Aménager la ville - Eklablogekladata.com/G1RfZDqMPRzGxLTnz6F0w08S72o.pdf · Aménager la ville INTRODUCTION + de 50% de la population mondiale vit désormais en ville, ce ui en fait

Aménager la ville : ville et développement durable

Thème 4 de Géographie

Green island. Re-think Tokyo. Projet du designer Tomoko Imakawa . Février 09.

1 P.Boutet. LVL. septembre 2010

Aménager la ville INTRODUCTION

+ de 50% de la population mondiale vit désormais en ville, ce qui en fait un phénomène d’une ampleur considérable : les villes s’étalent, se fragmentent. D’ici 2025, il y aura plus de 25 agglomérations supérieures à 10 millions d’habitants. La ville est désormais le territoire de la majorité de la population.

. Comment gérer la croissance urbaine et ses inégalités ?

• Quelle mobilité en ville (les réseaux de transports) ? • Quel aménagement durable de la ville ? des villes (au

Nord mais aussi au Sud) ? 2 Etude de cas : Tokyo au Nord et Mexico au Sud


Etude de cas n° 1 : Mexico

Située à 2 200m d’altitude, au pied du volcan Popocatépetl (5452 m),Mexico est l’ancienne Tenochtitlan , capitale des Aztèques, bâtie en 1325. Elle comptait 2 M d’hab en 1940 et 23 M en 2009.


Etude de cas n° 1 : Mexico

Avec 23 millions d’habitants, Mexico est la 3° mégapole mondiale après Tokyo (36 millions) et NYC (20 millions). Ces chiffres incluent la ville et ses banlieues.


• 1 ) Une croissance démographique et une extension très rapides

Population de Mexico (millions d’hab )

0,35 :début du siècle 1,8 : 1940 3 : 1950 5 : 1960 12 : 1980 18,2 : 2000 23,2 : 2009


I/ Etude de cas n° 1 : Mexico

A/ Une croissance rapide et une extension très importante - Avec une population qui s’est multipliée presque par 5 durant les

50 dernières années, Mexico a subi une véritable explosion urbaine - Celle-ci a été provoquée par un accroissement naturel urbain

interne à la ville et par un important exode rural qui se poursuit aujourd’hui

- Mesure de l’extension urbaine : l’aire urbaine de Mexico dépasse aujourd’hui l’Etat (= région administrative de Mexico) : presque 100km de diamètre.

- Cela signifie que la population s’est installée sur une importante surface : on parle d’étalement urbain.

- Ainsi, Mexico appartient aux villes de + de 10 millions d’habitants qui disposent de fonctions internationales importantes : c’est une mégapole.


B. L’étalement informel à Mexico : bidonvilles et gated communities dans les banlieues


I/ Etude de cas n° 1 : Mexico B/ Place très importante de l’étalement informel dans

la croissance urbaine

1. Un étalement urbain informel qui prend des formes variées : L’étalement informel de la ville signifie que la ville s’étend spontanément (sans plan préétabli décidé par l’Etat, qui est pris de vitesse).

• Il prend en général la forme de bidonvilles, mais peut être aussi issu de la spéculation immobilière avec les gated communities : quartiers résidentiels dont l'accès est contrôlé, et dans lesquels tout l'espace est privatisé. Ces « lotissements » sont hyper-sécurisés, généralement des murs ou grilles et une entrée gardée afin de se protéger de l'accès des non-résidents. Ils sont localisés dans les zones urbaines et périurbaines (à proximité des villes). Leur accès n’est autorisé qu’aux résidents et à leurs invités.

• Ainsi, dans un même espace, on rencontre de très fortes inégalités socio-spatiales qui sont de véritable discontinuités (coupures) au sein d’une même ville


Intégration progressive des bidonvilles dans le réseau urbain

En périphérie (de + en + éloignée

de la ville) En centre-ville, sur le sommet

des immeubles


Intégration de plus en plus rapide des bidonvilles dans le réseau urbain

Teotihuacán, à 50km du centre de Mexico: la « Ciudad perdida » (cité

perdue). Les « paracaidas », les« parachutés », sont ces paysans

qui à raison de 2000 par jour quittent leur village pour tenter leur

chance dans la grande ville



Cet étalement urbain monstrueux crée de nouveaux centre villes : edge cities (ex : Netzahualcoyotl)

Netzahualcóyotl (banlieue de Mexico :

2 millions d’hab)

Edge cities (villes-lisière):

nouvelles villes en limite des

gdes agglomérations


I/ Etude de cas n° 1 : Mexico B/ Place très importante de l’étalement informel dans

la croissance urbaine

2. Les bidonvilles s’intègrent rapidement dans la ville : . à la fois dans le centre-ville (au sommet des immeubles / ex), mais aussi

dans la périphérie de + en + éloignée de la ville (jusqu’à + de 50km du centre). C’est désormais le paysage urbain majoritaire de la ville, dans les pays du Sud, qui s’étend à perte de vue.

