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Antiseptiques et Désinfectants Fabienne LYONNET IDE hygiéniste EOH CH Roanne 15 février 2018 1

ANTISEPTIQUES ET DESINFECTANTS · Objectifs Connaître les antiseptiques et désinfectants et leurs propriétés afin d'en comprendre les règles d'usage en pratique hospitalière

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Antiseptiques et Désinfectants

Fabienne LYONNET – IDE hygiéniste EOH CH Roanne

15 février 2018

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Objectifs

Connaître les antiseptiques et désinfectants et leurs propriétés afin d'en comprendre les règles d'usage en pratique hospitalière : Antisepsie de la peau et des muqueuses

hygiène des mains

Désinfection des matériels et des surfaces

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LES ANTISEPTIQUES

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DÉFINITIONS

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Antisepsie Application d’un antiseptique sur des tissus vivants, entrainant

une action sur la structure ou le métabolisme de micro-organismes à un niveau jugé approprié pour prévenir et/ou limiter et/ou traiter une infection de ces tissus (NF EN 14885 : 2006).

Antiseptique Produit utilisé pour son effet d’antisepsie (NF EN 14885 : 2006).

Les antiseptiques en tant que produits en contact, soit avec une peau lésée, soit sur peau saine avant de la léser (champ opératoire, avant ponction, avant injection, etc.) et dans certaines indications thérapeutiques (acné, etc.) font partie de la classe des médicaments.

Les antiseptiques disposent d’une AMM.

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PROPRIETES DES ANTISEPTIQUES

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Aspects normatifs

Les normes sont faites essentiellement pour comparer, in vitro, les performances des désinfectants et antiseptiques entre eux, selon une méthodologie standardisée.

Pour l’antisepsie de la peau ou muqueuse saine, les objectifs principaux d’activité sont la bactéricidie et la fongicidie.

Bactéricidie : NF EN 1040 / NFT 72-170/171

Fongicidie : NF EN 1275

Virucidie : NF T 72-180, NF EN 14476

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Qualités requises

Avoir un spectre d’activité le plus large possible

Être le moins possible inhibé par les matières organiques

Agir rapidement

Permettre une vision correcte du site opératoire

Être stable

Agir longtemps

Ne pas induire ou sélectionner de résistance

Avoir une bonne tolérance cutanée

Être très peu allergisant

Ne pas provoquer de réactions douloureuses

Être le moins cytotoxique possible

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Spectre d’activité

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Notion de rémanence

La rémanence se rapporte à un effet antibactérien persistant sur la peau ou la muqueuse après son application, ou la durée pendant laquelle il continue à exercer une action sans qu’il soit nécessaire de renouveler son application.

Il s’agit

chlorhexidine aqueuse ou alcoolique varie de 1 à 4 heures selon les études

Le gluconate de chlorhexidine action prolongée > 48 heures

PVP-I alcoolique à 5% après une application cutanée est au moins de 3h.

D’autres antiseptiques, au contraire, n’ont aucune rémanence comme l’éthanol dont l’action disparaît immédiatement dès son évaporation.

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Antiseptiques et matières organiques

Tous les antiseptiques sont plus ou moins inactivés par les matières organiques (pus, sang, sérosités, sueur, sébum ...).

Pour les actes de soins les plus à risque, l’étape de détersion de la peau avec un savon à notamment pour objectif d’éliminer les matières organiques et favoriser ainsi l’action de l’antiseptique utilisé ultérieurement.

Exemple de la préparation cutanée

Dont l’objectif est d’éliminer les salissures et la flore transitoire (importance de la détersion) et de réduire suffisamment la flore résidente (importance de l’antisepsie) pour que le risque d’infection soit le plus faible possible

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CHOIX DES ANTISEPTIQUES

à utiliser dans les secteurs de soins

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Les antiseptiques majeurs (1) : bactéricidie rapide et spectre large)

Nom Spécialités

Les halogènes

Dérivés iodés : alcool iodée 2%

Povidone iodé (PVI) • Sol. moussantes : Bétadine® scrub • Sol. alcoolique : Bétadine® alcoolique 5% • Sol. aqueuse :

