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Arbres remarquables en Maine-et-Loire

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L’ouvrage "Arbres remarquables en Maine-et-Loire" vous invite à découvrir des arbres remarquables du département à travers les photographies réalisées par Éric Jabol et Bruno Rousseau.

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Les Arbres Remarquables en Maine-et-Loire, c’est aussi :2 ans d’inventaire, 1924 heures de travail, 381 propositions adressées par 50 communes et plus de 80 particuliers ou organismes, représentant plus de 2000 arbres répertoriés, 10 000 kilomètres parcourus, 2530 photographies, pour 74 arbres sélectionnés à partir de plusieurs critères, distinctifs ou cumulables, l’âge, les dimensions, la morphologie, l’esthétique, la forme insolite, l’originalité de l’essence, la rareté, la situation paysagère, l’histoire, le caractère local, légendaire, mythique, religieux ou associé à une tradition populaire profane.

Photographie de couverture : Écorce du Séquoia géant de Saint-Rémy-la-Varenne, victime de sa trop grande intimité avec le Prieuré, 1856-2002.

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Arbres remarquables en Maine-et-Loire

Photographies de Éric JABOL et Bruno ROUSSEAU

Textes de Bruno LETELLIER, Jean-Pierre DUCOS et Sandrine PROUTEAU

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En s’associant à l’initiative du Conseil général pour un inventaire des arbres remarquables de Maine-et-Loire, le CAUE a voulu faire œuvre utile. D’abord parce que le patrimoine arboré de notre département est un élément très fort d’une identité qui, par ailleurs, met largement le végétal au premier rang de son image et de sa réputation. Aussi parce qu’au travers de l’arbre, c’est l’ensemble du paysage qui est considéré et donc l’environnement quotidien de ceux qui fréquentent les villes et les campagnes. L’arbre est bien alors un moyen d’appropriation. Enfin parce qu’une perspective peut être ouverte sur une gestion nouvelle de ce patrimoine, préoccupation publique assez neuve mais pouvant être mise en concert avec les pratiques habituelles de protection du patrimoine architectural et urbain.Cet ouvrage n’est pas le résumé d’un inventaire qui a pris de longs mois ni une introduction à ce que la collectivité voudra bien en faire mais le fruit d’une relation entretenue entre quelques-uns des plus remarquables arbres recensés et le talent de deux photographes des Services départementaux. La photographie est toujours une rencontre, une mystérieuse mise en relation, elle est ici magnifique et fructueuse. Au fil des saisons, une invitation à un autre regard sur les arbres, ces éléments d’un patrimoine si étroitement associés à notre culture.

Christian GAUDINSénateurPrésident du CAUE de Maine-et-Loire

Le Conseil général est un acteur inlassable de la connaissance des richesses de l’Anjou. On pense souvent aux édifices bâtis, monumentaux ou modestes, qui donnent à notre territoire un supplément d’identité. La nature est également un patrimoine pour un département comme le nôtre et il nous appartient de bien le connaître si nous voulons vivre avec, tout en le préservant comme il le mérite. Ce catalogue, fruit d’une démarche commune avec le Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et de l’Environnement met en lumière la part sans doute la plus visible de nos paysages : les arbres. Dans les villes comme dans les champs, dans les bois ou les jardins, isolés ou alignés... ils signent de leur présence la continuité du temps, comme si notre regard récompensait ceux qui les ont jadis plantés pour notre plaisir d’aujourd’hui, comme si c’était un horizon que nous voulions dessiner pour nos enfants demain.L’inventaire des arbres remarquables, réalisé durant deux ans en Maine-et-Loire, montre à quel point ce patrimoine « enraciné » brille par sa qualité et sa diversité. Que ce constat positif soit pour nous une invitation à faire encore mieux puisque, comme le disait Antoine de Saint-Exupéry : « la terre, nous ne l’héritons pas de nos ancêtres, nous l’empruntons à nos enfants ».

André LARDEUXSénateur

Président du Conseil général de Maine-et-Loire

AVANT-PROPOS

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Pour beaucoup l’arbre est celui de l’enfance. Il en détient les images les plus symboliques : le calme silencieux des lieux, un sentiment d’immense respiration face aux choses qui ne sont pas trop contrôlées.Quelle belle idée de tirer du néant ces « vénérables géants » âprement cramponnés qui se donnent du mal à chatouiller les étoiles sous la couleur des lois de la nature.Le présent « messager de papier » s’élance sur place avec l’énergie de ne pas les y laisser retomber. Ne souhaitent-ils pas être les compagnons de route d’infatigables marcheurs et trotte-menu de tout poil ? Ces nomades immobiles, ermites de tout temps aux chevelures respectables, aspirent tous au même but : VIVRE.Survivants des tempêtes, frémissants, déchirés, repliés sur eux-mêmes, arrachés aux étreintes de la terre dans l’atmosphère magique du jour naissant. Combien d’autres résignés piaffent sur place, avec la soif d’exister ? Ne chuchotent-ils pas à longueur de saison qu’errer en liberté surveillée à travers les étendues où chacun vit sa petite existence manque un peu d’ivresse…Le pays regorge de ces captifs au butin feuillé et branchu à souhait. Bon nombre ont des sosies qui vivent sous le joug d’une actualité éternisée. Ne laissons pas ces « curieux triomphants » regagner leur solitude de crainte qu’ils ne s’abaissent, se contractent, s’éteignent en ténébreuses chimères. Les uns à portée d’œil, d’autres à portée de main et beaucoup d’autres plus lointains…Bref, la forêt c’est du vieux toujours neuf. Ça peut parfois être l’inverse. À chacun d’y fabriquer à discrétion des espaces imaginaires pour y défricher l’impalpable énigme.Figé en place l’arbre dont les racines suivent leur chemin à petit bruit, est sa manière à lui de voyager. Tout le reste s’écoute, ce qui dispense d’y répondre. Celui-ci garde dans son allure, tantôt la grâce d’un revenant, tantôt celle d’un immortel qui sait rester seul en nous ménageant son sourire. Cet autre paraît être solide malgré les tremblantes guenilles de lianes qui le ceinturent.La saison de ce bois, c’est l’automne. Incitation à fureter, à se raconter des histoires, à se laisser griser de silhouettes sombres, d’ébauches hirsutes, de frises et d’arabesques géantes et de lointains estompés. On voit en flânant que ce n’est pas de l’art comme certains aimeraient à l’espérer. Le contexte ne s’y prête pas. Peut-être se cache-t-il à travers la chorégraphie végétale sous laquelle joue le sol en infinies variations…Laisse entrer en toi ces courts instants que tu oses contempler sans pouvoir rien faire. Il n’est pas besoin de mots. Les mots ont été dits. Depuis tu donnes un coup d’œil au ciel, aux arbres, à l’air, à la terre. Tu ne doutes plus de l’existence des choses. Depuis tu doubles ton plaisir quand tu mets le nez dehors aux heures les plus absurdes… Face à la ration quotidienne de mauvais traitement, la cité condamne souvent l’arbre à vivoter à l’aveuglette. Il y perdra sa dignité et se privera d’être le témoin d’une époque. C’est peut-être sous l’indistinct que la perfection de l’arbre cache l’atmosphère magique d’un écho inaltérable…Ne serait-ce pas le moment venu de prendre de la hauteur à la sortie de l’ouvrage, d’initier un sentier sylvestre autant que champêtre sur les traces des heureux élus… Il serait fort judicieux d’inaugurer le circuit d’œuvres artistiques éphémères rapprochant patrimoine naturel et création culturelle.

Jacques SIMON, paysagiste

PRÉFACE

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ARBRES DANS LE PAYSAGE .........................................................................................................................................................................................................9

SILHOUETTES ET ARCHITECTURES ...................................................................................................................................................................................21

MATIÈRES ...............................................................................................................................................................................................................................................45

ARBRES INDIGÈNES .......................................................................................................................................................................................................................67

ARBRES ACCLIMATÉS ....................................................................................................................................................................................................................99

ARBRES TÉMOINS .........................................................................................................................................................................................................................115

LÉGENDES ET COMMENTAIRES .........................................................................................................................................................................................131

INDEX ....................................................................................................................................................................................................................................................140

GLOSSAIRE ........................................................................................................................................................................................................................................142

REMERCIEMENTS ..........................................................................................................................................................................................................................143

SOMMAIRE

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9Pinus nigra - Pin noir. Cirque de Courossé, La Chapelle-Saint-Florent. Juin

Il existe évidemment une intimité fusionnelle entre l’arbre et le paysage. L’un est largement constitutif de l’autre. Dans sa configuration forestière, l’arbre est en quelque sorte un des éléments fondateurs du paysage. Il est aussi le lien principal qui unit si fortement le paysage et l’homme, la forêt étant source des imaginaires à partir desquels, dès l’enfance, se construit la progressive appropriation de la nature. De ce rapport à l’espace, l’homme tisse avec l’arbre une complicité singulière dont la force a d’abord trait au vivant. Il est le seul élément du paysage qui, de ce fait, le rapproche avec l’idée de vie et de mémoire. L’arbre naît, croît et meurt à un rythme qui n’est pas celui de l’homme mais qui s’en rapproche plus que tout autre élément composant le paysage. Sa fragilité initiale et l’affirmation progressive de sa puissante maturité créent aussi les liens de filiation très particuliers. Lui-même est toujours émetteur d’une émotion affective.Mais l’arbre n’est pas seulement un autre, il contribue à la lecture du paysage et à l’interprétation de ses usages ; ici encore, il est une ponctuation complice aidant à voir et comprendre. Arbre cornier délimitant les parcelles agricoles tel l’arpenteur spontané et discret du rythme des champs. Arbres en alignements soulignant la présence et le sens d’une route, d’un canal ou de l’allée annonçant au visiteur la résidence attendue, l’approche d’un village ou l’entrée de la ville. Arbre repère à partir duquel on découvre la nature et l’échelle d’un lieu, la croisée de chemins ou la proximité d’une destination. Arbre signal aussi qui spécifie en l’identifiant universellement la présence d’un cimetière ou la centralité d’une place publique. Arbre d’apparat symbolisant par sa seule présence la propriété, le pouvoir et la richesse de celui qui en fait l’étendard de sa puissance. Arbre symbole qu’on plante à l’occasion d’un évènement et qui en devient ainsi la mémoire et l’emblème. Arbre unique enfin, toujours, et dont la seule présence met en scène ou construit l’espace social ; c’est autour de lui qu’on se retrouve parce qu’il est la marque d’un lieu et la trace d’une histoire.L’arbre dans le paysage est ainsi un trait d’union entre l’homme et l’espace, il donne les clés de sa lecture et donc de son appropriation. Son absence induit l’étrange brutalité de l’échange avec ce qui n’est alors qu’un horizon, désert étendu qui trouble, parce qu’infini, le sens donné au cosmos. L’arbre est un médiateur qui accompagne la relation avec le paysage et donne à celui qui le regarde tous les éléments de repère nécessaires. Il rassure et conforte qui le croise dans son sentiment d’appartenance au monde commun. Il est à la fois la traduction ou l’expression d’une histoire spécifique, d’une économie, d’une accumulation séculaire d’usages ; il est une mémoire. Sa domesticité exprime pleinement le lieu où il s’épanouit et les gens qui en partagent la vie. L’arbre est ainsi, naturellement, un trait d’humanité.

