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Alpes FO 129 Juin 2012

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L'activité syndicale du trimestre en Isère

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Sommaire

Bulletin d'information de l'Union départementale des syndicats Force Ouvrière de l'Isère

www.fo38.fr

n° 1 29 - juin 201 2

Directeur de publication : Jean-Pierre Gilquin - commission paritaire : 071 6 S 05801 ISSN 0338-5701 - Impression : Imprimerie Notre Dame - MontbonnotUD FO Isère - bourse du travail - 32 avenue de l'Europe - 38030 Grenoble cedex 02 - tél. 04 76 09 76 36 - fax 04 76 22 42 55 - courriel : [email protected]

Prix le numéro : 0.80 € - Abonnement 1 an : 3,20 €

PPooll iiccee ::ll ''aallaarrmmee !!

Sécurité :

la vigilance s'organise

p. 5

Déplacement :

les salariés en rade

p. 6

Ecole :

c'est mieux...

p. 7

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Ce serait justice !

Le gouvernement a dévoilé son

plan dit de retour « de la retraite à

60 ans ». Le décret permettra aux

salariés qui disposent de leurs

annuités (41,5 années ) et ayant

commencé à travail ler jeunes

(18/19 ans ), de pouvoir partir à

60  ans et ainsi d’échapper à la loi

de 2010 qui, rappelons-le, allon-

geait la durée et repoussait l’âge

de départ au-delà de 60 ans.

Autre amélioration : les périodes de

chômage, de maladie et de

maternité seraient prises en compte

dans la limite de deux trimestres.

Probablement insuffisant au regard

de périodes de chômage de longue

durée doublées d’un effet de seuil

qui laissera encore trop de salariés

en attente de pouvoir prendre leur

retraite.

De plus, aucune réponse n’est

apportée aux salariés des plus

petites entreprises (moins de 20)

qui n’ont déjà jamais vu la couleur

des 35 heures !

Le gouvernement Jospin avait

temporisé et renvoyé l’application

pour les entreprises de cette tail le ;

le gouvernement Raffarin avait

enterré ce dossier laissant les

entreprises de moins de 20 sala-

riés à l’horaire légal de 39 heures

payées 39 !

C’est pourquoi FO revendique que

cette injustice cesse au plus vite et

que les dix ans de retard de baisse

d’horaire soient valorisés pour

permettre des départs avant l’âge

légal imposé par la loi de 2010.

Ce ne serait que justice pour les

8  mill ions de salariés concernés.

Jean-Pierre Gilquin,

Secrétaire général.

Editorial Le paritarisme, pour s'occuper de nos affaires

Jean Pierre Gilquin, secrétaire général del’Union départementale Isère, est unpraticien expérimenté en matière degestion paritaire. I l assure différentsmandats au sein d'organismes paritaires.

Son point de vue sur le paritarisme.

Cogestion et paritarisme est-ce la mêmechose ?

Les partenaires sociaux (employeurs etsalariés) gèrent différents organismes àvocation sociale, afin de les faire durer surle long terme.

Le paritarisme à la française se distinguedu système imposé à l’Al lemagne, quis’oriente plutôt vers la cogestion. Ladifférence est fondamentale : la cogestionest l imitée aux entreprises affichant uneprésence syndicale ; ici, tous les salariésbénéficient de tous les accords conclus.

Qu’est ce qui justifie le contrôle ouvrier ?

Depuis que les salariés cotisent, ils veulentsurveiller l’organisme auquel ils versent leursalaire différé et ainsi s’assurer que lagestion vise à l’équilibre, à la pérennité. Leparitarisme, c’est le conseil de surveillancedu salaire différé.

Est-il menacé ?

Après avoir progressé durant les TrenteGlorieuses (1945 – 1973), le paritarisme asubi d'importants reculs suite auxattaques du patronat ou de nombreuxgouvernements. Des syndicats de salariés,comme la CGT, voulaient l ’accaparer auprétexte qu’el le est l ’organisation la plusreprésentative.

FO a endigué ces velléités, imposé un pari-tarisme équil ibré et remanié via l’accorddu 17 février 2011 sur la Modernisationdu Paritarisme. Son esprit . améliorer l 'ef-ficience sociale et économique du servicerendu par les organismes paritaires.

