Agnès Cathala et Muriel Astier – Trame

Rédactrices de ce dossier

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II TRAVAUX & INNOVATIONS NUMÉRO 182 - NOVEMBRE 2011 II TRTRAVAVAUAUX X & INNOVATIONS NUMÉRO 182 - NOVE

Au fi l de nos collaborations avec des agents de développement (conseillers agricoles, formateurs, enseignants) dans tous les départements, et lors de nos échanges avec les jeunes recrues de Trame, nous constatons régulièrement à quel point la maîtrise de ces techniques est nécessaire aux conseillers en charge d’animer des groupes de développe-ment agricole, des collectifs de travail, ou des groupes en formation. Vous vous demandez quelquefois quelles se-raient les techniques pour :

■ Poser des règles avec un groupe. ■ Créer un bon climat dans le groupe. ■ Faire exprimer l’identité, les valeurs

individuelles et collectives. ■ Faciliter l’expression individuelle

dans le groupe. ■ Faire produire un groupe. ■ Faire prendre une décision à un

groupe. ■ Rendre un groupe créatif. ■ Faire réfl échir le groupe sur un sujet

complexe, trouver des solutions.

■ Evaluer les acquis d’un groupe. ■ Animer des réunions téléphoniques

ou des visioconférences.

Ce dossier vous propose 10 fi ches-ou-tils décrivant de façon synthétique les techniques d’animation sur ces ques-tions qui permettent à l’animateur :

■ de maîtriser le fonctionnement d’un groupe et d’en réguler les principaux processus,

■ de faire produire le groupe, ■ d’atteindre ses objectifs, ■ et tout cela, en travaillant dans une

ambiance et un cadre de travail qui facilitent les apprentissages.Et une onzième fi che vous fera découvrir quelques outils infor-

matiques simples et gratuits utiles pour l’avant et l’après réunion.

Chaque fi che-outil renvoie à un ar-ticle plus conséquent de Travaux-et-Innovations et/ou à des res-sources bibliographiques qui vous permettront d’aller chercher des

informations complémentaires sur chaque technique proposée.

Les articles de Travaux-et-Innovations, publiés il y a plus d’un an, sont té-

léchargeables gratuitement, dans leur intégralité, sur le site de Trame

(www.trame.org) à la rubrique Tra-vaux-et-Innovations.Bonne animation à tous ! ■

Agnès Cathala et Muriel Astier

Trame

Rédactrices de ce dossier

Des fi ches-outils pour animer vos groupesDepuis de nombreuses années, Travaux-et-Innovations vous fait découvrir des approches et des outils

pédagogiques. Ils vous permettent de diversifi er vos pratiques et de développer votre goût pour la

pédagogie. A ce titre, l’animation, cœur de métier des ingénieurs Trame, et ses multiples techniques,

ont fait l’objet de nombreux articles.

Créer un bon climat dans le groupe

Faciliter

l’expression

personnelle

au sein du

groupe

Faire produire

le groupe

Evaluer les acquis du groupe

Rendre

le groupe

créatif

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Pédagogie

NOVEMBRE 2011 - TRAVAUX & INNOVATIONS NUMÉRO 182 III

Contexte d’utilisation ■ Le formateur / animateur établit un contrat avec un groupe

dès que le besoin s’en fait sentir : formation, réfl exion stra-tégique, situation confl ictuelle entre membres d’un groupe, contexte délicat, etc.

Objectifs ■ Pour le formateur, poser les règles de fonctionnement et

asseoir son autorité. ■ Pour les participants, connaître le mode de fonctionne-

ment et le cadre dans lequel le travail va se dérouler. ■ Faciliter le bon fonctionnement et le confort d’apprentis-

sage du groupe.

Etapes ■ L’animateur, en début de réunion ou de formation, pro-

pose au groupe des règles de fonctionnement. ■ Il interpelle les participants : « Selon vous, quelles sont les

règles qui vont nous permettre de bien travailler ensemble, dans le temps qui nous est imparti ? »

■ Les participants énoncent des règles ou des valeurs (cf. encadré). ■ L’animateur commente les propositions, en rappelle les

enjeux ou questionne les participants sur les enjeux « En quoi, selon vous, il est important de… ? »

■ Il écrit les mots clés validés par le groupe au tableau. ■ Une fois les propositions faites par tous, l’animateur demande

« Est-ce que quelqu’un voudrait encore ajouter une règle ? » ■ Puis, l’animateur demande si chacun est d’accord pour

respecter ce contrat, en spécifi ant que ce contrat s’applique aussi à lui.

■ Chaque participant répond. ■ Enfi n, l’animateur affi che ce contrat au su et au vu de cha-

cun et remercie le groupe pour son engagement.

Durée ■ Prévoir 20 à 30 minutes.

Variante ■ Il est possible de proposer directement des règles de fonc-

tionnement au groupe. Mais l’effet d’appropriation par les participants et les échanges sur les règles sont beaucoup moins importants que lorsque les participants bâtissent eux-mêmes leur contrat.

Points de vigilance ■ Prévoir ce temps de contrat. ■ Etre vigilant sur la durée de l’établissement du contrat. ■

Le contrat pédagogique

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LES ÉLÉMENTS DU CONTRAT

■ Chaque contrat peut avoir des spécifi cités,

en fonction du groupe, du thème de la réunion

ou de la formation, etc.

■ Néanmoins, certaines valeurs et règles re-

viennent régulièrement comme :

- Ecoute.

- Tolérance.

- Ambiance.

- Bienveillance.

- Respect des personnes.

- Engagement des participants.

- Confi dentialité.

- Respect des horaires.

- Eteindre son « insu-portable » ou penser à

rallumer son téléphone à la fi n de la formation.

- Eviter les apartés.

- Ne pas couper la parole. 

- Demander la parole…

Poser les règles

avec le groupe

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IV TRAVAUX & INNOVATIONS NUMÉRO 182 - NOVEMBRE 2011

Descriptif rapideLors des réunions, une séquence de présentation est néces-saire. La méthode de la présentation croisée constitue une variante qui anime le groupe.

Contexte d’utilisation ■ Réunion, conseil d’administration, formation en salle. ■ Dans d’autres lieux comme dans un bus (quand un groupe

se déplace pour une visite, un voyage, etc.), dans un train…

Objectifs ■ Découvrir les éléments incontournables caractérisant

chaque participant. ■ Faciliter l’interconnaissance des participants. ■ « Détendre » les participants, créer un climat de confi ance.

Etapes ■ L’animateur place les participants en binôme en convenant

de changements de place car on se met souvent à côté d’une personne qu’on connaît.

■ Il remet une feuille sur laquelle sont inscrites 3 questions qui ont trait à la profession et à la vie personnelle.

■ Pendant 5 minutes, la première personne du binôme (A) pose ces questions à la deuxième (B) et note ses réponses.

■ Et vice-versa. ■ Puis A présente B et B présente A au groupe.

Durée ■ Il faut compter 10 minutes de préparation pour tous et 10

minutes de présentation par binôme. ■ La restitution peut se faire tout de suite après la séquence

de questionnement, ou au cours du repas ou de la journée, si le groupe est important.

Avantages ■ Cette technique pose des questions assez classiques et

s’utilise pour des groupes qui se connaissent peu. Elle garde un côté original par le fait que ce n’est pas la personne A qui se présente elle-même : elle est présentée par un tiers qu’elle ne connaissait pas forcément avant.

Points de vigilance ■ Entendre parler de soi est impliquant ! Cet exercice peut

déclencher de l’émotion. Il faut donc être vigilant sur les réactions des participants. ■

La présentation croiséeCréer

un bon

climat d

ans le

groupe

Pour en savoir plus « Connaître les techniques de présentation collective »Frédérique Rose - Travaux-et-Innovations n° 134 - janvier 2007

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LA PRÉSENTATION PAR UN OBJET ■ Prévenir à l’avance les participants d’amener avec eux un ou plusieurs objets qui leur tiennent à cœur et qui serviront à les présenter. En cas d’ou-bli, l’animateur leur demande de choisir dans la salle ou à proximité ce qui peut les caractériser. ■ L’animateur récupère les objets et les étale sur une table.

■ Il demande à A de choisir un des objets qui, à son avis caractérise B. ■ Et B fait de même pour A. ■ Une fois l’ensemble des présentations faites, l’animateur demande à chaque personne quel est vraiment l’objet apporté et en quoi cela la carac-térise.

■ Cette méthode s’applique avec un groupe qui se connaît déjà un peu. ■ Elle relance une dynamique dans un groupe qui ronronne un peu, redonne une identité au groupe.

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Pédagogie

NOVEMBRE 2011 - TRAVAUX & INNOVATIONS NUMÉRO 182 V

Descriptif rapide ■ Créer une bonne ambiance est essentiel pour favoriser

l’implication des participants et faciliter les apprentissages. De nombreux jeux d’animation existent.

Contexte d’utilisation ■ Ces jeux s’utilisent dans tout type de réunion ou de forma-

tion en début de réunion, après la pause déjeuner, ou dès que le niveau d’attention des participants baisse.