ARBRES DANS LE PAYSAGE

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10Fagus sylvatica - Hêtre commun. La Butte, Saint-Georges-du-Bois. Mars

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11 Mai

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12Castanea sativa - Châtaignier commun dit cathédrale. Le Brûlis, Neuillé. Mars

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Castanea sativa - Châtaignier commun. Vauzelles, Brain-sur-Allonnes. Mars / Juillet

Mars / Juillet

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14Castanea sativa - Châtaignier commun. La Vende, Allonnes. Mars

Quercus robur - Chêne pédonculé. La Butte Montmartre, Vernantes. Mars / Juillet

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15Fraxinus sp - Frêne sp dit têtard. Prairie du Désert, Chalonnes-sur-Loire. Mars

Sequoiadendron giganteum - Séquoia géant. La Séguinière, Villebernier. Mars / Juillet

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16 Cupressus sempervirens - Cyprès de Provence. Château de la Roche aux Moines, Savennières. Juillet

Populus nigra var. ‘Italica’ - Peuplier d’Italie. RN 23, Villevêque. Juillet

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17Pinus pinea - Pin parasol. Le Pâti, Valanjou. Juillet

Pinus pinea - Pin parasol. La Chelotaie, Combrée. Juillet

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18Platanus x acerifolia - Platane commun. Château de la Lorie, La Chapelle-sur-Oudon. Juillet

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19Platanus x acerifolia - Platane commun. Place La Rochefoucauld, Angers. Juillet

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Des racines à la cime, l’arbre est une architecture. Il est en ce sens unique et même l’alignement ou le groupement d’une même espèce laisse apparaître des singularités liées à la lumière, au vent ou à la pluie et à bien d’autres conditions encore qui, au fil du temps, en façonnent le volume et le port.Que racontent telles ou telles silhouettes au détour d’un paysage ? Qu’expriment le cône puissant du séquoia au milieu du parc agricole et la voûte pleureuse d’un saule aux abords du cours d’eau ? Chaque rencontre est celle d’un personnage, arbre taillé au port conduit ou arbre libre dont l’élancement n’est induit que par la lumière, tous expriment une personnalité singulière et unique même si, comme pour les hommes, les familles sont nombreuses, identifiées et spécifiques.La silhouette est d’abord une source d’identification botanique, tronc et houppier signant la relation génétique à une espèce dont la reconnaissance est parfois habituelle comme l’est celle du chêne isolé qu’on distingue de loin par l’élancement massif de son tronc en futaie, ou celle du cèdre dont la ramure étalée caractérise la forte et emblématique présence. De même des alignements de peupliers que miroitent les eaux courantes et qui marquent d’un trait ou d’une trame le paysage des vallées. Encore des conifères dont on lit la structure moins aisément mais qui, isolés, ponctuent l’espace de leur exclamation ou, groupés, marquent de leur masse sombre la perspective d’une prairie ou l’escarpement d’une pente.L’architecture de l’arbre est encore un héritage, celui du soleil, du vent et des hommes. Elle est marquée par l’exploitation de celui qui se nourrit de ses fruits ou se chauffe de son bois. Le frêne têtard de la vallée est une illustration de cette soumission à l’usage et la traduction séculaire et répétée des rapports complices entre l’arbre et celui qui en vit comme l’est aussi, du fait alors de l’animal, l’arbre taillé en table par des générations de ruminants brouteurs. La silhouette a aussi ses saisons. En hiver, le squelette donne la force au sujet que le printemps ou l’automne habille dans l’élégance des formes et la variété des couleurs. Comme pour le bâti des hommes, l’architecture marque l’identité et traduit la personnalité de l’arbre et le signe qu’il manifeste dans le paysage. Elle est aussi l’expression de ce qui fait sa présence dans notre conscience collective, chapelle ou cathédrale, édifices mineurs ou majestueux, mais repères et symboles de quelque chose qui participerait toujours et pleinement de la vie.La silhouette est enfin un signe, elle peut exprimer un message, un rite, une croyance, un témoignage. C’est celui des ifs dressés en topiaire ou encore l’effet d’un frêne ordinaire qu’au hasard d’un vœu, on a élevé en croix. L’arbre exprime alors dans son port singulier à la fois ce à quoi l’homme aspire dans sa domination orgueilleuse et ce qu’il lui inspire ou dicte dans la relation au temps et à la mémoire. Qu’y voir d’autre encore qu’une intime complicité ?

SILHOUETTES ET ARCHITECTURES

Cedrus libani - Cèdre du Liban. La Bainerie, Tiercé. Mars

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22Quercus robur - Chêne pédonculé. Le Plessis, Parçay-les-Pins. Mars

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23 Juillet

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24Platanus x acerifolia - Platane commun. Île Saint-Aubin, Angers. Mars

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25 Juillet

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26Tilia x vulgaris - Tilleul commun en cépée. L’Esperonnière, Vezins. Mars

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27 Juillet

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28Tilia x vulgaris - Tilleul commun. Rue de l’Hôtel de Ville, Combrée. Mars

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29 Juillet

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30Populus nigra - Peuplier noir. Château de Mantelon, Denée. Mars

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31 Juillet

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32Sophora japonica - Sophora du Japon. Parc de la Bellière, Saint-Pierre-Montlimart. Mars

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33 Juillet

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34Catalpa bignonioides - Catalpa commun. Château de la Lorie, La Chapelle-sur-Oudon. Mars

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35 Août

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36Sequoiadendron giganteum - Séquoia géant. Château de Belle-Poule, Les Ponts-de-Cé. Juillet

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Cedrus libani - Cèdre du Liban. Parc du Château, Montsoreau. Mars

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38Juglans regia - Noyer commun. Le Bertin, Beaufort-en-Vallée. Mars

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39 Juillet

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40Prunus dulcis - Amandier. Musée des commerces anciens, Doué-la-Fontaine. Mai

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41 Juillet

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42Quercus ilex - Chêne vert. Parc du château, Beaupréau. Juillet

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43Quercus suber - Chêne-liège. Rue du Courgeon, Le Lion-d’Angers. Mars

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MATIÈRES

Castanea sativa - Châtaignier commun. La Croix-Millet, Mouliherne. Mai

L’arbre est vivant. Sa vie s’exprime avec vigueur dans les matières que constituent ses écorces, ses feuilles, ses couleurs ou la forme de son tronc et de ses branches. Il est des arbres faits ainsi de douceur et de calme quand d’autres manifestent hostilité ou résistance à travers la rugosité de leur peau ou la grimace de leur silhouette. La matière les distingue comme autant de tempéraments, autant d’histoires spécifiques, autant d’environnements particuliers.Il y a d’abord l’écorce qui est un épiderme vital et qui, suivant les espèces, s’affirme par une texture, une couleur ou s’efface docilement pour ne laisser apparaître que la puissance de la structure qu’elle nourrit et protège.La matière de l’arbre est aussi la trace d’une vie parfois très longue, stigmates d’agressions anciennes ou rides du temps. Elle traduit dans l’épaisseur des stries ou la surcharge d’un tronc qui alors enfle et se boursoufle, l’âge et l’histoire de l’arbre, les marques de ses confrontations aux hommes et aux climats, l’annonce d’une mort prochaine ou l’inespérée renaissance. L’écorce est un paysage qui résume l’existence. Elle contient toute une vie dans ses formes et ses textures. Nœuds ou crevasses, cicatrices héritées de tailles insolentes ou de maladies passées qui tâchent, déforment, tordent et vrillent ; l’écorce témoigne de ces combats.Il y a aussi la fleur, le fruit et le feuillage. L’aiguille des conifères ou la feuille cirée du magnolia et le doux duvet du peuplier blanc supposent une relation sensible bien différente entre l’arbre et celui qui, par le contact, cherche à comprendre et à partager. Feuillage simple ou composé, chaque arbre offre au toucher de ses feuilles une sensation particulière. La pubescence du chêne ou la face velue de la feuille d’aulne s’oppose aux agressives écailles de l’araucaria, désespoir du singe, ou à la feuille glabre du tilleul qu’aucune aspérité n’éveille.Il y a encore la couleur. Il y a enfin l’ombre et la lumière. La matière de l’arbre vibre selon les saisons et l’automne, bien évidemment, fait ici encore référence. Mais la lumière que tamise l’arbre en sous-bois ou le reflet d’une écorce qui se desquame doucement sous la raie d’un soleil couchant, apporte à chaque instant une émotion particulière et unique. L’arbre joue ainsi avec cette matière complice qu’est la lumière. Le feuillage du peuplier blanc en est mille miroirs et la voûte acide du platane d’Orient en filtre les rayons en composant au sol un tapis aléatoire et mouvant. Faut-il voir dans cette intimité de l’arbre et de la lumière le prolongement de leurs échanges vitaux ?On voit bien que la matière de l’arbre, sous toutes ses déclinaisons, est le premier moteur du rapport sensible qu’entretient, à son contact, l’homme avec la nature. Il faut caresser l’écorce du platane et glisser la main dans le creux offert par le tronc du vieux châtaignier pour obtenir la grâce d’une relation particulière avec le monde, lien unissant la terre et le ciel et, au-delà, confirmant la permanence des choses et du temps.

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46Castanea sativa - Châtaignier commun. La Beuverie, Liré. Mars

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47 Juillet / Mars

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48Castanea sativa - Châtaignier commun. La Croix-Millet, Mouliherne. Mai

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49 Mai

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50Fraxinus sp - Frêne sp dit têtard. Île de la Pierre de Drain, Drain. Mars

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51Fraxinus angustifolia - Frêne oxyphylle. Île Coton, Drain. Mars

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52Populus nigra - Peuplier noir. Le Poisson d’Argent, Le Mesnil-en-Vallée. Juillet

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53Mars / Juillet

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54Tilia platyphyllos - Tilleul à grandes feuilles. Parc de la Guyonnière, Montreuil-Juigné. Mars

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55Mars / Juillet

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56Platanus orientalis - Platane d’Orient. Le Fresne, Savennières. Juillet

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57Mars

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58Prunus sp - Cerisier. Château du Breil de Foin, Genneteil. Avril

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59Juillet / Avril

Juillet

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60Prunus dulcis - Amandier. Musée des commerces anciens, Doué-la-Fontaine. Juillet

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61Mai

Juillet

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62Quercus ilex - Chêne vert. Les Grandines, Cheffes-sur-Sarthe. Mars

Page 65: Arbres remarquables en Maine-et-Loire

63Mars

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64Cedrus libani - Cèdre du Liban. La Bainerie, Tiercé. Mars

Page 67: Arbres remarquables en Maine-et-Loire

65 Mars

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ARBRES INDIGÈNES

Quercus robur - Chêne pédonculé « six troncs ». Forêt de la Foucaudière, Saint-Laurent-des-Autels. Mars

La nature est plurielle et le métissage des paysages résulte des voyages que tant de botanistes, importateurs de nouvelles espèces végétales aujourd’hui acclimatées, ont effectué depuis des siècles. Mais certains arbres ont toutefois les racines de tous temps ancrées dans la terre européenne, ils sont des indigènes.Si l’if est peut-être le plus ancien témoin de cet héritage, le chêne, pubescent ou pédonculé, en est bien évidemment le prince. Il est l’arbre essentiel, depuis toujours objet de culte et de vénération. On rendait la justice sous son ombre, il ne pouvait être choisi d’autres espèces pour exprimer la Liberté, il est l’arbre suprême de l’Occident. Le symbole vient de l’arbre lui-même, de la majesté de son port, de la vigueur de sa structure et de la puissance de sa cime. Il en impose, naturellement. Au-delà de cette majestueuse référence, le chêne est aussi proche des gens et compagnon habituel des paysans. Ses glands ont nourri bétails et gibiers, son bois d’œuvre a meublé chaque foyer et même son écorce était utilisée pour le tannage des peaux ; le seigneur est aussi utile et profitable, c’est sans doute la raison de sa renommée et l’objet de son culte.Mais le chêne n’est pas le seul indigène ayant fondé le paysage de nos pays, d’autres sont aussi l’objet de légendes et profondément inscrits dans la mémoire collective.Son premier rival serait ainsi l’orme à feuille de charme dont la longévité est proche de la sienne et qui est aussi un arbre de justice dont on retrouve souvent l’implantation volontaire sur les buttes féodales. Il est également majestueux et impose sa large cime en éventail déployé sur un fût droit et élancé. Plus que tout autre, il est depuis l’Antiquité utile à l’homme, notamment par le rôle qu’il joue dans la pharmacopée. Il est un autre prince que l’épidémie décime toutefois depuis bientôt un siècle.L’hêtre commun dont l’élancement magnifique peuple bon nombre de forêts, fait aussi pleinement partie du paysage culturel. Son écorce grise aux nuances cendrées et claires, si particulière, comme l’absence de sous-bois caractérisant ses futaies, font de cet arbre un personnage singulier, un peu à part et pourtant si approprié.Autre familier, le frêne commun se conjugue depuis toujours avec les bords de Loire et ses prairies humides. Son feuillage aéré et ses bourgeons très noirs, samares persistantes en hiver sur les rameaux effeuillés, en font un guérisseur. Le frêne est ainsi un ami alors que l’hêtre pourpre et le peuplier noir, autres héritiers, sont porteurs de toutes les inquiétudes ; la couleur de l’un ne serait-elle pas le signe d’une réprobation divine alors même que l’autre marquerait les portes de l’Enfer sur terre ? C’est aussi le cas de l’if dont on sait l’ancienneté et qui, immuable et hors du temps, symbolise la protection des morts que leur seule présence protège.Plus que tout autre, l’arbre indigène est gravé dans la mémoire populaire et reste porteur de ses mystères.

