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ALL OVER, l'architecture au collège

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Des étudiants en architecture invitent des collégiens à concevoir des propositions architecturales dans leur collège !Le workshop All over, l’architecture au collège proposeaux étudiants en architecture de préciser leur langage surun positionnement en devenir en tant qu’architecte et de le mettre en pratique grâce à un échange avec des élèves.Avec les enseignants, ils ont co-construit un atelier à partir d’une thématique forte issue de leurs recherches. Les élèvesse sont saisis de la proposition et l’ont travaillée à partir deleurs expériences d’usage du collège. Enfin, la classe s’est appropriée les enjeux d’une approche singulière de faire del’architecture. Cette publication est éditée par l’école nationale supérieured’architecture et de paysage de Bordeaux (ensapBx), à l’issue del’expérience réalisée à titre expérimental sur l’année scolaire 2011/2012 et elle s’inscrit dans le cadre du programme des Cordées de la réussite .Arnaud Théval, ensei

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L’architecture présente ce paradoxe d’être à la fois pratiquée quotidiennement par chacun d’entre nous et de rester perçue par la plupart des citoyens comme une préoccupation lointaine, souvent élitiste.

Pourtant, l’architecture n’est autre qu’une troisième peau qui abrite nos instants de vie, nos joies et nos peines, qui protège ceux que nous aimons, qui est le cadre de notre vie familiale, de notre travail, de nos loisirs... Au même titre que nos vêtements, elle répond à la fois à des critères fonctionnels, esthétiques, culturels, techniques et économiques ; elle s’adapte plus ou moins bien à l’évolution de nos vies ; elle vieillit, parfois se périme, parfois devient patrimoine.

L’architecture nous accompagne chaque jour et l’apprivoiser n’est donc pas une démarche à réserver aux spécialistes. J’ai la conviction que les architectes doivent développer ce rôle de médiateur, notamment auprès des jeunes publics.

Ceci est à mon sens la condition pour que la qualité architecturale s’améliore partout, en ville comme dans les territoires ; et qu’elle s’améliore pour tous.

Le dispositif Cordées de la réussite nous a offert le cadre pour expérimenter une initiation à la transmission, au bénéfice des futurs architectes comme des collégiens.Au regard de la réussite de cette expérience, je tiens à remercier sincèrement tous ceux qui y ont participé et souhaite qu’elle essaime et donne naissance à d’autres occasions de partager l’architecture.

Martin Chénot, directeur de l’école nationale supérieure d’architecture et de paysage de Bordeaux

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Derrière les mursCollège du Grand parcannexe expérimentale Clisthène - classe de 4e

Mme Coussy-Clavaud, enseignanteHélène Bertaud et Hélène Grialou, étudiantes à l’ensapBxpage 7 à 19

Passerelles Collège Manon Cormier - classe de 5e

Mme Bouydron et Mr Séjournet, enseignantAgnès Clotis et Vincent Eyl, étudiants à l’ensapBxpage 21 à 33

Re look ton collègeCollège Georges Lapierre - classe de 4e

Mme Courrèges, enseignanteOcéane De Matos et Helios Constantin, étudiants à l’ensapBxpage 35 à 49

Architecture consommable Collège Monjous - classe de 6e

Mme Paramo, enseignante et Mme Lignac, documentalisteMarjorie Lescombes et Hugo Salin, étudiants à l’ensapBxpage 51 à 65

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Collège du Grand parcannexe expérimentale Clisthène classe de 4e

Mme Coussy-Clavaud, enseignante Hélène Bertaud et Hélène Grialouétudiantes

Parler d’architecture

L’architecture a changé notre façon de voir, de concevoir la ville, le monde et la vie. Imaginer et rêver, c’est encore possible. L’architecture est à la fois l’expression des imaginaires et

la confrontation à une réalité : l’imaginaire des autres et de l’architecte confrontés, liés et induits.

Créer, modeler, fabriquer. L’architecture est une pratique artisanale. A la fois manuelle et intellectuelle, l’architecture est une alliance des « savoirs » et des « faires ». Les projets par leurs singularités sont l’expression des codes et des valeurs qui sont familiers tant à l’auteur qu’à l’homme sollicitant l’architecture.

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Écouter les rêves et écouter les envies

L’architecte est à la fois récepteur et émetteur d’un langage traduit en espace : il fabrique dans l’espace les intentions d’architecture. L’architecte doit savoir écouter et retranscrire, savoir interpréter et assembler les imaginaires de chacun pour continuer de rêver. L’architecture constitue notre environnement quotidien, une omniprésence à laquelle il est difficile de rester insensible. Il est donc indispensable d’offrir à chacun un accès à une véritable culture architecturale afin qu’il puisse devenir un acteur de son imaginaire dans son cadre de vie.

