Upload
nawzat
View
82
Download
3
Embed Size (px)
Citation preview
Les automates programmables 1ELT
Lycée ALKHAOUARIZMY 1 A.TAOUNI
LES AUTOMATES PROGRAMMABLES I. Raccordement d’un automate programmable
I.1 Introduction
Les automatismes sont réalisés en vue d’apporter des solutions à des problèmes de nature technique, économique ou humaine.
Eliminer les tâches dangereuses et pénibles, en faisant exécuter par la machine les tâches humaines complexes ou indésirables.
Améliorer la productivité en asservissant la machine à des critères de production, de rendement ou de qualité.
Piloter une production variable, en facilitant le passage d’une production à une autre. Renforcer la sécurité en surveillant et contrôlant les
installations et machines.
On distingue dans tout système automatisé la machine ou l’installation et la partie commande constituée par l’appareillage
d’automatisme. Cette partie commande est assurée par des constituants répondant schématiquement à quatre fonctions de base :
L’acquisition des données
Le traitement des données
La commande de puissance
Le dialogue homme machine
I.2 Structure fonctionnelle de l’automate
L’automate programmable industriel est un appareil qui traite les informations selon un programme préétabli.
Son fonctionnement est basé sur l’emploi d’un microprocesseur et de mémoires. (voir figure 1-1)
I.2.1 Interface d’entrée
Elles permettent d’isoler électroniquement le circuit externe (saisie de l’information) du circuit de traitement.
I.2.2 L’unité centrale
Cœur de l’automate, elle est constituée:
- d’un processeur qui exécute le programme
- de mémoires qui, non seulement contiennent ce programme, mais aussi des informations de données (durée
d’une temporisation, contenu d’un compteur)
Les automates programmables 1ELT
Lycée ALKHAOUARIZMY 2 A.TAOUNI
Les types de mémoires :
Mémoires vives:
RAM – Random Access Memory ( Mémoire à accès aléatoires) Ce sont des mémoires
volatiles lues et écrites par le processeur.
Mémoires mortes:
ROM – Read only memory
PROM – ROM programmable NE PEUVENT PAS ETRE EFFACES
REPROM – effacement par UV
EEPROM – effacement électrique
I.2.3 Interface de sortie
Elles permettent de commander les sorties toute ou rien (TOR) telle que : les contacteurs, les moteurs pas à pas, les
électrovannes et ainsi des sorties analogiques (boucle de régulation débit température et variateur de vitesse.)
I.2.4 Communication et dialogue
Elle est réalisée avec l’opérateur par un pupitre de dialogue ou par l’intermédiaire d’un ordinateur et avec les autres automates
pour un réseau informatique local.
I.3 Description des automates
Il existe deux types d’automate programmable industriel:
• le type monobloc
• le type modulaire
I.3.1 Automate Monobloc
Le type monobloc possède généralement un nombre d’entrées et de sorties restreint et son jeu d’instructions ne peut
être augmenté. Bien qu’il soit parfois possible d’ajouter des extensions d’entrées/sorties, le type monobloc a pour fonction de
résoudre des automatismes simples faisant appel à une logique séquentielle et utilisant des informations tout-ou-rien.
Les automates programmables 1ELT
Lycée ALKHAOUARIZMY 3 A.TAOUNI
Figure1-2a : Automate monobloc TSX Nano
Figure1-2b : Automate
monobloc SIMATIC S5-95U
Exemple 1 : automate monobloc (voir figure1-
3)
1- Une prise (1) pour raccordement du terminal de programmation.
2- Un sélecteur pour codage de la fonction base /
extension.
3- Deux points de réglage analogique.
4- Une visualisation :
- Des entrées 0 à 8 ou 0 à 13 et sorties 0 à 6 ou 0 à
9,
- De l’état automate (RUN, ERR, COM, I/O).
5- Un raccordement de l’alimentation secteur Figure1-3 : automate monobloc
6- Une alimentation capteurs (=24V/150mA) sur modèles alimentés en ∼100…240V.
7- Un raccordement des capteurs d’entrées.
8- Un raccordement des préactionneurs de sorties.
9- Un raccordement extension (extension d’entrées /sorties et / ou extension automate) ou raccordement Modbus esclave
10- Un cache amovible pour protection des borniers à vis.
Les automates programmables 1ELT
Lycée ALKHAOUARIZMY 4 A.TAOUNI
Exemple 2 :
I.3.2 Automate Modulaire
Par ailleurs, le type modulaire est adaptable à toutes situations. Selon le besoin, des modules d’entrées/sorties
analogiques sont disponibles en plus de modules spécialisés tels: PID, COMPTEUR RAPIDE etc. La
modularité des API permet un dépannage rapide et une plus grande flexibilité. La figure 1-4 présente un automate
modulaire.
