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« Un bon livre pour enfants fait beaucoup plus que distraire. Il enseigne à l’enfant la façon d’utiliser les mots, la joie de jouer avec la langue. Si mes livres peuvent aider les enfants à devenir lecteurs, alors je sens que j’ai mené à bien quelque chose d’important. » Biographie R. Dahl et l’écriture Quiz (destiné aux élèves) Œuvres pour la jeunesse (et pistes pédagogiques) Illustrations : Quentin Blake 1 - GALLIMARD J E U N E S S E Roald Dahl FICHE AUTEUR

ald Dahl Ro - ekladata.comekladata.com/uJQkz5IJvpOsZMLithReWLM5Qiw.pdf · (et pistes pédagogiques) Illustrations : Quentin Blake 1 - GALLIMARD JEUNESSE Ro ald Dahl FICHE AUTEUR

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« Un bon livre pourenfants fait beaucoupplus que distraire. Il enseigne à l’enfantla façon d’utiliser lesmots, la joie de joueravec la langue. Si mes livres peuventaider les enfants àdevenir lecteurs, alorsje sens que j’ai menéà bien quelque chosed’important. »

Biographie

R. Dahl et l’écriture

Quiz (destiné aux élèves)

Œuvres pour la jeunesse(et pistes pédagogiques)

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Né le 13 septembre1916 au pays deGalles, Roald Dahlest le troisième desquatre enfants ducouple Harald etSofie MagdeleneDahl, auxquels s’ajoutent deux autres enfants d’un premier mariage paternel.Les parents sontnorvégiens et lepère dirige uneentreprise à Cardiff.

Roald n’a que quatre ans lors-qu’il perd sa sœur puis sonpère, à peu de mois d’inter-valle. Sa mère l’envoie dansdes pensionnats anglais afinqu’il reçoive une bonne éduca-tion. Il passe ses vacances enNorvège ; il racontera cesannées dans Moi, Boy, en1984.

Il arrête ses études à dix-huitans car il rêve de voyager. Ilest engagé par la compagnieShell comme «stagiaire auservice Orient». En 1936 il estenvoyé en Afrique orientale etpart pour Mombasa. En 1939, la Seconde Guerre mondialeéclate et Roald Dahl s’engagedans la Royal Air Force àNairobi. D’abord blessé dansun grave accident en Libye, ilcombat en Grèce, puis rejointHaïfa, au nord de la Palestine,en mai 1941. Souffrant dessuites de son accident, il estrapatrié en Angleterre.Escadrille 80, publié en 1986,fait le récit de ces années.

Il est envoyé en Amériquecomme attaché à l’ambassadebritannique de Washingtonmais chargé aussi secrètementd’espionner. Il mène alors unevie mondaine importante, fréquentant des personnalitéscomme Ernest Hemingway.C’est l’écrivain C. S. Foresterqui fait naître sa vocation enlui demandant de relater sonaccident en Libye pour leSaturday Evening Post. RoaldDahl commence à écrire régu-lièrement, notamment un récitqui a intéressé Walt Disney etqui sera adapté au cinéma en1984, The Grimlins.

À la fin de la guerre, il passesix années à écrire enAngleterre. Il publie Bizarre !Bizarre ! en 1953. La mêmeannée, après un retour à NewYork, il épouse la jeune actricePatricia Neal dont il aura cinqenfants. Le couple s’installe àGipsy House, en Angleterre, oùl’auteur écrira ses plus célèbresromans. En 1960, paraît unautre recueil de nouvelles à suspense : Kiss, kiss.

À partir de 1961, Roald Dahlse lance dans la littératureenfantine pour distraire sespropres enfants. Il écrit Jameset la grosse pêche et connaîtson premier grand succès avecCharlie et la chocolaterie.Il enchaîne alors les succèsavec L’énorme crocodile(1976), La potion magique de Georges Bouillon (1981), Le Bon Gros Géant (1982), Sacrées Sorcières (1983) et Matilda (1988).

Il s’associe à Quentin Blakepour illustrer ses ouvrages.À ces réussites littéraires s’ajoute l’écriture du scénariod’un James Bond en 1967 : On ne vit que deux fois.

