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Poisson, Albert (1868-1893). Théories et symboles des alchimistes : le grand-oeuvre ; suivi d'un essai sur la bibliographie alchimique du XIXe siècle. 1995.
1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de laBnF.Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : *La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. *La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produitsélaborés ou de fourniture de service. Cliquer ici pour accéder aux tarifs et à la licence 2/ Les contenus de Gallica sont la propriété de la BnF au sens de l'article L.2112-1 du code général de la propriété des personnes publiques. 3/ Quelques contenus sont soumis à un régime de réutilisation particulier. Il s'agit : *des reproductions de documents protégés par un droit d'auteur appartenant à un tiers. Ces documents ne peuvent être réutilisés, sauf dans le cadre de la copie privée, sansl'autorisation préalable du titulaire des droits. *des reproductions de documents conservés dans les bibliothèques ou autres institutions partenaires. Ceux-ci sont signalés par la mention Source gallica.BnF.fr / Bibliothèquemunicipale de ... (ou autre partenaire). L'utilisateur est invité à s'informer auprès de ces bibliothèques de leurs conditions de réutilisation. 4/ Gallica constitue une base de données, dont la BnF est le producteur, protégée au sens des articles L341-1 et suivants du code de la propriété intellectuelle. 5/ Les présentes conditions d'utilisation des contenus de Gallica sont régies par la loi française. En cas de réutilisation prévue dans un autre pays, il appartient à chaque utilisateurde vérifier la conformité de son projet avec le droit de ce pays. 6/ L'utilisateur s'engage à respecter les présentes conditions d'utilisation ainsi que la législation en vigueur, notamment en matière de propriété intellectuelle. En cas de nonrespect de ces dispositions, il est notamment passible d'une amende prévue par la loi du 17 juillet 1978. 7/ Pour obtenir un document de Gallica en haute définition, contacter [email protected].
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~ParT.,TtFF'EREAU~
L'Atchimisteduxtx'sit'ido
Procédé de Paracetseet l'Alchimieau xw si&cfer
-J Par FRANCK~de t'tnstHut
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;A,BRULER.7~Goate astra). par .tutes LERMtNA
J Pf~fttco de PA.F'US.drccKHrde tf~t<M<<~
t vot. in-S.Rëttttre ancienne }
CINQ. TRAITES D'ALCHIMIE ?
DES PLUS GRANDS PH~.OSOP~ES ~S~
PÂRÀCBt.SB, ALBERT LE GRANB, ROGER BACON, R. LULLE,
~AtU)AUL& OE VH.LEHEUVE
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ParAtberfPO'SSON
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EN PRËP~ATTOJV
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~fo~ J't~M~ cAMM~t! Dum~~r~t!nf ~'Mnfait, mS
<ftx ah! ~o<tr ~eOM~r;r !ot ~M!M~t<tf<tOM1
f~! ~KM~&erm''<M M~oscars, f< Mt ~rat, ma
souscelleobscuritése cac~ hm~re. Unefois fa théo-
neaikAtmt~tte<:on<m< ~an{6 clef ~('s~rmefjpfïffX
~mëofM) MM~bMrr~~A~<m~ft<M<r~f~rc~de J?<ncs<f Lulle, ~aMM~e, B~ncrJ Tr~Man,:
~ame~ ~o~rBjcon, PMa~c. Ce ~M MM-paraM-
Mt<pMetfe Mtï, WM <fouMf< bj~<~M,ces !m&o!M
~mf0t<s ~onnatett', poa~fM~M:commeMar.Ke f(M~̀:
M~'o~'pAM, fOM ~prOMM~~un ~rd~ ~atHr d
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~MeM.COMK~,M.tfC~<' ~iM. mais Ï~Mn!M<MM
~!hm~
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CofMtttc MM~'ait~ï B<s':e~, fj~At/n est /t~ dans
fan~tM E~c. rpH~tM b connaissanceen
r~Mn'~e atM~f~<rM~taM Mt~~ut n'o~JrjM~a~le ptus ~'ran~ m/ï~re <fatMfe~f&nce sanctuaires.
VM~acon~M~ romame77~ MC~~ ~s~rMf
oaxn~o-p~ontCtens et aKx g'noï~KM. C'e~ c~ ~o-
~p~pACB" 'Vt!
~«e~* ?" !t~6~ r~ c~tMne) quedate~n<a-
~menf f~tfcMmte. e'M< alors que /MfM(~c'<!
~j~s ~j' Q~ nOtMï<!n<par-
fMMSMtM~î aomï~'O~m~, P~a~, & ~M~o-D~tHe!-
cnfe, S/n~mï, ~oHm~, jH~m~ r~.nott~m~ chrétien,
C~o~CM &o[f~o&a~ trou~e à
c~ ~fK~M métallurgiques et économiquesont
~~ï~mMaa/OMrj&arM. B~Ag~~aMMn Intro-
cfMC~Mnd l'étude de fa Chimie Mr<o;t<~aM xa
« Co~M<tO~~M<!fcAtn!M<Mgrecs. » L'on j[)<:H<constater
q'UC ~S lors MYcAtmiee:t constituéeffe <0!<KSpt~CM,
SM~or<MfraMer~fonï~sd~'M sans changer,/t<t'<th
TtO~'6~MMhf~<rMMMr.
fmï !M Bsr&arM MM~tMMf~'FM~ sciences,
ar~ morfs'~nüctiâent. ~sten t?rienl-
.6 nous les retrouvonsM<relesmains~M~AM~ Leurs
cAtmMfM,observateurs ~a<Mt~ et opérateurs habiles,
ccerMrM~~ ~o~ ~Mt'MM de
SM~'nMb (Mnnt~rï, fM~e, cabale et mysticisme.Le
p~ c~&rs ~'6n<Mgttx Cï< G~~r, qui par~k~MntKf
fact~e ~~o~eef & reM r~a~. Q!t'f< noMSïH~e de-
citer eJM<fe M~M~fM nomï AMce'M;, RA<!ï~,
~~A~M,Cj~,MoMn,/tM~oaf.Alphidius, ArjÈMMorien, ~A~c'ttmM,e~Avec les Arabesfinissen1 les-débuts de t'A-tc.ii~nie~efde
= pa~xormaMmareAer~~r~MMMMa<
D~rEMro~ ?! ~rrMM An Mil,
PRÉFACE
t~ commeuneMr&Mt!MM~M6<'MKOMc~ aMcArMMmcaw ~n<f MMla cAoM~.Les°
CroisadesaMHMtpermisà l'Occidenta'acaMjnrgloireetscience.Ce ~tM~Crot~ï ra~porM~ft~e p~p~etCH~cefurentles aMfrMd'Aristoteelles <rat~ desalchimis-<MAra~. n~
La PAt7oMpMg un nouvelMMf< f<<mtg
comptaen ~fo~tM ~em~ grands Ma~M~.A~KdeLille,A~Gr~ Ro~r Bacon, Saint-Thomas
d'Aquin,Ra~mon~~t<HBLa voieétaitformat!mentouverte,nonïM~ms/ttd ~~ctt'mtemats4Mt<<Mlessciencesde ro&Mr~Mn Roger Bacon~rt-fe-Grand~a~afe'!h'&passubstituél'expérienceà faK~dn'~~<M<
LesAlchimistesse multiplientsurtoutà la fin du xtV6~ttxv° !tM<M Angleterre,GeorgesR< /Vor-ton, ~ar~o~m~, enFrance, Bernardle Trévisan,lécélèbre Mco<a!Flamel,en AllemagneEck de St<&acA,Ulsted, rn~efm, Basile Fa~<M,~aae& ~0~-landais.
HÏ
AvecBacileValentinnousentronsdansMM noa-
yeMe,~/l?eA<mMtendaumystisisme,elle s'allie de nou..
PRÉFACE tX
Moa, cotKfMdanssonen fanceavec la cabale et la magie,
en m~me~m~hcAf'mMpropMme~ dite apparatt et peu
itj&ëSM~ar~~Mm~.
r~M~ant~ plus illustre de <'A<cMntM(!Mxvt°
siècle est Paracelse.Jamais réformateur ne fut plus M'o<
~n~ /tmt!M hommen~t<<tfamtï aussi cn~o~t-M~ ci
d'ennentisaussiacharnés. Mt voiumeentier ne XM/<M<<
pas JnumJrcr lesn'H~r~!deses disciplesci les pamphlets
de ses ~MC~t<fï.L!:sfftfï connusdesparacelsistesfurent
7'AK~ Cro~, Dcra, \R~Bjt~f/, B~r~r~
P<'no<Q~rc~MM!et surtout Lt'~t'fK}.Les at~-s alchi-
mMfM celteépoquen'appartenant d aucuneécole sont
~/amMA:Dcn)-~ Zaclaaire, Blaise de Vf~f~re, Bar-
naHM, Grcxpaff~ Vteo~ G~~KC~fM pM D~co,
~5M~~M~ft: Ccïmcjt'0~. On ~H<meRren.
à cdMo"eMXJean-BaptistePor:a, l'auteur bien connu de
la « Magie M<M~) et de la P~t'onomM humai-
ne~.
AKXVtt".S<JC~M<cMfHfee~dans tout son JC~~M
-adeptessillonnentl'Europe, ~monfrM~ ~nM la
SCMM6d'~fn~par des transmutationsréellement('ton-
nai. Véritablesapôtres,vivantpauvrement, se cachant
sous une misérableapparence, ils vont par les grandes
villes,nes'adressentqu'aux Mfanb; leur uniquedésir est
~HM~r &f<'n~~f'cMMK par des faits. C'est
ainsi que Van Helmont,B~ard' Pise, CroH~
'X -1 PRÉFACE
Maamert'e,~~f~Tw /~r~CMM~M r~~HM~.f~
f~&t!</a< a~M~la soif de l'or s'emparadu mondee
M<Kr,<OM~!COMMftbMfKnMoP~OtMttMprMM!<
~roMMCompa~AMfmMi)Md ~'a~e~MfHentau L
~')'at!<p«fr~les médecinssurtoutet les pharmaciensï'<~onngn< l'hermétisme.En m~me<em~ ~M«
/am~M!eM6t'~des Rose-croixsur laquelleoaM Mt<
~neoM~a/M~'Af<t~'M~eMMMrf<!<n.Les traitésa'afc&ftn'e~«t Oft(ft<le /0t<ratt X~ff°
st~e ïont innombrables,maisil n~' a paï di grandnom~ct~r, M!f/PAt~<A< p)'JïMMt~?~M~te<e<MichelMayer. ~MMconjf fat~noMtrouvons CAaf-
tier,~Vurseme~,Co~Mon,~fr~<t!0~,Salmon,~~f
&ÏfeAt(! P~~HEaM~&!MtR<M!a))t~
-!V
AuXV~e~ M~eAt'm'e~Mp~Mg~M~MCt!,~aeAt'mMa pM~rM~(ta contraire,~CM~t~g M
science,lesdécouvertesMXMC~M<,? faits s'entassent..
L'Alchimiea bienencoredespartisans,mais ils seca-
<;<n<a~apour travailler,on les regarde commedes
MïM!<'x.~n'a~Mïa'adep<M,OKMCo'!<M~~r~tn!-
primer~M traitésanciens,ou de produireau /0tfr~s
compilationssans valeuraucune.P~R nomsà citer:
.F~me~, R~oar, Lenglet Dtt/rMno~ auteur de r~M-
toiré de !a philosophie hermétique, JLf<'OMtSaint-Ger-
m<!tn. f.MMtM {'A~cAtMtgau X~ !~e~ ~nf~=
avec deux charlatans, Cagliostro et E'~tta.
BaMno~MJc~f/cA<m<e semble morte,ce n'est plus
~tt'tt~~ MM~ceCK''MMM,intéressante à eoMaKr<:pour
l'histoire de la chimie. D'alchimistes attachésA l'anti-
que doctrine, nous n'M trouvons que deux C~~M: et
Cambriel.Quant à r~reaM et LoaM Lucasc'est sur
&! eAt'tnMnïOt~r~ ~tt'f'~ s1appuientpour arriver aux
m~mMCOM~MStonïque tes abttmt!<M proprement dits,
cor chose curieuse, les ~Mt~MS d~Oto'gf~ï de la
sctencetendent Adémontrer <'Ht<Mde la nt~M~ par
e<!M~MM< pO!S<6tffM~<:h-<rans'MMMMa.Hest frat
~Kg ~<Aa~or0 apaf< (f~ dit positivcment terre
tourneautour du soleil, et après deux mille ans d'erreur
Copernfcr~a&Mce~MCt<~ vérité1
V
Quelquesmob n)<!t'f!~naf!<sur ce livre. On s'est <~a~Ct'
de, le rendreaussi clair que possible, niais touteschoses
s'y <Mha~<M<rigoureusementcomme en une ~moM-
~ra<Mf:, est n~MtH'~ lire avec ~(Mt'Ot et mé-
?0~. Les gravures ont été reproduites par desprocédés
PRÉFACE Xt
.~XU.EMfACE_
pnotot~-pt~tMï,ctfMne MMMn<aonc rien dMfr~f pOKrl'exactitude, Les nombreusescitatians~f<! ~~tM<<n<f[s-
pensables pour ~pt<)-er ce que nous avançons ont été
traduites /t~<emM<OMsi ellesétaientM ft'~Kxfrançais
reproduitesavecleur orthographe.On trouvera /a volumeun ~Mftjftndff~r~H-
mant la significationdes ~tK~o~x hermétiquesles plus
communs,une liste des auteurs cités dans ecyo~med
unessai sur la bibliographieaMim~N~ de notre ~cf~
enfin une table analytiquc Mï A'StHjt!.
Cet ouvrage continue une~nc ~x sur rAMt-
mie, ïJrfC que nousavions COmm~Cjë ~r la puhlica-
lion- desCinqtraitésd'Alchimie.Nous nous proposons de
fM'rer MCc~tMment r~jfM FA~c&MtM&ptt<ï-
~n~Mt'M/ttï~M'd nos /oars, puis une ~a~ sur les
laboratoiresalchimiques,les instruments~< ~s opérations
chimiquesdes Philosopheshermétiques.
A. PotSSON.
THÉORIES & SYMBOLES
DESAZC~A~r~LEGRAND-ŒUVRE
PREMIËREPARTIE
LES THEORIES
CHAPITRE 1
DÉFINITION DE L'ALCHIMIE. L'ALCHIMIE VULGAIRE ET
LA PHILOSOPHIE HERMÉTIQUE. SOUFFLEURS ET ADEP-
TES. LESBUTSDE L'ALCMMÏELE GRAND-ŒUVRE,
L'HOMUNGULUS,L'ALKAEST,LA PALINGÉNÉSIE,LESPI-
RtTUSMUNDI,LAQUINTESSENCE,L'ORPOTABLE.
Qu'est-ce que l'Alchimie? pour nous ce n'est guère
qu'une science naturelle, mère de la Chimie. Mais les
Alchimistes eux-mêmes, comment définissaient-ilsleur
2 THéORtES ET SYMBOLES
science. « L'Alchimie, dit Paracetse, est une sciencequi
apprend à changer tes métaux d'une espèceen une autre
espèce, a (Le cie! des philosophes). C'est la dé6nitioa
qu'en donnent ta plupart des alchimistes,ainsi Denys
Zachaire, dansson «O~Mc«/c philosophien~Kr~~
des métaux,a dit: «. C'estunepartie de j-hitosophienatu-
relie, taquettedémontre la façon de partage les métaux
sur terre, imitant la Nature en ses opérations, au plus
prèsquetuyestpossibte RogerBacoft, esprit exact, F
donne une définition plus précise :« L'Atchimieesth
sciencequienseigneà préparer une certainemédecineou =-
étixir, lequeléfantprojcté sur les métaux imparfaitsleur
communiquela perfection dans te momentmême de ta
projection)). (Miroir d'Atehimie.)E)emême(efÂrgyro-
pée et la Chrysopée est l'art qui enseigneà donner à la
matière prochaine de l'or et de l'argent, la formedec.s /,J~
métaux (G. Claves: Apo~og-MC/t~'sop~'ta'c<~r~ '5
ro~M~. Au xvttt"siècle où la chimiebrillaitdans tout f(~
son éclat, it fallut din'érencierles deux sciences,et voici
commenten parle domPernety: « La chymie vulgaire
est fart de détruire les composésque la naturea formés~
et-la chymie hermétique est l'art de travailler avec ta
nature pour tes perfectionner ".(Fables grecques et
égyptiennes).
LESTHÉORtES
Mais tous ces alchimistesn'ont envisagéque la haute
Atchimie it y avait en effetdeux espèces d'alchimistes
les souffleurs, gens dépourvus de théorie, travàiBantà
l'aventure, itscherchaient il est vrai ta pierre phitoso-
phate, mais empiriquement, entre temps, ilsfaisaientde
la chimie industrieUe,fabriquant des savons,de fausses
pierres précieuses, des acides, des alliages, des cou-
leurs ce sont eux qui donnèrent naissance auxchimis-
tes ce sont euxqui vendaient pour-de l'argent le secret
de faire de l'or, charlatans et filous, ils faisaientde la
fausse monnaie,plus d'un souffleur fut penduau gibet
doré, supplice réservé à cette sorte d'imposteurs; les
philosophes /hermcttques au contratre, dédaignantces
travaux qu'ils flagellaient dunom de sophistications,
s'adonnaient à la recherche de la pierre philosophalenon par avarice mais pour l'amour de la science, Ils
avaient des théories spéciales qui ne leur permettaient
pas de s'écarter de certaines limites dans leurs recher-
ches.
Ainsi, dans la préparation de la pierre philosophale.ils ne travaillaientque sur les métaux et généralementsur les métaux précieux, tandis que les souffleursfai-
saient déMèr dans leurs cornues les produitshétéro-
clites du règne végéta!, animal et minéral. Aussi les.
THÉORIES ET SYMBOLES
Philosophes perseverent-its dans la voie qu'its se sont
tracée, leurs doctrines traversent intactes dessiècles,
tandis que les soufreurs abandonnent peu à peu des
recherches coûteuses et très longues pour s'cccuper
de choses prosaïques mais d'un bon rapport, peu à
peu ta Chimie se constitue en scienceet se sépare de
~Alchimie.
On ne peut mieuxrésumer la questionqu'en citantun
passage de [af/~MMMMefMnM. de Beccher.
<{Lesfauxalchimistesne cherchent qu'à fairede l'or,
les vrais philosophesne désirent que la science, tespre-
miers ne fontque teintures, sophistications, inepties,les
autres s'enquierentdes principes des choses ».
Nous allonsmaintenant examiner les problèmes que
les atchimist~sse proposaient de résoudre. Le premier
et te principal consistait dans fa préparation d'un com-
posa, nomméélixir, magistère, médecine, pierre philo-
sophique ou philosophale,doué de la propriété detrans-
muer les métauxordinairesen or ou en argent. On recon-
naissait deuxélixirs, un blanc transmuant tes métauxen
argent et un rouge les transmuant en or. Les alchimistes
grecs connaissaientcette distinction en deux élixirs,le
premier blanchissaittes métaux,~uxM: te second tes
{aunissa~t,~M&M?t;(voir Berthelot Oft~MM Mf~f-
4
t.ËSTH6oR!ES
t
mM).L.a p'erre philosophalen'eut d'abord quun simple
pouvoirtransmutatoire sur les métaux, maisplus tard les
philosophes hermétiques tui reconnurent une fbute~'au-
;tes propriétés produiredes pierres précieuses, du dia-
mant, guérir toutes les maladies, prolonger la vie humai-
ne au-delà des timitesordinaires, donner à celui qui la
possède !a science infuse et le- pouvoir de commander
aux puissances cétestes, etc. On trouvera ce point, plus
développé dans ta secondepartie de cet ouvrage.Les premiers alchimistes n'avaient pour but que la
transmutationdes métaux, mais ptus tard ils se proposè-
rent plusieurs autres problèmes. Dans leur orgueil, its
crurent pouvoir s'égaler à Dieu et créer de toutes
ptèces des êtres animes/Déjàsuivant ta tégehde'Atbërt
le Grand avait construit un automate en bois, un an-
droïde auquelil avait donné la vie par des conjurations
puissantes. Paracetseatlaptustoin et prétendit créer un
.être vivanten chair et en os, t'homuncutus. On trouve
dans sontraité De natura rcrunt (Parace~t opera omnia
m~teo c&MKcochirargica, tome 11) lamanière de procé-
der. Dans un récipient on place différents produits ani-
mauxque nous ne nommerons pas et pour cause les
.inftuencesfavorablesdes planètes et une douce chaleur
sont nécessairespour la réussite de l'opération. Bientôt
THÉORIES ET SYMBOLES6
une tégêfe vapeur s'élève dans le récipient, elle prend
peu &peu la forme humaine, la petite créature s'agite,
elle parle, t'homuncutus estné! Paracets~indique très
sérieusementte parti que t'en en peut tirer et la façon
de le nourrir.
Les alchimistes cherchaient encore l'alkaëst ou dis-
solvant universel. Ce liquidedevait dissoudre tous les
corps qu'on y plongerait. Les uns crurent te voir dans
tapotasse caustique, d'autres dans t'eau régaje, Glauber
dans son sel admirable (sulfate de soude).Ils n'avaient
oubtté qu'un point, c'est que l'alkaëst dissolvant tout,
aurait attaqué te vase qui le contenait. Mais comme il
n'y a d'hypothèse si faussequi ne fassedécouvrir quel-
que vérité, en cherchantt'atkaëst tes alchimistes trou-*
vërent plusieurscorps nouveaux.
La Patingétiésie, peut commeconception, être rap-
prochée de t'homuncutus. Ce motsignifierésurrection,
c'était en effet une opération par laquelle on reconsti-
tuait un arbuste, une fleur, avecsesseules cendres. Kir-
cher dans son AftM~M~rnMMM a indiqué la façon.
de faire renaître une fleur de ses cendres.
Les alchimistes essayèrent aussi de recueillir te Spi-
titus mundi, l'esprit du monde. Cette substance répan-
due dans l'ait, saturée des influencesplanétaires possé-
LES THÉORIES 7
dait unetoute de propriétés merveilleuses, notamment
de dissoudre l'or. Ils la cherchaientdans la rosée, dans
tej~MC~Kouhostoc,sorte decryptogame,qui apparaît
après tes grandes ptuies « La ptuye de t'ëquinoxeme
sert d'instrument pour faire sortir de ta terre le flos ca~<
outa manneuniverselleque je vais cueillirpour la faire
corrompre,afin d'en séparer miraculeusementune eau
quiest la vraie fontaine de Jouvence qui dissout l'or
radicalement (de Respour.; Raresexpériencessur f<?ï-
prit minéral).Le problème de la Quintessence était plus rationne!,
il s'agissaitd'extraire de chaque corps les parties les
plusacttves te résultat nnmëd.atfut le perfectionnementdes procèdesdistittatoires.
Enfinles alchimistescherchaient l'or potable. Suivant
eux, l'or étant un corps parfait, devait être un remède
énergiqueet communiquant à l'organismeune résistance
cônsidérabteà toute espèce de maladies. Les uns se
servaient d'une solution de chlorure d'or ainsi qu'on
peut levoir par te passage suivant « Si on verse abon-
damment de l'eau dans cette solution et qu'on y mette
de l'étain, du plomb, du fer ou du bismuth, l'or étant
précipité,a accoutumé de s'attacher au métat. Et aussi-
t&tque vousremuerezt'eau, t'or précipité qui ressemble
8 TttÉORtES ET SYMBOLES
à un timon trouble se rassemble dans l'eau M(Glauber
L.i m~ectac Mm't'erM~c).
~ais gëneràtëm.ënt [es empiriques vendatént fort cher
sous le nom d'or potabte, tout liquide offrant une belle
couleur jaune, notamment la solutionde perchtorure de
fer.
Comme on le voit, les Alchimistesne manquaient pas
de sujets pourexercer leur patience mais le plus grand
nombredélaissant les probi&messecondaires,ne poursui-
~aient que la réalisation du grand-œuvre. La plupartdes traites hermétiques ne parlent que de la pierre phi-
losophale, aussi n'examinerons-nous que ce seul point,
sans ptus nousoccuper des proHètnes de second ordre~
qui au reste n'apparaissent que fort tard dans l'histoire
de l'Alchimie, et qui furent soumisa une toute de varia-
t;ons, chacun modifiant te problèmeou lui donnant une
solution différente.
LES THÉORtKS s 9
CHAPITRE H
LESTHÉOR!ESALCHIMIQUES.– UNtTÉDELAMATIÈRE.
LES TROISPRINCIPESSOUFRE,MERCURE,SEL OU
ARSENIC.– THÉORIED'AR/TÉPHÏUS.LES QUATRE
ÉLÉMENTS.
L'on a souventrépète que les alchimistes travaillaient
en aveugles, c'est une grave erreur, ils avaient des théo-
ries très rationnellesquiémises par les philosophes grecs
du second siècle de ['èrechrëtienn. se sont maintenae-;
A peu près sans altérationjusqu'au xvm<'siecte.
Arfà basa ctâ ta théorie ttermetique, on trouve une
grande toi: l'Unité de ta Matière. La Matière est une,
maiselle peut prendre diverses formes et sous ces for-
mes nouvellesse combinerà elle-même et produire de
nouveauxcorps en nombre indéfini. Cette matière pre-
mière était encore appelée semence, chaos, substance
universelle.Sans entrsr dans ptus de détails, Basile Va-
lentin poseen principe t'unité de ta matière. « Toutes
choses viennent d'une même semence, elles ont toutes
été à l'origineenfantées par la même mère (Char de
triomphe de l'antimoine).Sendivogius, plus connu sous
tO THÉORIES ET SYMBOLES
le nom de Cosmopolite, est plusexplicitedansses Let-
tres « Les chrétiens, dit-it, veulent que Dieu ait
d'a&ord crée une certaine matière première. et que
de cette matière par voie de séparation, ayantété tirés
des corps simples, qui ayant ensuite été mêlés tes uns
avecles autres, par voie de compositionservirentà faire
ce que nous voyons. H y a eu dans la création une
espèce de subordination, si bienque les estres les plus
simplesont servi de principes pour la compositiondes
suivanset ceux-ci des autres. H résume ennn tout ce
qu'il vient de dire dans ces deux propositions « Sca-
voir t* la production d'une matièrepremièreque rien
n'a précède; 2° Ladivision de cette matièreen étémens
et en6n moyennantcesctëtnensta fabrique et tacompo-
sition des Mixtes (Lettre x<°'°). entend par Mixte
toute espèce de corps composé.
D'Espagnet complète Sendivogius, en établissant
l'indestructibilité de ta matière, il ajoute qu'ettene peut
que changer de forme. «. Tout ce qui porte le
caractère de l'être ou de la substancene peut plus te
quitter et par les lois de la nature, il ne lui est pas per-
misde passer au non-être. C'est pourquoiTrismégiste
dit fort à propos, dans le Pimander que rien ne meurt
dans te monde, mais que toutes chosespassent et chan-
LESTHÉORtES JI
gent s (Enc~t'rMt'onpA)'S!CtrrMït~a*). Naturellement
il admet l'existenced'une matièrepremière. « Les Phi-
losophesont crû, dit-il,qu'il y avait unecertainematière
première, antérieure aux éléments. » Cette hypothèse
ajoute-t-il se trouve déjà dans Aristote. !t examine
ensuite les qualités que tes métaphysiciensont attribuées
à la matière. Barlet nous renseigne sur ce point c La
substanceuniverselleest toute tout intérieurement sans
distinction de genre ou de sexe, c'est-à-dire grosse,
féconde et empreintede toutes choses sensibles&t'ad-
venir (Bartet La ~o~c~Mf'e ergocosmique).Ce qui
revient à dire que la matièrepremière necontient aucun
corps en- action et tes représente tous en puissance.
Génératëmerttl'on admettait queta matièrepremière est
liquide, c'est une eau quià l'origine du monde était te
chaos. « C'était ta matière première contenant toutes
les formes en puissance. Ce corps uniforme était
aquatiqueet appelé par les Grecs SX~,dénotant par le
mêmemot l'eau et la matière (Lettre philosophique).
Plus loin it est dit que ce fut te feu qui joua te rote
de mate par rapport à ta matière femelle, ainsi pri-
rent naissance tous tes corps qui composent l'univers.
Comme on le voit l'hypothèse de fa matière première
était ta base mêmede l'Alchimie,partant de ce principe,
<2 THÉORIESET SYMBOLES
Ilétait rationnel d'admettre la transmutation desmétaux.
La matière-se différenciait d'abord en soufre et en
mercure, et ces deux principes s'unissant en diverses
proportions formaient tous les corps. <fTout se com-
pose de matières sulfureuseset mercurielles x dit l'Ano-
nyme chrétien, alchimistegrec.
Plus tard on ajouta un troisième principe te sel ou.
arsenic, maissans lui donner autant d'importance qu'au
soufre et aumercure. Ces trois principes ne désignaient
en aucune façon des corps vulgaires. Ils représentaient
certaines qualités de la matière, ainsi le soufre dans un
métal, figure la couleur, tacombusttbitité, la propriété
d'attaquer tes autres métaux, la dureté, au contraire temercure représente l'éclat, ta votatitité, ta fusibilité, la
maMéabitité.Quant au set c'était simplement un moyen
d'union entre le soufre et le mercure, comme lespritvital entre le corps et l'âme.
Le sel, fut introduit commeprincipe ternaire, surtout
par Basile Valentin, Khunrath, Paracelse, en un mot
par les alchimistesmystiques. Avant eux Roger Bacon
en avait bien parlé, mais incidemment sans lui attribuer
de qualités spéciales, sans s'en occuper beaucoup, au
contraire Paracetse s'emporte contre ses prédécesseurs
qui ne connaissaient pasJe sel. (f Ils ont cru, que ie Mer-
LES THÉORIES !)
cure et le Soufre étaient des principesde tous tes mé-
taux, et ils n'ont pasmentionnémême en songe le troi-
sièmeprincipe (~ ~Mordes-~!OM). Mais le set est
fort peu importantet même après P~racetse, nombre
d'alchimistesle passèrentsous silence.
Le Soufre,le Mercureet le Sel ne sont donc quedes
abstractions, commodespour désigner un ensemblede
propriétés, un métalétait-it jauneou rouge, difficilement
fusible,on disaitque le Soufre abondait en lui. Mais il
ne fautpasoublierquele Soufre, le Mercure et le Set
dérivaient de la Matière première: « 0 merveille, le
Soufre, le Mercureetle Selmefont voir troissubstances
en une seule matière (Lumière sortant par soi-même
des Ténèbres :Marc-Antonio).
