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Ahmed Tritah [email protected] Microéconomie du Travail Microéconomie du Travail Analyse économique des choix d’éducation et de carrière 08/09/2015 0

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Ahmed Tritah

[email protected]

Microéconomie du TravailMicroéconomie du TravailAnalyse économique des choix d’éducation et de carrière

08/09/2015 0

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Objectif du cours :

Comprendre-interpréter-analyser la façon dont les individus acquièrent certaines

compétences au cours de leur carrière. Comment celles-ci affectent l’évolution des

salaires et la mobilité sur le marché du travail.

Pré-requis :

Premier cours en économie du travail (Borjas, 200-)

Microéconomie (Varian, Analyse microéconomique)

Optimisation (voir l’annexe de Barro et Salai-Martin, Economie de la Croissance)

Introduction

Optimisation (voir l’annexe de Barro et Salai-Martin, Economie de la Croissance)

Modalités d’évaluation

A discuter (présentations, exercices, participation…).

Bibliographie générale

Borjas, (édition récente), Labor economics

Cahuc et Zylbergerg, 2004, labor economics

Education at a glance (site OCDE :

http://www.oecd.org/document/24/0,3343,en_2649_39263238_43586328_1_1_1_1,00.html#4)

Becker (1964) disponible sur le site du NBER ()

Des références complémentaires présentées en cours. 1

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Quelques questions

• Le temps passé à étudier est-il rentable?

• Pourquoi certains individus choisissent-ils certaines

formations/professions?

• Que révèle notre niveau de formation?

• Que reflètent les écarts de salaires entre les individus?

• De quelles façons les choix de formation affectent l’évolution des • De quelles façons les choix de formation affectent l’évolution des

revenus au cours d’une carrière?

• Quel est l’impact des évolutions technologiques sur l’emploi et les

salaires?

• Les employeurs ont-ils intérêt à former leurs travailleurs?

• Pourquoi certains travailleurs sont plus mobiles que d’autres?

⇒ Ce cours propose un cadre analytique pour répondre et comprendre les enjeux posés par de telles questions

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Partie 1 : Les choix d’éducation

Séance 1 : Importance des investissements éducatifs

Séance 2 : Education et investissements en capital humain

Séance 3 : Déterminants des investissements en capital humain

Séance 4 : Mesure des rendements de l’éducation

Le plan

Séance 4 : Mesure des rendements de l’éducation

Séance 5 : Information et investissements éducatifs

Partie 2: Choix de carrière et investissements postscolaires

Séance 7 : Investissements en capital humain sur le marché du travail

Séance 6 : Mobilité et hétérogénéité des parcours professionnels [option]

Séance 8 : Mobilité professionnelle et détermination des salaires [option]

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l’importance des investissements éducatifs

Séance 1

l’importance des investissements éducatifs

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% d’une classe d’âge ayant atteint un niveau d’éducation au moins égal

au BAC

Niveaux d’éducation dans les pays de l’OCDE

Source : (www.oecd.org/edu/eag2008) 5

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Niveaux d’éducation dans les pays de l’OCDE

% d’une classe d’âge ayant atteint un niveau d’éducation universitaire

Source : (www.oecd.org/edu/eag2008) 6

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30

40

50

Tertiary attainment (5B, 5A/6) Skilled jobs (ISCO 1-3)

Niveaux d’éducation dans les pays de l’OCDE

Population dans des emplois qualifiés et diplômés du supérieurs (en %)

Source : (www.oecd.org/edu/eag2008)

0

10

20

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Niveaux d’éducation et caractéristiques sociodémographiques

<BAC BAC BAC+2 2dn_cycle 3eme_cycle

Ensemble de la population 43,39 30,14 13,66 1,57 11,25Selon le sexe

homme 39,98 34,83 13,4 1,04 10,75femme 46,68 25,6 13,91 2,08 11,73

Selon l'âgemoins de 40 ans 32,82 29,63 19,61 1,39 16,56

le cas de la France

moins de 40 ans 32,82 29,63 19,61 1,39 16,56plus de 40 ans 49,97 30,45 9,96 1,68 7,94

Selon l'origine socialcadre_assimilé 26,33 10,36 40,17 3,53 19,6ouvriers 50,12 36,52 5,14 0,9 7,32

Selon le pays de naissanceen France 40,95 32,3 13,4 1,6 11,76A l'étranger 58,94 16,33 15,31 1,41 8,01Source: Enquête emploi 2006, calcul d'A. Tritah

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Education et production de savoir : les évaluations internationales

425

450

475

500

525

550

575

Performance

OECD average

Compétences scientifiques des élèves de 15 ans

375

400

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Note : Score PISA sur les connaissances en science d’élèves âgés de 15 ans. « all adults – not just those

aspiring to a scientific career – should be scientifically, mathematically and technologically literate ». To

the extent that high average performance at age 15 can be considered predictive of a highly skilled future

workforce, countries with high average performance will have an important economic and social

advantage. », Source OCDE eag2008.

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Education et production de savoir : les évaluations internationales

Compétences scientifiques des élèves de 15 ans

La culture scientifique d’un individu est définie par :

• Ses connaissances scientifiques et sa capacité à les utiliser pour identifier les

questions auxquelles les sciences apportent une réponse, pour acquérir de

nouvelles connaissances, pour expliquer des phénomènes de manière

scientifique et tirer des conclusions fondées sur les faits à propos de

questions à caractère scientifique ;

08/09/2015 10

• Sa compréhension des éléments caractéristiques des sciences en tant que

forme de recherche et de connaissance humaine ;

• Sa conscience du rôle des sciences et de la technologie dans la constitution

de notre environnement matériel, intellectuel et culturel ;

• Sa volonté de s’engager en tant que citoyen réfléchi à propos de problèmes à

caractère scientifique et touchant à des notions relatives aux sciences.

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Upper secondary and post-secondary non tertiary edu

cation

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0,6

0,8

1

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ratio 2564 5564

Education et marché du travail: le taux d’emploi

0

0,2

0,4

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Différences croissantes des taux d’emploi des seniors relativement au reste de la population active

Note: différence entre les titulaires d’un BAC et les titulaires d’un diplôme universitaire dans la population âgée de 25 à 64

ans et de 55 à 64 ans (2006) (Source, OCDE, eag2008) 13

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Education et marché du travail: le taux de chômage

Taux de chômage Taux de chômage

des hommes

Dimension temporelle : le cas de l’Allemagne

Taux de chômage

des femmes

Source : A. Reinberg and M. Hummel (2007)

14

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Education et marché du travail

Taux d’activité Taux de chômage

Hétérogénéité selon le genre et l’origine

ethnique: le cas des Etats-Unis

Source: G. Borjas (2009): Labor Economics, McGraw-Hill/Irwin, 5th edition, Table 6-2, population âgée de 25-64 en 2007

08/09/2015 15

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Tertiary-type B education Tertiary-type A and advanced research program

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Education et marché du travail: la prime à l’éducation

30

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90

Growth in percentage point between 1997 and 2007

Deviation from OECD-19 average 2007

%

Evolution relative moyenne des salaires entre 1997 et 2007, et

salaire relative moyen en 2007 des diplômés du supérieurs.

-60

-30

0

Note: Difference between relative earnings at the tertiary level of education average for years

1997/1998/1999 and average for years 2005/2006/2007.

Difference between relative earnings at the tertiary level of education average for years 2005/2006/2007

for each country and the OECD average based on 19 countries with available data.

Countries are ranked in descending order of deviation from the OECD average.Source: OECD. Table A7.2a. See Annex 3 for notes (www.oecd.org/edu/eag2009).

17

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Education et marché du travail: la prime à l’éducation

La dimension temporelle

Aux Etats-Unis

08/09/2015 18

En Allemagne

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Education, marché du travail et caractéristiques sociodémographiques

Le cas de la France

<BAC BAC BAC+2 2dn_cycle 3eme_cycle

SexeHomme salaire 1587 1686 2836 2112 2341

taux de chômage 0,11 0,06 0,07 0,12 0,07taux d'activité 0,76 0,85 0,90 0,76 0,94

Femme salaire 1186 1185 2025 1706 1669

taux de chômage 0,12 0,09 0,06 0,08 0,06taux d'activité 0,64 0,75 0,82 0,72 0,86

Agemoins de quarante ans salaire 1297 1392 2037 1449 1673

taux de chômage 0,16 0,09 0,08 0,11 0,06taux d'activité 0,81 0,90 0,88 0,83 0,94taux d'activité 0,81 0,90 0,88 0,83 0,94

plus de quarante ans salaire 1424 1538 3005 2100 2479

taux de chômage 0,10 0,06 0,05 0,08 0,07taux d'activité 0,65 0,75 0,84 0,69 0,83

Origine sociale(profession du père)

cadre_assimilé salaire 1659 1591 2631 1930 2144taux de chômage 0,12 0,08 0,06 0,08 0,07taux d'activité 0,75 0,82 0,86 0,82 0,88

ouvriers salaire 1294 1473 2108 1665 1847

taux de chômage 0,12 0,08 0,08 0,13 0,04taux d'activité 0,67 0,80 0,88 0,65 0,93

Pays de naissanceNé en France salaire 1408,17 1479,45 2419,11 1819,42 1972,17

taux de chômage 0,10 0,07 0,05 0,08 0,06taux d'activité 0,70 0,81 0,87 0,75 0,90

Né à l'Etranger salaire 1243,33 1415,45 2352,41 1961,53 2095,19

taux de chômage 0,18 0,13 0,14 0,17 0,12taux d'activité 0,66 0,79 0,81 0,65 0,85

Source: Enquête emploi 2006, calcul d'A. Tritah19

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Des effets de la formation au-delà du marché du travail

Education, santé et intérêt pour les questions politiques

Source: OCDE eag2009, voir: http://dx.doi.org/10.1787/664176010158

Pays classés par ordre croissant des effets sur la santé de l’éducation secondaire supérieur par rapport au secondaire

inférieur.20

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Education et macroéconomie

Education et croissance économique

Croissance et aptitudes cognitives

Niveau d’éducation et croissance

Note: taux de croissance moyen du PIB par tête en 1960 et 2000, prédit à partir de l’équation de la colonne 2

du tableau.

Source: E.A. Hanushek and L. Wößmann (2008): “The Role of Cognitive Skills in Economic Development”,

Journal of Economic Literature, 46(3), 607-668.

08/09/2015 21

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Les dépenses d’éducation

Les dépenses publiques

08/09/2015 22

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PIB par habitant24

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L’ éducation produit des aptitudes qui améliorent les performances

individuelles sur le marché du travail :

• Taux d’activité

• Taux d’emploi

• Salaire

Pour quelles raisons on acquiert de l’éducation?

Conclusion

Au-delà :

• Des effets sur la santé…

Au niveau agrégé on observe une relation avec :

• La croissance

• La démocratie, l’état de droit et la conscience

politique08/09/2015 25

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Education et investissements en

capital humain

Séance 2

capital humain

08/09/2015 26

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Education et investissements en capital humain

Séance 2

1. Introduction: les motivations à se former

2. Un modèle d’investissement optimal

08/09/2015 27

3. Un modèle d’investissement optimal avec

capital humain spécifique

4. Arbitrage formation-travail

5. Exercices d’applications

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Une première hypothèse :

L’éducation est un bien de consommation.

La demande optimale d’éducation est telle que:

Utilité marginale de l’éducation = Coût marginal à se former→ Demande d’éducationi = F(Revenui, prix educationi)

Quelles sont les motivations à s’éduquer?

Introduction : pour quelles raisons acquiert-on de l’éducation?

→ Demande d’éducationi = F(Revenui, prix educationi)

Ressources utilisées pour se former : temps, effort, argents

On peut ainsi expliquer les niveaux plus élevés d’éducation dans les pays riches,

et dans une population donnée le fait que les riches soit plus éduqés.

Hypothèse peu pertinente pour expliquer les niveaux supérieurs d’éducation.

