4
Cette synthèse de l’actualité ouest-africaine est publiée par le Secrétariat du Club du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest (CSAO/OCDE). Elle met en valeur l’actualité des organisations régionales (CEDEAO, UEMOA et CILSS) ainsi que des autres Membres du Club. Les articles ne doivent pas être présentés comme exprimant les vues officielles de l’OCDE ou de ses pays Membres. Contact : [email protected] ACTUALITÉ OUEST-AFRICAINE www.actualite-ouest-africaine.org www.actualite-ouest-africaine.org Club DU SAHEL ET DE L'AFRIQUE DE L'OUEST Secrétariat du N o 250, 13 juin-3 juillet 2017 Les pays du G5 Sahel ont lancé leur force militaire conjointe Le G20 consolide son partenariat « Compact with Africa » Statistiques publiques en Afrique : entre renouveau et défis La jeunesse au cœur de la Journée africaine des frontières Publication : Les réseaux de la coopération transfrontalière en Afrique de l’Ouest Publication : Renforcer l’intégration agricole régionale en Afrique de l’Ouest Publication : Qu’est-ce qui rend possible les politiques alimentaires urbaines ? Maps & Facts : L’ouverture sur les visas contribue à faciliter la libre circulation en Afrique Who’s Who : Didier Dacko, Commandant en chef, Force conjointe du G5 Sahel LES PAYS DU G5 SAHEL ONT LANCÉ LEUR FORCE MILITAIRE CONJOINTE À la suite du feu vert accordé par les Nations Unies le 21 juin, les pays du G5 Sahel ont officiellement lancé une force militaire conjointe (FC-G5S) lors d’un sommet extraordinaire, le 2 juillet, à Bamako. Le président français, Emmanuel Macron, participait à cet événement. Il a confirmé le soutien français à cette nouvelle force et a souhaité que celle-ci soit efficace et mise en œuvre rapidement. Lors d’une conférence de presse commune avec le président malien Ibrahim Boubacar Keïta, il a annoncé un soutien opérationnel à la logistique à hauteur de 8 millions d’euros, principalement en équipement (70 véhicules tactiques, matériel de transmission et équipement de protection), un soutien technique et des services de conseil. Par ailleurs, il a confirmé une augmentation des aides au développement pour le Sahel, via l’Agence française de développement, àeraison de 200 millions d’euros sur cinq ans. La nouvelle force devrait être pleinement opérationnelle d’ici octobre 2017 en dépit du fait que son financement n’est que partiellement assuré. L’Union européenne a promis quelque 50 millions d’euros. Chaque membre du G5 Sahel contribuera à hauteur de 10 millions d’euros. Le budget total de la nouvelle force est cependant estimé à 423 millions d’euros, ce qui signifie qu’aujourd’hui, un peu moins de 25 % des ressources financières nécessaires sont couvertes. La France cherche des partenaires financiers supplémentaires pour soutenir l’Alliance sahélienne auprès notamment de l’Allemagne, de la Banque mondiale et du PNUD et en fera une des priorités de sa présidence du Conseil des Nations Unies en octobre. À la suite des négociations entre la France et les États-Unis, les Nations Unies ont entériné, le 21 juin, la Résolution 2359 (2017) qui approuve « le déploiement de la FC-G5S à travers les territoires des pays participants, pouvant comprendre jusqu’à 5 000 professionnels militaires et policiers, dans l’objectif de rétablir la paix et la sécurité dans la région sahélienne ». Cependant, cela n’inclut aucun engagement financier international. Au contraire, la résolution « rappelle que les « États du G5 Sahel ont la responsabilité de fournir les © RFI

ActUAlIté ouestafricaine - Portail de l'Afrique de l'Ouest · programme vise la prévention structurelle des conflits à travers la promotion de l’intégration régionale et continentale

  • Upload
    others

  • View
    0

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: ActUAlIté ouestafricaine - Portail de l'Afrique de l'Ouest · programme vise la prévention structurelle des conflits à travers la promotion de l’intégration régionale et continentale

Cette synthèse de l’actualité ouest-africaine est publiée par le Secrétariat du Club du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest (CSAO/OCDE).Elle met en valeur l’actualité des organisations régionales (CEDEAO, UEMOA et CILSS) ainsi que des autres Membres du Club.Les articles ne doivent pas être présentés comme exprimant les vues officielles de l’OCDE ou de ses pays Membres. Contact : [email protected]

