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1 FFESSM n° 07930696 SOMMAIRE I - LES BAROTRAUMATISMES. 1-1 Mécanisme général. 1-2 Les différentes cavités de notre organisme. 1-2-1 LE MASQUE. 1-2-2 LES SINUS. 1-2-3 L’OREILLE 1-2-4 LES DENTS. 1-2-5 ESTOMAC. 1-2-6 L’INTESTIN. 1-2-7 LES POUMONS. 1-3 Les différents barotraumatismes. II – LES ACCIDENTS BIOCHIMIQUES. 2-1 L’essoufflement. (CO2) 2-1-1 Causes et mécanismes. 2-1-2 Fonctionnement de l’appareil ventilatoire. 2-1-3 Fonctionnement de l’appareil circulatoire. 2-1-4 Les échanges gazeux. 2-1-5 Facteurs favorisant l’essoufflement. 2-1-6 Symptômes. 2-1-7 Conduite à tenir. 2-1-8 Prévention. 2-2 La narcose. (AZOTE) 2-3 L’hyperoxie. (OXYGENE) 2-4 L’anoxie / noyade. (OXYGENE) III – LA DESHYDRATATION. IV – L’ACCIDENT DE DECOMPRESSION. V LE FROID EN PLONGEE VI LES ACCIDENTS DU MILIEUX NAUTILE PLONGEE Les accidents de plongée: niveau 2

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FFESSM n° 07930696

SOMMAIRE I - LES BAROTRAUMATISMES.

1-1 Mécanisme général. 1-2 Les différentes cavités de notre organisme.

1-2-1 LE MASQUE.

1-2-2 LES SINUS.

1-2-3 L’OREILLE

1-2-4 LES DENTS. 1-2-5 ESTOMAC. 1-2-6 L’INTESTIN. 1-2-7 LES POUMONS. 1-3 Les différents barotraumatismes. II – LES ACCIDENTS BIOCHIMIQUES. 2-1 L’essoufflement. (CO2) 2-1-1 Causes et mécanismes.

2-1-2 Fonctionnement de l’appareil ventilatoire.

2-1-3 Fonctionnement de l’appareil circulatoire.

2-1-4 Les échanges gazeux.

2-1-5 Facteurs favorisant l’essoufflement.

2-1-6 Symptômes.

2-1-7 Conduite à tenir.

2-1-8 Prévention.

2-2 La narcose. (AZOTE)

2-3 L’hyperoxie. (OXYGENE) 2-4 L’anoxie / noyade. (OXYGENE)

III – LA DESHYDRATATION.

IV – L’ACCIDENT DE DECOMPRESSION.

V LE FROID EN PLONGEE

VI LES ACCIDENTS DU MILIEUX

NAUTILE PLONGEE Les accidents de plongée: niveau 2

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I - LES BAROTRAUMATISMES.

1-1 Mécanisme générale. Le corps humain supporte l’hyperbarie à condition que toutes les parties de ce dernier soient à la même pression. Les éléments liquides et solides de notre corps (os, muscles, sang etc.…) se placent automatiquement à la pression ambiante car il sont physiquement incompressibles. Il n’en est pas de même pour les différentes cavités remplies de gaz qui, elles, doivent en permanence accorder leur volume à la pression ambiante. (Voir chapitre de Physique: compressibilité des gaz, loi de Mariotte : PV= const.) Deux cas se présentent : l’air contenu dans les cavités peut communiquer avec une source d’air à pression ambiante (à la descente) ou vers une évacuation externe (à la remontée), et, dans ce cas, le volume d’air contenu peut varier selon la pression subie ; c’est une situation normale.

Ou cette communication ne se fait plus, et la pression interne de la cavité devient très différente de la pression ambiante. (Plus de pression ou moins de pression lors de la montée ou de la descente)

L’enveloppe qui entoure cette cavité est constituée d’un tissu organique pouvant supporter une déformation dite « mécanique » (extension ou rétrécissement), jusqu'à une limite

d’élasticité au delà de laquelle l’enveloppe de la cavité sera lésée (déchirure, décollement, écrasement du tissu tapissant la cavité) . C’est la situation anormale entraînant des traumatismes, c’est à dire une atteinte à l’intégrité physique du plongeur = BAROTRAUMATISMES

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1-2 Les différentes cavités de notre organisme. 1-2-1 LE MASQUE.

Le port du masque en plongée fait qu’une cavité non naturelle vient s’ajouter. L’espace entre le verre et notre visage peut être la cause de certains accidents barotraumatiques = le plaquage de masque.

1-2-2 LES SINUS.

