Anthologie V.hugo

7/21/2019 Anthologie V.hugo

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Victor Hugo

Lescontemplations

« L'histoire de tous »

Truyen Victor, Watteau Thomas et Marissaël Alexis

2nde E

Victor Hugo était un écrivain françaisconsidéré comme le chef duromantisme au XIXème siècle.

Né en !"#$ il a eu une grandecarrière d'écrivain %la&uelle s'aoute un r(le

d'homme )oliti&ue &ui l'acontraint % l'e*il )endant)lus de ! ans. La)remière +uvre

mar&uante de Victor Hugoest Les Orientales$ )u,liée en !#-. lors dé%

considéré comme l'écrivain français le )lusim)ortant$ il est élu % l'cadémie française en!/$ a)rès )lusieurs échecs. L'écrivainromanti&ue su,it la )erte d'un 0tre &u'il aimait,eaucou)$ sa 1lle Léo)oldine$ décédée no2ée lorsde son vo2age de noces en !/3. 4a tristesseaura une grande in5uence sur ces +uvres$notamment Les Contemplations )arues en !67.8n décem,re !6$ Victor Hugo &uitte la 9rance

a)rès le cou) d'8tat de Na)oléon III$ homme &uel'écrivain français a ,eaucou) criti&ué tout aulong de sa vie. Il rentrera en 9rance en !:"$acclamé )ar les ;arisiens. Il terminera sa viecalmement che< lui avec &uel&ues graves)ro,lèmes de santé mais en continuant d'écrireet de faire )u,lier ses +uvres us&u'en !:!



=)armi elles Actes et Paroles, en !:6 et l'Histoire

d'un crime, en !::>. Victor Hugo meurt en !!6et reçoit des funérailles nationales mar&uées )arla )résence de )lus d'un million de )ersonnes %son enterrement au ;anthéon.

;réface

Les si* )oèmes &ue nous avons sélectionnés ontun thème commun ? celui de la nature. insi$)our la )remière )artie du recueil =utrefois>$

notre choi* s'est )orté sur le suet des oiseau*&ui illustrent )our la )lu)art le ressenti del'auteur dans cha&ue livre. ;our la deu*ième)artie$ du recueil =uourd'hui>$ nous avons élarginotre sélection en retenant des )oèmes )ortant)lus sur la nature en générale. @e m0me &ue)our la )remière )artie$ la nature incarne lessentiments de l'auteur mais &ui ont évolué.



Livre premier. Aurore.

XVIIIL84 AI48BX

Je rêvais dans un grand cimetière désert ;De mon âme et des morts j'écoutais le concert,Parmi les feurs de l'herbe et les croix de latombeDieu veut !ue ce !ui na"t sorte de ce !ui tombe#t l'ombre m'em$lissait

%utour de moi, nombreux,&ais, sans avoir souci de mon ront ténébreux,Dans ce cham$, lit atal de la sieste dernière,

Des moineaux rancs aisaient l'écolebuissonnière('était l'éternité !ue ta!uine l'instant)ls allaient et venaient, chantant, volant, sautant,

*gratignant la mort de leurs gri+es $ointues,issant leur bec au ne- lugubre des statues,

.ec!uetant les tombeaux, ces grains m/stérieux Je $ris ces ta$ageurs ailés au sérieux ; Je criai0 11 Paix aux morts 2 vous êtes des har$ies

11 3ous sommes des moineaux, me dirent cesim$ies11 4ilence 2 alle-1vous en 2 re$ris1je, $eu clément

)ls s'enuirent ; j'étais le $lus ort 4eulement,5n d'eux resta derrière, et, $our toute musi!ue,Dressa la !ueue, et dit 0 11 6uel est ce vieuxclassi!ue 7

(omme ils s'en allaient tous, urieux, maugréant,

(riant, et regardant de travers le géant,5n houx noir !ui songeait $rès d'une tombe, un

sage,8'arrêta brus!uement $ar la manche au$assage,#t me dit 0 11 (es oiseaux sont dans leur onction

aisse1les 3ous avons besoin de ce ra/onDieu les envoie )ls ont vivre le cimetière9omme, ils sont la ga"té de la nature entière ;)ls $rennent son murmure au ruisseau, sa clarté

