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LE TRÈS-PRÉCIEUX DON DE DIEU PRETIOSISSIMUM DONUM DEI GEORGES AURACH À PROPOS l y a plus de 80 manuscrits identifiés du Pretiosissimum Donum Dei. Le plus ancien date du XV e siècle. Quelques-unes des ces versions attribuent le texte à Georges Aurach d’Argentine [ou Anrach, de Strasbourg] et le datent de 1475. Georges Aurach, de Strasbourg, se fit remarquer par ses travaux alchimiques vers 1470. Il a écrit un traité sur la pierre philosophale [De Lapide philosophorum, qui de antimonio minerali conficitur ; Basil., 1686]. Lenglet-Dufresnoy lui attribue un Rosaire et un ouvrage allégorique intitulé le Jardin des richesses [Histoire de la Philosophie hermétique]. On dénombre des versions en latin, allemand, français et italien, et une en anglais se trouvant à la British Library MS Harley 6453. I Fulcanelli cite Aurach dans son Mystère des Cathédrales : « …[il] montre un matras de verre, rempli à moitié d’une liqueur verte, et ajoute que tout l’art repose sur l’acquisition de ce seul Lion verd et que son nom même indique sa couleur. C’est le vitriol de Basile Valentin. » [Myst., p. 185] Ce n’est pas le vitriol romain [cf. Atalanta, XXV]. Il s’agit là du dissolvant universel. Fulcanelli se réfère aux planches V, V, bis, V, 4. Canseliet parle du Caput par une citation de Georges Aurach, dans son Alchimie Expliquée sur ses Textes classiques [l’Oeuf philosophal ] : « La première, qui représente un lyon verd, contient la veritable matiere et faict cognoistre de quelle couleur elle est ; et on l’appelle Adrop ou Azoth, Atropum ou Duenech » et Canseliet d’ajouter : « Il est vrai que ce n’est pas le lion vert…qui constitue directement la partie la plus importante du vaisseau de nature, mais bien les deux sels qui en découlent, et dont l’un vient du caput mortuum, et l’autre, un peu plus tard, de la vitreuse provision, après qu’elle a livré…le bouton de retour. » Et Canseliet s’est bien sûr gardé de dire quel était ce Caput et quelle était la vitreuse provision [en grec, παρασκευαστης, a le sens de ministre ou de serviteur, en rapport direct avec le rôle du Mercure]. Mais il est facile de faire le rapprochement, riche de cabale, entre le bouton de retour et le retour des cendres, ce que les anciens alchimistes appellent - avec G. Aurach - cinis cinerum [cendre des cendres]. Il devient aisé de voir alors que le bouton de retour ne peut être que le Soufre rouge, l’expression n’étant pas employée par Canseliet, car trop exotérique, et que le sel qui provient du Caput ne peut être que celui qui résulte de la décapitation de la Gorgone par Persée : du sang de la Méduse, jaillit en effet le cheval Pégase et Chrysaor. L’étudiant n’aura pas grand’peine à trouver quel est le SEL qui se cache sous les traits de Chrysaor… Aurach est cité par Fulcanelli dans les Demeures Philosophales. Au tome II, nous trouvons, p. 112, une digression sur le serpent Ouroboros, où le grand Adepte professe que l’ésotérisme [du dragon qui se mord la queue] est équivalente à certaines figures figurant dans le Très précieux Don de Dieu. On trouve encore une citation de la plume de Canseliet, qui ajoute une composition « escript[e] par Georges Aurach et peinct[e] de sa propre main, l’an de Salut de l’Humanité rachetée, 1415 ». Dans Etudes de symbolisme alchimique [Alchimie, Pauvert, 1978], Canseliet revient plusieurs fois sur Aurach, pour nous présenter le début de la putréfaction : « L’esprit et le corps entrent ensemble dans la putréfaction salutaire, laquelle, sur le plan de la vérité physique, prescrit qu’on doive rejeter, avec horreur et indignation, l’incinération des défunts. » Evidemment, si l’on suit l’envieuse recommandation de Canseliet, on n’obtiendra pas la précieuse cinis cinerum par laquelle l’occulte devient manifeste, d’où, des ténèbres surgit la lumière, sous la forme de ce bouton de retour que les anciens alchimistes ont voilé avec leur lys, leur marguerite ou leur violette selon le stade où ils considéraient l’évolution de ce bouton. Canseliet sur le vitriol : « Lucifer est l’étoile du matin, la Vénus des Sages, qui porte, sur sa couronne, ce sel smaragdin, tant précieux à l’artiste et voilé par Basile Valentin, sous le vocable de vitriol. » [Alchimie, p. 278] Occasion, pour nous, de revenir sur le symbolisme complexe de Vénus [cf. Atalanta fugiens]. La planète Vénus, dont Basile Valentin savait qu’elle était de « computation difficile » [Choses Naturelles et Surnaturelles] a cette double qualité, pour l’alchimiste, d’être la planète la plus visible - en dehors de la Lune et