Les sinus sont des cavités situés dans l’os du crâne qui allégent la boite crânienne par leurs nombres. Les principaux par leurs volumes sont les sinus Frontaux et Sphénoïdaux (maxillaires). Chaque sinus est directement en communication avec les fosses nasales. La muqueuse tapissant les sinus est très vascularisée.

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1-2-3 L’OREILLE

� -FONCTIONNEMENT

L’oreille est l’organe le plus sollicité au cours de la plongée. Son rôle dans le

fonctionnement du corps humain est double.

Celle ci est composée de trois parties principales : L’oreille externe, l’oreille moyenne et l’oreille interne . Mécanisme de transmission du son : La vibration mécanique ambiante (onde), collectée par le pavillon est acheminée par le conduit auditif externe jusqu’au tympan qui se met à vibrer telle une peau de tambour. Les osselets de l’oreille moyenne transmettent ces vibrations à la fenêtre ovale qui les transmet, à son tour au liquide (endolymphe et périlymphe) de l’oreille interne. Ces vibrations sont ensuite conduites par la cochlée jusqu'à l’hélicotréma, ensemble de cellules nerveuses assurant la « conversion » des signaux mécaniques en impulsions électriques. Le nerf cochléaire, branche du nerf auditif envoie ces informations jusqu’à une zone spécialisée du cortex cérébrale qui analyse et interprète le son capté.

.

L’équilibre : L’oreille comporte dans sa partie supérieure, un ensemble de trois canaux appelés « canaux semi-circulaires », remplis de lymphe, disposés selon trois plans et dont les parois sont garnies de cellules spécialisées et sensibles à la pression générale de la lymphe, à la vitesse de déplacement, à la rotation dans l’espace, aux accélérations divers. Ces informations, nécessaires au positionnement et aux sensations de déplacement dans l’espace, sont transmises au cervelet par une autre branche du nerf auditif ; le nerf vestibulaire. Ces informations sont analysées de manière différentielle par l’encéphale pour traduire et interpréter les signaux captés.

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1-2-4 LES DENTS.

Chaque dent porte une couronne, des racines et un collet. En coupe elle apparaît faite de quatre substances.

- le centre de la couronne et l'axe des racines (qui portent respectivement les noms de chambre pulpaire et de canaux dentaires) sont occupés par une substance conjonctive molle et vivante : la pulpe. Celle-ci renferme les vaisseaux nourriciers et les nerfs sensibles de la dent : - la pulpe est emprisonnée dans une substance dure et calcaire, l'ivoire, de composition assez voisine de celle des os . - la couronne de la dent est enduite extérieurement d'une substance plus dure que l'ivoire : l'émail, dont le rôle est éminemment protecteur. -la racine est recouverte par le cément, moins brillant que l'émail.

1-2-5 L’ESTOMAC.

L'estomac est une poche digestive située entre l’œsophage et l'intestin, juste sous le diaphragme, du côté gauche du corps. Sa capacité est d'environ 2 litres chez l'adulte. L'orifice d'entrée est le cardia. L'estomac communique avec l'intestin par le pylore, sphincter rond qui s'ouvre et se ferme lors du passage des aliments. Rôle de l'estomac. - Les aliments séjournent dans l'estomac pendant un temps qui varie de une à trois heures. Ils subissent une action mécanique (brassage et malaxage), puis une action chimique (digestion gastrique) qui les transforment en une bouillie appelée chyme.

1-2-6 L’INTESTIN.

C’est la portion terminale du tube digestif. Il fait suite dans la fosse iliaque droite, à l’iléon, présente à ce niveau un cul-de sac ou cæcum, puis traverse tout l’abdomen en décrivant une grande boucle à concavité inférieure qui comprend transverse et le côlon descendant. Il traverse ensuite successivement le côlon la fosse iliaque gauche puis descend dans le petit bassin où il présente une portion dilatée (rectum), puis il traverse le plancher du périnée et s’ouvre à l’extérieur par le canal anal. Sa longueur

moyenne est de environ 1.50 mètre. Rôle de l'intestin : Physiologiquement, il sert à évacuer au-dehors les restes de la digestion gastrique et intestinale non absorbés au niveau de l’intestin grêle.

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1-2-7 LES POUMONS.

