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Supplément publicitaire au numéro 22208 du Courrier Picard du jeudi 17 avril 2014. PICARDIE alternance & apprentissage 1 entreprise + 1 jeune + 1 centre de formation = triplé gagnant vers la réussite Page 2 : L’alternance posez-vous les bonnes questions Page 4 : Les grandes entreprises se mettent à l’alternance Page 6 : Mini-tec, une entreprise qui mise sur les apprentis Page 8 : Les apprentis du BTP Page 10 : L’agroalimentaire en Picardie : un secteur qui ne manque pas d’appétit Page 12 : Les atouts alléchants des métiers de bouches Page 14 : L’informatique en Alternance SOMMAIRE SPÉCIAL SOMMAIRE

alternance & apprentissage - ekladata.comekladata.com/oy6B4pd3o7TamCFe_MCq5TVWZO4/Cahier-special-alter… · BTS Electrotechnique spécialité infrastructures ferroviaires, Li-cence

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PICARDIE

alternance & apprentissage

1 entreprise + 1 jeune + 1 centre de formation = triplé gagnant vers la réussite

Page 2 : L’alternance posez-vous les bonnes questions

Page 4 : Les grandes entreprises se mettent à l’alternance

Page 6 : Mini-tec, une entreprise qui mise sur les apprentis

Page 8 : Les apprentis du BTP

Page 10 : L’agroalimentaire en Picardie : un secteur qui ne manque pas d’appétit

Page 12 : Les atouts alléchants des métiers de bouches

Page 14 : L’informatique en Alternance

SOMMAIRE

SPÉCIAL

SOMMAIRE

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PICARDIE

CAHIER ALTERNANCE ET APPRENTISSAGE - AVRIL 2014

Deux types de contrats existent  : le contrat d’apprentissage et le contrat de professionnalisation. Tous deux permettent d’accé-der au marché du travail avec de l’expérience, un atout pour l’em-bauche !

Quelle est la différence entre le contrat d’apprentissage et de professionnalisation ?Les deux sont de véritables contrats de travail et donnent le statut de salarié-e. L’apprentis-sage concerne environ 70 % des alternants-tes. Il s’adresse aux jeunes de 16 à 25 ans (15 ans pour le DIMA – dispositif d’initia-tion aux métiers en alternance) et permet de préparer un diplôme ou un titre tout en apprenant un métier. L’apprenti-e évolue entre le centre de formation (CFA) où il-elle suit des cours d’enseigne-ment général et technologique, et l’entreprise d’accueil, pour la formation pratique. Le contrat de professionnalisation s’adresse aux jeunes du même âge mais aussi aux demandeurs-euses d’emploi de plus de 26 ans. Son but est de favoriser l’insertion ou la réinser-tion professionnelle, de permettre l’acquisition d’une qualification professionnelle reconnue sur le marché du travail.

Comment trouver un-e maître-sse d’apprentissage ?Pour signer un contrat en alter-nance, il faut trouver une entre-

prise d’accueil et un-e employeur-euse. La démarche s’assimile à une véritable recherche d’emploi ! Le meilleur moyen est d’utiliser ses connaissances (famille, amis) ou de se rapprocher du CFA pour savoir s’il propose des listes d’employeurs. Vous pouvez aussi consulter des sites (cf En savoir +) qui répertorient les offres de contrats d’apprentissage et de professionnalisation ou vous rendre dans l’unité Pôle Emploi proche de chez vous. Enfin, les Chambres de commerce et d’in-dustrie, de métiers et d’artisanat

ou d’agriculture peuvent vous donner des pistes.

Peut-on préparer tous les diplômes en alternance ?D’une durée maximum de trois ans pour le contrat d’apprentis-sage et deux ans pour le contrat de professionnalisation, l’alter-nance permet d’accéder à tous les niveaux de qualification pro-fessionnelle grâce à des contrats successifs ou à des passerelles avec les formations sous statut scolaire. Vous pouvez obtenir tous les diplômes du 2nd degré de l’enseignement professionnel  : CAP, Bac pro, BTM, BP, mentions complémentaires... Mais aussi les diplômes à finalité professionnelle de l’enseignement supérieur  : BTS, DUT, diplôme d’ingénieur, de commerce, master... Ainsi que des titres ou certificats préparés dans certains organismes publics ou privés. Attention, selon les for-mations, l’alternance n’est parfois possible qu’en 2e ou 3e année (DUT, diplôme d’ingénieur...), après un début de formation s’effectuant sous statut scolaire.Dans tous les secteurs d’activité ?Aujourd’hui, plus d’un nouveau contrat d’apprentissage sur deux prépare aux métiers des services

(personnes, entreprises)  ! Mais les secteurs plus traditionnels de l’alternance recrutent aussi  : artisanat, commerce de détail, bâtiment, industrie, agriculture etc. Les filles sont bien représen-tées dans les secteurs du tertiaire (46%), moins dans les secteurs de l’industrie (26%) et de l’agriculture (22%) et très peu dans le secteur de la construction (4%). En Picar-die, les 4 secteurs qui comptent le plus grand nombre d’appren-tis-es sont le BTP (22%), l’industrie (14%), les métiers du commerce, de la vente et de l’animation (12%) et l’agriculture (11%).

Existe-t-il des aides, des bourses ?Le Conseil régional de Picardie peut soutenir financièrement les apprentis-es pour les dépenses de restauration, d’hébergement, de transport et pour le premier équi-pement. Si vous désirez franchir les fron-tières, l’Union européenne finance un «  passeport mobilité Europe  » pour effectuer des stages d’au moins deux semaines dans un autre pays.

Renseignez-vous sur http://forma-tion.picardie.fr (aides et disposi-tifs).

A savoir : la « carte d’étudiant des métiers  » permet aux alternants-tes d’avoir les mêmes conditions tarifaires que les étudiants-tes de l’enseignement supérieur (ciné-ma, musées, restaurant universi-taire...). La carte Picardie Cursus offre également aux jeunes de la région la possibilité de bénéficier de bons plans (culture, sport) tout au long de l’année  ! Ces cartes sont délivrées par le CFA en début d’année scolaire.

Alternance : posez-vous les bonnes questions ! L’alternance, c’est acquérir une qualification professionnelle en partageant son temps entre un organisme de formation et une entreprise.

Et pour les élèves en situation de handicap ?