"C'est le conseil de surveillance des salaires différés"

La présence dans les instances de gestion des organismes distributeurs des sommes récoltées, via les charges pesant sur les salaires, prennent du temps auxsyndicalistes. Est-ce bien utile ? Rappel des principes, repères et description du paysage par trois mandataires FO.

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Le paritarisme, pour s'occuper de nos affaires

Pierre Comtesse, salarié de Pôle Emploi, estadministrateur de la Caf de l’ Isère (Caissed’al location famil iale) nouvelle formule (uneseule caisse en Isère au lieu de deux) depuisoctobre 2011.

Administrateur FO à la Caf, cela consiste enquoi ?

Je représente FO au conseil d’administrationoù nous avons deux titulaires et deuxsuppléants.En tant qu’administrateurs, nous veil lons à laqualité des prestations versées auxallocataires, nous votons les budgets etdéterminons la politique de la caisse enmatière d’action sociale notamment. Noussommes présents dans la commission quiattribue les aides.

Comment est composé le conseild’administration ?

Sont représentés au conseil : les salariés etles employeurs par le biais de leurs organisa-

tions syndicales et une association defamil les, sans oublier des personnes qua-l ifiées issues de la société, la direction de laCaf ainsi que le personnel de la Caf.

La cohabitation est-elle une bonne chose ?

Oui. Nous avons tous un souci du servicerendu aux famil les. Nous ne sommes pasdans une logique de confrontation et nous,FO, influons dans ce sens.

"Nous veillons à la qualité des prestations"

"Je regrette l’absence de publicité auprès des salariés"

Pierre Contesse : « siéger dans une instance paritaire est uneexpérience enrichissante. Il est important d’être dans une institution quiaide les familles et finance des structures d’action sociale ».

Elisabeth Cerdan siège à l 'UNIFAF (formationprofessionnelle), à la MT2I (Médecine duTravail) et à la CDME (Cellule départementalede Maintien dans l’Emploi des handicapés).«Le paritarisme, ce sont des syndicatspatronaux et de salariés qui adaptent la loidans un secteur donné, c'est de lanégociation», explique-t-el le.

Toute personne mandatée par un syndicat etlui devant donc logiquement des comptes,peut siéger.

A l 'image de ce qui se fait dans lesentreprises, on retrouve dans ces instancesparitaires les représentants des patrons etdes salariés. La présidence alterne entre lesparties.

Côté finances, les pratiques varient enfonction des budgets. I l y a éventuellementdéfraiement et prise en compte des pertes desalaire. Sinon, comme à MT2I ou à la CMDE,c'est du bénévolat, tout comme, partout cettefois, le travail préparatoire aux réunions."C'est quelque part freiner le paritarisme"relève la syndicaliste. Les permanentssyndicaux sont un moyen d'assurer un travailde qualité bénéfique aux salariés.

Suivant les secteurs, l 'ambiance change.Mais depuis l ’entrée en vigueur de la loi sur lareprésentativité, les relations se sont tenduesentre syndicats de salariés. C'est plus sereinà la CDME ou à MT2I qu'à UNIFAF oùl'employeur veut s'approprier la formationprofessionnelle.

Siéger dans les instances paritaires permetd’en comprendre les mécanismes. C'est aussiun droit de regard sur leur fonctionnement. Etplus encore que dans les entreprises.

• Paritaire… La gestion est

paritaire lorsque les repré-

sentants des salariés et des

employeurs forment, à égalité, le

conseil d’administration. I l faut

aussi que ce conseil ne soit pas

une chambre d’enregistrement

de décisions prises par d’autres,

par exemple le gouvernement ou

le parlement.

• … ou presque : ainsi les

instances du périmètre santé et

prévoyance, à l’inverse de celles

de la formation professionnelle,

ne sont-elles pas réellement

paritaires.

Qu’une décision sorte de la

logique du ministère ou du

budget voté par le parlement,

elle est est cassée ! C’est le cas

à la CPAM (Caisse primaire

d’Assurance Maladie), à l’Urssaf

(qui collecte les cotisations

sociales), à la Caf (Caisse d’Allo-

cations familiales) ou à la Carsat

(ex-Caisse régionale Assurance

Maladie).