L’éducation est davantage qu’un bien de consommation final:

Une seconde hypothèse : l’éducation est un investissement Théorie du capital

humain (Becker, 1964)

28

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«Le capital humain est l’ensemble des aptitudes (talents, qualifications,expériences accumulées) d’un individu qui déterminent en partie sacapacité à travailler ou à produire pour lui-même ou pour les autres»

• L’éducation permet d’acquérir certaines de ces aptitudes

• Le temps passer à travailler également

La théorie capital humain

Introduction : pour quelles raisons acquiert-on de l’éducation?

Le capital humain d’un individu est le résultat d’un arbitrage entre les

pertes de revenus actuel du fait des investissements en formation et les

revenus futurs escomptés qui en résultent. Les contraintes

institutionnelles et financières peuvent limiter l’acquisition de

compétences et déterminent la distribution de niveaux d’éducation dans

la population et par conséquent (en partie) la distribution des salaires.

Selon la théorie du capital humain, les disparités salariales reflètent les

différences de capital humain entre les individus.08/09/2015 29

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Mais :

• Les différences de salaires reflètent également les caractéristiques des

emplois et non des individus (théorie compensatrice des salaires).

• Il existe des discriminations sur le marché du travail .

La théorie capital humain

Introduction : pour quelles raisons acquiert-on de l’éducation?

• Il existe des discriminations sur le marché du travail .

• Les travailleurs valorisent des compensations non pécuniaires (statut

social etc.,).

• Les marchés ne sont pas toujours concurrentiels: certains travailleurs

peuvent bénéficier de rentes de situation.

08/09/2015 30

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Introduction : pour quelles raisons acquiert-on de l’éducation?

Avec des différences importantes :

• Le capital humain est incorporé dans les individus et ne peut être cédé

• Le capital physique est acquis en période d’expansion et revendu en période de

Capital humain et capital physique : similitudes et différences

Selon la théorie de l’investissement optimal :

Le niveau d’investissement optimal est tel que:

coût marginal du capital = productivité marginal du capital

On peut envisager la même relation pour les investissements en éducation

31

• Le capital physique est acquis en période d’expansion et revendu en période de

récession

• Le capital humain est acquis en début de vie c’est un choix irréversible qui génère

des imperfections de marché :

• Il ne peut pas servir de garantie pour financer son acquisition.

• Son rendement dépend de l’effort (non observable) fournie; cela rend

difficile d’établir un contrat entre un préteur (banque) et un emprunteur

(étudiant/parents).

• Le détenteur d’un capital en a le contrôle : il peut le louer ou le vendre.

L’individu à un contrôle limité sur sont capital humain car en général il est

utilisé seulement s’il est employé avec d’autres facteurs complémentaires.

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Approche par la théorie du capital humain élaborée par Gary Becker (1964)

Hypothèses

• L’éducation est un investissement qui produit des revenus dans le futur.

La théorie capital humain

1. Un modèle d’investissement optimal

• Les différences de salaires reflètent des différences de productivités

entre les individus qui résultent de leur choix de formation au cours de

la vie.

• Les investissements sont couteux : cout des études, l’effort mais surtout

coûts d’opportunité du temps passé à étudier plutôt qu’à travailler.

• Les marchés sont concurrentiels ⇒ les salaires reflètent des différences

de productivité et donc de capital humain.08/09/2015 32

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On suppose un continuum de travailleurs distribués sur l’intervalle [0,1].

Chaque travailleur a une durée de vie infinie.

Le taux d’actualisation est égal à r > 0.

S’il obtient un niveau de formation s, le travailleur produit y(s) (en tout

La théorie capital humain

1. Un modèle d’investissement optimal

S’il obtient un niveau de formation s, le travailleur produit y(s) (en tout

temps et tout lieu).

On suppose que la formation est acquise de façon instantanée. Le prix

d’une unité de formation est 1.

Sous les hypothèse de CPP (Concurrence Pure et Parfaite), un individu qui

obtient le niveau de formation s perçoit donc le salaire w(s) = y(s).

08/09/2015 33

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Hypothèse : l’individu maximise son revenu actualisé net du coût de la formation

Revenu actualisé :

� �����−∞0

= ����/

La théorie capital humain

1. Un modèle d’investissement optimal

� ′ ��� − 1 = 0 ⇨ � ′ ���

= 1

� �����−0

= ����/La fonction y étant croissante et concave les CPO sont nécessaires et suffisantes :

A l’équilibre : rendement marginal actualisé = coût marginal

Cette équation définie la règle d’investissement optimale du point de vue d’un individu.

08/09/2015 34

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Représentation graphique de la règle d’investissement optimale :

r (taux

d’actualisation)

r’

Cette règle d’investissement optimale

maximise le revenu actualisé :

En deçà de s* : il est plus rentable de

continuer à étudier.

Au delà de s* : il est plus rentable de

travailler et placer ses gains au taux

La théorie capital humain

1. Un modèle d’investissement optimal

s (années

d’étude)

s’ s*

r

travailler et placer ses gains au taux

d’intérêt du marché r.

Taux de

rendement

marginal (TRM)

D’après ce modèle les individus auront des niveaux d’éducation différents parce leur

TRM est différent ou leur taux d’actualisation diffère (Exo. statique comparative).08/09/2015 35

figure 1

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Capital humain général et capital humain spécifique :

• Le capital humain général a une productivité avec tous les employeurs

• Le capital humain spécifique améliore la productivité seulement chez un

employeur (ou dans un secteur ou une profession donnée)

• L’employeur n’a pas intérêt a financer le capital humain général de son salarié

• Le capital humain spécifique génère une relation dite de monopole bilatéral :

La théorie capital humain

2. Un modèle d’investissement optimal avec capital humain spécifique

08/09/2015 36

• Le capital humain spécifique génère une relation dite de monopole bilatéral :

c’est un capital qui n’a de valeur que dans la relation/appariement spécifique

entre un employeur et son salarié.

• Ce capital humain spécifique génère une rente : l’investissement augmente la

productivité de l’appariement par rapport à un appariement alternatif.

• Cette rente est partagée entre le salarié et son employeur selon le pouvoir de

négociation de chaque partie.

Thème étudié de façon plus approfondie par la suite…

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• Les employeurs participent aux investissements.

Jeu en 2 étapes :

1. Les employeurs sont en concurrence pour attirer les salariés

2. Chaque employeur choisie le niveau d’investissement qui

maximise son profit.

La théorie capital humain

2. Un modèle d’investissement optimal avec capital humain spécifique

• Etant donné le salaire offert en première étape le profit s’écrit :

� [���� − �]�−∞0

− � = [���� − �] − �

08/09/2015 37

Le niveau d’investissement optimal est tel que :

• En CPP les profits sont nuls, le salaire est donc : w=y(s*)-rs*On retrouve le résultat précédent avec capital humain général

�′ ��∗� =

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La théorie capital humain

La théorie du capital humain souligne les déterminants du niveau d’étude.

On distingue :

• Les caractéristiques individuelles (compétences intrinsèques, origine

sociale, etc.)

3. Le choix entre se former ou travailler

08/09/2015 38

sociale, etc.)

• Le taux d’actualisation

• Le niveau de productivité que la formation permet d’atteindre

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La théorie capital humain

Considérons un individu qui vie une période de durée T>0, à chaque instant t compris entre [0,T] il décider soit de travailler soit d’étudier.

• Sa fonction d’utilité instantanée est représentée par le niveau de revenu.

• Son taux d’actualisation est dénoté r>0 (préférence pour le présent)

• L’éducation accroît le capital humain, et donc la productivité sur le marché du

travail.

• L’évolution du capital humain est décrite par la relation suivante :

3. Le choix entre se former ou travailler

39

• L’évolution du capital humain est décrite par la relation suivante :

ℎ� �� = �ℎ�����

La fonction s évolue au cours du temps t et prend deux valeurs:

s=1 si l’individu décide de se former et s=0 s’il décide de travailler

• Si l’individu se forme son capital humain s’accroît au taux θ, qui mesure

l’efficacité de l’apprentissage.

• Un individu muni du capital humain h produit une quantité Ah à chaque instant. Aest un paramètre de technologie.

(1)

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3. Le choix entre se former ou travailler : formalisation

La théorie capital humain

Sous l’hypothèse de CPP les profits sont nuls, le salaire à l’instant t, w(t), est donc

égal à Ah(t).

Dans ce cadre on peut montrer que l’individu fait le choix de se former en début de

période, puis de travailler le reste de sa vie active.

Pour établir ce résultat dénotons pas τ la date à laquelle l’individu décide d’acquérir

sa dernière formation avant de prendre sa retraite, et x la durée de cette formation.

On a donc τ+x<T.

08/09/2015 40

Au moment ou il décide de se former, l’individu possède un niveau de formation h(τ).

Etant donné la dynamique de l’évolution du stock de capital humain (relation (1)).

Le niveau de capital humain à l’instant t est:

ℎ�� = ℎ������−��

Après une période de formation d’une durée x et qui débute à l’instant τ,

l’individu possédera un capital humain atteint à la période t = τ+x égal à :

ℎ�� + �� = ℎ������

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3. Le choix entre se former ou travailler : formalisation

La théorie capital humain

On écrit donc le revenu actualisé de l’individu sur toute sa vie active :

Ω = � �[1 − ���]ℎ���− +�0

� �ℎ������ �− ��+�

Revenu accumulé avant la période

de formation

Revenu accumulé après

la période de formation

Quelque soit la période τ à laquelle l’individu se forme, la durée optimale de

formation doit-être telle que le rendement marginal à se former est nul.

08/09/2015 41

formation doit-être telle que le rendement marginal à se former est nul.

Ce rendement marginal à une période τ (quelconque) est :

∂Ω∂x = Ah�τ�

r eθx[�� − �e−r�τ+x� − �e−rT]

Une condition nécessaire pour que cette relation soit égale à zéro est θ > r (on doit également avoir une dérivé seconde négative).

⇒ le capital humain (et donc le revenu) doit croître à un taux supérieur au taux

d’intérêt; c’est-à-dire, ce que gagnerait l’individu qui, au lieu de se former,

travaillerait est placerait ses revenus sur un marché financier au taux r.

(2)

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3. Le choix entre se former ou travailler : formalisation

La théorie capital humain

⇒ Par conséquent l’individu qui maximise son revenu à donc intérêt à se

former le plus tôt possible : soit en début de vie.

∂2Ω∂x ∂τ < 0

• On peut vérifier que le rendement marginal de la formation, diminue

avec la date à laquelle l’individu décide de se former lorsque θ > r :

08/09/2015 42

⇒former le plus tôt possible : soit en début de vie.

∂x ∂τ

• On peut déterminer la durée optimale des études, i.e. la valeur de x telle

que :

∂Ω∂x = 0 ⇒ ���� = � + 1

ln -� − � . �/ � ≥

0 �/121

1 − �−� = �3

Les éléments contenus dans cette équation révèlent des relations

intéressantes…

(3)

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3. Le choix entre se former ou travailler : formalisation

La théorie capital humain

• Etant donné la dynamique de l’évolution du capital humain décrite par

(1), le capital humain d’un individu qui possède un capital humain initial

h0, sera à fin de sa période de formation égal à h0eθx(θ).

• Au cours de sa vie active, qui débute à la période t=x(θ), il percevra un

salaire égal à w(θ)=Ah0eθx(θ).

08/09/2015 43

• Les salaires sont plus élevés pour les personnes les plus efficaces (θ plus

élevé) pour deux raisons :

• Elles étudient plus longtemps : choix d’un x plus élevé

• Chaque année d'étude augmente davantage leur capital humain

• Dans ce modèle, toute choses égales par ailleurs, les individus qui

héritent un capital humain élevé de leur parent (i.e., h0 élevé) possèdent

un capital humain plus élevé.