Mais sa vie familiale connaîtdes tragédies : sa fille aînéemeurt, son fils Theo est blessédans un grave accident et safemme est paralysée à la suited’une attaque cérébrale. En 1983, il divorce pour épouser Felicity Crosland. Le 23 novembre 1990, RoaldDahl, atteint d’une leucémie,meurt. Après sa mort, safemme a créé la FondationRoald-Dahl qui aide à la diffusion de l’alphabétisation,et à la recherche en hématolo-gie et neurologie.

En dehors de l’écriture, Roald Dahl avouait d’autrespassions : le vin, le chocolat,les courses, mais aussi laphotographie et la culture des orchidées. Il collectionnaitaussi les meubles anciens etles tableaux.

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ture Écrivain…

Comment devient-on écrivain ?« Je n’ai jamais pensé écrire. La pire chose pour un étudiant, aujourd’hui, est de se dire : je serai écrivain.Vouloir être écrivain est stupide. Cela ne s’apprendpas. Il faut beaucoup, beaucoup de doigté.»Cette difficulté du métier d’écrivain, Roald Dahl l’évoque dans Moi, Boy : « La vie d’un écrivain est vraiment infernale, comparéeà celle d’un homme d’affaires. L’écrivain doit se forcerà travailler. Il doit s’imposer son propre horaire et, s’ilne va pas de la journée s’asseoir derrière son bureau,personne n’est là pour le lui reprocher. Si c’est unromancier, il vit dans la peur. Chaque journée nouvelleexige des idées nouvelles et il n’est jamais sûr de lestrouver au rendez-vous. Il faut être fou pour devenirécrivain. Celui qui choisit cette profession n’a qu’uneseule compensation : une absolue liberté. Il n’a pourseul maître que son âme, et c’est là pour lui, j’en suissûr, un motif déterminant. »Pour se forcer à travailler, Roald Dahl avait prisl’habitude d’écrire dans la vieille remise du fond dujardin de Gipsy House. Il posait une vieille planchede bois sur ses genoux après s’être assis dans unfauteuil à oreillettes défoncées. Cela l’empêchait debouger, affirmait-il. Personne n’avait le droit d’y fairele ménage et l’unique fenêtre était recouverte d’unmorceau de plastique jauni, bloquant entièrement lavue du jardin. Il semblait avoir ainsi trouvé la recettepour empêcher son esprit de vagabonder.

La naissance de l’œuvreTravaillant régulièrement, de dix heures à midi puis dans l’après-midi, Roald Dahl laisse germer la «petite graine» puis l’exploite pour en faire unehistoire. Il va chercher l’inspiration dans ses souvenirs.Lorsqu’il se rappelle la boîte de chocolats donnéepar la maison Cadbury aux pensionnaires de Repton,son collège, afin qu’ils émettent un jugement sur lecontenu, les rêves qu’il faisait, enfant, ressurgissent : « Une longue pièce blanche, avec des chaudrons pleinsde chocolat, de caramel et une foule d’autres mélangesdélicieux ». C’est ainsi que naît son grand succès :« Trente-cinq ans plus tard, à la recherche d’une histoire pour mon deuxième livre d’enfants, je me rappelai ces petites boîtes en carton griset les chocolats nouvellement inventés qu’elles conte-naient, et je commençai à écrire un livre appelé : Charlie et la chocolaterie. »

Des livres pour les enfantsC’est d’abord en racontant des histoires à ses propresenfants que Roald Dahl est venu à la littérature pourla jeunesse. L’écrivain a souvent avoué la difficulté à écrire pour les enfants, mais a déclaré plusieursfois son plaisir de s’atteler à cette tâche : « Pour écrire à l’intention des enfants, il faut avoirpréservé deux caractéristiques fondamentales de seshuit ans : la curiosité et l’imagination. Personne ne serappelle ce que c’est d’avoir six, sept ou huit ans. Vouspensez vous en souvenir, mais vous ne vous en souve-nez pas le moins du monde ! Les adultes sont toujoursen train de vous empêcher de faire ce dont vous avezenvie. Ne pisse pas par terre ! Assieds-toi ! Mangeproprement ! Coiffe-toi ! Sois poli ! Moi, je m’en sou-viens, j’ai cette chance. Et j’écris de ce point de vue-là. Alors l’enfant se dit : mais bon sang, il dit ce que jeressens ! »Roald Dahl était de plus conscient d’avoir été investid’une véritable mission en faveur de la lecture.« J’essaie d’écrire des histoires qui les saisissent à lagorge, des histoires qu’on ne peut pas lâcher, c’est mapassion. Car si un enfant apprend très jeune à aimerles livres, il a un immense avantage dans la vie. Ceque je raconte dans mes livres n’a aucune importanceet ne sert strictement à rien. Mais si, après avoir lu une de mes histoires, l’enfant dit : “ Quel livre génial,j’adore les livres ”, alors j’ai gagné ! »À ceux qui lui disaient que son univers était cruel,les enfants, brimés, il répondait :« Nous vivons dans un monde cruel. Les enfantsdoivent lutter pour parvenir à leurs fins. Les tantesécrabouillées sont une fantastique compensation. »