‐ Bétadine® dermique 10% ‐ Bétadine® sol. Vaginale 10% pH2 ‐ Bétadine® 5% pour irrigation oculaire ‐ Bétadine® tulle 10% pour pansement ‐ Bétadine® gargarisme 10% pour bains de bouche …

Dérivés chlorés • Dakin® Cooper stabilisé (5g/chlore actif)) • Amukine® (0.6g/l chlore actif))

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Les antiseptiques majeurs (2) : bactéricidie rapide et spectre large)

Nom Spécialités

Les biguanides (chlorhexidine)

• Sol. moussantes : Hibiscrub® 4% , Septivon® 1,5% • Sol. Concentrée : Hibitane® 5% • Sol. alcoolique 2% • Sol. alcoolique 0.5% : Hibitane champ®, chlorohexidine

Gilbert ®,… • Sol. aqueuse 0.05% : merfène® … • Bain de bouche : Eludril® • Collutoires • Collyres : Dacrine® • Les associations : Biseptine® • CHLORAPREP, solution pour application cutanée

Alcools Ethanol • Alcool 60° (sol. Bleu) • Alcool 70° (sol jaune + camphre) • Alcool 70° modifié Cooper Propanol • Gel ou solution hydro alcoolique pour désinfection des

mains 14

Les antiseptiques intermédiaire : bactéricide mais spectre étroit

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Nom Spécialités Commentaires

Ammoniums quaternaires • Cetavlon®

• Utiliser diluée contamination rapide des solutions

• Pas d’application oculaire, dans conduit auditif et sur le tissu cérébroméningé

Les antiseptiques mineurs (déconseillés) bactériostatique et spectre étroit

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Nom Spécialités Commentaires

Triclocarbon • Solubacter® , Cutisan®

Diamidine • Hexamidine : hexomédine® Ne pas utiliser avant injection, prélèvement ou sur les muqueuses

Dérivés métalliques

• Nitrate d’argent

Empêche le bourgeonnement excessif d’une plaie – Conservé à l’abri de la lumière car noircit – Couper le crayon après utilisation

Dérivés mercuriels (à proscrire)

• Dermachrome ®, soluchrome®

Toxique et mauvais ATS

Les produits considérés à tort comme antiseptique

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Nom Spécialités Commentaires

Peroxyde d’hydrogène

• Eau oxygénée à 10 vol. Effet nettoyant et hémostatique

Peroxyde • Permanganate de potassium

(0.5g /5l d’eau) (Utiliser pour bain pour ulcère )

Effet anti exsudatif

Colorants • Eosine aqueuse • Violet de gentiane

Effet desséchant

PRINCIPES GENERAUX

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Gestion des antiseptiques (1)

Règles de manipulation des flacons : Réaliser une friction des mains avant toute manipulation

Vérifier la date de péremption indiquée par le laboratoire

Noter la date d’ouverture sur les flacons multi-doses et respecter le délai d’utilisation après ouverture

Ne pas toucher l’ouverture du flacon ou le bouchon réducteur avec les doigts ou avec des objets souillés

Ne pas reconditionner, ni transvaser, ni compléter un flacon déjà ouvert

Après utilisation, reboucher les flacons multi-doses et nettoyer l’extérieur de ces flacons par essuyage humide avec un détergent désinfectant

Eliminer les doses unitaires immédiatement après utilisation

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Gestion des antiseptiques (2)

Préférer l’utilisation des petits conditionnements ou de doses unitaires stériles

Limiter les références d’ATS disponibles afin d’harmoniser les pratiques et éviter les confusions d’emploi

Règles de stockage :

Conserver les flacons à l’abri de la lumière et loin des sources de chaleur

Respecter les règles de rotation des stocks (principe du « premier entré, premier sorti »)

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Durée de conservation

Produits antiseptiques Durées de conservation APRÈS

OUVERTURE

Conditionnements mono-doses quel que soit l’antiseptique

Éliminer immédiatement après emploi

Savons antiseptiques : ‐ Chlorhexidine ‐ PVP-I

1 mois

Antiseptiques en solution aqueuse - Chlorhexidine colorée ou non prête à l’emploi - Dérivés chlorés - PVP-I

1 mois

Antiseptiques en solution alcoolique - Chlorhexidine colorée ou non prête à l’emploi -PVP-I - Alcool 70°

1 mois

Chlorhexidine colorée à reconstituer 8 jours

Solutions antiseptiques reconstituées ou diluées quel que soit l’antiseptique

Reconstitution extemporanée : À éliminer immédiatement après utilisation

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Principes d’utilisation (1)

Avant utilisation dans le cadre des soins, il est indispensable de tenir compte des antécédents d’intolérance ou d’hypersensibilité d’un patient aux antiseptiques.

