Apprends LaTeX

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Marc Baudoin

A Apprends L TEX !

cinquime dition (version intermdiaire)

Marc Baudoin, 1994, 1997, 2009, 2010, 2011 Ce document est mis disposition selon les termes de la Licence publique A du projet L TEX (LPPL) : http://www.latex-project.org/lppl/

Avant-proposAu sujet de ce manuelCe manuel a t crit lintention des lves de lcole nationale suprieure de techniques avances 1 (ENSTA ParisTech). Il est en eet essentiel que de futurs ingnieurs sachent produire ecacement des documents de qualit. Nanmoins, il ne dcrit aucune spcicit propre lenvironnement informatique de lENSTA ParisTech et pourra donc savrer utile toute personne A dsirant apprendre utiliser L TEX. A Il ne prtend pas tre exhaustif et dcrit les aspects de L TEX qui sont gnralement les plus utiles et qui vous permettront de rdiger la plupart de vos documents.

O trouver ce manuel ?La version jour de ce manuel (au format PDF) est disponible sur les sites suivants : http://www.babafou.eu.org/Apprends_LaTeX/ (site de rfrence) http://www.ctan.org/tex-archive/info/apprends-latex/

Comment lire ce manuel ?Les chapitres 1 5, ainsi que le chapitre 12, sont lire absolument car ils A expliquent les bases indispensables permettant dutiliser L TEX. La lecture de lannexe A est galement enrichissante pour tous. Ceci ne fait au total quune cinquantaine de pages. Le chapitre 6 nest lire que par les personnes ayant utiliser des expressions mathmatiques. Il en va de mme avec le chapitre 7 pour la ralisation dune bibliographie ou dun index. Les chapitres suivants sont lire en fonction de ses besoins. Enn, lannexe B nest lire que par A les rares personnes ayant pratiqu la version 2.09 de L TEX (ou une version A antrieure) et nayant jamais encore utilis L TEX 2 .1. http://www.ensta-paristech.fr/

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Avant-propos

HistoriqueA Jai dcouvert L TEX en 1992 lENSTA grce un document dintroduction court mais ecace rdig par Bruno Fiter, grce lui soit rendue, qui eectuait alors son service militaire au centre denseignement de linforA matique de lcole. Sduit par la philosophie de L TEX, je lai rapidement adopt pour rdiger mes documents, je me suis perfectionn et jai moi aussi commenc rpandre la bonne parole. Nanmoins, le manque dune documentation dintroduction plus complte, facilement accessible et, si possible, A en franais, rendait ladoption de L TEX par mes camarades de lENSTA dicile. Jai donc dcid dcrire une documentation sur le sujet et de la mettre librement la disposition de tout un chacun. La premire dition de ce manuel a t crite au printemps 1994 et A dcrivait L TEX 2.09. A La deuxime dition a t adapte en 1996 et 1997 L TEX 2 et sest vue rajouter quelques chapitres. De petites retouches ont t apportes dans les annes suivantes, sans changement de fond. La troisime dition, en 2009, reprsente principalement un travail de clarication de la prsentation des exemples (qui sont dsormais encadrs). Une description de la classe beamer a galement t ajoute. Par ailleurs, lutilisation de pdflatex et du format PDF ont remplac latex et les formats DVI et PostScript, de mme que le codage de caractres UTF-8 a remplac ISO 8859-1 dans les exemples. La quatrime dition, en 2010, outre une rorganisation de certains chapitres existants, sest vue rajouter la description de xindy et de latexmk dans le chapitre sur la ralisation dune bibliographie et dun index ainsi que la description de la classe scrlttr2 dans le chapitre sur lcriture dune lettre. Le chapitre sur la rdaction dun CV a t cr. Pour les personnes A souhaitant explorer le monde de L TEX, le CTAN et la commande texdoc sont rapidement mentionns, de mme que lextension TikZ (dautant quelle dispose dune excellente documentation en franais) ainsi que lensemble de classes KOMA-Script et la classe memoir. Des descriptions des extensions geometry et fancyhdr ainsi que de nombreuses extensions permettant de changer la police de caractres ont galement t rajoutes. La cinquime dition (non encore nalise), en 2011, a permis de dcrire lenvironnement align ainsi que les extensions listings et listingsutf8. Un chapitre de conclusion a galement t ajout.

Conventions typographiquesAn de faciliter la lecture de ce document, un certain nombre de conventions typographiques ont t utilises : A le style machine crire est utilis pour les exemples de code L TEX, 4

Avant-proposA pour les noms des commandes et des environnements L TEX, pour les noms de chiers et pour les commandes UNIX tapes au clavier ; litalique est utilis lors de la dnition de nouveaux termes ainsi que A pour les exemples darguments et doptions des commandes L TEX ; le style linal est utilis pour les noms de classes et leurs options ainsi que pour les noms dextensions et leurs options. A Par ailleurs, les exemples de code L TEX sont encadrs an de pouvoir les identier plus facilement et beaucoup sont suivis de leur rsultat, lui aussi encadr.

Remarques et commentairesJespre que ce manuel sera utile au plus grand nombre et je vous invite me faire part de vos remarques et de vos commentaires le concernant par courriel ladresse .

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Chapitre 1

IntroductionA Ce manuel est destin vous apprendre L TEX 1 dans la joie et la bonne A humeur. Aprs lavoir lu, vous devriez tre en mesure dutiliser L TEX pour raliser tous vos documents.

1.1

A Quest-ce que L TEX ?

A L TEX est un formateur de texte dune trs grande puissance et qui produit des documents dune excellente qualit. Il est utilis par beaucoup dtudiants, de chercheurs et dditeurs travers le monde. A Pour vous donner une ide de ce que L TEX est capable de faire, vous pouvez feuilleter ce manuel, il a t entirement ralis avec lui. A L TEX est une surcouche dun formateur de texte appel TEX (le nom TEX vient du grec , qui veut dire art et do vient le mot technique 2 ). TEX est extrmement puissant et dispose dun langage permettant de lui A ajouter de nouvelles fonctions mais il est dun abord assez ardu. L TEX, en revanche, est bien plus simple et, comme il est une surcouche de TEX, il dispose du mme langage, qui a servi raliser de trs nombreuses extensions A pour L TEX. A Cependant, vous vous demandez certainement quel est lintrt de L TEX, qui demande un apprentissage certain, par rapport des logiciels de traitement de texte plus traditionnels tels quOpenOce ou Word, qui sutilisent parat-il dune manire intuitive et ergonomique. Tout est aaire de philosophie.

A 1. Absolument rien voir avec le caoutchouc. La n de L TEX se prononce comme dans le mot varech . A 2. Ce qui explique la prononciation de L TEX.

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Chapitre 1. Introduction

1.2

A La philosophie de L TEX

A L TEX nest pas un traitement de texte proprement parler, comme A OpenOce et Word, cest un formateur de texte. Un document L TEX est un chier texte tap avec nimporte quel diteur (Emacs, vi...) et contenant le texte du document mlang avec des commandes indiquant sa structure. Ceci a une consquence trs importante : lors de la frappe, on ne voit pas le A document tel quil sera imprim. On dit que L TEX nest pas WYSIWYG (what you see is what you get), contrairement OpenOce et Word. Pour A visualiser le document, il faut le compiler avec L TEX, ce qui gnre un chier PDF quon peut alors visualiser. Cest certainement le gros inconvnient de A L TEX pour les personnes habitues voir le document au fur et mesure A de sa saisie. Dun autre ct, L TEX dcharge au maximum lutilisateur des soucis de mise en pages, ce qui lui permet de se concentrer sur la structure et le contenu de son document. De plus, puisque quil traite le document globalement (et pas au fur et A mesure de la frappe), L TEX peut en avoir une vue densemble et faire de bons choix de mise en pages. A En rsum, il faut bien comprendre que L TEX traite le document tel quon le pense alors quOpenOce et Word ne traitent le document que tel A quils le voient. Cest cette intelligence qui fait tout lintrt de L TEX.

1.3

A L TEX et la typographie

La typographie est lart dassembler des caractres. Depuis linvention de limprimerie, se sont dveloppes des rgles et des habitudes an de rendre la prsentation dun texte agrable au regard. Malheureusement, rares sont les logiciels WYSIWYG les respecter. Par exemple, voyez-vous une dirence entre les mots ecace et efficace ? crivons-les un peu plus gros pour bien voir ce qui change :

ecace et efficace Dans le premier cas, les deux f et le i sont en quelque sorte souds, la n de la boucle du premier f allant caresser la naissance de celle du second, les deux barres des f se retrouvant dans le prolongement lune de lautre et nissant au sommet du i, dont le point se confond avec la n de la boucle du second f. Cest ce quon appelle une ligature. Dans le second cas, les lettres sont tout simplement distinctes, les unes ct des autres. 8

A 1.4. Comment se procurer L TEX ?

Les ligatures ont pour objectif de gagner de la place en rduisant lespacement entre les lettres mais elles ont galement un intrt esthtique. A L TEX, dans la mesure o la police de caractres utilise le permet, gnre automatiquement les ligatures adquates. De mme, comme indiqu prcdemment, puisquil traite le document A globalement, L TEX peut jouer sur lespacement pour uniformiser le gris typographique, qui est ce quon peroit dun texte quand on le regarde dassez loin. Dautres aspects typographiques ne peuvent tre traits de manire auA tomatique par L TEX et ncessitent donc dtre pris en compte par lauteur du document. Les ouvrages indiqus dans la bibliographie sont dune lecture enrichissante pour qui aime le beau texte. Les rgles typographiques les plus importantes sont indiques dans lannexe A. Celles sappliquant spciquement lcriture des mathmatiques sont indiques au paragraphe 6.10.

1.4

A Comment se procurer L TEX ?

A Sur un systme UNIX, L TEX fait souvent partie de linstallation de base. dfaut, il est toujours possible de linstaller grce au systme dajout de logiciels tiers propre lUNIX utilis. Il existe galement des distributions pour Mac OS X et Windows. A Si vous avez installer L TEX, optez sans hsiter pour la distribution A TEX Live 3 , qui fournit un environnement complet comprenant L TEX et de nombreuses extensions, ainsi quun systme de mise jour de lensemble. Il sagit dun logiciel libre 4 et tlchargeable gratuitement. Ce manuel a t ralis avec la distribution TEX Live.

3. http://www.tug.org/texlive/ 4. http://fr.wikipedia.org/wiki/Logiciel_libre

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Chapitre 2

Votre premier documentVous voil au pied du mur. Dans ce chapitre, vous allez raliser votre A premier document avec L TEX. Vous allez apprendre : compiler un document ; dtecter et corriger les erreurs quil peut contenir ; le visualiser.

2.1

Ldition

A Un document L TEX est un chier texte quon saisit au moyen de son diteur de texte favori (Emacs, vi...). Nous allons commencer avec un premier document trs simple, que vous pouvez copier-coller (ou, au pire, retaper) dans votre diteur de texte :

\documentclass[a4paper,11pt]{article} \usepackage[french]{babel} \usepackage[T1]{fontenc} \usepackage[utf8]{inputenc} \usepackage{lmodern} \usepackage{microtype} \usepackage{hyperref} \begin{document} Voici mon premier document avec \LaTeX. \end{document} Ne vous inquitez pas si vous ne comprenez rien cet exemple, il sera expliqu dans le chapitre suivant. Nanmoins, prenez bien garde le recopier 11

Chapitre 2. Votre premier document sans erreur. A Enn, sauvez ce chier sous le nom premier.tex (les documents L TEX ont, par convention, lextension .tex).