Les poumons se situent dans la cage thoracique, et sont au nombre de deux, un droite (2 lobes pulmonaires) et un gauche (3 lobes pulmonaires). Sur les cotés ils sont entourés par les côtes et par le bas reposent sur le diaphragme (muscle). Les bronches qui font partie des voies conductives, pénètrent dans le poumon et se divisent en bronches lobaires (une par lobe). Chaque bronche lobaire se divisent encore plusieurs fois pour pénétrer dans les lobules pulmonaires. Les lobules pulmonaires sont des ensembles complexes se ramifiant à l’extrême. A la suite des bronches lobaires, suivent les bronchioles. Chaque bronchiole se divise elle-même en bronchioles terminales qui arrivent aux alvéoles pulmonaires. Rôle du poumon : Les poumons acheminent l’air aux alvéoles pulmonaires pour que les échanges gazeux s’effectuent. (Hématose)

1-3 Récapitulatif des différents barotraumatismes

L’air contenu entre le masque et le visage, l’oreille moyenne, les sinus, certaines configurations dentaires, l’estomac, les intestins et bien sûr nos poumons peuvent se retrouver en situation de barotraumatisme. Le mécanisme générale étant toujours le même, on peut décrire chaque cas sous forme de tableau.

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Zones concernées

Sens Symptômes Conduite à tenir Prévention Conséquences Commentaires

Placage de masque

Descente Effet de succion des yeux. Parfois saignement des globes oculaires. Hématomes faciaux.

Stopper la descente. Souffler par le nez.

Souffler par le nez pendant la descente.

Pas de conséquences graves. Souvent spectaculaire 24 ou 48 H d’arrêt de plongée suffisent.

Sinus

Descente Remontée

Obstruction du canal allant vers les fosses nasales. Douleur due à la dépression interne de la cavité. Décollement de la muqueuse et saignements Obstruction du canal allant vers les fosses nasales. Douleur due à l’excès de pression dans la cavité. Forte compression de la muqueuse allant jusqu’à l’expulsion du bouchon et saignement.

Stopper la descente. Rincer les fosses nasales à l’eau de mer. Stopper la remontée. Rincer les fosses nasales à l’eau de mer.

Ne pas plonger avec un rhume ou sinusite.

Pas de conséquences graves dans la plupart des cas. Classique en cas de rhume. Eviter de se ventiler trop longtemps au détendeur avant de plonger (favorise l’obstruction) Si répétition fréquente, consulter un ORL Eventuellement contre indication temporaire à la plongée.

Oreilles Descente Remontée

Obstruction du canal allant vers les fosses nasales (trompes d’Eustache. Douleur au niveau du tympan. Voir déchirure du tympan. Manœuvre de Valsalva trop brusque. Douleur de l’oreille moyenne. Une oreille passe, pas l’autre. Vertige plus ou moins important. Perte de la notion haut/bas. Une oreille passe, pas l’autre. Vertige plus ou moins important. Perte de la notion haut/bas.

Stopper la descente. Rincer les fosses nasales à l’eau de mer. Stopper la descente et la plongée. Stopper la descente et la plongée. Se faire assister pour la remontée. Stopper la remontée et la plongée. Se faire assister

Effectuer une manœuvre type Valsalva ou BTV. Equilibrer dés que possible et souvent Rincer préventivement les fosses nasales. Equilibrer souvent sans forcer. Rincer préventivement les fosses nasales. Pas de Valsalva à la remontée.

L’oreille est l’organe le plus exposer en plongée. Un examen ORL sérieux est indispensable - Périodiquement en prévention (visite médicale) - En cas d’accident - En cas d’incidents répétitifs - En cas d’incidents (douleur ou déchirures)

Pas de gouttes sans prescription d’un O.R.L

Une malformation de la trompe d’Eustache peut être une contre indication à la plongée.

Dents Remontée Douleur vive, éclatement possible de la dent causer par l’air prisonnier derrière le plombage.

Stopper la remontée si le profile de la plongée le permet

Suivi dentaire régulier. Et dire que nous sommes plongeur.

Pas de conséquences à long terme.

Estomac Remontée Air dans l’estomac du à la descente tête en bas et à la fermeture de l’œsophage par spasme. Douleur vive possibilité d’arrêt cardiaque.

Stopper la remontée

Se faire assister pour la remontée.

Accident rare mais grave. Toute tendance à la spasmophilie doit être examiné de près lors de l’examen médical.

Intestins Remontée Les gaz de la digestion en cours de plongée essaient de suivre la loi de Mariotte à la remonté. Douleurs abdominales.

Stopper la remontée et tenter d’évacuer.

Adapter son alimentation.

Rare en plongée loisir concerne les plongeurs professionnels.

Poumons Remontée 1 ere étape

Remontée 2 eme étape

En cas de blocage de la glotte, fermeture de la trachée. Distension alvéolaire. Douleur thoracique. Gêne respiratoire. Insuffisance de l’apport en O2. Risque de signes neurologiques. (Altération sensitivomotrice) Rupture des parois interne (alvéoles et/ou plèvre – pneumothorax/ spumes sanglants / étouffement/épilepsie) Douleur vive (coup de poignard) Gêne respiratoire. Insuffisance de l’apport en O2. Paralysies latéralisées (hémiplégie)

Stopper la remontée. Situation délicate Essayer de se calmer. Mise sous O2 évacuation en milieu hospitalier.