En 2012, un peu plus de 2 000 personnes handicapées ont signé un contrat de pro-fessionnalisation (hausse de 92% depuis 2005) et environ 1 950 un contrat d’apprentissage (hausse de 21%). L’âge moyen des alternants-tes handicapés-ées en contrat de profession-nalisation est de 37 ans et de 20 ans en contrat d’apprentis-sage. Le taux de réussite est bon puisqu’il avoisine 75 % pour les deux types de contrats  ! Ces contrats sont accessibles aux personnes handicapées sans limite d’âge. Leur durée est de 24 mois maximum pour le contrat de professionnalisation et de 4 ans pour le contrat d’ap-prentissage. Des aménagements sont possibles (enseignement à distance par exemple) et un tutorat peut être proposé. Pour vous informer et vous conseiller :- La Maison départementale

des personnes handicapées (MDPH Amiens). Tél : 0 810 11 97 20.

- L’Agefiph (Association de ges-tion du fonds pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées). Tél : 0811 37 38 39. Site : www.agefiph.fr

- Cap Emploi Somme. Tél : 03 22 89 00 99 Site : www.cap-emploi80.com

- Le site www.handi-alternance.fr simplifie la rencontre entre les entreprises qui recrutent en alternance et les candidats-tes en situation de handicap.

Jérémy, apprenti en CAPA soigneur d’équidés, fait la toilette quotidienne des chevaux du CFA.

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- Trouver une formation dans l’académie d’Amiens avec le guide « L’apprentis-sage en Picardie » réalisé par le Conseil régional : http://formation.picardie.fr/fr/dossiers/apprentissage.html

- Consulter les offres de formations et d’emplois sur le portail de l’alternance : www.alternance.emploi.gouv.fr, sur le site : www.lapprenti.com/job ou sur le portail régional de l’apprentissage : www.picardie-apprentissage.com

- Tout savoir sur l’alternance et l’apprentissage : « Se former en alternance » et « Guide de l’apprenti », collection Les Indis-pensables Jeunes, 8 €. www.onisep.fr/lalibrairie

- Poser d’autres questions sur l’alternance par mél, t’chat ou téléphone : www.monorientationenligne.fr

EN SAVOIR

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PICARDIE

Depuis 2011, les grandes entre-prises de 250 salariés-es et plus, doivent compter 4% de salariés-es en alternance au sein de leur effectif. Celles qui n’atteignent pas ce quota doivent s’acquitter d’une pénalité tandis que celles qui le dépassent perçoivent une aide de l’État. Seules 30% des grandes sociétés atteignent ou dépassent le seuil des 4%. Elles représentent donc une piste à ne pas négliger lorsqu’on est à la re-cherche d’un-e employeur-euse, d’autant que le quota passera à 6% en 2016.Leurs activités recouvrent une large palette de métiers, com-muns à toutes les entreprises ou spécifiques à leur secteur d’acti-vités et permettent de se former du CAP à bac +5. Si les grandes entreprises n’offrent aucune ga-rantie d’emploi, elles accordent la priorité de leur recrutement aux alternants-tes qu’elles ont formés-es. Autre caractéristique : elles ont toutes un site dédié au recrutement, voire à l’alternance, passage obligé pour déposer sa candidature. (voir encadré).

Energie : EDF, le plus gros recruteurLes entreprises apprécient de former les jeunes à leurs tech-niques et à leurs procédures internes de sécurité, essentielles dans l’énergie. Le Groupe EDF est le plus gros recruteur : près d’une nouvelle embauche sur 4 concerne un-e alternant-e. 3 000 jeunes ont été accueillis-es en 2013, dont 1 000 pour ERDF, la filiale d’EDF chargée de la dis-tribution de l’électricité. Tous les niveaux de diplômes sont concernés dans les do-maines du pilotage et de la maintenance industrielle, de l’usinage, de la chaudronnerie, de l’électrotechnique… sans oublier les fonctions adminis-tratives et commerciales : achat, vente, logistique, ressources humaines… EDF forme aussi les alternants-tes aux métiers spéci-fiques de l’industrie nucléaire, à partir de bac +2/3.

A la SNCFL’entreprise forme plus de 3 000 alternants-tes par an dans ses 150 métiers. Les op-portunités sont nombreuses, notamment pour les métiers techniques. 21 formations, du Bac pro au bac +5, conduisant aux métiers phares de la SNCF sont proposées en 2014. Les diplômes préparés sont assor-tis d’une spécialité propre à la SNCF. Exemples : Bac pro Accueil relation clients et usagers, spé-cialité agent d’escale ferroviaire, Bac pro Maintenance des équi-pements industriels spécialités Caténaires, Signalisation élec-trique ou Matériel ferroviaire, BTS Electrotechnique spécialité infrastructures ferroviaires, Li-cence pro Gestion de la produc-tion industrielle spécialité Bâti-ment, etc.

TélécomsEn 2014, Orange recrute plus de 2 500 alternants-tes en contrat d’apprentissage et de profes-sionnalisation. L’ensemble des métiers du groupe est concer-né  : vente et relation client (en boutique, par téléphone), mar-keting, informatique, réseaux… 1 000 alternants-tes supplémen-

taires seront recrutés-es dans le cadre du développement des activités très haut débit et rejoindront le groupe en sep-tembre 2014. 800 personnes formées parmi les alternants-tes se verront proposer un CDI après l’obtention de leur diplôme.Les formations proposées sont les suivantes : Bac pro Systèmes électroniques et numériques,

Les grandes entreprises se mettent à l’alternanceMême si la majorité des alternants-tes sont embauchés-es dans les petites et moyennes entreprises, certaines grandes sociétés ont mis en place une véritable politique de l’alternance et recrutent, chaque année, des centaines de jeunes de tous niveaux.

Le groupe EDF est un gros consommateur d’alternants-es.

Les sites dédiés à l’alternancewww.edfrecrute.com :offres et dépôts de candidatures en ligne (lettre de motivation, CV, relevé de notes), présentation du groupe et de ses métiers en vidéo…

www.emploi.sncf.com :présentation des métiers, questions-réponses sur l’al-ternance à la SNCF, offres et dépôts de candidatures en ligne, témoignages d’alternants-es, présentation du CFA SNCF Ile-de-France…

www.orange.jobs/alternance :présentation des métiers, description du processus de recrutement, offres d’alternance et dépôts de can-didatures en ligne avec système d’alerte de parution des nouvelles offres…

www.carrefour.fr :l’espace recrutement est accessible depuis la page

d’accueil  : présentation des 120 métiers du groupe, offres et dépôts de candidatures en ligne, conseils pour réussir son CV, sa lettre de motivation, son en-tretien d’embauche…

www.alternance-stages-casino.fr :offres et dépôts de candidatures en ligne, recherche des offres par niveau de formation et par métier…

CAHIER ALTERNANCE ET APPRENTISSAGE - AVRIL 2014

Bac pro Electrotechnique, éner-gie, équipements communi-cants, BTS Assistant technique d’ingénieur, BTS Systèmes numériques, BTS Services infor-matiques aux organisations, DUT Génie civil et construction durable, DUT Réseaux et télé-communications, DUT Génie électrique et informatique in-dustrielle, Licences profession-

nelles, Diplômes d’ingénieurs-es et Masters dans le domaine Ré-seaux et télécommunication.

