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l’origine de thrombope ´nie sont arre ˆte ´s soient propranolol, furose ´- mide, spironolactone, e ´some ´prazole et vancomycine. Le me ˆme jour, le patient rec ¸oit une transfusion de plaquettes. Les plaquettes remon- tent a ` 21 G/L mais elles sont rapidement consomme ´es puisque le lendemain elles rechutent a ` 4 G/L. Le mye ´logramme re ´alise ´ est en faveur d’une thrombope ´nie pe ´riphe ´rique. L’e ´volution est spontane ´- ment favorable avec un de ´but de re ´gression cinq ours apre `s l’arre ˆt des traitements et une normalisation des plaquettes huit ours apre `s. Une recherche directe d’anticorps, effectue ´e a ` notre demande dans un autre e ´tablissement, re ´ve `le la pre ´sence d’anticorps anti-plaquettaires induits par la vancomycine. Cet effet secondaire a e ´te ´ notifie ´ au centre de pharmacovigilance, et enregistre ´ dans le dossier me ´dical informa- tise ´ du patient. Cet effet inde ´sirable se ´ve ` re doit e ˆtre rapidement identifie ´ et confirme ´ par la recherche des auto-anticorps. Il impose une contre-indication stricte a ` la vancomycine et a ` la te ´icoplanine, glycopeptide de structure proche. Re ´fe ´rences [1] Von Drygalski A, et al. Vancomycin-induced immune thrombocy- topenia. N Engl J Med 2007;356(9):904–10. [2] Serraj K, et al. Idiosyncratic drug-induced thrombocytopenia. Rev Med Interne 2009;30(10):866–71. doi: 10.1016/j.phclin.2011.12.136 PO 114 Adaptation posologique des me ´dicaments de cance ´rologie injectables et limites des logiciels d’aide a ` la prise en charge the ´rapeutique P. Perichon, S. Rajezakowski, M. Delorme, D. Chenevier Centre hospitalier intercommunal du Pays de cognac, Cognac, France Introduction.– La centralisation a ` la pharmacie de la pre ´paration des me ´dicaments de cance ´rologie injectables s’est accompagne ´e de l’acquisition d’un logiciel spe ´cialise ´ (CHIMIO W ). Le calcul automatise ´ des doses est une se ´curite ´ permettant l’optimisation des posologies. Ne ´anmoins, cette solution permet-elle de bien se ´curiser toutes les doses prescrites ? Me ´thode.– A ` partir du logiciel CHIMIO W nous avons effectue ´ une e ´tude re ´trospective sur l’anne ´e 2010 de toutes les prescriptions de me ´dicaments de cance ´rologie injectables re ´alise ´es dans notre e ´ta- blissement. Nous avons identifie ´ les principes actifs ne ´cessitant une adaptation posologique chez l’insuffisant re ´nal et e ´tabli la liste des protocoles concerne ´s. Nous avons recherche ´ les bilans biologiques pour chacun des patients inclus afin de de ´terminer leur clairance de la cre ´atinine (ClCr), de ´termine ´ si une adaptation posologique devait e ˆtre applique ´e puis examine ´ les doses calcule ´es par CHIMIO W prescrites par le me ´decin. Re ´sultats.– Parmi les 136 patients traite ´s en 2010, 61 (45 %) ont e ´te ´ inclus dans des protocoles contenant des me ´dicaments qui pouvaient ne ´cessiter des adaptations posologiques. La ClCr n’e ´tait renseigne ´e que pour 32 de ces patients (52 %). Il aurait fallu proposer une re ´duction de posologie pour cinq d’entre eux. Quatre de ces patients insuffisants re ´naux e ´taient traite ´s par l’association carboplatine- e ´toposide. L’adaptation posologique e ´tait ne ´cessaire pour l’e ´toposide. En effet, CHIMIO W calcule la dose de carboplatine selon la formule de Calvert mais ne propose aucune adaptation pour l’e ´toposide. Un patient traite ´ par pemetrexed avait une ClCr infe ´rieure a ` 45 mL/ min et e ´tait malgre ´ tout traite ´ (ce qui ne constitue pas une contre- indication mais n’est pas recommande ´). Conclusion.