Eau /aspirine Sauvetage par les coéquipiers. Mise sous O2.

Eau/aspirine

EVACUATION D ’URGENCE

Forcer l’expiration au cours de la remontée. Respect de la vitesse de remontée. Forcer l’expiration au cours de la remontée. Respect de la vitesse de remontée.

Accident très grave . Fréquemment mortel

Accident plus fréquent chez les débutants, risque dés 3 mètre.

Même en cas d’incident bénin, consultation obligatoire d’un spécialiste.

Dans certains cas, contre indication définitive à la

plongée

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II – LES ACCIDENTS BIOCHIMIQUES.

2-1 L’ESSOUFFLEMENT. (CO2/CO)

2-1-1 Causes et mécanisme.

C’est un accident lié à une augmentation anormale de la PPCO2 et/ou CO. (la loi de Dalton: Pp gaz=P abs x % gaz)

L’essoufflement est donc une intoxication au CO2 et/ou CO. Cet incident relativement courant en surface peut s ‘aggraver pour devenir un véritable accident aux conséquences parfois mortelles en immersion. Notre ventilation est commandée de plusieurs manières complémentaires (réflexe, adaptative et volontaire), mais il faut savoir et retenir que les variations de rythme et d’amplitude, dépendent de la quantité de gaz carbonique CO2 et / ou CO contenu dans le sang. D’autre part tout muscle au travail consomme de l’O2 et des nutriments et produit un travail mécanique, de la chaleur, des déchets organiques et du CO2 qu’il nous faut évacuer.

Il en est de même pour les muscles de notre système ventilatoire, plus ils vont être sollicités par un taux de CO2 sanguin élevé, plus ils vont eux même produire du CO2 qui viendra s’ajouter à celui existant. C’est l’enclenchement d’un processus d’aggravation et d’amplification du phénomène. 2-1-2 Fonctionnement de l’appareil ventilatoire.

.Fonctionnement mécanique : Les muscles inter-costaux et surtout le diaphragme modifient, lors de leur contraction, la forme et le volume de la cage thoracique. Il y a extension latérale (côtes flottantes), frontale (sternum) et verticale (abaissement du diaphragme). La variation de volume de cette enveloppe entraîne une dépression intra-thoracique et, par voie de conséquence, pénétration de l’air atmosphérique dans les poumons au travers des

voies aériennes supérieures. C’est l’inspiration, phénomène actif.

Lors du relâchement de ces muscles, l’air contenue dans les poumons est rejeté à l’extérieur. C’est l’expiration, phénomène passif.

Ces mouvements s’enchaînent pour former un cycle dont la cadence est, au repos chez l’adulte, d’environ 12 à 15 par minute. Au cours du cycle ventilatoire, une partie seulement de l’air inhalé est utilisé pour les échanges gazeux nécessaires à notre organisme. En effet,

tout le volume des voies aériennes supérieures (fosses nasales, pharynx, zone du larynx, trachée, artères, bronches souches et bronches principales) est comptabilisé dans les mesures effectuées, mais ne participe pas aux apports et aux rejets gazeux : ce volume neutre est l’espace mort. En moyenne, cet espace mort est estimé à 0.2 litres. L’espace mort correspond donc à l’air résiduel ne participant pas aux échanges gazeux.

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LE SOUFFLET PULMONAIRE

Essoufflement

Volume deréserve inspiratoire

2,5 litres

AMP Volume Capacité CapacitéL courant vitale totaleI 0,5 litres 4,5 litres 6 litresTU Volume deD réserve E expiratoire

1,5 litres

Volume dont espace

résiduelmort = 0,2 litres

1,5litres

TEMPS

La commande de l’appareil ventilatoire se fait à trois niveaux : Réflexe, Automatique, Volontaire

� Niveau de commande réflexe

Détection alvéoles vides Bulbe rachidien Ordre de contraction

EXPIRATION

INSPIRATION

Muscles inter-costaux

+ diaphragme

Ordre de relâchement

Muscles inter-costaux + diaphragme

Bulbe rachidien Détection alvéoles pleines

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Ce fonctionnement cyclique (12 à 15 par mn au repos chez l’adulte) assure le débit minimum nécessaire au maintien des fonctions vitales. La transmission des informations (vers ou en provenance du bulbe rachidien) est assurée par le système nerveux sympathique.

� Niveau de commande automatique.

