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S284 87 e réunion annuelle de la Société franc ¸aise de chirurgie orthopédique et traumatologique Résultats et discussion.— Les inserts ont montré une bande d’usure caractéristique située au-dessus de l’équateur et parallèle à ce der- nier. Les paramètres de rugosité sont augmentés au niveau de cette sauf en cas de fibrose périprothétiques ou les valeurs de Sa sont plus basses. De plus, les valeurs de rugosité sont hétérogènes au niveau de cette bande. Cela pourrait s’expliquer par un phéno- mène de rotation de l’insert. Les volumes d’usure se rapprochent des données reportées dans la littérature. Conclusion.— La présence d’usure au niveau de la convexité montre bien que la deuxième mobilité fonctionne lors des mouvements de hanche. La prothèse de hanche à double mobilité n’est pas qu’une garantie contre la luxation. Ces données pourraient être compa- rées à celles d’inserts testés in vitro sur simulateur de marche. Ainsi, par une modélisation par éléments finis, nous pourrions nous approcher au plus prêt du fonctionnement de la double mobilité afin de l’optimiser. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.024 46 Validation biomécanique de la cimentation d’un cotyle à double mobilité dans un métal back bien fixé Julien Wegrzyn , Andrew R. Thoreson , Olivier Guyen , David G. Lewallen , Kai-Nan An Service de chirurgie orthopédique, Pavillon T, hôpital Edouard-Herriot, 5, place d’Arsonval, 69437 Lyon, France Auteur correspondant. La cimentation d’un insert en polyéthylène dans un métal-back bien fixé est devenue un artifice technique couramment utilisé lors des révisions de prothèse totale de hanche (PTH) particulière- ment chez les patients âgés et fragiles. Cette technique constitue une alternative simple à la révision acétabulaire conventionnelle et permet de réduire la morbidité liée à des pertes osseuses extensives, un saignement péri-opératoire important et une durée opératoire prolongée. Bien que d’excellents résultats en termes de prévention de l’instabilité soient rapportés avec les cotyles à double mobilité dans les révisions de PTH, aucune étude à ce jour n’a évalué la résistance mécanique de la fixation cimentée d’un cotyle à double mobilité en M30NW dans un métal-back bien fixé. Huit cotyles double mobilité et 8 cotyles « tout polyéthylène » ont été cimentés dans huit paires de métal-back en titane de fac ¸on à assurer une épaisseur de ciment uniforme de 2 à 3 mm. La résistance mécanique de la fixation cimentée a été évaluée par des tests en levier et en torsion sur une machine d’essai servo- hydraulique (858 Mini Bionix II ® , MTS Systems). L’interface au niveau de laquelle la rupture avait lieu était notée. Des tests U de Mann- Whitney ont été réalisés afin de comparer les moments maximum entre les deux groupes avec un niveau de significativité fixé à p < 0,05. Les tests en levier montraient que le moment maximum à rup- ture était significativement plus élevés pour les cotyles double mobilité cimentés que pour les cotyles « tout polyéthylène » cimen- tés (103,55 ± 8,27 N.m versus 66,00 ± 9,52 N.m ; p < 0,001). Lors des tests en torsion, le moment maximum à rupture des cotyles double mobilité cimentés étaient de 127,94 ± 23,87 N.m. Pour les cotyles « tout polyéthylène », aucun échec de la fixation cimenté n’a été observé lors des tests en torsion jusqu’à 200 N.m correspondant à la capacité maximale de la cellule de mesure. Pour chacun des tests mécaniques, la rupture survenait à l’interface métal-back/ciment alors que l’interface ciment/cotyle testé était systématiquement préservée. Les moments maximum mesurés dans cette étude étaient très au-delà du moment de friction des PTH utilisant un couple de frot- tement métal-polyéthylène qui est évalué in-vivo à 0,94 N.m. En conclusion, la fixation cimentée d’un coytle à double mobilité dans un métal-back bien fixé est donc une alternative biomécanique- ment fiable et sûre à une révision acétabulaire conventionnelle ou à la cimentation d’un liner en polyéthylène, permettant de prévenir dans le même temps l’instabilité sur PTH. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.025 47 Analyse à 12 ans d’une cupule double mobilité sans ciment Rémi Philippot , Jean-Franc ¸ois Meucci , Bertrand Boyer , Rivo Radekandretsa , Frédéric Farizon Service de chirurgie orthopédique, pavillon B, hôpital Nord, 42055 Saint-Étienne, France Auteur correspondant. Introduction.— Nous rapportons une série rétrospective à 12 ans de 100 prothèses totales de hanche avec une cupule à double mobilité press fit sans ciment. Le but de l’étude est d’évaluer les résultats cliniques et radiologiques au dernier recul de cette cupule. Patients et méthode.— La série continue et homogène comportait cent prothèses totales de hanche, implantées en première inten- tion, chez cents patients, durant l’année 2000. Il s’agissait d’une tige Corail et d’une cupule inox Novae Sunfit (SERF). La cupule était recouverte d’une bicouche superposant une céramique d’alumine et de l’hydroxyapatite, elle était press-fit et possédait une macro- structure équatoriale. La coxarthrose représentait la principale indication. L’âge moyen lors de l’implantation était de 69,2 ans [37—87]. L’ensemble des patients a été revu cliniquement, les clichés radio- logiques ont été numérisés et analysés par le logiciel Dicomeasure ® . Résultats.— Nous déplorions 15 décès et deux perdus de vu. Le score de Postel-Merle d’Aubigné passait de 9,5 en préopératoire à 17,2 au dernier recul. Deux luxations précoces étaient à déplorer chez deux patients neu- rologiques, dont une ayant nécessité une reprise chirurgicale car ayant entraîné une luxation intra-prothétique lors de la réduction par manœuvres externes. Nous avons retrouvé trois descellements aseptiques acétabulaires et un descellement précoce sur fracture de l’acétabulum. Radiologiquement, au niveau fémoral l’enfoncement moyen du pivot était de 0,71 mm, au niveau acétabulaire, la migration cranio- podale était de 1,37 mm et la migration médio latérale de 1,52 mm. Discussion.— Cette cupule double mobilité montre une survie à 12 ans comparable aux données de la littérature. Ainsi la double mobilité n’influence pas la qualité de l’ancrage cotyloïdien. Le faible taux de luxation à 12 ans confirme la grande stabilité de la double mobilité dans le temps et doit faire préconiser en pre- mière intention la pose de ce type de cupule chez les sujets à risque d’instabilité post opératoire. L’absence de vraie luxation intra-prothétique à 12ans de recul prouve la qualité de la rétention moderne des inserts en polyéthy- lène et confirme la nécessité d’utiliser des cols fins poly brillants en regard des cupules doubles mobilités. Cependant l’existence de trois descellements aseptique de la cupule pousse à discuter le devenir à long terme du revêtement bicouche alumine hydroxyapatite surtout en l’absence de macro- structures en dehors de celles présentes au niveau de l’appui équatorial. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.026 49 Évaluation des prothèses totales de hanche à couple métal-métal à neuf ans de recul : clinique, radiologique et biologique