Éliminer dans un corps certaines propriétés, c'était
séparer le Soufreou le Mercure, par exempterendreun
métal infusibleen le transformant en chaux ou oxyde,
c'était avoir votatitiséson Mercure et extrait son Soufre.
Autreexemple,le Mercureordinairecontientdes métaux
étrangers qui restentdans la cornuequandon le distille,
cette partie fixe était considérée commele Soufre du
Mercure vutgaireparles alchimistes; transformantle vif-
argent ou mercureen bichlorure, ils obtenaient ainsi un
corps complètementvolatilet croyaientavoir extrait par
t.t TMÉORtES ET SYMBOLES
cette opératton le Mercure-principe du Mercure-méta!.
Nous ne pouvons quitter la question des trois princi-
pes sans mentionnerta théorie d'Artphius.atchimiste du
xf siecte. Pourvu! le Soufre représente dans les métaux
les propriétés visibles, le Mercure, les propriétés occul-
tes ou latentes. Dans tout corps il faut distinguer les
propriétés visibles couleur, éclat, étendue, c'est le Sou-
fre qui représente cela puis les propriétés occultes qui
ne se revêtent qua par l'intervention d'une force exté-
rieure fusibilité,mattéabifité, volatilité, etc., propriétés
dues au Mercure. Cette explication diffère peu de celle
donnée ci-dessus.
A coté du Soufre, du Mercure et du Sel, les alchimis-
tes admettaient quatre éléments théoriques~ta Terre,
l'Eau, t'Air et ie Feu ces mots étaient pris dans un sens
absolument différent du sens vulgaire. Dans la théorie
alchimique tes quatre dé.Ttents pas plus que les trois
principes,ne représentent des corps particuliers, ce sont
de simples états de la matière, des modalités. L'Eau est
synonyme de liquide, la Terre c'est t'état solide, l'air
l'état gazeux,le Feu un état gazeux très subtil, tel qu.:
celui d'un gaz dilaté par la chaleur. Les quatre étéments
représentent donc les états sous lesquels la matière se
présente à nous, on pouvait par suite dire logiquement
LES THÉORtES t~
que les éléments composent tout l'Univers. Pour un
alchimistetout liquideest une Eau, tout solideest Terre
en dernière analyse,toute vapeurest Air. G'estpour cela
que t'en trouvedans tes anciens traités de physiqueque
l'eau ordinaire chaufféese change en Air. Ceci ne veut
pasdire que l'eause transforme dans le mélange respi-
rabte qui constitue l'atmosphère, mais bien que t'eau,
d'abord liquidese change en unnuide aëritbrme,en un
gaz comme on l'a dit plus tard.
Les Élémentsreprésentaient non seulement des états
physiques, maispar extensiondes qualités.
« Tout ce quiétait de qualité chaudea été appelé par
les anciens: feu ce qui était sec et solide,terre ce qui
était humideet nuide.eau; froid et subtil, air~.(Ép!-
tre d'Alexandre).
L'Eau se transformanten vapeurainsique tous tes li-
quides quandon les chauffe, d'autre part les corps soli-
des étant généralementcombustibles,des Philosophes
Hermétiques avaient cru devoir réduire le nombre des
Eléments à deuxvisibles,la Terre et l'Eau, renfermant
en eux tes élémentsinvisibles,le Feu et l'Air. La terre
contient en soile Feu, et l'Eau renfermel'air à état invi-
sible.Qu'une causeextérieurevienneà agir, le feuetl'air
se manifesteront.Rapprochonsceci de la théorie d'Arte-
16 THÉORtES ET SYMBOLES
phius mentionnée plus haut, la Terre correspondra au
Soufre, l'Eau au Mercure et réciproquement. En somme
tes quatre éléments avec !e Soufre et te Mercure repré-
sentaient à peuprès les mêmes modifications de ta ma-
tière première, destinées à composer le reste des corps.
Seulementte Soufre et le Mercure représentant des
quatitésmétatttquesétaientptus spécialementréservés aux
Métaux et aux minérauxtandis que les quatre Eléments
s'apptiquaientaurogne végétâtet a.mmat.Quand unalchi-
mistedistillaitun boisetobtenait un résidu fixe, une essen-
ce ou huile, et des produits inflammables,il disait avoir
décomposéce boisen Terre, Eau et Feu. Plus tard aux
quatre Etéments on en surajouta un cinquième, ta Quin-
tessence «L'on peut nommertes parties iesptussoti-
des terre, les plus humideseau, les plus défiées et spi-
rituelles air, ta chaleur nature~e, feu de la nature et
les autres occultes et essentielles s'appellent fort à pro-
posdes natures célestes et astrales ou Quintessence. »
(D'espagnet Enchiridion ~KCtB n~fMa;.) Cette
quintessence correspondrjit au Set. L'on voit combien
les théories des alchimistesétaient cohérentes. Alors
qu'un Soufreurse perdait dans ce dédate, trois principes
quatre éléments,une Matière universette, un Philosophe
conciliait facilement ces différences apparentes. Et
LES THÉORtES t/
maintenant l'on comprendra commentil faut entendre
ces paroles du moine Hélias. «C'est avec les quatre
élémentsque tout ce qui est en ce mondeà été créé par
la toute-puissance de Dieu (Hétias :Mf'rotf~AM[-
mie).
Ces théories existaient des l'origine de l'Alchimie.
Chez les Grecs l'alchimiste Synésiusdans son Conim~-
taire sur le livre de DJmoen~ nous fait remarquerque
dans ['opérationalchimique l'artiste necrée rien,itil modi-
fie la Matière, il change sa Forme. L'AnonymeChrétien
que nousavonscité appartient à la mêmeëpoque.Quant
auxquatre élémentsils étaient connusdepuis longtemps.
Zosime donne à leur ensmblele nomde Tétrasomie ou
tesQuatreCorps.
Voicisous forme de tableau le résuméde ta Théorie
alchimiquegënérate.
Soufre (Terre(visibte,c<atsotide.principe Rxe jFeu (oecuhe, <!ta( subt't.
Mati&repre- tQuintessenec, 6<a[compaMb)e&à
miere.unique. Sel { t'~therdesphysi-indestructibte. ci<:n!).
Mercure tEau(visib)e.~t!)t)iquide.
principevo)ati)jAir(oceu)te,ctatgMcux.
tg THÉORIES ET SYMBOLES
CHAPITRE H!
LES SEPTMÉTAUX. LEURCOMPOSITIQN.– LEUR
GENÈSE. LEFEUCENTRAL. CYCLEDEFORMA-
TtoN. INFLUENCESPLANÉTAtRES.
Les alchimistestravaillantsurtoutsur les Métaux, on
comprend qu'ils se sont beaucoupétendus sur la genèse
et la compositiondes métaux.Ils en reconnaissaient sept
auxquels-ilsattribuaient t&nBmetiesigne dessept pla-
nètes Or ou SoleilÔ. Argentou Lune €. Mercure 5.
Ptombou Saturneh. Étain ouJupiter~, Fer ou Mars d*.
Cuivre ou Vénus$. Ils les divisaienten métaux parfaits,
inaltérables,qui étaient l'or et l'argent et en métaux im-
parfaits, se changeant en chaux, (oxydes) au feu ou à
t'atr, tacitementattaquablespar les acides. « L'étëment
feu corrompt les métaux imparfaits et les détruit. Ces
métauxsont au nombrede cinq f? c? o. Les métaux
parfaits sont inattérabtes dans le feu » (Paracelse Le
Ciel des philosophes).
Voyonsqueue est l'application de fa théorie hermé-
LES THÈORtES !9
tique aux métaux. D'abord les métauxdoiventtous dé-
river d'une mêmesource ta Matière première.Les phi-
losophes hermétiques sont au reste unanimessur ce
point. » Les métaux sont tous semblablesdans leur
essence, ils ne diffèrentque par leur forme» (Albert le
Grand De A~Af'mM).Il n'y aqu'uneseu!ematièrepre-
mièredes métaux, elle revêt différentesformesselon le
degré de cuisson, seton ta fbrcj plusou moinspuissante
d'un certain agent naturel (Arnautdde Villeneuve Le
~cmm du eAemm).Sjit dit en passant ta théorie est
absolumentapplicable aux minéraux. « H n'y a qu'une
matièrepour tous les métaux et tes minéraux ? (Basile
Valentin)et enfin « La nature des pierresest la même
que cëHe-desautres choses M~<: CosmopoMt!
Le passage d'Albert le Grand est onne peut plusex-
plicite la matièreune pour tout ce quiexiste, dirait-on
aujourd'hui, se diNérencie d'elle-même par ta forme,
c'est-à-dire que les atomes identiques entre eux, afïec-
tent en se groupantdiverses formes géométriqueset de
là vient la différenciationentre les corps. En chimie,
l'allotropiejustifieparfaitementcette manièrede voir.
It s'ensuit que le Soufre et le Mercure, principesse-
condaires (par oppositionà la Matière,principepremier)
ne représentent qu'un ensemblede qualités « Et ainsi
20 THÉORIES ET SYMBOLES
tu peus voir clairementque Soufre n'est pas une cho e
à part hors de la substance du Mercure, et que ce n'est
pas Soufre vutgat.Gar si ainsi estoit, ta Matière des
métaux ne serait point d'une nature homogénée, ce qui
est contre le dire des philosophes » (Bernard le Tré-
visan Lt~r~ PMoM~ttCnaturelledesm~atue). Dans
le même ouvrage, Bernard le Trévisan revient sur ce
sujet important« Le Soufre n'est point une chose qui
soit diviséedu vif-argent, ne séparée mais est seule-
ment cette chaleur et sécheresse qui ne dominepoint à
la froideur et humiditédu Mercure, lequel Soufre après
digéré, domine les deux autres qualités, c'est-à-dire,
froideuret moiteuret y imprimeses vertus. Et par ces
divers dëgrez de décoctions se font tes diversité
métauxB(~m). Le Soufre, de nature chaude, est ac-
tif, le Mercurede nature froide est passif: « Je dis il y
a deux natures,l'une active, l'autre passive.Mon ma!tre
me demandaquelles sont ces deux natures? Et je ré-
pondis l'une est de la nature du chaud, t'autre du froid.
Quelle est la nature du chaud? Le chaud est actif et le
froidpassif (Artéphius: Clavis m~orMMptM/M').
Le Soufre ou le Mercure peuvent dominer dans la
compositiondes métaux, en un mot certaines qualités
peuvent l'emporter sur d'autres. Quant au Sel, nous
LES THÉORIES M
avons déjà expliqué que ce principe inconnu aux pre-
miers alchimistes, n'eut même plus tard qu'une impor-
tance restreinte malgré les Par~eétsistes. Le Set ou
Arsenic n'était que le lien qui unit les deuxautres prin-
cipes « Le Soufre, te Mercure et l'Arsenic sont les
principes composants des métaux. Le Soufre en est
le principeactif, te Mercure, te principe passif, t'Arse-
nic est le lien qui les unit (Roger Bacon Br~g bre-
ff'arMm <f<m<~<<<:t.)Roger Baconattachait tui-memest
peu d'importance au Sel, que dans un autre de ses ou-
vrages iln'en fait pasmention commeprincipe composant.<fNotez, dit-il, que les principes des métaux sont te
_Mercure.ette Soufre. Ces deux. principes ont donné
naissancetous tes métauxet à tous )ës mfnérauxdont
it existe pourtant un grand nombre d'espèces différen-
tes (Miroir ~cAt'mt'e).
Donc on peut dire que tous les métauxsont compo-
sés de Soufre et de Mercure, tous deuxréductiblesà la
matière première.
t Cartousmétauxde Soufresont
Formezet Vif-Argentqu'ilsont
Cesont deuxspermesdes métaux,x
(NtCOI.ASFt.AMBt.SomtMfft).
}
Le Soutre est te pere ~p~~nc~pcacm~ uestucmu~,
disaient encore les Alchimistes,et le Mercure(principe
pass!f)est!eur[nere.
<McrcttfiusestVif-Argent
Quia tout legouvernement
Dessept métaux,carc'estleurmère.o
(JSBtHDEL4FOHTAtSBFontainedesamoureuxde science.
Nous ne nous occuperonsque du Soufre et du Mer-
cure et de leur rôle dans la Genèse des métaux. Ces
deux principes existent séparés dansée sein de la terre.
Le Soufre sous formed'un corps soMe,nxe, onctueux,
le Mercure sous forme de vapeur. « Le Soufre est !a.
graisse de la terre, épaissie dans les Mines par une
cuisson modérée, jusqu'à ce qu'eue durcisse, alors elle
constitue le Soufre (Albert le Grand:De A~cAtmM.)
Attirés sans cesse l'un vers l'autre, les deux principes
se combinent en diverses proportions pour former
métaux et minéraux. Mais il v a encore d'autres cir-
constMccs q-i .it -c des deuxprincipes le
degré decuisson, la pureté, les accidents divers. Les
Alchimistes admettaient en effet l'existence d'un feu
situé dans les entraillesde la terre, le mélange de Sou-
H THÉORtESET SYMBOLES
LES THÉORIES
ffe et de.MeKure plus ou moins cuit et digéré, variait
par suiteda~ropriétés « On a observé que la nature
~des m~M, telle que nous ta connaissons, est d'être
'"engendrée par le Soufre et te Mereure. La différence
seule de cuisson et de digestion produit la variété
dans {'espèce métattique ') (Albert !e Grand le, Com-
posé des compoj~). Pour ce qui est de ta pureté, nous
citerons le passage suivant « Selon ta pureté ou l'im-
pureté des principes composants, Soufre et Mercure,
il se produit des métaux parfaitsou imparfaits(Roger
Bacon Miroir d'Alchimie). Ceci nous amène à dire
que les métaux imparfaits naissent tes premiers, ainsi
le fer se transforme en cuivre puis se perfectionnantie cuivre se change en plomb, ce dernier à son tour
devient étain, mercure, puis argent et enfin Or. Les
métaux parcourent une sorte de cycte « Nous avons
en effetdémontré clairementdans notre T~ttM~MMM<f-
rattx, que la génération des métaux est circulaire; on
passe facilement de t'un à l'autre suivant un cercle.
Les métauxvoisinsont des propriétés semblables c'est
pour ceta que l'argent se change facilement en or n
(Albert le Grand le Composé des compM&).Glauber
va plus loin, il émet l'opinion singulièreque tes métaux
une fois arrivés à l'état d'or, parcourent le cycte en
2~ THÉORtE~ ET SYMBOLES
sens inverse, devenant de plus en plus imparfaits jus-
qu'au fer, pour remonterensuite en perfection et ainsi
de suite indéfiniment.« Farta vertu et par ta force des
Éléments, il s'engendre tous les jours de nouveaux
métaux et les vieux tout au contraire se corrompent en
même temps » (Glauber fŒ~urc mM~ra~).Le mot
Étëment est pris dans le sens de Force minératisante.
L'Or quiest ta perfectionest donc le but constant de
ta nature; outre un degré insuffisant decuissonou t'im-
purëté du Soufreet du Mercure, divers accidents peu-
vent entraver son action. « Je dis de plusque )a Nature
a pour but ets'efforcesanscesse d'atteindre la perfection,
t'or~ Maispar suitesd'accidents quientra vent.samarche.
naissent tesvariétés métalliques» (Roger Bacon Àff-
rofr ~'AfcAmuc).Undecesaccidents c'est quela minière
où se développent les métaux vienne à être ouverte.
« Par exemptesi une Mine étoit éventrée, l'on y pour-
roit trouver des métaux non encore achevez, et parce
que l'ouverture de la mine interromperoit t'action de la
nature, ces métaux resteroient imparfaitset ne s'accom-
pliroient jamais,et toute la semence métattiquecontenue
en cette mineperdrait sa force et sa vertu a (7~ ~7-
cA;'nw).
Nous ne pouvons terminer ce chapitre sans parler
LES THEO!UE&
des influences planétaires qui intervenaientdans la ge-
nèse métallique. Au moyen-âge on admettait une rela-
tionabsolue entre tout ce qui avait-lieusur la terre et tes
Ptanetes. « Rien ne se produit, en la terre et en t'eau.
qui n'y soit s~medu ci;;t. Le rapport permanent entre
ces deux grands corps pourroit être figurépar une pyra-
midedont le sommet appuye sur le Soleilet ta base sur
la Terre (Btaiseet Vigenère Traitédu /ëu et du sel).
De même« Sachezdonc, o monfilset le plus cher de
mes enfants, que le Soleil, la Lune, et les étoiles jettent
perpétuellement leurs influencesdans le centre de la
terre ..(Vatois ŒtfM-iMnMnMCf<<M).L'onadejàvuplus
haut que les sept métaux étaient consacrés aux sept
pfanetes qui leur donnaient naissance. On contbndait
planèteset métaux sous le mêmenomet te même signe.
Ces théories remontent à l'originemêmede t'Atchim'e.
Proclus, philosophe néo-ptatonicien du V"' siècle de
notre ère, dans son Commentairesur le Timée de P~-
tonexpose que « l'or nature!, t'argentet chacundes mé-
taux commedes autres substance, sont engendrés dans
ta terre sous t'innuence des divinitéscélestes et de leurs
effluves.LeSoteit produit l'or, la Lunel'argent, Saturne
le plombet Mars le fer (Voir B:rthetot M-~MC~'ot
à Mt<~ de la chimie).On peut même remonter plus
26 THÉORtES ET SYMBOLES
haut, chez tes Perses tes métauxétaient aussi consacrés
aux planètes, mais ils necorrespondaientpas aux mêmes
astres qu'au moyen âge, ainsi t'étain était consacré à
Venus et le fer à Mercure.
Les Alchimistes reconnaissaient donc unanimement
faction des planètes sur les métaux, Paracelse va plus
loin et spécifiecette action. Selon tui chaque métaldoit
sa naissanceà la ptancte dunt il porte le nom. les six
autres ptanôte; unies chacune deux conste!!ations xo-
diaea!es lui donnent diverses quatMs. Ainsi« La Lune
doit &-'n 0 d*sadureté et sa sonoritéagréabte. Elle doit
fi $ !I et sa résistance à la fusion et sa maKéab.tité.
Enftn et ~tut donnent ss densité et un corps ho-
mogène, etc. "(Parace!se:~Cf(;<~pMj~M).
En résumé,métaux et minéraux, formésà ta ba~e,de
la Matière première sont composésde Soufreet de Mar-
cure. Le degré de cuisson, ta pureté va-iable de; com-
posants, divers accidents, les tnnuencesp)ané:air~ cau-
sant les différencesqui séparent tes métaux tes uns des
autres.
LES THÉORIES 27
CHAPITRE IV
L'ALCHIMIE MYSTIQUE.– THÉORIES FANTAIStSTES. t.A
CABALE ALCHIMIQUE. TRIPLE ADAPTATION DE LA
THÉORIE HERMÉTIQUE. LE SANCTUAIRE.
L'Atchimtechez les Grecs était, en raison même de
sonorigine, mê)ée à la magieet à la théurgie. Plustard,
grâce aux philosophes arabes, cette science s'épura et
ce n'est qu'au xv et au xvf sièctesqu'elle s'allia de nou.
veau aux sciences occultes proprement dites.
Des tors ungrand nombred'atchimistes demandèrent
à ta Cabafe. à h Magie, à "A~r&!ogte, !à c~fduGrand-
Œuvre. Paracelse n'admett-ot parmi ses disciples que
d~s gens versésdans l'astrologie, eomms il l'affirmelui-
meme :« Mais it me faut revenir à monsujet poursatis-
faire mes disdples que je favorise volontiers quand ils
sont pourvusdes lumièresnaturelles, quand ifsconnais-
sent l'Astrologieet surtout quald ils sont habiles dans
la Philosophiequi nous apprend à connaître ta matière
de tout (Parace)se: Le TrJMr ~~strésors).
A'orsque sss prédécesseurs ou contemporains,Catid,
Valois, Blaisede Vigenèreadmettaient simptementt'ac-
iS THÉORfES ET SYMBOLES
tion des astres dans ta générationdes métaux,Paracetse
allaitplus loinet prétendaitcalculerquandet commentles
ptanëtes inHuaIentsur tes métaux.Suivantcette doctrine,
quelques alchimistes alliaient intimement l'astrologie à
l'hermétismeet ils ne commençaientjamais une opéra-
tion sans s'être assurés auparavant que les planètes
étaient favorables.
C'est encore à Paracetseque l'ont doit d'avoir intro-
duit des données cabalistiquesdanst'Atchimie.!t a con-
densé ses doctrines occultesdans sonTraité de Philoso-
phieocculteet dans sesArchidoxesmagiques.
Ceci nous amèneà parter de laCabate. Cette science
consiste à décomposer !es mots, &additionner!a valeurr
humëtique des tettre:ret a en tirer selon des reg!es spé-
ciales toutes tes déductions possibles.Ainsile nombre
de l'or en hébreu est 200, c'est t'ornement du règne
minéral, il correspond à Jéhovah dans te monde des
esprits.
HceSer dans son Histoire chimie,a consacré
quelques pages la cabaleappliquéeaux métaux. L'AI-
chimie, scienced'observation,nepouvaitprofiter en rien
deson attianceà la Cabale, science purementspéculative.
L'adjoncMond'éléments étrangers ne devait que ia ren-
dre plus obscure, aussiParacelse eut-ittort sur ce point.
LES THÉ&RtEi 29
Avant lui B. Valentin avait fait quelques essais dans te
même sens, il décompose le motAzothde la façon sui-
vante aAzoth, commencementet tm, car i! est A et 0,
présent en tout lieu. Les philosophes m'ont orné du
nom d'Azoth, les latins A et Z, les Grecs x et Mles hé-
breux Hn aleph et thau, tous lesquels signifient et font
Azoth o(jL'o<A des philosophes.)
Après Paracelse on ne trouveguère quedeux auteurs
ayant traité spéciatement de Cabale alchimique.Ce sont
Panthée, prêtre vénitien et JeanDee, alchimiste et ma-
thématicien anglais. Panthée a écrit deux traités, l'un
est rArx et Theoria fr<:Mmt<~f<MKMe~tca!,etl'autre:
Voarc&a~tttKM.Qny trouvequele nombre de la généra*
Uonest ~4. celui de ta putréfaction'772.que te mercure
t'or et l'argent correspondent aux lettres hébraïques,
seth, he, vau, et autres rêveries semblables. Jean Dee
dans son tratté: la Monade Atf'rog'~Atqtt~ a essayé
de constituer une cabate particutiére à l'aide des sym-
boles alchimiques. Ainsi pour lui te symbole du mer-
cure représente la Lune Soleil Q et tes quatre
é!éments -î<. De plus le signe du Soleil représente la
monade figuréepar le point autourduquel te cercle sym-
botise le Monde. Ce curieux traité se trouve imprimé
dans le second votumedu Theatrumchimicum.
!0 THÊORtESSf SYMBOt.ES
Ces alchimisteset quelques autres tels que Khunrath
Mayer,Btaisede Vigenère introduisirentdans ta Science
une interpétation nouvettedelathéorie atchimique.Alors-
que tessciencesexacteset naturelles procèdent par in-
ductionet déduction, tes sciences occultesprocèdent par
anatogie;its appliquèrent la méthodede l'analogie à l'al-
chimie.Ainsi ifs disaient: it y trois-mondes, !e matériel
rhumain,)e divin. Dans te monde humain, nous avons le
Soufre,le Mercure et le Set, principes de toutes choses
et uneMatièredansle mondehumainou microcosme le
corps,t'esprit et t'&meréunis en l'homme, dans !e monde
divintroispersonnesen unssut Dieu.'<Ainsiest Trinité en
unité,etunité en Trinité, car là sont corps, esprit et âme.
tàestausstSoutphrë, Mercure, Arsenic '(~ Ië-
Trévisan: la Parole JJ~Kï~). Le Grand-CEuvre a parsuite un triple but dans te monde matériel la transmu-
tation desmétauxpour tes fairearriver à l'or, à lu perfec-
tion danste microcosme,te perfectionnement de t'hom-
me moral dans le monde divin la contemplation de ta
Divinitédanssa splendeur.D'après ta secondeacception,
l'hommeest t'Athanor philosophiqueoùs'accomplit l'éla-
borationdes vertus, c'est dans ce sens setontes mystiques
qu'it faut entendre ces paroles: (cCar t'Œuvre est avec
vous et chez vous, de sorte que le trouvant en vous-me-
LES THÉORtËS 1
me, où il est continuellement, vous l'avezaussi toujours,
quelque part quevoussoyez, sur terre et sur mer a (Her-
mës:~&~c~'t'<rM). <
Les Alchimistes mystiques entendaient par Soufre,
Mercure et Sel, la Matière, le Mou~emenf'et la Force.
Le Mercure, principepassifet femelle, c'est ta matière
te Soufre principe actifet mâle, c'est ta force,qui façonne
ta matière et lui donne toute espèce de formes par le
moyendu mouvementqui est le Sel.
Le Set, c'est le moyenterme, c'est le résultat de t'ap-
plicationde la force &ta matière, symboliquementc'est
le nouvel être qui prend naissance par l'union du m5tc
et delà femette.Cette haute theor!~ ne sembla pas en
contradiction avec la science actuelle. La chimie n'~
répugne pas à l'hypothèse d'une Matière unique, hypo-
thèse admise depuis longtemps par la mctaphysiqu°
comme indispensable à l'explication du Monde. Le
savant anglais Crookes appelle cette Matière unique le
Protyle; dans sa théorie nos corps simples actuels ne
sont que des polymèresdu protyle. D'autre part il est
très juste que la Matière n'agit, n'a de propriétés parti-
entières que lorsqu'elle est en mouvement, tout mouve-
ment suppose chaleur; par suite à 27~ degrés au-des-
sous de zéro, auzéro calorique absotules propriétéi chi-
THÉORIESET SYM&OLES
miques sont nuttes, l'acide sutfuriqueest sans action sur
ta potasse caustique; enfin l'unitéde la Force s'impose
aussi auxphysiciens. Que! est te savant qui fait aujour-d'hui une différence entre la causedu magnétisme,de !a
chaleur, de l'électricité, de ta lumière, du son les flui-
des n'existent plus, its sont rempiacés par des forces
réductibles les unes aux autres; ce qui différencie la
Force d'elle-mêmeà nos yeux,c'est le nombrede vibra-
tions qu'elle imprimeà tel ou tel corps et encore n'y a-
t-it pas de limite absolue, un corps vibrant ou ent
mouvementce qui est la mêmechose, produit d'abord
un son; que les vibrations deviennent plus nombreuses
lecorps s'échauffesensiblementet bientôt il seproduit
des phénomènes tnm~nëux.Oe finit le Son, où com-
mencent la Chaleur et la Lumière? !i n'y a pas d'in-
tervalle.
Nalura non /~<<M&
!t faut ajouter que les alchimistes n'avaient qu'en-
trevu cette haute théorie, l'état des sciences à leur
époque ne leur permettait pasde lui donner le dé veto?-
mentque nous lui avonsdonné. Pour eux, comme nous
l'avons démontré, la Matière était unique en principe
ils l'appelaient Matière pemière ou Hyle; ils reconnais-
saient aussi une force universelle. Baudoin l'appelle
LES THÉOKtES
Magnétisme universel, Soume Magnétique, pour les
mystiques ta Force, c'est le Soufflede Dieu, principe
premier de la vie, du mouvement. Paracelse l'appelleArchée. L'Archée, c'est la force, toujours active quien s'appliquant à la matière la met en mouvement,lui
donne une forme. Les termes Aras et Clissus ont dans
Paracelse à peu près le même sens.
Quant au mouvement, its l'assimilaientau feu, qui est
en eSet l'image ta plus parfaite de la matière actionnée
par ta force.
Telle était la haut~ théorie alchimiqueque peu d'a-
deptes ont possédée; que l'on ne s'étonne pas de cette
admirable.-Synthèse~ le raisonnementavait suffit ici-aux
a)cnim!stescomme it suffit jadisà Pythagore, à Démo-
crite et à Platon pour s'élever à la conception des ptushautes vérités.
Les alchimistes représentaient cette théorie par un
triangle, symbole de l'équilibre absolu, au premier anglete signe du Soufre, symbote de la Force au second le
signedu Mercure, la Matière au troisièmele signe du
Set, te Mouvement.
Pour terminer, voicile tabteauanalogiquede la triple
adaptation de la théorie alchimique.
)4 THÉORtES ET SYMBOLES
Soufre M&te Force Cause
Mercure Femette Matière Sujet
Sel Enfant Mouvement Ef~et
Et pour résumer toute la théorie: ta Matière, une
dans son essence, se différencie d'eHe-memepar la
Forme, effetdu Mouvement que lui communique la
Force.
DEUXIEME PARTIE
LES SYMBOLES
CHAPITRE PREMIER
POURQUOtLESTRAtTÉSD'ALCHIMIESONTOBSCURS.
MOYENSEMPLOYÉSPARLESALCHIMISTESPOURCÉLER
LEGRAND-ŒUVRE.–StGNES. –SYMBOt.ES.– NOMS
MYTHOLOGtQUËS.MOTSÉTRANGERS. ANAGRAM-
MES. FABLES. ÉNtGMES. ALLÉGORtES.CRYP-
TOGRAPHIE.
Les traitëshermétiques sont obscurs pour le lecteur,
d'abord parceque les théories alchimiques ne sontg~nt!-ratement pas connues, ensuite et surtout parce que des
philosophes les ont rendus obscurs volontairement. Les
Maîtres, regardaient l'alchimiecomme la plus précieusedes siences. L'Alchimie est l'art des arts, c'est lascience
par excelteace M s'écrie emphatiquement Caliddans le
;6 THÉORIES ET SYMBOLES
mvc des trois paroles. Une tette science neoevattselon
eux, n'être connue que du petit nombre. Faut-il les bta*
mer d'avoir voulu réserver exclusivement pour eux ta
science ? Ceci nous semble aujourd'hui excessif, mais
dans l'antiquité qu'étaient-ce que les mystères, sinon ta
transmission sous le sceau du serment, de quelques
secrets naturels, de quelques points peu connusde haute
phitosophie. Au moyen-âge les corporations de métiers
avaient des secrets pratiques qu'aucun membre ne se
serait avisé de divulguer. La préparation de certaines
couleurs constituaient un héritage précieux que les
grands peintres ne léguaient qu'à leurs disciplesles plus
chéris. Les savantsn'hésitaient pas à vendre la solution
deproMëmesemëarrassants.u
Les Philosopheshermétiquess'i!s cachaient lascience,
ne ta 'vendaientpas cependant quand its rencontraient
un homme digned'être initié,ils le mettaientdansle droit
chemin sans jamaislui révéler tout. n fallait quête disci-
ple travaillât à son tour pour trouver ce quilui manquait.