C’est celui qui va permettre au système ventilatoire de s’adapter aux besoins découlant des conditions ambiantes de l’individu (effort, lutte contre le froid, digestion, manque d’02 et excès de CO2, etc.…) Ici des capteurs répartis dans notre organisme vont transmettre à un centre de commande, là encore situé dans le bulbe rachidien, des informations relatives aux grandeurs vitales : Pression artérielle, température, Tp CO2, Tp O2, Ph sanguin, taux d’adrénaline, etc.…. Ces mesures comparées à des valeurs de référence, vont entraîner une réaction d’adaptation de la ventilation en agissant sur le rythme de la boucle réflexe puis ensuite sur son amplitude.

� Niveau de commande volontaire.

La conscience peut intervenir, par l’intermédiaire de l’encéphale et de ses centres de commandes, sur la ventilation. Cette action peut porter sur l’amplitude (inspiration ou expiration forcée) Ou sur le rythme (arrêt complet du cycle : Apnée) � LA VENTILATION EN PLONGEE.

Pour éviter tout dommage où accident de l’appareil ventilatoire, il est nécessaire de maintenir en permanence l’équipression entre l’air interne et la pression externe. C’est le rôle du détendeur d’ajuster en permanence la pression de l’air respiré à la pression ambiante. Mais la conséquence importante de ce processus est de faire augmenter la densité de l’air respiré quand la profondeur augmente. Les conditions habituelles de fonctionnement de l’appareil ventilatoire vont donc être modifiées. -Augmentation des résistances à l’écoulement de ce fluide plus dense dans les voies aériennes. -Augmentation de la viscosité de l’air. -Résistance accrue à l’expiration due au matériel.

� CONSEQUENCES

-Travail subaquatique difficile et accroissement de la sensibilité à l’essoufflement.

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2-1-3 FONCTIONNEMENT DE L’APPAREIL CIRCULATOIRE

� RAPPEL

• L’appareil circulatoire est composé de trois parties principales : Le sang, les vaisseaux et le cœur.

• � LE SANG

Le sang est composé de la façon suivante :

.Le plasma : comprenant plus de 70% d’eau, ce liquide transporte, en solution les sels minéraux (magnésium, potassium, sodium pour les principaux), des protéines (hormones), des nutriments (glucides, acides aminés, déchets du métabolisme, lipides….) .Les globules rouges ou hématies (environ 5 million par mm3 de sang) qui interviennent dans le transport des principaux gaz (O2, CO2 et CO.). Elles sont pourvues, dans leur enveloppe cytoplasmique, d’une protéine particulière : l’hémoglobine. .Les globules blanc ou leucocytes qui interviennent dans le processus de défense immunitaire. .Les plaquettes ou thrombocytes qui interviennent dans le phénomène de la coagulation.

� LES VAISSEAUX SANGUINS

On distingue les artères et les veines. Les artères transportent le sang du cœur vers les organes, les veines transportent le sang des organes au cœur. .Les artères : canalisation souples, sont le siège de la pression la plus élevée du circuit sanguin. La diminution de cette pression (perte de charge) est très faible tout au long de la distribution du sang jusqu’aux zones d’utilisation (organes), de l’ordre de 1 à 2 mmHg. Les artères se ramifient en conduits de plus en plus faibles en diamètre, artérioles, puis capillaires. Ce sont les capillaires qui irriguent localement les différents tissus de notre organisme. A l’autre extrémité des capillaires, le retour veineux se rassemble sous forme de veinules, puis de veines. .Les veines sont des canalisations semi-rigides, assurent le retour du sang vers le cœur. Le mouvement de retour ne peut être assuré par la seule pression du sang sortant des tissus drainés. La présence de valvules anti-retour, et l’aide apportée localement par les massages musculaires répartis le long des circuits principaux, permettent d’acheminer le sang jusqu’au cœur. La perte de charge est importante (16 à 20 mmHg entre l’extrémité veineuse du capillaire et l’oreillette droite).

� LA CIRCULATION SANGUINE

-La petite circulation. Permet d’amener au système ventilatoire (poumons) du sang chargé en CO2, N2, afin d’évacuer ces gaz vers l’extérieur. -La grande circulation. Véhicule du sang enrichi en oxygène, débarrassé des déchets de l’organisme, alimente tous les tissus et organes de l’être humain.

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� LE CŒUR.

Le cœur est situé dans le thorax, entre les deux poumons droit et gauche. C’est un muscle

creux, constitué d’un tissu musculaire épais (le myocarde), recouvert d’une membrane extérieure (péricarde) et d’une membrane intérieure (endocarde), ces deux membranes faisant office de peau. Le cœur est séparé en deux parties ne communiquant pas entre elles. En réalité, nous n’avons pas un mais deux cœurs, le droit et le gauche, qui sont séparés par une cloison commune sans communication. Chacun de ces cœurs comprend deux cavités : l’oreillette et le ventricule. Dans les deux cas, l’oreillette est une cavité servant de réservoir qui aide au remplissage de l’autre cavité appelée ventricule, organe propulseur du cœur. Nous avons donc une oreillette droite et un ventricule droit séparés par une valvule

appelée tricuspide, et une oreillette gauche et un ventricule gauche séparés par une autre valvule dénommée valvule mitrale. Ces valvules sont des clapets qui obligent le sang à circuler dans un seul sens. Des veines et des artères viennent se brancher sur ces différentes cavités.

