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Outil d’aide à l’estimation du niveau
de risque chimique par inhalation,
propre à l’activité « soudage »
Basé sur la réglementation en vigueur : Code du Travail (articles R4222-1 à R4222-17, R4412-1
à R4412-160, R4431-1 à R4461-49 et R4541-1 à R4544-11).
Ce document est un outil facilitant l’estimation qualitative du niveau de
risque chimique par inhalation pour le secteur d’activité « soudage ».
Version du 31/07/2018
Contact :
Marion BLANDIN
Hygiéniste du travail
Préface
2
« Le soudage et ses techniques connexes consistent à réunir, couper ou revêtir des matériaux métalliques
(métaux de base) sous l’effet de la chaleur ou de la pression, avec ou sans matériaux d’apport (électrodes
en fil ou barre, brasure, poudre) » [1]. Les différents procédés de soudage ou de coupage, du fait des hautes températures atteintes au point de fusion, sont sources d’émission de fumées possiblement inhalables par les opérateurs et personnes travaillant à proximité. Ces fumées, composées d’un mélange de gaz et de poussières, peuvent présenter des effets néfastes sur la santé et être à l’origine de pathologies professionnelles [2][3].
Les principales pathologies rencontrées sont généralement de type respiratoire : - effets respiratoires aiguës : irritations des voies aériennes, fièvre des métaux, etc. ; - effets respiratoires chroniques : pneumoconioses, asthmes, bronchites, etc. ; - effets cancérogènes : cancers bronchopulmonaires, etc. Auparavant classées par le centre international de recherche sur le cancer (CIRC) comme cancérogène possible pour l’homme (catégorie 2B), les fumées de soudage sont classées depuis 2017 comme cancérigène avéré pour l’homme (catégorie 1). Les effets sur la santé vont différer en fonction de la composition chimique de ces fumées, de leur concentration et de la durée d’exposition [4] [5] [1] [6]. La plupart des outils d’évaluation du risque chimique qui prennent en considération les agents chimiques issus de la dégradation des produits utilisés, traitent les fumées de soudage dans leur globalité. Ils ne permettent donc pas de réaliser une évaluation détaillée en spécifiant la composition de ces fumées de soudage. L’outil d’aide à l’estimation du niveau de risque chimique par inhalation, propre au soudage, rend possible l’identification des facteurs de risque spécifiques aux produits de décomposition.
Cet outil ne prend pas en considération les activités connexes au soudage (entretien des électrodes,
contrôle, ressuage, passivation...) ainsi que des conditions particulières tels que le travail en milieu
confiné, le travail en extérieur ou encore la coactivité.
Ce document est amené à évoluer .
Sommaire
3
Abréviations 4
Introduction 5
Fiche 1 : Identification des procédés de soudage 7
Fiche 2 : Identification du métal d’apport 8
Fiche 3 : Détermination de la présence / absence de produits résiduels de revêtements sur les pièces soudés
9
Fiche 4 : Identification des EPC 10
Fiche 5 : Identification des EPI 11
Fiche 6 : Estimation du niveau de risque par inhalation 12
Bibliographie 16
Annexes
Annexe 1 : Fiche « Prise de notes » 17
Annexe 2 : Désignation des équipements de protection respiratoire individuelle.