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3. Se former ou travailler : synthèse schématique

La théorie capital humain

Rappel des hypothèses de la théorie du capital humain :

• L’éducation accroît la productivité

• Davantage de productivité permet d’obtenir des salaires plus élevés

• Les individus choisissent leur niveau d’éducation sur des considérations

pécuniaires (analyse coût/bénéfice)

Salaire avec

éducation

08/09/2015 44

Un individu particulier compare la valeur

actualisée nette des revenus qu’il tire à

acquérir ou non un certains nombre

d’années d’étude : rendement de l’éducationCe rendement est comparé au taux d’intérêt

: c’est-à-dire à ce qu’il obtient en investissant

ces ressources sur un actif financier plutôt

que dans la formation.

Coût direct

Ws

W0

0

-C

Coût

d’opportunité

T

éducation

figure 2

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Une application

La théorie capital humain

Soit l’évolution suivant du salaire (en €) en fonction du nombre

d’année d’étude (éducation) ;

1. Supposez que cet individu ai un taux d’actualisation de 4% (égal

au taux d’intérêt). Quel niveau d’éducation sera choisit ?

2. Quel doit être le taux d’actualisation maximum pour qu’il décide

d’étudier 14 années ?

3. Quel est le taux d’actualisation minimal pour qu’il n’étudie pas

08/09/2015 45

9 18500

10 20350

11 22000

12 23100

13 23900

14 24000

3. Quel est le taux d’actualisation minimal pour qu’il n’étudie pas

plus de 12 années ?

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Application 1 : un modèle d’investissement optimal

Considérez un étudiant âgé de 18 ans qui vient d’obtenir son bac et qui doit choisir entre les alternatives A et B suivantes :

A. Continuer à étudier quatre années.

Auquel cas à sa sortie il perçoit un salaire égale à WH, jusqu’à l’âge de sa retraite à 60 ans.

Chaque années d’étude lui coûte C euros.

B. Travailler de suite

La théorie capital humain

B. Travailler de suite

Auquel cas à sa sortie il perçoit un salaire égale à WL, jusqu’à l’âge de la retraite 60 ans.

On suppose que le taux d’actualisation est égal à r.

• Pour quelle raison WH doit être plus élevé que WL?

• Quelles conditions doivent remplir les paramètres du problème pour que cet étudiant

poursuivent ces études?

Supposez que le coût varie selon les individus, ce coût noté ci suit une distribution uniforme sur

l’interval [0,1].

• Déterminez la nombre d’individus qui choisiront de poursuivre des études supérieurs?

• Comment varie ce nombre lorsque r varie?

• Comment varie ce nombre lorsque les inégalités salariales augmentent?46

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Application 2 : un modèle d’investissement optimal

La théorie capital humain

Soit un individu avec s années d’études

On suppose que ces s années d’études lui rapporte ws euros jusqu’à la retraite en période T.

Soit i le taux d’intérêt.

• Quel est le taux d’actualisation? On dénote par δ ce taux.

• Donnez l’expression de la valeur nette actualisée (noté VNAs) présente de son revenu

avec s année d’étude.

S’il poursuit une année supplémentaire il obtient le revenu Ws+1, jusqu’à sa retraite. Le coût

08/09/2015 47

S’il poursuit une année supplémentaire il obtient le revenu Ws+1, jusqu’à sa retraite. Le coût de cette année supplémentaire est Cs

• Donnez l’expression de la valeur nette actualisée présente de son revenu avec s+1 année

d’étude (notée VNAs+1)?

• Comparez ces deux valeurs

• Supposez que Cs est négligeable (école publique) et notez que

• Comparez alors ces deux valeurs et donnez une interprétation de cette comparaison.

• Application numérique : Ws=1500, Ws+1=1700, et i=0.03. L’individu décide-t-il ou non

d’étudier une année supplémentaire?

-4 56 ≈ 51 − 5

�6=1 .

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Séance 3

Déterminants des investissements en capital

08/09/2015 48

Déterminants des investissements en capital

humain

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4. un modèle d’investissement optimal tout au long de la vie

La théorie capital humain

Objectif : identifier les principaux déterminants des investissements en capital

humain

Notation :

L’indice i dénote les individus, i=1,…,n

Ces individus vivent deux périodes, jeunes en t, et adultes en t+1

Chaque individu i choisit en t d’affecter une fraction Sit de son temps à se former.

Cette formation accroît son capital humain.

08/09/2015 49

Cette formation accroît son capital humain.

Chaque unité de capital humain rapporte βt sur le marché du travail.⇨ l’incitation à se former est pécuniaire :

Le salaire de l’individu i doté du capital humain Hij à la période j est :

Le capital humain se déprécie à un taux δ, et augmente en fonction des

investissements en formation, en t+1 l’individu i dispose du capital humain :

Wij <Hij > = βjHij j = t ou t + 1

Hit+1 = Hit �1 − δ� + ΔHit

(∆ dénote la variation d’une variable entre t et t-1)

(4.1)

(4.2)

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4. un modèle d’investissement optimal tout au long de la vie

La théorie capital humain

La technologie de production du capital humain : ∆Hit

• Les intrants :

Ait : aptitudes intrinsèques (non observables); incorporées dans l’individu quand il

fait ses choix en matière d’éducation, ne peuvent pas être acquis sur un marché

Sit : temps (effort) fournie pour se former

Eit : ressources matériels (livres, professeurs, etc..) disponible sur un marché.

08/09/2015 50

• La fonction production de capital humain : rendements marginaux décroissants

pour chacun des intrants, les intrants sont des substituts imparfaits.

ΔHit = �AiSitEitHit�α , α < 1

• Préférences des individus : le revenu actualisé au cours de leur vie

Vi = �1 − Sit �W�Hit � − γtSit + �1 − Sit+1�W�Hit+1� − γt+1Sit+11 + ρ

Coût direct de la formation Préférence pour le présent

(4.3)

(4.4)

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4. un modèle d’investissement optimal tout au long de la vie

La théorie capital humain

On retrouve les coûts à se former (cf. figure 2) :

• Coûts directs : livres, frais d’inscripion, etc. (le logement ?) → γ• Coûts indirects (coûts d’opportunité) : revenu perdu du fait d’étudier plutôt que

de travailler → SitWit.

• Coûts non monétaires (efforts, coûts psychiques, etc.) sont ignorés mais

pourraient être inclus. Ces coûts dépendent probablement de Sit (pourquoi ?)

La demande optimale d’éducation est obtenue en maximisant l’objectif de

08/09/2015 51

maxS it ,S it +1Vi= maxS it ,S it +1

�1 − Sit �βtHit − γtSit

+ �1 − Sit+1�βt+1Hit+1 − γt+1Sit+11 + ρ

La demande optimale d’éducation est obtenue en maximisant l’objectif de

l’individu (son revenu actualisé) sous les contraintes 4.1, 4.2 et 4.3

Remarque : Hit+1 dépend de Sit

Ici il est optimal pour l’individu de choisir : S*it+1=0 (pourquoi ?)

(4.5)

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4. un modèle d’investissement optimal tout au long de la vie

La théorie capital humain

maxSitVi = maxSit

�1 − Sit �βtHit − γtSit + βt+1[Hit �1 − δ� + �AiSitEitHit�α ]1 + ρ

Une fois le choix de seconde période déterminé il suffit donc de trouver le choix de

formation Sit qui maximise :

Les conditions du premier ordre donnent :

βtHt + γt = βt+11 + ραΔHitSit∗

Productivité

(4.6)

08/09/2015 52

βtHt + γt = βt+11 + ραΔHitSit∗

coût marginal bénéfice marginal

Productivité

marginale du

temps passé à se

former

A partir de 4.7 on obtient l’expression de S*it :

(4.7)

Sit∗ = N βt+1βt�1 + ρ�α�AiEitHit�αHit + γt/βt O

11−α = S PAi+, Hit− +, βt+1/βt+ , ρ−, γt−, Eit+ Q (4.8)

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4. un modèle d’investissement optimal tout au long de la vie

La théorie capital humain

La relation 4.8 permet de relever les relations suivantes :

• Les individus plus talentueux étudient davantage : le temps passé à étudier

augmente davantage le capital humain pour les individus plus talentueux (c.f., ∆Hit).

• Le niveau d’étude augmente lorsque la valeur future anticipée du capital humain sur

le marché du travail relativement à sa valeur présente, (βit+1/ βit), est plus élevée.

• Un taux de préférence pour le présent plus élevé réduit la demande d’éducation.

53

• Un taux de préférence pour le présent plus élevé réduit la demande d’éducation.

Lorsque les marchés financiers sont parfaits ρ est égal au taux d’intérêt. La demande

d’éducation diminue avec la hausse des taux d’intérêt.

• La demande d’éducation est la plus élevée pour les personnes dont les parents ont

un niveau de capital humain intermédiaire. Cette demande pour ceux qui héritent

d’un capital humain faible ou élevé (rendement trop faible).

• Une augmentation des coûts directs, γt augmentent les coûts à s’éduquer, et

réduisent la demande d’éducation.

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4. un modèle d’investissement optimal tout au long de la vie

La théorie capital humain

S

Cm

=

Rm

Le modèle permet de comprendre pour quelles raisons des individus différents

ont une demande d’éducation/niveau d’éducation différente.

Une illustration avec le rôle des aptitudes (Ait) :

S

Cm

Rm

Coûts

Gains

Coûts

Gains

βtHt+γt

βtHt+γt(St)

08/09/2015 54

Wit+1�Hit+1� = βt+1Hit+1 = βt+1[Hit �1 − δ� + ∆Hit ]= βt+1[Hit �1 − δ� + �AiSitEitHit�α ]

∂Wit+1∂Sit = βt+1 Sα�AiEit Hit �αSit1−α T

Une année supplémentaire d’étude augmente davantage les revenus des

individus qui ont les aptitudes plus élevés

Effets d’une année supplémentaire

d’étude sur les salaires⇨

Le revenu en seconde période est :

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4. un modèle d’investissement optimal tout au long de la vie

La théorie capital humain

Les individus aux aptitudes les plus élevés, ont des salaires plus importants pour

deux raisons :

• Ils étudient davantage

• Chaque année d’étude augmente davantage leur capital humain

On peut envisager différente variante à ce modèle :

Exemple : des coûts directs (γt) croissants avec la durée des études…

08/09/2015 55

Les individus différent par leurs talents et leurs origines sociales. Il se peut aussi

que les choix d’éducation soit contraints financièrement en première période.

On a pas introduit ici des marchés financiers et la possibilité d’emprunter. En

première période, au niveau optimal d’éducation le revenu peut être négatif :

�1 − Sit∗ �W�Hit � − γtSit∗ < 0

L’individu ne peut pas payer les coûts de la formation optimale avec les revenus

obtenus en première période. Il devra donc emprunter.

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4. un modèle d’investissement optimal tout au long de la vie

La théorie capital humain

Marché financier et demande d’éducation :

Les problèmes d’information font qu’il est difficile de recourir au marché financier

pour investir en formation : le prêteur doit pouvoir évaluer la capacité de

l’emprunteur à rembourser sa dette.

Laquelle dépend des aptitudes, des perspectives sur le marché du travail et de

l’effort fournie à se former. Cette information est détenue par l’emprunteur, elle est

difficile à évaluer pour le prêteur.

56

difficile à évaluer pour le prêteur.

Conséquence : le prêteur exige des garanties, ou fixe des taux d’intérêt plus élevés.

L’augmentation des taux réduit les rendements de l’éducation et donc la demande

d’éducation des étudiant issus de familles modestes qui ont davantage recourent à

l’emprunt pour financer les études. Ces étudiants sont également pénalisés par le

fait qu’ils ne disposent pas de la garantie de leurs parents.

La distribution des revenus dans l’économie a donc un effet sur les choix

d’éducation, lorsque les marchés financiers sont imparfaits.