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68Quercus robur - Chêne pédonculé « six troncs ». Forêt de la Foucaudière, Saint-Laurent-des-Autels. Mars

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69 Juillet

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70Quercus robur - Chêne pédonculé. Château de la Mouche, Cizay-la-Madeleine. Mars

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71 Mai

Page 74: Arbres remarquables en Maine-et-Loire

72Quercus robur - Chêne pédonculé. La Rigaudière, La Tourlandry. Mars

Page 75: Arbres remarquables en Maine-et-Loire

73 Octobre

Page 76: Arbres remarquables en Maine-et-Loire

74Quercus robur - Chêne pédonculé. Île Trotoin, Saumur - Dampierre-sur-Loire. Mars

Page 77: Arbres remarquables en Maine-et-Loire

75 Juillet

Page 78: Arbres remarquables en Maine-et-Loire

76Quercus robur - Chêne pédonculé. Château du Mésangeau, Drain. Mars

Page 79: Arbres remarquables en Maine-et-Loire

77 Mai

Page 80: Arbres remarquables en Maine-et-Loire

78Quercus robur - Chêne pédonculé. La Monsardière, Pruillé. Mars

Page 81: Arbres remarquables en Maine-et-Loire

79 Juillet

Page 82: Arbres remarquables en Maine-et-Loire

80Quercus robur - Chêne pédonculé. La Salmonière, Vern-d’Anjou. Mars

Page 83: Arbres remarquables en Maine-et-Loire

81 Juillet

Page 84: Arbres remarquables en Maine-et-Loire

82Quercus robur - Chêne pédonculé dit têtard. Parc du Château du Marteil, Sainte-Christine. Mars

Page 85: Arbres remarquables en Maine-et-Loire

83 Mars

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84Quercus pubescens - Chêne pubescent. Le Clos des Mousses, Le Vaudelnay. Mars

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85 Juillet

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86Fraxinus excelsior - Frêne commun dit têtard. Île de la Pierre de Drain, Drain. Juillet

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87 Mars / Juillet

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88Carpinus betulus - Charme commun. Parc du Château, Le Plessis-Macé. Mars

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89Mars / Juillet

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90Populus nigra - Peuplier noir. Île Trotoin, Saumur - Dampierre-sur-Loire. Mars

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91Mars

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92Ulmus laevis - Orme lisse. Belle Rivière, Champtoceaux. Mars

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93Mars / Juillet

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94Fagus sylvatica ‘purpurea’ - Hêtre pourpre. Jardin des Plantes, Angers. Juin

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95 Juin

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96Taxus baccata - If commun. Manoir de la Chardonnière, Marigné. Mars

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ARBRES ACCLIMATÉS

Magnolia grandiflora var. ‘exoniensis’ - Magnolia à grandes fleurs. Rue de l’Abbé Masson, Saint-Sylvain-d’Anjou. Mars

Cook, La Pérouse, Bougainville, Humbolt, reflets lointains des grandes aventures de l’humanité, sont des noms qui animent l’imaginaire en rappelant que le monde est ouvert et que depuis toujours l’homme voyage, découvre, importe et acclimate. C’est vrai pour les cultures qui aujourd’hui métissent, c’est aussi vrai pour les arbres qui ont accompagné les bagages et encombré les soutes au retour des expéditions pour enrichir les parcs et varier les paysages. L’arbre ouvre ainsi, avec Polo par exemple, le livre des merveilles du monde. Tant d’espèces exotiques, aujourd’hui parfaitement intégrées dans l’environnement quotidien, ont été ainsi arrachées de leur terre pour nourrir la passion collectionneuse des botanistes et le plaisir de ceux qui allaient peu à peu les découvrir au hasard des promenades. Aujourd’hui, après des millénaires d’importations volontaires, arbres indigènes et arbres acclimatés se fondent dans le paysage comme autant de sujets totalement communs. Qui douterait que l’ancestral châtaignier accompagna initialement la bourse d’un voyageur antique, de retour d’Orient ? Qui se soucie aujourd’hui des lointaines origines du noyer commun dont on retrouve la souche originelle en Chine ? Il n’y a pas que le vent qui colonise la terre, l’explorateur a depuis longtemps pris le relais dans sa quête de richesses et de connaissances. L’arbre importé est ainsi le témoignage de l’échange et du partage entre les hommes dont il est en quelque sorte la trace. Faut-il que soit puissante la force du symbole qu’il représente pour qu’il soit alors l’un des principaux outils de la mémoire du voyageur ! C’est sans doute parce qu’il représente la vie qu’on l’importe ainsi, comme un morceau d’existence, une mémoire de l’autre dont on choie avec amour et pour longtemps la présence, lien essentiel avec la nostalgie et l’émotion du lointain. L’arbre acclimaté est un ambassadeur dont on oublie aujourd’hui les lettres de créance tant il fait partie du paysage commun.Mais l’arbre venu d’ailleurs peut être aussi la représentation exotique d’anciennes conquêtes, objet sublime par la singularité de sa silhouette, l’extravagance de sa fleur ou l’impériale outrance de son port. Introduit en Europe seulement au dix-huitième siècle, le cèdre du Liban est une illustration exemplaire de cette capacité de l’arbre acclimaté à magnifier par sa majesté l’espace de représentation qu’exprime le parc urbain ou l’abord d’une maison de maître. Importation encore plus récente, le séquoia géant venu des Amériques est un emblème qui accompagne depuis plus d’un siècle les références architecturales ou urbaines ; il est, par l’exception de sa taille, un signe que nulle autre espèce avant lui n’avait pu exprimer avec une telle puissance.Intégré depuis des lustres dans le paysage et la culture de ceux qui le côtoie quotidiennement, ou marque de l’identité d’un lieu qu’on veut spécifique ou unique, l’arbre acclimaté fait aujourd’hui partie de la famille, formidable expression de l’espoir encyclopédique et de l’ouverture de l’homme sur le monde.

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100Araucaria araucana - Araucaria, Désespoir du singe. Faculté de pharmacie, Angers. Juillet

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102Liquidambar styraciflua - Copalme d’Amérique. Parc du Château du Martreil, Sainte-Christine. Octobre

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103 Mars / Octobre

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104Magnolia grandiflora - Magnolia à grandes fleurs. L’Epistolerie, Blaison-Gohier. Mars

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106Magnolia x soulangeana - Magnolia x soulangeana. Montagland, Saumur - Bagneux. Mars

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107 Mars

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108Quercus suber - Chêne-liège. La Bouquetterie, Saint-Mathurin-sur-Loire. Juillet

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110Pinus pinea - Pin parasol. Beauchêne, Champtocé-sur-Loire. Juillet

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112Zelkova crenata - Orme de Sibérie. Jardin des Plantes, Angers. Juillet

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ARBRES TEMOINS

Fagus sylvatica - Hêtre commun. La Butte, Saint-Georges-du-Bois. Mars

L’arbre, plus que tout autre élément de la nature, entretient avec l’homme un rapport étrange et singulier. Sa proximité tient à l’usage que l’homme en fait et cet usage est multiple. Le premier pourrait être celui entretenu avec l’arbre nourricier qui offre à la population, pendant des siècles, l’essentiel de sa subsistance. L’olive donne aux peuples de Méditerranée l’huile indispensable à l’assaisonnement et à l’éclairage. La châtaigne est pendant le Moyen-Âge et l’époque moderne, l’aliment de base de générations de paysans comme l’est aussi la corme venant alors heureusement compléter le blé dans la constitution du pain. Le fruit enfin, dans la diversité de ses espèces, charnu ou sec, cuisiné ou confit, reste du fait de ses qualités gustatives et nutritives, un élément essentiel de l’alimentation.Le deuxième lien qui tisse entre l’arbre et l’homme une relation particulière tient au bois, de chauffe ou d’œuvre. Jusqu’à une période très récente, le bois fournit l’énergie et est le seul matériau du mobilier, il contribue à l’habitat et assure la construction navale. Le bois est essentiel et vital, c’est la gestion forestière qui le produit et qui développe ainsi une sélective exploitation.La troisième complicité tient à l’agriculture et à la gestion des paysages. Dans le paysage de bocage qui est le nôtre, mille usages ont trait à l’arbre et à sa contribution aux travaux des champs ; il compose les haies qui sont autant de clôtures qu’on voit parfois formées en plesse comme en témoignent enluminures anciennes et toponymie des sites. L’arbre est l’ami du paysan.Mais la relation de l’arbre et de l’homme et la diversité des usages que celui-ci en fait ne se limitent pas à ces précieux apports. L’arbre est aussi une fierté en ce qu’il contribue, par la noblesse de sa présence, à l’ornement des lieux. Parcs et boulevards plantés en sont l’illustration, l’arbre est un faire-valoir et, au-delà de l’agrément de son ombrage, l’homme le met en scène au profit de sa propre grandeur.Il existe enfin une sorte de revanche au-delà de laquelle l’arbre n’est plus le docile serviteur des besoins de l’humanité, il est aussi un symbole, objet de culte et de vénération. Alors il prend de la hauteur et s’impose comme une divinité, c’est à l’homme de devenir à son endroit servile. Il est le cosmos, ses racines renvoient au monde souterrain et des ténèbres alors que sa cime aspire au ciel et à Dieu. Même le cycle des saisons, qui imprime tant en lui, apparaît comme le miroir du cycle de la vie. Les arbres ainsi ne sont-ils pas doués d’une âme et celui qui le regarde n’y voit-il pas une passerelle avec l’infini et le mystère ? On est loin aujourd’hui de ces métamorphoses qui protégeaient Daphné des assauts d’Apollon mais l’arbre reste toutefois toujours ancré dans une valeur symbolique si forte qu’on en fait le témoin privilégié d’un culte, d’un évènement ou d’une commémoration. L’arbre est ainsi, dans le cœur de l’homme, toujours bien au-delà de son statut végétal. Il est le compagnon de la vie mais aussi de l’espérance.

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116Taxus baccata - If commun. Place de l’Église, Chigné. Mars

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117Taxus baccata - If commun. Place de l’Église, La Chapelle-du-Genêt. Mars

Taxus baccata - If commun. Cimetière, Bouzillé. Mars

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118Taxus baccata - If commun. Cimetière, Tigné. Mars

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119Sequoiadendron giganteum - Séquoia géant. Cimetière, Saumur. Octobre

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120Quercus robur - Chêne pédonculé. Chapelle Saint-Joseph, Villedieu-la-Blouère. Mars

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121Quercus robur - Chêne pédonculé dit têtard. La Vollerie, La Poitevinière. Mars

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122Quercus robur - Chêne pédonculé. Place de l’Église, Brain-sur-Allonnes. Mars

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123Castanea sativa - Châtaignier commun. Rue du Maréchal Juin, Melay. Mars

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124Juglans regia - Noyer commun. Le Bertin, Beaufort-en-Vallée. Juillet

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125Juglans regia - Noyer commun. Château du Breil de Foin, Genneteil. Mars

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126Quercus suber - Chêne-liège. L’Épinay, Le Fuilet. Mars

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127Sorbus domestica - Cormier. La Bourrelière, Liré. Juillet

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128Fraxinus sp - Frênes sp. Prairie du Désert, Chalonnes-sur-Loire. Mars

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129Fraxinus sp - Frêne sp. Croix de Navarre, Le Marillais. Mars

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AVANT-PROPOS

P. 2 - Sophora japonica, Sophora du Japon. Parc de la Bellière, Saint-Pierre-Montlimart.Hauteur : 30 m - Circonf. : 4,80 mAnnée présumée de plantation : 1860C’est le début du printemps, les jeunes pous-ses s’élancent vers un ciel éclatant et promet-teur, l’inventaire peut commencer.

ARBRES DANS LE PAYSAGE

P. 8 - Pinus nigra, Pin noir. Cirque de Courossé, La Chapelle-Saint-Florent.Hauteur : 23 m - Circonf. : 2,50 mAnnée présumée de plantation : 1887A La Chapelle-Saint-Florent, sur le domaine de la Baronnière où vécut le Général Bonchamps, chef des troupes vendéennes, l’Èvre décrit un long méandre que souligne une impression-nante falaise, le cirque de Courossé. La beauté et la puissance de ce site ne sont sans doute pas étrangères à l’idée de l’abbé Poissonneau, curé de la paroisse, d’y implanter en 1887 un calvaire ; contemporains, les pins noirs qui ornent les escarpements rocheux donnent au cirque une ambiance montagnarde insolite en rupture du paysage de bocage.

PP. 10-11 - Fagus sylvatica, Hêtre commun.La Butte, Saint-Georges-du-Bois.Hauteur : 20 m - Circonf. : 2,70 mAnnée présumée de plantation : Début XIXe

Si l’arbre nous évoque d’abord les paysages fo-restiers, la forêt est ici le prétexte à la décou-verte d’une allée insolite, monumental aligne-ment de hêtres où le promeneur est habituel-lement plus familier du pin ou du châtaignier

qui a colonisé les premiers contreforts du Baugeois. Déjà rares sur notre département en sujets isolés, les hêtres de Saint-Georges-du-Bois, composés en allée forestière, en sont d’autant plus exceptionnels.

P. 12 - Castanea sativa, Châtaignier commun dit cathédrale. Le Brûlis, Neuillé.Hauteur : 17 m - Circonf. : 8,20 mAnnée présumée de plantation : an 1000Sans doute le plus vieux de France et peut-être d’Europe, le châtaignier de Neuillé a tra-versé mille ans d’histoire dans un quasi anony-mat. Les anciens racontent que le service du cadastre aurait détourné le tracé du chemin communal pour en préserver l’existence. Res-capé de la foudre et des tempêtes, son tronc monumental porte les stigmates du temps. Son imposante stature émerge des champs ; mais pour combien de temps encore ?

P. 13 - Castanea sativa, Châtaignier commun. Vauzelles, Brain-sur-Allonnes.Hauteur : 25 m - Circonf. : 4,25 mAnnée présumée de plantation : Fin XVIIIe

La présence des châtaigniers est une carac-téristique paysagère des premiers vallons amorçant les coteaux du Baugeois. Comme à Neuillé ou Allonnes, des sujets imposants, isolés ou en groupement, ponctuent la campa-gne. Sans jamais avoir véritablement constitué de véritables vergers, ces châtaigniers avaient principalement une vocation nourricière en sujet isolé, ornementale dès lors qu’ils étaient plantés en alignement. La magnifique allée de Vauzelles correspond sans doute à cette vocation de mise en scène, peut-être un pro-longement de « l’allée verte » constituée de

marronniers d’Inde, de mûriers et de noyers et qui reliait au XIXe siècle la Coutancière à Vauzelles en passant par le bourg.