Objectifs ■ Mettre le corps en mouvement en faisant rire les partici-

pants pour soulager les tensions. ■ Faire en sorte que les participants se connaissent mieux. ■ Stimuler l’énergie des participants. ■ Faciliter la participation, la concentration et l’apprentis-

sage.

Exemples de jeux brise glace

• Salade de fruits- L’animateur demande aux participants de s’asseoir sur des chaises en formant un cercle et leur explique qu’ils vont pré-parer une salade de fruits.- Le meneur de jeu fait partie des participants, mais se met debout. Il doit y avoir une chaise de moins que le nombre de participants. - Ecrire 4 noms de fruit au tableau. - Maintenant, on suppose que les participants deviennent un fruit.

- Demander aux participants de lire les noms des fruits écrits au tableau un à un. Le premier participant est une pomme, son voisin une papaye, le suivant une banane et le qua-trième participant une goyave et le prochain recommence avec pomme.- Les participants doivent échanger leur place quand le nom de leur fruit est annoncé. Par exemple, si on annonce « pomme », toutes les « pommes » doivent échanger leur place. Si le meneur de jeu crie « salade de fruits », tout le monde doit changer de place. - L’animateur participe aussi et essaie de prendre une place.- Celui qui perd sa place (il manque une chaise) se retire du jeu.

• Le « téléphone arabe »- Les participants s’assoient ou se mettent debout en cercle. Le meneur de jeu murmure rapidement un message à un participant. - Pour pimenter le jeu, donnez deux activités différentes dans ce message initial, comme : « J’ai fait du riz pour le repas et je me suis habillée en bleu pour aller danser ».- Le participant passe ce message à la personne suivante, etc. - La dernière personne crie le message. Il y a des chances pour que le message fi nal soit différent de celui d’origine.

Durée ■ Chaque jeu ne doit pas durer plus de 15 minutes chacun.

Avantages ■ Ces jeux ne demandent aucune préparation particulière et

s’utilisent en fonction de l’ambiance du groupe et l’état de vigilance des participants.

■ Ils sont rapides.

Points de vigilance ■ Si les participants ne se connaissent pas du tout ou sont

très intimidés, commencer par un jeu en équipe ou comme le téléphone arabe, assez simple.

■ Pas de jeu de concentration en début de réunion si les par-ticipants ne se connaissent pas. ■

Les jeux brise glace

Pour en savoir plus « Des jeux pour briser la glace ou se concentrer en formation »Muriel Astier - Travaux-et-Innovations n°181 - octobre 2011

Créer un bon climat dans le groupe

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VI TRAVAUX & INNOVATIONS NUMÉRO 182 - NOVEMBRE 2011

Descriptif rapide ■ Emprunté aux traditions anciennes, le blason traduit la de-

vise fondatrice d’une famille et constitue un cadre dans lequel s’inscrivent ses membres. Cet outil pédagogique propose à un individu ou à un groupe un effort de réfl exion valorisante sur lui-même, avec le symbolisme de fi erté inhérent au blason.

Contexte d’utilisation ■ Le blason est utilisé dans de nombreux secteurs profession-

nels pour permettre à un groupe de faire connaissance, aider à la défi nition d’un projet, travailler sur l’image de soi ou sur l'identité collective.Ce dernier type d’utilisation est détaillé dans cette fi che.

Objectifs ■ Créer les conditions d’une réfl exion positive sur l’identité,

les valeurs, le sens d’une organisation. ■ Confronter les imaginaires personnels des participants

d’un groupe.

Etapes (Exemple pour un groupe de 20 personnes)

■ En grand groupe, l’animateur donne la consigne de l’exer-cice et son déroulement, et explique que le groupe va être scindé en 3 sous-groupes.

■ Etape 1 : constitution d’un blason par sous-groupe. Sur une feuille de paperboard, chaque sous-groupe dessine un blason composé de 4 cases, d’une case « symboles » dans la pointe du blason, et d’un bandeau. Les inscriptions peuvent être constituées de graphismes ou de mots-clés : verbes, ad-jectifs qualifi catifs ou expressions. Les phrases ne sont, en général, pas acceptées sauf pour le bandeau. Avant d’ins-crire un mot dans le blason, celui-ci doit être validé par l’en-semble du sous-groupe.• Dans la première case en haut à gauche, le sous-groupe inscrit la défi nition du collectif.

• Dans la deuxième case en haut à droite, les valeurs du col-lectif sous forme de mots-clés.• Dans la troisième case en bas à gauche, les « amis » du col-lectif : les points forts du collectif.• Dans la dernière case en bas à droite, le groupe inscrit les « ennemis » : ce qui nuit au groupe, ce qui peut-être amélioré.• Dans le bandeau, le sous-groupe propose une devise.Enfi n dans la pointe du blason, le sous groupe dessine les symboles forts du collectif.

■ Etape 2 : restitution des blasons et échanges. Chaque sous-groupe présente aux autres son blason. L’animateur rappelle les règles de fonctionnement : d’abord une écoute silencieuse, ensuite un éventuel complément d’information proposé par les membres du sous-groupe qui présente son blason. Enfi n, quand l’animateur le propose, les participants peuvent poser des questions de clarifi cation.

■ Etape 3 : constitution d’un blason partagé. En grand groupe, l’animateur dessine un blason vierge, le blason de l’organisation, et anime une synthèse collective. Cette sé-quence conduit les participants à choisir ensemble les élé-ments constitutifs de l’identité de leur groupe.

Durée ■ De 1 h à 2 h 30, en fonction du nombre de participants.

Variante ■ Le blason peut aussi servir à travailler par exemple les ob-

jectifs du groupe pour l’année. On inscrira alors dans le ban-deau : l’objectif de l’année, et dans les cases : 3 sous-objec-tifs, 3 qualités, 3 points d’appui et 3 points faibles.

Avantages ■ Lorsque le groupe a bâti son blason, les participants

ressentent un grand sentiment de fi erté et d’apparte-nance.

Points de vigilance ■ La constitution d’un blason partagé peut être délicate pour

l’animateur car elle suscite beaucoup d’échanges. Il doit être à l’écoute et trancher avec l’accord du groupe quand c’est nécessaire. ■

Faire exprimer l’identité, les valeurs individuelles et collectives Le blason

Pour en savoir plus « Le blason, un outil d’animation aux multiples applications »Muriel Astier – Travaux-et-Innovations n°151 - octobre 2008

Le SlogannnnnnnnLLLLLLLLLeLeeLeLeLeLeLeLeLe SSSSSSSSSSSSSSSS Slllllllolologagagaaagagannnnnnn

Le symbole - l'image

La définition Les mots-clés

Les amis Les ennemis

Notre équipe

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Pédagogie

NOVEMBRE 2011 - TRAVAUX & INNOVATIONS NUMÉRO 182 VII

Descriptif rapide ■ La méthode du perroquet permet de faire exprimer les va-

leurs et les motivations profondes des personnes. Elle permet de remonter jusqu’aux causes premières d’une situation pro-blématique en s’interrogeant sur le pourquoi de la situation.

Contexte d’utilisation ■ La méthode du perroquet peut être utilisée pour accom-

pagner des agriculteurs ou des collectifs d’agriculteurs qui s’interrogent sur leur projet. L’exercice s’applique dans toute réfl exion sur la stratégie d’exploitation ou d’organisation, in-dividuelle ou collective.

Objectifs ■ Aider à l’expression des valeurs, des motivations pro-

fondes, du sens des actions.

Etapes ■ Il faut au moins être deux pour utiliser cette méthode :

une personne qui écoute et questionne une autre personne qui souhaite mettre en place une action ou atteindre un ob-jectif.

■ L’animateur demande aux participants d’inscrire au bas d’une feuille l’action envisagée ou l’objectif à atteindre.

■ La personne qui questionne, si possible une personne ex-térieure au projet ou à l’action, pose une première fois la question « En quoi est-ce important pour toi de mener cette ac-tion ? » ou « Qu’est-ce que cela va t’apporter de …? »

■ Une fois la réponse obtenue, la personne qui questionne écrit fi dèlement la réponse au dessus de la première action.

■ En partant de la réponse obtenue, elle pose à nouveau la question « En quoi est-ce important pour toi de… » ou « Qu’est-ce que cela va t’apporter de …? » et note la réponse.

■ Elle procède ainsi, 5 fois de suite en repartant toujours de la nouvelle réponse.

■ Lorsque la personne ne sait plus quoi répondre à la ques-tion, c’est qu’elle vient d’exprimer une valeur.

Durée ■ 15 minutes par action mais cela peut être plus long en

fonction des situations.

Variante ■ On peut-être confronté à plusieurs réponses à une ques-

tion « En quoi est-ce important pour toi de …? » Dans ce cas, traiter séparément les différentes réponses en appliquant la même méthode.

Avantages ■ En général, avant la cinquième question, les « causes ra-

cine » du problème sont élucidées.

Points de vigilance ■ La technique et ses objectifs doivent bien être expliqués.