– Cette e ´tude montre, d’une part, que les donne ´es de ClCr sont insuffisamment renseigne ´es par les prescripteurs dans CHIMIO W et, d’autre part, qu’il est ne ´cessaire de prendre en compte ces donne ´es lors de l’analyse pharmaceutique. Cette e ´valuation nous a amene ´a ` re ´aliser un support d’aide a ` la validation pharmaceutique, reprenant sous la forme d’un tableau les me ´dicaments ne ´cessitant une adapta- tion posologique a ` la fonction re ´nale du patient ainsi que les moda- lite ´s de cette adaptation. doi: 10.1016/j.phclin.2011.12.137 PO 115 Stabilite ´ physico-chimique du glucagon administre ´ par voie sous-cutane ´e continue ? C. Viard, J. Baruteau, M. Vie ´ CHU de Toulouse, Toulouse, France Le glucagon est utilise ´ en test diagnostique ou en the ´rapeutique pour la correction d’hypoglyce ´mies lorsqu’un hyperinsulinisme est sus- pecte ´. L’administration est effectue ´e par voie sous-cutane ´e, intra- musculaire ou intraveineuse. L’administration continue par voie sous- cutane ´e est parfois effectue ´e comme traitement adjuvant dans l’hyperinsulinisme ne ´onatal ne re ´pondant pas au diazoxide bien qu’aucune spe ´cification concernant cette utilisation ne figure dans les mentions le ´gales. Un service de pe ´diatrie nous a rapporte ´ des difficulte ´s lors de son utilisation dans cette indication. Un nouveau-ne ´ de 21 jours est pris en charge pour des hypoglyce ´mies sans ce ´tose, sans horaire, qui re ´cidivent malgre ´ des apports e ´leve ´s en glucose et re ´pondent au glucagon. Un hyperinsulinisme ne ´onatal est suspecte ´. Le diazoxide est progressivement introduit jusqu’a ` 15 mg/kg par jour. Devant l’apparition d’une re ´tention hydrosode ´e, le diazoxide est brie `vement arre ˆte ´ puis re ´introduit en association a ` l’hydrochloro- thiazide. La persistance d’hypoglyce ´mies conduit a ` l’introduction progressive de la sandostatine par voie sous-cutane ´e continue. L’absence de contro ˆle des glyce ´mies motive l’adjonction de glucagon par voie sous-cutane ´e continue. Il est dilue ´ dans du se ´rum physiolo- gique et la pre ´paration est change ´e toutes les 24 heures. Devant l’obstruction des cathe ´ters, la solution de glucagon est alors change ´e toutes les six heures. Cependant devant l’absence d’ame ´lioration clinique et les difficulte ´s d’administration, le traitement est arre ˆte ´. Les donne ´es de la litte ´rature montrent que le glucagon en solution est physiquement et chimiquement instable. Sa dissolution et sa stabilite ´ en solution de ´pendent du pH, de la concentration de la solution et de la concentration en NaCl. Certaines donne ´es sugge `rent que le glu- cagon est incompatible avec le NaCl et les pH compris entre 3 et 9,5. A ` pH > 3, le glucagon forme des fibrilles et des agre ´gats mais il n’a pas e ´te ´ de ´montre ´ que ce phe ´nome `ne entraı ˆnait une perte d’activite ´ du glucagon. Concernant la pre ´paration de la solution de glucagon, il est pre ´fe ´rable de le diluer dans du glucose 5 % (pH 4;4,5) pluto ˆt que dans du NaCl 0,9 %. Ce cas a permis d’alerter les me ´decins et infirmie `res sur l’impact clinique des modalite ´s d’administration peu e ´tudie ´es. La collaboration avec le pharmacien permet d’optimiser la se ´curite ´ et l’efficacite ´ d’une the ´rapeutique. doi: 10.1016/j.phclin.2011.12.138 PO 116 Syndrome malin des neuroleptiques : cas d’un patient traite ´ par dantrole `ne M. Geneste, K. Blanc-Lasserre, I. Dufre ˆne, H. Hida Centre hospitalier de Valence, Valence, France Le syndrome malin des neuroleptiques (SMN) est rare mais poten- tiellement fatal. Sa fre ´quence est e ´value ´e entre 0,02 % et 2,5 % [1] et sa mortalite ´ entre 10 et 30 % [1]. Il est caracte ´rise ´ le plus souvent par Congre `s SFPC 2012 S57