P. 14 - Castanea sativa, Châtaignier commun. La Vende, Allonnes.Hauteur : 20 m - Circonf. : 4,60 mAnnée présumée de plantation : Fin XVIIIe Plus jeunes voisins de la « cathédrale » de Neuillé, les châtaigniers d’Allonnes seront bientôt deux fois centenaires. Ils sont les res-capés de plantations anciennes, établies aux fins d’ornement en alignements le long d’allées privées ou de chemins. Nombre de ces arbres ont disparu du paysage, victimes des besoins en bois de chauffage. Ces traces rappellent la propriété du Marquis de Contade qui possé-dait le château du Bellay et dont les terres avaient été plantées par Madame de Feuilland, au XIXe siècle. Si la vente de châtaignes était surtout l’affaire du régisseur du domaine à qui étaient loués ces arbres, leur fonction premiè-re était en effet surtout ornementale. Seuls les arbres isolés avaient réellement une fonction vivrière en fournissant des châtaignes réser-vées à l’usage domestique. Autre usage parfois oublié du bois de châtaignier, notamment pour son caractère imputrescible, la fabrication de piquets de vigne et de clôture.

P. 14 - Quercus robur, Chêne pédonculé.La Butte Montmartre, Vernantes.Hauteur : 28 m - Circonf. : 3,60 mAnnée présumée de plantation : Fin XIXe

Arbres ordinaires au destin qui pût l’être aussi, les chênes de Vernantes sont les plus familiers de nos paysages quotidiens ; arbres en bordure de champ ou de route, promis à un avenir incertain et auxquels nous ne

Hauteur : estimée à partir d’une mesure au dendromètre. Circonférence : mesurée à 1,30 m du sol.Année présumée de plantation : selon les données des propriétaires.Dans le cas de plusieurs arbres présentés, les données concernent les plus forts sujets.

LÉGENDES ET COMMENTAIRES

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portons plus attention. Pourtant ceux-là ont échappé aux affres du temps, au remembre-ment, à l’élargissement de la route grâce à la bienveillance de leurs propriétaires, des gens ordinaires, pour des arbres ordinaires, dans un paysage ordinaire… C’est cette ordinaire complicité entre l’homme et l’arbre qui donne un sens si particulier au paysage.

P. 15 - Fraxinus sp, Frêne sp. dit têtards. Prairie du désert, Chalonnes-sur-Loire.Autre forme d’arbre dans le paysage et autre usage, les frênes « têtards » des prairies humides de Chalonnes-sur-Loire que les paysans avaient coutume « d’émonder » ré-gulièrement en leur donnant ces silhouettes si particulières. Arbre identitaire de nos prairies humides, le frêne est l’essence même du bo-cage ligérien. Plessé ou émondé, il anime nos campagnes par ses curieuses silhouettes de « têtards ».

P. 15 - Sequoiadendron giganteum, Séquoia géant. La Séguinière, Villebernier.Hauteur : 32 m - Circonf. : 7,20 mAnnée présumée de plantation : 1850C’est aussi une silhouette qui attire le regard du promeneur depuis les rives de la Loire saumuroise ; sans doute plus familière mais non moins surprenante avec son long port élancé vers le ciel émergeant de la frondaison d’un parc arboré, le séquoia de Villebernier nous rappelle que c’est par le fleuve que bon nombre des arbres de nos paysages quoti-diens sont arrivés, il y a à peine deux siècles.

P. 16 - Cupressus sempervirens, Cyprès de Provence. Château de la Roche aux Moines, Savennières.Hauteur : 15 m - Circonf. : 1,10 /1,60 m Plus connu pour son histoire et ses vins réputés, le site de la Roche aux Moines à Savennières offre, à qui sait le découvrir, un alignement monumental de plus de 100 cy-

près bordant l’allée principale du domaine au dessus de la Loire. Silhouette là encore insolite dans un paysage emblématique du fleuve et de ses coteaux viticoles. Ici se conjuguent la puissance du paysage ligérien et le signal de l’arbre, trait d’union avec le ciel et sa lumière.

P. 16 - Populus nigra var. ‘Italica’, Peuplier d’Italie. RN 23, Villevêque.Hauteur : 29 m - Circonf. : 2,10 m Année présumée de plantation : Fin XIXe

A l’heure de l’automobile, chacun est familier des alignements de bords de route qui offrent ombrage et fraîcheur aux longues colonnes de transhumance estivale. C’est la mythique route nationale 7 bordée de ces platanes qui évoquent à eux seuls la promesse d’un ciel d’azur et de farniente ensoleillée. Moins poéti-que que cette invitation au voyage, la fonction première des alignements routiers fût de four-nir du bois. Henri II, dès le XVIe siècle ordonna, par lettres patentes, « de planter et faire planter le long des voiries et grands chemins publics si bonne et si grande quantité desdits ormes que avec le temps notre royaume s’en puisse avoir bien et si suffisamment peuplé ». Cette volonté du pouvoir central ne fût ja-mais tempérée, la nécessité économique et l’ambition d’embellir se confondant avec une préoccupation politique, celle d’affirmer par un signe sur l’ensemble du territoire l’autorité et la puissance du roi et donc l’unité du pays. Mais ce n’est qu’à partir de 1825 que les ar-bres furent systématiquement plantés sur des terrains de l’Etat par les services des Ponts et Chaussées. Héritage de cette volonté politi-que, alignements de peupliers et de platanes jalonnent encore routes nationales et dépar-tementales du Maine-et-Loire. Ainsi, l’imposant alignement de plusieurs centaines de peupliers sur la route nationale n°23 à Villevêque donne à cette voie historique une monumentalité exceptionnelle.

P. 17 - Pinus pinea, Pin parasol.Le Pâti, Valanjou.Hauteur : 15 m - Circonf. : 2,70 mAnnée présumée de plantation : Début XXe

Silhouette surprenante que cet alignement de pins parasols émergeant du bocage des Mauges où le visiteur est plus habitué aux formes torturées des chênes et frênes « tê-tards ». Et lorsque vous empruntez l’autorou-te A87, ouvrez l’œil à hauteur de Chanzeaux, ils ne sont pas loin.

P. 17 - Pinus pinea, Pin parasol. La Chelotaie, Combrée.Hauteur : 19,40 m - Circonf. : 3,80 m Comme la plupart des résineux introduits en Anjou, les pins parasols ont une vocation d’ap-parat et d’ornement. Le choix de leur implan-tation n’est jamais le fait du hasard : soulignant une allée, la ligne d’un coteau, leur silhouette constitue un élément signal et d’identification de la propriété attenante. Les liens historiques de l’Anjou avec le bassin méditerranéen ne sont pas étrangers à sa présence dans nos paysages.

P. 18 - Platanus x acerifolia, Platane commun. Château de la Lorie, La Chapelle-sur-Oudon.Hauteur : 20 m - Circonf. : 2,50 mAnnée présumée de plantation : Fin XVIIIe Deux siècles, c’est à peine l’âge des platanes qui constituent l’allée du château de la Lo-rie à la Chapelle-sur-Oudon. Construit au XVIIe siècle, le château fut saccagé en 1793. Les plantations du parc et des allées sont vraisemblablement contemporaines de la reconstruction du domaine. Mais plus que l’âge, c’est surtout la composition de cette allée qui mérite le détour. Près de trois cents arbres plantés en alignement, parfois doublé d’une seconde rangée de pins, marquent avec élégance une longue courbe accompagnant le coteau jusqu’au château.

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P. 19 - Platanus x acerifolia, Platane commun. Place La Rochefoucauld, Angers.Hauteur : 40 m - Circonf. : 4 m Année présumée de plantation :1880La monumentalité se retrouve dans les ali-gnements urbains dont les origines sont sans doute liées au souhait de divertissement des habitants des villes. Les mails sont en effet les premières réalisations végétales destinées à accueillir le jeu du « mail », qui se pratique à l’ombre de grands arbres sur un terrain arboré de près de deux cent mètres de long. D’une composition géométrique rigoureuse du XVIe au XVIIIe siècle, le mail s’affranchit peu à peu de sa géométrie initiale et désigne aujourd’hui un espace planté de lignes régulières. L’alignement de platanes de la place de La Rochefoucauld à Angers, s’il peut évoquer par ses dimensions un « mail », est avant tout l’héritage des plan-tations effectuées à la fin du XIXe siècle à l’oc-casion des travaux de remblaiement d’un bras de la Maine. Il est la marque d’une première forme d’urbanisme végétal.

SILHOUETTES ET ARCHITECTURES

PP. 20, 64-65 - Cedrus libani, Cèdre du Liban. La Bainerie, Tiercé.Hauteur : 26/22 m - Circonf. : 9/7 m Année présumée de plantation : 1860La silhouette de ce cèdre impose naturel-lement son caractère ornemental et ses dimensions imposantes en font un arbre ex-ceptionnel parmi les cèdres répertoriés dans l’inventaire.

PP. 22-23 - Quercus robur - Chêne pédonculé. Le Plessis, Parçay-les-Pins.Hauteur : 25 m - Circonf. : 6 m Année présumée de plantation : Début XIXe

Bien que la sélection des arbres remarquables ne manque pas de chênes, cet arbre est parti-culièrement intéressant par sa situation isolée au milieu d’une prairie d’où émerge son im-

posante stature comme un signal dressé dans la campagne.

PP. 24-25 - Platanus x acerifolia, Platane commun. Île Saint-Aubin, Angers.Hauteur : 35 m - Circonf. : 6,70 mAnnée présumée de plantation : 1830Ce sujet isolé est à la fois exceptionnel par ses dimensions impressionnantes et sa situation, arbre monument en bordure de Mayenne qui couvre de son ombre immense la poétique guinguette du Port de l’Île.

PP. 26-27 - Tilia x vulgaris, Tilleul commun en cépée. L’Esperonnière, Vezins.Hauteur : 25 m - Circonf. : 6 mPlus habitué aux formes plus classiques en futaie, voire même très architecturées dans le cas d’arbres urbains, ce tilleul, conduit en une cépée de 12 troncs, a sans doute bénéficié d’attentions et de conditions particulières pour conserver cette architecture excep-tionnelle.

PP. 28-29 - Tilia x vulgaris, Tilleul commun. Rue de l’Hôtel de Ville, Combrée.Hauteur : 23 m - Circonf. : 4 mCe magnifique tilleul aux branches retombantes présente deux branches charpentières princi-pales qui donnent au houppier une silhouette en forme de cloche. Cet arbre repère est sans doute l’héritage d’une ancienne propriété où l’arbre devait jouer un rôle ornemental.

PP. 30-31 - Populus nigra, Peuplier noir.Château de Mantelon, Denée.Hauteur : 32 m - Circonf. : 5,60 mAnnée présumée de plantation : 1790En contrebas du parc du château, à proximité du Louet, trois peupliers noirs imposent leur silhouette naturelle devenue rare dans nos campagnes. En effet, cet arbre indigène est d’autant plus exceptionnel dans ce type de

port qu’il est le plus souvent contraint aux formes en « têtards ».

PP. 32-33 - Sophora japonica, Sophora du Japon. Parc de la Bellière, Saint-Pierre-Montlimart.Hauteur : 30 m - Circonf. : 4,80 mAnnée présumée de plantation : 1860Malgré son environnement très agricole, ce sophora est sans aucun doute le digne témoin des arbres d’ornement qui furent implantés au XIXe siècle dans les parcs paysagers et agricoles dont le concept fut développé par le comte Paul de Choulot. Du parc agricole, il ne reste surtout aujourd’hui que la présence paisible des vaches paissant au pied de l’arbre.

PP. 34-35 - Catalpa bignonioides, Catalpa commun.Château de la Lorie, La Chapelle-sur-Oudon.Hauteur : 9 m - Circonf. : 4,60 mAnnée présumée de plantation : 1790Ce très vieux sujet, situé sur la terrasse du château, est sans doute le premier catalpa planté en Anjou, l’introduction de l’espèce en France datant d’environ 1754. Son large tronc boursouflé est en partie creux et ses charpentières ont dû être sciées et étayées ; malgré son état « torturé », il n’en reste pas moins un rare exemple de l’espèce en Anjou.

P. 36 - Sequoiadendron giganteum, Séquoia géant. Château de Belle-Poule, Les Ponts-de-Cé.Hauteur : 42 m - Circonf. : 11 mAnnée présumée de plantation : 1860Largement représentés dans l’inventaire du fait de leurs dimensions toujours imposan-tes, les séquoias ne sont pas rares en Anjou. Toutefois, celui du Château de Belle-Poule les surpasse avec une circonférence avoisinant les 11 mètres et une hauteur de 42 mètres qui en font un des séquoias les plus gros de France.

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P. 37 - Cedrus libani, Cèdre du Liban.Parc du Château, Montsoreau.Hauteur : 27 m - Circonf. : 4,10 mCe cèdre ne possède pas encore les men-surations des plus beaux spécimens du dé-partement mais sa situation en bordure de la route touristique du Val de Loire en fait un des arbres les plus vus du département. Il est aussi, en ce lieu, le symbole de la force d’un patrimoine, du poids de l’histoire et de la puissance d’un paysage.