18
Annexe 3 : Pistes d’amélioration des conditions de travail. 29
Abréviations
CERCAN : Cellule d’Evaluation des Risques Cancérogènes Professionnels en Lorraine
CMR : Cancérogène, Mutagène, Reprotoxique (toxique pour la reproduction)
EPC : Équipement de protection collective
EPI : Équipement de protection individuelle
FDS : Fiche de Données de Sécurité
HAP : Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques
IMTL: Institut de Médecine du Travail de Lorraine
INRS : Institut National de Recherche et de Sécurité
MAG : Metal Activ Gas
MIG : Metal Inert Gas
TIG : Tungsten Inert Gas
4
Introduction
La démarche présentée est inspirée de celle définie dans l’outil ND 2233-20-05 « Méthodologie d’évaluation simplifiée du risque chimique de l’INRS ». De manière générale, l’analyse du risque chimique par inhalation doit être réalisée en prenant en compte tous les paramètres pouvant influer sur les fumées de soudage [5] [7]. Les paramètres suivants sont susceptibles d’agir au niveau des quantités émises mais aussi de la composition des fumées :
- le procédé de soudage mis en œuvre, du fait du métal d’apport, du diamètre du fil ou de l’électrode, de la composition et de l’épaisseur de l’enrobage des fils fourrés et des flux, de la température de mise en œuvre, de l’intensité du courant, de la longueur d’arc, de la vitesse de déplacement lors du soudage ; - les pièces à souder de part leur composition, la présence éventuelle de revêtements ou de contaminants sur celles-ci tels que de la peinture, des huiles, des colles, etc. ; - les conditions de travail de part les contraintes exercées par l’environnement et le matériel sur le poste de travail par exemple la présence d’équipement de protection collective (EPC), etc. ;
- les interactions soudeur — conditions de soudage. L’exposition aux fumées de soudage va dépendre de ce que l’on appelle les interactions entre le soudeur et les procédés de soudage utilisés ou encore les conditions de soudage. Par interaction soudeur, est sous-entendu les qualifications du soudeur, sa sensibilisation au risque induit par les fumées de soudage, son rythme et sa position de soudage, ou encore l’utilisation d’équipement de protection individuelle (EPI).
5
Obtenir la totalité de ces informations, auprès des entreprises considérées, est relativement complexe. C’est la raison pour laquelle l’analyse des risques considère principalement les aspects suivants : - procédé de soudage utilisé ; - métal d’apport ; - présence ou absence de produits chimiques type peinture, huile, dégraissant (…) sur les pièces soudées ; - EPC ; - EPI. La meilleure approche pour recueillir ces informations est de réaliser une visite au sein des entreprises pour observer les postes de travail et interagir directement avec les personnes concernées.
6
L’outil d’aide à l’estimation du niveau de risque chimique, propre à l’activité du soudage, découle directement de la création d’une base de données regroupant les informations nécessaires à la cotation du risque par inhalation (Figure 1).
Figure 1. Méthode de cotation du risque chimique par inhalation, propre aux activités soudage
Introduction
L’outil est présenté sous forme de 6 fiches pratiques, organisées de manière chronologique (Cf. Figure 2). La démarche permet d’aboutir à l’estimation du niveau de risque par inhalation, propre aux activités de soudage. Cette estimation est à utiliser à titre indicatif. En effet, la durée d’exposition n’est pas prise en compte ici.
Une fiche « Prise de notes » est disponible en annexe 1 pour collecter les informations nécessaires,
directement lors des visites en entreprise.
Fiche 1 Identification
des procédés de soudage mis en
œuvre
Fiche 2 Identification des métaux
d’apport
Fiche 3 Détermination de
la présence / absence de
produits résiduels ou revêtements
sur les pièces soudées
Fiche 4 Identification
des équipements de
protection collective (EPC)
Fiche 5 Identification
des équipements de
protection individuelle (EPI)
Fiche 6 Estimation du
niveau de risque chimique par
inhalation
Etape 1 Etape 2 Etape 3 Etape 4 Etape 5 Etape 6
Figure 2. Etapes pour l’estimation du niveau de risque par inhalation
Identification des procédés de soudage
7
Fiche 1 Fiche 2 Fiche 4 Fiche 5 Fiche 6
L’outil permet l’estimation du niveau de risque chimique par inhalation pour 15 procédés de soudage et 3 procédés de coupage. Ces procédés sont classés par familles (oxygaz, arc électrique, autogènes, etc.). Pour aider l’utilisateur, des informations complémentaires sont associées : type de mise en œuvre (manuel, semi-automatique, automatique) et présence de protection gazeuse (Cf. Figure 3).