C'est de cette façon qu'ils ont procëd~dans leurs écrits,
l'un indique ta matièredu grand-oeuvre, l'autre fe degré
du feu, celui-ci les couleurs qui apparaissent pendant les
opérations, celui-là le dispositifde t'Athanor ou fourneau
philosophique mais it n'ya aucun exemple connu de
LES SYMBOLES }y
4
traité hermétique, parlant ouvertement à ta fbisdetoutes
les parties du Grand-Œuvre. Les alchimistes auraient
cru en agissant ainsi s'exposer aux châtiments célestes,seloneux te révélateur auraitété frappé de mort subite.
«Je ne représen'~Mypoint,dit F!amct enpartant du livre
d'Abrahant JeJuif, ce qui estoyt écrit en beau et très
intelligible latin en tous tes autres fueillets écrits, car
Dieu me puniroit (Explication des Figures de Nico-
las Flamel).
Quant à cequ'on a dit, que les Alchimistes écrivaient
d'une façonobscure et symbolique pour se préserver des
accusations que des théologiens trop zétés auraient pu
porter contre eux, cela nous semble absolument faux,
-attendu qtterien ne prêtait ptus te nane à t'aëeusation de
magie,que les symboleset figures étranges qui encom-
brent leurs traités. Roger Bacon, Albert le Grand, Ar-
nauld de Vitteneuve, n'ont pas échappé à l'accusation
de magie.Et cependantles alchimistes étaient fort pieux,on trouveà chaqueinstant dans leurs écrits des invoca-
tions à Dieu, its partageaient leur temps entre l'étude,
tetravaitetta prière. Quelques-uns prétendaient avoir
reçu de Dieu lui-mêmele secret de la Pierre des Philo-
sophest
Avantd'exptiquer les symboles relatifs à chacune des
~8 THÉORtBS ET SYMBOLES
parties du Grand-Œuvre, nous aHbns indiquer d'une
manière générale quelsétaient les moyens employés par
!es A!chim!stespour dérober auxprofanes !a science de
la Pierre bénite.
Et d'abord viennent les signes. Ils sont nés avec t'At-
chimie. Ce sont les Grecs qui les employèrent les pre-
miers. Tenant eux-mêmesleur science de l'Egypte, on
voit que les signesalchimiquestirent leur origine directe
des hiéroglyphes. Le signede l'eauemployépar les alchi-
ulistes n'est autre chose que l'hiéroglyphe de !'eau, et
ainsi de quelques autres, tels que les signesde l'Or et de
l'Argent (Voir Hoeffer M~o<f<!de la chimie, tome I, et
Berthelot Origines de MMf'mM). Les signes alchimi-
ques sont très nombreux dans certains traités (ainsi
ceÏui de K.hunrath mtituM Cott/CMt~de cAaop~fc<~
eAtmtCOfCM,où ils remplacenttous les noms de matières
chimiques et d'opérations, aussi importe-t-it de tes con-
naitre. Dans cette intention, nous avons fait reproduire
les principaux signes alchimiquesdans la planche ci-
jointe.
Les Symboles étaient aussi fortement employés,c'est
ainsi quedesoiseauxs'élevant figuraient la sublimationou
un dégagement de vapeurs, que des oiseaux tombantà
terre figuraient au contraire la précipitation. Le Phénix
"'t.BS~S'YMBOt.ES~.1-
LE,S SYM_B©LES: Il ic~ ~:1
J~ajp&<M<h~<C~~ttn<0~t~~t~yntMT~
~fct<~b'<ntM<nv – tï~B~~c*. -– ~nM&'e– ~T; p~!foM<n<- –– <j~b~?t«~ff- -f – -;P Ama~Bf-–~ ––
,< – .&<«. J!7.aa~R~M._ – -où
~i~M- 'B~~t~c-
?X~<=t''<t-– ~jBM~at–~r. ~c~).<~K<nnsttat– – 0 dï Aw<& V J!M~& om~n~t~~ .<S'. (~
_~j~&&t< <~&y~<&~M. .J~
~~M~tme. -<Mt<t~A j?~~ ~yp.<S_p.f~-< Ja/~<<e~v_ C C~
~t<tM~<aM<nt~~p. ~L~ J'<~<tytt~ ~T~~ ~c
<ft<tM<~M- 0.0 & -A J~MU«t<«~. {
~tM~M<~<nt&~b<feaB-=TS:<E< – q&' J~M«nt.– A
;~<~?cMOM~<Me- – <C~~Mt<&f<ntt~ .@
Jbtnyicn~~tetM&ffe- .7~
~'y<CM~e~'<*o'e--Q /'Mt<'i&ta<–):S -J~tB&L-? C
J&- OttM<c~ <~ J'm~~tMc~
~Mto- -tw~S~&.< -–? ~'n<t~o<tc<mt<M<e.~6*a<tM~<WMi6r'M~tVtyt.<jH- ~ett~- f~Ob-cttt
J~c~tMM~ .–<? -Bo*M;-
–––– -B ~Zatt~t~aM&TMtnt~ 5 *f<n«&- – ~~–
~~P<tM.'K<MTe- ~–- .~B <mrM- '~t~ ~<n<e- –~ -A A.
AtCtt<eMc--TB
~«-e -~S -'<c~'6-t~L ~?A
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Cy~<yMCe&~<k~& Zt<!&cy<– 3-(7aM-eat&,J~M
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C!*T~t –– &<Ù'r– – ~r-a 0–<t
<M-- --– C.G ~~t&fM O~K.~<e& O'-M~ @
C~ ? ~<tt-e<M.<ËM'oy<ytet~.<-&
~-Ù~<–––e< K~ V
<'MUM~re~ ––3~ .Me~etM'<;JM/mru:l -b~. ~My~c – – 'T~, X
~'e–~–––-– A'e!-OKr~/n'te~Me– ~K!Mre<~<.t'&&-l-f'
t Co~tt/C'– H.B ~CM-~ – L .~S~M~ –– – -<P-
<C6~0t!'o<fe~~otc~.e- C 3 .NKfec~ Ja~etfa– ..0 ~S~MC_ – -C 3
S.C C
~Mtt- -t ~T~ <~? C-etf«'< 'i'O ~-OM.Jo&A- -.–– 0 ~t~t.- – -– D
.Cy~t~ -–<Q ~wte"t-– -o=~ ~T
'Ûtttt~t~tJ~UM' 9 ~'&m!~<ntJaÛf7M h~ ~tt P
0<M<~<tnf~Kt t&t-Mfta~. J~M~<nMtJmM~e&ft6 –J~
~e.~3.'
40
~a!t t~c~mhf
THEORtES ET SYMBOLES
était le symbole de la Pierre parfaite, capable de trans-
muerles métaux en or et en argent. Le corbeau symbo-
lisait le couleurnoire que prend d'abord ta Matière du
grand-œuvrequand on ta chaufle.Un livré hermétique
singulier: te f.i'&CfAf~MïouLffresans parole, ne cor.-
tient en effetpas une ligne de texte, il se compose sim-
plementd'une suite de gravuressymbolisant la marche
à suivrepour accomplir le Grand-Œuvre.
Les Noms mythologiquesétaient en grand honneur
dans la nomenclature alchimique,Mars désigne te fer,
Vénus le cuivre, ApoUonl'or, Diane, Hécate ou la
Lunel'argent, Saturne le ptomb; la Toisond'Or c'est la
Pierre philosophale et Bacchusla matière de la pierre.
C'est encoreta unetfad!Hongréco-égyptienne;aumoyen-
Bge,on se servit seulementou à peu près des noms my-
thologiquesdes métaux, mais à partir de la fin du
xvt°siècte, leur usage prit une telle extension que te
bénédictin Dom Joseph Pernetydut écrire deux gros
volumes(Fables grecqueset t~M/M! ~o;V~) pour
exp'iquer leur sens et leur origine.
Aux noms mythologiquesvinrent se joindre un grand
nombrede mots étrangers, hébreux, grecs, arabes. En
raison mêmede l'originede l'alchimie,on doit forcément
y trouver des mots grecs, en voici quelques-uns hylé,
LES SYMBOLES 41
matièrepremiers; hypoclaptique, vase à séparer les
huitesess~nticttes; hydretœum,émutsiond'huiteet d'eau,
etc. Les man arabe; sont de beaucoup les plus nom-
breuXjqu~tquM-urtttetsqus: élixir,alcool, alcali, borax,
sont venus jusqu'à nous. d'autre tombes dans l'oubli
se retrouventdans les traita hermétiques tels atcani,
étain, atafar;matras;.atcahat, vinaigre ;atmizadir,airain
vert zimax,vitriolvert, etc., etc.Quantauxnoms hébreux,
on ne les rencontre guère quedanstes traités desAlchi-
mistes cabalistes. Nous renvoyonsp~u~ tous ces mots
au Dictionnaire mW/to-t'n))J<f~M.!de Pernety et au
Z.M<<:o~cAt'ancumde Johnson.
On comprend que déjà cette glossologie spéciate
devaitsuffu'esouvent à écarter tes profa:nes, mais !e~
At.himistesusaient encored'autres moyens pour ceter te
Grand-CE-tvre.
Ainsitrès souvent ils employaientl'Anagramme. A la
fi du « So/!g'i!Verd», on trouveplusieurs anagrammes,
voicil'explicationde deux d'entre eux Seganissegede
signifie Génie des sages, et Tripsarecopsem esprit,
corps, âme.
s procédaient encore par é.ligmes. En voici une
facileà résoudre,« Tout te mondeconnait la pierre, et
)3 t'aMrmepar le Dieu vivant, tous peuvent avoir cette
42 THÉOMES ET SYMBOLES
matière que j'ai nommée ctairement dans te livre
« M~rfHnt», seton les ignorants, mais il faut y ajouter L
et 0, ta question est de savoir où it faut placer ces
lettres 0 (Hetias MfMff d'alchimie).
Le mot de t'énigme est vitriol.
Une curieuse énigme fort connue des alchimistes se
trouve dans le troisième volumedu 'ntM<nmte&M!<ct<M,
page 7~.)..accompagnée d'un commentairede dix pages
de Nicolas Barnautd. La voici: ~Ëtia Lœ)iaCrispis est
mon nom. Je ne suisni homme,ni femme,ni hermaphro-
dite, ni vierge, ni adolescente, ni vieille. Je ne suis ni
prostituée, ni vertueuse, mais tout cela ensemble.Je ne
suis morte ni de faim. ni par le fer, ni par le poison
mais par toutes~ces chose~â ta {bts.Jfene repose ni au
ciel, ni sur terre, ni dans l'eau, mais partout. Lucius
Agatho Priscius qui n'était ni mon mari, ni mon amant,
ni mon esclave, sans chagrin, sans joie, sans pleurs, m'a
fait éte~er, sachant et ne sachant pas pour qui, ce monu-
ment qui n'est ni une pyramide, ni unspéculcre, mais
les deux. C'est ici un tombeau qui ne renferme pas de
cadavre c'est un cadavre qui n'est pas renferméen un
sépulcre. Le cadavre et le séputcre ne font qu'un. »
Barnauld établit dans son commentairequ'il s'agit de ta
pierre des philosophes. Une autre énigmenon moins
LES SYMBOt-ES <n
.44 THÉORIES Et SYMBOLES
Explication de la Planche Ill.
Figure 1 (Tirée de t'Azoth des philosophes de B. Valentin).
Les première! lettres de chaque mot étant réunies on trouve
Vitriol: Visiiabis 7/)<t:rtt)r;! 'r'<;rffc, R.:eAt~<:im<<affttesOccM~-
<MtnJ~!pM<:tn.On y voit de ptus tes signes des sept mëtitttx:
t'Aigfe, symbofe du vota(i) et te Lion symbole du fixe.
fty~ZT(Tiree duMM~MSMMtfffMCtM du Père- Kircher).
Pour tes t premières phrases concentriques, le procédé de lec-
ture est le tn&no que dans la ligure précédente, on trouve
Su~/Mr ft.<ft<M.Pour la troisième phrase B'< Sic Tuos LeycOmnes So/)Ao~. )t faut partager la phrase en deux parties,
tft premierëdonne Est,; )a seconde lue ea cotnntençafH; par
~/Mï, donne Sot. Le tout veut dire Le Soufre fixe est te
Soleil. C'cst-a-dire le Soufre ou principe t)x: est synonyme de
Soteit ou Or (voir chapitre Ht).
Pour ces deux figures voir chapitre L
N. B. – Toutes tes figures se rapportent a ta seconde par-
tiède cet ouvrage /<M~-mh~M. H s'agira donc pour tes ren-
~oiî des chapitres de cette seconde partie.
LESSYMBOLES 4$
célèbre est- ta suivante, tirée des alchimistes grecsr
« J'ai neuf lettres et quatre sy!tabas. retiens-moi.
Les trois premières ont chacune deux lettres. Les
autres ont le reste, il y a cinq consonnes. Connais-
moi et tu auras ta Sagesse. » Le motde l'énigme est,
parait-il, ARSENICON.
Une autre forme d'énigme, l'acrostiche consistait à
présenter une formule,où tes premières lettres de cha-
que mot réunies, formaient un motque le Philosophe
hermétique ne voulait pas révéler directement. Nous
avonsfait représenter deux de ces formules la première
tirée des ouvrages de Basile Valentin donne le mot
vitriol V<!t<a<'MF~fMra 7'<:f/\B,~c~fCtM~o fm'tMf'M
.OccH~m~~f~M.L'autre signifie SM~At<r_XMm.;e!t&
ajoutecomme complément Sol est. Ette est tirée du
tomesecond du Mundus~M&Mn~t<ïdu P. Kircher.
Tous lesmoyensprécédemmenténumérésne cachaient
que des mots, nousallons voir maintenant comment les
alchimistesvoilaientles idées.
Au premier rang se placent les fables tirées de la
mythologiegrecque ou latine, voire même égyptienne.
On ne les trouveguère que chez les atchimistes posté-
rieurs à ta Renaissance. Non seulement on se servit d.:s
mythes pour voilerte Grand-Œuvre, mais admettant ta
46 tHÉOR!ES ET SYMBOLES
réciproque, on s'efforça de prouverqu'Homëre, Vtrgtte,
Hésiode, Ovide avaient été des adeptes et avaient
enseigné la pratique de ta Pierre dans leurs œuvres.
Cette opinion extravagante est sœur de celle quidonnait
à Adamla connaissance de la Pierre. Pernety dans ses
Fables grecques et égyptiennes n'hésite pas à donner
l'explication hermétique de l'Iliade et de l'Odyssée.Aucune fable n'échappe à sa fureur d'expliquer. Son
ouvrage est des plus curieux, mais sa lecture prolongée
est indigeste. Disons )a décharge de Pernety qu'ilavaitéte précédé daus cette voie par Libois (Encyclo-
p~M~MMxe~M héros Mr& quatre ~Jm<:n&et
de ~H)-quititessence,~Ktf<jn< sciencehermétique, 2 vol.)
Les Atchimiste~ontaussi emptoyé de fout tem
tégorie. Le Grec Zosime en a fait une assez typique, rap-
portée par Hœffer dans son Histoire de la chimie. En
voici une plus moderne où se trouvent indiquées les cou-
leurs de la Matière pendant le Grand-Œuvre noir, gris,
blanc, jaune, rouge. « Or, comme j'étais atté faire un
voyage, je me rencontrai entre deux montagnes, où j'ad-miraiun hommedes champs, grave et modeste en son
maintien, vêtu d'un manteau gris, sur son chapeau un
cordon noir, autour de lui une écharpe blanche, ceint
d'une courroie jaune et botté de bottes rouges a (Cas-
LESSYMBOLES 47
M~e~«~tf~a~Mn, parPh. Vr). L'allégoriese con-
tinue ainsiplusieurspages.On trouvera plusieurs a![é-
gories curieuses,- notammentt'a'tégorie de. Merlin, rap-
portées soit dans Hœffer, soit dans ~'AMfmfC ef ~x
alchimistesde Figuier. Ces deux auteurs en donnent
des explicationsfort réjouissantes, notamment Hœffer
qui voitdans l'allégoriede Merlin l'indication de l'ana-
lyse chimiquepar voiesèche et par voie humide1
H ne nous reste plusqu'à parlerde la cryptographie,c'est-à-dire l'art d'écriresecrètement en emptoyant des
signes inconnusou détournésde leur signification primi-tive. Les alchimistesemployaientdes alphabets, compo-
sés tantôt de signes hermétiques )( a, c, &d,
5 f, été.. tantôtde tettres eatrem&téesde chiffres,
ainsi Mercure s'écrivait~2t)C~<)z,borax B~tX. Tri-
thème dans sa « Polygraphia cite quelques alphabets
hermétiquescomposésde signes particuliers.
D'autres fois les alchimistes écrivaient à rebours
Zenerp al ereitameuqsuov ~fjx, c'est-à-dire prenez
la matière que vous savez. Ou bien ils ajoutaient au
corps des mots des lettres inutiles« l'azoth des philoso-
phes est leur mercure devenait M. fa~o~t tït~M~
s~tb~M~AeM~ïa~~MrMrt tmëracarc~. D'autres sup-
primaient au contraire des lettres, Paracelse tronque
~[8 THEORtES ET SYMBOLES
ainsi « AromapMoso~orttMet enfait: ~{fo~A.D'Atre-
mont dans le « T~m~jM pauvreté Il va plus loin,
i!femptacedes ntembresde phrases-entiers par desmots
forges à plaisir, ainsi « La cinquième quatité est la
pureté et transparence de notre Se! afin qu'il pénètrem~ux et cela s'acquiert o~rŒn~t~s~~H~
eo~tfttesemd~tci-après t. Heureusement qu'à la fin du
volumese trouve uneclef ou traduction de ce~terfHC!
baroques ceux ci-dessusc~ésstgniHent « par la Httra-
tion aprèsta résolutionen vinaigre d!sti!t6."»
Raymond Lutte affectionne un genre particulier de
cryptographie, il désigneles principales opérations, tes
produits, tes appareils,par de simples lettres de t'atpha.
&ët. Ainsidans son a C&mp~nAttfH~MmM?~MtM)!M(a<M-
? on lit '< Vois,ômon fils, si tu prends F et quetu te
poses dans C et que tu mettes te tout en H tu as la pre-m:ère figure FGH, etc. » F signifie les métaux, C une
eau acide qui dissouttes métaux et H te feu du premier
degré.
Chaque alchimistepouvait employer des moyens par-ticuliers de cryptographie,cette ~tudedetai!tée est inu-
ttte et nous entraînerait trop loin. Qu'itnous suffised'a-
voir parlé des pluscommuns.
49LES SYMBOLES
~0 tHÉOR!ËS ET SYMBOLES
Explication~Ja p&mcAc/V~
Figure (Tir<'e du Liber ~M~/i!ft! de B~rchusen). L'Alchimiste
en pricres dans son Laboratoire, supptie Dieu avant de com-
mencer te Grand-Œuvre, qu'it lui aptanisse les difficultés et
qu'il lui donne l'intelligence des ouvrages des PMosophes (Voir
chapitre 1).
F<~Nr<(TMedes Doute clefs de Sagesse de B.Vaientit)).
Le Dragon symbolise la Matière première. Deux petits cercles
l'entourent t'un ses ailes, pour indiquer te Volatil, l'autre ses
pattes pour indiquer le Fixe. Les trois serpents et le triangle
represMtentJes;troisp)-tncipes. Letoutest renfefmMaMt'ocuf-
des Phitosophes (Voir chapitre iff).
LES SYMBOLES 1
CHAPITREII
SYMBOLESDE LATHEOR!EALCHIMIQUE.LAMADÈRE.
LESTROISPRINCIPES,LESQUATREÉLÉMENTS,LESSEPT
MÉTAUXET LEURSSYMBOLES.
On appelle pantacles des figuressymboliques, com-
posées desëtéments les plus ptusvariéset qui résument
en elles seules toute une théorie. Un pantacte fait eont.
prendre d'un seul coup d'œi) et graveplus facilement
dans la mémoirece qu'il serait difficilede retenir autre-
;ment. C'est une~fbrmutebre~eet concise~quet'en peut
développeràvotontë. Les pantactes ne sont pas rares
dans les traités d'Alchimie.Lesœuvresde BasileValen-
tin Les <fou~eclefs, etM;;o~MpMoM~M, principa-
lement, en contiennent un grand nombre, de même
Mm~M&Ct~rMmM~fcnh'ffo'~rn<cde Khunrath. Les
<'jE7en!Cnfac/umM'ade Barchusen,sont suivis d'un traité
de ta Pierre philosophaleoù la suitedes opérations est
exposée en soixante-dix-huit pantacles. Les quatre
grandes figures duJ<Mt(orPansophusrésument toute la
philosophiehermétique. Nous auronsl'occasiond'expli-
$2 T~ÉORÏES ET SYMBOLES
quer plusieurs de ces figures et nous ne le ferons que
brièvement,leur dévetoppementcomplet demandant par-
fois plusieurspages.
Nous allons examiner en ce chapitre tes symbolesou
pantacles par tesquets les Alchimistes résumaient leurs
théories
Les Grecsfiguraient la matièrepremière par unserpent
qui se mord la queue. C'est le serpent Ouroboros des
gnostiqu&s.Au centre du cercle ainsi formé, ils ëcri-
vaient la formule ev ta x~ un !eTout. Cette figure se
trouve dans ta Chrysopee de Ctëopatre (Berthelot
Origines de l'Alchimie).Dans la suite l'unité delà ma-
tière fut toujours ainsi ngurée un dragon ou un serpent
se mordant ta queue. Quelquefois on se eontenta!t de
formuler cette loi par un simple cercle.
Les trois principes avaient des signes spéciaux saufla
MercureQontt!&signe désignait aussi l'argent vif ordi-
naire. LeSoufre des phitosophes était figuréparuntrian-
g'e souscrit de trois flèches ou d'une croix, te Set par
un cercte traversé par une ligne le Mercurepar un cer-
cle surmonté du croissant lunaire et souscrit d'une
croix.
Les trois principes sont sybolisés dans les figuresde
Ltmbspfinck par trois personnages:le Père, le Fils et
LES SYMBOLES 1
Les sept métaux. Les quatre é~ments, tes opérations et tes cou)OMrs
de t'CEuvre
t~THÉORtES ET SYMBOLES
Explication de la planche V.
Cette figure se trouve en <C(edu Gloria ms~t~' dans le ~K-
!Mm hermeticum. D'abord t'lni<iM"uretl'tnitié, tevieitfardct
le jeune homme. Puis la Matière universelle symbolisée par t'ar-
bre métallique portant tes sept meiaux. t'or et t'argcnt avec leurs
symboles ordinaires, tes autres métaux simplement figuras par
des étoiles. On y voit aussi les éléments, la Terre symbotisée
par t'Hommeette Lion, le Feu symbolisa par le Dragon,
l'Eau par la mer, te dauphin et la Femme, l'Air par t'oiseau
place près de la Femme. Les Sept petites figures accessoires
ont rapport aux opérations et aux couleurs. Le corbeau et te
cr&ne: Noir, mortification. Les deux corbeaux~ distillation. Les
troiscorbeaux: subt'tnàtton. Les deux oiseaux et ta couronne
couleur blanche, fin du petit magistère. Les dcux.piseaux et t'ar-
bre, régime de Mars. tes couleurs de t'arc-en-ciel. La licorne et
le rosier, couleur rouge. Enfin l'enfant qui natt indique la fin de
t'Œuvro c'est te symbole de la Pierre parfaite (Voir chapi-
tres 11, Vï et Vit.)
LES SYMaObES
le Saint-Esprit. On tes représentait âussr par trois ser-
pents, ou par un serpent trois têtes pour indiquerqu'~g
n'avaient qu'une seule racine: la Matière. On les com-
parait volontiersà ta sainteTrinité, trois personnes en
un seul Dieu, trois principes en une seute matière.
Nous avonsdéjà vuque les principes étaient ta plupart
du temps réduits à deux: Soufre et Mercure, on les
figurait alors par deuxserpents formant cercle, l'un aité
pour indiquer le Mercure, femelle et volatil, l'autre
sans ailes pour le Soufre,matent nxe.
Lesquatre étémentsavaientpoursigne, l'Air untriangle
à sommet supérieur, traversé par une' ligne parallèle à
sa base, l'Eau prise dans le sens d'élément un trian-
gte à sommet inférieur, !e feu: un-triangteA sommet
supérieur, la Terre: un-triangleà sommetinférieur tra-
versé par une ligneparattèteà la base. Le pantacle résu-
mant les signes des quatre éléments est l'étoile à six
branches.
On trouve ces signes correspondant aux quatre été-
ments dans une figure du V~orMM sp~n'MM. Les
étéments étaient encore symbolisésl'Air par un oiseau i
l'Eau par un navire, un poisson ou une vaste étendue
d'eau te Feu par une salamandre,un dragon vomissant
des flammes,un flambeauattumé,ta Terre par une mon-
~6 THÉORtES ET SYMBOLES
tagne, un non rot ces ammauxterrestres, ou un nomme.
C'est ainsi qu'on les trouve représentés en tête du Glo-
t-Mman~t imprimé dans te Mmeut!/icrnM<<CMn!.L'ar-
bre qui occupe le centre de la figure représente l'or,
t'argent et tes cinq autres métaux. Quant aux sept
figuresplus petites enfermées dans des cercles, elles
symbolisentdiversesopérations du Grand-Œuvre (voir
chapitres VI et VU.) Enfin le carré était le pantacle
synthétique des.quatre éléments.
Nous avons déjà parlé des signes des sept métaux,
disons seulement à proposdu signe du mercure que les
unsy ont vu la représentation du caducée, d'autres un
dieu égyptien à tête d'ibis surmontée du disque solaire
et de- cornes, symboles de- ferutit~. Les Alchimistes
représentent souvent les métaux sous t'aspect de dieux
de l'Olympe, Saturne armé de sa faux c'est le ptomb,
Mars, le casque en tête et la lance au poingc'est te fer
Mercure, avec son caducée,ses ailes aux talons et à la
tête, c'est t'argent vif, etc. C'est ce que représente la
figuretirée du VM~ofMMspagyricum. Une gravure sur
boisde ta Pretiosa margarita nous montre les métaux
sous forme de six jeunes gensà genoux aux pieds d'un
Roi sur son trône, qui est le septièmemétat, le plus par-
fait, t'Or. Le texte nous apprend qu'ils demandent au
LES SYMBOLES ~7
Roi unroyaumepour chacun d'eux. Après divers épi-
"sodes, symbolisantle Grand-Œuvre, le Roi leur accorde
cequ'ils demandent et une dernière figure tes représen-
te couronnes,fois à leur tour, c'est-à-dire changés en
Or; maisceci a plutôt trait au symbolisme du Grand-
Œuvre que nous traitons complément dans les chapi-
tres suivants.
CHAPITRE III
THÉORIE GÉNÉRALE DU GRAND-ŒUVRE. LA MATfÈRE
DU GRAND-OEUVRE. – SOUFRE ET'MER.CU&E. – EEURS
SYMBOLES. LES DRAGONS DE FLAMEL. LISTE
DES SYNONYMES HEKMÉTtQUES DU SOUFRE ET DU MER-
CURE.
Le Grand-Œuvre ou préparation de ta Pierre philo-
sophale,était comme nous l'avonsdéjà dit, le but princi-
pal desatehim!stes,leurs traités ne roulent gétiëratement
que surce seut sujet, aussi dans les chapitres qui vont
suivre,nous parlerons exclusivementdu Grand-Œuvre.
Maisavantde donner la clef des symbotes hermétiques
nous allons exposeren peu de mots ta marche que sa-
vaient les Alchimistespour la préparationde la pierre
phïtosophate, ensuife nous reprendrons chaque partie-
séparément.rgent, unis
LamatièreduGrand.Œuvre était t'Or et l'Argent, unis
au Mercure et préparés d'une façon spéciale. L'Or était
pris comme riche en Soufre, l'Argent commecontenant
un Mercure très pur, quant au vif-argentil représentait
te Set. moyenterme d'union. Ces troi&corps préparés
selon certains procédés étaient enfermésdans un matras
de verre, t'œuf philosophique, fermé avec soin. Le tout
était chauné dans un fourneaunomméAthanor. Aussitôt
te <euaHumé,le Grand-Œuvreproprement dit commen-
çatt; diflérents phénomènesse produisaient: cristallisa-
tions, dégagementdevapeursquiensuitese condensaient,
etc, cela constituait tesopérations.Aucours desdites opé-
rations, la Matière prenait diversescolorations, que l'on
nommait tes Couleurs de t'Œuvre. Enfin la couleur
rouge annonçaHla findet'Œuvre. On prenait ta matière,
ontuicommumquait une plus grande puissancede trans-
mutation à l'aided'une opérationnomméefermentationet
t'en avait enfinla Pierre philosophale.
Nous aftons examinerfa compositionthéorique de la
Matièredu Grand-Œuvre. D'après la théoriealchimique,
_9LES SYMBOLES
60 THÉdtUËS ET SYMBOLES
Explicationde la plancheVA
Figure 1 (tirée du Viatarium spagyricum de Jamstbater). Sym-
boles des quatre <~)~ments, se reporter à la planche H qui don-
nera ta significatIon des triangtes, signes des etcments (Voir
chapitre!
Figure tï (tirée de l'Azoth des philosophes, imprimé au tome
tt de ta B<MM<7t<:«tchimica M~t~it). Les signes des sept mé-
taux. Au mitieu Rebis, t'h~rtnaphrodite chimique, homme et
femme, Cmet vo!atit. Soufre et Mercure, Legtobe ait6, sym-
bote de ta Matière, mise en mouvement par la Force, t'Archeo.
Le Dragon, symbote de t'unité de la Matière. Le Tr!angte: les
trois principes. Le Carré et la Croix, les quatre éléments (Voir
chapitres Il, Ht et IV).
LES SYMBOLES 6t
it était rationnel que ta Matière de la pierre des philoso-
phes f(tt composéede Soufre,de Mercure et deSel. Ces
trois -principes pris l'état de pureté absolue, unis et
cuits selon les règles de l'Art devaient composer un
nouveau corps, qui sans être un métal par lui-même
pouvait communiquer la perfection métattique au vif-
argent, au plomb,à t'étain.
Les Alchimistesen parlant de la Matière de ta Pierre
t'envisagèrent tantôt comme une, en se rapportant à
sa composition invariable, tantôt comme triple, en se
rapportant auxprincipes qui la formaient, tantôt ils l'ap-
pelaient quadruple, remplaçant les principes par les
éléments. "C'est ainsi quenotre Magistère est tiré d'un,
se fait avec. un, et se composede quatre et troisrsont
en un » (Arnauldde Vitteneuve <ëChemin du c&emm).