• Néanmoins, l’effet réseau est

toujours intéressant : toutes ces

structures sont des lieux de

contact entre les partenaires

sociaux, des ponts vers les

réalités concrètes de la vie et

des besoins des salariés. Et un

endroit où consolider des liens et

infléchir les règles en leur faveur.

• Des sous… : 0,75 % de la

collecte des sommes allouées à

la formation professionnelle sont

partagés à parts égales entre les

dix syndicats de patrons et de

salariésqui gèrent les organis-

mes collecteurs des fonds de la

formation professionnelle (OP

CA/Organisme paritaire collec-

teur agréé et Opacif/ organisme

paritaire agréé du Congé

individuel de For-mation).

Sur le périmètre santé et

prévoyance, les mandataires FO

perçoivent, comme les autres,

30 € plus les frais de dépla-

cement par réunion.

Elisabeth Cerdan : « siéger n'est pas une sinécure, mais c'est inté-ressant… ».

Repères

La présence dans les instances de gestion des organismes distributeurs des sommes récoltées, via les charges pesant sur les salaires, prennent du temps auxsyndicalistes. Est-ce bien utile ? Rappel des principes, repères et description du paysage par trois mandataires FO.

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Valéo

Forte progression de FO aux

élections de l’usine Valeo à Saint-

Quentin-Fallavier. Avec 6 élus au

comité d’établissement, tous col-

lèges confondus, le syndicat a

obtenu un peu plus de 40  % des

suffrages, soit une progression de

20  % par rapport aux dernières

élections.

Satma

Frédéric Boyer, délégué syndical à

la Satma, entreprise de métal-

lurgie sise à Goncelin, a saisi le

conseil des prud’hommes de Gre-

noble pour obtenir le retrait d’un

avertissement reçu suite à un tract

syndical. La conciliation n’ayant

pas abouti, l ’Union départe-

mentale soutiendra Frédéric en

bureau de jugement courant

novembre.

SamseLa liste FO

présentée

pour la pre-

mière fois à la

plateforme

logistique de

la SAMSE à Brézins a obtenu tous

les sièges du premier collège. Avec

la représentativité, FO a pu

désigner un délégué syndical,

Stéphane Reyes (photo ci-dessus)

Une réunion de concertation de

tous les élus FO du groupe Samse

est prévue dans les semaines à

venir.

La question

A la 36e heure…

• I l faut d’abord réclamer ce paiement, par écrit si nécessaire, sans attendre, ou/et enpassant par les élus du personnel, s’ i ls existent.• Devant la justice, i l est bon de fournir… tout élément prouvant que les heures ont étéfaites : agendas détail lants les heures réalisées (en écrivant avec des stylos différents),ajouter d’autres éléments (rdv, etc…) pour éviter de s’entendre dire que ces éléments ontété rédigés pour les besoins de la cause.• Des attestations de collègues, de clients… etc.• Pas de fichier informatique, facilement falsifiable et rarement pris en compte par lesjuges.• Ne pas se dire que l’employeur a les éléments, i l ne les fournira pas !

Si le patron ne paie pas

Les heures supplémentaires, dit le Code duTravail , sont dues au-delà de la 35e heure detravail hebdomadaire. I l faut s’assurer,cependant, de l’existence ou non d’uneconvention collective ou d’un accord d’entre-prise modifiant cela.

Les heures supplémentaires sont majoréesde 25% jusqu'à la 43e heure inclue puis de50 %. Elles sont calculées à la semaine ou àl’année au-delà de 1607 heures. El les peu-vent être récupérées, y compris sur décisionunilatérale de l’employeur, sous forme derepos compensateur majorées de 25 et50  %. Au-delà d’un contingent annuel de 220heures, el les ouvrent droit, en plus, à reposcompensateur, calculé différemment si l ’en-treprise a plus ou moins de 20 salariés.

En cas de temps partielUn salarié à temps partiel peut faire 10 %d’heures en plus de son contrat de travail enheures complémentaires rémunérées com

me les heures normales. Au-delà le tauxhoraire est majoré de 25 % jusqu’à la 43eheure inclue puis de 50 %. Certainesconventions collectives prévoient unpourcentage d’heures complémentairessupérieur à 10 %.