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Les contractions du muscle cardiaque, appelées battements du cœur, sont rythmiques, c’est

à dire régulières. Mais les oreillettes ne se contractent pas en même temps que les ventricules. La répartition des temps de travail et de repos est d’environ 40% de travail et 60% de repos. La fréquence est d’environ 40 à 80 répétitions / mn.. Remarque : Contrairement au système ventilatoire, il n’y a pas de niveau de commande volontaire du système circulatoire.

A la mise à l’eau, sa température fraîche sur le visage provoque un réflexe de bradycardie (diminution du rythme cardiaque) qui est compensé dans les minutes suivantes. Pour un plongeur ayant, au départ un rythme lent, ce réflexe (réflexe vagal) peut entraîner une perte de connaissance par défaut d’irrigation cérébrale. C’est une contre indication à la plongée.

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2-1-4 LES ECHANGES GAZEUX

� LA CAPTURE ET LE REJET GAZEUX : L’HEMATOSE

Les apports et les rejets des gazeux nécessités par la vie, d’une part, et la pratique sportive d’autre part, s’effectuent au niveau alvéolaire par diffusion rapide au travers des différentes parois rencontrées. Coupe d’une alvéole pulmonaire

AIR PULMONAIRE CO2 , N2 O2 , N2

Sens du flux sanguin Légendes Globule rouge oxygéné Surfactant

Globule rouge chargé en CO2 Paroi alvéolaire

Paroi du capillaire sanguin On remarque qu’il s’agit, au tout premier stade, de la dissolution des gaz alvéolaires dans un liquide tapissant l’intérieur du sac alvéolaire: Le surfactant. Ce film liquide a également un autre rôle : celui de tensio-actif, empêchant, à l’expiration, le placage des parois alvéolaires l’une contre l’autre. Puis par osmose l’O2 pénètre dans le globule rouge, et vient se fixer sur l’hémoglobine pour former : l’oxyhémoglobine (rouge vif). L’N2 circule principalement dans le plasma sanguin. Après libération de l’O2 au niveau des organes, il y a consommation de cet O2 pour produire de l’énergie au sein même des cellules. La production d’énergie engendre la formation de CO2. La cellule libère ensuite le CO2, qui repasse dans le sang par osmose, vient se fixer sur de l’hémoglobine libre pour former : la carbhémoglobine (rouge sombre), qui sera elle même dissociée dans les poumons.

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2-1-4 Facteurs favorisant l’essoufflement.

Les causes principales sont les suivantes : Mauvaise qualité de l’air contenue dans la bouteille car la prise d’air du compresseur est mal positionnée, le froid, une combinaison iso thermique trop serrée, un détendeur dur à l’inspiration, une bouteille mal ouverte au robinet de conservation, le courant marin, le stress, l’angoisse, la fatigue, une mauvaise condition physique, un concours de consommation en air, les apnées durant la plongée, un palmage important, la profondeur, un mauvais lestage.

Symptômes :

Sensation d’étouffement due à une respiration superficielle, maux de tête plus ou moins violents selon la concentration en CO2 dans le sang durant et après la plongée, agitation, syncope, mort possible.

Conduite à tenir: Arrêter tout effort et remonter l’individu afin de faire chuter rapidement la pp CO2 sanguine. Fin de plongée, et surveillance après retour en surface durant quelques heures (ADD). Possibilité de traitement préventif par de l’eau et aspirine 500 mg non effervescent et O2 bien sûr en cas de douleurs vives. Prévention: Attention à la qualité de l’air des bouteilles CO2 et CO. Qualité de sa protection iso thermique (mettre sa cagoule) et ne pas prendre une combinaison trop serrée qui vous empêche déjà de respirer en surface. Faire réviser son matériel de façon périodique pour que celui-ci soit le plus souple possible. Vérifier soit même l’ouverture complète du robinet de conservation de la bouteille. Ne pas chercher à palmer contre le courrant de manière inconsidérée. Plonger en bonne forme physique et psychique. Arrêter les concours absurdes de sous-consommation. De toute manière l’air non consommé vous est quand même facturé, alors profitez-en. Donc ne faites pas d’apnées durant votre plongée. Adaptez votre profondeur à votre niveau « REEL »………Choisissez un lestage adéquate, ni trop lourd ni trop léger.