2.2

La compilation

La compilation est la transformation du chier que vous venez de taper en un chier PDF directement visualisable. Sur un systme UNIX 1 , la compilation seectue dans un interprteur de commandes au moyen de la commande pdflatex : pdflatex premier.texA L TEX ache ce quil fait au fur et mesure (il est assez bavard, aussi la partie centrale de son discours a t volontairement supprime) :

This is pdfTeX, Version 3.1415926-1.40.10 (TeX Live 2009 NetBSD/i386) entering extended mode (./premier.tex LaTeX2e [...] Output written on premier.pdf (1 page, 42535 bytes). Transcript written on premier.log.

Si la compilation sest correctement droule, les deux dernires lignes seront, au nombre doctets prs, identiques ce qui gure ci-dessus.

2.3

Les chiers gnrs

A Lorsquil compile un document, L TEX gnre un certain nombre de chiers : un chier .pdf, qui est le rsultat de la compilation, cest ce chier PDF qui est directement visualisable ; un chier .aux, contenant les rfrences croises ; un chier .log, contenant une trace du processus de la compilation plus dtaille que ce qui a t ach lcran. Ces chiers ont le mme nom de base que celui qui a t compil. Dans notre exemple, la compilation du chier premier.tex a donc gnr les chiers premier.pdf, premier.aux et premier.log. Lextension hyperref (nous en reparlerons au chapitre 3) gnre pour sa part un chier .out qui contient la table des matires du document PDF

1. Si vous utilisez un autre systme dexploitation, veuillez vous rfrer la documentaA tion de votre distribution L TEX pour savoir comment gnrer un chier PDF.

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2.4. La dtection et la correction des erreurs (qui est ache par la plupart des logiciels de visualisation gauche du document). A Suivant la complexit de votre document, L TEX peut galement crer des chiers : .toc, contenant la table des matires (table of contents) ; .lot, contenant la liste des tableaux (list of tables) ; .lof, contenant la liste des gures (list of gures) ; .idx, contenant lindex non format.

2.4

La dtection et la correction des erreurs

Si vous vous tes tromp quelque part, un message de ce genre sache : ! Undefined control sequence. l.10 Voici mon premier document avec \latex . ?A Lorsquil dtecte une erreur, L TEX vous indique : la nature de cette erreur (Undefined control sequence) ; la ligne o elle se situe (l.10, ligne 10) ; ainsi que lendroit prcis de cette erreur dans la ligne (pour vous A lindiquer, L TEX passe la ligne) : ici, la commande inconnue est \latex. Dans ce cas, tapez x pour arrter la compilation, corrigez lerreur dans le texte, sauvez-le, puis recompilez.

2.5

La visualisation

Sous UNIX, la faon la plus simple de visualiser un document PDF est dutiliser le logiciel xpdf mais on peut galement utiliser epdfview, evince, gv ou Acrobat Reader.

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Chapitre 3

Les concepts de base de A L TEXA Avant de pouvoir utiliser pleinement L TEX et de proter de sa puissance, il faut comprendre certains concepts. Ce chapitre vous expliquera lexemple du chapitre prcdent et vous initiera plus profondment la philosophie et A lesprit de L TEX.

3.1

A Le document L TEX

A Un document L TEX est un mlange de texte et de commandes. Reprenons lexemple prcdent :

\documentclass[a4paper,11pt]{article} \usepackage[french]{babel} \usepackage[T1]{fontenc} \usepackage[utf8]{inputenc} \usepackage{lmodern} \usepackage{microtype} \usepackage{hyperref} \begin{document} Voici mon premier document avec \LaTeX. \end{document} Comme vous lavez vu auparavant, tout ceci imprime nalement le texte : A Voici mon premier document avec L TEX , cest--dire une seule ligne 15

A Chapitre 3. Les concepts de base de L TEX

sur les quatorze (en comptant les lignes blanches) que comporte le chier. Mais attention, le reste nest pas inutile, loin de l ! Ce sont les fameuses commandes. Examinons la premire : \documentclass[a4paper,11pt]{article} Cette commande est indispensable et doit gurer en premire ligne de A tout document L TEX. Elle dnit la classe du document (ici article) ainsi que les options lui appliquer (ici a4paper et 11pt).

3.1.1

A Syntaxe dune commande L TEX

A On reconnat ici la syntaxe gnrale dune commande L TEX :

\commande[option]{argument} une commande commence par une barre oblique inverse \ ; celle-ci est suivie par le nom de la commande ; viennent ensuite, sil y en a, les arguments optionnels, entre crochets, spars par des virgules sil y en a plusieurs ; puis les arguments obligatoires, entre accolades, spars par des virgules sil y en a plusieurs. Voici quelques exemples de commandes : commande sans argument : \appendix commande avec argument : \chapter{nom} commande avec argument optionnel : \item[nom] commande avec argument optionnel et argument obligatoire : \cite[page 843]{the-latex-companion}

3.1.2

La commande \documentclass

Revenons la commande \documentclass et ses arguments. 3.1.2.1 La classe dun document

La classe est largument obligatoire de la commande \documentclass. Elle dnit le type du document et inue sur sa mise en pages et les commandes quil est possible dutiliser. Il existe plusieurs classes, les principales classes standards tant : article qui est utilise pour les documents courts (rapports de projet, de TP...) ; 16

A 3.1. Le document L TEX

report qui est utilise pour les documents plus longs qui doivent tre dcoups en chapitres (en eet, la classe article ne gre pas les chapitres) ; book qui est utilise pour les livres (il y a peu de dirences avec la classe report) ; letter qui permet dcrire des lettres ; slides qui permet de faire des transparents. 3.1.2.2 Les options de classe

Les options de classe, qui sont les arguments optionnels de la commande \documentclass, servent modier globalement la mise en pages du document. Expliquons quelque peu les options utilises ici : a4paper permet de rgler les dimensions et les marges du document pour une impression sur du papier au format A4 (cette option est indispensable, sinon vous vous retrouverez avec des marges pour papier amricain) ; 11pt porte la taille des caractres onze points 1 (il existe aussi une option 12pt ; la taille normale, sans option, est de dix points ; il existe par cohrence une option 10pt qui ne fait rien). Il existe dautres options de classe. Parmi elles, citons : twocolumn qui permet de prsenter le document sur deux colonnes ; twoside qui permet de rgler les marges du document pour une impression en recto-verso (dans ce cas, la marge intrieure (vers la reliure) est gnralement plus petite que la marge extrieure).

3.1.3

Le prambule

Le prambule est la partie du document comprise entre les commandes \documentclass et \begin{document}. Dans notre exemple, il contient les commandes de chargement des extensions.

3.1.4

Les extensions

Une extension (package en anglais) sert modier la mise en pages ou dnir de nouvelles commandes. Ce sont les extensions qui permettent A dajouter de nouvelles fonctions L TEX. Elles sont charges grce la commande \usepackage, utilise dans le prambule du document. Expliquons les extensions utilises dans lexemple :1. Le point est une unit de mesure utilise en typographie. Un point vaut environ 1/72e de pouce (1 pouce valant 2,54 cm).

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A Chapitre 3. Les concepts de base de L TEX A babel, utilise avec loption french, adapte L TEX aux conventions typographiques et aux rgles de coupure des mots franaises et rednit quelques noms en bon franais, comme par exemple Table des matires ou Chapitre au lieu respectivement de Contents et Chapter . A fontenc, utilise avec loption T1, demande L TEX dutiliser le codage de A caractres T1 (cest le nouveau standard L TEX pour le codage des caractres mais il nest pas encore utilis par dfaut, do la ncessit dutiliser cette extension).

inputenc indique, grce loption utf8, que le chier est cod en UTF-8 (il existe galement une option latin9 pour les chiers cods en ISO 8859-15 et une option latin1 pour les chiers cods en ISO 8859-1). Signalons galement lexistence dune option utf8x. Malheureusement non maintenue depuis plusieurs annes, elle peut nanmoins toujours tre tlcharge 2 et permet dutiliser un plus grand nombre de caractres UTF-8 que loption utf8. lmodern permet dutiliser la police de caractres Latin Modern, mieux adapte la gnration de chiers PDF que la police par dfaut (qui a par ailleurs exactement le mme dessin). Cette police de caractres a vocation devenir celle utilise par dfaut dans une future version de A L TEX.

microtype apporte des ranements typographiques supplmentaires (en particulier lajustement de lespacement permettant une meilleure coupure des mots). hyperref permet de proter des possibilits de navigation au sein dun document PDF sans rien avoir faire de spcial. Grce elle, les rfrences croises, rfrences bibliographiques, notes et URL prsentes dans le document deviendront des hyperliens menant vers llment point. Une table des matires navigable accompagnera galement le document. Lutilisation de ces extensions dans tous vos documents est vivement conseille. Par ailleurs, lordre dans lequel les extensions sont charges est gnralement sans importance. Aussi est-il astucieux de les charger dans lordre alphabtique (ce qui est fait dans lexemple de document) an de pouvoir sy retrouver rapidement lorsque de nombreuses extensions sont utilises. Lexception conrmant la rgle, lextension hyperref doit toujours tre charge en dernier parce quelle rednit des commandes provenant dautres extensions. Cest pourquoi, dans notre exemple, elle gure en dernier et spare des autres extensions par une ligne blanche, an de bien souligner son caractre particulier.2. http://www.unruh.de/DniQ/latex/unicode/

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3.2. Structure du document Il existe beaucoup dautres extensions. Nous en verrons quelques unes par la suite.

3.1.5

Le document

Le document proprement parler est contenu entre \begin{document} et \end{document}. Tout texte plac aprs \end{document} est ignor. A On remarque ici une structure trs utilise en L TEX : la structure denvironnement (voir le chapitre 5 pour une description complte des enviA ronnements de L TEX).

3.23.2.1

Structure du documentLes paragraphes

A Un document L TEX est compos de paragraphes spars les uns des autres par une ou plusieurs lignes blanches :

Voici un paragraphe assez court. Ici commence un autre paragraphe. Comme vous le voyez, les fins de ligne nont aucune importance sur le formatage du paragraphe. Seules les lignes blanches comptent. Enfin, le dernier paragraphe conclut cet exemple. Ce qui produit le rsultat suivant : Voici un paragraphe assez court. Ici commence un autre paragraphe. Comme vous le voyez, les ns de ligne nont aucune importance sur le formatage du paragraphe. Seules les lignes blanches comptent. Enn, le dernier paragraphe conclut cet exemple.