La grande distributionChaque année, les hypermar-chés et supermarchés offrent des milliers de postes en alter-nance. En 2014, Carrefour pré-voit 5 000 recrutements. De son côté Casino (Géant, Monoprix, Leader price…) annonce vou-loir recruter 700 jeunes en alter-nance par an. L’essentiel des besoins se trouve dans les magasins, au contact de la clientèle. De nom-breuses offres d’apprentis-sage concernent les métiers de bouche  : boucherie, boulange-rie, pâtisserie, poissonnerie, par-ticulièrement difficiles à pour-voir. Les enseignes recherchent aussi des employés-es de libre-service et des hôtes et hôtesses de caisse, qu’elles forment en 6 mois, en contrat de profession-nalisation.Les bac +2/3 sont également très appréciés. La grande distri-bution multiplie par ailleurs les partenariats avec les universités et les grandes écoles pour for-mer les futurs-es responsables de magasins, notamment à l’in-ternational.

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La grande distribution recrute des profils très variés.

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Le CF3A propose 41 formations du DIMA (dispositif d’initiation aux métiers par alternance) au bac+5. Petit tour d’horizon de ce centre dynamique avec son directeur M. Yann Bouvart et sa chargée de communication Mme Anne-Rose Thiery.

L’apprentissage concerne-t-il tous les jeunes ?Oui, tous les jeunes peuvent ac-céder à l’apprentissage mais ça ne convient pas à tout le monde. Alterner entreprise et CFA de-mande beaucoup de maturité. Il faut être courageux et respecter les règles de l’entreprise  : être à l’heure, avoir une certaine disci-pline… Un apprenti est un sala-rié. Il est donc rémunéré mais il a aussi moins de vacances (5 se-maines par an). L’apprentissage est une réelle chance mais cela demande des efforts particuliers.

Quel est le profil de vos apprentis-es ?Nous accueillons des jeunes âgés de 15 à 25 ans. Nous avons plus de garçons (74%). Mais les filles sont de plus en plus nom-breuses, notamment dans nos brevets de technicien supérieur. Beaucoup de nos formations sont du secteur du bâtiment-travaux publics ou de la mainte-nance industrielle. Cependant, le secteur tertiaire (commerce, comptabilité et gestion) con- cerne quand même 35% de nos effectifs. L’essentiel de nos apprentis-es préparent soit un BTS (59%) soit un baccalauréat professionnel (23%). Ceci pour répondre à la demande des en-treprises qui souhaitent de plus en plus recruter des jeunes titu-laires du baccalauréat voire d’un niveau supérieur.

Que doit faire un ou une jeune intéressé-e par l’une de vos formations ?Nos formations sont réparties, dans toute la Picardie, au sein de vingt lycées dans des unités de formation par apprentissage (UFA). Le jeune doit d’abord prendre contact avec l’UFA qui propose la formation souhai-

simulation d’entretien. Nous leur fournissons aussi une liste d’entreprises susceptibles d’em-baucher des apprentis-es. Nous accompagnons les jeunes dans leurs démarches mais nous ne les faisons pas à leur place. L’ap-prentissage n’est pas une orien-tation par défaut, c’est un choix. Le jeune doit être acteur de son projet.

Quels sont les atouts de vos formations ?Les cours ont lieu dans les lycées. Les apprentis-es disposent donc d’ateliers très bien équipés ainsi que de plusieurs infrastructures : centre de documentation et d’in-formation, restauration, internat, salle de sport… Ce qui est rassu-

rant pour les jeunes mais aussi pour leurs parents. L’encadre-ment est également réalisé par des professeurs de lycée. Ce sont donc des formateurs expérimen-tés. De plus, chaque apprenti-e est suivi par un professeur réfé-rent. Cela lui permet de faire le lien entre ce qu’il apprend en cours et les tâches qu’il effectue en entreprise. Grâce à cet enca-drement de qualité, nous avons de très bons taux de réussite aux examens.

Quels sont les avantages de l’apprentissage ?Nous préparons les mêmes diplômes que la voie scolaire mais la forme est différente. Les

apprentis sont sur le terrain, ils sont motivés par leur employeur. Certains jeunes, qui pensaient arrêter leurs études, continuent et élèvent ainsi leur niveau de qualification. De plus, l’appren-tissage permet d’obtenir plus fa-cilement un emploi. L’entreprise investit pour former le jeune. Souvent elle le garde soit pour continuer son cursus en appren-tissage soit pour l’embaucher. Nous avons donc un bon taux d’insertion de nos apprentis (84%).

Pour en savoir plus sur le CF3A et les formations qu’il propose : http://cf3a.ac-amiens.fr

Mme Anne-Rose Thiery (chargée de communication) et M. Yann Bouvart (directeur du CF3A)

Le CF3A nous ouvre ses portesLe centre de formation d’apprentis-es de l’académie d’Amiens accueille chaque année plus de 700 jeunes dans les lycées publics de l’éducation nationale.

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tée. Il peut aussi venir lors des journées portes ouvertes pour se renseigner. Dès qu’il a pris contact, une documentation sur l’apprentissage et sur la for-mation lui est envoyée. Ensuite, il doit chercher une entreprise pour effectuer son apprentis-sage.

Est-il difficile de trouver une entreprise d’accueil ?Oui, mais pour aider les jeunes, nous organisons des modules techniques de recherche d’en-treprise. En groupe, nous les informons sur l’apprentissage et sur les formations. Puis en individuel, nous revoyons avec eux leur CV, lettre de motiva-tion et nous leur proposons une

La Poste cherche apprentis-es

L’UFA du Lycée professionnel Condorcet à Saint-Quen-tin propose un baccalauréat professionnel commerce en un an. En partenariat avec la Poste, cette formation accueille une quinzaine de jeunes titulaires du bacca-lauréat ou qui ont déjà fait leurs trois ans de bac pro commerce.