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Le début du projet

A travers cette expérience Derrière les murs se dévoile l’imaginaire de chacun. Peut être in-duite ou totalement libre, l’image rêvée se tra-duira par une production graphique ou spa-tiale au sein de l’établissement. Les élèves seront les auteurs de leurs modes de repré-sentation. A eux de construire et de montrer aux autres leurs imaginaires. Leur création se développe toujours en lien avec une part de réalité plus ou moins présente. Pour dé-marrer, nous avons transformé la classe en studio d’architecture.

Transformer l’espace permettra de changer leurs conditions d’élèves récepteurs en élève artisan/producteur/fabricant. Les élèves sont répartis en groupe de quatre à cinq et travail librement pendant un temps limité (trois séances sur une semaine).

Le collège Clisthène dispose d’un statut particulier. La pédagogie appliquée dans cette structure est spécifique : il s’agit d’un collège expérimental aux institutions de l’Éducation Nationale. Spatialement, le collège est « intégré » dans une structure classique. Certains espaces sont partagés fonctionnellement répondant à une notion de rentabilité : la cour est utilisée en quasi permanence alors même que les élèves des deux collèges ne peuvent s’y côtoyer (horaires de récréation différents). Les accès à certains espaces sont limités voire interdits selon l’établissement en question.

L’atelier Derrière les murs s’appuie sur ce constat des usages et propose aux élèves de développer leurs imaginaires sur les espaces auxquels ils n’ont pas accès.

Hélène Bertaud et Hélène Grialou,étudiantes

Paroles d’enseignante

Une fois l’ambiance « bouillon d’architecture » posée, la classe s’est mise à l’œuvre très rapidement et les lieux familiers ont vite pris une toute autre tournure. Au delà des créations, le workshop a permis aux élèves de s’extraire du quotidien à plusieurs titres : l’emploi du temps a été bousculé, réamé-nagé, afin d’offrir des plages horaires lon-gues pour réfléchir, parler et produire. Ils ont dû promotionner et préparer avec l’équipe (profs, parents et étudiantes) un vernissage qui s’est révélé un moment indispensable de valorisation et de discussion autour de leurs productions et cela en dehors du temps sco-laire. Quatre vingt pour cent y sont venus avec leur famille.

Ce All Over a été également pour la classe l’occasion de se projeter positivement dans l’avenir par le contact d’étudiantes proches du monde du travail. Ce statut leur a conféré une autorité qui par ailleurs a été discuté lorsqu’elles ont demandé à certains d’approfondir et de poursuivre la production. Contents d’un résultat plutôt flatteur, les élèves acceptaient mal les conseils et la remise en question. Mais face au dynamisme et à la détermination de leurs interlocutrices, les travaux ont évolué au rythme de la réflexion.

Ce moment les a poussés à être plus endurants, davantage à l’écoute, à dialoguer au sein du groupe qu’ils formaient, à formaliser leurs idées, à se remettre en question. Nul n’ignore à présent dans cette classe que les lieux interdits ou très réglementés résonnent plus fort dans l’imaginaire et que cela peut se traduire en architecture.

Nadine Coussy-Clavaud, enseignante

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L’ascenseur horizontal

Nous sommes parti de l’idée de faire deux mondes différents :Le jour : le salonLa nuit : la boîte de nuitMais pour accéder il faut prendre un ascenseur qui mène à une piscine à bonbons. Un salon car la journée nous y vivons. Nous avons aussi mis un lit, un canapé et un paravent. Une piscine car on voulait un espace entre le salon et la boîte de nuit. Une boîte de nuit car nous avons voulu faire une ambiance soirée. Nous avons voulu illustrer les moments de la journée dans plusieurs espaces.Amira, Pauline, Elisa, Kenza et Philippine

La terrasse des artistes

Notre projet est d’aménager une terrasse dont l’accès est interdit. La terrasse est séparée en deux parties : intérieur et extérieur.L’intérieur est occupé par une bibliothèque, un canapé et dans la salle de derrière, un skate-park ouvert. Sur le toit, il y a deux transats, une table et une piscine. En bas, il y a un jardin.Gaston, Melchior, William,Victor et Abrâm

