h30 à La Cité : Avis aux femmes d’Irak de Martin Crimp – mise en espace Hubert Colas – diphtong cie • 20h30 à La Cité : 12 sœurs slovaques de Sonia Chiambretto – mise en lecture Hubert Colas – diphtong cie • 20h30 : C'est pas du bronze... – performance – conception Sophie Perez et Xavier Boussiron – cie Zerep• 22h00 : Une heure avec Orion Scohy – lecture kaléidoscopique de Volume

jeudi 5 octobre 2006 [à montévidéo & à La Cité] p. 20/21

• 19h00 : La danse de l’homme ivre – performance de Manuel Joseph• 19h30 à La Cité : Avis aux femmes d’Irak de Martin Crimp – mise en espace Hubert Colas – diphtong cie • 20h30 à La Cité : 12 sœurs slovaques de Sonia Chiambretto – mise en lecture Hubert Colas – diphtong cie • 20h30 : Hauts Cris (miniatures) – spectacle – conception Vincent Dupont• 22h00 : nouvelles [Live] n.f. – improvisation préparée d’Anne-James Chaton

vendredi 6 octobre 2006 [à montévidéo & à La Cité] p. 22/23

• 11h00 : Table ronde : « Auteur / Metteur en scène » – rencontres professionnelles de l’ONDA• 15h00 : Table ronde : « Les nouvelles écritures scéniques » – rencontres professionnelles de l’ONDA• 19h00 : Brève du jour : Arno Calleja et Nicolas Dick (voix, guitare, accordéon)• 19h30 à La Cité : Avis aux femmes d’Irak de Martin Crimp – mise en espace Hubert Colas – diphtong cie• 20h30 à La Cité : Europe d’Ivana Sajko – mise en lecture Hubert Colas – diphtong cie• 20h30 : Hauts Cris (miniatures) – spectacle – conception Vincent Dupont• 22h00 : AGENCY – performance de Christophe Fiat• 23h00 : Impromptu n°4 – Road to Know where – vidéo Laurent Friquet, texte Thomas Braichet

samedi 7 octobre 2006 [à montévidéo] p. 24/25

• 18h00 : Une heure avec Frédéric Léal – lecture de Omar / Suis-je folle ?• 19h00 : Hauts Cris (miniatures) – spectacle – conception Vincent Dupont• 19h00 : à La Cité : Europe d’Ivana Sajko – mise en lecture Hubert Colas – diphtong cie• 20h30 : Kolik de Rainald Goetz – lecture dirigée par Alain Françon• 22h00 : Une heure avec Stéphane Bérard – Petite pause musicale• 00h00 : Concert de clôture (programmation en cours)

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OOmercredi 27 septembre

[à montévidéo]

19h00 : Impromptu n°0 : Sofia (2005, 13’)

Vidéo Patrick Laffont, texte Hubert Colas

Cet Impromptu n’avait pas pu être présenté pendant actOral. 4, le voici donc. Les autres auteursayant accepté l’invitation à écrire sur la vidéo de Patrick Laffont en 2005 sont Arno Calleja, Jean-Paul Curnier et Liliane Giraudon.

• 20h30 : Napoli Express, slapstick et tarantelleUne proposition scénicomatographique de Benoît BradelSur une partition de Anne-James Chaton*Avec Benoît Bradel, Anne-James Chaton, Jung-ae Kim – compositions sonores Thomas FernierAssistante à la réalisation Sarah LefèvreProduction zabraka, avec la participation artistique du Jeune Théâtre National, le soutien des Informelles / Marseille, de l'institut françaisde Naples, du Théâtre Garonne / Toulouse et de montévidéo / Marseille. Le projet a bénéficié d’une résidence d'écriture et de recherchechorégraphique au CCN de Montpellier. Production déléguée lelabo-Françoise Lebeau

Un metteur en scène/cinéaste, Benoît Bradel, propose à un poète sonore, Anne-James Chaton de décou-vrir une ville mythique. Le premier se dit « napolitain d’adoption » et a fait de Naples son terrain de prédi-lection et d’inspiration. Le second s’est inventé la ville au rythme des cartes postales qu’il a reçues du pre-mier. Au fil de cette expédition épistolaire, ils ont imaginé un voyage qu’ils ont accompli ensemble. In situ,ils écrivent deux partitions, l’une visuelle, l’autre textuelle et sonore. Sur scène, l’un la dit et l’autre la joue.Un 3e homme, musicien et compositeur, et une muse, danseuse et actrice, les rejoignent pour effectuer cevoyage extraordinaire. Les murs de la ville se couvrent alors de signes étranges qui transforment la prome-nade quotidienne en une épopée. Et chacun, ensemble ou à tour de rôle, donne vie aux esprits des lieux.

Extrait de Napoli Express :« Il interdit de s'embrasser tous les jours. Il limite les étrennes. Il punit les femmes adultères enpublic. Il exile les libertins. Il exile les courtisanes. Il interdit les cultes étrangers. Il détruit les ornements sacrés. Il brûle les habits. Il exile la jeunessejuive. Il chasse les juifs de Rome. Il bannit aussi les astrologues. Il dit : « Qu'ils me haïssent, pourvu qu'ils m'approuvent ».Il aime la tranquillité. Il aime la paix. Il aime l’ordre. Il veut le repos public. Il lutte contre les brigands. »

Benoît Bradel est acteur, cinéaste et metteur en scène. Son travail est marqué par un constant aller-retour entre cinéma et théâtre. Il réalise plusieurs spectacles où plasticiens, danseurs, comédiens etmusiciens se rencontrent (Blanche Neige Septet Cruel, Cage Circus, Inventorio, L’Invention de laGiraffe) et collabore comme vidéaste, avec plusieurs metteurs en scène et chorégraphes.

* Voir présentation d’Anne-James Chaton p.21 – jeudi 5 octobre à 22h00

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Omercredi 27 septembre

[à montévidéo]

• 22h00 : Une heure avec Nathalie QuintaneLecture de 2007 (texte inédit)

Avec la participation de Camille Videcoq

Changer la langue comme on dirait changer le monde. Il ne s'agit pas de se contenter de le dire, ni dethéoriser sur le faire. Simplement, il faut faire. Alors, Nathalie Quintane fait. Elle s'approprie la languepour mieux l'éprouver par de multiples bricolages et autres inventions rythmiques. Une tentatived'épuisement radicale de l'objet et de la langue tirée jusqu'à l'abstraction. Les propositions abondentdans cette écriture distanciée, en constant décalage. L'humour, souvent corrosif et lapidaire, n'estjamais loin, parfois porté par les ambiguïtés de la langue dont se joue l'auteur, lucide jusque sur sa pro-pre entreprise insurrectionnelle. Son dernier roman, Cavale, est publié chez P.O.L., comme ses livresprécédents.