Supplémentaires et obligatoiresLes heures supplémentaires s’imposent ausalarié dans la l imite de la durée légale dutemps de travail (10 heures/jour, 48 h parsemaine, 44 h de moyenne sur les 12dernières semaines travail lées) ou desconventions collectives.

La défiscalisation

Le salarié touche environ 22 % de cash deplus, mais faute de cotisations payées, el lesne sont donc pas comptabil isées pour lechômage, la maladie et la retraite.

Contact. 06 07 35 83 29.

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Argent et formation

Agglomération grenobloise

Sécurité : l’agression de trop

Jean Le a récemment été désignéreprésentant de section syndicale chez ApicSécurité. Cette société iséroise dont lesiège est à Saint-Etienne-de-Saint-Geoirscompte plus d’une cinquantaine desalariés.

Jean, depuis quand travailles-tu dans lasécurité ?

Depuis 12 ans. J’ai apporté à cette sociétémon expérience en self défense et lesagents ont été formés. J’avais d’ail leurs étéembauché pour cela. Aujourd’hui res-ponsable d’agence, je gère les plannings,j’assure le suivi des clients et je suis éga-lement sur le terrain.

Quelles sont les principales difficultésdans ton secteur professionnel ?

Pour le « prévol » (ndlr. prévention du voldans les commerces), i l est courant que lesagents se fassent insulter et quelquefois

agresser physiquement. Notre travail estde faire de la dissuasion, mais nousn’avons aucun moyen de défense ni deprotection.

Que faut-il améliorer ?

Les salaires qui sont de l’ordre du SMIC.Avoir des formations plus adaptées pourpouvoir désamorcer des confl its et ap-prendre un minimum à se défendre en casd’agression physique.

Entreprise sous-traitante du magasinCarrefour à Echirol les, la société LancrySécurité, dont le siège est parisien, compteune quarantaine de salariés isérois.C’est à la suite d’une agression au couteausubie par un agent lors d’une interventionque la colère, latente, est montée d’uncran.

Consternation et impuissance sont lessentiments qui ont régné suite à cetteagression qui aurait pu finir en drame.

Consternation car si les insultes et lesmenaces sont encore trop courantes danscette profession. Une agression de cettegravité situe la violence à un autre niveau.

Impuissance, car la direction de LancrySécurité n’est intervenue sur le sitequ’après une demande écrite faite par unsalarié alors sans mandat syndical. Lesagents avaient alors besoin de recon-naissance et de soutien. Mais le discours dela direction a suscité un sentiment trèsmitigé.

Avertie par le syndicat du magasin où FO estbien représentée, l ’Union départementale acontacté les salariés et, après quelquesrencontres, Mustapha Letreche a accepté lemandat de représentant de sectionsyndicale.

Appuyé par le délégué central national et lastructure départementale de FO, i l porterales revendications de ses collègues sur lesconditions de travail particul ières du site etsur les salaires (la principale revendicationnationale est une revalorisation de 10% desminimas conventionnels).

Stages

Un stage destiné aux élus des

Comités d’entreprise (CE) se

tiendra du 10 au 14 septembre à

Grenoble. Les frais pédagogiques

doivent être pris en charge sur le

budget de fonctionnement du CE et

les élus ne subissent aucune perte

de salaire (pris en charge par

l’employeur).

Un stage Carsat, formation sur la

prévention des risques

professionnels aura lieu à Grenoble

également, les 6 et 7 novembre.

Les jours sont à prendre sur les

délégations syndicales.

Inscription au 04 76 09 76 36

Art et design

Nouvel établissement créé en

2011, l’Ecole supérieure d’Art et de

Design dispense de l’enseigne-

ment à tout public, des enfants

jusqu’aux personnes âgées dans

tous les domaines de l’art.

Leurs premières élections profes-

sionnelles sont programmées le 25

juin. FO présente 12 candidats,

dont 8 enseignants.

Voir sur http://www.fo38.fr

GSF

Gaëtano

Dell Accio a

été désigné

délégué syn-

dical dans

cette grande

entreprise

de nettoyage industriel (300  sala-

riés) intervenant un peu partout en

Isère, principalement dans l’agglo-

mération grenobloise. Fort d’une

expérience ancienne dans ce

secteur, ce délégué considère que

l’organisation du dialogue social,

correct, permettra de relayer avec

succès les de-mandes des salariés.

