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Anne de CAUMONT « Quand Paule Constant m' a demandé ma biobibliographie, j'ai tout de suite pensé à la chanson “ Non, je ne regrette rien”. Ni d'être née après la guerre, ni d'avoir connu les Trente Glorieuses, ni d'avoir eu trois enfants “bien dans leurs baskets”, ni d'avoir arpenté tous le jours les galeries de Saint-Germain- des-Prés à l'heure du déjeuner quand je travaillais dans le quartier, ni d'avoir suivi Indira Gandhi avec une équipe de télévision en campagne en Inde, ni d'avoir rencontré Anouar El Sadate peu avant son assassinat, ni d'avoir suivi Shimon Peres en campagne électorale en Israël, ni d'avoir découvert l'Islande avec Vigdis Finnbogadottir, ni d'avoir suivi Rosalyn Carter aux États-Unis. Encore moins d'avoir connu les joies de l'enquête économique avec le premier livre sur la banque d'affaires Lazard (Lazard Frères et Cie, Olivier Orban). Ni d'avoir enquêté sur le capitalisme avec Ambroise Roux (Un Prince des Affaires, Grasset). Ni d'avoir été émue par Madame Caillaux et son geste passionné -tuant le directeur du Figaro Calmette à bout portant pour sauver l'honneur de son mari Joseph Caillaux (Une femme perdue, Mémoires apocryphes de Madame Caillaux, Grasset, 1998). Ni d'avoir tenté de pénétrer les arcanes du marché de l'art (La passion aux enchères. Cinq œuvres d’art et leur destin fabuleux, Grasset, 2000), ni d'avoir tout lu, tout vu sur le Pop et Andy Warhol. Ni de continuer à me passionner pour l'art, les musées. Ni de découvrir les Arts Premiers et en collectionner des objets. Ni d'aimer Chateaubriand et Proust (avec les textes en cassettes audio dits par Guillaume Gallienne: formidables!). Ni de passer deux ans récemment sur les vies d'Henri IV, Henri de Guise, Catherine de Médicis, pour un livre à venir. Ni d'être la Secrétaire générale du prix Femina depuis 30 ans, poste passionnant d'observation du monde littéraire international avec des femmes formidables. Ni bien sûr de revisiter Venise année après année. Non ! non ! non je ne regrette rien !!!...et je chantonne en terminant ce texte ... “La Vie en Rose”, d'Edith Piaf évidemment. »

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Anne de CAUMONT« Quand Paule Constant m' a demandé ma biobibliographie, j'ai tout de suitepensé à la chanson “ Non, je ne regrette rien”. Ni d'être née après la guerre,ni d'avoir connu les Trente Glorieuses, ni d'avoir eu trois enfants “bien dansleurs baskets”, ni d'avoir arpenté tous le jours les galeries de Saint-Germain-des-Prés à l'heure du déjeuner quand je travaillais dans le quartier, ni d'avoirsuivi Indira Gandhi avec une équipe de télévision en campagne en Inde, nid'avoir rencontré Anouar El Sadate peu avant son assassinat, ni d'avoir suivi

Shimon Peres en campagne électorale en Israël, ni d'avoir découvert l'Islande avec VigdisFinnbogadottir, ni d'avoir suivi Rosalyn Carter aux États-Unis. Encore moins d'avoir connules joies de l'enquête économique avec le premier livre sur la banque d'affaires Lazard(Lazard Frères et Cie, Olivier Orban). Ni d'avoir enquêté sur le capitalisme avec AmbroiseRoux (Un Prince des Affaires, Grasset). Ni d'avoir été émue par Madame Caillaux et songeste passionné -tuant le directeur du Figaro Calmette à bout portant pour sauver l'honneur deson mari Joseph Caillaux (Une femme perdue, Mémoires apocryphes de Madame Caillaux,Grasset, 1998). Ni d'avoir tenté de pénétrer les arcanes du marché de l'art (La passion auxenchères. Cinq œuvres d’art et leur destin fabuleux, Grasset, 2000), ni d'avoir tout lu, tout vusur le Pop et Andy Warhol. Ni de continuer à me passionner pour l'art, les musées. Ni dedécouvrir les Arts Premiers et en collectionner des objets. Ni d'aimer Chateaubriand et Proust(avec les textes en cassettes audio dits par Guillaume Gallienne: formidables!). Ni de passerdeux ans récemment sur les vies d'Henri IV, Henri de Guise, Catherine de Médicis, pour unlivre à venir. Ni d'être la Secrétaire générale du prix Femina depuis 30 ans, poste passionnantd'observation du monde littéraire international avec des femmes formidables. Ni bien sûr derevisiter Venise année après année. Non ! non ! non je ne regrette rien !!!...et je chantonne enterminant ce texte ... “La Vie en Rose”, d'Edith Piaf évidemment. »