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2-2 LA NARCOSE. ( AZOTE )

Causes : Plus communément appelé « ivresse des profondeurs » c’est un accident encore mal connu. C’est un accident lié à la loi de Dalton (Pp gaz=P abs x % gaz) et en particulier à l’azote. Les premiers symptômes débutent aux environs de 3.2 bars de ppN2 soit d’azote soit 30 mètres, mais cette limite est variable selon les individus. Il est à noter qu’à 60 mètres tout le monde est narcosé et surtout ceux qui disent le contraire. Facteurs favorisant la narcose : Forme physique, vitesse de descente dans le bleu, habitude, froid, profondeur, expérience, alcool, tabac, médicaments, drogues. Symptômes : Dialogue intérieur, perte de la mémoire immédiate, lecture fréquente des instruments, angoisse, ralentissement, sensation d’être cotonneux, rétrécissement du champ de vision, état euphorique. Conduite à tenir : Remontée immédiate de quelques mètres et fixer son attention sur quelque chose et aux premiers symptômes prévenir la palanquée pour commencer la remontée de quelques mètres. Prévention : Adaptation à la profondeur, se connaître, ne pas boire d’alcool avant la plongée, descendre progressivement, attention aux excès de fatigue, avoir une combinaison adéquate, ne pas plonger sans réfléchir à des profondeurs excessives, être conscient de son niveau réel et non du niveau que l’on croit avoir !!!!.

2-3 L’HYPEROXIE. (OXYGENE)

Causes : L’hyperoxie est due à un dépassement de la ppO2 dans l’organisme. (Loi de Dalton) Mais l’hyperoxie ne nous concerne pas en plongée loisir à l’air du fait que la ppO2 Max est à 1.6 bar soit : 70 mètres, et que suivant la réglementation, il ne nous est pas autorisé de plonger au delà de 60 mètres. Mais dés le niveau 1 il vous est permis de passer la qualification Nitrox Simple. Dans ce cas, l’utilisation de mélanges autre que l’air, vous place potentiellement en présence de risque d’hyperoxie. Ces accidents sont directement liés au non respect des procédures d’utilisation spécifique aux mélanges enrichis en O2. Symptômes. / Conduite à tenir. / Prévention.

CF cours Nitrox

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2-4 L’ANOXIE / NOYADE (OXYGENE) Causes : L’anoxie est due dans ce cas par inondation des poumons par de l’eau douce ou de mer. De ce fait les échanges gazeux ne pourront plus se faire normalement voir ne plus se faire du tout= mort rapide. Les causes principales en sont, en plongée, un détendeur défectueux, une mauvaise condition physique et le froid. Symptômes : Ce sont ceux de la détresse ventilatoire : cyanose, pouls rapide etc.……. Conduite à tenir : Mettre rapidement sous O2, ne pas couvrir la victime et évacuation rapide vers un centre spécialisé. Même en cas de retour apparent à la normale, évacuer l’ex-victime vers un spécialiste = risque d’infection pulmonaire. Prévention : Avoir un détendeur en parfait état de marche, et le manipuler avec précaution. Avoir une bonne forme physique et ne pas se surestimer face à un effort à fournir. (Palmage intensif) III - LA DESHYDRATATION. Causes. L’eau de notre organisme se perd par plusieurs mécanismes : sudation, par la ventilation et par la diurèse. Mais cette perte d’eau en plongée n’est pas toujours perceptible. Pourtant les conséquences peuvent être catastrophiques pour le plongeur. Facteur favorisant de l’ADD. Symptômes. Envie d’uriner, sensation de soif plus ou moins intense. Il est déjà trop tard l’organisme est en manque d’eau depuis un certain temps.

Conduite à tenir. Réhydrater rapidement l’organisme avec de l’eau douce.

Prévention. Boire de l’eau avant et surtout après chaque plongée.

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IV – L’ACCIDENT DE DECOMPRESSION. 4-1 Mécanisme.

Le respect des procédures de remontée en fin de plongée (table, ordinateur) est rendu nécessaire par la dissolution de l’air respiré en plongée. On se rappelle que notre organisme peut supporter une quantité excédentaire d’azote au moment du retour en surface, mais pas plus que certaines limites. Si ces limites sont franchies, l’azote reprend une forme gazeuse bullaire à l’intérieur de notre corps, entraînant, par la présence même de ces bulles (corps étrangers) des lésions, des troubles. Ces troubles, se manifestant par des symptômes extériorisés, dépendant de la localisation des tissus organiques touchés. 4-2 Les symptômes.