3.2.2

Les mots

Un paragraphe est compos de mots spars par des signes de ponctuation ou des espaces (un retour la ligne est considr comme une espace). Vous pouvez insrer entre deux mots autant despaces que vous voulez (mais une seule fera parfaitement laaire). Ainsi, les deux textes suivants produiront le mme rsultat : Voici un exemple de texte, avec des espaces. 19

A Chapitre 3. Les concepts de base de L TEX

Voici de

un texte, des espaces.

exemple avec

Comme un retour la ligne est quivalent une espace, protez-en pour couper vos paragraphes en n de ligne. Tout bon diteur de texte est capable de faire cela automatiquement ainsi que de reformater au propre un paragraphe dont les lignes ont des longueurs disparates. En eet, avec un diteur de texte, il est plus facile de se dplacer avec les touches ches dans un paragraphe compos de plusieurs lignes que dans un paragraphe qui tient en une seule ligne et il est plus agrable de lire un texte correctement prsent quune grande ligne dont certains mots commencent au bord droit de la fentre pour se poursuivre au bord gauche de la ligne suivante.

3.2.3

Lespace inscable : ~

A Dans certains cas, il faut empcher L TEX de sparer deux mots en n de ligne, comme ici :

Vous souvenez-vous de la srie tl dans laquelle le hros porte le numro 6? Le 6 seul en dbut de ligne est du plus mauvais eet. A On aimerait pouvoir coller ce 6 au mot qui le prcde pour que L TEX ne les spare jamais (cest beau lamour !). Ceci est possible grce au caractre ~. Ce caractre reprsente une espace inscable, qui est considre comme A une espace (et donc apparatra comme tel limpression), mais L TEX ne sparera jamais en n de ligne les deux mots quelle lie pour le meilleur et pour le pire : Vous souvenez-vous de la srie tl dans laquelle le hros porte le numro~6 ?

Vous souvenez-vous de la srie tl dans laquelle le hros porte le numro 6 ? Nutilisez pas systmatiquement lespace inscable, cela nuit la lisibilit du source. Attendez davoir compltement ni la rdaction de votre document pour y insrer ventuellement des espaces inscables, au cas par cas. 20

A 3.3. Caractres spciaux utiliss par L TEX

3.2.4

Les commentaires

A L TEX permet dinclure des commentaires dans le texte. Ceux-ci ne seront pas imprims. Ils peuvent servir de points de repre lauteur, lui rappeler quil na pas ni dcrire un paragraphe, etc. Un commentaire commence par un % et se termine la n de la ligne :

Ceci est du texte normal. % ceci est un commentaire Ceci est la suite du texte.

3.3

A Caractres spciaux utiliss par LTEX

Vous avez remarqu que certains caractres ont une signication spciale A pour L TEX. Ainsi, le \ indique une commande, le ~ une espace inscable et le % un commentaire. Il existe dix caractres rservs : $ & % # _ { } ~ ^ \ Ceux-ci ne peuvent donc pas tre imprims tels quels. Pour les sept premiers, il existe une commande spciale consistant en un \ (puisque cest une commande) suivi du caractre en question : \$ \& \% \# \_ \{ \} $&%#_{} Pour les trois autres, on peut utiliser les commandes \textasciitilde, \textasciicircum et \textbackslash : \textasciitilde \textasciicircum \textbackslash ~^\

3.4

Les problmes de coupure des mots : Overfull \hbox

A Il arrive parfois que L TEX ne sache pas quel endroit couper un mot en n de ligne. Et, plutt que de le couper nimporte o, il prfre ne rien faire. A Dans ce cas, le mot en question dpasse de la marge droite et L TEX gnre lavertissement suivant :

21

A Chapitre 3. Les concepts de base de L TEX

Overfull \hbox (63.46103pt too wide) in paragraph at lines 99--99

Lavertissement Overfull \hbox signie que quelque chose dpasse de A la marge droite. L TEX signale de combien le texte dpasse (63.46103pt, cest prcis) et quel endroit du chier source se situe le problme (lines 9999). Rassurez-vous, cela narrive que trs rarement. Dans ce cas, il est possible A de prciser L TEX o il doit couper le mot. Pour cela, reprez lendroit appropri en visualisant le document PDF et placez dans le texte la commande A \-@ o vous voulez que L TEX coupe le mot : Je veux cou\-per ici. La commande \- agit sur le formatage du reste du paragraphe, puisquune partie du mot va se retrouver sur la ligne suivante et dcaler la suite du texte. Il se peut donc que dautres avertissements de coupure des mots apparaissent ou disparaissent. Cest pourquoi il est prfrable de neectuer vos coupures manuelles quaprs avoir termin la rdaction de votre document, une par une, en vriant chaque fois le rsultat (on peut le faire visuellement avec le document PDF, mais il sut que le message Overfull \hbox ait disparu pour tre sr davoir bien eectu la csure).

22

Chapitre 4 A Les commandes de L TEXA Les commandes sont frquemment utilises avec L TEX. Que ce soit pour structurer le document, pour produire certains caractres ne gurant pas sur le clavier, etc.

4.1

Syntaxe dune commande

A Voici la syntaxe dune commande L TEX :

\commande[option]{argument} une commande commence par une barre oblique inverse \ ; celle-ci est suivie par le nom de la commande ; viennent ensuite, sil y en a, les arguments optionnels, entre crochets, spars par des virgules sil y en a plusieurs ; puis les arguments obligatoires, entre accolades, spars par des virgules sil y en a plusieurs. Certaines commandes ont une forme toile, qui est une variante de la commande. Pour obtenir la forme toile dune commande, il sut de rajouter une toile entre le nom de la commande et ses arguments : \commande*[option]{argument}

4.2

La page de titre

A L TEX permet dimprimer une page de titre en dbut de document partir dinformations contenues dans le prambule :

\title{titre} indique le titre du document. \author{nom} indique le nom de lauteur du document. Sil y a plusieurs auteurs, leurs noms doivent tre spars par \and. 23

A Chapitre 4. Les commandes de L TEX

\date{date} indique la date du document. On peut utiliser \\ dans les arguments de ces commandes pour forcer un passage la ligne si ncessaire. Les commandes \title et \author sont obligatoires. Si la commande \date nest pas utilise, la date du jour de la compilation est indique automatiquement. Si lon ne veut pas de la date, il sut dcrire : \date{} Pour imprimer la page de titre, il faut appeler la commande \maketitle juste aprs le \begin{document}. Voici un exemple de document avec une page de titre : \documentclass[a4paper,11pt]{report} \usepackage[french]{babel} \usepackage[T1]{fontenc} \usepackage[utf8]{inputenc} \usepackage{lmodern} \usepackage{microtype} \usepackage{hyperref} \title{Ceci est le titre \\ et la suite} \author{babafou \and babasse} \date{26 fvrier 1994} \begin{document} \maketitle [...] On peut annoter le titre, lauteur ou la date grce la commande \thanks, qui insre une note de bas de page : \title{Titre avec note\thanks{voici la note}} Pour les classes report et book, la page de titre est imprime seule au milieu dune page alors que pour la classe article, elle est imprime en haut de la premire page. Dans ce cas, pour avoir la page de titre toute seule, il faut utiliser loption de classe titlepage. 24

4.3. Commandes de hirarchisation du document Cette page de titre est, il est vrai, assez sobre. Nanmoins, il est possible de personnaliser sa mise en pages grce lenvironnement titlepage (voir le paragraphe 5.11).

4.3

Commandes de hirarchisation du document

Hirarchiser un document (lorganiser en parties, chapitres, sections, sousA sections...) est lune des choses les plus faciles faire avec L TEX. Pour cela, on utilise les commandes du tableau 4.1. \part{nom} \chapter{nom} \section{nom} \subsection{nom} \subsubsection{nom}

Table 4.1 Commandes de hirarchisation. La commande \chapter nest pas disponible dans la classe article. Cest pourquoi on utilise les classes report ou book lorsquon a besoin de faire des chapitres et la classe article sinon. Les commandes de hirarchisation achent un numro, gnr automatiquement, suivi de leur argument dans un corps plus important que celui du texte et fonction de leur niveau hirarchique (un titre de chapitre sera plus grand quun titre de section). Ainsi, le titre de cette section a t obtenu ainsi : \section{Commandes de hirarchisation du document}A Ce qui est trs intressant, cest que cest L TEX qui gre tout seul la numrotation. On peut insrer des chapitres, des sections ou modier leur ordre sans se soucier du dcalage des numros. Avec la mme simplicit, la commande \tableofcontents imprime la table des matires. Il faut deux compilations successives pour avoir une table des matires jour. La premire compilation enregistre la table des matires dans un chier .toc 1 et la seconde linclut dans le document. Il existe galement une commande \listoftables, qui imprime la liste des tableaux et une commande \listoffigures, qui imprime la liste des gures (voir le paragraphe 5.10). Pour que ces listes soient jour, il faut aussi deux compilations successives (mettant en jeu les chiers .lot 2 et .lof 3 ).

1. .toc pour table of contents. 2. .lot pour list of tables. 3. .lof pour list of gures.

25

A Chapitre 4. Les commandes de L TEX

4.3.1

Forme toile

Chaque commande de hirarchisation a une forme toile qui ne numrote pas son titre, ne modie pas la numrotation des autres titres de mme niveau et ne produit pas dentre dans la table des matires. Ces formes toiles sont principalement utilises la place des commandes normales dans les documents trs courts et dans les cas o la numrotation nest pas ncessaire. Par exemple, le titre de lavant-propos a t obtenu ainsi : \chapter*{Avant-propos} On peut nanmoins faire apparatre le titre dans la table des matires grce la commande : \addcontentsline{toc}{niveau}{titre} qui fera apparatre titre dans la table des matires, au niveau niveau (qui peut tre part, chapter, section, subsection ou subsubsection). Cette commande est utiliser immdiatement aprs la forme toile. Par exemple, pour inclure lavant-propos dans la table des matires, jai utilis : \chapter*{Avant-propos} \addcontentsline{toc}{chapter}{Avant-propos}

4.3.2

Annexes

A Enn, la commande \appendix permet de signaler L TEX que les chapitres (pour les classes report et book) ou les sections (pour la classe article) qui suivront doivent tre considres comme des annexes. Les annexes sont numrotes A, B, etc.

4.4

Construire un document partir de plusieurs chiers

Un document volumineux, par exemple un livre comprenant de nombreux chapitres, peut tout fait tre contenu dans un seul chier. Mais on peut galement vouloir le construire partir de plusieurs chiers. On peut pour cela utiliser un chier par chapitre et un chier principal contenant la structure du document ainsi que les commandes permettant dinclure les chiers correspondant aux chapitres. La commande \include permet dinclure un chier dans un document. Son argument est le nom du chier inclure, sans son extension .tex : 26

4.5. Commandes dannotation du document

\include{chier} Le chier principal de notre livre peut donc ressembler : \documentclass[a4paper,11pt]{book} [...] \begin{document} \maketitle \include{introduction} \include{these} \include{antithese} \include{synthese} \include{conclusion} \end{document} Chacun des chiers inclus contient un chapitre donc commence par la commande \chapter, suivie du contenu du chapitre. La commande \include a une particularit, elle gnre une nouvelle page avant dinclure le contenu du chier et une nouvelle page aprs. Ceci ne pose pas de problme si les chiers inclus correspondent des chapitres puisque ceux-ci sont mis en pages de cette faon. En revanche, cela peut tre gnant si le document utilise par exemple la classe article et que les chiers inclus correspondent des sections. Dans ce cas, on utilise plutt la commande \input : \input{chier} Comme la commande \include, la commande \input permet dinclure le chier dont le nom lui est pass en argument (avec ou sans son extension .tex) mais ne gnre pas de nouvelle page avant ou aprs dinclure le contenu du chier.