[Alchimie] Georges Aurach - Le Très-Précieux Don de Dieu

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LE TRÈS-PRÉCIEUX DON DE DIEUPR ETI O SI SSI MU M DO N U M D EIG E O R G E SA U R A C HÀ PRO PO SIl y a plus de 80 manuscrits identifiés du Pretiosissimum Donum Dei. Le plus ancien date du XVe siècle. Quelques-unes des ces versions attribuent le texte à Georges Aurach d’Argentine [ou Anrach, de Strasbourg] et le datent de 1475. Georges Aurach, de Strasbourg, se fit remarquer par ses travaux alchimiques vers 1470. Il a écrit un traité sur la pierre philosophale [De Lapide philosophorum,

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LE TRÈS-PRÉCIEUX DON DE DIEU

PRETIOSISSIMUM DONUM DEIG E O R G E S A U R A C H

À PROPOSl y a plus de 80 manuscrits identifiés du Pretiosissimum Donum Dei. Le plus ancien date du XVe siècle. Quelques-unes des ces versions attribuent le texte à Georges

Aurach d’Argentine [ou Anrach, de Strasbourg] et le datent de 1475. Georges Aurach, de Strasbourg, se fit remarquer par ses travaux alchimiques vers 1470. Il a écrit un traité sur la pierre philosophale [De Lapide philosophorum, qui de antimonio minerali conficitur ; Basil., 1686]. Lenglet-Dufresnoy lui attribue un Rosaire et un ouvrage allégorique intitulé le Jardin des richesses [Histoire de la Philosophie hermétique]. On dénombre des versions en latin, allemand, français et italien, et une en anglais se trouvant à la British Library MS Harley 6453.

I

Fulcanelli cite Aurach dans son Mystère des Cathédrales : « …[il] montre un matras de verre, rempli à moitié d’une liqueur verte, et ajoute que tout l’art repose sur l’acquisition de ce seul Lion verd et que son nom même indique sa couleur. C’est le vitriol de Basile Valentin. » [Myst., p. 185]Ce n’est pas le vitriol romain [cf. Atalanta, XXV]. Il s’agit là du dissolvant universel. Fulcanelli se réfère aux planches V, V, bis, V, 4. Canseliet parle du Caput par une citation de Georges Aurach, dans son Alchimie Expliquée sur ses Textes classiques [l’Oeuf philosophal] : « La première, qui représente un lyon verd, contient la veritable matiere et faict cognoistre de quelle couleur elle est ; et on l’appelle Adrop ou Azoth, Atropum ou Duenech » et Canseliet d’ajouter : « Il est vrai que ce n’est pas le lion vert…qui constitue directement la partie la plus importante du vaisseau de nature, mais bien les deux sels qui en découlent, et dont l’un vient du caput mortuum, et l’autre, un peu plus tard, de la vitreuse provision, après qu’elle a livré…le bouton de retour. »Et Canseliet s’est bien sûr gardé de dire quel était ce Caput et quelle était la vitreuse provision [en grec, παρασκευαστης, a le sens de ministre ou de serviteur, en rapport direct avec le rôle du Mercure]. Mais il est facile de faire le rapprochement, riche de cabale, entre le bouton de retour et le retour des cendres, ce que les anciens alchimistes appellent - avec G. Aurach - cinis cinerum [cendre des cendres]. Il devient aisé de voir

alors que le bouton de retour ne peut être que le Soufre rouge, l’expression n’étant pas employée par Canseliet, car trop exotérique, et que le sel qui provient du Caput ne peut être que celui qui résulte de la décapitation de la Gorgone par Persée : du sang de la Méduse, jaillit en effet le cheval Pégase et Chrysaor. L’étudiant n’aura pas grand’peine à trouver quel est le SEL qui se cache sous les traits de Chrysaor…Aurach est cité par Fulcanelli dans les Demeures Philosophales. Au tome II, nous trouvons, p. 112, une digression sur le serpent Ouroboros, où le grand Adepte professe que l’ésotérisme [du dragon qui se mord la queue] est équivalente à certaines figures figurant dans le Très précieux Don de Dieu. On trouve encore une citation de la plume de Canseliet, qui ajoute une composition « escript[e] par Georges Aurach et peinct[e] de sa propre main, l’an de Salut de l’Humanité rachetée, 1415 ».Dans Etudes de symbolisme alchimique [Alchimie, Pauvert, 1978], Canseliet revient plusieurs fois sur Aurach, pour nous présenter le début de la putréfaction : « L’esprit et le corps entrent ensemble dans la putréfaction salutaire, laquelle, sur le plan de la vérité physique, prescrit qu’on doive rejeter, avec horreur et indignation, l’incinération des défunts. »Evidemment, si l’on suit l’envieuse recommandation de Canseliet, on n’obtiendra pas la précieuse cinis cinerum par laquelle l’occulte devient manifeste, d’où, des ténèbres surgit la lumière, sous la forme de ce bouton de retour que les anciens alchimistes ont voilé avec leur lys, leur marguerite ou leur violette selon le stade où ils considéraient l’évolution de ce bouton.Canseliet sur le vitriol : « Lucifer est l’étoile du matin, la Vénus des Sages, qui porte, sur sa couronne, ce sel smaragdin, tant précieux à l’artiste et voilé par Basile Valentin, sous le vocable de vitriol. » [Alchimie, p. 278]Occasion, pour nous, de revenir sur le symbolisme complexe de Vénus [cf. Atalanta fugiens]. La planète Vénus, dont Basile Valentin savait qu’elle était de « computation difficile » [Choses Naturelles et Surnaturelles] a cette double qualité, pour l’alchimiste, d’être la planète la plus visible - en dehors de la Lune et