% l'astre, son sourire au matin enchanté ;Partout o: rit un sage, ils lui $rennent sa joie,#t nous l'a$$ortent ; l'ombre en les vo/antfamboie ;)ls em$lissent leurs becs des cris des écoliers ; % travers l'homme et l'herbe, et l'onde, et leshalliers,



)ls vont $illant la joie en l'univers immense)ls ont cette raison !ui te semble démence)ls ont $itié de nous !ui loin d'eux languissons ;#t, lors!u'ils sont bien $leins de jeux et dechansons ;D'églogues, de baisers, de tous les commérages6ue les nids en avril ont sous les verts

ombrages,)ls accourent, jo/eux, charmants, légers,bru/ants,3ous jeter tout cela dans nos trous e+ra/ants;#t viennent, des $alais, des bois, de lachaumière, ider dans notre nuit toute cette lumière26uand mai nous les ramène, < songeur, nousdisons 0

1es voil=21 tout s'émeut, $ierres, tertres,ga-ons ;e moindre arbrisseau $arle, et l'herbe est enextase ;e saule $leureur chante en achevant sa $hrase ;

)ls conessent les is, devenus babillards ;)ls jasent de la vie avec les corbillards ;Des linceuls tro$ $om$eux ils décrochent l'agrae

;)ls se mo!uent du marbre; ils saventl'orthogra$he ;#t, moi !ui suis ici le vieux chardon boudeur,Devant !ui le mensonge étale sa laideur,#t ne se gène $as, me traitant comme un h<te, Je trouve juste, ami, !u'en lisant = voix haute

'é$ita$he o: le mort est toujours bon et beau,)ls assent éclater de rire le tombeau

Paris, mai >?@A

@ans ce )oème$ « Les Aiseau* » viventgaiement dans un cimetière mais le )oèteles chasse car )our lui$ ils )rofanent lestom,es. Ce)endant$ le hou* le luire)roche car selon lui$ les oiseau* font «éclater de rire le tom,eau »$ ce &ui signi1e&u'ils font rire le mort et lui a))ortent unvent nouveau de eunesse ? c'est )our&uoi

ce )oème a été mis dans ce )remier livre.@e )lus$ les éléments tristes ra))elant lamort % la 1n du )oème sont rendus )lusgais )ar les oiseau*. 8n eDet$ « Le saule)leureur chante en achevant sa )hrase ».





ontainebleau, E)Eème siècle

Le )oète introduit l'amour avec l'image del'hirondelle &ui cherche % cacher son nid au)rintem)s. 8lle est com)arée au* Hommes

)our &ui l'amour est ta,ou. 8nsuite$ le )oète)récise son suet au travers d'un )arallélisme% la 1n du )oème ? « L'oiseau cache son nid$nous cachons nos amours ». Le deu*ièmelivre a2ant )our thème l'amour$ ce )oèmel'illustre )arfaitement.

Livre troisième. Les luttes et les rêves.

XIIIL CHAB8GG8

5ne chouette était sur la $orte clouée ;arve de lFombre au toit des hommes échouéea nature, !ui mêle une âme aux rameaux verts,6ui rem$lit tout, et vit, = des degrés divers,Dans la bête sauvage et la bête de somme,

Goujours en dialogue avec lFes$rit de lFhomme,ui donne = déchi+rer les animaux, !ui sont4es signes, al$habet ormidable et $roond ;#t, sombre, a/ant $our mots lFoiseau, le ver,lFinsecte,Parle deux langues 0 lFune, admirable et correcte,Fautre, obscur béga"ment Félé$hant aux $ieds



lourds,e lion, ce grand ront de lFantre, lFaigle, lFours,e taureau, le cheval, le tigre au bond su$erbe,4ont le langage altier et s$lendide, le verbe ;#t la chauve1souris, le cra$aud, le $utois,e crabe, le hibou, le $orc, sont le $atoisCr, jFétais l=, $ensi, bienveillant, $res!ue tendre,

*$elant ce s!uelette, et tâchant de com$rendre(e !uFentre les trois clous o: son s$ectre$endait, %ux vivants, aux sou+rants, au bHu triste, aubaudet,Disait, hélas 2 la $auvre et sinistre chouette,Du c<té noir de lFêtre inorme silhouette