Déroulement de la formation Le-la jeune signe un contrat d’apprentissage. Il-elle alterne ensuite entre deux semaines de formation au sein du lycée et deux semaines dans un bureau de poste. La formation com-prend des cours d’enseignement général et d’enseignement professionnel. Les apprentis-es peuvent bénéficier de tous les services proposés par le LP Condorcet : Internet, centre de do-cumentation et d’information, restauration, internat…

Débouchés professionnelsLe-la titulaire de ce bac pro peut occuper un emploi de char-gé-e d’accueil au sein d’un bureau de poste. Il-elle accueille les clients-es, les renseigne et les oriente en fonction de leur demande. Après analyse de leurs besoins, il-elle propose les produits et services adaptés. Ce diplôme permet aussi d’exer-cer le métier de commerçant-e, de vendeur-euse ou de télé-vendeur-euse.

Et après ?Pour ceux-celles désirant continuer leurs études, il est possible de préparer un brevet de technicien supérieur. Par exemple le BTS Management des unités commerciales ou le BTS Négocia-tion et relation client.

Comment postuler ?www.laposterecrute.fr/alternance.htmlUn test écrit puis un entretien au sein du lycée vous seront alors proposés.

Répartition des apprentis-es du CF3A par secteur d’activités

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PICARDIE

MiniTec est une petite entre-prise de la Zone industrielle Nord amiénoise. Elle est spécia-lisée dans la réalisation d’équi-pements techniques en alu-minium. Si le siège est basé en Allemagne, Mini Tec compte deux sites français  : l’un à Sar-reguemines, l’autre à Amiens. M. Pigot, directeur de l’entité amiénoise, nous ouvre les portes de ses ateliers.

Spécialiste de l’aluminiumL’entreprise est spécialisée dans la transformation de profilés (tubes) d’aluminium en solu-tions techniques pour les entre-prises. « Nous sommes fabricants de nos produits, nous explique M. Pigot. Nous réalisons les pièces ici, en atelier, avant de les expédier ou d’aller les installer sur site si elles sont trop encombrantes. » En amont, le commercial se rend le plus souvent chez le-la client-e pour discuter du futur projet et prendre les mesures. Il les transmet ensuite aux dessina-teurs qui réalisent un pré-plan d’ensemble. Une fois validé par le-la client-e, le devis chiffré est établi puis la commande lancée.

Une clientèle régionaleCoté clients-tes, on trouve sur-tout des grands noms de l’in-dustrie régionale ou du Nord de la France  : Unither, Procter & Gamble, Valeo, Aerolia, Décath-lon, Oxylane, Toyota, etc. « Nous leur fournissons surtout des car-ters pour la protection de leurs

machines. Ce sont des éléments qui enveloppent les mécanismes. Pour Aerolia, il s’agit aussi de chariot de très grande taille pour déplacer des pièces d’avion.  » L’entreprise est également spé-cialisée dans l’aménagement de véhicules professionnels, no-tamment des camions de pom-piers.

Les apprentis-es pour renforcer son équipeCréée il y a plus de 3 ans, l’en-treprise ne comptait que cinq personnes  : un directeur, un commercial, un dessinateur et deux monteurs en ateliers. « Aujourd’hui, nous sommes dix ! » Pour renforcer son équipe, M. Pigot a opté pour le recrute-

ment d’apprentis. «  Nous n’avi-ons pas de besoin à temps plein, l’alternance était une solution. Cela nous permet surtout de for-mer une personne à notre sauce. » Lorsque la première apprentie en secrétariat est partie, MiniTec a fait évolué son recrutement. C’est une jeune en BTS Manage-ment des unités commerciales qui est retenue. Elle permet de développer les activités com-merciales et notamment la pros-pection.  «  Pour le dessin, c’est la même chose. » Un jeune apprenti en Bac pro est arrivé cette année pour épauler le dessinateur en poste. «  Une fois le diplôme en poche, nous serons heureux de leur proposer un poste. »

M. Pigot, directeur de MiniTec Amiens

MiniTec, une entreprise qui mise sur les apprentis-esAvec deux apprentis dans un effectif de dix personnes, MiniTec a fait le choix de la formation pour renforcer son équipe.

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Julien Jonckheere.

Julien Jonckheere a 21 ans et passera en juin un Bac pro Etude et définition de produits in-dustriels (Promeo CFAI 8002 à Amiens). Après un Bac Sciences et technologies de labora-toire et un BTS du domaine (non terminé), il décide de changer de voie pour se diriger vers un métier plus manuel. Il opte pour le CAP Serrurier- Métallier par alternance. CAP en poche, il poursuit en Bac pro.

Responsabilité et autonomie

« J’ai un parcours atypique mais aujourd’hui, j’ai trouvé ma voie dans le dessin industriel. J’avais

découvert l’alternance en CAP et ça me plaît. J’aime travailler sur des projets concrets. En Bac pro, je suis en entreprise une semaine sur deux aux côtés d’un autre dessinateur. A mon arrivée, j’ai suivi une formation d’une semaine au siège de MiniTec à Sarreguemines. J’ai appris à utiliser le logiciel de l’entreprise qui permet de faire les plans mais aussi d’assurer le suivi du projet (de-vis, gestion des pièces, etc.). Je travaille en auto-nomie et on me confie des plans à réaliser seul. Si j’ai besoin d’aide, on me conseille. A la fin de chaque plan, mon collègue vérifie tout de même que tout est juste.

Rigueur et bonne représentation en 3D

L’an prochain, je poursuivrai en BTS Conception de produits industriels, toujours en alternance et toujours chez Mini Tec. Je suis content car je me sens bien dans cette entreprise. Je ne peux qu’encourager les jeunes à faire cette formation. Attention, il faut maîtriser l’outil informatique et être consciencieux. Pas question d’oublier un élément dans le plan  ! Il faut aussi avoir la capacité de se représenter une pièce en 3D et bien parler. Je suis en contact avec les clients par téléphone. »

« Je dessine seul les plans pour les clients »