Les participants doivent être consentants car l’exploration par le questionnement peut déranger des personnes qui n’y sont pas préparées. ■

La méthode du perroquet

Pour en savoir plus « La méthode du Perroquet »Muriel Astier et Frank Pervanchon - Travaux-et-Innovations n°174 - janvier 2011

Faire exprimer

l’identité, les valeurs individuelles et collectives

« On arrive rapidement à des valeurs en partant d’actions (ces actions sont donc des objectifs). »

Donde soi

Pourquoi ?En quoi est-ce vitalpour moi ?

Valeur !V J’aide mon fils

Je voyage en Angleterrechez mes enfants

Je rencontre des gens,je partage

Je m’engagedans des associations

2

1

2

1

Devoirfamilial

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VIII TRAVAUX & INNOVATIONS NUMÉRO 182 - NOVEMBRE 2011

Descriptif rapide ■ Le photolangage® est une méthode créée en 1965 par un

groupe de psychologues et psychosociologues lyonnais. Elle utilise des photographies pour faciliter l’expression person-nelle en groupe, dans le respect des différences d’opinions, de cultures.

Contexte d’utilisation ■ Les contextes d’utilisation sont multiples, en voici

deux exemples :• faire exprimer à des agricultrices leurs aspirations et leurs diffi cultés par rapport à leurs choix professionnels avec la question : « Qu’est-ce qui est diffi cile pour moi dans le choix d’une activité professionnelle ? »• faire réfl échir des responsables professionnels agricoles sur la notion d’engagement personnel avec une question du type : « Qu’est-ce qui fait que je me suis engagé dans le syndi-calisme ? »

Objectifs ■ Faciliter l’émergence et l’expression des représentations

individuelles et collectives, sur un thème donné, à partir d’une question précise posée aux participants.

■ Permettre un déploiement des points de vue et positionnements de chacun.

Etapes ■ Présentation de l’objectif, du déroulement, et de la ques-

tion posée (environ 10 min). La question, défi nie en amont par l’animateur, doit être courte et clairement formulée. L’animateur l’inscrit au tableau, la répète et vérifi e qu’elle est compréhensible pour tous.

■ Choix individuel de 3 photos pour répondre à la question posée (5 à 10 mn). Les photos ont été étalées au préalable sur une table autour de laquelle chacun peut circuler. Cha-cun choisit en silence ses photos, sans les prendre (note leur numéro) et garde bien son choix initial même si quelqu’un sélectionne la même photo.

■ Travail en grand groupe autour des choix individuels de photos (de 1 à 2-3 h) pour que chacun puisse exprimer ses réponses et présenter son point de vue. A tour de rôle, les participants vont chercher leurs photos et les présentent en expliquant en quoi elles permettent de répondre à la ques-tion posée. Après chaque expression, l’animateur reformule les expressions fortes du participant et les inscrit avec son ac-cord sur le tableau papier.

■ Analyse des travaux (15 à 30 mn). Ce temps permet aux participants de réagir sur la méthode qui a été proposée et sur ce qui a pu être dit. L’animateur demande aux partici-pants comment ils ont vécu l’exercice.

DuréeDe 1 h 30 à 3 h 30.

Avantages ■ La photographie permet de voir et de dire ce qui, autre-

ment, resterait invisible et indicible. ■ Les éléments de la photographie servent de points d’an-

crage concrets pour les échanges. ■ La méthode séduit en général ceux qui la pratiquent.

Points de vigilance ■ L’animateur doit faire preuve de méthode et d’écoute. ■ Cet exercice fait souvent jaillir de l’émotion que le forma-

teur doit canaliser. ■

Faciliter

l’expression

personnelle

au sein du

groupe

Le photolangage®

Pour en savoir plus « Le Photolangage® »Muriel Astier - Travaux-et-Innovations n°154 - janvier 2009

escriptif rappidee

« MATÉRIEL » ■ Une salle suffi samment grande pour disposer

d’un espace pour exposer les photos et d’un espace de discussion.

■ Un jeu d’une cinquantaine de photos (à acheter ou à concevoir soi-même).

■ Un tableau paperboard et des feutres.

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Pédagogie

NOVEMBRE 2011 - TRAVAUX & INNOVATIONS NUMÉRO 182 IX

Descriptif rapide ■ La créativité dans un processus d’apprentissage ou de

construction de projet sollicite et valorise chacun de façon très intime et positive. Le photodécoupage permet aux par-ticipants de s’exprimer à travers des collages de photos dé-coupées dans des magazines.

Contexte d’utilisation ■ Le photodécoupage s’utilise dans différents contextes, en

voici deux exemples :• lors d’une séance de présentation en demandant à chacun de faire un collage qui représente son activité profession-nelle,• lors d’une séance de travail sur l’identité d’un collectif, d’une marque ou le contenu d’un concept.

Objectifs ■ Faciliter l’expression et l’émergence des représentations

individuelles grâce à une activité ludique. ■ Eviter les présentations ou réponses similaires.

Etapes ■ L’animateur fournit aux participants le matériel nécessaire

(cf. encadré) puis donne la consigne « En découpant des élé-ments dans les magazines et journaux fournis, réalisez un collage qui suggère… » Laisser environ 15 à 20 minutes aux partici-pants pour ce travail.

■ En grand groupe, chaque participant présente son collage aux autres. L’animateur veille à ce que le regard des autres porte sur le fond et les idées représentées et non sur la forme.

Durée ■ De 1 h à 1 h 30 selon le nombre de participants.

Variantes ■ Ce travail peut aussi être réalisé par équipe. ■ Le collage peut être remplacé par un dessin.

AvantagesCet activité est ludique et favorise la créativité.

Point de vigilance ■ Le matériel doit être suffi sant pour ne pas perdre de temps

au moment de l’étape de création. ■

PRÉSENTER SES ACTIONS AVEC DES FLEURS ■ Cette autre méthode permet aux stagiaires d’échanger sur leurs activités de façon ludique, en évitant le classique tour de table. ■ L’animateur a découpé à l’avance dans des feuilles de couleur cartonnées des pétales et des cœurs de fl eurs : 10 pétales par participant et environ 5 cœurs par sous-groupe de 6 personnes. ■ Chaque participant reçoit des pétales et inscrit sur chacun une action.

■ Les participants se mettent ensuite par groupes de 6 personnes. Chacun expose brièvement ses actions et leur intérêt. Les participants cherchent des thèmes de regroupement qu’ils inscrivent sur le cœur des fl eurs. Ils collent ces cœurs sur une feuille de paper-board et autour de chaque cœur les pétales présen-tant des actions liées aux thèmes. ■ Un rapporteur par sous-groupe présente ensuite le travail au grand groupe. Dans la séquence suivante, certaines actions peu-vent être détaillées si nécessaire.

TIOTIONTIONTIONSIONS ONSIONSONSO

Le photodécoupage

Faciliter l’expression personnelle au sein du groupe

« MATÉRIEL »

■ Une salle suffi samment grande.

■ Au moins 6 magazines couleur par personne.

■ Tubes de colle et ciseaux pour chaque

participant.

■ Scotch.

■ Feuilles de papier A3.

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X TRAVAUX & INNOVATIONS NUMÉRO 182 - NOVEMBRE 2011

Faire

produire

le groupe

Le paperboard tournant

Descriptif rapide ■ La méthode du paperboard tournant est une méthode

simple et rapide qui fait produire à un groupe des solutions et des pistes d’amélioration concrètes sur des sujets donnés. Elle permet aussi de produire rapidement des consensus.

Contexte d’utilisation ■ Cette méthode maintient le groupe en éveil en créant du

mouvement. Elle est particulièrement indiquée pour animer le passage diffi cile du début d’après-midi dans les réunions. Elle peut être utilisée sur des sujets variés tels que les pra-tiques de commercialisation des agriculteurs ou le fonction-nement d’un groupe.

Objectifs ■ Faire produire le groupe. ■ Faciliter la prise de décision en faisant émerger des consen-

sus.

Etapes ■ Les participants sont répartis en 3 sous-groupes A, B, C. Ils

se tiennent chacun debout devant une feuille de paperboard qui présente des consignes différentes. A se tient devant la feuille 1, B devant la feuille 2 et C devant la 3. Chaque sous-groupe reçoit aussi un feutre d’une couleur différente qu’il conserve tout au long de la séquence, ce qui permet de re-trouver aisément les propos de chaque groupe.

■ Chaque groupe prend connaissance de sa consigne et rem-plit deux colonnes sur sa feuille de paperboard (10 min) :• colonne 1 : « Pour atteindre cette consigne, j’ai essayé… »• colonne 2 : « Cela aurait pu mieux marcher si… »

Les apports écrits doivent être concrets et précis sur le pa-perboard. Avant d’écrire, les membres du groupe doivent prendre le temps d’échanger entre eux et de désigner un rapporteur.