4.5

Commandes dannotation du document

On peut trs facilement annoter un document en utilisant des notes de bas de page ou des notes dans la marge. 27

A Chapitre 4. Les commandes de L TEX

4.5.1

Les notes de bas de page

Une note de bas de page 4 sobtient trs facilement grce la commande \footnote{note} Une note de bas de page\footnote{Ceci est une note de bas de page.} sobtient [...]A L TEX soccupe automatiquement de la numrotation.

4.5.2Ceci est une note dans la marge.

Les notes dans la marge

Une note dans la marge sobtient aussi facilement grce la commande : \marginpar[texte de gauche]{texte de droite} Une note dans la marge\marginpar{Ceci est une note dans la marge.} sobtient [...] Si la note est situe dans la marge gauche et que largument optionnel texte de gauche est prcis, celui-ci est utilis. Dans les autres cas, texte de droite est utilis.

4.6

Les rfrences croises

A Avec L TEX, il est trs facile de faire rfrence un objet du document (page, chapitre, tableau, quation...). La commande \label{nom} permet de placer un repre, invisible limpression, sur lobjet du document auquel on veut se rfrer. La commande \ref{nom} permet de faire rfrence au numro de lobjet repre par nom. Bien entendu, il doit sagir de quelque chose de numrot comme un chapitre, un tableau, une quation... La commande \pageref{nom} permet de faire rfrence au numro de la page o se trouve le repre nom. Ainsi, un repre a t plac sur cette section de la faon suivante :

\section{Les rfrences croises} \label{section/references}4. Ceci est une note de bas de page.

28

4.7. Caractres spciaux On peut alors faire rfrence au numro de ce paragraphe (4.6, nest-ce pas ?) par la commande : \ref{section/references} On peut alors faire rfrence au numro de ce paragraphe (\ref{section/references}, nest-ce pas ?) par la commande : et la page o elle dbute (28, on dirait) par : \pageref{section/references} et la page o elle dbute (\pageref{section/references}, on dirait) par : La squence prcdente a t ralise sans trucages ! Largument de la commande \label est une combinaison de lettres (en ASCII, sans accents), de chires et de signes de ponctuation. Il est pratique dutiliser une chane de la forme type/nom o type reprsente le type de la chose rfrence (chapitre pour un chapitre, section pour une section, tableau pour un tableau, figure pour une gure, equation pour une quation...) an de distinguer tout de suite de quoi on parle et o nom fait directement rfrence lobjet repr. Ainsi, le texte avec lequel cette section est repre est section/references parce que cest une section parlant des rfrences croises. Cest clair.

4.7

Caractres spciaux

Certains symboles, certains caractres ne gurent pas sur les claviers. HeuA reusement, L TEX met votre disposition une srie de commandes permettant de les imprimer.

4.7.1

Symboles

A L TEX dnit des commandes permettant dimprimer divers symboles (voir le tableau 4.2) ainsi que des symboles utiliss en franais et dans des langues trangres (voir le tableau 4.3).

\dag \ddag

\S \P

\copyright \pounds

Table 4.2 Symboles divers. 29

A Chapitre 4. Les commandes de L TEX

\oe \OE \ae \AE

\aa \AA \o \O

\l \L \ss

? !

Table 4.3 Symboles pour le franais et les langues trangres. Pour utiliser les commandes des trois premires colonnes du tableau 4.3 au sein dun mot, il est ncessaire de les entourer daccolades an dviter toute ambigut. En eet, c\oeur contient-il la commande \oe, \oeu ou \oeur ? Ainsi, cur scrit c{\oe}ur. Notez que les deux commandes de la dernire colonne du tableau 4.3 sont assez particulires puisquelles ne commencent pas par un \. Signalons aussi lexistence de la commande -- qui imprime un tiret utilis pour les intervalles de nombres (comme dans 9394) et de la commande --qui imprime un tiret de ponctuation comme celui-ci. A L TEX dnit galement trois commandes permettant dimprimer les logos A A TEX (\TeX), L TEX (\LaTeX) et L TEX 2 (\LaTeXe). Voyons donc ce que donne le texte suivant : Essai des commandes \TeX et \LaTeX dans un texte.

A Essai des commandes TEXet L TEXdans un texte.

Ce nest pas exactement ce quoi nous nous attendions, parce que les mots et et dans sont colls aux logos qui les prcdent. En eet, A L TEX ignore toute espace (une ou plusieurs) suivant une commande sans argument (ce qui est le cas des commandes \TeX, \LaTeX et \LaTeXe). Il y a trois faons de corriger cela : utiliser la commande \ (barre oblique inverse, espace) qui imprime une espace : Essai des commandes \TeX\ et \LaTeX\ dans un texte. mettre un argument vide : Essai des commandes \TeX{} et \LaTeX{} dans un texte. mettre la commande entre accolades (cest ce quon appelle des accolades de groupement) : Essai des commandes {\TeX} et {\LaTeX} dans un texte. 30

4.7. Caractres spciaux Ces mthodes sont quivalentes (elles produisent exactement le mme rsultat) mais la premire est plus lgante et donne un texte source plus facile lire. Enn, lextension eurosym 5 dnit la commande \euro qui ache le symbole e : Ce livre vaut 10 \euro\ et celui-ci en vaut 15. Ce livre vaut 10 e et celui-ci en vaut 15. ainsi que la commande \EUR, qui fait suivre son argument dune espace ne inscable (il est donc assez pratique dutiliser cette commande plutt que de rajouter des espaces inscables si ncessaire) puis du symbole e : Ce livre vaut \EUR{10} et celui-ci en vaut 15. Ce livre vaut 10 e et celui-ci en vaut 15.

4.7.2

Les lettres accentues

A L TEX dnit aussi des commandes permettant dimprimer toutes sortes de lettres accentues (voir le tableau 4.4).

\{e} \{e} \^{e} \"{e}

e e

\~{n} \={e} \.{e}

e e ee

\u{e} \v{e} \H{e} \t{ee}

e . e

\c{c} \d{e} \b{e}

Table 4.4 Commandes daccentuation.A Nanmoins, ces commandes sont dun usage assez lourd. L TEX permet donc dutiliser, pour certaines dentre elles, les formes simplies prsentes dans le tableau 4.5.

\e \e \^e \"e

e e

\~n \=e \.e

Table 4.5 Commandes simplies daccentuation.5. http://www.theiling.de/eurosym.html.en

31

A Chapitre 4. Les commandes de L TEX

Pour placer un accent sur un i ou un j, utilisez les commandes \i () ou \j (), qui produisent des lettres sans point, en argument des commandes du tableau 4.4. Voici un exemple de texte en franais utilisant des caractres accentus : Les caract\eres accentu\es sont tr\es utilis\es en fran\c{c}ais. Il est donc absolument indispensable de conna\^{\i}tre les commandes daccentuation. Bien entendu, une saisie directe des caractres accentus est amplement prfrable, lorsquelle est possible : Les caractres accentus sont trs utiliss en franais. Il est donc absolument indispensable de connatre les commandes daccentuation, sauf quand on peut taper les caractres accentus directement.

4.8

Commandes et dclarations de changement de style

A L TEX permet de changer le style des caractres au moyen des commandes gurant dans le tableau 4.6. Le rsultat des commandes de la premire colonne est indiqu dans celle du milieu. Ces commandes prennent leur nom (pour les deux dernires lettres) de leur signication en anglais comme indiqu dans la dernire colonne.

Commande \textup{droit} \textit{italique} \textsl{inclin} \textsc{petites capitales} \textmd{maigre} \textbf{gras} \textrm{romain} \textsf{linal} \texttt{machine crire}

Rsultat droit italique inclin petites capitales maigre gras romain linal machine crire

Signication upright italic slanted small caps medium boldface roman sans serif typewriter

Table 4.6 Commandes de changement de style. Ces commandes modient uniquement le style de leur argument, le texte qui suit nest pas aect : 32

4.8. Commandes et dclarations de changement de style

Je mets le mot suivant en \textit{italique}. Le reste du texte est normal. Je mets le mot suivant en italique. Le reste du texte est normal. Il est possible dimbriquer les commandes de changement de style : Cest bon le \textit{gloubi-\textbf{boulga}}. Cest bon le gloubi-boulga. Attention nanmoins ne abuser des changements de style, qui peuvent rapidement rendre le texte illisible : Une telle composition est dite larde ou entrelarde. Il existe galement des dclarations permettant deectuer les mmes changements de style, comme indiqu dans le tableau 4.7. \textup \textit \textsl \textsc \textmd \textbf \textrm \textsf \texttt \upshape \itshape \slshape \scshape \mdseries \bfseries \rmfamily \sffamily \ttfamily

Table 4.7 Correspondance entre commandes et dclarations de changement de style. Une dclaration est une commande ne prenant pas dargument et agissent sur le texte qui la suit. An de limiter la porte dune dclaration, il faut utiliser des accolades de groupement : Je mets le mot suivant en {\itshape italique}. Le reste du texte est normal.

33

A Chapitre 4. Les commandes de L TEX

Je mets le mot suivant en italique. Le reste du texte est normal. Comme pour les commandes, on peut aussi imbriquer les dclarations de changement de style : Cest bon le {\itshape gloubi-{\bfseries boulga}}. Cest bon le gloubi-boulga. Remarquez que toute espace suivant une dclaration est ignore (comme les espaces suivant les commandes \TeX et \LaTeX). Il est recommand, dans la mesure du possible, demployer les commandes de changement de style plutt que les dclarations quivalentes. Signalons aussi lexistence de la commande \emph, qui sert mettre en valeur son argument : Je mets \emph{cette expression} en valeur. Je mets cette expression en valeur.A On aborde ici lun des aspects fondamentaux de la philosophie de L TEX, la distinction entre la structure du document et son rendu visuel. Comme vous pouvez le voir, la commande \emph met son argument en valeur en lachant en italique. Si ce manuel avait t imprim sur une imprimante ne disposant pas du style italique, largument de \emph aurait t mis en valeur autrement. La commande \emph dcrit donc non pas la faon dont il faut voir le texte, mais celle dont il faut le penser. Ce principe est la cl de vote A de la philosophie de L TEX. Imaginez que vous ayez crire un livre sur la botanique et que, dans ce livre, vous aimeriez que tous les noms latins des plantes soient en italique. Rien de plus simple, il sut de les mettre en argument de \textit. Maintenant, alors que votre livre est termin, votre diteur vous demande de mettre les noms latins en gras plutt quen italique, parce que cela correspond sa charte graphique. Il vous faut donc remplacer tous les \textit par \textbf et encore, en faisant attention, car vous avez trs bien pu utiliser litalique pour autre chose que les noms latins. Bref, ce nest pas trs pratique... A L TEX, conformment sa philosophie, ore une solution lgante ce problme. En eet, il est possible de dnir ses propres commandes (pour le dtail, reportez-vous au paragraphe 4.11). Il vous sut donc de dnir une commande \latin qui achera son argument, en loccurence un nom latin,

34

4.9. Dclarations de changement de corps dans le style de votre choix. Si les noms latins doivent tre en gras, il sut alors de modier la dnition de la commande \latin, cest tout. Cest pourquoi on nutilise quasiment jamais les commandes de chanA gement de style directement dans un document L TEX. On prfre plutt dnir un ensemble de commandes retant la logique du texte et les utiliser la place. Ainsi, pour crire ce manuel, des commandes spciques ont t dnies : \commande permet dcrire les noms de commandes en style machine crire ; \classe permet dcrire les noms de classe en style linal ; et ainsi de suite...