CAHIER ALTERNANCE ET APPRENTISSAGE - AVRIL 2014

QUIZ SUR LES CLICHÉS DE L’INDUSTRIESalissants, bruyants, peu intéressants… les métiers industriels sont souvent dépeints à travers des clichés. Saurez-vous démêler le vrai du faux ?VRAI ou FAUX. Une industrie, c’est forcément un lieu immense.FAUX. Si nous avons tous à l’esprit les images d’immenses usines appartenant à de grands groupes industriels et employant plusieurs centaines de salariés-es, il faut savoir que de petites PME (entreprises de moins de 20 salariés) sont à l’origine d’une grande production industrielle.VRAI ou FAUX. Les employés-es doivent porter une tenue régle-mentaire.VRAI. Pour réduire à zéro les risques d’accidents, une tenue de tra-vail réglementaire est souvent obligatoire. Elle peut protéger le-la salarié-e des chocs, du froid, de produits toxiques. Elle vise parfois aussi à isoler le produit de tout risque de contamination humaine.VRAI ou FAUX. L’industrie offre plutôt des métiers d’hommes.FAUX. C’est un cliché absurde ! Garçons et filles trouvent leur place. En 20 ans, le nombre des femmes cadres et ingénieures a par exemple plus que triplé. Les industriels souhaitent ouvrir aux femmes leurs équipes techniques. Aujourd’hui, les machines ont grandement amélioré les conditions de travail pour les hommes comme pour les femmes.Retrouvez le quiz sur http://monindustrie.onisep.fr

- www.minitec.fr : le site de l’entreprise MiniTec

- monindustrie.onisep.fr une découverte de l’industrie ludique et dépoussiérée des stéréotypes !

- N’hésitez pas à rencontrer un/e conseiller/ère d’orientation-psychologue au CIO ou dans votre établissement scolaire.

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L’alternance est une voie de for-mation très appréciée par les chefs-fes d’entreprise du bâti-ment. De leur côté, les jeunes savent que les diplômes du BTP sont un sésame pour l’emploi et que les perspectives d’évolution de carrières y sont réelles. Alexis Maillard, directeur du CFA BTP d’Amiens, a vu évoluer le profil des candidats-es à l’alternance.

Une image positive des métiers «  La promotion des métiers du BTP au milieu des années 2000 a porté ses fruits », explique Alexis Maillard. Les progrès réalisés en termes de pénibilité, de sécu-rité et d’organisation du travail, la technicité des métiers, liée notamment à l’émergence des énergies renouvelables dans ce secteur, ont contribué à amé-liorer l’image du BTP. Certaines émissions de TV véhiculent des valeurs positives, comme la richesse du travail collectif et la solidarité. « Aujourd’hui les can-didats-es à l’apprentissage sont plus motivés-es et d’un meilleur niveau. De plus en plus de jeunes, à l’issue d’une formation générale ou technologique, se réorientent pour intégrer un parcours en formation professionnelle chez nous. Nous accueillons aussi des personnes en reconversion profes-sionnelle ayant travaillé dans des domaines tout à fait différents. Les entreprises apprécient cette

variété des parcours et des profils » ajoute-t-il.

Le BTP aura besoin de bras !Le CFA forme actuellement 740 apprentis-es, un effectif en légère baisse, liée à la conjonc-ture économique. «  Recruter pour au moins deux ans est une prise de risques pour les entre-prises. Elles préfèrent former leur personnel plutôt que d’embau-cher, mais les employeurs savent bien que dès que la reprise s’amorcera, le BTP aura besoin de bras  !  », précise le directeur du CFA. Les jeunes ont conscience qu’il est difficile de trouver un maître d’apprentissage et s’y prennent de plus en plus tôt. « Sur 108 jeunes venus-es lors de notre journée Portes ouvertes organisée mi-mars, 37 avaient déjà trouvé une entreprise et la majorité des autres poursui-vait leur prospection », constate Alexis Maillard. Une preuve sup-plémentaire de leur motivation.

A noter : Rendez-vous le 14 juin pro-chain pour une journée « Portes Ouvertes » au CFA du BTP d’Amiens. Au programme : visite du CFA, rencontre avec les professionnels-les et par-ticipation à des ateliers de re-cherche d’emploi.

Les apprentis-es du BTPDe plus en plus de jeunes souhaitent se former aux métiers du bâtiment par l’alternance. Un mouvement qui devrait satis-faire les entreprises qui voudront recruter dès que la reprise économique s’amorcera.

Honorine, couvreuse, s’est spécialisée en zinguerie : « c’est plus technique et minutieux ».

Lucile, en CAP Peintre – applicateur de revêtements, a décou-vert son futur métier à la télévision.

Consultez les documents de l’Onisep au CDI ou au CIO  : Zoom sur «  Les métiers du bâtiment », Parcours « Les métiers du bâtiment et des travaux publics ».- fiches métiers et diplômes, annuaire de

formations, vidéos de professionnels-les et d’apprentis-es

- chiffres du BTP, fiches métiers- témoignages de femmes travaillant

dans le BTPN’hésitez pas à rencontrer un-e conseil-ler-ère d’orientation-psychologue dans votre établissement scolaire ou en centre d’information et d’orientation.

EN SAVOIR

Un BTS Travaux publics ouvrira au CFA du BTP d’Amiens à la rentrée 2014

«  15 places sont disponibles et notre objectif est d’accueillir au moins 12 jeunes à la rentrée 2014 », indique Alexis Maillard. Diplôme en poche, les jeunes assureront l’interface entre le chantier, les clients-es, les fournisseurs-euses et la hiérarchie de l’entreprise. Ils-elles seront capables par exemple d’assu-rer l’organisation générale d’un chantier de terrassement, de coordonner le travail des équipes, de participer aux études de prix et à la conception d’ouvrages d’art (ponts, barrages, réservoirs…) et de veiller aux impératifs de qualité, de coût, de sécurité. Les titulaires de ce diplôme, qui se prépare dans seu-lement deux CFA en Picardie, s’insèrent rapidement comme

chef-fe de chantier ou conducteur-trice de travaux. Les nom-breux départs à la retraite créent un appel d’air pour les jeunes diplômés-es.Ce diplôme de niveau Bac+2 est accessible aux titulaires d’un bac pro Travaux publics, d’un bac STI2D ou d’un bac S. « Le pro-jet est de mixer des publics qui ont déjà révélé leurs compétences sur le terrain ou acquis de solides bases théoriques » précise Alexis Maillard. Le CFA a réalisé un sondage auprès des entreprises pour analyser leurs besoins en termes de recrutement. Dix d’entre elles se sont déjà engagées !