L’intolérance locale à un antiseptique est favorisée par :

la persistance d’humidité (antiseptique sans alcool),

l’utilisation d’une quantité excessive d’antiseptique,

le contact prolongé (ne pas utiliser de pansement occlusif).

Ne pas mélanger ou ne pas employer successivement deux antiseptiques de gammes différentes au cours d’un même soin.

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Principes d’utilisation (2)

Utiliser les formulations telles qu’elles sont commercialisées : pas de mélange, pas de dilution sauf indication particulière (exemple : dilution pour les bains des brûlés)

Effectuer le rinçage des savons antiseptiques indifféremment à l’eau stérile ou au sérum physiologique stérile.

Appliquer l’antiseptique sur une peau ou une muqueuse propre.

Sur peau saine, privilégier l’usage d’un antiseptique alcoolique.

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Principes d’utilisation (3)

Adapter la procédure d’utilisation des antiseptiques (4 temps avec 1 ou 2 applications, 2 temps, ou 1 temps) en fonction du niveau de risque lié à l’acte de soins.

Respecter le temps de contact.

Respecter le séchage spontané de l’antiseptique et ne pas sécher avec une compresse, afin de respecter le délai d’action du produit

Réaliser impérativement l’antisepsie à l’aide de compresses stériles

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Délais d’action des antiseptiques

Produits antiseptiques

Concentration Délais d’action

Chlorhexidine 2% alcoolique 30 secondes

0,5% alcoolique 1 minutes

Biseptine 0,25% 1 minute

PVP-I 5% alcoolique 30 secondes

10% aqueuse 1 minute

Dérivés chlorés 0,5% de chlore actif 1 minute

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PRECAUTIONS D’EMPLOI

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Prévention des brûlures

Les antiseptiques alcooliques étant des substances inflammables, ne pas imprégner en excès la compresse lors du badigeon d’antiseptique alcoolique

Avant la mise en marche du bistouri électrique :

s’assurer du séchage complet de l’antiseptique alcoolique,

vérifier l’absence de quantité résiduelle d’antiseptique alcoolique qui aurait pu couler (plis cutanés du patient, sous le patient, au niveau du drap de la table opératoire et des replis des champs opératoires…), voire remplacer les protections absorbantes qui pourraient être imbibées de produit alcoolique.

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Effets indésirables et contre-indications (1)

Chlorhexidine

Pas d’application sur les muqueuses et dans les cavités internes (lavage, irrigation).

Pas de contact avec le cerveau, les méninges , et ne doit pas pénétrer dans le conduit auditif en cas de perforation tympanique

Risques d’effets systémiques si applications étendues ou pansements occlusifs

Dérivés chlorés

Très bonne tolérance : rares cas de sensation de brûlures ou d’irritation notamment sur peau lésée

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Effets indésirables et contre-indications (2)

PVP-I Ne pas utiliser

chez les NNés et prématurés.

sur muqueuses avant l’âge de 5 ans,

pdt le 2ème et 3ème trimestre de grossesse

pdt l’allaitement car risque d’hypothyroïdie de l’enfant et de goitre néonatal

Attention à son utilisation chez le brûlé si la surface est supérieure à 10%

aux idées reçues : Pas d’allergie croisée avec pdts de contraste iodé, fruits de mer. Seule allergie vraie à la polyvidone et pas à l’iode (exceptionnelle)

Alcool : Résistance naturelle des Spores (Clostridium difficile) vis-à-

vis de l’alcool 29

Les antiseptiques majeurs utilisables chez le Nné et l’enfant…

Chez le prématuré, l’épiderme est plus fin et la fonction barrière insuffisante. Chez le Nné à terme, l’épaisseur de la couche cornée est égale à celle de l’adulte, mais la surface cutanée est disproportionnée par rapport au faible poids et le système de détoxification immature peut entraîner un risque de toxicité systémique. D’où l’intérêt de choisir les antiseptiques les moins toxiques pour l’enfant.