4.9

Dclarations de changement de corps

A L TEX dispose de dclarations (donc utiliser avec des accolades de groupement) permettant de modier le corps des caractres (voir le tableau 4.8).

\tiny \scriptsize \footnotesize \small \normalsize

corps

corps

corps

corps

corps

\large \Large \LARGE \huge \Huge

corps

corps

corps

corps

corps

Table 4.8 Dclarations de changement de corps.

Je mets les mots suivants {\Large en gros}. La suite du texte est de taille normale. Je mets les mots suivants en

gros. La suite du texte est de taille normale.

Ces dclarations ne sont normalement pas utilises dans le l du texte car le rendu visuel dun changement de corps dans le texte est dsagrable. On les rserve plutt la personnalisation de la page de titre ou certains tableaux.

4.10

Commandes de mise en pages

Quelques commandes plus ou moins utiles permettent de forcer la main A L TEX pour la mise en pages du document. 35

A Chapitre 4. Les commandes de L TEX

La commande \newline permet de forcer un saut de ligne. La commande \\ est une abrviation pour \newline que lon utilise plus souvent 6 . Nabusez pas de \\. En particulier, cette commande ne sert pas marquer la n dun paragraphe, une ligne blanche sut. La commande \newpage permet de commencer une nouvelle page. La commande \clearpage est quivalente mais elle force limpression des tableaux et gures ottants (voir le paragraphe 5.10). Les commandes \bigskip, \medskip et \smallskip insrent un espace vertical plus ou moins grand. La taille de lespace quelles gnrent est fonction de la fonte utilise. Les commandes \hspace{taille} et \vspace{taille} insrent un espace (horizontal pour \hspace et vertical pour \vspace) de taille taille. Lespace insr par ces commandes est compressible, cest--dire que A L TEX pourra insrer moins despace que demand sil le juge ncessaire (souvent pour ses propres besoins de mise en pages). Les formes toiles \hspace*{taille} et \vspace*{taille} insrent un espace incompressible, qui aura toujours la taille dsire. Les tailles peuvent tre exprimes dans lune des units de mesure indiques dans le tableau 4.9. mm cm em ex in pt pc millimtre centimtre 1em est gal la largeur de la lettre M dans la fonte courante 1ex est gal la hauteur de la lettre x dans la fonte courante pouce (inch en anglais), 1in = 2.54cm point pica, 1in = 72.27pt pica, 1pc = 12ptA Table 4.9 Units de mesure utilises par L TEX.

La commande \hspace est rarement utilise, contrairement la commande \vspace qui sert le plus souvent laisser un espace dans un texte ou dans une gure.

4.11

Dnir de nouvelles commandes

Il est possible de dnir ses propres commandes grce la commande \newcommand : \newcommand{\nom}[nombre darguments]{dnition}6. Nous lavons dj rencontre dans la section sur la page de titre.

36

4.11. Dnir de nouvelles commandes Par la suite, toute occurence de \nom sera remplace par dnition, avec substitution des ventuels arguments. Les dnitions de commandes peuvent se trouver dans le prambule (cest l o on les place le plus souvent) ou dans le corps du document. Prenons un exemple simple, sans arguments : \newcommand{\ba}{babasse} Il est maintenant possible dutiliser la commande \ba, qui imprimera donc babasse : Cest chouette la \ba\ ! Cest chouette la babasse ! Nanmoins, il est bien plus frquent de dnir des commandes qui prennent des arguments. Pour cela, on en prcise le nombre dans le paramtre nombre darguments de la commande \newcommand et lon y fait rfrence dans dnition en utilisant #1 pour le premier argument, #2 pour le deuxime, etc. : \newcommand{\latin}[1]{\textit{#1}} La commande \latin permet dimprimer son argument en italique (comme nous en avons discut au paragraphe 4.8) : \latin{carpe diem} carpe diem

37

Chapitre 5 A Les environnements de L TEXComme vu au chapitre prcdent, les commandes aggissent gnralement sur des arguments de taille limite, de quelques mots une phrase entire, tout au plus. Lorsquil sagit de traiter des donnes plus volumineuses, on utilise des environnements.

5.1

Syntaxe dun environnement

Un environnement est une partie du document dlimite par les commandes : \begin{environnement} et : \end{environnement} Tout comme les commandes, les environnements peuvent avoir des options et des arguments, auquel cas la commande de dbut denvironnement a la forme suivante : \begin{environnement}[option]{argument} Comme les commandes, certains environnements ont une forme toile, qui est une variante de lenvironnement : \begin{environnement*} . . . \end{environnement*} Toute dclaration (changement de style ou de corps) eectue lintrieur dun environnement ne se propage pas lextrieur de cet environnement. Ainsi : 39

A Chapitre 5. Les environnements de L TEX

\begin{quote} Je passe la suite du texte en \itshape italique. Blabla... \end{quote} Mais le texte est normal hors de lenvironnement.

Je passe la suite du texte en italique. Blabla... Mais le texte est normal hors de lenvironnement. Vous utilisez dj lenvironnement document, nous allons maintenant en dcouvrir dautres.

5.2

Lenvironnement em

Lenvironnement em met son contenu dans le mme style que la commande \emph. Cela permet de mettre en relief un ou plusieurs paragraphes : \begin{em} Le texte contenu dans cet environnement est mis en relief. \end{em}

Le texte contenu dans cet environnement est mis en relief.

5.3

Les environnements quote et quotation

Ces deux environnements ont un comportement voisin. Ils augmentent tous deux les marges gauche et droite du texte quils contiennent. Leurs dirences se situent au niveau de lalina et de lespacement des paragraphes : lenvironnement quotation met un alina en dbut de paragraphe et espace les paragraphes normalement ; lenvironnement quote ne met pas dalina en dbut de paragraphe et espace les paragraphes davantage. Ainsi : 40

5.3. Les environnements quote et quotation

Ceci est un paragraphe de texte tout ce quil y a de plus normal, en dehors dun quelconque environnement. \begin{quotation} Voici un exemple de texte sur deux paragraphes, afin de montrer le comportement des environnements de citation. Voici un exemple de texte sur deux paragraphes, afin de montrer le comportement des environnements de citation. \end{quotation} Ceci est un paragraphe de texte tout ce quil y a de plus normal, en dehors dun quelconque environnement.

Ceci est un paragraphe de texte tout ce quil y a de plus normal, en dehors dun quelconque environnement. Voici un exemple de texte sur deux paragraphes, an de montrer le comportement des environnements de citation. Voici un exemple de texte sur deux paragraphes, an de montrer le comportement des environnements de citation. Ceci est un paragraphe de texte tout ce quil y a de plus normal, en dehors dun quelconque environnement. Alors que : Ceci est un paragraphe de texte tout ce quil y a de plus normal, en dehors dun quelconque environnement. \begin{quote} Voici un exemple de texte sur deux paragraphes, afin de montrer le comportement des environnements de citation. Voici un exemple de texte sur deux paragraphes, afin de montrer le comportement des environnements de citation. \end{quote} Ceci est un paragraphe de texte tout ce quil y a de plus normal, en dehors dun quelconque environnement.

41

A Chapitre 5. Les environnements de L TEX

Ceci est un paragraphe de texte tout ce quil y a de plus normal, en dehors dun quelconque environnement. Voici un exemple de texte sur deux paragraphes, an de montrer le comportement des environnements de citation. Voici un exemple de texte sur deux paragraphes, an de montrer le comportement des environnements de citation. Ceci est un paragraphe de texte tout ce quil y a de plus normal, en dehors dun quelconque environnement.

5.4

Lenvironnement verse

A L TEX met lenvironnement verse la disposition des potes : les marges sont augmentes comme avec lenvironnement quote ; chaque vers doit tre termin par \\ pour passer au vers suivant, sauf le dernier de chaque strophe ; les strophes sont spares par des lignes blanches. A Si L TEX avait exist lpoque de Baudelaire :

\begin{verse} Souvent, pour samuser, les hommes dquipage \\ Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers, \\ Qui suivent, indolents compagnons de voyage, \\ Le navire glissant sur les gouffres amers. peine les ont-ils dposs sur les planches, \\ Que ces rois de lazur, maladroits et honteux, \\ Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches \\ Comme des avirons traner ct deux. Ce voyageur ail, comme il est gauche et veule ! \\ Lui, nagure si beau, quil est comique et laid ! \\ Lun agace son bec avec un brle-gueule, \\ Lautre mime, en boitant, linfirme qui volait ! Le Pote est Qui hante la Exil sur le Ses ailes de \end{verse} semblable au prince des nues \\ tempte et se rit de larcher ; \\ sol au milieu des hues, \\ gant lempchent de marcher.

42

5.5. Les environnements center, flushleft et flushright

Souvent, pour samuser, les hommes dquipage Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers, Qui suivent, indolents compagnons de voyage, Le navire glissant sur les goures amers. peine les ont-ils dposs sur les planches, Que ces rois de lazur, maladroits et honteux, Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches Comme des avirons traner ct deux. Ce voyageur ail, comme il est gauche et veule ! Lui, nagure si beau, quil est comique et laid ! Lun agace son bec avec un brle-gueule, Lautre mime, en boitant, linrme qui volait ! Le Pote est semblable au prince des nues Qui hante la tempte et se rit de larcher ; Exil sur le sol au milieu des hues, Ses ailes de gant lempchent de marcher.

5.5

Les environnements center, flushleft et flushright

Les environnements center, flushleft et flushright permettent respectivement de centrer du texte ou de ne laligner que dun ct (par dfaut, le texte est justi). On peut forcer un retour la ligne grce la commande \\. \begin{center} Voici un paragraphe centr. \LaTeX\ se dbrouille tout seul pour faire la mise en pages et couper les lignes o il faut. Voici deux lignes \\ centres. \end{center}

A Voici un paragraphe centr. L TEX se dbrouille tout seul pour faire la mise en pages et couper les lignes o il faut. Voici deux lignes centres.

43

A Chapitre 5. Les environnements de L TEX

\begin{flushleft} Voici un paragraphe align gauche. \LaTeX\ se dbrouille tout seul pour faire la mise en pages et couper les lignes o il faut. Voici deux lignes \\ alignes gauche. \end{flushleft}

A Voici un paragraphe align gauche. L TEX se dbrouille tout seul pour faire la mise en pages et couper les lignes o il faut. Voici deux lignes alignes gauche.

\begin{flushright} Voici un paragraphe align droite. \LaTeX\ se dbrouille tout seul pour faire la mise en pages et couper les lignes o il faut. Voici deux lignes \\ alignes droite. \end{flushright}

A Voici un paragraphe align droite. L TEX se dbrouille tout seul pour faire la mise en pages et couper les lignes o il faut. Voici deux lignes alignes droite.