ACTUALITÉ OUEST-AFRICAINEwww.actualite-ouest-africaine.org

www.actualite-ouest-africaine.org Club DU SAHEL ET DEL'AFRIQUE DE L'OUEST

Secrétariat du

No 250, 13 juin-3 juillet 2017

▶ Les pays du G5 Sahel ont lancé leur force militaire conjointe ▶ Le G20 consolide son partenariat « Compact with Africa » ▶ Statistiques publiques en Afrique : entre renouveau et défis ▶ La jeunesse au cœur de la Journée africaine des frontières ▶ Publication : Les réseaux de la coopération transfrontalière en Afrique de l’Ouest ▶ Publication : Renforcer l’intégration agricole régionale en Afrique de l’Ouest ▶ Publication : Qu’est-ce qui rend possible les politiques alimentaires urbaines ? ▶ Maps & Facts : L’ouverture sur les visas contribue à faciliter la libre circulation en Afrique ▶ Who’s Who : Didier Dacko, Commandant en chef, Force conjointe du G5 Sahel

Les pays du G5 saheL ont Lancé Leur force militaire conjointe

À la suite du feu vert accordé par les Nations Unies le 21 juin, les pays du G5 Sahel ont officiellement lancé une force militaire conjointe (FC-G5S) lors d’un sommet extraordinaire, le 2 juillet, à Bamako. Le président français, Emmanuel Macron, participait à cet événement. Il a confirmé le soutien français à cette nouvelle force et a souhaité que celle-ci soit efficace et mise en œuvre rapidement. Lors d’une conférence de presse commune avec le président malien Ibrahim Boubacar Keïta, il a annoncé un soutien opérationnel à la logistique à hauteur de 8 millions d’euros, principalement en équipement (70 véhicules tactiques, matériel de transmission et équipement de protection), un soutien technique et des services de conseil. Par ailleurs, il a confirmé une augmentation des aides au développement pour le Sahel, via l’Agence française de développement, àeraison de 200 millions d’euros sur cinq ans. La nouvelle force devrait être pleinement opérationnelle d’ici octobre 2017 en dépit du fait que son financement n’est que partiellement assuré. L’Union européenne a promis quelque 50 millions d’euros.

Chaque membre du G5 Sahel contribuera à hauteur de 10 millions d’euros. Le budget total de la nouvelle force est cependant estimé à 423 millions d’euros, ce qui signifie qu’aujourd’hui, un peu moins de 25 % des ressources financières nécessaires sont couvertes. La France cherche des partenaires financiers supplémentaires pour soutenir l’Alliance sahélienne auprès notamment de l’Allemagne, de la Banque mondiale et du PNUD et en fera une des priorités de sa présidence du Conseil des Nations Unies en octobre. À la suite des négociations entre la France et les États-Unis, les Nations Unies ont entériné, le 21 juin, la Résolution 2359 (2017) qui approuve « le déploiement de la FC-G5S à travers les territoires des pays participants, pouvant comprendre jusqu’à 5 000 professionnels militaires et policiers, dans l’objectif de rétablir la paix et la sécurité dans la région sahélienne ». Cependant, cela n’inclut aucun engagement financier international. Au contraire, la résolution « rappelle que les « États du G5 Sahel ont la responsabilité de fournir les

© RFI

Page 2: ActUAlIté ouestafricaine - Portail de l'Afrique de l'Ouest · programme vise la prévention structurelle des conflits à travers la promotion de l’intégration régionale et continentale

Le G20 consoLide son partenariat « compact with africa »

Les 12 et 13 juin, le gouvernement allemand a organisé une conférence internationale autour du thème «Partenariat Afrique-G20 : investir dans un avenir commun ». Cette conférence de haut niveau a rassemblé quelque 800 participants à Berlin, en Allemagne, parmi lesquels les présidents de Côte d’Ivoire, du Ghana, du Mali et du Sénégal.

Le débat s’est axé autour des trois piliers du Partenariat G20-Afrique : 1) améliorer la croissance économique inclusive et l’emploi, 2) développer les infrastructures de qualité, notamment dans le secteur énergétique et 3) renforcer le cadre des investissements et de la finance privée en Afrique. L’accord « Compact with Africa » est un élément central du nouveau partenariat Afrique-G20 que l’Allemagne a initié durant sa présidence du G20. S’appuyant sur un partenariat entre les pays africains, les institutions financières internationales et les divers partenaires au développement, il vise à développer des accords d’investissements globaux et coordonnés pour chaque pays et ainsi à promouvoir les investissements privés. Les rapports financiers du G20 ont déjà été produits pour la Côte d’Ivoire, le Ghana et le Sénégal.

