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Poisson, Albert (1868-1893). Théories et symboles des alchimistes : le grand-oeuvre ; suivi d'un essai sur la bibliographie alchimique du XIXe siècle. 1995. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF.Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : *La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. *La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. Cliquer ici pour accéder aux tarifs et à la licence 2/ Les contenus de Gallica sont la propriété de la BnF au sens de l'article L.2112-1 du code général de la propriété des personnes publiques. 3/ Quelques contenus sont soumis à un régime de réutilisation particulier. Il s'agit : *des reproductions de documents protégés par un droit d'auteur appartenant à un tiers. Ces documents ne peuvent être réutilisés, sauf dans le cadre de la copie privée, sans l'autorisation préalable du titulaire des droits. *des reproductions de documents conservés dans les bibliothèques ou autres institutions partenaires. Ceux-ci sont signalés par la mention Source gallica.BnF.fr / Bibliothèque municipale de ... (ou autre partenaire). L'utilisateur est invité à s'informer auprès de ces bibliothèques de leurs conditions de réutilisation. 4/ Gallica constitue une base de données, dont la BnF est le producteur, protégée au sens des articles L341-1 et suivants du code de la propriété intellectuelle. 5/ Les présentes conditions d'utilisation des contenus de Gallica sont régies par la loi française. En cas de réutilisation prévue dans un autre pays, il appartient à chaque utilisateur de vérifier la conformité de son projet avec le droit de ce pays. 6/ L'utilisateur s'engage à respecter les présentes conditions d'utilisation ainsi que la législation en vigueur, notamment en matière de propriété intellectuelle. En cas de non respect de ces dispositions, il est notamment passible d'une amende prévue par la loi du 17 juillet 1978. 7/ Pour obtenir un document de Gallica en haute définition, contacter [email protected].

Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

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Page 1: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

Poisson, Albert (1868-1893). Théories et symboles des alchimistes : le grand-oeuvre ; suivi d'un essai sur la bibliographie alchimique du XIXe siècle. 1995.

1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de laBnF.Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 :  *La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source.  *La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produitsélaborés ou de fourniture de service. Cliquer ici pour accéder aux tarifs et à la licence 2/ Les contenus de Gallica sont la propriété de la BnF au sens de l'article L.2112-1 du code général de la propriété des personnes publiques. 3/ Quelques contenus sont soumis à un régime de réutilisation particulier. Il s'agit :  *des reproductions de documents protégés par un droit d'auteur appartenant à un tiers. Ces documents ne peuvent être réutilisés, sauf dans le cadre de la copie privée, sansl'autorisation préalable du titulaire des droits.  *des reproductions de documents conservés dans les bibliothèques ou autres institutions partenaires. Ceux-ci sont signalés par la mention Source gallica.BnF.fr / Bibliothèquemunicipale de ... (ou autre partenaire). L'utilisateur est invité à s'informer auprès de ces bibliothèques de leurs conditions de réutilisation. 4/ Gallica constitue une base de données, dont la BnF est le producteur, protégée au sens des articles L341-1 et suivants du code de la propriété intellectuelle. 5/ Les présentes conditions d'utilisation des contenus de Gallica sont régies par la loi française. En cas de réutilisation prévue dans un autre pays, il appartient à chaque utilisateurde vérifier la conformité de son projet avec le droit de ce pays. 6/ L'utilisateur s'engage à respecter les présentes conditions d'utilisation ainsi que la législation en vigueur, notamment en matière de propriété intellectuelle. En cas de nonrespect de ces dispositions, il est notamment passible d'une amende prévue par la loi du 17 juillet 1978. 7/ Pour obtenir un document de Gallica en haute définition, contacter [email protected].

Page 2: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

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Page 3: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

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Page 4: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

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Page 5: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

Hmijc'nH'Q!ùfHAY.o~XAClnIH(q-'I,

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THËORfES & SYMBOLESDHSA!.Ct!tS'i'S

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COLLECTfONDOUVRAGESRELATIFSux

SCIENCESHERMETIQUES

Page 6: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

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ALBERT POISSON

~ËORIES ~SYM~DESAÏ-CHIMISTES

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Page 7: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

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Page 8: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

BI&HOTHÈQHB CHACORNAC

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~J~~ES~.ALCmM~STES.

\LE GRAND-ŒUVRE

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Page 9: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

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~ET~LA~tR~~SMUJ~TiO~N 'DES~.MÉT~~

~ParT.,TtFF'EREAU~

L'Atchimisteduxtx'sit'ido

Procédé de Paracetseet l'Alchimieau xw si&cfer

-J Par FRANCK~de t'tnstHut

tvot.ia-S.ReitureanctenM.. (<r,

;A,BRULER.7~Goate astra). par .tutes LERMtNA

J Pf~fttco de PA.F'US.drccKHrde tf~t<M<<~

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CINQ. TRAITES D'ALCHIMIE ?

DES PLUS GRANDS PH~.OSOP~ES ~S~

PÂRÀCBt.SB, ALBERT LE GRANB, ROGER BACON, R. LULLE,

~AtU)AUL& OE VH.LEHEUVE

rm~fh <~ ~jFran~afi:

ParAtberfPO'SSON

t vo).'n-8.Reti6. Figures, ;ff. -~v

EN PRËP~ATTOJV

~~– ~A. ,PÔ!SSON'\– '–

Histoiregdn~rate de t'Atctiimiedepuisses onginesJB~qu'&aotfe-temps \f; <

Page 10: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

f~?KO~!7C7'2'<9~

L'A~fMMM<b science plus nJM<!HMque nous,

aK~K~ Ma~eft-4~c.La Scholastiqueavecson ar-

~Mmcn~Mnt~mm~ :!<??, ? T~<fd~d~tëapecsa-

p&Mï~o~~amM~Ë~FA~ro~rc stf~~ stcomp~-

q~, ne~onf~M/mA:~'<;nyfïn&,eompar~s l'Alchi-

'~t~ ~A~s~~

ÔM~r~ ces vénvtablestraitds hermdtiqüesdû

~uot~~goa~<t MtpJme~c~ e«f'M~7St foss K'aM~

~t'~M~K~M~CMfM sur le sujet, XtMtUft'~M~tt

tftfMsAla terminologiealchimique,M enfinvous~'Cf~

unecertaineeoM~cnee chimieinorganique,vous

/gfmer~MenM<<<:M7Mm6~M~~60Hra~

QM~aM-uns ~tront~ CM a videsde

SCM,~6 CMsymbolesm~MfMtMXM<desfiguresfaites

~<!Htr. ffM</f!Ct~<<e~t!~r unechoseque rOK

cn<M~p~,maMt&ïon~pgHnom&re~ ceuxque la nf-

sislanceirrite et qui atmen~ Me. CetMC-MMn<<M

~M~~KtMe~,? on<~per!~f4ncc qui est

Page 11: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

~t-RR.~A< ,:°:

m~re~M <~ Mt'anf. Çf<'M~t prj~me M ~~M~ d

ettx, t~ ~ŒM~~n~MMr~McAëAjM <K~r jb ~M-

~fo~ J't~M~ cAMM~t! Dum~~r~t!nf ~'Mnfait, mS

<ftx ah! ~o<tr ~eOM~r;r !ot ~M!M~t<tf<tOM1

f~! ~KM~&erm''<M M~oscars, f< Mt ~rat, ma

souscelleobscuritése cac~ hm~re. Unefois fa théo-

neaikAtmt~tte<:on<m< ~an{6 clef ~('s~rmefjpfïffX

~mëofM) MM~bMrr~~A~<m~ft<M<r~f~rc~de J?<ncs<f Lulle, ~aMM~e, B~ncrJ Tr~Man,:

~ame~ ~o~rBjcon, PMa~c. Ce ~M MM-paraM-

Mt<pMetfe Mtï, WM <fouMf< bj~<~M,ces !m&o!M

~mf0t<s ~onnatett', poa~fM~M:commeMar.Ke f(M~̀:

M~'o~'pAM, fOM ~prOMM~~un ~rd~ ~atHr d

~e6~efMM-m~

~MeM.COMK~,M.tfC~<' ~iM. mais Ï~Mn!M<MM

~!hm~

~i. n

CofMtttc MM~'ait~ï B<s':e~, fj~At/n est /t~ dans

fan~tM E~c. rpH~tM b connaissanceen

r~Mn'~e atM~f~<rM~taM Mt~~ut n'o~JrjM~a~le ptus ~'ran~ m/ï~re <fatMfe~f&nce sanctuaires.

VM~acon~M~ romame77~ MC~~ ~s~rMf

oaxn~o-p~ontCtens et aKx g'noï~KM. C'e~ c~ ~o-

Page 12: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

~p~pACB" 'Vt!

~«e~* ?" !t~6~ r~ c~tMne) quedate~n<a-

~menf f~tfcMmte. e'M< alors que /MfM(~c'<!

~j~s ~j' Q~ nOtMï<!n<par-

fMMSMtM~î aomï~'O~m~, P~a~, & ~M~o-D~tHe!-

cnfe, S/n~mï, ~oHm~, jH~m~ r~.nott~m~ chrétien,

C~o~CM &o[f~o&a~ trou~e à

c~ ~fK~M métallurgiques et économiquesont

~~ï~mMaa/OMrj&arM. B~Ag~~aMMn Intro-

cfMC~Mnd l'étude de fa Chimie Mr<o;t<~aM xa

« Co~M<tO~~M<!fcAtn!M<Mgrecs. » L'on j[)<:H<constater

q'UC ~S lors MYcAtmiee:t constituéeffe <0!<KSpt~CM,

SM~or<MfraMer~fonï~sd~'M sans changer,/t<t'<th

TtO~'6~MMhf~<rMMMr.

fmï !M Bsr&arM MM~tMMf~'FM~ sciences,

ar~ morfs'~nüctiâent. ~sten t?rienl-

.6 nous les retrouvonsM<relesmains~M~AM~ Leurs

cAtmMfM,observateurs ~a<Mt~ et opérateurs habiles,

ccerMrM~~ ~o~ ~Mt'MM de

SM~'nMb (Mnnt~rï, fM~e, cabale et mysticisme.Le

p~ c~&rs ~'6n<Mgttx Cï< G~~r, qui par~k~MntKf

fact~e ~~o~eef & reM r~a~. Q!t'f< noMSïH~e de-

citer eJM<fe M~M~fM nomï AMce'M;, RA<!ï~,

~~A~M,Cj~,MoMn,/tM~oaf.Alphidius, ArjÈMMorien, ~A~c'ttmM,e~Avec les Arabesfinissen1 les-débuts de t'A-tc.ii~nie~efde

= pa~xormaMmareAer~~r~MMMMa<

D~rEMro~ ?! ~rrMM An Mil,

Page 13: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

PRÉFACE

t~ commeuneMr&Mt!MM~M6<'MKOMc~ aMcArMMmcaw ~n<f MMla cAoM~.Les°

CroisadesaMHMtpermisà l'Occidenta'acaMjnrgloireetscience.Ce ~tM~Crot~ï ra~porM~ft~e p~p~etCH~cefurentles aMfrMd'Aristoteelles <rat~ desalchimis-<MAra~. n~

La PAt7oMpMg un nouvelMMf< f<<mtg

comptaen ~fo~tM ~em~ grands Ma~M~.A~KdeLille,A~Gr~ Ro~r Bacon, Saint-Thomas

d'Aquin,Ra~mon~~t<HBLa voieétaitformat!mentouverte,nonïM~ms/ttd ~~ctt'mtemats4Mt<<Mlessciencesde ro&Mr~Mn Roger Bacon~rt-fe-Grand~a~afe'!h'&passubstituél'expérienceà faK~dn'~~<M<

LesAlchimistesse multiplientsurtoutà la fin du xtV6~ttxv° !tM<M Angleterre,GeorgesR< /Vor-ton, ~ar~o~m~, enFrance, Bernardle Trévisan,lécélèbre Mco<a!Flamel,en AllemagneEck de St<&acA,Ulsted, rn~efm, Basile Fa~<M,~aae& ~0~-landais.

AvecBacileValentinnousentronsdansMM noa-

yeMe,~/l?eA<mMtendaumystisisme,elle s'allie de nou..

Page 14: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

PRÉFACE tX

Moa, cotKfMdanssonen fanceavec la cabale et la magie,

en m~me~m~hcAf'mMpropMme~ dite apparatt et peu

itj&ëSM~ar~~Mm~.

r~M~ant~ plus illustre de <'A<cMntM(!Mxvt°

siècle est Paracelse.Jamais réformateur ne fut plus M'o<

~n~ /tmt!M hommen~t<<tfamtï aussi cn~o~t-M~ ci

d'ennentisaussiacharnés. Mt voiumeentier ne XM/<M<<

pas JnumJrcr lesn'H~r~!deses disciplesci les pamphlets

de ses ~MC~t<fï.L!:sfftfï connusdesparacelsistesfurent

7'AK~ Cro~, Dcra, \R~Bjt~f/, B~r~r~

P<'no<Q~rc~MM!et surtout Lt'~t'fK}.Les at~-s alchi-

mMfM celteépoquen'appartenant d aucuneécole sont

~/amMA:Dcn)-~ Zaclaaire, Blaise de Vf~f~re, Bar-

naHM, Grcxpaff~ Vteo~ G~~KC~fM pM D~co,

~5M~~M~ft: Ccïmcjt'0~. On ~H<meRren.

à cdMo"eMXJean-BaptistePor:a, l'auteur bien connu de

la « Magie M<M~) et de la P~t'onomM humai-

ne~.

AKXVtt".S<JC~M<cMfHfee~dans tout son JC~~M

-adeptessillonnentl'Europe, ~monfrM~ ~nM la

SCMM6d'~fn~par des transmutationsréellement('ton-

nai. Véritablesapôtres,vivantpauvrement, se cachant

sous une misérableapparence, ils vont par les grandes

villes,nes'adressentqu'aux Mfanb; leur uniquedésir est

~HM~r &f<'n~~f'cMMK par des faits. C'est

ainsi que Van Helmont,B~ard' Pise, CroH~

Page 15: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

'X -1 PRÉFACE

Maamert'e,~~f~Tw /~r~CMM~M r~~HM~.f~

f~&t!</a< a~M~la soif de l'or s'emparadu mondee

M<Kr,<OM~!COMMftbMfKnMoP~OtMttMprMM!<

~roMMCompa~AMfmMi)Md ~'a~e~MfHentau L

~')'at!<p«fr~les médecinssurtoutet les pharmaciensï'<~onngn< l'hermétisme.En m~me<em~ ~M«

/am~M!eM6t'~des Rose-croixsur laquelleoaM Mt<

~neoM~a/M~'Af<t~'M~eMMMrf<!<n.Les traitésa'afc&ftn'e~«t Oft(ft<le /0t<ratt X~ff°

st~e ïont innombrables,maisil n~' a paï di grandnom~ct~r, M!f/PAt~<A< p)'JïMMt~?~M~te<e<MichelMayer. ~MMconjf fat~noMtrouvons CAaf-

tier,~Vurseme~,Co~Mon,~fr~<t!0~,Salmon,~~f

&ÏfeAt(! P~~HEaM~&!MtR<M!a))t~

-!V

AuXV~e~ M~eAt'm'e~Mp~Mg~M~MCt!,~aeAt'mMa pM~rM~(ta contraire,~CM~t~g M

science,lesdécouvertesMXMC~M<,? faits s'entassent..

L'Alchimiea bienencoredespartisans,mais ils seca-

<;<n<a~apour travailler,on les regarde commedes

MïM!<'x.~n'a~Mïa'adep<M,OKMCo'!<M~~r~tn!-

primer~M traitésanciens,ou de produireau /0tfr~s

compilationssans valeuraucune.P~R nomsà citer:

Page 16: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

.F~me~, R~oar, Lenglet Dtt/rMno~ auteur de r~M-

toiré de !a philosophie hermétique, JLf<'OMtSaint-Ger-

m<!tn. f.MMtM {'A~cAtMtgau X~ !~e~ ~nf~=

avec deux charlatans, Cagliostro et E'~tta.

BaMno~MJc~f/cA<m<e semble morte,ce n'est plus

~tt'tt~~ MM~ceCK''MMM,intéressante à eoMaKr<:pour

l'histoire de la chimie. D'alchimistes attachésA l'anti-

que doctrine, nous n'M trouvons que deux C~~M: et

Cambriel.Quant à r~reaM et LoaM Lucasc'est sur

&! eAt'tnMnïOt~r~ ~tt'f'~ s1appuientpour arriver aux

m~mMCOM~MStonïque tes abttmt!<M proprement dits,

cor chose curieuse, les ~Mt~MS d~Oto'gf~ï de la

sctencetendent Adémontrer <'Ht<Mde la nt~M~ par

e<!M~MM< pO!S<6tffM~<:h-<rans'MMMMa.Hest frat

~Kg ~<Aa~or0 apaf< (f~ dit positivcment terre

tourneautour du soleil, et après deux mille ans d'erreur

Copernfcr~a&Mce~MCt<~ vérité1

V

Quelquesmob n)<!t'f!~naf!<sur ce livre. On s'est <~a~Ct'

de, le rendreaussi clair que possible, niais touteschoses

s'y <Mha~<M<rigoureusementcomme en une ~moM-

~ra<Mf:, est n~MtH'~ lire avec ~(Mt'Ot et mé-

?0~. Les gravures ont été reproduites par desprocédés

PRÉFACE Xt

Page 17: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

.~XU.EMfACE_

pnotot~-pt~tMï,ctfMne MMMn<aonc rien dMfr~f pOKrl'exactitude, Les nombreusescitatians~f<! ~~tM<<n<f[s-

pensables pour ~pt<)-er ce que nous avançons ont été

traduites /t~<emM<OMsi ellesétaientM ft'~Kxfrançais

reproduitesavecleur orthographe.On trouvera /a volumeun ~Mftjftndff~r~H-

mant la significationdes ~tK~o~x hermétiquesles plus

communs,une liste des auteurs cités dans ecyo~med

unessai sur la bibliographieaMim~N~ de notre ~cf~

enfin une table analytiquc Mï A'StHjt!.

Cet ouvrage continue une~nc ~x sur rAMt-

mie, ïJrfC que nousavions COmm~Cjë ~r la puhlica-

lion- desCinqtraitésd'Alchimie.Nous nous proposons de

fM'rer MCc~tMment r~jfM FA~c&MtM&ptt<ï-

~n~Mt'M/ttï~M'd nos /oars, puis une ~a~ sur les

laboratoiresalchimiques,les instruments~< ~s opérations

chimiquesdes Philosopheshermétiques.

A. PotSSON.

Page 18: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

THÉORIES & SYMBOLES

DESAZC~A~r~LEGRAND-ŒUVRE

PREMIËREPARTIE

LES THEORIES

CHAPITRE 1

DÉFINITION DE L'ALCHIMIE. L'ALCHIMIE VULGAIRE ET

LA PHILOSOPHIE HERMÉTIQUE. SOUFFLEURS ET ADEP-

TES. LESBUTSDE L'ALCMMÏELE GRAND-ŒUVRE,

L'HOMUNGULUS,L'ALKAEST,LA PALINGÉNÉSIE,LESPI-

RtTUSMUNDI,LAQUINTESSENCE,L'ORPOTABLE.

Qu'est-ce que l'Alchimie? pour nous ce n'est guère

qu'une science naturelle, mère de la Chimie. Mais les

Alchimistes eux-mêmes, comment définissaient-ilsleur

Page 19: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

2 THéORtES ET SYMBOLES

science. « L'Alchimie, dit Paracetse, est une sciencequi

apprend à changer tes métaux d'une espèceen une autre

espèce, a (Le cie! des philosophes). C'est la dé6nitioa

qu'en donnent ta plupart des alchimistes,ainsi Denys

Zachaire, dansson «O~Mc«/c philosophien~Kr~~

des métaux,a dit: «. C'estunepartie de j-hitosophienatu-

relie, taquettedémontre la façon de partage les métaux

sur terre, imitant la Nature en ses opérations, au plus

prèsquetuyestpossibte RogerBacoft, esprit exact, F

donne une définition plus précise :« L'Atchimieesth

sciencequienseigneà préparer une certainemédecineou =-

étixir, lequeléfantprojcté sur les métaux imparfaitsleur

communiquela perfection dans te momentmême de ta

projection)). (Miroir d'Atehimie.)E)emême(efÂrgyro-

pée et la Chrysopée est l'art qui enseigneà donner à la

matière prochaine de l'or et de l'argent, la formedec.s /,J~

métaux (G. Claves: Apo~og-MC/t~'sop~'ta'c<~r~ '5

ro~M~. Au xvttt"siècle où la chimiebrillaitdans tout f(~

son éclat, it fallut din'érencierles deux sciences,et voici

commenten parle domPernety: « La chymie vulgaire

est fart de détruire les composésque la naturea formés~

et-la chymie hermétique est l'art de travailler avec ta

nature pour tes perfectionner ".(Fables grecques et

égyptiennes).

Page 20: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

LESTHÉORtES

Mais tous ces alchimistesn'ont envisagéque la haute

Atchimie it y avait en effetdeux espèces d'alchimistes

les souffleurs, gens dépourvus de théorie, travàiBantà

l'aventure, itscherchaient il est vrai ta pierre phitoso-

phate, mais empiriquement, entre temps, ilsfaisaientde

la chimie industrieUe,fabriquant des savons,de fausses

pierres précieuses, des acides, des alliages, des cou-

leurs ce sont eux qui donnèrent naissance auxchimis-

tes ce sont euxqui vendaient pour-de l'argent le secret

de faire de l'or, charlatans et filous, ils faisaientde la

fausse monnaie,plus d'un souffleur fut penduau gibet

doré, supplice réservé à cette sorte d'imposteurs; les

philosophes /hermcttques au contratre, dédaignantces

travaux qu'ils flagellaient dunom de sophistications,

s'adonnaient à la recherche de la pierre philosophalenon par avarice mais pour l'amour de la science, Ils

avaient des théories spéciales qui ne leur permettaient

pas de s'écarter de certaines limites dans leurs recher-

ches.

Ainsi, dans la préparation de la pierre philosophale.ils ne travaillaientque sur les métaux et généralementsur les métaux précieux, tandis que les souffleursfai-

saient déMèr dans leurs cornues les produitshétéro-

clites du règne végéta!, animal et minéral. Aussi les.

Page 21: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

THÉORIES ET SYMBOLES

Philosophes perseverent-its dans la voie qu'its se sont

tracée, leurs doctrines traversent intactes dessiècles,

tandis que les soufreurs abandonnent peu à peu des

recherches coûteuses et très longues pour s'cccuper

de choses prosaïques mais d'un bon rapport, peu à

peu ta Chimie se constitue en scienceet se sépare de

~Alchimie.

On ne peut mieuxrésumer la questionqu'en citantun

passage de [af/~MMMMefMnM. de Beccher.

<{Lesfauxalchimistesne cherchent qu'à fairede l'or,

les vrais philosophesne désirent que la science, tespre-

miers ne fontque teintures, sophistications, inepties,les

autres s'enquierentdes principes des choses ».

Nous allonsmaintenant examiner les problèmes que

les atchimist~sse proposaient de résoudre. Le premier

et te principal consistait dans fa préparation d'un com-

posa, nomméélixir, magistère, médecine, pierre philo-

sophique ou philosophale,doué de la propriété detrans-

muer les métauxordinairesen or ou en argent. On recon-

naissait deuxélixirs, un blanc transmuant tes métauxen

argent et un rouge les transmuant en or. Les alchimistes

grecs connaissaientcette distinction en deux élixirs,le

premier blanchissaittes métaux,~uxM: te second tes

{aunissa~t,~M&M?t;(voir Berthelot Oft~MM Mf~f-

4

Page 22: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

t.ËSTH6oR!ES

t

mM).L.a p'erre philosophalen'eut d'abord quun simple

pouvoirtransmutatoire sur les métaux, maisplus tard les

philosophes hermétiques tui reconnurent une fbute~'au-

;tes propriétés produiredes pierres précieuses, du dia-

mant, guérir toutes les maladies, prolonger la vie humai-

ne au-delà des timitesordinaires, donner à celui qui la

possède !a science infuse et le- pouvoir de commander

aux puissances cétestes, etc. On trouvera ce point, plus

développé dans ta secondepartie de cet ouvrage.Les premiers alchimistes n'avaient pour but que la

transmutationdes métaux, mais ptus tard ils se proposè-

rent plusieurs autres problèmes. Dans leur orgueil, its

crurent pouvoir s'égaler à Dieu et créer de toutes

ptèces des êtres animes/Déjàsuivant ta tégehde'Atbërt

le Grand avait construit un automate en bois, un an-

droïde auquelil avait donné la vie par des conjurations

puissantes. Paracetseatlaptustoin et prétendit créer un

.être vivanten chair et en os, t'homuncutus. On trouve

dans sontraité De natura rcrunt (Parace~t opera omnia

m~teo c&MKcochirargica, tome 11) lamanière de procé-

der. Dans un récipient on place différents produits ani-

mauxque nous ne nommerons pas et pour cause les

.inftuencesfavorablesdes planètes et une douce chaleur

sont nécessairespour la réussite de l'opération. Bientôt

Page 23: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

THÉORIES ET SYMBOLES6

une tégêfe vapeur s'élève dans le récipient, elle prend

peu &peu la forme humaine, la petite créature s'agite,

elle parle, t'homuncutus estné! Paracets~indique très

sérieusementte parti que t'en en peut tirer et la façon

de le nourrir.

Les alchimistes cherchaient encore l'alkaëst ou dis-

solvant universel. Ce liquidedevait dissoudre tous les

corps qu'on y plongerait. Les uns crurent te voir dans

tapotasse caustique, d'autres dans t'eau régaje, Glauber

dans son sel admirable (sulfate de soude).Ils n'avaient

oubtté qu'un point, c'est que l'alkaëst dissolvant tout,

aurait attaqué te vase qui le contenait. Mais comme il

n'y a d'hypothèse si faussequi ne fassedécouvrir quel-

que vérité, en cherchantt'atkaëst tes alchimistes trou-*

vërent plusieurscorps nouveaux.

La Patingétiésie, peut commeconception, être rap-

prochée de t'homuncutus. Ce motsignifierésurrection,

c'était en effet une opération par laquelle on reconsti-

tuait un arbuste, une fleur, avecsesseules cendres. Kir-

cher dans son AftM~M~rnMMM a indiqué la façon.

de faire renaître une fleur de ses cendres.

Les alchimistes essayèrent aussi de recueillir te Spi-

titus mundi, l'esprit du monde. Cette substance répan-

due dans l'ait, saturée des influencesplanétaires possé-

Page 24: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

LES THÉORIES 7

dait unetoute de propriétés merveilleuses, notamment

de dissoudre l'or. Ils la cherchaientdans la rosée, dans

tej~MC~Kouhostoc,sorte decryptogame,qui apparaît

après tes grandes ptuies « La ptuye de t'ëquinoxeme

sert d'instrument pour faire sortir de ta terre le flos ca~<

outa manneuniverselleque je vais cueillirpour la faire

corrompre,afin d'en séparer miraculeusementune eau

quiest la vraie fontaine de Jouvence qui dissout l'or

radicalement (de Respour.; Raresexpériencessur f<?ï-

prit minéral).Le problème de la Quintessence était plus rationne!,

il s'agissaitd'extraire de chaque corps les parties les

plusacttves te résultat nnmëd.atfut le perfectionnementdes procèdesdistittatoires.

Enfinles alchimistescherchaient l'or potable. Suivant

eux, l'or étant un corps parfait, devait être un remède

énergiqueet communiquant à l'organismeune résistance

cônsidérabteà toute espèce de maladies. Les uns se

servaient d'une solution de chlorure d'or ainsi qu'on

peut levoir par te passage suivant « Si on verse abon-

damment de l'eau dans cette solution et qu'on y mette

de l'étain, du plomb, du fer ou du bismuth, l'or étant

précipité,a accoutumé de s'attacher au métat. Et aussi-

t&tque vousremuerezt'eau, t'or précipité qui ressemble

Page 25: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

8 TttÉORtES ET SYMBOLES

à un timon trouble se rassemble dans l'eau M(Glauber

L.i m~ectac Mm't'erM~c).

~ais gëneràtëm.ënt [es empiriques vendatént fort cher

sous le nom d'or potabte, tout liquide offrant une belle

couleur jaune, notamment la solutionde perchtorure de

fer.

Comme on le voit, les Alchimistesne manquaient pas

de sujets pourexercer leur patience mais le plus grand

nombredélaissant les probi&messecondaires,ne poursui-

~aient que la réalisation du grand-œuvre. La plupartdes traites hermétiques ne parlent que de la pierre phi-

losophale, aussi n'examinerons-nous que ce seul point,

sans ptus nousoccuper des proHètnes de second ordre~

qui au reste n'apparaissent que fort tard dans l'histoire

de l'Alchimie, et qui furent soumisa une toute de varia-

t;ons, chacun modifiant te problèmeou lui donnant une

solution différente.

Page 26: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

LES THÉORtKS s 9

CHAPITRE H

LESTHÉOR!ESALCHIMIQUES.– UNtTÉDELAMATIÈRE.

LES TROISPRINCIPESSOUFRE,MERCURE,SEL OU

ARSENIC.– THÉORIED'AR/TÉPHÏUS.LES QUATRE

ÉLÉMENTS.

L'on a souventrépète que les alchimistes travaillaient

en aveugles, c'est une grave erreur, ils avaient des théo-

ries très rationnellesquiémises par les philosophes grecs

du second siècle de ['èrechrëtienn. se sont maintenae-;

A peu près sans altérationjusqu'au xvm<'siecte.

Arfà basa ctâ ta théorie ttermetique, on trouve une

grande toi: l'Unité de ta Matière. La Matière est une,

maiselle peut prendre diverses formes et sous ces for-

mes nouvellesse combinerà elle-même et produire de

nouveauxcorps en nombre indéfini. Cette matière pre-

mière était encore appelée semence, chaos, substance

universelle.Sans entrsr dans ptus de détails, Basile Va-

lentin poseen principe t'unité de ta matière. « Toutes

choses viennent d'une même semence, elles ont toutes

été à l'origineenfantées par la même mère (Char de

triomphe de l'antimoine).Sendivogius, plus connu sous

Page 27: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

tO THÉORIES ET SYMBOLES

le nom de Cosmopolite, est plusexplicitedansses Let-

tres « Les chrétiens, dit-it, veulent que Dieu ait

d'a&ord crée une certaine matière première. et que

de cette matière par voie de séparation, ayantété tirés

des corps simples, qui ayant ensuite été mêlés tes uns

avecles autres, par voie de compositionservirentà faire

ce que nous voyons. H y a eu dans la création une

espèce de subordination, si bienque les estres les plus

simplesont servi de principes pour la compositiondes

suivanset ceux-ci des autres. H résume ennn tout ce

qu'il vient de dire dans ces deux propositions « Sca-

voir t* la production d'une matièrepremièreque rien

n'a précède; 2° Ladivision de cette matièreen étémens

et en6n moyennantcesctëtnensta fabrique et tacompo-

sition des Mixtes (Lettre x<°'°). entend par Mixte

toute espèce de corps composé.

