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Archéologie, art et histoire de la Palestine by Ernest-Marie LaperrousazReview by: Régine AzriaArchives de sciences sociales des religions, 33e Année, No. 66.2 (Oct. - Dec., 1988), pp. 293-294Published by: EHESSStable URL: http://www.jstor.org/stable/30125697 .

Accessed: 13/06/2014 10:12

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BULLETIN DES OUVRAGES

connaitre en 1968 avec le tome II d'un Diction- naire de lafoi chritienne (Arch., 27, no 171). Une collecte patiente et ininterrompue - 150 000 fiches - aboutit aujourd'hui A cet instrument de travail dont on ne possbde pas l'6quivalent et qui complete une grande entreprise du m~me 6diteur, 2000 ans de christianisme, de -55 A 1965. La couverture precise: 6v6nements, hommes, sciences, arts, Eglises. Elle ne dissi- mule pas tout A fait une certaine tension entre des imp~ratifs 6ditoriaux - balayer large: Chronologie universelle - et les int6r~ts per- sonnels du maitre d'oeuvre, centr6s sur l'Eglise dans son environnement historique, largement entendu (une grande place, est faite a la cul- ture) mais sans pr6tention exhaustive. Avan- tage : ce fil directeur lui 6vite de se perdre dans l'incommensurable de l'6v6nementiel dat6 et des histoires parallbles.

Emile Poulat.

Les Pr~tres, les fidbles et l'I~tat. Le m6nage A trois du XIX* si6cle. Paris, Beauchesne, 1987, 372 p.

66.340 LAFON (Jacques).

Voici un livre qu'aurait savour6 G. Le Bras et qu'il n'aurait pas manqu6 de pr6facer. Ce m6nage A trois, < instaur6 par les pretres et l'Etat pour mieux contr6ler ceux qui 6taient A la fois des fiddles et des sujets >> (p. 364), plus qu'une innovation de la France moderne et du Concordat napolkonien, est un h6ritage - une tradition - de l'Ancien R6gime. II pouvait difficilement r6sister A l'avenement des << valeurs d6mocratiques >> : en 1905, la Separation ent6rinera le divorce et installera < le double face A face des citoyens et d'un Etat laicis6, des fiddles et d'une Eglise d6s6tati- s6e >>.

Peu importe que la r6alit6 soit plus complexe et moins tranch6e. Les Articles organiques ajout~s unilat6ralement au Concordat avaient r6tabli, en l'am6nageant, la vieille procedure du recours d'abus, qui visait la r6gulation des rapports de l'Eglise et de l'Etat, mais A la discretion de celui-ci. Cette institution expri- me < lajustice retenue du chef de l'Etat, et non celle qui est d6lgu6e aux juridictions (...), au meme titre que le droit de grAce, cette survi- vance de l'ancienne France oii toute justice 6mane du roi >> (p. 6-7). Elle permet A tout particulier qui s'estime victime d'un exc~s d'autorit6 d'en appeler au Chef de l'Etatjugeant

en son Conseil. En r6gime concordataire, cette autorit6 abusive peut 6tre le cure ou l'6v6que tout comme, pour eux, elle peut avoir un visage civil ou opposer le cure A son 6v~que.

Entre 1801 et 1906, 355 d6crets ont 6t6 ren- dus: c'est peu, mais assez pour dessiner une typologie. Mais ce n'est pas tout: 29 cartons conservent les dossiers des affaires instruites, sinon conclues. L'ensemble permet de saisir le statut des autorit~s en cause (cures, 6v~ques, Etat), les sources du contentieux (ultramonta- nisme cl6rical, anticl~ricalisme rural, pesan- teurs concordataires), le choc des autorit6s jusqu'A la rupture (maires et cures, gouverne- ment et 6v~ques).

Une source unique est ici exploit6e par un juriste avec un sens aigu des situations et des enjeux: en ce sens, un apport irremplagable. Mais ce n'est pas la seule source : elle ne nous permet pas de prendre la mesure sociologique des divers conflits religieux qui ont agit6 la France du siicle dernier : elle s'en tient A ceux qui 6taient susceptibles d'une action en Con- seil d'Etat et li6s A la structure paroissiale. Elle ignore les congr6gations, les missions, les cri- ses intellectuelles, les d~chirements politiques, les combats idbologiques, etc. Elle n~glige les grands d6bats sur la soumission et l'ob6is- sance qui jalonnent cette p~riode, et Dieu sait s'ils ont abond6. Ce n'6tait pas son objet, mais la g6n6ralit6 du titre ne doit pas le laisser oublier.

Emile Poulat.

Archbologie, art et histoire de la Palestine. Colloque du Centenaire de la Section des Sciences Religieuses, EIcole Pratique des Hau- tes Etudes, septembre 1986. Paris, Ed. du Cerf, 1988, 262 p., ill.

66 341 LAPERROUSAZ (Ernest-Marie), dd.