Adaptation posologique des médicaments de cancérologie injectables et limites des logiciels d’aide à la prise en charge thérapeutique

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Congres SFPC 2012

l’origine de thrombopenie sont arretes soient propranolol, furose-mide, spironolactone, esomeprazole et vancomycine. Le meme jour, lepatient recoit une transfusion de plaquettes. Les plaquettes remon-tent a 21 G/L mais elles sont rapidement consommees puisque lelendemain elles rechutent a 4 G/L. Le myelogramme realise est enfaveur d’une thrombopenie peripherique. L’evolution est spontane-ment favorable avec un debut de regression cinq ours apres l’arret destraitements et une normalisation des plaquettes huit ours apres. Unerecherche directe d’anticorps, effectuee a notre demande dans unautre etablissement, revele la presence d’anticorps anti-plaquettairesinduits par la vancomycine. Cet effet secondaire a ete notifie au centrede pharmacovigilance, et enregistre dans le dossier medical informa-tise du patient.Cet effet indesirable severe doit etre rapidement identifie et confirmepar la recherche des auto-anticorps. Il impose une contre-indicationstricte a la vancomycine et a la teicoplanine, glycopeptide de structureproche.References[1] Von Drygalski A, et al. Vancomycin-induced immune thrombocy-topenia. N Engl J Med 2007;356(9):904–10.[2] Serraj K, et al. Idiosyncratic drug-induced thrombocytopenia. RevMed Interne 2009;30(10):866–71.

doi: 10.1016/j.phclin.2011.12.136

PO 114Adaptation posologique des medicaments decancerologie injectables et limites des logiciels d’aidea la prise en charge therapeutiqueP. Perichon, S. Rajezakowski, M. Delorme, D. ChenevierCentre hospitalier intercommunal du Pays de cognac, Cognac, France

Introduction.– La centralisation a la pharmacie de la preparation desmedicaments de cancerologie injectables s’est accompagnee del’acquisition d’un logiciel specialise (CHIMIOW). Le calcul automatisedes doses est une securite permettant l’optimisation des posologies.Neanmoins, cette solution permet-elle de bien securiser toutes lesdoses prescrites ?Methode.– A partir du logiciel CHIMIOW nous avons effectue uneetude retrospective sur l’annee 2010 de toutes les prescriptions demedicaments de cancerologie injectables realisees dans notre eta-blissement. Nous avons identifie les principes actifs necessitant uneadaptation posologique chez l’insuffisant renal et etabli la liste desprotocoles concernes. Nous avons recherche les bilans biologiquespour chacun des patients inclus afin de determiner leur clairance de lacreatinine (ClCr), determine si une adaptation posologique devait etreappliquee puis examine les doses calculees par CHIMIOW prescritespar le medecin.Resultats.– Parmi les 136 patients traites en 2010, 61 (45 %) ont eteinclus dans des protocoles contenant des medicaments qui pouvaientnecessiter des adaptations posologiques. La ClCr n’etait renseigneeque pour 32 de ces patients (52 %). Il aurait fallu proposer unereduction de posologie pour cinq d’entre eux. Quatre de ces patientsinsuffisants renaux etaient traites par l’association carboplatine-etoposide. L’adaptation posologique etait necessaire pour l’etoposide.En effet, CHIMIOW calcule la dose de carboplatine selon la formule deCalvert mais ne propose aucune adaptation pour l’etoposide. Unpatient traite par pemetrexed avait une ClCr inferieure a 45 mL/min et etait malgre tout traite (ce qui ne constitue pas une contre-indication mais n’est pas recommande).Conclusion.– Cette etude montre, d’une part, que les donnees de ClCrsont insuffisamment renseignees par les prescripteurs dans CHIMIOW