Un c'est ta Matière de la pierre considérée dans son
ensemble, c'est aussi la Matière unique universelle.
Quatre les quatreëtéments trois Soufre, Mercure et
Set. Les quatre élément! sont réductibles aux trois
principes, ce qui ressort d'un autre passage d'Arnauld
de Vitteneuve K M existe une pierre composée de
quatre natures le feu, t'air, l'eau et la terre. Le
Mercure est t'étément humidede la pierre, l'autre ëté-
ment est ta Magnésie, qui ne se rencontre pas vulgai-
<t! THEOfUESET SYMBOLES
fêlent (Lettre aj roi d. Niptes). Le Mercure
froid et humidereprésente l'eau et !'a!f,ta Magnésie ou
Soufre, représente le feu et la terre, le chaudet le sec.
Ceci explique ce que disaient énigmatiquement tes
Philosophes que ta Matière de la pierre a trois anglesen sa substance (tes trois principes), quatre angles en sa
vertu (tes éléments), deux angles en sa matière (fixeet
volatil) un angle en sa racine (la matière universelle).
Cabalistiquement le nombrede la matièreest ta, car
en traduisant en chiffres ce paragraphe on trouve t -(-2
+3+4==!0.
Ils disaient encore que fa Matière est végétale, ani-
maleet minérate. Végétale parce qu'elle a un esprit,
minérateparce qû'eUe&uncor~psetamm~ par~~qu`ell-~
a une âme nous retrouvons encore ici la tritogie
Soufre, Mercure, Sel « Ce Set, ce Soufre, ce Mer-
cure, qui sont le corps, l'esprit et l'âme, sortent tous
trois du chaos où ils étaient enconfusionou plutôt de la
mer des philosophes (Psautier d'Hermophite). Cette
mer des philosophes, ce chaos, désignent l'unité de ta
Matière. Ce tangage symbolique a ruiné bien des
souffieurs, au tieude travaillersur tes métaux,prenanttes paroles des philosophes à ta lettre, ils passaient
leur vie à distiller des plantes, des urines, des excré-
LESSYMBOLES 6;
ments, des cheveux, du lait, espérant trouver enfin ta.
Matière de la pierre des sages.
Untriangle ou un carré symbolisaientla Matière de
la pierre, seton qu'on t'envisageaitcomme formée des
principes ou des éléments. Parfois ce (nangte est
enfermé dans un carré, tel est le symbolequi se trouve
en tète de ce volume, il a été tiré du traité intitulé
<'L~ GnM~-Œtt~ ~ot~ en faveur ~Me~/an<ï de lu-
mt~r~.?La matière présentait donc ta même composi-
tion que les métaux « Examine donc avec soin de
quoi est forméle métal. Je te dis en vérité qu'en cela
consiste tout t'œuvre des sages (Texted'Alchymie).
Mais ainsi que nous l'avons vu un grand nombre de
philosophes ohtpasse~oussitence te Set commetroi-
sième principe des métauxet ilsne se sont guère occu-
pés que du Soufre et du Mercure. Ils donnaient au
mélangede Soufre et de Mercure, préparés pour t'Œu-
vre, le nom de Rebis. Philippe Rouittacdonne à ce mot
t'étymotogiesuivante « Voitàpourquoi les Philosophes
ont appelé la matière de leur bénite pierre ~<H,
qui est un mot latin <brméde Res et de Bis, qui est
autant à dire une chose deux, nous voulant induire à
chercher deux choses, qui ne sont pas deux, mais une
seule chose, qu'ils ont nommée Soufre et Mercure Il
64 THÉORIES ET SYMBOLES
(Abrégédu grana oeuurepar l'n. rç,OUIIUIC,curUI;II\;lj.Le Soufre et le Mercure, principes mâle~utucuc;
Le Soufre et te Mercure, principes mate et femette,
étaient symboHséspar unhomme et une femme, ordi-
nairementun roi etunereine.C'est ainsi qu'ils sont repré-
sentésdans le Grjn~~OMt~ impriméau tome H, page
:4) de t'~r~s ~an/gnp. C'est encore sous le symboledu
roi et de ta reine qu'ils sontreprésentés au premiersym-
bote des douze clefs de Basite Valentin, page 30) du
Museum~c~mg~Mum.
L'union du roi et de la reine constituait le mariage
philosophique. « Sois averti,mon fils, que notre œuvre
est un mariage philosophiquequi doit être composéde
maleet de femette » (Ph. Rouittac ~r<~ du grand
~H~re)yC'est ~proprement partefapr&a ce managëbu
union, que la matière prenait le no'n de Rebis on
symbolisait Rebis par un corps humain surmonté de
deux têtes, une d'homme,une de femme. Cet herma-
phrodite chimique est commundans les traités hermétt-
ques. On le trouve notammenten tête du: De Alchimia
o~MïCKh~om~r~ puis dans te VM<jrM'n~M~ncMm.
dans la traduction allemandedu « Crede Mihi de Nor-
thon, etc.
Dans les traités hermétiquesmanuscrits le roi est
vêtu de roug2, et la reine de blanc, car te Soufre est
LES SYMBOLES 6,
'9
66 THÉOtUESET SYMBOMS
Explicationde laplanche~!tt
ft~m-<: .f ~Tiree du Viatorum ~n'~m).
Les sept métaux symboUs~ par tes divinités de t'Otympe
t-ayen, Apotton, Diane, Jupiter. Saturne, Mercure, Mars,Vunus
(Voirchapttren).
Figure ~Me de ta Mar~rfta ~f<'ttOM.
Le Roi figure t'Or, tes enfants agenouittcs a ses pieds Hgurcn~
;es six Mtrcs métaux. Us ifrptorentt'prpourqu'itteureommu-
oiqucsa perfection~'diccftapitre!!)-
LES SYMBOLES 67
rouge et !ë Mercure blanc. « C'est là notre Mercure
double, cette matière blanche en dehors, rouge en de-
dans a ( Texte ~tb~mte).L'on figurait aussi le Soufre et le Mercurepar les
signesde l'or et de l'argent, cela indiquaitque le Soufre
doit être tiré de l'or et le Mercure de l'argent. On
trouve tes signesde l'or et de l'argent correspondant à
ceux du Soufre et du Mercure dans un des pantaclcsdu « Liber singularîs de ~tMtt'mttt,de Barchusen. Ce
point sera développé dans te chapitre suivant.
Le Soufre étant fixe en son essence et le Mercure,
volatil, les alchimistes représentaient le Soufre par le
lion, roides animauxterrestres et te Mercurepar l'aigle,roi desoiseaux LeMercure; des philosophes est la,
partie volatilede leur matière le lion est la partie fixe,
l'aigle la partie volatile. Les philosophes ne parlent quedes combats de ces deux animaux" (Pernety: Fables
~~p<tMnM.)Par suite un aigle dévorant un lion signi-fiera la volatitisationdu fixe inversement un lion terras-
sant un aigle signifiera la fixation du Mercure par le
Soufre. Disons.en passant que le mot aigle a dans Phi-
lalèthe une signification différente de celle que nous
venonsde donner, c'est pour lui le symbolede la subli-
mationen tant qu'opération, ainsi sept aigles, signifie,
68 THÊORtES ET SYMBOLES
sept sublimations(voir Entrée ouverte au pafà!s fermé
duroi..)
On employaitencore dans. le mêmesensle,symbole de
deux serpents dont l'un est aué et t'autre sans ailes, !e
serpent ailé c'est le principe volatil, le Mercure; le prin-
cipe 6xe, Soufre, est représente par le serpent sans
ailes. a Le Secret anima! est représente par un cercle
fait de deux serpents, t'un ailé, t'autre ~ns ailes, qui
signifientles deuxesprits, Hxeet volatil,unis ensemble, a
(Lebréton CÏe/ de 7e: ~tfo!O~M ~r~M). Les
deux serpentssont tantôt unis, commedans le caducée
de Mercure, tantôt sépares.
Dans les figuresd'Abraham le Juif (t) se trouve repré-
sentéunserpeRte!ouesur une croix, ce qui alchimique-
ment signifieque le volatil doitêtre fixé.
Les dragonsont absolument la mêmesignificationque
tes serpents. Le dragon sans ailes quel'on trouve dans
tes figuresd'Abraham le Juifet de NicolasFlamel, c'est
te Soufre mâle et fixe, le dragon ailé,c'est le Mercure,
t. Comme nous aurons plusieurs fois & parler de ces figures
dans dincrents chapitres et qu'on ne pouvait tes séparer, nous
les ayons fait placer en t&te de t'onvrage, avec celles de
F)ame!.
LES SYMBOLES 69
6
70 THÉORtES ET SYMBOLES
Explication de ~/mcAg V//f
Ft~Mre~.–(Tirée d'une édition attemande du Crede Mihi
deNorthon.)Rebis, l'hermaphrodite chimique, Soufre et Mer-
cure, couché dans un jardin entouré de murs qui symbolisent
te triple vaisseau Athanor, bain de sable, oeuf philosophique.
Mercure a la mCme signification, ptacc près de Rebis il indique
que t'hermapKrddite est le Mercure des phttoosphes pris dans
le sens de Matière du Grand-Œuvre (Voir chapitres tt! et IV).
Figure – (Tirde'du fM/on'a'n ~<n'tMm). Nous retrou.
vons Rebis. Le corbeau symbole du no[F, veut dire que te
mariegc phitosophiqoe, t'union du" Sodffëefdu ~feure, du
mâle et de la (etneHe a lieu pendant la couteur noire. Les tro~s
serpents, symboles des trois principes. Le croissant et t'arbre
lunaire signiCent qu'it s'agit ici de la Pierre btanche, du petit
magistère (Voir chapitres M, Hï et !V.
LES SYMBOLES y;
votatitet omette.<t Considérez ces deux dragons, carce sont les vraisprincipes de la phitosophiedes sages.Cetui quiest au-dessous sans ailes. c'est te fixe ou te
fn~te,celuiquiestau-dtessus, c'est té vo!àtito.i bien !afemelle noireet obscure qui va prendre la domina-tion pendant plusieurs mois. Le premier est aopetéSoufre ou bien calidité et siccitéet le second Ardent-vif, ou frigiditéet humidité. Ce sont le Soleil et fa Lune
de source mercurielle et origine sulfureuse (Le livre
de NicolasFtamet).Les dragons de Ftame)étaient c~è-
bres parmi les atchimistes et souvent cités « Flamelveut que ce soientdeux dragons, dont un a des aileset
l'autre n'en a point. Il les exptique tai-rnëme, l'un est
mate, !'au{refeme)te,_runest te t'autre- le volatil,l'un !eSoufrë,t'autre le Mercure, qui ne sont pas le
Soufre et le Mercuredu vulgaire, mais ceux des phi!o-
sophes (Ff~t ~tn<<)U n seul dragonpeut représenter tes trois principes
maisalors it a trois têtes « La toison d'or est gardée
par un dragonà trois têtes, l'une c'est t'eau, ta seconde
c'est ta terre, la troisième c'est l'air. Ces trois têtes
doivent se réunir en une seute qui sera assez forte et
assez puissante pour dévorer tous tes autres dragons »
(D'Espagnet Arcanes de la philosophie d'Hermès).
72 THÉORIES ET SYMBOLES
L eau c est ie Mercure,ta terre, c est i&Soufreet. t a<r
c'estteSet.
Trois serpents dans uncalice,indiquent tes trois corps
composant la matièrede ta pierre, placés danst'œufphi-
losophique. ce symboleaccompagnegénéralementt'Her-
maphrodite chimique.
Pourquoi les alchimistes figuraient-ilsle Soufre et le
Mercure par des dragons? Flamel va nous répondre:
« La cause que je t'ai peint ces deux spermesen forme
de dragons, est parceque leur puanteur est très grande
comme cette des dragons» (Le~'rc de f~m~f).
Nous avons Farlé des principauxsymbo!esdu Soufre
et du Mercure, il en existeune infinitéd'autres que l'on
comprendra facilementsi l'on se rappette cette règle
t Le Soufra étant fixe et mate, te Mercure vo!at!! et
femelle,on tes représentera soit par des choses naturel-
lement contraires (Bxeet volatil), soit par des animaux
de sexe différent (mate et (émette).Dans les figures de
Lambsprinck, on les trouve sous forme de deux pois-
sons, puis d'un tionet d'une lionneet d'un cerf d'une
licorne, enfin de deuxaigtes.Le symbole le plusemployé
est celui de deux chiens,le Soufreétait appelé chien de
Corascène et le Mercure,chienne d'Arménie « Mon
fils,prends te chien maslede la montagnede Corascène
LES SYMBOLES
et ta chienned'Arménie, jointz-ies ensemble et engen-
dreront.)(Catid:&:cn:MtmM).
Le Soufre et te Mercure avaient un très grand nom-
bre de synonymes, dont il est indispensable de connat-
tre tes principaux.
Synonymes de Soufre: gomme, huile, soleil, fixité,
pierre rouge, caitté, safran, pavot, laiton rouge, sec,
teinture, feu, esprit, agant, sang, hommerouge, terre
vive,Gabricius, roi, époux,dragon sans ailes, serpent
m&te,lion, chien de Corascène, airain brulé, or philo-
sophique, etc.
Synonymes de Mercure: principe femelle, blanc,
Beïa, !une, argent, or blanc, or cru, azoth, eau, lait,
couverture Manche, manne b!aMhe,urme~b!anc~
froid, humidité,corps, matrice, femme blanche, habit
changeant, volatil, patient, lait virginal, plomb blanc,
verre, fleur blanche, fleur desel, écorce, voile, venin,
alun, vitriol, air, vent, arc-en-ciel, nuée, etc.
THÉOfttÊS ET SY~&OLEg
CHAPITREIV
PRATIQUE DE LA MATIÈRE DU GRANB-ŒUVRE. LE~ DEUX
VOIES. L'OR ET L'ARGENT.- LEUR PURIFICATION,
LA FONTAINE DES PmLOSOPHES.–BAtNDUROt ET DEL~
REINE. DtSSOLUTtON DE L'OR ET DE L'ARGENT. LE
PETIT MAG!STERE ET LE GRASD-CEUVRE.
Dans techapttr~pr~c~detit.nousavonsvu quêtes st-
chimistes prenaient le Soufre, te Mercure et te Set
extraits des métaux comme matière de la pierre. Mats
ici ilspouvaient employer plusieursméthodes qui toutes
tesconduisareHC au m&mebut, c'e&'ains~qtt~ certains
alchimistesprétendaient tirer la matière, de t'etaLin,du
plomb, du vitriol. Nous rev:endroni surce point.
Quant à la marche génërate du grand-œuvre, les mai-
tres les plusillustres del'hermétisme n'en reconnaissaient
qu'une seule « It n'y a qu'une pierre, une seule maniera
d'opérer, un seul feu, une seulefaçondecuire, pour par-
venir au blanc et au rouge, et tout se parfait en un seul
vaisseau o (Avicenne .CM~Mfto lapidis~A~et). Ce-
pettdantàpartirduxv[t° sièctetes aichimistesdistinguèrent
deux voies, t'humide et la sèche. < Ils appellent voie hu-
LES SYMBOLES y;
mide,l'opération suivante, le Soufreet te Mercure de&
philosophessont cuits à un feu modérédans un vaisseau
fermé jusqu'àce que la matièredevienne noire, on aug-
mente !e feu et eUedevient blanche, enfin un feu ptus
violentla teint en rouge. la voiesèche consiste à
prendre le Sel céleste, qui est le Mercure des philoso-
phes, à le mélanger avec un corps métallique terrestre
et à le mettre en un creuset, à feu nu, en quatre jours,
t'œuvre est parfait. C'est ainsi qu'opérait ['artiste dont
Hetvétiusfait mention dans son « v~tttt <for (Bar-
chusen LiberïM~K~nï ~j A~cAfmM).
Mais cette voie sèche fut fort peuen honneur et nous
ne connaissonsaucun traité spécialsur ce sujet aussi
nous nenous occuperonsquedelavoiehumide universel-
tementreconnuepartesadeptesdetous les pays et de tous
les sièctes.
Le Soufre, le Mercure et le Set constituent la ma-
tière de la pierre, mais tous tes corps renferment ces
trois principes. D'où les extraire plus spécialement ?
C'est ici qu'erraient les SouStaurs, prenant à ta lettre
les paroles des philosophes, its ne savaient distinguer
le faitde sonsymbole. Le Soufre est appelé fleur rouge,
la matière de la pierre est encore dite végétale, arbre
métallique, les Souffleurs s'empressaient de piter des
76 THÉORIES ET SYMBOLES
herbes; de fëcùeittir des sucs, de Tdtstitter des neufs
ailleurs on appelait ta matière de la pierre, sang, mens-
true, cheveux, chien, aigte, etc.; on dit aussi que la
matière est une cho;s vite, qu'on la trouve partout
que de causes d'erreur Généralement les soumeurs
malheureuxs'étonnaient de n'avoir pas réussi et accu-
saient tout, sauf teur ignorance et leur ineptie ils fai-
saient ainsidénier dans tsurs alambics les produits les
plus multiples et les plus bizarres. « Je fis amasser
morve, crachats, urine, matière fecate, de chacunone
livre, que je fis mélanger ensemble, et mettre dans un
alambic pour en tirer l'essence, laquelle étant toute
tirée, j'en fis un sel, que {'essayai en ta transmutation
des métaux, mais ettva!n, }e ne réussispas a (de~a.
Martinière Le chymique inconnu, ou rtM~Mf~ la-
Pierre ~M<M<~Aaf6.)
Les philosophes hermétiques sont unanimesà dire
que la matière doit être cherchée dans les métaux car
le but du grand-œuvre est de faire del'or, l'or est un
métal, on doit donc s'adresser aux métaux « Nature
prend ses ébats avec Nature et Nature contient nature,
et Nature sçait surmonter Nature (f~ d'Alchy-
ntM).Cet axiome célèbre, qui mit Bernard le Trévisan
sur la voie, se retrouvedans les PA~~M! M~t~M
77LESSYMBOtES
dé Dêmocritë !ë mystagoguë,alcnimiste grec « La
nature triomphede ta nature. Les adeptes ne ces-
saient de répéter cette formule sous toutes ses formes,
ainsi Arnauldde Villeneuvedans son jMoï~orMm, dit
la mêmechose. « L'homme n'engendre que des hom-
mes, le chevalne produit que des chevaux, d~ même
aussi les métauxne peuvent être Froduits quepar leur
propre semence. Voici uneautre citation conçue dans
le mêmeesprit. « Maintenant toi, mon nts,va trouver
l'Agriculteur ef demande-lui quétte est ta semence et
quelle est la moisson. Tu apprendras de fuique celui
qui sème du blé, moissonne du blé, q-<eceluiqui sème
de l'orge moissonne de l'orge. Ces choses mon fi!s te
conduiront à t'idee de !a création et de fa génération.
Rappelle-toi que l'homme engendre un homme,que te
lion engendre un lion et le chien un chien. C'est ainsi
que l'or produitde l'or, voitàtout te mystère» (Ep!tre
d'Isis sur !'Artsacré ms. grec passage déjà cité par
HœSër). Donc la matièredoit être tirée des métaux,
mais de quelsmétaux? des métaux parfaits, c'est-à-dire
de !'0r et de l'Argent, du Soleil et de la Lune.
« Le soleil est son père, la lune est sa mère M(Ta-
ble d'Emeraude d'Hermès). « La matière dont est
extraite ta médecinesouverainedes philosophesest tant
78 THÉORIES ET SYMBOLES
semementor très-pur e[ argent ires nn et notrevtt ar-
gent 0 (Bernard le Trévisan La parole (f~a~e).
« L'Or, l'Argent et te Mercure constituent la matière
de la pierre, après qu'its ont été préparés selon t'Àrt
(Libavius paraphrasis Arnildi).
Les passagesindiquantt'or, l'argentetle mercurecom-
me matière,sont innombrables: les précédents sont suf-
fisammentexplicites, sur'outcetut de Libavius. En voici
undernier très intéressant. « Mais je te le dis, travaille
avec te Mercureet ses semMabtes,tu n'y a) muterassur-
tout rien d'étranger sache cependant que t'or etl'argent
ne sont pasétrangers au mercure (Saint Thomas d'A-
quin S~cr~ï~'A~eAtmM).Ce qui revient dire travaille
avec te mercure, foret l'argent.
Maiscestroisniét:<ux ne constituaient que la matière
éloignéede la pierre, ta matièreprochaine c'est leSoufre,
le Mercureet le Set qui en sont tirés. De t'or on tire
le Soufre, de l'argent le Mercure, et du vif-argentvul-
gaire te Sel. D'après les théoriciensde l'Alchimie(Roger
Baeon en particulier dans son Miroir ~'AMt'fnM),l'or
contient unsoufre principe très pur. fixe, rouge, non
combustible,et l'argent contient un Mercure-principe
pur, volatilplusou moins, brillant, blanc. Quant au Sel
il était fournipar le vif-argent. La matière de ta pierre
79!.ES SYMBOLES
consistait donc--encorps extraits-de t'or et [argent. « H
y a d'autres philosophesqui prétendent qu'on extrait la
pierredu Mercure nonpasdu vulgaire, ma de celui quel'on peut tirer par le secoursde i'Art, des mé:aux par-faits comme te Soleilet la Lune o (Atbertte GrandOMcon~mM des philosophessur le Gmy~-Œut'M).H sembley avoirici une légère contradictionavec cequenousavons dit plus haut, il n'en est rien, tes philosophesdésignaientsouventsous le nomde Mercure des phtto-sophes,ta matièrede lapierreconsidëreedansson ensem-
ble ainsi ce mot de Mercure a quatre acceptions diffé-rentes, il peut désigner: r" le métal,2°te principe,)-'l'ar-gent prépare pour t'Œuvrc, 4° la matièrede la pierre.C'est dans ce derniersens q~if faut-t'entendre dans e&
passade;
C'estle MercuredesMercurcsEt maintesgensmettent[eurscures
Dele trouverpourleurattaireCarce n'estMercurevulgaire)).
(JEHt!<OELtFoXMttEf.J/Ot<Jt'M <!nM;;r<:iM:deMf'MM).
C'est au contraire dans le sens d'argent préparé pourt'Œuvre, de Mercure–principeextrait de l'argent qu'onen parte dans cette citation:
8o TH~OtUM Et SYMBOLES
aCuides-tutixerfArgeni.vift Cuides-tuHxer['Argent-vif«Cil qu'estvotatitet vutgtt<Etnoncitdontjefaismétat?
«Pauvre hommetut'ftbusMbien
a Par cecheminnef~rasrien
<Sttu nemarchesd'autrespase.
(JMMDBM6UNQ~.ftMnt~t'tfC~CMhW~<'<!Mttn!Mf~cr~nt).
Nous avonsdéj&dit que le Set commetroisième prin*
c!pe est à peine mentionnépar les anciens alchimistes,
aussine parlent-ilssouventque duSoufre etdu Mercure,
or et argent, soteit et lune. Pour embarrasser le vulgaire
its prenaient plaisir à prendre ces termes tes uns pour
tes autres. "Le Soleilest te père de tous les métaux, ta
Lune est leur mère, quoique !a Lune reçoive sa lumière
du Soleil.De ces deux planètes dépendle magistère tout
entier (R. Lutte: Clavicule). Dans la première
phrase, Soleil et Lune sont synonymes de Soufre et
Mercure, principes universels, dans ta seconde, its si-
gnifient Soufre et Mercure, matièrede t'CEuvre. Ces
quatre termes pouvaientdonc être pris deux àdeux.
commesynonymesabsolus.
Une figure de Barchusen.représente le signe du Sou-
fre correspondant à celui du Soleil, de l'or, et celui du
LES SYMBOLES 81
Mercure&celui de ta Lune; de l'argent. Les symbolesdu Soufreet du Mercure principessont donc applicablesà ceux du Soufre et du Mercure, matière de la pierre,àt'Or et à ['argent (Pour ces symboles, voir chapi-tres H et 1Il de cette seconde partie).
L'Or et l'argent préparés pour L'oeuvres'appelaientor et argent des philosophes. Ils étaient d'abord purifiés,c'est pourquoi Rhasès dit: « Le commencementde notre
oeuvreest subhmer (~t'frc des ~m/Jrcï). Sublimer,
c'est-à-dire purifier. C'est ainsi que Greverdit « L'or
duvulgaireest impur, souillé par la présence de métaux
étrangers,aigre, malade, et pour cela mêmestérite, de
même l'argent vulgaire. Au contraire, le Soleil et ta
Lunedes phifosophes sont des pfus purs, ils ne sont
contamittéspar aucun métangëétranger, sains, vaillants,
plus abondants en semence génératrice n (Grever:
Secteluranobilissimum).En purifiantces métauxon aug-mentait leur perfection, et on teur donnait ainsi la fa-
eutté de croître en perfection pendant te grand oeuvre.
« L'Or vulgaire n'est quesimplementparfait par nature,
c'est-à-dire, n'a qu'autant de perfectionqu'il luyen faut
pour estre parfait, sans qu'il en puisse faire part aux
métauximparfaits et partant si on veut que l'or vutgaire
introduisela forme d'Or vutgaire dedans tes métaux
8: THÉORtESET SYMBOLES
imparfaitspour tes par<aire,it est nécessaire que- t'or
vulgaire soit rendu plus que partait') (Cot)eson:e
parfaite p/t~oïo~A;~ Aerm~Më). C'est cet excès
de perfection que t'or et t'argent transmettaient aux
métaux vils pendantle phénomènede la transmutation.
On purifiait l'Or partacémentàticn ou par !'antimoino
et ['Argentpar la coupellation,c'est-à-direpar te plomb:« On demande si tes corps parfaitsou luminaires do'-
vent être préparés avant de servirt'œuvre. Réponse:
t'or doit être puriné par cémentation et l'argent p~r
coupellation. Ensuite it fautles réduir.: en limaille ou
en feuilles semblablesà ce:!es dont s~ servent les pein-
tres »(Arnauldde Villeneuve: QfM~~n~ tant essentiales
~MOfK<!FeMM<a~ï<Bof!<<an! OC~KM).
Tout ceci s'entend pour t*0r et l'argent monétairesou
du commerce, qui sont toujours attiés à des métaux
étrangers on pouvaitemployer l'Or natif directement,
parce qu'il est suffisamment pur par tu:-m&me « On
trouvedans les entraides de la terre de l'Or parfait-,et
il s'en trouve parfoisen petits morceauxet grains comme
du sable. Si tu en peux recouvrer de cehi-tà, tel qu'il se
trouve et sans être mélangé, il est assez pur sinonil te
!e faudra purger et purifierpar i'Antimoine (Phitate-
the:~nfr~o«M~M~<s~rmf'~t<ro').
LESSYMBOLES
B~ TH~ORtES ET SYMBOLES
B'~t6a(<on<f<;~fanc~fX.
Figure (Tirée du Liber s~~fM de Barchusen}. EUe
indiqueque le Soufre et le Mercure des phitosophes sont t rës
de l'Or et de l'Argent (Voirchapitre !V.
Figure – (C'est le premier des douze pantactes accompa-
gnant les douzecte& de sagesse deB. Vatent!n).Purineàtionde
l'or, te Roi, par t'antimoine, le toup dans un creuset et de t'ar-
gent, ta Reine, far [eptomb Saturne, dans une coupelle (Voir
chapitre tV).
LES SYMBOLES 8~
1t y avait, avons-nousdtt, dëtix manières de purifier
For Passe l'or par le ciment royal ou par t'Antimoi-
ne (Ph. Rouillac: A&rJ~ du Gr~Œwre.) Le ci-
ment ou cément royal se composait, suivant Macquer
(Dictionnairedechimie.)de quatorze parties de briques
pilées, une partie de vitriolvert cateinée ou rouge (c'é-
tait parconséquent dusesquioxydede fer ou cotcothar),
et une partie de set commun. On formait une pâte du
tout avecde l'eau ou de l'urine, et on le mettait dans un
creuset avec !'or, en superposant--des couches d'or et
de cernentalternativement. Pour ta purificationparl'an-
timoineon se contentait de fondre t'or avec l'antimoine.
La coupellation de t'argent se faisait par les mêmes
proGëddsquetesnotFes..
Pour désigner ces opérations les alchimistes em-
ployaientune foulede symboles. L'or et l'argent sont
généralement figurés par un roi vêtu de rouge et une
reineen blanc. « Le mate est rouge, la femelleest blan-
che » (Isaac le hollandais Opera m;/t6njfM),)'oret rar-
gent sont ainsi représentésdans le grand Rosaire. Leurs
habitsdésignent les matières étrangères, les impuretés
quttes souillent.La figure suivantedu Rosairetes repré-
sente nus, c'est-à-dire purifiés, débarrassés de leurs im-
puretés, de feurshabits. Les alchimistesdisaient encore
7
86 THÉORtES ET SYMBOLES
que le roi etja reine s'étaient purinês dans- unbain« Maisavant de couronner la chasteté de leur amour etde les admettreaulit con~ugat,ilfaut les purger soigneu-sement de tout pêche tant originel qu'actuet. Préparez-leur donc unbaindoux, dans lequel vous tes laverez
chacun en particulier,car la femellemoinsforte et moins
vigoureusene pourrait pas supporter l'acrimonie d'un
bain aussi violent quecelui du mate. Elle seraitinfailli.
blementdétruite. C'est avec feStihium que vous prépa-rerez te bain du mate. Quant au bain de la (emeHe.Saturne vous enseignera quel il doit être (Huginusa Barmâ Le r~ne de SaturnecAtt~d en siècle d'or).Nous trouvonsici désignéeallégoriquementla purifica-tion de!'or par l'antimoine(stibium,en !atM)et de t'ar-
gent parle plomb(Satume). L~purificationétait symbo-tisée par une fontaineoù le roi et la reine, le Soleilet la
Lune venaientsebaigner, on trouve ce symboledans tes
figuresd'Abrahamle Juif et dans le Rosaire.
L'antimoineest symbolisépar un loup et le plomb'parSaturne armé de sa faulx. Ainsidans la premièredes fi-
gures de Basile Vatentin(les tz ctefsde sagesse)qui atrait à la purification,l'antimoinesymbolisépar un loup
est placé ducôté duroi,symboleduSoleil, ouor.t'opéra-tion se fait en un creuset: le ptomb symbolisépar Sa-
LESSYMBOLES 87
turne est ptacé du coté de la reine, lune ou argent, de-
ce même côté est placée une coupelle. Quant aux trois
fleursque tient la reine, ettes indiquentque la purifica-
tion doit être répétéetrois fois.