Indications Prématurés et

enfants < 1 mois Enfants entre 1 et

30 mois Enfants > 30 mois

Chlorés (Dakin®) Autorisé Autorisé Autorisé

Chlorhexidine faiblement alcoolisée (Biseptine®)

Autorisé Autorisé Autorisé

Chlorhexidine à 0.5% Contre indiqué Autorisé Autorisé

Alcool à 70° Contre indiqué Précautions

d’emploi Autorisé

PVPI Contre indiqué Précautions

d’emploi Autorisé

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PRATIQUES DE SOINS ET BON USAGE DES ANTISEPTIQUES

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Niveaux de risque et objectifs de l’antisepsie

Niveaux de risque

infectieux

Objectifs

Procédure proposée

Haut Eliminer la flore transitoire Réduire la flore résidente

Antisepsie en 4 temps avec 2 badigeons d’ATS

Intermédiaire Eliminer la flore transitoire

Antisepsie en 4 temps avec 1 badigeon d’ATS ou Antisepsie en 2 temps

Bas Réduire la flore transitoire

Antisepsie en 1 temps

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Utilisations particulières (1)

Décolonisation cutanée porteurs de Staphylococcus aureus méti R (SARM) ou méti S (SASM)

Irrigation per-opératoire

Prévention des pneumonies d’inhalation

Ethanol à 60% et 70%

Indiqué :

Du fait d’une absence de rémanence, pour la préparation de la peau dans le cadre d’un prélèvement à visée de détermination d’une alcoolémie

pour la désinfection de la peau lors d’injection sous-cutanée d’insuline.

Contre indiqué :

pour désinfecter la peau avant la réalisation d’une glycémie capillaire : la réaction à la glucose oxydase serait perturbée et le résultat de la glycémie faussé

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Utilisations particulières (2)

Mésusages des antiseptiques

Il ne faut pas utiliser d’antiseptique pour la désinfection du matériel.

Il est toutefois recommandé dans certaines situations d’utiliser un antiseptique alcoolique pour la manipulation aseptique de dispositifs : désinfection des sites de prélèvement des sondes vésicales, des sites d’injection des cathéters, des dispositifs d’accès vasculaire à valve, des bouchons de perfusions

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Quelques cas particuliers

Les escarres : pas d’antiseptiques

Peau lésée toujours des antiseptiques aqueux propre (suture) : antisepsie pas tjrs nécessaire Plaie souillée : antisepsie en 5 temps

Muqueuses : toujours des antiseptiques aqueux

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Antisepsie de la peau saine avant un geste invasif chez l’adulte, recommandation SF2H 2016 (1)

Le nettoyage de la peau avec un savon doux avant antisepsie est recommandé uniquement en cas de souillure visible.

Cette recommandation est valable pour tous les actes invasifs (abords vasculaires, abords nerveux, préparation cutanée de l’opéré).

Elle s’applique à la préparation avant un geste invasif sur peau saine, hors muqueuses et peau lésée.

Le terme «nettoyage» est proposé pour favoriser l’utilisation de savon doux, pour le différencier du terme «détersion», encore trop souvent associé à l’emploi de savon antiseptique.

Peau propre =«en l’absence de souillure visible»

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Antisepsie de la peau saine avant un geste invasif chez l’adulte, recommandation SF2H 2016 (2)

Avant geste chirurgical sur peau saine, il est fortement recommandé

de pratiquer une désinfection large du site opératoire.

de veiller à l’absence de collection (« coulure ») d’antiseptique alcoolique afin de prévenir un risque de brûlure lors de l’utilisation du bistouri électrique.

d’utiliser une solution alcoolique de chlorhexidine ou de povidone iodée plutôt qu’une solution aqueuse

Avant l’insertion d’un cathéter intravasculaire, il est fortement recommandé

d’utiliser une solution alcoolique d’antiseptique plutôt qu’une solution aqueuse.

d’utiliser une solution alcoolique de chlorhexidine à 2 % plutôt qu’une solution alcoolique de povidone iodée en réanimation ainsi que dans tous les autres secteurs

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LES DESINFECTANTS

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DÉFINITIONS

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Désinfection

Terme générique désignant toute action à visée anti-microbienne, quel que soit le niveau de résultat, utilisant un produit pouvant justifier in vitro des propriétés autorisant à le qualifier de désinfectant ou d’antiseptique.