et, d’autre part, qu’il est necessaire de prendre en compte ces donneeslors de l’analyse pharmaceutique. Cette evaluation nous a amene a

realiser un support d’aide a la validation pharmaceutique, reprenantsous la forme d’un tableau les medicaments necessitant une adapta-tion posologique a la fonction renale du patient ainsi que les moda-lites de cette adaptation.

doi: 10.1016/j.phclin.2011.12.137

PO 115Stabilite physico-chimique du glucagon administrepar voie sous-cutanee continue ?C. Viard, J. Baruteau, M. VieCHU de Toulouse, Toulouse, France

Le glucagon est utilise en test diagnostique ou en therapeutique pourla correction d’hypoglycemies lorsqu’un hyperinsulinisme est sus-pecte. L’administration est effectuee par voie sous-cutanee, intra-musculaire ou intraveineuse. L’administration continue par voie sous-cutanee est parfois effectuee comme traitement adjuvant dansl’hyperinsulinisme neonatal ne repondant pas au diazoxide bienqu’aucune specification concernant cette utilisation ne figure dansles mentions legales. Un service de pediatrie nous a rapporte desdifficultes lors de son utilisation dans cette indication.Un nouveau-ne de 21 jours est pris en charge pour des hypoglycemiessans cetose, sans horaire, qui recidivent malgre des apports eleves englucose et repondent au glucagon. Un hyperinsulinisme neonatal estsuspecte. Le diazoxide est progressivement introduit jusqu’a 15 mg/kgpar jour. Devant l’apparition d’une retention hydrosodee, le diazoxideest brievement arrete puis reintroduit en association a l’hydrochloro-thiazide. La persistance d’hypoglycemies conduit a l’introductionprogressive de la sandostatine par voie sous-cutanee continue.L’absence de controle des glycemies motive l’adjonction de glucagonpar voie sous-cutanee continue. Il est dilue dans du serum physiolo-gique et la preparation est changee toutes les 24 heures. Devantl’obstruction des catheters, la solution de glucagon est alors changeetoutes les six heures. Cependant devant l’absence d’ameliorationclinique et les difficultes d’administration, le traitement est arrete.Les donnees de la litterature montrent que le glucagon en solution estphysiquement et chimiquement instable. Sa dissolution et sa stabiliteen solution dependent du pH, de la concentration de la solution et dela concentration en NaCl. Certaines donnees suggerent que le glu-cagon est incompatible avec le NaCl et les pH compris entre 3 et 9,5. ApH > 3, le glucagon forme des fibrilles et des agregats mais il n’a pasete demontre que ce phenomene entraınait une perte d’activite duglucagon. Concernant la preparation de la solution de glucagon, il estpreferable de le diluer dans du glucose 5 % (pH 4;4,5) plutot que dansdu NaCl 0,9 %.Ce cas a permis d’alerter les medecins et infirmieres sur l’impactclinique des modalites d’administration peu etudiees. La collaborationavec le pharmacien permet d’optimiser la securite et l’efficacite d’unetherapeutique.

doi: 10.1016/j.phclin.2011.12.138

PO 116Syndrome malin des neuroleptiques : cas d’unpatient traite par dantroleneM. Geneste, K. Blanc-Lasserre, I. Dufrene, H. HidaCentre hospitalier de Valence, Valence, France

Le syndrome malin des neuroleptiques (SMN) est rare mais poten-tiellement fatal. Sa frequence est evaluee entre 0,02 % et 2,5 % [1] etsa mortalite entre 10 et 30 % [1]. Il est caracterise le plus souvent par

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