La première figure d'Abraham le Juif représentant
Mercure poursuivipar Saturne a trait à la purificationde
t'argent par te plomb.En effet, l'argent vulgairecouper
perd de son poids, à cause des métaux étrangers qu'il
contenait, dont les oxydes sont absorbés par les parois
de la,-coupelle.Les alchimistes voyant que dans cette
opération ~argent avait perdu de son poids primitif,
admettaient que ses parties votatites s'étaient évaporées.
Saturne ou te plombpoursuit Mercure ou l'argent et
tui cou~e les jambes,c'est-à-dire, te rend immobile,te
fixe, enunmot te rend inaltérable. C'est ta véritable
fixation du Mercure sur laquelle tant de Souffleursse
sont trompés.
L'or et l'argent purifiésconstituaient la matière étoi"
gnée de la Pierre. Le Soufre extrait de l'or, te Mercure
extrait uû t'argent, étaient la matière prochaine. Tous
les philosophes concordent sur ce dernier point<[L'or
est le plus parfait de tous les métaux, c'est te père de
notre Pierre, et cependant ce n'en est pas ta matière
la matière de la pierre, c'est la semence contenue en
88 THÉORtESET SYMBOLES
t'Or't (Phitatethe: Fonfame ~~MM~AteeAtntt'~M).
De 'nême « C'est pourquoi je vous consente, o mes
amis, de n'opérer sur le soleil et sur la lune qu'après
les avoir ramenésà leur matièrequi est le Soufre et le
Mercure des philosophes (R.. Lutte: la Clavicule).
Huginus a Barmadit positivement« Le Soufre de l'Or
est le vrai Soufredes philosophes. })
La marchesuivante était employée par tes~Atchimis-
tes pour extraire te Soufre ou le Mercure de t'Or ou
de l'Argent ils dissolvaientd'abord ces deux métaux,
suivant leur vieilaxiome Corpor~non agunt nfït M~H~.
Puis ils congelaient ces solutions, c'est-à-dire les fai-
saient cristalliser; ils décomposaientensuite par la cha-
leur les sets atnsiobtenus, redfssofvatentJe résidu. or et
argent putvérutent, et après divers traitements qui va-
riaient un peu d'un philosophe à l'autre, its avaient
enfin le Soufre et le Mercure pour ta pierre.
Quant au Sel, c'était généralement un sel de mercure
volatil, tel que le bichlorure de mercure ou sublimé cor-
rosif, que les Alchimistesappelaient mercure sublimé.
Avant d'être transformé en set, te mercure devait être
purifiépar distillation.
Nous avons vu que les philosophes faisaient usaged'acides pour dissoudre t'or et l'argent. « En notre
LES SYMBOLES 8')
pierre ~st caché tout le secret du magistère qui est le
soteit, la luneet l'eau-de-vie » (R. Lulle Éclaircisse-
ment~Ktestament).Eau-de-vie désigne les liqueursaci-
des. « Il fautpremièrement que le corps soit dissouset
que les pores en soient ouverts, afin que la nature
puisse opérer (Le Cosmopolite). C'est surtout cette
partie du Grand-Œuvre que tes Alchimistes ont tenue
secrète, c'était selon eux l'opération ta ptus difficileà
trouver.
« Leptusrudetravail,la peinetout entière
Està parfaitementpréparerla matière,t
(AUGURELC/<r;'Mf<'f).
La plupartdes adeptes ont mêmepasse sous silence
cette partie de t'œuvre, et ils commencentla description
du Grand-Œuvre en supposant la préparation de la ma-
tière connue.C'est ce que nous affirmeau reste Colle-
son « Ils ne partent quefort peu et encore très obscu-
rément de lapremièreopérationdu Magistère hermétique
sans laquelle toutefois on ne peut rien faire en cette
science transmutatoire ') ~MJe parfaite de la philoso-
phie hermétique).
Cependant nous avons réussi à trouver quelquespas-
90
sages pour éctaircir cette question, Hen résulte que t'or
était dissousdans l'eau régate et l'argent dans !'eau-<brte
ou acide azottque,et quetque!ots dans t'huitedevitrio!
(acide sutfurique). Artéphiuss'étend ptus que tout autre
sur l'Eau ou acide employé pour dissoudre l'or, it J'ap-
pelle premier mercure,vinaigredes montagnes.«Cette
eau, dit-it, dissout partiellement tout ce qui peut&tre
fondu et liquéfié. C'est une eau pesante, visqueuse,
gtuante. Elle résout tous les corps en !&urmatière
première, c'est-à-dire en Soufre et en Argentvif. Si tu
mets dans cette eau, quelque métai!quece soit, en li-
maille ouen taminesdéliées,et que tu t'y laissesquelque
temps à une chaleur douce, te Métai! se dissoudratout
ëtitsërr entièrement changé en une~eau visqueuse.
Elle augmente depoids et de couleur le corps parfait ?»
(Artéphius T'ratMMcrei de la pierre des philosophes).
Le dernier paragraphe est fort juste, te chlorure d'or
obtenu par l'action de l'eau régate sur l'or est jaune-bril-
tant et plus lourd naturellement que te méta!employé.
L'auteur anonymedu T'Mt~At Blancet du Rouge,qui
parle très ouvertementdu Grand-Œuvre, opère sur tes
sets obtenus par la dissolution préalable de l'Or et de
l'Argent. Voici sa recette de « l'Eau pour l'Or a. C'est
simplementt'eau régate. « Prends du vitriol deHongrie
THÉORIES ET SYMBOLES
LES SYMBOLES 91
bleu,bien sec et du salpêtre, plus- une livre de sel am-
moniac. Fais-en une eau-forte dans un vase de verre
bie.i luté, muni d'une chape de verre ~TratM du
Blancet tfftRoa~e~. Enfin, Riplée entre dans les détails
de t'expérience. « Le corps étant prépare, verse dessus
de l'eau composée, pour qu'il soit recouvert d'une épais-
seur d'un demi-pouce. L'eau se mettra aussitôt à bouil-
tir sur tes chaux du corps, sans aucun feu extérieur.
Le corps se dissoudra et on t'éteveraà la forme de glace
en desséchant te tout (Rip)éë AfoJ~ d'~e~MM~.
Étever ta solution à la forme de glace c'est la faire cris-
talliser, cette dernière opération s'appelait aussi congé-
lation ou coagulation. t Tu sauras que tout le magistère
ne consiste qu'en uns dissolution e~ en unecoagula-
tion a ( Albertle Grand Le livredes At<f<c/M~rM.).
Les 'ets ainsi obtenus ne servaient pas directement à
t'Œuvre « Les sets n'ont aucune qualitétransmutatoire,
ils servent seulement de ctefs pour la préparation de ta
Pierre (Basile Vatentin Char de triomphe de r/tft<f-
moine). Mais ils subissaient diverses manipulationsaprès
lesquelles il étaient transformés en oxydes ou de nou-
veau en sets.
On symbolisait tes acides par des lions dévorant le
Soleil ou la Lune. Toute figure représentant le Soleil
.9~ THÉORIES ET SYMBOLES
ou ta Lune,Apottottou Diane, vaincus et dévores parun animalfort et courageux, tefs le tion, l'aigle, le tigre,
etc., symbolisela dissolution des métauxprécieux. Phi-
!à!èthe,dit Avant de faire le dernier œuvre, i! faut
trouver une liqueur ou humidité dans laquelle l'or se
fondecommela glace dans l'eau. Cette eau acide,
l'appelleEstomac d'autruche, de mêmeque t'autruche
digère tout, de même ce liquide dissout tous tes mé-
taux.
Danstes Rgures que Ftame)avaitfait scutpter au ci-
metièredes Innocents, la dissolutionest représentée parundragondévorant unhommequ'il a terrassé.
On figuraitla matière préparéepar un liquide enfermédans une note~commedans.la figure du titre de ce vo-
lume.Enfinon la représentait par !'hermaphroditechimi-
que « Elle est hermaphrodite et elle donne accrois-
sementà toutes choses se mêlant indifTéremmentavec
elles,parce qu'elle tient renferméesen soitoutes les se-
mencesdu gtobeéthéré M(VenceslasLavinius Traitédu ciel terrestre). L'hermaphrodite était figuré par un
corpsà deux têtes, il s'appelle Rebis et symbolise le
Soufre et te Mercure préparés pour t'CEuvre.<tRichard
l'Anglaisrend témoignagede moidisant ta première ma-
tière de notre pierre s'appelle Rebis(deux fois chose),
LES SYMBOLES <)-;
c'est-à-dire uhëchosequiareçudëtànàture une dou-
ble propriétéoccultequi lui fait donner le nom d'Her-
maphrodite(Le <non!~<?/Mrm<'<~Me).
Nous ne saurionsfaire mal en répétant ici ce que nous
avons déjà dit que le Mercure des philosophes,quandil est donnécommeseule matière dé t'Œuvre, désignel'ensemb:e des corps entrant dans la compositionde
la matière. Pris dans ce sens ce n'est pas un corps
spécial, c'est te synonymede matière de l'oeuvre, c'est
du reste ce qui ressortparfaitement du passage suivant
de Riptée « Maintenant,monfils, pour vous airequet-
que chose du Mercuredes Philosophes, apprenez que
quand vous aurez mis votre eau-de-vie avec l'homme
rouge qui- est notre Magnésie )e~ avec !a iemme
blanche, qu'on appelleatbinque, et qu'ils seront tous
conjoints ensemble,ensorte qu'tts ne fassentqu'un même
corps, c'est alorsen vérité que vous aurez le Mercure
des philosophes (Riptée Traité du Mercure).Nous termineronsce chapitre par quelques mots sur
le petit magistèreet ,teGrand-Œuvre ou grand Magis-
tère. Le petit œuvreou petit magistère se faisait avec le
Mercure (sels d'argents), mais la pierre philosophaisainsi obtenueétait blanche et ne transmuait les métaux
qu'en argent. Le Grand-Œuvre se faisait avec un mé-
<t THÉORIESBT SYMBOLES
lange de sets d'or et d'argent, avecte Soufreet le Mer-
cure, on obtenaitla véritablepierre philosophale,rouge,
transmuantles métauxen or.
On représentait ?5 deux pierreset !es deux magistè-
res par desarbres; l'un, l'arbre lunaire porte des tunes
en guise defruit, c'est le petit oeuvre l'autre, l'arbre
notaire portedes soleils,c'est le symboledu Grand-Œu-
vre. Cette distinctionentre deux ceuvres est ancienne,
tous les Alchimistesta connaissaient.'< Les philosophes
affirment expressément que l'or a d'abord passé par
t'état d'argent. Sidonc quelqu'unvoulait parfairet'Œu-
vre avec l'argent seul, it ne pourraitavancer au delà du
blanc, et il ne pourrait convertir les métaux imparfaits
~[i'en argent, et jamaisen or ') (Voge! DëJsp<~K~
s<Cteon~Maf'&M).Geber reconnaissait deuxpierres phi-
losophales ouélixirs, puisqu'ildit: « La Lune fermen-
tée pour l'Elixir blanc se prépare en dissolvantta Lune
dans son eaucorrosive » (Geber Livredes/bt<rnMM~).
La marchedes deux œuvres était identique, sauf que
le petit magistères'arrêtait à l'apparition de ta couleur
blanche, tandisquête grand magistère poursuivait jus-
qu'à ta couleurrouge le Traité du blanc et du rouge
distingue aussiles deux oeuvres, après avoir parlé tout
au long duGrand-Œuvre ouœuvre au rouge, il se con-
9!-LESSYMBOLES
96 THÉOKtES BTSYMBOt.ES
ExpftM&~ la planche X.
Cette figure se trouve dans le MM~nt /t<:nKf<tCfM).L'athanor
et les principaux animaux symboliques de l'Hermétisme. Cet
athanor a une forme un peu fantaisiste, mais on y retrouve tcs~
parties principates.Latoursurmonteed~dô'ne, tebafnd&sabte-
et rccuf philosophique. Le serpent enfermé dans ['oeuf repré-
sente la matière de la pierre. Le lion est le symbole du fixe
du Soufre, l'aigle symbole du volatil, du Mercure. Le serpent et
le dragon, symbotes de taMatjcM. Le corbeau repre.iente ta
couleur noire, le cygne ta couleur blanche, te paott teseouteurs.
de t'arc-~n-ciet, enfin te phénix symbotise la couleur rouge.
(Voir chapitres !t,V et Vt.
LES SYMBOLES 97
tente d&dire que pour te petit œuvre, it suffit de répé-
ter les mêmes opérations en ne traitant que sur l'ar-
gent dissous dans son eau spéciale. Les philosophes
n'ont guère traité que du Grand-Œuvre, aussi nous dé-
laisseronsJepetit magistère. Hestcependantbien entendu
que le fourneau, le vaisseau, te feu, tes opérations, les
couleurs sont semblables dans tes deux cas, mais te
Grand-Œuvre est plus long, car après tacouleur blanche,
fin du petit oeuvre, d'autres couleurs apparaissent dans
tegrand. En somme, en parlant de l'un, nous parlerons
implicitementde l'autre.
CHAPfTREV
L'ŒUFPHILOSOPHtQUEET SESSYMBOLES.– LE SCEAU
D'HBRMÈS. L'ATHANOR.– LE FEUDES PHILOSO-
PHES. LES DEGRÉS.
La Matière de la pierre étant préparée, il s'agissait
de lui donner par une cuisson ménagée la propriété de
transmuerles métaux. Pour cela on enfermaitla matière
dans un petit ballon ou matras, décoré du nom d'œuf
Q8 THÉORtES ET SYMBOLES
philosophique; on plaçait le tout sur une écuelle pleine
de cendres ou de sable, et t'en chauffaitselon certaines
rëgtes dans uneespèce de fourneau à réverbère~t'Atha-
nor.
Les Alchimistes sont généralement assez explicites
sur ces parties accessoires de t'Œuvre. Le matras dans
lequel on place la matière se nomme œuf des philoso-
phes, c'est un ballon en verre assez résistant, quelque-
fois il est enterre cuite, quelques-uns se servaient d'œufs
pMosophiques en métal, cuivre ou fer. Le ballonen
verre était !'œuf philosophiquele plus employé. « Le
vase de l'Art est l'ceuf des philosophes, qui est fait d'un
verre très pur, ayant le cou de longueur moyenne il
faut que la partie supérieure du cou-puisse-être scellée-
hermétiquement et que la capacité de l'œuf soit te!te
que la matière qu'on y mette n'en remplisse que le
quart s (Huginus a Barma RJ~M Saturne).
Roger Bacon se servait indiitéremment d'un vaisseaude
verre ou de terre. « Le vaisseaudoit être rond, avec un
petit col. Il doit être en verre ou en une terre aussi
résistante que le verre on en fermera hermétiquement
l'orifice. avec un couvercle et du bitume s (Roger
Bacon Miroir d'~kA<fnM/ Philalèthe insiste surtout
sur la fermeture et la capacité. « Aye un vaisseau de
LES SYMMt.ES 9~
verre fait en ovale, qui soit rond et assez grand-pour
contenirune once d'eau distittée dans toute ta capacité
de sa panse. H te faut sceller par haut aveccette pré-
caution qu'i! n'y ait ny fente ny aucun trou, autrement
ton ouvrage serait perdu (Phitatethe BnM~ouverte
au-~aM~crmJ du roi).
On appelait ce vaisseau œuf d'abord à cause de sa
orme, ensuite parce que de lui comme d'un œufdevait
sortiraprès incubation dans t'Athanor, la Pierre philo-
sôphate, l'Enfant couronne et vêtu de ta pourpre royale,
ccmme disaient les Alchimistes. C'est à peu près dans
ce sens que Rouillac donne l'étymologiede ce mot
« Tout ainsi qu'un œuf a tout ce qui lui est nécessaire
pour la~gënération du poutet, qu'il n'y faut nen,a{puteF
et qu'il n'y a rien de superfluqu'il faineôter, de même
aussi,il faut enclore en notre œuf tout ce qui est néces-
saireà la génération de la pierre o(RouiHac:/H'rt'~
duGran<f-Œufre).
Dans les passagescités plushaut, on voit que les phi-
losophes insistent beaucoup sur la fermeturecomptée
de l'œuf, les uns comme Bacon employaientun couver-
cle qu'ils fixaient avecun lut ou avec du bitume,mais ta
plupart employaient le sceau d'Hermès. Le Filet d'A-
riadne, traité anonyme, nous donnedes détailsfort inté-
tOO THÉORtESET STMBOt.ES
fessantssur Cetteopération. H donne trois manièresde
scetter hermétiquementun ballon 1°)on plaçait le col
sur un feu très ardent, mais en le séparant du feu parunetuile percéeen sorte que le verre ne se ramottissait
qu'enun point du eo! quand je verre était ramoiti,on
coupaitte col à cet endroit avec une paire de ciseaux~les bordscoupésse soudaient, absolumentcommequandoncoupe un tube de caoutchouc :") on ramollissait le
col de la mêmefaçonpuis on tordait le col en tirant tégè.rement,et à la flammed'une chandeite, on fondait l'ex-
trémitépointue de façon à produire une petite pertede
verre }°)on chauffaitl'ouverture du ballon et un bou-
chonde verre pouvant s'y adapter, on fermait le ballon
avecson bouchonet on coûtait dessusduverre fondu.
Quelquesalchimistespréféraient au simple ballonde
verreun appareil formé de deux matras, le col de l'un
entrantdans le cot de l'autre. « Il y a deux vaisseauxde
mêmeforme,grandeur et quantité en haut, ou le nezde
t'unentre dans te ventre de l'autre, afinque par l'action
de la chaleur c6 qui est en l'une partie, monte dans la
tète du vaisseauet après par l'action de la froideurqu'
descende,dans le ventre » (RaymondLutte Eclaircis-
MmM<~tt<M&M;<). De même c Les uns se servent de
vaisseauxde verre ronds ou ovales. D'autres préfèrent
LES SYMBOLES lot
a
t03 THÉORtES ET SYMBOLES
Explicationdefap~nc~~XI.
F~HrC (Edition Allemande du Crede MfAf).
L'oeuf philosophique double. Les deux oiseaux indiquent
qu'une matière votatite s'est sublimée dans te ballon supérieur
(Voir chapitre V).
F~Mre (Viatorium j~o~ftCtfm).
Le Roi et la reine Soufre et Mercure, enfermés dans te sé-
putcre philosophique. Le Squelette indique que nous sommes
pendant t'operation nomméeimortiSefttion.
Le boiteux ou Vutcain, symbole du (eu, indique que t'on doit
chauffer l'oeuf philosophique (Voir chapitre V).
LES SYMBOLES t0;
ta form&d'atudet, ils prennent un vaisseau dont te cet
court pénètre dans un autre vaissau qui sert de couver-
cte, on les tute (Libavius De lapide p/tfYcïO~ofMm).` On les scellait,soit avec untut résistant, soit en fondant
le col du premierballon sur te col du second. Cette dis-
position offrait tes avantages suivants les vapeurs se
condensaient plus facilement au contact des parois fro!-
des du ballonsupérieur, puis la capacité intérieureétant
plusgrande, l'appareil couraitmoinsde risques d'éclater.
Les alchimistesdonnaient diSérents noms à t'œufphi-
losophique. SelonFlamel ils fe nommaient sphère,tion
vert, prison, séputcre, fiole, cucurbite, maisondu pou-
let, chambre nuptiale. Les nomsde sphère, fioleet de
cucurbitc lui ont été donnés à cause de sa forme;l'ex-
pression maison du poutet n'est qu'une périphrase
chambre nuptiate,prison, sépulcre, sont des imagestrès
CompréhensiNes,si l'on se rappelle que le Soufre et le
Mercure, matièrede la pierre, étaient appelés homme
rouge, femmeblanche t'oeufétait une prison parce que
une foisque tes époux philosophiques(le roi et la reine,
l'hommerouge et la femme blanche, Gabricius et Bêta)
y étaient entrés, ils y étaient détenus jusqu'à ta fin de
t'GEuvre. Sépulcre parce que les époux y mouraient,
après s'être unis, après leur mort naissait leur fils (la
!0~ THÉQRtBS ET SYMBOLES
pierre philosophai car toute génération procède-de
putréfaction, la mort engendre la vie, selon une théorie
en vogueau moyen-âge(Voyez chapitre VIt). Ce sym-bole dusépulcre est assez fréquent pour dësignert'oeuf
philosophique « Prends garde que la conjonction du
mariet de sonépouse ne se fassequ'après avoirôté teurs
habits et ornements, tant du visage que de tout le reste
du corps afinqu'ils entrent dans te tombeau aussi nets
que quand ils sont veuusau monde (Basile Valentin
Les ~«~ c.'e~ <ïeM.g-<'sM.)C'est sous formede tombeau
qu'il est symbotisédans tes figures qui accompagnentle Rosaire dans « rAr~'ï aarf/~r~ ~a~TMcAemMfHfo-
CM~.Dans te VMfor<Mmïpf!~rfCKmt'œufavec lamatière
est figurépar unsépulcre de verre où sont renfermés le
'~roietl~reine~
L'œufest appeté chambre nuptiale, lit nuptiat, parce
que c'est en luiqu'avait lieu la conjonction du Soufre et
du Mercure, l'uniondu roi et de la reine. Dans te Son-
ge vert, il est parlé d'une maisonde verre ferméecom*
ptetement, ony introduitles époux et l'on fermeta porteavec la matière mêmedont la maisonest composée.
L'œuf était encore nommématrice par analogie,parce
que « La matricede ta femmeaprès qu'elle a conçu, de-
meure close et fermée, afin qu'il n'y entre aucun air
LES SYMBOLES t0~
estrange et que !e <ntit nese perde. Ainsi notre pierredoit toujours demeurer close en son vaisseau (Bernardte Trévisan la Parole ~~Mï~) et aussi parce qu'on
y enfermeles deux spermes minéraux. Soufre et Mer-
cure d'où doit nattre la pierre des philosophes.L'oeufétait enfin appeté ventre de la mère, mortier,
crible. Crible parce que les vapeursqui s'élèvent, après
s'être condensés, retombent goutte à goutte comme un
liquide passant à travers un crible.
L'oeufrempti et fermeétait ptacédans une écuette ou
bassine contenant des cendres ou du sable fin. Hélias
dans son MÏrofr~A~eAf'mfërecommandede placer t'œuf
dans une coupelle contenant des cendres tassées, de
tacon quetesde~x tiers sup~neurs_du ba~qn~
seuls. Quelquesphilosophes au lieu du bain de sable
employaient le bain-marie, qu'ils appetaient feu humide.
L'écuefle et t'ceuf étaient logés dans un fourneau spé-ciat nommé Athanor, du mot grec a9~6Ke;, immortel,
parce que le (eu une fois allumé, devait brû!er jusqu'à
la fin de !'Œuvre. Certains alchimistes ont fait figurerdans leurs ceuvres divers modèle d'Athanor un des
plus curieuxse trouve dans le «Bouquetchymique de
Planiscampi. I! se compose de deuxfourneaux accolés,
dans l'un des deux on fait du feu et les gaz provenant
t0<) THÉORfES ET SYM&OLËS
de tacombusttdh, passantpar untrou de communication,
vont échauffer l'autre fourneau. L'Athanorde Barchusen
est un fourneau ordinaire. Maistevéritabte Athanor, ce-
lui qui était connu des premiers alchimistes occiden-
taux Albert le Grand, Roger Bacon, Arnauld de Ville-
neuve, est une sorte de fourneauà réverbère pouvant
se démonter en trois parties. La partie inférieure
contenait le feu, elle était percée de trous pour per-
mettre l'accès de l'air et présentait une porte. Lapartie
moyenne, cylindrique aussi,bfhait trois saiHiesdisposées,
selon un triante, sur lesquelles reposait l'écuelle con-
tenant t'œuf. Cette partie était percée selon un de ses
diamètres de deux trous opposés, ferméspar des disques
d&:cfistal,-ce qui permettait d'observër~cequi se passait-
dans !'ceuf. Enfin la partie supérieure, pleine, sphé-
rique, constituait un dômeou rénecteur, reverbérant la
chaleur. Tel était ['Athanorgénératementen usage. Les
<~sposttionsprincipales demeuraient invariab'es et les
changements que lesalchimistesy apportaient person-
nsUementn'avaient aucuneimportance. Ainsion trouve
figurédans le Liber mt<<Mun athanor assez étégant en
forme de tour crénelée.
Le symbole du fourneauest un chêne creux, on te
trouve ainsi représenté danstes figuresd'Abrahamle Juif.
LES SYMBOLES t07
Oft donnait &['ensemble foumeatr, écue!te, oeuf
philosophique, le nom de triple vaisseau. « Ce
vaisseaude terre est appelé par les philosophes tripte
va:sseau car dans son milieuil y a une écuette pleine
de cendres tièdes, dans lesquelles est posé Fœufphiloso-
phique « (Le~rc de NicolasFlamel).
Les alchimistes,si jalouxde tout ce qui concernait le
Grand-Œuvre, n'ont eu garded'être clairs sur le feu ou
le; degrés de chaleur nécessairespour t'œuvre. La con-
naissance de ces degrés était regardée par eux comme
'une des clefs les plus importantes du Grand-Œuvre
« Beaucoupd'alchimistes sont dans l'erreur, parce qu'ils
ne connaissent pas la disposition du feu qui est la clef
désœuvré, car it dissout et coaguleen même-temps-ce
qu'ils ne peuvent saisir, parce qu'ils sont aveuglés par
t~ur ignorance ') (RaymondLulle Vade mecum seu de
tincluriscont~MJfam~. En effet, la matière une fois pré-
parée, la cuissonseule pouvait lachanger en pierre philo-
sophale. « Je ne vous commande que cuire, cuisez au
commencement, cuisez au milieu, cuisez à la fin, et ne
faites autre chose e (La Tourbedes philosophes).
Les alchimistes distinguaient plusieurs espèces de
feu te feu humide, c'est le bain-marie qui fournit une
température constante le feu surnaturel ou artificiel
:o8 THÉORtES ET SYMBOLES
dësignaitdesacides, cecivient de ce que te~atehtmistes
avaient remarqué que les acides produisent une é!éva-
tion de température dans leurs diverses réactions, et
aussi qu'ils ont sur tcscorpsté mêmeeffetque te (eu, ils'
les désorganisent, détruisent rapidementleur aspect pri-
mitif. Enfin le feu naturel, ordinaire.
En générât, les alchimistesn'employaientni charbon
ni bois pour chauffer l'oeufphilosophique,il aurait <attu
une surveillancecontinuelleet il aurait été deplus à peu
près impossible d'obtenir un? température constante.
Aussi Marc Antonio s'emporte-t-Hcontre les souffleurs
ignorants qui se servaient de charbons <fA quoy bon
ces flammesviolentes, puisque tes Sages n'usent pointde charbons ardens, ny de bois enftamméspour faire
l'œuvre hermétique a (La fttm~re sortantpar Mt-m~otc
des ~n~&rM).Les philosopheshermétiques employaientune tampe à huile à mèched'amiante, dont l'entretien
est facile et qui fournitune chaleur à peu prés uniforme,
c'est là le feu qu'ils ont tant cachéet dont quelques-unsseulement parlent ouvertement.
t!s admettaient plusieurs degrés à leur feu, selon quet'œuvre était plus ou moinsavancé ils parvenaient à
régler leur feu enaugmentant le nombre des brins qui
composaient !a m&che « Fais d'abord un feu doux,
LES SYMBOLES t0<~
commesHu n'avais que quatre Nsà ta mèche, jusqu'à
ce que ta matière commenceà noircir. Puis augmente,
mets quatorzefils, la matière se lave, elle devient grise,
ëhnh mets vingt-quatre filset tu Mras lablancheur par-
faite )' (Happetius, Aphorismibasiliani).
Le premierdegré du feu,celuidu commencement de
l'oeuvre,équivalaitenviron à 60 ou 70 degrés centigra-
des « Faites votre feu à proportion qu'est la chaleur
dans les mois de juin et de juillet (DM~M Marie
el tfAfM). 11ne faut pas oublierque c'est un égyptien
qui parle au reste, le premier degré était encore appelé
feu d'Egypte, justement parce qu'il égate à peu près la
température estivale de l'Égypte. Quelques alchimistes
oubliant ce point ont indiquépour le premier degré une
moyennetrop faible, tel-Ph. Rouillac <cO~serve~~s~~
tout le feu et ses degrés, que le premier soit fébrile,
c'est-à-dire, éga!à la températuredu soleil au temps du
moisde février (Abrégé du Gra~-Œ~f~). On s'as-
surait au premierdegré que l'on avait atteint la tempé-
rature voulue,en approchant ta main de t'œuf, on devait
pouvoirle toucher sansse br&ter.<[Tu ne laisseras ja-
mais le vaisseau s'échauffertrop, de façonque tu puis-
ses toujoursto toucher avec la main nue sans te bruter.
Ceci durera tout le temps de la solution (Riptée
Traité des ~c~ por~.
110 THÉOtUES ET SYMBOLES
Lesautres degrés se trouvent facilementen doublant,
triplant, etc., àpeu près la température du premierdegré.
Uy~navait quatre en tout. Le second oscilleentre la
température d'ébuttition de l'eau et de fusiondu soufre
ordinaire,le troisième est un peu inférieurààlafusionde
t'étitinet te quatrièmeà celle du ptomb.
Lessymboles du feu sont les ciseaux,t'épëe, la lan-
ce, la faux, te marteau, en un mot tous les instruments
pouvant produire une btessure <cOuvre-tu! donc les
entrailles avec une tame d'acier a dit !e7~x<J~A?ehjr-
mie, en partant du minéral d'où s'extrait l'huilede vi-
triol. Dans les figuresd'Abraham le Juif,Saturne, armé
d'une faux, indique que l'on doit purifier l'argentpar te
ptomb&t'atdc de ta chaleur. Dans tes figures-de Ras~e
Va!ent!non voit égalementun chevalier qui combatavec
l'épée deux lions mâle et omette, ce qui indique que
c'est par te feuqu'i! faut fixer le volatil. Enfinnous re-
trouvons aussi t'ëpëe comme symboles du feu dans les
sculptures de Flamel au cimetière des Innocents.
Pour terminer voiciseton Bernard le Trévisanles q :a-
lités que doit avoir le feu philosophique < Faites un (eu
vaporant,digérant, -continuel, non violent,subtil, envi-
'ronnë, aëreux. clos,incomburant, attërant x (Bernardte
Trévisan H'MMO~M n~ur~Mm~fM).
LES SYMBOLES ttt
H: TH~ORtES ET SYMBOt-ES
Explicationde la planche X/f.
Figure (Margarita pretiosa).