CAHIER ALTERNANCE ET APPRENTISSAGE - AVRIL 2014

Une couvreuse et une peintreSur 740 apprentis-es au CFA du BTP à Amiens, elles sont dix filles. Honorine 18 ans, en men-tion complémentaire Zinguerie après un CAP Couvreur, fait son apprentissage dans une entreprise de 20 personnes. « Je me suis spécialisée en zinguerie, c’est plus technique à travailler et cela demande plus de minutie  ». Elle a découvert le métier grâce à son beau-père couvreur qu’elle accompagnait parfois sur ses chantiers. «  Il ne pèse pas plus lourd que moi, alors je me suis dit  : s’il peut le faire, moi aussi  !  ». De son côté, Lucile, 21 ans en 2e année de CAP Peintre Applicateur de re-vêtements, a abandonné les formations de secrétaire puis de coiffeuse pour s’orienter vers le métier de peintre, découvert à la télé.

Honorine et Lucille bâtissent leur avenir

Dépasser les réactions sexistes des garçonsLes débuts au CFA ont été difficiles avec les gar-çons  : «  Il y a les sifflets, les regards, les commen-taires déplacés mais j’ai du caractère et ne me laisse pas faire ! » affirme Honorine. Lucile a été embau-chée par un patron qui souhaitait recruter une apprentie. «  Le métier est difficile, les techniques comme la pose d’enduits sont dures à acquérir. Au début, j’avais mal aux bras mais on s’habitue » ex-plique Lucile. Pour montrer qu’elle « en voulait », Honorine a travaillé deux fois plus qu’un homme. Les réflexions sexistes sur les chantiers sont rares : «  quand les collègues voient ce qu’on sait faire, ils nous respectent ». A la fierté du travail accompli, s’ajoutent parfois des encouragements inatten-dus : « Un jour, une mamie m’a prise en photo sur le toit d’une maison et me l’a envoyée pour me féliciter de faire ce métier ! » conclut Honorine.

Les femmes représentent 11 % des salariés-es du BTP et sont présentes dans chaque métier et à tous les niveaux de responsabilité.

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L’agroalimentaire compte près de 15 000 salariés-es dans la région. Tous les secteurs sont représentés  : légumes, viandes, sucre, lait, boulangerie/pâtis-serie, produits divers (plats cui-sinés), boissons, alimentation animale...

Une journée aux repas 100% picardsPour le petit déjeuner, vous pren-drez plutôt des céréales Fitness (Neslé), des Cracottes (Lu), un verre de Tropicana, ou encore un bol de Banania ? Pour le repas, il y en a pour tous les goûts : plats cuisinés William Saurin, rattes du Touquet, légumes Bonduelle, steak haché Bigard, haricots de Soissons, purée Mousline, Sand-wich Daunat... 16h30, les enfants ont un petit creux  : Pom’ Potes Materne ou Tarte au citron Pas-quier. 19h  : Apéritif entre amis. Place aux champagnes picards, accompagnés de Curly (Inters-

territoire picard. Blé, betteraves, pommes de terre, fruits, élevage laitier, vignes, légumes de plein champ, viandes...De nombreux industriels ont été séduits. Ainsi Christophe BON-DUELLE, Président de l’entreprise du même nom, installé dans la

Somme depuis 1960, justifie son choix. «  Notre usine de Picardie est située au cœur d’un très grand bassin de production de légumes. 1 500 agriculteurs assurent une production de qualité qui permet l’approvisionnement de la plus grande conserverie d’Europe de-puis 50 ans*.  » S’ajoutent à cela la proximité de Paris et du Nord de l’Europe, un réseau autorou-tier très développé et une main d’œuvre qualifiée.

Haut de gamme et innovationEn plus de gros groupes indus-triels, notre région compte de nombreuses petites et moyennes entreprises (PME) très dynamiques. Certaines ont misé sur le haut de gamme pour se détacher. « La chambre aux confi-tures  » par exemple fabrique à Flixecourt des confitures ven-dues dans les épiceries fines du même nom.D’autres profitent de la situa-

tion géographique idéale pour livrer leurs produits en Ile-de-France tous les jours, comme les pains Bio picards. L’évo-lution des pratiques alimen-taires est source d’innovation. Bigard à Flixecourt a été la 1re usine de barquettes de viande en France. Les patatiers ont misé sur les sachets de pommes de terre micro-ondables pour sé-duire les citadins-nes. L’augmentation du nombre de personnes allergiques est aussi prise en compte. Valpiform et GGF (Guaranteed Gluten Free) fabriquent des produits sans al-lergènes : gluten, lactose... Notre région fait d’ailleurs partie des leaders sur le marché du «  sans gluten ».

* Source Agro-Sphères

L’agroalimentaire en Picardie : un secteur qui ne manque pas d’appétitSéduits par ses ressources agricoles et sa situation géographique, 200 établissements agroalimentaires sont implantés en Picardie.

EN SAVOIR3 questions à ...

Pourquoi avoir choisi cette formation ? Dès le lycée, j’étais très intéressée par ce que l’on peut retrouver dans nos assiettes, quelles substances peuvent être nocives. J’ai effectué un bac STL (Sciences et technologies de labo-ratoire) option Biochimie Génie Biologique, très axé travaux pratiques. J’ai poursuivi en BTS Bio-analyses et Contrôles puis intégré LaSalle Beau-vais en diplôme d’ingénieur en Alimentation et Santé par admission parallèle.

Que faites-vous en entreprise ?Le rythme d’alternance est un mois en entre-prise, un mois à l’école. Je travaille dans une en-treprise fabriquant de la crème glacée (Häagen-Dazs), au sein du service qualité. Ma mission consiste à maîtriser le risque allergène sur le site. Je valide les nettoyages des lignes de fabri-

cation. Pour cela je réalise des prélèvements qui sont ensuite analysés grâce à des tests immu-no-enzymatiques. A partir des résultats je peux valider que la ligne est nettoyable. L’entreprise indique donc le moins possible la mention « peut contenir des traces de… » au niveau de la liste d’ingrédients sur les emballages.

Qu’est-ce qui vous plait le plus dans votre formation ?Ce qui me plaît le plus c’est d’étudier l’aspect santé en plus de toutes les notions liées à l’alimentation/l’agroalimentaire. La formation est complète et nous prépare bien au métier d’ingénieur (Management d’équipe, compta-bilité). Une fois diplômée, je rechercherai un poste de responsable qualité dans une entre-prise agroalimentaire.

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nack)  ! Toutes ces marques, et beaucoup d’autres encore, ont un site de production en Picar-die.

La Picardie, terre d’élevage, de cultures et de savoir-faireL’agriculture occupe 69 % du

Fanny Fauquet, apprentie en 4e année du Diplôme d’ingénieur en Alimentation et Santé à LaSalle Beauvais.

- www.agrospheres.eu Le site de l’association des entreprises agroa-limentaires en Picardie.