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4. un modèle d’investissement optimal tout au long de la vie

La théorie capital humain

Choix d’éducation contraint :

Coût

marginal

Coût

Bénéfice

Perte de

bien-être

08/09/2015 57

Figure 4

Ecart entre coût marginal et bénéfices marginal → choix d’éducaion inefficaces.

L’état peut donc intervenir par une offre d’éducation publique financée par impôt. Cette

intervention est optimale si elle ne modifie pas les choix d’éducation. Pour cela l’impôt

doit être forfaitaire (cf Eq. 4.6).

Bénéfice

marginal

SS*Sc

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4. un modèle d’investissement optimal tout au long de la vie

La théorie capital humain

En résumé

La théorie du capital humain prédit que les individus se forment jusqu’à ce que le

bénéfice marginal d’une année supplémentaire d’éducation soit égal à son coût

marginal.

Le bénéfice marginal dépend :

• Des conditions sur le marché du travail

08/09/2015 58

• Des conditions sur le marché du travail

• Des ressources investies dans la formation

• Des aptitudes individuelles

Deux facteurs importants expliquent les différences de niveau de formation entre

les individus :

• Les aptitudes individuelles : à un niveau identique de ressources investies elles

contribuent à accroître le capital humain

• La richesse héritée des parents. Elle peut contraindre les ménages les plus

pauvres dans leurs choix optimaux d’éducation.

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4. un modèle d’investissement optimal tout au long de la vie

La théorie capital humain

Selon l’origine des différences de revenus, l’intervention publique est plus ou moins

souhaitable.

• Aptitudes: non souhaitable d’un point de vue économique (efficacité) ou

• Revenus/richesses des parents : souhaitable au regard de l’efficacité et de l’équité

Difficile de distinguer dans les différences de revenus/éducation entre les individus

la part due aux aptitudes, et celle due à l’origine familiale (contraintes de crédit).

08/09/2015 59

On trouve plusieurs approches :

Séparer la population en riches et pauvres : approche de Becker et Thomes (1986)

Les différences parmi les riches seraient dues à des différences d’aptitudes : on

déduit ainsi la part des aptitudes dans les différences scolaires.

Parmi les pauvres les différences proviennent des deux : si on suppose que

l’importance des aptitudes est la même dans les deux groupes (i.e. pas de transfert

génétique) ont peu en déduire l’importance de l’origine sociale dans la persistance

intergénérationnelle des revenus.

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4. un modèle d’investissement optimal tout au long de la vie

La théorie capital humain

Remarque sur l’hypothèse de corrélation intergénérationnelle des aptitudes :

Si les parents avec des aptitudes élevées ont des enfants avec des aptitudes élevées et

si les différences d’éducation (et donc de revenu) reflètent des différences d’aptitudes

alors les inégalités seront persistantes et les politiques éducatives relativement

inefficaces.

→ Peu de fondements empiriques à cepe hypothèse.

08/09/2015 60

→ Peu de fondements empiriques à cepe hypothèse.

Certains travaux se basent sur des tests d’intelligence (QI) effectués sur des parents et

leurs enfants. On observe une corrélation entre les générations des résultats aux tests.

Des études récentes montrent que les résultat aux tests ne sont pas indépendants de

l’environnement (origine social). De plus, les résultats moyens augmentent au cours

du temps. Ce ne devrait pas être le cas dans une population stable. L’augmentation du

niveau moyen d’éducation augmenterait donc les résultats moyens obtenus aux tests.

Ces testent captent donc autre chose que l’innée; ils sont également déterminés par

l’acquis ou l’origine sociale.

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4. un modèle d’investissement optimal tout au long de la vie

La théorie capital humain

Les études basées sur un échantillon de jumeaux

En expliquant les différences de revenus entre des jumeaux identiques par des

différences d’éducation, on contrôle pour l’effet de l’inné et de l’origine familiale sur

l’éducation. En répétant l’exercice sur de faux jumeaux on contrôle pour les effets

dûs à l’origine familiale. On peut donc séparer les effets de l’origine familiale (être

né dans une famille plus ou moins riches) et des aptitudes.

08/09/2015 61

né dans une famille plus ou moins riches) et des aptitudes.

Les travaux de Miller, Mulvin et Martin (1997) montrent, à partir d’un échantillon de

jumeaux australien, qu’une année supplémentaire d’éducation augmente les

salaires de 7,1%. Cette augmentation est due pour 2,3 % à un pur effet de

l’éducation, pour 4,2% à l’origine familiale et pour 0,7% seulement aux aptitudes

innées.

Les inégalités proviennent donc, pour une large partie, des différences dans l’origine sociale des individus ⇒ les politiques éducatives peuvent donc permettre de réduire les inégalités, tout en étant efficace (S < S*).

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4. un modèle d’investissement optimal tout au long de la vie

La théorie capital humain

Les études basées sur des expériences dites naturelles :

Idée : trouver une source exogène (événement) d’augmentation du niveau

d’éducation dans un groupe et comparer les revenus futurs de ce groupe à ceux

d’un group de contrôle non affecté par cet événement. Parmi les événements

utilisés on trouve une guerre (guerre du Vietnam); les réformes éducatives

(scolarité obligatoire en Suède); le trimestre de naissance.

08/09/2015 62

(scolarité obligatoire en Suède); le trimestre de naissance.

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5. Investissement optimal en présence d’imperfection

La théorie capital humain

Dans l’idéal, dés lors qu’un investissement est rentable les agents réaffectent leurs

ressources vers cet investissement.

Ainsi si le coût d’une année d’étude (coût direct et coût d’opportunité) est inférieur

à ce qu’elle rapporte alors les individus devraient choisir de se former davantage.

En présence de marchés financiers imparfaits, ce choix peut être financièrement

contraint pour les plus pauvres.

08/09/2015 63

A cela s’ajoute une imperfection supplémentaire liée à l’indivisibilité des choix en

matière d’éducation : l’éducation est acquise par pallier discontinue (collège, BAC,

LMD).

[illustrer graphiquement cette hypothèse avec la figure 4 et un seul niveau possible d’éducation].On a supposé que l’offre d’éducation était continue. En réalité

On montre l’importance de cette caractéristique des choix éducatifs dans le cadre

d’un modèle à générations imbriquées (Galor et Zeira, 1993).

On suppose qu’il n’y a pas de croissance de la population.

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5. Investissement optimal en présence d’imperfection

La théorie capital humain

La structure démographique du modèle à générations imbriquées :

Date de naissance

Chaque génération vie deux périodes

t t+1 t+2

t+1 t+2 t+3

jeune

jeune

vieux

64

…..A chaque date coexiste deux générations, les jeunes nés à la période actuelle, et les

vieux nés à la période précédente.

Les jeunes décident en première période de se former ou pas.

S’ils sont formés, en seconde période ils occupent un emploi qualifié.

Sinon, ils occupent un emploi non qualifié.

En seconde période, ils consomment et donnent naissance à autre un jeune.

Le coût de la formation est fixe et égal à γ : c’est l’hypothèse d’indivisibilité

Cette formation permet, à tous les individus quels qu’ils soient, d’acquérir le même

niveau de capital humain.

t+3 t+4t+2

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5. Investissement optimal en présence d’imperfection

La théorie capital humain

Les individus ont les mêmes aptitudes mais différent par leurs origine familiale.

Celle-ci détermine la quantités de ressources dont ils disposent pour financer leurs études.

On va montrer que, dans ce cadre, les inégalités persistent entre les générations.

Notations:

Wtn

Wt+1s Salaire perçu dans un emploi non qualifié en t

Salaire perçu dans un emploi qualifié en t+1

65

Wt Wt+1s Salaire perçu dans un emploi qualifié en t+1

Pour qu’un individu décide de se former, l’investissement doit être profitable. Pour cela, la

condition suivante, doit être vérifiée (en t+1, i.e. en valeur capitalisée) :

Wt+1s − γ�1 + R� > Wtn�1 + R� + Wt+1n = Wn�2 + R�

R dénote le taux d’intérêt du marché, les salaires sont fixes et exogènes.

Si la condition 5.1 est vérifiée tous les individus souhaitent se former.

Mais tous ne pourront pas payer le coût de la formation γ.

(5.1)

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5. Investissement optimal en présence d’imperfection

La théorie capital humain

Les ressources financières des étudiants proviennent de leurs parents ou d’emprunt auprès

des banques.

Si tous les étudiant peuvent accéder à un prêt au taux R, tous décideraient de se former.

Mais on suppose que les étudiants peuvent faire défaut. Pour limiter ce risque, les banques

exercent un contrôle couteux des prêts. Elles font payer ce coût, Z, aux emprunteurs.

Le secteur bancaire est concurrentiel, les profits sont donc nuls. Le rendement du prêt doit

donc être égal au coût du prêt pour la banque :

66

i est le taux d’intérêt payé par l’emprunteur, et R est le taux payer par la banque pour

accéder aux fonds sur les marchés (ou taux payer aux épargnants).

L’emprunteur (étudiants) qui décident de ne pas rembourser prend le risque de poursuite

judiciaire. La « punition » en cas de défaut est proportionnelle au niveau de contrôle exercé

par la banque et est égal à λZ.

La banque choisit un niveau de contrôle Z tel que l’emprunteur est indifférent entre

rembourser son emprunt ou subir les risques d’un procès :

(5.2)iD = RD + Z

(5.3)D(1+i) = λZ

Rendement de l’emprunt = coût du prêt, soit :

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5. Investissement optimal en présence d’imperfection

La théorie capital humain

On montre à partir de 5.2 et 5.3 que le taux d’emprunt est supérieur aux coûts des fonds

pour la banque :

(5.4)i = 1 + λRλ − 1 ⟹ 1 + i

1 + R = λλ − 1 > 1 ⟹ i > R

Puisque seule les pauvres empruntent pour financer leurs études, le coût d’opportunité i

pour eux est supérieur au coût d’opportunité, R, pour les riches.

67

Préférences altruistes des parents :

On suppose que les parents, en plus de la consommation, tirent de l’utilité à léguer des

ressources financières à leurs enfants :

(5.5)

Ut = αlogCt+1 + �1 − α�logXt+1

Les parents qui maximisent cette utilité décident d’affecter une somme constante

de leur revenu I à la consommation, Ct+1, et au lègue Xt+1 :

Ct+1∗ = αIt+1 , Xt+1∗ = �1 − α�It+1

En remplaçant ces choix optimaux dans la fonction d’utilité on obtient la fonction

d’utilité indirecte.

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5. Investissement optimal en présence d’imperfection

La théorie capital humain

La fonction d’utilité indirecte :

(5.5)

Vt = αlogCt+1∗ + �1 − α�logXt+1∗= [αlogα + �1 − α� log�1 − α�] + logIt+1

Seules les pauvres empruntent pour financer leurs études. Pour eux, le coût d’opportunité i

est supérieur au coût d’opportunité, R, supporté par les riches. En fonction de l’héritage des

parents on distingue trois destinées:

68

Destinées Revenu total Lègue

1. Les individus qui

n’étudient pas

2. Ceux qui empruntent

pour financer leurs études

(Xt<γ)

3. Ceux qui n’empruntent

pas pour financer leurs

études (Xt>γ)

( )(1 )n ntX W R W+ + +

1 (1 )[( )(1 ) ]n nt tX X W R Wα+ = − + + +

( )(1 )stW X iγ+ − +

1 (1 )[ ( )(1 )]st tX W X iα γ+ = − + − +

( )(1 )stW X Rγ+ − + 1 (1 )[ ( )(1 )]s

t tX W X Rα γ+ = − + − +

Tableau 5.1

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5. Investissement optimal en présence d’imperfection

La théorie capital humain

Par hypothèse, tous les individus qui perçoivent un lègue supérieur à γ se forment : la

formation est rentable.