Un monde qui change

Nous avons choisi le toit car nous avons plein d’idées pour l’exploiter. Nous voulions le transformer en jardin relaxant car c’est ce qui manque le plus au collège. On nous a suggéré de créer deux mondes pivotant l’un sur l’autre. Nous nous sommes divisés : les garçons d’un côté, les filles de l’autre. Les garçons ont créé un monde sportif et les filles ont fait un monde de repos.Louise, Lola, Dylan et Mohamed

La cuisine flottante

Nous avons choisi la cuisine car on aime manger mais aussi se relaxer après manger. Alors nous avons imagné une plage, une piscine, un toboggan, un ascenseur et une terrasse. Si c’était vrai :- je passerai ma journée dans l’eau- j’irai même pendant la récréation.- nous ferions la fête près de la piscineMaxime, Mouhamed, Jimmy, Alexandre et Thomas

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Une porte, un univers

Nous avons choisi les toilettes parce que c’est l’endroit où nous passons tout notre temps. On se coiffe, on se maquille, on chante, on rigole. C’est comme notre QG. Avant c’était triste et maussade. Nous avons décidé de faire quatre ambiances différentes :- un univers « Inde » avec beaucoup de couleurs comme le jaune, le rouge, le orange. - un univers « cinéma » avec une loge de cinéma.- un univers « glamour » avec des paillettes. Tout ce qui touche les filles en général. - un univers « jungle » avec des imprimés de pelages d’animauxAïssatu, Angélique, Manon et Iseult

Avec les élèves de 4e C :

Amira Ammar, Thomas Bareyt,Melchior Beigbeder, William Bonnet Aguer, Jimmy Boulivet, Maxime Daney,Mohamed Ez Zaouy, Dylan Flamanc,Iseult Frances, Manon Hernandez,Philippine Jorant, Gaston Louron,Adrien Lozes, Pauline Marty, Elisa Merabet, Lisa Mulot, Lola Pourailly, Alexandre Pujo, Louise Rondeau, Aïssatu Seidi,Abram Slitinsky, Mouhamed Souane, Angélique Szawyl, Victor Trogoff et Kenza Verdon.

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Collège Manon Cormierclasse de 5e

Mme Bouydron et Mr Séjournet, enseignantsAgnès Clotis et Vincent Eyl, étudiants

C’est très difficile d’écrire ce qu’est un architecte. Néanmoins il sait imaginer comment peuvent vivre les hommes, mieux et différemment. Il est un conteur. Il raconte une histoire pour les gens et pour rendre leurs lieux de vie plus beaux. Travailler sur un lieu, c’est regarder et comprendre les lieux qui nous entourent et que l’on vit tous les jours.

Pourquoi sommes-nous venus ?

Nous sommes venus pour proposer une initiation au projet d’architecture comme un jeu de rôle. Pendant quatre heures les collégiens sont devenus des architectes travaillant en équipes. Un projet d’architecture c’est d’abord une commande. Le pont est un sujet connu des collégiens. Nous leur avons demandé de réfléchir à ce qu’est une passerelle.

En tant que petits architectes, les collégiens devaient nous raconter une histoire, en les formulant en une seule phrase comme un slogan. Mais chacune des histoires est possible car la passerelle a été pensée dans un lieu précis. L’outil de l’architecte c’est l’espace, le réel. Cet espace, c’est le lieu du quotidien, le collège.

Le fruit de cette réflexion devait s’exprimer dans l’espace sous la forme d’un modèle réduit du projet. La maquette et le projet sont mis en scène grâce à des images du collège. La sélection des images par groupe avait une seule consigne: la notion de plaisir, inhérent au projet d’architecture.

La qualité de leur investissement nous a permis de nous placer simplement à leurs côtés, en marge de leur libre expression.

Agnès Clotis et Vincent Eyl, étudiants

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Avec les élèves de 5e E :

Alagoz Bayram, Andraud Apolline,Barateau Océane, Bensaid Sofian,Bernard lea, Borda-Bidart Johanna,Brissaud Thomas, Brochard Hugo,Cabannes Alexis, Caillaud Mia,Cappon Juliette, Coudret Clément, Dessagnes Benjamin, Farrusseng Sara,Henault Ornellajung Camille, Kaouki Myriam, Moulin Valentine, Oughlis Mohand,Papin Lucas, Pereira Lionel, Przybylski Mélissa, Saintorens Emma, Savarit ApollineSinck Camille, Sintes Paul, Taffard Gabriel

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Collège Georges Lapierreclasse de 4e

Mme Courrèges, enseignanteOcéane De Matos et Helios Constantin,étudiants

Notre démarche a été de permettre aux élèves d’avoir une première approche de l’architecture, à travers des questionnements sur les espaces de leur collège. Nous leur avons demandé de poser des mots pour qualifier leurs ressentis sur des lieux qu’ils pratiquent (ou ne pratiquent pas) tous les jours. Cela leur a permis d’aborder des notions telles que le confort, dont acoustique, les qualités de lumière, l’intimité et l’esthétique.