• Certaines banlieues sont de très gde taille (Netzahualcóyotl : 2 millions d’hab) qu’elles se transforment en edge cities :

espace urbanisé , à la périphérie d’une gde agglomération , qui concentre des entreprises, des services, de l’emploi, des centres commerciaux et de loisirs. Ainsi, on parle de polycentrisme pour une agglomération qui dispose de plusieurs centre-villes.

Le problème qui en découle est celui des transports : c’est le facteur principal de la pollution atmosphérique de cette ville située à 3000 m d’altitude


Alors que la population de Mexico est passée de 17 à 20 millions d’habitants

entre 1994 et 2007, le nombre de déplacements motorisé a plutôt diminué.

Il faut organiser tous les jours ces 21,6 millions de déplacements motorisés. Comment

? Quels sont les choix de l’agglomération en matière de transports en commun ? Que

faire pour les automobiles ?

Extrait de la

conférence de

R. Coulomb,

professeur à

l’U de Mexico.

Avril 2008


Extrait de la

conférence de

R. Coulomb,

professeur à

l’U de Mexico.

Avril 2008 15 P.Boutet. LVL. septembre 2010

Extrait de la

conférence de

R. Coulomb,

professeur à

l’U de Mexico.

Avril 2008


= bidonvilles

Étalement urbain spontané,

fait de pauvreté (bleu) et de spéculation foncière (rouge)

Extrait de la

conférence de

R. Coulomb,

professeur à

l’U de Mexico.

Avril 2008 17 P.Boutet. LVL. septembre 2010

Parcours de golf

Extrait de la

conférence de

R. Coulomb,

professeur à

l’U de Mexico.

Avril 2008


Extrait de la

conférence de

R. Coulomb,

professeur à

l’U de Mexico.

Avril 2008


Avec 21 millions de déplacements chaque jour, la circulation de Mexico

est l’une des plus difficiles au monde (après celle de Pékin)

• La circulation automobile concerne 30% des habitants. Alternée

selon les jours et la plaques d’immatriculation) + taxis

obligatoirement équipés de pots catalytiques depuis 1988, cela a

permis à la pollution atmosphérique de diminuer de 60% en 12

ans.

• Transports publics : malgré de multiples modes de transport

publics, les habitants de Mexico préfèrent les micro-bus privés,

bien adaptés aux fortes pentes de la villes et qui desservent tous

les quartiers.

P.Boutet. LVL. septembre 2010 20

I/ Etude de cas n° 1 : Mexico C/ La question des transports : facteurs majeurs de la pollution

Y. Veyret, P. Arnould,

Atlas des développements durables,

coll. Atlas/Mondes,

Autrement, 2008


Les autres question du DD à Mexico : l’eau

En centre ville, la surexploitation des nappes

crée des contractions de terrain qui se

traduisent par des effondrements locaux. Le

phénomène est connu depuis 1925, il s’est

accéléré dans les années 1950, jusqu’à 50 cm/an

en moyenne. En 1954, le Palacio de Bellas Artes

s’est effondré et son escalier d’entrée a du être

inversé. Depuis les années 1980, les

effondrements locaux sont mieux contrôlés, ils

sont de l’ordre de 5 à 8 cm/an aujourd’hui. Mais ils

ont progressivement déplacé le niveau de base

vers le centre ville, qui s’est enfoncé de plus de 3

mètres sous le niveau de l'ancien lac. 22 P.Boutet. LVL. septembre 2010

Les autres question du DD à Mexico : l’eau

« Les efforts ne se limitent pas à la question du traitement des eaux usées.

Face au problème majeur de la production des déchets, le gouvernement

de la ville de Mexico a finalement lancé une initiative destinée à favoriser

le tri sélectif depuis 2003.