#lle disait 0

I 4ur son ront sombre(omme la brume se ré$and 2)l rem$lit tout le ond de lFombre(omme sa tête morte $end 2De ses /eux coulent ses $ensées4es $ieds troués, ses mains $ercées.leuissent = lFair glacialCh 2 comme il saigne dans le gou+re 2ui !ui aisait le bien, il sou+re(omme moi !ui aisais le mal

I 5ne lumière = son ront tremble#t la nuit dit au vent 0 I 4ouons4ur cette famme 2 K et, tous ensemble,

es ténèbres, les a!uilons,a $luie et lFhorreur, roides bouches,4ouent, hagards, hideux, arouches,#t dans la tem$ête et le bruita clarté re$ara"t grandieL MGu $eux éteindre un incendie,8ais $as une auréole, < nuit 2

I (ette âme arriva sur la terre,6uFassombrit le soir incertain ;#lle entra dans lFobscur m/stère6ue lFombre a$$elle son destin ; %u mensonge, aux oraits sans nombre, N tout lFhorrible essaim de lFombre,#lle livrait de saints combats ;#lle volait, et ses $runelles

4emblaient deux lueurs éternelles6ui $assaient dans la nuit dFen bas

I #lle allait $armi les ténèbres,Poursuivant, chassant, dévorantes vices, ces tau$es unèbres,e crime, ce $halène errant ; %rrachant de leurs trous la haine,Forgueil, la raude !ui se tra"ne,

Fâ$re envie, as$ic du chemin,es vers de terre et les vi$ères,6ue la nuit cache dans les $ierres#t le mal dans le cHur humain 2



I #lle cherchait ces inOdèles,F%chab, le 3emrod, le 8athan,6ue, dans son tem$le et sous ses ailes,échau+e le aux dieu 4atan,es vendeurs cachés sous les $orches,e brQleur allumant ses torches %u même eu !ue lFencensoir ;

#t, !uand elle lFavait trouvée,Goute la sinistre couvée4e hérissait sous lFautel noir

I #lle allait, délivrant les hommesDe leurs ennemis ténébreux ;es hommes, noirs comme nous sommes,Prirent lFes$rit luttant $our eux ;Puis ils clouèrent, les inâmes,

Fâme !ui déendait leurs âmes,Fêtre dont lFHil jetait du jour ;#t leur oule, dans sa démence,ailla cette chouette immenseDe la lumière et de lFamour 2

I ace !ui ra$$es et la$ides, Je te $lains 2 hommes, je vous $lains 29élas 2 je $lains vos $oings stu$ides,

DFa+reux clous et de marteaux $leins 2 ous $ersécute- $êle1mêlee mal, le bien, la gri+e et lFaile,(hasseurs sans but, bourreaux sans /eux 2 ous cloue- de vos mains mal sQreses hiboux au seuil des masures,#t (hrist sur la $orte des cieux 2 K

8ai >?R@

@ans ce )oème$ une chouette est )résentée)ar le )oète en )remier lieu. ;ar la suite$ ellee*)rime son e*)érience )ersonnelle dans lasociété animale J la com)arant % celle des

hommes$ )ar des mau* vécus. Il se dégage$dans son discours$ des références % KésusChrist et % sa cruci1*ion. La méton2mie auvers :! )rouve cette idée$ )récédée du ver,e« =clouer> » au vers ::. 9inalement$ le Christest e*)licitement désigné % la 1n du )oème.An )eut aussi )enser &ue la chouette seconsidère comme le messie des animau* de

)ar ses )aroles. C'est donc un com,at )our lacause animale &ue re)résente ce )oème Jc'est )our&uoi ce )oème fait )artie dutroisième et &ue nous l'avons choisi.



Livre uatrième. Pauca meae.

