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sex-ratio était de 0,55. Une consommation d’IPP dans les 3 mois précédant l’événement a été retrouvée chez 52,5 % des cas et 26,3 % des témoins. L’index de Charlson était en moyenne de 1,65 parmi les cas et de 1,72 parmi les témoins. Après analyse multivariée, les facteurs démographiques comme l’âge moyen (OR = 1,02, p= 0,30) et le sexe (OR = 1,28, p= 0,55) ne semblaient pas associés à une augmentation du risque de survenue de pneumopathie. Les trois facteurs significatifs dans cette étude étaient la notion d’une BPCO préexistante (OR = 8,56, p= 0,007), un âge supérieur à 90 ans (OR = 2,56, p= 0,038) et une consommation d’IPP dans les 3 mois précédant l’événement de pneumopathie (OR = 3,80, p= 0,002). Par ailleurs un index de Charlson élevé n’influenc ¸ait pas la survenue de l’événement ( p= 0,45 pour l’index le plus élevé). Conclusion.Cette étude réalisée auprès de la population particulière des résidents d’EHPAD montre une association forte entre la prise d’IPP et la survenue de pneumopathie. Cependant, la notion de terrain (antécédents de BPCO, plus de 90 ans) est également à prendre en compte dans l’évaluation du rapport bénéfice/risque de ces spécialités. http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2013.11.041 S2P9 Corrélation entre les informations données par les urologues et les messages compris par les patients lors de l’initiation d’un traitement par agoniste de la LhRH pour un cancer avancé de la prostate T. Lebret a , B. Duclos-Morlaes b , D. Comet c , S. Droupy d a Département d’urologie, Suresnes, hôpital Foch, université Versailles, St Quentin en Yvelines, France b Département médical, laboratoires Astellas, Levallois-Perret, France c Département médical, Axonal, Nanterre, France d Département d’urologie andrologie, CHU Carémeau, Nîmes, France Objectif .La communication et les informations transmises sont un élément de plus en plus important pour aider les patients à faire face au cancer. Cependant, toutes les informations fournies au patient (pt) par le médecin ne sont pas toujours comprises. L’objectif principal de cette étude était d’évaluer les informations transmises par le médecin lors de l’initiation d’un traitement par agoniste de la LhRH [TpA] pour le cancer de la prostate (PCa) à son patient, selon les principales circonstances de la prise en charge (stade métastatique [M], récidive [R], traitement adjuvant [TA]). Me ´thode.Une étude observationnelle, non-interventionelle, multicentrique, a été conduite chez 691 urologues franc ¸ais entre septembre 2011 et juin 2012. Les médecins ont complété les questionnaires sur les informations données le jour de l’initiation du TpA à leurs patients concernant le cancer de la prostate, le pronostic et les traitements. Les patients devaient compléter un auto-questionnaire 24 h après la consultation concernant les messages qu’ils avaient compris. Les données collectées étaient les caractéristiques des patients, l’historique du PCa, des informations sur la maladie et les traitements. La concordance entre les réponses des médecins et des patients a été évaluée en utilisant le pourcentage de concordance, de sous-estimation et sur-estimation des patients et les coefficients de Kappa (k). Les analyses ont été stratifées selon les principales circonstances de la prise en charge (statut). Re ´sultats.Au total 165 médecins ont inclus 915 patients, dont 770 avaient un auto-questionnaire évaluable (M : 40 %, TA : 27 %, R : 33 %). Leur âge moyen était de 75 ans. Le délai de diagnostic médian du PCa était respectivement de 22 jours, 48 jours et de 4 ans pour les sujets M, TA et R ( p < 0,001). À l’inclusion, la majorité des patients avaient un PCa à un stade avancé T3N0M0, un score de Gleason 7. Au total 55 % des patients sont venus accompagnés lors de la consultation et principalement par leurs femmes. Lorsque les médecins évoquaient les informations sur le cancer de la prostate, respectivement 77 % des patients comprenaient l’information relative à l’extension de la maladie, 82 % sur le caractère palliatif du traitement et sur sa durée, 92 % sur les effets indésirables (EI) des traitements. La meilleure concordance entre les réponses des médecins et des patients concernait le traitement (nature, durée, EI ; k 0,540,68). La concordance n’était pas différente selon la présence ou non d’une autre personne lors de la consultation mais était différente selon le statut du patient : les patients M sur- estimaient