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Posters / Annales françaises d’oto-rhino-laryngologie et de pathologie cervico-faciale 131 (2014) A104–A160 A125 A. Banal , N. Benyounes , C. Nascimento , A. Giraudet , M. Erminy , E. Menet Institut Curie, Saint-cloud, France Auteur correspondant. But de la présentation/Introduction Bien que le traitement initial des cancers différenciés de la thyroïde de souche folliculaire soit bien codifiée, leurs récidives locorégionales posent un problème de prise en charge. Actuellement on dispose de plusieurs outils de surveillance. Mais l’indication d’une chirurgie de rattrapage reste délicate. Nous essayons à travers cette étude d’évaluer les diffé- rents examens de surveillance sur lesquels on a posé l’indication opératoire, de corréler les résultats des examens aux constations opératoires et histologiques et de rapporter l’évolution de la mala- die après chirurgie de rattrapage. Matériel et méthodes Étude rétrospective sur 12 ans entre 2002 et 2013, portant sur 31 patients ayant un cancer différencié de la thyroïde de souche folliculaire traités initialement par thyroïdec- tomie totale plus ou moins curage ganglionnaire et présentant une récidive ganglionnaire. Résultats Notre population comportait 31 patients dont la sex- ratio était de 2/1. L’âge moyen des patients était de 52 ans. Quatre patients avaient eu une thyroïdectomie totale sans curage, 24 ont eu un curage central, 8 ont eu un curage latéral. Vingt-trois patients avaient un cancer d’architecture papillaire. Notre population appar- tenait au groupe pronostique à haut risque de récidive. Le délai moyen de récidive était de 54 mois avec une médiane de 19. La récidive a été suspectée devant un taux de thyroglobuline élevé dans 83 % cas. Les anticorps anti-globuline était négatifs chez 2 des patients ayant une thyroglobuline indétectable augmentant sa sensibilité à 90 %. La sensibilité de l’échographie était de 90 %, celle de la tomodensitométriede 92 %. Trente-quatre pour cent des patients étaient réfractaire à l’iode. La cytoponction ganglionnaire était positive chez 10 patients sur 11 et la thyroglobuline in situ était détectable dans les liquides de ponctions des 2 patients qui ont eu cet examen. La tomographie à émission de positrons était positive pour les patients qui l’ont eu. Les patients ayant eu uni- quement un évidement ganglionnaire central étaient au nombre de 7 dont 2 ont récidivé secondairement. Quinze des patients ont eu uniquement un évidement ganglionnaire latéral et ont récidivé dans 6 % des cas. On n’a pas trouvé un meilleur résultat en associant un curage central et latéral puisque 2 parmi les 7 des patients qui ont eu un évidement central et bilatéral ont récidivé. La reprise du secteur ganglionnaire central n’a pas généré de morbidité récurren- tielle. L’examen histologique a conclut à une métastase du cancer thyroïdien dans tous les cas. L’exérèse a emporté en moyenne 14 ganglions avec une moyenne de 3 envahis. L’imagerie préopératoire concluait à une récidive unique alors que les métastases étaient multiples à l’histologie. Conclusion Le dosage de thyroglobuline couplé à celui des anti- corps anti-globuline reste l’examen de surveillance de première intention. L’échographie est l’examen morphologique de première intention. La tomographie à émission de positrons trouve sa place dans la suspicion de récidive des cancers de la thyroïde du fait de sa sensibilité et de sa valeur localisatrice. La cytoponction si praticable permet de confirmer le diagnostic. Le traitement des récidives supracentimétriques est chirurgical. L’évidement gan- glionnaire sélectif systématisé orienté par l’imagerie est le geste à effectuer. