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Première khoutbah

Allah-u-akbar (neuf fois)

Allah-u-akbar tant que les voix des gens s’élèvent en faisant le takbir. Allah-u-akbar

tant que les portes du ciel s’ouvrent dans ce matin majestueux. Allah-u-akbar tant que la

miséricorde de notre Seigneur, le Sublime, le Puissant descend sur nous. Allah-u-akbar

tant que nous enveloppe l’intercession du Messager, le porteur de bonnes nouvelles.

Allah-u-akbar tant que les cœurs des musulmans se rapprochent. Allah-u-akbar tant que

les efforts se collaborent et les engagements sont bien tenus.

Allah-u-Akbar kabira, wal hamd-u-llilâhi kathira, wa soubhana-llâhi boukratan wa

asîlâ . J’atteste qu’il n’y a de dieu qu’Allah qui a réalisé Sa promesse, fait vaincre Son

Serviteur, soutenu Sa partie et vaincu tout Seul les coalisés. Et j’atteste que notre maître

Muhammad est Son serviteur et Son Messager, le Seau des prophètes et l’élu des

créatures.

Ô serviteurs de Dieu,

Craignez sincèrement Allah, qu’il soit exalté. Préparez-vous avec les bonnes œuvres

pour le Jour de rencontre. Déjà passé un mois généreux que les musulmans jeunèrent et

au cours duquel les croyants montrèrent leur sincérité. Il a ainsi purifié leurs

consciences et leurs intériorités.

Vous êtes maintenant, ô musulmans, dans un jour majestueux et dans une Fête

bénie ; appréciez donc sa valeur et donnez-le le respect qu’il mérite. Il est l’un des jours

bénis de Dieu.

Sachez, qu’Allah nous place ainsi que vous sur la bonne voie, qu’il ne serait pas juste

que l’individu ne jouisse de la pureté psychique et de la supériorité morale que pendant

un seul mois de l’année, ensuit il se met à satisfaire ses désirs et ses passions sans

aucune distinction entre le licite et l’illicite ni entre ce qui le rend proche et ce qui le

rend loin (d’Allah). Une telle personne a pris le mois de Ramadan comme un moyen

pour révéler son ostentation et pour effectuer sa tromperie.

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En fait, la droiture et la guidance se concrètent par le motif entraînant incessamment

l’homme à l’obéissance, à l’application du Coran et à la conformité avec la Sunna du

Prophète en traduisant les paroles en actes. C’est pourquoi le vrai croyant prend le mois

de Ramadan comme un nouveau point de départ pour réaliser plus profondément sa foi,

d’effectuer un comportement plus légitime et de saisir un bonheur plus grand. Le

véritable croyant rompre le jeûne habituel par manger, alors que ses membres ne

rompent pas le jeûne des pêchés ; il ne fait pas, au fil de l’année, des pêchés ni des

mensonges ni s’empare des biens d’autrui ni dépasse les limites de la légitimité, car il se

rappelle l’engagement intérieur qu’il a conclu pendant le mois de Ramadan, il s’agit de

l’abstention des interdits et des choses néfastes durant toute sa vie. Quiconque agit ainsi

profitera de Ramadan et sera sain et sauf de toute maladie de l’âme.

Mes bien aimés,

Sachez qu’aucune chose ne vous empêche de saisir ce que vous aimez auprès

d’Allah si vous agissez avec ses créatures conformément à ce qu’Il aime. À ce moment,

vous ne perdrez pas Ses dons ni Ses biens faits. Celui qui pense positivement à Dieu se

verra supprimer son chagrin. Accomplissez donc la prière comme auparavant, rendez-

vous la visite l’un à l’autre, rapprochez-vous, aimez pour vos frères ce que vous aimez

pour vous même et exercez le pardon !

« Et que les détenteurs de richesse et d'aisance parmi vous, ne jurent pas de ne plus

faire des dons aux proches, aux pauvres, et à ceux qui émigrent dans le sentier d'Allah.

Qu'ils pardonnent et absolvent. N'aimez-vous pas qu'Allah vous pardonne? et Allah est

Pardonneur et Miséricordieux! » (24/22)

Et sachez, qu’Allah nous guide ainsi que vous, que l’attachement à la dounia est la

source de la destruction. Parmi les gens, il y en a celui dont le cœur est empli par

l’animosité et la haine contre ses proches et ses parentés, il leur coupe le lien en les

considérant comme des ennemis et porte, parfois, plainte contre eux dans les tribunaux

en faisant des ruses, mettant des plans dans le but de leur nuire ; il fait tout ça pour des

choses banales et médiocres comme une pouce de terrain ou un peu d’une jouissance

profane ou suite d’une calomnie d’une personne maline ou d’un mauvais mot prononcé

involontairement ou d’un combat entre des enfants ou des femmes ; s’écoulant les mois

et les années et les cœurs bouillent et changent, aucun d’entre les opposants ne

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s’arrêtent de nuire à l’autre en propageant ses défauts et ses agissement scandaleux.

Certes, c’est dans ce comportement qu’on peut remarquer le signe de la méchanceté et

de la mauvaise nature.

Sidi Fakhr-u-ddîn dit :

« Aucun bien fait n’appartient aux gens dont l’un dénigre l’autre ; c’est, certes, le

signe des sots.

En revanche, les personnes pieuses (litt. : généreuses) s’abstiennent de partager les

méchants leur niveau bas, c’est sûrement la caractéristique significative de grands

hommes ».

