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Communications orales 89 b Service de médecine physique et réadaptation neurologique, CHU de Nantes, Nantes, France Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (O. Hamel) Mots clés : Sacral Rhizotomy ; Sacral Anterior Roots Stimulation Objectifs.— L’objectif de ce travail, axé sur l’innervation détruso- rienne, est double. Il s’agit, d’une part, de déterminer des critères morphologiques permettant un repérage topographique des racines sacrées au niveau du cône terminal, de l’autre d’identifier les racines prédominantes dans la contraction détrusorienne. Matériels et méthodes.— Le travail d’anatomie topographique a porté sur 21 cadavres frais. Après fixation formolée de l’ensemble moelle-racines, repérage macroscopique de la terminaison du cône, identification de S1 à S5 en extra- puis en intra-dural, l’ensemble est explanté et examiné sous microscope opératoire. La mesure de chaque zone d’implantation des contingents dorsaux ainsi que le comptage des radicelles sont effectués. L’étude fonctionnelle a porté sur 28 patients ayant bénéficié de la chirurgie dite « de Brindley », associant une radicotomie dorsale et l’implantation d’électrodes de stimulation des racines ventrales. Le recueil de l’intensité des contractions détrusoriennes est réalisé lors de l’électrostimulation peropératoire. Résultats.— Il existe une constance des contingents dorsaux de S5. La hauteur de la zone de radicotomie (limite inférieure de S5 — limite inférieure de S1) est en moyenne de 24 mm (de 18 à 32 mm). L’appréciation de la taille des racines mesurées à leur zone d’implantation montre globalement une valeur décroissante de S1 (moyenne de 6,4 mm) à S5 (1,85 mm), avec dans 6 cas une racine S2 présentant une largeur d’implantation supérieure ou égale à celle de S1. Il a également été constaté des différences de taille de zones d’implantation droites et gauches chez un même sujet. Enfin le nombre de radicelles des racines S1 et S2 est proche. L’étude électrophysiologique confirme la fréquente asymétrie d’innervation détrusorienne avec une racine S3 droite dominante dans la majorité des cas. Discussion.— Il n’apparaît pas de critères biométriques satisfaisants à l’identification des contingents dorsaux des racines sacrées au niveau du cône terminal. Le seul repère est la constance des racines dorsales S5. La radicotomie doit donc se faire dans le sens caudo- crânial. L’ensemble de ces difficultés d’identification des différents contingents dorsaux au cône nous a conduit à envisager un autre site de déafférentation (technique dite « en tout sacré »). La connaissance de cette asymétrie d’innervation détrusorienne est à la base de la technique de neuromodulation des racines sacrées, et est utile à la technique de Brindley et à la chirurgie d’exérèse des tumeurs du sacrum. http://dx.doi.org/10.1016/j.morpho.2013.09.071 CO11 Anatomie et voies chirurgicales d’abord de l’apex pétreux F. Boittin a,, S. Moreau a,b , E. Babin a , J.-M. Derlon c , M. Hitier a,b a Service de chirurgie ORL et cervico-faciale, CHU de Caen b Laboratoire d’anatomie, Faculté de médecine de Caen c Service de neurochirurgie, CHU de Caen Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (F. Boittin) Mots clés : Apex pétreux ; Granulome à cholestérine ; Cholestéatome ; Chirurgie-technique ; Chirurgie endoscopique L’apex pétreux est une structure complexe et profonde située au carrefour des fosses cérébrales moyennes et postérieures ainsi que de la région pétro-clivale en dedans. Il est principalement traversé par la carotide interne intra-pétreuse qui est en rapport étroit avec la cochlée et le golfe de la jugulaire interne ; les variations anato- miques y sont nombreuses. A cette complexité anatomique s’ajoute le fait qu’il est le siège de lésions spécifiques telles que le granulome à cholestérine et le cholestéatome congénital pour lesquelles le traitement chirurgical est radicalement différent. En effet, Le pre- mier nécessite un drainage permanent alors que le second requiert une exérèse qui doit être complète sous peine de récidive. Plusieurs voies d’abord chirurgicales ont été décrites : l’approche peut-être latérale lorsque le chirurgien opte pour une technique otologique ou neurochirurgicale ou bien médiale lorsqu’une technique endonasale est préférée. Elle peut être conservatrice ou non pour l’audition. Le choix de la voie d’abord chirurgicale de l’apex pétreux est un problème difficile qui doit tenir compte des caractéristiques de la lésion, du patient et des habitudes du chirurgien. Les récentes avan- cées dans le domaine de la chirurgie endoscopique endonasale ont permis de modifier les indications chirurgicales. http://dx.doi.org/10.1016/j.morpho.2013.09.072 CO12 Bases anatomiques de l’abord endoscopique des tumeurs de l’apex orbitaire E. Mornet a,b , Elsa Magro a,c,d , P. Dam Hieu c , B. Senecail a , R. Seizeur a,c,d,a Laboratoire d’anatomie, faculté de médecine, Brest, France b Service d’ORL,CHU de Brest, Brest, France c Service de Neurochirurgie, CHU de Brest, Brest, France d LaTIM UMR 1101, Brest, France Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (R. Seizeur) Mots clés : Endoscopie ; Anatomie ; Fosses nasales ; Orbite Introduction.— Les tumeurs de l’apex orbitaire peuvent être opé- rées par des voies d’abord différentes selon leur position dans le cône orbitaire. Pour les tumeurs situées au-dessus et en dehors du nerf optique, il s’agit des voies classiques du toit de l’orbite, voie de Krönlein (latéralement), voie trans-sinusienne frontale (médialement). Pour les tumeurs localisées à la partie inférieure et médiale du cône orbitaire et refoulant le nerf optique vers le haut, les voies trans-faciales étaient couramment réalisées (trans-sinusiennes maxillaire ou ethmoïdale). Une voie d’abord endoscopique endonasale est une alternative pour ces localisations tumorales et qui peut facilement être associée à la navigation opératoire. A l’occasion du traitement d’un Schwannome du cône orbitaire et à l’aide de dissections anatomiques, nous décrivons l’anatomie chirurgicale endoscopique de ces tumeurs. Matériel et méthode.— Il s’agissait d’une patiente de 75 ans ayant une baisse d’acuité visuelle de l’œil gauche. L’examen ophtalmo- logique relevait un œdème papillaire. L’IRM mettait en évidence une tumeur arrondie bien limitée à la partie inféro-médiale du cône orbitaire iso-intense en pondérations T1 et T2, réhaussée par l’injection de gadolinium. Une prise en charge chirurgicale par voie endoscopique endonasale était proposée. Résultats.— Après la réalisation d’une méatotomie moyenne, la paroi médiale du sinus maxillaire est exposé et peut également être réséquée (exérèse de la partie postérieure de l’ethmoïde). La paroi inféro-médiale de l’orbite est alors exposée. Après fraisage de la paroi osseuse et ouverture du périoste, la capsule tumorale est dégagée puis ouverture afin de disséquer et/ou d’énucléer la tumeur. Les suites opératoires immédiates de notre patiente étaient marquées par une récupération visuelle confirmée par l’examen ophtalmologique. Conclusion.— L’abord endoscopique endonasale est une solution séduisante et peu invasive pour aborder les tumeurs situées à la partie inféro-médiale du cône orbitaire. http://dx.doi.org/10.1016/j.morpho.2013.09.073