Il s’agit malheureusement d’une mesure conçue du haut

vers le bas, qui n’a pas pris en compte une dimension technique du

problème, à savoir les pratiques en vigueur du personnel du service public

de nettoyage. Or les critères de tri envisagés par la loi ainsi que le

règlement ne correspondent pas aux pratiques habituelles de ces agents,

ce qui constitue le principal obstacle à la mise en place de cette initiative.

De plus, celle solution

ne tient pas compte de la dimension métropolitaine de la question du

traitement et de l’élimination finale, ce qui est assez habituelle dans de

nombreuses villes du Sud comme du Nord. «

Extrait de l’intervention de Vicente Ugalde, El Colegio de México

au colloque d’Amiens en février 2007 sur le thème de la ville et du

développement durable.


Les autres question du DD à Mexico : l’élimination des déchets


Une des conséquences du séisme de septembre 1985 à

Mexico qui a provoqué 10 000 morts. De nouvelles normes

architecturales ont été mises en place…pas toujours

appliquée, même dans les zones construites officiellement

Les autres question du DD à Mexico : les risques sismiques

D/ Quelles possibilités de ville durable à Mexico ?

• De réels efforts sur la dépollution atmosphérique liée aux transports ont été couronnés de succès, mais :

• La politique de transports urbains continue de creuser les inégalités spatiales (= fragmentation de la ville)

• De réels problèmes d’accès à l’eau potable et un manque de traitement des eaux usées (ressource ici très limitée, mais aussi facteur de risques : glissements de terrain lors d’averses)

• Comme dans de très nombreuses villes du Sud, comme du Nord, la volonté de tri sélectif des déchets ménagers se heurte à des pratiques anciennes d’absence de volonté individuelle.

• Un élément incontournable mais qui n’a été traité que partiellement depuis 1985 : le risque sismique

CCL : Mexico présente de nombreux aspects de pauvreté urbaine, mais elle fait aussi de réels efforts concernant le DD. Comme dans de nombreux cas (dans le Sud ET dans le Nord), le DD est avant tout une volonté politique qui vient du haut et il est difficile de la faire appliquer sans , d’abord, modifier les habitudes quotidiennes.

I/ Etude de cas n° 1 : Mexico



Etude de cas n° 2 : Londres, modèle de ville durable ?

A vous de jouer : une feuille de brouillon par personne, pour répondre aux différentes questions. Puis une

synthèse de groupe ( 2 à 4 élèves) à me remettre : le travail sera noté


Avec presque 13 millions d’habitants (ville + banlieues) , Londres est la 23°

agglomération mondiale.


Londres a été retenue pour être la cité d’accueil des prochains JO de

2012 , c’est pourquoi elle a décidé d’être un modèle de ville durable.

Est-ce le cas ? (sujet de la synthèse )



Quartiers déshérité de l’East End


Étalement urbain à Londres et quartiers résidentiels : Twickenham,

autour du stade de rugby


-20

-15

-10

-5

0

5

10

15

20

1961-70 1971-80 1981-90 1991-2000

centre de Londres

Grand Londres

Grand sud-est

1. Comment évolue chacun des 3 ensembles de Londres de 1960 à nos jours ?

« Londres doit avant tout répondre à un défi social, car malgré son statut de ville très compétitive, elle affiche l’un des plus hauts niveaux de pauvreté du R.U. En 200(, plus de la moitié des enfants habitant le centre ville vivaient en-dessous du seuil de pauvreté (967€/mois au RU). Contrairement à Paris, c’est au centre de Londres que se concentre la majorité des logements sociaux, autour des anciens espaces industriels. Cette ségrégation sociale se double d’une ségrégation ethnique : certains quartiers concentrent + de 60% d’une minorité ethnique. Le grand Londres est aussi confronté à ce double problème, mais à un degré moindre «

Bailoni et Papin : « atlas géopolitique du RU ». Autrement. 2009


2. Où se concentrent les populations les plus pauvres à Londres ? En quoi est ce un double défi ?


F projet de rénovation du centre-ville : London bridge quarter

3. Quel a été le changement de cap dans la politique urbaine de Londres ? Pourquoi ? Voir aussi diapo suivante


« Les différents plans d’aménagement de Londres, après la Seconde Guerre

Mondiale, ont incité au desserrement des populations vers les périphéries,

entraînant un allongement des déplacements quotidiens et un recours de +

en + fréquent à l’automobile. Adoptant un point de vue inverse, le maire

actuel de Londres écrit à propos du London Bridge Quarter : "Ce projet à très

haute densité au-dessus d’un hub majeur d’échange de transports collectifs du

centre de Londres est exemplaire pour le plan d’aménagement de la ville". Ce

changement de cap marque la volonté de maîtriser les mobilités

quotidiennes assurées en grande partie par l’automobile et marquées par

l’étalement urbain. Même si aujourd’hui le principe de la Ceinture verte (Green

belt est conservé, la déconcentration n’est plus souhaitable dans la perspective

d’un développement durable. »