■ Au signal de l’animateur, la 2ème séquence démarre (8 min). Les groupes se déplacent dans la salle d’une feuille à l’autre, dans le sens des aiguilles d’une montre : A se retrouve de-vant la feuille 2, B devant la 3, C devant la 1. Chaque groupe prend connaissance du travail du groupe précédent et le complète. Il souligne aussi les propos du groupe précédent qui lui conviennent et remplit une 3ème colonne : « Cela mar-chera mieux avec… »

■ Au signal de l’animateur, la 3ème séquence de 8 minutes démarre. Les groupes se remettent en mouvement et comme à la seconde étape prennent connaissance des productions des deux groupes précédents sur le paperboard et les com-plètent.

■ L’animateur lance ensuite la 4ème séquence (5 min). Chaque sous-groupe se retrouve devant sa feuille de paperboard ini-tiale. Les membres élaborent une synthèse en 3 ou 4 points maximum. La consigne de la synthèse peut être formulée : « Citer 3 points importants pour… »

■ Chaque rapporteur présente en 5 minutes la synthèse de son groupe et s’ensuivent 5 minutes d’échanges et réactions des autres groupes.

Durée ■ 1 heure environ.

Avantages ■ Le mouvement crée une stimulation, facilite l’échange et

le dialogue. ■ La production est riche. ■ Les synthèses facilitent la prise de décision.

Points de vigilance ■ L’animateur doit veiller au temps et au caractère concret

des apports au sein de chaque groupe. ■ Il faut une salle suffi samment grande pour se déplacer ai-

sément et 3 paperboards (à défaut des feuilles de paper-board seront posées sur des tables). ■

Pour en savoir plus « Le paperboard tournant, une animation dynamique »Christophe Evrard et Muriel Astier - Travaux-et-Innovations n°145 - février 2008

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Pédagogie

NOVEMBRE 2011 - TRAVAUX & INNOVATIONS NUMÉRO 182 XI

Descriptif rapide ■ La méthode des post-it consiste à faire exprimer les parti-

cipants, par écrit, sur des post-it grand format, sur des ques-tions données. Elle s’inspire de la méthode allemande Mé-taplan®.

Contexte d’utilisation ■ Cette méthode s’utilise en réunion, en formation, quelle

que soit la taille du groupe. Elle est interactive, visuelle et consensuelle. Elle est utile pour faire travailler un groupe où la prise de parole est délicate.

Objectifs ■ Recueillir des idées, trouver des actions à mener. ■ Faire exprimer des besoins. ■ Trouver des solutions à un problème. ■ Recueillir des représentations, des visions.

Etapes ■ Au préalable, l’animateur défi nit la ou les questions

à traiter, en faisant attention à l’ordre logique des ques-tions en fonction du but à atteindre.

■ L’animateur présente l’objectif de la séance puis les règles de fonctionnement. Il distribue à chacun 5 à 6 post-it par personne et 1 feutre.

■ L’animateur lit la première question à traiter et vérifi e sa compréhension par tous.

■ Chacun écrit une réponse par post-it, lisible de loin, en quelques mots.

■ L’animateur ramasse les post-it et les mélange. ■ Il lit chaque post-it un par un et les colle sur un tableau

paperboard. ■ Les post-it sont classés en sous-ensembles cohérents avec la

participation du groupe. Faire préciser les réponses si besoin. ■ L’animateur entoure ensuite les sous-ensembles défi nis et

leur cherche un titre avec l’appui des participants. ■ On recommence avec les questions suivantes, avec des

post-it d’une autre couleur.

Durée ■ De 1 à 2 h 00.

Variante ■ La réfl exion sur les questions peut se faire en sous-groupes

de 4 à 5 personnes.

Avantages ■ La méthode prend en compte la parole de chacun. ■ La production du groupe peut être conservée ou photo-

graphiée comme compte rendu.

Points de vigilance ■ La ou les questions traitées doivent être préparées, bien

formulées et avoir un ordre logique s’il y en a plusieurs. ■ L’objectif fi nal et les étapes doivent être travaillés en

amont. ■

La méthode des post-it

Pour en savoir plus « La boîte à outils des formateurs »Isabelle Cauden et Frédérique Cuisiniez - Edition Dunod - 2009

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DES GOMMETTES POUR DÉFINIR

LES PRIORITÉS

■ Pour pondérer les réponses et défi nir des priorités, il est

possible, une fois les réponses énoncées et classées en

sous-ensembles, de demander à chacun d’identifi er les

actions lui paraissant prioritaires. Pour cela, chaque par-

ticipant reçoit 2  gommettes. L’animateur demande en-

suite à chacun de venir coller ses gommettes à côté des

deux actions qui lui paraissent les plus prioritaires. L’ani-

mateur fait ensuite ressortir les résultats de la pondération.

Faire produire le groupe

« MATÉRIEL » ■ Un ou deux tableaux papier.

■ Des post-it de plusieurs couleurs.

■ Du scotch.

■ Des feutres.

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XII TRAVAUX & INNOVATIONS NUMÉRO 182 - NOVEMBRE 2011

Descriptif rapide ■ Cet outil permet de cadrer et d’accompagner un processus

de décision collective.

Contexte d’utilisation ■ La grille peut être utilisée en formation, conseil d’admi-

nistration, assemblée générale…, de 6 à 100 participants. ■ Quelques exemples d’utilisation :

• établir le programme annuel d’action d’une association,• redonner une vision à long terme à une structure agricole,• défi nir les axes de travail d’une organisation agricole…

Objectifs ■ Faire prendre des décisions à un groupe. ■ Impliquer et responsabiliser les personnes.

Etapes ■ Chaque participant répond, individuellement par écrit, à

3 questions. ■ Les questions sont formulées de manière spécifi que : une

première question active la sensation de plaisir, une deu-xième invite à exprimer des regrets et la troisième décrit les avantages à réaliser des actions à plusieurs. Par exemple, si la consigne est : « Décidons collectivement, au sein de notre as-sociation, des thèmes à travailler dans les 5 années à venir ». Les questions posées aux participants sont libellées ainsi :• « Durant les 5 dernières années, quels sont, selon vous, les thèmes travaillés par notre association qui ont été les plus perti-nents ? ». • « Durant les 5 dernières années, quels sont, selon vous, les thèmes qui n’ont pas été suffi samment travaillés et/ou pas tra-vaillés du tout et qui auraient dû l’être ? ».• « Quel avantage y a-t-il à travailler collectivement chacun des thèmes que vous avez nommés ? »Chacun dispose de 15 minutes pour répondre dans un si-lence total.

■ L’animateur instaure un tour de table durant lequel chacun ne dit que ce qu’il a écrit. Personne ne réagit, chacun écoute et on ne rebondit pas sur les propos du précédent. Chaque question nécessite un tour de table spécifi que. L’animateur note les réponses.

■ A partir des réponses à la question 2, l’animateur construit avec le groupe une liste d’idées d’action ou thèmes à tra-vailler. Il inscrit ces thèmes – soit à la main, soit sur un ordi-nateur équipé d’un vidéoprojecteur – dans la première co-lonne d’une grille (un thème par ligne) après les avoir fait valider par le groupe. Les 5 colonnes suivantes ont les intitu-lés ci-après : « Cela ne m’intéresse pas », « Cela m’intéresse un peu », « Cela m’intéresse beaucoup », « Je suis prêt à y consacrer du temps », « Je suis prêt à être responsable du groupe qui va s’y intéresser ».

■ Une fois la grille remplie, elle est photocopiée autant de fois que de participants, et 2 copies supplémentaires sont prévues pour le dépouillement.

■ Chaque participant reçoit une grille et qualifi e son intérêt pour les thèmes en mettant des croix.

■ Le dépouillement se fait à main levée. Les thèmes pour lesquels aucun des participants n’est prêt à être responsable sont abandonnés.

■ La grille de dépouillement est ensuite photocopiée et dis-tribuée à tous pour compte-rendu.

Durée ■ Compter 2 h 30.

Avantage ■ Le plaisir de voir la richesse et la variété des idées émises

atténue largement une éventuelle crispation de départ à l’énoncé des règles.

Points de vigilance ■ L’animateur doit adopter la posture de la « main de fer dans

un gant de velours ». Le cadre doit être posé et le cap maintenu. ■ Il est important de briefer le président du groupe sur la

méthode avant la réunion pour s’en faire un allié. ■

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La grille d’intérêt

Pour en savoir plus « Faire prendre une décision un groupe » Muriel Astier et Antoine Carret – Travaux-et-Innovations n°152 - novembre 2008

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Journée de rassemblement des salariés – 17 mai 2003

Les attentes des salariés agricoles de Rhône-AlpesGRILLE D’INTERET

Dépouillement

Thèmes retenus

1 – Renouveler les adhérents, les administrateurs, bergers 38, avoir des idées

pour convaincre2 2 7 4

2 - Formations, Stages, départementaux ou régionaux, vulgarisation, stages

sur les différents métiers0 5 6 3

3 – Coopération avec l’ANPE / CIO / Mission locale sur offres et demandes 3 7 4 1

4 – Améliorer nos bulletins d’info mensuels, bulletin interdépartemental 1 2 4 8

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Pédagogie

NOVEMBRE 2011 - TRAVAUX & INNOVATIONS NUMÉRO 182 XIII

Descriptif rapide ■ Cette méthode très dynamique permet d’aboutir rapide-

ment à une décision avec un groupe important.