La complicité avec Quentin BlakeAfin d’augmenter le plaisir de ses lecteurs, RoaldDahl travaillait, depuis 1976, avec celui qui étaitdevenu son complice, Quentin Blake. L’illustrateurprolonge les textes, les faisant dialoguer avec lesdessins. Quentin Blake raconte : « Roald Dahl avaitcomme moi la capacité d’imaginer des situationssurréalistes (un lavabo jeté d’une fenêtre, un platde spaghettis en vers de terre). Il avait la capacité decréer un univers imaginaire imprégné d’une dimen-sion poétique. L’ambiance de ses livres oscille entrel’insolite et le réalisme. Ce sont des contes à la foisbaroques et émouvants, traités d’une manièrecomique, qui nécessitent des équivalents graphiquesporteurs d’une sensibilité… »

3 - GALLIMARD JEUNESSE

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Roald Dahl est :

● anglais● norvégien● américain● sud-africain

Quels romans sont autobiographiques?

● Matilda● Charlie et la chocolaterie● Moi, Boy● La potion de Georges Bouillon● Escadrille 80

Ses livres sont illustrés par :

● lui-même● Quentin Blake● Pef● Lewis Carroll

Enfant, Roald Dahl avait la passion :

● des livres● des bonbons● des jouets● des glaces

Roald Dahl a d’abord été :

● pâtissier● instituteur● aviateur● agriculteur

Roald Dahl aime transformer :

● les enfants● les chansons● les mots● les livres

Les héros de Roald Dahl sont surtout :● des animaux● des enfants● des objets● des monstres

Georges Bouillon veut se débarrasser de :

● ses voisins● son instituteur● sa grand-mère● ses parents

Matilda est une petite fille :

● sournoise● surdouée● somnambule● insolente

Le monde de James est :

● insolite● monstrueux● effrayant● merveilleux

L’un des romans donne la recette pour reconnaître :

● les extra-terrestres● les magiciens● les sorcières● les fantômes

Le Bon Gros Géant se nourrit :

● d’enfants● de schnokombres● de bonbons● d’oiseaux

Les deux gredins sont :

● malins et riches● sales et cruels● sympathiques et soigneux● fantaisistes et amusants

Charlie est un enfant qui aime :

● la soupe● les bonbons● le chocolat● le pudding

Charlie fait un voyage :

● en Chine● en Espagne● dans l’espace● sur la lune

4 - GALLIMARD JEUNESSE

Moi, Boy Folio Junior n° 393

«Ce livre n’est pas une autobiographie», annonceRoald Dahl. Mais ce sont bien les années d’enfance de l’auteur qui y sont racontées, de sanaissance dans une famille aisée jusqu’à sondépart pour l’Afrique à l’âge de vingt ans. Le récitest émaillé d’anecdotes enfantines, où la marchande de bonbons joue un rôle important,mais l’école et la vie à l’internat y tiennent uneplace prépondérante. Roald Dahl raconte la vieau quotidien, la sévérité des adultes, la nostalgiede la vie familiale.

Escadrille 80 Folio Junior n° 418

Présentée cette fois-ci comme l’autobiographie «sélective» de l’auteur, cette suite de Moi, Boy seconcentre sur trois années, de 1938 à 1941. C’estla période de l’aventure africaine, où Roald Dahltravaille pour la compagnie Shell en Tanzanie. Il doit vivre parmi les animaux, parmi les ser-pents, laisser son «boy» le servir. Mais, lorsquela guerre éclate, les tensions apparaissent. Roald Dahl s’engage dans la RAF et part se battre contre l’aviation allemande.