Extrait de 2007 :« Si nous voulons rendre justice à la chose qui nous aurait peut-être dépassés et dont nous ne saurions omettre la prise en compte même s'il se trouve qu'elle n'advint pas et que nous sommes, belet bien, comme dans les années 70 – ce dont, permettez-moi de le dire, je doute –, nous ne pouvonsdire que : nous en sommes là. »

Nathalie Quintane

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OOjeudi 28 septembre

[à montévidéo & à La Cité]

• 19h00 : Une heure avec Jacques Sivan et Vannina MaestriLecture avec vidéoVidéos : Koundri [zone intensité] duo vidéopoétique de Jacques Sivan et Philippe BoisnardLe Logosonoscope, images vidéo Marie Poitevin - Monologue, ça va ? C'est fait de choses matière, images vidéo AÏ-HZ.Lectures vidéopoétiques : Traitement local Vannina Maestri / Marie Poitevin, Pulps Jacques Sivan / Christophe Polart

Vannina Maestri et Jacques Sivan ont co-animé avec Jean-Michel Espitallier la revue Java. VaninaMaestri conçoit l’écriture comme un territoire passager en continuelle mutation où des propos s’entre-croisent sur une surface qui minerait un discours vrai ; mais ceci comme si le texte n’était pas vraimentdans un territoire exact ni utopique mais simplement variable. Les livres de Jacques Sivan constituentune suite de déplacements où l’écriture et les genres qu’elle investit ne cessent de se déprendre pour ànouveau se (re/dé)figurer. Se trouvent ainsi détournés, parodiés et provisoirement réinventés des dispo-sitifs tels que les albums photos familiaux, les reader’s digest de S.F. ou tout dernièrement, les cataloguesd’achat par correspondance ; le tout dans une langue moléculaire totalement stroboscopée.

Extrait de Mobiles de Vannina Maestri :« bruit de perceuse + pleurs de nouveau-né affamé + sonnerie de téléphone + claquements de porteénervés + camion poubelle + scène de ménage+ mais on en arrive au contenu si vous voulez »

Extrait de Pulps de Jacques Sivan :« L’ECHANGEUR. – toute la transmision o santre mouveman parti déplaseman lé santre sur la dèstinasiondé un é dé otre tou é propagasion lé reprézantasion suprésion de limaje un imanse tablo ansanble lunivèrune imaje totale puiske par ipotèze un morso de limaje a laré dèrnié poin partou dé afluan transmision mou-veman lèkstérier lansanble matérièl une rèstitusion résèpsion é randu le sistèmantouraje »

• 20h30 à La Cité : Domaine de la jalousieUne proposition d’Yves-Noël Genod, Le DispariteurAvec Guillaume Allardi et Montaine ChevalierProjet accueilli en partenariat avec Marseille Objectif Danse

Comédien, danseur et performeur, Yves-Noël Genod crée en 2003 sa 1re pièce, En attendant Genod.Dans cette épopée inspirée des « stand-up » comédies britanniques comiques, acerbes et absurdesoù se côtoient autobiographie intime et « ragots » semi-mondains, la logorrhée intarissable d’Yves-Noël Genod louvoie entre confession, ironie et invective. Dans le paysage de la danse et du théâtrecontemporain, cette sorte de spectacle apparaît comme une forme anachronique, travaillant sur uneconnivence avec le public, et jouant avec tous les ressorts émotionnels, de l’empathie à la gêne. Sestravaux sont toujours étayés d'apparitions improbables d'invités parlant, chantant, dansant ou déam-bulant, sans rapport immédiat avec le texte dit, qu’il est par ailleurs impossible d’identifier comme rele-vant de l’écriture ou de l’improvisation complète.

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[La Cité]

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Ojeudi 28 septembre

[à montévidéo & à La Cité]

« Cette 15e et nouvelle création sera une forme légère mi conférence dansée, mi revue de poche oumême cirque miniature à la Calder, musique à l’électrophone, éclairé à la bougie, à moins, si ça vousdit, d’une soirée diapos ou encore d’une petite pièce de boulevard haute comme trois pommes (lemari, la femme et son amant) ou, peut-être, par un acteur « à la Duras », de la lecture de simplesbouts de textes ficelés pour l’occasion (« … La Bonne Mère est une salope… »), sous l’orage ou lespalétuviers, dans la cour d’un lycée déserté, ou sous les toits du grenier d’un hôpital célèbre (juste enface) où mourut, il y a longtemps, Mathurin Beau… »

Yves-Noël Genod

• 20h30 : Napoli Express, slapstick et tarantelleUne proposition scénicomatographique de Benoît Bradel sur une partition de Anne-James ChatonVoir présentation p.04 – mercredi 27 septembre à 20h30

• 22h00 : Une heure avec Jean-Jacques VitonLecture d’extraits de Kanaka et autres textesAccompagné par Thierry Raynaud et Fabrice Césario, musicien (Laptop + electronic)

Jean-Jacques Viton ne peut être cantonné à un style ou une forme définie de la poésie. Au contraire,ses livres plaident pour la singularité de cet auteur à se réinventer perpétuellement, à toucher à tou-tes les formes d'écriture, par mutations progressives. Une œuvre où chaque livre se suivrait comme les feuilles d'un éventail pour dessiner un monde multiple dont les images viennent s'accumuler auxlèvres des yeux du poète, dont les différents niveaux de perception viennent parfois déstabiliser lanarration. Un regard où l'humour et la dérision témoignent d'un léger détachement, mais aussi d'uncertain art de vivre. Vivre au mieux dans les tumultes de ce monde là, s'y inscrire toujours au présent,absolument.

Extrait de Kanaka (Ed. P.O.L.) :« où en est la luneelle peut agir sur le physique le mentalen Ukraine elle guérit les maux de dentsles primitifs attribuent la fécondation à son rayonnementelle est considérée comme le vrai père des nouveaux néssa lumière de lune pleine peut plonger l’homme dans un état léthargique elle peut rendre somnambule ou fou (...)en Chine celle de Canton est plus huileuse celle de Suzhon ressemble à un soufflélune et soleil s’appellent au Japon yeux du ciel »

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OOvendredi 29 septembre

[à montévidéo & à La Cité]

• 19h00 : Impromptu n°1 – Road to know where (2006, 15’)

vidéo Laurent Friquet, texte Sonia Chiambretto

Impromptus : commandes d’écriture faites à Thomas Braichet, Sonia Chiambretto, Orion Scohy et Jean-Jacques Viton d’après la vidéo de Laurent Friquet, Road to know where (2006, 15’).