D'Espagnet complète Sendivogius, en établissant

l'indestructibilité de ta matière, il ajoute qu'ettene peut

que changer de forme. «. Tout ce qui porte le

caractère de l'être ou de la substancene peut plus te

quitter et par les lois de la nature, il ne lui est pas per-

misde passer au non-être. C'est pourquoiTrismégiste

dit fort à propos, dans le Pimander que rien ne meurt

dans te monde, mais que toutes chosespassent et chan-

Page 28: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

LESTHÉORtES JI

gent s (Enc~t'rMt'onpA)'S!CtrrMït~a*). Naturellement

il admet l'existenced'une matièrepremière. « Les Phi-

losophesont crû, dit-il,qu'il y avait unecertainematière

première, antérieure aux éléments. » Cette hypothèse

ajoute-t-il se trouve déjà dans Aristote. !t examine

ensuite les qualités que tes métaphysiciensont attribuées

à la matière. Barlet nous renseigne sur ce point c La

substanceuniverselleest toute tout intérieurement sans

distinction de genre ou de sexe, c'est-à-dire grosse,

féconde et empreintede toutes choses sensibles&t'ad-

venir (Bartet La ~o~c~Mf'e ergocosmique).Ce qui

revient à dire que la matièrepremière necontient aucun

corps en- action et tes représente tous en puissance.

Génératëmerttl'on admettait queta matièrepremière est

liquide, c'est une eau quià l'origine du monde était te

chaos. « C'était ta matière première contenant toutes

les formes en puissance. Ce corps uniforme était

aquatiqueet appelé par les Grecs SX~,dénotant par le

mêmemot l'eau et la matière (Lettre philosophique).

Plus loin it est dit que ce fut te feu qui joua te rote

de mate par rapport à ta matière femelle, ainsi pri-

rent naissance tous tes corps qui composent l'univers.

Comme on le voit l'hypothèse de fa matière première

était ta base mêmede l'Alchimie,partant de ce principe,

Page 29: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

<2 THÉORIESET SYMBOLES

Ilétait rationnel d'admettre la transmutation desmétaux.

La matière-se différenciait d'abord en soufre et en

mercure, et ces deux principes s'unissant en diverses

proportions formaient tous les corps. <fTout se com-

pose de matières sulfureuseset mercurielles x dit l'Ano-

nyme chrétien, alchimistegrec.

Plus tard on ajouta un troisième principe te sel ou.

arsenic, maissans lui donner autant d'importance qu'au

soufre et aumercure. Ces trois principes ne désignaient

en aucune façon des corps vulgaires. Ils représentaient

certaines qualités de la matière, ainsi le soufre dans un

métal, figure la couleur, tacombusttbitité, la propriété

d'attaquer tes autres métaux, la dureté, au contraire temercure représente l'éclat, ta votatitité, ta fusibilité, la

maMéabitité.Quant au set c'était simplement un moyen

d'union entre le soufre et le mercure, comme lespritvital entre le corps et l'âme.

Le sel, fut introduit commeprincipe ternaire, surtout

par Basile Valentin, Khunrath, Paracelse, en un mot

par les alchimistesmystiques. Avant eux Roger Bacon

en avait bien parlé, mais incidemment sans lui attribuer

de qualités spéciales, sans s'en occuper beaucoup, au

contraire Paracetse s'emporte contre ses prédécesseurs

qui ne connaissaient pasJe sel. (f Ils ont cru, que ie Mer-

Page 30: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

LES THÉORIES !)

cure et le Soufre étaient des principesde tous tes mé-

taux, et ils n'ont pasmentionnémême en songe le troi-

sièmeprincipe (~ ~Mordes-~!OM). Mais le set est

fort peu importantet même après P~racetse, nombre

d'alchimistesle passèrentsous silence.

Le Soufre,le Mercureet le Sel ne sont donc quedes

abstractions, commodespour désigner un ensemblede

propriétés, un métalétait-it jauneou rouge, difficilement

fusible,on disaitque le Soufre abondait en lui. Mais il

ne fautpasoublierquele Soufre, le Mercure et le Set

dérivaient de la Matière première: « 0 merveille, le

Soufre, le Mercureetle Selmefont voir troissubstances

en une seule matière (Lumière sortant par soi-même

des Ténèbres :Marc-Antonio).

Éliminer dans un corps certaines propriétés, c'était

séparer le Soufreou le Mercure, par exempterendreun

métal infusibleen le transformant en chaux ou oxyde,

c'était avoir votatitiséson Mercure et extrait son Soufre.

Autreexemple,le Mercureordinairecontientdes métaux

étrangers qui restentdans la cornuequandon le distille,

cette partie fixe était considérée commele Soufre du

Mercure vutgaireparles alchimistes; transformantle vif-

argent ou mercureen bichlorure, ils obtenaient ainsi un

corps complètementvolatilet croyaientavoir extrait par

Page 31: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

t.t TMÉORtES ET SYMBOLES

cette opératton le Mercure-principe du Mercure-méta!.

Nous ne pouvons quitter la question des trois princi-

pes sans mentionnerta théorie d'Artphius.atchimiste du

xf siecte. Pourvu! le Soufre représente dans les métaux

les propriétés visibles, le Mercure, les propriétés occul-

tes ou latentes. Dans tout corps il faut distinguer les

propriétés visibles couleur, éclat, étendue, c'est le Sou-

fre qui représente cela puis les propriétés occultes qui

ne se revêtent qua par l'intervention d'une force exté-

rieure fusibilité,mattéabifité, volatilité, etc., propriétés

dues au Mercure. Cette explication diffère peu de celle

donnée ci-dessus.

A coté du Soufre, du Mercure et du Sel, les alchimis-

tes admettaient quatre éléments théoriques~ta Terre,

l'Eau, t'Air et ie Feu ces mots étaient pris dans un sens

absolument différent du sens vulgaire. Dans la théorie

alchimique tes quatre dé.Ttents pas plus que les trois

principes,ne représentent des corps particuliers, ce sont

de simples états de la matière, des modalités. L'Eau est

synonyme de liquide, la Terre c'est t'état solide, l'air

l'état gazeux,le Feu un état gazeux très subtil, tel qu.:

celui d'un gaz dilaté par la chaleur. Les quatre étéments

représentent donc les états sous lesquels la matière se

présente à nous, on pouvait par suite dire logiquement

Page 32: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

LES THÉORtES t~

que les éléments composent tout l'Univers. Pour un

alchimistetout liquideest une Eau, tout solideest Terre

en dernière analyse,toute vapeurest Air. G'estpour cela

que t'en trouvedans tes anciens traités de physiqueque

l'eau ordinaire chaufféese change en Air. Ceci ne veut

pasdire que l'eause transforme dans le mélange respi-

rabte qui constitue l'atmosphère, mais bien que t'eau,

d'abord liquidese change en unnuide aëritbrme,en un

gaz comme on l'a dit plus tard.

Les Élémentsreprésentaient non seulement des états

physiques, maispar extensiondes qualités.

« Tout ce quiétait de qualité chaudea été appelé par

les anciens: feu ce qui était sec et solide,terre ce qui

était humideet nuide.eau; froid et subtil, air~.(Ép!-

tre d'Alexandre).

L'Eau se transformanten vapeurainsique tous tes li-

quides quandon les chauffe, d'autre part les corps soli-

des étant généralementcombustibles,des Philosophes

Hermétiques avaient cru devoir réduire le nombre des

Eléments à deuxvisibles,la Terre et l'Eau, renfermant

en eux tes élémentsinvisibles,le Feu et l'Air. La terre

contient en soile Feu, et l'Eau renfermel'air à état invi-

sible.Qu'une causeextérieurevienneà agir, le feuetl'air

se manifesteront.Rapprochonsceci de la théorie d'Arte-

Page 33: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

16 THÉORtES ET SYMBOLES

phius mentionnée plus haut, la Terre correspondra au

Soufre, l'Eau au Mercure et réciproquement. En somme

tes quatre éléments avec !e Soufre et te Mercure repré-

sentaient à peuprès les mêmes modifications de ta ma-

tière première, destinées à composer le reste des corps.

Seulementte Soufre et le Mercure représentant des

quatitésmétatttquesétaientptus spécialementréservés aux

Métaux et aux minérauxtandis que les quatre Eléments

s'apptiquaientaurogne végétâtet a.mmat.Quand unalchi-

mistedistillaitun boisetobtenait un résidu fixe, une essen-

ce ou huile, et des produits inflammables,il disait avoir

décomposéce boisen Terre, Eau et Feu. Plus tard aux

quatre Etéments on en surajouta un cinquième, ta Quin-

tessence «L'on peut nommertes parties iesptussoti-

des terre, les plus humideseau, les plus défiées et spi-

rituelles air, ta chaleur nature~e, feu de la nature et

les autres occultes et essentielles s'appellent fort à pro-

posdes natures célestes et astrales ou Quintessence. »

(D'espagnet Enchiridion ~KCtB n~fMa;.) Cette

quintessence correspondrjit au Set. L'on voit combien

les théories des alchimistesétaient cohérentes. Alors

qu'un Soufreurse perdait dans ce dédate, trois principes

quatre éléments,une Matière universette, un Philosophe

conciliait facilement ces différences apparentes. Et

Page 34: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

LES THÉORtES t/

maintenant l'on comprendra commentil faut entendre

ces paroles du moine Hélias. «C'est avec les quatre

élémentsque tout ce qui est en ce mondeà été créé par

la toute-puissance de Dieu (Hétias :Mf'rotf~AM[-

mie).

Ces théories existaient des l'origine de l'Alchimie.

Chez les Grecs l'alchimiste Synésiusdans son Conim~-

taire sur le livre de DJmoen~ nous fait remarquerque

dans ['opérationalchimique l'artiste necrée rien,itil modi-

fie la Matière, il change sa Forme. L'AnonymeChrétien

que nousavonscité appartient à la mêmeëpoque.Quant

auxquatre élémentsils étaient connusdepuis longtemps.

Zosime donne à leur ensmblele nomde Tétrasomie ou

tesQuatreCorps.

Voicisous forme de tableau le résuméde ta Théorie

alchimiquegënérate.

Soufre (Terre(visibte,c<atsotide.principe Rxe jFeu (oecuhe, <!ta( subt't.

Mati&repre- tQuintessenec, 6<a[compaMb)e&à

miere.unique. Sel { t'~therdesphysi-indestructibte. ci<:n!).

Mercure tEau(visib)e.~t!)t)iquide.

principevo)ati)jAir(oceu)te,ctatgMcux.

Page 35: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

tg THÉORIES ET SYMBOLES

CHAPITRE H!

LES SEPTMÉTAUX. LEURCOMPOSITIQN.– LEUR

GENÈSE. LEFEUCENTRAL. CYCLEDEFORMA-

TtoN. INFLUENCESPLANÉTAtRES.

Les alchimistestravaillantsurtoutsur les Métaux, on

comprend qu'ils se sont beaucoupétendus sur la genèse

et la compositiondes métaux.Ils en reconnaissaient sept

auxquels-ilsattribuaient t&nBmetiesigne dessept pla-

nètes Or ou SoleilÔ. Argentou Lune €. Mercure 5.

Ptombou Saturneh. Étain ouJupiter~, Fer ou Mars d*.

Cuivre ou Vénus$. Ils les divisaienten métaux parfaits,

inaltérables,qui étaient l'or et l'argent et en métaux im-

parfaits, se changeant en chaux, (oxydes) au feu ou à

t'atr, tacitementattaquablespar les acides. « L'étëment

feu corrompt les métaux imparfaits et les détruit. Ces

métauxsont au nombrede cinq f? c? o. Les métaux

parfaits sont inattérabtes dans le feu » (Paracelse Le

Ciel des philosophes).

Voyonsqueue est l'application de fa théorie hermé-

Page 36: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

LES THÈORtES !9

tique aux métaux. D'abord les métauxdoiventtous dé-

river d'une mêmesource ta Matière première.Les phi-

losophes hermétiques sont au reste unanimessur ce

point. » Les métaux sont tous semblablesdans leur

essence, ils ne diffèrentque par leur forme» (Albert le

Grand De A~Af'mM).Il n'y aqu'uneseu!ematièrepre-

mièredes métaux, elle revêt différentesformesselon le

degré de cuisson, seton ta fbrcj plusou moinspuissante

d'un certain agent naturel (Arnautdde Villeneuve Le

~cmm du eAemm).Sjit dit en passant ta théorie est

absolumentapplicable aux minéraux. « H n'y a qu'une

matièrepour tous les métaux et tes minéraux ? (Basile

Valentin)et enfin « La nature des pierresest la même

que cëHe-desautres choses M~<: CosmopoMt!

Le passage d'Albert le Grand est onne peut plusex-

plicite la matièreune pour tout ce quiexiste, dirait-on

aujourd'hui, se diNérencie d'elle-même par ta forme,

c'est-à-dire que les atomes identiques entre eux, afïec-

tent en se groupantdiverses formes géométriqueset de

là vient la différenciationentre les corps. En chimie,

l'allotropiejustifieparfaitementcette manièrede voir.

It s'ensuit que le Soufre et le Mercure, principesse-

condaires (par oppositionà la Matière,principepremier)

ne représentent qu'un ensemblede qualités « Et ainsi

Page 37: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

20 THÉORIES ET SYMBOLES

tu peus voir clairementque Soufre n'est pas une cho e

à part hors de la substance du Mercure, et que ce n'est

pas Soufre vutgat.Gar si ainsi estoit, ta Matière des

métaux ne serait point d'une nature homogénée, ce qui

est contre le dire des philosophes » (Bernard le Tré-

visan Lt~r~ PMoM~ttCnaturelledesm~atue). Dans

le même ouvrage, Bernard le Trévisan revient sur ce

sujet important« Le Soufre n'est point une chose qui

soit diviséedu vif-argent, ne séparée mais est seule-

ment cette chaleur et sécheresse qui ne dominepoint à

la froideur et humiditédu Mercure, lequel Soufre après

digéré, domine les deux autres qualités, c'est-à-dire,

froideuret moiteuret y imprimeses vertus. Et par ces

divers dëgrez de décoctions se font tes diversité

métauxB(~m). Le Soufre, de nature chaude, est ac-

tif, le Mercurede nature froide est passif: « Je dis il y

a deux natures,l'une active, l'autre passive.Mon ma!tre

me demandaquelles sont ces deux natures? Et je ré-

pondis l'une est de la nature du chaud, t'autre du froid.

Quelle est la nature du chaud? Le chaud est actif et le

froidpassif (Artéphius: Clavis m~orMMptM/M').

Le Soufre ou le Mercure peuvent dominer dans la

compositiondes métaux, en un mot certaines qualités

peuvent l'emporter sur d'autres. Quant au Sel, nous

Page 38: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

LES THÉORIES M

avons déjà expliqué que ce principe inconnu aux pre-

miers alchimistes, n'eut même plus tard qu'une impor-

tance restreinte malgré les Par~eétsistes. Le Set ou

Arsenic n'était que le lien qui unit les deuxautres prin-

cipes « Le Soufre, te Mercure et l'Arsenic sont les

principes composants des métaux. Le Soufre en est

le principeactif, te Mercure, te principe passif, t'Arse-

nic est le lien qui les unit (Roger Bacon Br~g bre-

ff'arMm <f<m<~<<<:t.)Roger Baconattachait tui-memest

peu d'importance au Sel, que dans un autre de ses ou-

vrages iln'en fait pasmention commeprincipe composant.<fNotez, dit-il, que les principes des métaux sont te

_Mercure.ette Soufre. Ces deux. principes ont donné

naissancetous tes métauxet à tous )ës mfnérauxdont

it existe pourtant un grand nombre d'espèces différen-

tes (Miroir ~cAt'mt'e).

Donc on peut dire que tous les métauxsont compo-

sés de Soufre et de Mercure, tous deuxréductiblesà la

matière première.

t Cartousmétauxde Soufresont

Formezet Vif-Argentqu'ilsont

Cesont deuxspermesdes métaux,x

(NtCOI.ASFt.AMBt.SomtMfft).

}

Page 39: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

Le Soutre est te pere ~p~~nc~pcacm~ uestucmu~,

disaient encore les Alchimistes,et le Mercure(principe

pass!f)est!eur[nere.

<McrcttfiusestVif-Argent

Quia tout legouvernement

Dessept métaux,carc'estleurmère.o

(JSBtHDEL4FOHTAtSBFontainedesamoureuxde science.

Nous ne nous occuperonsque du Soufre et du Mer-

cure et de leur rôle dans la Genèse des métaux. Ces

deux principes existent séparés dansée sein de la terre.

Le Soufre sous formed'un corps soMe,nxe, onctueux,

le Mercure sous forme de vapeur. « Le Soufre est !a.

graisse de la terre, épaissie dans les Mines par une

cuisson modérée, jusqu'à ce qu'eue durcisse, alors elle

constitue le Soufre (Albert le Grand:De A~cAtmM.)

Attirés sans cesse l'un vers l'autre, les deux principes

se combinent en diverses proportions pour former

métaux et minéraux. Mais il v a encore d'autres cir-

constMccs q-i .it -c des deuxprincipes le

degré decuisson, la pureté, les accidents divers. Les

Alchimistes admettaient en effet l'existence d'un feu

situé dans les entraillesde la terre, le mélange de Sou-

H THÉORtESET SYMBOLES

Page 40: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

LES THÉORIES

ffe et de.MeKure plus ou moins cuit et digéré, variait

par suiteda~ropriétés « On a observé que la nature

~des m~M, telle que nous ta connaissons, est d'être

'"engendrée par le Soufre et te Mereure. La différence

seule de cuisson et de digestion produit la variété

dans {'espèce métattique ') (Albert !e Grand le, Com-

posé des compoj~). Pour ce qui est de ta pureté, nous

citerons le passage suivant « Selon ta pureté ou l'im-

pureté des principes composants, Soufre et Mercure,

il se produit des métaux parfaitsou imparfaits(Roger

Bacon Miroir d'Alchimie). Ceci nous amène à dire

que les métaux imparfaits naissent tes premiers, ainsi

le fer se transforme en cuivre puis se perfectionnantie cuivre se change en plomb, ce dernier à son tour

devient étain, mercure, puis argent et enfin Or. Les

métaux parcourent une sorte de cycte « Nous avons

en effetdémontré clairementdans notre T~ttM~MMM<f-

rattx, que la génération des métaux est circulaire; on

passe facilement de t'un à l'autre suivant un cercle.

Les métauxvoisinsont des propriétés semblables c'est

pour ceta que l'argent se change facilement en or n

(Albert le Grand le Composé des compM&).Glauber

va plus loin, il émet l'opinion singulièreque tes métaux

une fois arrivés à l'état d'or, parcourent le cycte en

Page 41: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

2~ THÉORtE~ ET SYMBOLES

sens inverse, devenant de plus en plus imparfaits jus-

qu'au fer, pour remonterensuite en perfection et ainsi

de suite indéfiniment.« Farta vertu et par ta force des

Éléments, il s'engendre tous les jours de nouveaux

métaux et les vieux tout au contraire se corrompent en

même temps » (Glauber fŒ~urc mM~ra~).Le mot

Étëment est pris dans le sens de Force minératisante.

L'Or quiest ta perfectionest donc le but constant de

ta nature; outre un degré insuffisant decuissonou t'im-

purëté du Soufreet du Mercure, divers accidents peu-

vent entraver son action. « Je dis de plusque )a Nature

a pour but ets'efforcesanscesse d'atteindre la perfection,

t'or~ Maispar suitesd'accidents quientra vent.samarche.

naissent tesvariétés métalliques» (Roger Bacon Àff-

rofr ~'AfcAmuc).Undecesaccidents c'est quela minière

où se développent les métaux vienne à être ouverte.

« Par exemptesi une Mine étoit éventrée, l'on y pour-

roit trouver des métaux non encore achevez, et parce

que l'ouverture de la mine interromperoit t'action de la

nature, ces métaux resteroient imparfaitset ne s'accom-

pliroient jamais,et toute la semence métattiquecontenue

en cette mineperdrait sa force et sa vertu a (7~ ~7-

cA;'nw).

Nous ne pouvons terminer ce chapitre sans parler

Page 42: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

LES THEO!UE&

des influences planétaires qui intervenaientdans la ge-

nèse métallique. Au moyen-âge on admettait une rela-

tionabsolue entre tout ce qui avait-lieusur la terre et tes

Ptanetes. « Rien ne se produit, en la terre et en t'eau.

qui n'y soit s~medu ci;;t. Le rapport permanent entre

ces deux grands corps pourroit être figurépar une pyra-

midedont le sommet appuye sur le Soleilet ta base sur

la Terre (Btaiseet Vigenère Traitédu /ëu et du sel).

De même« Sachezdonc, o monfilset le plus cher de

mes enfants, que le Soleil, la Lune, et les étoiles jettent

perpétuellement leurs influencesdans le centre de la

terre ..(Vatois ŒtfM-iMnMnMCf<<M).L'onadejàvuplus

haut que les sept métaux étaient consacrés aux sept

pfanetes qui leur donnaient naissance. On contbndait

planèteset métaux sous le mêmenomet te même signe.

Ces théories remontent à l'originemêmede t'Atchim'e.

Proclus, philosophe néo-ptatonicien du V"' siècle de

notre ère, dans son Commentairesur le Timée de P~-

tonexpose que « l'or nature!, t'argentet chacundes mé-

taux commedes autres substance, sont engendrés dans

ta terre sous t'innuence des divinitéscélestes et de leurs

effluves.LeSoteit produit l'or, la Lunel'argent, Saturne

le plombet Mars le fer (Voir B:rthetot M-~MC~'ot

à Mt<~ de la chimie).On peut même remonter plus

Page 43: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

26 THÉORtES ET SYMBOLES

haut, chez tes Perses tes métauxétaient aussi consacrés

aux planètes, mais ils necorrespondaientpas aux mêmes

astres qu'au moyen âge, ainsi t'étain était consacré à

Venus et le fer à Mercure.

Les Alchimistes reconnaissaient donc unanimement

faction des planètes sur les métaux, Paracelse va plus

loin et spécifiecette action. Selon tui chaque métaldoit

sa naissanceà la ptancte dunt il porte le nom. les six

autres ptanôte; unies chacune deux conste!!ations xo-

diaea!es lui donnent diverses quatMs. Ainsi« La Lune

doit &-'n 0 d*sadureté et sa sonoritéagréabte. Elle doit

fi $ !I et sa résistance à la fusion et sa maKéab.tité.

Enftn et ~tut donnent ss densité et un corps ho-

mogène, etc. "(Parace!se:~Cf(;<~pMj~M).

En résumé,métaux et minéraux, formésà ta ba~e,de

la Matière première sont composésde Soufreet de Mar-

cure. Le degré de cuisson, ta pureté va-iable de; com-

posants, divers accidents, les tnnuencesp)ané:air~ cau-

sant les différencesqui séparent tes métaux tes uns des

autres.

Page 44: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

LES THÉORIES 27

CHAPITRE IV

L'ALCHIMIE MYSTIQUE.– THÉORIES FANTAIStSTES. t.A

CABALE ALCHIMIQUE. TRIPLE ADAPTATION DE LA

THÉORIE HERMÉTIQUE. LE SANCTUAIRE.

L'Atchimtechez les Grecs était, en raison même de

sonorigine, mê)ée à la magieet à la théurgie. Plustard,

grâce aux philosophes arabes, cette science s'épura et

ce n'est qu'au xv et au xvf sièctesqu'elle s'allia de nou.

veau aux sciences occultes proprement dites.

Des tors ungrand nombred'atchimistes demandèrent

à ta Cabafe. à h Magie, à "A~r&!ogte, !à c~fduGrand-

Œuvre. Paracelse n'admett-ot parmi ses disciples que

d~s gens versésdans l'astrologie, eomms il l'affirmelui-

meme :« Mais it me faut revenir à monsujet poursatis-

faire mes disdples que je favorise volontiers quand ils

sont pourvusdes lumièresnaturelles, quand ifsconnais-

sent l'Astrologieet surtout quald ils sont habiles dans

la Philosophiequi nous apprend à connaître ta matière

de tout (Parace)se: Le TrJMr ~~strésors).

A'orsque sss prédécesseurs ou contemporains,Catid,

Valois, Blaisede Vigenèreadmettaient simptementt'ac-

Page 45: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

iS THÉORfES ET SYMBOLES

tion des astres dans ta générationdes métaux,Paracetse

allaitplus loinet prétendaitcalculerquandet commentles

ptanëtes inHuaIentsur tes métaux.Suivantcette doctrine,

quelques alchimistes alliaient intimement l'astrologie à

l'hermétismeet ils ne commençaientjamais une opéra-

tion sans s'être assurés auparavant que les planètes

étaient favorables.

C'est encore à Paracetseque l'ont doit d'avoir intro-

duit des données cabalistiquesdanst'Atchimie.!t a con-

densé ses doctrines occultesdans sonTraité de Philoso-

phieocculteet dans sesArchidoxesmagiques.

Ceci nous amèneà parter de laCabate. Cette science

consiste à décomposer !es mots, &additionner!a valeurr

humëtique des tettre:ret a en tirer selon des reg!es spé-

ciales toutes tes déductions possibles.Ainsile nombre

de l'or en hébreu est 200, c'est t'ornement du règne

minéral, il correspond à Jéhovah dans te monde des

esprits.

HceSer dans son Histoire chimie,a consacré

quelques pages la cabaleappliquéeaux métaux. L'AI-

chimie, scienced'observation,nepouvaitprofiter en rien

deson attianceà la Cabale, science purementspéculative.

L'adjoncMond'éléments étrangers ne devait que ia ren-

dre plus obscure, aussiParacelse eut-ittort sur ce point.

Page 46: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

LES THÉ&RtEi 29

Avant lui B. Valentin avait fait quelques essais dans te

même sens, il décompose le motAzothde la façon sui-

vante aAzoth, commencementet tm, car i! est A et 0,

présent en tout lieu. Les philosophes m'ont orné du

nom d'Azoth, les latins A et Z, les Grecs x et Mles hé-

breux Hn aleph et thau, tous lesquels signifient et font

Azoth o(jL'o<A des philosophes.)

Après Paracelse on ne trouveguère quedeux auteurs

ayant traité spéciatement de Cabale alchimique.Ce sont

Panthée, prêtre vénitien et JeanDee, alchimiste et ma-

thématicien anglais. Panthée a écrit deux traités, l'un

est rArx et Theoria fr<:Mmt<~f<MKMe~tca!,etl'autre:

Voarc&a~tttKM.Qny trouvequele nombre de la généra*

Uonest ~4. celui de ta putréfaction'772.que te mercure

t'or et l'argent correspondent aux lettres hébraïques,

seth, he, vau, et autres rêveries semblables. Jean Dee

dans son tratté: la Monade Atf'rog'~Atqtt~ a essayé

de constituer une cabate particutiére à l'aide des sym-

boles alchimiques. Ainsi pour lui te symbole du mer-

cure représente la Lune Soleil Q et tes quatre

é!éments -î<. De plus le signe du Soleil représente la

monade figuréepar le point autourduquel te cercle sym-

botise le Monde. Ce curieux traité se trouve imprimé

dans le second votumedu Theatrumchimicum.

Page 47: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

!0 THÊORtESSf SYMBOt.ES

Ces alchimisteset quelques autres tels que Khunrath

Mayer,Btaisede Vigenère introduisirentdans ta Science

une interpétation nouvettedelathéorie atchimique.Alors-

que tessciencesexacteset naturelles procèdent par in-

ductionet déduction, tes sciences occultesprocèdent par

anatogie;its appliquèrent la méthodede l'analogie à l'al-

chimie.Ainsi ifs disaient: it y trois-mondes, !e matériel

rhumain,)e divin. Dans te monde humain, nous avons le

Soufre,le Mercure et le Set, principes de toutes choses

et uneMatièredansle mondehumainou microcosme le

corps,t'esprit et t'&meréunis en l'homme, dans !e monde

divintroispersonnesen unssut Dieu.'<Ainsiest Trinité en

unité,etunité en Trinité, car là sont corps, esprit et âme.

tàestausstSoutphrë, Mercure, Arsenic '(~ Ië-

Trévisan: la Parole JJ~Kï~). Le Grand-CEuvre a parsuite un triple but dans te monde matériel la transmu-

tation desmétauxpour tes fairearriver à l'or, à lu perfec-

tion danste microcosme,te perfectionnement de t'hom-

me moral dans le monde divin la contemplation de ta

Divinitédanssa splendeur.D'après ta secondeacception,

l'hommeest t'Athanor philosophiqueoùs'accomplit l'éla-

borationdes vertus, c'est dans ce sens setontes mystiques

qu'it faut entendre ces paroles: (cCar t'Œuvre est avec

vous et chez vous, de sorte que le trouvant en vous-me-

Page 48: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

LES THÉORtËS 1

me, où il est continuellement, vous l'avezaussi toujours,

quelque part quevoussoyez, sur terre et sur mer a (Her-

mës:~&~c~'t'<rM). <

Les Alchimistes mystiques entendaient par Soufre,

Mercure et Sel, la Matière, le Mou~emenf'et la Force.

Le Mercure, principepassifet femelle, c'est ta matière

te Soufre principe actifet mâle, c'est ta force,qui façonne

ta matière et lui donne toute espèce de formes par le

moyendu mouvementqui est le Sel.

Le Set, c'est le moyenterme, c'est le résultat de t'ap-

plicationde la force &ta matière, symboliquementc'est

le nouvel être qui prend naissance par l'union du m5tc

et delà femette.Cette haute theor!~ ne sembla pas en

contradiction avec la science actuelle. La chimie n'~

répugne pas à l'hypothèse d'une Matière unique, hypo-

thèse admise depuis longtemps par la mctaphysiqu°

comme indispensable à l'explication du Monde. Le

savant anglais Crookes appelle cette Matière unique le

Protyle; dans sa théorie nos corps simples actuels ne

sont que des polymèresdu protyle. D'autre part il est

très juste que la Matière n'agit, n'a de propriétés parti-

entières que lorsqu'elle est en mouvement, tout mouve-

ment suppose chaleur; par suite à 27~ degrés au-des-

sous de zéro, auzéro calorique absotules propriétéi chi-

Page 49: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

THÉORIESET SYM&OLES

miques sont nuttes, l'acide sutfuriqueest sans action sur

ta potasse caustique; enfin l'unitéde la Force s'impose

aussi auxphysiciens. Que! est te savant qui fait aujour-d'hui une différence entre la causedu magnétisme,de !a

chaleur, de l'électricité, de ta lumière, du son les flui-

des n'existent plus, its sont rempiacés par des forces

réductibles les unes aux autres; ce qui différencie la

Force d'elle-mêmeà nos yeux,c'est le nombrede vibra-

tions qu'elle imprimeà tel ou tel corps et encore n'y a-

t-it pas de limite absolue, un corps vibrant ou ent

mouvementce qui est la mêmechose, produit d'abord

un son; que les vibrations deviennent plus nombreuses

lecorps s'échauffesensiblementet bientôt il seproduit

des phénomènes tnm~nëux.Oe finit le Son, où com-

mencent la Chaleur et la Lumière? !i n'y a pas d'in-

tervalle.