Parmi ceux qui héritent un lègue inférieur à γ, certains, ceux qui doivent beaucoup

emprunter, ne souhaiterons pas s’endetter, pour eux la formation est non rentable. Ils vont

occuper des emplois peu qualifiés et léguer à leur descendance peu de ressources. A son

tour, étant donné le coût de l’emprunt, cette descendance choisira de ne pas se former. On

aura une reproduction des inégalités entre les générations.

69

L’individu qui doit emprunter compare ces revenus avec et sans formation. En égalisant le

revenu en (1) et (2) on détermine le niveau de lègue tel que l’individu est indifférent entre se

former en s’endettant ou ne pas se former :

�Xt + Wn��1 + R� + Wn = Ws + �Xt − γ��1 + i�

Wn�2 + R� − Ws + γ�1 + i�i − R = Xf = f

Les transferts sont proportionnels aux revenu. On étudie donc l’évolution intergénérationnelle

des revenus en étudiant l’évolution des transferts.

Cette évolution est décrite par la relation de récurrence de la colonne 3 du tableau.

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5. Investissement optimal en présence d’imperfection

La théorie capital humain

Tous les individus qui héritent moins de f décident de

ne pas se former, et leur revenu converge vers Xn/(1-

α), avec Xn tel que :

Xn = �1 − α�[�1 + R�Xn + Wn�2 + R�

Lèg

ue

en

t+

1

70

Xn = �1 − α�[�1 + R�Xn + Wn�2 + R�

f g h XsXn

Ceux qui héritent entre f et g

investissent en formation. Néanmoins le

remboursement de la dette ne permet

pas aux générations successives de

s’enrichir davantage. Leur revenu

diminue jusqu’à converger vers le

niveau Xn/(1-α) (poids de la dette…)

Enfin, pour ceux qui héritent plus que g, leur descendance bénéficie d’un revenu croissant

jusqu’à atteindre la valeur Xs/(1- α), Xs est définie par :

Xs = �1 − α�{[�1 + R�Xs + [Ws − �1 + R�γ] > Xn

Lègue en t

45°

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5. Investissement optimal en présence d’imperfection

La théorie capital humain

A long terme, on aura deux groupes d’individus :

les pauvres avec un revenu : Xn/(1- α)

Les riches avec un revenu : Xs/(1-α)

A long terme, le revenu moyen de l’économie est la somme des revenus des deux

groupes, pondérée par leur part relative dans la population. Si p désigne la proportion de

pauvres, le revenu moyen sera : p*(Xn/(1- α))+(1-p)* Xs/(1-α).

La proportion p est déterminée par la part de la population initiale avec un revenu

inférieur à f/(1-α).inférieur à f/(1-α).

Dans cette économie la distribution initiale des revenus à donc un impact sur la

distribution des revenus dans le long terme ⇨ les inégalités ne disparaissent pas.

Cette caractéristique provient de l’existence de marché du crédit imparfait qui crée un

écart entre le coût d’opportunité à se former pour ceux qui doivent emprunter (les

pauvres) et ceux qui n’en ont pas besoin (les riches).

Dans la mesure ou davantage d’étudiant emprunterons pour financer les études, une

économie plus égalitaire aura dans le long terme une proportion plus élevé de personnes

former et un revenu moyen plus important.

Pour permettre l’accès à la formation aux plus pauvres deux solutions existent:

• Redistribuer les revenus des riches vers les pauvres

• Subventionner l’éducation financée par des taxes sur les revenus futurs : dette publique

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Les rendements de l’éducation

08/09/2015 72

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Les rendements de l’éducation

Introduction

L’explication des choix éducatifs par la théorie du capital humain suppose qu’une

augmentation du nombre d’années d’étude accroît la productivité et par conséquent

accroît le revenu potentiel.

C’est sur cette relation que se base les individus pour effectuer leur choix.

La question des rendements de l’éducation est cruciale pour les politiques éducatives.

On observe une corrélation entre le niveau d’éducation des individus et leur salaire (cf

chapitre 1).

Cette relation reflète-t-elle un lien de causalité entre l’éducation et la productivité?

08/09/2015 73

Cette relation reflète-t-elle un lien de causalité entre l’éducation et la productivité?

La corrélation peut être le fait de facteurs communs, non observables (talents,

motivation, etc.), qui expliquent à la fois les choix éducatifs et le niveau de productivité

des individus.

Exemple de facteurs communs :

• Education des parents : les parents peuvent à la fois aider à l’école et favoriser

l’insertion professionnelle

• Comportement et conformité aux normes sociales : …

• Qualité des fréquentations à l’école : effets de qualité dus aux pairs : …

• Discrimination avec effet auto-réalisateur : …

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Les rendements de l’éducation

Une illustration du problème : le biais lié aux apt itudes

Cas 1 : les individus ne diffèrent que par leurs préférences et possèdent le même taux de

rendement marginal

On reprend notre règle d’investissement optimal

r (taux d’actualisation)

IMpatient

WPA Courbe de salaire

Coût marginalWIM

08/09/2015 74

années

d’étude

Taux de

rendement

marginal

PAtient

11 12 11 12 années

d’étude

Rendement d’une année d’étude : (WPA – WIM)/ WIM

Si les individus ne différent que par leurs préférences, on peut calculer le rendement

marginal privé de l’éducation à partir de la distribution de l’éducation et des salaires dans la

population

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Les rendements de l’éducation

Une illustration du problèmeCas 2 : les individus diffèrent par leurs aptitudes

Les aptitudes affectent le rendement marginal de l’éducation. A niveau d’étude identique,

les individus les plus talentueux perçoivent un salaire plus élevé.

Supposons que le salaire W dépend du niveau d’éducation selon la relation suivante :Wi = AiS2

Ai dénote les aptitudes non-observables de l’individu iSupposons deux individus, L et H, avec des aptitudes différentes AL et AH et AL<AH

Dans ce cas la droite de TRM de l’individu L sera en-dessous de celle de l’individu HVoir p. 36 pour la relation TRM = r à l’optimum

08/09/2015 75années d’étude

r (taux d’actualisation)

TRML

r

11 12 11 12 années d’étude

TRMH

Rendements

observés en coupe

WL11

WH12

WL12

Les courbes de

salaire sont

différentes

Voir p. 36 pour la relation TRM = r à l’optimum

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Les rendements de l’éducation

Une illustration du problème

Les données dont on dispose indiquent les salaires des individus qui ont effectué leur choix

d’éducation. On ne peut pas se servir du salaire perçu par l’individu H pour inférer les

gains de l’individu L à étudier une année supplémentaire. L’individu H perçoit un salaire

plus élevé que l’individu L, parce qu'il a étudié une année supplémentaire et parce qu’il

possède des aptitudes plus élevées.

Question : supposons que le gouvernement souhaite adopter une loi qui accroît d’une année le niveau d’étude obligatoire.Le gouvernement dispose de l’enquête emploi ou figure les salaires et le niveau d’étude des

08/09/2015 76

Le gouvernement dispose de l’enquête emploi ou figure les salaires et le niveau d’étude des individus enquêtés au cours d’une année.Peut-il se servir de cette enquête pour évaluer les gains d’une telle loi sur le revenu, et mener une analyse coût bénéfice ?

Il existe un biais dans l’estimation des rendements de l’éducation car les individus plus

talentueux ont à la fois des salaires plus élevés et étudient davantage. Il est impossible de

séparer l’effet pur de l’éducation de celui provenant des différences dans les aptitudes.

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Les rendements de l’éducation

Une illustration du problème : l’auto-sélection

Illustrons de façon plus formelle le problème :

Soit la courbe de salaire avec la forme suivante :

i est un indice individuel, et on suppose ai, bi > 0 et 0< α <1,

Wi(s) = ai + bi *sα ,

• Qu’implique l’hypothèse 0< α <1 ?

08/09/2015 77

• Qu’implique l’hypothèse 0< α <1 ?

• Représenter dans l’espace (w,s) la courbe de salaire

Les paramètres ai et bi représentent des différences d’aptitudes entre les individus.

• Quelle interprétation donneriez-vous à ai et bi?

• Donnez l’expression analytique du taux de rendement marginal.

• Comment varie ce taux en fonction de ai, bi et ai/bi?

Supposons que ai=a, les individus différent selon une seule dimensionSupposez que la courbe de coût marginal est la même pour tous les individu et horizontale (i.e. égale au taux d’actualisation r)

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Les rendements de l’éducation

Une illustration du problème : l’auto-sélection

Considérez deux individus : bh et bl, avec bh>bl

• Représentez leur courbe de salaire

• Comparez les choix d’éducation de chacun de ces individus à l’aide d’un graphique.

Supposons maintenant que les individus différent selon les deux dimensions ai et bi

Considérez deux individus avec (al,bl) et (ah,bh) avec al<ah et bl<bh• Pouvez-vous comparez les choix d’éducation de ces individus? (Oui ou non et pourquoi)

08/09/2015 78

• Pouvez-vous comparez les choix d’éducation de ces individus? (Oui ou non et pourquoi)

Considérez deux individus i et j avec (al,bh)i et (ah,bl) j avec (ah/bl) > (al>bh)• Comparez la courbe de TRM des personnes i et j et leur choix d’éducation

Soit deux personnes i et j tel que bi >b j

• Est-il possible que l’individu j choisisse d’étudier davantage que l’individu i

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Les rendements de l’éducation

Taux de rendement interne et l’équation de Mincer

Le problème : on souhaite évaluer le retour sur investissement à étudier une année supplémentaire.

Rappel, Valeur Actualisée Présente (VAP) des flux de revenus :

V�s� = 4 �1 + r�−tTt=0 ws�t�

V�s� = � e−rtT0

ws�t�dt

• Présentation en temps discret

• Présentation en temps continu

08/09/2015 79

V�s� = � e−rt0

ws�t�dtAvec s, le nombre d’années d’étude, ws(t) le gain associé à ce niveau d’étude en t, T la

durée de la vie active, et r le taux d’intérêt du marché.

Comparons la VAP sous deux alternatives :

• Scénario 1 : l’individu choisit s’=0 ⇒ la personne travaille immédiatement et perçoit un

salaire constant égal à w0(t)=w0 à chaque période/instant t Є [0,T].

• Scénario 2 : l’individu choisit s > 0 ⇒ la personne étudie les s premières années de sa vie, au

cours desquelles il ne perçoit aucun salaire ws(t)=0 pour t ≤ s, après quoi il travaille et

perçoit un salaire égal à ws(t)=ws à chaque période/instant s ≤ T.

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Les rendements de l’éducation

Taux de rendement interne et l’équation de Mincer

Le gain, G à choisir le scénario 2 plutôt que 1 s’écrit :

Le taux de rendement interne ρ :

Définition : il s'agit du taux d’actualisation qui égalise la valeur actualisée des rendements

à la valeur actualisée des coûts

En remplaçant r par ρ, ce taux est implicitement défini par la condition : G = 0

?

Exo

08/09/2015 80

En remplaçant r par ρ, ce taux est implicitement défini par la condition : G = 0

• On note que le taux de rendement interne est le taux d’actualisation qui égalise les flux de

revenu actualisé de chaque alternative (cf figure 2, p43)

• Résolution : voir tableau

• On aboutit à la relation suivante :

ln�ws� = ln�w0� + ρs + ⋯ (1)

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Les rendements de l’éducation

Taux de rendement interne et l’équation de Mincer

Implications :

Les individus avec d’avantage d’éducation perçoivent des revenus plus élevés

ρ dénote le % d’augmentation de revenu associé à une année supplémentaire d’étude

• En présence de marché de capitaux parfait on doit avoir ρ=r, si ρ>r on sur/sous (??) investie

dlnwsds = 1ws

dwsds = ρ

08/09/2015 81

• En présence de marché de capitaux parfait on doit avoir ρ=r, si ρ>r on sur/sous (??) investie

en éducation : rendement de l’éducation est égale à son coût d’opportunité.