Les Actes de ce colloque rassemblent quinze communications de sp6cialistes israeliens et frangais, r~unis A Paris A cette occasion. Signa- lons plus particulibrement l'6tude de A. Ma- lamat de l'Universit6 h6braique de J~rusa- lem, sur le royaume de Juda, men~e d'un point de vue g6o-politique et g6o-strat6gique, < Le royaume de Juda entre l'Egypte et la Baby- lonie : un petit 6tat coinc6 dans la confronta- tion des grandes puissances >>, A partir des sources scripturaires (Rois, Chroniques, J6r6- mie, Ez6kiel) et des mat6riaux 6pigraphiques contemporains. < L'histoire de deux villes >>,

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ARCHIVES DE SCIENCES SOCIALES DES RELIGIONS

Laish et Dan, situ~es sur un mime site, par A. Biran (Hebrew Union College, Jerusalem) ; quatre contributions sur les fouilles de J6rusa- lem, celle du regrett6 professeur Yigal Shiloh, < J6rusalem ancienne. Une ville canan6enne et une capitale israelite >, dont ce fut la dernibre communication prononc~e en France; celle du professeur N. Avigad (J~rusalem) s'int~resse A ~ la topographie de J6rusalem aux 6poques israelite et hasmon6enne >. Signalons 6gale- ment l'intervention de D. Bahat (Jerusalem) faisant part de ses Nouvelles d6couvertes concernant les crois6s A Jerusalem >. La contri- bution de E.-M. L., le maitre d'oeuvre de ces actes, ( trois hauts-lieux de Jud6e : les palais- forteresses h~rodiens de l'H~rodium et de Mas- sada, le couvent ess6nien de Qoumran et ses "Manuscrits de la mer Morte" >, pose notam- ment le d6licat problkme des critbres de data- tion ; A propos des fresques de la synagogue de Doura-Europos, G. Sed-Rajna apporte des 616ments n6cessaires A la reconstitution d'une filiation avec les traditions iconographiques chr~tiennes.

R6gine Azria.

Chiesa, laici ed impegno storico. Scritti (1947-65) riediti in memoria. Milan, Vita e Pensiero, 1987, XI-298 p.

66 342 LAZZATI (Giuseppe).

Alors que G.L. disparu il y a maintenant deux ans, faisait l'objet voici quelques mois, de violentes attaques de la part du mouvement Communion et Lib6ration qui lui reprochait d'avoir 6t6 le cheval de Troie

d'unu n0o-

protestantisme >> (voir La Croix du 24 mars 1988), il est int6ressant de se replonger dans ses textes. Ceux-ci sont nombreux et vari6s, et seuls quelques 6chantillons sont r6unis ici par la maison d'6dition de l'universit6 catholique de Milan, dont il fut le Recteur durant de nombreuses ann6es.

G.L. est l'une des figures majeures du catho- licisme italien de l'aprbs-guerre. D6port6 en Allemagne durant l'occupation, il joua, d~s son retour des camps de la mort, un r61e tres important au sein de l'Action catholique; il fut d6put6 de la d~mocratie chr~tienne de 1948 S1953, puis directeur dujournal catholique de

Milan, L'ltalia, enfin Recteur de l'universit0 du Sacr6 Coeur de 1968 A 1983.

Les textes pr6sent6s dans ce volume par le cardinal Martini, archev~que de Milan, cou-

vrent la p6riode 1947-65. Une premiere partie, a I1 fondamento di ogni ricostruzione e dell' impegno politico dei cristiani >>, regroupe ceux des ann~es 1947-48, celles de l'engagement politique direct. C'est l'occasion de retrouver < Ii fondamento di ogni ricostruzione >>, publi6 en 1947 par Vitae Pensioro en 1947, devenu introuvable en dehors des bibliothbques. Il s'y ajoute quelques articles tires pour la plupart de Cronache sociali ou de Studium. II faut signaler la puissance intellectuelle et spiri- tuelle, et l'int6r~t historique de < Esigenze cris- tiane in politica (1947) et de Valore dell'im- pegnon politico (1948). Dans Azione catto- lica e azione politica >> (1948), il pr6ne, peu apr~s la formidable campagne de l'Eglise en faveur de la d6mocratie chr6tienne lors des l61ections 16gislatives d'avril 1948, non sans esprit de polkmique, une distinction nette (fondamentale pour lui), entre < action catho- lique >> et action politique.

Les deux parties suivantes (I laici et La vita della Chiesa), regroupent des textes dont cer- tains, fort longs, ont 6t6 diffus6s en leur temps sous forme de petits livres; il s'agit ici des ann6es 1961-65, celles du concile et imm6dia- tement post6rieures. L'engagement du laic reste pour Lazzati la cl6 de volte de la pr6- sence de l'lglise dans la soci6t6.

Tous ces documents portent la marque d'une foi trbs profonde. Ils constituent un exemple trbs utile pour l'historien de l'engagement d'un chr6tien, au nom m~me de sa foi, dans la vie publique en Italie. Marqu6s par le contexte historique dans lequel ils ont 6t6 r6dig6s, ils portent aussi le signe d'une inspiration qui d~passe les contingences, et certains sont d'une 6tonnante actualit6.

Jean-Dominique Durand.

Les Gitans d'Espagne. Paris, PUF, 1985, 256 p. (Coll. ( Les Chemins de l'Histoire >).

66.343 LEBLON (Bernard).

Malgr6 le titre de l'ouvrage, il ne s'agit pas d'une presentation des gitans espagnols ou m~me de leur histoire propre. Le propos de l'auteur consiste plut6t A nous retracer, du Moyen Age au sitcle des Lumiures, l'accueil ou le refus des gitans par le peuple et surtout par les autorit6s espagnoles. Trbs sch6matique- ment, le christianisme du Moyen Age se mon- tre protecteur, le catholicisme de la Contre-

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