Puis, ils ont identifié les lieux qu’ils aimeraient pouvoir investir, afin d’imaginer de nouvelles pratiques, un nouveau look. En fabriquant une maquette du lieu choisi, ils ont pu s’approprier l’espace et le transformer tel qu’ils le rêvent. Par cet exercice créatif, nous avons abordé avec eux les notions de mesure et de poésie, et nous leur avons montré qu’ils ont le pouvoir d’agir sur leurs lieux de vie.

Océane De Matos et Helios Constantin,étudiants

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Cosy place

Nous avons choisi l’agora du collège Lapierre. Nous avons voulu apporter du confort dans cet endroit où les élèves aiment aller. Nous l’avons transformé en un espace de détente. C’est comme une maison de poupées. Au sol, nous avons voulu une moquette léopard. Nous avons ajouté des coussins. Les murs sont recouverts de capiton.

Les marches ressemblent à des fauteuils de cinéma. Nous avons aussi créé des tabourets en bonbons. Nous avons fait une maquette au sol et en volume. Et nous l’avons recouverte de tissu et de papier imprimé. Nous avons créé des marches en carton et ajouté du bois.

Ismahane, Médérica, Salina et Chaïma

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La maison du bonheur

Nous avons aménagé l’espace sous l’escalier du bâtiment principal, côté parking. Nous avons transformé ce lieu en salon. Nous avons construit un canapé recouvert de tissu léopard pour l’ambiance. Il y a un hamac pour se détendre. Nous avons

ajouté un écran vidéo. Il y a une fresque en graffiti. Nous avons fabriqué des paravents modernes. Le sol est recouvert d’une moquette noire.

Tarek, Faycel, Hassen et Ertugrul

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Orta okul stadi

Nous avons créé un stade de foot sur le toit du bâtiment principal. Nous avons inventé un système de couverture pour que le ballon ne tombe pas. C’est comme une coque en bois, ça ressemble à une hutte. Nous avons collé du gazon synthétique et

tracé les lignes avec de la ficelle. Il y a des gradins. Nous avons ajouté de la décoration. Il y a le drapeau de la Turquie car nous trois sommes Turcs et nous voulions que notre origine soit représentée sur notre maquette.

Zeki, Mazlum et Tugay

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Le nouveau monde

Mes amies et moi avons décidé de refaire un lieu à côté de l’administration qui se nommele nouveau monde. Dans lequel nous avons construit les choses que nous voulions y voir. C’est un lieu spécialement pensé pour la détente après les cours. On peut y trouver un jacuzzi, une table de ping-pong et un distributeur de boissons.

Nous avons réalisé une maquette de l’emplacement. Ensuite, nous avons apporté de chez nous des matériaux de récupération : bouteilles, canettes, emballages de médicament et cartons. Nous nous sommes procuré du petit matériel : tissu, coton, piques à brochettes, feuilles de couleurs et du gazon synthétique.

Umran, Mélody, Kelly, Juliette et Laurie

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Le mur Tajly

Nous avons décidé d’appeler ce mur le mur Tajly, car ce sont les initiales des prénoms du groupe. C’est un mur d’escalade très coloré, construit à côté du centre de documentation. Il y a un banc bleu pour observer le mur. En face de ce celui-ci, une statue sert de

décoration. Dans les environs il y a un endroit pour stocker les vélos. Nous avons recyclé du carton et utilisé de la pâte à modeler, du sable et de la moquette. Nous y avons intégré des playmobils®.

Thomas, Anthony, Jonathan, Youva et Lucas

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L’architecture : Une découverte totale pour une classe de 4ème

J’ai réellement apprécié la rencontre entre les deux étudiants, Océane et Hélios, et le groupe d’élèves. Dans un premier temps rencontre timide, observation de part et d’autre. J’ai vu la classe évoluer doucement. Certains élèves très discrets ont trouvé une place dans le projet et dans le travail demandé par les étudiants. Réfléchir sur les lieux délaissés et la possibilité de les investir autrement a ouvert un espace de parole. J’ai apprécié la qualité de l’apport théorique et culturel d’Océane et Hélios.Tant en images qu’en réflexion, en particulier sur la dimension poétique d’un lieu.