Contexte d’utilisation ■ Elle permet de redynamiser un groupe de 8 à 40 per-

sonnes aux moments diffi ciles de la journée (après le déjeu-ner et en fi n de journée).

Objectifs ■ Traiter rapidement une question en faisant produire au

maximum tous les participants. ■ Réaliser un consensus en partant des avis de chacun. ■ Favoriser l’échange sur le thème, la question. ■ Réaliser une synthèse collective et prendre une décision

collective.

Etapes ■ L’animateur fi xe très précisément la

consigne de l’exercice, par exemple : « Quelles sont les trois actions prioritaires à mener pour… ? »

■ Chaque participant prend 5 minutes in-dividuellement pour répondre à la question posée.

■ Mettre ensuite les personnes en binômes et les faire travailler pendant 8 minutes à élaborer une liste partagée de 3 propositions. Les deux dernières minutes doivent être consacrées à établir leur « rapport de décision ».

■ Regrouper les binômes par deux pour créer des quatuors. Chaque quatuor a 8 minutes pour élaborer sa liste de 3 pro-positions.

■ Regrouper les quatuors pour créer des groupes de 8 qui ont encore 8 minutes pour aboutir à une liste de 3 propo-

sitions. ■ Faire ensuite 2 groupes qui préparent chacun une liste de

trois propositions. ■ Un représentant de chaque groupe présente alors les

3 propositions. ■ Il reste donc 6 propositions pour lesquels l’animateur or-

ganise une séance de vote.

Durée ■ 1 heure environ.

Variante ■ Lors de la dernière étape de la méthode, l’animateur peut

aussi annoncer de manière abrupte que dans 8 minutes, il veut voir le libellé de la décision fi nale affi chée au mur. Puis il s’éclipse pour ne revenir que 5 minutes après avoir infor-mé le groupe qu’il lui reste 3 minutes.

Avantages ■ La méthode permet de faire s’exprimer toutes les bonnes

idées de tous les participants. ■ Cette méthode favorise l’alternance entre une activité de

construction et un exercice de négociation.

Points de vigilance ■ L’animateur doit veiller à ne pas être intrusif, ce n’est ja-

mais lui qui tient le stylo. ■ Il doit être attentif au respect des échéances courtes qui

garantissent l’effi cacité de la démarche. ■

La méthode des groupes combinés

Pour en savoir plus « Faire prendre une décision un groupe » Muriel Astier et Antoine Carret – Travaux-et-Innovations n°152 - novembre 2008« Des méthodes participatives pour des prises de décision collectives »Luc Meinrad – Travaux-et-Innovations n°179 - juillet 2011

Faire prendre une décision à un groupe

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XIV TRAVAUX & INNOVATIONS NUMÉRO 182 - NOVEMBRE 2011

Descriptif rapide ■ Le brainstorming vient de l’anglais « brain », cerveau et

de « storm » qui signifi e tempête. Il a pour principe de fa-voriser la production d’idées sans les juger dans un premier temps.

Contexte d’utilisation ■ Il peut être utilisé avec des groupes de 6 à 12 personnes

pour produire des solutions à un problème ou trouver un maximum d’idées créatives.

Objectifs ■ Explorer un maximum d’idées devant un problème à ré-

soudre. ■ Stimuler la créativité des participants.

Etapes ■ L’animateur présente la méthode, ses objectifs et les règles

de fonctionnement :• jugements interdits, de même que l’autocritique,• « auto-stop autorisé » : rebondir sur l’idée d’un autre, com-biner des fragments d’idées…• fantaisie bienvenue : toutes les idées même les plus farfe-lues sont acceptées,• quantité recherchée : il s’agit de produire un maximum d’idées sans se soucier de la qualité,

• rythme : chaque personne ne propose qu’une idée à la fois.

■ Il énonce la question à résoudre. Le problème ou les ob-jectifs de la séance de créativité doivent être bien défi nis. Si le problème est complexe, la décomposition en étapes est nécessaire avant la séance de productions d’idées. La ré-solution du problème se fait alors par autant de brainstor-mings que de sous-problèmes. L’animateur expose aussi le contexte, les causes et conséquences du problème pour que les participants se concentrent seulement sur les idées et so-lutions relatives à la question posée.

■ Dans une ambiance détendue, les participants énoncent toutes les idées qui leur passent par la tête. Elles doivent toutes être notées. L’animateur veille au respect des règles et entretient le rythme en ajoutant une idée drôle si besoin ou en redémarrant sur une idée saugrenue pour stimuler le fl ot. Il félicite le groupe sur l’importance de la production collective, sur le volume d’idées (mais surtout pas sur une idée particulière !).

■ En fonction du problème à résoudre, le groupe défi nit des critères et classe les idées émises.

■

Durée ■ 1 à 2 heures.

Avantage ■ La méthode permet de produire des idées et des solutions

dans un délai très court et d’une façon amusante.

Points de vigilance ■ La méthode ne convient pas à la résolution de problèmes

nécessitant temps et tâtonnement. ■ Le problème doit être simple ou bien décomposé et bien

limité. ■

Rendre

le groupe

créatif Le brainstorming

Pour en savoir plus « Résoudre des problèmes et produire des idées : la technique du brainstorming »Loan Jérôme – Travaux-et-Innovations n°83 - décembre 2001

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Pédagogie

NOVEMBRE 2011 - TRAVAUX & INNOVATIONS NUMÉRO 182 XV

Descriptif rapide ■ Une séance de créativité consiste à enchaîner de séquences

qui vont progressivement mettre des personnes en situation « d’être créatives donc productives ».

Contexte d’utilisation ■ La pensée créative permet de trouver des solutions

concrètes nouvelles et originales à un problème donné.

Objectifs ■ S’éloigner du réel et du connu, ouvrir des perspectives. ■ Sortir de l’enfermement mental consistant à croire qu’un

problème n’a pas de solution.

EtapesVoici les étapes d’une séance de créativité organisée pour 8 agriculteurs souhaitant trouver des idées de partenariats entre agriculteurs et collectivités.

■ Le groupe s’entend sur une série de règles de vie qui sont affi chées au mur.

■ 1ère phase : échauffement. Les stagiaires enchainent vite de nombreux exercices très courts :• Ex. 1 : marcher en occupant la salle, au signal, on s’arrête. A faire de plus en plus vite.• Ex. 2 : sur le même modèle que le précédent, on ajoute une consigne : « regroupez-vous par couleur de chaussettes ».• Ex. 3 : idem avec : « organisez-vous et construisez avec vos corps le mot AIL et le mot COQ »…Ces exercices amènent l’individu à s’adapter individuelle-ment puis collectivement à la consigne

■ 2ème phase : la purge. L’exercice suivant permet de se dé-barrasser de pensées conscientes ou non qui pourraient pa-rasiter l’effi cacité des exercices de pure créativité.

• Ex. : les murs sont tapissés de feuilles de tableau papier. Les agriculteurs vont rapidement de feuille en feuille à travers la pièce. Sur chacune, ils écrivent un mot, une idée concer-nant les partenariats entre agriculteurs et communes existant déjà. Le résultat a peu d’importance, seul le volume compte.

■ 3ème phase : la créativité. C’est la phase de production d’idées. • Ex. : le dico. Cet exercice, à renouveler 3 ou 4 fois, se fait avec un dictionnaire. On dispose les agriculteurs en demi-cercle. L’un d’eux donne un nombre entre 1 et le nombre de pages du dictionnaire. Un autre ouvre l’ouvrage à la page choisie, promène son doigt, les yeux fermés, jusqu’à ce qu’un troisième lui ordonne par un stop d’arrêter et de lire le mot ainsi pointé. Le groupe s’exprime alors à partir des questions suivantes. « A quoi vous fait penser ce mot ? » : il faut noter un maximum de mots exprimés. Cette séquence est dite de divergence. Le 2ème temps, dit phase de conver-gence, permet de revenir au problème. Chaque mot est re-pris un à un en répondant à la question « A quelles actions de partenariat entre vous agriculteur et votre commune vous fait penser ce mot ? ». L’animateur liste les actions. Si cet exercice n’a pas suffi , un autre est proposé.

■ 4ème phase : le tri. Les feuilles résultats de la séance sont étalées par terre. Chaque agriculteur note individuellement sur un post-it les 10 actions qu’il retient. Après la mise en commun, le groupe retiendra les 10 fi nales.

Durée ■ De 1 heure à une journée en fonction du temps disponible

et des objectifs.

Avantage ■ Animation originale qui permet de sortir du « cadre clas-

sique » de réunion.