StatiStiqueS publiqueS en afrique : renouveau et défis

Plusieurs chercheurs ont, ces dernières années, remis en cause les statistiques africaines. Exemple parmi d’autres, en 2013, l’économiste de la Banque mondiale, Shantayanan Devarajan, publiait un article intitulé « Africa’s Stratistical Tragedy », dans lequel il dressait le sombre portrait d’une statistique africaine affectée par un manque de capacités au sein des institutions statistiques africaines, une gouvernance floue des responsabilités, un manque de financement stable des États et un effet déstructurant des financements des bailleurs. Cette remise en cause de la statistique publique en Afrique n’a pas été sans susciter des réactions. Outre l’invocation du néocolonialisme pour stigmatiser des discours venant du Nord, plusieurs initiatives concrètes ont été lancées. En 2010, la Stratégie pour l’harmonisation des statistiques en Afrique (SHAsA) voyait ainsi le jour.

Plus récemment, début 2017, une nouvelle version était élaborée (SHaSA II), au moment où l’Institut panafricain de statistiques (STATAFRIC), destiné à harmoniser ces dernières sur le continent et à accompagner la Commission de l’Union africaine dans la conduite du processus d’intégration africaine, devenait opérationnel. Dans un contexte marqué par un recours croissant à la statistique au nom des paradigmes des « données probantes » ou de la « gestion par les résultats », mais aussi par l’adoption par l’ONU en septembre 2015 de 17 Objectifs de développement durable (ODD) associés à 169 cibles et 229 indicateurs statistiques, ces tentatives de renforcement de la statistique africaine s’annoncent d’ores et déjà comme un enjeu central pour le pilotage des politiques publiques en matière de développement.Les statistiques africaines ne peuvent cependant être réduites à cette seule dimension. Elles ont en effet historiquement constitué, en Europe, un instrument d’affermissement des États en contribuant à créer une communauté et en permettant à l’État une gestion rationnelle de sa population. De même, elles sont un outil essentiel pour demander des comptes aux administrations, ou illustrer les avancées et démentir des rumeurs parfois tenaces. En cela, la statistique fait partie de ces défis majeurs auxquels sont confrontés les États africains dans la construction de la puissance publique, de l’élaboration de son action, et de sa légitimité.

© Kstdesign Stock Adobe

ressources nécessaires à la FC-G5S » et « appelle la FC-G5S, la MINUSMA et les forces françaises à assurer la coordination appropriée ». Environ 15 000 soldats, dont 4 100 soldats venant du Burkina Faso, du Niger et du Tchad sont actuellement intégrés à la force internationale de maintien de la paix, la MINUSMA. L’opération militaire française, «Opération Barkhane », compte 4 000 soldats français et la nouvelle Force conjointe du G5 Sahel devrait mobiliser

5 000 soldats et policiers. Le président tchadien, Idriss Deby, a exprimé sa réticence à engager davantage de troupes sans un soutien international fort. Une conférence internationale de donateurs sera organisée dans les prochains mois. Au-delà des questions de financement, la nouvelle force conjointe doit répondre à des défis majeurs liés à la coordination et à l’harmonisation des échanges entre les services de renseignement des cinq pays sahéliens.

Page 3: ActUAlIté ouestafricaine - Portail de l'Afrique de l'Ouest · programme vise la prévention structurelle des conflits à travers la promotion de l’intégration régionale et continentale