L'or matière de la Pierre est enfermé dans le sépulcre ou
oeuf phtosophique. Mais du temps qu'on t'y enfermait il a en-
gendré un fils, c'est-4-dire, il s'est produit un corp; nouveau,
l'alchimiste ensevelit le père et le fils (Voir chapitre V).
\F<~ttr<M ctM (~t&sf !M~t<~rM_ de Barchusen),
Deux œuf* phUosophiques scellés, renfermant la Matière de
ta Pierre, or et argent. Dans l'un il y a subtimation, ce qu'indi-
que l'oiseau qui s'ctève. Dans l'autre, la matière sublimée s'est
précipitéeou condensée, ce qu'indique t'oiseau quidescend (Voir
chapitre VI).
LES SYMBOLES H~
CHAPITRE V!
LESOPÉRATIONS.– CAUSESDESNFFÉREXCESENTRELES
ALCHIMISTESAUS.UJETDESOPÉRATtONS.LAPUTRÉ-
FACTION.– LESRÉGIMESDEPHtLALÈTHE.FERMEN-
TATtON.– PROJECTION.– SYMBOLESDESOPÉRA-
TtONS.
La matière étant enferméedanst'Œufphitosophiqueet
le feu attume.les corps mis en présence réagissent aussi-
tôt les uns sur les autres. Il se produisait diverses ac-
tions chimiques précipitation,sublimation,dégagement
de gaz ou de vapeurs,Gristattisation,etc., en mêmetemps
la Matière changeait plusieurs foisde couleur. Dans ce
chapitre nousnousoccuperonsdesphénomèneschimiques
nommés opérations par tes alchimisteset dans le suivant
nous traiterons des couleurs.
Les alchimistes diffèrentnotablement tes uns des au_
tres au sujet du nombre et de ta dénominationdes opé-
rations. Cela se conçoit, prenons un exemple la ma-
tière émet des vapeurs en devenant noire, puis les va-
peurs se condensent et retombentsous formede liquide.
Un premier alchimiste ne considérantque l'ensemble du
!t4 THÉOR!ES Et SYMBOLES
phénomène, lui donnera le nom de distillation, parce
qu'en effet dans toute distillation on trouvedeux parties:
vapcnsation, condensation. Un autre distinguant les
phases du phénomène,dira qu'il y a eusublimation (va-
porisation)et précipitation ~condensation)~un dernier pré.
nant la couleur noire en considération ajoutera une troi-
sième phase la putréfaction. Et pourtant tout cela ne
désignera qu'un seulet même phénomène.
n en est de même pour toutes les autres opéra-
tions.
Aussi constate-t-on de grandes différencesd'un philo-
sophe à l'autre. Tandis que Pernety établit douze opé-
rations calcination, cûngéiation, fixation dissolution,
d!gestiQn,-disti!!ation,su&timation,séparation,incération,
fermentation, multiplication, projection, Bernard le
Trévisan n'en admetqu'une seule.
« Combien que les philosophes divisent le magistère
en plusieurs opérations selon le degré des formes et de
leurs diversités, toute fois il n'y en a qu'une en la for-
mation de t'oeuf (Bernard le Trévisao~ De la M~rc
de ~<BH/).Mais c'est là une opinion légèrement para-
doxale, et les autres alchimistes analysent un peu plus.
Hélias compte sept opérations sublimation, calcination
solution, ablution, cération, coagulation, fixation et
LES SYMBOLES Il S-
Albert te Grandquatre purincation, tavage, reductfon
fixation.
Ce qui ne contribuepas peu à embrouillerla question,
c'est que les uns comptent les opérations depuis ta pré-
paration de ta Matière, tandis que tes autres commen-
cent à compterseulement du momentoù la Matière est
enferméedans Fceuf. Mais, en somme,on peut partager
le Grand Œuvre en quatre parties: t. Préparation de ta
Matière; 2° Cuisson danst'œufphitosophiqueet appa-
rition des couteurs dans t'ordre voulu; 3" Opérations
ayant pour but de donner ta Pierre philosophale une
plus grande force, ce sont la fixationet la fermentation.
4" Enfin la transmutation à l'aide de la Pierre, des
mëtauxvilsen or, etenrafgent,c*est:tapro}eettpn.
Toutes les opérations diverses qui ont lieu pendant le
Grand-Œuvre peuvent se ramener à une seule, la cuis-
son, car tout se fait par le feu. C'est au reste ce que dit
Ataifi de Utte: « Les noms de décoction, commixtion,
mélange, subHmatioa, contrition, dessèchement, igni-
tion, dëaibatton, rubineation et de quetqu'autre nom
qu'on puisse appeler l'opération, ce n'est qu'un seul
régime, qu'on nommesimplementcontrition, décoction.')-
Basile Valentin tuin'admet que deux opérations, ta solu-
tionettacoaguiation c'est-à-dire des passages successifs.
!t6 THEORIES ET SYMBOLES
de la Matière de l'état de repos à t'état de mouvement
« L'Esprit. ~!M c< libi M/~cMn<.Albert 0 cé-
ieste parole, commentdoy-~efaire ceta. L'esprit So:ve,
coaguta, dissous et coagule )) (CoHo~He l'Esprit de
Mercure avecfrtre /K~)-<).
Malgré cette grande diversitéd'opinions, nous allons
essayer de jeterquelque lumière dans ce chaos. La pré'
miëreopération(la Matière étant préparée), est la con-
jonctionou coït.C'est l'union du Soufre et du Mercure,
du mate et dela femelle.On chauffe et la couleur noire
apparaît. C'est alors la putréfaction. Nous verrons
plus loin pourquoi l'on a donné le nom de putréfaction
à l'ensembledes phénomènesqui se produisent du temps
que ta ntàtier&est noire. On a'donné bien ~es noms
à la putréfaction.Voici ses principaux synonymes:
Mort, destruction, perdition, calcination, dénudation,
séparation, trituration, assation, extraction,commixtion,
liquéfaction,division,dtstfHatfon,corruption, imprégna~
tion.
A !a suite de la putré&cHontvient l'ablution. Cette
opérationconsisteà faire apparaitre la blancheur après
la noirceur, à laverpour ainsi dire la pierre, puisque de
noire elle devientblanche, Les philosophes ont symbo-
lisé l'ablution par la salamandre qui se purifie dansle
LES SYMBOLES t!7
feu, par t'asbeste ou amiante queta nammeblanchit sans
la consumer.<tAblutionn'est autre chose que l'abstrac-
tion de ta noirceur, tache, souillure et immondieité,
laquellese fait par la continuation du second degré du
feu d'Egypte"(Rouittac :.A&r<M Gran~-ŒMfrc).L'a-
blution est encore nommée déatbation, abstersion,
résurrection.
Enftnvientla rubification, caractérisée par l'appari-
tion de ta couleur rouge indiquantque l'oeuvre est par-
fait. Acette classification basée sur la succession des
couleurs on peut ramener toutes les opérations qu'ont
imaginéesles alchimistes.
Philalèthetui-mcmcrattache les opérations aux cou-
leurs, it ne leur-donne pas de noms partieutiers~it se
contentede tes designer parles nomsdes métaux, qui
servaientde symboles aux couleurs (Voyez le chapitre
VU). Voici le résumé de ce qu'il dit & ce sujet dans
fft'Entrée ouverte au Palais fermédu roi f Ré-
gimede Mercure la matière passe par diversescou-
leurs, s'arrête un peu au vert et finalement noircit. tt
dure cinquante jours. Des vapeurs cotorées qui x'éfe-
vent, se condensent et retombentdans le fond sur la
matièresolide. 2° Régimede Saturne.C'est la noirceur.
La matièreest noire fondue,elle bout, d'autres fois elle
9
Ïl8 THÉORIES ET SYMBOLES
se solidifie.Ce régime dure quarante jours. Régime
de Jupiter. Du noir au commencement du blanc. Va-
peurs et condensation. « Durant ce temps-tà toutes
sortes de couleurs que l'on ne saurait imaginer parai-
tront, les pluyes seront ators plus abondantes de jour
à autre et enfin, après toutes ces choses, qui sont très
agréables à voir, it paroist au costé du vaisseau une
btancheur en façon de petits filaments ou comme des
cheveux a. Ce régime dure vingt et un jours. 4" Ré-
gime de la Lune. C'est la blancheur parfaite ta
durée enest de trois semaines,la matièrese solidifieet se
liquéfie alternativement plusieurs foispar jour. Elle est
enfinrsousforme de petits-grainsbtançs.~ Régime de
Vénus. La matière passe du blanc au vert, bleu livide,
rouge-brun. Elle fond et se gonfle. Ceci dure quarante
jours. 6. Régime de Mars La matière se dessèche,
elle est successivementorange et jaune brun, puis elle
présente les couleurs de l'iris, ceci dure quarante-cinq
jours. 7° Régime du Soleil la matière passe de l'o-
rangé au rouge, elle émet des vapeurs rouges, puis s'af-
faisse, devienthumide, se dessèche, coule et se soliditie,
cela plusieurs fois en un jour, enfinelle se met en petits
grains rouges ».
Phitatethe ne parle ici ni de la fermentation ni de la
LES SYMBOLES H<)
Frojection, il traite de ces deux opérations séparément.
Les régimes ne comprennent que les phénomènesqui
ont lieu dans t'œuf philosophique.
La fermentation est t'opération qui suit l'apparitionde
laconteur rouge. Elle a pourbut d'accroitre la puissance
de ta Pierre et de lui permettre de transmuer plus rapi-
dement les métaux. Généralement on brisait t'ceufphito-
sophique, on recueillait la matière rouge, on la mèlait à
de l'or fondu, on obtenait une masse friable-rouge, à
laquelle faisaitsubir des traitements variantd'un philo-
sophe à l'autre selon les Alchimistes,ta Pierre allait
ainsi en augmentant, non seulement de quantitémais
encore de qualité, et ceta. indéSniment,on comprenddes
forsl'exclamationenthousiastede RaymondLullet M~f~
<tft~rt?m,si nMrcMrmx~Mg! La plupart des philoso-
phes opéraient ainsi que nous venonsde le dire. « Si tu
veux te servirde la teinture physique pour transmuer,
tu en projetteras d'abord une livre sur millede soteit
fondu. Alors seulement la médecine sera prête et propre
à faire disparaitre la lèpre des métaux » (Paracelse
T'f'nc~rt!t'At-MorMM;.Eck deSultzbachdécrit t'opération
avec soin « Prends deux marcs d'or pur. fonds-lesen
un creuset, projettes-y un quart de livrede la médecine
susdite, elle sera immédiatement absorbée par l'or et
t20 TKÉORtES ET SYMBOLES
ne feraplus qu'un avec lui projettes-y de nouveau un
quart de livrede la médecine pour convertir tout l'or
broie, puisexpose à un feu violentet !e tout se conver-
tira en une poudre rouge commedu minium. Projettes-
en unepartie sur cent parties deLune pure et tu obtien-
dras un orexcellent » (Eck de Sultzbach Clavis philo-
so~!ort<m).
Quelques alchimistes suivaient une autre méthode
pour la fermentation ils prenaient la matière au rouge
et aprèsl'avoir mëtée avec du mercure sublimé (bichlo-
rure demercure) la faisaient digérer à une douce cha-
leur dansun matras, mais le résultat obtenu était le
même.-
La matière étant fërmentée est des tors apte à trans-
muer les métaux. L'opérationparlaquelle les métaux vits
étaientchangés en or et en argent, était nommée pro-
jection. Pour cela on prenait un métat, mercure, plomb,
ét.lin, tepremier était fortement chaulé sans atteindre
toutefois son point d'ébuttition, tes deux autres étaient
simplementfondus, puis dans le creuset où se trouvait le
mét.)ichaufféon projetait un morceau de pierre philoso-
phaleenveloppédans de la cire. On laissait refroidir et
l'on trouvaitun lingot d'or égal en poids au métal em-
ptoyéseton les uns, moindre selon les autres, ce qui dé-
LES SYMBOLES m
t22 THÉORtES ÈT SYMBOLES
Explication de la plancheXW.
Ces deux figures sont tirées du Vialorium ~<-«:Mnt.
Figurel. Fin de la putréfaction, symbole par tes sque-
lettes et tes corbeaux, Il se d&gagedes vapeurs qu se conden-
sent, ta matière est très agité:, ce qu'indiquent tes corbeaux
votant dans toustes sens (Voir chapitres VI et VII).
Figure If. Putréfaction symbatisee par ts squetette, !a
sphère noire, le corbeau (Voir chapitrei Vt et V[t).
LES SYMBOLES !2;
pendait de la qualité de t'étixir ou pierre phitosophate
~mptoyé. L'enveloppe de cire était, paraït-it, indispen-
sable, car c'est pour avoir négligé cette précaution
qu'He!vétius manqua sa première projection ainsi qu'il
!eraconte dans son Veau d'Or n. ne réussit ta se-
conde qu'en enveloppant son fragmentée pierre dans
une boulette de cire.
Nous allons maintenant examiner les symboles des
principalesopérations. La première ou conjonctionétait
symboliséepar le mariage du Soufre et du Mercure, du
roi et de la reine. Le pantacle de la sixième ctef de
Basile Valentin qui représente le Roi donnant l'anneau
nuptialà la Reine pendant qu'un évêque les bénit, sym-
botise ta conjonction. N'oubuonspas-que ta conjonction
état aussi nommée mariage philosophique. Dans !es
figures qui accompagnent le grand Rosaire (imprimé
dans l'Artis ~r</jnr) la conjonction est figurée ptus
crûment par l'union charnelle du roi et de ta reine.
La putréfaction était symboliséepar tout ce qui pou-
vait rappeler t'idée de mort ou de noirceur, cadavre,
squetette, corbeau, etc. C'est ainsi que dans le V;a<o-
rMtKspagiricum ta putréfaction est symboliséepar un
squelette debout sur une sphère noire, il tient dans sa
main droite un corbeau. Le pantacle de ta quatneme clef
!2<t THÊORtES ET SYMBOLES
de Basile Valentin a té même sens, il représente un
squelette debout sur un catafalque.
LadëatbatiOtt,opération qui suivait ta putréiaction.était assimiléeà la résurrection suivant la mort, comme
le blanc (symbolede la vie) vient dans t'œuvre après te
noir (symbolede la mort).
Le huitièmepantacle de Basile Valentin est relatifà
cette opération.On peut le commenter ainsi dans son
double sens, mystique et alchimique Toute vie pro-cède de corruption et de putréfaction. Le grain mis en
terre s'y corrompt (selon tes idées en vogue au moyen-
âge), puisil renaît sous formede Me. Notre corps misen
terre s'y décompose, mais au jour dujugement il res-
suscitera. La matière misedans t'ceuf meurt, elle se pu--
tréfie, puis elle renaît, elle perd sa noirceur, elle blan-
chit, etteest ressuscitée~ Deux hommes visent la cible,
l'un touche le but, il a saisi te sens du symbole, l'au-
tre ne l'atteint jamais ce sont te fou et le sage du Ta-
rot.
La déalbationétaitencore nomméeablutionparce qu'ilse faisaitalors une distillationintérieure dans t'œuf, à la
suite de laquelle la matière, lavée pour ainsi dire parcette circulationcontinuede liquide, blanchissait. On la
trouve figurée dans ce sens, dans le v'ta~ortftmspagyri-
LES SYMBOLES
t26 THÉORtES Et SYMBOLES
Bx~tca&M ~&)!< X/V.
Figure A – (JLth;r «n~f~ff! ~f BarctuKt!).
L'enfant enfermé dans t'œuf symbolise la couleur rouge qut
annonce la fin du Grand-œuvre. (Voir chapitre VU).
Figure Il. (C'est te pantact.: de ta Vt' clef de B. Valentin).
Conjonction, union ou mariage du Roi et de la Reine. Soufre
et Mercure. Or et Argent. Le Soleil et ta Lune se rapportent au
rot et ta Mine. t-es appereits distittetoire~ et ta; ptuie du
fjnd, indiquent que pendant t'operatioa de ta conjonction, i) se
passe des phénomènes d'émission de vapeur et de condensation.
Ceci a lieu pendant la couleur blanche symbolisée par te cygne.
Le prêtre, moyen d'union c'est te Set.
Voir chap!<re Vt.
LES SYMBOLES 12;
cum des squetettes sortent de leurs tombeaux, ils res-
suscitent, une foule d'oiseaux voltigentau-dessus, les
uns s'élèvent, les autres descendent, ce quiindique la dis-
tillation.
La distillation était parfois décomposée en deux
temps ou opérations t" ascension des vapeursou subli-
mation, symboliséepar un oiseau qui s'élèvela tête diri-
gée vers le haut de la figure 2° condensation des va-
peurs en liquide précipitation oudescension, symbolisée
par un oiseau qui descend, la tûte dirigéevers le bas de
la figure. Dans te grand Rosaire, un enfantqui s'élance
dans les airs sortant du sépulcre où est enfermél'herma-
phrodite chimique, figure la sublimation.
La ftxatfon,opération finale pendant laquelltapparattta couleur rouga, est figurée dans le Vialoriurnpar un
enfant nouveau-né et dans Barehusen (Liber~M~farM~e Alchimia), par un jeune roi couronnéenfermé dans
l'oeuf phitosophique. Dans tes figuresde Lambsprinck
le père, le fils et l'Esprit régnant dans leur gloire ont la
même signification.
t28 THÉORtES ET SYMBOLES
CHAPITRE VII
LES COULEURS DE L'ŒUVRE. CONCORDANCE DES
PHILOSOPHES. LES COULEURS PRINCIPALES ET LES
COULEURS INTERMÉDIAIRES. LE NOIR, PUTRÉFAC-
TIOY, TÊTE DE CORBEAU. LA BLANCHEUR. –
L'IRIS. LE ROUGE.
Au cours du Grand-Œuvre, ta Matière changeait plu-
sieurs fois de couleur. Ces couteurs apparaissaient les
unes après tes autres dans un ordre invariable; leur suc-
cession rêguHere indiquait que t'œuvre était en bonne
voie. Les alchimistesgrecs faisaient déjà menttOttdes
couleurs de la matière pendant le Grand-Œuvre. Ils en
reconnaissaient quatre qu'ils assimilaient aux quatre
points cardinaux. f Nord, metanosis,noir; ï" couchant.
leucosis, blanc; }" midi, iosis, violet; orient, jaune
ou rouge (Voyez Berthelot Or~MM<~ f~fmx:).
Depuis les Grecs, tous tes alchimistes ont parlé des
couleurs, et ils ont toujours été d'accord entre eux sur
ce point. Leurs différences apparentes viennent de ce
que quelques-unsregardent comme importanteset citent
des couleurs que d'autres passent sous silence, mais c<.s
LES SYMBOLES t2t,)
tegeres différences ne portent que sur des couleurs
secondaires.
On peut; eneffet, diviser les couleurs de ~œuvre en
deux classes: t°)!escou[eurs principales, au nombrede
trois, dont tous les alchimistesparlent, ce sont le noir,
le blanc et te rouge 2")les couleurs secondaires ou in-
termédiaires qui servent de transition pour passer du
noir au blancet du blanc au rouge. Ainsi avant le noir
il y a un mélangede couleursassez confus entre le noir
et le btane se trouvele gris, entre le blanc et te rouge, le
vert et le bteu, lescouleurs de t'arc-en-cief ou du spec-
tre sotaire, puis le jaune, l'orangé, et eonn le rouge.
Les couleurs principales se succèdent dans l'ordre
suivant, noir, btanë,rouge « C~ëst pourquoi !eyPni!o-
sophes disent Notrepierre atrois couleurs, elleestnoire
au commencement,blancheau milieu, rougeà la fin.
Albert te Grand Com~osddes composés).De même
a Cet esprit commeun phénix renaissant de ses cen-
dres, se revêtd'uncorps noir,btanc,rouge]i(Prt'c<'jM(:x~M
pJrt: Abrahamtiïon ~). Quelques philosophesajoutaient
au nombre des couleurs principales le jauneou oran-
gé, ou bien les couleursde t'arc-en-ciet qu'ilsnommaient
iris ou queuede paon, en sorte que le nombredes cou-
leurs principalesse trouvaitporté à quatre, ainsi « Les
1)0 THÉORt&S ET SYMBOLES
couleurs critiques sont au nombrede quatre, le noir, le
btanc, le citron et le rougeparfait. Quelquesphilosophes
teur'ont donnéte nom-d'étéments (HuqinusaBarma! ¡
La Pierre de touche). Mais ee nombrede quatren'était
jamais dépassé; les couleurs intermédiairesentrele blanc
et le rouge avaient seulesde l'importance les alchimis-
tes parient peu de celles qui précédent le noir et qui
sont entre le noir et le blanc.
Les symbotesdes couleurssont nombreux,et très im-
portants à connaître. fis ne portent que sur les trois ou
quatre couleurs principales.On lesfigureassez souvent
par quatre oiseaux, le corbeau représente le noir, le cy-
gne le blanc, le paon les couleursde t'iris et te phénix
te rouge. On tes trouvesainsi nguréësdans te pantacte
qui accompagne la neuviene clef de Basile Vatentin.
Parfois le phénixest remplacé parun roi portantlescep-
tre, comme dans le Cr~<? mt/tfde Northon (traduction
allemande, en tète du chapitre cinquième)On sym-
bolisait les couleurspar les quatre saisons, printemps.
été, automne, hiver (septièmectef de BasiteVatentin
On désignaitaussi attégoriquementles couleurs par
les métaux, ainsiSaturne ou le plomb symbolisela noir-
ceur, l'argent ou Lun2 c'est la blancheur, le cuivre, ta
rougeur, Mars ou le fer figurel'Iris. Theobald de Ho-
LES SYMBOLES t;t
ghelande dans son « TrmMifM~t~CH~k~tmis
dit en parlant des énigmesdes philosophes « Au com-
mencement de tacuisson, quandlapierre est noireetpres-
que crue, on la nomme plomb, quand ayant perdu [a
noirceur elle commenceà blanchir,on l'appelle étain.
on rappelle or quand elle est arrivéeau rouge parfait. »
Une note manuscrite que nous avons lue en margede
ta Somme de Geber dans la Bibliothèque des philoso-
phes chimiques, affirme lamêmechose « La noirceur
est appetée plomb. Ce ptombse changenaturellementen
argent. MC'est-à-dire après le noir vient le blanc. Plus
loin la même maina indiquéallégoriquement la succes-
sion des trois couleurs,dans ces signes KBlanchisdonc
le plombqui deviendrala lune, rocgts la lune. ~t
Phitatethe s'est servi des noms des métauxpour dé-
signer les couleurs, il parte de toutes les couleurs qui
apparaissent, principaleset intermédiaires.
Voici ces <frégimes )) dont nous avons déjà parlé,
mais au point de vue des opérations. t" Régime de
Mercure, aussitôt le feu allumé pendant vingt jours.
apparaissent un grand nombrede couleurs, versle tren-
tième jour le vert domine,et ce n'est qu'au quarantième
jour qu'apparaît la véritable noirceur. 2" Régime de
Saturne, c'est lacouleur noire. ;° Régimede Jupiter; la
THÉORtES ET SYMBOLESt)2
matièrerevêt toutes les couleurs intermédiaires entre le
noiret te blanc. 4° Régimede la Lune, c'est la couteur
blanche. Régime de Vénus où l'on voit ïe~ert, te
bleu, le livide, le rouge foncé. 6" Régime de Mars
jauneorangé, puis les couleursde t'iris et de ta queue
du paon. 7" Régime du Soleil, c'est te rcuge par-
fait.
On ne peut être plusclair; te lecteur comprendradès
lors facilementle passage suivant déjà cité par Hoeffer
quin'y a rien entendu ¡
a Apr~svientSaturnetenoir
« QueJupiterde sonmanoir
< tssfmt.d&bOMte-d&t'empire« Attque!ta Luneaspire.
.f AussifaitbiendameVénus
Qui est l'airain,je n'end~splus;
t Sinonque Marsmontantsurelle
<t Seradu ferl'aagemortelle
<tAprèsfequeta~pareistra
t LeSoleilq'. andil renattraf.
(LEG)t<!<DOLYMPE,p~mc~AtfCM~tf~M).
Les couleurs sont citées dans l'ordre vouluet portent
les mêmes noms que dans Phitatèthe. Terminons en
t.ES SYMBOLES
)0
disant que les symboles des métaux s'appliquaient aux
couleurs quandon désignait les couleurs par les noms
desmétaux.
Ona aussi symbolisé tescouteurs par des fruits; dans
te passage suivant, il est questiondes couleurs intermé-
diaires entre le blanc et le rouge et du rouge lui-
même. « Donnant ensuite le troisième degré du feu,
toutes sortes de fruits excellents vinrent &cro!tre et à
pousser, comme des coings, des citronset des oranges
agréables à voir, lesquelles se transmuèrent en peu de
temps en aimables pommes rouges (CtKMH<:du ~M
paysan).
Bernard le Trévisan parle des couleurs sous forme
allégorique. « Pour ce, il est dit que la chose dont le
chef est rouge, lëspieds blancs et tes yeux noirs, est
tout le magistère M(Z.a ~ttro~ ~'faM!~), et ailleurs
«Adoncques, ;e luy demanday de que'le couleur le Roy
estoyt Et il merepondit qu'il cstoyt vêtu de drap d'or
ait premier. Et puis il avaitun pourpointde velours noir
et la chemiseblanche comme neigeet ta chair aussi san-
guine commesang » (Bernard teTrevisan ~(yrc de
la pAt~MpAt'ena<Hr~~cdes m<'<at<.<).
Enfintes couleurs étaient assimilées aux quatre e!ê-
ments « Quatre couleurs se manifestentdans t'œuvre.
1~ THËÔtUES Et SYMBOLES
NoTr commete charbonblanc commela flèurdu tys; `
}aune commeles pieds de l'oiseaudit émerillon; rouge:
commele rubis. On appelle la noirceur: air, la btan-
cheur terre, le {aune eau et le rouge feu » (David
Lagneau Harmonia chimica).
![ faut ajouter que les alchimistesvariaient dans t'ap-
plicationdes nomsdes éléments aux couleurs, l'unappe-
lait la noirceur air. et un autre ta nommaitterre, aussile
passagequi suit diffèrenotablement sous ce rapport du
précédent. «Au premier régime ta pierre est noire, on
l'appelle Saturne, teRre, et des nomsde toutes choses
noires. Ensuite, quand elle blanchit, on la nommeeau-
vive et des noms de toutes eaux, sets, terres blanches.
Puisquand--elle- jaunit et se' suMime,on-t'appet!eair,
huile jaune et desnoms de toutes chosesvolatiles. Enfin
quandelle rougit on la nommeciel, soufre rouge, or, es-
carboucte et des noms de toutes choses rouges pré-
cieuses, tant minéralesqu'animales et végétâtes "~C~m-
gor ~UCCM~
Nous allons maintenant étudier spécialement tes trois
couleursprincipales,noir, blanc et rouge. La première
qui apparaitest le noir, les alchimistesse sont beaucoup
étendus sur cette couleur parce quec'est elle qui indique
que t'œuvre est dans la bonne voie « La matière mise
LES SYMBOLES
!}6 THÉORIES ET ~SYMBOLES
Explication de la plancheXV.
ff~/ff: – (Edition allemande du Crt~c Aff7i<).
Le Roi et la Reine, Or, et Argent. Le Serpent à trois fûtes, la
Matière triune, une dans <:on essence, triple dans sa for<n<:
Soufre, Sel et Mercure. Le corbeau, symbote du noir, le cygne
du blanc, le paon des couleurs de t'are-en-ciet et le roi v~m de
la pourpre, symbote du rouge(Voir chapitres !t, t\* et Vf!).
Figure Il. (Pantacle de la neuvième clef de B. Vatoititt.
L'homme rouge et la femme blanche, F~e et Votati), Soufre et
Mercure. Les trois serpents: tes trois principes. Le corbeau;
couleur noire. Le cygne couleur blanche. Le paon cou-
leur de t'arc-ett-eict. Le phénix couleur roug~ (Voir chapitres
ft, IV ctVtt).
LES SYMBOLES '!7
en mouvementpar une chaleur convenable commenceà
devenir noire. Cette couteur est la clef et !e commence-
ment de t'œuvre. C'est enelle quetoutes les autres cou-
teurs. la blanche, la jaune et la rouge sont comprises
(Huginus a Barma Le r<'yncde Saturne).
Les philosophes hermétiques ont donné plusieurs
nomsaunoir. « C'est la noirceur, signede taputréfaction
les philosophesl'ont appelé occident, ténèbres, éclipse,
lèpre, tête de corbeau, mort» (Filet ~t'-M~<
Mais son symboleprincipal était le corbeau. <tScachez
aussi que le corbeau qui vole sans ailes dans la noirceur
de ta nuit et dans la ctarte du jour, est la tête ou lecom-
mencementde l'art (Hermès; Lessept chapitres). On
le nommait aussi tête de corbeau. « L'indice de cette
fécondationest cet Aleph ou commencement ténébreux
que tes anciensont appelé tète de corbeau a (Huginus
a Barma Le f~M &rn<~ D'après Rouillac(A&
~t!du Gr<m~-Œa!~M)on a symboliséle noir par te cor-
beau, parce que, dit-il, les corbeaux naissent blancs et
leurs parents les abandonnent jusqu'à ce qu'ils aient
plumes noires comme eux, de même l'alchimiste doit
abandonner t'œuvre si la noirceur n'apparait pas. C'est
alors signe que t'œuvre est manqué et qu'il faut recom-
mencer.
t;8 THÉOtUES ET SYMBOLES
L
Tête de corbeau, corbeau, couleur noire, sont abso-
lument synonymeschez tes alchimistes.Flamel appelle le
noir « teste de corbeaunoiredu noir très noir.
Nous avonsvu encore que Saturne est le symbolede
la noirceur, et quand les philosophesdisent a Saturne
doit surmonter toutes tes autres ptanètes cela signi-
fie que la couleur noire précède toutes les autres dans
t'œuvre.`
Le noir était l'indicede l'opération appelée putréfac-
tion. On prenait souvent ces termes t'un pour l'autre.
En voici taraison, selon unethéorieen vogueau moyen-
âge, rien ne peut nattresansputréfaction, la vie procède
de !&mort. a H n'est pas possible qu'it se fasse aucune
génération sans corruption ') (Hùginusa Barma L<t
Pierre de <OHeA(!,).