5.6

Lenvironnement verbatim

Lenvironnement verbatim est trs simple : il ne fait rien ! Il se contente de mettre son contenu en style machine crire. Aucune interprtation des commandes et des caractres spciaux nest faite lintrieur de cet environnement. Lenvironnement verbatim est principalement utilis pour imprimer des A programmes ou du code L TEX tel quel. 44

5.7. Les listes : itemize, enumerate et description

\begin{verbatim} Il ne se passe rien dans lenvironnement verbatim. Les commandes \LaTeX\ et les caractres spciaux ($&%#_{}~^\) ne sont pas interprts. \end{verbatim}

Il ne se passe rien dans lenvironnement verbatim. Les commandes \LaTeX\ et les caractres spciaux ($&%#_{}~^\) ne sont pas interprts.

5.7

Les listes : itemize, enumerate et description

A Les listes sont trs souvent employs par les utilisateurs de L TEX. Elles permettent : de structurer ses ides ; darer le texte ; damliorer sa lisibilit. La liste ci-dessus a t obtenue grce lenvironnement itemize ainsi :

\begin{itemize} \item de structurer ses ides ; \item darer le texte ; \item damliorer sa lisibilit. \end{itemize} Chaque lment de la liste doit commencer par la commande \item, qui imprime un tiret. Les lignes blanches dans cet exemple (ainsi que dans ceux qui suivent) ne sont pas obligatoires mais elles rendent le source plus lisible en permettant de bien direncier les lments, surtout lorsquils sont nombreux et longs. On peut galement, si on le souhaite, indenter les lments pour mieux reter la structure de lenvironnement. Lenvironnement enumerate sutilise comme lenvironnement itemize, mais il numrote ses lments : 45

A Chapitre 5. Les environnements de L TEX

\begin{enumerate} \item premier lment ; \item deuxime lment ; \item troisime lment. \end{enumerate}

1. premier lment ; 2. deuxime lment ; 3. troisime lment. Lenvironnement description permet de choisir soi-mme le texte gurant au dbut de chaque lment de la liste au moyen de largument optionnel de la commande \item : \begin{description} \item[itemize] pour faire des listes simples ; \item[enumerate] pour faire des listes numrotes ; \item[description] pour faire des listes dont chaque lment dbute par le texte de son choix. \end{description}

itemize pour faire des listes simples ; enumerate pour faire des listes numrotes ; description pour faire des listes dont chaque lment dbute par le texte de son choix. Remarquez que le texte de largument optionnel de \item a t automatiquement mis en gras. On peut videmment imbriquer les listes : 46

5.8. Lenvironnement tabbing

Il faut utiliser le plus possible les environnements de liste car : \begin{enumerate} \item ils sont simples utiliser ; \item ils rendent le document plus clair : \begin{itemize} \item en larant, \item en facilitant sa lecture ; \end{itemize} \item ils structurent les ides. \end{enumerate}

Il faut utiliser le plus possible les environnements de liste car : 1. ils sont simples utiliser ; 2. ils rendent le document plus clair : en larant, en facilitant sa lecture ; 3. ils structurent les ides. Un dernier mot sur les usages franais en matire de listes : Pour les listes simples (dont les lments ne comportent quune phrase) chaque lment doit dbuter par une minuscule et se terminer par un point-virgule, sauf le dernier, qui doit se terminer par un point. Sil y en a, les lments des sous-listes doivent se terminer par une virgule, sauf le dernier qui doit se terminer par un point-virgule (cest le cas dans lexemple prcdent). Pour les listes dont un lment contient au moins deux phrases, chaque lment doit dbuter par une majuscule et se terminer par un point.

5.8

Lenvironnement tabbing

Lenvironnement tabbing permet daligner du texte selon la position de tabulations pralablement positionnes. Son utilisation est assez bizarre et 47

A Chapitre 5. Les environnements de L TEX

peu pratique, aussi on lui prfre gnralement lenvironnement tabular (voir le paragraphe 5.9). Voici un exemple simple dutilisation de lenvironnement tabbing :

\begin{tabbing} Troisime ligne Premire ligne Deuxime ligne Troisime ligne \end{tabbing}

\= \> \> \>

le plus long court moins court le plus long

\= \> \> \>

le plus long \kill le plus long \\ court \\ moins court

Premire ligne court le plus long Deuxime ligne moins court court Troisime ligne le plus long moins court

Tout ceci nest pas trs clair et mrite donc quelques explications : chaque tabulation est mise en place grce la commande \= ; on se place sur la prochaine tabulation grce la commande \> ; la commande \kill permet de ne pas imprimer la ligne sur laquelle elle se trouve ; chaque ligne (sauf la dernire et celles se terminant par \kill) doit se terminer par \\. Dans notre exemple, on a plac les tabulations par rapport aux lments de chaque colonne qui semblent les plus longs (dans la premire ligne qui na pas t imprime cause de la commande \kill). Lalignement vertical des commandes \= et \> nest pas ncessaire mais permet de se rapprocher de ce qui sera imprim au nal et de mieux apprhender le positionnement des tabulations. Par malchance, le mot Deuxime , quand il est imprim, est lgrement plus long que le mot Troisime , bien quil comporte moins de lettres. Il en est de mme pour moins court et plus long . Le placement des tabulations nest donc pas aussi simple quon pourrait le penser et ncessite une vrication systmatique sur le document nal. Il peut aussi varier en fonction de la fonte utilise. On peut rednir la position et le nombre des tabulations au milieu de lenvironnement, si ncessaire : 48

5.9. Les tableaux : lenvironnement tabular

\begin{tabbing} a cest long \= a cest long \= a cest long \\ court \> court \> court \\ a cest vraiment long \= moins long \\ tout petit \> court \end{tabbing}

a cest long a cest long a cest long court court court a cest vraiment long moins long tout petit court

Il existe dautres commandes permettant de manipuler les tabulations, mais qui prsentent peu dintrt. Pour plus dinformations sur lenvironnement tabbing, reportez vous [7, pages 6062 et 201203].

5.9

Les tableaux : lenvironnement tabular

Lenvironnement tabular est de loin lenvironnement le plus puissant A de L TEX. Avec lui, il est possible de raliser tous les tableaux possibles et imaginables (ou presque). Commenons par un exemple simple : \begin{tabular}{lcr} Sparc & SunOS & 4.1.4 \\ HP & HP-UX & 10.20 \\ PC & NetBSD & 1.2.1 \end{tabular}

Sparc HP PC

SunOS HP-UX NetBSD

4.1.4 10.20 1.2.1

On a donn lenvironnement tabular un argument contenant trois lettres. Cela signie que le tableau comporte trois colonnes. Dtaillons cet argument : l (left) indique que la premire colonne sera aligne gauche ; 49

A Chapitre 5. Les environnements de L TEX

c (center) indique que la deuxime colonne sera centre ; r (right) indique que la troisime colonne sera aligne droite. lintrieur de lenvironnement tabular, les lignes sont termines par \\ (sauf la dernire) et les colonnes sont spares par &. Remarquez que les & sont placs les uns en dessous des autres, pour amliorer la lisibilit du tableau dans le source. De mme les colonnes ont t alignes comme elles doivent tre imprimes. Voyons maintenant le mme tableau en matrialisant les sparations entres lignes et colonnes : \begin{tabular}{|l|c|r|} \hline Sparc & SunOS & 4.1.4 \\ \hline HP & HP-UX & 10.20 \\ \hline PC & NetBSD & 1.2.1 \\ \hline \end{tabular} Sparc HP PC SunOS HP-UX NetBSD 4.1.4 10.20 1.2.1

les lignes verticales sont obtenues en plaant des |entre les lettres dnissant lalignement des colonnes dans largument de lenvironnement tabular (ces lignes stendent sur toute la hauteur du tableau) ; les lignes horizontales sont obtenues par la commande \hline, place entre chaque ligne du tableau (sans \\ aprs). Encore un tableau : \begin{tabular}{|p{5cm}|*{2}{c|}} \hline & Contenance \hline \bfseries Blanche de Bruges & 33 cl \hline \bfseries Guinness & 1 pint \hline \bfseries Kronenbourg & 33 cl \hline \end{tabular} 50

& Quantit \\ & & & 10 5 0 \\ \\ \\

5.9. Les tableaux : lenvironnement tabular

Blanche de Bruges Guinness Kronenbourg

Contenance 33 cl 1 pint 33 cl

Quantit 10 5 0

On dcouvre deux nouveaux arguments de lenvironnement tabular : p{taille} qui dclare une colonne de taille taille (le contenu de la colonne est align gauche) ; *{nombre}{format} qui est quivalent nombre fois la dclaration format (ici, c|c|), ce qui peut tre utile pour simplier la dnition du format des grands tableaux. Vous remarquerez quon peut laisser une case vide et quune dclaration de changement de style (ou de corps) dans une case naecte pas les autres cases. Modions quelque peu le tableau prcdent : \begin{tabular}{|p{5cm}|*{2}{c|}} \cline{2-3} \multicolumn{1}{c|}{} & \multicolumn{2}{c|}{Commande} \\ \cline{2-3} \multicolumn{1}{c|}{} & Contenance & Quantit \\ \hline \bfseries Blanche de Bruges & 33 cl & 10 \\ \hline \bfseries Guinness & 1 pint & 5 \\ \hline \bfseries Kronenbourg & 33 cl & 0 \\ \hline \end{tabular}

Blanche de Bruges Guinness Kronenbourg La commande :

Commande Contenance Quantit 33 cl 10 1 pint 5 33 cl 0

51

A Chapitre 5. Les environnements de L TEX

\cline{i-j} trace une ligne horizontale entre les colonnes i et j du tableau. Il est possible de modier localement le format du tableau grce la commande : \multicolumn{nombre}{format}{texte} qui remplace nombre colonnes du tableau par texte conformment format. Cette commande est gnralement utilise pour tendre un lment du tableau sur plusieurs colonnes (cest le cas pour la case Commande ), pour modier lalignement dune case ou pour supprimer certains lets verticaux (cest le cas pour les deux cases vides de gauche). Pour approfondir vos connaissances sur lenvironnement tabular, vous pouvez consulter [7, pages 6263 et 204207] et [13, chapitre 5].