XIIM BAI 4ANO8I8NG L84 @8BX

CVLI8F4 @N4 L 9AFPG

a nuit était ort noire et la orêt très1sombre9ermann = mes c<tés me $araissait une ombre3os chevaux galo$aient % la garde de Dieu 2

es nuages du ciel ressemblaient = des marbreses étoiles volaient dans les branches des arbres(omme un essaim d'oiseaux de eu

Je suis $lein de regrets .risé $ar la sou+rance,'es$rit $roond d'9ermann est vide d'es$érance

Je suis $lein de regrets C mes amours, dorme- 2Cr, tout en traversant ces solitudes vertes,

9ermann me dit 0 IJe songe aux tombesentr'ouvertes ;K#t je lui dis 0 IJe $ense aux tombeaux reermésK

ui regarde en avant 0 je regarde en arrière,3os chevaux galo$aient = travers la clairière ;e vent nous a$$ortait de lointains angelus; dit 0

IJe songe = ceux !ue l'existence aige, % ceux !ui sont, = ceux !ui vivent 11 8oi, lui dis1 je, Je $ense = ceux !ui ne sont $lus 2K

es ontaines chantaient 6ue disaient lesontaines 7

es chênes murmuraient 6ue murmuraient leschênes 7es buissons chuchotaient comme d'anciensamis9ermann me dit 0 IJamais les vivants nesommeillent#n ce moment, des /eux $leurent, d'autres /eux veillentK#t je lui dis 0 I9élas2 d'autres sont endormis 2K

9ermann re$rit alors 0 Ie malheur, c'est la viees morts ne sou+rent $lus )ls sont heureux 2 j'envieeur osse o: l'herbe $ousse, o: s'e+euillent lesbois(ar la nuit les caresse avec ses douces fammes ;

(ar le ciel ra/onnant calme toutes les âmes

Dans tous les tombeaux = la ois 2K

#t je lui dis 0 IGais1toi 2 res$ect au noir m/stère 2es morts gisent couchés sous nos $ieds dans laterrees morts, ce sont les coeurs !ui t'aimaientautreois



('est ton ange ex$iré 2 c'est ton $ère et ta mère 2

3e les attristons $oint $ar l'ironie amère(omme = travers un rêve ils entendent nos voixK

Cctobre >?A@

Ici sont o))osées deu* visions du monde ?une vision o)timiste du )oète et une vision)essimiste de l'homme &u'il c(toie. Ilsdéfendent leurs )oints de vue avec desarguments en ra))ort avec la nature. ;our le)essimiste$ « Les nuages du cielressem,laient % des mar,res» =vers />$ donc% une tom,e J alors &ue les « chevau*galo)aient % travers la clairière » =vers />)our l'o)timiste =les chevau* )ro1tent de lavie>. Le )oète se souvient de tous lesmoments de ,onheur &u'il a vécus$ c'est)our&uoi il « regarde en arrière » =vers #> eta la oie de vivre. insi$ le com)agnon du)oète est dé% dé)rimé tandis &ue le )oètetente de garder es)oir mais )as )ourlongtem)s car la désillusion le guette. Cettedernière e*)li&ue le fait &ue le )oème soit)lacé dans le &uatrième livre.

Livre cinuième. !n marc"e.

XXIII;4G8BF4 8G GFAB;8BX

A Madame Louise C.

e vallon o: je vais tous les jours est charmant,4erein, abandonné, seul sous le Ormament,Plein de ronces en feurs ; c'est un sourire triste)l vous ait oublier !ue !uel!ue chose existe,

#t, sans le bruit des cham$s rem$lis detravailleurs,Cn ne saurait $lus l= si !uel!u'un vit ailleurs=, l'ombre ait l'amour ; l'id/lle naturelleit ; le bouvreuil avec le verdier s'/ !uerelle,#t la auvette / met de travers son bonnet ;('est tant<t l'aubé$ine et tant<t le genêt ;De noirs granits bourrus, $uis des moussesriantes ;

(ar Dieu ait un $oBme avec des variantes ;(omme le vieil 9omère, il rabâche $arois,8ais c'est avec les feurs, les monts, l'onde et lesbois 25ne $etite mare est l=, ridant sa ace,Prenant des airs de fot $our la ourmi !ui $asse,)ronie étalée au milieu du ga-on,6u'ignore l'océan grondant = l'hori-on J'/ rencontre $arois sur la roche hideuse