• 20h30 : ÉchantillonsPerformance – conception Philippe Quesne – Vivarium studioAvec Rodolphe Auté, Sébastien Jacobs, Tristan Varlot, Gaëtan Vourc’h...Production : Vivarium Studio 2006 / Coproduction : Ménagerie de Verre dans le cadre des résidences. La compagnie Vivarium Studio est en résidence à la Ménagerie de Verre, et au Forum scène conventionnée du Blanc-Mesnil avec le sou-tien du Conseil Général de Seine-St-Denis. www.vivariumstudio.net

Effleurer pour mieux déplacer le regard du spectateur et lui donner à voir tous les éléments qui com-posent la représentation, de la scénographie à la musique en passant bien sûr par la présence et lejeu de l’acteur, voilà où se joue le travail de Philippe Quesne. Interrogeant l’écriture scénique, il conçoit des spectacles (La Démangeaison des ailes, Des Expériences, D’après Nature) au croise-ment du théâtre, de la performance, de la musique, des arts plastiques et de la littérature.

Avec Échantillons, c’est parmi une centaine de fragments légendés (consignes de jeux, notes, situa-tions) que le public est invité à faire son choix et influer sur le rythme des séquences, à l’aide d’unesouris d’ordinateur.

Échantillon : Petite quantité d’une marchandise qu’on montre pour donner une idée de l’ensemble. Leséchantillons d’une gamme de produits. Collection, présentoir. Spécimen remarquable d’une espèce,d’un genre.

• 20h30 à La Cité : Domaine de la jalousieUne proposition d’Yves-Noël Genod, Le Dispariteur Projet accueilli en partenariat avec Marseille Objectif DanseVoir présentation p.06/07 – jeudi 28 septembre à 20h30 à La Cité

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Ovendredi 29 septembre

[à montévidéo & à La Cité]

• 22h00 : Une heure avec Jérôme Game : Under the influenceLecture & vidéoSomewhere out there airports, diaporama de Naby Avcioglu, texte Jérôme GameAutoportrait d’un travail à trois, vidéo-poème de Naby Avcioglu, Jérôme Game et Valérie KempeneersAvec et sans voix, vidéo-poèmes de Naby Avcioglu, texte Jérôme Game, réalisation vidéo Valérie Kempeneers

Jérôme Game est écrivain. Il a publié six ouvrages depuis 2000 et a effectué de nombreux enregistre-ments, lectures publiques et parutions en revues, en France et à l’étranger. Son travail d’écriture sedéveloppe au travers de pratiques sonores (lectures-performances) et visuelles (collaborations avecplasticiens autour de la photographie et de la vidéo). Il s'élabore à partir de prélèvements et de mon-tages, non pour constituer un espace critique ou politique, mais pour poser une question esthétiqueinvitant à ré-examiner la question du sens commun, du lieu commun.

Extrait de Vecteurs de l’époque : « À partir de là, regarde le monde avec passion, compassion, sans compromission. Son œuvre litté-raire, r. et n., son œuvre, et en même temps est liée : mêle la mélancolie à la révolte, à l’amour, au désarroi pour les gens. Qui sait être en colère aussi. Multiplie les des coups de gueule, de griffe.

< Là ne doit pas l'expression de toutes les identités existantes de diversité le morcellement. Ça aboutit à, c'est l'éclatement, l’érosion. Ont éclaté. Ils sont une centaine, ils lancent un mot d'ordre_on va là-bas_, et puis ils vont, deviennent 800, 2000. On constate des débordements, c'est du ressortde. Il y a un vrai problème de gestion de digestion tant les gens sortent dans la rue n'ont pas tous leurraison, la culture de la manifestation, les bons réflexes. »

• 23h00 : Projection de ADN (2005, 1h13’)

Vidéo de Judith CahenVoir présentation p.12 – expositions / projections

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OOsamedi 30 septembre

[à montévidéo]

• 16h30 : Projection de ADN (2005, 1h13’)

Vidéo de Judith CahenVoir présentation p.12 – expositions / projections

• 18h30 : Impromptu n°2 – Road to know where (2006, 15’)

Vidéo Laurent Friquet, texte Jean-Jacques VitonVoir présentation p.08 – vendredi 29 septembre à 19h00

• 19h00 : Santiago High Tech de Cristiàn SotoLecture dirigée par Émilie RoussetAvec Denis Eyriey, Jean-Christophe et Jean-Charles Lucas, Perle Palombe, Thierry RaynaudLumière Lais Foulc / Vidéo AliquidstudioTraduction : Carole Martin

Cristiàn Soto est chilien. Auteur dramatique, acteur et metteur en scène, il a suivi des études d’art dramatique et est aujourd’hui professeur de théâtre à l’Université. Il est l’auteur de plusieurs piècesde théâtre inédites en France (La Maria Cochina tratada en libre comercio, Guaren Escudero ¡ aprende a ser minero!, Nemesio pelao, ¿que es lo que te ha pasao?).Son texte, Santiago High Tech, appartient au domaine de la science fiction. Comme de nombreux dramaturges chiliens de la nouvelle génération, il utilise le futur pour dénoncer la situation présentede son pays. (Artiste parrainé par montévidéo)

Emilie Rousset intègre en 2002 le groupe XXXV de l’École du TNS (section mise en scène) ; elle y meten scène Excédent de poids, insignifiant : amorphe de Werner Schwab et consacre son spectacle desortie d’école à Calderón de Pasolini. Depuis, elle a dirigé pour le festival Premières lignes à laComédie Française des lectures de Sans faim d’Hubert Colas et de Cake de Pauline Sales. Elle a crééen juin 2006 son premier spectacle, L’Etang de Robert Walser, dans le cadre du festival des jeunes met-teur en scène européens, Première, au Théâtre du Maillon à Strasbourg. (Artiste parrainé par Diphtong cie)

Extrait de Santiago High Tech :« XY – (Au public) C’est la pleine lune. Je regarde mes pas qui avancent. Je cherche quelqu’un pourme donner du sexe, pour atteindre ainsi une quelconque évasion ésotérique et fascinante. La rueseule. Elle me provoque et m’inonde. Je marche sur la voie Alameda... Au loin une silhouette... un êtreXX... peut-être désorienté sur le trottoir. Je le vois. Il me voit. Le premier contact a lieu. L’être étranges’approche. Il marche lentement et fume. La ligne de son mouvement tranche au milieu de ce déserturbain, ses yeux, ses pupilles et ses rétines me pénètrent. »