Nalura non /~<<M&

!t faut ajouter que les alchimistes n'avaient qu'en-

trevu cette haute théorie, l'état des sciences à leur

époque ne leur permettait pasde lui donner le dé veto?-

mentque nous lui avonsdonné. Pour eux, comme nous

l'avons démontré, la Matière était unique en principe

ils l'appelaient Matière pemière ou Hyle; ils reconnais-

saient aussi une force universelle. Baudoin l'appelle

Page 50: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

LES THÉOKtES

Magnétisme universel, Soume Magnétique, pour les

mystiques ta Force, c'est le Soufflede Dieu, principe

premier de la vie, du mouvement. Paracelse l'appelleArchée. L'Archée, c'est la force, toujours active quien s'appliquant à la matière la met en mouvement,lui

donne une forme. Les termes Aras et Clissus ont dans

Paracelse à peu près le même sens.

Quant au mouvement, its l'assimilaientau feu, qui est

en eSet l'image ta plus parfaite de la matière actionnée

par ta force.

Telle était la haut~ théorie alchimiqueque peu d'a-

deptes ont possédée; que l'on ne s'étonne pas de cette

admirable.-Synthèse~ le raisonnementavait suffit ici-aux

a)cnim!stescomme it suffit jadisà Pythagore, à Démo-

crite et à Platon pour s'élever à la conception des ptushautes vérités.

Les alchimistes représentaient cette théorie par un

triangle, symbole de l'équilibre absolu, au premier anglete signe du Soufre, symbote de la Force au second le

signedu Mercure, la Matière au troisièmele signe du

Set, te Mouvement.

Pour terminer, voicile tabteauanalogiquede la triple

adaptation de la théorie alchimique.

Page 51: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

)4 THÉORtES ET SYMBOLES

Soufre M&te Force Cause

Mercure Femette Matière Sujet

Sel Enfant Mouvement Ef~et

Et pour résumer toute la théorie: ta Matière, une

dans son essence, se différencie d'eHe-memepar la

Forme, effetdu Mouvement que lui communique la

Force.

Page 52: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

DEUXIEME PARTIE

LES SYMBOLES

CHAPITRE PREMIER

POURQUOtLESTRAtTÉSD'ALCHIMIESONTOBSCURS.

MOYENSEMPLOYÉSPARLESALCHIMISTESPOURCÉLER

LEGRAND-ŒUVRE.–StGNES. –SYMBOt.ES.– NOMS

MYTHOLOGtQUËS.MOTSÉTRANGERS. ANAGRAM-

MES. FABLES. ÉNtGMES. ALLÉGORtES.CRYP-

TOGRAPHIE.

Les traitëshermétiques sont obscurs pour le lecteur,

d'abord parceque les théories alchimiques ne sontg~nt!-ratement pas connues, ensuite et surtout parce que des

philosophes les ont rendus obscurs volontairement. Les

Maîtres, regardaient l'alchimiecomme la plus précieusedes siences. L'Alchimie est l'art des arts, c'est lascience

par excelteace M s'écrie emphatiquement Caliddans le

Page 53: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

;6 THÉORIES ET SYMBOLES

mvc des trois paroles. Une tette science neoevattselon

eux, n'être connue que du petit nombre. Faut-il les bta*

mer d'avoir voulu réserver exclusivement pour eux ta

science ? Ceci nous semble aujourd'hui excessif, mais

dans l'antiquité qu'étaient-ce que les mystères, sinon ta

transmission sous le sceau du serment, de quelques

secrets naturels, de quelques points peu connusde haute

phitosophie. Au moyen-âge les corporations de métiers

avaient des secrets pratiques qu'aucun membre ne se

serait avisé de divulguer. La préparation de certaines

couleurs constituaient un héritage précieux que les

grands peintres ne léguaient qu'à leurs disciplesles plus

chéris. Les savantsn'hésitaient pas à vendre la solution

deproMëmesemëarrassants.u

Les Philosopheshermétiquess'i!s cachaient lascience,

ne ta 'vendaientpas cependant quand its rencontraient

un homme digned'être initié,ils le mettaientdansle droit

chemin sans jamaislui révéler tout. n fallait quête disci-

ple travaillât à son tour pour trouver ce quilui manquait.

C'est de cette façon qu'ils ont procëd~dans leurs écrits,

l'un indique ta matièredu grand-oeuvre, l'autre fe degré

du feu, celui-ci les couleurs qui apparaissent pendant les

opérations, celui-là le dispositifde t'Athanor ou fourneau

philosophique mais it n'ya aucun exemple connu de

Page 54: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

LES SYMBOLES }y

4

traité hermétique, parlant ouvertement à ta fbisdetoutes

les parties du Grand-Œuvre. Les alchimistes auraient

cru en agissant ainsi s'exposer aux châtiments célestes,seloneux te révélateur auraitété frappé de mort subite.

«Je ne représen'~Mypoint,dit F!amct enpartant du livre

d'Abrahant JeJuif, ce qui estoyt écrit en beau et très

intelligible latin en tous tes autres fueillets écrits, car

Dieu me puniroit (Explication des Figures de Nico-

las Flamel).

Quant à cequ'on a dit, que les Alchimistes écrivaient

d'une façonobscure et symbolique pour se préserver des

accusations que des théologiens trop zétés auraient pu

porter contre eux, cela nous semble absolument faux,

-attendu qtterien ne prêtait ptus te nane à t'aëeusation de

magie,que les symboleset figures étranges qui encom-

brent leurs traités. Roger Bacon, Albert le Grand, Ar-

nauld de Vitteneuve, n'ont pas échappé à l'accusation

de magie.Et cependantles alchimistes étaient fort pieux,on trouveà chaqueinstant dans leurs écrits des invoca-

tions à Dieu, its partageaient leur temps entre l'étude,

tetravaitetta prière. Quelques-uns prétendaient avoir

reçu de Dieu lui-mêmele secret de la Pierre des Philo-

sophest

Avantd'exptiquer les symboles relatifs à chacune des

Page 55: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

~8 THÉORtBS ET SYMBOLES

parties du Grand-Œuvre, nous aHbns indiquer d'une

manière générale quelsétaient les moyens employés par

!es A!chim!stespour dérober auxprofanes !a science de

la Pierre bénite.

Et d'abord viennent les signes. Ils sont nés avec t'At-

chimie. Ce sont les Grecs qui les employèrent les pre-

miers. Tenant eux-mêmesleur science de l'Egypte, on

voit que les signesalchimiquestirent leur origine directe

des hiéroglyphes. Le signede l'eauemployépar les alchi-

ulistes n'est autre chose que l'hiéroglyphe de !'eau, et

ainsi de quelques autres, tels que les signesde l'Or et de

l'Argent (Voir Hoeffer M~o<f<!de la chimie, tome I, et

Berthelot Origines de MMf'mM). Les signes alchimi-

ques sont très nombreux dans certains traités (ainsi

ceÏui de K.hunrath mtituM Cott/CMt~de cAaop~fc<~

eAtmtCOfCM,où ils remplacenttous les noms de matières

chimiques et d'opérations, aussi importe-t-it de tes con-

naitre. Dans cette intention, nous avons fait reproduire

les principaux signes alchimiquesdans la planche ci-

jointe.

Les Symboles étaient aussi fortement employés,c'est

ainsi quedesoiseauxs'élevant figuraient la sublimationou

un dégagement de vapeurs, que des oiseaux tombantà

terre figuraient au contraire la précipitation. Le Phénix

Page 56: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

"'t.BS~S'YMBOt.ES~.1-

LE,S SYM_B©LES: Il ic~ ~:1

J~ajp&<M<h~<C~~ttn<0~t~~t~yntMT~

~fct<~b'<ntM<nv – tï~B~~c*. -– ~nM&'e– ~T; p~!foM<n<- –– <j~b~?t«~ff- -f – -;P Ama~Bf-–~ ––

,< – .&<«. J!7.aa~R~M._ – -où

~i~M- 'B~~t~c-

?X~<=t''<t-– ~jBM~at–~r. ~c~).<~K<nnsttat– – 0 dï Aw<& V J!M~& om~n~t~~ .<S'. (~

_~j~&&t< <~&y~<&~M. .J~

~~M~tme. -<Mt<t~A j?~~ ~yp.<S_p.f~-< Ja/~<<e~v_ C C~

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<'MUM~re~ ––3~ .Me~etM'<;JM/mru:l -b~. ~My~c – – 'T~, X

~'e–~–––-– A'e!-OKr~/n'te~Me– ~K!Mre<~<.t'&&-l-f'

t Co~tt/C'– H.B ~CM-~ – L .~S~M~ –– – -<P-

<C6~0t!'o<fe~~otc~.e- C 3 .NKfec~ Ja~etfa– ..0 ~S~MC_ – -C 3

S.C C

~Mtt- -t ~T~ <~? C-etf«'< 'i'O ~-OM.Jo&A- -.–– 0 ~t~t.- – -– D

.Cy~t~ -–<Q ~wte"t-– -o=~ ~T

'Ûtttt~t~tJ~UM' 9 ~'&m!~<ntJaÛf7M h~ ~tt P

0<M<~<tnf~Kt t&t-Mfta~. J~M~<nMtJmM~e&ft6 –J~

~e.~3.'

Page 57: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

40

~a!t t~c~mhf

THEORtES ET SYMBOLES

était le symbole de la Pierre parfaite, capable de trans-

muerles métaux en or et en argent. Le corbeau symbo-

lisait le couleurnoire que prend d'abord ta Matière du

grand-œuvrequand on ta chaufle.Un livré hermétique

singulier: te f.i'&CfAf~MïouLffresans parole, ne cor.-

tient en effetpas une ligne de texte, il se compose sim-

plementd'une suite de gravuressymbolisant la marche

à suivrepour accomplir le Grand-Œuvre.

Les Noms mythologiquesétaient en grand honneur

dans la nomenclature alchimique,Mars désigne te fer,

Vénus le cuivre, ApoUonl'or, Diane, Hécate ou la

Lunel'argent, Saturne le ptomb; la Toisond'Or c'est la

Pierre philosophale et Bacchusla matière de la pierre.

C'est encoreta unetfad!Hongréco-égyptienne;aumoyen-

Bge,on se servit seulementou à peu près des noms my-

thologiquesdes métaux, mais à partir de la fin du

xvt°siècte, leur usage prit une telle extension que te

bénédictin Dom Joseph Pernetydut écrire deux gros

volumes(Fables grecqueset t~M/M! ~o;V~) pour

exp'iquer leur sens et leur origine.

Aux noms mythologiquesvinrent se joindre un grand

nombrede mots étrangers, hébreux, grecs, arabes. En

raison mêmede l'originede l'alchimie,on doit forcément

y trouver des mots grecs, en voici quelques-uns hylé,

Page 58: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

LES SYMBOLES 41

matièrepremiers; hypoclaptique, vase à séparer les

huitesess~nticttes; hydretœum,émutsiond'huiteet d'eau,

etc. Les man arabe; sont de beaucoup les plus nom-

breuXjqu~tquM-urtttetsqus: élixir,alcool, alcali, borax,

sont venus jusqu'à nous. d'autre tombes dans l'oubli

se retrouventdans les traita hermétiques tels atcani,

étain, atafar;matras;.atcahat, vinaigre ;atmizadir,airain

vert zimax,vitriolvert, etc., etc.Quantauxnoms hébreux,

on ne les rencontre guère quedanstes traités desAlchi-

mistes cabalistes. Nous renvoyonsp~u~ tous ces mots

au Dictionnaire mW/to-t'n))J<f~M.!de Pernety et au

Z.M<<:o~cAt'ancumde Johnson.

On comprend que déjà cette glossologie spéciate

devaitsuffu'esouvent à écarter tes profa:nes, mais !e~

At.himistesusaient encored'autres moyens pour ceter te

Grand-CE-tvre.

Ainsitrès souvent ils employaientl'Anagramme. A la

fi du « So/!g'i!Verd», on trouveplusieurs anagrammes,

voicil'explicationde deux d'entre eux Seganissegede

signifie Génie des sages, et Tripsarecopsem esprit,

corps, âme.

s procédaient encore par é.ligmes. En voici une

facileà résoudre,« Tout te mondeconnait la pierre, et

)3 t'aMrmepar le Dieu vivant, tous peuvent avoir cette

Page 59: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

42 THÉOMES ET SYMBOLES

matière que j'ai nommée ctairement dans te livre

« M~rfHnt», seton les ignorants, mais il faut y ajouter L

et 0, ta question est de savoir où it faut placer ces

lettres 0 (Hetias MfMff d'alchimie).

Le mot de t'énigme est vitriol.

Une curieuse énigme fort connue des alchimistes se

trouve dans le troisième volumedu 'ntM<nmte&M!<ct<M,

page 7~.)..accompagnée d'un commentairede dix pages

de Nicolas Barnautd. La voici: ~Ëtia Lœ)iaCrispis est

mon nom. Je ne suisni homme,ni femme,ni hermaphro-

dite, ni vierge, ni adolescente, ni vieille. Je ne suis ni

prostituée, ni vertueuse, mais tout cela ensemble.Je ne

suis morte ni de faim. ni par le fer, ni par le poison

mais par toutes~ces chose~â ta {bts.Jfene repose ni au

ciel, ni sur terre, ni dans l'eau, mais partout. Lucius

Agatho Priscius qui n'était ni mon mari, ni mon amant,

ni mon esclave, sans chagrin, sans joie, sans pleurs, m'a

fait éte~er, sachant et ne sachant pas pour qui, ce monu-

ment qui n'est ni une pyramide, ni unspéculcre, mais

les deux. C'est ici un tombeau qui ne renferme pas de

cadavre c'est un cadavre qui n'est pas renferméen un

sépulcre. Le cadavre et le séputcre ne font qu'un. »

Barnauld établit dans son commentairequ'il s'agit de ta

pierre des philosophes. Une autre énigmenon moins

Page 60: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

LES SYMBOt-ES <n

Page 61: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

.44 THÉORIES Et SYMBOLES

Explication de la Planche Ill.

Figure 1 (Tirée de t'Azoth des philosophes de B. Valentin).

Les première! lettres de chaque mot étant réunies on trouve

Vitriol: Visiiabis 7/)<t:rtt)r;! 'r'<;rffc, R.:eAt~<:im<<affttesOccM~-

<MtnJ~!pM<:tn.On y voit de ptus tes signes des sept mëtitttx:

t'Aigfe, symbofe du vota(i) et te Lion symbole du fixe.

fty~ZT(Tiree duMM~MSMMtfffMCtM du Père- Kircher).

Pour tes t premières phrases concentriques, le procédé de lec-

ture est le tn&no que dans la ligure précédente, on trouve

Su~/Mr ft.<ft<M.Pour la troisième phrase B'< Sic Tuos LeycOmnes So/)Ao~. )t faut partager la phrase en deux parties,

tft premierëdonne Est,; )a seconde lue ea cotnntençafH; par

~/Mï, donne Sot. Le tout veut dire Le Soufre fixe est te

Soleil. C'cst-a-dire le Soufre ou principe t)x: est synonyme de

Soteit ou Or (voir chapitre Ht).

Pour ces deux figures voir chapitre L

N. B. – Toutes tes figures se rapportent a ta seconde par-

tiède cet ouvrage /<M~-mh~M. H s'agira donc pour tes ren-

~oiî des chapitres de cette seconde partie.

Page 62: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

LESSYMBOLES 4$

célèbre est- ta suivante, tirée des alchimistes grecsr

« J'ai neuf lettres et quatre sy!tabas. retiens-moi.

Les trois premières ont chacune deux lettres. Les

autres ont le reste, il y a cinq consonnes. Connais-

moi et tu auras ta Sagesse. » Le motde l'énigme est,

parait-il, ARSENICON.

Une autre forme d'énigme, l'acrostiche consistait à

présenter une formule,où tes premières lettres de cha-

que mot réunies, formaient un motque le Philosophe

hermétique ne voulait pas révéler directement. Nous

avonsfait représenter deux de ces formules la première

tirée des ouvrages de Basile Valentin donne le mot

vitriol V<!t<a<'MF~fMra 7'<:f/\B,~c~fCtM~o fm'tMf'M

.OccH~m~~f~M.L'autre signifie SM~At<r_XMm.;e!t&

ajoutecomme complément Sol est. Ette est tirée du

tomesecond du Mundus~M&Mn~t<ïdu P. Kircher.

Tous lesmoyensprécédemmenténumérésne cachaient

que des mots, nousallons voir maintenant comment les

alchimistesvoilaientles idées.

Au premier rang se placent les fables tirées de la

mythologiegrecque ou latine, voire même égyptienne.

On ne les trouveguère que chez les atchimistes posté-

rieurs à ta Renaissance. Non seulement on se servit d.:s

mythes pour voilerte Grand-Œuvre, mais admettant ta

Page 63: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

46 tHÉOR!ES ET SYMBOLES

réciproque, on s'efforça de prouverqu'Homëre, Vtrgtte,

Hésiode, Ovide avaient été des adeptes et avaient

enseigné la pratique de ta Pierre dans leurs œuvres.

Cette opinion extravagante est sœur de celle quidonnait

à Adamla connaissance de la Pierre. Pernety dans ses

Fables grecques et égyptiennes n'hésite pas à donner

l'explication hermétique de l'Iliade et de l'Odyssée.Aucune fable n'échappe à sa fureur d'expliquer. Son

ouvrage est des plus curieux, mais sa lecture prolongée

est indigeste. Disons )a décharge de Pernety qu'ilavaitéte précédé daus cette voie par Libois (Encyclo-

p~M~MMxe~M héros Mr& quatre ~Jm<:n&et

de ~H)-quititessence,~Ktf<jn< sciencehermétique, 2 vol.)

Les Atchimiste~ontaussi emptoyé de fout tem

tégorie. Le Grec Zosime en a fait une assez typique, rap-

portée par Hœffer dans son Histoire de la chimie. En

voici une plus moderne où se trouvent indiquées les cou-

leurs de la Matière pendant le Grand-Œuvre noir, gris,

blanc, jaune, rouge. « Or, comme j'étais atté faire un

voyage, je me rencontrai entre deux montagnes, où j'ad-miraiun hommedes champs, grave et modeste en son

maintien, vêtu d'un manteau gris, sur son chapeau un

cordon noir, autour de lui une écharpe blanche, ceint

d'une courroie jaune et botté de bottes rouges a (Cas-

Page 64: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

LESSYMBOLES 47

M~e~«~tf~a~Mn, parPh. Vr). L'allégoriese con-

tinue ainsiplusieurspages.On trouvera plusieurs a![é-

gories curieuses,- notammentt'a'tégorie de. Merlin, rap-

portées soit dans Hœffer, soit dans ~'AMfmfC ef ~x

alchimistesde Figuier. Ces deux auteurs en donnent

des explicationsfort réjouissantes, notamment Hœffer

qui voitdans l'allégoriede Merlin l'indication de l'ana-

lyse chimiquepar voiesèche et par voie humide1

H ne nous reste plusqu'à parlerde la cryptographie,c'est-à-dire l'art d'écriresecrètement en emptoyant des

signes inconnusou détournésde leur signification primi-tive. Les alchimistesemployaientdes alphabets, compo-

sés tantôt de signes hermétiques )( a, c, &d,

5 f, été.. tantôtde tettres eatrem&téesde chiffres,

ainsi Mercure s'écrivait~2t)C~<)z,borax B~tX. Tri-

thème dans sa « Polygraphia cite quelques alphabets

hermétiquescomposésde signes particuliers.

D'autres fois les alchimistes écrivaient à rebours

Zenerp al ereitameuqsuov ~fjx, c'est-à-dire prenez

la matière que vous savez. Ou bien ils ajoutaient au

corps des mots des lettres inutiles« l'azoth des philoso-

phes est leur mercure devenait M. fa~o~t tït~M~

s~tb~M~AeM~ïa~~MrMrt tmëracarc~. D'autres sup-

primaient au contraire des lettres, Paracelse tronque

Page 65: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

~[8 THEORtES ET SYMBOLES

ainsi « AromapMoso~orttMet enfait: ~{fo~A.D'Atre-

mont dans le « T~m~jM pauvreté Il va plus loin,

i!femptacedes ntembresde phrases-entiers par desmots

forges à plaisir, ainsi « La cinquième quatité est la

pureté et transparence de notre Se! afin qu'il pénètrem~ux et cela s'acquiert o~rŒn~t~s~~H~

eo~tfttesemd~tci-après t. Heureusement qu'à la fin du

volumese trouve uneclef ou traduction de ce~terfHC!

baroques ceux ci-dessusc~ésstgniHent « par la Httra-

tion aprèsta résolutionen vinaigre d!sti!t6."»

Raymond Lutte affectionne un genre particulier de

cryptographie, il désigneles principales opérations, tes

produits, tes appareils,par de simples lettres de t'atpha.

&ët. Ainsidans son a C&mp~nAttfH~MmM?~MtM)!M(a<M-

? on lit '< Vois,ômon fils, si tu prends F et quetu te

poses dans C et que tu mettes te tout en H tu as la pre-m:ère figure FGH, etc. » F signifie les métaux, C une

eau acide qui dissouttes métaux et H te feu du premier

degré.

Chaque alchimistepouvait employer des moyens par-ticuliers de cryptographie,cette ~tudedetai!tée est inu-

ttte et nous entraînerait trop loin. Qu'itnous suffised'a-

voir parlé des pluscommuns.

Page 66: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

49LES SYMBOLES

Page 67: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

~0 tHÉOR!ËS ET SYMBOLES

Explication~Ja p&mcAc/V~

Figure (Tir<'e du Liber ~M~/i!ft! de B~rchusen). L'Alchimiste

en pricres dans son Laboratoire, supptie Dieu avant de com-

mencer te Grand-Œuvre, qu'it lui aptanisse les difficultés et

qu'il lui donne l'intelligence des ouvrages des PMosophes (Voir

chapitre 1).

F<~Nr<(TMedes Doute clefs de Sagesse de B.Vaientit)).

Le Dragon symbolise la Matière première. Deux petits cercles

l'entourent t'un ses ailes, pour indiquer te Volatil, l'autre ses

pattes pour indiquer le Fixe. Les trois serpents et le triangle

represMtentJes;troisp)-tncipes. Letoutest renfefmMaMt'ocuf-

des Phitosophes (Voir chapitre iff).

Page 68: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

LES SYMBOLES 1

CHAPITREII

SYMBOLESDE LATHEOR!EALCHIMIQUE.LAMADÈRE.

LESTROISPRINCIPES,LESQUATREÉLÉMENTS,LESSEPT

MÉTAUXET LEURSSYMBOLES.

On appelle pantacles des figuressymboliques, com-

posées desëtéments les plus ptusvariéset qui résument

en elles seules toute une théorie. Un pantacte fait eont.

prendre d'un seul coup d'œi) et graveplus facilement

dans la mémoirece qu'il serait difficilede retenir autre-

;ment. C'est une~fbrmutebre~eet concise~quet'en peut

développeràvotontë. Les pantactes ne sont pas rares

dans les traités d'Alchimie.Lesœuvresde BasileValen-

tin Les <fou~eclefs, etM;;o~MpMoM~M, principa-

lement, en contiennent un grand nombre, de même

Mm~M&Ct~rMmM~fcnh'ffo'~rn<cde Khunrath. Les

<'jE7en!Cnfac/umM'ade Barchusen,sont suivis d'un traité

de ta Pierre philosophaleoù la suitedes opérations est

exposée en soixante-dix-huit pantacles. Les quatre

grandes figures duJ<Mt(orPansophusrésument toute la

philosophiehermétique. Nous auronsl'occasiond'expli-

Page 69: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

$2 T~ÉORÏES ET SYMBOLES

quer plusieurs de ces figures et nous ne le ferons que

brièvement,leur dévetoppementcomplet demandant par-

fois plusieurspages.

Nous allons examiner en ce chapitre tes symbolesou

pantacles par tesquets les Alchimistes résumaient leurs

théories

Les Grecsfiguraient la matièrepremière par unserpent

qui se mord la queue. C'est le serpent Ouroboros des

gnostiqu&s.Au centre du cercle ainsi formé, ils ëcri-

vaient la formule ev ta x~ un !eTout. Cette figure se

trouve dans ta Chrysopee de Ctëopatre (Berthelot

Origines de l'Alchimie).Dans la suite l'unité delà ma-

tière fut toujours ainsi ngurée un dragon ou un serpent

se mordant ta queue. Quelquefois on se eontenta!t de

formuler cette loi par un simple cercle.

Les trois principes avaient des signes spéciaux saufla

MercureQontt!&signe désignait aussi l'argent vif ordi-

naire. LeSoufre des phitosophes était figuréparuntrian-

g'e souscrit de trois flèches ou d'une croix, te Set par

un cercte traversé par une ligne le Mercurepar un cer-

cle surmonté du croissant lunaire et souscrit d'une

croix.

Les trois principes sont sybolisés dans les figuresde

Ltmbspfinck par trois personnages:le Père, le Fils et

Page 70: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

LES SYMBOLES 1

Les sept métaux. Les quatre é~ments, tes opérations et tes cou)OMrs

de t'CEuvre

Page 71: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

t~THÉORtES ET SYMBOLES

Explication de la planche V.

Cette figure se trouve en <C(edu Gloria ms~t~' dans le ~K-

!Mm hermeticum. D'abord t'lni<iM"uretl'tnitié, tevieitfardct

le jeune homme. Puis la Matière universelle symbolisée par t'ar-

bre métallique portant tes sept meiaux. t'or et t'argcnt avec leurs

symboles ordinaires, tes autres métaux simplement figuras par

des étoiles. On y voit aussi les éléments, la Terre symbotisée

par t'Hommeette Lion, le Feu symbolisa par le Dragon,

l'Eau par la mer, te dauphin et la Femme, l'Air par t'oiseau

place près de la Femme. Les Sept petites figures accessoires

ont rapport aux opérations et aux couleurs. Le corbeau et te

cr&ne: Noir, mortification. Les deux corbeaux~ distillation. Les

troiscorbeaux: subt'tnàtton. Les deux oiseaux et ta couronne

couleur blanche, fin du petit magistère. Les dcux.piseaux et t'ar-

bre, régime de Mars. tes couleurs de t'arc-en-ciel. La licorne et

le rosier, couleur rouge. Enfin l'enfant qui natt indique la fin de

t'Œuvro c'est te symbole de la Pierre parfaite (Voir chapi-

tres 11, Vï et Vit.)

Page 72: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

LES SYMaObES

le Saint-Esprit. On tes représentait âussr par trois ser-

pents, ou par un serpent trois têtes pour indiquerqu'~g

n'avaient qu'une seule racine: la Matière. On les com-

parait volontiersà ta sainteTrinité, trois personnes en

un seul Dieu, trois principes en une seute matière.

Nous avonsdéjà vuque les principes étaient ta plupart

du temps réduits à deux: Soufre et Mercure, on les

figurait alors par deuxserpents formant cercle, l'un aité

pour indiquer le Mercure, femelle et volatil, l'autre

sans ailes pour le Soufre,matent nxe.

Lesquatre étémentsavaientpoursigne, l'Air untriangle

à sommet supérieur, traversé par une' ligne parallèle à

sa base, l'Eau prise dans le sens d'élément un trian-

gte à sommet inférieur, !e feu: un-triangteA sommet

supérieur, la Terre: un-triangleà sommetinférieur tra-

versé par une ligneparattèteà la base. Le pantacle résu-

mant les signes des quatre éléments est l'étoile à six

branches.

On trouve ces signes correspondant aux quatre été-

ments dans une figure du V~orMM sp~n'MM. Les

étéments étaient encore symbolisésl'Air par un oiseau i

l'Eau par un navire, un poisson ou une vaste étendue

d'eau te Feu par une salamandre,un dragon vomissant

des flammes,un flambeauattumé,ta Terre par une mon-

Page 73: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

~6 THÉORtES ET SYMBOLES

tagne, un non rot ces ammauxterrestres, ou un nomme.

C'est ainsi qu'on les trouve représentés en tête du Glo-

t-Mman~t imprimé dans te Mmeut!/icrnM<<CMn!.L'ar-

bre qui occupe le centre de la figure représente l'or,

t'argent et tes cinq autres métaux. Quant aux sept

figuresplus petites enfermées dans des cercles, elles

symbolisentdiversesopérations du Grand-Œuvre (voir

chapitres VI et VU.) Enfin le carré était le pantacle

synthétique des.quatre éléments.

Nous avons déjà parlé des signes des sept métaux,

disons seulement à proposdu signe du mercure que les

unsy ont vu la représentation du caducée, d'autres un

dieu égyptien à tête d'ibis surmontée du disque solaire

et de- cornes, symboles de- ferutit~. Les Alchimistes

représentent souvent les métaux sous t'aspect de dieux

de l'Olympe, Saturne armé de sa faux c'est le ptomb,

Mars, le casque en tête et la lance au poingc'est te fer

Mercure, avec son caducée,ses ailes aux talons et à la

tête, c'est t'argent vif, etc. C'est ce que représente la

figuretirée du VM~ofMMspagyricum. Une gravure sur

boisde ta Pretiosa margarita nous montre les métaux

sous forme de six jeunes gensà genoux aux pieds d'un

Roi sur son trône, qui est le septièmemétat, le plus par-

fait, t'Or. Le texte nous apprend qu'ils demandent au

Page 74: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

LES SYMBOLES ~7

Roi unroyaumepour chacun d'eux. Après divers épi-

"sodes, symbolisantle Grand-Œuvre, le Roi leur accorde

cequ'ils demandent et une dernière figure tes représen-

te couronnes,fois à leur tour, c'est-à-dire changés en

Or; maisceci a plutôt trait au symbolisme du Grand-

Œuvre que nous traitons complément dans les chapi-

tres suivants.

CHAPITRE III

THÉORIE GÉNÉRALE DU GRAND-ŒUVRE. LA MATfÈRE

DU GRAND-OEUVRE. – SOUFRE ET'MER.CU&E. – EEURS

SYMBOLES. LES DRAGONS DE FLAMEL. LISTE

DES SYNONYMES HEKMÉTtQUES DU SOUFRE ET DU MER-

CURE.

Le Grand-Œuvre ou préparation de ta Pierre philo-

sophale,était comme nous l'avonsdéjà dit, le but princi-

pal desatehim!stes,leurs traités ne roulent gétiëratement

que surce seut sujet, aussi dans les chapitres qui vont

suivre,nous parlerons exclusivementdu Grand-Œuvre.

Maisavantde donner la clef des symbotes hermétiques

Page 75: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

nous allons exposeren peu de mots ta marche que sa-

vaient les Alchimistespour la préparationde la pierre

phïtosophate, ensuife nous reprendrons chaque partie-

séparément.rgent, unis

LamatièreduGrand.Œuvre était t'Or et l'Argent, unis

au Mercure et préparés d'une façon spéciale. L'Or était

pris comme riche en Soufre, l'Argent commecontenant

un Mercure très pur, quant au vif-argentil représentait

te Set. moyenterme d'union. Ces troi&corps préparés

selon certains procédés étaient enfermésdans un matras

de verre, t'œuf philosophique, fermé avec soin. Le tout

était chauné dans un fourneaunomméAthanor. Aussitôt

te <euaHumé,le Grand-Œuvreproprement dit commen-

çatt; diflérents phénomènesse produisaient: cristallisa-

tions, dégagementdevapeursquiensuitese condensaient,

etc, cela constituait tesopérations.Aucours desdites opé-

rations, la Matière prenait diversescolorations, que l'on

nommait tes Couleurs de t'Œuvre. Enfin la couleur

rouge annonçaHla findet'Œuvre. On prenait ta matière,

ontuicommumquait une plus grande puissancede trans-

mutation à l'aided'une opérationnomméefermentationet

t'en avait enfinla Pierre philosophale.