Le procédé de soudage identifié (au
chalumeau, MAG, MIG, etc.) est à
reporter sur la fiche « Prise de notes »
Fiche 3
Figure 3. Principaux procédés de soudage / coupage
8
Fiche 4 Fiche 5 Fiche 6
Identification du métal d’apport
Fiche 1 Fiche 2
Figure 4. Choix de la famille de métal d’apport utilisée
Dans son aide-mémoire technique « Les fumées de soudage et des techniques connexes » (ED6132), l’Institut National de Recherche et de Sécurité (INRS) indique qu’environ 95% des émissions de polluants proviennent du métal d’apport
(fils fourrés, fils pleins, électrodes) [5].
Ainsi dans le cadre de cet outil :
- en présence de métal d’apport, le niveau de risque sera défini à l’aide de la nature du métal d’apport (la nature du
métal de base sera négligée) ;
- en absence de métal d’apport (procédés autogènes ou procédés de coupage), le niveau de risque sera défini à l’aide
de la nature du métal de base.
La composition (appelée aussi nuance) des métaux de base et des métaux d’apport est très variable d’une entreprise à l’autre, en fonction du cahier des charges des pièces fabriquées. Cependant, les différentes nuances peuvent être regroupées en familles de matériaux (Cf. Figure 4) [1] [7] [8] [9] :
- acier ; - acier inoxydable ; - métaux non ferreux.
La famille de métal d’apport est à
reporter sur la fiche « Prise de notes »
Fiche 3
•Contient majoritairement du fer et du carbone (généralement inférieur à 2%). En fonction des caractéristiques métalliques recherchées, des éléments peuvent être ajoutés à la composition de l’acier. Les principaux sont le manganèse, le silicium, le cuivre, le tungstène, le molybdène, le titane, etc.
Acier ou métaux ferreux
•Alliages d’acier comportant moins de 1,2 % de carbone et plus de 10,5% de chrome. Du nickel est généralement présent dans les aciers inox. Leur particularité est d’être peu sensible à la corrosion et de ne pas rouiller.
Acier inoxydable
•Les plus connus sont le cuivre, l’aluminium ou encore le plomb, le zinc, l’étain, le nickel et le laiton.
Métaux non ferreux
Si nécessaire, pour une évaluation plus poussée de la situation, les fiches de données de sécurité (FDS, rubrique 3) ou les fiches de composition des métaux détaillent la composition exacte des métaux.
Nature du métal d’apport
(ou nature du métal de base si
absence de métal d’apport)
9
Détermination de la présence / absence
de produits résiduels / revêtements
sur les pièces soudées
Fiche 3 Fiche 2 Fiche 4 Fiche 5 Fiche 6 Fiche 1
Les produits résiduels ou revêtements sur les pièces sont susceptibles d’émettre des produits de dégradation dangereux, qui pour certains sont classés cancérogènes, mutagènes ou reprotoxiques (CMR), tels que formaldéhyde, plomb, etc. [10] [11]. Ils vont donc influer de manière non négligeable sur le niveau de risque au poste de travail considéré, de part leur toxicité. Lors de l’étude des postes de travail, il est indispensable de questionner l’entreprise sur la présence ou non de produits résiduels (Cf. Figure 5). Des produits type peintures, revêtements divers vont être relativement facilement visibles. Mais il peut aussi s'agir de résidus de produits chimiques, non visibles à l’œil nu, utilisés dans une étape précédente du processus de fabrication ou de réparation (huile, graisse, etc.). L’identification précise de la nature du produit résiduel n’est pas obligatoire. Ceux-ci présentent tous un niveau de danger important. Seule la présence ou l’absence de produits résiduels va, dans le cadre de cet outil, influer dans l’estimation du niveau de risque.