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Osamedi 30 septembre

[à montévidéo]

• 20h30 : ÉchantillonsPerformance – conception Philippe Quesne – Vivarium studioVoir présentation p.08 – vendredi 29 septembre à 20h30

• 22h00 : Une heure avec Jacques RebotierLecture-performance : Journal de l'Omme

Ecrivain, compositeur, metteur en scène et fondateur de la Cie vOque, Jacques Rebotier met desconcerts en espace, donne des indications musicales aux acteurs. Il aime la confrontation des formeshyper-écrites et hyper-improvisées, Ses spectacles naviguent entre poésie, lecture-performance, théâtre-installation, danse, musique. Dérangeants et joyeux, ils allient une écriture exigeante au sensde l'insolite, ou plutôt de « l'incongru » (ce qui refuse de se mélanger). Son théâtre est publié chez LesSolitaires Intempestifs (Vengeance tardive, La vie est courbe, ...), sa poésie chez Gallimard (Litaniques,Le dos de la langue), Æncrages (L'attente), ..., ses œuvres musicales sont jouées par des ensemblestels que 2e2m, Ars Nova, Aleph, l'Orchestre National de Jazz… « A onze ans, a-t-il écrit dansAutobiographie N°43, je serai musicien pour ne pas avoir à parler une seule langue ; à douze ans écrivain pour penser dans les coins. »

« De l'Omme est un spectacle en cours d'élaboration, qui sera présenté au Théâtre National deChaillot en novembre et décembre prochain. L'idée est d'ouvrir une porte sur le chaudron, désirs, bri-bes, angoisses, de nous inviter à faire quelques pas dans l'enfer joyeux de la création de Description de l'Omme, encyclopédie-théâtre, texte encore inédit, à partir duquel je forge mon spectacle. Avant-première en quelque sorte, ou fabrique live, les textes y croiseront d'autres de mes textes, et notam-ment ceux publiés par un éditeur marseillais, Harpo & Sept théâtres impossibles, 47 Autobiographies,Animaux de transport et de compagnie et Contre les bêtes. »

Jacques Rebotier

• 00h00 : Concert d’ElektroluxVoix, guitare, basse, batterie

Ce trio marseillais délivre un rock tendu par un sentiment d'urgence. Une rythmique enlevée et nerveuse soutient une voix inspirée, entre Peter Murphy et Nick Cave, pour finir par déclencher desfourmis dans les jambes lors de sets fiévreux et enflammés.

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expositions / projections du 27 septembre au 7 octobre

[à montévidéo]

• Stéphane BérardSPORT-COURAGE, (installation + photos, 2006)Incitations cinétiques (quasi-hypnotiques) à citoyenneté en milieu sensibleVoir présentation de Stéphane Bérard p.25 – samedi 7 octobre à 22h

• Judith CahenADN (vidéo, 1h 13’, 2005) / En collaboration avec PointligneplanProjection le 29 septembre à 23h00 et le 30 septembre à 16h30

ADN est un film qui prend la mesure d’une rencontre, la rencontre avecles autoportraits de David Nebreda. Le film met en scène l’impact decette rencontre sur le cinéma de Judith Cahen, sa démarche à elled’auto-représentation.

• Laurent FriquetRoad to know where (vidéo, 15’, 2006) / Voir Impromptus n°1, 2, 3 & 4

Photographe, vidéaste et performeur, Laurent Friquet mène en parallèleson propre travail de plasticien et ses collaborations théâtrales avec lacompagnie du Zerep–Sophie Perez et Xavier Boussiron. Ses recherchesplastiques se développent dans l’accumulation d’expériences et d’images qui fabriquent de nouveaux dispositifs de (re)présentation.

• Shahryar NashatThe Regulating Line (vidéo, 3’40’’, 2005)Modern Body Comedy (vidéo, 2’45’’, 2006)All the Way Back, the Reconstruction (vidéo, 31’, 2001) Œuvre du Frac PACAEn collaboration avec la galerie Praz-Delavallade, Paris (www.praz-delavallade.com) et le Frac Provence-Alpes-Côte d’Azur

Shahryar Nashat, artiste suisse né en 1975, concentre très tôt sa recher-che plastique autour de la vidéo. Son travail enquête sur des champs oùl’expression du pouvoir et de la coercition sont en jeu, que ce soit demanière politique, sociale, religieuse ou psychologique. Les personnagesde ses vidéos sont liés entre eux par des rapports de force dans uneatmosphère chargée de tension psychologique. Shahryar Nashat trans-pose visuellement les procédés mentaux qui sont en jeu lorsqu’il y a conflit.

OS.1/S.2

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S.2

Omardi 3 octobre

[à montévidéo]

• 19h00 : Impromptu n°3 – Road to know where (2006, 15’)Vidéo Laurent Friquet, texte Orion ScohyVoir présentation p.08 – vendredi 29 septembre à 19h00

• 20h30 : C'est pas du bronze...Performance – conception Sophie Perez et Xavier Boussiron – cie ZerepAvec Sophie Perez, Xavier Boussiron, Laurent Friquet, Stéphane Roger, Sophie LenoirRégie Anne Wagner dit ReinhardtProduction cie du Zerep avec le soutien du CNDC – Anger

Sophie Perez, metteur en scène et scénographe, travaille autour de lieux et de textes atypiques qu’ellemet à l’épreuve du théâtre. Ses créations (Leutti, une conférence sur les maladies nerveuses, Laisseles gondoles à Venise, El Coup du cric andalou...), objets protéiformes, kitchs, cocasses et jusqu’au-boutistes bousculent la hiérarchie des valeurs et des genres dans un perpétuel questionnement surce qu’est le théâtre, et comment il faudrait aujourd’hui en faire, sans qu’il ne ressemble à ceci ou cela.

« Les styles, les genres, les agacements existentiels, les références musicales, l’idée de l’intrigue et du docu-mentaire, l’irrévérence expérimentale et les figurines nostalgiques, l’onirisme des arcanes du boulevard, lerire comme camarade de chambrée du sort… Bref, bien au-delà des poncifs relatifs à une certaine idée del’écriture, cet enchevêtrement de « spécialités » s’accorde à la méthode de la « rupture lente » propre ànotre détermination : la grande chevauchée fantastique du « work » « in » « progress »… »

Sophie Perez

• 22h00 : Une heure avec Arno Calleja Lecture de le présentArno Calleja travaille la langue comme un matériau en soi, qu'il expulse, décortique, ravale, tournedans sa bouche et restitue en corps sur le papier. A force d'incisions, d'agencements en un nouvelordre (an)atomique, Arno Calleja recompose un corps nouveau. On assiste alors au surgissementd'une langue neuve en voix de déconstruction, à l'éruption d'une écriture organique. Le son fait sens,la phrase prend chair, souvent à bout de souffle, pour venir se brûler à la prochaine respiration. La plu-part des textes d'Arno Calleja ont été publiés aux éditionsprécipitées. Son dernier texte, Criture, estdisponible chez Inventaire-Invention.

