1
APPORT DE LA SCINTIGRAPHIE AUX POLYNUCLEAIRES MARQUES A L'INDIUM 111 DANS LESINFECTIONS DE PROTHESE AORTIQUE (nilanpr liminaire)* J. BOUSSER**, A. M01SAN***, R. THOMAS**, C. MICHELET**, C. CAMUS**, P.H. THOREUX** Le diagnostic d'infection de proth~se aortique repr~sente un difficile probl~me aux consequences Iourdes : - I'infection authentifi~e n~cessitera le dOmontage du materiel et la raise en place d'une proth~se axillo- bif~morale grev~e d'une Iourde mortalit~ ; - I'infection non authentifi~e par la reprise chirurgicale aura expos~ le patient au risque important d'une intervention inutile. Les documents scintigraphiques sont obtenus 24 heures apr~s injection des polynuct~aires marquis I'oxine-indium 111. II s'agit d'une preparation autologue obtenue, apr~s isolement par la m~thode de Bayum dans un gradient de ficoll-m~trizoate. Les r~sultats scintigraphiques ont ~t~ confront~s aux donn~es cliniques et op~ratoires ~ventuelles. Neuf patients suspects d'infection ont ~t~ ~tudi~s dans les deux mois suivant I'intervention. II s'agissait de proth~ses aorto-bif~morales (huit cas) et aorto-brachio-c~phalique (un cas). L'intervention chirurgicale a permis de confirmer deux cas comme vrais positifs, mais aussi un faux positif puisqu'il s'agissait en fait d'un abc~s du psoas. L'examen tomodensitom~trique r~alis~ chez ces trois patients avait authentifi~ t'abc~s du psoas, permis de suspecter I'infection de proth~se dans un cas (presence d'air autour de la prothese), ne retrouvait qu'un aspect d'h~matome dans I'autre cas. Les six autres cas ont ~t~ consid~r~s comme vrais n~gatifs sur les arguments d'une ~volution ult~rieure favorable sans r~intervention chirurgicale. A noter que dans deux de ces cas, la scintigraphie a permis de pr~ciser I'origine exacte d'un syndrome septic~mique. Au vu de ces premiers r~sultats, la scintigraphie aux polynucl~aires marquis ~ I'indium apparait comme un examen utile et peu invasif dans le diagnostic de I'infection pr~coce des proth#ses aortiques. Cette premiere impression d'excellente sensibilit~ et de bonne sp~cificit~ n~cessite une confirmation sur un plus grand nombre de patients, et des examens pratiqu~s ~ des temps diff~rents apr~s I'intervention chirurgicale. * Communication presentee au XXXlVe Congres de la S.PA.L.F., (Tours, 12-13 Juin 1987). ** Clinique des Maladies Infectieuses, R~anJmation m~licale, C.H.U., 35033 Rennes Cedex. *** Service du Professeur Herry, Centre R~gional de Lutte contre le Cancer, 35033 Rennes Cedex. 354

Apport de la scintigraphie aux polynucleaires marques a l'indium 111 dans les infections de prothese aortique (bilan préliminaire)

  • Upload
    ph

  • View
    212

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Apport de la scintigraphie aux polynucleaires marques a l'indium 111 dans les infections de prothese aortique (bilan préliminaire)

APPORT DE LA SCINTIGRAPHIE AUX POLYNUCLEAIRES MARQUES A L'INDIUM 111 DANS LES INFECTIONS DE PROTHESE AORTIQUE

(nilan pr liminaire)*

J. BOUSSER**, A. M01SAN***, R. THOMAS**, C. MICHELET**, C. CAMUS**, P.H. THOREUX**

Le diagnostic d'infection de proth~se aortique repr~sente un difficile probl~me aux consequences Iourdes : - I'infection authentifi~e n~cessitera le dOmontage du materiel et la raise en place d'une proth~se axillo- bif~morale grev~e d'une Iourde mortalit~ ; - I'infection non authentifi~e par la reprise chirurgicale aura expos~ le patient au risque important d'une intervention inutile.

Les documents scintigraphiques sont obtenus 24 heures apr~s injection des polynuct~aires marquis I'oxine-indium 111. II s'agit d'une preparation autologue obtenue, apr~s isolement par la m~thode de Bayum dans un gradient de ficoll-m~trizoate. Les r~sultats scintigraphiques ont ~t~ confront~s aux donn~es cliniques et op~ratoires ~ventuelles.

Neuf patients suspects d'infection ont ~t~ ~tudi~s dans les deux mois suivant I'intervention. II s'agissait de proth~ses aorto-bif~morales (huit cas) et aorto-brachio-c~phalique (un cas). L'intervention chirurgicale a permis de confirmer deux cas comme vrais positifs, mais aussi un faux positif puisqu'il s'agissait en fait d'un abc~s du psoas. L'examen tomodensitom~trique r~alis~ chez ces trois patients avait authentifi~ t'abc~s du psoas, permis de suspecter I'infection de proth~se dans un cas (presence d'air autour de la prothese), ne retrouvait qu'un aspect d'h~matome dans I'autre cas.

Les six autres cas ont ~t~ consid~r~s comme vrais n~gatifs sur les arguments d'une ~volution ult~rieure favorable sans r~intervention chirurgicale. A noter que dans deux de ces cas, la scintigraphie a permis de pr~ciser I'origine exacte d'un syndrome septic~mique.

Au vu de ces premiers r~sultats, la scintigraphie aux polynucl~aires marquis ~ I'indium apparait comme un examen utile et peu invasif dans le diagnostic de I'infection pr~coce des proth#ses aortiques. Cette premiere impression d'excellente sensibilit~ et de bonne sp~cificit~ n~cessite une confirmation sur un plus grand nombre de patients, et des examens pratiqu~s ~ des temps diff~rents apr~s I'intervention chirurgicale. •

* Communication presentee au XXX lVe Congres de la S.PA.L.F., (Tours, 12-13 Juin 1987). ** Clinique des Maladies Infectieuses, R~anJmation m~licale, C.H.U., 35033 Rennes Cedex. * * * Service du Professeur Herry, Centre R~gional de Lutte contre le Cancer, 35033 Rennes Cedex.

354