Exemple de revêtements, produits résiduels possiblement présents sur
les pièces soudées
Peintures
Graisses
Huiles, lubrifiants
Dégraissant aux solvants chlorés
Antirouille
Revêtement epoxy
Revêtement polyuréthane
Autres revêtements possibles
Question à se poser :
L’indication concernant l’absence ou la présence de
produits résiduels sur les pièces est à reporter sur
la fiche « Prise de notes »
Des produits résiduels sont-ils présents sur les
pièces soudées?
ts
Présence de produits résiduels
Cf. Fiche 6. Tableau d’estimation du niveau de risque lors de la
PRESENCE de produits résiduels sur les pièces
Absence de produits résiduels
Cf. Fiche 6. Tableau d’estimation du niveau de risque lors
d’ABSENCE de produits résiduels sur les pièces
Figure 5. Détermination de la présence / absence de produits résiduels sur les pièces soudées
10
Identification des équipements
de protection collective - EPC -
L’utilisation de hotte a été considérée au même titre
que l’absence d’EPC car le soudeur se retrouve
positionné entre la source d’émission et la source de
captage. Il n’est donc aucunement protégé.
Même si les bras de captage permettent de capter à la sources les émissions, la taille des pièces ne rend
pas toujours possible l’utilisation d’un tel système. Ils
sont donc rarement utilisés par les soudeurs. e pa
Figure 6. Critères de prise en compte des EPC
Après avoir pris en considération les procédés de soudage, le métal d’apport et enfin les produits résiduels possiblement présents sur les pièces soudées, les aspects relatifs à l’environnement de travail doivent être pris en compte. Les équipements de protection collective mis en place au sein d’une entreprise peuvent être de différentes natures. Un score de protection, utilisé dans le cadre de l’évaluation du risque, est associé à chaque nature d’EPC (échelle de 1 à 0,1. Plus le score est faible et plus la protection est jugée efficace) (Cf. Figure 6) . Pour garantir l’efficacité réelle des équipements de protection collective, l’entreprise doit avoir mis en place un protocole de gestion de ceux-ci. Ce protocole consiste à avoir une installation adaptée à l’activité, à prévoir un entretien régulier du système et à informer/sensibiliser les salariés sur l’intérêt de l’installation. En cas d’absence de
protocole complet, afin de ne pas surestimer l’efficacité réelle des installations, le score de protection considéré sera
celui de l’absence d’EPC, c’est-à-dire 1.
Fiche 1 Fiche 2 Fiche 4 Fiche 5 Fiche 6 Fiche 3
La lettre majuscule correspondant à l’EPC
est à reporter sur la fiche « Prise de notes »
Nature des EPC
Absence EPC
Score de protection
associé
Indication à reporter Fiche
« prise de notes »
Présence EPC
L’EPC sera considéré
uniquement si tous les
critères cités ci-dessous
sont remplis par
l’entreprise!
- Installation adaptée à l’environnement de
travail (paramètres de l’installation définis
avec le fournisseur selon un cahier des charge précis) ?
- Entretien annuel des installations (tous les 6 mois si recyclage) ?
- Salariés sensibilisés et formés à l’utilisation /
la gestion des EPC?
Présence EPC mais au moins un des critères des gestion non
remplis
Ventilation générale mécanique
Hotte
Bras de captage (si utilisé)
Captage à la source :
- Torche aspirante
- Table, panneau aspirant
(lorsque la taille des pièces rend possible leur utilisation)
1
0,1
0,7
A
C
B
Bras de captage (non utilisé)
11
Figure 7. Critères de prise en compte des EPI
Identifier les équipements
de protection respiratoire individuelle - EPI -
Il faut souligner que l’utilisation d’une protection individuelle doit se limiter aux situations où l’application des règles de prévention du risque chimique sont insuffisantes (substitution, modification du procédé, mise en place de protections collectives) [11]. Contrairement à certains outils d’évaluation du risque chimique, le port des équipements de protection respiratoire individuelle a été pris en compte ici. La prise en considération des EPI lors de l’évaluation du risque chimique doit respecter 4 principaux critères : nature des EPI adaptée aux polluants émis, port adapté des EPI par les salariés, existence et application d’une procédure de gestion des EPI et sensibilisation / formation des salariés à l’utilisation et la gestion des EPI (Cf. Figure 7). Ce n’est que lorsque tous les critères sont respectés que l’on considèrera l’EPI en fonction de sa nature (type de masque et type de filtre). Dans le cas contraire, on considèrera qu’il y a « absence d’EPI » (score de protection 1).