On croyaitque tes mouches naissaientdu limon cor-
rompu, et Van Helmontassuraitavoir vu de vieuxlinges
pourris donner naissance à des souris. Cette théorie
s'appliquait aux trois règnes de la nature le commen-
cement de t'œuvre devaitdonc être corruption et putré-
faction,après quoila matièrevivifiéeévoluaitet se per-
fectionnait jusqu'au rouge. De plusla putréfacttonest le
symbole de la mortd'où jaillirata vie. La mort c'est la
nuit, *!enoir, ta viec'est la lumière, le blanc, on com-
T.ES SYMBOLES !~9
prend donc pourquoi les atchimistesont nommé le noir:
putréfaction.« Ainsi à la prenuere opération de notre Pierre oa a
donné le nomde putréfaction,car alors notre Pierre est
noire (Roger Bacon Miroir d'alchimie).
Le noir apparaitenvironquarante jours après que l'on
a commencéde chauffert'œufphitosophique "Chauffez
modérément la solution philosophiquedans un vaisseau
sceité hermétiquementpendantquarante purs~usqu'&ce
qu'il se forme&la surface une matière noire, qui est la
tête du corbeau des philosophes (Alain de Lttte
Dicta /~<M' lapide ~MOM~MO).
Pendantla noirceur, selon Phitatethe et Flamel, it se
manifesteuneodeur forte quet'en peut sentir s! pendant
cette partie de t'ceuvre le vaisseau vient à se rompre.
Avant ta Confection,la matièreest très fétide, mais après
son odeur est agréable c'est pourquoi le sage a dit
Cette eau enlève son odeur au corps mort et inani-
mé » (Morien: Detransmutatione m~<a~orMm).L'eau
dont il est parlé ici est te liquide formé par la conden-
sation des vapeurs dans l'œuf philosophique. En eftet,
pendant te noir, il se dégagedes vapeurs jaunes,rouges,
vertes (composésoxygénasdu chlore, chlore, acide hy-
poazotique)qui emplissent t'œuf, ces gazmélanges à de
1~0THÉORtES ET SYMBOLES
là vapeur d'eau se condensentet retombentsur ta matière
en~rutnesedégage ptusde gaz, la noirceur complète
arrive, tout est en repos.
Les Alchimistes ont beaucoupmoins longuementtrai-
té de la couleurblanche. Après le noir vientle gris La
couteur grise parait ensuite la noire (Note manuscrite
en marge de la Bibliothèquedes philosopheschimiques).
Enfin leblancapparalt maispar degrés.
« Le signe de tabiancheurpar&iteest un petit cercle
très mince qui apparaît dans le vaisseauà la périphérie
dé la matière, sa couleur tire sur l'orangé (L'EcAe~
<<Mp/M~op~ï). Puis ce cercle grandissait, il émettait
de petits protôngemenfsNancs, 6ns commedescheveux
(d'où le nom quelquefois de blancheur capillaire) con-
vergents vers le centre, ces prolongements se multi-
pliant, finalement toute la massedevenaitblanche.
Flamel dans son livre dit que la blancheur est le sym-
bole de la vie, le noir te symbolede ta mort, et qu'il a
par suite représenté dans ses hiéroglyphes du cimetière
des Innocents, le corps, l'esprit et t'ame ou matière de
la pierre, comme des hommeset des femmesvêtus de
blanc, et ressuscitant d'entre les tombeaux, pour signi-
Ser ta blancheur vivificatricequi vient après la mort, le
nofr, la putréfaction.
LES SYMBOLES t4t
Les philosophesont donné plusieurs noms à )a blan-
cheur nummus. ethelia, arena, boritis, corsufle, cam-
bar, atbor cëris;duenech,rondenc, kuM, thabitris, ebi-
semeth, ixir.
Enfin pour ce qui est des allégories et symbole; de la
blancheur, Pernety tes résume parfaitement dans son
Dictionnairem~~o-n!t<f Les philosophes disent
que lorsque la blancheur survient à la matière du Grand-
Œuvre, la-vie a vaincu la mort, que leur Roi est ressus-
cité, que la terre et l'eau sont devenus air, que c'est ie
régime de la Lune, que leur enfant est né, que le ciel
et la terre sont mariés, parce que ta blancheur indique
l'union ou mariagedu Ëxeet du yolatit~du m&teet de
la femelle.
Quant à la couleur rouge, tes alchimistes en partent
peu;elle indiquelafinheureuse de t'œuvre. La matière se
dessèche complètementet se transforme en une poudre
d'un rouge éclatant, on chauffe plus fortement qu'on ne
t'a fait jusqu'alors, on brise t'œufet l'on a la Pierre phi-
losophale. « Lorsque la pierre parvenue au rouge com-
mence à se crevasser et &se gonfler, on ta met calciner
au feude réverbère où elle achève de se fixer complè-
tementet parfaitement (Arnauld de 'Vitteneuve: ~Vj-
Mtn: lumen).
t~2. THÉORtES ETSYMBOLES
Le symbolede l'oeuvre achevéest un triangle à som-
met inférieur, dont ta base est surmontéed'une croix.
Ontêtrouvëdàns!a!2'°'~tameduTârbt.
Maintenant que le Grand-Œuvre nous est connudans
sa pratique et dans ses symboles nouspouvonscompren-
dre les paroles suivantes quiauparavant nous eussent
semb!é dénuées de sens, sinon risibles. « Eximiganus
dit Mouillez, séchez, noircissez, blanchissez, pulvéri-
sez et rougissez,et vous avez tout le secret de t'Art en
ce peu de mots. Le premier est noir, le deuxième est
blanc, et le troisième est rouge, 80, 120,280, deux les
font et its sont faits tM. Gomme, lait, marbre, Lune,
28otAiram, fer, safran, sang, 80. Pêche, poivre, noix.
Si vous m'entendez, vous eies bien heureux sinon ne
cherchez plusrien, car tout estenmesparoles« (La Tour-
be des PAf~M~AM).Mouillez, séchez, c'est ta dissolution
et ta cristallisation dans ta préparationde ta matière
(voir chapitre IV~. Noircissez, blanchissez, rougissez,
indication des trois couleurs principales. Pulvérisez,
c'est-à-dire agissez par le feu, toute opération violente,
tout instrument pouvant produire blessureétant le sym-
bole du feu (voir chapitre V). Tout le reste est relatif
aux couleurs. Le premier est noir, etc., c'est-à-dire ta
première opération est caractériséepar lenoir, la secon-
LES SYMBOLES '4?
de par le blanc, ta troisième par te rouge. Gomme, lait,
marbre, Lune, symboles du blanc. Airain, safran, fer,
sang, symbolesdu rouge. Pèche, poivre,noix, symboles
du noir et du gris. Les nombres 80, 120, 280 représen-
tent ces troiscouleurs, et deux tes font, c'est-à-dire le
Soufreet le Mercure seuls suffisentpour parfaire t'Œu-
vre en passant successivemenr par les trois couleurs.
Fort heureusement les traités d'atchimiene sont pas tous
aussi obscursque la Tourbe des philosophes,et l'on arri-
vera très facilementà les comprendre et à y démêler te
wai du faux avec un peu de réflexion. A ceux qui vou-
draient pénétrer plus avant dans l'étude de l'hermétisme
nous~ecommandonsles traités d'Albertle Grand, Roger
Bacon, Bernard teTrévisan, d'Espagnet, Ffamet, Hu-
ginus a Barma, Khunrath, Raymond Lulle, Paracelse,
Phitatèthe, Riplée, Sendivogius, Basile Valentin, Ar-
nauld deVitteneuveet Denis Zachaire, et parmi les trai-
tés anonymes -le Texte d'Alchrmis et la Tourbe des
philosophes.
1~ THÉOKtES ET SYMBOLES
CHAPITRE V!!L
LA PtE~RSPHILOSOPHALE. ESSAIDELAPiERRE.–
SESPROMUÉTÉS. TRANSMUTATIONDESMÉTAUX.
L'ÉUXH~DE LONGUEVIE. SESEFFETSSURL'AME.
L'Œuvre étant parvenu au rouge, ta matière ayant
été <ermentce, on avait ta Pierre phitosophate ouétixir
rouge ou grand magistère. Nous savons, en effet, que
l'onappelait élixir blanc, petit magistère, ta matièrepar-
venue au blanc, mais ce petit magistère ne transmuait
!es tnétaux.qu'en argent, te grand magistère transmuait
en or et possédait en outre bien d'autres propriété!:
nous ne parlerons que de ce dernier.
La Pierre philosophale se présentait sous formed'une
poudre rouge éclatant, assez lourde. Cependant ce;
caractères physiques ne sumsaient pas auxalchimistes;
pour s'assurer de la qualité, ils la projetaientsur une lame
de métal chauffée au rouge, la pierre devait fondresans
répandre de fumée: « Prends une lame d'airainpropre.
frotte-la et ta potis, place dessus un peu de ta matière.
et place-la sur des charbons incandescents. Si la ma-
tière se fond et s'étend sur la lame chaude, ta médecinj
LES SYMBOLES t-).~
est parfaite rends alors grâces à D!eu? (fsaac té Hottan-
dais Opère mfnera~a~. Grever dit à peu près la même
chose <t Prends de ta matière rouge un grain, place-
la sur une tamede fer ou de euhre et chauffefortement
jusqu'à ce que la lame blanchisse. Si alors il ne s'éteve
aucune fumée, et que retirée du feu la matièren'ait r:en
perdu ni en poids ni en volume, elle est de bonne qua-
lité (Secretunt not't'~ïtmMm, Calid ajoute quelques
détails « Quand ta pierre est parachevée on en met
une parcelle sur un fer rouge ou sur uné plaqued'airain
ou d'argent fortementchauffée, si alors elle coulecomme
de ta cire, sans fumer, en adhérant fortementau métal,
elle est parfaite (Livre des trois ~ro~M
L'heureux afchimistequFpQSsédait la Pierre philo-
sophafe prenait le nom d'adepte, it pouvaitdes lors user
à sonprofit des propriétés mcrveilleuses de la Pierre.
Denis Zachaire dans son Op~Cft~ ta philosophie
na~r~Hcdes métauxet PMMéthe dans t'Ë'a~L'gouverte
au t't:t!/(:rmJ duroi, tui reconnaissent troispropriétés:
t" Transmuer tes métaux en or et en argent. 2"Produire
des pierres précieuses. }°Conserver ta santé.
Les alchimistesgrecs ne reconnaissaientà t'E lixir rouge
que ta propriété de transmuer tes métaux,ce ne fut que
plus tard qu'on lui assigna une foule d'autres propriétés.
!~6 THÉORIES ET SYMBOLES
Les alchimistesne concordent pas sur le résultat des
transmutations à l'aide de ta Pierre. Selon les uns, on
n'obtenait qu'unpetit lingot, une partie dumétal seule-
ment était transformée en or, selon les autres tout le
méta! était change en une masse d'or du mêmepoids.
« D'une once de cette poudre de projection, blanche
ou rouge, tu feras des Soleils en nombre infini et tu
transmueras en Lune tout espèce de métal sorti d'une
mine o (R. Lutte: C/<!MCt<). et « Tu projetteras
cette matière sur mille parties de mercure vulgaireet il
sera transmuéen orfin n (Même ouvrage). Roger Bacon
affirmeta même chose à la fin de son Miroir d'Alchi-
mfc. Mais la Pierre pouvait avoir une vertu plus ou
moinsgrandesetoKquitte avait été- <ermëntéeptusou
moinsde fois « En sorte qu'après une opérationunepar-
tie de l'Elixir change cent parties de n'importe quel
corps en Lune, après deux opérations nxtte, après
trois: dix mille,après quatre cent mittc, après cinq: un
million, aprèssix opérations des milliers dj mille et
ainsi de suiteà l'infini') (Albert te Grand k Cornet*
des cjmrjMi). Albert le Grand a été pourtant dépassé,
un alchimistea prétendu que t'or produit par l'Art her-
métique était à son tour doué de la propriété de trans-
muer les métauxen or!
LES SiTMSO~ES t~7
La Pierre guérissaitnon seulementles métaux vits de
leur lèpre, c'est-à-dire de leur infériorité,mais par ana-
logie elle guérissait l'hommede toute espèce de mala-
dies et d'innrmités elle prolongeait mêmela vie, son
infusiondans l'alcool constituait l'Elixir de tongue vie.
Artephius prétend par son usage être arrivé à l'âge de
mille anspassés. Jean de Lasnioro insinuemême qu'elle
ressuscite les morts: «Je vous te dis en vérité si un
hommeà demi mort pouvait contemplerla beauté et la
bonté de notre Pierre, toute espèce d'infirmités'écarte-
rait de tui fût-il même à l'agonie, il ressusciterait H
(Jean de Lasnioro.TMC~M aureus de~M(' p/tf7oso~)f-
co). Quelques phitosophes ont donné des détails sur
l'action thérapeutiquede la Pierre phitosophate.:Selon-
Arnauldde Villeneuve -1 E)te conservela santé, elle
accrott le courage; d'un vieitfardelle fait un jeune
homme. Elle chasse toute acreté, elleécarte le poison
du cœur, elle humecte les artères, fortifieles poumons,
purifiele sang et guérit les blessures. Si la maladiedate
d'un moi- elle la guérit en un jour, sic'est d'un an, elle
guérit en douze jours, et si elle date deplusieursannées,
en un moison est guéri a (~ Rosaire).L'auteur anonyme
de l'Aurora coftSM~M!,lui attribue des propriétés en-
core plus spéciales « Elle remet le tin gâté, aigre,
!~8 TKÊORtES ET SYMBOLES
elle détruit les paits follets elle fait disparattre compte-
tement les rides et les taches de rousseur, elle rend aux
femmesun visage {uvénite eHe aide à la parturition
sous forme d'emptBtre elle expulse le fœtus mort; elle
fait uriner; elle excite et donne des forces pour l'acte
de Vénus elle dissipe l'ivresse elle rend la me.
moire. (tarera consurgens).
Khunrath admet son influence non seutement sur le
corps, maisencore sur l'esprit et sur rame. « Si l'on
administreta pierre à un malade, elle expulse toutes tes
matadiestant de t'amc que du corps. Elle chasse la
lèpre, t'hydropisie, l'épilepsie, l'apoplexie, la surdité,
la cécité, la folie, Forguei!et l'ignorance (H. Khunrath
C<t~H~ cAao, ~'M~De même.
« Avec t'aide de Dieu tout-puissant, cette pierre vous
délivrera et vous garantira de maladies, si grandes
qu'elles soient; elle vouspréservera de toutes tristesses
et afflictionset de toutcequi pourrait vousnuire au corps
et à l'esprit a (Hermès Les sept c~fffM).
Non seulement elle guérissait le moral attaqué, mais
encore elle augmentait l'intelligence et donnait mêmele
pouvoir de commander à la nature et de voir Dieu dans
sa gtoire. « !t me dit encore que si pendant neuf jours
consécutifsj'usais de neuf gouttes ou de neuf grains de
LES SYMBOLES t~f~
la Pierre, je serais doué d'une intelligenceangélique et
qu'il me semblerait être dans le Paradis M ~C<!K~du
petit~M~. Sperber ya plus loin « Enfin elle puri-fie et illuminetellement le corps et i'ame que celui quila possède, voit commeea un miroirtous lesmouvements
célestes des constellations et les influencesdes astres,mêmesans regarder le firmament,tes fenêtres fermées,dans sa chambre a (Sperber /.M~c~ ma~rM ~t-
dis). En un mot l'adepte peut contemplerle monde invi-
sible fermé aux autres hommes.
Nous avons vu que ta Pierre philosophaleproduisaitdes pierres précieuses, qu'elle réunissaitplusieurs petites
perles en une seule, enfindernière merveitte te « Clan-
~or .SMCCM<pnous apprend qu'ette:reffd feverre. mat-
téabte!
Nous voici arrivé à la finde notre vo'ume nous pou-vonsaffirmer que la personnequi l'aura lu avec attention
et qui aura retenu les principauxtraits, est à même de
comprendre n'importe quel traité d'aiehimie,si attégori-
que qu'il soit. Ci-joint un pantacte de B. Vatentin dont
nous laissons au lecteur à trouver ta signification.
THËORÏES ET SYMBOLESÏjtO T
DICTIONNAIRE
DES SYMBOLES HERMÉTtQUES
Dans la seconde partie de cet ouvragenous avonsex-
pliqué les symboles hermétiques, mais en prenant une
théorie et en lui rapportant ses symboles. Nous allons
maintenantfaire l'inverse prendre te symbole et dire à
quoi on peut te rapporter. L'un complète l'autre; on
pourra déchiffrerune figure alchimique à l'aide de ce
présent résumé, puis raisonner sur sa significationen se
rapportant auxdifférents chapitres de cett& secondepar-
tie.
Ange. Symbolise parfois la sublimation, ascension
d'un principevolatil, comme dans les figuresdu Viato-
fMn!~M~nCMfn.
Aigle. Symbolede lavolatilisationet aussides acides
employés dans t'œuvre. Un aigte dévorant un lion signi-
fie la volatilisationdu fixepar le volatil. Deux aigtes se
combattantont la même signification.
Animaux. Règle générale quand l'on trouve repré-
sentés deuxanimauxde même espèce et de sexe diffé-
I52 THÉORIES ET SYMBOLES
rent commelion et lionne, chien et chienne, celasignifie
Soufre et Mercure prépares pour t'Œuvre, ou encore
fixeet volatil. Le mate représente le Hxe,le Soufre fa
femelle représente le volatil, le Mercure. Ces animaux
sont unis conjonction(Figures de Lambsprinck), ilsse
combattent: fixation du volatil, ou volatilisationdu fixe,
(figuresde B. Valentin).
2° Un animalterrestre en regard d'un animal aérien
dans une mêmefigure-:fixe et votati).
)° Les animauxpeuvent enfin symboliser les quatre
éléments: Terre (lion,taureau),Air (aigte),Eau(baleine,
poissons),Feu (salamandre,dragon).
~p~on. -–M~mesignincatipnquetesoteit.
Ar~rM.–Un arbre portant des lunes sigmnerœu-
vre tunaire, petit magistère s'il porte des soleilsc'est le
symboledu Grand-Œuvre, œuvre solaire: S'il porte les
signesdes sept métaux,ou les signesdu soleil, de la tune
et cinq étoiles, il représente la matièreunique d'où nais-
sent tous les métaux.
Bain. -Symbole: t° de la dissolution de l'or et de
l'argent de ta purificationde ces deux métaux.
Carré. Symboledes quatre éléments.
C~MO!. – Symbole de l'unité de la Matière et
quelquefoisde la couleur noire et de la putréfaction.
tMCTtONNAfRE t~
C~.Tm~c. – Symbo~ de t'oejf phitjsophique, quandle Roi et la Reiney sont renfermés.
C~tfM. Symboledu Soufre, de l'or. Le chien dé-
voré par un loup signifiela purification de t'or par t'an-
timoine. Chien et chienne fixeet volatil.
Circonférence. Unité de la matière, harmonie uni-
verseHc.
Corbeau. Symbolede ta couleur noire et de t~ pu-tre&ction.
Couronne. Symbolede la royauté chimique,de la
perfection métallique. Dans ta Margarita ~re<:OM,les
six métaux sont d'abord représentés commedes escla-
ves~ nu-tete, au pied du roi, de for, mai&après leur
transmutation, its ont une couronne sur la tête.
C/~M. Symbolede la blancheur.
Diane. Mêmesignificationque la Lune.
Dragon. Un dragon quisemort ta queue unité de
ta matière. Un dragon dans les flammes symbole du
feu. Plusieurs dragons se combattant indiquent la putré-
faction. Dragon sans aites te fixe dragon ailé te vo-
latil.
Enfant. -Revêtu d'un habit royal ou simplementcou-
ronné, c'est le symbolede ta pierre phitosophate,quel-
quefois de la couleur rouge.
t~4 THÉORtES ET SYMBOLES
B'pA:. Symboledu feu.
Fa~x.–Mcmesignification que t'épee.
Fleurs. – En générât représentent les couleurs du
Grand-Œuvre.
Fon/atM. – Trois fontaines représentent tes trois
principes. Fontaineoù le roi et la reine viennent se bai-
gner, voir Bain.
Hermaphrodite.– Soufre et te Mercure après la
conjonction porte souvent écrit sur lui le mot Rebis.
Homme<'</<!mm< Le Soufre et Mercure. Nus or
etargent impurs. Se mariant conjonction enfermés
dans un séputcre le Soufra et le Mercura dans t'œuf
philosophiquesJupiter. Symbolede t'étain.
LfM. Symboledu fixe.du Soufre, quand il est seul.
S'ila des aites, it représente le votatit, te Mercure. Le
lion représente encore te minéral(vitriot vert)d'où l'on
extrait l'huilede vitriol (t acide sulfurique) qui servait
tant aux alchimistes. Le tion opposé à trois autres ani-
maux, représente ta Terre. C'est enfin la symbole de la
pierre philosopha'e. La lionne est le symboledu vota-
til.
Lit. Symbolede t'œuf phi!osoph!que.
Loup. Symbolede l'Antimoine.
DICTIONNAIRE
Lune. Principe vo)ati), femelle, Mercure phitoso-
phique,argent préparé pour t'œuvre.
Mariage. Symbotede la conjonction, uniondu Sou-
freet du Mercure, du roi et de la reine. Le prêtre qui
officiereprésente le Set, moyen d'union entre les deux
autresprincipes.
Mars.- Symboledu fer et de la couleur orangée.
Mercure.–Symbote del'argent préparé pour i'œuvre.
M<M<a~M.– Fourneau des philosophes. Sommetde
t'œufphilosophique.
Neptune. Symbolisel'eau.
Oiseaux. S'élevant dansle ciel, volatilisation, as-
ceasiontsublimation- redescendant vers !a terre, précb-
pitation,condensation.Ces deux symbolesréunis en une
mêmefigure,distillation. Des oiseauxopposés à desani-
mauxterrestres signifientl'Air ou le principe volatil.
PMfHX.– Symbotede la couleur rouge.
Pluie. –Condensation, couleurblanche (albification).
Roiet Reine. – Voyezhomme et femme.
~OM.–Lacouteurrouge. Une rose blancheoppo-
sée à unerose rouge le fixeet te volatil.Soufreet Mer-
cure.
Salamandre. Symboledu feu. QuelquefoissigniSe
la couleur rouge oula blanche.
t~& THÉOfUES ET SYMBOLES
Saturne. Symboledu plomb. Figure aussi la couleur
noire, la putréfaction.
Sépulcre. – Œuf philosophique.
Squelette. Putréfaction,couleur noire.
Serpent. En général même significaticn que le
dragon. Trois serpents,tes troisprincipes. Les deux ser-
pents du caducéesignifientle Soufre et le Mercure. Ser-
pent ai!ë, principevolatil;sansailes, principe fixe. Ser-
pent crucine.nxationduvo!ati!.
Soleil. Orordinaireoupréparé pourt'Œuvre, Sou-
fre phitosophique.
S~Mrë. – Unité de la matière.
~M~– Symbole des trois principes.
V~KM.-Symbole du cuivre.
Vulcain.– Symboledufeu ordinairement représenté
sous forme d'unhommeboiteux.
TABLE DES TRAITÉS
CtTÉSDANSCETOUVRAGE.
Abraham. Préceptes et instructions du père Abra-
ham à son nts contenant la vraie sagesse hermétique.
Abrahamle Juif. – Figures.
Alain Z.{~. Dicta Alani de lapide phitosophico
(Aphorismessur la pierre phi!osopha!e).Atbert &GM~. –t~ D~aIchimia(Trait¡f <fAMt'
mie).2*Concordantia philosophorum de tapide phitoso-
phico (Concordance des philosophes). )* Le Composédes composés. ~Liber octo capitutorum de lapide phi-
losophorum(Livre des huit chapitres).
Anonymes. t" L'Anonymechrétien. fAurorscon-
surgens (Le lever de l'Aurore). }" Cassette du petit
paysanou l'arche ouverte. 4" Clangor buccinoe(Z/Jc~de la from~Me). Scala philosophorum (L'Echelle des
pMoïO~M. 6' Epttre d'Alexandre. 7'' Epttred'Isis sur
l'Art sacré. 8' Le filet d'Ariadne pour entrer avec s&-
reté danste labyrinthe de la phitosophie hermétique.
t~8THÉÔRtES ET SYMBOLES
<y Gloria mundi (Gfot'r~de l'univers). to* Le Grand
Olympe ou philosophie poétique. t Janitor Panso-
phus. 2° Lettre philosophique. t ~° Attus Mutus liber
(Le livre mt<~<).!4° Psautier d'Hermophile. t~" Le
Songe Verd. !6" Le Texte d'Alchymie. ty* La Tourbe
desphitosophes. t8° Traité phitosophique du blanc et
du rouge. !9" Le triomphe hermétique. 20" Le Grand-
CEuvredévoilé en faveurdes enfants de lumière.
XriS'MtM.– Ctavis mapris sapientlse (Ctefdes
hautes sciences). 2" Traité secret de la pierre philoso-
ehate.f)'A<r<:moft<.– Le Tombeaude la pauvreté.
~M~K~Lt~Çhrysopée,
Atpicenne.– Dectaratio lapidisphysici(Révélation de
la Pierre).
Rager Bacon. Breve breviarium de donc Dei
(Court traité du don de Dieu). 2' Miroir d'Alchimie.
Barchusen. t" Etementachemie (Eléments de chi-
mie). 2" Liber singularisde Alchimiœ (Curieux traité
d'Âfchimie).
Barlet. La théotechnie ergocosmique.
Beccher. Physica subterranea (Physique souter-
raine).
Bernardle TY~tsan. f De lanature de l'ced. 2°Le
TABLE DES TRAITÉS 159
livrede la philosophienaturelle desmétaux. La parole
délaissée.
Berthelot. !° Introduction à l'étude de la chimie
des anciens. 2" Les Origines de l'Alchimie.
Berthelot et Ruelle. – Collection des Alchimistes
grecs.
CaM. f Le livre des trois paroles.2° Secret d'A!-
chimie.
G. C~MS.– Apoto~ià Chrysopœioe et Argyrcpœioe
(Apologiede l'art ~/jfM <'oret de l'argent).
C~o~d~.– La Chrysopée.
Collections. t" De Alchimiaopuscula complura
(RMMt~~&<<<MrsopMca~MaMfmf~M~).2" AurUerce
artis quam chemiam vocant (~CMt< traités de la
sciencenomméechimie). }°BiMiothëquedes philosophes
atchimiques. Cinq traités d'aichimie. Museum her-
meticum(Le Musée hermétique).6° Theatrum chimicum
(Le <Md<Me~ffnt~He).7* Bibttothecachemica Mangeti
(BtMto<M~Mchimiquede Maft~
Co~MK.– !dée parfaitede la philosophiehermétique.
J. DM. – La Monadehiéroglyphique.
jEMmoert~.– Physiques et mystiques.
R~ & Stt~&acA.– Clavis phitosophorum (Cby
philosophique).
t6o THÉORIES ET SYMBOLES"I~ ~l,
f)'F~M~M<. Arcanes de la philosophied'Hermès.
2' Enchiridipn physicœ restituae (E<M~ttrt~oKde la
physiquer~aMte).
Figuier. L'alchimieet lesalchimistes.
JV.F~<Mt~.–t'Expitcationdes figuresdu cimetière
des Innocents. 2°Le livre de Flamel. }° Le sommaire.
G~f. f La sommede perfection, z"Le tivre des
fourneaux.
Grever. – Secrëtum nobiiissimum (LeS~efei! <r<S!
<<~fJ).
Glauber. t° L'Œuvre minéral. 2" La médecin?
universelle.
~fap~t'Kî.– AphonsmibasHiattt.
/~«K. – Le Miroir d'alchimie.
~eh'e<ftM. Vitulusaureus (Le veau~'or).
~fm~. – f La table d'Emeraude. 20 Les sept
chapitres.
~B~r. Histoire de la chimie.
T'A.de Afo~A~M~e. De difncuttatibus a!chimio&
(D~Ct<fA&&<mM).
~ftt~HHMaBanM.– La pierre detouche. 2"Ls
règne de Saturne changé en siècle d'or.
/Mac le Hollandais. Opéra mineraIia(Œt<ffMminé-
M~i).
TABLEDESTRAtTÉS t6t
Jamsthaler. – Viatoriumspagyricum(Le bagages/M-
~r~Me).
jM~~MeM~.–Comptainte de nature àratchi.
miste errant.
Jehan <~ Fontaine. La fontaine des amoureux
de science.
Jo~Mon.– Lexiconchimicum(DtC<Mnnat~ e~fm~).
Kircher. Mundussubterraneus (Le mo~~<:souter-
rain).
KA!<nra<&.– Amphitheatrumsapientiœ aeternae
(AmpAt~df~ sagesse (f~rne~). z" Confessiode
chao physicochimicorum(Con/Mf: du chaosdes
sico-chimistes).
RMtMtM.– Pretiôsa macgarita(Z.<:yÈrre ~e&KM).
Lagneau. L'harmoniechimique.
Z.om&ïprmc~. Libellusde tapidephitosophico (Pe-
M &'aAJde la pierrephilosophale).
J.~î.asntoro.– Tractatus aureus de lapide philo-
sophorum (TrafM~'Or la pierredesphilosophes).
Z.afMf'MVenceslas,– Traitédu ciet terrestre.
Lebreton. – C!efs de la philosophiespagyrique.
Libavius.– t" De lapide philosophorum(Traité de
la ~tcrre/ 2° Paraphrasis Arnaldi (Commentaires sur
Arn. de ~f~Mcrn'i~.
!Û2 THÉORtES ET SYM,BOLES
Libois. Encyc!opédie des dieux et des héros.
R. Lulle. – La clavicule. 2GCompendiumanimœ
transmutation:isY'R~t<m~<n<<MK.SMt~<!<Mf!
Elucidationdu testament. 4° V~ m~MmMM h'M-
~n'x compendium(Vade mecum ou fJïHm~des tein-
ft<rM~.MfTc~Mr. Dictionnaire de chimie.
Marc Antonio. La lumière sortant par soi-même
des ténèbres.
Marie <f:/K[pe. Dialogue de Marie et d'Aros.
De la Ma~Mt'Jrc.– Le chymique inconnu.
Morien. De transmutatione metaHorum(Traité ~f
la transmutationdes m~~m:
~oMo!). --Crede MiM~CroM-mo:
Pan~Jc.–[<'Arsettheotiatransmutattonismeta!ti-
cae r/tJjnc <!<pra~tM <r<!<MmHMonm<!h!~M~.
2oVoarchadumia.
Paracelse. f Le ciel des philosophes;x° De natura
rerum (Traité de l'histoire naturelleou de la naturedes
c~OM~;)''Tincturaphysicorum~T'gM~f-
ciens) 4° Le trésor des trésors.
Pernety. t" Dictionnaire mythe-hermétique.2° Fa-
bles grecques et égyptiennes dévoitées.