Extrait de le présent (à paraître) : « je fais le mot dit le présent et je reste avec la criture dans le présent de moi-même en repli sans mefaire chier avec le reste que tout ce qui n’est pas criture me fait chier dit le présent, je mets les mainssur le visage en même temps que criture main droite je mets main gauche sur le visage comme ça,dans le dépli, criture vient au visage circule que criture vient de la chaleur, le présent est dans levisage du chaud de la criture et ne se fait pas chier avec le reste qu’il laisse le reste de l’être vivre savie sans lui, visage ne se déchire pas que criture passe, je suis ici dit le présent »

p.13

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Omercredi 4 octobre

[à montévidéo & à La Cité]

• 19h00 : Brève du jour : Jean-Jacques Viton*Lecture

Extrait de La Déchetterie :« (...) ça c’est le cercle la grande fosse ouverteça c’est des gens rangés autour du cercle deboutchaque gros point c’est des gens debout au bord du cercleça derrière c’est des gens rangés autour des gens rangés c’est les autres points noirs derrière les gens rangésc’est les gens armés ça c’est des points qui tirent sur les gens rangés autour du cercle la grande fosse (...) »

*Voir présentation de Jean-Jacques Viton p.07 – jeudi 28 septembre à 22h00

• 19h30 à La Cité : Avis aux femmes d’Irak de Martin CrimpMise en espace Hubert ColasAvec Anne LévyTraduction Hubert ColasEn collaboration avec Diphtong cie

Martin Crimp est un dramaturge anglais. Ses textes en disent long sur la difficulté de cerner la com-plexité du monde contemporain. D'une écriture cisaillée, il radiographie avec ironie les sociétés orga-nisées autour de l'anonymat de ses sujets et de leurs égarements. Il délaisse dans ses œuvres lesconventions de la narration pour évoquer les turpitudes des êtres d'aujourd'hui, l'enfermement tragi-que de l'homme moderne avec une cruauté et un humour dévastateurs.

Extrait de Avis aux femmes d’Irak :« La protection des enfants est une prioritéMême un petit enfant sur une bicyclette devrait porter un casque. Et un bébé nouveau-né dans un avion devrait être attaché à sa mère. »

S.2

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[La Cité]

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O[La Cité]

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mercredi 4 octobre[à montévidéo & à La Cité]

• 20h30 à La Cité : 12 sœurs slovaques de Sonia ChiambrettoMise en espace Hubert ColasAvec Claire Delaporte-Rojas, Isabelle Mouchard, Catherine Poisson, Thierry RaynaudLumières Encaustic – Vidéo Patrick LaffontEn collaboration avec Diphtong cie

Sonia Chiambretto est témoin de notre histoire, de notre monde. Son travail naît de la parole de l'autre. Ouplutôt de sa rencontre avec cette parole-là. Dans ce qu'elle a de singulier, de particulier, dans l'expériencede vie qu'elle raconte, ce qu'elle énonce. Et puis il y a tout ce qui n'est pas dit, ne se dit pas, le parcours dela langue, les ellipses, les silences qui n'en sont pas toujours. Et le rythme aussi, celui du récit et celui dela réminiscence. L'écriture de Sonia Chiambretto résonne de son parcours dans cette parole, de cetteintime traversée comme en témoigne sa trilogie : Chto (interdit au moins de 15 ans) –Ed.Inventaire/Invention, sept. 2006, suivi de Mon képi blanc et 12 sœurs slovaques. Elle est également l'auteurd'une courte pièce de théâtre intitulée La Petite Randonnée et d'un documentaire sur Raymond Federman.

« J’ai rencontré Sœur Rose dans la Maison mère des religieuses où elle a grandi et où elle vit. Elle est« transportée » de Tchécoslovaquie en France à l’âge de 8 ans. Elle ne parle pas la langue française.On dit qu'elle fait partie de « la première fournée tchécoslovaque », on parle de « trains de petites fil-les tchèques », de fuite « des régimes dictatoriaux », d’une nouvelle « main d’œuvre » en France.

Une langue communautaireDans une langue mixte et commune à elles-seules – une langue itinérante qui dit un temps et un lieuimprobables – une langue française « étrangère » dont la composition et ses respirations constituentune matière sonore, un paysage qui fait sens à une représentation de l'exil, de la rupture, de la renon-ciation, de la perte, de l'utopie et des croyances – les Sœurs racontent leur quotidien et l’AVANT/Quand je transcris le témoignage, je fais ma traduction. J’écris ce que j’entends. Je travaille sur laforme que prend cette parole. Je Re-entends et je Re-écris. »

Sonia Chiambretto

Extrait de 12 sœurs slovaques : « IL?m’a enlevé ma valise qu’est-elle devenue je n’ai plus rien de ce que j’avaisMon bel édredon en plume IL? l’a mis en communJ’ai fait mes vœux et IL?m’a détachée de toutNous autres nous n’avons plus rien plus rien ne nous appartient nous ne sommes plus qu’ »

• 20h30 : C'est pas du bronze...Performance – conception Sophie Perez et Xavier Boussiron – cie ZerepVoir présentation p.13 – mardi 3 octobre à 20h30

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Omercredi 4 octobre

[à montévidéo & à La Cité]

• 22h00 : Une heure avec Orion ScohyLecture kaléidoscopique de Volume, Ed. P.O.L.

Orion Scohy est l'auteur d'un premier livre troublant, Volume. Un livre dont la matière même est le roman,qui se découvre là, aux yeux du lecteur, dans toutes ses dimensions, comme une sculpture en train des'élaborer. Orion Scohy puise dans tous les genres littéraires, avec une permanente intrusion du narra-teur commentant le roman en train de s'écrire, ou encore l'écrivain écrivant... Le tout formant l'œuvreelle-même. Il y a certes quelque chose du Tristram Shandy de Sterne (mais pas seulement) dans ce kaleï-doscope littéraire. Dans la forme, les différentes pistes et niveaux de lectures, le plaisir de la chose éru-dite, mais aussi, et surtout, dans l'humour débridé qui traverse de part en part ce surprenant Volume.