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de Jupiter. Et d’apparaître, à intervalle régulier, soit à l’Orient, soit à l’Occident. Les alchimistes nous ont toujours dit que le magistère avait aussi ses points cardinaux et que le début s’opérait à l’Orient, et la fin à l’Occident. Or, si l’on combine le croissant lunaire terminal et l’hiéroglyphe de Vénus, nous obtenons le Mercure des Philosophes, d’où dépend fort logiquement le signe des Gémeaux. De même, si l’on combine le premier croissant de Lune et Vénus à l’Occident, qui du fait de son parcours d’Aphrodite qu’elle était, s’est transformée en Terre - la fameuse stibine -, nous obtenons alors le signe de Neptune, qui dirige le signe des Poissons. Nous avons donc, d’un côté un signe d’eau [Gémeaux] et de l’autre côté un signe d’air [Poissons], selon le système quaternaire réformé que nous avons proposé [cf. Atalanta, XXIX]. Si l’on tient compte que le Mercure est tout entier gouverné par l’air et l’eau, nous tenons dès lors le secret du dissolvant avec les Gémeaux [le Caducée d’Hermès, emblème de la conjonction, solution de la putréfaction, comme le donne à voir la figure III] et les Poissons [signe du Soufre renaissant].Canseliet : Quant a la grande semaine ou le Démiurge se reposa le septième jour, voici, maintenant, ce que nous dit, et qui n’est pas sans intérêt, l’adepte inconnu, auteur du commentaire latin de strophes en langue italienne également anonymes, le tout traduit en français par B. de L. initiales cachant a peine Bruno de Lansac, ce respectable vieillard qui habitait Paris, vers 1725, et a qui, toujours selon l’abbé Lenglet-Dufresnoy, fut dérobé, par un sieur Halluy, le manuscrit du Jardin des Richesses par Georges Aurach de Strasbourg — « Hortus Divinarum Georgio Auracho de Argentina » : « la Nature qui se plaît dans ses propres nombres est satisfaite du nombre mystérieux de sept, surtout dans les choses qui dépendent du Globe lunaire, la Lune nous faisant voir sensiblement un nombre infini d’altérations et de vicissitudes dans ce nombre septénaire. C’est par ce nombre magique que la Nature, et tout ce qui en dépend est secrètement gouverné. Mais ce mystère naturel est caché aux esprits grossiers qui ne peuvent rien voir que par les veux du corps, qui se contentent de cela et ne cherchent rien davantage […] »Georges Aurach [ou Anrach] se faisait appeler aussi Bruno de Lansac. Ce nom d’Aurach semble teinté de cabale. Ainsi : « Rullandus Blanchard dit qu’on a donné au nitre les noms Baurach, Algali, sel Anderone, Anatrm, Cabalatar, et que Basile Valentin l’indiquait par celui de Serpent de terre, Serpens terrenus. » comme le rapporte Pernety. Outre l’aurichalque [dont on peut considérer que Aurach est l’anagramme incomplet], dont Fulcanelli suppute qu’il puisse avoir quelque rapport avec le colcothar, ce qui nous rapproche du vitriol romain [Atalanta, XXV]. M. Berthelot, de son côté, rapporte que l’aurichalque est synonyme du laiton [lato] : « […] C’est la plus vieille citation que je connaisse du mot laiton, employé comme synonyme de l’aurichalque, que l’on retrouve d’ailleurs dénommé concurremment (fol. 5o v°). Le mot lato lui-même, substitué à aurichalque, est une variante du mot electrum, comme Ducange l’admettait et comme le démontre le passage suivant de Vincent de Beauvais (Speculum naturale, liv. VIII, chap. xxxvi), lequel

met en même temps a nu l’artifice ordinaire des prétendus transmutateurs […] » qui désigne l’homme double igné de Basile, exact équivalent de l’image présentée sur la figure III. Quant à « Georgio Auracho de Argentina », où Argentina est pris pour Strasbourg [par cabale, ville du stras, cf. notre voie humide], voilà un joli trait. Où l’on apprend, en somme, que Latone doit non seulement être blanchie, mais aussi dorée [opération assurée par le bouton de retour de la vitreuse provision, c’est-à-dire du serviteur de verre - verd, vert -]. Canseliet revient une dernière fois sur Bruno de Lansac, au chapitre de De Cyrano Bergerac : « Ce noir plus noir que le noir et transparent néanmoins, regardons-le, maintenant, dans l’une des phases dont Georges Aurach de Strasbourg, illustra son petit ouvrage nno encore imprimé : Le Tre-Precieux Don de Dieu, escript et peinct de sa propre main, l’an du Salut de l’Humanité rachetée, 1415 […] »« La tête du corbeau, une noirceur transparente. Ce qui paraît au-dessus de la matière, n’est autre chose que des vapeurs, ou des esprits, ou de la fumée. Et cette terre noire, jaunâtre et bourbeuse des fèces, qui se tient au-dessus de l’eau, descendra et il naîtra des vers »Notez que par perspective, on peut tout aussi bien voir dans le vase, un sédiment au-dessus duquel surnage une liqueur blanche qu’un bandeau blanc, se situant au milieu du vaisseau.Dans son Alchimie [Dervy, 1986], J. Van Lennep écrit que Canseliet publia le texte du Très précieux don de Dieu, un mss. du XVIIe siècle qu’il avait pu recopier en 1920 et dont il affirma qu’il différait sensiblement d’un autre exemplaire, postérieur d’un siècle et conservé à la bibliothèque nationale [in La Tour Saint-Jacques, mars-avril 1957, pp. 62-78 ; pp. 85-90 ; pp. 62-77]. Il s’agit d’une traduction d’un original latin qui est proche du texte, également illustré, contenu dans un recueil du British Museum. On y trouve le texte de Johannes Andreae et le Donum Dei de Georges Aurach. Il est daté, nous dit Van Lennep, du dernier quart du XVe