Fiche 1 Fiche 2 Fiche 4 Fiche 5 Fiche 6 Fiche 3
* Des protections supplémentaires sont envisageables, en particulier si des produits résiduels sont présents sur les pièces soudées (Cf. Annexe 2).
La lettre minuscule correspondant
à l’EPI est à reporter sur la fiche
« Prise de notes »
Nature des EPI
Absence EPI
Score de protection
associé
Indication à reporter Fiche
« prise de notes »
Présence EPI
L’EPI sera considéré
uniquement si tous les
critères cités ci-dessous
sont remplis par
l’entreprise!
- Adapté aux agents chimiques présents (aérosols, vapeurs)?
- Port adapté des EPI par les salariés?
- Existence et mise en application d’une
procédure de gestion des EPI (entretien, stockage, utilisation, temps de claquage, etc.)?
- Salariés sensibilisés et formés à l’utilisation /
la gestion des EPI?
Présence EPI mais au moins un des critères de gestion non remplis
Masque filtrant à usage unique
Masque à adduction d’air (appareil isolant)
1
(car ne protège pas des vapeurs)
Proche de zéro
a
Classes P1, P2, P3
ABEAX*P2
Masque filtrant à cartouche de
protection contre les poussières et les gaz
ABEAX*P1
ABEAX*P3
ABEAX*P2
Appareils filtrants à ventilation assistée (Masque ou demi
masque (TM). Casque ou cagoule (TH))
ABEAX*P1
ABEAX*P3
0,7
0,5
0,01
0,5
0,01
0,005
f
b
c
d
c
d
e
12
L’outil dispose de 2 tableaux d’estimation du risque : - un en cas de présence de produits résiduels sur les pièces soudées ; - un en cas d’absence de produits résiduels sur les pièces soudées.
Horizontalement : - Procédé de soudage - Métal d’apport
Verticalement: - EPC (lettres majuscules) - EPI (lettres minuscules)
Estimation du niveau de risque par inhalation à l’aide des
informations recueillies sur la fiche « prise de note ».
Figure 2. Extrait du tableau d’estimation du niveau de risque
Soit un niveau de risque jugé comme important
Estim
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13
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s
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2
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F
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6
Fich
e 3
F
iche
5
Les informations nécessaires à l’estimation du niveau de risque ont été recueillies en suivant les fiches 1 à 5 et reportées sur la fiche « Prise de notes ».
14
Fich
e 1
F
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2
Fich
e 4
F
iche
6
Fich
e 3
F
iche
5
Les informations nécessaires à l’estimation du niveau de risque ont été recueillies en suivant les fiches 1 à 5 et reportées sur la fiche « Prise de notes ».
Estim
atio
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15
Niveau de risque
Faible Risque à priori faible.
Pas de modification nécessaire
Modéré Risque modéré nécessitant probablement la mise en place de
mesures correctives et une évaluation approfondie
Important Risque probablement important.
Nécessite la mise en place de mesures correctives et une évaluation approfondie
Très important Risque probablement très élevé.
Nécessite des mesures correctives immédiates
Des pistes d’améliorations des conditions de travail
sont données à titre indicatif en annexe 3.
Estimation du niveau de risque par inhalation
Interprétation
Fiche 1 Fiche 2 Fiche 4 Fiche 6 Fiche 3 Fiche 5
Bibliographie
16
[1] Koller M, Dr Jost M, Dr Miedinger D, Dr Stadtmüller K, Blättler M - Risques pour la santé dus au soudage. Division médecine du travail. – SUVA ; Version avril 2013 ; 25p.