5.10

Les environnements table et figure

Les environnements table et figure ne sont que des cadres, permettant de faire otter (cest--dire de dplacer si ncessaire pour la mise en pages) tableaux et gures, de leur donner un titre et de les numroter. Il est important de pouvoir faire otter les tableaux et les gures car A X ne les coupe jamais en bas de page et il est donc possible que lun L TE deux dpasse de la marge infrieure de la page o il se trouve, voire de la page elle-mme, ce qui nest pas du meilleur eet. Voici un exemple type dutilisation de lenvironnement table (lenvironnement figure sutilise exactement de la mme faon) : \begin{table}[!htbp] \centering \begin{tabular}{|l|l|} \hline table & figure \\ \hline tableaux & dessins \\ \hline \end{tabular} \caption{Exemple denvironnement \environnement{table}} \label{tableau/exemple} \end{table} Les arguments optionnels de lenvironnement table sont importants et dterminent lordre de prfrence du placement du tableau : 52

5.11. Personnaliser la page de titre : lenvironnement titlepage table tableaux gure dessins

Table 5.1 Exemple denvironnement table.A ! demande L TEX de faire tout son possible pour respecter lordre indiqu ensuite ;

h (here) ici, si possible ; t (top) en haut dune page (celle-ci ou la suivante) ; b (bottom) en bas dune page (celle-ci ou la suivante) ; p (page of oats) sur une page spciale ne contenant pas de texte mais uniquement des tableaux et des gures. Lordre de prfrence par dfaut est [tbp], cest pourquoi il est prfrable de prciser [!htbp] si lon veut que le tableau soit plac, dans la mesure du possible, conformment sa position dans le document. La commande \centering a t utilise pour centrer le tableau. Elle est prfrable lenvironnement center dans ce cas parce que celui-ci introduit une marge trop importante entre le tableau et sa lgende. Par ailleurs : la commande \caption permet de donner une lgende au tableau ou la gure ; la commande \label, qui doit obligatoirement tre place aprs la commande \caption, permet de lui faire rfrence grce aux commandes \ref ou \pageref. Enn, vous pouvez faire gurer dans votre document la liste des tableaux au moyen de la commande \listoftables et la liste des gures au moyen de la commande \listoffigures. Pour que ces listes soient jour, il faut eectuer deux compilations successives (mettant en jeu les chiers .lot 1 et .lof 2 ).

5.11

Personnaliser la page de titre : lenvironnement titlepage

La commande \maketitle gnre une page de titre plutt minimale. Il A est regrettable quun logiciel de la qualit de L TEX doive se contenter de pages de titre aussi sobres. Heureusement, il est possible de personnaliser la page de titre grce lenvironnement titlepage. lintrieur de cet environnement, vous tes totalement matre de la mise en pages. Gnralement, on y utilise :1. .lot pour list of tables. 2. .lof pour list of gures.

53

A Chapitre 5. Les environnements de L TEX

lenvironnement center, pour centrer le texte ; les commandes de changement de taille (\large, etc.), pour obtenir un gros titre ; les commandes despacement \vspace et \hspace pour arer le texte ; la commande \includegraphics (voir le paragraphe 8.6.1) pour inclure une image. Seule contrainte, lenvironnement titlepage doit se trouver juste aprs la commande \begin{document}. De nombreux exemples de pages de titre gurent dans [32].

5.12

Dnir de nouveaux environnements

Il est possible de dnir ses propres environnements grce la commande \newenvironment : \newenvironment{nom}[nombre but}{dnition de n} darguments]{dnition de d-

Les dnitions denvironnements peuvent se trouver dans le prambule (cest l o on les place le plus souvent) ou dans le corps du document. A Lorsque L TEX rencontrera \begin{nom}, il le remplacera par dnition de dbut et lorsquil rencontrera \end{nom}, il le remplacera par dnition de n : \newenvironment{italitemize} {\begin{itemize} \itshape} {\end{itemize}} Ici, la dnition du nouvel environnement a t rpartie sur trois lignes pour la rendre plus lisible. Il sutilise ensuite ainsi : \begin{italitemize} \item mais oui, \item a marche ! \end{italitemize} mais oui, a marche ! 54

5.12. Dnir de nouveaux environnements Gnralement, les nouveaux environnements sont crs partir denvironnements existants (cest le cas ici). Il est possible de crer des environnements qui prennent des arguments. Pour cela, on en prcise le nombre dans le paramtre nombre darguments de la commande \newenvironnement et lon y fait rfrence dans dnition de dbut en utilisant #1 pour le premier argument, #2 pour le deuxime, etc. : \newenvironment{tab}[1] {\begin{tabular}{|#1|}\hline} {\hline\end{tabular}} \begin{tab}{cc} essai & de \\ lenvironnement & tab \\ \end{tab}

essai lenvironnement

de tab

55

Chapitre 6 A L TEX mathmatiqueA Lun des atouts de L TEX est certainement la facilit avec laquelle il permet de raliser les textes scientiques les plus complexes. Son mode mathmatique standard convient la plupart des besoins. Pour aller plus loin, il peut savrer ncessaire dutiliser des extensions spcialises, en particulier lextension amsmath (voir [13, chapitre 8]). Il existe galement de nombreuses extensions pour reprsenter des molcules, des diagrammes utiliss en physique des particules, des circuits lectriques, etc. (voir [21, chapitre 8]). Les rgles typographiques dcriture des mathmatiques sont, pour la A plupart, respectes automatiquement par L TEX. Il nest cependant pas inutile de se reporter [26, pages 107 116] pour en prendre connaissance. Les rgles qui demandent une attention particulire seront indiques au paragraphe 6.10.

6.1

Les modes mathmatiques

A L TEX fournit un trs grand nombre de symboles doprateurs et de relations et sait comment les disposer. Mais il faut pouvoir lui indiquer que A lon va composer une formule mathmatique. Pour cela, L TEX dispose de deux modes mathmatiques : lun est utilis pour les formules devant apparatre dans le corps du texte, on y rentre grce lenvironnement math ; lautre est utilis pour les formules que lon dsire voir apparatre seules sur une ligne, on y rentre grce lenvironnement displaymath.

6.1.1

Lenvironnement math

Lenvironnement math permet de composer des formules mathmatiques dans le corps du texte : 57

A Chapitre 6. L TEX mathmatique

Considrons lquation \begin{math} x + y + z = n \end{math}. Considrons lquation x + y + z = n. Si vous faites grand usage de formules mathmatiques, la structure denvironnement savre lourde et diminue la lisibilit du texte source. Cest pourquoi il existe deux formes plus simples, \( . . . \) et $ . . . $. Lexemple prcdent peut donc scrire plus simplement : Considrons lquation \( x + y + z = n \). ou : Considrons lquation $ x + y + z = n $. On utilise gnralement la forme $ . . . $, qui est la plus simple. Remarquez que lespacement na aucune importance en mode mathmatique. Ainsi, $ x + y + z = n $ produira le mme rsultat que $x+y+z=n$.

6.1.2

Lenvironnement displaymath

Lenvironnement displaymath permet de composer des formules mathmatiques seules sur une ligne : Ce qui conduit : \begin{displaymath} x + y + z = n \end{displaymath} Ce qui conduit : x+y+z =n Comme pour lenvironnement math, il existe une forme plus simple, \[ . . . \]. On aurait donc pu crire : Ce qui conduit : \[ x + y + z = n \] 58

6.2. Structures couramment utilises en mathmatiques ATTENTION : ne laissez surtout pas de ligne blanche lintrieur de lenvironnement displaymath, cela provoquerait une erreur. Par dfaut, lenvironnement displaymath centre les formules. Si vous prfrez quelles soient alignes gauche, vous pouvez utiliser loption de classe eqn.

6.26.2.1

Structures couramment utilises en mathmatiquesIndices et exposants

En mathmatiques, on rencontre les indices et les exposants un peu partout. Un indice sobtient grce au caractre _ et un exposant sobtient grce ^: $ x^2 + y^2 = 1 $, $ x_1 = x_2 $, $ x_1^2 = x^2_1 $ x2 + y 2 = 1, x1 = x2 , x2 = x2 1 1 Si lindice ou lexposant contient plus dun caractre, il faut utiliser des accolades de groupement : $ x^{2y} = z $, $ a_{ij} = 0 $, $ x^{y^z} = a $ x2y = z, aij = 0, xy = az

De mme, on peut utiliser des accolades pour indiquer ce quoi sapplique lindice ou lexposant : Voyez-vous une diffrence entre $ (x^2 + y^2)^n $ et $ {(x^2 + y^2)}^n $ ? Voyez-vous une dirence entre (x2 + y 2 )n et (x2 + y 2 ) ?n

Dans le premier cas, lexposant sapplique simplement au caractre qui le prcde (la parenthse), il est donc la mme hauteur que les carrs. Mais dans le second cas, cause des accolades, lexposant n sapplique toute lexpression (x2 +y 2 ) et est donc plac un peu plus haut, puisque cette expression comporte dj un niveau dexposant. Il ny a pas vraiment de dirence mathmatique entre les deux formes mais la seconde est typographiquement plus prcise. 59

A Chapitre 6. L TEX mathmatique

6.2.2

Texte lintrieur dune formule

Il peut tre utile de mettre quelques mots dans une formule. Mais pour A cela il faut ramener L TEX du mode mathmatique au mode texte. Ceci est possible grce la commande \mbox : \[ f(x) > 1 \mbox{ si } x < 3 \]

f (x) > 1 si x < 3 Remarquez les espaces autour du si dans la commande \mbox. Ils sont A ncessaires parce que lespacement mathmatique de L TEX na rien voir avec son espacement en mode texte. Si lon avait omis ces espaces, le rsultat aurait t le suivant : \[ f(x) > 1 \mbox{si} x < 3 \]

f (x) > 1six < 3 Bien entendu, la commande \mbox est inutile avec lenvironnement math : Et donc $ f(x) > 1 $ si $ x < 3 $.

Et donc f (x) > 1 si x < 3.

6.3

Lettres, symboles et accents

Il est souvent fait usage, dans les formules mathmatiques, de lettres A grecques, de divers symboles ou daccents. L TEX dispose de nombreuses commandes permettant de les imprimer. Lutilisation de certains symboles ncessite le chargement de lextension latexsym. Il sera indiqu par la suite o cette extension est ncessaire. 60

6.3. Lettres, symboles et accents Minuscules \alpha \beta \gamma \delta \epsilon \varepsilon \zeta \eta \theta \vartheta \iota \kappa \lambda \mu \nu \xi \pi \varpi \rho \varrho \sigma \varsigma \tau \upsilon \phi \varphi \chi \psi \omega

Majuscules \Gamma \Delta \Theta \Lambda \Xi \Pi \Sigma \Upsilon \Phi \Psi \Omega

Table 6.1 Lettres grecques.

6.3.1

Lettres grecques

Les commandes permettant dobtenir les lettres grecques sont prsentes dans le tableau 6.1. Les lettres grecques minuscules sont obtenues par un \ suivi du nom de la lettre. Pour les majuscules, il sut de mettre la premire lettre du nom en majuscule. Il nexiste pas de commandes permettant dobtenir les lettres grecques majuscules qui ont une graphie identique dans notre alphabet. Par exemple, pour obtenir un alpha majuscule, utilisez simplement $A$. Pour la mme raison, il nexiste pas de commandes permettant dobtenir la lettre omicron, il sut dutiliser $o$ ou $O$. Pour certaines lettres minuscules, il existe une deuxime forme dont la commande commence par var. En particulier, \varepsilon et \varphi sont prfrer \epsilon et \phi. Notez que ces commandes (ainsi que toutes celles qui sont prsentes dans ce chapitre) ne sont disponibles quen mode mathmatique :

$\pi$ vaut approximativement 3,1416.

vaut approximativement 3,1416. 61

A Chapitre 6. L TEX mathmatique

6.3.2

Symboles doprateurs binaires

Les commandes prsentes dans le tableau 6.2 permettent dobtenir des symboles doprateurs binaires. \pm \mp \times \div \ast \star \circ \bullet \cdot \cap \cup \uplus \sqcap \sqcup \vee \wedge \setminus \wr \diamond \bigtriangleup \bigtriangledown \triangleleft \triangleright \lhd a \rhd a \unlhd a \unrhd a \oplus \ominus \otimes \oslash \odot \bigcirc \dagger \ddagger \amalg

\

a

Requiert lextension latexsym. Table 6.2 Symboles doprateurs binaires.