Ce qui m’a permis de rebondir sur des démarches d’écriture originales, comme l’Oulipo. L’élaboration des maquettes a montré des compétences d’élèves que je ne connaissais pas forcément : autonomie, créativité plastique, regard sur le monde urbain.

Le temps de la présentation était joyeux, les élèves fiers de montrer leur travail à leurs proches ainsi qu’à l’ensemble de leurs professeurs. Deux élèves souhaitent devenir architectes. Grand succès pour cette exposition au collège Lapierre que la classe de 4ème 3 fait spontanément visiter.

Virginie Courrèges, enseignante

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Collège Monjousclasse de 6e E

Mme Paramo, enseignanteMme Lignac, documentalisteMarjorie Lescombes et Hugo Salin,étudiants

Qu’est-ce que l’architecture ?

Pour nous, l’architecture c’est le plaisir de créer, de manipuler et d’assembler. Ce qui prime c’est l’expérimentation des matériaux. Il n’y a aucune recette, tout devient possible. L’architecture reflète un travail artisanal, un savoir faire. L’assemblage de matériaux permet de former un tout. C’est l’usage de connaissances diverses qui permet de « faire projet ». Tout le monde peu devenir architecte avec ses propres expériences et ses envies.

L’architecture commence par des jeux anodins d’assemblages ou de transformations comme le château de sable ou la cabane.

La matérialité d’un édifice prend de plus en plus d’importance par l’esthétique qu’il révèle. L’architecture d’aujourd’hui tend vers l’image et se transforme en produit de consommation.

Ces notions d’emboitements, de combinai-sons et de liaisons peuvent être transposables au domaine culinaire. On peut retrouver toutes les contraintes structurelles de l’architecture dans une production à base d’aliments du quotidien.

Marjorie Lescombes et Hugo Salin, étudiants

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En mai, pendant trois séances, nous avons fait une maison éphémère et consommable, avec du pain d’épice, des Chamallow®, des petits beurres, des fraises Tagada®, des nounours en chocolat, de la pâte à tartiner chocolat/noisette et des bonbons aromatisés.

Nous avons construit une maison avec un toit, trois fenêtres, une porte et sept murs.Elle s’affaisse sur l’un des côtés. Nous avons utilisé tous les matériaux proposés sauf les nounours en chocolat.

Oui, nous avons su faire preuve d’adaptation face aux matériaux proposés. Oui, nous avons créé une maison qui ne ressemble à aucune autre car les murs sont en pain d’épice, les fenêtres en Chamallow® et le toit est en petit beurre. Ce dernier est plat. Le ciment est en pâte à tartiner. La maison est centrée et posée sur un support.

Nous étions deux et nos idées se rejoignaient. Les difficultés rencontrées étaient surtout présentes au niveau des murs et du toit qui se ramollissaient. Pour le toit, nous avons rajouté de la pâte à tartiner pour que cela tienne d’avantage et pour les murs, nous ne pouvions strictement rien faire. Pour le reste, nous n’avons pas eu de grands problèmes.

L’étudiante nous a donné d’innombrables conseils et idées. Mais malgré tout, nous étions déçues du résultat. Nous pensions faire quelque chose de magnifique et grandiose. Mais cela n’était point possible.

Mathilde et Alizé

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Notre ville a été atteinte par un ouragan et c’est pour cela que nous avions besoin d’une nouvelle maison. Cette maison est constituée de trois murs, trois fenêtres, un toit pointu et une porte. Elle très solide pour résister à d’éventuels ouragans. Elle ressemble fortement à une tipi car elle est triangulaire. Au début de la construction, la maison s’est effondrée car elle était trop grande. Lors de la séance suivante, nous l’avons rapetissée et ça a tenu.

Laly et Clarisse

Notre maison était en forme de L. Elle possédait un toit, six murs, trois fenêtres et une porte. A la première séance, nous avions décidé de faire la base en Chamallow® et le début des mûrs en fraises Tagada® : Game Over : la maison s’est effondrée !

Alors, nous avons recommencé. Nous avons fait la base en bonbons aux fruits et les murs en fraises Tagada® embrochées. Le toit était en Chamallow® et la porte en pain d’épice. Nous devions planter des cures-dents pour soutenir l’ensemble. Nous étions par deux. Nous avions un support en bois. Les difficultés rencontrées ? Tout s’écroulait. Il ne faut pas mettre du mou pour la base.