« Pour être fidèle à la nature protéiforme de Volume, je propose d'en faire une lecture quasi kaléidos-copique, mais sous un angle « actOralien » (c'est-à-dire en insistant sur les passages relatifs notam-ment à la voix et à l’oralité, aux jeux de l'espace et du temps, à la mise en scène). Le livre s'y prêtebien car, comme son titre l'indique déjà, il aime à confondre musicalité/sonorité et plasticité, et il n'hésite pas à exhiber les dessous de sa polyphonie sculpturale. N'oublions pas que, dans ce roman,les cris tombent comme des feuilles mortes, les personnages sont de papier et d'alphabet (leurs répli-ques peuvent donc à leur tour devenir des personnages), les fonctions grammaticales se télescopent,les mots ont une texture, et même les signes de ponctuation peuvent prendre corps dans la bouche.Cette lecture sera peut-être agrémentée d'extraits de films, peut-être d'échantillons musicaux, oupeut-être pas, et il n'est pas absolument impossible que je l'effectue moi-même en chair et/ou en os. »

Orion Scohy

S.2

p.18

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Ojeudi 5 octobre

[à montévidéo & à La Cité]

• Dès 18h00 : Emission publique en direct sur Radio Grenouille (88.8 FM)www.grenouille888.org

• 19h00 : La danse de l’homme ivre / Performance de Manuel JosephInvités Motif_R et Christophe Fiat

Manuel Joseph est l'auteur de Heroes are heroes are..., Amilka aime Pessoa et Ça m'a même pas faitmal. Avec des manières de mauvais garçon, il fouille les différents corps de la langue, en découpe destranches qu'il prélève, et procède par collages ou montages à la reconstitution d'un nouveau corpsqui témoigne des ressorts mythiques et des miasmes de notre société. C'est une écriture de la cruautéque Manuel Joseph met ici en jeu, en un acte éminement politique. Une écriture furieuse qui, si elleadopte diverses formes, se refuse à tout systématisme littéraire, sans chapelle, without a cause.

• 19h30 à La Cité : Avis aux femmes d’Irak de Martin Crimp Mise en espace Hubert ColasVoir présentation p.16 – mercredi 4 octobre à 19h30 à La Cité

• 20h30 à La Cité : 12 sœurs slovaques de Sonia Chiambretto Mise en espace Hubert ColasVoir présentation p.17 – mercredi 4 octobre à 20h30 à La Cité

• 20h30 : Hauts Cris (miniatures) Chorégraphie, interprétation, dispositif scénique Vincent Dupont Son Thierry Balasse, lumière Yves Godin, assistante Myriam Lebreton, décor Boris Jean, ébénistePierre Mathiaut, travail voix Valérie Joly, texte Agrippa d’AubignéProduction : Association J’y pense souvent (...). Coproduction : Les Laboratoires d’Aubervilliers, la Muse en Circuit–Centre de créationmusicale en Ile-de-France, le CNDC–Angers, le CCN–Tours, ARCADI. Avec le soutien de la DRAC Ile-de-France – Ministère de la Cultureet de la Communication / DICREAM–CNC / Les Spectacles vivants-Centre PompidouSpectacle accueilli en partenariat avec Marseille Objectif Danse

Vincent Dupont fut comédien (pour Antoine Caubet et Hubert Colas entre autres), avant de se tournervers la danse et de collaborer avec les chorégraphes Georges Appaix et Boris Charmatz. A partir de1999, il crée ses propres pièces qui travaillent sur la notion d’immobilité et le sensoriel, visuel etsonore, invitant le spectateur à s’ouvrir à ses propres perceptions entre rêverie et réceptivité. Ces spectacles (Jachère improvisation, Dikromatik) apparaissent avant tout comme des œuvres plastiques, appuyées en cela par des scénographies installées dans des cadres.

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Ojeudi 5 octobre

[à montévidéo & à La Cité]

Hauts Cris (miniature) travaille sur différentes échelles de représentation de l’espace et du son pourrévéler un état intérieur lié au cri. Le corps s’inscrit comme vecteur principal, catalyseur de l’espace etdu son : l’espace en perspectives accentuées lui propose une visibilité extrêmement précise et lui révèlecertaines zones de tension. Le son, et particulièrement la production vocale, l’oblige à trouver ses lignes de force pour imposer son parcours. Cette double combinaison, corps-espace et corps-son, est la basede l’écriture de Hauts Cris (miniature) et trouve sa singularité dans son interaction permanente.

• 22h00 : nouvelles [live] n. f.Improvisation préparée d’Anne-James Chaton

Anne-James Chaton est un poète sonore qui glane les traces (tickets de caisse, titres de transports,emballages divers, et autres courriers administratifs) qui sursaturent notre quotidien. Il en dresse des lis-tes, inventaires troublants, qu'il déclame sur scène sur un ton monocorde, accompagné de samples,boucles sonores, ou de musiciens, comme lors de son travail avec The Ex. Cette langue, contaminée parl'agglomération de ces scories, révèle alors la froideur toute métallique qui pollue le corps d'une sociétéoccidentale de plus en plus désincarnée. Avec Napoli Express, on assiste à la première incursiond'Anne-James Chaton dans l'univers théâtral et ainsi, à une nouvelle étape de son travail d'écriture.

Extrait de nouvelles [live] n. f. :

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Ovendredi 6 octobre

[à montévidéo & à La Cité]

• 11h00 : Table ronde : « Auteur / Metteur en scène »Dans le cadre des rencontres professionnelles organisées par l’ONDA (Office National de Diffusion Artistique)

Avec Gildas Milin, Hubert Colas, Célia Houdart... Modérateur Christophe Triau (maître de conférences en études théâtrales, dramaturge et co-auteur avecChristian Biet, de Qu’est-ce que le théâtre ? (Ed. Folio essais, 2006)

• 15h00 : Table ronde : « Les nouvelles écritures scéniques »Dans le cadre des rencontres professionnelles organisées par l’ONDA (Office National de Diffusion Artistique)

Avec Yves-Noël Genod, Vincent Dupont, Christophe Fiat...Modérateur Patricia Brignone (critique d’art et enseignante à l’école supérieure des Beaux-Arts de Grenoble,auteur de Ménagerie de Verre, nouvelles pratiques du corps scénique, Ed. Al Dante, 2006) - sous réserve

• 19h00 : Brève du jour : Arno Calleja*Avec la participation de Nicolas Dick (voix, guitare, accordéon)« Guitare + poésie crisique + accordéon + microphonie + soufflerie de thorax pubère + clous + pistonrythmique + pédale + fils d’électricité + feuille A4 + bouche calibreuse + gestes d’alcool + bétonnièrede mayonnaise + discours vocal + genou de tuyau + bretelles tendues l’accordéon » Arno Calleja*Voir présentation d’Arno Calleja p.13 – mardi 3 octobre à 22h00