5n doux être ; !uin-e ans, /eux bleus, $ieds nus,gardeuseDe chèvres, habitant, au ond d'un ravin noir,5n vieux chaume croulant !ui s'étoile le soir ;4es soeurs sont au logis et Olent leur !uenouille ;#lle essuie aux roseaux ses $ieds !ue l'étangmouille ;



(hèvres, brebis, béliers, $aissent ; !uand,sombre es$rit, J'a$$arais, le $auvre ange a $eur, et me sourit ;#t moi, je la salue, elle étant l'innocence4es agneaux, dans le $ré $lein de feurs !uil'encense,.ondissent, et chacun, au soleil s'em$our$rant,

aisse aux buissons, = !ui la bise le re$rend,5n $eu de sa toison, comme un focon d'écume Je $asse ; enant, trou$eau, s'e+acent dans labrume ;e cré$uscule étend sur les longs sillons gris4es ailes de ant<me et de chauve1souris ; J'entends encore au loin dans la $laine ouvrière(hanter derrière moi la douce chevrière,#t, l=1bas, devant moi, le vieux gardien $ensi

De l'écume, du fot, de l'algue, du réci,#t des vagues sans trêve et sans On remuées,e $âtre $romontoire au cha$eau de nuées,4'accoude et rêve au bruit de tous les inOnis#t, dans l'ascension des nuages bénis,egarde se lever la lune triom$hale,Pendant !ue l'ombre tremble, et !ue l'â$re raale

Dis$erse = tous les vents avec son soue amer

a laine des moutons sinistres de la mer

Jerse/, &rouville, avril >?AA

Le )oète se )romène dans une cam)agnevallonnée oQ il décrit tout d'a,ord lavégétation &ui s'2 trouve. 8nsuite$ ilrencontre une eune ,ergère &u'il saluesim)lement. La 1lle n'est )as % l'aise %

l'a))roche de l'homme. 8n eDet$ « le )auvreange a )eur » =vers #7>. 8lle est désignéecomme telle car )our le )oète$ elle s2m,olisel' « innocence » =vers #:> de )ar son Rge.)rès cette rencontre$ la )ensée du )oètechange ? il accorde une )lace au* animau*dans sa )ensée en )lus des végétau*. la 1ndu )oème$ le )oète sem,le introduire l'idéede la mer surveillée )ar un )hare désignécomme un « vieu* gardien )ensif » =vers 3:>.Le dernier vers résume l'idée générale du)oème avec une méta)hore de l'écume )ar la« laine des moutons » =vers /7>. insi$ ce)oème re)résente ,ien ce cin&uième livre$



s2m,ole de déses)oir car le )oète rencontrede nom,reu* 0tres vivants mais )ersonne neveut de lui ? il termine seul comme un )hareau ,ord de mer.

Livre sixième. Au #ord de l’in$ni.

IIISA

Dites, $our!uoi, dans l'insondable %u mur d'airain,

Dans l'obscurité ormidableDu ciel serein,

Pour!uoi, dans ce grand sanctuaire4ourd et béni,

Pour!uoi, sous l'immense suaireDe l'inOni,

#nouir vos lois éternelles#t vos clartés 7

ous save- bien !ue j'ai des ailes,S vérités 2

Pour!uoi vous cache-1vous dans l'ombre



6ui nous conond 7Pour!uoi u/e-1vous l'homme sombre

%u vol $roond 7

6ue le mal détruise ou bâtisse,am$e ou soit roi,

Gu sais bien !ue j'irai, Justice,

J'irai vers toi 2

.eauté sainte, )déal !ui germe(he- les sou+rants,

Goi $ar !ui les es$rits sont ermes#t les coeurs grands,

ous le save-, vous !ue j'adore, %mour, aison,

6ui vous leve- comme l'aurore

4ur l'hori-on,

oi, ceinte d'un cercle d'étoiles,Droit, bien de tous,

J'irai, iberté !ui te voile, J'irai vers vous 2

ous ave- beau, sans On, sans borneueurs de Dieu,

9abiter la $roondeur morneDu gou+re bleu,

Tme = l'ab"me habituéeDès le berceau,

Je n'ai $as $eur de la nuée ; Je suis oiseau

Je suis oiseau comme cet être6u'%mos rêvait,

6ue saint 8arc vo/ait a$$ara"tre N son chevet,

6ui mêlait sur sa tête Oère,

Dans les ra/ons,'aile de l'aigle = la crinière

Des grands lions

J'ai des ailes J'as$ire au a"te ;8on vol est sQr ;