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclara- tion de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2014.07.264 P064 Améloblastome mandibulaire : série de cas A. El bousaadani , Z. Benbakh , R. Abada , J. Roubal , M. Mahtar CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc Auteur correspondant. But de la présentation L’objectif est de discuter les particularités clinico-radiologiques et de rapporter l’expérience du service dans la prise en charge chirurgical de l’améloblastome. Matériel et méthodes Nous avons mené une étude descriptive portant sur 24 patients colligés au service d’ORL et de chirurgie cervico-faciale entre janvier 2009 et janvier 2014. Résultats Il s’agit de 9 hommes et 15 femmes avec une moyenne d’âge de 36,15 ans. Le délais moyen de consultation est d’un an. La tuméfaction dure est au dépend de la mandibule dans 79 % des cas. La mobilité dentaire est notée dans 45,8 % des cas. La douleur et l’hypoesthésie labio-mentonnière sont présentes respectivement dans 29 % et 12 % des cas. La localisation principale, étudiée par l’orthopantomogramme et la tomodensitométrie est au niveau de la branche horizontale mandibulaire. Soixante-dix-neuf pour cent de nos malades ont bénéficié d’un traitement radical. La répara- tion chirurgicale a été faite par greffon osseux iliaque dans 25 % des cas, greffon costal dans 21 % des cas. Le traitement conservateur a été indiqué chez 21 % de nos malades. Le type histologiqueprédo- minant est l’améloblastome folliculaire. Le résultat fonctionnel et cosmétique est satisfaisant chez 70 % de nos malades. La récidive est marquée chez 3 patients, alors que 2 patients ont été perdus de vue. Aucune transformation maligne n’a été notée sur l’histologie. Tous nos patients ont bénéficié d’une réhabilitation dentaire avec mise en place de prothèse adjointe ou implant. Conclusion L’améloblastome est une tumeur odontogénique bénigne mais localement agressive. Le souci du chirurgien ORL et maxillo-facial est le choix thérapeutique entre le traitement conser- vateur et radical. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclara- tion de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2014.07.265 P065 Les reprises chirurgicales des tumeurs parotidiennes K. Hssaine , B. Belhoucha , Y. Rochdi , H. Nouri , L. Aderdour , A. Raji CHU Mohammed VI, Marrakech, Maroc Auteur correspondant. But de la présentation Les reprises chirurgicales des tumeurs parotidiennes sont habituellement difficiles et exposent particu- lièrement à des lésions du nerf facial. Le but est de rapporter l’expérience de notre service dans ce domaine. Matériel et méthodes Étude rétrospective étalée du janvier 2007 au décembre 2013, portant sur 14 cas de reprises chirurgicales des tumeurs de la parotide. Le travail explore essentiellement les tech- niques chirurgicales et les conséquences sur le nerf facial. Résultats Huit patients étaient opérés initialement dans notre formation et six dans d’autres structures, avec initialement 6 cas avaient une parotidectomie superficielle, 5 cas avaient une tumo- rectomie ou une biopsie. La paralysie faciale périphérique était déjà présente chez 3 patients. Délai moyen depuis la chirurgie initiale était de 8 ans (25 j–20 ans). L’âge moyen était de 49 ans avec légère prédominance masculine. Il s’agissait de récidive bénigne dans 10 cas et maligne dans 4 cas. La reprise était une parotidectomie super- ficielle dans 3 cas, une parotidectomie totale avec conservation du facial dans 8 cas, une parotidectomie totale avec sacrifice du nerf facial dans 3 cas. La dissection nerveuse était antérograde dans 5 cas et rétrograde dans 3 cas avec 3 cas de monitoring du facial. La radiothérapie complémentaire était faite chez 3 patients. Le suivi postopératoire a révélé 9 paralysies faciales, 3 cas de syndrome de Frey, 2 cas de dysesthésies, un cas de fistule salivaire, 2 cas de récidive tumorale avec 2 patients perdus de vue. Conclusion Le choix du type d’intervention des reprises chirurgi- cales parotidiennes est souvent guidé par le nombre et la nature des