- www.alimetiers.com Un site d’information sur les métiers de l’ali-mentaire, les formations et les offres d’emploi associées.

- http://picardie.ifria-apprentissage.fr Toutes les infos utiles sur l’ap-prentissage dans les formations agroalimentaires en Picardie.

- Téléchargez l’application «Mon orientation en ligne»  : Découvrez cette application ONISEP sur l’Appstore et Androïd.

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Que seraient les villes et les quar-tiers sans leurs boulangers-ères, leurs pâtissiers-ères, leurs bou-chers-ères, leurs fromagers-ères... ? Focus sur ces porte-drapeaux de l’économie locale.

Entre traditionalisme et modernisationLes métiers de bouche concernent tout ce qui touche à l’alimentation et plus particu-lièrement les produits frais. Cela regroupe des emplois variés tournés vers l’élaboration et le commerce alimentaire de proxi-mité. Point commun à toutes ces professions : une modernisation constante. Ces innovations im-posent de respecter des normes d’hygiène de plus en plus strictes. Les horaires sont également moins contraignants grâce aux nouvelles technologies (fours intelligents…). Fini le temps où les boulanger-ères travaillaient toute la nuit. Des professions no-vatrices et dynamiques !

Un secteur économique résistantEn France plus de 140 000 com-merces de bouche de proximité emploient environ 457 600  per-sonnes. Près de la moitié de ces entreprises sont de petites structures qui emploient de 1 à 3 salariés-es. Augmentation de la consommation de pain, attracti-

L’alternance, un passage importantLes formations courtes sont de mises dans ce secteur. Le diplôme de base est le certificat d’aptitude professionnelle (CAP). Bacs pro, mentions complémentaires (MC), brevets professionnels (BP)… ces diplômes permettent de se spécialiser et d’acquérir plus de responsabilités. La formule la plus prisée par les employeurs  : l’apprentissage. C’est d’ailleurs la voie d’accès la plus répandue pour les métiers de l’alimentation (74 % des jeunes formés). L’expé-rience sur le terrain est en effet un véritable atout pour intégrer ce milieu. Métiers recherchent candidats-esCes métiers très exigeants (sta-tion debout permanente, travail le week-end, etc.) présentent un important turn-over. Non moti-vés-es s’abstenir  ! Pour celles et ceux voulant s’investir, le secteur

vité des commerces de proximité... les clients-es reviennent vers un savoir-faire artisanal. Ils y trouvent des conseils personnalisés et une qualité de produits. Supermarchés et hypermarchés recherchent éga-lement en permanence des pro-fessionnels-les de l’alimentation. Quelle que soit la structure, les débouchés sont nombreux.

offre de réelles opportunités d’évolution. Il est en effet pos-sible d’obtenir rapidement des responsabilités, voire de créer sa propre entreprise. Les opportu-nités à l’étranger sont aussi nom-breuses. Luxembourg, Australie, Etats-Unis… Les pays du monde entier apprécient la gastronomie française. Des opportunités de travail à l’international.

Les atouts alléchants des métiers de bouche Les métiers de bouche ou « métiers du goût » sont multiples et riches en avantages.

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CAHIER ALTERNANCE ET APPRENTISSAGESupplément publicitaire au numéro 22208 du Courrier picard et au numéro 11094 de l’Aisne nouvelle du jeudi 17 avril 2014.

Coordination : PMP Régie publicitaire avec la Délégation régionale de l’ONISEP Picardie.Réalisation : Prémedia Voix du Nord. Directeur de la publication : Gabriel d’Harcourt.

Publicité : Picardie Matin Publicité. Crédits textes et photos : ©ONISEP.

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EN SAVOIR

- « Les métiers de l’hôtellerie et de la restauration », collection Parcours de l’Onisep, à consulter dans les CIO et les CDI, en vente sur www.onisep.fr/lalibrairie.

- www.artisanat.info : la liste des métiers de bouche, des vi-déos, des liens pour chaque confédération…

- http://iream.fr/  : le site du Centre de formation d’apprentis d’Amiens

- www.onisep.fr  : retrouvez des témoignages, des vidéos, des fiches diplômes…

N’hésitez pas à rencontrer un conseiller d’orientation-psycho-logue au sein de votre établissement ou dans un CIO.

Caroline Ducastel, 27 ans, prépare une mention complémentaire (MC) Traiteur à l’IREAM

Passionnée de cuisine, Caroline Ducastel a ob-tenu deux CAP (Charcutier-traiteur et Boucher) à l’Institut de Recherche de d’Enseignements Appliqués aux Métiers (IREAM).

« Après le collège, j’ai effectué un stage en char-cuterie. Une révélation ! Cuisiner, être au contact des gens, c’est ce qui me plaît. J’ai donc débuté un CAP Charcutier-traiteur à l’IREAM. Je travaillais en alternance dans une charcuterie. Préparation de commandes, vente… J’étais considérée comme une employée à part entière. Il y-a des petits désagréments : les longues journées, le froid, res-

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GE ter debout, mais ça n’a pas entamé mon enthou-

siasme ! »

Une volonté à toute épreuve « Malheureusement mes employeurs ont dû cesser leur activité. Ne voulant pas perdre ma première année validée, j’ai préparé mon CAP en candidate libre. Parallèlement je me suis inscrite en CAP Boucher, toujours à l’IREAM. Les enseignements généraux (français, mathématique…) communs aux deux programmes ont facilité les choses. Pour la partie technique, j’ai pu être conseillée par les formateurs du pôle charcuterie. »

Cap sur l’emploi« Ce sont deux métiers passionnants avec des débouchés à la clé. Être une fille ne s’est jamais révélé être un problème. D’ailleurs notre minutie, surtout dans la décoration, est appréciée dans ce milieu. Je prépare maintenant une MC pour me spécialiser dans le traiteur. Mon employeur actuel (une grande surface) m’emploie aussi bien en boucherie qu’en traiteur. Il ne faut pas hésiter à se former à plusieurs spécialités car elles se com-plètent bien. »

Caroline Ducastel fait partie des 48 % de femmes salariées dans le secteur des métiers de bouche.

Le brevet professionnel (BP) dispense des cours de gestion, idéal pour se mettre à son compte.

Créativité, savoir-faire… chaque arti-san-e apporte sa propre patte pour se démarquer de la concurrence.

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Autour des métiers tradition-nels, se développent des besoins nouveaux qui permettent l’émer-gence de nouvelles activités. Pour les jeunes, l’alternance est une formule qui permet d’acquérir une expérience professionnelle.