Nous aftons examinerfa compositionthéorique de la

Matièredu Grand-Œuvre. D'après la théoriealchimique,

Page 76: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

_9LES SYMBOLES

Page 77: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

60 THÉdtUËS ET SYMBOLES

Explicationde la plancheVA

Figure 1 (tirée du Viatarium spagyricum de Jamstbater). Sym-

boles des quatre <~)~ments, se reporter à la planche H qui don-

nera ta significatIon des triangtes, signes des etcments (Voir

chapitre!

Figure tï (tirée de l'Azoth des philosophes, imprimé au tome

tt de ta B<MM<7t<:«tchimica M~t~it). Les signes des sept mé-

taux. Au mitieu Rebis, t'h~rtnaphrodite chimique, homme et

femme, Cmet vo!atit. Soufre et Mercure, Legtobe ait6, sym-

bote de ta Matière, mise en mouvement par la Force, t'Archeo.

Le Dragon, symbote de t'unité de la Matière. Le Tr!angte: les

trois principes. Le Carré et la Croix, les quatre éléments (Voir

chapitres Il, Ht et IV).

Page 78: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

LES SYMBOLES 6t

it était rationnel que ta Matière de la pierre des philoso-

phes f(tt composéede Soufre,de Mercure et deSel. Ces

trois -principes pris l'état de pureté absolue, unis et

cuits selon les règles de l'Art devaient composer un

nouveau corps, qui sans être un métal par lui-même

pouvait communiquer la perfection métattique au vif-

argent, au plomb,à t'étain.

Les Alchimistesen parlant de la Matière de ta Pierre

t'envisagèrent tantôt comme une, en se rapportant à

sa composition invariable, tantôt comme triple, en se

rapportant auxprincipes qui la formaient, tantôt ils l'ap-

pelaient quadruple, remplaçant les principes par les

éléments. "C'est ainsi quenotre Magistère est tiré d'un,

se fait avec. un, et se composede quatre et troisrsont

en un » (Arnauldde Vitteneuve <ëChemin du c&emm).

Un c'est ta Matière de la pierre considérée dans son

ensemble, c'est aussi la Matière unique universelle.

Quatre les quatreëtéments trois Soufre, Mercure et

Set. Les quatre élément! sont réductibles aux trois

principes, ce qui ressort d'un autre passage d'Arnauld

de Vitteneuve K M existe une pierre composée de

quatre natures le feu, t'air, l'eau et la terre. Le

Mercure est t'étément humidede la pierre, l'autre ëté-

ment est ta Magnésie, qui ne se rencontre pas vulgai-

Page 79: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

<t! THEOfUESET SYMBOLES

fêlent (Lettre aj roi d. Niptes). Le Mercure

froid et humidereprésente l'eau et !'a!f,ta Magnésie ou

Soufre, représente le feu et la terre, le chaudet le sec.

Ceci explique ce que disaient énigmatiquement tes

Philosophes que ta Matière de la pierre a trois anglesen sa substance (tes trois principes), quatre angles en sa

vertu (tes éléments), deux angles en sa matière (fixeet

volatil) un angle en sa racine (la matière universelle).

Cabalistiquement le nombrede la matièreest ta, car

en traduisant en chiffres ce paragraphe on trouve t -(-2

+3+4==!0.

Ils disaient encore que fa Matière est végétale, ani-

maleet minérate. Végétale parce qu'elle a un esprit,

minérateparce qû'eUe&uncor~psetamm~ par~~qu`ell-~

a une âme nous retrouvons encore ici la tritogie

Soufre, Mercure, Sel « Ce Set, ce Soufre, ce Mer-

cure, qui sont le corps, l'esprit et l'âme, sortent tous

trois du chaos où ils étaient enconfusionou plutôt de la

mer des philosophes (Psautier d'Hermophite). Cette

mer des philosophes, ce chaos, désignent l'unité de ta

Matière. Ce tangage symbolique a ruiné bien des

souffieurs, au tieude travaillersur tes métaux,prenanttes paroles des philosophes à ta lettre, ils passaient

leur vie à distiller des plantes, des urines, des excré-

Page 80: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

LESSYMBOLES 6;

ments, des cheveux, du lait, espérant trouver enfin ta.

Matière de la pierre des sages.

Untriangle ou un carré symbolisaientla Matière de

la pierre, seton qu'on t'envisageaitcomme formée des

principes ou des éléments. Parfois ce (nangte est

enfermé dans un carré, tel est le symbolequi se trouve

en tète de ce volume, il a été tiré du traité intitulé

<'L~ GnM~-Œtt~ ~ot~ en faveur ~Me~/an<ï de lu-

mt~r~.?La matière présentait donc ta même composi-

tion que les métaux « Examine donc avec soin de

quoi est forméle métal. Je te dis en vérité qu'en cela

consiste tout t'œuvre des sages (Texted'Alchymie).

Mais ainsi que nous l'avons vu un grand nombre de

philosophes ohtpasse~oussitence te Set commetroi-

sième principe des métauxet ilsne se sont guère occu-

pés que du Soufre et du Mercure. Ils donnaient au

mélangede Soufre et de Mercure, préparés pour t'Œu-

vre, le nom de Rebis. Philippe Rouittacdonne à ce mot

t'étymotogiesuivante « Voitàpourquoi les Philosophes

ont appelé la matière de leur bénite pierre ~<H,

qui est un mot latin <brméde Res et de Bis, qui est

autant à dire une chose deux, nous voulant induire à

chercher deux choses, qui ne sont pas deux, mais une

seule chose, qu'ils ont nommée Soufre et Mercure Il

Page 81: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

64 THÉORIES ET SYMBOLES

(Abrégédu grana oeuurepar l'n. rç,OUIIUIC,curUI;II\;lj.Le Soufre et le Mercure, principes mâle~utucuc;

Le Soufre et te Mercure, principes mate et femette,

étaient symboHséspar unhomme et une femme, ordi-

nairementun roi etunereine.C'est ainsi qu'ils sont repré-

sentésdans le Grjn~~OMt~ impriméau tome H, page

:4) de t'~r~s ~an/gnp. C'est encore sous le symboledu

roi et de ta reine qu'ils sontreprésentés au premiersym-

bote des douze clefs de Basite Valentin, page 30) du

Museum~c~mg~Mum.

L'union du roi et de la reine constituait le mariage

philosophique. « Sois averti,mon fils, que notre œuvre

est un mariage philosophiquequi doit être composéde

maleet de femette » (Ph. Rouittac ~r<~ du grand

~H~re)yC'est ~proprement partefapr&a ce managëbu

union, que la matière prenait le no'n de Rebis on

symbolisait Rebis par un corps humain surmonté de

deux têtes, une d'homme,une de femme. Cet herma-

phrodite chimique est commundans les traités hermétt-

ques. On le trouve notammenten tête du: De Alchimia

o~MïCKh~om~r~ puis dans te VM<jrM'n~M~ncMm.

dans la traduction allemandedu « Crede Mihi de Nor-

thon, etc.

Dans les traités hermétiquesmanuscrits le roi est

vêtu de roug2, et la reine de blanc, car te Soufre est

Page 82: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

LES SYMBOLES 6,

'9

Page 83: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

66 THÉOtUESET SYMBOMS

Explicationde laplanche~!tt

ft~m-<: .f ~Tiree du Viatorum ~n'~m).

Les sept métaux symboUs~ par tes divinités de t'Otympe

t-ayen, Apotton, Diane, Jupiter. Saturne, Mercure, Mars,Vunus

(Voirchapttren).

Figure ~Me de ta Mar~rfta ~f<'ttOM.

Le Roi figure t'Or, tes enfants agenouittcs a ses pieds Hgurcn~

;es six Mtrcs métaux. Us ifrptorentt'prpourqu'itteureommu-

oiqucsa perfection~'diccftapitre!!)-

Page 84: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

LES SYMBOLES 67

rouge et !ë Mercure blanc. « C'est là notre Mercure

double, cette matière blanche en dehors, rouge en de-

dans a ( Texte ~tb~mte).L'on figurait aussi le Soufre et le Mercurepar les

signesde l'or et de l'argent, cela indiquaitque le Soufre

doit être tiré de l'or et le Mercure de l'argent. On

trouve tes signesde l'or et de l'argent correspondant à

ceux du Soufre et du Mercure dans un des pantaclcsdu « Liber singularîs de ~tMtt'mttt,de Barchusen. Ce

point sera développé dans te chapitre suivant.

Le Soufre étant fixe en son essence et le Mercure,

volatil, les alchimistes représentaient le Soufre par le

lion, roides animauxterrestres et te Mercurepar l'aigle,roi desoiseaux LeMercure; des philosophes est la,

partie volatilede leur matière le lion est la partie fixe,

l'aigle la partie volatile. Les philosophes ne parlent quedes combats de ces deux animaux" (Pernety: Fables

~~p<tMnM.)Par suite un aigle dévorant un lion signi-fiera la volatitisationdu fixe inversement un lion terras-

sant un aigle signifiera la fixation du Mercure par le

Soufre. Disons.en passant que le mot aigle a dans Phi-

lalèthe une signification différente de celle que nous

venonsde donner, c'est pour lui le symbolede la subli-

mationen tant qu'opération, ainsi sept aigles, signifie,

Page 85: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

68 THÊORtES ET SYMBOLES

sept sublimations(voir Entrée ouverte au pafà!s fermé

duroi..)

On employaitencore dans. le mêmesensle,symbole de

deux serpents dont l'un est aué et t'autre sans ailes, !e

serpent ailé c'est le principe volatil, le Mercure; le prin-

cipe 6xe, Soufre, est représente par le serpent sans

ailes. a Le Secret anima! est représente par un cercle

fait de deux serpents, t'un ailé, t'autre ~ns ailes, qui

signifientles deuxesprits, Hxeet volatil,unis ensemble, a

(Lebréton CÏe/ de 7e: ~tfo!O~M ~r~M). Les

deux serpentssont tantôt unis, commedans le caducée

de Mercure, tantôt sépares.

Dans les figuresd'Abraham le Juif (t) se trouve repré-

sentéunserpeRte!ouesur une croix, ce qui alchimique-

ment signifieque le volatil doitêtre fixé.

Les dragonsont absolument la mêmesignificationque

tes serpents. Le dragon sans ailes quel'on trouve dans

tes figuresd'Abraham le Juifet de NicolasFlamel, c'est

te Soufre mâle et fixe, le dragon ailé,c'est le Mercure,

t. Comme nous aurons plusieurs fois & parler de ces figures

dans dincrents chapitres et qu'on ne pouvait tes séparer, nous

les ayons fait placer en t&te de t'onvrage, avec celles de

F)ame!.

Page 86: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

LES SYMBOLES 69

6

Page 87: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

70 THÉORtES ET SYMBOLES

Explication de ~/mcAg V//f

Ft~Mre~.–(Tirée d'une édition attemande du Crede Mihi

deNorthon.)Rebis, l'hermaphrodite chimique, Soufre et Mer-

cure, couché dans un jardin entouré de murs qui symbolisent

te triple vaisseau Athanor, bain de sable, oeuf philosophique.

Mercure a la mCme signification, ptacc près de Rebis il indique

que t'hermapKrddite est le Mercure des phttoosphes pris dans

le sens de Matière du Grand-Œuvre (Voir chapitres tt! et IV).

Figure – (Tirde'du fM/on'a'n ~<n'tMm). Nous retrou.

vons Rebis. Le corbeau symbole du no[F, veut dire que te

mariegc phitosophiqoe, t'union du" Sodffëefdu ~feure, du

mâle et de la (etneHe a lieu pendant la couteur noire. Les tro~s

serpents, symboles des trois principes. Le croissant et t'arbre

lunaire signiCent qu'it s'agit ici de la Pierre btanche, du petit

magistère (Voir chapitres M, Hï et !V.

Page 88: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

LES SYMBOLES y;

votatitet omette.<t Considérez ces deux dragons, carce sont les vraisprincipes de la phitosophiedes sages.Cetui quiest au-dessous sans ailes. c'est te fixe ou te

fn~te,celuiquiestau-dtessus, c'est té vo!àtito.i bien !afemelle noireet obscure qui va prendre la domina-tion pendant plusieurs mois. Le premier est aopetéSoufre ou bien calidité et siccitéet le second Ardent-vif, ou frigiditéet humidité. Ce sont le Soleil et fa Lune

de source mercurielle et origine sulfureuse (Le livre

de NicolasFtamet).Les dragons de Ftame)étaient c~è-

bres parmi les atchimistes et souvent cités « Flamelveut que ce soientdeux dragons, dont un a des aileset

l'autre n'en a point. Il les exptique tai-rnëme, l'un est

mate, !'au{refeme)te,_runest te t'autre- le volatil,l'un !eSoufrë,t'autre le Mercure, qui ne sont pas le

Soufre et le Mercuredu vulgaire, mais ceux des phi!o-

sophes (Ff~t ~tn<<)U n seul dragonpeut représenter tes trois principes

maisalors it a trois têtes « La toison d'or est gardée

par un dragonà trois têtes, l'une c'est t'eau, ta seconde

c'est ta terre, la troisième c'est l'air. Ces trois têtes

doivent se réunir en une seute qui sera assez forte et

assez puissante pour dévorer tous tes autres dragons »

(D'Espagnet Arcanes de la philosophie d'Hermès).

Page 89: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

72 THÉORIES ET SYMBOLES

L eau c est ie Mercure,ta terre, c est i&Soufreet. t a<r

c'estteSet.

Trois serpents dans uncalice,indiquent tes trois corps

composant la matièrede ta pierre, placés danst'œufphi-

losophique. ce symboleaccompagnegénéralementt'Her-

maphrodite chimique.

Pourquoi les alchimistes figuraient-ilsle Soufre et le

Mercure par des dragons? Flamel va nous répondre:

« La cause que je t'ai peint ces deux spermesen forme

de dragons, est parceque leur puanteur est très grande

comme cette des dragons» (Le~'rc de f~m~f).

Nous avons Farlé des principauxsymbo!esdu Soufre

et du Mercure, il en existeune infinitéd'autres que l'on

comprendra facilementsi l'on se rappette cette règle

t Le Soufra étant fixe et mate, te Mercure vo!at!! et

femelle,on tes représentera soit par des choses naturel-

lement contraires (Bxeet volatil), soit par des animaux

de sexe différent (mate et (émette).Dans les figures de

Lambsprinck, on les trouve sous forme de deux pois-

sons, puis d'un tionet d'une lionneet d'un cerf d'une

licorne, enfin de deuxaigtes.Le symbole le plusemployé

est celui de deux chiens,le Soufreétait appelé chien de

Corascène et le Mercure,chienne d'Arménie « Mon

fils,prends te chien maslede la montagnede Corascène

Page 90: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

LES SYMBOLES

et ta chienned'Arménie, jointz-ies ensemble et engen-

dreront.)(Catid:&:cn:MtmM).

Le Soufre et te Mercure avaient un très grand nom-

bre de synonymes, dont il est indispensable de connat-

tre tes principaux.

Synonymes de Soufre: gomme, huile, soleil, fixité,

pierre rouge, caitté, safran, pavot, laiton rouge, sec,

teinture, feu, esprit, agant, sang, hommerouge, terre

vive,Gabricius, roi, époux,dragon sans ailes, serpent

m&te,lion, chien de Corascène, airain brulé, or philo-

sophique, etc.

Synonymes de Mercure: principe femelle, blanc,

Beïa, !une, argent, or blanc, or cru, azoth, eau, lait,

couverture Manche, manne b!aMhe,urme~b!anc~

froid, humidité,corps, matrice, femme blanche, habit

changeant, volatil, patient, lait virginal, plomb blanc,

verre, fleur blanche, fleur desel, écorce, voile, venin,

alun, vitriol, air, vent, arc-en-ciel, nuée, etc.

Page 91: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

THÉOfttÊS ET SY~&OLEg

CHAPITREIV

PRATIQUE DE LA MATIÈRE DU GRANB-ŒUVRE. LE~ DEUX

VOIES. L'OR ET L'ARGENT.- LEUR PURIFICATION,

LA FONTAINE DES PmLOSOPHES.–BAtNDUROt ET DEL~

REINE. DtSSOLUTtON DE L'OR ET DE L'ARGENT. LE

PETIT MAG!STERE ET LE GRASD-CEUVRE.

Dans techapttr~pr~c~detit.nousavonsvu quêtes st-

chimistes prenaient le Soufre, te Mercure et te Set

extraits des métaux comme matière de la pierre. Mats

ici ilspouvaient employer plusieursméthodes qui toutes

tesconduisareHC au m&mebut, c'e&'ains~qtt~ certains

alchimistesprétendaient tirer la matière, de t'etaLin,du

plomb, du vitriol. Nous rev:endroni surce point.

Quant à la marche génërate du grand-œuvre, les mai-

tres les plusillustres del'hermétisme n'en reconnaissaient

qu'une seule « It n'y a qu'une pierre, une seule maniera

d'opérer, un seul feu, une seulefaçondecuire, pour par-

venir au blanc et au rouge, et tout se parfait en un seul

vaisseau o (Avicenne .CM~Mfto lapidis~A~et). Ce-

pettdantàpartirduxv[t° sièctetes aichimistesdistinguèrent

deux voies, t'humide et la sèche. < Ils appellent voie hu-

Page 92: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

LES SYMBOLES y;

mide,l'opération suivante, le Soufreet te Mercure de&

philosophessont cuits à un feu modérédans un vaisseau

fermé jusqu'àce que la matièredevienne noire, on aug-

mente !e feu et eUedevient blanche, enfin un feu ptus

violentla teint en rouge. la voiesèche consiste à

prendre le Sel céleste, qui est le Mercure des philoso-

phes, à le mélanger avec un corps métallique terrestre

et à le mettre en un creuset, à feu nu, en quatre jours,

t'œuvre est parfait. C'est ainsi qu'opérait ['artiste dont

Hetvétiusfait mention dans son « v~tttt <for (Bar-

chusen LiberïM~K~nï ~j A~cAfmM).

Mais cette voie sèche fut fort peuen honneur et nous

ne connaissonsaucun traité spécialsur ce sujet aussi

nous nenous occuperonsquedelavoiehumide universel-

tementreconnuepartesadeptesdetous les pays et de tous

les sièctes.

Le Soufre, le Mercure et le Set constituent la ma-

tière de la pierre, mais tous tes corps renferment ces

trois principes. D'où les extraire plus spécialement ?

C'est ici qu'erraient les SouStaurs, prenant à ta lettre

les paroles des philosophes, its ne savaient distinguer

le faitde sonsymbole. Le Soufre est appelé fleur rouge,

la matière de la pierre est encore dite végétale, arbre

métallique, les Souffleurs s'empressaient de piter des

Page 93: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

76 THÉORIES ET SYMBOLES

herbes; de fëcùeittir des sucs, de Tdtstitter des neufs

ailleurs on appelait ta matière de la pierre, sang, mens-

true, cheveux, chien, aigte, etc.; on dit aussi que la

matière est une cho;s vite, qu'on la trouve partout

que de causes d'erreur Généralement les soumeurs

malheureuxs'étonnaient de n'avoir pas réussi et accu-

saient tout, sauf teur ignorance et leur ineptie ils fai-

saient ainsidénier dans tsurs alambics les produits les

plus multiples et les plus bizarres. « Je fis amasser

morve, crachats, urine, matière fecate, de chacunone

livre, que je fis mélanger ensemble, et mettre dans un

alambic pour en tirer l'essence, laquelle étant toute

tirée, j'en fis un sel, que {'essayai en ta transmutation

des métaux, mais ettva!n, }e ne réussispas a (de~a.

Martinière Le chymique inconnu, ou rtM~Mf~ la-

Pierre ~M<M<~Aaf6.)

Les philosophes hermétiques sont unanimesà dire

que la matière doit être cherchée dans les métaux car

le but du grand-œuvre est de faire del'or, l'or est un

métal, on doit donc s'adresser aux métaux « Nature

prend ses ébats avec Nature et Nature contient nature,

et Nature sçait surmonter Nature (f~ d'Alchy-

ntM).Cet axiome célèbre, qui mit Bernard le Trévisan

sur la voie, se retrouvedans les PA~~M! M~t~M

Page 94: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

77LESSYMBOtES

dé Dêmocritë !ë mystagoguë,alcnimiste grec « La

nature triomphede ta nature. Les adeptes ne ces-

saient de répéter cette formule sous toutes ses formes,

ainsi Arnauldde Villeneuvedans son jMoï~orMm, dit

la mêmechose. « L'homme n'engendre que des hom-

mes, le chevalne produit que des chevaux, d~ même

aussi les métauxne peuvent être Froduits quepar leur

propre semence. Voici uneautre citation conçue dans

le mêmeesprit. « Maintenant toi, mon nts,va trouver

l'Agriculteur ef demande-lui quétte est ta semence et

quelle est la moisson. Tu apprendras de fuique celui

qui sème du blé, moissonne du blé, q-<eceluiqui sème

de l'orge moissonne de l'orge. Ces choses mon fi!s te

conduiront à t'idee de !a création et de fa génération.

Rappelle-toi que l'homme engendre un homme,que te

lion engendre un lion et le chien un chien. C'est ainsi

que l'or produitde l'or, voitàtout te mystère» (Ep!tre

d'Isis sur !'Artsacré ms. grec passage déjà cité par

HœSër). Donc la matièredoit être tirée des métaux,

mais de quelsmétaux? des métaux parfaits, c'est-à-dire

de !'0r et de l'Argent, du Soleil et de la Lune.

« Le soleil est son père, la lune est sa mère M(Ta-

ble d'Emeraude d'Hermès). « La matière dont est

extraite ta médecinesouverainedes philosophesest tant

Page 95: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

78 THÉORIES ET SYMBOLES

semementor très-pur e[ argent ires nn et notrevtt ar-

gent 0 (Bernard le Trévisan La parole (f~a~e).

« L'Or, l'Argent et te Mercure constituent la matière

de la pierre, après qu'its ont été préparés selon t'Àrt

(Libavius paraphrasis Arnildi).

Les passagesindiquantt'or, l'argentetle mercurecom-

me matière,sont innombrables: les précédents sont suf-

fisammentexplicites, sur'outcetut de Libavius. En voici

undernier très intéressant. « Mais je te le dis, travaille

avec te Mercureet ses semMabtes,tu n'y a) muterassur-

tout rien d'étranger sache cependant que t'or etl'argent

ne sont pasétrangers au mercure (Saint Thomas d'A-

quin S~cr~ï~'A~eAtmM).Ce qui revient dire travaille

avec te mercure, foret l'argent.

Maiscestroisniét:<ux ne constituaient que la matière

éloignéede la pierre, ta matièreprochaine c'est leSoufre,

le Mercureet le Set qui en sont tirés. De t'or on tire

le Soufre, de l'argent le Mercure, et du vif-argentvul-

gaire te Sel. D'après les théoriciensde l'Alchimie(Roger

Baeon en particulier dans son Miroir ~'AMt'fnM),l'or

contient unsoufre principe très pur. fixe, rouge, non

combustible,et l'argent contient un Mercure-principe

pur, volatilplusou moins, brillant, blanc. Quant au Sel

il était fournipar le vif-argent. La matière de ta pierre

Page 96: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

79!.ES SYMBOLES

consistait donc--encorps extraits-de t'or et [argent. « H

y a d'autres philosophesqui prétendent qu'on extrait la

pierredu Mercure nonpasdu vulgaire, ma de celui quel'on peut tirer par le secoursde i'Art, des mé:aux par-faits comme te Soleilet la Lune o (Atbertte GrandOMcon~mM des philosophessur le Gmy~-Œut'M).H sembley avoirici une légère contradictionavec cequenousavons dit plus haut, il n'en est rien, tes philosophesdésignaientsouventsous le nomde Mercure des phtto-sophes,ta matièrede lapierreconsidëreedansson ensem-

ble ainsi ce mot de Mercure a quatre acceptions diffé-rentes, il peut désigner: r" le métal,2°te principe,)-'l'ar-gent prépare pour t'Œuvrc, 4° la matièrede la pierre.C'est dans ce derniersens q~if faut-t'entendre dans e&

passade;

C'estle MercuredesMercurcsEt maintesgensmettent[eurscures

Dele trouverpourleurattaireCarce n'estMercurevulgaire)).

(JEHt!<OELtFoXMttEf.J/Ot<Jt'M <!nM;;r<:iM:deMf'MM).

C'est au contraire dans le sens d'argent préparé pourt'Œuvre, de Mercure–principeextrait de l'argent qu'onen parte dans cette citation:

Page 97: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

8o TH~OtUM Et SYMBOLES

aCuides-tutixerfArgeni.vift Cuides-tuHxer['Argent-vif«Cil qu'estvotatitet vutgtt<Etnoncitdontjefaismétat?

«Pauvre hommetut'ftbusMbien

a Par cecheminnef~rasrien

<Sttu nemarchesd'autrespase.

(JMMDBM6UNQ~.ftMnt~t'tfC~CMhW~<'<!Mttn!Mf~cr~nt).

Nous avonsdéj&dit que le Set commetroisième prin*

c!pe est à peine mentionnépar les anciens alchimistes,

aussine parlent-ilssouventque duSoufre etdu Mercure,

or et argent, soteit et lune. Pour embarrasser le vulgaire

its prenaient plaisir à prendre ces termes tes uns pour

tes autres. "Le Soleilest te père de tous les métaux, ta

Lune est leur mère, quoique !a Lune reçoive sa lumière

du Soleil.De ces deux planètes dépendle magistère tout

entier (R. Lutte: Clavicule). Dans la première

phrase, Soleil et Lune sont synonymes de Soufre et

Mercure, principes universels, dans ta seconde, its si-

gnifient Soufre et Mercure, matièrede t'CEuvre. Ces

quatre termes pouvaientdonc être pris deux àdeux.

commesynonymesabsolus.

Une figure de Barchusen.représente le signe du Sou-

fre correspondant à celui du Soleil, de l'or, et celui du

Page 98: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

LES SYMBOLES 81

Mercure&celui de ta Lune; de l'argent. Les symbolesdu Soufreet du Mercure principessont donc applicablesà ceux du Soufre et du Mercure, matière de la pierre,àt'Or et à ['argent (Pour ces symboles, voir chapi-tres H et 1Il de cette seconde partie).

L'Or et l'argent préparés pour L'oeuvres'appelaientor et argent des philosophes. Ils étaient d'abord purifiés,c'est pourquoi Rhasès dit: « Le commencementde notre

oeuvreest subhmer (~t'frc des ~m/Jrcï). Sublimer,

c'est-à-dire purifier. C'est ainsi que Greverdit « L'or

duvulgaireest impur, souillé par la présence de métaux

étrangers,aigre, malade, et pour cela mêmestérite, de

même l'argent vulgaire. Au contraire, le Soleil et ta

Lunedes phifosophes sont des pfus purs, ils ne sont

contamittéspar aucun métangëétranger, sains, vaillants,

plus abondants en semence génératrice n (Grever:

Secteluranobilissimum).En purifiantces métauxon aug-mentait leur perfection, et on teur donnait ainsi la fa-

eutté de croître en perfection pendant te grand oeuvre.

« L'Or vulgaire n'est quesimplementparfait par nature,

c'est-à-dire, n'a qu'autant de perfectionqu'il luyen faut

pour estre parfait, sans qu'il en puisse faire part aux

métauximparfaits et partant si on veut que l'or vutgaire

introduisela forme d'Or vutgaire dedans tes métaux

Page 99: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

8: THÉORtESET SYMBOLES

imparfaitspour tes par<aire,it est nécessaire que- t'or

vulgaire soit rendu plus que partait') (Cot)eson:e

parfaite p/t~oïo~A;~ Aerm~Më). C'est cet excès

de perfection que t'or et t'argent transmettaient aux

métaux vils pendantle phénomènede la transmutation.

On purifiait l'Or partacémentàticn ou par !'antimoino

et ['Argentpar la coupellation,c'est-à-direpar te plomb:« On demande si tes corps parfaitsou luminaires do'-

vent être préparés avant de servirt'œuvre. Réponse:

t'or doit être puriné par cémentation et l'argent p~r

coupellation. Ensuite it fautles réduir.: en limaille ou

en feuilles semblablesà ce:!es dont s~ servent les pein-

tres »(Arnauldde Villeneuve: QfM~~n~ tant essentiales

~MOfK<!FeMM<a~ï<Bof!<<an! OC~KM).

Tout ceci s'entend pour t*0r et l'argent monétairesou

du commerce, qui sont toujours attiés à des métaux

étrangers on pouvaitemployer l'Or natif directement,

parce qu'il est suffisamment pur par tu:-m&me « On

trouvedans les entraides de la terre de l'Or parfait-,et

il s'en trouve parfoisen petits morceauxet grains comme

du sable. Si tu en peux recouvrer de cehi-tà, tel qu'il se

trouve et sans être mélangé, il est assez pur sinonil te

!e faudra purger et purifierpar i'Antimoine (Phitate-

the:~nfr~o«M~M~<s~rmf'~t<ro').

Page 100: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

LESSYMBOLES

Page 101: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

B~ TH~ORtES ET SYMBOLES

B'~t6a(<on<f<;~fanc~fX.

Figure (Tirée du Liber s~~fM de Barchusen}. EUe

indiqueque le Soufre et le Mercure des phitosophes sont t rës

de l'Or et de l'Argent (Voirchapitre !V.

Figure – (C'est le premier des douze pantactes accompa-

gnant les douzecte& de sagesse deB. Vatent!n).Purineàtionde

l'or, te Roi, par t'antimoine, le toup dans un creuset et de t'ar-

gent, ta Reine, far [eptomb Saturne, dans une coupelle (Voir

chapitre tV).

Page 102: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

LES SYMBOLES 8~

1t y avait, avons-nousdtt, dëtix manières de purifier

For Passe l'or par le ciment royal ou par t'Antimoi-

ne (Ph. Rouillac: A&rJ~ du Gr~Œwre.) Le ci-

ment ou cément royal se composait, suivant Macquer

(Dictionnairedechimie.)de quatorze parties de briques

pilées, une partie de vitriolvert cateinée ou rouge (c'é-

tait parconséquent dusesquioxydede fer ou cotcothar),

et une partie de set commun. On formait une pâte du

tout avecde l'eau ou de l'urine, et on le mettait dans un

creuset avec !'or, en superposant--des couches d'or et

de cernentalternativement. Pour ta purificationparl'an-

timoineon se contentait de fondre t'or avec l'antimoine.

La coupellation de t'argent se faisait par les mêmes

proGëddsquetesnotFes..