siècle. A noter que Thorndike, dans son History of Magic and Experimental Science [New-York, 1934, vol. III, p. 101], signale un Donum Dei au nom de John Dastin à la Bibl. Univ. de Bologne. Il lui paraît identique à un texte attribué à Lulle et ayant le même titre. Quoi qu’il en soit, le manuscrit du British Museum est le premier qui développe la séquence thématique des vases à figures retraçant les étapes du magistère. De tels vases étaient déjà apparus dans les traités de Gratheus [Grasseus ?], puis dans l’Aurora Consurgens.Adam McLean signale : « This famous work has a series of flasks in which the evolution of the white and red stones is described. It first appears in the 15th century and is sometimes ascribed to George Aurach and dated 1475. I have been able to find over 60 manuscripts of this work. There are 12 (or sometimes 13) small watercoloured drawings in the original Latin text. »Le texte ci-dessous provient probablement de l’exemplaire de la BNF. Il est illustré de gravures dues à J. D. Mylius, Anatomia Auri, 1628.

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PRETIOSISSIMUM DONUM DEI

LE TRÈS-PRÉCIEUX DON DE DIEUG E O R G E S A U R A C H

’ai eu la science de cet Art uniquement par l’Inspiration Divine, qui a permis à son serviteur de déclarer les raisons

véritables de juger et discerner, lui donnant la force à la moindre occasion, et son pardon comme il n’a donné à aucun homme. Par conséquent si je ne craignais pas le jour du Jugement je ne dévoilerai ou publierai rien de cette science. Mais je veux rendre mon devoir aux hommes fidèles comme leur Ancre de croyance qu’il m'a donné. Celui qui ne connaît pas les principes en lui-même est très loin de l’art de la philosophie car il n’a pas le vrai livre sur lequel il doit fonder sa détermination. Mais si vous connaissez avant tout et principalement ses causes naturelles et point les autres, alors vous avez le chemin du chemin des principes de cet Art. Et bien qu’un homme connaisse la matière il demeure à accomplir plusieurs choses. Il est nécessaire que notre pierre soit tirée des natures de deux corps avant que l’Elixir puisse être effectué, il est par conséquent très vrai de dire : ô Eau de forme Pontique, ou aigre qui dissous les Eléments, ô Nature très grande, créature de la Nature qui contient la Nature, et domine la nature de tous ceux qui viennent avec la lumière et sont engendrés par la lumière et dont de tous elle est la mère, quel un nuage noir est sorti d’elle.

J

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CHAPITRE PREMIERDu Lion Vert et de sa couleur

remièrement de notre Lion Vert qui est notre matière véritable et de sa couleur, et est appelé Adrop, clopum, Duenech. Si vous comprenez correctement ce

travail, le lisez d’un bout à l’autre alors vous verrez des miracles fait de nos jours, que je n’aurais pu décrire et peindre si je ne les avais vu et touché. Je n’ai pas montré tout ce qui apparaît et est nécessaire à ce travail, car il est certaines choses dont on ne doit parler, ces choses, je les ai décrit en images. Et il n’y a jamais eu d’ouvrages décrivant ce travail complètement. Car il est impossible de le connaître sans l’aide de Dieu ou d’un maître craignant Dieu. Comprenez que c’est une très longue voie, que par conséquent patience et attente seront nécessaires. Car en notre Magistère il y aura des fous et aveugle qui diront qu’ils peuvent faire L’Or potable à partir de l’Or commun ou croient que c’est le meilleur remède pour guérir toute infirmité. De même certains Docteurs font bouillir des Ducats dans l’eau, disant que c’est ce qu’il y a de meilleur pour la santé, mais ceci est plutôt dangereux et ne doit être bu. Car c’est le pur contraire, sauf leur respect, que cela était le l’Or potable ou que c’était bon pour la santé. Car jamais l’Or commun ou aucun autre métal n’est bon pour guérir, mais ils sont plutôt mauvais comme j’ai dit et ne peuvent être bu. Mais je vous accorderai qu’ils sont bons et meilleurs pour acheter les médications et payer les docteurs. Ils sont aussi bons comme les bassines pleines de Ducat or d’or fin pour les montrer à l’homme pauvre, pour le réconforter de la vue de l’or, mais le véritable or potable des philosophes est l’Elixir complet. Et c’est l’or potable dont seulement le pouvoir est visible, qui enlève toutes superfluidités aussi bien pour tous les corps que des métaux, car il convertit tout métal imparfait lépreux et infirme, de même qu’il fait du corps de l’homme. Et cela est