plus la sévérité de la maladie que les patients TA (respectivement 17 % vs 7 %, k =0,37 vs 0,17). Au contraire, les patients TA sous-estimaient la durée de traitement par rapport aux patients M (respectivement 8 % vs 14 %, k = 0,56 vs 0,55). Conclusion.Les informations clés délivrées aux patients lors de la consultation ne sont pas toujours bien comprises et peuvent être améliorées, particulièrement concernant la maladie (stade, sévérité). La compréhension des informations liées aux traitements est meilleure. http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2013.11.042 S2P10 Analyse poolée d’études pharmaco- épidémiologiques européennes sur l’utilisation de zonisamide en pratique médicale courante S. Leproust a , D. Poirier a , S. Schück a , B. Allaf b a Kappa santé, Paris, France b Eisai, Paris, France Objectif .Zonisamide est un traitement anti-épileptique indiqué en Europe chez l’adulte, en association dans le traitement des crises d’épilepsie partielle, que les crises soient ou non secondairement généralisées. Plusieurs études pharmaco-épidémiologiques post-inscription ont été réalisées en Europe : France, Allemagne/Autriche, Espagne, Ecosse, Italie et Pays Nordiques. L’objectif de cette analyse était de proposer une méthodologie permettant de mettre en commun les données issues de ces différentes études dans le but de décrire et comparer la prise en charge par zonisamide entre les différentes études et d’évaluer son efficacité et sa tolérance dans un grand échantillon d’études observationnelles en vie réelle. Me ´thode.Cinq études promues par le laboratoire EISAI étaient disponibles : étude Ozone (France), Zade (Allemagne/Autriche), Ezone-Galicia (Espagne), Zenit (Pays Nordiques) et une étude écossaise. Étant donnée l’hétérogénéité dans la conception des études entre les différents pays (schéma d’étude, suivi, critères d’éligibilité, critères de jugement...), il a été décidé d’effectuer une analyse poolée sur données individuelles. Après récupération des bases de données individuelles, la première étape a été de définir des critères d’éligibilité spécifiques à cette analyse poolée afin d’obtenir un échantillon de patients comparables du point de vue de l’indication du produit. Des critères de jugement communs entre les différentes études ont également été utilisés pour évaluer l’efficacité et la tolérance. Re ´sultats.Après avoir appliqué les critères d’éligibilité spécifiques à cette analyse, la mise en commun des données de ces 5 études représentait un échantillon total de 1160 patients : 427, 356, 195, 151 et 31 patients en France, Allemagne/Autriche, Ecosse, Pays Nordiques et Espagne respectivement. Le rythme des visites de suivi était différent entre les études, il a donc été décidé d’évaluer les critères de jugement à des visites permettant d’analyser un maximum de patients (notamment à 5 [1] mois de l’initiation de zonisamide). Le choix des critères de jugement d’efficacité de zonisamide, communs et évaluables dans chaque étude, s’est porté sur la proportion de patients libres de crise depuis au moins 2 mois et la proportion de patients répondeurs (diminution d’au moins 50 % de la fréquence moyenne de crises par mois). Enfin, des sous- groupes d’intérêt ont été définis pour évaluer et comparer l’efficacité de zonisamide, notamment le nombre d’anti-épileptiques déjà essayés et le type de bithérapie associée à l’initiation de zonisamide. Conclusion.La description de l’échantillon total de cette analyse poilée a permis d’évaluer l’intérêt de mettre en commun ces 5 études observationnelles sur l’utilisation de zonisamide en vie réelle. En effet, cette première étape a montré un bon équilibre entre une hétérogénéité des données (permettant de décrire comment est utilisé zonisamide en Europe), mais aussi une homogénéité suffisante sur les critères d’éligibilité et de jugement permettant d’évaluer l’efficacité sur un échantillon plus grand, avec une meilleure puissance statistique. De fac ¸on plus générale, pour optimiser l’exploitation de données disponibles sur un même produit, l’harmonisation, en amont, des protocoles d’études observationnelles post-inscription entre les différentes filiales d’un laboratoire apparaît indispensable, au minimum sur le schéma d’étude, les critères de jugement et les outils d’évaluation. http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2013.11.043 6 e Forum Scientifique de Pharmaco-e ´pide ´miologie / Revue d’E ´ pide ´miologie et de Sante ´ Publique 62S (2014) S11S19 S17