Il devrait logiquement toujours être accompagné d’un qualificatif et l’on devrait ainsi parler de :

Désinfection de dispositifs médicaux (du matériel médical),

Désinfection des sols,

Désinfection des surfaces,

Désinfection des mains

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Biocide (produit)

Substances actives et préparations

contenant une ou plusieurs substances actives,

présentées sous la forme dans laquelle elles sont livrées à l’utilisateur,

qui sont destinées à détruire, repousser ou rendre inoffensifs les organismes nuisibles, à en prévenir l’action ou à les combattre de toute autre manière, par une action chimique ou biologique.

En désinfection des sols et surfaces, les organismes nuisibles sont des micro-organismes

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Désinfectant chimique

Produit capable d’opérer une désinfection chimique

Un désinfectant est un produit contenant au moins un principe actif doué de propriétés antimicrobiennes et dont l’activité est déterminée par un système normatif reconnu.

Ce produit doit satisfaire aux normes de base de bactéricidie et peut, en outre, présenter des caractéristiques supplémentaires: fongicidie, virucidie, mycobactéricidie, sporicidie.

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Désinfection des surfaces

Désinfection chimique d’une surface pleine, à l’exclusion de celles de certains instruments médicaux et vétérinaires par application d’un produit.

L’application peut s’effectuer par circulation, trempage, immersion, pulvérisation ou essuyage.

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Les détergents Un détergent est une substance permettant l’élimination des

souillures. Il doit contenir:

un séquestrant pour maintenir les souillures à l’écart de la surface, un agent anti-redéposition qui isole la surface nettoyée.

Les tensioactifs remplissent ces fonctions et sont les principes actifs principaux des détergents.

Un désinfectant est une substance permettant la destruction des micro-organismes.

Détergent-désinfectant : Produit présentant la double propriété d’être un détergent et

un désinfectant

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PROPRIETES DES DESINFECTANTS

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Spectre d’Activité (1)

Bactéricidie : NF EN 13727+A1 en conditions de saleté (norme de phase 2/étape 1) version 2013 pour

surfaces et DM (Version antérieure NF 1040) Et NF EN 1500 (Norme de phase 2/étape 2) version 2013 pour friction des mains Et NF EN 12791 (Norme de phase 2/étape 2) pour désinfection chirurgicale des mains

Fongicidie : NF EN 13624 en condition de saleté exigence limitée à l’activité levuricide testée sur Candida albicans (norme de phase 2/étape 1), version 2013 (Version antérieure de 2008 NF EN 1650 ).

Virucidie : NF EN 14476 en conditions de saleté (Norme de phase 2 / étape 1), version 2013 (Version antérieure de 2007 NF EN 14476).

Mycobactéricidie : NF EN 14348 en conditions de propreté (norme de phase 2/étape 1), version 2005 et NF EN 14563 en conditions de propreté (norme de phase 2/étape 2), version 2009.

Sporicidie : NF EN 14347 de 2005 ou NF T 72-230 / 72-231 de 1988.

Pour les lingettes nettoyantes et désinfectantes : NF EN 16615 de 2015 bactéricidie et levuricidie avec action mécanique.

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Spectre d’activité (2)

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PRINCIPES GENERAUX

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Précautions d’emploi (1)

Utiliser ces produits dans des lieux correctement ventilés ou aérés

Utiliser des conditionnements avec bouchon

Limiter leur mise en œuvre par pulvérisation ou par aérosolisation

Ne pas mélanger à d’autres produits

Respecter la température de l’eau indiquée

Respecter la dilution de la solution

Mettre le produit dans l’eau et non l’inverse

Vérifier la dissolution de la poudre quand il s’agit d’une solution

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Précautions d’emploi (2)

Respecter le temps de contact (laisser sécher)

Ne pas rincer la surface sauf pour les produits détergents-désinfectants-détartrants

Identifier le flacon de détergent-désinfectant si dilution du produit dans un autre conditionnement