Fatigue intense et difficulté à uriner. Démangeaisons cutanées, cloques (puces et moutons). Douleur articulaire (épaule, hanche, genoux, coude) de plus en plus vive au fur et à mesure que le temps passe. Fourmillements, puis perte de sensibilité au niveau des pieds, puis des jambes. Rapidement, incapacité motrice au niveau des membres inférieurs. (Paraplégie) Détresse respiratoire, appauvrissement de l’apport en O2 se manifestant par des cyanoses (coloration bleue des lèvres et de ongles) Altération de la perception des sens. (Vue, ouie, toucher) Dans les cas les plus graves, paralysies latéralisées. (Hémiplégie) Infarctus du myocarde. (Destruction du muscle cardiaque par privation en O2) Mort. La caractéristique de cet accident est l’évolutivité des symptômes dans le temps. De là, découle une urgence dans l’évacuation vers un milieu hospitalier hyperbare. 4-3 Conduite à tenir.

Faire boire de l’eau plate si conscient + de 1 litre. Aspirine soluble non effervescent (attention aux allergies) 500mg. Mise sous O2 normobar 15 l/min Prévenir les secours (VHF canal 16) Prévenir les palanquées encore à l ‘eau. Mettre le matériel de la victime de coté. (Pour les autorités) Surveillance du reste de la palanquée.

Dés le moindre doute ou les premiers symptômes, préparer la victime en

vue de son évacuation vers un centre hyperbare.

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4-4 Prévention.

- Ne pas faire d’effort important avant la plongée. (Attention à la manutention importante des blocs.) - Attention à la fatigue et à votre état psychologique. - Soyer attentif sur l’état de votre combinaison. - Ne pas faire des plongées pouvant vous amenez un stress intense = épaves …… - Respecter la vitesse de remontée en fonction du moyen de décompression utilisé. - Attention au profil de votre plongée : profil inversé et type yo-yo. - Eviter les plongées consécutives et successives. - Respecter les éventuels paliers de décompression. - Ventiler de manière correcte durant la remontée. (Ne pas chercher à faire d’absurdes concours de consommation d’air) - Rester au maximum dans la courbe de sécurité et éviter de rentrer de manière inconsidérée dans les paliers. - Ne pas faire d’efforts important après la plongée. (Attention à la manutention importante des blocs, et autres sports type vélo, tennis.) - Pas d’apnée durant toute la journée qui suit une plongée. - Malgré ces recommandations, si des symptômes inhabituels vous envahissent, dans tous les cas prévenir votre moniteur.

LA RAPIDITE DE L’INTERVENTION EST PROMORDIALE.

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V LE FROID EN PLONGEE

L’être humain maintient sa température interne à une valeur constante de 37°C grâce à un mécanisme de défense contre les variations de température du milieu ambiant. Ce mécanisme, la thermorégulation, est efficace tant que les variations extrêmes restent à l’intérieur de limites tolérables. Au delà, l’agression thermique déclenche des troubles qui peuvent être graves : c’est le début de l’hypothermie. La plongée place l’organisme du plongeur dans un milieu ambiant particulièrement agressif vis-à-vis des déperditions thermiques. En effet, la température de neutralité thermique dans l’eau calme est de 33°C contre 25°C dans l’air. Ce qui signifie que la perte calorifique subie par le plongeur est nettement plus importante dans l’eau que dans l’air. Causes Plongée en eau froide ou tempérée avec du matériel non adapté. Absence de cagoule (80% de déperdition par la tête). Absence de gants. Plongée trop longue et trop de paliers, fatigue, mauvaise alimentation…etc Traitement Arrêt de la plongée, retour en surface et réchauffement est le traitement logique. Prévention Bien évidemment le port d’une combinaison adaptée à votre environnement et à votre ressenti personnel (Tendance à être frileux ou non). Une alimentation équilibrée avec des sucres retard (pâtes riz). Avoir une hygiène de vie correcte pour éviter la fatigue.

ATTENTION. Le froid ne doit pas être pris à la légère en raison des

risques encourus

(Essoufflement et accident de décompression).

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VI LES ACCIDENT DU MILIEUX

Animaux à risque potentiel Ceux qui mordent (congre, murène…) Ceux qui piques (oursins, cônes, certaine étoile de mer, certaines raies et poissons, serpent de mer) Ceux qui brûlent (anémone de mer, méduse, corail de feu). La prévention passe par la connaissance du monde animal, doublé d’une grande prudence. En général il faut savoir que l’animal ne fait que se défendre face à une agression. Alors, évitez le bruit, les forts éclairages dans les yeux de vos « victimes », les mouvements brusques, les poses anarchiques de vos mains sur des roches qui n’en sont pas, sur le biotope qui vous piquera ou vous enflammera la ou les mains. Avant chaque plongée, le briefing est nourri d’explications utiles pour le milieu considéré. Ouvrez donc vos oreilles durant ce moment de sécurité…