Les automates programmables 1ELT
Lycée ALKHAOUARIZMY 5 A.TAOUNI
Figure 1-4 : API modulaire
Exemple 2 : automate modulaire :
(voir figure 1-5)
L’automate TSX 37-08 comprend :
1- Un bac à 3 emplacements.
2- Un bloc de visualisation centralisé.
3- Une prise terminal repérée TER.
4- Une trappe d’accès aux bornes d’alimentation.
5- Deux modules à 16 entrées et 12 sorties « Tout ou Rien »
positionnés dans le premier et le deuxième emplacements (positions 1, 2, 3 et
4).
6- Une trappe d’accès à la pile optionnelle.
7- Un emplacement disponible.
8- Un bouton de réinitialisation
Figure1-5 : automate modulaire :
I.4 Les applications de l’automate
Les automates trouvent leur application en milieu industriel, domestiques. On cite quelques exemples courants :
Exemple n°1: Feux de carrefour
(voir figure 1-6)
Description
On règle la circulation d’un carrefour de deux voies A et B par des feux tricolores
(Rouges, orange, vert).
Figure1- 6 : Feux de carrefour
Les automates programmables 1ELT
Lycée ALKHAOUARIZMY 6 A.TAOUNI
Exemple 2 : Portail oulissant. (voir figure 1-7)
Figure 1-7 : Portail coulissant.
Soit un portail coulissant à commander :
Le portail étant fermé, le contact fin de course fcFE est actionné ;
On appuie sur le bouton-poussoir d’ouverture S3, le moteur actionne le portail et provoque son ouverture ;
En fin d’ouverture, le contact fin de course fcOU est actionné, il signale l’ouverture du portail, et il coupe
l’alimentation du moteur.
L’action sur le bouton-poussoir de fermeture provoque l’inversion de sens de marche du moteur, et la fermeture du portail.
Le portail libère le contact fcOU, et se déplace jusqu’à actionner le contact fcFE qui provoque l’arrêt du moteur.
II. Mise en oeuvre d’un automate programmable industriel
II.1 Raccordement de l’alimentation des automates programmables :
1- Vers bornes d'alimentation des
extensions en courant alternatif.
2 - Vers schéma circuit de
commande.
3- Vers commande des pré-
actionneurs des extensions en
courant alternatif.
4- Raccordement des terres de
protection, à réaliser par un
conducteur vert/jaune
5- 24VCC interne réservé à
l'alimentation des capteurs
raccordés au TSX 17 et à celle d'un
seul module de sorties analogiques
TSX ASG 200.
Il est également possible de
rencontrer des automates alimentés
exclusivement en 24 V continu.
Dans ce cas un bloc d’alimentation
240 V CA / 24 V CC doit être utilisé.
Les automates programmables 1ELT
Lycée ALKHAOUARIZMY 7 A.TAOUNI
II.2 Raccordement des entrées logiques de l’unité de traitement : Le principe de raccordement des entrées est conforme au schéma ci-dessous :
Dans la pratique, les entrées sont souvent groupées par 2, 4, 8, 16, 32 ou plus afin de limiter le nombre de bornes de connexion. De ce fait ces
différentes entrées, d’un point de vue de l’information, ont un point commun électrique.
L’alimentation des différents capteurs est fournie soit par l’automate soit par une source de tension externe (la tension d’alimentation est presque
toujours de 24 V continu).
Exemples industriels
Sur le premier exemple un automate de base Télémécanique TSX 172 3428 on remarque que toutes les entrées ont un commun 0V déjà relié
par le constructeur à l’intérieur de l’automate ; le câblage des entrées de type contact libre de potentiel s’en trouve simplifié. Les sorties
proposent différents groupes (de une à quatre) avec ou sans commun.
Les automates programmables 1ELT
Lycée ALKHAOUARIZMY 8 A.TAOUNI
Raccordement des capteurs 3 fils
Il existe une infinité de capteurs/détecteurs sur le marché ; leur point commun est le type de raccordement électrique :
Capteurs deux fils : ils se câblent comme des interrupteurs de position mécaniques leur courant résiduel ou leur tension de déchet
peut les rendre incompatibles avec certains automates programmables industriels.
Capteurs trois fils : Attention il en existe deux types, à sortie PNP pour les automates à commun de masse (GND) et NPN pour les
automates à commun d’alimentation (+Vcapteur). Ils existent en sortie 4 fils (O + F) et programmable (PNP ou NPN).
Exemples industriels
Les automates programmables 1ELT
Lycée ALKHAOUARIZMY 9 A.TAOUNI
Conclusion : Il faut donc choisir le type de détecteur (PNP ou NPN) en fonction de la logique d'entrée de l'élément commandé (de l’automate).