ECM Technologie

Une liste FO a été présentée dans

le collège encadrement ECM Tech-

nologie, fabricant de fours indus-

triels à Grenoble. Sur les 4 sièges à

pourvoir, 3 l’ont été par les

candidats FO qui ont obtenu plus

de 50 % des suffrages.

Movsar Khabizayev, Saykhan Durdiev et Mustapha Letrech, représen-tant syndical de section syndicale.

Jean Le, représentant de section syndicale

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Socamel

Neuf suppressions d’emplois via un

PSE (Plan de Sauvegarde de

l’Emploi) chez Socamel, entreprise

de la métallurgie à Renage

(140  salariés).

Rappelant que l’entreprise fait

appel à de l’intérim et que se

produisent des départs dans le

cadre du plan amiante, FO

considère qu’il s’agit ni plus ni

moins d’une manière de "se

débarrasser de ceux que la

direction considère qu’ils ne sont

plus utiles !"

Petites entreprises

La campagne en vue des élections

dans les entreprises de moins de

11 salariés, en décembre, a débuté

par des distributions de tracts dans

des zones artisanales.

Pour participer à cette mobilisation

importante, puisque les résultats

entreront dans le calcul de la

représentativité des centrales et

qu’environ 80 000 salariés sont

concernés en Isère, contacter L’Uni-

on départementale.

Contact au 06 22 61 48 91

Vienne

L’union locale de Vienne se réunira

le 29 juin à 16 h 30 dans ses

locaux, chemin des Aqueducs. Tous

les syndicats de cette zone sont

invités à venir débattre de la

situation, à partager leurs expé-

riences et organiser le réseau FO

sur ce territoire.

Consommateurs

I ls sont très efficaces parce qu’ils

s’appuient sur une équipe juridique

experte et expérimentée, mais

aussi parce qu’ils connaissent bien,

dans le département, les têtes des

réseaux à impliquer pour résoudre

les problèmes que rencontre le

salarié lorsqu’il est un consom-

mateur.

I ls, ce sont les militants de l’Afoc

(Association FO des consom-

mateurs).

Contact au 04 76 09 97 76 à

Grenoble, au 04 76 05 97 18 à

Voiron et au 04 74 93 27 50 à

Bourgoin-Jallieu.

Isère

La SNCF déraille un peuEn 2013, les l ignes Grenoble-Valence,Grenoble-Chambéry, Grenoble-Saint-André-le-Gaz subiront des travaux avec desdégradations du service. Le trajets'al longera d'une dizaine de minutes pourGrenoble-Saint-André-le-Gaz. La coupureestivale de 2013 entre Grenoble etChambéry sera à l 'identique de celle de2012, avec un allongement du temps detransport parfois très notable.La coupure de la l igne Grenoble-Valenceentre Valence et Moirans impliquera destemps de transport qui augmenterontnotablement. En résumé,et sur le papier, letemps de transport d'un trajet passant parMoirans augmentera de 35 minutes.

Les revendications de FO :

• une fréquence de moyens de transportde substitution identique à celle du train,• un temps de trajet ne dépassant pas les10 minutes du temps de trajet en train,• à défaut une réduction de 80% du coûtde l’abonnement.

La SNCF n’a pas répondu positivement.Une indemnisation des usagers est cepen-dant à l 'étude. Certains trajets directspourraient être ajoutés. De plus, le tempsde trajet entre Saint Marcell in et Grenoble

pourrait se raccourcir avec l 'ouverture de laVSP. La voie spéciale partagée est la voieréservée au bus, qui pourrait s'étendrejusqu'à Voreppe prochainement.

Dans les réunions des comités de ligne oùelle a récemment décidé d’être, l 'Union dé-partementale porte le point de vue et lesintérêts des salariés, usagers du train auquotidien. C’est d’autant plus uti le que lesparticipants voient souvent le monde del ’entreprise dans sa version… idyl l ique.

L'Union départementale appelle les repré-sentants syndicaux, mais aussi les salariésisolés, à la contacter pour les problèmesrencontrés au travail relatifs à ces travaux.

Contact : [email protected].