Pistes pédagogiquesEn classe de 3e, ces deux romans se prê-tent idéalement à l’étude des caractéris-tiques du genre autobiographique. Le pre-mier peut être donné à lire dès la 5e. Onprivilégiera l’aspect chronologique et l’hu-mour, le travail sur le vocabulaire, la descrip-tion des bonbons. Mais les deux œuvres seprêtent à la caractérisation du genre auto-biographique. On pourra étudier la chrono-logie, l’intégration des souvenirs, datés ounon. Chaque texte commence par un pacteautobiographique, à comparer avec d’autres.L’auteur intervient souvent et l’utilisationdes temps verbaux montre que Roald Dahlapporte son point de vue. Enfin, le deuxiè-me tome est l’occasion de travailler sur lanotion d’héroïsme. Ces romans évoquantl’enfant et l’adolescent dans leurs rapportsavec l’école et les adultes, les travaux d’é-criture pourront s’inscrire dans un lienmimétique.

Les deux gredinsFolio Junior n° 141

Compère et Commère Gredin sontdeux êtres répugnants et cruels quipassent leur temps à se jouer de mau-vais tours. Mais leurs blagues cessentlorsque tous deux partent à la chassepour confectionner leur plat préféré :la tarte aux oiseaux!

Pistes pédagogiquesCe roman exploite la veine de la

farce et des fabliaux. Le récit se déroule suivant unesuccession de petites scènes qui se prêtent à l’adap-tation théâtrale. Un travail sur le genre redéfinira lesconditions d’écriture de ces pièces du Moyen Âge etune étude approfondie permettra de différencier dia-logue et didascalies. On mènera avec les élèves uneanalyse de l’humour en s’appuyant aussi sur les des-sins de Quentin Blake. Enfin la personnification desanimaux rattache l’ouvrage au genre de la fable.

Le Bon Gros GéantFolio Junior n° 602

Une nuit, Sophie aperçoit une grandesilhouette à la fenêtre du dortoir.Enlevée par la créature, elle se retrouveau pays des géants…

Pistes pédagogiquesLe texte met en scène un géant,mi-ogre des contes et mi-cyclopede la tradition antique. Nous som-mes donc à la lisière du fantas-

tique et du mythe. Un travail sur les caractéristiquesdes géants mangeurs de chair fraîche pourra être menéainsi que l’analyse du vocabulaire de la nourriture.L’autre piste à exploiter est celle de la création verbale :travail sur la formation des mots dans la langue fran-çaise et les possibilités de création littéraire qui endécoulent. On pourra faire inventer des mots aux élè-ves et leur faire ensuite écrire les définitions débou-chant ainsi sur une création poétique.

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se Les romans autobiographiques

Des héros insolites : les adultes

Sacrées Sorcières Folio Junior n° 613

Le héros raconte sa rencontre avec les sorcières dont les enfants doivent se méfier. Sa grand-mère, heu-reusement, lui a enseigné toutes les astuces pour les reconnaître…

Pistes pédagogiquesPersonnage de conte à l’origine, la sorcière prend ici une dimension différente. La compareravec la tradition sera fructueux : sa cruauté, ses métamorphoses en font un être à la lisiè-re du merveilleux et du fantastique, que l’on tentera de cerner. À cela s’ajoute une étude duvocabulaire des sorcières. Des définitions pourront être proposées par les élèves qui, làencore, étudieront les procédés de formation des mots. Enfin la recette donnée par lasorcière pourra faire l’objet d’un pastiche en changeant l’objet de la métamorphose…

5 - GALLIMARD JEUNESSE

www.gallimard-jeunesse.fr

Matilda Folio Junior n° 744

Matilda est une enfant surdouée. À cinq ans, elle sait déjà lire, compter. Cen’est pourtant pas sa famille qui lui en adonné le goût puisque les livres sont jugésinutiles et les chiffres ne servent qu’à trom-per les clients du père. Un jour, à l’école, sespouvoirs se manifestent.

Pistes pédagogiquesMatilda est un long roman, aussiabordera-t-on d’abord sa structure afin

de mettre en relief la double intrigue, autour des parents etde la directrice. Les différents liens entre les personnagesapparaîtront plus facilement, particulièrement les rapports desenfants avec les adultes. On fera remarquer l’inversion desvaleurs dans ce monde où la connaissance devient une tare.L’étude du portrait de Mlle Legourdin fera émerger les procé-dés d’exagération tant dans le physique du personnage quedans ses propos. Matilda réussissant à survivre dans cemonde cruel d’adultes par une série de tours et de farces, onpourra proposer aux élèves d’en inventer. Enfin, une réflexionsur le comportement des adultes pourra être amorcée.