• L’équation (1) est une version de l’équation dite de Mincer. Elle constitue la base des

modèles économétriques qui relient le salaire au niveau d’éducation.

ln�salaire�= constante + ρ�années d′ étude� + autres variables+ terme d′erreur

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Les rendements de l’éducation

L’équation de Mincer avec expérience

Les investissements en capital humain se poursuivent après la période scolaire au

cours de la vie active.

Mincer (1974) a introduit une identité comptable à partir de laquelle on peut spécifier un

modèle économétrique qui introduit l’expérience comme déterminant des salaires.

Les hypothèses et identités sont les suivantes :

• Revenu potentiel : Yt=Ht

08/09/2015 82

• Coût des investissements en capital humain sur le marché du travail : Ct=ItHt, où It dénote la

fraction du temps allouée à la formation.

• La dynamique du capital humain est : ∆Ht=Ht-Ht-1=ρt-1It-1 Ht-1; ici ρt dénote le rendement

moyen du temps consacré à la formation.

• L’identité comptable décrivant l’évolution des revenus est donc :

Yt ≡ Ht = Ht−1 + ∆Ht = Ht−1<1 + It−1ρt−1> (1)

Yt ≡ j Y0�1 + Ijρj�t−1j=0

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Les rendements de l’éducation

L’équation de Mincer avec expérience

• La scolarité dure s périodes et se fait à plein temps It=1 pour t < s.

• Le rendement du temps consacré à acquérir du capital humain est égal à ρ

pendant la période scolaire, et il est égal ρp une fois en activité.

• En prenant le log des deux côtés de l’expression (1) on obtient :

lnYt = lnY0 + sln�1 + ρ� + 4 ln(1 + ρpt−1

Ij) ≈ lnY0 + sρ +4ρpt−1

Ij

83

lnYt = lnY0 + sln(1 + ρ) +4ln(1 + ρpt−1

j=SIj) ≈ lnY0 + sρ +4ρp

t−1

j=SIj

• Dans les faits, on remarque que les salaires évoluent de façon croissante et

concave avec l’expérience (Ben-Porath, 1967). On suppose pour cela que les

efforts d’investissements en formation durant la vie active diminuent avec

l’âge. Le temps passé consacré à la formation est donc décrit par la relation:

Is+x=κ(1-x/T), et x=t-s ≥ 0 dénote l’expérience à la période (i.e. ici à l’âge) t.

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Les rendements de l’éducation

L’équation de Mincer avec expérience

• Sous ces hypothèses la relation entre revenu potentiel, éducation et expérience s’écrit (on

notera que 1+2+…+x=x(x+1)/2):

lnYs+x ≈ lnY0 + ρs + Pρpk − ρp k2T Q x − ρp k

2T x2

• Les revenus effectivement observés à l’âge t=s+x dénoté E(s,x) correspondent à (1-It)Ys+x (on

soustrait le temps passé à se former):

lnE�s, x� ≈ lnYs+x − k P1 − xTQ

= lnY − k + ρs + Pρ k − ρp k + kQ x + �− ρp k�x2

84

lnE�s, x� ≈ lnYs+x − k P1 − xTQ

= lnY0 − k + ρs + Pρp k − ρp k2T + k

TQ x + �− ρp k2T �x2

β0 β1 β2

(2)

L’équation (2) correspond à la spécification la plus couramment utilisée en économétrie pour

estimer l’effet sur le salaire d’une année supplémentaire d’éducation et d’expérience (x) sur le

marché du travail :

Ln(salaire) = constante + ρ*(années d’étude) + β1*(expérience) +

β2*(expérience au carré) + terme d’erreur (aléatoire)

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Les rendements de l’éducation

Les implications de l’équation de Mincer

• Le log du salaire est une fonction linéaire du nombre d’années d’étude :

• Les salaires augmentent avec le nombre d’années d’expérience et à un rythme

décroissants

∂lnE�s, x�∂s = ρ

∂lnE �s,x�∂x = β1 + 2β2 x et β2 < 0

85

• Avec l’âge, on observe une divergence des profils par âge des salaires avec le

niveau d’éducation : les inégalités salariales selon le niveau d’étude augmentent

avec l’âge. Soit t l’âge des individus alors x = t – s (i.e., âge-années d’étude), et

l’équation de Mincer s’écrit :

∂lnE �s,x�∂x = β1 + 2β2 x et β2 < 0

lnE�s, t� = β0 + ρs + β1�t − s� + β2�t − s�2 ∂lnE�s, x�

∂s ∂t = −2β2 = ρp kT > 0

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Les rendements de l’éducation

L’estimation des rendements de l’éducation

La méthode la plus couramment utilisée évalue les rendements (privés) de l’éducation par

une estimation économétrique des paramètres de l’équation suivante

Log Wi = βSi + autres variables de contrôle + εi

L’économètre dispose d’un échantillon d’individus, i (i=1, …,N) pour lesquels il observe le

niveau d’études et certaines caractéristiques (autres variables de contrôles) dont on pense

qu’elles peuvent également influencer les salaires (l’expérience par exemple).

op (l’estimation du paramètre β) : mesure de l’écart de salaire (en % du fait du log)

08/09/2015 86

On sait maintenant que cet écart mesure les rendements de l’éducation si et seulement si

les deux individus sont sur la même courbe de salaires (ou courbe de TRM identique).

op (l’estimation du paramètre β) : mesure de l’écart de salaire (en % du fait du log)

entre deux individus qui se distinguent seulement par une année d’étude

Certaines études ont incorporé une mesure du QI pour contrôler pour les différences de

courbe de salaire dues aux aptitudes (très controversé).

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Les rendements de l’éducation

L’estimation des rendements de l’éducation : les ét udes sur les jumeaux

Les jumeaux partagent le même environnement familial

Les vrais jumeaux (monozygotes) partagent le même patrimoine génétique

La différence dans le niveau d’études de deux jumeaux ne peut donc pas être due à des

différences d’environnement ou à des différences dans le patrimoine génétique.

On peut donc expliquer sur un échantillon de jumeaux les différences salariales en

fonction des différences d’éducation.

Formellement on estime :

08/09/2015 87

Formellement on estime :

Wij = α0 + α1Aij + α2Hij + α3Xij + βSij + +εij

Wij représente le salaire du jumeaux j (j=1, 2) appartenant à la famille i, Aij ses aptitudes

non observables, Hij l’environnement familial, Sij son niveau d’étude et Xij les autres

caractéristiques pouvant influencer les salaires (sexe, âge, expérience). εij indique un

terme d’erreur aléatoire et non corrélé avec les autres variables explicatives.

La différence de salaire entre une paire jumeaux s’écrit :

Wi1 − Wi2 = α1�Ai1 − Ai2� + α2�Hi1 − Hi2� + α3�Xi1 − Xi2� + β�Si1 − Si2� + �εi1 − εi2�

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Les rendements de l’éducation

L’estimation des rendements de l’éducation : les ét udes sur les jumeaux

Pour des jumeaux monozygotiques Ai1-Ai2=0

Si on omet l’expérience alors Xi1-Xi2=0, et pour des jumeaux élevés ensemble

Hi1-Hi2=0.

Dans ce cas l’estimation par moindre carré (MCO) de la régression de Wi1-Wi2

sur Si1-Si2 fournie une estimation non biaisée de l’impact réel de l’éducation sur

les salaires.

En outre, en comparant avec l’estimation obtenue sur des faux jumeaux pour qui

08/09/2015 88

En outre, en comparant avec l’estimation obtenue sur des faux jumeaux pour qui

Hi1-Hi2=0, mais Ai1-Ai2≠0, on peut esimer le biais dû aux apitudes.

Ce modèle peut également être enrichie pour tenir compte de caractéristiques

familiales non observables.

Il reste une question en suspens :

Pour quelles raisons les jumeaux ont-ils des niveaux différents d’éducation?

Si ces raisons expliquent aussi les différences de performances sur le marché du

travail alors les estimations restent baisées.

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Les rendements de l’éducation

Approche par variable instrumentale

Idée: disposer d’une source de variation dans le niveau d’éducation des individus qui en

elle-même n’a aucune influence sur les salaires.

Aléa qui affecter les gains/coûts à s’éduquer pour différentes personnes

Un exemple : enrôlement pendant la guerre du Vietnam sur la base d’une lotterie

Cette loterie attribue un nombre entre 0 et 365 aux personnes d’une même cohorte de

naissance (ex. homme nés en 1951). Ceux qui tirent un nombre faible sont les premiers à

être enrôlés, les autres évitent la conscription.

Néanmoins, les personnes éligible peuvent éviter le Vietnam s’ils poursuivent leurs études.

08/09/2015 89

Néanmoins, les personnes éligible peuvent éviter le Vietnam s’ils poursuivent leurs études.

Les individus peuvent éviter la guerre en allant à l’université : le coût d’opportunité à

étudier est plus faible pour ceux qui font un mauvais tirage.

Ces individus ont par ailleurs les mêmes aptitudes que ceux qui ont tiré des nombres

élevés. Ces individus sont donc sur la même courbe de salaire

L’écart de salaire entre les individus éligibles pour la guerre et qui sont allés à l’université et

ceux qui n’étaient pas éligible et qui ne sont pas allés à l’université fournit donc le

rendement en terme de salaire à étudier à l’université. En effet, en moyenne ces deux

groupes sont identiques.

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Les rendements de l’éducation

L’estimation des rendements de l’éducation : approc he par variable instrumentale

L’exemple précédent permet de comprendre la « philosophie » de l’approche par variable

instrumentale

On présente l’approche formellement :

Wi = α0 + α1Xi + βSi + vi

Si = γ0 + γ1Xi + γ2Zi + εi

(1)

(2)

08/09/2015 90

Si = γ0 + γ1Xi + γ2Zi + εi

Zi représente la variable instrumentale: tirage d’un mauvais numéro

Il s’agit d’une source de variation entre les individus qui affectent leur niveau d’étude Si,

mais qui n’a “apriori” aucun impact en soit sur le salaire Wi. Pratiquement, on procède en

deux étapes, on estime (2) et on remplace dans l’équation (1) Si par sa valeur estimée

En d’autres termes, on ne considère que les différences d’éducation entre les individus

déterminées pas des facteurs de variation qui sont exogènes (Xi et Zi).

A quels instruments peut-on penser ?

iS

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Les rendements de l’éducation

L’estimation des rendements de l’éducation : approc he par variable instrumentale

Autres instruments :

• Education des parents

• Proximité géographique de l’école

• Le trimestre de naissance

Exo. discuter pour quelles raisons chacune de ces sources de variation entre les individus est ou n’est pas un bon instrument.

08/09/2015 91

Une autre source de variation est fournie pat certaines expériences naturelles :

Exemple : changement sur la législation sur la scolarité obligatoire.

Ces changements modifient la durée de scolarité de la cohorte concernée par le

changement par rapport à la cohorte née juste avant. Cette différence d’éducation est

exogène car elle dépend seulement du changement législatif.

En résumé, quelque soit les méthodes utilisées pour corriger du biais lié aux aptitudes,

les différences d’éducation expliquent en partie les différences de revenus entre les

individus. Ce résultat suggère que l’éducation améliore la productivité des individus en

augmentant leur capital humain.

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Les rendements de l’éducation

Rendements privés et rendement économiques

Les rendements auxquels on a fait référence représentent le supplément de

productivité pour un individu donné.

Pour la politique éducative il est plus pertinent de connaître le gain pour l’ensemble

de la communauté. Cette mesure représente le rendement économique de

l’éducation.

Les estimations des rendements de l’éducation prennent ces rendements comme

donnés et indépendants des choix éducatifs : l’approche est correct pour une

08/09/2015 92

donnés et indépendants des choix éducatifs : l’approche est correct pour une

analyse en équilibre partiel.

Toutefois, si on agrège les choix, ces rendements reflètent un prix qui est

endogène et dépend de l’offre d’éducation des travailleurs et de la demande

d’éducation émanant des entreprises.