• 19h30 à La Cité : Avis aux femmes d’Irak de Martin Crimp Mise en espace Hubert ColasVoir présentation p.16 – mercredi 4 octobre à 19h30 à La Cité

• 20h30 à La Cité : Europe - Monologue pour Mère Courage et ses enfants d’Ivana Sajko Mise en lecture Hubert ColasTraduction Mireille RobinAvec Anne Alvaro, Claire Delaporte-Rojas, Isabelle Mouchard, Thierry RaynaudEn collaboration avec le Festival d’Avignon et Diphtong cie

Pièce traduite pour Troisième Bureau en avril 2006, extrait de la pièce lu pour la première fois en France à la 6e édition du festival Regards

Croisés le 20 mai 2006 à la MC2–Grenoble

Auteur dramatique croate née en 1975, Ivana Sajko est dramaturge pour la radio, critique théâtrale,essayiste pour des revues internationales d’art, rédactrice de la revue littéraire Frakcija et co-fonda-trice de la Cie théâtrale Bad Co. Elle a écrit plus d’une dizaine de pièces qui ont été jouées en Croatie, Slovénie, Allemagne, Pays-Bas, Italie, Espagne, Australie. Certaines se sont vues attribuer des prixdans son pays, la plupart ont été traduites en anglais et en allemand. En France, ses textes ArchétypeMédée / Europe / 4 Pieds au sec ont été traduits pour la 6e édition du Festival Regards Croisés et sonmonologue La Femme Bombe prendra corps dans une mise en scène de Milos Lazin dès l'automne.Ivana Sajko fuit les genres précis, cherche une langue ouverte à de multiples représentations, formehybride entre théâtre et prose, espace sans frontière où convoquer l'intime et l'historique.

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Ovendredi 6 octobre

[à montévidéo & à La Cité]

Extrait d’Europe - Monologue pour Mère Courage et ses enfants :« Toute seule, elle a enfoncé ses ongles entre les omoplates du bovin indocile et lui a coupé sa langue bavarde. Toute seule, elle est partie vers un avenir meilleur sur ce taureau blanc qu’avaientjadis chevauché des généraux et des colonels. Elle avait orné la tête de l’animal d’une couronne defleurs qui ressemblait à l’auréole des saints sur les tableaux. Plus personne ne doutait de son fair-play.Toutes ses victoires appartenaient désormais au passé. Toutes ses batailles avaient été gagnées. Et chacune d’elles avait été célébrée par un chant. Tous les ossements s’étaient transformés en poussière. Il ne restait partout qu’une blancheur hygiénique. »

• 20h30 : Hauts Cris (miniatures) Chorégraphie, interprétation, dispositif scénique Vincent DupontSpectacle accueilli en partenariat avec Marseille Objectif DanseVoir présentation p.20/21 – mercredi 4 octobre à 20h30

• 22h00 : AGENCYPerformance de Christophe FiatAGENCY (City Light Book, San Francisco, USA, 2005) est une performance inédite en France.Invité Manuel Joseph

Co-directeur de la revue Mission Impossible, Christophe Fiat est un auteur pop. Cela veut dire qu'ilassume le caractère fragmentaire de son œuvre comme une joyeuse nécessité et tente de faire duchaos en notre société, et en chacun de nous, un astre dansant. Que son écriture nous révèle com-ment tout est répétitions, simulacres, comment tout se joue avec un tour d'avance. Le tout en s'impré-gnant de diverses influences et de références sauvagement consumées. Cela veut dire que ChristopheFiat fétichise des « femmes icônes » de Ladies in the dark à Héroïnes, se joue des rites médiatiques etspectaculaires de l'histoire immédiate d'AZF mon amour à La reconstitution historique, avec toujoursce petit tour qui lui impose chaque fois de nouvelles règles pour la durée d’un livre, d'une perfor-mance. Et qu'il y danse.

Extrait de AGENCY :« C’est dans le décor cossu de son appartement que le chef de l’équipe Impossible Mission Forcechoisit son équipe. L’appartement est décoré de maquettes de bateaux, d’objets d’art et de meublesen bois massif. Il y a aussi une petite terrasse et une grande cheminée qui baigne dans une ambiancenoire et blanche qui atténue les couleurs vives. La scène se déroule dans la journée, ou dans la soirée, alors les lampes sont allumées. Le chef de l’équipe Impossible Mission Force qui s’appelle JimPhelps est toujours assis derrière son bureau en train de fumer. Il réfléchit depuis un long moment surla nouvelle mission. Alors, il a un plan. »

• 23h00 : Impromptu n°4 – Road to know where (2006, 15’)

Vidéo Laurent Friquet, texte Thomas BraichetVoir présentation p.08 – vendredi 29 septembre à 19h00

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samedi 7 octobre[à montévidéo]

• 18h00 : Une heure avec Frédéric LéalLecture de Omar / Suis-je folle ?Avec la participation de Thomas Braichet

Ce qui saute aux yeux dans les trois premiers livres de Frédéric Léal, Bleu note, Selva ! et Let's let'sgo, c'est la forme multi-dimensionnelle de ces textes. Dans la lignée d'un Raymond Federman ou d'unArno Schmidt, Frédéric Léal y met en œuvre un véritable feu d'artifices typographique. Sans pourautant que ce soient des textes visuels. Car si cette mise en espace force le lecteur à une reconstitu-tion mentale, c'est bien la prose qui bénéficie de cette dynamique. D'ailleurs, si son dernier livre, Untrou sous la brèche, est moins bousculé dans sa forme, on y retrouve cependant le souffle de ces titresprécédents, cet humour grinçant de temps en temps, et ce regard lucide, juste et même tendre par-fois, que Frédéric Léal pose sur ses personnages, leurs hauts et leurs bas.