Lauriane et Rachel

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Nous avons cherché ensemble des idées et nous avons œuvré. Nous avons utilisé du pain d’épice, des bonbons, des cure-dents et du Nutella®. Nous avons collé le pain d’épice avec du Nutella®. Ensuite, nous avons construit une terrasse en bonbons. Nous avons confectionné une entrée et nous avons fait trois fenêtres et deux portes. La maison était solide. Elle tenait grâce à des murs en pain d’épice solidifiés avec du Nutella®. Notre maison ne ressemblait à aucune autre parce que notre maison était en forme de flèche. La forme du toit aurait été pointu si on avait pu le construire. Notre maison était de plain-pied.

Ce projet était intéressant. Cela demandait de l’imagination tout en possédant peu de choses. La seule chose qui était dommage, c’est qu’à la fin, les bonbons étaient fades et vieux !

Charles et Imran

Quand nous avons commencé le projet, nous avions une idée chacun et finalement nous nous sommes mis d’accord en mettant un peu de chaque idée pour la maison. A la deuxième séance, nous avons eu une mauvaise nouvelle (notre maison s’était effondrée sur la maquette). Nous ne nous sommes pas découragés pour autant. Au contraire, nous nous sommes remis tout de suite au travail et au final nous avons fait une autre maison que nous avons appelé appelée un tipi-igloo.

Nous avons bien aimé cette expérience parce que nous avons pris plaisir à travailler avec les étudiants. En plus, dans le travail en binôme, nous nous sommes complétés. Et puis à la fin, nous avons mangé les bonbons. Nous avons eu une grosse satisfaction d’avoir fini notre projet.

Christo et Quentin

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Les architectes ont besoin des collégiens (plus que les collégiens n’ont besoin des architectes)

On pourrait a première vue croire que l’intérêt fondamental de All-over irait au seul bénéfice des collégiens. Ceux-ci bénéficient en effet d’une expérience qui peut être déterminante dans leur parcours en étant exposés à une discipline peu présente dans l’enseignement primaire. Par ailleurs, l’ouverture d’une école d’architecture vers des collèges majoritairement situés dans des zones urbaines fragiles contribue à modifier la perception de la profession dans les jeunes esprits. Elle participe ainsi d’une possible mutation de la « classe sociale » des étudiants d’architecture dont les écoles et la profession ont le plus grand besoin.

Outre ces aspects très positifs du point de vue du collège, il m’apparait que ce sont principalement les étudiants d’architecture qui ont le plus à apprendre de ces rencontres. A vrai dire, de mon point de vue, ces échanges devraient être obligatoires dans un cursus d’architecture. Pourquoi ? Parce que les écoles d’architecture sont, comme toute école, des lieux de fabrique d’un consensus, de la perpétuation d’un « goût », de la reproduction d’une conception de ce que l’architecture « doit être ». Quelle que soit la richesse de point de vue qui existe dans le corps professoral, l’absolue fraicheur du réel qui émane du type d’expérimentations de ces collégiens a disparu des esprits des étudiants d’architecture en fin de première année. La culture architecturale, indispensable aux étudiants, tend à faire place nette dans les esprits et à ne plus laisser d’espace à la culture familiale, aux rêves intenses et merveilleusement maladroits des collégiens.

Les écoles d’architecture, comme toutes les écoles, sont le lieu de l’apprentissage d’une culture spécifique: ici l’architecture. Celle-ci a ses codes, son vocabulaire, ses tics et surtout ses obsessions que sont l’ordre, le

détail, la maîtrise, la rigueur... Ce champ de l’activité humaine comporte ses maîtres, ses disciples, ses modalités d’énonciation, ses tournures d’esprit et ceci est, au moins partiellement, nécessaire à la formation des architectes. Mais cette acculturation architecturale a pour conséquence d’organiser une rupture fondamentale entre le monde de l’architecture et le monde qui est destiné à habiter ses productions. Combien d’étudiants d’architecture entrent à l’école en trouvant le béton brut « moche » et en ressortent convertis à sa cause ? Combien d’étudiants ne peuvent pas communiquer leur ressenti architectural à leur parents et se retrouvent de fait à considérer les valeurs esthétiques de leurs géniteurs douteuses, voire honteuses ?

Il ne s’agit pas ici de prétendre qu’il faille se défaire de la plastique architecturale héroïque d’un Perret, d’un Le Corbusier, d’un Koolhaas. Mais il faut dans le même mouvement veiller avec autant d’attention à ne pas couper les étudiants du réel qui ne connait pas l’architecture. Ne pas les soustraire des rêves des innombrables individus n’ayant pas été « réformés » à l’architecture, c’est à dire, ceux que les architectes sont formés à servir.