Pdes plus certain. Notez ceci est l’intention des philosophes, mais ceux qui le comprenne être de l’or commun, sont aveugle, et plus qu’aveugle, et sont des fourbes. Car si l’or commun devait donner sa perfection à un autre, devrait-il alors demeurer imparfait. Pourquoi devriez vous avoir cette science ou trouver le premier régime en lisant seulement un livre ? Maintenant par après, les philosophes ont dit que la vérité ne peut être discernée sans erreur, et en cet Art rien ne converti mieux les peines du cœur. Par conséquent je n’ai pas épargné ma longue vie à pratiquer, de peur d’aventure qu’à cause des réprimandes de cette sagesse je ne devienne découragé. Je devrai premièrement prier Dieu qui est le spectateur de toutes choses, à qui rien ne peut être caché, et à qui appartiennent l’honneur et la gloire dans tous les monde des mondes. Amen.De celui dont le père est une vierge dit, viens ma bien aimée que nous nous embrasions, et que nous engendrions une nouvelle forme qui ne sera pas comme ses parents. Le Roi par conséquent dont la tête est rouge, les yeux noirs, et les pieds blancs est le Magistère. La mère n’a pas conçu, vois je viens à toi, et je suis prête à concevoir une forme, tel qu’il n’y en a pas dans le monde. Et il est né entre deux

montagnes, vous connaissez maintenant la vérité. Ce livre est écrit suivant Hermès Trismégiste, et ne diffère en lui en aucun texte, et cela vous devez le savoir. Et bien que cet ouvrage ne cite son nom, tout son contenu et ses fondements sont d’Hermès comme dit ci-dessus. Aucun de ses chapitres n’a été ignoré, aussi soyez sûr de les suivre car il n’y a pas de plus sûr auteur, et aucun n’est comme lui, le texte ne varie en rien de ce que les anciens ont écrit de cet Art et dont Hermès a parlé plus simplement que tous les autres, et par la grâce de Dieu à qui est tout honneur et toute gloire, le lecteur pourra percevoir et comprendre. Amen.

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CHAPITRE SECOND.Comment les corps doivent être dissous dans le Vif Argent des Philosophes comme en l’eau.

a matière de la Pierre est une eau grasse, ou est un froid, congelant l’eau. Et ces pierres sont plus précieuses que celles qui viennent des animaux ou autre. Vous ne pouvez préparer aucune pierre sans Duenech, la verte

et liquide qui est née dans nos mines. Voyez, c’est sur les montagnes qui sont sur la droite et la gauche et qui s’élèvent proches l’une de l’autre que notre pierre doit être trouvée, et dans la montagne qui porte toutes sortes et espèces d’Esprits et choses secrètes Aromatiques, est semblablement à la mine de la pierre qui est nécessaire en ce travail, une chose vivante. Vous devez la trouver partout, dans les plaines, sur les montagnes, et dans les eaux, et le pauvre la possède aussi bien que le riche. C’est à la fois une chose très précieuse et très vile. Elle est née de la chair et du sang, et ô combien elle est précieuse à celui qui la connaît. Bénie sois-tu, ô Nature qui par ton opération, fait de quelque chose d’imparfait quelque chose de parfait. Par conséquent, ne prenez cette Nature que pure et propre, à l’état crud, terrestre, pure et vraie. Si vous faites autrement, vous ne ferez rien de profitable.

L

Recherchons la nature des quatre éléments, que Amptys, imperctys et amxtys on extrait du ventre de la terre.

Ainsi se fait la Solution des philosophesainsi que notre Vif Argent.

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CHAPITRE TROISIÈMEComment les corps sont dissous en l’eau pour former un nouveau corps

otre Pierre est un corps inerte mortifiant et vivifiant, et de façon à ce que rien d’étranger n’entre dans notre pierre, si ce n’est elle même conjoint le serviteur à sa sœur odoriférante et d’eux s’engendra l’art. Que la femme blanche soit mariée à l’homme rouge, l’embrassent rapidement et soit joint

à lui, et qu’ils se dissolvent ensemble et que d’eux deux il ne soit fait, et qu’un seul corps. Il y ait trois couleurs parfaites desquelles les autres prendront naissance. La première est noire, la seconde blanche, et la troisième rouge, il y a d’autres couleurs, mais ont ne devra pas s’en préoccuper car elles disparaîtront avant la blancheur. Alors est faite l’union des deux corps, et si nécessaire en notre Magistère, et si l’un met seulement un des deux corps aux lieux des deux, dans notre Pierre, elle ne sera teinte en aucune manière, par conséquent la conjonction de ces deux corps est nécessaire, lesquels deux quand ils sont conjoints, et ont été reçu en la commixtion de la pierre, la pierre est engendrée dans le ventre du vent, et c’est ce que dit le philosophe. Le vent l’a porté en son ventre, et le vent est l’Air, et l’Air est la vie, et la vie est l’Ame, qui est l’huile et l’eau. Je suis celui qui exalté par delà les trois cercles, qui du monde a quatre faces et n’a pas de père, dont l’une est dans les montagnes, l’autre dans les Airs, l’autre dans les Pierres, et l’autre dans les cavernes ou les lieux creux.