Grenoble

Ca carbure à laCompagnie de Chauffage !Redynamiser l’équipe FO, donner au travailsyndical son sens collectif et surtout, re-trouver une éthique: "Si tu as un mandat, tupayes une cotisation », déclare ClaudeSultana, nouveau délégué syndical.

Second réseau urbain de France, société

d’économie mixte, la Compagnie deChauffage emploie 205 salariés répartissur sept sites de Grenoble et ag-glomération. El le assure la transformationet la distribution d’énergie sur cescommunes.

Depuis sa prise de mandat, Claude n’a paschômé. Tout d’abord les négociationssalariales en début d’année : les syndicatsont obtenu 2,55 % d’augmentation et0,70 € par ticket restaurant.

Puis les élections le 31 mai. Malgré laprésence de quatre syndicats pour lapremière fois, FO a obtenu 34,5 % des voixau comité d’entreprise et une légitimitépour signer les accords (CGT 12,8 %, Unsa12,8 %, CFDT 23,2 %).

Claude Sultana : "L’employeur veut dénoncer les accords, il y aura re-mise en cause des acquis. Nous associerons les salariés avant toutedécision".

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Isère

Ce que veulent les policiersTravail et handicap

250 participants et une trentaine

d’intervenants, la journée régionale

Travail et Handicap du 10 mai à

Alpes Congrès à Grenoble a été

riche d’enseignement. Quatre tab-

les rondes (une de trop assuré-

ment  !) et des zooms sur les

principales problématiques de

l’insertion des travail leurs handi-

capés en milieu de travail ordinaire,

ont permis aux syndicalistes de

mieux comprendre comment agir

efficacement.

Chefs d’établissements

Indépendance et Direction, syndi-

cat de chefs d’établissements du

second degré de l’Education na-

tionale, a décidé de rejoindre FO.

"On veut faire de nous des

managers payés à la performance.

Nous ne dirigeons pas des entre-

prises devant faire du chiffre

d’affaire", a expliqué ce syndicat

qui représente environ 20 % des

personnels de direction en Isère

comme en France.

Prisons

Les adhérents du vigoureux syndi-

cat FO de la prison de Varces, près

de Grenoble, ont manifesté le 10

mai à Paris à l’initiative de FO

Pénitentiaires, après avoir bloqué

l’entrée de la prison deux jours en

avril. Nul n’ignore, aujourd’hui,

l ’état honteux de beaucoup de

prisons du pays ni les problèmes

de surdensité, avec leur cortège de

difficultés pour les détenus comme

pour les personnels.

Plus d’infos sur www.fo38.fr

Isère

Ecole : un mieux à confirmer

Les policiers sont sous pression, gérantdepuis longtemps et "perpétuellementl’urgence, en sous-effectif", rappelle DanielChomette, responsable isérois d’UnitéPolice FO (70 % des voix en Isère chez lesgradés et gardiens de la paix).I ls côtoient la violence et la mort pour eux-mêmes, comme à Chambéry récemment,ou à Noisy-le-Sec où un braqueur n’a passurvécu au tir d’un policier.Lorsque ce dernier a été inculpé d’homi-cide volontaire et a vu son salairesuspendu, la vague de colère et d’amer-tume est montée jusqu’à mettre sescollègues dans la rue, notamment le 10mai.Depuis, le nouveau ministre a beaucoupparlé et promis.

Pas un permis de tuer !

Nous voulons, dit le leader départemen-tal   :"La fin de la course à l’échalote avec lesprimes au mérite, de l’abattage avec les

quotas à remplir, du service public trans-formé en boîte de production ! Le ministrea dit : fin de la baisse continue des effectifset des policiers en renfort devraientcommencer à arriver même s’i l n’est passimple de les former en un temps court, neserait-ce que parce que les écoles depoliciers ont été démantelées !"

Daniel Chomette ajoute : « Une commissionprésidée par un sénateur remettra, finjui l let, un rapport sur les conditionsd’exercice du métier de policier. Je rappelleque nous ne demandons pas un permis detuer mais à être protégés, comme tous lesserviteurs de l’Etat, jusqu’à ce que lajustice ait tranché. Autrement dit : pas desuspension de salaire avant condam-nation  !"

Sur www.fo38.fr : explications sur la mort dubraqueur de Noisy et celle du policier deChambér, réactions à la proposition de remised’un récépissé lors des contrôles d’identité,aux idées d’extrême-droite dans la police.