Des applications multiples Tous les services de l’entreprise font appel à l’informatique pour gérer leur activité et les domaines d’application sont multiples : l’in-formatique de gestion  concerne l’administration de l’entreprise, la gestion commerciale, les res-sources humaines. L’informatique scientifique s’applique au calcul dans le domaine des sciences exactes. La modélisation est uti-lisée pour réaliser des tests, des études, des analyses. L’informa-tique industrielle et technolo-gique s’applique à chaque étape du cycle de vie d’un produit, de la recherche à la commercialisation. La conception, la fabrication et la gestion de la production sont assistées par ordinateur et font l’objet de logiciels spécifiques. L’informatique peut être aussi embarquée dans les voitures ou dans des boîtiers pour les soins médicaux à distance.

Des métiers en émergenceL’infrastructure des entreprises se complexifie avec les techno-logies mobiles. Dans une logique de maîtrise des dépenses, on voit apparaître le cloud compu-ting (stockage de données sur des serveurs distants). La sécu-rité devient un enjeu majeur et les postes d’expert-e sécurité se développent. Le câble, la fibre op-tique, le développement d’Inter-net favorisent l’augmentation des contenus qu’il faudra gérer avec les spécialistes des données : data miner, data analyst, data scientist. De nombreux métiers, entre in-formatique, graphisme et marke-

ting, apparaissent pour répondre au développement des réseaux sociaux. Ce sont les community managers, social media mana-gers et les webmarketer.

Bien choisir sa formationLe choix des formations en alter-nance est très large et les com-binaisons nombreuses. On peut choisir un bac pro Systèmes électroniques numériques et poursuivre en BTS Systèmes numériques, par exemple. Si l’on souhaite s’insérer rapidement sur le marché du travail après un bac scientifique ou techno-logique, on opte pour le BTS ou le DUT Informatique pour un

emploi de technicien-ne. La plupart de ces étudiants-tes poursuivent en Licences professionnelles Réseaux et génie informatique ou Informa-tique générale, systèmes mobiles

Zoom sur le nouveau BTS systèmes numériques et ses deux options

L’option A Informatique et réseaux remplace le BTS IRIS (Informa-tiques et réseaux pour l’industrie et les services) et l’option B Elec-tronique et communication remplace le BTS Systèmes électroniques. Seule l’option A, décrite ci-dessous, se prépare en apprentissage avec PROMEO-CFAI 8002 à Compiègne. Sont concernés-es les titulaires d’un bac S, STI2D * ou d’un Bac pro Systèmes électroniques numériques. Une formation pointue, axée sur la maintenance des réseaux, la sé-curisation et la mise en fonctionnement de la programmation (client-e/serveur, cloud computing...). La formation est articulée autour de la mise en place de systèmes communicants de paramétrage et de maintenance. Avec des enseignements technologiques orientés sur l’informatique de réseaux (réseaux et sécurité, systèmes embarqués, cloud-compu-ting et programmation systèmes). Sans oublier les enseignements généraux : mathématiques, culture générale, économie-gestion.Pour une bonne insertion professionnelle : le-la diplomé-e exerce son activité chez les prestataires informatiques : service interne d’une entreprise, sociétés de services en ingénierie informatique...

* STI2D : sciences et technologiques de l’industrie et du développement durable

Charles souhaite poursuivre ses études au CNAM en suivant la formation de « Res-ponsable commercial ».

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L’informatique et l’alternanceL’informatique est à la fois une science portée par des technologies en constante évolution et un secteur d’activités aux métiers multiples, porteurs de débouchés nombreux.

- « Les métiers de l’informatique », collection Parcours de l’Oni-sep, à consulter dans les CIO et les CDI, en vente sur www.onisep.fr/lalibrairie

- « Les métiers d’Internet», col-lection Parcours de l’Oni-sep, à consulter dans les CIO et les CDI, en vente sur www.onisep.fr/lalibrairie

«  Après le BAC », collection dossier de l’Onisep, à consulter dans les CIO et les CDI, en vente sur www.onisep.fr/lalibrairie

«  Après la 3ème  », «  Après le Bac, choisir ses études supé-rieures  », les guides de l’Onisep Picardie téléchargeables sur www.onisep.fr/lalibrairie

«  Après un BAC+ 2 » collection guide de l’académie d’Amiens télé-chargeable sur www.onisep.fr/lalibrairie

«  Les écoles d’ingénieurs » collection Dossiers de l’Onisep à consul-ter dans les CIO et les CDI, en vente sur www.onisep.fr/lalibrairie

Le Master MIAGE en alternance à l’Université Picardie Jules Verne

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GEEN SAVOIR

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et technologie, en Master GEII pour l’informatique industrielle, en MIAGE pour l’informatique de gestion ou en école d’ingénieur-e pour accéder à des postes de chef-fe de projet.

Dorine est étudiante en Master 1 MIAGE (mé-thodes informatiques appliquées à la gestion d’entreprise) et apprentie développeuse chez Idéation informatique à Villers-Bretonneux. Elle nous parle de son expérience.

Pourquoi avez-vous choisi ce Master ? J’ai toujours été passionnée par les dessins ani-més, en particulier par leurs aspects techniques. J’ai choisi le DUT Informatique spécialisation imagerie numérique mais contre toute attente, ça ne m’a pas plu. Après une licence professionnelle Réseaux et

génie informatique en alternance, j’ai été admise en Master 1 MIAGE. J’envisage de candidater pour le Master 2 parcours OSIE (organisation des systèmes d’information de l’entreprise) pour concevoir des logiciels d’organisation interne à l’entreprise : je sou-haiterais devenir cheffe de projet. Mon parcours s’est affiné au fur et à mesure de mon cursus.

Pourquoi l’alternance ?Par nécessité économique, j’ai opté pour l’alternance dès la Licence. J’ai consulté l’annuaire et me suis documentée sur l’activité des entreprises. J’ai signé un contrat d’apprentissage pour 2 ans avec une petite entreprise de 10 personnes. Je suis considé-rée comme une salariée à part entière. Je suis bien encadrée et mes collègues m’expliquent quand je ne comprends pas. Le fait de réaliser un travail concret et utile est gratifiant, notamment grâce aux retours des utilisateurs. Un suivi est effectué par les ensei-gnants dans les entreprises. Je ne peux que conseil-ler cette formation en alternance. Un Bac +5 et 3 ans d’expérience sont un bon moyen de s’insérer sur le marché du travail.

Dorine, une des 3 étudiantes inscrites en Master 1 MIAGE.