Évacuer le produit préparé dès que la concentration n’est plus assurée (selon les recommandations du fabricant)

Utiliser les centrales de dilution sous réserve d’une maintenance préventive et curative associée

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Protection du personnel

Port d’équipements de protection individuelle

Pour la préparation de la solution et lors du nettoyage désinfection par immersion :

Masque de soins type R (R = résistant aux éclaboussures)

Tablier de protection imperméable à usage unique

Gants à manchettes longues, à usage unique

Lunettes de protection, ou masque visière si risque de projection oculaire

Pour l’utilisation de la solution par essuyage

Se référer aux indications du fabricant

Tablier de protection imperméable à usage unique

Gants à usage unique

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CLASSIFICATION DES DÉSINFECTANTS

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Nom Spécialités Commentaires

Les

hal

ogè

ne

s

Les hypochlorites : eau de javel

- Nettoyage préalable indispensable - Temps de contact 15 à 30 mn - Dilution à l’eau froide du réseau - Flacons identifiés (jamais dans des bouteilles d’eau) - Pas de mélange à d’autres produits - Conservation à l ’abri de la lumière - Risque de corrosion accru pour certains matériaux au contact de

l'eau de Javel (inox) - Utilisé • Désinfection de la robinetterie et traitement de l’eau • Désinfection des surfaces contaminées par des spores de Clostridium

difficile, lors d’épidémie à Norovirus ou en présence de micro-organisme pathogène émergent

• Lors de contamination par les agents transmissibles non conventionnels du matériel

• Lors de bioterrorisme conformément à la réglementation, désinfection des surfaces ou du matériel

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Nom Spécialités Commentaires

Les oxydants Acide péracétique toujours en mélange avec le peroxyde d’hydrogène : Déconex®HLD PA/PA20 , Anioxyde® 1000 Peroxyde d’hydrogène

- Activité bactéricide à faible concentration, fongicide, virucide et sporicide

- Utilisé comme désinfectant des isolateurs, DM, générateurs de dialyse

Les aldéhydes

Formaldéhyde (action lente sur virus nus) Glutaraldéhyde (inefficace sur prions, activité lente sur mycobactéries)

- 80% des désinfectants à base d’aldéhydes sont en association avec des ammoniums quaternaires

- Utiliser pour • la désinfection des surfaces, • l’équipements et dispositifs

médicaux, • la fixation des pièces

anatomiques aux laboratoires

Nom Spécialités Commentaires

Les ammoniums quaternaires

- Produits DD pour sols, surfaces et mobilier

- Produits DD pour la prédésinfection du matériels et des instruments

- Dispersats dirigés pour désinfection des surfaces (sprays)

- Composition et concentration très variables : • Aldéhydes • Ammonium quaternaire • Biguanides • Enzymes…etc

- Gain de temps mais moindre efficacité détergente et encrassement des surfaces à la longue (alternance détergent et détergent désinfectant)

- Aucune action sporicide

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CHOIX DES DESINFECTANTS

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Destination du matériel Classement du matériel

Niveau de risque infectieux

Niveau de traitement requis

Introduction dans le système vasculaire ou tissu stérile, quelle que soit la voie d’abord Exemples: instruments chirurgicaux, implants, pinces à biopsie, arthroscopes, cystoscopes, petite instrumentation pour pansement, etc

Critique Haut risque infectieux

Stérilisation ou usage unique

stérile, à défaut désinfection de

haut niveau

En contact avec muqueuse ou peau lésée superficiellement. Exemples: gastroscopes, coloscopes, etc

Semi-critique Risque médian Désinfection de

niveau intermédiaire

En contact avec la peau intacte du patient ou sans contact avec le patient. Exemples: tensiomètres, lits, etc

Non critique Risque bas Désinfection de

bas niveau

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CONCLUSION

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Les ANTISEPTIQUES et les DESINFECTANTS ne sont pas stérilisants. Il réduisent temporairement le nombre de micro-organismes

Moins utilisés après l’apparition des antibiotiques, les ATS et les désinfectants ont repris une place prépondérante dans la prévention et la lutte contre les IAS

Attention, les ATS et DD d’aujourd’hui ne seront pas toujours ceux de demain.

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