Pour désigner ces opérations les alchimistes em-

ployaientune foulede symboles. L'or et l'argent sont

généralement figurés par un roi vêtu de rouge et une

reineen blanc. « Le mate est rouge, la femelleest blan-

che » (Isaac le hollandais Opera m;/t6njfM),)'oret rar-

gent sont ainsi représentésdans le grand Rosaire. Leurs

habitsdésignent les matières étrangères, les impuretés

quttes souillent.La figure suivantedu Rosairetes repré-

sente nus, c'est-à-dire purifiés, débarrassés de leurs im-

puretés, de feurshabits. Les alchimistesdisaient encore

7

Page 103: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

86 THÉORtES ET SYMBOLES

que le roi etja reine s'étaient purinês dans- unbain« Maisavant de couronner la chasteté de leur amour etde les admettreaulit con~ugat,ilfaut les purger soigneu-sement de tout pêche tant originel qu'actuet. Préparez-leur donc unbaindoux, dans lequel vous tes laverez

chacun en particulier,car la femellemoinsforte et moins

vigoureusene pourrait pas supporter l'acrimonie d'un

bain aussi violent quecelui du mate. Elle seraitinfailli.

blementdétruite. C'est avec feStihium que vous prépa-rerez te bain du mate. Quant au bain de la (emeHe.Saturne vous enseignera quel il doit être (Huginusa Barmâ Le r~ne de SaturnecAtt~d en siècle d'or).Nous trouvonsici désignéeallégoriquementla purifica-tion de!'or par l'antimoine(stibium,en !atM)et de t'ar-

gent parle plomb(Satume). L~purificationétait symbo-tisée par une fontaineoù le roi et la reine, le Soleilet la

Lune venaientsebaigner, on trouve ce symboledans tes

figuresd'Abrahamle Juif et dans le Rosaire.

L'antimoineest symbolisépar un loup et le plomb'parSaturne armé de sa faulx. Ainsidans la premièredes fi-

gures de Basile Vatentin(les tz ctefsde sagesse)qui atrait à la purification,l'antimoinesymbolisépar un loup

est placé ducôté duroi,symboleduSoleil, ouor.t'opéra-tion se fait en un creuset: le ptomb symbolisépar Sa-

Page 104: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

LESSYMBOLES 87

turne est ptacé du coté de la reine, lune ou argent, de-

ce même côté est placée une coupelle. Quant aux trois

fleursque tient la reine, ettes indiquentque la purifica-

tion doit être répétéetrois fois.

La première figure d'Abraham le Juif représentant

Mercure poursuivipar Saturne a trait à la purificationde

t'argent par te plomb.En effet, l'argent vulgairecouper

perd de son poids, à cause des métaux étrangers qu'il

contenait, dont les oxydes sont absorbés par les parois

de la,-coupelle.Les alchimistes voyant que dans cette

opération ~argent avait perdu de son poids primitif,

admettaient que ses parties votatites s'étaient évaporées.

Saturne ou te plombpoursuit Mercure ou l'argent et

tui cou~e les jambes,c'est-à-dire, te rend immobile,te

fixe, enunmot te rend inaltérable. C'est ta véritable

fixation du Mercure sur laquelle tant de Souffleursse

sont trompés.

L'or et l'argent purifiésconstituaient la matière étoi"

gnée de la Pierre. Le Soufre extrait de l'or, te Mercure

extrait uû t'argent, étaient la matière prochaine. Tous

les philosophes concordent sur ce dernier point<[L'or

est le plus parfait de tous les métaux, c'est te père de

notre Pierre, et cependant ce n'en est pas ta matière

la matière de la pierre, c'est la semence contenue en

Page 105: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

88 THÉORtESET SYMBOLES

t'Or't (Phitatethe: Fonfame ~~MM~AteeAtntt'~M).

De 'nême « C'est pourquoi je vous consente, o mes

amis, de n'opérer sur le soleil et sur la lune qu'après

les avoir ramenésà leur matièrequi est le Soufre et le

Mercure des philosophes (R.. Lutte: la Clavicule).

Huginus a Barmadit positivement« Le Soufre de l'Or

est le vrai Soufredes philosophes. })

La marchesuivante était employée par tes~Atchimis-

tes pour extraire te Soufre ou le Mercure de t'Or ou

de l'Argent ils dissolvaientd'abord ces deux métaux,

suivant leur vieilaxiome Corpor~non agunt nfït M~H~.

Puis ils congelaient ces solutions, c'est-à-dire les fai-

saient cristalliser; ils décomposaientensuite par la cha-

leur les sets atnsiobtenus, redfssofvatentJe résidu. or et

argent putvérutent, et après divers traitements qui va-

riaient un peu d'un philosophe à l'autre, its avaient

enfin le Soufre et le Mercure pour ta pierre.

Quant au Sel, c'était généralement un sel de mercure

volatil, tel que le bichlorure de mercure ou sublimé cor-

rosif, que les Alchimistesappelaient mercure sublimé.

Avant d'être transformé en set, te mercure devait être

purifiépar distillation.

Nous avons vu que les philosophes faisaient usaged'acides pour dissoudre t'or et l'argent. « En notre

Page 106: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

LES SYMBOLES 8')

pierre ~st caché tout le secret du magistère qui est le

soteit, la luneet l'eau-de-vie » (R. Lulle Éclaircisse-

ment~Ktestament).Eau-de-vie désigne les liqueursaci-

des. « Il fautpremièrement que le corps soit dissouset

que les pores en soient ouverts, afin que la nature

puisse opérer (Le Cosmopolite). C'est surtout cette

partie du Grand-Œuvre que tes Alchimistes ont tenue

secrète, c'était selon eux l'opération ta ptus difficileà

trouver.

« Leptusrudetravail,la peinetout entière

Està parfaitementpréparerla matière,t

(AUGURELC/<r;'Mf<'f).

La plupartdes adeptes ont mêmepasse sous silence

cette partie de t'œuvre, et ils commencentla description

du Grand-Œuvre en supposant la préparation de la ma-

tière connue.C'est ce que nous affirmeau reste Colle-

son « Ils ne partent quefort peu et encore très obscu-

rément de lapremièreopérationdu Magistère hermétique

sans laquelle toutefois on ne peut rien faire en cette

science transmutatoire ') ~MJe parfaite de la philoso-

phie hermétique).

Cependant nous avons réussi à trouver quelquespas-

Page 107: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

90

sages pour éctaircir cette question, Hen résulte que t'or

était dissousdans l'eau régate et l'argent dans !'eau-<brte

ou acide azottque,et quetque!ots dans t'huitedevitrio!

(acide sutfurique). Artéphiuss'étend ptus que tout autre

sur l'Eau ou acide employé pour dissoudre l'or, it J'ap-

pelle premier mercure,vinaigredes montagnes.«Cette

eau, dit-it, dissout partiellement tout ce qui peut&tre

fondu et liquéfié. C'est une eau pesante, visqueuse,

gtuante. Elle résout tous les corps en !&urmatière

première, c'est-à-dire en Soufre et en Argentvif. Si tu

mets dans cette eau, quelque métai!quece soit, en li-

maille ouen taminesdéliées,et que tu t'y laissesquelque

temps à une chaleur douce, te Métai! se dissoudratout

ëtitsërr entièrement changé en une~eau visqueuse.

Elle augmente depoids et de couleur le corps parfait ?»

(Artéphius T'ratMMcrei de la pierre des philosophes).

Le dernier paragraphe est fort juste, te chlorure d'or

obtenu par l'action de l'eau régate sur l'or est jaune-bril-

tant et plus lourd naturellement que te méta!employé.

L'auteur anonymedu T'Mt~At Blancet du Rouge,qui

parle très ouvertementdu Grand-Œuvre, opère sur tes

sets obtenus par la dissolution préalable de l'Or et de

l'Argent. Voici sa recette de « l'Eau pour l'Or a. C'est

simplementt'eau régate. « Prends du vitriol deHongrie

THÉORIES ET SYMBOLES

Page 108: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

LES SYMBOLES 91

bleu,bien sec et du salpêtre, plus- une livre de sel am-

moniac. Fais-en une eau-forte dans un vase de verre

bie.i luté, muni d'une chape de verre ~TratM du

Blancet tfftRoa~e~. Enfin, Riplée entre dans les détails

de t'expérience. « Le corps étant prépare, verse dessus

de l'eau composée, pour qu'il soit recouvert d'une épais-

seur d'un demi-pouce. L'eau se mettra aussitôt à bouil-

tir sur tes chaux du corps, sans aucun feu extérieur.

Le corps se dissoudra et on t'éteveraà la forme de glace

en desséchant te tout (Rip)éë AfoJ~ d'~e~MM~.

Étever ta solution à la forme de glace c'est la faire cris-

talliser, cette dernière opération s'appelait aussi congé-

lation ou coagulation. t Tu sauras que tout le magistère

ne consiste qu'en uns dissolution e~ en unecoagula-

tion a ( Albertle Grand Le livredes At<f<c/M~rM.).

Les 'ets ainsi obtenus ne servaient pas directement à

t'Œuvre « Les sets n'ont aucune qualitétransmutatoire,

ils servent seulement de ctefs pour la préparation de ta

Pierre (Basile Vatentin Char de triomphe de r/tft<f-

moine). Mais ils subissaient diverses manipulationsaprès

lesquelles il étaient transformés en oxydes ou de nou-

veau en sets.

On symbolisait tes acides par des lions dévorant le

Soleil ou la Lune. Toute figure représentant le Soleil

Page 109: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

.9~ THÉORIES ET SYMBOLES

ou ta Lune,Apottottou Diane, vaincus et dévores parun animalfort et courageux, tefs le tion, l'aigle, le tigre,

etc., symbolisela dissolution des métauxprécieux. Phi-

!à!èthe,dit Avant de faire le dernier œuvre, i! faut

trouver une liqueur ou humidité dans laquelle l'or se

fondecommela glace dans l'eau. Cette eau acide,

l'appelleEstomac d'autruche, de mêmeque t'autruche

digère tout, de même ce liquide dissout tous tes mé-

taux.

Danstes Rgures que Ftame)avaitfait scutpter au ci-

metièredes Innocents, la dissolutionest représentée parundragondévorant unhommequ'il a terrassé.

On figuraitla matière préparéepar un liquide enfermédans une note~commedans.la figure du titre de ce vo-

lume.Enfinon la représentait par !'hermaphroditechimi-

que « Elle est hermaphrodite et elle donne accrois-

sementà toutes choses se mêlant indifTéremmentavec

elles,parce qu'elle tient renferméesen soitoutes les se-

mencesdu gtobeéthéré M(VenceslasLavinius Traitédu ciel terrestre). L'hermaphrodite était figuré par un

corpsà deux têtes, il s'appelle Rebis et symbolise le

Soufre et te Mercure préparés pour t'CEuvre.<tRichard

l'Anglaisrend témoignagede moidisant ta première ma-

tière de notre pierre s'appelle Rebis(deux fois chose),

Page 110: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

LES SYMBOLES <)-;

c'est-à-dire uhëchosequiareçudëtànàture une dou-

ble propriétéoccultequi lui fait donner le nom d'Her-

maphrodite(Le <non!~<?/Mrm<'<~Me).

Nous ne saurionsfaire mal en répétant ici ce que nous

avons déjà dit que le Mercure des philosophes,quandil est donnécommeseule matière dé t'Œuvre, désignel'ensemb:e des corps entrant dans la compositionde

la matière. Pris dans ce sens ce n'est pas un corps

spécial, c'est te synonymede matière de l'oeuvre, c'est

du reste ce qui ressortparfaitement du passage suivant

de Riptée « Maintenant,monfils, pour vous airequet-

que chose du Mercuredes Philosophes, apprenez que

quand vous aurez mis votre eau-de-vie avec l'homme

rouge qui- est notre Magnésie )e~ avec !a iemme

blanche, qu'on appelleatbinque, et qu'ils seront tous

conjoints ensemble,ensorte qu'tts ne fassentqu'un même

corps, c'est alorsen vérité que vous aurez le Mercure

des philosophes (Riptée Traité du Mercure).Nous termineronsce chapitre par quelques mots sur

le petit magistèreet ,teGrand-Œuvre ou grand Magis-

tère. Le petit œuvreou petit magistère se faisait avec le

Mercure (sels d'argents), mais la pierre philosophaisainsi obtenueétait blanche et ne transmuait les métaux

qu'en argent. Le Grand-Œuvre se faisait avec un mé-

Page 111: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

<t THÉORIESBT SYMBOLES

lange de sets d'or et d'argent, avecte Soufreet le Mer-

cure, on obtenaitla véritablepierre philosophale,rouge,

transmuantles métauxen or.

On représentait ?5 deux pierreset !es deux magistè-

res par desarbres; l'un, l'arbre lunaire porte des tunes

en guise defruit, c'est le petit oeuvre l'autre, l'arbre

notaire portedes soleils,c'est le symboledu Grand-Œu-

vre. Cette distinctionentre deux ceuvres est ancienne,

tous les Alchimistesta connaissaient.'< Les philosophes

affirment expressément que l'or a d'abord passé par

t'état d'argent. Sidonc quelqu'unvoulait parfairet'Œu-

vre avec l'argent seul, it ne pourraitavancer au delà du

blanc, et il ne pourrait convertir les métaux imparfaits

~[i'en argent, et jamaisen or ') (Voge! DëJsp<~K~

s<Cteon~Maf'&M).Geber reconnaissait deuxpierres phi-

losophales ouélixirs, puisqu'ildit: « La Lune fermen-

tée pour l'Elixir blanc se prépare en dissolvantta Lune

dans son eaucorrosive » (Geber Livredes/bt<rnMM~).

La marchedes deux œuvres était identique, sauf que

le petit magistères'arrêtait à l'apparition de ta couleur

blanche, tandisquête grand magistère poursuivait jus-

qu'à ta couleurrouge le Traité du blanc et du rouge

distingue aussiles deux oeuvres, après avoir parlé tout

au long duGrand-Œuvre ouœuvre au rouge, il se con-

Page 112: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

9!-LESSYMBOLES

Page 113: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

96 THÉOKtES BTSYMBOt.ES

ExpftM&~ la planche X.

Cette figure se trouve dans le MM~nt /t<:nKf<tCfM).L'athanor

et les principaux animaux symboliques de l'Hermétisme. Cet

athanor a une forme un peu fantaisiste, mais on y retrouve tcs~

parties principates.Latoursurmonteed~dô'ne, tebafnd&sabte-

et rccuf philosophique. Le serpent enfermé dans ['oeuf repré-

sente la matière de la pierre. Le lion est le symbole du fixe

du Soufre, l'aigle symbole du volatil, du Mercure. Le serpent et

le dragon, symbotes de taMatjcM. Le corbeau repre.iente ta

couleur noire, le cygne ta couleur blanche, te paott teseouteurs.

de t'arc-~n-ciet, enfin te phénix symbotise la couleur rouge.

(Voir chapitres !t,V et Vt.

Page 114: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

LES SYMBOLES 97

tente d&dire que pour te petit œuvre, it suffit de répé-

ter les mêmes opérations en ne traitant que sur l'ar-

gent dissous dans son eau spéciale. Les philosophes

n'ont guère traité que du Grand-Œuvre, aussi nous dé-

laisseronsJepetit magistère. Hestcependantbien entendu

que le fourneau, le vaisseau, te feu, tes opérations, les

couleurs sont semblables dans tes deux cas, mais te

Grand-Œuvre est plus long, car après tacouleur blanche,

fin du petit oeuvre, d'autres couleurs apparaissent dans

tegrand. En somme, en parlant de l'un, nous parlerons

implicitementde l'autre.

CHAPfTREV

L'ŒUFPHILOSOPHtQUEET SESSYMBOLES.– LE SCEAU

D'HBRMÈS. L'ATHANOR.– LE FEUDES PHILOSO-

PHES. LES DEGRÉS.

La Matière de la pierre étant préparée, il s'agissait

de lui donner par une cuisson ménagée la propriété de

transmuerles métaux. Pour cela on enfermaitla matière

dans un petit ballon ou matras, décoré du nom d'œuf

Page 115: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

Q8 THÉORtES ET SYMBOLES

philosophique; on plaçait le tout sur une écuelle pleine

de cendres ou de sable, et t'en chauffaitselon certaines

rëgtes dans uneespèce de fourneau à réverbère~t'Atha-

nor.

Les Alchimistes sont généralement assez explicites

sur ces parties accessoires de t'Œuvre. Le matras dans

lequel on place la matière se nomme œuf des philoso-

phes, c'est un ballon en verre assez résistant, quelque-

fois il est enterre cuite, quelques-uns se servaient d'œufs

pMosophiques en métal, cuivre ou fer. Le ballonen

verre était !'œuf philosophiquele plus employé. « Le

vase de l'Art est l'ceuf des philosophes, qui est fait d'un

verre très pur, ayant le cou de longueur moyenne il

faut que la partie supérieure du cou-puisse-être scellée-

hermétiquement et que la capacité de l'œuf soit te!te

que la matière qu'on y mette n'en remplisse que le

quart s (Huginus a Barma RJ~M Saturne).

Roger Bacon se servait indiitéremment d'un vaisseaude

verre ou de terre. « Le vaisseaudoit être rond, avec un

petit col. Il doit être en verre ou en une terre aussi

résistante que le verre on en fermera hermétiquement

l'orifice. avec un couvercle et du bitume s (Roger

Bacon Miroir d'~kA<fnM/ Philalèthe insiste surtout

sur la fermeture et la capacité. « Aye un vaisseau de

Page 116: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

LES SYMMt.ES 9~

verre fait en ovale, qui soit rond et assez grand-pour

contenirune once d'eau distittée dans toute ta capacité

de sa panse. H te faut sceller par haut aveccette pré-

caution qu'i! n'y ait ny fente ny aucun trou, autrement

ton ouvrage serait perdu (Phitatethe BnM~ouverte

au-~aM~crmJ du roi).

On appelait ce vaisseau œuf d'abord à cause de sa

orme, ensuite parce que de lui comme d'un œufdevait

sortiraprès incubation dans t'Athanor, la Pierre philo-

sôphate, l'Enfant couronne et vêtu de ta pourpre royale,

ccmme disaient les Alchimistes. C'est à peu près dans

ce sens que Rouillac donne l'étymologiede ce mot

« Tout ainsi qu'un œuf a tout ce qui lui est nécessaire

pour la~gënération du poutet, qu'il n'y faut nen,a{puteF

et qu'il n'y a rien de superfluqu'il faineôter, de même

aussi,il faut enclore en notre œuf tout ce qui est néces-

saireà la génération de la pierre o(RouiHac:/H'rt'~

duGran<f-Œufre).

Dans les passagescités plushaut, on voit que les phi-

losophes insistent beaucoup sur la fermeturecomptée

de l'œuf, les uns comme Bacon employaientun couver-

cle qu'ils fixaient avecun lut ou avec du bitume,mais ta

plupart employaient le sceau d'Hermès. Le Filet d'A-

riadne, traité anonyme, nous donnedes détailsfort inté-

Page 117: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

tOO THÉORtESET STMBOt.ES

fessantssur Cetteopération. H donne trois manièresde

scetter hermétiquementun ballon 1°)on plaçait le col

sur un feu très ardent, mais en le séparant du feu parunetuile percéeen sorte que le verre ne se ramottissait

qu'enun point du eo! quand je verre était ramoiti,on

coupaitte col à cet endroit avec une paire de ciseaux~les bordscoupésse soudaient, absolumentcommequandoncoupe un tube de caoutchouc :") on ramollissait le

col de la mêmefaçonpuis on tordait le col en tirant tégè.rement,et à la flammed'une chandeite, on fondait l'ex-

trémitépointue de façon à produire une petite pertede

verre }°)on chauffaitl'ouverture du ballon et un bou-

chonde verre pouvant s'y adapter, on fermait le ballon

avecson bouchonet on coûtait dessusduverre fondu.

Quelquesalchimistespréféraient au simple ballonde

verreun appareil formé de deux matras, le col de l'un

entrantdans le cot de l'autre. « Il y a deux vaisseauxde

mêmeforme,grandeur et quantité en haut, ou le nezde

t'unentre dans te ventre de l'autre, afinque par l'action

de la chaleur c6 qui est en l'une partie, monte dans la

tète du vaisseauet après par l'action de la froideurqu'

descende,dans le ventre » (RaymondLutte Eclaircis-

MmM<~tt<M&M;<). De même c Les uns se servent de

vaisseauxde verre ronds ou ovales. D'autres préfèrent

Page 118: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

LES SYMBOLES lot

a

Page 119: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

t03 THÉORtES ET SYMBOLES

Explicationdefap~nc~~XI.

F~HrC (Edition Allemande du Crede MfAf).

L'oeuf philosophique double. Les deux oiseaux indiquent

qu'une matière votatite s'est sublimée dans te ballon supérieur

(Voir chapitre V).

F~Mre (Viatorium j~o~ftCtfm).

Le Roi et la reine Soufre et Mercure, enfermés dans te sé-

putcre philosophique. Le Squelette indique que nous sommes

pendant t'operation nomméeimortiSefttion.

Le boiteux ou Vutcain, symbole du (eu, indique que t'on doit

chauffer l'oeuf philosophique (Voir chapitre V).

Page 120: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

LES SYMBOLES t0;

ta form&d'atudet, ils prennent un vaisseau dont te cet

court pénètre dans un autre vaissau qui sert de couver-

cte, on les tute (Libavius De lapide p/tfYcïO~ofMm).` On les scellait,soit avec untut résistant, soit en fondant

le col du premierballon sur te col du second. Cette dis-

position offrait tes avantages suivants les vapeurs se

condensaient plus facilement au contact des parois fro!-

des du ballonsupérieur, puis la capacité intérieureétant

plusgrande, l'appareil couraitmoinsde risques d'éclater.

Les alchimistesdonnaient diSérents noms à t'œufphi-

losophique. SelonFlamel ils fe nommaient sphère,tion

vert, prison, séputcre, fiole, cucurbite, maisondu pou-

let, chambre nuptiale. Les nomsde sphère, fioleet de

cucurbitc lui ont été donnés à cause de sa forme;l'ex-

pression maison du poutet n'est qu'une périphrase

chambre nuptiate,prison, sépulcre, sont des imagestrès

CompréhensiNes,si l'on se rappelle que le Soufre et le

Mercure, matièrede la pierre, étaient appelés homme

rouge, femmeblanche t'oeufétait une prison parce que

une foisque tes époux philosophiques(le roi et la reine,

l'hommerouge et la femme blanche, Gabricius et Bêta)

y étaient entrés, ils y étaient détenus jusqu'à ta fin de

t'GEuvre. Sépulcre parce que les époux y mouraient,

après s'être unis, après leur mort naissait leur fils (la

Page 121: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

!0~ THÉQRtBS ET SYMBOLES

pierre philosophai car toute génération procède-de

putréfaction, la mort engendre la vie, selon une théorie

en vogueau moyen-âge(Voyez chapitre VIt). Ce sym-bole dusépulcre est assez fréquent pour dësignert'oeuf

philosophique « Prends garde que la conjonction du

mariet de sonépouse ne se fassequ'après avoirôté teurs

habits et ornements, tant du visage que de tout le reste

du corps afinqu'ils entrent dans te tombeau aussi nets

que quand ils sont veuusau monde (Basile Valentin

Les ~«~ c.'e~ <ïeM.g-<'sM.)C'est sous formede tombeau

qu'il est symbotisédans tes figures qui accompagnentle Rosaire dans « rAr~'ï aarf/~r~ ~a~TMcAemMfHfo-

CM~.Dans te VMfor<Mmïpf!~rfCKmt'œufavec lamatière

est figurépar unsépulcre de verre où sont renfermés le

'~roietl~reine~

L'œufest appeté chambre nuptiale, lit nuptiat, parce

que c'est en luiqu'avait lieu la conjonction du Soufre et

du Mercure, l'uniondu roi et de la reine. Dans te Son-

ge vert, il est parlé d'une maisonde verre ferméecom*

ptetement, ony introduitles époux et l'on fermeta porteavec la matière mêmedont la maisonest composée.

L'œuf était encore nommématrice par analogie,parce

que « La matricede ta femmeaprès qu'elle a conçu, de-

meure close et fermée, afin qu'il n'y entre aucun air

Page 122: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

LES SYMBOLES t0~

estrange et que !e <ntit nese perde. Ainsi notre pierredoit toujours demeurer close en son vaisseau (Bernardte Trévisan la Parole ~~Mï~) et aussi parce qu'on

y enfermeles deux spermes minéraux. Soufre et Mer-

cure d'où doit nattre la pierre des philosophes.L'oeufétait enfin appeté ventre de la mère, mortier,

crible. Crible parce que les vapeursqui s'élèvent, après

s'être condensés, retombent goutte à goutte comme un

liquide passant à travers un crible.

L'oeufrempti et fermeétait ptacédans une écuette ou

bassine contenant des cendres ou du sable fin. Hélias

dans son MÏrofr~A~eAf'mfërecommandede placer t'œuf

dans une coupelle contenant des cendres tassées, de

tacon quetesde~x tiers sup~neurs_du ba~qn~

seuls. Quelquesphilosophes au lieu du bain de sable

employaient le bain-marie, qu'ils appetaient feu humide.

L'écuefle et t'ceuf étaient logés dans un fourneau spé-ciat nommé Athanor, du mot grec a9~6Ke;, immortel,

parce que le (eu une fois allumé, devait brû!er jusqu'à

la fin de !'Œuvre. Certains alchimistes ont fait figurerdans leurs ceuvres divers modèle d'Athanor un des

plus curieuxse trouve dans le «Bouquetchymique de

Planiscampi. I! se compose de deuxfourneaux accolés,

dans l'un des deux on fait du feu et les gaz provenant

Page 123: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

t0<) THÉORfES ET SYM&OLËS

de tacombusttdh, passantpar untrou de communication,

vont échauffer l'autre fourneau. L'Athanorde Barchusen

est un fourneau ordinaire. Maistevéritabte Athanor, ce-

lui qui était connu des premiers alchimistes occiden-

taux Albert le Grand, Roger Bacon, Arnauld de Ville-

neuve, est une sorte de fourneauà réverbère pouvant

se démonter en trois parties. La partie inférieure

contenait le feu, elle était percée de trous pour per-

mettre l'accès de l'air et présentait une porte. Lapartie

moyenne, cylindrique aussi,bfhait trois saiHiesdisposées,

selon un triante, sur lesquelles reposait l'écuelle con-

tenant t'œuf. Cette partie était percée selon un de ses

diamètres de deux trous opposés, ferméspar des disques

d&:cfistal,-ce qui permettait d'observër~cequi se passait-

dans !'ceuf. Enfin la partie supérieure, pleine, sphé-

rique, constituait un dômeou rénecteur, reverbérant la

chaleur. Tel était ['Athanorgénératementen usage. Les

<~sposttionsprincipales demeuraient invariab'es et les

changements que lesalchimistesy apportaient person-

nsUementn'avaient aucuneimportance. Ainsion trouve

figurédans le Liber mt<<Mun athanor assez étégant en

forme de tour crénelée.

Le symbole du fourneauest un chêne creux, on te

trouve ainsi représenté danstes figuresd'Abrahamle Juif.

Page 124: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

LES SYMBOLES t07

Oft donnait &['ensemble foumeatr, écue!te, oeuf

philosophique, le nom de triple vaisseau. « Ce

vaisseaude terre est appelé par les philosophes tripte

va:sseau car dans son milieuil y a une écuette pleine

de cendres tièdes, dans lesquelles est posé Fœufphiloso-

phique « (Le~rc de NicolasFlamel).

Les alchimistes,si jalouxde tout ce qui concernait le

Grand-Œuvre, n'ont eu garded'être clairs sur le feu ou

le; degrés de chaleur nécessairespour t'œuvre. La con-

naissance de ces degrés était regardée par eux comme

'une des clefs les plus importantes du Grand-Œuvre

« Beaucoupd'alchimistes sont dans l'erreur, parce qu'ils

ne connaissent pas la disposition du feu qui est la clef

désœuvré, car it dissout et coaguleen même-temps-ce

qu'ils ne peuvent saisir, parce qu'ils sont aveuglés par

t~ur ignorance ') (RaymondLulle Vade mecum seu de

tincluriscont~MJfam~. En effet, la matière une fois pré-

parée, la cuissonseule pouvait lachanger en pierre philo-

sophale. « Je ne vous commande que cuire, cuisez au

commencement, cuisez au milieu, cuisez à la fin, et ne

faites autre chose e (La Tourbedes philosophes).

Les alchimistes distinguaient plusieurs espèces de

feu te feu humide, c'est le bain-marie qui fournit une

température constante le feu surnaturel ou artificiel

Page 125: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

:o8 THÉORtES ET SYMBOLES

dësignaitdesacides, cecivient de ce que te~atehtmistes

avaient remarqué que les acides produisent une é!éva-

tion de température dans leurs diverses réactions, et

aussi qu'ils ont sur tcscorpsté mêmeeffetque te (eu, ils'

les désorganisent, détruisent rapidementleur aspect pri-

mitif. Enfin le feu naturel, ordinaire.

En générât, les alchimistesn'employaientni charbon

ni bois pour chauffer l'oeufphilosophique,il aurait <attu

une surveillancecontinuelleet il aurait été deplus à peu

près impossible d'obtenir un? température constante.

Aussi Marc Antonio s'emporte-t-Hcontre les souffleurs

ignorants qui se servaient de charbons <fA quoy bon

ces flammesviolentes, puisque tes Sages n'usent pointde charbons ardens, ny de bois enftamméspour faire

l'œuvre hermétique a (La fttm~re sortantpar Mt-m~otc

des ~n~&rM).Les philosopheshermétiques employaientune tampe à huile à mèched'amiante, dont l'entretien

est facile et qui fournitune chaleur à peu prés uniforme,

c'est là le feu qu'ils ont tant cachéet dont quelques-unsseulement parlent ouvertement.

t!s admettaient plusieurs degrés à leur feu, selon quet'œuvre était plus ou moinsavancé ils parvenaient à

régler leur feu enaugmentant le nombre des brins qui

composaient !a m&che « Fais d'abord un feu doux,

Page 126: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

LES SYMBOLES t0<~

commesHu n'avais que quatre Nsà ta mèche, jusqu'à

ce que ta matière commenceà noircir. Puis augmente,

mets quatorzefils, la matière se lave, elle devient grise,

ëhnh mets vingt-quatre filset tu Mras lablancheur par-

faite )' (Happetius, Aphorismibasiliani).

Le premierdegré du feu,celuidu commencement de

l'oeuvre,équivalaitenviron à 60 ou 70 degrés centigra-

des « Faites votre feu à proportion qu'est la chaleur

dans les mois de juin et de juillet (DM~M Marie

el tfAfM). 11ne faut pas oublierque c'est un égyptien

qui parle au reste, le premier degré était encore appelé

feu d'Egypte, justement parce qu'il égate à peu près la

température estivale de l'Égypte. Quelques alchimistes

oubliant ce point ont indiquépour le premier degré une

moyennetrop faible, tel-Ph. Rouillac <cO~serve~~s~~

tout le feu et ses degrés, que le premier soit fébrile,

c'est-à-dire, éga!à la températuredu soleil au temps du

moisde février (Abrégé du Gra~-Œ~f~). On s'as-

surait au premierdegré que l'on avait atteint la tempé-

rature voulue,en approchant ta main de t'œuf, on devait

pouvoirle toucher sansse br&ter.<[Tu ne laisseras ja-

mais le vaisseau s'échauffertrop, de façonque tu puis-

ses toujoursto toucher avec la main nue sans te bruter.

Ceci durera tout le temps de la solution (Riptée

Traité des ~c~ por~.

Page 127: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

110 THÉOtUES ET SYMBOLES

Lesautres degrés se trouvent facilementen doublant,

triplant, etc., àpeu près la température du premierdegré.