Vincent Peil lon, ministre de l 'Education, amultipl ié les déclarations sur les écoles :création de 1000 postes, marche arrièresur les évaluations des élèves en CE1/CM2des enseignants et révision des rythmesscolaires.

Martine Jarry est secrétaire du SNUDI-FO38 (Syndicat national Unifié des Directeurs,Instituteurs et Professeurs des Ecoles)."Cela faisait partie des revendications.Nous avons demandé à ce que lesdéclarations soient transformées endécrets". C'est chose faite pour l 'évaluationdes enseignants et celle des élèves!

La création de 1 000 postes est positive,mais 5 000 postes ont été supprimésdepuis 5 ans. "Nous allons prochainementnégocier la répartition des postes. Certai-nes organisations syndicales ont étéparalysées par les élections. L'a-politismede FO est de plus en plus apprécié. I lpermet d'avoir des revendications constan-tes avant, pendant et après les élections".

Les rythmes scolaires seront étudiéspendant l 'été, et le ministre recevra lessyndicats. Une loi d'orientation sur l 'écoleaussi est prévue. Le SNUDI-FO abordera lesnégociations sans a priori, en se basant surses revendications.

Martine Jarry : « Il faut sortir de la RGPP (Révision générale desPolitiques publiqes)».

Anne-Marie Baroz, Déléguée départementale dela CDME

une intervenante du CDTHED (Comité pour leDroit au Travail des Handicapés et l’Egalité desDroits).

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Ghislaine Brasselet :

« Marre d’être pris pour des abrutis»« Marre de voir tout un tas d’injustices.Marre de ne pas comprendre ceci oucela. Marre de ceux qui nous prennentpour des abrutis ! »

Ghislaine Brasselet, la cinquantaine,ouvrière chez Ere Plastique, à Crémieu,en a marre mais pas seulement. « Je neveux pas me retrouver jetée comme unmouchoir usagé, sans le moindre espoirni le moindre choix. Mon mari a vécucela. Terrible ! Je ne le veux pas pourd’autres. Je me suis demandé : Com-ment me protéger ? Défendre les autres? ».

La réponse a été : "se syndiquer". A laCGT d’abord, pour vivre une « annéed’enfer » parce que la manière defonctionner de ce syndicat necorrespondait pas à son idée, de ce quiest bien en ce domaine. « Mais celam’ennuyait de ne pas montrer, danscette entreprise, qu’i l existe une autremanière de faire du syndicalisme ». Cesera FO, organisation honorablementconnue dans la famil le Brasselet.

C’est ainsi que depuis les dernièresélections professionnelles en date, deuxdes trois élus au comité d’entreprise,dont Ghislaine Brasselet qui siègeégalement au CHSCT (Comité d’hygiène,Sécurité et conditions de travail), sont FO.

Ce n’est pas une sinécure. D’abord parceque l’environnement de travail est dur.

Il vaut mieux être bien informée…

"I l faudrait obtenir l ’aménagement decertains postes de travail . Un exemple ?Nous faisons beaucoup de soudure àl’ultrason et nous avons des soucisd’oreil le. Je vais demander un caisson. I ly a aussi ce poste où il faut toujours avoirles bras levés…".

Et les chefs d’équipe ne connaissent pastous le sens des mots politesse etrespect. « Certains croient être sortis dela cuisse de Jupiter. On se demandecomment ils peuvent penser une chose

pareil le ! Je dirais que l’encadrementintermédiaire n’a pas le niveau»,récapitule la syndicaliste.

Dans cet environnement, c’est chaquejour que se joue la partie puisqu’i l faut"toujours se battre, corps et âme".

Avec méthode, en utilisant le comitéd’entreprise et le CHSCT et en s’appuyantsur le réseau FO. "Je suis beaucoup àl’écoute des collègues et, chaque fois quenécessaire, je vais à la pêche auxinformations, notamment auprès del’union locale de Bourgoin-Jallieu".

Ghislaine Brasselet : « Régler tous les problèmes n’est pas possible mais je suis beaucoup à l’écoute des collègues et, si nécessaire, jevais à la pêche aux infos ».

Ensembleévoluons vers demain