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Apocalypse et idée de fin des Temps. La Table RondeReview by: H. D.Archives de sociologie des religions, 2e Année, No. 3 (Jan. - Jun., 1957), p. 158Published by: EHESSStable URL: http://www.jstor.org/stable/30119920 .

Accessed: 12/06/2014 14:32

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ARCHIVES DEB SOCIOLOGIE DBS RELIGIONS

6conomiques de l'Cpoque a pu apporter quel- que lumibre sur le phbnomhne de la naissance de l'Islam, la plus grande incertitude demeure sur la nature des influences religieuses qui ont pu s'exercer sur Mahomet. L'auteur, sans aucune 6troitesse, souligne la vitalit4 du christianisme nestorien A cette Cpoque et recherche les nombreux contacts existant entre les textes chritiens produits en Arabie A cette 6poque et le Coran, sur le plan de ce qu'il appelle "la pietb eschatologique de Mahomet

,. La d~monstration est convaincante certes,

mais elle laisse entier le problkme des liens plus 6troits encore qu'on pourrait trouver avec le judaisme, qui faisait preuve Q ce moment en Arabie d'une certaine vitalit6 et rev~tait des formes qui dbroutent bien des chercheurs, trop uniquement preoccup~s de trouver des traces du juda;isme rabbinique. Peut-Atre les d~couvertes de QoumrAn con- tribueront-elles d'une manibre lointaine i 6clairer les origines de l'Islam en faisant apparaitre les formes trbs diffdrentes et trbs souples que pouvait prendre le judaisme, dbs avant I'Are chr~tienne.

J. H.

113 Apocalypse et idle de fin des Temps. La Table Ronde (numbro special), 110, fbv. 1957, 197 p.

Une vingtaine de contributions rassem- bl6es ici, d'inbgale valeur. On remarque: H. Corbin, sur le douzibme Immnm. A. Bareau, Apocalypse et idde de fin des temps dans le bouddhisme. G. Cohen, L'apocalypse au Moyen-Age. M. Mahn-Cot, Vues sur l'illu- minisme de Christophe Colomb, etc... Plu- sieurs essais rdflexifs s'exercent par ailleurs sur la matibre premiere offerte par Paul Vulliaud, La fin du monde, Paris, Payot, 1952, un des meilleurs recueils en effet qui se pr6sente en langue frangaise.

Malgr6 l'int6rit du regroupement op6rd ici on ne peut s'empacher d'exprimer plusieurs regrets. Tout d'abord la gerbe li6e est mince. Grace A la complaisance de l'6diteur anglais, je viens de lire, en 6preuves, un prdcieux ou- vrage de Norman Cohn, La poursuite du millenarisme, dont le recueil, pour la pdriode oh il se circonscrit, s'av~rera plus copieux et plus methodique. Et si on se reporte aux oeuvres anciennes, comment ne pas songer au vieux Dictionary of writers in Prophecy publin Q Londres par Brooks au XIXe sincle, ou tout simplement B l'6norme et pieuse compilation de F. Froom dans les 4.000 pages de sa Prophetic Faith of our Fathers,

ou encore plus prbs de nous aux Lacunziana de A.F. Vaucher... J'entends bien que la thborie proposie 4tait retenue surtout comme stimulus, sbduisant pour les rddacteurs, spectaculaire pour les lecteurs, et le sympo- sium a par ailleurs, en certaines de ses parties au moins, une qualit6 assez exceptionnelle pour se justifier par lui-mbme. Le caractbre incomplet et non m6thodique de l'ensemble ainsi rbalis6 lui fait cependant encourir un risque: celui de presenter comme un ph6no- mhne marginal ce qui apris tout constitue une attitude religieuse typique, voire a classique au sens oh l'entendait Wach. Certes la varintk et I'6tendue des contributions de ce numbro sont de nature h orienter vers cette induction. Mais le risque demeure d'etre 6garb par un genre littbraire dominant aux termes duquel la conception apocalyptique de la fin des temps apparait comme une certaine thratologie de l'exprience religieuse. Si cette conception apocalyptique tait datbe, calibrie, diversifide en ses themes et caractbres, dbnombrie en ses aires historiques d'application, discernde en sa forme pure d'attente d'un millinarisme, et comme telle rdfirie aux crises de survivance dont elle est ginbralement un rdsultat et une tentative de denouement, alors sans doute apparaitrait-elle comme le champ n6cessaire d'une sociologie de l'esp~rance religieuse dont elle manifesterait h la fois la nature historique et I'histoire naturelle.

H. D.

Society in Mediaeval Ceylon. The State of Society in Ceylon as depicted in the Saddharma-ratn~valiva and other Lite- rature of the Thirteenth Century. (La socint6 cingalaise au Moyen-Age. L'4tat de la socint6 cingalaise d4crite d'aprhs le Saddharma- ratnAvaliya et la littdrature du XIIIe sincle). Colombo et Kandy, K.V.G. de Silva, 1956, 415 p.

114 ARIYAPALA (M.B.).

L'introduction (33 pages) dpeint I'arrinre- plan historique jusqu'au 13e sincle de notre are. La suite de l'ouvrage se divise en trois parties qui traitent respectivement de la politique (p. 37-175), de la religion (p. 179- 249) et de la vie sociale (p. 253-366). Dans la deuxinme partie, M. A., laissant volontaire- ment de c6t6 un materiel philosophique consi- ddrable, etudie ,l'esprit populaire et les pratiques et croyances de I'6poque

,, ce qui

implique l'examen de I'influence de l'hin- douisme aussi bien que du bouddhisme. Cultes givaites et visnuites, adoration du soleil et de Sumana, restes de I'adoration du feu, cultes des arbres, culte de Yakkha,

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