N

Cette Pierre est faite et composée des quatre éléments

Voici les corps dissous dans notre Vif Argent et en est fait une eau permanente, fixe et blanche comme les

larmes des yeux.

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CHAPITRE QUATRIÈMEIci se fait la putréfaction des philosophes qui n’avait été montrée et qui est appelée soufre

onvertissez les Natures des Eléments et vous trouverez ce que vous chercher. Convertir les natures c’est faire un corps spirituel dans notre Magistère, premièrement nous faisons que ce

qui est épais devienne subtil, et d’un corps d’eau, et par conséquent nous faisons que ce qui est dessous soit dessus, et vise versa, car les corps dissous sont réduits à la nature des esprits, et ne seront jamais désunis, de même que l’eau mélangé avec l’eau, et vraiment tout le régime de l’œuvre n’est rien d’autre, car l’eau permanente a en elle tout ce qui nous est nécessaire. Par conséquent garder précieusement cette eau qui est bonne opération, et faites le blanc blanc, et le rouge rouge, elle est de même nature que sa chair et son sang, l’agent, ou chaux, et les quatre Eléments, sur lesquels elle a domination, ne doivent être faits d’autres éléments qui ne participent pas à sa nature.

C

La putréfaction des Philosophes est la tête de Corbeau une noirceur brillante et transparente.

Que les corps soient mis en putréfaction et deviennent terre noire, et quand vous cette matière devenue noire,

réjouissez-vous car c’est le commencement des opérations. Et la putréfaction est nécessaire.

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CHAPITRE CINQUIÈMELa plupart de cette eau se transforme en terre noire et féculente

ar conséquent brûlez notre Laiton à feu modéré semblable à celui de la poule couvant ses œufs, jusqu’à ce que du corps dont ils sont constitués puisse être extraite la teinture, cependant vous ne deviez pas la tirer toute d’un seul coup, mais petit à petit, chaque jour jusqu’à complétion. Je suis le noir du blanc, et le rouge du blanc, et le citrine du rouge, et je ne suis certainement point

menteur car je dit la vérité. Et maintenant vous qui êtes rouge de l’art vient le Corbeaux, qui dans l’obscurité de la nuit et la clarté du jour vole sans ailes. De l’aigreur de sa gorge la couleur est prise, de son corps la rougeur, et de son dos la pure eau. Comprenez le don de Dieu, recevez-le, et cachez-le à la vue des faux philosophes, car elle n’est pas cachée aux cavernes des métaux, laquelle pierre est minérale, et animale, avec des couleurs brillantes, ou montagne, ou mer ouverte. Voyez je vous l’ai exposé véritablement quand c’est premièrement noir, nous l’appelons la caverne de la science qui n’est pas sans obscurité, car c’est la teinture que nous cherchons, car en chaque corps nous donnons ou mettons de la couleur, laquelle chose était cachée dans son laiton, telle l’Ame dans le corps de l’homme. Par conséquent cher fils, quand vous êtes en ce travail, voyez si vous avez d’abord la couleur noire, et alors vous êtes sure que vous putréfié et procédez de la bonne manière, patience et soins sont nécessaire a notre ouvrage. Ô nature bénie, que bénie soit ton œuvre, qui par la véritable putréfaction, noire et obscure fait que l’imparfait devienne parfait. Après vous devez faire naître des choses diverse et nouvelle, diverses couleurs que votre verdeur ou lion vert font apparaître.

P

La tête du Corbeau est noirceur transparente. C’est sur la matière des nuages noirs, esprits ou formes. Cette terre

qui est sur la matière descend au fond d’un autre vaisseau et alors des vers apparaissent.

C’est la terre noire féculente dont tous les Philosophes parlent et qui se tient au-dessus des eaux.

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CHAPITRE SIXIÈMEComment cette terre noire doit se tenir au-dessus des eaux au commencement

et petit à petit est ensevelie dans leurs profondeurs

éjà voyant la matière s’accroître devenir plus épaisse et descendre vers la terre, et cette épaisseur se tenant d’abord sur les eaux, puis devenant petit à petit moins épaisse ils virent la terre se noyer dans l’eau et demeurer au fond du vaisseau sous les eaux, laquelle terre était jaune noire et féculente, ils dire alors, que la corruption était parfaite. Le feu modéré du fourneau suivant la

manière des Philosophes, fait que toute la matière se dissout dans l’eau. Après quoi gouverner le avec un feu doux jusqu’à ce que presque tout soit devenu une terre noire, ce qui sera fait en 21 jours. Sachez que cette science n’est rien d’autre que la parfaite inspiration de Dieu. Car tout notre Art ou Magistère n’est rien qu’une seule chose et nous le prouverons par les dires des philosophes. Et comme nous avons vu et touché par notre travail et industrie, nous avons connu cette seule chose parfaite jusqu’au blanc puis jusqu’au rouge, et nous ne pourrons jamais trouver d’autre chose où la perfection consiste en la vraie transmutation et parfaite préparation des corps, sinon être détruit ainsi et fait noir pour toujours. Aussi soyez affairé dans votre opération dans tous ses degrés patiemment continuant la décoction jusqu’à ce qu’avec le temps une teinture en sorte noire au-dessus des eaux, et quand vous verrez la noirceur apparaître dans ladite eau, sachez que tout le corps doit être liquéfié, puis il convient de continuer le feu doux, jusqu’à ce les nuages noirs apparaissent. L’intention des philosophes est que maintenant le corps dissout en poudre noire peut entrer dans l’eau et tout peut être fait un. Puis l’eau prend la blancheur de sa propre nature. Par conséquent si tout n’est transformé en eau, vous n’arriverez jamais à la parfaite perfection.