Pour une demande fixe, une augmentation de l’offre réduit les rendements ceci

alors même que la productivité de chaque travailleur peut avoir effectivement

augmenté.

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Les rendements de l’éducation

Rendements privés et rendements économiques

Les rendements de l’éducation sont également déterminés par les évolutions technologiques et les institutions sur le marché du travail.

Un exemple : l’évolution des inégalités aux Etats-Unis et en Europe.

Les inégalités salariales entre travailleurs qualifiés et non qualifiés ont considérablement

augmenté aux Etats-Unis, beaucoup moins en Europe.

Ces inégalités ont augmenté malgré l’augmentation du niveau d’éducation :

08/09/2015

On explique cette évolution par

l’introduction de nouvelles technologies

complémentaires à l’éducation : elles

augmentent davantage la productivité des

travailleurs plus qualifiés. Par conséquent

elles ont augmenté la demande de travail

qualifié, parfois au-delà de l’offre : c’est

l’hypothèse de changement

technologique biaisé.

Source : Acemoglu, 2002.

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Les rendements de l’éducation

Rendements privés et rendements économiques

Salaire relatif des

diplômés de

l’université

ωω’’

Offre relatif de

diplômés

universitaire

Demande relatif de

La course entre la

technologie et l’éducation

08/09/2015 94

Offre relatif de diplômé

universitaireH/L H’/L’

ω’

Demande relatif de

diplômés⇒

Changement

technologique biaisé

En raison d’institutions limitent la baisse des salaires, tel que le salaire minimum :

Cela incite les entreprises à adopter des technologies davantage tournées vers les non

qualifiés pour ramener leur productivité au niveau correspondant au salaire minimum. En

contrepartie, le chômage en Europe a également augmenté davantage.

Pour quelles raisons l’évolution des

inégalités a été moins élevée en Europe ?

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Les rendements de l’éducation

Rendement privés et rendement économiques : l’appro che macroéconomique

On peut reprendre la détermination des salaires au niveau individuelle :

Wijt = α0 + α1Aij + α2Hij + α3Xij + βSij + εij

À faire si suffisement de temps

08/09/2015 95

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Mesurer les rendements de l’éducation

Cadre analytique

Voir présentation de Card (1995, 1999)

À faire si suffisement de temps

08/09/2015 96

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Mesurer les rendements du capital humain

Cadre analytique

L’approche de mincer

Voir présentation de Autor et Acemoglu

À faire si suffisement de temps

08/09/2015 97

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Les déterminants du capital humain

Synthèse

08/09/2015 98

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Au-delà du capital humain

Information et investissements éducatifs

08/09/2015 99

Information et investissements éducatifs

- l’éducation comme signal -

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La théorie du capital humain est fondée sur l’hypothèse que l’éducation accroît la

productivité d’un travailleur: ce supplément de productivité permet d’obtenir des

salaires plus élevés

On peut envisager un autre rôle à l’éducation : celui de signaler des aptitudes aux

employeurs potentiels sans aucun effet en soi sur la productivité.

Les travailleurs plus éduqués ont des salaires plus élevés parce qu’ils signalent qu’ils sont

« intrinsèquement compétents», et non en raison de leur compétences acquises.

L’école aurait un rôle de certificateur.

Introduction

08/09/2015 100

L’école aurait un rôle de certificateur.

Pour quelles raisons les employeurs n’évaluent t-ils pas eux-mêmes ces aptitudes? : cela

est trop coûteux.

Les travailleurs les plus « aptes » sachant que l’éducation peut révéler aux employeurs

potentiels leurs aptitudes souhaiteront acquérir la certification fournie par le diplôme.

De fait, une partie importante du temps scolaire est dévolue à l’évaluation des élèves.

Toutes les connaissances acquises à l’école n’ont pas d’applications sur le marché du

travail (Théorème de Pythagore…).

On suppose que les individus sont les seules à connaître leurs aptitudes : c’est une

information privée. Pour révéler cette information aux employeurs ils doivent émettre

des signaux qu’eux seuls peuvent acquérir (i.e. crédibles) : le diplôme est ce signal

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Supposons qu’il existe deux types travailleurs dans l’économie : aptes (A) et non-aptes (N)

Les types A ont une productivité (intrinsèquement) élevée

Les types B ont une productivité (intrinsèquement) faible

Education comme un signal

Une illustration numérique

La distribution des types dans la population active est :

Type/productivité Proportion

Valeur actualisée de la

productivité au cours de

la vie active (VAP)

08/09/2015 101

la vie active (VAP)

A (élevé) q 300000 €

N (faible) 1-q 200000 €

Hypothèse : les différences de productivité ne peuvent pas être influencées par les études.

Un employeur qui pourrait évaluer le type réel de l’individu lui offrirait sa VAP : 200000 €

au type N et 300000 au type A (sous l’hypothèse de concurrence pure et parfaite).

Supposons que les individus connaissent leur type, mais que celui-ci est non connu des

employeurs qui pour le découvrir doivent encourir des coûts élevés.

Peut-ils demander aux travailleurs leur type?

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Education comme un signal

Les employeurs sont donc incertains sur le type de la personne qu’elles embauchent.

A partir de là deux possibilités :

Une illustration numérique

1. Le mélange : les types N ayant toujours intérêt à prétendre être de type A, les

employeurs n’accorderont aucune importance au type déclaré par les travailleurs.

Dans ce cas les employeurs considère chaque travailleur comme une personne moyenne

(mélange des types), et lui proposera un salaire qui correspond à la productivité moyenne

observées :

102

Salaire moyen : 200000*q+(1-q)*300000

Le salaire moyen est une moyenne pondérée des productivités de chaque type, avec

comme poids, la proportion de chaque type dans l’économie.

Quelles sont les préférences des différents agents par rapport à cette situation (mélange) ?

• Types N : préfèrent cette situation à celle ou ils percevraient leur productivité réelle.

• Types A : préfèrent la situation inverse, et recevoir leur productivité réelle (300000 €)

• Employeurs : ils font face à une situation inefficace en terme de gestion des compétences

et d’affectation des travailleurs aux postes dans l’entreprise.

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Education comme un signal

Une illustration numérique

Il est donc dans l’intérêt des employeurs et des travailleurs de type A de trouver un

mécanisme crédible permettant de révéler le type réel : un signal

Un diplôme peut jouer ce rôle de signal

Supposons que l’employeur après expérience sait qu’un travailleur avec un niveau

d’étude supérieur à S est de type A (productivité élevé). Il adopte donc la stratégie

d’affectation suivante :

Affecter les travailleurs avec un niveau d’étude au moins égal à S au poste à

productivité élevé et les payer 300000 E.

103

productivité élevé et les payer 300000 E.

Affecter tous les salariés avec un niveau d’étude inférieur à S au poste à faible

productivité et les payer 200000E

Dans ces circonstances tous les travailleurs souhaiteront acquérir le niveau d’étude S.

Pour que la stratégie de l’entreprise fonctionne il est nécessaire que le coût d’acquisition du

niveau d’étude S (signal) soit plus élevé pour les types N que les types A.

On suppose donc que :

Chaque année d’étude coûte 20000 E au type A et 25001 au type N

L’hypothèse d’un coût du signal variable selon les aptitudes est fondamentale pour que le

signal soit crédible.

Connaissant la stratégie d’affectation des firmes les salariés doivent décider du niveau

d’étude à acquérir.

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Education comme un signal

Une illustration numérique

Un équilibre séparateur/discriminant décrit la situation où :

• les types N choisissent effectivement de ne pas acquérir le signal

• Les types A choisissent d’acquérir le signal (aller à l’université pendant S années).

Ainsi la stratégie d’investissement éducatifs des individus est différente et révèle

leur véritable type.

Pour qu’un équilibre séparateur émerge seul les type A doivent avoir intérêt à acquérir

le signal :

L’employeur doit donc déterminer le niveau minimal d’étude tel que N n’acquiert pas le

104

L’employeur doit donc déterminer le niveau minimal d’étude tel que N n’acquiert pas le

signal et le niveau maximal qui incite le type A à acquérir le signal.

200000 > 300000 – 25001*Sopt

On a donc :

Sopt > 3,999

L’employeur considère que seulement ceux ayant un niveau d’éducation supérieur à

3,999 sont de type A. Sachant cela, les type N ne souhaiterons jamais acquérir un

diplôme qui équivaut à plus de 3,999 années d’étude.

• Le type N n’acquiert pas le diplôme si Sopt est tel que :

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Education comme un signal

Une illustration numérique

Gains

(Euros)

25001*Sopt

300000

coûts Gains

(Euros)

300000

coûtsPente=25001

105

années d’étude

200000

années d’étude

20000*Sopt

200000

Sopt Sopt

Pente=20000

Choix du type N Choix du type A

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Education comme un signal

Une illustration numérique

La seconde condition requiert que le type A acquiert le diplôme

• Le type A acquiert le diplôme si Sopt est tel que :

200000 < 300000 – 20001*Sopt

On doit donc avoir

Sopt < 5Si l’employeur ne demande pas trop d’années d’étude alors les types A souhaiterons

acquérir le diplôme est signaler leur type.

106

acquérir le diplôme est signaler leur type.

On aura un équilibre séparateur ou les types N n’acquierent pas le diplôme et les

types A acquierent le diplôme ssi :

3,999< Sopt < 5On remarque qu’il existe tout une zone de choix possibles pour l’employeur qui

garantie la séparation des types.

La pression concurrentielle assure que l’employeur demandera le niveau minimal

d’étude qui incite les types A à se former tout en étant dissuasif pour les types N : ici 4

années d’étude.

Les salariés de type A préfèrerons toujours ces employeurs à ceux qui demandent trop

de diplôme.

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Education comme un signal

Implications

Ce modèle prédit donc que les individus se forment pour signaler leur type aux

entreprises sans qu’il soit nécessaire que la formation acquise améliore leur

productivité.

Les modèles de signaux et les modèles de capital humain ont néanmoins la même

prédiction : un individu avec davantage d’éducation percevra un salaire plus élevé. La

corrélation positive entre salaire et éducation ne permet pas de distinguer ces deux

approches.

107

Si le rôle de signal est tellement important pour quelles raisons on observe pas l’émergence de certificateurs privés et l’existence d’un marché pour ces certificats?

Il est donc probable que l’éducation améliore également le stock de capital humain.

Les deux approches ont des implications de politique économiques radicalement

différentes : distinction gains privés et gains sociaux.

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Education comme un signal

Une présentation formelle

A développer (pour aller plus loin…)

108

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Les investissements en capital humain au

cours de la vie active

109

cours de la vie active

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Introduction

Les modèles de capital humain [et l’équation de Mincer] génèrent trois faits

stylisés concernant l’évolution des salaires au cours de la vie active :

• Les travailleurs plus éduqués perçoivent des salaires plus élevés

• Les salaires augmentent avec l’expérience acquise sur le marché du travail,

mais à un rythme décroissant : cela peut s’expliquer par des investissements

en capital humain au cours de la vie active. Il semble donc qu’un travailleur

110

en capital humain au cours de la vie active. Il semble donc qu’un travailleur

jeune augmente davantage son capital humain qu’un travailleur âgé.

• La relation salaire-expérience varie avec le niveau d’éducation. Les salaires

augmentent davantage avec l’expérience pour les travailleurs plus éduqués :

il existe donc des complémentarités entre éducation et capital humain acquis

sur le marché du travail. Les travailleurs plus éduqués semblent avoir des

caractéristiques utiles pour acquérir du capital humain sur le marché du

travail qui favorisent leur mobilité salariale.

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Introduction

111

Figure 1 : évolution des salaires en fonction de l’expérience et du

niveau d’étude (Etats-Unis, salaire hebdomadaire)

Source : Rubinstein et Weiss (2010)

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La formation sur le tas (on the job training)

Le capital humain des travailleurs peut augmenter sur le marché du travail,

soit directement (formation professionnelle) ou par un apprentissage implicite

(politiciens).