La jeunesse au cœur de La journée africaine deS frontièreS

Le 7 juin 2017 marquait la Journée africaine des frontières. Cet événement promeut le Programme frontière de l’Union africaine (PFUA) créé en janvier 2017 par l’Assemblée des chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine. Ce programme vise la prévention structurelle des conflits à travers la promotion de l’intégration régionale et continentale. Dans sa déclaration, Smail Chergui, commissaire chargé de la paix et de la sécurité de l’Union africaine (UA), a réaffirmé la contribution du PFUA à l’Agenda 2063 de l’UA, dont l’objectif est « un continent aux frontières homogènes et une gestion des ressources transfrontalières par le dialogue ». Il a également souligné l’importance d’une coopération frontalière renforcée

pour répondre au réchauffement climatique, à la gestion des déplacements forcés, aux crises alimentaires et aux catastrophes humanitaires. Conformément au thème de cette année dédié au « rôle de la jeunesse dans la prévention des conflits et la coopération transfrontalière », le commissaire a exhorté les États membres à investir dans des régions frontalières stables, capables de fournir à la jeunesse des opportunités génératrices de revenus leur permettant de développer leurs compétences et ainsi de produire un développement axé sur les personnes. Il a appelé les États membres à ratifier la convention de Niamey sur la coopération transfrontalière qui leur offre un cadre légal pour développer et mettre en œuvre les initiatives de coopération transfrontalière. S’appuyant sur des activités communes aux pays voisins, la Convention vise également la résolution paisible des conflits frontaliers. C’est un outil important qui contribue à transformer les régions frontalières en catalyseurs de croissance et d’intégration socio-économique et politique en Afrique. L’Afrique de l’Ouest est la région la plus avancée en termes d’intégration régionale. À ce jour, huit pays ouest-africains ont signé la Convention de Niamey et le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont également déal ratifié le texte.

© UA

publicationS

Le fonctionnement effectif de la coopération transfrontalière demeure encore largement inconnu en Afrique de l’Ouest. Capitalisant sur les conclusions de la dernière publication phare du Club du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest intitulée « Coopération transfrontalière et réseaux de gouvernance en Afrique de l’Ouest », la dernière édition des Notes ouest-africaines de l’OCDE analyse la structure sociale et

la géographie des réseaux de gouvernance ouest-africains. Les recommandations encouragent la mise en œuvre de politiques plus territorialisées, plus attentives aux relations entre acteurs impliqués dans la coopération, et plus spécifiquement ajustées aux contraintes et opportunités ouest-africaines.

RenFoRceR l’IntégRAtIon AgRIcole RégIonAle Ce rapport présente les principales conclusions du programme de recherche et de sensibilisation politique « Renforcement de l’intégration agricole régionale en Afrique de l’Ouest (SRAI) », mis en œuvre de 2009 à 2017 par l’Université d’État du Michigan (MSU), avec le soutien de la Fondation Syngenta pour l’agriculture durable (SFSA). Si les gouvernements africains ont réussi à limiter la répercussion des chocs des cours mondiaux des céréales sur les économies des pays ouest-africains et ont su s’adapter progressivement au changement rapide de la nature de la

demande alimentaire, ils font cependant face à de nombreux défis dans un contexte de forte croissance démographique et d’urbanisation. Renforcer l’intégration régionale est cruciale pour répondre aux nombreux enjeux de l’agriculture ouest-africaine. À partir de nombreuses expériences de terrain, les auteurs font plusieurs recommandations visant à concevoir des politiques plus adaptées. Ils rappellent cependant que « mettre en œuvre les politiques est plus difficile que les concevoir ».

QU’eSt-ce QUI Rend poSSIble leS polItIQUeS AlImentAIReS URbAIneS?La sécurité alimentaire urbaine va devenir un enjeu croissant du système alimentaire ouest-africain. Ce rapport, produit par le Groupe international d'experts sur les Systèmes alimentaires durables (IPES-Food), ne porte pas sur le contexte ouest-africain. S’appuyant sur cinq cas d’études à travers le monde, il présente cependant des expériences

pouvant profiter aux villes de toutes tailles et à tous les stades du développement de leur politique alimentaire dans leurs efforts pour améliorer leur système alimentaire. « Les villes sont en train de devenir des agents puissants du monde alimentaire » souligne les auteurs du rapport.

leS RéSeAUx de lA coopéRAtIon tRAnSFRontAlIèRe

Page 4: ActUAlIté ouestafricaine - Portail de l'Afrique de l'Ouest · programme vise la prévention structurelle des conflits à travers la promotion de l’intégration régionale et continentale

dIdIeR dAcKo, commAndAnt en cheF, FoRce conjoInte dU g5 SAhelwho’S who

Didier Dacko a été nommé, le 7 juin, commandant de la Force conjointe de maintien de la paix du G5 Sahel, force qui vise à une meilleure coordination des politiques sécuritaires et de développement au Burkina Faso, en Mauritanie, au Mali, au Niger et au Tchad. La mission de cette future Force conjointe de maintien de la paix est de

l’oUveRtURe SUR leS vISAS contRIbUe

combattre le terrorisme et les trafics illégaux, au sein notamment des populations frontalières du Mali et des États du G5 Sahel. Avant sa nomination, le Commandant Dacko était chef d’État-major général des armées du Mali, poste qu’il occupait depuis juin 2016. Né en 1967 à San, commune urbaine de la région de Ségou, au