Points de vigilance ■ La préparation doit être minutieuse et minutée. ■ Prévoir des exercices de rechange. ■ Prévoir d’animer à deux (un qui anime et un qui note). ■

La séance de créativité

Pour en savoir plus « Le déroulé d’une séance de créativité »Christophe Chatain - Dossier « La créativité dans tous ses états » - Travaux-et-Innovations n°124 - janvier 2006

Rendre le groupe créatif

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XVI TRAVAUX & INNOVATIONS NUMÉRO 182 - NOVEMBRE 2011

Descriptif rapide ■ Les jeux-cadres sont des structures de jeu vides de conte-

nu que le formateur remplit en fonction de ses besoins. Ils ont été créés par le maître indien incontesté des jeux pour l’entreprise et l’enseignement, Sivasailam Thiagarajan, alias Thiagi.

Contexte d’utilisation ■ Avec des jeux-cadres, on peut par exemple :

• Réfl échir à un sujet complexe.• Chercher des solutions.• Apprendre, mémoriser, évaluer des connaissances.• Faire connaissance dans un groupe.Ces jeux-cadres peuvent être utilisés avec tous les publics (d’enfants à adultes) de tous niveaux.

Objectifs ■ Réfl échir de manière ouverte et structurée sur un sujet. ■ Obtenir un panel de propositions, de réfl exions, de sug-

gestions, sur un thème donné ou une problématique don-née.

Etapes pour le jeu-cadre « Cherchons ensemble » ■ Première étape : la préparation du jeu par le formateur.

• Le formateur défi nit clairement son sujet et formule la question qui sert de point de départ au jeu.• La question doit être courte, claire, impersonnelle, et sous la forme d’une question ouverte. • Préparer deux ou trois cartes par participant illustrant des opinions différentes sur le thème choisi : il faut mettre des opinions négatives et provocatrices pour susciter le débat.

■ Deuxième étape : l’explication des consignes et la distribu-tion des cartes vierges.• L’animateur explique le sujet de la séquence et les consignes aux participants.• Il distribue 4 cartes vierges à chaque participant en lui de-mandant d’écrire sur chaque carte une opinion ou une sug-gestion sur le sujet.

■ Troisième étape : réfl exion personnelle des participants.• Chaque participant écrit sur les cartes vierges une opinion ou une suggestion sur le sujet choisi.• Après 5 à 10 min, le formateur rassemble les cartes et ajoute discrètement les cartes qu’il a préparées.• Puis, il redistribue 3 cartes à chaque participant.• Chaque participant étudie ses cartes et les classe selon son ordre de préférence.• Les autres cartes sont étalées sur une table côté écrit sur le dessus.• Chaque stagiaire vient autour de la table et échange la ou les cartes qui ne lui conviennent pas, en les remplaçant par d’autres qu’il prend sur la table. (10 mn).

■ Quatrième étape : recherche en petits groupes.• Puis, le formateur scinde le groupe en petits groupes préa-lablement constitués par le formateur.

Réfl échir à un

sujet complexe,

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Pédagogie

NOVEMBRE 2011 - TRAVAUX & INNOVATIONS NUMÉRO 182 XVII

• Chaque petit groupe échange pour se mettre d’accord sur le choix de 3 cartes (5 mn).• Le formateur demande à chaque groupe de préparer un poster qui refl ète les idées des 3 cartes sur des posters, sans chiffres, ni lettres (prévoir 20 à 30 mn).

■ Cinquième étape : travail en groupe complet.• Chaque sous-groupe présente son poster.• Le formateur fait deviner au reste du groupe les 3 idées exprimées par le poster.• Le formateur peut faire des commentaires sur chaque pré-sentation, désigner la meilleure équipe par vote secret ou par un groupe de juges.• Il est suggéré d’ouvrir une discussion plus approfondie sur le sujet.

Durée ■ Il faut compter 2 heures pour faire le jeu « Cherchons en-

semble » car les participants ont besoin de temps pour réa-liser les posters.

Variantes ■ Si l’on n’a pas assez de temps, on peut directement don-

ner les cartes préparées ou ne faire écrire que 2 cartes au lieu de 4, ou ne pas faire réaliser de posters.

Points de vigilance ■ Préciser que ce qui est écrit sur les cartes est anonyme. ■ Il est intéressant de proposer une discussion sur le dérou-

lement du jeu pour avoir un feed-back précis sur son dérou-lement.

Autres jeux-cadres

• Jeu de l’enveloppeCe jeu-cadre est adapté à la résolution de problèmes peu complexes ou à la recherche de solutions possibles à des problèmes donnés.

• MatriceA réaliser en petit groupe, il permet essentiellement d’explo-rer les interrelations entre différents concepts ou entre dif-férentes phases d’une procédure, ou entre différentes per-sonnes d’un groupe, d’une organisation… Il peut aussi être utilisé comme une aide à la décision pour planifi er des ac-tions ou sélectionner des candidats.

• De 5 en 5Ce jeu-cadre peut être utilisé, en formation, pour cerner les besoins des participants, pour introduire un sujet (en de-mandant aux participants de générer des idées), pour ana-lyser de façon détaillée un concept, etc. Il génère une liste d’idées rangées par ordre d’importance, en permettant à chacun d’exprimer ses idées.

• Apprendre ensembleCe jeu-cadre permet d’apprendre à un grand groupe (a été utilisé avec 200 participants) une grande quantité d’informa-tions dans un temps minimum. Il crée des équipes « auto-apprenantes » et renforce la motivation et le travail en coo-pération, en utilisant l’émulation créée par le jeu.

• La CadèneLa cadène était la chaîne qui reliait les forçats entre eux, les obligeant à marcher ensemble.Ce jeu-cadre permet d’apprendre des procédures complexes en coopération. Il peut être utilisé, par exemple, pour créer sous Word une table des matières, apprendre les procédures d’aide d’urgence à un blessé, faire un portrait artistique, trou-ver un slogan publicitaire, écrire une note de service, etc.

Avantages des jeux-cadres- Les participants sont dans un état d’esprit détendu et posi-tif, et apprennent d’une manière plus effi cace.- Le jeu réduit l’anxiété souvent associée à l’apprentissage, les erreurs étant considérées comme des phases de jeu et pas comme des fautes sanctionnées. Il fait partir les participants de leur réfl exion personnelle pour arriver à un consensus. Il est facile à mettre en œuvre, facile à animer, ludique.- Le jeu-cadre s’adapte aux contraintes de l’utilisateur : thème étudié, temps disponible, nombre de participants, ni-veau de connaissance, etc.- En facilitant les interactions entre les participants, il crée une meilleure cohésion du groupe. ■

Pour en savoir plus « Modèles de jeux de formation - Les jeux-cadres de Thiagi » Bruno Hourst et Sivasailam Thiagarajan - Editions d’Organisation - 2ème édition - 2005Site Web : http://thiagi.com « Apprendre avec les jeux-cadres »Muriel Astier - Travaux-et-Innovations- n°132 - novembre 2006

Réfl échir à un sujet complexe,

trouver des solutions…

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XVIII TRAVAUX & INNOVATIONS NUMÉRO 182 - NOVEMBRE 2011

Descriptif rapide ■ La méthode du réveil pédagogique permet de façon lu-

dique au formateur et aux participants de vérifi er la compré-hension de leurs acquis.

Contexte d’utilisation ■ Elle s’utilise en formation, en séminaire, dans toute réunion

où il peut être utile d’évaluer les acquis des participants.

Objectifs ■ Permet aux participants de réaliser une synthèse des points

clés travaillés. ■ Permet à l’animateur/formateur d’évaluer les acquis.

Etapes ■ Le formateur présente la technique aux participants et ins-

crit les consignes au tableau (objectifs de l’exercice, temps de préparation, organisation de la correction).

■ Un temps de préparation est laissé aux participants. ■ Le formateur anime la séquence, fait participer le groupe

et contrôle le temps.

DuréeEn fonction des variantes, il faut compter entre 20 et 45 mi-nutes (temps de préparation compris).

3 techniques• Le réveil « 4 phrases et 3 schémas » - Un sous-groupe prépare 4 phrases résumant les points-clés abordés la veille ou les jours précédents, et l’autre sous-groupe prépare 3 schémas illustrant les thèmes à retenir (20 min).- Les stagiaires peuvent travailler directement sur tableau ou feuilles de paperboard (gain de temps).- Chaque sous-groupe anime la restitution de sa production (5 min).- Le formateur complète et veille au respect du temps.

• Le réveil « 2 questions : l’une avec réponse et l’autre sans réponse » - Chaque participant rédige sur 2 post-it une question à la-quelle il a la réponse et une autre pour laquelle il voudrait une réponse. Les questions portent sur les sujets abordés de-puis le début du stage.- La préparation prend 5 minutes.- Chacun pose la question à laquelle il a la réponse à un membre du groupe de son choix, et la question à laquelle il souhaite une réponse à l’ensemble du groupe.

- Si le groupe excède 10 personnes, faire travailler les parti-cipants en binôme.

• Le réveil « Trouver une défi nition » - Les participants, individuellement ou en binôme, selon la taille du groupe, tirent au sort un post-it proposé par le for-mateur avec un mot ou une expression écrite dessus.- Les participants doivent donner une défi nition du mot écrit sans le prononcer, en la mimant, afi n de la faire deviner au reste du groupe.- C’est la technique la plus rapide (20 min) car le formateur détermine le nombre de personnes qu’il fait participer. Mais elle peut prendre aussi beaucoup plus de temps en fonction des apports et des jeux des participants.