M. Appert. Géoconflences-2009


« Les nuisances occasionnées par l’usage excessif de l’automobile ont fait resurgir

l’idée qui consiste à faire payer au responsable des nuisances une taxe de valeur égale

au coût social qu’il fait supporter à la collectivité. Ce principe est similaire à celui du

"pollueur-payeur" . Le péage urbain a fait l’objet d’un certain nombre d’expériences

dans le monde (Singapour dès 1975) et plus particulièrement dans des villes

européennes (Oslo à partir de 1986, à Rome dès 2001, Milan début 2008, Londres

2003. Le péage a permis de réduire de 18% le volume de circulation entrant dans le

périmètre un an après la mise en œuvre du péage. La diminution du trafic s’est traduite

par une baisse des temps de trajet. 50 à 60% des passagers utilisent désormais les

transports publics , 15 à 25% font du covoiturage, utilisent des deux-roues ou circulent

hors des heures payantes. Le péage peut donc s’avérer efficace pour réduire la

congestion lorsqu’il est appliqué à un périmètre restreint comme l’hypercentre de

Londres. Un périmètre plus large, équivalent aux limites administratives de Greater

London par exemple, réduirait l’efficacité d’un tel dispositif dans la mesure où la grande

majorité des déplacements ont une origine et une destination internes au périmètre. »

M. Appert. Géoconfluences-2009

4. Concernant les transports : quelle solution a-t-elle été trouvée pour décongestionner l’hyper-centre ? Quels en sont les objectifs ? Les résultats ?


Plan du métro de Londres en 2006 :

850 000 passagers annuels.

Projet d’extension : 2007-2012 (métro léger

automatique). Avec un raccordement à la

gare internationale de Stratford, le nouveau

métro devrait transporter plus de 100

millions de passagers par an.

5. Où passent les nouvelles voies du métro londonien ? Quels en sont les effets attendus ?


I will continue my opposition

against Heathrow expansion

because the noise pollution

along with the possible

destruction of local villages

demonstrates that there are

few arguments that can

justify the growth of the

airport. Cars on the road

biggest polluter at Heathrow.

The light blue area shows the

expansion of Heathrow and

indicated how Sipson and the

majority of Harmondsworth will be

lost

Docs extraits du site web de Murad

Qureshi (député travailliste et conseiller

municipal du quartier de Westminster)

6. Toujours à propos des transports : alors que le gouvernement britannique envisage depuis 2008 une importante extension de l’aéroport international d’Heathrow (pour 2015), quels sont les arguments qui s’opposent à ce projet ?


Projet du futur site olympique de

Londres, au sud est de la ville

Dôme du millénaire de

Greenwich + village

olympique

Canary Wharf

(CBD de Londres

depuis 1980)

Stade olympique Principal village

olympique

« Le choix du site de Stratford au

sud est de Londres, répond à un

double objectif : redynamiser ce

quartier marqué par la

désindustrialisation et opérer un

rééquilibrage socio-économique

au profit de l’Est qui était très

pauvre. Pour cela, le quartier

bénéficie de plusieurs atouts : une

bonne accessibilité depuis

l’autoroute, 3 lignes de métro et

l’arrivée de l’Eurostar. Organisé

autour de voies d’eau, le site se

veut durable : large part réservé

aux espaces verts, véhicules

motorisés interdits, production

d’une partie de l’électricité grâce à

des éoliennes et le village sera

reconverti en logements sociaux

après les JO. «

M. Bailoni et D. Papin. Atlas

géopolitique du RU. 2009

7. Présenter le projet de site olympique 2012. En quoi se veut il lié au DD ?


« Pour l’Agence de l’environnement, le projet de construction de la ville olympique

manque globalement de mesures pour compenser les travaux (pbs

d’imperméabilisation des sols, pas de revalorisation des milieux aquatiques…). En

juin 2010, on s’est rendu compte que les études de terrain avait fortement sous

estimé les pollutions radioactives sauvages des années 50. Par ailleurs, la question

de l’accessibilité du parc revient souvent : quel impact du futur gros trafic automobile

sur les piétons et les cyclistes ? En outre, le coût de construction du site olympique a

déjà, en 2010, dépassé de 30% le budget initial, alors que les travaux sont loin d’être

terminés. Enfin, un certain nombre d’acteurs craignent que les JO n’aient des impacts

sociaux très négatifs pour la population locale : celle-ci craint d’être exclue des

stratégies de renouvellement urbain ou d’être expulsée. «

D’après S. Beucher, BAGF, 2009-2010

« Réaliser des constructions durables ?