[2] BOC Canada Limitée – Dangers associés au soudage et gestion du risque – 2006;72p. [3] SYMOP – Guide de mise en œuvre des technologies du soudage / coupage – février 2015 ; 136p. [4] CNAMTS – Risque MP 2009 : sinistralité détaillée par CTN, n°de risque, n° de tableau MP et syndrome. –
2010-187v1 ; Août 2010 ; p.5. [5] INRS – Les fumées de soudage et des techniques connexes – ED 6132 ; juin 2012 (a) ; 32p. [6] Godin C – Prévention pour le soudage et le coupage. Guide- ASPHME - 2ème édition ; 2013 ; 146p. [7] INSTITUT DE SOUDURE Industrie –Formation professionnelle, Manuel d’accompagnement. Hygiène et
sécurité en soudage. Formation spécifique AST LOR’N et ASIST57. – Septembre 20136. 62 p. [8] CNAMTS – Soudage à l’arc électrique et coupage – Recommandation R 443. 1ère édition ; juin 2009 ; 12p.
[9] Blättler M– Coupage et soudage. Protection contre les fumées, poussières, gaz et vapeurs – SUVAPRO ; 8ème édition ; octobre 2013 ; 36p.
[10] CERCAN – Aide à l’identification des risques liés aux fumées de soudage ; 2012 ; 7p. [11] ECHA : http://echa.europa.eu/information-on-chemicals (site web consulté de janvier 2014 à juin 2016).
[12] Code du Travail – Quatrième livret, relatif à la Santé et sécurité au travail. [13] INRS – Les appareils de protection respiratoire. Choix et utilisation – ED6106 ; octobre 2011 ; 68p. [14] CARSAT Nord Est – Activité de l’industrie. Chaudronnerie – Fumées de soudage, soudage, brasage.
Risques cancérogènes et prévention – FT 06 ; 2009 ; 8p. [15] CARSAT Rhône-Alpes - Fumées de soudage. Mieux vaut prévenir que guérir – SP 1172 ; octobre 2011; 2p.
Annexe 1 Fiche « prise de notes »
17
Fiche 1
Identification des procédés de soudage
• Acier?
• Acier inoxydable?
• Métaux non ferreux?
Fiche 2
Identification des métaux d’apport
• Absence de produits résiduels?
• Présence de produits résiduels?
Fiche 3
Détermination si présence ou non de produits résiduels
sur les pièces soudées.
• Lettre MAJUSCULE (Cf. Figure 6) :
Fiche 4
Identification des EPC
• Lettre minuscule (Cf. Figure 7) :
Fiche 5
Identification des EPI
Fiche 6
Estimation du niveau de risque chimique par
inhalation
Niveau de risque
Faible
Modéré
Important
Très important
Poste(s) de travail étudié(s) :
Annexe 2 Désignation des équipements de
protection respiratoire individuelle
18 Source : [13]
Type de
filtre
Nature du marquage
(Bande) Produits vis-à-vis desquels il y a protection
A Brune Gaz et vapeurs organiques dont le point d'ébullition est supérieur à 65°C
B Grise Gaz et vapeurs inorganiques (sauf CO)
E Jaune Gaz acides et dioxyde de souffre (SO2)
K Verte Ammoniac et dérivés organiques aminées
HgP3 Rouge et blanche Vapeurs de mercure
NOP3 Bleue et blanche Oxydes d'azote
AX Marron Gaz et vapeurs organiques dont le point d'ébullition est inférieur à 65°C
SX Violette Composés organiques spécifiques désignés par le fabricant
AEROSOLS
Filtres anti-aérosols P Demi-masque filtrants anti-aérosols FFP
(Pièces faciales filtrantes anti-particules)
Existence de 3 classes efficacités : - Classe P1 (faible efficacité) : arrête au moins 80 % des aérosols - Classe P2 (efficacité moyenne) : arrête au moins 94 % des aérosols - Classe P3 (haute efficacité) : arrête au moins 99,95 % des aérosols
Existence de 3 classes efficacités : - Classe FFP1 (faible efficacité) : arrête au moins 80 % des aérosols - Classe FFP2 (efficacité moyenne) : arrête au moins 94 % des aérosols - Classe FFP3 (haute efficacité) : arrête au moins 99 % des aérosols
GAZ
Filtres Appareils ventilation assistée
Existence de 3 classes efficacités : - Classe 1 (faible efficacité) - Classe 2 (efficacité moyenne) - Classe 3 (haute efficacité) + Designation P : filtre anti-aérosol
Designation : - TH (Turbo Hood) si la pièce faciale utilisée est une cagoule ou un casque - TM (Turbo Mask) si la pièce faciale utilisée est un masque complet ou un demi-masque
Annexe 3 Pistes d’amélioration des conditions de travail
19
Les indications suivantes sont des pistes d’amélioration qui doivent être considérées au cas par cas avec les entreprises.