Planiscampi. Le bouquet chymique-
TABLE DES TRAITÉS t&~
PMoM~e. L'entrée ouverte au palais fermédu
roi. 2" La fontaine de la philosophiechimique.
Porta.–t* Magia naturatisYMa~e fM~r~/e~2° Physiognomia humana~PA~M~-nomM fAomm~.
De Respour. Raresexpériences sur t'esprit miné-
rat.
Rhasès. Le livredes lumières.
R<pfJ< t" Moëtte d'Atchimie. Traité des douze
portes. }° Traite du mercure.
Ph. ~oMt~ac. – Abrégédu Grand-Œuvre.
Sendivoginus. Le cosmopotiteou ta nouvellelu-
mière chimique. 2° Lettres.
Sperber. – tsagoge de materialapidis (Résumésurla
ma~r~ ? ~pf'erre~.
Synésius. – Commentaires sur le livre de Démo-
crite.
St. Thomas <fA~«M. Secrets d'alchimie.
TntA~ng. –Potygraphia.
Basite Valentin. – t" L'azoth des philosophes.x"Char de triomphe de l'antimoine. )<'Cottoque de
l'esprit de Mercure avecfrère Albert. 4" Les douze ctefs
de sagesse. De naturalibuset supernaturalibus(Traité
des choses naturelles e<ïttrn~ttreMM~.
N. Valois. Œuvres.
t64 THÉOfttES ET SYMBOLES
B~M~M~.–Tfaiteda~ënetdusë!.
~rMMM Vt~MfMyc. – Le chemin du chemin.
2" Ffos florum ~ia F~Mf ~M F~Kr~.Lettre au rot
de Naptes. 4" Novmn lumen ~OMM~~Mt~r~. Ro-
sarium ~Le fOMt'r~. 6° Qtlœsttones tam essentiales
quam accidentales ad BonifactUtnoctavum~QHM<MMïur
f~Mnce r<!cc:WM<, a~rMïJM att ~a~ BoKf/ac<?~.
~o~– De iapidts physici conditionibus (Des ~M-
~'n'~(~ de la pierre ~MpMjMa~.
D.Z'a~a<re.–Opuscutede!aphi!osophte naturelle
des métaux.
il
BIBLIOGRAPHIE ALCHIMIQUE
OU X!X' S!ÈCt.B.
Nous avons fait entrerdans ce court exposé nonseu-
lement les traités purement hermétiques, maisencoreles ouvrages historiques, les biographies et les produc-tions littéraires qui ont paru depuis l'an 1800sur ce
sujet, tant en France qu'en Attemagne et en- Angle-terre.
Ano~ME. – Légendes populaires Nicolas Flamel.
Paris, brochure in-4".
BALZAC.–La Recherche de l'absolu. Paris, r vot.
in-!8.
BARRETT. Lives of the aIchemysticalphilosopherswith a catalogue of books in occult chemistry,
Londres, ï8t;, vo!. in-8.
BAUER. Chemieund Alchymiein Oesterreich bis zum
beginnendenXfXJahrhundert. Vienne, t88).
166 THÉORIESET SYMBOLES
BERTHELOT. Les Origines de TA!chimië, t vo!.
in-8. Paris, !88;; 2" Introduction aFétude de
}n chimiedes anctenset du moyen-&ge.Paris,
!88c, i vo!. in-4. Nombreuses figures d'appa-
reils, reproductionsde textes par laphototypie.
BERTHELOTET RUELLE. Collection des anciens
alchimistes grecs. Texte et traduction. Paris
1887à t888, ) vot. in-4". Dans ces différents
ouvrages, M. Berthelot a fait connaître une
période de l'histoirede !à chimieà peine indi-
quée avant lui et très obscure.
E.BERTHET.–Le dernieralchimiste.
GAMBRtEt..– Cours de philosophiehermétique oud'al-
chimie en t~ teçons. Paris, t~n.m-S'
Planche. Ouvragecurieux et très- rare.
E. CHARLES. Roger Bacon. Sa vie, ses ouvrages,
ses doctrines. Paris, !86!,in.8. Rédigé.sur-
tout au pointde vuephilosophique.
CRUVBILHIER.– Paracelse,sa vie et sa doctrine. Ga-
zette médicale, 7 mai t842.
CYUAN!. – Hermès dévdiM. Paris 1812. Brochure
rare. L'auteur prétend avoir opéré la trans-
mutationdes métauxpar tes procédés alchimi-
ques ordinaires.
BtBDOGRAPH~ ALCHIMIQUE !~7
DELÉCLUZB.–– Raymond Lulle. Revue des Deux-
Mondes, t~ novembre 840. Article excellent
sous bien des rapports, saufun, t'auteur assure
que Lutte, Bacon, etc., n'étaient pas desalchi-·
mistes, mais des chimistest
A. DuMAS.–L'alchimiste, drame.
ESCODECADEBOtssE. Les Alchimistesdu x)x°siècle.
Epitre à Nicolas Flamel.Brochure. Paris, :86o.
L. FtGUtER. L'alchimie et les alchimistes. Paris,
t8;4, !8~), f86o, t vo!. !n-tï. Exact pour
tout ce qui est fait historique, mais l'auteur
ignore comptëtement les théories hermétiques,
et quand it cite, c'est pour se moquer de ce
qu'il n'entend pas; 2°~ics des savants illus-
tres. Paris, ti~oà t! vol. in-8. Gravures
et portraits. Nous ne citons que trois volumes:
Moyen-âge, Renaissance,xvf!" siècle, à cause
des biographies intéressantes de Geber, Avi-
cenne, Atbert le Grand, Roger Bacon, Ray-
mond LuUe, Van Helmont, etc., relativesau
sujet qui nous occupe.
FRANCK.– Paracelse et l'alchimieau xv:° siècle. Im-
pfimé en tête de l'Or et la transmutationde
Tiffereau.
t68 THËORtÉS Et SYMBOLES
F.HALM.–-DerA~dept,trauërspiet.
VotfHARt-EPS.–Jacob Bohme und die atehytnistea.
Bertin,t8~o.
HŒFFER.– Histoire de la Chimiedepuis !es temps tes
plus reculés jusqu'à notre époque. Paris, !8~2.
2 vol. :n-8~ Le premier volumeet une par-
tie du second traitent de l'alchimie.
HOFFMANN. Bertmer Alchimisten und Chemiker.
Berlin, 1882.
HoRTE!<S!usFLAME!– Résumédu màgtsmë,des sc!en-
ces occultes et de la philosophie hermétique
Paris, t8.t2.in-t8.
JACOB(bibliophile). Curiosités des sciencesoceuttes.
paF;~ t88~;[voLtn-tz. La moitié du volume
&peu près traite de l'alchimie.
JACQUEMAR. La pierre phitosophateettephtogist)-
que. Paris !8y6. Brochure in-8".
JsHANDELAFONTAINE.– La Fontaine des amoureux
de science, poème hermétique du xv° siècle.
Paris t86t. Assezrare.
Kopp. Die alchemie in atterer und neuerer Zeit.
Heidetberg, 1886, 2 vol. in-8". Travail
consciencieux, plein de documents intéres-
sants.
BtBLtOGRÀPmE AbCmMtQUE 169
LEBRUNDEvtRLOY. Notice sur accroissement de ta
matièremétaHique.Paris, t888. Brochure!n-!2.
LEW!!<STEtN.– Die aîchemie unddie atchemistecr.Ber-
!io, tSyo. Brochure !n-tï.
Louts LucAS. t* La chimie nouvelle. Paris, i vol.
in-t:. Rare; Le roman atchim!qne. Paris,
t8;7~ 1vol.m-n. Rare.
MANDON.– Van Helmont, btOgraphte,histoire criti-
que de ses oeuvres. Bruxelles, t868, in-
MARCHsBE VÈzE. – Alain de LiHe.Numéro to de
l'Initiation. Juillet t88o.
MASSOK.– Essai sur la-vie, et tes ouvrages de Van-
Helmont. Bruxelles, !8~, in-! 8.
L. MENARS.–- Hermès Tnsmegistes.Pafts.m-S.
MtCHBA.t–Stttdia auctoris. Traduction de l'autobio-
graphie de Vati-Hetmont. Cazette médicale,
ï84~.
Vot< MoRR.– Literarischen Nachrichten zu der Ces-
chichte desGotdmacheas. Braunschweig, t8.}4.
NENTER.-Bericht von der alchymie. Nuremberg t827.
Brochure.,
PAPUs.–Lapterre philosophale, preuves irrëfutaMes
de.son.existence. Paris, t889. Brochure in-8*.
Planche. L'auteur étaNit togiquement t'exis-
t~O THÉORfES ET SYMBOLES
tencedd!aPierrepart'ana)ysedetransmuta-
tionshistoriques.
AtB. PotssoN.–Cinq traitée d'a!cMm:e des ptus
grands philosophes.P<tris,t8()oin-8. Figures.
,– Traités d'Arnauldde Vftieneuvje,R. LuUe,
Atbert le Grand, Roger Bacon, Paracelse,`
traduits du latin.
PouCHRT.–Albert le Grandet son époque.. Paris
t84),jn-8..
RAGON.– Orthodoxiemaçonnique,suiviede l'initiation
hermétique.
RHEMHAR.tDE LtËTCHY.– Albert le Grand et saint
c Thomas-d'Aquin,tyoLin-t2.
RoMKEï.AE!tE.–MemoirësurVanHe!mont, présente
à l'Académiedemédecinede Belgique.Bruxel-
!es,t867.
ScHM!EDER..– Geschichteder Atchemie. Hatte, t8~.
DE SAtNT~GSRMAttf.– Conservation de l'homme
puisée d ans ta seience hermétique. Brochure.
Sir.iiAR-r..– Àtbeft te Grand, sa vie et sa science.
Paris, !86z,in-n. Portrait..
So!.tTAHtB.–Dianadiaphanaoder dieGeschichte der At*
'chinustenhnbecMKaMtei[t.Nordhausen,t8(~.
THQMSOtt.– Historyofchemistry. Londres, t8;o.
BtBL!OGRAPH!E &LCHtMtQUE !/t
TtFpEREAU.–t''Lesm~tauxsottt3ëscorpscompôsés,
t8~,m-!2;2"L'oret la transmutation des
métaux, Pans. 1889, in-8;}'' Lettre aux
sénateurs et aux députés sur ta production
artificiellede t'or. Paris, t888. Brochure, nt-
t2. Ouvrages très curieux de « l'Alchimiste
du X!X"s!ède u.
Da VtMVtU.B. Notice sur quelques ouvrages attri-
bués à Nicolas F!ame!.
TABLEDESMATIÈRES
!HT)<OMCTM!<PREMtÈRE PARTIE, LES THÉORIES.
C~<t'<reA –DêBnttiondet'aiehimie.–L'atehimievutgatre
et ta pMtoso"h~ehermétique. – Soufoettra et adeptes.
Les buts de t'atchimie te Grand-CEuw:, t'Hontun.
cutus, t'Athae~t, la Patmgéoesie, te Spiritus mandt~la
Quintessence, t'Or potabte. t
Chapitre7~. – Les thëor{;;s atchMques; Un<t&<e la ma-
tiore. Les<roispnttcipes:Sot)ffe,Mereure,Setott Ar-
senic.Theoffe d'Artéphius. Les quatre etéméntt. 9
Chapitref~. Les sept métaux. Leur composition. Leur
genèse. Le feu centrât. Cycte de formation. Influences
ptanetaires tS
C~NMfV.–L'atchitnie mystique. Théories fantaisistes.
La Cabalealchimique. Tripte adaptation de la théorie
hermétique. Le sanctuaire. :'77
DEUXIÈME PARTIE. LES SYMBOLES.
CA<f<–Pourquoi tes traités d'atchimie sont obscurs.
Moyens emptoyés par tes alchimistes pour ceier le
Gran<f-CE<tvre.Signes.Symbotes. Nomsmythotogiques.
174 TABLE &ESMATTÈRES s-.
Motsêtrangers. Anagrammes. Fabies.EnigtMS.AUe-
gories. Cryptographie.
C~f'~ Il. Symboles de ta théorie atchimique. La ma-
tière, tes trois prinetpes, tes quatre etêmeots, tes sept
métauxetteurssytnbote! ~t
C/M~fe W. – Théorie générale du Grand-Œuvre. La
Mati&fedtt Grand Œuvre. Soufre et Mercure. Leurs
symbole. Les dragons deFtamet. Listedes synonymes
hermétiques du Soufreet du Mercure ¡, !7
Chapitre J'V.–Pratique de la matière du Graad.ŒttVM.
Les deux voies. L'or et t'argent. Leur purMcation. La
<bhtainedesphMosopt'es.Bat)tduroietdetafeiM.
Disso)ut!ot)t*o l'or et de t'argent. Lepetit magistère
etteCrand-Œmvre.
CA<<'6'<;V. L'oeuf philosophiqueet ses symboles. Le
sceau d'Hermès. L'AthMOf. Le <eudes phitosophea.
S~degfe! 9~
Chapilre VI. Les opérations. Causes des différences en-
tre tes alchimistes ausujet des opérations. La putfefM-
tion. Les régimes de Philalèthe. Fermentation. Pro!e&-
lion. Symboles desoperattoM. a~J
C~<~ VM.– Les coufeursdet'cauvre. Concordance des
phitosophes. Les couteurs principales et tes couleurs
intermédiaires. Le noir, putréfactton, tête de corbaau.
La blancheur. L'trts. Le Rouge. <tS
C&a~tK VW.–L.a Pierre ph!tJsopha!e.Essai de la Pierre.
Ses propriétés. TraMmutatian des métaux. L'Etixir de
hMguevie.SeseCëtssurt'ame. t44
TÀ&BDESMATt&R.ES <7~
APPENDtCE
Dictionnairedes Sytabote; hermétiques. t;t i
Tebte destraités cités dMst'ouvrage. tj7
BibtiogMphieatchimiqttedu XK'si&cte.. t6{
Tabteg~nêMtedesmati&res. t7Ï
Table analytique '77
TABLE ANALYTIQUE DES MATIÈRES
NMMM.– La lettre < après un chiffre indique que te mot
se trouve dans ta préface.
AMution, M, tt6.
Abraham le Juif (Hj;nrM), 68,
8&,87,to<5,tN.
Acides, 88, 9t. Azottque.qo.
Sulfurique, 90.
Adëptc,t4;.
Afgte,67,9!,t; t·
Air.t4,!{,7t.
Aia<ar,4tt
A)aindeLiUe,3i.DictaAtani,
tï<
Albert te' Grand, 8 De
alchimia, 19, 22. Composé
des composés, ~}, n<), !4&.
Concordance des phitoso-
phes, 79. Les huit chapitres,
9'.
Alcahal, 4t,
Alcani, 41.
Alchimie, dëCaitiona, J,
Buts, 4&8.
Alchimistes grecs, 4.
Atkaest,(;.
Atmizedif,<tt.
Alphidius, 7 i.
? Anagrammes, 4).
Ange.t~t.
)o. Animaux, t;t.
Anonyme chrétien, 7 i, [7, n.
Anonymes (traites). Aurora
consurgens, f~y.Casiiette
du petit paysan, 47, t~, 148.
Clangor baccinœ, t}~, t~').
ni, Epttre d'Alexandre, t;. Ep!-
trcd'.s!s,Fitetd'Ar)adno-
De 7:, 90.U7-Gtona<nundi,
)sé ;6. Grand (Buvre dévotté,
(&. 6;. Grand Ot)'<ape,t}t.Ja-
so- nitor Pansophus, t. Lettre
es, philosophique, !t. Liber
mutus, 40, to6. Merti.~t At-
tegoria, 47. Préceptes du
père Abraham,t:9. Psautier
J. d'Hermophile, 6t. Scala phi-
tosophorum, 140. Songeverd, 41. !04. Texte d'alchy-mie, 24, 6}, 67, 76, no.
Tourbe des philosophes,
TABLE ANAt. YTtQUS.7~
Bartet. tMotheenie~ u.
Barnautd,9i,4). 4s·
Banho!otnee,8t. l,
Baudoin,)t..
Bêcher physica snbterrehea,
4-
Beia,7),ta~.
Bérigard deP!se. 9 i.
Bernard de Trévisan, 6 i, 8'.
y6; Le livre des métaux, xo,
no, t?). Parote d<Haissée,
io, y8, tbj, t~). De la na-
turedet'œuf,tt4.
Berthetot tntrodùction a M-
tude de ta Chimie, t,t;.
Origines de t'atehimie, 4.
)8,<jt.H8.
Bertbetot çt Ruelle CoUee*
tion dfes a)chim!stes grecs,
7'-i.
Bt!.nchcur, tt8,t40, t4'.
Cabale, 18, 29.
Cag)iostro,iti. i.
Gat.d,yi,ï7. Livre des trois
parotes, ;6, t.M. Secret d'at*
chimie,?;.
Caatbriet.tti~
Carré, 6}, 67, t{t.
Cémentation, 8;.
Cercle, !<;).
Chambre nuptiate,t04,t;y.
!°y, <4.t, Traité .du Manc et
da rougei 90. Triomphe her-
metique,?!.
Antimoine.86,87.
ApoUon,40,<):<2.
Arbres, i~.tunaifeet so-
taire.94.
Arch&e,}!.
Argent, 18, 7), 78, 8t. 87. 88~
97.
Arsenic, t:.
Artéphius. 14, t47. Cfavis, M.
Traité secret. <)0.
Athtsor,~o,;8,to; &to7.Atremont,toi.Tombeaudela
pat[vretë,.t8.Auguret. Chrysopée, 89.
Avenïoat',7f. i.
Avicenne, 7!. Decfaratio tapi-
dis, 74.
Azoth, ?).Baéchus,40.Bacon (Roger), 6 t,8f, <.t, 99,
Miroir d'alchimie, t, zi, 1!~
~4, 78, 98, t~9, ï4&< Brève
breviarium, M.
Bain, i~t, bain marie, to7,
bain de sable, to;.
Barchusen, toi, to6. Elèmenta
chemiGe, ~t, t24. Liber de
Rtcbimia,67,7!,8o.
TABLE ANALYTtQUE !7<~
Degrés du feu.to~, tto.
Dctnocrite, û PHy.iiqu~~t
mystiques, 77.
Diane, 40,
DistiUation,tt4.7..
Dorn, 6 i.
Dragon.û8,7t.7J,t~.
Dumas(J.-B ), 6 i.
Eau,t4, !8.$;. Forte,')o
Régale, gl, 9J.z.
Eckde Smzbach, 8i.0a.is,
t.!0.
Etémrnts. t~ &ty. ~), ~6.
E ixir blanc et rouge.'t4,t44.
De longue vie, t47.
Enfant, t;
Enigmes, 4! à4~
Epee,tto,t;
S'Espagneti toi. EnthU'Hion,
Dhysica:,n.t&. Arcanes, ?[.
Estomac d'autruche, qz.
Ehin. t8.
Etteita, ni. i.
Fabtes.~6.
F'at)tx.tto,t;).
remette.?!.ttô.
Fem'neManehe,7;,[0!.
Fermentation, ~S, tto, 146.
Feu (élément), t4, Feu de
['oeuvre, 107 à tro. Feu cen-
trat.~t.Fett d'Egypte, to9.
Chaos,6~
Chartier.toi.
Chaux. t8,9t.
ChCne. 106.
Ghies.7t,7!tt;
Claves, 9 i. Apotogia, ~t.
O&op&tf~, 7'. Chrisop~e.
Collections. Bibliothèque des
phUosophes,t!t,t4o.De
Atchimia opuscula, 64. Artis
attrifer<B,<)4,104, t~).Thé<i-
truin chimicum, 42, 29. Mu-
seum t)crmeHeum,;6,~4.
Colleson toi tdëepar(aite,82,89.
Conjonction. [!&, M).
Corbeau, ~o, t~. t~.
Cosmopolite, t9, 8~. Voyez
aussi Senctivogim,
eonteufs, t8, t~ ~t44.
Çottpettation.S,.
Couronne, t;
Croll, 9
CMottS,
Crosset de la Haumerie, 9!.i.
Cryptographie, 47,48.
Cuivre, t8.
Cirgne,0,t;}.
Cyliani, !ti.i,
bea~bation,t~4.
Des, :9. Monade hiéroglyphi-
que, '9.
TA~E ANAt.YTtQUBt8<~
!t7, t48. Tabted'Btoeraade,
'"77.
H<BfFef:H~totre detaeM-
)nie.8,jt8,46,77.
Hoghetand De (ttMcu)tMtbUs̀ -
t! jr.
Homme rouge. 7;, M;, t~.
Homuneutus.
Haginus a Bar<n& R&gM<te
Saturne ao, 9?, ny. Ptefra
de touche, t ~o,t~8.
HydrcBtëUtn.~i.
Hy~;]t.4<
HypoctapUque,4t.
!n8Pences ptentteh'es.
tris,.t}0.
tsaac te hottandais,Si.Opéra.
)ni'!eratia,8;.t4;.
Jatnsthatef: Viatafttttn spagy-v
ricu:n, <6.64, !o.), h},t:t4.
Jaune, t~9.t!4.
Jehan de ta Fontaine: Fot*'
taine desatnoureuxdesciea–
ce~H,79.
Jehan de Meung Comptainte
dénature, 80.
Johnson:t.e)[icon,4t.
Jupiter, t8,tt8,j'4.
K.ettey.~i. i,
Kirchëf MundussubtetTaoeM
<4!.
Fer,t8.
Hguier t.'AtchimTë, 47.
Fixation du mercure, 67.
Fixe, 7t.
Ftamet, &J. 8 t. Sommaires
n. Explication des figures,
;7. Figures. 68,9t, ne, t~o.
LeLivtedoFhmet, 7t. 7~
toy.t~o.
Fleurs, tu. Fleur rouge. 7!.
Fontaines, !!4-
Foufneau,!o; a(07.
Fntits,i~
Gabrteius,7}, f0).
Geber, 7 Traité des four-
neaux, 94. Somme,t )t.
Oauber, 6. Médecine univer.
selle, 8. CEtivre minéral.
-–
Gfand-Œuffe. !8. 9!. 97.
Grever: Secrotu)n,8t,t4;.
Grosparmy,9i.i.
Happetiuï Aphorismi, t09.
Hécate,4Q.
Helias, n}. Miroird'alchimie,
t7.4!,to;.
Van Helmont, 9 i, ï~8.
Hetvetiu$, 9 Vitutus attreus,
7!}.
ttefn)apnrodite,64,9ï,t~4.
Hermès, 7 tSeptchapitfes, }c,
TABt. B A NA YTH<,) UE t8r
1}
KtMMfath, 0,40. Amphithea-
trumsapiëftise, t. Coi)tes
sto dechao, ~8,)~8.
Lacinias Margarita, ;6.
~agaeaM:Hatatonia,t)4.
Lantb$pfinck,;x,t:7.
Hmpe, to8.
:Lasnioro Tractatus aureus
147.Laviaius Ciel terrestre,
9:.Lebreton: Clefs de la philo-
sophie, 68.
Leng!etBufrcsnoy,n i.i:
,Libavius,9 i. Paraphrasa, 79.De lapide, to).
Libois, tt i. Encyclopédiedes
dieux, 4<i.
t~n, ;&, 67,7!. ~,Ho.
Lion vert, M).
L(t, t04, t;4.
Loup,86,4.
R. Lut[e,6 t,8 i, u~.Compen-
dium, 48. Gtavicule,80,68,
t46. Ecta<rcissementdu tes-
tament, 89, ioo. Vade me-
cum, M7.
Lutte, t8, 77,81. n8, t; 5.
L. Lucas, ni.i.
Macquer: Dictionnaire,8;.
Magist&re(petit), 9~,04.
Magnésie, 6t,ç).
Mftie,u6.
Marc Antonio: lumière sor-
tant des ténèbres,)~, M8.
Mariage,
Marie: Dialogue, to9.
Mars, !8, 40, !t8, t~.
M~rtini&re ta chymique in*
connu, 76.
Matière de la pierre, 61 à 6.),
74&97.
Mayer,toi,o.
Merdes philosophes, <n.
Mercure (principe), H &t4,
t9& !61, 6t&k
7!. 80.
Mercure (métal), 18,78.
Mercure de~ phitosophes, ~9,
91. -–/
Mercure double, 67.
Mercure de l'argent, 78, S?.
Mercure (dieu), ~6, t;
Métaux, t8â:7.
Microcosme, !0.
Montagne, tj!.
Morien, 7 i. De transmuta-
tionei~f).
Mystères, !6.
Neptune, t<
Noirceur, «7, t}7 à t~o.
Noms mythologiques, 40.
TfABL&ANAtYTJi~UE
-1
~82.
99, t!7. t4!. Fontaine, S8,
Philosophes hefoetiques, 4.Pierre phitosopbate, !t
94, <44. Son essai, t4<-t4!.
Ses proprMtés, ~44
Pierre v~ta'e, min~rate,9Ki-
ma)e,6.t.
Ptantscsmpt, M Bouquet,
M;.
Ptomb, t8, 86, t}t.
Pfuie,t~.Poisson Cinq traites, tti.Porta Mugie naturelle, 91.
Physiognon)fa,~i.
Pr&c!pitation,tt4.
Principes des métaux, t9 &
Principes Mitersets~ ;t &~4;
Prisot)) Mt.
Procius, ï;.
Projection, ïo.
Protyle, ;t.
Putréfaction, ta), 116,K), ~8,
QttercetMUS.~i.i.
Queue du paon, U9.
Quintessence, 7.
ReMs, 6}, çt, 64.
Régimes du Phitalèthe, ny A
ït9. tit, U~.
Respour, n i. Rares exp~tien-
ees,7.
Northoa,8i. Crede ctiM,<4.
t}0.
Nostoc, 7-
Nuysement.tot.
Œuf phitosophique, <)&&t04.
Oiseaux, ;8, t!~ t;
Opérations, njr&t!?.
Or, 18, :},Z4, ;8, 78, 8r,
8~
Orpotab)e,7.
Orangé, t:~Ostan&s,?!.1.
Pa)ing<~n~sie,6.
PMtse)es,!t.
Pacth6s:Afs et théorie, :<).
Voarchaduntia,
Paott,t;o.
Paracetse, 6 <;i, tt, 26,Le cieC3M pfiitoMpttës, ï,
t8, au. De natafa rerum,
Opera omnia, Le Trésor
desTr6sors, t), 27. Tinctura,
H9. Philosophieocculte, 28.
Archidoxes magiques, t8.
Potage,?:.
Penot.çi. i~
Pernety, tt i. Fables, J, 40,
46, &7.Dictionnaire,4t, !4t.
Phénix, t)o,ï!
PMtatëthe, 6 i, 9 Entrée
ouverte au palais, 68, <;t,
TABLE ANALYTtQUE à '8!
Rhésus,7 t. Livre des tumte-
fes,8i.8t.
Riehar<tt'Mgta)!,9!.
Rip)<'e, i. MoeHe,91. Traité
du'mefCUre,9). L-e&douze-
portes, to9.
Ro!<!6,7), 8!, T4t,i~.
Rouge, ;8f!4t.
Rouittac abrégé du grand-
œuvre,<)!, 64, 8~. 99, M9,
-"7\'
Rose,t$;.
Ros&-Cmix,9i.i.
RubiSçatton, tt?.
Salamandre, tt6, t;
Sàtmon,M!.L
Saint-Germain,n i.
Setot-Romain, Mt~
Saturae.~B. 86, n?, ~6.
S~Mttd'Henx&s,M,too.
Se),t<,):},tt,jtt,;t,&ta7jt, 7J
~88. 88..
SendjvoEn's,9{. Lettres, !o.
Mputet-e, M), t;6.
Serpent, ;ï,7t,ij6.
Stgnes,)8,}8,;9.
SonMeurs,87,
Soleil, t8, 77, 8t, ![8, t;6.Soufre (principe), n à )4, 19
& M 4?},So.
Soufre de t'qr, 78~87.
Sperber Isagoge,1~9.
Sphère, to).t~6.
SpiritMtBundi,6.
Squetettë,t!6.
Sublimation, 67, n~Hy.
Syn<Hitts,7 i. Commentaires,
'7.
Synonymesde Soufre, 7;.
Synonymesde Mercure, 7~.
Te-fe,Tête de corbeau,t)/.Tetrasomie.ty.
Thomas d'Aquin(St.),81. Se-
crets, 78.
Thurne'sser, i.i.
Titfereau, tt i.
Toisot~d'Qr,<to.
Tmns<mttatton,8<,ft;, t~.
Triangle, 6), !j6.
Tritheim, 8 i. Potygraphia,
47.
Utsted, Ot.t.
Unité de ta matière, 9 à tt.
Valentin(Basile), 8 u,Char de triomphe, 9, 9t.
De naturalibus, t9, L.'A-
zoth, 29, ;t. Colloque,!t6.
Les dou~ ckfs, ![, 64,8o,
t04,t~}0.
Valois, 27.Œuvre!, ï;.
t84 ~"TABtK;:&N~~tQ~
J Y~nu~tSt .t«, t <8, t!6. nn n
Vicot~i.
ViHenewe (AntauM de), ;7.
Chemin du chemin, t9/6'.
Ftos Cofum.7y. tettrë, 6!.
Rosaire, 64, S;, tœ(,t!
M4, !47. Quoestiones, 8!,
Nov))tn)utnen,t4t.
Vige<t&fe,9i, ~7,~o.Tmitë du
fet, t;.
Vogeh Dotapide, 9t.
Voies,y;, humide et :&:het
7!
Votatit,?~
Vu)c<nn,t!6.'
Zachaire, <) Optiscute,
'4!
ZtmM,4t.
ZQs!me,7i,'7t4~-
FÏN
Achevé ({'unj'nmgr, le ri ntor~ Par~
ChetHMMJOUVE,t!,fueRaeine
MDCCCXCI
/i~
.t~ L'M
ET *L~ TKA~IUTATro~ DES'~Ët~
~t~f.jrM.r'R.tX<t-<i.f"<ft.t
~MM~.€:<).)?- ;~tfit!,F'.t!?J-ë~LE.)<-M~X.
~J~~f'P~r~~sr..t~f~'ft
''sji~e~ Rt:&a~!i;a~<i"s~ ~î' M't~
C~~TR~~D'~LCMFmË
f~~Mf'~e~t'tBa-MM'ff~
P~R~~së A'Rtt)-M ~t.m~KaHt'8: jtÀëfî~. !-UKf:E.~~?S~
~RS.ttrË~M~Vt~t.F~t?f~F \'IV
'7~r.K.S ~3~
p~tp~f\'\LFe F'f·t'É~ ~T~T
t~oR-S~ t-Ei:~ P~ ~S'
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