Le Greenwich millenium village est un

projet de mise en valeur

environnementale et sociale : importance

des espaces verts, proximité de la Tamise

régénérée, logements en haute qualité

environnementale pour des loyers

modérés… Cependant, seuls 20% des

logements sont vendus à des loyers

modérés et 91% des logements sont en

zone inondable. « idem

7. Quelles critiques et inquiétudes suscitent les projets environnementaux de l’Est de la Tamise ?

En 300 mots minimum, vous ferez une synthèse sur Londres, ville durable (?).

Après avoir montré l’évolution du peuplement à Londres, vous expliquerez en quoi les transports sont au cœur de la nouvelle politique d’aménagement et vous terminerez par les aspects de durabilité (?) des nouveaux quartiers de l’Est londoniens.


Londres : correction de la synthèse Après avoir été pendant longtemps la + gde ville du monde, Londres dispose de 13

millions d’habitants répartis sur un très grand espace. Avec les JO, Londres voudrait servir de modèle de ville durable. Qu’en est il ?

I. De l’étalement urbain au retour vers le centre A. Avec le mythe de la maison individuelle, chaque londonien désirait une maison et un jardin.

Ainsi, grâce à l’automobile, la ville s’est largement étalée tout en conservant de nombreux espaces verts.

B. Toutefois, cet étalement possède un coût élevé écologique (pollution) et social (fragmentation urbaine). C’est pourquoi, depuis que Londres sait qu’elle va accueillir les JO de 2012, elle cherche à redensifier le centre ville afin de limiter les déplacements motorisés et de permettre une plus grande mixité sociale (dans le cœur historique de la ville et dans l’East End, quartier traditionnellement très défavorisé).

II. Les transports au cœur de la nouvelle politique d’aménagement nouveaux immeubles écologiques au cœur de la ville

A. Éviter l’automobile par une politique de dissuasion (péage)

B. Multiplier les transports en commun d’accès facile

C. Cependant, ces projets rencontrent des opposants multiples

III. Un modèle de ville durable ? A. Différents projets de DD dans l’Est londonien (liés au site olympique et aux éco-quartiers)…

B. …mais qui rencontrent des réticences et oppositions financières + environnementales



Suncity en Arizona, près de Phoenix : une des plus anciennes edge-cities (années

60). Celle-ci est réservée aux retraités (pas d’école ni de crèche) mais les

personnes âgées trouvent tout ce dont ils ont besoin sur place. Prix moyen d’une

maison 180 000$ en 2009 (150 000€), ce qui correspond à un budget moyen.

A/ La croissance de la population en ville provoque un étalement urbain

53% des habitants de la planète sont des citadins. Ce sont désormais les pays du Sud qui concentrent le plus grand nombre de villes de grande taille

• Les villes ont tendance à s’étaler de + en +, d’autant + que l’automobile repousse facilement les limites de la ville (étalement urbain). Cet étalement urbain se traduit par un espace moins densément peuplé, des nouvelles communautés urbaines (edge-cities)mais ce système a un coût environnemental et social élevé.

• Les villes présentent des contrastes socio-spatiaux de + en + marqués (bidonvilles/gated communities)



Le tramway de Bordeaux : transport en commun en site propre,

avec la volonté de recréer des espaces verts (pelouse, vignes)


B/ Transports et mobilités sont au cœur des aménagements urbains

- Le fonctionnement de l’économie et de la vie sociale reposent sur la mobilité des personnes. L’automobile demeure le premier moyen de transport en ville mais il n’est plus une solution.

- Il s’agit d’agir sur les déplacements par des modes de transport alternatifs : dans les pays du Nord, ce sont les transports en commun (en site propre) qui ont été choisis ainsi que la dissuasion de prendre la voiture (péages). Dans les pays du sud, ce sont plutôt des modes de transport doux qui sont privilégiés (vélo, marche…) en raison du coût très élevé des automobiles.