Analyse poolée d’études pharmaco-épidémiologiques européennes sur l’utilisation de zonisamide en pratique médicale courante

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Page 1: Analyse poolée d’études pharmaco-épidémiologiques européennes sur l’utilisation de zonisamide en pratique médicale courante

sex-ratio était de 0,55. Une consommation d’IPP dans les 3 mois précédantl’événement a été retrouvée chez 52,5 % des cas et 26,3 % des témoins. L’indexde Charlson était en moyenne de 1,65 parmi les cas et de 1,72 parmi lestémoins.Après analyse multivariée, les facteurs démographiques comme l’âge moyen(OR = 1,02, p = 0,30) et le sexe (OR = 1,28, p = 0,55) ne semblaient pasassociés à une augmentation du risque de survenue de pneumopathie. Les troisfacteurs significatifs dans cette étude étaient la notion d’une BPCOpréexistante (OR = 8,56, p = 0,007), un âge supérieur à 90 ans (OR = 2,56,p = 0,038) et une consommation d’IPP dans les 3 mois précédant l’événementde pneumopathie (OR = 3,80, p = 0,002). Par ailleurs un index de Charlsonélevé n’influencait pas la survenue de l’événement ( p = 0,45 pour l’index leplus élevé).Conclusion.– Cette étude réalisée auprès de la population particulière desrésidents d’EHPAD montre une association forte entre la prise d’IPP et lasurvenue de pneumopathie. Cependant, la notion de terrain (antécédents deBPCO, plus de 90 ans) est également à prendre en compte dans l’évaluation durapport bénéfice/risque de ces spécialités.

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Corrélation entre les informations données par lesurologues et les messages compris par les patientslors de l’initiation d’un traitement par agoniste dela LhRH pour un cancer avancé de la prostateT. Lebret a, B. Duclos-Morlaes b, D. Comet c, S. Droupy d

a Département d’urologie, Suresnes, hôpital Foch, université Versailles, StQuentin en Yvelines, Franceb Département médical, laboratoires Astellas, Levallois-Perret, Francec Département médical, Axonal, Nanterre, Franced Département d’urologie andrologie, CHU Carémeau, Nîmes, France

Objectif .– La communication et les informations transmises sont un élément deplus en plus important pour aider les patients à faire face au cancer. Cependant,toutes les informations fournies au patient (pt) par le médecin ne sont pastoujours comprises. L’objectif principal de cette étude était d’évaluer lesinformations transmises par le médecin lors de l’initiation d’un traitement paragoniste de la LhRH [TpA] pour le cancer de la prostate (PCa) à son patient,selon les principales circonstances de la prise en charge (stade métastatique [M],récidive [R], traitement adjuvant [TA]).Methode.– Une étude observationnelle, non-interventionelle, multicentrique,a été conduite chez 691 urologues francais entre septembre 2011 et juin2012. Les médecins ont complété les questionnaires sur les informationsdonnées le jour de l’initiation du TpA à leurs patients concernant le cancerde la prostate, le pronostic et les traitements. Les patients devaient compléterun auto-questionnaire 24 h après la consultation concernant les messagesqu’ils avaient compris. Les données collectées étaient les caractéristiquesdes patients, l’historique du PCa, des informations sur la maladie et lestraitements. La concordance entre les réponses des médecins et des patientsa été évaluée en utilisant le pourcentage de concordance, de sous-estimationet sur-estimation des patients et les coefficients de Kappa (k). Les analysesont été stratifées selon les principales circonstances de la prise en charge(statut).Resultats.– Au total 165 médecins ont inclus 915 patients, dont 770 avaient unauto-questionnaire évaluable (M : 40 %, TA : 27 %, R : 33 %). Leur âge moyenétait de 75 ans. Le délai de diagnostic médian du PCa était respectivement de22 jours, 48 jours et de 4 ans pour les sujets M, TA et R ( p < 0,001). Àl’inclusion, la majorité des patients avaient un PCa à un stade avancé T3N0M0,un score de Gleason � 7. Au total 55 % des patients sont venus accompagnéslors de la consultation et principalement par leurs femmes.Lorsque les médecins évoquaient les informations sur le cancer de la prostate,respectivement 77 % des patients comprenaient l’information relative àl’extension de la maladie, 82 % sur le caractère palliatif du traitement et sur sadurée, 92 % sur les effets indésirables (EI) des traitements.La meilleure concordance entre les réponses des médecins et des patientsconcernait le traitement (nature, durée, EI ; k 0,54–0,68). La concordancen’était pas différente selon la présence ou non d’une autre personne lors de la