Extraits d’Omar :« Ballon, fusée, boulet, dromadaire. Tir (tigre), l’animal nous déboule à toute allure – quelle flèche ! –sur l’aile gauche, boulevard, c’est ex-tra-or-di-naire. Zoom : jambe arquée (harki !), pied varus equin,balle à peine frôlée : freinée ou dis-crè-te-ment accélérée (selon), l’envie, cette formidable envie (de).Vous savez, il faut garder les pieds sur… il faut (savoir) revenir, garder la tête froide, surtout si l’en-traîneur vous les chauffe. Il n’y a pas d’amour heureux. Prenez ce match (1978) joué dans la boue etle froid, devant trois pelés et deux tondus, à 21 heures seulement à cause d’une panne de courant. Dèsle coup d’envoi, gonflés par leur contre-performance de la semaine passée, les Girondins s’attachent(s’engagent) à ne pas défendre… C’est une guerre sans nom. Un tir perdu (tribunes, ventre) siffle dansl’air. Les hommes n’ouvriront le feu que s’ils sont attaqués, confirme l’entraîneur. Il en découle dessommes d’argent, la vie de quelques-uns (mercenaires), une victoire précieuse. »

• 19h00 : Hauts Cris (miniatures) Chorégraphie, interprétation, dispositif scénique Vincent DupontSpectacle accueilli en partenariat avec Marseille Objectif DanseVoir présentation p.20/21 – mercredi 4 octobre à 20h30

• 19h00 : Europe - Monologue pour Mère Courage et ses enfants d’Ivana Sajko Mise en lecture Hubert ColasVoir présentation p.22/23 – vendredi 6 octobre à 20h30 à La Cité

[La Cité]

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Osamedi 7 octobre

[à montévidéo]

• 20h30 : Kolik de Rainald GoetzLecture dirigée par Alain FrançonTraduction Olivier Cadiot / Avec Evelyne Didi / Collaboration artistique Christine Seghezzi

Rainald Goetz est un auteur allemand dont l'écriture pratique, avec le tranchant d'un scalpel, une inci-sion dans le corps malade d'une Allemagne pas loin d'être moribonde, et plus généralement d'unesociété de consommation proche de la nausée. Il y a quelque chose de l'ordre de la virtuosité dans cette façon qu'il a de manier le verbe, de trouver la pulsation atomique de chaque mot pour fairedanser le texte, l'entraîner dans une course folle et monstrueuse où petit à petit la langue retrouve sonindépendance, hors des rails de la pensée prédominante. Et c'est ainsi en s'excentrant, en créant denouveaux espaces d'expression, que l'individu retrouve lui aussi la possibilité de se tourner sur lui-même, dans toute sa singularité.

Extrait de Kolik :« Vouloir la paix gnagnaInsulteret insultes filer etvouloir filer et arrêter de gnagnadevoir rester en paix devoir devoiravancer se lever se barrer tout pouvoirvouloir vouloir-vouloir dé-molir ren-verseret ainsi de suite et ainsi de suite et la suite devoir avancerrester en paix vouloir filer insultes insulter insulterinsulter avancer tout savoir ratage gnagna tout le savoir totaldevoir le savoir ratage ratage révolution ratage démolition toujours re »

• 22h00 : Une heure avec Stéphane Bérard Petite pause musicale

Stéphane Bérard est un artiste qui se partage entre littérature et geste artistique. Artiste boulimiquedonc, qui commencera par s'amuser à parodier les manies des poètes. Plus tard, il se concentre surla photographie, la vidéo et le cinéma, non sans cesser de concevoir des projets et autres actions telsune Tentative de participation aux Jeux Olympiques d’Hiver de Nagano sous les couleurs de laRépublique Gabonaise, ou la création d'un Arôme pénis pour préservatif. Il est également l'auteur dedisques enregistrés avec Nathalie Quintane, d’un texte intitulé Le problème martien, édité chez AlDante en 2002, et vient de publier une nouvelle traduction de L'enfer de Dante Alighieri.

« A la croisée des arts et des musiques visuelles, qui ne s'annoncent pas moins défricheuses et passionnantes, repoussant des limites mais juste ce qu'il faut. » Stéphane Bérard

• 00h00 : Concert de clôture (programmation en cours)

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Onos partenaires

actOral est produit par montévidéo. montévidéo est subventionné par le ministère de la Culture–Direction Régionale des Affaires Culturelles deProvence-Alpes-Côte d’Azur, le Conseil Régional Provence-Alpes-Côte d’Azur, le Conseil Général des Bouches-du-Rhône, la Ville de Marseille

actOral. 5 reçoit le soutien des Mécènes du Sud, du CNL (Centre National du Livre), de l'ONDA (OfficeNational de Diffusion Artistique), de la SACD (Société des Auteurs et Compositeurs Dramatiques), la colla-boration de Marseille Objectif Danse, de La Cité, de Troisième Bureau, du FRAC Provence-Alpes-Côted’Azur, de la Galerie Praz-Delavallade, de Pointligneplan et de Diphtong cie.

partenaires d’actOral.5

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partenaires permanents de montévidéo

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Page 29: actOral · 2006. 12. 20. · de Benoît Bradel sur une partition d’Anne-James Chaton – Cie Zabraka • 20h30 à La Cité: Domaine de la jalousie – une proposition d’Yves-Noël

OactOral. 5Direction artistique Hubert ColasCoordination générale Sonia KechichianAdministration Sandrina Martins Direction technique Eduardo MingoTechnique Eric Apolloni, Thomas Bernad, Jean-Philippe Bocquet, Nicolas Dick, Stéphane Salmon...Centre de ressources Sabine TamisierAccueil et collaboration Sarah Mélennec, Marion Poey, Dominique Santini, ...

Contact Presse Myra - 01 40 33 79 13 / [email protected]

Librairie partenaire du festival L’Odeur du Temps - Marseille

Rédaction Hubert Colas, Sonia Kechichian, Boris Sagit, Sabine TamisierPhotos Stéphane Bérard : série Sport Courage 2e de couverture ; 14/15 ; 26 ; 3e de couvertureGraphisme Patrick LaffontImprimerie CCI - Marseille

Renseignements, réservationsTél : 04 91 37 97 35 / Fax : 04 91 04 65 61 / [email protected]

Tarifs :Brèves et impromptus : entrée libreLectures : tarif unique – 3 eurosSpectacles & performances : Plein : 10 euros – Réduit et montévidéo* : 7 eurosMises en espace & lectures dirigées : Plein : 7 euros – Réduit et montévidéo* : 5 eurosPass soirées : Plein : 12 euros – montévidéo* : 9 eurosPass semaine :S.1 : 30 euros – S.2 : 35 euros Pass Festival (9 jours) : 50 euros*carte montévidéo : 15 euros (valable un an)Tarifs réduits : étudiants, chomeurs, rmistes, adhérents de La Cité sur présentation d’un justificatif

Les lieux du festival actOral.5 :

montévidéo, créations contemporaines, théâtre, musique, écriture3, impasse Montévidéo, 13006 Marseillewww.montevideo-marseille.com / plans d’accès de montévidéo et de La Cité consultables sur le site.

La Cité, 54 rue Edmond Rostand, 13006 Marseille / Tél : 04 91 53 95 61

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ORenseignements, réservations : 04 91 37 97 35

[email protected] / www.montevideo-marseille.com

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