L’ Agenda 21 local de Los Angeles

pour aménager durablement la ville :

des constats

des objectifs en conséquence

= Un programme d’action pour le XXIème siècle = Un cadre de travail que se donnent les collectivités locales


Éco-quartiers : à gauche, les

principes généraux qui devraient

être suivis

Ci-dessous : une photo d’un

éco-quartier à Stockholm (Suède)

construit il y a une dizaine d’années

Mis en place depuis la fin des années 90 dans l’Europe du Nord : les éco-quartiers…


Masdar (émirat d’Abu Dhabi) : projet d’éco-quartier pour 50 000 hab.

Ambition : 0 carbone, 0 déchet, 0 voiture. Lié au MIT, il doit attirer 1500

entreprises étrangères de technologie verte. Modèle de ville durable ?

Mirage écologique ?

…les projets commencent à apparaître aussi dans les pays les plus

riches du Sud…


Projet 2009 d’éco-quartier du

Pigeon Blanc à Pontivy

(Morbihan).

Quels aspects montrent la réelle

volonté de DD ?

Quels sont les éléments qui

montrent qu’il s’agit plus d’un

projet publicitaire que d’un réel

éco quartier ?

0 100km

Un projet d’éco-quartier (?) en France


C/ quelle ville durable ? - une ville qui cherche à prendre en compte conjointement les enjeux sociaux,

économiques, environnementaux et culturels de l'urbanisme pour et avec les habitants, en facilitant les modes de travail et de transport doux, en développant la faible consommation d'énergies et des ressources naturelles. Leur gouvernance se fait généralement suivant le principe de l'Agenda 21 local, incluant la démocratie participative.

- Pour cela, il s’agit de repenser le zonage urbain en facilitant la mixité sociale et des activités (afin de limiter les déplacements), de redensifier les centre-villes en reconvertissant les espaces vides (friches industrielles, anciennes voies ferroviaires…).

- Dans ce cadre, on a vu apparaître , dans les pays du Nord, des éco-quartiers (Suède, Danemark, Finlande, Allemagne). Dans les pays du Sud, seuls les Etats les plus riches (Emirats Arabes Unis, Chine) mettent en place des modèles d’espaces urbains durables. Les autres font de réels efforts pour pallier les manques les plus importants : gestion des déchets ménagers, assainissement des eaux…

Ainsi, malgré les décisions des agendas 21 internationaux ou locaux, le DD urbain demeure encore un vœu pieu, au mieux qqs lieux servent ils de modèles.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Urbanisme

http://fr.wikipedia.org/wiki/Ressources_et_consommation_%C3%A9nerg%C3%A9tiques_mondiales

http://fr.wikipedia.org/wiki/Ressources_naturelles

http://fr.wikipedia.org/wiki/Gouvernance

http://fr.wikipedia.org/wiki/Agenda_21_local

http://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9mocratie_participative

Fiche de révision : aménager la ville

• Vocabulaire :

étalement/fragmentation de la ville, mobilité urbaine, transports doux, ville durable, mégapole, bidonvilles, gated communities, inégalités socio-spatiales, discontinuités, edge cities, éco-quartiers, Agenda 21 (international et local), redensification du centre-ville, démocratie participative.

• Questions auxquelles il faut savoir répondre (à partir du cours et des exemples de Mexico + Londres) :

Pourquoi parle t on d’étalement urbain ? Comment en est on arrivé là ? Quelles en sont les différentes formes ? En quoi la Q des transports est elle au cœur de la durabilité de la ville ? Quels efforts ont été faits dans ce sens ? Quelles possibilités de DD dans les villes du Nord et du Sud ?

• Savoir-faire : fiche de révision, synthèse de docs en répondant à une question (le sujet)



Autre exemple du concours de design GREEN ISLAND : L’agence japonaise FourDigit a imaginé «

Tokyo Green Island », une série de montages graphiques dans lequel les étendues de bitume de la

mégalopole ont été remplacées par de la pelouse. Sur la base de prises de vues réelles, les

kilomètres de béton deviennent de la verdure et Tokyo prend un caractère noble et calme, proche

de la fin de Final Fantasy VII .

http://www.4digit.jp/

http://www.kanpai.fr/visites-a-tokyo.html

http://www.kanpai.fr/jeu-video/123-final-fantasy-vii--la-genese.html

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