Uy~navait quatre en tout. Le second oscilleentre la

température d'ébuttition de l'eau et de fusiondu soufre

ordinaire,le troisième est un peu inférieurààlafusionde

t'étitinet te quatrièmeà celle du ptomb.

Lessymboles du feu sont les ciseaux,t'épëe, la lan-

ce, la faux, te marteau, en un mot tous les instruments

pouvant produire une btessure <cOuvre-tu! donc les

entrailles avec une tame d'acier a dit !e7~x<J~A?ehjr-

mie, en partant du minéral d'où s'extrait l'huilede vi-

triol. Dans les figuresd'Abraham le Juif,Saturne, armé

d'une faux, indique que l'on doit purifier l'argentpar te

ptomb&t'atdc de ta chaleur. Dans tes figures-de Ras~e

Va!ent!non voit égalementun chevalier qui combatavec

l'épée deux lions mâle et omette, ce qui indique que

c'est par te feuqu'i! faut fixer le volatil. Enfinnous re-

trouvons aussi t'ëpëe comme symboles du feu dans les

sculptures de Flamel au cimetière des Innocents.

Pour terminer voiciseton Bernard le Trévisanles q :a-

lités que doit avoir le feu philosophique < Faites un (eu

vaporant,digérant, -continuel, non violent,subtil, envi-

'ronnë, aëreux. clos,incomburant, attërant x (Bernardte

Trévisan H'MMO~M n~ur~Mm~fM).

Page 128: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

LES SYMBOLES ttt

Page 129: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

H: TH~ORtES ET SYMBOt-ES

Explicationde la planche X/f.

Figure (Margarita pretiosa).

L'or matière de la Pierre est enfermé dans le sépulcre ou

oeuf phtosophique. Mais du temps qu'on t'y enfermait il a en-

gendré un fils, c'est-4-dire, il s'est produit un corp; nouveau,

l'alchimiste ensevelit le père et le fils (Voir chapitre V).

\F<~ttr<M ctM (~t&sf !M~t<~rM_ de Barchusen),

Deux œuf* phUosophiques scellés, renfermant la Matière de

ta Pierre, or et argent. Dans l'un il y a subtimation, ce qu'indi-

que l'oiseau qui s'ctève. Dans l'autre, la matière sublimée s'est

précipitéeou condensée, ce qu'indique t'oiseau quidescend (Voir

chapitre VI).

Page 130: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

LES SYMBOLES H~

CHAPITRE V!

LESOPÉRATIONS.– CAUSESDESNFFÉREXCESENTRELES

ALCHIMISTESAUS.UJETDESOPÉRATtONS.LAPUTRÉ-

FACTION.– LESRÉGIMESDEPHtLALÈTHE.FERMEN-

TATtON.– PROJECTION.– SYMBOLESDESOPÉRA-

TtONS.

La matière étant enferméedanst'Œufphitosophiqueet

le feu attume.les corps mis en présence réagissent aussi-

tôt les uns sur les autres. Il se produisait diverses ac-

tions chimiques précipitation,sublimation,dégagement

de gaz ou de vapeurs,Gristattisation,etc., en mêmetemps

la Matière changeait plusieurs foisde couleur. Dans ce

chapitre nousnousoccuperonsdesphénomèneschimiques

nommés opérations par tes alchimisteset dans le suivant

nous traiterons des couleurs.

Les alchimistes diffèrentnotablement tes uns des au_

tres au sujet du nombre et de ta dénominationdes opé-

rations. Cela se conçoit, prenons un exemple la ma-

tière émet des vapeurs en devenant noire, puis les va-

peurs se condensent et retombentsous formede liquide.

Un premier alchimiste ne considérantque l'ensemble du

Page 131: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

!t4 THÉOR!ES Et SYMBOLES

phénomène, lui donnera le nom de distillation, parce

qu'en effet dans toute distillation on trouvedeux parties:

vapcnsation, condensation. Un autre distinguant les

phases du phénomène,dira qu'il y a eusublimation (va-

porisation)et précipitation ~condensation)~un dernier pré.

nant la couleur noire en considération ajoutera une troi-

sième phase la putréfaction. Et pourtant tout cela ne

désignera qu'un seulet même phénomène.

n en est de même pour toutes les autres opéra-

tions.

Aussi constate-t-on de grandes différencesd'un philo-

sophe à l'autre. Tandis que Pernety établit douze opé-

rations calcination, cûngéiation, fixation dissolution,

d!gestiQn,-disti!!ation,su&timation,séparation,incération,

fermentation, multiplication, projection, Bernard le

Trévisan n'en admetqu'une seule.

« Combien que les philosophes divisent le magistère

en plusieurs opérations selon le degré des formes et de

leurs diversités, toute fois il n'y en a qu'une en la for-

mation de t'oeuf (Bernard le Trévisao~ De la M~rc

de ~<BH/).Mais c'est là une opinion légèrement para-

doxale, et les autres alchimistes analysent un peu plus.

Hélias compte sept opérations sublimation, calcination

solution, ablution, cération, coagulation, fixation et

Page 132: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

LES SYMBOLES Il S-

Albert te Grandquatre purincation, tavage, reductfon

fixation.

Ce qui ne contribuepas peu à embrouillerla question,

c'est que les uns comptent les opérations depuis ta pré-

paration de ta Matière, tandis que tes autres commen-

cent à compterseulement du momentoù la Matière est

enferméedans Fceuf. Mais, en somme,on peut partager

le Grand Œuvre en quatre parties: t. Préparation de ta

Matière; 2° Cuisson danst'œufphitosophiqueet appa-

rition des couteurs dans t'ordre voulu; 3" Opérations

ayant pour but de donner ta Pierre philosophale une

plus grande force, ce sont la fixationet la fermentation.

4" Enfin la transmutation à l'aide de la Pierre, des

mëtauxvilsen or, etenrafgent,c*est:tapro}eettpn.

Toutes les opérations diverses qui ont lieu pendant le

Grand-Œuvre peuvent se ramener à une seule, la cuis-

son, car tout se fait par le feu. C'est au reste ce que dit

Ataifi de Utte: « Les noms de décoction, commixtion,

mélange, subHmatioa, contrition, dessèchement, igni-

tion, dëaibatton, rubineation et de quetqu'autre nom

qu'on puisse appeler l'opération, ce n'est qu'un seul

régime, qu'on nommesimplementcontrition, décoction.')-

Basile Valentin tuin'admet que deux opérations, ta solu-

tionettacoaguiation c'est-à-dire des passages successifs.

Page 133: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

!t6 THEORIES ET SYMBOLES

de la Matière de l'état de repos à t'état de mouvement

« L'Esprit. ~!M c< libi M/~cMn<.Albert 0 cé-

ieste parole, commentdoy-~efaire ceta. L'esprit So:ve,

coaguta, dissous et coagule )) (CoHo~He l'Esprit de

Mercure avecfrtre /K~)-<).

Malgré cette grande diversitéd'opinions, nous allons

essayer de jeterquelque lumière dans ce chaos. La pré'

miëreopération(la Matière étant préparée), est la con-

jonctionou coït.C'est l'union du Soufre et du Mercure,

du mate et dela femelle.On chauffe et la couleur noire

apparaît. C'est alors la putréfaction. Nous verrons

plus loin pourquoi l'on a donné le nom de putréfaction

à l'ensembledes phénomènesqui se produisent du temps

que ta ntàtier&est noire. On a'donné bien ~es noms

à la putréfaction.Voici ses principaux synonymes:

Mort, destruction, perdition, calcination, dénudation,

séparation, trituration, assation, extraction,commixtion,

liquéfaction,division,dtstfHatfon,corruption, imprégna~

tion.

A !a suite de la putré&cHontvient l'ablution. Cette

opérationconsisteà faire apparaitre la blancheur après

la noirceur, à laverpour ainsi dire la pierre, puisque de

noire elle devientblanche, Les philosophes ont symbo-

lisé l'ablution par la salamandre qui se purifie dansle

Page 134: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

LES SYMBOLES t!7

feu, par t'asbeste ou amiante queta nammeblanchit sans

la consumer.<tAblutionn'est autre chose que l'abstrac-

tion de ta noirceur, tache, souillure et immondieité,

laquellese fait par la continuation du second degré du

feu d'Egypte"(Rouittac :.A&r<M Gran~-ŒMfrc).L'a-

blution est encore nommée déatbation, abstersion,

résurrection.

Enftnvientla rubification, caractérisée par l'appari-

tion de ta couleur rouge indiquantque l'oeuvre est par-

fait. Acette classification basée sur la succession des

couleurs on peut ramener toutes les opérations qu'ont

imaginéesles alchimistes.

Philalèthetui-mcmcrattache les opérations aux cou-

leurs, it ne leur-donne pas de noms partieutiers~it se

contentede tes designer parles nomsdes métaux, qui

servaientde symboles aux couleurs (Voyez le chapitre

VU). Voici le résumé de ce qu'il dit & ce sujet dans

fft'Entrée ouverte au Palais fermédu roi f Ré-

gimede Mercure la matière passe par diversescou-

leurs, s'arrête un peu au vert et finalement noircit. tt

dure cinquante jours. Des vapeurs cotorées qui x'éfe-

vent, se condensent et retombentdans le fond sur la

matièresolide. 2° Régimede Saturne.C'est la noirceur.

La matièreest noire fondue,elle bout, d'autres fois elle

9

Page 135: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

Ïl8 THÉORIES ET SYMBOLES

se solidifie.Ce régime dure quarante jours. Régime

de Jupiter. Du noir au commencement du blanc. Va-

peurs et condensation. « Durant ce temps-tà toutes

sortes de couleurs que l'on ne saurait imaginer parai-

tront, les pluyes seront ators plus abondantes de jour

à autre et enfin, après toutes ces choses, qui sont très

agréables à voir, it paroist au costé du vaisseau une

btancheur en façon de petits filaments ou comme des

cheveux a. Ce régime dure vingt et un jours. 4" Ré-

gime de la Lune. C'est la blancheur parfaite ta

durée enest de trois semaines,la matièrese solidifieet se

liquéfie alternativement plusieurs foispar jour. Elle est

enfinrsousforme de petits-grainsbtançs.~ Régime de

Vénus. La matière passe du blanc au vert, bleu livide,

rouge-brun. Elle fond et se gonfle. Ceci dure quarante

jours. 6. Régime de Mars La matière se dessèche,

elle est successivementorange et jaune brun, puis elle

présente les couleurs de l'iris, ceci dure quarante-cinq

jours. 7° Régime du Soleil la matière passe de l'o-

rangé au rouge, elle émet des vapeurs rouges, puis s'af-

faisse, devienthumide, se dessèche, coule et se soliditie,

cela plusieurs fois en un jour, enfinelle se met en petits

grains rouges ».

Phitatethe ne parle ici ni de la fermentation ni de la

Page 136: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

LES SYMBOLES H<)

Frojection, il traite de ces deux opérations séparément.

Les régimes ne comprennent que les phénomènesqui

ont lieu dans t'œuf philosophique.

La fermentation est t'opération qui suit l'apparitionde

laconteur rouge. Elle a pourbut d'accroitre la puissance

de ta Pierre et de lui permettre de transmuer plus rapi-

dement les métaux. Généralement on brisait t'ceufphito-

sophique, on recueillait la matière rouge, on la mèlait à

de l'or fondu, on obtenait une masse friable-rouge, à

laquelle faisaitsubir des traitements variantd'un philo-

sophe à l'autre selon les Alchimistes,ta Pierre allait

ainsi en augmentant, non seulement de quantitémais

encore de qualité, et ceta. indéSniment,on comprenddes

forsl'exclamationenthousiastede RaymondLullet M~f~

<tft~rt?m,si nMrcMrmx~Mg! La plupart des philoso-

phes opéraient ainsi que nous venonsde le dire. « Si tu

veux te servirde la teinture physique pour transmuer,

tu en projetteras d'abord une livre sur millede soteit

fondu. Alors seulement la médecine sera prête et propre

à faire disparaitre la lèpre des métaux » (Paracelse

T'f'nc~rt!t'At-MorMM;.Eck deSultzbachdécrit t'opération

avec soin « Prends deux marcs d'or pur. fonds-lesen

un creuset, projettes-y un quart de livrede la médecine

susdite, elle sera immédiatement absorbée par l'or et

Page 137: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

t20 TKÉORtES ET SYMBOLES

ne feraplus qu'un avec lui projettes-y de nouveau un

quart de livrede la médecine pour convertir tout l'or

broie, puisexpose à un feu violentet !e tout se conver-

tira en une poudre rouge commedu minium. Projettes-

en unepartie sur cent parties deLune pure et tu obtien-

dras un orexcellent » (Eck de Sultzbach Clavis philo-

so~!ort<m).

Quelques alchimistes suivaient une autre méthode

pour la fermentation ils prenaient la matière au rouge

et aprèsl'avoir mëtée avec du mercure sublimé (bichlo-

rure demercure) la faisaient digérer à une douce cha-

leur dansun matras, mais le résultat obtenu était le

même.-

La matière étant fërmentée est des tors apte à trans-

muer les métaux. L'opérationparlaquelle les métaux vits

étaientchangés en or et en argent, était nommée pro-

jection. Pour cela on prenait un métat, mercure, plomb,

ét.lin, tepremier était fortement chaulé sans atteindre

toutefois son point d'ébuttition, tes deux autres étaient

simplementfondus, puis dans le creuset où se trouvait le

mét.)ichaufféon projetait un morceau de pierre philoso-

phaleenveloppédans de la cire. On laissait refroidir et

l'on trouvaitun lingot d'or égal en poids au métal em-

ptoyéseton les uns, moindre selon les autres, ce qui dé-

Page 138: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

LES SYMBOLES m

Page 139: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

t22 THÉORtES ÈT SYMBOLES

Explication de la plancheXW.

Ces deux figures sont tirées du Vialorium ~<-«:Mnt.

Figurel. Fin de la putréfaction, symbole par tes sque-

lettes et tes corbeaux, Il se d&gagedes vapeurs qu se conden-

sent, ta matière est très agité:, ce qu'indiquent tes corbeaux

votant dans toustes sens (Voir chapitres VI et VII).

Figure If. Putréfaction symbatisee par ts squetette, !a

sphère noire, le corbeau (Voir chapitrei Vt et V[t).

Page 140: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

LES SYMBOLES !2;

pendait de la qualité de t'étixir ou pierre phitosophate

~mptoyé. L'enveloppe de cire était, paraït-it, indispen-

sable, car c'est pour avoir négligé cette précaution

qu'He!vétius manqua sa première projection ainsi qu'il

!eraconte dans son Veau d'Or n. ne réussit ta se-

conde qu'en enveloppant son fragmentée pierre dans

une boulette de cire.

Nous allons maintenant examiner les symboles des

principalesopérations. La première ou conjonctionétait

symboliséepar le mariage du Soufre et du Mercure, du

roi et de la reine. Le pantacle de la sixième ctef de

Basile Valentin qui représente le Roi donnant l'anneau

nuptialà la Reine pendant qu'un évêque les bénit, sym-

botise ta conjonction. N'oubuonspas-que ta conjonction

état aussi nommée mariage philosophique. Dans !es

figures qui accompagnent le grand Rosaire (imprimé

dans l'Artis ~r</jnr) la conjonction est figurée ptus

crûment par l'union charnelle du roi et de ta reine.

La putréfaction était symboliséepar tout ce qui pou-

vait rappeler t'idée de mort ou de noirceur, cadavre,

squetette, corbeau, etc. C'est ainsi que dans le V;a<o-

rMtKspagiricum ta putréfaction est symboliséepar un

squelette debout sur une sphère noire, il tient dans sa

main droite un corbeau. Le pantacle de ta quatneme clef

Page 141: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

!2<t THÊORtES ET SYMBOLES

de Basile Valentin a té même sens, il représente un

squelette debout sur un catafalque.

LadëatbatiOtt,opération qui suivait ta putréiaction.était assimiléeà la résurrection suivant la mort, comme

le blanc (symbolede la vie) vient dans t'œuvre après te

noir (symbolede la mort).

Le huitièmepantacle de Basile Valentin est relatifà

cette opération.On peut le commenter ainsi dans son

double sens, mystique et alchimique Toute vie pro-cède de corruption et de putréfaction. Le grain mis en

terre s'y corrompt (selon tes idées en vogue au moyen-

âge), puisil renaît sous formede Me. Notre corps misen

terre s'y décompose, mais au jour dujugement il res-

suscitera. La matière misedans t'ceuf meurt, elle se pu--

tréfie, puis elle renaît, elle perd sa noirceur, elle blan-

chit, etteest ressuscitée~ Deux hommes visent la cible,

l'un touche le but, il a saisi te sens du symbole, l'au-

tre ne l'atteint jamais ce sont te fou et le sage du Ta-

rot.

La déalbationétaitencore nomméeablutionparce qu'ilse faisaitalors une distillationintérieure dans t'œuf, à la

suite de laquelle la matière, lavée pour ainsi dire parcette circulationcontinuede liquide, blanchissait. On la

trouve figurée dans ce sens, dans le v'ta~ortftmspagyri-

Page 142: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

LES SYMBOLES

Page 143: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

t26 THÉORtES Et SYMBOLES

Bx~tca&M ~&)!< X/V.

Figure A – (JLth;r «n~f~ff! ~f BarctuKt!).

L'enfant enfermé dans t'œuf symbolise la couleur rouge qut

annonce la fin du Grand-œuvre. (Voir chapitre VU).

Figure Il. (C'est te pantact.: de ta Vt' clef de B. Valentin).

Conjonction, union ou mariage du Roi et de la Reine. Soufre

et Mercure. Or et Argent. Le Soleil et ta Lune se rapportent au

rot et ta Mine. t-es appereits distittetoire~ et ta; ptuie du

fjnd, indiquent que pendant t'operatioa de ta conjonction, i) se

passe des phénomènes d'émission de vapeur et de condensation.

Ceci a lieu pendant la couleur blanche symbolisée par te cygne.

Le prêtre, moyen d'union c'est te Set.

Voir chap!<re Vt.

Page 144: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

LES SYMBOLES 12;

cum des squetettes sortent de leurs tombeaux, ils res-

suscitent, une foule d'oiseaux voltigentau-dessus, les

uns s'élèvent, les autres descendent, ce quiindique la dis-

tillation.

La distillation était parfois décomposée en deux

temps ou opérations t" ascension des vapeursou subli-

mation, symboliséepar un oiseau qui s'élèvela tête diri-

gée vers le haut de la figure 2° condensation des va-

peurs en liquide précipitation oudescension, symbolisée

par un oiseau qui descend, la tûte dirigéevers le bas de

la figure. Dans te grand Rosaire, un enfantqui s'élance

dans les airs sortant du sépulcre où est enfermél'herma-

phrodite chimique, figure la sublimation.

La ftxatfon,opération finale pendant laquelltapparattta couleur rouga, est figurée dans le Vialoriurnpar un

enfant nouveau-né et dans Barehusen (Liber~M~farM~e Alchimia), par un jeune roi couronnéenfermé dans

l'oeuf phitosophique. Dans tes figuresde Lambsprinck

le père, le fils et l'Esprit régnant dans leur gloire ont la

même signification.

Page 145: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

t28 THÉORtES ET SYMBOLES

CHAPITRE VII

LES COULEURS DE L'ŒUVRE. CONCORDANCE DES

PHILOSOPHES. LES COULEURS PRINCIPALES ET LES

COULEURS INTERMÉDIAIRES. LE NOIR, PUTRÉFAC-

TIOY, TÊTE DE CORBEAU. LA BLANCHEUR. –

L'IRIS. LE ROUGE.

Au cours du Grand-Œuvre, ta Matière changeait plu-

sieurs fois de couleur. Ces couteurs apparaissaient les

unes après tes autres dans un ordre invariable; leur suc-

cession rêguHere indiquait que t'œuvre était en bonne

voie. Les alchimistesgrecs faisaient déjà menttOttdes

couleurs de la matière pendant le Grand-Œuvre. Ils en

reconnaissaient quatre qu'ils assimilaient aux quatre

points cardinaux. f Nord, metanosis,noir; ï" couchant.

leucosis, blanc; }" midi, iosis, violet; orient, jaune

ou rouge (Voyez Berthelot Or~MM<~ f~fmx:).

Depuis les Grecs, tous tes alchimistes ont parlé des

couleurs, et ils ont toujours été d'accord entre eux sur

ce point. Leurs différences apparentes viennent de ce

que quelques-unsregardent comme importanteset citent

des couleurs que d'autres passent sous silence, mais c<.s

Page 146: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

LES SYMBOLES t2t,)

tegeres différences ne portent que sur des couleurs

secondaires.

On peut; eneffet, diviser les couleurs de ~œuvre en

deux classes: t°)!escou[eurs principales, au nombrede

trois, dont tous les alchimistesparlent, ce sont le noir,

le blanc et te rouge 2")les couleurs secondaires ou in-

termédiaires qui servent de transition pour passer du

noir au blancet du blanc au rouge. Ainsi avant le noir

il y a un mélangede couleursassez confus entre le noir

et le btane se trouvele gris, entre le blanc et te rouge, le

vert et le bteu, lescouleurs de t'arc-en-cief ou du spec-

tre sotaire, puis le jaune, l'orangé, et eonn le rouge.

Les couleurs principales se succèdent dans l'ordre

suivant, noir, btanë,rouge « C~ëst pourquoi !eyPni!o-

sophes disent Notrepierre atrois couleurs, elleestnoire

au commencement,blancheau milieu, rougeà la fin.

Albert te Grand Com~osddes composés).De même

a Cet esprit commeun phénix renaissant de ses cen-

dres, se revêtd'uncorps noir,btanc,rouge]i(Prt'c<'jM(:x~M

pJrt: Abrahamtiïon ~). Quelques philosophesajoutaient

au nombre des couleurs principales le jauneou oran-

gé, ou bien les couleursde t'arc-en-ciet qu'ilsnommaient

iris ou queuede paon, en sorte que le nombredes cou-

leurs principalesse trouvaitporté à quatre, ainsi « Les

Page 147: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

1)0 THÉORt&S ET SYMBOLES

couleurs critiques sont au nombrede quatre, le noir, le

btanc, le citron et le rougeparfait. Quelquesphilosophes

teur'ont donnéte nom-d'étéments (HuqinusaBarma! ¡

La Pierre de touche). Mais ee nombrede quatren'était

jamais dépassé; les couleurs intermédiairesentrele blanc

et le rouge avaient seulesde l'importance les alchimis-

tes parient peu de celles qui précédent le noir et qui

sont entre le noir et le blanc.

Les symbotesdes couleurssont nombreux,et très im-

portants à connaître. fis ne portent que sur les trois ou

quatre couleurs principales.On lesfigureassez souvent

par quatre oiseaux, le corbeau représente le noir, le cy-

gne le blanc, le paon les couleursde t'iris et te phénix

te rouge. On tes trouvesainsi nguréësdans te pantacte

qui accompagne la neuviene clef de Basile Vatentin.

Parfois le phénixest remplacé parun roi portantlescep-

tre, comme dans le Cr~<? mt/tfde Northon (traduction

allemande, en tète du chapitre cinquième)On sym-

bolisait les couleurspar les quatre saisons, printemps.

été, automne, hiver (septièmectef de BasiteVatentin

On désignaitaussi attégoriquementles couleurs par

les métaux, ainsiSaturne ou le plomb symbolisela noir-

ceur, l'argent ou Lun2 c'est la blancheur, le cuivre, ta

rougeur, Mars ou le fer figurel'Iris. Theobald de Ho-

Page 148: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

LES SYMBOLES t;t

ghelande dans son « TrmMifM~t~CH~k~tmis

dit en parlant des énigmesdes philosophes « Au com-

mencement de tacuisson, quandlapierre est noireetpres-

que crue, on la nomme plomb, quand ayant perdu [a

noirceur elle commenceà blanchir,on l'appelle étain.

on rappelle or quand elle est arrivéeau rouge parfait. »

Une note manuscrite que nous avons lue en margede

ta Somme de Geber dans la Bibliothèque des philoso-

phes chimiques, affirme lamêmechose « La noirceur

est appetée plomb. Ce ptombse changenaturellementen

argent. MC'est-à-dire après le noir vient le blanc. Plus

loin la même maina indiquéallégoriquement la succes-

sion des trois couleurs,dans ces signes KBlanchisdonc

le plombqui deviendrala lune, rocgts la lune. ~t

Phitatethe s'est servi des noms des métauxpour dé-

signer les couleurs, il parte de toutes les couleurs qui

apparaissent, principaleset intermédiaires.

Voici ces <frégimes )) dont nous avons déjà parlé,

mais au point de vue des opérations. t" Régime de

Mercure, aussitôt le feu allumé pendant vingt jours.

apparaissent un grand nombrede couleurs, versle tren-

tième jour le vert domine,et ce n'est qu'au quarantième

jour qu'apparaît la véritable noirceur. 2" Régime de

Saturne, c'est lacouleur noire. ;° Régimede Jupiter; la

Page 149: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

THÉORtES ET SYMBOLESt)2

matièrerevêt toutes les couleurs intermédiaires entre le

noiret te blanc. 4° Régimede la Lune, c'est la couteur

blanche. Régime de Vénus où l'on voit ïe~ert, te

bleu, le livide, le rouge foncé. 6" Régime de Mars

jauneorangé, puis les couleursde t'iris et de ta queue

du paon. 7" Régime du Soleil, c'est te rcuge par-

fait.

On ne peut être plusclair; te lecteur comprendradès

lors facilementle passage suivant déjà cité par Hoeffer

quin'y a rien entendu ¡

a Apr~svientSaturnetenoir

« QueJupiterde sonmanoir

< tssfmt.d&bOMte-d&t'empire« Attque!ta Luneaspire.

.f AussifaitbiendameVénus

Qui est l'airain,je n'end~splus;

t Sinonque Marsmontantsurelle

<t Seradu ferl'aagemortelle

<tAprèsfequeta~pareistra

t LeSoleilq'. andil renattraf.

(LEG)t<!<DOLYMPE,p~mc~AtfCM~tf~M).

Les couleurs sont citées dans l'ordre vouluet portent

les mêmes noms que dans Phitatèthe. Terminons en

Page 150: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

t.ES SYMBOLES

)0

disant que les symboles des métaux s'appliquaient aux

couleurs quandon désignait les couleurs par les noms

desmétaux.

Ona aussi symbolisé tescouteurs par des fruits; dans

te passage suivant, il est questiondes couleurs intermé-

diaires entre le blanc et le rouge et du rouge lui-

même. « Donnant ensuite le troisième degré du feu,

toutes sortes de fruits excellents vinrent &cro!tre et à

pousser, comme des coings, des citronset des oranges

agréables à voir, lesquelles se transmuèrent en peu de

temps en aimables pommes rouges (CtKMH<:du ~M

paysan).

Bernard le Trévisan parle des couleurs sous forme

allégorique. « Pour ce, il est dit que la chose dont le

chef est rouge, lëspieds blancs et tes yeux noirs, est

tout le magistère M(Z.a ~ttro~ ~'faM!~), et ailleurs

«Adoncques, ;e luy demanday de que'le couleur le Roy

estoyt Et il merepondit qu'il cstoyt vêtu de drap d'or

ait premier. Et puis il avaitun pourpointde velours noir

et la chemiseblanche comme neigeet ta chair aussi san-

guine commesang » (Bernard teTrevisan ~(yrc de

la pAt~MpAt'ena<Hr~~cdes m<'<at<.<).

Enfintes couleurs étaient assimilées aux quatre e!ê-

ments « Quatre couleurs se manifestentdans t'œuvre.

Page 151: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

1~ THËÔtUES Et SYMBOLES

NoTr commete charbonblanc commela flèurdu tys; `

}aune commeles pieds de l'oiseaudit émerillon; rouge:

commele rubis. On appelle la noirceur: air, la btan-

cheur terre, le {aune eau et le rouge feu » (David

Lagneau Harmonia chimica).

![ faut ajouter que les alchimistesvariaient dans t'ap-

plicationdes nomsdes éléments aux couleurs, l'unappe-

lait la noirceur air. et un autre ta nommaitterre, aussile

passagequi suit diffèrenotablement sous ce rapport du

précédent. «Au premier régime ta pierre est noire, on

l'appelle Saturne, teRre, et des nomsde toutes choses

noires. Ensuite, quand elle blanchit, on la nommeeau-

vive et des noms de toutes eaux, sets, terres blanches.

Puisquand--elle- jaunit et se' suMime,on-t'appet!eair,

huile jaune et desnoms de toutes chosesvolatiles. Enfin

quandelle rougit on la nommeciel, soufre rouge, or, es-

carboucte et des noms de toutes choses rouges pré-

cieuses, tant minéralesqu'animales et végétâtes "~C~m-

gor ~UCCM~

Nous allons maintenant étudier spécialement tes trois

couleursprincipales,noir, blanc et rouge. La première

qui apparaitest le noir, les alchimistesse sont beaucoup

étendus sur cette couleur parce quec'est elle qui indique

que t'œuvre est dans la bonne voie « La matière mise

Page 152: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

LES SYMBOLES

Page 153: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

!}6 THÉORIES ET ~SYMBOLES

Explication de la plancheXV.

ff~/ff: – (Edition allemande du Crt~c Aff7i<).

Le Roi et la Reine, Or, et Argent. Le Serpent à trois fûtes, la

Matière triune, une dans <:on essence, triple dans sa for<n<:

Soufre, Sel et Mercure. Le corbeau, symbote du noir, le cygne

du blanc, le paon des couleurs de t'are-en-ciet et le roi v~m de

la pourpre, symbote du rouge(Voir chapitres !t, t\* et Vf!).

Figure Il. (Pantacle de la neuvième clef de B. Vatoititt.

L'homme rouge et la femme blanche, F~e et Votati), Soufre et

Mercure. Les trois serpents: tes trois principes. Le corbeau;

couleur noire. Le cygne couleur blanche. Le paon cou-

leur de t'arc-ett-eict. Le phénix couleur roug~ (Voir chapitres

ft, IV ctVtt).

Page 154: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

LES SYMBOLES '!7

en mouvementpar une chaleur convenable commenceà

devenir noire. Cette couteur est la clef et !e commence-

ment de t'œuvre. C'est enelle quetoutes les autres cou-

teurs. la blanche, la jaune et la rouge sont comprises

(Huginus a Barma Le r<'yncde Saturne).

Les philosophes hermétiques ont donné plusieurs

nomsaunoir. « C'est la noirceur, signede taputréfaction

les philosophesl'ont appelé occident, ténèbres, éclipse,

lèpre, tête de corbeau, mort» (Filet ~t'-M~<

Mais son symboleprincipal était le corbeau. <tScachez

aussi que le corbeau qui vole sans ailes dans la noirceur

de ta nuit et dans la ctarte du jour, est la tête ou lecom-

mencementde l'art (Hermès; Lessept chapitres). On

le nommait aussi tête de corbeau. « L'indice de cette

fécondationest cet Aleph ou commencement ténébreux

que tes anciensont appelé tète de corbeau a (Huginus

a Barma Le f~M &rn<~ D'après Rouillac(A&

~t!du Gr<m~-Œa!~M)on a symboliséle noir par te cor-

beau, parce que, dit-il, les corbeaux naissent blancs et

leurs parents les abandonnent jusqu'à ce qu'ils aient

plumes noires comme eux, de même l'alchimiste doit

abandonner t'œuvre si la noirceur n'apparait pas. C'est

alors signe que t'œuvre est manqué et qu'il faut recom-

mencer.