PP. 38-39 - Juglans regia, Noyer commun. Le Bertin, Beaufort-en-Vallée.Hauteur : 10 m - Circonf. : 2,40 mAnnée présumée de plantation : Début XXe

Vieux d’un siècle, ce noyer au port ample et ramifié constitue un des rares sujets de cet âge qui ait échappé aux abattages, notamment lors des travaux de remembrement. Hormis son port remarquable et sa prospérité, son histoire un peu agitée lui a valu les honneurs de la presse locale. Nous lui rendons donc hommage une nouvelle fois.

PP. 40-41 - Prunus dulcis, Amandier. Musée des commerces anciens, Doué-la-Fontaine.Hauteur : 10 m - Circonf. : 1,50 mSur le site des Ecuries Foulon, proche du Musée des commerces anciens, cet aman-dier a prospéré à la faveur d’une ambiance climatique plus douce. Ses troncs tortueux s’élancent vers le ciel composant à la floraison un immense bouquet éclatant.

P. 42 - Quercus ilex, Chêne vert.Parc du château, Beaupréau.Hauteur : 22 m - Circonf. : 3,40 mPeu commun sur notre département, le chêne vert de Beaupréau est d’autant plus remar-quable que ses dimensions en font le plus gros sujet répertorié dans l’inventaire. La douceur du climat n’est pas là non plus étrangère à sa formidable vitalité.

P. 43 - Quercus suber, Chêne-liège.Rue du Courgeon, Le Lion-d’Angers.Hauteur : 18 m - Circonf. : 3,40 mAnnée présumée de plantation : 1880Henri Barbin ne fut pas célèbre mais ce pharmacien né en 1854 a laissé un souvenir durable à la commune, son chêne-liège. En effet, cet érudit amateur de voyages ramena de Provence une jeune pousse de chêne qu’il planta dans son jardin potager. Son proprié-taire et le potager disparus, l’arbre continua à prospérer pour devenir ce beau sujet faisant aujourd’hui partie du patrimoine communal.

MATIÈRES

PP. 44, 48-49 - Castanea sativa, Châtaignier commun. La Croix-Millet, Mouliherne.Hauteur : 10 m - Circonf. : 12 mQuasiment dépérissant, ce cousin du châtai-gnier de Liré est d’un âge tout aussi canoni-que. Malgré sa résistance aux deux maladies les plus particulièrement virulentes sur ces arbres, la maladie du chancre et l’encre, ce « mastodonte » semble doucement quitter la vie, usure du temps dont il porte de béantes cicatrices.

PP. 46-47 - Castanea sativa, Châtaignier commun.La Beuverie, Liré.Hauteur : 13 m - Circonf. : 11 mAnnée présumée de plantation : XIV e

Arbre présent de façon sporadique, le châtai-gnier doit le développement de sa présence dans notre région aux Romains qui ont, dès les premiers siècles de notre ère, introduit les techniques de culture (semis, greffe…). Bien qu’il ne soit pas contemporain des Romains, le châtaignier de Liré est sans doute vieux de plusieurs siècles et sa silhouette fantomatique porte encore, malgré le poids des ans, les si-gnes d’une belle santé.

PP. 50-51 - Fraxinus sp, Fraxinus angustifolia, Frêne commun et oxyphylle. Île de la Pierre de Drain et île Coton, DrainHauteur : 18 m - Circonf. : 5,95/7,15 mCes deux frênes « têtards » aux dimensions exceptionnelles continuent de fournir du bois de chauffage à son propriétaire. Les tailles « d’émonde », aujourd’hui beaucoup plus espacées, environ tous les 15 ans, sont encore pratiquées dans la vallée mais pour combien de temps encore ?

PP. 52-53 - Populus nigra, Peuplier noir. Le Poisson d’Argent, Le Mesnil-en-Vallée.Hauteur : 22 m - Circonf. : 4,80 m/6,40 mAnnée présumée de plantation : XIV e

Ces deux peupliers « têtards » à la silhouette bancale pourraient rebuter le visiteur mais leur situation incongrue sur le parking du res-taurant le Poisson d’Argent leur confère une certaine popularité.

PP. 54-55 - Tilia platyphyllos, Tilleul à grandes feuilles. Parc de la Guyonnière, Montreuil-Juigné.Hauteur : 24 m Année présumée de plantation : 1780Labellisé en 2001 par l’association nationale A.R.B.R.E.S., cet imposant tilleul a l’étrange particularité de marcotter, ce qui semble rare pour cette espèce. Les premières branches charpentières retombent vers le sol pour s’y ancrer et émergent à nouveau sous formes de troncs constituant une colonie d’arbres autour du pied-mère.

PP. 56-57 - Platanus orientalis, Platane d’Orient.Le Fresne, Savennières.Hauteur : 30 m - Circonf. : 12,30 m/7 mAnnée présumée de plantation : XVIIIe

Incontournables parce qu’énormes, ces arbres font partie des plus gros platanes de France. Le premier sujet présente une circonférence de 12,3 mètres à 1 mètre, hauteur au-delà de laquelle il se divise en deux troncs distincts. Le

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second sujet atteint 7 mètres de circonféren-ce. Ce colosse a développé une charpentière quasi horizontale de plus de 16 mètres de long offrant une aire de jeux exceptionnelle aux enfants de la commune.

PP. 58-59 - Prunus sp, Cerisier. Château du Breil de Foin, Genneteil.Hauteur : 16 m - Circonf. : 2,60 mCe cerisier à la silhouette élancée et anguleuse occupe un bel espace s’ouvrant devant le château. A sa fonction ornementale et d’agré-ment, ce beau spécimen associe à la belle sai-son les plaisirs gourmands de la récolte et de la dégustation des cerises, pour le plus grand bonheur de son propriétaire.

PP. 60-61 - Prunus dulcis, Amandier. Musée des commerces anciens, Doué-la-Fontaine.Hauteur : 10 m - Circonf. : 1,50 mCe beau méridional a trouvé en Anjou une terre d’acclimatation propice à son dévelop-pement ; chaque année, après une floraison spectaculaire, l’arbre fructifie abondamment. Peut-être un bel héritage des liens historiques de l’Anjou avec le bassin méditerranéen.

PP. 62-63 - Quercus ilex, Chêne vert. Les Grandines, Cheffes-sur-Sarthe.Hauteur : 25 m - Circonf. : 2 m (cépée)Ce sujet unique est constitué d’une cépée d’une dizaine de troncs, chacun d’une cir-conférence d’environ 2 mètres, certaines branches développant une envergure de plus de 12 mètres. Sa situation, ses dimensions et sa vitalité donnent à ce chêne une qualité exceptionnelle.

PP. 64-65 - Cedrus libani, Cèdre du Liban.La Bainerie, Tiercé.Hauteur : 26/22 m - Circonf. : 9/7 mAnnée présumée de plantation : 1860Les cèdres sont largement présents en Anjou mais ceux de la Bainerie apparaissent comme

les plus imposants avec des circonférences de 9 et 7 mètres. Les deux arbres font partie d’un parc dessiné par le comte de Choulot dans les années 1860 et bénéficient de conditions de croissance exceptionnelles pour atteindre de pareilles dimensions.

ARBRES INDIGÈNES

PP. 66, 68-69 - Quercus robur, Chêne pédonculé « six troncs ».Forêt de la Foucaudière, Saint-Laurent-des-Autels.Circonf. : 2 mRare arbre forestier répertorié, ce chêne doit son appellation à sa forme insolite : il s’agit d’un seul chêne qui se divise à 1 mètre du sol en « six troncs » parfaitement droits, d’environ 2 mètres de circonférence, une vraie cathé-drale végétale s’élevant vers les cieux.

PP. 70-71 - Quercus robur, Chêne pédonculé. Château de la Mouche, Cizay-la-Madeleine.Hauteur : 36 m - Circonf. : 5,30 mL’entrée de la forêt de Brossay est marquée par la présence de ce grand chêne, bel exem-ple d’arbre « cornier », arbre repère en limite de parcelle forestière. Deux autres chênes de taille moindre signalent ce point de con-vergence entre différentes allées forestières qui porte le nom de « carrefour des quatre chênes ».

PP. 72-73 - Quercus robur, Chêne pédonculé. La Rigaudière, La Tourlandry.Hauteur : 15 m - Circonf. : 6,30 mAnnée présumée de plantation : XV e Cet imposant chêne « têtard » possédait autrefois 8 charpentières réparties en cou-ronne et terminées par des « têtes de chat ». Aujourd’hui dépérissant, la silhouette de l’arbre reste présente dans la mémoire des riverains et dans le cœur de ses propriétaires.

PP. 74-75 - Quercus robur, Chêne pédonculé. Île Trotoin, Saumur - Dampierre-sur-Loire.Hauteur : 18 m - Circonf. : 7,30 mAnnée présumée de plantation : XV e

Semblable à son cousin de la Tourlandry, cet énorme « têtard » évidé supporte cinq gros-ses branches charpentières ; l’arbre, qui n’a plus été émondé, menace d’éclater sous son poids et ses jours semblent comptés. Curieu-sement, un petit sureau a trouvé refuge dans son tronc, protection sûrement éphémère.

PP. 76-77 - Quercus robur, Chêne pédonculé. Château du Mésangeau, Drain.Hauteur : 12 m - Circonf. : 5,50 mAnnée présumée de plantation : Début XVIIIe

Ce chêne est positionné au centre d’un ensemble architectural associant communs et château, reconstruit en 1830 suite à la destruction de l’ancien château par un in-cendie lors des guerres de Vendée. Le chêne fut certainement témoin de ces événements tragiques. Il servit, dans la reconstruction de la gentilhommière, de point central pour les axes de composition et constitue ainsi un élément d’architecture de cet ensemble patrimonial.

PP. 78-79 - Quercus robur, Chêne pédonculé. La Monsardière, Pruillé.Hauteur : 17 m - Circonf. : 7,20 mCes deux chênes situés en vis-à-vis le long d’une petite route créent un effet de sur-prise par leur forme inquiétante et leur port décharné. La foudre et les tempêtes ont mis à mal ces arbres au port tourmenté et qui semblent vouloir effrayer le promeneur.

PP. 80-81 - Quercus robur, Chêne pédonculé. La Salmonière, Vern-d’Anjou.Hauteur : 12 m - Circonf. : 7,90 mSon tronc complètement évidé et ouvert à la base dégage un passage en forme d’arche large de 1,5 mètre et haut de 2,5 mètres dans lequel trois adultes peuvent tenir debout. Ici la cabane est vraiment dans l’arbre.

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PP. 82-83 - Quercus robur, Chêne pédonculé. Parc du Château du Martreil, Sainte-Christine.Hauteur : 15 m - Circonf. : 6,20 mLes deux chênes « têtards » du Martreil déno-tent parmi les arbres de ce parc planté d’essen-ces ornementales. Certainement préexistants à la création du parc paysager créé au XIXe siècle, ils ont été intégrés à la composition du parc lui confortant son image de parc agricole.

PP. 84-85 - Quercus pubescens, Chêne pubescent. Le Clos des Mousses, Le Vaudelnay.Hauteur : 18 m - Circonf. : 3,70 m Année présumée de plantation : Début XVIIe

Autre représentant du genre des chênes, ap-pelé également « chêne blanc », ce magnifique sujet se situe entre forêt et vignes, constituant un exceptionnel arbre repère de campagne ; adossé au bois de résineux, face aux vignes, posé en bordure de chemin sur le haut du coteau, chaque chose est à sa place.

PP. 86-87 - Fraxinus excelsior, Frêne commun dit têtard. Île de la Pierre de Drain, Drain.Hauteur : 18 m - Circonf. : 5,90 mCet impressionnant « têtard » au tronc évidé constitue un des plus beaux témoins de ces arbres symboliques des prairies ligériennes. La petite histoire raconte que l’arbre sert de re-fuge pour les lapins lors des crues de la Loire.

PP. 88-89 - Carpinus betulus, Charme commun.Parc du Château, Le Plessis-Macé.Hauteur : 23 m - Circonf. : 3,40 mSitués en haut des douves du château parmi un ensemble d’arbres tout aussi vénérables, deux charmes s’imposent par leurs dimen-sions relativement peu communes pour ce type d’espèce. Ce sont également les seuls charmes érigés en arbre qui ont été signalés dans l’inventaire.

PP. 90-91 - Populus nigra, Peuplier noir. Île Trotoin, Saumur - Dampierre-sur-Loire.Hauteur : 26 m - Circonf. : 7,40 mCe gros peuplier, isolé sur les prairies de l’île, présente un port étonnant, son tronc se dédoublant à 1,2 mètre de hauteur en deux troncs secondaires conduits en « têtards ». L’arbre, qui n’a plus été émondé, a poursuivi son développement par d’énormes branches lancées vers le ciel.

PP. 92-93 - Ulmus laevis, Orme lisse. Belle Rivière, Champtoceaux.Hauteur : 15 m - Circonf. : 3 m Ce rescapé de la graphiose trône magistrale-ment au milieu de la prairie où son magnifique houppier semble délicatement posé sur son tronc court. Les bovins qui paissent dans le pré et qui élaguent ses branches les plus bas-ses lui ont donné sa forme caractéristique en « table ».