6.3.3

Symboles de relations binaires

Les commandes prsentes dans le tableau 6.3 permettent dobtenir des symboles de relations binaires. \leq \prec \preceq \ll \subset \subseteq \sqsubset a \sqsubseteq \in \vdash \geq \succ \succeq \gg \supset \supseteq \sqsupset a \sqsupseteq \ni \dashv = = . = \equiv \sim \simeq \asymp \approx \cong \neq \doteq \propto |= | I \models \perp \mid \parallel \bowtie \Join a \smile \frown

` a

a

Requiert lextension latexsym. Table 6.3 Symboles de relations binaires. On peut obtenir la ngation de ces symboles grce la commande \not :

$ x \not\in F $

62

6.3. Lettres, symboles et accents

xF

6.3.4

Flches

Les commandes prsentes dans le tableau 6.4 permettent dobtenir des ches. \leftarrow \Leftarrow \rightarrow \Rightarrow \leftrightarrow \Leftrightarrow \mapsto \hookleftarrow \leftharpoonup \leftharpoondown \rightleftharpoons = = Y \longleftarrow \Longleftarrow \longrightarrow \Longrightarrow \longleftrightarrow \Longleftrightarrow \longmapsto \hookrightarrow \rightharpoonup \rightharpoondown \leadsto a \uparrow \Uparrow \downarrow \Downarrow \updownarrow \Updownarrow \nearrow \searrow \swarrow \nwarrow

a

Requiert lextension latexsym. Table 6.4 Flches.

6.3.5

Symboles divers

Les commandes prsentes dans le tableau 6.5 permettent dobtenir des symboles divers. h \aleph \hbar \imath \jmath \ell \wp \Re \Im \mho a \prime \emptyset \nabla \surd \top \bot \| \angle \forall \exists \neg \flat \natural \sharp \backslash \partial P Q \infty \Box a \Diamond a \triangle \clubsuit \diamondsuit \heartsuit \spadesuit

\

Ha

Requiert lextension latexsym. Table 6.5 Symboles divers.

De plus, les commandes \ldots (. . .) et \cdots ( ) permettent dobtenir des points de suspension (respectivement aligns sur la base de la ligne ou 63

A Chapitre 6. L TEX mathmatique

centrs verticalement).

6.3.6

Accents

Le tableau 6.6 prsente les accents disponibles en mode mathmatique. a a a \hat{a} \check{a} \breve{a} a a ` a \acute{a} \grave{a} \tilde{a} a a \bar{a} \vec{a} a a \dot{a} \ddot{a}

Table 6.6 Accents. Pour placer un accent sur un i ou un j, utilisez les commandes \imath et \jmath, qui produisent des lettres sans point (voir le tableau 6.5). Il existe aussi des commandes permettant davoir des versions longues de certains accents : $ \widehat{xyz} $, $ \widetilde{abc} $

xyz, abc Les commandes \overrightarrow et \overleftarrow permettent de surmonter leur argument dune grande che : $ \overrightarrow{AB} $, $ \overleftarrow{AB} $ AB, AB Les commandes \overline et \underline permettent de surligner et de souligner : $ \overline{z+1} = \bar{z} + 1 $, $ \underline{\alpha + \beta} $

z + 1 = z + 1, + Enn, les commandes \overbrace et \underbrace placent des accolades sur ou sous le texte. On peut ajouter un commentaire en mettant un exposant aprs la commande \overbrace ou un indice aprs la commande \underbrace : 64

6.3. Lettres, symboles et accents

\[ a^n = \overbrace{a \times a \times \cdots \times a}^{\mbox{$n$ fois}} \] n fois a = a a an

6.3.7

Superposer deux symboles

Il est possible de superposer deux symboles grce la commande : \stackrel{dessus}{dessous} $ x \stackrel{f}{\longmapsto} f(x) $ x f (x)f

On peut, par exemple, utiliser la commande \stackrel pour obtenir des tenseurs : $ \stackrel{\Rightarrow}{\sigma} = \Lambda ( \stackrel{\Rightarrow}{\varepsilon} ) $

= ( )

6.3.8

Ensembles

Les extensions bbm, bbold et dsfont fournissent des polices de caractres et les commandes correspondantes permettant de reprsenter les symboles des ensembles usuels. Lextension bbm fournit ainsi les commandes \mathbbm, \mathbbmss et \mathbbmtt. Lextension bbold fournit la commande \mathbb. Lextension dsfont fournit la commande \mathds. Ces commandes doivent tre utilises en mode mathmatique. Lextension bbold fournit galement une commande \textbb destine tre utilise dans du texte normal. Le choix de lextension et de la commande utiliser dpend des prfrences de chacun quant laspect des caractres. Le tableau 6.7 prsente ce que produit chacune des commandes pour les ensembles usuels. 65

A Chapitre 6. L TEX mathmatique

bbm \mathbbm

bbold \mathbbmtt \mathbb N Z D Q R C

dsfont \mathds N Z D Q R C

N Z D Q R C

\mathbbmss

N Z D Q R C

N Z D Q R C

Table 6.7 Ensembles.

6.4

Modier lespacement

Dans certains cas, il peut tre utile de modier lespacement, an dloigner ou de rapprocher certains symboles (voir le tableau 6.8). \, \: \; petite espace moyenne espace grande espace \! \quad \qquad petite espace ngative petite espace interformules moyenne espace interformules

Table 6.8 Commandes despacement. Nous verrons, lorsque cela est utile, comment ces commandes peuvent servir.

6.5

Modier le style et la taille

A L TEX permet de modier le style des caractres en mode mathmatique (voir le tableau 6.9).

$ $ $ $ $ $

x + y + 2^n\Omega\cos\theta $ \mathit{x + y + 2^n\Omega\cos\theta} \mathrm{x + y + 2^n\Omega\cos\theta} \mathbf{x + y + 2^n\Omega\cos\theta} \mathsf{x + y + 2^n\Omega\cos\theta} \mathtt{x + y + 2^n\Omega\cos\theta}

$ $ $ $ $

x + y + 2n cos x + y + 2 n cos x + y + 2n cos x + y + 2n cos x + y + 2n cos x + y + 2n cos

Table 6.9 Commandes de changement de style. Comme vous pouvez le constater, les commandes de changement de style nagissent que sur les lettres, les chires et les lettres grecques majuscules. La commande \mathcal permet dobtenir des majuscules calligraphiques : 66

6.6. Fractions

Soient $\mathcal{C}$ le cercle de centre O et de rayon 1, $\mathcal{D}_1$ et $\mathcal{D}_2$ deux droites.

Soient C le cercle de centre O et de rayon 1, D1 et D2 deux droites. Voici ce quoi ressemblent ces majuscules : ABCDEFGHIJ KLMN OPQRST UVWX YZ Comme nous allons le voir par la suite (en particulier au paragraphe 6.9), certains symboles nont pas la mme taille dans lenvironnement math et dans lenvironnement displaymath. La dclaration \displaystyle permet, dans un environnement math, de A forcer L TEX utiliser des caractres et des symboles de la mme taille quen environnement displaymath. Cette dclaration est utiliser avec modration, car son utilisation risque de modier linterligne du paragraphe, pour les formules qui sont places dans le texte. A De mme, la dclaration \textstyle permet de forcer L TEX utiliser, dans un environnement displaymath, des caractres et des symboles de la mme taille quen environnement math. Enn, signalons aussi lexistence des deux dclarations \scriptstyle et \scriptscriptstyle qui mettent respectivement le texte la taille dun exposant et dun exposant dexposant (dsol, il ny a pas plus petit).

6.6

Fractions

Les fractions sobtiennent grce la commande : \frac{numrateur}{dnominateur}

\[ \frac{x+1}{x+2} \]

x+1 x+2 67

A Chapitre 6. L TEX mathmatique

6.7

Racines

Les racines sobtiennent grce la commande : \sqrt[ordre]{argument} $ \sqrt{x^2+y^2} $, $ \sqrt[n]{\alpha_i} $ x2 + y 2 , n

i

6.8

Dlimiteurs

Les dlimiteurs, prsents dans le tableau 6.10, sont des symboles permettant dencadrer des formules. Leur hauteur sadapte celle de la formule. ( [ { ( [ \{ \lfloor \lceil \langle / | ) ] } ) ] \} \rfloor \rceil \rangle \backslash \| \uparrow \downarrow \updownarrow \Uparrow \Downarrow \Updownarrow

/ |

\

Table 6.10 Dlimiteurs. Les dlimiteurs doivent toujours aller par paire : un dlimiteur ouvrant et un dlimiteur fermant. Un dlimiteur ouvrant sobtient par la commande \left suivie du dlimiteur, et un dlimiteur fermant par la commande \right suivie du dlimiteur. Bien entendu, on peut imbriquer les paires de dlimiteurs si ncessaire. Voici un exemple dutilisation des dlimiteurs (nous aborderons lenvironnement array au paragraphe 6.12) : \[ \left[ \begin{array}{cc} a_{11} & a_{12} \\ a_{21} & a_{22} \end{array} \right] \] 68

6.9. Symboles de taille variable

a11 a12 a21 a22 Si lon ne dsire pas voir apparatre de dlimiteur fermant, il faut alors mettre \right. (\right suivi dun point). En eet, tout \left doit avoir un \right correspondant, le \right. nimprime rien, mais sert fermer le \left qui lui correspond. Il en va de mme si lon ne souhaite pas de dlimiteur ouvrant, on utilise \left. (\left suivi dun point). \[ |x| = \left\{ \begin{array}{rl} x & \mbox{si } x \geq 0 \\ -x & \mbox{si } x < 0 \end{array} \right. \]

|x| =

x si x 0 x si x < 0

6.9

Symboles de taille variable

Les symboles prsents dans le tableau 6.11 sont de taille variable : il nont pas la mme taille dans lenvironnement math et dans lenvironnement displaymath. \sum \prod \coprod \int \oint \bigcap \bigcup \bigsqcup \bigvee \bigwedge \bigodot \bigotimes \bigoplus \biguplus

Table 6.11 Symboles de taille variable. 69

A Chapitre 6. L TEX mathmatique

Ces symboles sont plus petits en environnement math an dtre de mme taille que le reste du texte. De plus, leurs indices et exposants (qui reprsentent leurs bornes) ne sont pas disposs de la mme faon dans les deux environnements : $ \sum_{i=0}^{+\infty} x_i \quad \int_a^b f(x) dx $ \[ \sum_{i=0}^{+\infty} x_i \quad \int_a^b f(x) dx \]

+ i=0 xi +

b a f (x)dx b

xii=0 a

f (x)dx

Comme indiqu au paragraphe 6.5, on peut, en environnement math, utiliser la dclaration \displaystyle qui donne aux symboles de taille variable la taille quils ont en environnement displaymath