Anatomie et voies chirurgicales d’abord de l’apex pétreux

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Communications orales 89

b Service de médecine physique et réadaptation neurologique,CHU de Nantes, Nantes, France∗Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (O. Hamel)

Mots clés : Sacral Rhizotomy ; Sacral Anterior Roots StimulationObjectifs.— L’objectif de ce travail, axé sur l’innervation détruso-rienne, est double. Il s’agit, d’une part, de déterminer des critèresmorphologiques permettant un repérage topographique des racinessacrées au niveau du cône terminal, de l’autre d’identifier lesracines prédominantes dans la contraction détrusorienne.Matériels et méthodes.— Le travail d’anatomie topographique aporté sur 21 cadavres frais. Après fixation formolée de l’ensemblemoelle-racines, repérage macroscopique de la terminaison du cône,identification de S1 à S5 en extra- puis en intra-dural, l’ensembleest explanté et examiné sous microscope opératoire. La mesure dechaque zone d’implantation des contingents dorsaux ainsi que lecomptage des radicelles sont effectués.L’étude fonctionnelle a porté sur 28 patients ayant bénéficié de lachirurgie dite « de Brindley », associant une radicotomie dorsale etl’implantation d’électrodes de stimulation des racines ventrales.Le recueil de l’intensité des contractions détrusoriennes est réalisélors de l’électrostimulation peropératoire.Résultats.— Il existe une constance des contingents dorsaux deS5. La hauteur de la zone de radicotomie (limite inférieure deS5 — limite inférieure de S1) est en moyenne de 24 mm (de 18 à32 mm). L’appréciation de la taille des racines mesurées à leur zoned’implantation montre globalement une valeur décroissante de S1(moyenne de 6,4 mm) à S5 (1,85 mm), avec dans 6 cas une racine S2présentant une largeur d’implantation supérieure ou égale à cellede S1. Il a également été constaté des différences de taille de zonesd’implantation droites et gauches chez un même sujet. Enfin lenombre de radicelles des racines S1 et S2 est proche.L’étude électrophysiologique confirme la fréquente asymétried’innervation détrusorienne avec une racine S3 droite dominantedans la majorité des cas.Discussion.— Il n’apparaît pas de critères biométriques satisfaisantsà l’identification des contingents dorsaux des racines sacrées auniveau du cône terminal. Le seul repère est la constance des racinesdorsales S5. La radicotomie doit donc se faire dans le sens caudo-crânial. L’ensemble de ces difficultés d’identification des différentscontingents dorsaux au cône nous a conduit à envisager un autre sitede déafférentation (technique dite « en tout sacré »).La connaissance de cette asymétrie d’innervation détrusorienne està la base de la technique de neuromodulation des racines sacrées,et est utile à la technique de Brindley et à la chirurgie d’exérèsedes tumeurs du sacrum.