Sept pays ouest-africains (Burkina Faso, Cabo Verde, Gambie, Ghana, Mauritanie, Sénégal et Togo) comptent parmi les 20 premiers pays les plus ouverts en termes de visa en Afrique. Le Togo est le pays ouest-africain le mieux classé (3e position) sur l’Indice d’ouverture des visas en Afrique produit par la Banque africaine de développement. Le Ghana et le Sénégal ont le plus progressé en termes d’ouverture des frontières aux voyageurs africains et le Bénin a récemment annoncé sa décision de supprimer les visas à l’arrivée pour tous les détenteurs de passeports ou de cartes nationales d’identité africains et ce, pour une période de 30 jours. L’ouverture des visas contribue à faciliter les échanges et les investissements, à combler les écarts de compétences sur le marché du travail, à créer des emplois et à développer le tourisme. Sa mise en œuvre ne requiert aucun investissement majeur. Au niveau des communautés économiques régionales, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) obtient la meilleure note (0.8) de l’Indice

d’intégration régionale en Afrique 2016. L’Afrique de l’Ouest encourage la mobilité intrarégionale via le Protocole sur la libre circulation des personnes, le droit de résidence et d’installation de la CEDEAO (1979), permettant ainsi une ouverture des visas 100 % réciproque à l’intérieur de l’espace CEDEAO. L’Afrique centrale demeure la région la plus fermée. S’il reste de nombreux défis, le développement d’espaces régionaux n’exigeant pas de visas non seulement facilite la mobilité intrarégionale mais soutient également l’intégration régionale. Globalement, les migrations Sud-Sud augmentent plus rapidement que les migrations Sud-Nord. L’Union africaine encourage davantage la mobilité intrarégionale à travers sa campagne sur l’ensemble du continent visant la libre circulation des personnes et l’ouverture des visas pour toute l’Afrique. Reprenant son Agenda 2063, l’Union africaine appelle à la création d’un passeport africain et a pour objectif la suppression des demandes de visas pour tous les citoyens africains d’ici 2018.

Mali, Didier Dacko commence sa formation militaire en faisant ses premières classes de cadet à l’École militaire de Kati (EMIA), connue désormais sous le nom d’École militaire de Koulikoro. Il occupe par la suite plusieurs fonctions militaires importantes telles que commandant militaire adjoint (1991-92), instructeur à l’École militaire de Koulikoro (1995-96), observateur des Nations Unies en Sierra Leone (2003-04) et commandant du régiment militaire de Gao (2010-12). Didier Dacko est connu pour son sens pratique et la finesse de sa stratégie militaire qui a joué un rôle important lorsqu’il était commandant de l’opération Badenko (2011-13), une campagne militaire menée entre 2012 et 2013 qui a permis la reconquête des régions du nord du Mali, occupée jusque-là par les jihadistes. Didier Dacko a reçu de nombreuses distinctions, notamment la Croix de la valeur militaire au Mali (2008), la médaille de Grand officier de l’ordre national du Mali et la médaille de la Défense nationale en France (2014).

Visa à l’arrivée

Pas de visa

Visa requis

Ouverture sur les visas en Afrique de l’Ouest

Source : Banque africaine de développement (BAD)

Mali Niger

Nigéria

Bénin

Togo

Ghana

Burkina Faso

Sénégal

Gambie

Cabo Verde

Côte d’Ivoire

Guinée

Sierra Leone

Tchad

Mauritanie

3815

1

3420

46

8

3618

x = nombre de pays (2016)

Espace de libre circulation de la CEDEAO

1141

2

Libéria

Guinée-Bissau

3716

1

1736 1

3816

3517

2

3321

4014

34 20

4014

281511

2826

4212

3618

mapS & factSà FAcIlIteR lA lIbRe cIRcUlAtIon en AFRIQUe

Source : Indice d’ouverturre sur les visas en Afrique 2017, www.visaopenness.org