Charlie et la chocolaterieFolio Junior n° 446Charlie et sa famille sont très pauvres. Unefois par an, pour l’anniversaire de Charlie,chacun se prive pour lui offrir une barre dechocolat. Cette année, M. Wonka a cachécinq tickets d’or dans ses sucreries : ceuxqui les trouveront seront invités dans sachocolaterie. Charlie va trouver le dernierticket et vivre une expérience fantastique…

Charlie et le grand ascenseurde verreFolio Junior n° 65

Charlie a terminé sa visite mais, au momentd’emporter toute la famille, l’ascenseur lespropulse dans l’espace. Ils vont réussir à serapprocher d’un hôtel interstellaire. Toutpourrait être merveilleux, sans les Martiensqu’il va falloir affronter.

Pistes pédagogiquesDans ces deux textes, le fantastiqueest omniprésent. Chez le chocolatier,

les effets de la nourriture sont tout à fait inattendus. Ce seral’occasion de recettes de sucreries. Dans l’esprit du livre, onfera travailler les élèves sur la création de groupes nominauxantithétiques voire oxymoriques qui débouchent sur la cocas-serie. Pour ce qui est du deuxième tome, la recette de la pilu-le «Wonka», mais aussi l’utilisation des termes inventés, letexte présentant parfois des listes de néologismes, stimule-ront l’imagination des élèves. Ces différents travaux aurontmis en évidence l’importance du vocabulaire et du jeu lan-gagier chez Roald Dahl et son pouvoir humoristique.

La potion magique de Georges BouillonFolio Junior n° 463

Georges Bouillon vit l’enfer avec sa grand-mère, odieuse, méchante, exigeante, bref unevéritable sorcière. Il fabrique une potion quiobtient des effets extraordinaires puisque lagrand-mère s’allonge. Au lieu de le gronder,son père lui demande d’en fabriquer unegrande quantité…

Pistes pédagogiquesL’analyse du titre démontre l’importance de la notion derecette. La définition même du mot «potion» pourra être lepoint de départ d’une séance de vocabulaire. Les élèvespourront réécrire la «potion» de Georges en la rédigeantsous la forme d’une recette avec les ingrédients et la prépa-ration. Cet exercice permettra ensuite l’écriture d’autres recet-tes invraisemblables tant par leurs ingrédients que par leurseffets inattendus, ainsi que l’étude des verbes, particulière-ment la révision de l’impératif et de l’infinitif. L’humour estaussi l’autre aspect du roman. Quels sont les situations, lespersonnages amusants du livre ? La fantaisie rencontre alorsle fantastique par les effets extravagants de la potion. Le plai-sir d’énoncer des mots étrangement associés sera le point dedépart du travail sur la langue.

Des enfants héros de romansJames et la grosse pêcheFolio Junior n° 517

James est orphelin et vit avec deux tantesméchantes et cruelles. Un jour, un étrangevieillard lui confie un sac, que l’enfant laissetomber au pied d’un vieux pêcher. Une énor-me pêche se met à pousser dans laquelleJames réussit à entrer. Commence alors uneaventure en compagnie d’un mille-pattes,d’une coccinelle et d’une araignée.

Pistes pédagogiquesLe travail sur la structure du roman, faite d’une série de péri-péties plongeant le lecteur dans un univers invraisemblable,permettra de mettre au jour sa construction temporelle et l’a-gencement des épisodes, le tout prenant en quelque sorte laforme d’une quête semblable à l’univers du conte.L’organisation amène l’enchaînement sur le merveilleux. Ilsera alors loisible d’étudier les éléments insolites. Mais lepoint essentiel sur lequel repose tout le roman est, commesouvent chez Roald Dahl, l’humour, qui naît de la rencontredu grave et du plaisant, du mélange entre le sérieux et labouffonnerie. On commencera par les portraits des tantes quiutilisent largement la comparaison et la métaphore. Le repasdu mille-pattes, narré sous la forme d’une chanson, sera l’oc-casion d’écritures similaires avec des jeux d’association desonorités.

Tous ces livres sont conseillés à partir de la 6e.

www.roalddahl.com

6 - GALLIMARD JEUNESSE