D

Caput Corvi.

La tête du Corbeau est une terre noire et féculente en laquelle des vers s’engendrent, l’un dévorant l’autre, et

par la corruption de l’un amène la génération de l’autre.

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CHAPITRE SEPTIÈMEComment cette terre est dissoute dans l’eau

et de nouveau avec la couleur de l’huile qui est appelée l’huile des Philosophes

ci est il est nécessaire que par un long temps la pierre devienne noire et quelle ait l’apparence de la vraie solution quand la noirceur apparaît la première fois, c’est la figure de la putréfaction et de la solution de la pierre, mais quand elle

s’évanouit et disparaît, c’est un signe de toute la putréfaction de la pierre et de sa dissolution, ou autrement, on demande parfois si les nuages noirs dans ladite pierre durent l’espace de 40 jours, je réponds que quelquefois ils durent plus et quelquefois moins, cette variation provient de la variété et de la quantité de médecine et dépend de la sagesse de l’opérateur, par conséquent une quantité plus grande requière un temps plus grand et une quantité moindre un temps plus court. La sagesse de l’opérateur aide l’art de la séparation de la noirceur. De plus certain demandent quel est le temps pour cette putréfaction doit endurer et nettoyage de la terre ? je la fait en 40 jours et quelque fois plus, tout dépend de la quantité d’eau et de terre.

I

La Tête de Corbeau, l’Huile des Philosophes.

Ainsi naît notre nouveau Fils noir, et son nom est Elixir. La terre noire et féculente est transformée en Argent-vif comme précédemment et dissout de la même couleur que

l’huile, que l’on appelle l’huile des Philosophes.

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CHAPITRE HUITIÈMEComment le Dragon naît dans la noirceur et est nourri de son Mercure

et se tue lui-même et est enseveli de même et l’eau devient blanche

’or est dissous afin d’être réduit en sa première matière, c’est par cela qu’il est fait vrai soufre et Argent-vif. Et par là nous pouvons faire meilleur argent et Or lorsqu’il est converti en leur matière.

Par conséquent il doit être parfaitement lavé avant de devenir vrai soufre et Argent-vif, car en accord avec les Philosophes ceux-ci sont la vraie matière des métaux. Alors il peut prendre femme, et lui faire un enfant et mortifier et vivifier les sortes de générations, et peut nettoyer et amener à la lumière, et séparer le brillant de l’obscur, et ce sera grande dignité. Par conséquent nous conjoignons notre roi couronné à notre enfant rouge et par un feu doux les unissons, ils concevront et engendrerons un Fils. Car les nuages qui étaient sur lui retourneront dans le corps d’où ils vinrent. Par conséquent continue le bain tempéré ou, baigne le pendant un temps tel que tout soit dissout dans l’eau, et que toute la teinture de couleur noire soit extraite ce qui est le signe et la marque de la Dissolution.

L

La maison noire est le soufre des Philosophes.

Ici le Dragon s’épaissit et blanchitet dévore ses propres ailes.

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CHAPITRE NEUVIÈMEVoici l’eau entièrement nettoyée de sa noirceur et ayant la couleur du lait,

et plusieurs couleurs apparaissent durant la noirceur

e dragon ici dévore ses propres ailes et montre alors plusieurs couleurs de diverse manière et en plusieurs fois, il passe de couleur en couleur jusqu’à devenir blanc. Une

bête sauvage et très cruelle ne doit pas être nourrie, sauf quand elle est affamée et assoiffée, et après trois jours de privations, alors naît le Dragon, dont la maison est obscurité et noirceur. Vraie mort, et noirceur volent en cette Mer, et le dragon vole à partir des rayons lumineux du Fils qui arrête les trous, et notre forme morte revivra, et le roi viendra du feu, et sera réjoui par ce mariage. Et les choses cachées apparaîtront, et le lait de la vierge sera fait blanc, et l’enfant maintenant vivifié est apprivoisé, et vainqueur du feu et triomphateur de la teinture.

L

La Maison noire, Soufre des Philosophes.

Ici tout le dragon est nettoyé de sa noirceur et est fait blanc comme lait.

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CHAPITRE DIXIÈMEComment les nuages noirs qui étaient au-dessus des eaux dans le vaisseau

se dissolvent dans le corps d’où elles proviennent

renez le noir, plus noir que noir, et diverses couleurs apparaîtront en lui, et le lait des vierges sera fait blanc, et notre Fils maintenant revivifié doit être fait un

vainqueur du feu, excellant en teintures et couleurs, et les nuages s’élèvent de la mer, et la pluie tombe sur la terre, car chaque corps dense et épais tombe ou glisse en son centre. L’Argent-vif sublimé du laiton d’où toute chose provient, est une eau claire et vraie teinture qui fait disparaître l’obscurité du laiton, car c’est le soufre blanc qui seulement fait le laiton blanc d’où l’esprit est fixé et ne peut s’envoler, saches que le col du vaisseau est la tête du Corbeau que tu dois tuer, et qu’après apparaîtra une colombe puis après un phœnix. Soit fortuné et heureux avec ces quelques mots contenant toute la science pour le blanc et le rouge.