Page 155: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

t;8 THÉOtUES ET SYMBOLES

L

Tête de corbeau, corbeau, couleur noire, sont abso-

lument synonymeschez tes alchimistes.Flamel appelle le

noir « teste de corbeaunoiredu noir très noir.

Nous avonsvu encore que Saturne est le symbolede

la noirceur, et quand les philosophesdisent a Saturne

doit surmonter toutes tes autres ptanètes cela signi-

fie que la couleur noire précède toutes les autres dans

t'œuvre.`

Le noir était l'indicede l'opération appelée putréfac-

tion. On prenait souvent ces termes t'un pour l'autre.

En voici taraison, selon unethéorieen vogueau moyen-

âge, rien ne peut nattresansputréfaction, la vie procède

de !&mort. a H n'est pas possible qu'it se fasse aucune

génération sans corruption ') (Hùginusa Barma L<t

Pierre de <OHeA(!,).

On croyaitque tes mouches naissaientdu limon cor-

rompu, et Van Helmontassuraitavoir vu de vieuxlinges

pourris donner naissance à des souris. Cette théorie

s'appliquait aux trois règnes de la nature le commen-

cement de t'œuvre devaitdonc être corruption et putré-

faction,après quoila matièrevivifiéeévoluaitet se per-

fectionnait jusqu'au rouge. De plusla putréfacttonest le

symbole de la mortd'où jaillirata vie. La mort c'est la

nuit, *!enoir, ta viec'est la lumière, le blanc, on com-

Page 156: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

T.ES SYMBOLES !~9

prend donc pourquoi les atchimistesont nommé le noir:

putréfaction.« Ainsi à la prenuere opération de notre Pierre oa a

donné le nomde putréfaction,car alors notre Pierre est

noire (Roger Bacon Miroir d'alchimie).

Le noir apparaitenvironquarante jours après que l'on

a commencéde chauffert'œufphitosophique "Chauffez

modérément la solution philosophiquedans un vaisseau

sceité hermétiquementpendantquarante purs~usqu'&ce

qu'il se forme&la surface une matière noire, qui est la

tête du corbeau des philosophes (Alain de Lttte

Dicta /~<M' lapide ~MOM~MO).

Pendantla noirceur, selon Phitatethe et Flamel, it se

manifesteuneodeur forte quet'en peut sentir s! pendant

cette partie de t'ceuvre le vaisseau vient à se rompre.

Avant ta Confection,la matièreest très fétide, mais après

son odeur est agréable c'est pourquoi le sage a dit

Cette eau enlève son odeur au corps mort et inani-

mé » (Morien: Detransmutatione m~<a~orMm).L'eau

dont il est parlé ici est te liquide formé par la conden-

sation des vapeurs dans l'œuf philosophique. En eftet,

pendant te noir, il se dégagedes vapeurs jaunes,rouges,

vertes (composésoxygénasdu chlore, chlore, acide hy-

poazotique)qui emplissent t'œuf, ces gazmélanges à de

Page 157: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

1~0THÉORtES ET SYMBOLES

là vapeur d'eau se condensentet retombentsur ta matière

en~rutnesedégage ptusde gaz, la noirceur complète

arrive, tout est en repos.

Les Alchimistes ont beaucoupmoins longuementtrai-

té de la couleurblanche. Après le noir vientle gris La

couteur grise parait ensuite la noire (Note manuscrite

en marge de la Bibliothèquedes philosopheschimiques).

Enfin leblancapparalt maispar degrés.

« Le signe de tabiancheurpar&iteest un petit cercle

très mince qui apparaît dans le vaisseauà la périphérie

dé la matière, sa couleur tire sur l'orangé (L'EcAe~

<<Mp/M~op~ï). Puis ce cercle grandissait, il émettait

de petits protôngemenfsNancs, 6ns commedescheveux

(d'où le nom quelquefois de blancheur capillaire) con-

vergents vers le centre, ces prolongements se multi-

pliant, finalement toute la massedevenaitblanche.

Flamel dans son livre dit que la blancheur est le sym-

bole de la vie, le noir te symbolede ta mort, et qu'il a

par suite représenté dans ses hiéroglyphes du cimetière

des Innocents, le corps, l'esprit et t'ame ou matière de

la pierre, comme des hommeset des femmesvêtus de

blanc, et ressuscitant d'entre les tombeaux, pour signi-

Ser ta blancheur vivificatricequi vient après la mort, le

nofr, la putréfaction.

Page 158: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

LES SYMBOLES t4t

Les philosophesont donné plusieurs noms à )a blan-

cheur nummus. ethelia, arena, boritis, corsufle, cam-

bar, atbor cëris;duenech,rondenc, kuM, thabitris, ebi-

semeth, ixir.

Enfin pour ce qui est des allégories et symbole; de la

blancheur, Pernety tes résume parfaitement dans son

Dictionnairem~~o-n!t<f Les philosophes disent

que lorsque la blancheur survient à la matière du Grand-

Œuvre, la-vie a vaincu la mort, que leur Roi est ressus-

cité, que la terre et l'eau sont devenus air, que c'est ie

régime de la Lune, que leur enfant est né, que le ciel

et la terre sont mariés, parce que ta blancheur indique

l'union ou mariagedu Ëxeet du yolatit~du m&teet de

la femelle.

Quant à la couleur rouge, tes alchimistes en partent

peu;elle indiquelafinheureuse de t'œuvre. La matière se

dessèche complètementet se transforme en une poudre

d'un rouge éclatant, on chauffe plus fortement qu'on ne

t'a fait jusqu'alors, on brise t'œufet l'on a la Pierre phi-

losophale. « Lorsque la pierre parvenue au rouge com-

mence à se crevasser et &se gonfler, on ta met calciner

au feude réverbère où elle achève de se fixer complè-

tementet parfaitement (Arnauld de 'Vitteneuve: ~Vj-

Mtn: lumen).

Page 159: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

t~2. THÉORtES ETSYMBOLES

Le symbolede l'oeuvre achevéest un triangle à som-

met inférieur, dont ta base est surmontéed'une croix.

Ontêtrouvëdàns!a!2'°'~tameduTârbt.

Maintenant que le Grand-Œuvre nous est connudans

sa pratique et dans ses symboles nouspouvonscompren-

dre les paroles suivantes quiauparavant nous eussent

semb!é dénuées de sens, sinon risibles. « Eximiganus

dit Mouillez, séchez, noircissez, blanchissez, pulvéri-

sez et rougissez,et vous avez tout le secret de t'Art en

ce peu de mots. Le premier est noir, le deuxième est

blanc, et le troisième est rouge, 80, 120,280, deux les

font et its sont faits tM. Gomme, lait, marbre, Lune,

28otAiram, fer, safran, sang, 80. Pêche, poivre, noix.

Si vous m'entendez, vous eies bien heureux sinon ne

cherchez plusrien, car tout estenmesparoles« (La Tour-

be des PAf~M~AM).Mouillez, séchez, c'est ta dissolution

et ta cristallisation dans ta préparationde ta matière

(voir chapitre IV~. Noircissez, blanchissez, rougissez,

indication des trois couleurs principales. Pulvérisez,

c'est-à-dire agissez par le feu, toute opération violente,

tout instrument pouvant produire blessureétant le sym-

bole du feu (voir chapitre V). Tout le reste est relatif

aux couleurs. Le premier est noir, etc., c'est-à-dire ta

première opération est caractériséepar lenoir, la secon-

Page 160: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

LES SYMBOLES '4?

de par le blanc, ta troisième par te rouge. Gomme, lait,

marbre, Lune, symboles du blanc. Airain, safran, fer,

sang, symbolesdu rouge. Pèche, poivre,noix, symboles

du noir et du gris. Les nombres 80, 120, 280 représen-

tent ces troiscouleurs, et deux tes font, c'est-à-dire le

Soufreet le Mercure seuls suffisentpour parfaire t'Œu-

vre en passant successivemenr par les trois couleurs.

Fort heureusement les traités d'atchimiene sont pas tous

aussi obscursque la Tourbe des philosophes,et l'on arri-

vera très facilementà les comprendre et à y démêler te

wai du faux avec un peu de réflexion. A ceux qui vou-

draient pénétrer plus avant dans l'étude de l'hermétisme

nous~ecommandonsles traités d'Albertle Grand, Roger

Bacon, Bernard teTrévisan, d'Espagnet, Ffamet, Hu-

ginus a Barma, Khunrath, Raymond Lulle, Paracelse,

Phitatèthe, Riplée, Sendivogius, Basile Valentin, Ar-

nauld deVitteneuveet Denis Zachaire, et parmi les trai-

tés anonymes -le Texte d'Alchrmis et la Tourbe des

philosophes.

Page 161: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

1~ THÉOKtES ET SYMBOLES

CHAPITRE V!!L

LA PtE~RSPHILOSOPHALE. ESSAIDELAPiERRE.–

SESPROMUÉTÉS. TRANSMUTATIONDESMÉTAUX.

L'ÉUXH~DE LONGUEVIE. SESEFFETSSURL'AME.

L'Œuvre étant parvenu au rouge, ta matière ayant

été <ermentce, on avait ta Pierre phitosophate ouétixir

rouge ou grand magistère. Nous savons, en effet, que

l'onappelait élixir blanc, petit magistère, ta matièrepar-

venue au blanc, mais ce petit magistère ne transmuait

!es tnétaux.qu'en argent, te grand magistère transmuait

en or et possédait en outre bien d'autres propriété!:

nous ne parlerons que de ce dernier.

La Pierre philosophale se présentait sous formed'une

poudre rouge éclatant, assez lourde. Cependant ce;

caractères physiques ne sumsaient pas auxalchimistes;

pour s'assurer de la qualité, ils la projetaientsur une lame

de métal chauffée au rouge, la pierre devait fondresans

répandre de fumée: « Prends une lame d'airainpropre.

frotte-la et ta potis, place dessus un peu de ta matière.

et place-la sur des charbons incandescents. Si la ma-

tière se fond et s'étend sur la lame chaude, ta médecinj

Page 162: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

LES SYMBOLES t-).~

est parfaite rends alors grâces à D!eu? (fsaac té Hottan-

dais Opère mfnera~a~. Grever dit à peu près la même

chose <t Prends de ta matière rouge un grain, place-

la sur une tamede fer ou de euhre et chauffefortement

jusqu'à ce que la lame blanchisse. Si alors il ne s'éteve

aucune fumée, et que retirée du feu la matièren'ait r:en

perdu ni en poids ni en volume, elle est de bonne qua-

lité (Secretunt not't'~ïtmMm, Calid ajoute quelques

détails « Quand ta pierre est parachevée on en met

une parcelle sur un fer rouge ou sur uné plaqued'airain

ou d'argent fortementchauffée, si alors elle coulecomme

de ta cire, sans fumer, en adhérant fortementau métal,

elle est parfaite (Livre des trois ~ro~M

L'heureux afchimistequFpQSsédait la Pierre philo-

sophafe prenait le nom d'adepte, it pouvaitdes lors user

à sonprofit des propriétés mcrveilleuses de la Pierre.

Denis Zachaire dans son Op~Cft~ ta philosophie

na~r~Hcdes métauxet PMMéthe dans t'Ë'a~L'gouverte

au t't:t!/(:rmJ duroi, tui reconnaissent troispropriétés:

t" Transmuer tes métaux en or et en argent. 2"Produire

des pierres précieuses. }°Conserver ta santé.

Les alchimistesgrecs ne reconnaissaientà t'E lixir rouge

que ta propriété de transmuer tes métaux,ce ne fut que

plus tard qu'on lui assigna une foule d'autres propriétés.

Page 163: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

!~6 THÉORIES ET SYMBOLES

Les alchimistesne concordent pas sur le résultat des

transmutations à l'aide de ta Pierre. Selon les uns, on

n'obtenait qu'unpetit lingot, une partie dumétal seule-

ment était transformée en or, selon les autres tout le

méta! était change en une masse d'or du mêmepoids.

« D'une once de cette poudre de projection, blanche

ou rouge, tu feras des Soleils en nombre infini et tu

transmueras en Lune tout espèce de métal sorti d'une

mine o (R. Lutte: C/<!MCt<). et « Tu projetteras

cette matière sur mille parties de mercure vulgaireet il

sera transmuéen orfin n (Même ouvrage). Roger Bacon

affirmeta même chose à la fin de son Miroir d'Alchi-

mfc. Mais la Pierre pouvait avoir une vertu plus ou

moinsgrandesetoKquitte avait été- <ermëntéeptusou

moinsde fois « En sorte qu'après une opérationunepar-

tie de l'Elixir change cent parties de n'importe quel

corps en Lune, après deux opérations nxtte, après

trois: dix mille,après quatre cent mittc, après cinq: un

million, aprèssix opérations des milliers dj mille et

ainsi de suiteà l'infini') (Albert te Grand k Cornet*

des cjmrjMi). Albert le Grand a été pourtant dépassé,

un alchimistea prétendu que t'or produit par l'Art her-

métique était à son tour doué de la propriété de trans-

muer les métauxen or!

Page 164: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

LES SiTMSO~ES t~7

La Pierre guérissaitnon seulementles métaux vits de

leur lèpre, c'est-à-dire de leur infériorité,mais par ana-

logie elle guérissait l'hommede toute espèce de mala-

dies et d'innrmités elle prolongeait mêmela vie, son

infusiondans l'alcool constituait l'Elixir de tongue vie.

Artephius prétend par son usage être arrivé à l'âge de

mille anspassés. Jean de Lasnioro insinuemême qu'elle

ressuscite les morts: «Je vous te dis en vérité si un

hommeà demi mort pouvait contemplerla beauté et la

bonté de notre Pierre, toute espèce d'infirmités'écarte-

rait de tui fût-il même à l'agonie, il ressusciterait H

(Jean de Lasnioro.TMC~M aureus de~M(' p/tf7oso~)f-

co). Quelques phitosophes ont donné des détails sur

l'action thérapeutiquede la Pierre phitosophate.:Selon-

Arnauldde Villeneuve -1 E)te conservela santé, elle

accrott le courage; d'un vieitfardelle fait un jeune

homme. Elle chasse toute acreté, elleécarte le poison

du cœur, elle humecte les artères, fortifieles poumons,

purifiele sang et guérit les blessures. Si la maladiedate

d'un moi- elle la guérit en un jour, sic'est d'un an, elle

guérit en douze jours, et si elle date deplusieursannées,

en un moison est guéri a (~ Rosaire).L'auteur anonyme

de l'Aurora coftSM~M!,lui attribue des propriétés en-

core plus spéciales « Elle remet le tin gâté, aigre,

Page 165: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

!~8 TKÊORtES ET SYMBOLES

elle détruit les paits follets elle fait disparattre compte-

tement les rides et les taches de rousseur, elle rend aux

femmesun visage {uvénite eHe aide à la parturition

sous forme d'emptBtre elle expulse le fœtus mort; elle

fait uriner; elle excite et donne des forces pour l'acte

de Vénus elle dissipe l'ivresse elle rend la me.

moire. (tarera consurgens).

Khunrath admet son influence non seutement sur le

corps, maisencore sur l'esprit et sur rame. « Si l'on

administreta pierre à un malade, elle expulse toutes tes

matadiestant de t'amc que du corps. Elle chasse la

lèpre, t'hydropisie, l'épilepsie, l'apoplexie, la surdité,

la cécité, la folie, Forguei!et l'ignorance (H. Khunrath

C<t~H~ cAao, ~'M~De même.

« Avec t'aide de Dieu tout-puissant, cette pierre vous

délivrera et vous garantira de maladies, si grandes

qu'elles soient; elle vouspréservera de toutes tristesses

et afflictionset de toutcequi pourrait vousnuire au corps

et à l'esprit a (Hermès Les sept c~fffM).

Non seulement elle guérissait le moral attaqué, mais

encore elle augmentait l'intelligence et donnait mêmele

pouvoir de commander à la nature et de voir Dieu dans

sa gtoire. « !t me dit encore que si pendant neuf jours

consécutifsj'usais de neuf gouttes ou de neuf grains de

Page 166: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

LES SYMBOLES t~f~

la Pierre, je serais doué d'une intelligenceangélique et

qu'il me semblerait être dans le Paradis M ~C<!K~du

petit~M~. Sperber ya plus loin « Enfin elle puri-fie et illuminetellement le corps et i'ame que celui quila possède, voit commeea un miroirtous lesmouvements

célestes des constellations et les influencesdes astres,mêmesans regarder le firmament,tes fenêtres fermées,dans sa chambre a (Sperber /.M~c~ ma~rM ~t-

dis). En un mot l'adepte peut contemplerle monde invi-

sible fermé aux autres hommes.

Nous avons vu que ta Pierre philosophaleproduisaitdes pierres précieuses, qu'elle réunissaitplusieurs petites

perles en une seule, enfindernière merveitte te « Clan-

~or .SMCCM<pnous apprend qu'ette:reffd feverre. mat-

téabte!

Nous voici arrivé à la finde notre vo'ume nous pou-vonsaffirmer que la personnequi l'aura lu avec attention

et qui aura retenu les principauxtraits, est à même de

comprendre n'importe quel traité d'aiehimie,si attégori-

que qu'il soit. Ci-joint un pantacte de B. Vatentin dont

nous laissons au lecteur à trouver ta signification.

Page 167: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

THËORÏES ET SYMBOLESÏjtO T

Page 168: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

DICTIONNAIRE

DES SYMBOLES HERMÉTtQUES

Dans la seconde partie de cet ouvragenous avonsex-

pliqué les symboles hermétiques, mais en prenant une

théorie et en lui rapportant ses symboles. Nous allons

maintenantfaire l'inverse prendre te symbole et dire à

quoi on peut te rapporter. L'un complète l'autre; on

pourra déchiffrerune figure alchimique à l'aide de ce

présent résumé, puis raisonner sur sa significationen se

rapportant auxdifférents chapitres de cett& secondepar-

tie.

Ange. Symbolise parfois la sublimation, ascension

d'un principevolatil, comme dans les figuresdu Viato-

fMn!~M~nCMfn.

Aigle. Symbolede lavolatilisationet aussides acides

employés dans t'œuvre. Un aigte dévorant un lion signi-

fie la volatilisationdu fixepar le volatil. Deux aigtes se

combattantont la même signification.

Animaux. Règle générale quand l'on trouve repré-

sentés deuxanimauxde même espèce et de sexe diffé-

Page 169: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

I52 THÉORIES ET SYMBOLES

rent commelion et lionne, chien et chienne, celasignifie

Soufre et Mercure prépares pour t'Œuvre, ou encore

fixeet volatil. Le mate représente le Hxe,le Soufre fa

femelle représente le volatil, le Mercure. Ces animaux

sont unis conjonction(Figures de Lambsprinck), ilsse

combattent: fixation du volatil, ou volatilisationdu fixe,

(figuresde B. Valentin).

2° Un animalterrestre en regard d'un animal aérien

dans une mêmefigure-:fixe et votati).

)° Les animauxpeuvent enfin symboliser les quatre

éléments: Terre (lion,taureau),Air (aigte),Eau(baleine,

poissons),Feu (salamandre,dragon).

~p~on. -–M~mesignincatipnquetesoteit.

Ar~rM.–Un arbre portant des lunes sigmnerœu-

vre tunaire, petit magistère s'il porte des soleilsc'est le

symboledu Grand-Œuvre, œuvre solaire: S'il porte les

signesdes sept métaux,ou les signesdu soleil, de la tune

et cinq étoiles, il représente la matièreunique d'où nais-

sent tous les métaux.

Bain. -Symbole: t° de la dissolution de l'or et de

l'argent de ta purificationde ces deux métaux.

Carré. Symboledes quatre éléments.

C~MO!. – Symbole de l'unité de la Matière et

quelquefoisde la couleur noire et de la putréfaction.

Page 170: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

tMCTtONNAfRE t~

C~.Tm~c. – Symbo~ de t'oejf phitjsophique, quandle Roi et la Reiney sont renfermés.

C~tfM. Symboledu Soufre, de l'or. Le chien dé-

voré par un loup signifiela purification de t'or par t'an-

timoine. Chien et chienne fixeet volatil.

Circonférence. Unité de la matière, harmonie uni-

verseHc.

Corbeau. Symbolede ta couleur noire et de t~ pu-tre&ction.

Couronne. Symbolede la royauté chimique,de la

perfection métallique. Dans ta Margarita ~re<:OM,les

six métaux sont d'abord représentés commedes escla-

ves~ nu-tete, au pied du roi, de for, mai&après leur

transmutation, its ont une couronne sur la tête.

C/~M. Symbolede la blancheur.

Diane. Mêmesignificationque la Lune.

Dragon. Un dragon quisemort ta queue unité de

ta matière. Un dragon dans les flammes symbole du

feu. Plusieurs dragons se combattant indiquent la putré-

faction. Dragon sans aites te fixe dragon ailé te vo-

latil.

Enfant. -Revêtu d'un habit royal ou simplementcou-

ronné, c'est le symbolede ta pierre phitosophate,quel-

quefois de la couleur rouge.

Page 171: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

t~4 THÉORtES ET SYMBOLES

B'pA:. Symboledu feu.

Fa~x.–Mcmesignification que t'épee.

Fleurs. – En générât représentent les couleurs du

Grand-Œuvre.

Fon/atM. – Trois fontaines représentent tes trois

principes. Fontaineoù le roi et la reine viennent se bai-

gner, voir Bain.

Hermaphrodite.– Soufre et te Mercure après la

conjonction porte souvent écrit sur lui le mot Rebis.

Homme<'</<!mm< Le Soufre et Mercure. Nus or

etargent impurs. Se mariant conjonction enfermés

dans un séputcre le Soufra et le Mercura dans t'œuf

philosophiquesJupiter. Symbolede t'étain.

LfM. Symboledu fixe.du Soufre, quand il est seul.

S'ila des aites, it représente le votatit, te Mercure. Le

lion représente encore te minéral(vitriot vert)d'où l'on

extrait l'huilede vitriol (t acide sulfurique) qui servait

tant aux alchimistes. Le tion opposé à trois autres ani-

maux, représente ta Terre. C'est enfin la symbole de la

pierre philosopha'e. La lionne est le symboledu vota-

til.

Lit. Symbolede t'œuf phi!osoph!que.

Loup. Symbolede l'Antimoine.

Page 172: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

DICTIONNAIRE

Lune. Principe vo)ati), femelle, Mercure phitoso-

phique,argent préparé pour t'œuvre.

Mariage. Symbotede la conjonction, uniondu Sou-

freet du Mercure, du roi et de la reine. Le prêtre qui

officiereprésente le Set, moyen d'union entre les deux

autresprincipes.

Mars.- Symboledu fer et de la couleur orangée.

Mercure.–Symbote del'argent préparé pour i'œuvre.

M<M<a~M.– Fourneau des philosophes. Sommetde

t'œufphilosophique.

Neptune. Symbolisel'eau.

Oiseaux. S'élevant dansle ciel, volatilisation, as-

ceasiontsublimation- redescendant vers !a terre, précb-

pitation,condensation.Ces deux symbolesréunis en une

mêmefigure,distillation. Des oiseauxopposés à desani-

mauxterrestres signifientl'Air ou le principe volatil.

PMfHX.– Symbotede la couleur rouge.

Pluie. –Condensation, couleurblanche (albification).

Roiet Reine. – Voyezhomme et femme.

~OM.–Lacouteurrouge. Une rose blancheoppo-

sée à unerose rouge le fixeet te volatil.Soufreet Mer-

cure.

Salamandre. Symboledu feu. QuelquefoissigniSe

la couleur rouge oula blanche.

Page 173: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

t~& THÉOfUES ET SYMBOLES

Saturne. Symboledu plomb. Figure aussi la couleur

noire, la putréfaction.

Sépulcre. – Œuf philosophique.

Squelette. Putréfaction,couleur noire.

Serpent. En général même significaticn que le

dragon. Trois serpents,tes troisprincipes. Les deux ser-

pents du caducéesignifientle Soufre et le Mercure. Ser-

pent ai!ë, principevolatil;sansailes, principe fixe. Ser-

pent crucine.nxationduvo!ati!.

Soleil. Orordinaireoupréparé pourt'Œuvre, Sou-

fre phitosophique.

S~Mrë. – Unité de la matière.

~M~– Symbole des trois principes.

V~KM.-Symbole du cuivre.

Vulcain.– Symboledufeu ordinairement représenté

sous forme d'unhommeboiteux.

Page 174: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

TABLE DES TRAITÉS

CtTÉSDANSCETOUVRAGE.

Abraham. Préceptes et instructions du père Abra-

ham à son nts contenant la vraie sagesse hermétique.

Abrahamle Juif. – Figures.

Alain Z.{~. Dicta Alani de lapide phitosophico

(Aphorismessur la pierre phi!osopha!e).Atbert &GM~. –t~ D~aIchimia(Trait¡f <fAMt'

mie).2*Concordantia philosophorum de tapide phitoso-

phico (Concordance des philosophes). )* Le Composédes composés. ~Liber octo capitutorum de lapide phi-

losophorum(Livre des huit chapitres).

Anonymes. t" L'Anonymechrétien. fAurorscon-

surgens (Le lever de l'Aurore). }" Cassette du petit

paysanou l'arche ouverte. 4" Clangor buccinoe(Z/Jc~de la from~Me). Scala philosophorum (L'Echelle des

pMoïO~M. 6' Epttre d'Alexandre. 7'' Epttred'Isis sur

l'Art sacré. 8' Le filet d'Ariadne pour entrer avec s&-

reté danste labyrinthe de la phitosophie hermétique.

Page 175: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

t~8THÉÔRtES ET SYMBOLES

<y Gloria mundi (Gfot'r~de l'univers). to* Le Grand

Olympe ou philosophie poétique. t Janitor Panso-

phus. 2° Lettre philosophique. t ~° Attus Mutus liber

(Le livre mt<~<).!4° Psautier d'Hermophile. t~" Le

Songe Verd. !6" Le Texte d'Alchymie. ty* La Tourbe

desphitosophes. t8° Traité phitosophique du blanc et

du rouge. !9" Le triomphe hermétique. 20" Le Grand-

CEuvredévoilé en faveurdes enfants de lumière.

XriS'MtM.– Ctavis mapris sapientlse (Ctefdes

hautes sciences). 2" Traité secret de la pierre philoso-

ehate.f)'A<r<:moft<.– Le Tombeaude la pauvreté.

~M~K~Lt~Çhrysopée,

Atpicenne.– Dectaratio lapidisphysici(Révélation de

la Pierre).

Rager Bacon. Breve breviarium de donc Dei

(Court traité du don de Dieu). 2' Miroir d'Alchimie.

Barchusen. t" Etementachemie (Eléments de chi-

mie). 2" Liber singularisde Alchimiœ (Curieux traité

d'Âfchimie).

Barlet. La théotechnie ergocosmique.

Beccher. Physica subterranea (Physique souter-

raine).

Bernardle TY~tsan. f De lanature de l'ced. 2°Le

Page 176: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

TABLE DES TRAITÉS 159

livrede la philosophienaturelle desmétaux. La parole

délaissée.

Berthelot. !° Introduction à l'étude de la chimie

des anciens. 2" Les Origines de l'Alchimie.

Berthelot et Ruelle. – Collection des Alchimistes

grecs.

CaM. f Le livre des trois paroles.2° Secret d'A!-

chimie.

G. C~MS.– Apoto~ià Chrysopœioe et Argyrcpœioe

(Apologiede l'art ~/jfM <'oret de l'argent).

C~o~d~.– La Chrysopée.

Collections. t" De Alchimiaopuscula complura

(RMMt~~&<<<MrsopMca~MaMfmf~M~).2" AurUerce

artis quam chemiam vocant (~CMt< traités de la

sciencenomméechimie). }°BiMiothëquedes philosophes

atchimiques. Cinq traités d'aichimie. Museum her-

meticum(Le Musée hermétique).6° Theatrum chimicum

(Le <Md<Me~ffnt~He).7* Bibttothecachemica Mangeti

(BtMto<M~Mchimiquede Maft~

Co~MK.– !dée parfaitede la philosophiehermétique.

J. DM. – La Monadehiéroglyphique.

jEMmoert~.– Physiques et mystiques.

R~ & Stt~&acA.– Clavis phitosophorum (Cby

philosophique).

Page 177: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

t6o THÉORIES ET SYMBOLES"I~ ~l,

f)'F~M~M<. Arcanes de la philosophied'Hermès.

2' Enchiridipn physicœ restituae (E<M~ttrt~oKde la

physiquer~aMte).

Figuier. L'alchimieet lesalchimistes.

JV.F~<Mt~.–t'Expitcationdes figuresdu cimetière

des Innocents. 2°Le livre de Flamel. }° Le sommaire.

G~f. f La sommede perfection, z"Le tivre des

fourneaux.

Grever. – Secrëtum nobiiissimum (LeS~efei! <r<S!

<<~fJ).

Glauber. t° L'Œuvre minéral. 2" La médecin?

universelle.

~fap~t'Kî.– AphonsmibasHiattt.

/~«K. – Le Miroir d'alchimie.

~eh'e<ftM. Vitulusaureus (Le veau~'or).

~fm~. – f La table d'Emeraude. 20 Les sept

chapitres.

~B~r. Histoire de la chimie.

T'A.de Afo~A~M~e. De difncuttatibus a!chimio&

(D~Ct<fA&&<mM).

~ftt~HHMaBanM.– La pierre detouche. 2"Ls

règne de Saturne changé en siècle d'or.

/Mac le Hollandais. Opéra mineraIia(Œt<ffMminé-

M~i).

Page 178: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

TABLEDESTRAtTÉS t6t

Jamsthaler. – Viatoriumspagyricum(Le bagages/M-

~r~Me).

jM~~MeM~.–Comptainte de nature àratchi.

miste errant.

Jehan <~ Fontaine. La fontaine des amoureux

de science.

Jo~Mon.– Lexiconchimicum(DtC<Mnnat~ e~fm~).

Kircher. Mundussubterraneus (Le mo~~<:souter-

rain).

KA!<nra<&.– Amphitheatrumsapientiœ aeternae

(AmpAt~df~ sagesse (f~rne~). z" Confessiode

chao physicochimicorum(Con/Mf: du chaosdes

sico-chimistes).

RMtMtM.– Pretiôsa macgarita(Z.<:yÈrre ~e&KM).

Lagneau. L'harmoniechimique.

Z.om&ïprmc~. Libellusde tapidephitosophico (Pe-

M &'aAJde la pierrephilosophale).

J.~î.asntoro.– Tractatus aureus de lapide philo-

sophorum (TrafM~'Or la pierredesphilosophes).

Z.afMf'MVenceslas,– Traitédu ciet terrestre.

Lebreton. – C!efs de la philosophiespagyrique.

Libavius.– t" De lapide philosophorum(Traité de

la ~tcrre/ 2° Paraphrasis Arnaldi (Commentaires sur

Arn. de ~f~Mcrn'i~.

Page 179: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

!Û2 THÉORtES ET SYM,BOLES

Libois. Encyc!opédie des dieux et des héros.

R. Lulle. – La clavicule. 2GCompendiumanimœ

transmutation:isY'R~t<m~<n<<MK.SMt~<!<Mf!