Les automates programmables 1ELT
Lycée ALKHAOUARIZMY 10 A.TAOUNI
II.3 Raccordement des entrées analogiques de l’unité de traitement :
Il peut être intéressant pour certains automatismes de connaître l’état d’une variable analogique (température, pression,
débit, vitesse, position...). Un module, compatible avec la gamme de l’automate choisi, permet donc une conversion
analogique/numérique (entrée +10V / -10V, 0V /+10V, 0mA / 20mA ou 4mA / 20mA) de cette variable. Un mot au format 8,
10 ou 12 bits permet à l’automate de traiter cette variable par de la programmation (gestion d’alarme, contrôle,
asservissement...)
Un module d'entrées analogiques ne comporte qu'un circuit de conversion analogique numérique CAN (temps de
conversion: 80 ms par entrée), les 4 entrées sont scrutées et converties séquentiellement. Ce qui représente un temps
total de conversion de 320 ms pour les quatre voies.
II.4 Raccordement des entrées spécialisées à l’unité de traitement
Il existe selon les constructeurs différents coupleurs disponibles dans une gamme d’automates programmables industriels (compteur rapide,
gestion de codeur incrémental ou absolu, asservissement, contrôle d’axe de robot, gestionnaire d’imprimante...). Seule une étude de la
documentation spécifique permet la mise en œuvre de ces différents modules.
II.5 Raccordement des sorties logiques de l’unité de traitement
Le principe de raccordement des sorties est conforme au schéma ci-dessous :
Dans la pratique les sorties sont souvent groupées par 2,4, 8, 16, 32 ou
plus afin de limiter le nombre de borne de connexion. De ce fait ces sorties
ont un (ou plusieurs) point commun électrique. Le choix d’une interface de
sortie se fait suivant : le type de charge (DC/AC, tension, courant),
l’isolation souhaitée, la cadence de fonctionnement souhaitée et le nombre
de manœuvres souhaité. L’alimentation des différents pré-actionneurs est
toujours fournie par une source de tension externe.
Les automates programmables 1ELT
Lycée ALKHAOUARIZMY 11 A.TAOUNI
II.6 Interfaces de sorties analogiques :
Les conventions digitales /analogiques ont pour fonction de générer un signal analogique normalisé (0-10 V ; 0-20 mA) à partir d’une information numérique, délivrée par l’unité de traitement et codée en binaire, sur des sorties digitales raccordées aux entrées de l’interface( ou convertisseur). (voir figure 1-15)
II.7 Techniques de connexion des E/S Lorsque les E/S sont éloignées de l’API il est souvent intéressant d’utiliser des BUS de TERRAIN permettant la transmission des informations concernant les E/S par une liaison série et non fil à fil.
Les automates programmables 1ELT
Lycée ALKHAOUARIZMY 12 A.TAOUNI
II.8 Modules de communication
La liaison “série” asynchrone est très utilisée pour le dialogue entre l’automate programmable et les
périphériques (terminaux de programmation ou d’exploitation, imprimantes...). Ce mode de
communication permet l’échange de “caractères” composés d’une séquence de bits transmis les
uns derrière les autres sur la ligne. La vitesse de transmission s’exprime en bits par seconde (ou
bauds). Les interfaces suivent les spécifications données par les normes (norme RS232C de l’EIA).
modules de communication par liaisons “série” asynchrones
Le module de liaison “série” asynchrone assure la mise en forme des informations, mais c’est l’Unité Centrale de l’automate qui gère
véritablement la communication (débit, parité, format et gestion du trafic, caractère par caractère).
Le module utilise des mémoires tampons pour le stockage temporaire des informations émises ou reçues. L’émission et la réception
des signaux peuvent être simultanées (full duplex) ou alternées (half duplex).
II.9 Raccordement des sorties logiques de l’unité de traitement
modules “spécialisés”
Il est possible de construire des modules spécialisés intelligents à partir d’un microprocesseur. Un micro-programme et des interfaces
spécialisés permettent alors de disposer de modules assurant de façon autonome et performante certaines fonctions d’automatismes. Il existe
des modules de positionnement (incluant le comptage rapide d’impulsions), de gestion évoluée d’une communication (réseau local), de
régulation numérique...