J'ai des ailes $our la tem$ête#t $our l'a-ur

Je gravis les marches sans nombre

Je veux savoir ;6uand la science serait sombre

(omme le soir 2

ous save- bien !ue l'âme a+ronte(e noir degré,

#t !ue, si haut !u'il aut !u'on monte, J'/ monterai 2

ous save- bien !ue l'âme est orte#t ne craint rien

6uand le soue de Dieu l'em$orte 2 ous save- bien

6ue j'irai jus!u'aux bleus $ilastres,#t !ue mon $as,



4ur l'échelle !ui monte aux astres,3e tremble $as 2

'homme en cette é$o!ue agitée,4ombre océan,

Doit aire comme Prométhée#t comme %dam

)l doit ravir au ciel austère'éternel eu ;

(on!uérir son $ro$re m/stère,#t voler Dieu

'homme a besoin, dans sa chaumière,Des vents battu,

D'une loi !ui soit sa lumière

#t sa vertuGoujours ignorance et misère 2

'homme en vain uit,e sort le tient ; toujours la serre 2

Goujours la nuit 2

)l aut !ue le $eu$le s'arrache %u dur décret,

#t !u'enOn ce grand mart/r sache

e grand secret 2

Déj= l'amour, dans l'ère obscure6ui va Onir,

Dessine la vague OgureDe l'avenir

es lois de nos destins sur terre,Dieu les écrit ;

#t, si ces lois sont le m/stère, Je suis l'es$rit

Je suis celui !ue rien n'arrête(elui !ui va,

(elui dont l'âme est toujours $rête N Jéhovah ;

Je suis le $oBte arouche,'homme devoir,

e soue des douleurs, la boucheDu clairon noir ;

e rêveur !ui sur ses registres

8et les vivants,6ui mêle des stro$hes sinistres

%ux !uatre vents ;

e songeur ailé, l'â$re athlète %u bras nerveux,

#t je tra"nerais la comètePar les cheveux

Donc, les lois de notre $roblème, Je les aurai ;

J'irai vers elles, $enseur blême,8age e+aré 2

Pour!uoi cacher ces lois $roondes 7ien n'est muré



Dans vos fammes et dans vos ondes Je $asserai ;

J'irai lire la grande bible ; J'entrerai nu

Jus!u'au tabernacle terribleDe l'inconnu,

Jus!u'au seuil de l'ombre et du vide,&ou+res ouverts

6ue garde la meute livideDes noirs éclairs,

Jus!u'aux $ortes visionnairesDu ciel sacré ;

#t, si vous abo/e-, tonnerres,

Je rugirai

%u dolmen de o-el, janvier >?A@

@ans ce )oème$ le )oète se dé1nit commeétant le lion de 4aintarc ? « Ke suis oiseaucomme cet 0tre T... T ue 4aintarc vo2aita))araUtre » =vers / % /3>. @e )lus$ il seconsidère comme « lEaigle % la crinière T @esgrands lions » =vers /:/!>. Le )oète a donc

choisi lEassociation de lEaigle et du lion carceu*ci sont les attri,uts re)résentatifs delEauteur. Leur fusion forme une chimère$ lelion de 4aintarc. Ici$ il se )eut &ue le )oètee*)rime sa dernière rage )ar cette image.@ans les vers suivants$ le )oète a con1anceen lui car son « vol est sr » =v.6">. Il nousavertit % la 1n du )oème avec les deu*

derniers vers ? « 8t$ si vous a,o2e<$tonnerres$ T Ke rugirai ». insi$ la nature a$ %nouveau$ une )lace im)ortante dans le)oème et ce dernier corres)ond ,ien au livreau&uel il a))artient de )ar son voca,ulaireavec )ar e*em)le$ le mot « hori<on » =v.#!>.Le )oète )ense un )eu sans limites$ il esté)erdu...

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