Avantages ■ Ces trois techniques du réveil pédagogique facilitent la

mémorisation et permettent : • au formateur de valider les acquis, • aux participants de faire préciser le formateur.

Point de vigilance ■ Le réveil pédagogique est une méthode participative qui

peut être gourmande en temps. ■

Evaluer les

acquis

du groupe

Le réveil pédagogique

Pour en savoir plus « Vérifi er les acquis des stagiaires en formation »Muriel Astier - Travaux-et-Innovations n°178 - juin 2011

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REPÈRES ET OUTILS D’ÉVALUATION DE LA FORMATIONVIVEA, le fond de formation des entrepreneurs du vivant, a pour mission de fi nancer, d’évaluer et de promouvoir la for-mation professionnelle. Il a réalisé des outils pour évaluer les formations :• une fi che-outil « Evaluation de satisfaction des stagiaires/

des acquis »,• une fi che- outil « Evaluation des acquis/évaluation de l’ap-

plication des acquis en situation de travail » (www.vivea.fr).

Pour en savoir plus « Des repères et des outils pour évaluer la formation »Guy Vernerey - VIVEA - Travaux-et-Innovations n°130 - août-septembre 2006

TI182v5.indd XVIIITI182v5.indd XVIII 28/10/11 09:1928/10/11 09:19

Pédagogie

NOVEMBRE 2011 - TRAVAUX & INNOVATIONS NUMÉRO 182 XIX

Contexte d’utilisation ■ La méthode du « vrai/faux » est utilisée en formation, en

séminaire, dans toute réunion où il peut être utile d’évaluer les acquis des participants.

Objectifs ■ Evaluer les acquis et l’atteinte des objectifs partiels. ■ Faire le point sur ce que les participants ont retenu ou pas.

Etapes ■ Le formateur prépare sur Powerpoint ou sur un tableau au

maximum 10 affi rmations. ■ Le formateur présente la technique et son mode de fonc-

tionnement. ■ Il distribue à chaque participant deux cartons : un carton

vrai et un carton faux. ■ Le formateur fait défi ler les affi rmations et les participants

répondent à chaque affi rmation immédiatement à l’aide d’un carton vrai/faux.

■ Le formateur donne la réponse et fait des apports complé-mentaires.

Points de vigilance ■ Il faut proposer des réponses « 100 % vrai » ou « 100 %

faux » et répartir de façon aléatoire l’ordre des vrais et des faux.

■ Pendant l’exercice, le formateur ne doit pas attirer l’atten-tion sur les participants n’apportant pas la bonne réponse.

Variantes• La technique du quiz- Cette technique peut être utilisée sous la forme d’un quiz écrit.- Le quiz est constitué d’une série de questions ouvertes, maximum 10, pour une évaluation des acquis à la fi n d’une séquence.- Il peut être réalisé individuellement à l’écrit ou à l’oral en grand groupe avec projection des questions.- Cette modalité d’évaluation des connaissances est sou-vent utilisée à la fi n des formations techniques où un grand nombre de connaissances sont transmises (dans ce cas, il y a plus de 10 affi rmations…).- La version la plus rapide consiste à réaliser l’exercice à l’oral en grand groupe et à corriger à la suite.

• La technique du QCM- Le « questionnaire à choix multiples » (QCM) est composé

d’une série de questions ou affi rmations (minimum 4) avec 2 à 5 possibilités de réponses fournies à chaque question.- Les stagiaires sélectionnent la réponse qui leur semble exacte.- Attention : construire un QCM peut prendre beaucoup de temps.- Attention à un biais possible : le concepteur du QCM cherche l’astuce ou le piège ce qui n’est pas bon pour la progression pédagogique des participants. ■

La méthode du « vrai/faux »

La méthode du « vrai/faux » /

Exemple : Le formateur est responsable de l’atteinte des objectifs stratégiques.

Il est responsable de l’atteinte des objectifs pédagogiques.

Consignes

Répondre à chaque affirmation à l’aide d’un carton Vrai ou Faux.

Compter 1 point par bonne réponse.

Réponse immédiate !

Au top ! Vote individuel

VRAI FAUX

FAUX

Evaluer les acquis du groupe

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XX TRAVAUX & INNOVATIONS NUMÉRO 182 - NOVEMBRE 2011

Les technologies de la communication permettent au-jourd’hui de se réunir à distance et d’économiser temps,

carburant, et argent. Voici quelques conseils pour animer ce type de réunion.

Réunions en visioconférence ■ Avant la réunion, s’assurer que quelqu’un pourra vous

aider en début de réunion pour les branchements et connexions (surtout si c’est la première fois que vous utilisez la salle de visioconférence). Si c’est possible, prévoir de faire un test quelques jours auparavant.

■ Préparer très rigoureusement la réunion : objectifs, ordre du jour, méthode d’animation de chaque séquence. Tout fl ottement est immédiatement perceptible en visioconfé-rence.

■ Au démarrage, s’assurer du bon placement des partici-pants, bien en face de la caméra. Préférer les plans larges, permettant de voir tout le monde, y compris ceux qui ne parlent pas.

■ Rappeler en début de réunion les quelques règles de base pour le bon déroulement :• respecter strictement les horaires,• éteindre son portable,• éviter les mouvements de personnes pendant les séquences de visioconférence,

• s’interdire les apartés entre participants d’un même site,• couper son micro lorsque l’on n’a pas la parole,• faire un signe lorsque l’on souhaite intervenir, la parole est distribuée par l’animateur présent sur le site,• être synthétique dans ses propos.

■ Pendant la réunion, rester constamment vigilant sur le res-pect de ces règles et recadrer le groupe si nécessaire.

Réunions téléphoniques ■ Défi nir son sujet et s’y tenir : les réunions téléphoniques

ne se prêtent pas à tous les sujets. Elles sont adaptées pour traiter d’une question précise, faire un bilan d’étape sur un projet ou faire un point régulier sur les travaux de chacun, elles ne sont pas recommandées pour une grande réfl exion stratégique par exemple.

■ Envoyer une invitation claire aux participants avec date, horaire, objet, durée, numéro de téléphone à appeler, code d’accès à la réunion, ordre du jour précis. Envoyer aussi au préalable les documents supports s’il y en a. Mieux vaut ne pas dépasser une heure de réunion téléphonique car, au-delà, l’attention décline.

■ Donner la parole à chacun. L’animateur a pour mission de faire circuler la parole. Il est utile d’avoir la liste des partici-pants sous les yeux et de noter au fur et à mesure les per-sonnes qui se sont exprimées. Dans le cas où les participants se connaissent peu ou pas, l’animateur peut demander à chacun de donner son nom dès qu’il se met à parler.

■ Faire un compte-rendu et l’envoyer rapidement. Avec la distance, la trace écrite prend encore plus d’importance. ■

Animer vos réun

ions

téléphoniques

ou en visioconférence

Quelques conseils pour animer des réunions téléphoniques

ou en visioconférence

Pour en savoir plus « Réussir l’animation d’une réunion en visioconférence »Frédéric Guimier et Muriel Astier - Travaux-et-Innovations n°162 - novembre 2009« Réussir la visioconférence »Jean-Claude Goudeau et Philippe Desnos - Le Journal de Trame n°31 - juin 2008« Organiser une réunion téléphonique »Fabienne Audouard et Agnès Lazuttes - Le Journal de Trame n°33 - décembre 2008

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Pédagogie

NOVEMBRE 2011 - TRAVAUX & INNOVATIONS NUMÉRO 182 XXI

Il existe sur le Web de nombreux outils informatiques,

simples et gratuits, qui peuvent vous simplifi er l’organisa-

tion ou le suivi d’une réunion. Nous vous indiquons dans

cet article quelques-uns de ces outils et des exemples

d’utilisation. Attention, cet article ne saurait être exhaus-

tif, à chacun de continuer à agrémenter sa boîte à outils

personnelle par ses propres découvertes…

Chacun des paragraphes ci-dessous présente un type d’ou-til informatique en ligne, simple et gratuit, qui peut vous

être utile dans la préparation ou le suivi de vos réunions de groupes ou formation. Vous trouverez à la fi n de chaque pa-ragraphe l’adresse Internet où trouver cet outil. Il faut noter que nous ne décrivons que les services gratuits proposés par ces logiciels. La plupart présente des fonctionnalités supplé-mentaires dans leur version payante.