• Module de contrôle de moteurs:
Moteur pas à pas (compte le nombre d’impulsions envoyées au moteur)
Moteur à courant continu (contrôle la tension d’alimentation du moteur suivant
un algorithme de commande de type PID)
• Convertisseur de fréquence et de signaux d’horloge en quadrature (lecture d’un
encodeur de position)
• Module de mesure et de compensation (jonction froide) de thermocouple
• Lecteur de codes à barres
Les automates programmables 1ELT
Lycée ALKHAOUARIZMY 13 A.TAOUNI
III. Fonctionnement d’un A.P.I.
Lorsque l’API est en fonctionnement, trois phases se succèdent :
Durant cette phase qui dure quelques micro-secondes :
les entrées sont « photographiées » et leurs états logiques sont stockés dans une zone spécifique de la mémoire de
donnée.
Le programme n’est pas scruté.
Les sorties ne sont pas mises à jour.
Durant cette phase qui dure quelques milli-secondes :
Les instructions de programme sont exécutées une à une. Si l’état d’une entrée doit être lu par le programme, c’est la valeur stockée dans
la mémoire de données qui est utilisée.
Le programme Détermine l’état des sorties et stocke ces valeurs dans une zone de la mémoire de données réservée aux sorties.
Les entrées ne sont pas scrutées.
Les sorties ne sont pas mises à jour.
PHASE 1 PHOTOGRAPHIE DES ENTREES
PHASE 2 EXECUTION DU PROGRAMME
Les automates programmables 1ELT
Lycée ALKHAOUARIZMY 14 A.TAOUNI
Notez que pendant cette phase, seules la mémoire de données et la mémoire programme sont mises à contribution. Si une entrée change d’état sur le module d’entrées, l’API ne « voit » pas ce changement.
Durant cette phase qui dure quelques micro-secondes :
Les états des sorties mémorisés précédemment dans la mémoire de données sont reportés sur le module de sorties
Les entrées ne sont pas scrutées.
Le programme n’est pas exécuté.
PHASE 3 MISE A JOUR DES SORTIES
Les automates programmables 1ELT
Lycée ALKHAOUARIZMY 15 A.TAOUNI
L’enchaînement des trois phases se répète sans cesse de façon
cyclique lorsque l’API est en fonctionnement :
1. Lecture des entrées (%I)
2. Traitement du programme (T)
3. Ecriture des sorties (%Q)
Avant chaque cycle l’API effectue des traitements internes afin de
vérifier ses circuits et les sollicitations extérieures.
Le temps de cycle de l’ordre de quelques
milli-secondes est surveillé par un circuit électronique appelé «
Chien de garde ».
Si pour une raison quelconque le temps de cycle mesuré par le
chien de garde est supérieur au temps de cycle maxi configuré,
l’API signale le défaut arrête le traitement.
VI. Programmation des automates :
VI.1 Langages de programmation :
a. Langage à contacts (LD : Ladder diagram) :
Langage graphique développé pour les électriciens. Il utilise les symboles tels que :
contacts, relais et blocs fonctionnels et s'organise en réseaux (labels).C'est le plus utilisé.
b. Langage littéral structuré (ST : Structured Text) : Langage informatique de même nature que le Pascal,il utilise les fonctions comme if ... then ...else ... (si ... alors ... sinon ...) Peu
utilisé par les automaticiens.
Les automates programmables 1ELT
Lycée ALKHAOUARIZMY 16 A.TAOUNI
c. Liste d'instructions (IL : Instruction list) : Langage textuel de même nature que l'assembleur (programmation des microcontrôleurs).
Très peu utilisé par les automaticiens.
d. Blocs Fonctionnels (FBD : Function Bloc Diagram) :
Langage graphique ou des fonctions sont représentées par des rectangles avec les entrées à gauche et les sorties à droites.
Les blocs sont programmés (bibliothèque) ou programmables. Utilisé par les automaticiens.
VI.b Programmation à l'aide du GRAFCET (SFC : Sequential Function Chart) :
Le GRAFCET, langage de spécification, est utilisé par certains constructeurs d'automate (Schneider, Siemens ) pour la
programmation. Parfois associé à un langage de programmation, il permet une programmation aisée des systèmes séquentiels
tout en facilitant la mise au point des programmes ainsi que le dépannage des systèmes.
Les automates programmables 1ELT
Lycée ALKHAOUARIZMY 17 A.TAOUNI
V. L’utilisation d’un logiciel de programmation :
V.1 Les logiciels de programmation
Marque Automate Logiciel
Télémécanique TSX Nano Pl707
TSX 3708, TSx22 Pl7- micro
TSX Premium Pl7 junior
ALENBRADLEY SLC 500 APSF
Rslogix
SIEMENS Série 5:S5
Série 7:S7
Step 5
Step 7
Ce tableau récapitulatif donne le logiciel et le type d’automate conforme à ce dernier. L’opérateur peut communiquer avec l’automate soit à travers un P.C portable, fixe ou avec la console. On lie l’automate au PC (ou à la console) par un câble (RS232).