PP. 94-95 - Fagus sylvatica ‘purpurea’, Hêtre pourpre. Jardin des Plantes, Angers.Hauteur : 29 m - Circonf. : 3,20 m Année présumée de plantation :1905Plus rare que le hêtre commun qui abonde dans la forêt française, le hêtre à feuilles pourpres pousse naturellement en isolé dans une zone bien délimitée par une partie de la Suisse, l’Est de la France et la Bavière. Même s’il se propage en Europe à partir d’un arbre découvert en Thuringe (Allemagne) à la fin du XVIIe siècle en tant qu’arbre d’ornement, il semble bien connu auparavant. Le hêtre à feuilles pourpres du jardin des plantes d’An-gers a été planté en 1905.

PP. 96-97 - Taxus baccata, If commun. Manoir de la Chardonnière, Marigné.Hauteur : 16 m - Circonf. : 3,90 mAnnée présumée de plantation : XVIII e

Ces deux ifs, qui appartenaient autrefois au jardin du presbytère, trônent désormais

dans un jardin privé soumis aux bons soins de leur propriétaire. Leur port érigé et leurs dimensions honorables donnent à ces ifs tout leur intérêt.

ARBRES ACCLIMATÉS

P. 98 - Magnolia grandiflora var. ’exoniensis’, Magnolia à grandes fleurs. Rue de l’Abbé Masson, Saint-Sylvain-d’Anjou.Hauteur : 14 m - Circonf. : 2,47 m Année présumée de plantation : Début XIXe

Ce magnolia aurait été planté au milieu du XVIIIe à l’occasion de la bénédiction de l’an-cien presbytère. Compte tenu de la date d’in-troduction des magnolias en Anjou, il est plus vraisemblable que cet arbre ait été planté au début du XIXe siècle et constitue cependant un des plus vieux sujets dans le département.

PP. 100-101 - Araucaria araucana, Araucaria, Désespoir du singe. Faculté de pharmacie, Angers.Hauteur : 15 m - Circonf. : 1,60 m Année présumée de plantation :1850L’araucaria est un arbre singulier originaire des Andes du Chili austral. Son originalité réside dans ses feuilles persistantes telles des aiguilles dressées formant des rameaux. Découvert en 1780 par un espagnol, Don Francesco Dendariena, chargé de rapporter des essen-ces susceptibles de fournir du bois pour la construction navale, il est d’abord introduit en Angleterre. En France, le premier araucaria du Chili est planté en 1837 au Jardin des Plantes à Paris, mais il ne se répand qu’à partir de 1844 après l’introduction de graines anglaises. Le sujet du jardin de la Faculté de pharmacie d’Angers, planté vraisemblablement vers 1850, témoigne de l’exotique curiosité suscitée par cet arbre singulier.

PP. 102-103 - Liquidambar styraciflua, Copalme d’Amérique.

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Château du Martreil, Sainte-Christine.Hauteur : 33 m - Circonf. : 2,50 m Originaire d’Amérique septentrionale, le liqui-dambar est d’abord introduit en Angleterre au XVIIe siècle avant de parvenir en France au tout début du XVIIIe siècle. La sève balsamique qui coule des blessures de son écorce, autre-fois utilisée en médecine et en parfumerie lui a donné son nom qui signifie “ambre liquide”. Même s’il préfère les sols profonds et humi-des, il croît dans des milieux plus pauvres, à condition de bénéficier de chaleur et de lumière, d’où son succès dans toute l’Europe occidentale. Le liquidambar du château du Martreil, associé à deux autres congénères, affirme les qualités ornementales de cette essence au beau feuillage étoilé qui offre de belles couleurs pourpres en automne. Il s’agit du plus gros sujet du département.

PP. 104-105 - Magnolia grandiflora, Magnolia à grandes fleurs. L’Epistolerie, Blaison-Gohier.Hauteur : 17 m - Circonf. : 2,90 m Année présumée de plantation :1800Ses grosses fleurs blanches peuvent mesurer jusqu’à 25 centimètres de diamètre et lui ont donné son nom, magnolia à « grandes fleurs ». Outre sa floraison, son beau feuillage luisant et persistant en fait un arbre d’ornement très re-cherché. Découvert dans le sud-est des Etats-Unis, son introduction est d’abord peu remar-quée. Offert en 1711, vraisemblablement par un officier de marine, à René Darquistade qui possède le château de La Maillardière près de Nantes, l’arbre végète pendant 20 ans dans son orangerie sans produire la moindre fleur. Trop à l’étroit dans la serre, il est planté en pleine terre, quelques années plus tard, en 1732 ; son abondante floraison attire alors de nombreux botanistes et amateurs. Mais, de nouveau oublié, l’arbre se détériore, il est sauvé par le jardinier de la ville de Nantes qui le multiplie par marcottage. Il se répand par la suite dans tout l’ouest de la France. Le

magnolia grandiflora de Blaison-Gohier, avec sa circonférence de 2,91 mètres et sa hauteur de 17 mètres, surpasse les sujets de Nantes, pourtant longtemps considérés comme les plus impressionnants.

PP. 106-107 - Magnolia x soulangeana, Magnolia x soulageana. Montagland, Saumur - Bagneux.Hauteur : 11 mAnnée présumée de plantation : 1820Le magnolia soulangeana est le fruit d’un hybride issu de deux espèces asiatiques à floraison précoce et abondante, le magnolia liliiflora (magnolia à fleurs de lis) et le magnolia denudata (magnolia Yulan). Obtenu en 1820 par Etienne Soulange-Bodin, horticulteur cé-lèbre sous l’Empire et la Restauration, il fleurit en 1828. Il conjugue les qualités de ses parents, somptueuse floraison précédant la feuillaison à l’entrée du printemps et grosses fleurs odo-rantes de couleur tendre auxquelles il associe une plus grande rusticité. C’est un arbre d’or-nement très répandu, notamment dans les vil-les dont il semble bien supporter la pollution. Gêné par un massif de conifères, le magnolia de Bagneux s’est développé d’un seul côté ce qui n’enlève rien à la beauté de ses fleurs qui s’épanouissent dès la mi-mars.

PP. 108-109 - Quercus suber, Chêne-liège. La Bouquetterie, Saint-Mathurin-sur-Loire.Hauteur : 24 m - Circonf. : 3,80 m Année présumée de plantation : 1850Abondant sur le littoral méditerranéen, en association avec le chêne vert, le chêne-liège se fait plus rare dès que l’on s’éloigne de la mer. Il a besoin de chaleur et de lumière pour se développer. Il craint aussi le calcaire et le froid ce qui ne facilite pas sa croissance dans les zones septentrionales. Cependant, témoins conciliant de la douceur angevine, quelques sujets sont signalés dans le département tel celui de Saint-Mathurin-sur-Loire qui jouit d’une exposition abritée, en contrebas de la

levée. Ses dimensions imposantes s’expliquent par les conditions de cette implantation très privilégiée.

PP. 110-111 - Pinus pinea, Pin parasol. Beauchêne, Champtocé-sur-Loire.Hauteur : 22 m - Circonf. : 3,45 m Arbre acclimaté et hérité sans doute des liens historiques de l’Anjou avec le bassin méditerranéen, Anjou, Provence, Sicile, le pin parasol constitue un des arbres les plus sym-boliques de la fonction d’apparat. Sa silhouette aisément reconnaissable, son port élancé, la persistance de ses aiguilles lui confèrent un usage d’ornement le plus souvent mis en scène dans les grands parcs et jardins dessinés selon les principes classiques et mis en œuvre jusqu’au XVIIIe siècle. Plus rarement plantés en alignement en bordure de chemin et d’allées comme les pins parasols de Valanjou et de Combrée, ils dessinent une fine silhouette se détachant de l’horizon et attirent le regard du promeneur dont les pensées, pour quel-ques instants, s’évadent vers les paysages de Toscane. Très à la mode au début du siècle, il est alors planté devant les villas en référence balnéaire. Même s’il aime beaucoup la chaleur et la lumière, il saura vite s’adapter dans le Val de Loire. Le département de Maine-et-Loire en offre de nombreux exemples. L’alignement de Champtocé-sur-Loire, outre son évidente fonction ornementale, délimite la propriété de façon singulière.

PP. 112-113 - Zelkova crenata, Orme de Sibérie. Jardin des Plantes, Angers.Hauteur : 31 m - Circonf. : 3,85 mAnnée présumée de plantation :1905Originaire des régions transcaucasiennes, le zelkova est introduit en France au XVIIIe siè-cle. Les premiers pieds sont plantés au jardin du Roi en 1782. Sa croissance lente n’a pas fait de cet arbre le producteur de bois tant escompté. En revanche, il a trouvé sa place en

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tant qu’arbre d’ornement, notamment dans les jardins publics. Celui du jardin des plantes d’Angers, superbe exemplaire, a été planté en 1905 comme nombre d’arbres de ce magni-fique jardin.

ARBRES TÉMOINS

P. 114 - Fagus sylvatica, Hêtre commun. La Butte, Saint-Georges-du-Bois.Hauteur : 20 m - Circonf. : 2,70 m Année présumée de plantation : Début XIXe

L’arbre puise sa force symbolique dans ses propriétés physiques ; sa structure verticale, sa solidité et ses dimensions en font un ob-jet digne de vénération. C’est pourquoi de nombreux peuples ont pensé les arbres doués d’une âme comme les Hamadryades, nymphes des arbres chez les Grecs qui en sont une illustration. Sans doute est-ce ainsi pour les prendre à témoin que quelques pro-meneurs ont confié à l’écorce des hêtres de la butte de Saint-Georges-du-Bois leurs messa-ges d’amour ou de félicité prométhéenne.

P. 116 - Taxus baccata, If commun. Place de l’Eglise, Chigné.Hauteur : 8,20 m - Circonf. : 0,80 mAnnée présumée de plantation : Début XXe

La puissance symbolique de l’arbre est ici poussée à son paroxysme. Adossée à l’église et en arrière-plan du monument aux morts, cette croix végétale composée de deux arbres magnifie la mémoire des défunts et impose sa solennité.

P. 117 - Taxus baccata, If commun.Place de l’Eglise, La Chapelle-du-Genêt.Hauteur : 10 m - Circonf. : 5,20 mAnnée présumée de plantation : XV e

« L’if de la Chapelle » est un beau témoin de l’association d’un arbre à la mémoire d’une population. Situé sur l’ancien cimetière, il sym-

bolise aujourd’hui le souvenir des enfants de la commune morts sur les champs de bataille. Mais sa mémoire dépasse sans aucun doute plusieurs siècles, un pas vers l’immortalité ?

P. 117 - Taxus baccata, If commun. Cimetière, Bouzillé.Hauteur : 3 m Année présumée de plantation : 1875C’est sans doute dans les vertus réelles ou supposées de l’arbre qu’il faut chercher une explication à l’imposante haie architecturée ceinturant le cimetière de Bouzillé ; pouvoir de purification de l’air, capacité d’absorber les effluves voire protection contre la peste, là encore l’arbre s’associe aux symboles de la mort mais aussi de l’immortalité.

P. 118 - Taxus baccata, If commun. Cimetière, Tigné.Hauteur : 7 m - Circonf. : 7,50/13 m La présence des ifs est ici encore liée à la symbolique de l’arbre et de sa relation avec le culte des morts. L’arbre, qui se prête bien à l’art topiaire, a été le support à l’expression artistique des employés communaux, donnant à une vingtaine d’arbres une forme de cône arrondi. Ces formes originales, non loin d’évo-quer les « Barbapapas » de notre enfance, atténuent ainsi l’austérité du lieu.

P. 119 - Sequoiadendron giganteum, Séquoia géant. Cimetière, Saumur.Hauteur : 25 m - Circonf. : 4,80 m Année présumée de plantation : Fin XIXe

Plus rare dans une symbolique associée à la mémoire et à la mort, la présence de deux séquoias plantés autour d’une sépulture du cimetière de Saumur semble vouloir offrir aux âmes des défunts le pont entre terre et ciel.

P. 120 - Quercus robur, Chêne pédonculé. Chapelle-Saint-Joseph, Villedieu-la-Blouère.

Hauteur : 14 m - Circonf. : 9,30 m Année présumée de plantation : VI e

Les civilisations archaïques (mésopotamienne ou inca, hindoue, celte ou gauloise), puis les civilisations grecque et romaine, ont perçu l’extraordinaire puissance symbolique et les vertus de l’arbre qui occupe une place centrale dans beaucoup de croyances. Le christianisme a su intégrer ces croyances païennes pour imposer sa foi nouvelle. De l’arbre accueillant un sanctuaire à l’arbre sacré, le pas est vite franchi. Ces lieux de réappro-priation par le culte chrétien jalonnent nos campagnes. Le 24 août 1856, la jeune paroisse de Villedieu-la-Blouère rendit le culte à Saint-Joseph-du-Chêne, arbre millénaire au tronc monumental évidé par le temps et au cœur duquel fut placée une statue de Saint-Joseph, Saint patron des artisans de la commune. Le modeste autel est remplacé par une chapelle inaugurée le 24 août 1859. Devant l’affluence des pèlerins, une seconde chapelle fut accolée à la première et consacrée en 1871.

P. 121 - Quercus robur, Chêne pédonculé. La Vollerie, La Poitevinière.Circonf. : 7,6 m Plus modeste que la Chapelle de Villedieu-la-Blouère mais tout aussi forte de sens, la statue de Saint-Joseph que la grand-mère du pro-priétaire actuel du chêne de La Poitevinière déposa au creux de l’arbre pour la naissance de son petit-fils afin de lui assurer protection et prospérité.