Elles peuvent avoir un impact sur la qualité des soudures.
Supprimer / réduire les émissions
Objectifs Améliorations possibles
Travailler sur des pièces propres Elimination des graisses, huiles et peintures
Choisir un métal d’apport contenant / émettant
moins de composés toxiques Substitution des fils fourrés par des fils pleins,…
Choisir un gaz de protection contribuant à réduire les émissions
La réduction de la teneur en CO2 contribue à diminuer l’émission de
fumées
Eviter les phénomènes de chasse des fumées à l’amorçage de l’arc
Utiliser un économiseur de gaz lors de l’utilisation d’une torche
aspirante notamment pour les travaux de pointage
Choisir un procédé moins émissif Utilisation de procédés avec gestion automatique de l’avancement
du fil, soudage sous arc submergé…
Substituer les anti-gratons avec dichlorométhane Se reporter aux fiches de données de sécurité des produits (FDS)
Supprimer les électrodes TIG au tungstène thorié Voir fiche INRS d’aide à la substitution n°20
Mise en place de protections collectives (EPC)
Dans le cas d’atelier de soudage / coupage, la ventilation ne peut être envisagée comme seule technique
d’assainissement de l’air. Des techniques de ventilation par aspiration localisée doivent être installées.
Voici quelques exemples de protections collectives en fonction du précédés mis en œuvre :
Procédés de coupage plasma - Coupage sous l’eau ou à fleur d’eau
Procédés d’oxycoupage - Aspiration des tables de découpe par zones n’aspirant que le secteur en fonctionnement
- Coupage à fleur d’eau
Procédés de soudage
- Torches aspirantes réservées aux procédés MIG, MAG et fil fourré. Efficaces lors du soudage continu, à angle plat - Gabarits aspirants, efficaces lorsque les points de captage sont situés à une distance inférieure à 10 cm du point d’émission
- Cabines avec extraction par le haut ou à défaut par l’arrière . L’extraction par le haut
accompagne le mouvement ascendant naturel et ménage l’espace de travail autour de la
pièce.
Les systèmes de ventilation doivent être entretenus annuellement (ou tous les 6 mois si recyclage) pour maintenir leur efficacité. Pour l’ensemble des protections collectives, le recyclage est à proscrire car les fumées de soudage contiennent des agents
cancérogènes. Le rejet vers l’extérieur est obligatoire.
Mise en place de protections individuelles (EPI)
Porter une cagoule à ventilation assistée, en l’absence d’une protection collective
suffisante, notamment lorsque seule une ventilation générale existe. Porter une cagoule à adduction d’air lors de travaux en milieu confiné.
Mesures d’hygiène
Ne pas emporter les vêtements de travail à l’extérieur.
L’entretien des EPI et vêtements est à la charge du chef d’entreprise.
Ne pas manger, boire, fumer dans les locaux de travail.
Informer et former les travailleurs susceptibles d’être exposés
Cette formation comprend entre autres les mesures de prévention disponibles et leur mise en œuvre (EPC, EPI, les
facteurs jouant sur les émissions tels que l’intensité du courant, le diamètre de l’électrode, la longueur d’arc, etc.).
Sources: [14] [15]