P

La Cendre des Cendres.

Les nuages noirs descendent sur le corps d’où ils sont sortis et se fait une alliance entre la terre et l’eau et les

cendres sont formées. Le Corbeau est noir, la Colombe est blanche, le Phœnix se brûle afin de renaître de ses

cendres.

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CHAPITRE ONZIÈMECes cendres sont faite blanches comme du marbre Brillant

et c’est l’Elixir au blanc et il est fait des cendres

arce que la Nature ne se meut pas excepté sauf par l’emprise de la chaleur. Par conséquent si vous mesurez bien la chaleur, l’eau et le feu lui sont suffisant. Car ils lavent le corps, ils le nettoient et nourrissent et font disparaître sa noirceur. Cette eau résidant dans l’air doit être attirée vers la terre tel le Fer est attiré par

l’aimant. Par conséquent tous ces ordres de préparations sont réitérés sur lui quatre fois. Et à la fin le calcinez la par sa manière de calciner et de s’élever, et de cette manière vous devez gouverner la Terre de la Pierre. Calciner n’est rien d’autre que de dessécher et transformer en cendres. Par conséquent brûler la sans peur, jusqu’à ce qu’elle soit cendre, que vous mélangerez bien après. Ne méprisez pas ces cendres mais donnez leur la sueur qu’elles ont rejetée, et lorsqu’elles ont bu toute l’eau et elles seront transformées en terre en l’espace de quelques jours. Quand toute l’humidité sera séchée, dans le vaisseau apparaîtront toutes les couleurs du monde. Par conséquent laissez le feu plusieurs jours jusqu’à ce que soit fait comme ci-dessus. Que se qui vient de lui soit remis sur lui jusqu’à ce qu’il soit entièrement fixe, et ne s’enfuira plus de lui par le feu, que la noirceur séparée du corps, soit réduite par le corps d’où elle provient et soit faite un corps.

P

La Rose Blanche.

Je suis l’Elixir au blanc transformant tous les corps imparfaits en l’argent le plus pur meilleur que celui de la

mine, dont une part change un millier d’Argent-vif en l’Argent le plus pur.

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CHAPITRE DOUZIÈMEComment cette blancheur est convertie en une rougeur transparente comme le Rubis,

et c’est l’élixir au rouge

renez le laiton blanc et déchirez vos livres en morceaux de peur que votre cœur ne soit déchiré. Car notre Art est aisé et un peu d’aide servira. Celui qui m’a fait blanc doit me faire rouge, car le blanc et le rouge proviennent d’une même nature, ce qui est dans le blanc est dans le rouge, par conséquent travaillez philosophiquement, et si vous faite le blanc et passez les limites, ou fin de cela, notre art béni, cette chose si

vous la voyez soudainement, admiration ou merveille, peur et crainte, vous envahirons. Décantez, broyez, et réitérez, sachez que la fleur de la pierre est la pierre de la Pierre, rôtissez-la par conséquent un certain nombre de jour jusqu’à ce qu’elle soit brillante comme du Marbre, et alors saches quand sera ainsi fait, que c’est le plus grand secret. Car la pierre est mélangée à la Pierre. Maintenant mes cher ami vous avez appris a faire le blanc.

P

Maintenant il doit être parlé du rouge, mais si vous ne faites d’abord le blanc, vous ne ferez jamais le vrai rouge, car aucun homme ne peut aller du premier au troisième sans passer par le second. Aussi vous ne passerez point du blanc au citrin sans passer par le blanc, parce que ce citrin est fait un corps contenant beaucoup blanc et peu de noir. Par conséquent faite le noir blanc, et le blanc rouge et vous avez l’art. Comme l’année est divisée en quatre parties ainsi est divisé notre travail béni. La première est l’Hiver froid et humide, la seconde est le printemps chaud humide et florissant. La troisième est l’été, chaud, sec et rouge. La quantième celle des moissons froide et sèche, qui est le temps de récolter les fruits. Cette disposition colorant la nature gouverne jusqu’au temps que les fruits soient mûrs à plaisir. Mais maintenant l’hiver est passé, les pluies ont disparues. Car les fleurs sont apparues sur notre terre à l’époque du printemps. Néanmoins nous circulons la rose blanche qui fait tout corps imparfait ou épais se transforme en pur argent. Par conséquent lorsque vous voyez la blancheur monter de toutes parts, soyez sûr que dans cette blancheur est cachée la rougeur. Par conséquent vous devez tirer toute la blancheur et la cuire jusqu’à ce qu’elle devienne entièrement rouge.

La Rose Rouge.

Je suis l’Elixir au rouge transformant tous les corps imparfait en l’or le plus pure meilleur que celui de la mine,

une par projeté sur mille d’Argent-vif, nous le voyons se congeler et devenir rouge, et être converti en or le plus pur.

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FIN.

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