Améloblastome mandibulaire : série de cas

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Posters / Annales françaises d’oto-rhino-laryngologie et de pathologie cervico-faciale 131 (2014) A104–A160 A125

A. Banal , N. Benyounes ∗, C. Nascimento , A. Giraudet , M. Erminy ,E. MenetInstitut Curie, Saint-cloud, France∗ Auteur correspondant.

But de la présentation/Introduction Bien que le traitement initialdes cancers différenciés de la thyroïde de souche folliculaire soitbien codifiée, leurs récidives locorégionales posent un problèmede prise en charge. Actuellement on dispose de plusieurs outils desurveillance. Mais l’indication d’une chirurgie de rattrapage restedélicate. Nous essayons à travers cette étude d’évaluer les diffé-rents examens de surveillance sur lesquels on a posé l’indicationopératoire, de corréler les résultats des examens aux constationsopératoires et histologiques et de rapporter l’évolution de la mala-die après chirurgie de rattrapage.Matériel et méthodes Étude rétrospective sur 12 ans entre 2002et 2013, portant sur 31 patients ayant un cancer différencié de lathyroïde de souche folliculaire traités initialement par thyroïdec-tomie totale plus ou moins curage ganglionnaire et présentant unerécidive ganglionnaire.Résultats Notre population comportait 31 patients dont la sex-ratio était de 2/1. L’âge moyen des patients était de 52 ans. Quatrepatients avaient eu une thyroïdectomie totale sans curage, 24 onteu un curage central, 8 ont eu un curage latéral. Vingt-trois patientsavaient un cancer d’architecture papillaire. Notre population appar-tenait au groupe pronostique à haut risque de récidive. Le délaimoyen de récidive était de 54 mois avec une médiane de 19. Larécidive a été suspectée devant un taux de thyroglobuline élevédans 83 % cas. Les anticorps anti-globuline était négatifs chez 2des patients ayant une thyroglobuline indétectable augmentantsa sensibilité à 90 %. La sensibilité de l’échographie était de 90 %,celle de la tomodensitométriede 92 %. Trente-quatre pour cent despatients étaient réfractaire à l’iode. La cytoponction ganglionnaireétait positive chez 10 patients sur 11 et la thyroglobuline in situétait détectable dans les liquides de ponctions des 2 patients quiont eu cet examen. La tomographie à émission de positrons étaitpositive pour les patients qui l’ont eu. Les patients ayant eu uni-quement un évidement ganglionnaire central étaient au nombrede 7 dont 2 ont récidivé secondairement. Quinze des patients onteu uniquement un évidement ganglionnaire latéral et ont récidivédans 6 % des cas. On n’a pas trouvé un meilleur résultat en associantun curage central et latéral puisque 2 parmi les 7 des patients quiont eu un évidement central et bilatéral ont récidivé. La reprise dusecteur ganglionnaire central n’a pas généré de morbidité récurren-tielle. L’examen histologique a conclut à une métastase du cancerthyroïdien dans tous les cas. L’exérèse a emporté en moyenne 14ganglions avec une moyenne de 3 envahis. L’imagerie préopératoireconcluait à une récidive unique alors que les métastases étaientmultiples à l’histologie.Conclusion Le dosage de thyroglobuline couplé à celui des anti-corps anti-globuline reste l’examen de surveillance de premièreintention. L’échographie est l’examen morphologique de premièreintention. La tomographie à émission de positrons trouve sa placedans la suspicion de récidive des cancers de la thyroïde du faitde sa sensibilité et de sa valeur localisatrice. La cytoponction sipraticable permet de confirmer le diagnostic. Le traitement desrécidives supracentimétriques est chirurgical. L’évidement gan-glionnaire sélectif systématisé orienté par l’imagerie est le gesteà effectuer.

Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclara-tion de conflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2014.07.264

P064

Améloblastome mandibulaire : sériede casA. El bousaadani ∗, Z. Benbakh , R. Abada , J. Roubal , M. MahtarCHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc

∗ Auteur correspondant.