Pour planifi er une réunion : Doodle®

■ Vous souhaitez planifi er une réunion sans y passer trop de temps ? Doodle® est un service en ligne gratuit qui permet de choisir une date de réunion en sondant les participants potentiels sur leurs disponibilités. Le principe est le suivant :

■ l’organisateur de la réunion se connecte sur le site www.doodle.com et entre le titre de la réunion, les dates et horaires possibles, son e-mail personnel,

■ Doodle® crée une page pour ce sondage et communique l’adresse URL de cette page à l’organisateur par e-mail ; ce-lui-ci reçoit également un lien d’administration pour corriger ou supprimer le sondage,

■ l’organisateur peut alors diffuser, par e-mail, l’adresse URL de la page de sondage aux participants de la réunion,

■ les participants se rendent sur la page en cliquant sur le

lien et indiquent leurs disponibilités en cochant les plages pour lesquelles ils sont disponibles, ils peuvent aussi ajouter un commentaire,

■ l’organisateur peut consulter les réponses de chacun (ainsi que tous les participants) pour choisir la meilleure date de réunion.• www.doodle.com

Pour préparer une réunion ou formation avec un intervenant à distance : Skype®

■ Skype® est un logiciel gratuit qui permet de passer, entre autres fonctions, des appels vidéo avec une autre personne. Pour cela, vous devez disposer d’un ordinateur doté d’une webcam, d’une connexion Internet, d’un micro et de hauts-parleurs et d’une adresse de messagerie. Rendez-vous sur le site de skype, téléchargez le logiciel puis créez votre compte avec un pseu-donyme et votre adresse e-mail. Vous pouvez alors passer des appels vidéo gratuitement avec un autre utilisateur de Skype®.

■ Skype permet également de conduire des réunions de groupe en visioconférence mais ce service est payant.• www.skype.com

Pour travailler sur des documents partagés en temps réel : Google® Documents

■ Vous souhaitez travailler conjointement sur le même docu-ment, le compte rendu de votre réunion ou formation par exemple, cela peut être fait grâce à Google® Documents. Pour avoir accès à ce service, il faut se créer gratuitement un compte Gmail® (la messagerie de Google®).

Des outils informatiques gratuits pour vos réunions

Utiliser le Web pour faciliter les démarches

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■ Vous pouvez alors créer documents, feuilles de calcul ou présentations en les créant directement sur le site ou en les important depuis votre ordinateur. Vous pouvez ensuite par-tager ces documents avec les personnes de votre choix en entrant simplement l’adresse e-mail de ces personnes pour leur envoyer une invitation. Dès leur connexion, les utilisa-teurs que vous avez invités peuvent accéder à votre docu-ment, feuille de calcul ou présentation, lire son contenu et commencer à le modifi er.

• www.google.fr puis cliquez en haut de la page sur « Plus » puis sur « Documents »

Pour recueillir des attentes ou évaluer une formation sous forme de questionnaire en ligne : Survey Monkey® ou Google® Documents

■ Vous souhaitez recueillir les attentes des participants en amont d’une formation ? Vous n’avez pas eu le temps d’éva-luer votre réunion à la fi n de celle-ci et vous souhaitez le faire par e-mail ? Des sites Internet de questionnaires ou formu-laire en ligne gratuits peuvent vous y aider.

■ Créez votre compte sur le site, si vous n’en avez pas encore, grâce à une adresse e-mail et connectez-vous.

■ Si vous utilisez Google® Documents, choisissez de créer un nouveau formulaire. Si vous utilisez Survey Monkey®, laissez-vous guider.

■ Donnez un titre à votre questionnaire en ligne. ■ Entrez ensuite le contenu de votre questionnaire en ligne :

• sélectionner le type de la première question : texte, choix multiples, case à cocher… et le texte de votre question.• Renouvelez l’opération pour les questions suivantes.

■ Les sites vous permettent de choisir la mise en forme et l’arrière-plan de votre questionnaire.

■ Ensuite, entrez les adresses des destinataires ou envoyez le lien du sondage via votre propre messagerie.

■ Vous pouvez alors consulter les résultats en temps réels en vous reconnectant au site. A noter que Google® Documents permet d’obtenir les résultats sous forme de feuilles de calcul et de les télécharger au format Excel® par exemple, ce que ne permet pas Survey Monkey® dans sa version gratuite.• www.google.fr puis cliquez en haut de la page sur « Plus » puis sur « Documents »• http://fr.surveymonkey.com

Pour rédiger des comptes-rendus sous forme de schéma heuristique : Freeplane®

■ Le schéma heuristique (ou mind mapping ou carte men-tale) est une technique de représentation graphique d’idées. Elle permet de recueillir et de structurer l’information. Cet outil peut être utilisé pour extraire les idées clés et présenter des informations synthétiques à chaque fois que l’on a be-soin de coucher des idées sur le papier :• prise de notes à l’occasion d’une réunion, d’une confé-rence,• résumé de documents écrits (articles, livres, cahiers des charges...),• animation de réunions ou de groupes de travail,• prise de parole (conférence, présentation d’un sujet).

■ Le schéma heuristique utilise une idée centrale, des branches principales et secondaires, des mots-clés, des cou-

Utiliser le Web pour faciliter les démarches

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Pédagogie

NOVEMBRE 2011 - TRAVAUX & INNOVATIONS NUMÉRO 182 XXIII

leurs, des symboles et des dessins. Un simple mot clé noté suffi t pour mémoriser l’information.

■ Freeplane® est un logiciel libre qui permet de dessiner des schémas heuristiques (ou cartes mentales). Ils peuvent en-suite être insérés dans d’autres documents ou édités en pdf, pour être imprimés, envoyées par e-mail… Il peut être télé-chargé gratuitement sur Internet.• Pour en savoir plus sur les cartes mentales : « La carte mentale, un outil aux multiples utilisations » - Catherine Boiteux - Travaux-et-Innovations n°124 - Janvier 2006

Pour envoyer des fi chiers volumineux : comptes rendus, documents de formation, photos de votre réunion : Filemail® ou Sendspace®

■ Les appareils photos actuels permettent de prendre des photos numériques de très grande qualité mais aussi très volumineuses. L’envoi des photos d’une formation ou d’une réunion aux participants, par exemple, peut parfois être dif-fi cile pour certaines messageries dont la capacité est limitée. Passer par une plate-forme d’échange de fi chiers volumi-neux peut être une solution à ce problème. Il existe de nom-breuses plates-formes de ce type, telles que Filemail.com ou Sendspace.com.

■ Comment procéder ?• rendez-vous sur le site Internet de la plate-forme choisie,• tapez votre adresse e-mail, puis celle de votre destinataire,• téléchargez vos documents à partir de votre ordinateur,• cliquez sur envoyer.Votre destinataire recevra alors un message avec un lien Internet, l’invitant à venir télécharger les documents que vous lui avez adressés.• www.fi lemail.com• www.sendspace.com (en anglais)

Pour publier un compte-rendu ou des photos sous forme d’un livret sur un site Internet : Calameo® ou Wobook®

■ Vous souhaitez publier sur votre site Internet le compte ren-du de votre réunion ou le support de votre formation sous forme d’un livret ? Calameo® ou Wobook® permettent de générer des documents électroniques interactifs consultables à partir d’un ordinateur et capable de recréer l’impression de lire : on peut ainsi « feuilleter » les documents.

■ Pour cela :• rendez-vous sur la page de l’un des sites,• créez votre compte gratuitement,• téléchargez votre document (Pdf, Word, Powerpoint…)• Insérez le code généré par Calameo® ou Wobook® sur votre site Internet.• www.calameo.com• www.wobook.com

AUTRE ASTUCE : TRANSFORMER DES FICHIERS PDF EN WORDPour créer vos supports de formation, ou rédiger le compte  rendu de votre réunion, vous avez besoin de transformer des fi chiers Pdf en fi chiers Word ou Excel ? Rendez-vous sur www.pdftoword.com/fr. Téléchargez votre fi chier Pdf, entrez votre adresse e-mail, et hop, vous recevez la version Word dans votre boîte mail. Vous trouverez sur ce site le lien pour faire la même ma-nipulation vers Excel.

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Utiliser le Web pour faciliter les démarches

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Ouvrages ■ « La boîte à outils des formateurs »- Isabelle Cauden et

Frédérique Cuisiniez - Editions Dunod - Paris - 2009 ■ « Modèles de jeux de formation – Les jeux-cadres de Thiagi » -

Bruno Hourst et Sivasailam Thiagarajan - Editions d’Organisation - 2ème édition - 2005

■ « Jeux de communication - 75 fi ches pour les formateurs » - Gilbert Béville - Editions d’Organisation - 5ème édition - 2004

Sites Internet■ www.formater.com/projet/historique.cfm : le site du centre

de ressources pour les formateurs et les agents de développement des territoires

■ www.educagri.fr : le site de l‘enseignement agricole et de la formation aux métiers de l’agriculture, de la forêt de la nature et des territoires

■ www.centre-inffo.fr/Ressources-documentaires.html : le site ressource sur la formation professionnelle continue

■ www.formationdeformateurs.com ■ www.thiagi.com : le site du créateur indien des jeux-cadres

Sivasailam Thiagarajan

Pour aller

plus loin

Ressources bibliographiques

et sites Internet

■ www.trame.org : le site Internet de Trame où vous trouverez les programmes de formation dans la rubrique Prestations/Formations (thème fonctionnement associatif et animation) et les numéros de Travaux-et-Innovations et du Journal de Trame en ligne.

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