P. 122 - Quercus robur, Chêne pédonculé dit le « Chêne vert ». Place de l’Eglise, Brain-sur-Allonnes.Hauteur : 25 m - Circonf. : 5,50 m Année présumée de plantation : 1791Au lendemain de la Révolution, des arbres, le plus souvent des chênes, sont plantés sur les places des villages pour incarner les nouvelles valeurs républicaines ; la plupart seront abat-

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tus lors des différentes périodes de contes-tation de 1814 et 1851. Selon l’histoire locale, plusieurs arbres de la liberté furent plantés à Brain-sur-Allonnes en 1790, un chêne et deux peupliers. Le chêne mourut et l’année suivante un autre chêne fut planté pour célébrer une « réunion de jeunesse », réunions qui se pour-suivirent jusqu’en 1820. Chaque année, la fête de la Saint-Maurille se déroule sous son om-brage. Des foires annuelles furent également organisées au pied de l’arbre qui subsiste encore de nos jours et reste faussement bap-tisé « arbre de la liberté ». L’histoire est loin d’être terminée puisqu’en 1977, le maire de la commune récupéra un gland qui commençait à germer ; 5 ans plus tard, les enfants de la commune plantèrent non loin de son père le jeune descendant du « chêne vert » qui mesure aujourd’hui plus de 50 centimètres de circonférence.

P. 123 - Castanea sativa, Châtaignier commun. Rue du Maréchal Juin, Melay.Hauteur : 20 m Année présumée de plantation : Début XVIIIe

Mémoire plus tragique, le châtaignier de Melay fut le témoin du drame qui se joua à son pied en 1794 avec l’exécution de 56 martyrs du village, fusillés et entassés dans une fosse com-mune du cimetière. Cette fosse fut décou-verte en 1874 lors de travaux d’extension. Les ossements furent exhumés et déposés dans une chapelle construite sur place en guise d’ossuaire. Pour marquer pieusement l’en-droit, quatre peupliers furent plantés dans la terre utilisée pour l’inhumation. Dépérissants, les arbres furent abattus durant l’hiver 1947 mais un scion, retrouvé au pied des arbres, fut conservé en mémoire des martyrs honorés en ce lieu. Ce souvenir est conservé dans la chapelle de Melay.

P. 124 - Juglans regia, Noyer commun. Le Bertin, Beaufort-en-Vallée.

Hauteur : 15 m - Circonf. : 2,40 m Année présumée de plantation : Début XXe

Sauvés d’un lent déclin, quelques arbres nourriciers autrefois familiers de nos cam-pagnes angevines ont subsisté. Le noyer fait partie de ces arbres dont il reste encore de rares traces notamment dans le Baugeois. A Beaufort-en-Vallée, un sujet aux dimensions impressionnantes a échappé aux travaux du remembrement, non sans mal et résistance de son propriétaire. L’arbre, reconnaissant, le lui rend bien puisqu’il produit chaque année plus de deux cents kilogrammes de noix, pour le plus grand régal de son propriétaire.

P. 125 - Juglans regia, Noyer commun. Château du Breil de Foin, Genneteil.Hauteur : 16 m - Circonf. : 2,50 mAnnée présumée de plantation : Début XXe

A Genneteil, dans le parc du Château du Breil de Foin, un noyer aux belles dimensions orne le parc de son port élancé. Sa fonction d’ornement est visible pour les promeneurs qui peuvent aisément découvrir son élégante silhouette au détour du chemin communal.

P. 126 - Quercus suber, Chêne-liège. L’Épinay, Le Fuilet.Hauteur : 20 m - Circonf. : 3,40 m Année présumée de plantation : Début XXe

Une des raretés de notre région, le chêne-liège du Fuilet ne pouvait être arrivé en Anjou que dans les bagages d’un méridional. Son adoption fut réussie puisque ce sujet de plus d’un siècle constitue sans doute le plus gros du département.

P. 127 - Sorbus domestica, Cormier.La Bourrelière, Liré.Hauteur : 18 m - Circonf. : 3,50 m Année présumée de plantation : Début XXe

Le cormier, arbre fruitier du bocage des Mauges, a résisté tant bien que mal à la mo-dernisation de l’agriculture et à l’arrachage des

haies. Très répandu au XVIe siècle, le « cormé » est un cidre produit à partir des « cormes », petit fruit à la saveur douce et astringente. Le cormier de Liré est sans doute un des plus gros sujets existants qui produit chaque année plus de deux barriques de cidre.

P. 128 - Fraxinus sp, Frêne sp. Prairie du Désert, Chalonnes-sur-Loire.A Chalonnes-sur-Loire, les anciens proprié-taires des champs de la Prairie du Désert habitaient sur les rives de la Loire et devaient chaque jour franchir le fleuve pour aller traire leurs vaches. Alors qu’il est simple de rentrer les bêtes pour les traire quand les champs et la ferme sont proches, l’exercice devient plus délicat en pleine campagne. L’idée fut donc de créer une étable à ciel ouvert en plantant un ensemble de frênes en forme de cercle. Les animaux étaient rassemblés au centre du dispositif, chaque vache, attachée à tour de rôle à un arbre, se faisant traire paisiblement à l’ombre des « têtards ».

P. 129 - Fraxinus sp, Frêne sp. La Croix de Navarre, Le Marillais.Hauteur : 10 m - Circonf. : 2,60 mAnnée présumée de plantation : Fin XIXe

Autre appropriation symbolique, le frêne en croix du Marillais, appelé la croix de « Neuf-Ares » ou « Navarre » ou encore « Neuf-Voies », situé au croisement de plusieurs chemins ruraux. Cet arbre insolite est l’œuvre d’un jeune garçon de ferme, « Le Lascar », qui émonda l’arbre aux alentours de 1860 selon cette forme en croix. L’histoire raconte qu’en 1944, les Américains prirent une photographie de l’arbre qu’un industriel de La Chapelle-Saint-Florent retrouva quelques années plus tard dans un magazine à grand tirage lors d’un voyage en Amérique avec pour titre: « Regar-dez comme les Français sont pris par leur reli-gion, ils élèvent même des arbres en croix ».

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INDEX DES PHOTOGRAPHIES PAR COMMUNE

Allonnnes, La Vende. Castanea sativa, 14Angers, Place La Rochefoucauld. Platanus x acerifolia, 19Angers, Île Saint-Aubin. Platanus x acerifolia, 24-25Angers, Faculté de pharmacie. Araucaria araucana, 100-101Angers, Jardin des Plantes. Fagus sylvatica ‘purpurea’, 94-95Angers, Jardin des Plantes. Zelkova crenata, 112-113Beaufort-en Vallée, Le Bertin. Juglans regia, 38-39, 124Beaupréau, Parc du château. Quercus ilex, 42Blaison-Gohier, L’Epistolerie. Magnolia grandiflora, 104-105Bouzillé, Cimetière. Taxus baccata, 117Brain-sur-Allonnes, Vauzelles. Castanea sativa, 13Brain-sur-Allonnes, Place de l’Église. Quercus robur, 122Chalonnes-sur-Loire, Prairie du Désert. Fraxinus sp, 15Chalonnes-sur-Loire, Prairie du Désert. Fraxinus sp, 128Champtoceaux, Belle Rivière. Ulmus laevis, 92-93Champtocé-sur-Loire, Beauchêne. Pinus pinea, 110-111Chapelle-du-Genêt (la), Place de l’Église. Taxus baccata, 117Chapelle-Saint-Florent (la), Cirque de Courossé. Pinus nigra, 8Chapelle-sur-Oudon (la), Château de la Lorie. Platanus x acerifolia, 18Chapelle-sur-Oudon (la), Château de la Lorie. Catalpa bignonioides, 34-35Cheffes-sur-Sarthe, Les Grandines. Quercus ilex, 62-63Chigné, Place de l’Église. Taxus baccata, 116Cizay-la-Madeleine, Château de la Mouche. Quercus robur, 70-71Combrée. La Chelotaie, Pinus pinea, 17Combrée, Rue de l’Hôtel de Ville. Tilia x vulgaris, 28-29Denée, Château de Mantelon. Populus nigra, 30-31Doué-la-Fontaine, Musée des commerces anciens. Prunus dulcis, 40-41, 60-61Drain, Île de la Pierre de Drain. Fraxinus excelsior, 86-87Drain, Île Coton. Fraxinus angustifolia, 51Drain, Île de la Pierre de Drain. Fraxinus sp, 50Drain, Château du Mésangeau. Quercus robur, 76-77Fuilet (le), L’Épinay. Quercus suber, 126Genneteil, Château du Breil de Foin. Prunus sp, 58-59Genneteil, Château du Breil de Foin. Juglans regia, 125Lion-d’Angers (le), Rue du Courgeon. Quercus suber, 43Liré, La Beuverie. Castanea sativa, 46-47Liré, La Bourrelière. Sorbus domestica, 127Marigné, Manoir de la Chardonnière. Taxus baccata, 96-97

Marillais (le), La Croix de Navarre. Fraxinus sp, 129Melay, Rue du Maréchal Juin. Castanea sativa, 123Mesnil-en-Vallée (le), Le Poisson d’Argent. Populus nigra, 52-53Montreuil-Juigné, Parc de la Guyonnière. Tilia platyphyllos, 54-55Montsoreau, Parc du Château. Cedrus libani, 37Mouliherne, La Croix-Millet. Castanea sativa, 44, 48-49Neuillé, Le Brûlis. Castanea sativa, 12Parçay-les-Pins, Le Plessis. Quercus robur, 22-23Plessis-Macé (le), Parc du Château. Carpinus betulus, 88-89Poitevinière (la), La Vollerie. Quercus robur, 121Ponts-de-Cé (les), Château de Belle-Poule. Sequoiadendron giganteum, 36Pruillé, La Monsardière. Quercus robur, 78-79Sainte-Christine, Parc du Château du Martreil. Quercus robur, 82-83Sainte-Christine, Parc du Château de Martreil. Liquidambar styraciflua, 102-103Saint-Georges-du-Bois, La Butte. Fagus sylvatica, 10-11Saint-Laurent-des-Autels, Forêt de la Foucaudière. Quercus robur, 66, 68-69Saint-Mathurin-sur-Loire, La Bouquetterie. Quercus suber, 108-109Saint-Pierre-Montlimart, Parc de la Bellière. Sophora japonica, 2, 32-33Saint-Sylvain-d’Anjou, Rue de l’Abbé Masson. Magnolia grandiflora var. ‘exoniensis’, 98Saumur, Cimetière. Sequoiadendron giganteum, 119Saumur Bagneux, Montagland. Magnolia x soulangeana, 106-107Saumur Dampierre-sur-Loire, Île Trotoin. Populus nigra, 90-91Saumur Dampierre-sur-Loire, Île Trotoin. Quercus robur, 74-75Savennières, Château de la Roche aux Moines. Cupressus sempervirens, 16Savennières, Le Fresne. Platanus orientalis, 56-57Tiercé, La Bainerie. Cedrus libani, 20, 64-65Tigné, Cimetière. Taxus baccata, 118Tourlandry (la), La Rigaudière. Quercus robur, 72-73Valanjou, Le Pâti. Pinus pinea, 17Vaudelnay (le), Le Clos des Mousses. Quercus pubescens, 84-85Vern-d’Anjou, La Salmonière. Quercus robur, 80-81Vernantes, La Butte Montmartre. Quercus robur, 14Vezins, L’Esperonnière. Tilia x vulgaris, 26-27Villebernier, La Séguinière. Sequoiadendron giganteum, 15Villedieu-la-Blouère, Chapelle Saint-Joseph. Quercus robur, 120Villevêque, RN23. Populus nigra var. ‘Italica’, 16

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Araucaria araucana - Araucaria, Désespoir du singe, Angers, 100-101Carpinus betulus - Charme commun, Le Plessis-Macé, 88-89Castanea sativa - Châtaignier commun, Allonnnes, 14Castanea sativa - Châtaignier commun, Brain-sur-Allonnes, 13Castanea sativa - Châtaignier commun, Liré, 46-47Castanea sativa - Châtaignier commun, Melay, 123Castanea sativa - Châtaignier commun, Mouliherne, 48-49Castanea sativa - Châtaignier commun dit cathédrale, Neuillé, 12Catalpa bignonioides - Catalpa commun, La Chapelle-sur-Oudon, 34-35Cedrus libani - Cèdre du Liban, Montsoreau, 37Cedrus libani - Cèdre du Liban, Tiercé, 20, 64-65Cupressus sempervirens - Cyprès de Provence, Savennières, 16Fagus sylvatica - Hêtre commun, Saint-Georges-du-Bois, 10-11Fagus sylvatica ‘purpurea’ - Hêtre pourpre, Angers, 94-95Fraxinus angustifolia - Frêne oxyphylle, Drain, 51Fraxinus excelsior - Frêne commun dit têtard, Drain, 86-87Fraxinus sp - Frêne sp dit têtard, Chalonnes-sur-Loire, 15Fraxinus sp - Frêne sp, Chalonnes-sur-Loire, 128Fraxinus sp - Frêne sp têtard, Drain, 50Fraxinus sp - Frêne sp, Le Marillais, 129Juglans regia - Noyer commun, Beaufort-en Vallée, 38-39, 124Juglans regia - Noyer commun, Genneteil, 125Liquidambar styraciflua - Copalme d’Amérique, Sainte-Christine, 102-103Magnolia grandiflora - Magnolia à grandes fleurs, Blaison-Gohier, 104-105Magnolia grandiflora var. ‘exoniensis’ - Magnolia à grandes fleurs, Saint-Sylvain-d’Anjou, 98Magnolia x soulangeana - Magnolia x soulangeana, Saumur Bagneux, 106-107Pinus nigra - Pin noir, La Chapelle-Saint-Florent, 8Pinus pinea - Pin parasol, Champtocé-sur-Loire, 110-111Pinus pinea - Pin parasol, Combrée, 17Pinus pinea - Pin parasol, Valanjou, 17Platanus orientalis - Platane d’Orient, Savennières, 56-57Platanus x acerifolia - Platane commun, Angers, 19Platanus x acerifolia - Platane commun, Angers, 24-25Platanus x acerifolia - Platane commun, La Chapelle-sur-Oudon, 18Populus nigra - Peuplier noir, Denée, 30-31Populus nigra - Peuplier noir, Le Mesnil-en-Vallée, 52-53Populus nigra - Peuplier noir, Saumur Dampierre-sur-Loire, 90-91