Elucidationdu testament. 4° V~ m~MmMM h'M-

~n'x compendium(Vade mecum ou fJïHm~des tein-

ft<rM~.MfTc~Mr. Dictionnaire de chimie.

Marc Antonio. La lumière sortant par soi-même

des ténèbres.

Marie <f:/K[pe. Dialogue de Marie et d'Aros.

De la Ma~Mt'Jrc.– Le chymique inconnu.

Morien. De transmutatione metaHorum(Traité ~f

la transmutationdes m~~m:

~oMo!). --Crede MiM~CroM-mo:

Pan~Jc.–[<'Arsettheotiatransmutattonismeta!ti-

cae r/tJjnc <!<pra~tM <r<!<MmHMonm<!h!~M~.

2oVoarchadumia.

Paracelse. f Le ciel des philosophes;x° De natura

rerum (Traité de l'histoire naturelleou de la naturedes

c~OM~;)''Tincturaphysicorum~T'gM~f-

ciens) 4° Le trésor des trésors.

Pernety. t" Dictionnaire mythe-hermétique.2° Fa-

bles grecques et égyptiennes dévoitées.

Planiscampi. Le bouquet chymique-

Page 180: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

TABLE DES TRAITÉS t&~

PMoM~e. L'entrée ouverte au palais fermédu

roi. 2" La fontaine de la philosophiechimique.

Porta.–t* Magia naturatisYMa~e fM~r~/e~2° Physiognomia humana~PA~M~-nomM fAomm~.

De Respour. Raresexpériences sur t'esprit miné-

rat.

Rhasès. Le livredes lumières.

R<pfJ< t" Moëtte d'Atchimie. Traité des douze

portes. }° Traite du mercure.

Ph. ~oMt~ac. – Abrégédu Grand-Œuvre.

Sendivoginus. Le cosmopotiteou ta nouvellelu-

mière chimique. 2° Lettres.

Sperber. – tsagoge de materialapidis (Résumésurla

ma~r~ ? ~pf'erre~.

Synésius. – Commentaires sur le livre de Démo-

crite.

St. Thomas <fA~«M. Secrets d'alchimie.

TntA~ng. –Potygraphia.

Basite Valentin. – t" L'azoth des philosophes.x"Char de triomphe de l'antimoine. )<'Cottoque de

l'esprit de Mercure avecfrère Albert. 4" Les douze ctefs

de sagesse. De naturalibuset supernaturalibus(Traité

des choses naturelles e<ïttrn~ttreMM~.

N. Valois. Œuvres.

Page 181: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

t64 THÉOfttES ET SYMBOLES

B~M~M~.–Tfaiteda~ënetdusë!.

~rMMM Vt~MfMyc. – Le chemin du chemin.

2" Ffos florum ~ia F~Mf ~M F~Kr~.Lettre au rot

de Naptes. 4" Novmn lumen ~OMM~~Mt~r~. Ro-

sarium ~Le fOMt'r~. 6° Qtlœsttones tam essentiales

quam accidentales ad BonifactUtnoctavum~QHM<MMïur

f~Mnce r<!cc:WM<, a~rMïJM att ~a~ BoKf/ac<?~.

~o~– De iapidts physici conditionibus (Des ~M-

~'n'~(~ de la pierre ~MpMjMa~.

D.Z'a~a<re.–Opuscutede!aphi!osophte naturelle

des métaux.

Page 182: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

il

BIBLIOGRAPHIE ALCHIMIQUE

OU X!X' S!ÈCt.B.

Nous avons fait entrerdans ce court exposé nonseu-

lement les traités purement hermétiques, maisencoreles ouvrages historiques, les biographies et les produc-tions littéraires qui ont paru depuis l'an 1800sur ce

sujet, tant en France qu'en Attemagne et en- Angle-terre.

Ano~ME. – Légendes populaires Nicolas Flamel.

Paris, brochure in-4".

BALZAC.–La Recherche de l'absolu. Paris, r vot.

in-!8.

BARRETT. Lives of the aIchemysticalphilosopherswith a catalogue of books in occult chemistry,

Londres, ï8t;, vo!. in-8.

BAUER. Chemieund Alchymiein Oesterreich bis zum

beginnendenXfXJahrhundert. Vienne, t88).

Page 183: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

166 THÉORIESET SYMBOLES

BERTHELOT. Les Origines de TA!chimië, t vo!.

in-8. Paris, !88;; 2" Introduction aFétude de

}n chimiedes anctenset du moyen-&ge.Paris,

!88c, i vo!. in-4. Nombreuses figures d'appa-

reils, reproductionsde textes par laphototypie.

BERTHELOTET RUELLE. Collection des anciens

alchimistes grecs. Texte et traduction. Paris

1887à t888, ) vot. in-4". Dans ces différents

ouvrages, M. Berthelot a fait connaître une

période de l'histoirede !à chimieà peine indi-

quée avant lui et très obscure.

E.BERTHET.–Le dernieralchimiste.

GAMBRtEt..– Cours de philosophiehermétique oud'al-

chimie en t~ teçons. Paris, t~n.m-S'

Planche. Ouvragecurieux et très- rare.

E. CHARLES. Roger Bacon. Sa vie, ses ouvrages,

ses doctrines. Paris, !86!,in.8. Rédigé.sur-

tout au pointde vuephilosophique.

CRUVBILHIER.– Paracelse,sa vie et sa doctrine. Ga-

zette médicale, 7 mai t842.

CYUAN!. – Hermès dévdiM. Paris 1812. Brochure

rare. L'auteur prétend avoir opéré la trans-

mutationdes métauxpar tes procédés alchimi-

ques ordinaires.

Page 184: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

BtBDOGRAPH~ ALCHIMIQUE !~7

DELÉCLUZB.–– Raymond Lulle. Revue des Deux-

Mondes, t~ novembre 840. Article excellent

sous bien des rapports, saufun, t'auteur assure

que Lutte, Bacon, etc., n'étaient pas desalchi-·

mistes, mais des chimistest

A. DuMAS.–L'alchimiste, drame.

ESCODECADEBOtssE. Les Alchimistesdu x)x°siècle.

Epitre à Nicolas Flamel.Brochure. Paris, :86o.

L. FtGUtER. L'alchimie et les alchimistes. Paris,

t8;4, !8~), f86o, t vo!. !n-tï. Exact pour

tout ce qui est fait historique, mais l'auteur

ignore comptëtement les théories hermétiques,

et quand it cite, c'est pour se moquer de ce

qu'il n'entend pas; 2°~ics des savants illus-

tres. Paris, ti~oà t! vol. in-8. Gravures

et portraits. Nous ne citons que trois volumes:

Moyen-âge, Renaissance,xvf!" siècle, à cause

des biographies intéressantes de Geber, Avi-

cenne, Atbert le Grand, Roger Bacon, Ray-

mond LuUe, Van Helmont, etc., relativesau

sujet qui nous occupe.

FRANCK.– Paracelse et l'alchimieau xv:° siècle. Im-

pfimé en tête de l'Or et la transmutationde

Tiffereau.

Page 185: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

t68 THËORtÉS Et SYMBOLES

F.HALM.–-DerA~dept,trauërspiet.

VotfHARt-EPS.–Jacob Bohme und die atehytnistea.

Bertin,t8~o.

HŒFFER.– Histoire de la Chimiedepuis !es temps tes

plus reculés jusqu'à notre époque. Paris, !8~2.

2 vol. :n-8~ Le premier volumeet une par-

tie du second traitent de l'alchimie.

HOFFMANN. Bertmer Alchimisten und Chemiker.

Berlin, 1882.

HoRTE!<S!usFLAME!– Résumédu màgtsmë,des sc!en-

ces occultes et de la philosophie hermétique

Paris, t8.t2.in-t8.

JACOB(bibliophile). Curiosités des sciencesoceuttes.

paF;~ t88~;[voLtn-tz. La moitié du volume

&peu près traite de l'alchimie.

JACQUEMAR. La pierre phitosophateettephtogist)-

que. Paris !8y6. Brochure in-8".

JsHANDELAFONTAINE.– La Fontaine des amoureux

de science, poème hermétique du xv° siècle.

Paris t86t. Assezrare.

Kopp. Die alchemie in atterer und neuerer Zeit.

Heidetberg, 1886, 2 vol. in-8". Travail

consciencieux, plein de documents intéres-

sants.

Page 186: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

BtBLtOGRÀPmE AbCmMtQUE 169

LEBRUNDEvtRLOY. Notice sur accroissement de ta

matièremétaHique.Paris, t888. Brochure!n-!2.

LEW!!<STEtN.– Die aîchemie unddie atchemistecr.Ber-

!io, tSyo. Brochure !n-tï.

Louts LucAS. t* La chimie nouvelle. Paris, i vol.

in-t:. Rare; Le roman atchim!qne. Paris,

t8;7~ 1vol.m-n. Rare.

MANDON.– Van Helmont, btOgraphte,histoire criti-

que de ses oeuvres. Bruxelles, t868, in-

MARCHsBE VÈzE. – Alain de LiHe.Numéro to de

l'Initiation. Juillet t88o.

MASSOK.– Essai sur la-vie, et tes ouvrages de Van-

Helmont. Bruxelles, !8~, in-! 8.

L. MENARS.–- Hermès Tnsmegistes.Pafts.m-S.

MtCHBA.t–Stttdia auctoris. Traduction de l'autobio-

graphie de Vati-Hetmont. Cazette médicale,

ï84~.

Vot< MoRR.– Literarischen Nachrichten zu der Ces-

chichte desGotdmacheas. Braunschweig, t8.}4.

NENTER.-Bericht von der alchymie. Nuremberg t827.

Brochure.,

PAPUs.–Lapterre philosophale, preuves irrëfutaMes

de.son.existence. Paris, t889. Brochure in-8*.

Planche. L'auteur étaNit togiquement t'exis-

Page 187: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

t~O THÉORfES ET SYMBOLES

tencedd!aPierrepart'ana)ysedetransmuta-

tionshistoriques.

AtB. PotssoN.–Cinq traitée d'a!cMm:e des ptus

grands philosophes.P<tris,t8()oin-8. Figures.

,– Traités d'Arnauldde Vftieneuvje,R. LuUe,

Atbert le Grand, Roger Bacon, Paracelse,`

traduits du latin.

PouCHRT.–Albert le Grandet son époque.. Paris

t84),jn-8..

RAGON.– Orthodoxiemaçonnique,suiviede l'initiation

hermétique.

RHEMHAR.tDE LtËTCHY.– Albert le Grand et saint

c Thomas-d'Aquin,tyoLin-t2.

RoMKEï.AE!tE.–MemoirësurVanHe!mont, présente

à l'Académiedemédecinede Belgique.Bruxel-

!es,t867.

ScHM!EDER..– Geschichteder Atchemie. Hatte, t8~.

DE SAtNT~GSRMAttf.– Conservation de l'homme

puisée d ans ta seience hermétique. Brochure.

Sir.iiAR-r..– Àtbeft te Grand, sa vie et sa science.

Paris, !86z,in-n. Portrait..

So!.tTAHtB.–Dianadiaphanaoder dieGeschichte der At*

'chinustenhnbecMKaMtei[t.Nordhausen,t8(~.

THQMSOtt.– Historyofchemistry. Londres, t8;o.

Page 188: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

BtBL!OGRAPH!E &LCHtMtQUE !/t

TtFpEREAU.–t''Lesm~tauxsottt3ëscorpscompôsés,

t8~,m-!2;2"L'oret la transmutation des

métaux, Pans. 1889, in-8;}'' Lettre aux

sénateurs et aux députés sur ta production

artificiellede t'or. Paris, t888. Brochure, nt-

t2. Ouvrages très curieux de « l'Alchimiste

du X!X"s!ède u.

Da VtMVtU.B. Notice sur quelques ouvrages attri-

bués à Nicolas F!ame!.

Page 189: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes
Page 190: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

TABLEDESMATIÈRES

!HT)<OMCTM!<PREMtÈRE PARTIE, LES THÉORIES.

C~<t'<reA –DêBnttiondet'aiehimie.–L'atehimievutgatre

et ta pMtoso"h~ehermétique. – Soufoettra et adeptes.

Les buts de t'atchimie te Grand-CEuw:, t'Hontun.

cutus, t'Athae~t, la Patmgéoesie, te Spiritus mandt~la

Quintessence, t'Or potabte. t

Chapitre7~. – Les thëor{;;s atchMques; Un<t&<e la ma-

tiore. Les<roispnttcipes:Sot)ffe,Mereure,Setott Ar-

senic.Theoffe d'Artéphius. Les quatre etéméntt. 9

Chapitref~. Les sept métaux. Leur composition. Leur

genèse. Le feu centrât. Cycte de formation. Influences

ptanetaires tS

C~NMfV.–L'atchitnie mystique. Théories fantaisistes.

La Cabalealchimique. Tripte adaptation de la théorie

hermétique. Le sanctuaire. :'77

DEUXIÈME PARTIE. LES SYMBOLES.

CA<f<–Pourquoi tes traités d'atchimie sont obscurs.

Moyens emptoyés par tes alchimistes pour ceier le

Gran<f-CE<tvre.Signes.Symbotes. Nomsmythotogiques.

Page 191: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

174 TABLE &ESMATTÈRES s-.

Motsêtrangers. Anagrammes. Fabies.EnigtMS.AUe-

gories. Cryptographie.

C~f'~ Il. Symboles de ta théorie atchimique. La ma-

tière, tes trois prinetpes, tes quatre etêmeots, tes sept

métauxetteurssytnbote! ~t

C/M~fe W. – Théorie générale du Grand-Œuvre. La

Mati&fedtt Grand Œuvre. Soufre et Mercure. Leurs

symbole. Les dragons deFtamet. Listedes synonymes

hermétiques du Soufreet du Mercure ¡, !7

Chapitre J'V.–Pratique de la matière du Graad.ŒttVM.

Les deux voies. L'or et t'argent. Leur purMcation. La

<bhtainedesphMosopt'es.Bat)tduroietdetafeiM.

Disso)ut!ot)t*o l'or et de t'argent. Lepetit magistère

etteCrand-Œmvre.

CA<<'6'<;V. L'oeuf philosophiqueet ses symboles. Le

sceau d'Hermès. L'AthMOf. Le <eudes phitosophea.

S~degfe! 9~

Chapilre VI. Les opérations. Causes des différences en-

tre tes alchimistes ausujet des opérations. La putfefM-

tion. Les régimes de Philalèthe. Fermentation. Pro!e&-

lion. Symboles desoperattoM. a~J

C~<~ VM.– Les coufeursdet'cauvre. Concordance des

phitosophes. Les couteurs principales et tes couleurs

intermédiaires. Le noir, putréfactton, tête de corbaau.

La blancheur. L'trts. Le Rouge. <tS

C&a~tK VW.–L.a Pierre ph!tJsopha!e.Essai de la Pierre.

Ses propriétés. TraMmutatian des métaux. L'Etixir de

hMguevie.SeseCëtssurt'ame. t44

Page 192: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

TÀ&BDESMATt&R.ES <7~

APPENDtCE

Dictionnairedes Sytabote; hermétiques. t;t i

Tebte destraités cités dMst'ouvrage. tj7

BibtiogMphieatchimiqttedu XK'si&cte.. t6{

Tabteg~nêMtedesmati&res. t7Ï

Table analytique '77

Page 193: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes
Page 194: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

TABLE ANALYTIQUE DES MATIÈRES

NMMM.– La lettre < après un chiffre indique que te mot

se trouve dans ta préface.

AMution, M, tt6.

Abraham le Juif (Hj;nrM), 68,

8&,87,to<5,tN.

Acides, 88, 9t. Azottque.qo.

Sulfurique, 90.

Adëptc,t4;.

Afgte,67,9!,t; t·

Air.t4,!{,7t.

Aia<ar,4tt

A)aindeLiUe,3i.DictaAtani,

tï<

Albert te' Grand, 8 De

alchimia, 19, 22. Composé

des composés, ~}, n<), !4&.

Concordance des phitoso-

phes, 79. Les huit chapitres,

9'.

Alcahal, 4t,

Alcani, 41.

Alchimie, dëCaitiona, J,

Buts, 4&8.

Alchimistes grecs, 4.

Atkaest,(;.

Atmizedif,<tt.

Alphidius, 7 i.

? Anagrammes, 4).

Ange.t~t.

)o. Animaux, t;t.

Anonyme chrétien, 7 i, [7, n.

Anonymes (traites). Aurora

consurgens, f~y.Casiiette

du petit paysan, 47, t~, 148.

Clangor baccinœ, t}~, t~').

ni, Epttre d'Alexandre, t;. Ep!-

trcd'.s!s,Fitetd'Ar)adno-

De 7:, 90.U7-Gtona<nundi,

)sé ;6. Grand (Buvre dévotté,

(&. 6;. Grand Ot)'<ape,t}t.Ja-

so- nitor Pansophus, t. Lettre

es, philosophique, !t. Liber

mutus, 40, to6. Merti.~t At-

tegoria, 47. Préceptes du

père Abraham,t:9. Psautier

J. d'Hermophile, 6t. Scala phi-

tosophorum, 140. Songeverd, 41. !04. Texte d'alchy-mie, 24, 6}, 67, 76, no.

Tourbe des philosophes,

Page 195: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

TABLE ANAt. YTtQUS.7~

Bartet. tMotheenie~ u.

Barnautd,9i,4). 4s·

Banho!otnee,8t. l,

Baudoin,)t..

Bêcher physica snbterrehea,

4-

Beia,7),ta~.

Bérigard deP!se. 9 i.

Bernard de Trévisan, 6 i, 8'.

y6; Le livre des métaux, xo,

no, t?). Parote d<Haissée,

io, y8, tbj, t~). De la na-

turedet'œuf,tt4.

Berthetot tntrodùction a M-

tude de ta Chimie, t,t;.

Origines de t'atehimie, 4.

)8,<jt.H8.

Bertbetot çt Ruelle CoUee*

tion dfes a)chim!stes grecs,

7'-i.

Bt!.nchcur, tt8,t40, t4'.

Cabale, 18, 29.

Cag)iostro,iti. i.

Gat.d,yi,ï7. Livre des trois

parotes, ;6, t.M. Secret d'at*

chimie,?;.

Caatbriet.tti~

Carré, 6}, 67, t{t.

Cémentation, 8;.

Cercle, !<;).

Chambre nuptiate,t04,t;y.

!°y, <4.t, Traité .du Manc et

da rougei 90. Triomphe her-

metique,?!.

Antimoine.86,87.

ApoUon,40,<):<2.

Arbres, i~.tunaifeet so-

taire.94.

Arch&e,}!.

Argent, 18, 7), 78, 8t. 87. 88~

97.

Arsenic, t:.

Artéphius. 14, t47. Cfavis, M.

Traité secret. <)0.

Athtsor,~o,;8,to; &to7.Atremont,toi.Tombeaudela

pat[vretë,.t8.Auguret. Chrysopée, 89.

Avenïoat',7f. i.

Avicenne, 7!. Decfaratio tapi-

dis, 74.

Azoth, ?).Baéchus,40.Bacon (Roger), 6 t,8f, <.t, 99,

Miroir d'alchimie, t, zi, 1!~

~4, 78, 98, t~9, ï4&< Brève

breviarium, M.

Bain, i~t, bain marie, to7,

bain de sable, to;.

Barchusen, toi, to6. Elèmenta

chemiGe, ~t, t24. Liber de

Rtcbimia,67,7!,8o.

Page 196: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

TABLE ANALYTtQUE !7<~

Degrés du feu.to~, tto.

Dctnocrite, û PHy.iiqu~~t

mystiques, 77.

Diane, 40,

DistiUation,tt4.7..

Dorn, 6 i.

Dragon.û8,7t.7J,t~.

Dumas(J.-B ), 6 i.

Eau,t4, !8.$;. Forte,')o

Régale, gl, 9J.z.

Eckde Smzbach, 8i.0a.is,

t.!0.

Etémrnts. t~ &ty. ~), ~6.

E ixir blanc et rouge.'t4,t44.

De longue vie, t47.

Enfant, t;

Enigmes, 4! à4~

Epee,tto,t;

S'Espagneti toi. EnthU'Hion,

Dhysica:,n.t&. Arcanes, ?[.

Estomac d'autruche, qz.

Ehin. t8.

Etteita, ni. i.

Fabtes.~6.

F'at)tx.tto,t;).

remette.?!.ttô.

Fem'neManehe,7;,[0!.

Fermentation, ~S, tto, 146.

Feu (élément), t4, Feu de

['oeuvre, 107 à tro. Feu cen-

trat.~t.Fett d'Egypte, to9.

Chaos,6~

Chartier.toi.

Chaux. t8,9t.

ChCne. 106.

Ghies.7t,7!tt;

Claves, 9 i. Apotogia, ~t.

O&op&tf~, 7'. Chrisop~e.

Collections. Bibliothèque des

phUosophes,t!t,t4o.De

Atchimia opuscula, 64. Artis

attrifer<B,<)4,104, t~).Thé<i-

truin chimicum, 42, 29. Mu-

seum t)crmeHeum,;6,~4.

Colleson toi tdëepar(aite,82,89.

Conjonction. [!&, M).

Corbeau, ~o, t~. t~.

Cosmopolite, t9, 8~. Voyez

aussi Senctivogim,

eonteufs, t8, t~ ~t44.

Çottpettation.S,.

Couronne, t;

Croll, 9

CMottS,

Crosset de la Haumerie, 9!.i.

Cryptographie, 47,48.

Cuivre, t8.

Cirgne,0,t;}.

Cyliani, !ti.i,

bea~bation,t~4.

Des, :9. Monade hiéroglyphi-

que, '9.

Page 197: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

TA~E ANAt.YTtQUBt8<~

!t7, t48. Tabted'Btoeraade,

'"77.

H<BfFef:H~totre detaeM-

)nie.8,jt8,46,77.

Hoghetand De (ttMcu)tMtbUs̀ -

t! jr.

Homme rouge. 7;, M;, t~.

Homuneutus.

Haginus a Bar<n& R&gM<te

Saturne ao, 9?, ny. Ptefra

de touche, t ~o,t~8.

HydrcBtëUtn.~i.

Hy~;]t.4<

HypoctapUque,4t.

!n8Pences ptentteh'es.

tris,.t}0.

tsaac te hottandais,Si.Opéra.

)ni'!eratia,8;.t4;.

Jatnsthatef: Viatafttttn spagy-v

ricu:n, <6.64, !o.), h},t:t4.

Jaune, t~9.t!4.

Jehan de ta Fontaine: Fot*'

taine desatnoureuxdesciea–

ce~H,79.

Jehan de Meung Comptainte

dénature, 80.

Johnson:t.e)[icon,4t.

Jupiter, t8,tt8,j'4.

K.ettey.~i. i,

Kirchëf MundussubtetTaoeM

<4!.

Fer,t8.

Hguier t.'AtchimTë, 47.

Fixation du mercure, 67.

Fixe, 7t.

Ftamet, &J. 8 t. Sommaires

n. Explication des figures,

;7. Figures. 68,9t, ne, t~o.

LeLivtedoFhmet, 7t. 7~

toy.t~o.

Fleurs, tu. Fleur rouge. 7!.

Fontaines, !!4-

Foufneau,!o; a(07.

Fntits,i~

Gabrteius,7}, f0).

Geber, 7 Traité des four-

neaux, 94. Somme,t )t.

Oauber, 6. Médecine univer.

selle, 8. CEtivre minéral.

-–

Gfand-Œuffe. !8. 9!. 97.

Grever: Secrotu)n,8t,t4;.

Grosparmy,9i.i.

Happetiuï Aphorismi, t09.

Hécate,4Q.

Helias, n}. Miroird'alchimie,

t7.4!,to;.

Van Helmont, 9 i, ï~8.

Hetvetiu$, 9 Vitutus attreus,

7!}.

ttefn)apnrodite,64,9ï,t~4.

Hermès, 7 tSeptchapitfes, }c,

Page 198: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

TABt. B A NA YTH<,) UE t8r

1}

KtMMfath, 0,40. Amphithea-

trumsapiëftise, t. Coi)tes

sto dechao, ~8,)~8.

Lacinias Margarita, ;6.

~agaeaM:Hatatonia,t)4.

Lantb$pfinck,;x,t:7.

Hmpe, to8.

:Lasnioro Tractatus aureus

147.Laviaius Ciel terrestre,

9:.Lebreton: Clefs de la philo-

sophie, 68.

Leng!etBufrcsnoy,n i.i:

,Libavius,9 i. Paraphrasa, 79.De lapide, to).

Libois, tt i. Encyclopédiedes

dieux, 4<i.

t~n, ;&, 67,7!. ~,Ho.

Lion vert, M).

L(t, t04, t;4.

Loup,86,4.

R. Lut[e,6 t,8 i, u~.Compen-

dium, 48. Gtavicule,80,68,

t46. Ecta<rcissementdu tes-

tament, 89, ioo. Vade me-

cum, M7.

Lutte, t8, 77,81. n8, t; 5.

L. Lucas, ni.i.

Macquer: Dictionnaire,8;.

Magist&re(petit), 9~,04.

Magnésie, 6t,ç).

Mftie,u6.

Marc Antonio: lumière sor-

tant des ténèbres,)~, M8.

Mariage,

Marie: Dialogue, to9.

Mars, !8, 40, !t8, t~.

M~rtini&re ta chymique in*

connu, 76.

Matière de la pierre, 61 à 6.),

74&97.

Mayer,toi,o.

Merdes philosophes, <n.

Mercure (principe), H &t4,

t9& !61, 6t&k

7!. 80.

Mercure (métal), 18,78.

Mercure de~ phitosophes, ~9,

91. -–/

Mercure double, 67.

Mercure de l'argent, 78, S?.

Mercure (dieu), ~6, t;

Métaux, t8â:7.

Microcosme, !0.

Montagne, tj!.

Morien, 7 i. De transmuta-

tionei~f).

Mystères, !6.

Neptune, t<

Noirceur, «7, t}7 à t~o.

Noms mythologiques, 40.

Page 199: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

TfABL&ANAtYTJi~UE

-1

~82.

99, t!7. t4!. Fontaine, S8,

Philosophes hefoetiques, 4.Pierre phitosopbate, !t

94, <44. Son essai, t4<-t4!.

Ses proprMtés, ~44

Pierre v~ta'e, min~rate,9Ki-

ma)e,6.t.

Ptantscsmpt, M Bouquet,

M;.

Ptomb, t8, 86, t}t.

Pfuie,t~.Poisson Cinq traites, tti.Porta Mugie naturelle, 91.

Physiognon)fa,~i.

Pr&c!pitation,tt4.

Principes des métaux, t9 &

Principes Mitersets~ ;t &~4;

Prisot)) Mt.

Procius, ï;.

Projection, ïo.

Protyle, ;t.

Putréfaction, ta), 116,K), ~8,

QttercetMUS.~i.i.

Queue du paon, U9.

Quintessence, 7.

ReMs, 6}, çt, 64.

Régimes du Phitalèthe, ny A

ït9. tit, U~.

Respour, n i. Rares exp~tien-

ees,7.

Northoa,8i. Crede ctiM,<4.

t}0.

Nostoc, 7-

Nuysement.tot.

Œuf phitosophique, <)&&t04.

Oiseaux, ;8, t!~ t;

Opérations, njr&t!?.

Or, 18, :},Z4, ;8, 78, 8r,

8~

Orpotab)e,7.

Orangé, t:~Ostan&s,?!.1.

Pa)ing<~n~sie,6.

PMtse)es,!t.

Pacth6s:Afs et théorie, :<).

Voarchaduntia,

Paott,t;o.

Paracetse, 6 <;i, tt, 26,Le cieC3M pfiitoMpttës, ï,

t8, au. De natafa rerum,

Opera omnia, Le Trésor

desTr6sors, t), 27. Tinctura,

H9. Philosophieocculte, 28.

Archidoxes magiques, t8.

Potage,?:.

Penot.çi. i~

Pernety, tt i. Fables, J, 40,

46, &7.Dictionnaire,4t, !4t.

Phénix, t)o,ï!

PMtatëthe, 6 i, 9 Entrée

ouverte au palais, 68, <;t,

Page 200: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

TABLE ANALYTtQUE à '8!

Rhésus,7 t. Livre des tumte-

fes,8i.8t.

Riehar<tt'Mgta)!,9!.

Rip)<'e, i. MoeHe,91. Traité

du'mefCUre,9). L-e&douze-

portes, to9.

Ro!<!6,7), 8!, T4t,i~.

Rouge, ;8f!4t.

Rouittac abrégé du grand-

œuvre,<)!, 64, 8~. 99, M9,

-"7\'

Rose,t$;.

Ros&-Cmix,9i.i.

RubiSçatton, tt?.

Salamandre, tt6, t;

Sàtmon,M!.L

Saint-Germain,n i.

Setot-Romain, Mt~

Saturae.~B. 86, n?, ~6.

S~Mttd'Henx&s,M,too.

Se),t<,):},tt,jtt,;t,&ta7jt, 7J

~88. 88..

SendjvoEn's,9{. Lettres, !o.

Mputet-e, M), t;6.

Serpent, ;ï,7t,ij6.

Stgnes,)8,}8,;9.

SonMeurs,87,

Soleil, t8, 77, 8t, ![8, t;6.Soufre (principe), n à )4, 19

& M 4?},So.

Soufre de t'qr, 78~87.

Sperber Isagoge,1~9.

Sphère, to).t~6.

SpiritMtBundi,6.

Squetettë,t!6.

Sublimation, 67, n~Hy.

Syn<Hitts,7 i. Commentaires,

'7.

Synonymesde Soufre, 7;.

Synonymesde Mercure, 7~.

Te-fe,Tête de corbeau,t)/.Tetrasomie.ty.

Thomas d'Aquin(St.),81. Se-

crets, 78.

Thurne'sser, i.i.

Titfereau, tt i.

Toisot~d'Qr,<to.

Tmns<mttatton,8<,ft;, t~.

Triangle, 6), !j6.

Tritheim, 8 i. Potygraphia,

47.

Utsted, Ot.t.

Unité de ta matière, 9 à tt.

Valentin(Basile), 8 u,Char de triomphe, 9, 9t.

De naturalibus, t9, L.'A-

zoth, 29, ;t. Colloque,!t6.

Les dou~ ckfs, ![, 64,8o,

t04,t~}0.

Valois, 27.Œuvre!, ï;.

Page 201: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

t84 ~"TABtK;:&N~~tQ~

J Y~nu~tSt .t«, t <8, t!6. nn n

Vicot~i.

ViHenewe (AntauM de), ;7.

Chemin du chemin, t9/6'.

Ftos Cofum.7y. tettrë, 6!.

Rosaire, 64, S;, tœ(,t!

M4, !47. Quoestiones, 8!,

Nov))tn)utnen,t4t.

Vige<t&fe,9i, ~7,~o.Tmitë du

fet, t;.

Vogeh Dotapide, 9t.

Voies,y;, humide et :&:het

7!

Votatit,?~

Vu)c<nn,t!6.'

Zachaire, <) Optiscute,

'4!

ZtmM,4t.

ZQs!me,7i,'7t4~-

FÏN

Achevé ({'unj'nmgr, le ri ntor~ Par~

ChetHMMJOUVE,t!,fueRaeine

MDCCCXCI

Page 202: Albert Poisson-Théories et symboles des alchimistes

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