consultation mais était différente selon le statut du patient : les patients M sur-estimaient plus la sévérité de la maladie que les patients TA (respectivement17 % vs 7 %, k =0,37 vs 0,17). Au contraire, les patients TA sous-estimaient ladurée de traitement par rapport aux patients M (respectivement 8 % vs 14 %,k = 0,56 vs 0,55).Conclusion.– Les informations clés délivrées aux patients lors de la consultationne sont pas toujours bien comprises et peuvent être améliorées, particulièrementconcernant la maladie (stade, sévérité). La compréhension des informationsliées aux traitements est meilleure.

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Analyse poolée d’études pharmaco-épidémiologiques européennes sur l’utilisation dezonisamide en pratique médicale couranteS. Leproust a, D. Poirier a, S. Schück a, B. Allaf b

a Kappa santé, Paris, Franceb Eisai, Paris, France

Objectif .– Zonisamide est un traitement anti-épileptique indiqué en Europechez l’adulte, en association dans le traitement des crises d’épilepsie partielle,que les crises soient ou non secondairement généralisées. Plusieurs étudespharmaco-épidémiologiques post-inscription ont été réalisées en Europe :France, Allemagne/Autriche, Espagne, Ecosse, Italie et Pays Nordiques.L’objectif de cette analyse était de proposer une méthodologie permettant demettre en commun les données issues de ces différentes études dans le but dedécrire et comparer la prise en charge par zonisamide entre les différentesétudes et d’évaluer son efficacité et sa tolérance dans un grand échantillond’études observationnelles en vie réelle.Methode.– Cinq études promues par le laboratoire EISAI étaient disponibles :étude Ozone (France), Zade (Allemagne/Autriche), Ezone-Galicia (Espagne),Zenit (Pays Nordiques) et une étude écossaise. Étant donnée l’hétérogénéitédans la conception des études entre les différents pays (schéma d’étude, suivi,critères d’éligibilité, critères de jugement. . .), il a été décidé d’effectuer uneanalyse poolée sur données individuelles. Après récupération des bases dedonnées individuelles, la première étape a été de définir des critères d’éligibilitéspécifiques à cette analyse poolée afin d’obtenir un échantillon de patientscomparables du point de vue de l’indication du produit. Des critères dejugement communs entre les différentes études ont également été utilisés pourévaluer l’efficacité et la tolérance.Resultats.– Après avoir appliqué les critères d’éligibilité spécifiques à cetteanalyse, la mise en commun des données de ces 5 études représentait unéchantillon total de 1160 patients : 427, 356, 195, 151 et 31 patients en France,Allemagne/Autriche, Ecosse, Pays Nordiques et Espagne respectivement. Lerythme des visites de suivi était différent entre les études, il a donc été décidéd’évaluer les critères de jugement à des visites permettant d’analyser unmaximum de patients (notamment à 5 [�1] mois de l’initiation de zonisamide).Le choix des critères de jugement d’efficacité de zonisamide, communs etévaluables dans chaque étude, s’est porté sur la proportion de patients libres decrise depuis au moins 2 mois et la proportion de patients répondeurs (diminutiond’au moins 50 % de la fréquence moyenne de crises par mois). Enfin, des sous-groupes d’intérêt ont été définis pour évaluer et comparer l’efficacité dezonisamide, notamment le nombre d’anti-épileptiques déjà essayés et le type debithérapie associée à l’initiation de zonisamide.Conclusion.– La description de l’échantillon total de cette analyse poilée apermis d’évaluer l’intérêt de mettre en commun ces 5 études observationnellessur l’utilisation de zonisamide en vie réelle. En effet, cette première étape amontré un bon équilibre entre une hétérogénéité des données (permettant dedécrire comment est utilisé zonisamide en Europe), mais aussi une homogénéitésuffisante sur les critères d’éligibilité et de jugement permettant d’évaluerl’efficacité sur un échantillon plus grand, avec une meilleure puissancestatistique. De facon plus générale, pour optimiser l’exploitation de donnéesdisponibles sur un même produit, l’harmonisation, en amont, des protocolesd’études observationnelles post-inscription entre les différentes filiales d’unlaboratoire apparaît indispensable, au minimum sur le schéma d’étude, lescritères de jugement et les outils d’évaluation.

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