Conceptuellement, on distingue deux types de capital humain :

• Capital humain général : capital humain qui, une fois acquis, accroît la

productivité chez tous les employeurs (secteurs ou professions)

• Capital humain spécifique : il s’agit du capital humain qui n’a de valeur que

112

• Capital humain spécifique : il s’agit du capital humain qui n’a de valeur que

dans l’emploi où il est acquis.

Considérons la situation, d’un travailleur une vie active de 2 périodes.

L’employeur doit embaucher sur deux périodes.

Soit TC1 le coût du travail en période 1 (T1) et TC2 se coût en période 2 (T2). La

condition d’optimalité de la firme nécessite que la somme actualisée des coûts

(salaire, coûts d’embauche, etc.) soit égale à la valeur marginale actualisée

produite sur les deux périodes dénotée VMP1 et VMP2 :

TC1 + TC2/(1+r) = VMP1 + VMP2/(1+r) (1)

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La formation sur le tas (on the job training)

Supposons que l’entreprise doit décider en T1 de former son salarié.

La question cruciale est alors : qui va payer le coût de la formation?

La formation coûte H, la relation précédente s’écrit alors :

C’est la qu’intervient la nécessité de distinguer la formation spécifique et la

formation générale.

1. La formation est de type générale

W1 + H + w2/(1+r) = VMP1 + VMP2/(1+r) (2)

113

1. La formation est de type générale

Suite à la formation, la productivité marginale du travailleur en T2 est VMP2.

Quelque soit l’entreprise qui l’emploi, l’employeur actuel rémunère donc son

salarié à sa productivité marginale VMP2 : W2 = VMP2.

On déduit de la relation (2) le salaire en première période : W1 = VMP1 - H

Le salarié finance la formation générale en acceptant un salaire en T1 inférieur à

la productivité marginale. L’employeur accepte la formation si et seulement si elle

est entièrement financée par le salarié.Que se passerait-il si l’employeur finançait la formation générale, tout en continuant à payer ses salariés à leur productivité marginale en T2?Sous quelle condition le salarié acceptera de financer une formation qui coûte H?

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La formation sur le tas (on the job training)

1. La formation est de type spécifique

En T2, le gain de productivité en dehors de l’employeur actuel est nul lorsque la

formation est spécifique. Le salaire alternatif auquel peut prétendre un salarié en T2

n’est donc pas déterminé par ses choix de formation en T1

Qui va alors payer la formation?

A. L’employeur paye : il supporte les coûts de formation en T1, et récupère

ses investissements en proposant au salarié en T2 un salaire inférieur à sa

114

ses investissements en proposant au salarié en T2 un salaire inférieur à sa

productivité marginale.

Problème : le salarié peut menacer de quitter son employeur, de sorte qu’il ne

puisse récupérer sa mise (perte en capital). L’entreprise a besoin de s’assurer la

fidélité de son salarié.

B. Le salarié paye : il reçoit en T1 un salaire inférieur à sa productivité

marginale, et en T2 il récupère ses investissements en percevant un salaire

égal à sa productivité marginale qui est supérieur au salaire alternatif.

Problème : l’employeur a intérêt à le licencier. Le salarié souhaite donc s’assurer

qu’il gardera son emploi en T2.

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La formation sur le tas (on the job training)

Quel est le problème?

• Aucune des deux parties ne souhaite entreprendre les investissements car il

n’existe pas de garantie sur la durée de leur relation.

• Une solution contractuelle: une offre appropriée de formation spécifique qui

limite les comportements opportunistes (licenciements et démissions) et

augmente la durée de la relation d’emploi (l’ancienneté) espérée.

• Soit le contrat de travail qui spécifie le salaire suivant en T2 :

115

Walt < W2 < VMP2 (3)

où Walt dénote le salaire alternatif qui serait perçu si le travailleur venait à qui

quitter son emploie en T2.

• Un tel contrat assure un retour sur investissement au salarié (W2>Walt) et à

l’employeur (VMP2>W2).

• Le partage des gains de productivité associé à la formation garantie la durée de

la relation d’emploi.

• Les coûts de la formation en T1 sont supporté par l’employeur et le salarié

proportionnellement aux gains de chaque partie en T2.

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La formation sur le tas (on the job training)

• La formation spécifique introduit un écart entre la productivité marginale et le

salaire au cours de la vie active.

• Les salariés qui bénéficient d’une formation spécifique ont une durée espérée

d’ancienneté plus élevée

• En présence de formation spécifique le « dernier embauché » sera « le premier

licencié »: en récession la valeur de la productivité marginale d’un travailleur

Les implications sur l’évolution des salaires et la mobilité professionnelle

116

licencié »: en récession la valeur de la productivité marginale d’un travailleur

diminue (baisse des prix). Les employés payés à leur productivité marginale doivent

être licenciés. Les salariés ayant une formation spécifique sont payés en-deca de

leur productivité marginale, lorsque sa valeur diminue, l’entreprise peut continuer à

les garder sans faire de pertes.

• Les personnes ayant une formation spécifique sont moins incités à rechercher un

emploi alternatif s’ils sont en chômage partiel.

• La formation spécifique diminue la probabilité de séparation avec l’ancienneté. A

l’inverse, pas de lien entre formation générale et probabilité de séparation avec

l’ancienneté.

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La formation sur le tas (on the job training)

Formation professionnelle sur un marché non concurrentiel

• La présentation précédente aboutit à la conclusion que l’entreprise ne

financera jamais la formation générale de ses salariés.

• Dans les faits, une partie importante des la formation fournie par l’entreprise

est générale. De plus, les compétences sont davantage spécifiques à un secteur

d’activité qu’à une entreprise particulière (tableau, Boeri …).

• On peut expliquer les investissement en formation générale des employeurs en

relâchant l’hypothèse d’un marché du travail concurrentiel.

117

Le raisonnement peut-être visualité sur un graphique :

• Soit τ le niveau de formation général

• On suppose que la productivité du travailleur, v, est une fonction croissante et

concave de la formation; on a donc v’(τ) > 0, et v’’(.) < 0.

• Les salaires dépendent de la productivité et donc de la formation. On peut

également les représenter par une fonction croissante et concave : w(τ) avec

w’(τ) > 0, et w’’(τ) < 0.

• Les coûts de formation, c(τ) sont une fonction croissante et convexe du niveau de

formation, c’(τ) > 0 et c’’(τ) > 0.

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La formation sur le tas (on the job training)

Formation professionnelle sur un marché non concurrentiel

CAS 1. un marché concurrentiel

•Les entreprises sont en concurrence pour attirer les salariés. Les salarié sont

donc rémunérés à leur productivité marginale : w(τ) = v(τ)

•Dans ce cas, l’employeur n’a pas de bénéfices à financer la formation générale.

Elle doit être financée par le salarié.

Quel est le niveau choisit par le salarié?

118

Quel est le niveau choisit par le salarié?

•La salarié cherchera à maximiser le surplus de sa formation, i.e. l’écart entre la

productivité marginale et le coût marginal. C’est le cas lorsque τ* est tel que :

c’(τ*) = v’(τ*)

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La formation sur le tas (on the job training)

Formation professionnelle sur un marché non concurrentiel

Figure 1.

choix de formation optimale sur

un marché concurrentiel. Au

v(τ)

c(τ)w(τ) v(τ)=w(τ)

119

un marché concurrentiel. Au

niveau de formation optimal le

coût marginal est égal à la

productivité marginal

τ* τ

c(τ)

Remarque : pour investir la somme c(τ*) en formation le salarié doit disposer de fond

suffisant, i.e. un salaire suffisamment élevé. Hors, il se peut que c(τ*) > w1. Si le salarié n’a

pas la possibilité d’emprunter, la formation devra être subventionnée (cf. analogie avec les

choix d’éducation en présence d’imperfection sur le marché du crédit).

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La formation sur le tas (on the job training)

Formation professionnelle sur un marché non concurrentiel

CAS 2. un marché non concurrentiel

• Dans certains cas l’employeur à un pouvoir de marché par rapport aux salariés :

pouvoir de monopsone. L’employeur actuel à un avantage vis-à-vis des autres

employeur potentiels, du fait des coûts pour le salarié à changer d’emploi. Il en

résulte un écart entre le salaire proposé et la productivité marginale.

• Supposons que cet écart, ∆(τ), augmente avec le niveau de formation :

∆(τ)= v(τ) - w(τ) et ∆’(τ) > 0

120

∆(τ)= v(τ) - w(τ) et ∆’(τ) > 0• On observe une compression salariale : avec la formation, les écarts de salaires

sont moins importants que les écarts de productivité

• Pour le salarié, le rendement de la formation est plus faible que sur un marché

concurrentiel.

• Dans cette situation, l’employeur gagne, une rente, à investir en formation.

Cette rente, ∆(τ), augmente avec le niveau de la formation. En dénotant c(τ)

les coûts, le niveau optimal de formation, τf, pour l’employeur est tel que:

∆’(τf)= c’(τf)

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La formation sur le tas (on the job training)

Formation professionnelle sur un marché non concurrentiel

Figure 2. choix de formation

optimale des employeurs sur un

marché non concurrentiel : au

v(τ)

c(τ)w(τ)

v(τ)

c(τ)

w(τ)

∆(τ)

121

marché non concurrentiel : au

niveau de formation optimal le

coût marginal, c’(τf),

est égal au bénéfice marginal,

∆’(τf)

τf τ* τ

c(τ)

∆(τ)= v(τ) - w(τ)

pente en τf

• La possibilité de rémunérer les travailleurs moins que leur productivité

marginale rend spécifique la formation qui est à la base générale.

• Le manque d’information des autres employeurs sur le contenu exact de la

formation générale peut expliquer se pouvoir de monopsone de l’employeur.

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Capital humain générale et capital humain spécifique

Formation professionnelle sur un marché non concurrentiel

• Question de réflexion : l’état doit-il subventionner la formation

professionnelle?

122

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Capital humain générale et capital humain spécifique

L’approche par les compétences multiples de Lazear

• Difficile d'identifier des compétences purement spécifiques.

• Le capital humain est composé de très nombreuses compétences plus ou moins

utiles selon l'emploi occupé

Exemple offre d'emploi pour un économiste :

- capacité d'analyse et connaissance du secteurs des transports

- capacité rédactionnelle

- capacité de synthèse

- connaissance et pratique de l'économétrie et des logiciels associés

123

- connaissance et pratique de l'économétrie et des logiciels associés

- base de données

- capacité à respecter des délais restreints

- prise d'initiative et travaille en équipe

- bonne connaissance de l'anglais à l'écrit comme l'orale

A elle seule, aucune de ces compétences n'est spécifique. La spécificité provient

de l'importance combiné de chacune d'elle dans l'emploi occupé.

Autre problème:

• une année supplémentaire d'expérience rapporte autant qu'une année

supplémentaire d'ancienneté

• Les employeurs financent aussi la formation générale (cf chapitre précédent)

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CONCLUSION

Analyse économique des choix d’éducation et de formation

Pistes de réflexion

Approche par le capital humain, chronologie des investissements : mieux vaut

investir tôt.

Importance de la technologie de production de capital humain : quels sont les

intrants (inputs) lesquels sont disponibles sur un marché et lesquels ne le sont

pas.

Quel est l’importance des contraintes de crédit? Quelles sont leur

conséquences?

124

conséquences?

Les rendements de l’éducation : problèmes important sur la mesure.

Comment sont-ils traités?

Pour quelles raisons est-il important de de connaître la nature de ces

rendements de l’éducation?

Information et choix d’éducation : que révèle nos choix de formation aux

employeurs potentiels?

Formation professionnelle : importance de distinguer la formation spécifique

et générale et le fonctionnement du marché du travail.

Rôle de l’accès au financement: que se passe-t-il si cet accès est limité?

La distinction formation générale/spécifique est-elle vraiment pertinente?