Allah dit : « Si vous détournez, ne risquez-vous pas de semer la corruption sur terre

et de rompre vos liens de parenté? ». (47/22)

De même, le Prophète : « que celui qui croit en Dieu et au jour dernier préserve ses

liens de parenté ».

Quel bonheur que gagnera celui qui fait des efforts pour réserver ses liens de parenté

par le pardon des fautes et par l’abaissement des yeux des erreurs d’autrui. S’il dépense

ses biens pour la cause de Dieu, il ne s’en glorifie pas ; s’il donne, il ne se montre pas

avare ; il ne reconnaît pas les injures ; il ne multiplie pas le blâme ; il évite la polémique

et le débat, il parle et agit agréablement ; il partage ses proches leurs désespoirs et leurs

espoirs, leurs joies et leur tristesse ; il conseille discrètement les autres sans propager

leurs vices ; il voile leurs défauts sans les dénigrer pour autant et il ne s’avance pas par

égoïsme devant les autres « c'est là en effet une grâce d'Allah et une bienfait. Allah est

Omniscient et Sage » (49/8).

Craignez Dieu donc, ô serviteurs d’Allah, car la valeur de la (taqwâ) est sublime de

sorte qu’elle est considérée comme un accès conduisant à effacer les péchés et les

défauts de l’âme, à la réparer aussi dans sa pratique cultuelle que dans son agissement

profane et à élever honorablement la Communauté à un nivaux superbe, « quiconque

craint Allah cependant, il lui efface ses fautes et lui accorde une grosse récompense »

(65/5).

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Aussi, le Prophète implora-t-il en ce termes : « mon Seigneur, je Te demande de

m’accorder la droiture, la crainte, la chasteté et la richesse » Âmin

Deuxième khoutbah

Allah-u-akbar (sept fois)

Selon Abu Huraïrah, le Messager d’Allah dit : « que celui croit en Dieu et au Jour

dernier se montre bienveillant envers son voisin. Que celui croit en Dieu et au Jour

dernier honore son invité. Que celui croit en Dieu et au Jour dernier dise du bien ou se

taise ». (cité par Muslim)

La bienveillance vers le voisin, musulman ou non-musulman, est admise par le

Coran dans le verset suivant : « le proche voisin, le voisin lointain » (4/36). Ce conseil

fait partie de la méthode selon laquelle on peut construire une société vertueuse au seine

de laquelle les relations des membres se fondent sur une base solide de la coopération,

de la solidarité et du respect même si leurs religions sont différentes et aucun lien de

parenté ne les réunit. En outre, le voisin n’est pas seulement celui qui habite juste à côté

de chez toi, mais le collègue de travail, le compagnon dans un voyage et celui qui te

partage une affaire quelconque sont considérés également comme des voisins (Ils sont

contenus dans le terme assahib-i-bil-janb). Les droits de ceux-ci auprès de vous

consistent dans le bon conseil, la bonne relation, l’omission de tout agissement nuisible,

la patience vis-à-vis de leur comportement désagréable et, enfin, la parole agréable.

Le deuxième conseil du hadith précédent est le bon accueil des invités ; c’est une

bonne œuvre bien aimée par tout musulman fidèle et une preuve décisive de sa foi

ferme. Le Messager d’Allah dit : « que celui croit en Dieu et au Jour dernier honore son

invité ».

De son côté, le Coran a corroboré ce sens par le truchement de l’histoire de notre

maître Ibrahim ; Allah dit : « t'est-il parvenu le récit des visiteurs honorables

d'Abraham? Quand ils entrèrent chez lui et dirent : "Paix!", il [leur] dit : "Paix, visiteurs

inconnus". Puis il alla discrètement à sa famille et apporta un veau gras. Ensuite il

l'approcha d'eux... "Ne mangez-vous pas? dit-il ». (51/24-27)

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De même, le Prophète dit : « les anges ne cessent de prier pour l’un d’entre vous tant

que son festin est exposé devant lui jusqu’à ce qu’il l’enlève ».

L’islam a bien précisé d’ailleurs les convenances de la visite dont certaines

concernent l’invité, tendis que d’autres appartient à l’inviteur.

Quant à celles qui concernent ce dernier, elles sont contenues dans le verset

précédent :

- « Puis il alla discrètement à sa famille et apporta un veau gras » cela signifie qu’il

doit se précipiter à servir l’invité sans y attirer son attention.

- « Il l'approcha d'eux..."Ne mangez-vous pas? dit-il », il s’agit d’approcher de

l’invité les plats insaisissables car il est probable qu’il préfère en manger et de lui

donner la permission de manger.

Hatim al-Asamm dit dans ce sens : « certes, la précipitation appartient au Satan sauf

dans cinq choses qui appartiennent à la Sunna du Prophète « faire manger le convive,

préparer le défunt (pour l’enterrement), faire marier la personne célibataire, le

remboursement des débits et le repentir des péchés ».

En revanche, parmi les convenances à adopter par l’invité, on compte les suivantes :

1. Ne pas poser à l’inviteur des questions concernant sa maison, à l’exception de

celles qui concerne la direction de la qibla et les toilettes.

2. Ne pas choisir par sa propre initiative la meilleure place pour s’installer, mais

respecter ce qui est indiqué par l’inviteur.

3. Rendre visite à son ami épisodiquement, car cela approfondit l’amour entre les

amis. Ibn Omar a rapporté que le Prophète dit : « rend visite épisodiquement, tu sera

plus aimé ».

Enfin, je vous souhaite une approximative davantage d’Allah et de son bien aimé.

Wassalâm-u-‘alaykoum wa rahmat-u-llâhi wa barakâtouh