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Service de chirurgie orthopédique, pavillon B, hôpital Nord,2055 Saint-Étienne, FranceAuteur correspondant.

ntroduction.— Nous rapportons une série rétrospective à 12 ans de00 prothèses totales de hanche avec une cupule à double mobilitéress fit sans ciment. Le but de l’étude est d’évaluer les résultatsliniques et radiologiques au dernier recul de cette cupule.atients et méthode.— La série continue et homogène comportaitent prothèses totales de hanche, implantées en première inten-ion, chez cents patients, durant l’année 2000. Il s’agissait d’uneige Corail et d’une cupule inox Novae Sunfit (SERF). La cupule étaitecouverte d’une bicouche superposant une céramique d’aluminet de l’hydroxyapatite, elle était press-fit et possédait une macro-tructure équatoriale.a coxarthrose représentait la principale indication. L’âge moyenors de l’implantation était de 69,2 ans [37—87].’ensemble des patients a été revu cliniquement, les clichés radio-ogiques ont été numérisés et analysés par le logiciel Dicomeasure®.ésultats.— Nous déplorions 15 décès et deux perdus de vu.e score de Postel-Merle d’Aubigné passait de 9,5 en préopératoire17,2 au dernier recul.eux luxations précoces étaient à déplorer chez deux patients neu-ologiques, dont une ayant nécessité une reprise chirurgicale caryant entraîné une luxation intra-prothétique lors de la réductionar manœuvres externes. Nous avons retrouvé trois descellementsseptiques acétabulaires et un descellement précoce sur fracturee l’acétabulum.adiologiquement, au niveau fémoral l’enfoncement moyen duivot était de 0,71 mm, au niveau acétabulaire, la migration cranio-odale était de 1,37 mm et la migration médio latérale de 1,52 mm.iscussion.— Cette cupule double mobilité montre une survie à2 ans comparable aux données de la littérature. Ainsi la doubleobilité n’influence pas la qualité de l’ancrage cotyloïdien.

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