Pourquoi ce « populisme » ? D’une part, il faudrait commencer par rappeler que parmi les maîtres de l’architecture moderne et contemporaine, nombreux sont ceux qui ne sont pas diplômés d’une école d’architecture. C’est le cas de Perret comme de Prouvé ou de Le Corbusier par exemple. Il est un fait d’importance de reconnaître que de nombreuses grandes figures étudiées dans les écoles d’architectures ne sont pas issues de ces dernières, et qu’elles ont même lourdement décrié leur enseignement.

D’autre part parce que les « maîtres » aujourd’hui révérés sont souvent parmi ceux qui ont maintenu le réel sous un regard d’analyse intense autrement que par le prisme de la culture architecturale.

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Si Koolhaas est évidement un fin connaisseur de l’histoire de l’architecture, il ne compte pas moins parmi ceux qui ont forcé le monde de l’architecture à regarder un réel qu’il refusait de voir: son exaltation pour le placo-plâtre, la pierre agrafée ou les espaces génériques en sont de bon exemples. Tant de choses qui épouvantaient le milieu architectural avant ses travaux Junkspace, Bigness, Generic city1, sont aujourd’hui au centre de la production architecturale contemporaine. Le Corbusier lui-même n’est il pas l’auteur du fameux des yeux qui ne voient pas2, combattant la cécité des architectes face à la beauté nouvelle des paquebots et des avions issus de son siècle ? Jean Nouvel n’a t il pas « prédit » quant à lui que le futur de l’architecture ne serait pas architectural ?

En fait, à étudier avec attention les rapports entre la culture architecturale académique et les évolutions du réel dans lequel celle-ci se meut, il apparaît qu’une des constantes majeure du phénomène architectural à travers l’histoire consiste à devoir perpétuellement se redéfinir sur la base des transformations du monde qui lui est extérieur. À ce titre, l’architecture peut-être lue comme une discipline visant à rendre familières des formes à priori non-architecturales. Donner une forme acceptable aux « monstres » issus de la modernité tels que gares, hôpitaux, hangars, gratte-ciels, aéroports est une question omniprésente dès la renaissance. L’anoblissement de la classe bourgeoise par l’application d’un vocabulaire antique sur des habitations privées relève de cette question. Le débat qui a lieu durant la période révolutionnaire en France autour de « l’architecture parlante » et des formes qu’il s’agit de donner aux prisons par exemple relève de cette question3. Les travaux de Peter Behrens sur les formes à donner aux usines de l’AEG relève là encore de cette question4. Pour ne citer enfin qu’un dernier exemple colossal : l’énorme mutation que connait l’architecture avec l’apparition des gratte-ciels relèvent là encore de cette même question : comment faire entrer dans le répertoire de formes nobles de l’architecture des typologies pour lesquelles les grecs ne nous ont laissé aucun exemple5.

1. Sur ce sujet lire Rem Koolhaas, junkspace, manuels Payot, 20112. Sur ce sujet lire Le Corbusier, Vers une architecture, Champs Flammarion, Paris, 1995, Page 65 à 117. Première édition, Paris, 1923.3. Sur ce sujet lire Werner Szambien, Symétrie, goût, caractère, Picard, Paris, 1986 , pages 166,175, 176, 196, 201, fig. 68,69. Ces pages expliquent comment à travers « l’architecture parlante » le vocabulaire architectural a changé de signification durant la période révolutionnaire. Szambien y décrit un fonctionnement «impressionniste» avant l’heure des formes architecturales: une prison doit faire peur. Ainsi, on utilisera des pierres en bossage et de toutes petites ouvertures afin d’exprimer l’aspect menaçant de la fonction qu’abrite cet édifice. D’ou le nom de ce style dit d’architecture parlante puisqu’il tente de raconter formellement la fonction du bâtiment. 4. Le vocabulaire formel donné aux usines à turbines de la société allemande AEG par Peter Behrens est

une tentative de donner une forme à la fois nouvelle et antique à ce nouveau type de bâtiment. Le fronton de ces usines ainsi que le rythme des façades est fortement inspiré des temples grecs.5. Sur ce sujet consulter l’ouvrage de M. Tafuri et D. Dal Co, Architettura Contemporanea, Electa, Milano, 1992, p53, fig 79, première édition Electa Spa, Milano, 1976. Les auteurs y décrivent les recherches formelles accompagnant les premiers édifices de grande hauteur. Notamment l’exemple du New York Tribune Building de Richard Morris Hunt réalisé en 1875. Ce bâtiment dilate la forme d’un bâtiment Haussmanien à la hauteur d’une tour de 80 mètres de haut. La forme d’une fenêtre Haussmanienne ainsi multipliée par 4 accueille désormais 9 fenêtres réparties sur trois étages. La logique formelle de la fenêtre n’a plus aucun lien avec sa fonction. Elle devient motif dont le seul but est donner une forme d’ensemble reconnaissable à ce bâtiment autrement « monstrueux ».