But de la présentation L’objectif est de discuter les particularitésclinico-radiologiques et de rapporter l’expérience du service dansla prise en charge chirurgical de l’améloblastome.Matériel et méthodes Nous avons mené une étude descriptiveportant sur 24 patients colligés au service d’ORL et de chirurgiecervico-faciale entre janvier 2009 et janvier 2014.Résultats Il s’agit de 9 hommes et 15 femmes avec une moyenned’âge de 36,15 ans. Le délais moyen de consultation est d’un an. Latuméfaction dure est au dépend de la mandibule dans 79 % des cas.La mobilité dentaire est notée dans 45,8 % des cas. La douleur etl’hypoesthésie labio-mentonnière sont présentes respectivementdans 29 % et 12 % des cas. La localisation principale, étudiée parl’orthopantomogramme et la tomodensitométrie est au niveau dela branche horizontale mandibulaire. Soixante-dix-neuf pour centde nos malades ont bénéficié d’un traitement radical. La répara-tion chirurgicale a été faite par greffon osseux iliaque dans 25 % descas, greffon costal dans 21 % des cas. Le traitement conservateur aété indiqué chez 21 % de nos malades. Le type histologiqueprédo-minant est l’améloblastome folliculaire. Le résultat fonctionnel etcosmétique est satisfaisant chez 70 % de nos malades. La récidiveest marquée chez 3 patients, alors que 2 patients ont été perdus devue. Aucune transformation maligne n’a été notée sur l’histologie.Tous nos patients ont bénéficié d’une réhabilitation dentaire avecmise en place de prothèse adjointe ou implant.Conclusion L’améloblastome est une tumeur odontogéniquebénigne mais localement agressive. Le souci du chirurgien ORL etmaxillo-facial est le choix thérapeutique entre le traitement conser-vateur et radical.

Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclara-tion de conflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2014.07.265

P065

Les reprises chirurgicales des tumeursparotidiennesK. Hssaine ∗, B. Belhoucha , Y. Rochdi , H. Nouri , L. Aderdour ,A. RajiCHU Mohammed VI, Marrakech, Maroc∗ Auteur correspondant.

But de la présentation Les reprises chirurgicales des tumeursparotidiennes sont habituellement difficiles et exposent particu-lièrement à des lésions du nerf facial. Le but est de rapporterl’expérience de notre service dans ce domaine.Matériel et méthodes Étude rétrospective étalée du janvier 2007au décembre 2013, portant sur 14 cas de reprises chirurgicales destumeurs de la parotide. Le travail explore essentiellement les tech-niques chirurgicales et les conséquences sur le nerf facial.Résultats Huit patients étaient opérés initialement dans notreformation et six dans d’autres structures, avec initialement 6 casavaient une parotidectomie superficielle, 5 cas avaient une tumo-rectomie ou une biopsie. La paralysie faciale périphérique était déjàprésente chez 3 patients. Délai moyen depuis la chirurgie initialeétait de 8 ans (25 j–20 ans). L’âge moyen était de 49 ans avec légèreprédominance masculine. Il s’agissait de récidive bénigne dans 10cas et maligne dans 4 cas. La reprise était une parotidectomie super-ficielle dans 3 cas, une parotidectomie totale avec conservation dufacial dans 8 cas, une parotidectomie totale avec sacrifice du nerffacial dans 3 cas. La dissection nerveuse était antérograde dans 5cas et rétrograde dans 3 cas avec 3 cas de monitoring du facial. Laradiothérapie complémentaire était faite chez 3 patients. Le suivipostopératoire a révélé 9 paralysies faciales, 3 cas de syndromede Frey, 2 cas de dysesthésies, un cas de fistule salivaire, 2 cas derécidive tumorale avec 2 patients perdus de vue.Conclusion Le choix du type d’intervention des reprises chirurgi-cales parotidiennes est souvent guidé par le nombre et la nature des