Populus nigra var. ‘Italica’ - Peuplier d’Italie, Villevêque, 16Prunus dulcis - Amandier, Doué-la-Fontaine, 40-41, 60-61Prunus sp - Cerisier, Genneteil, 58-59Quercus ilex - Chêne vert, Beaupréau, 42Quercus ilex - Chêne vert, Cheffes-sur-Sarthe, 62-63Quercus pubescens - Chêne pubescent, Le Vaudelnay, 84-85Quercus robur - Chêne pédonculé, Brain-sur-Allonnes, 122Quercus robur - Chêne pédonculé, Cizay-la-Madeleine, 70-71Quercus robur - Chêne pédonculé, Drain, 76-77Quercus robur - Chêne pédonculé, Parçay-les-Pins, 22-23Quercus robur - Chêne pédonculé dit têtard, La Poitevinière, 121Quercus robur - Chêne pédonculé, Pruillé, 78-79Quercus robur - Chêne pédonculé dit têtard, Sainte-Christine, 82-83Quercus robur - Chêne pédonculé en cépée dit « six troncs », Saint-Laurent-des-Autels, 66, 68-69Quercus robur - Chêne pédonculé, Saumur Dampierre-sur-Loire, 74-75Quercus robur - Chêne pédonculé, La Tourlandry, 72-73Quercus robur - Chêne pédonculé, Vern-d’Anjou, 80-81Quercus robur - Chêne pédonculé, Vernantes, 14Quercus robur - Chêne pédonculé, Villedieu-la-Blouère, 120Quercus suber - Chêne-liège, Le Fuilet, 126Quercus suber - Chêne-liège, Le Lion-d’Angers, 43Quercus suber - Chêne-liège, Saint-Mathurin-sur-Loire, 108-109Sequoiadendron giganteum - Séquoia géant, Les Ponts-de-Cé, 36Sequoiadendron giganteum - Séquoia géant, Saumur, 119Sequoiadendron giganteum - Séquoia géant, Villebernier, 15Sophora japonica - Sophora du Japon, Saint-Pierre-Montlimart, 2, 32-33Sorbus domestica - Cormier, Liré, 127Taxus baccata - If commun, Bouzillé, 117Taxus baccata - If commun, La Chapelle-du-Genêt, 117Taxus baccata - If commun, Chigné, 116Taxus baccata - If commun, Marigné, 96-97Taxus baccata - If commun, Tigné, 118Tilia platyphyllos - Tilleul à grandes feuilles, Montreuil-Juigné, 54-55Tilia x vulgaris - Tilleul commun, Combrée, 28-29Tilia x vulgaris - Tilleul commun dit en cépée, Vezins, 26-27Ulmus laevis - Orme lisse, Champtoceaux, 92-93Zelkova crenata - Orme de Sibérie, Angers, 112-113

INDEX DES PHOTOGRAPHIES PAR ESPECE

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GLOSSAIRE

Arbre : Nom masculin du latin « Arbor, -oris ». Serait apparu pour la première fois dans la littérature française en 1080 dans la « chanson de Roland ». Végétal dont la tige forme un tronc ligneux d’une hauteur dépassant plusieurs mètres et portant plusieurs branches.« L’arbre se présente comme un axe vertical, un axe cosmique, colonne qui maintient ensemble trois mondes : le monde souterrain, invisible, le monde terrestre visible et le monde céleste dans lequel il se prolonge sans fin ». Robert DUMAS, Traité de l’arbre, Actes Sud.

Acclimaté : Désigne l’adaptation d’une espèce végétale à un milieu qui n’est pas celui de son origine.

Bocage : Paysage rural composé de haies végétales cloisonnant des champs.

Cépée : Ensemble de tiges, formant un bouquet, né d’une souche unique.

Emonder : Du latin « emundare, nettoyer ». Débarrasser un arbre de ses branches mortes ou en surnombre en le coupant sans changer sa forme.

Espèce : Du latin « species, qui veut dire aspect ». Terme botanique qui désigne un groupe d’individus.

Essence : Du latin « esse, être ». Synonyme d’espèce botanique employé en langage forestier pour désigner les végétaux ligneux.

Genre : Du latin « genus, origine ». Terme botanique qui désigne une subdivision de la Famille regroupant elle-même une ou plusieurs espèces aux caractéristiques communes. Chaque plante est dotée de deux noms latins ; le premier prend une majuscule et indique le genre et le second, l’espèce.Mentionné avant le nom de genre, le signe x signale que ce végétal est issu d’un croisement de deux genres différents.

Houppier : Ensemble des branches et ramifications d’un arbre.

Indigène : Ce dit d’une espèce végétale originaire du pays où elle se trouve ; s’oppose à « exotique » ou à « introduit » (acclimaté).

Marcotte : Du latin « mergere, enfoncer ». Nom donné en horticulture à la ramification d’une plante couchée à terre afin qu’elle s’y enracine.

Plesse : Haie formée de tiges tressées entre elles.

Têtard : Arbre que l’on a écimé afin de favoriser le développement de rejets au sommet du tronc.

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Avec toute notre reconnaissance aux arbres du Maine-et-Loire, tous nos remerciements à leurs heureux propriétaires qui ont bien voulu se faire connaître et tous ceux qui ont apporté leur contribution à cet inventaire :

PARTICULIERSM. AUDOIN (Saint-Pierre-Montlimart), M. BAUMARD (Drain), M. BEILLARD (Villebernier), M. BLIN (Chalonnes-sur-Loire), M. BONTANTIN (Cizay-la-Madeleine), M. BOUCHER (Brain-sur-Allonnes), M. BOURGEOT (Cheffes-sur-Sarthe), M. BRAULT (Vern-d’Anjou), M. BRESSON (Allonnes), M. CAUVEAU (Beaufort-en-Vallée), M. CESBRON (Le Cellier), M. CHARBONNIER (Liré), M. CHARREAU (Champtoceaux), M. CHAUVIN (Le Marillais), M. CHEMINEAU (Chalonnes-sur-Loire), M. COCHARD (Le Lion-d’Angers), Mme COURAIS (Vernantes), M. DAVID (Allonnes), Mme DE BODART (La Chapelle-Saint-Florent), M. DE BOISSARD (Genneteil), M. DE GRANDMAISON (Montreuil-Bellay), Mme DE LUZE (Saumur - Bagneux), M. DE PERTHUIS (Denée), M. DEROUET (Aviron Angers Nautique), Mme DE SAINT GENYS (La Chapelle-sur-Oudon), M. DE TERVES (Vezins), M. DU BOISPEAN (Sainte-Christine), M. DUBOIS (Saumur), M. et Mme DUBREUIL (Saint-Sylvain-d’Anjou), M. GALLIER (Liré), M. GAUTIER (Liré), Mme GODIN (La Tourlandry), M. GOHIN (Le Mesnil-en-Vallée), M. GRASSET (Villedieu-la-Blouère), M. GUERY (Nantes), M. HUCHON (Le Marillais), M. JANCEL (Orvault), M. et Mme JOLY (Savennières), M. LAURETI (Les Ponts-de-Cé), Mme LEFORT (Le Fuilet), M. et Mme MEAILLE (Tiercé), M. MIGON (Drain), M. MUNET (Saint-Pierre-Montlimart), M. OGEREAU (Melay), M. PASQUIER (Saumur - Dampierre-sur-Loire), M. PELTIER (Allonnes), M. PENNEC (Marigné), Mme PINIER (Saint-Mathurin-sur-Loire), M. RELION (Cheffes-sur-Sarthe), M. et Mme RIBEIRO (Allonnes), M. RONCIN (Neuillé), M. SAINT BRIS (Champtocé-sur-Loire), M. et Mme SELLIER (Blaison-Gohier), , M. TREMBLAY (Brain-sur-Allonnes), M. TROUILLE (Souzay-Champigny), M. et Mme VAN TUYL-BRAAMHORST (Parçay-les-Pins), M. VINCENT (La Poitevinière).

COMMUNESANGERS, BEAUPRÉAU, BOUZILLÉ, BRAIN-SUR-ALLONNES, LA CHAPELLE-DU-GENÊT, COMBRÉE, DOUÉ-LA-FONTAINE, LE LION-D’ANGERS, MONTREUIL-JUIGNÉ, MONTSOREAU, LE PLESSIS-MACÉ, PRUILLÉ, SAINT-LAURENT-DES-AUTELS, SAUMUR, SAVENNIÈRES, TIGNÉ.

ORGANISMESMission Bocage, M. Ambroise BECOT ; Société d'Horticulture d'Angers et du Maine-et-Loire, M. Philippe D'ERSU ; Association A.R.B.R.E.S., M. Yves SALEMBIER ; Conservatoire des Rives de la Loire et de ses affluents, M. Alexandre PRINET ; A.S.P.E.J.A. Association de Sauvegarde des Parcs et Jardins d'Anjou et Pays de la Loire, M. Hervé DU PONTAVICE ; LPO Ligue pour la Protection des Oiseaux, M. Gilles MOURGAUD.

REMERCIEMENTS

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Les éditions du CAUE de Maine-et-Loire

Le Tertre au Jau49100 ANGERS

Téléphone : 02 41 22 99 99Télécopie : 02 41 22 99 90E-mail : [email protected]

Site internet : www.caue49.com

Photogravure et impression : Setig-Palussière, Angers.

Octobre 2003

Page 147: Arbres remarquables en Maine-et-Loire

Arbres remarquables en Maine-et-Loire

INVENTAIRE

Une initiative du Conseil général de Maine-et-Loire et du Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et de l’Environnement de Maine-et-Loire.

Avec le concours du Service de l’Agriculture, de l’Aménagement rural et de l’Environnement.

Et la participation de la Direction Départementale de l’Agriculture et de la Forêt de Maine-et-Loire, de l’Office National des Forêts, de Mission Bocage, de la Société d’Horticulture d’Angers et du Maine-et-Loire, du Centre Régional de la Propriété Forestière, de l’Association de Sauvegarde des Parcs et Jardins d’Anjou et Pays de la Loire et de la Chambre d’Agriculture de Maine-et-Loire.L’inventaire, sous la responsabilité du Service de l’Agriculture, de l’Aménagement Rural et de l’Environnement, Georges RABAGLIA, et du Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et de l’Environnement de Maine-et-Loire, Jean-Pierre DUCOS, a été réalisé par Anne MAQUIGNON, paysagiste, Eric JABOL, photographe aux Archives départementales de Maine-et-Loire et Bruno ROUSSEAU, photographe au Service départemental de l’Inven-taire de Maine-et-Loire.

EXPOSITION

Une coproduction du Conseil général de Maine-et-Loire et du Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et de l’Environnement de Maine-et-Loire.

Avec le concours de la Direction des Ressources Humaines et de la Communication, Isabelle LEYGUE.

Conception et réalisation : Guillaume SEVIN, paysagiste-scénographe, Jean-Pierre DUCOS, adjoint au directeur du CAUE, Maeva CEGARRA, paysagiste au CAUE.Et la contribution de Marine OGER, graphiste, Julie OGER, sculpteur, Jean-Marie KERVERN, paysagiste, Delphine OGER et Kristell LANSONNEUR, vidéastes, Bruno LETELLIER, directeur du CAUE, Sandrine PROUTEAU, historienne de l’art, Mickaël BOUGLÉ et Manuela TERTRIN, graphistes au CAUE.

PUBLICATION

Collection IMAGO

Textes : Bruno LETELLIER.Légendes et commentaires : Jean-Pierre DUCOS et Sandrine PROUTEAU.Recherches scientifiques et iconographiques : Maeva CEGARRA, Jean-Pierre DUCOS, Sandrine PROUTEAU. Conception et réalisation : Manuela TERTRIN.

Page 148: Arbres remarquables en Maine-et-Loire

ISBN 2-914177-02 X 15 €

LES EDITIONS DU CAUE DE MAINE-ET-LOIRE