http://dx.doi.org/10.1016/j.morpho.2013.09.071

CO11Anatomie et voies chirurgicalesd’abord de l’apex pétreuxF. Boittin a,∗, S. Moreau a,b, E. Babin a,J.-M. Derlon c, M. Hitier a,b

a Service de chirurgie ORL et cervico-faciale, CHU de Caenb Laboratoire d’anatomie, Faculté de médecine de Caenc Service de neurochirurgie, CHU de Caen∗Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (F. Boittin)

Mots clés : Apex pétreux ; Granulome à cholestérine ;Cholestéatome ; Chirurgie-technique ; Chirurgie endoscopiqueL’apex pétreux est une structure complexe et profonde située aucarrefour des fosses cérébrales moyennes et postérieures ainsi quede la région pétro-clivale en dedans. Il est principalement traversépar la carotide interne intra-pétreuse qui est en rapport étroit avec

la cochlée et le golfe de la jugulaire interne ; les variations anato-miques y sont nombreuses. A cette complexité anatomique s’ajoutele fait qu’il est le siège de lésions spécifiques telles que le granulomeà cholestérine et le cholestéatome congénital pour lesquelles letraitement chirurgical est radicalement différent. En effet, Le pre-mier nécessite un drainage permanent alors que le second requiertune exérèse qui doit être complète sous peine de récidive. Plusieursvoies d’abord chirurgicales ont été décrites : l’approche peut-êtrelatérale lorsque le chirurgien opte pour une technique otologique ouneurochirurgicale ou bien médiale lorsqu’une technique endonasaleest préférée. Elle peut être conservatrice ou non pour l’audition.Le choix de la voie d’abord chirurgicale de l’apex pétreux est unproblème difficile qui doit tenir compte des caractéristiques de lalésion, du patient et des habitudes du chirurgien. Les récentes avan-cées dans le domaine de la chirurgie endoscopique endonasale ontpermis de modifier les indications chirurgicales.

http://dx.doi.org/10.1016/j.morpho.2013.09.072

CO12Bases anatomiques de l’abordendoscopique des tumeurs de l’apexorbitaireE. Mornet a,b, Elsa Magro a,c,d, P. Dam Hieu c,B. Senecail a, R. Seizeur a,c,d,∗a Laboratoire d’anatomie, faculté de médecine, Brest, Franceb Service d’ORL,CHU de Brest, Brest, Francec Service de Neurochirurgie, CHU de Brest, Brest, Franced LaTIM UMR 1101, Brest, France∗Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (R. Seizeur)

Mots clés : Endoscopie ; Anatomie ; Fosses nasales ; OrbiteIntroduction.— Les tumeurs de l’apex orbitaire peuvent être opé-rées par des voies d’abord différentes selon leur position dans lecône orbitaire. Pour les tumeurs situées au-dessus et en dehorsdu nerf optique, il s’agit des voies classiques du toit de l’orbite,voie de Krönlein (latéralement), voie trans-sinusienne frontale(médialement). Pour les tumeurs localisées à la partie inférieureet médiale du cône orbitaire et refoulant le nerf optique versle haut, les voies trans-faciales étaient couramment réalisées(trans-sinusiennes maxillaire ou ethmoïdale). Une voie d’abordendoscopique endonasale est une alternative pour ces localisationstumorales et qui peut facilement être associée à la navigationopératoire. A l’occasion du traitement d’un Schwannome du côneorbitaire et à l’aide de dissections anatomiques, nous décrivonsl’anatomie chirurgicale endoscopique de ces tumeurs.Matériel et méthode.— Il s’agissait d’une patiente de 75 ans ayantune baisse d’acuité visuelle de l’œil gauche. L’examen ophtalmo-logique relevait un œdème papillaire. L’IRM mettait en évidenceune tumeur arrondie bien limitée à la partie inféro-médiale ducône orbitaire iso-intense en pondérations T1 et T2, réhaussée parl’injection de gadolinium. Une prise en charge chirurgicale par voieendoscopique endonasale était proposée.Résultats.— Après la réalisation d’une méatotomie moyenne, laparoi médiale du sinus maxillaire est exposé et peut égalementêtre réséquée (exérèse de la partie postérieure de l’ethmoïde). Laparoi inféro-médiale de l’orbite est alors exposée. Après fraisagede la paroi osseuse et ouverture du périoste, la capsule tumoraleest dégagée puis ouverture afin de disséquer et/ou d’énucléer latumeur. Les suites opératoires immédiates de notre patiente étaientmarquées par une récupération visuelle confirmée par l’examenophtalmologique.Conclusion.— L’abord endoscopique endonasale est une solutionséduisante et peu invasive pour aborder les tumeurs situées à lapartie inféro-médiale du cône orbitaire.

http://dx.doi.org/10.1016/j.morpho.2013.09.073