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L’architecture n’est pas une science exacte. Elle reste un des rares domaines de création et de spéculation philosophique appliqués à la construction de notre réalité. Outre leur capacité à construire savamment et à maîtriser la connaissance de l’histoire de l’architecture, les futurs architectes ont besoin de conserver une part de culture qui leur soit propre.

Appelons la culture populaire, non-savante ou enfantine... qu’importe. Ce quelque chose d’eux-mêmes au delà du savoir architectural commun est crucial. Il est ce par quoi des rêves singuliers peuvent contribuer à la réinvention de notre réalité qui dysfonctionne de manière si patente. À ce titre, lorsque des collégiens proposent une ambiance tout droit issue du film Scarface6 à l’aide de simples Playmobils®, ils touchent du doigt l’inconscient collectif de ce que la société projette sur l’architecture. Que chaque architecte soit capable de résonner aussi spontanément avec les désirs de ses concitoyens et nous changerons de paradigme architectural.

Xavier Wrona, architecte et enseignant

6. Le projet « la maison du bonheur » du présent ouvrage (p 40-41) semble renvoyer à l’univers du film Scarface du réalisateur Brian de Palma.

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Colophon

All over, l’architecture au collège s’inscrit dans le dispositif des Coordées de la réussite sur une initiative de Marie-Élisabeth Dubourthoumieu, responsable des études à l’ensapBx.

Un projet conçu et coordonné par Arnaud Théval, artiste et enseignant à l’ensapBxAvec la complicité de Xavier Wrona, architecte et enseignant à l’ensapBx

Avec le soutien de :Agence nationale pour la cohésion socialeet l’égalité des chances (ACSE), direction départementale

Ministère de l’éducation nationaleAcadémie de BordeauxService académique d’information et d’orientation

Éditions ensapBxISBN : 978-2-9542849-0-3Dépôt légal : octobre 2012

Directeur de publication : Martin Chénot, directeur de l’ensapBx Conception et coordination éditoriale : Arnaud Théval

Mise en page : l’équipe du projet avec la complicité de Benoît Lépine

Crédits photos : Hélène Bertaud et Hélène Grialou, pages : 7, 8, 9, 11, 13, 14, 15, 18, 19Agnès Clotis, pages : 21, 22, 23, 25, 26, 27, 28, 29, 30, 31Océane De Matos et Helios Constantin, pages : 35, 38, 39, 40, 41, 44, 45, 46, 47, 48, 68Marjorie Lescombes et Hugo Salin, pages : 51, 52, 53, 55, 56, 57, 59, 60, 61, 63, 64, 65Arnaud Théval, pages : couverture, 3, 5, 17, 33, 37, 43, 49, 66

Tous droits réservés

Remerciements :Eva Gerbeau, Christophe Monteil, Benoît Lépine, Élodie Naminzo, Sébastien Gafari, Sylvain Donadieu, aux enseignants, aux équipes administratives des collèges et aux collégiens.

école nationale supérieure d’architecture et de paysage de Bordeaux740 cours de la LibérationBP 7010933405 Talence cedex

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imprimé à 600 exemplairespar ID FAB pour le compte

des éditions ensapBx.

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Des étudiants en architecture invitent des collégiens à concevoir des propositions architecturales dans leur collège !

Le workshop All over, l’architecture au collège propose aux étudiants en architecture de préciser leur langage sur un positionnement en devenir en tant qu’architecte et de le mettre en pratique grâce à un échange avec des élèves. Avec les enseignants, ils ont co-construit un atelier à partir d’une thématique forte issue de leurs recherches. Les élèves se sont saisis de la proposition et l’ont travaillée à partir de leurs expériences d’usage du collège. Enfin, la classe s’est appropriée les enjeux d’une approche singulière de faire de l’architecture.

Cette publication est éditée par l’école nationale supérieure d’architecture et de paysage de Bordeaux, à l’issue de l’expérience réalisée à titre expérimental sur l’année scolaire 2011/2012 et elle s’inscrit dans le cadre du programme des Cordées de la réussite .

Arnaud Théval, enseignant à l’ensapBx