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www.argusdelassurance.com HEBDOMADAIRE 12 décembre 2014 N°7389 6 2014 à la une L’e-constat: la pax numerica ? dossier Observatoire de l’innovation

Argus 7389 du 12 Décembre 2014

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Trophée de la Femme dans l'Assurance 2014

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Page 1: Argus 7389 du 12 Décembre 2014

www.argusdelassurance.comHEBDOMADAIRE ■ 12 décembre 2014■ N°7389 ■ 6 €

2014

à la uneL’e-constat :la pax numerica?

dossierObservatoirede l’innovation

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[éditorial]

L es plus curieux – ou les plus crédules –ont déjà prêté l’oreille aux témoignagesrapportés d’incursions dans l’au-delà.

à ce jour, aucun d’entre eux n’évoquait l’au-delà de Solvabilité 2, ce nouveau monde del’assurance dicté par unnouvel ordre du bienet du mal. Depuis le mercredi 3 décembre,date de la 6e conférence de la FFSA (1) intitulée«BeyondSolvency 2», il existe un témoignagecollectif. Mais, à entendre les orateurs réunisce jour-là, il n’y a rien d’idyllique dans lavision du monde de l’assurance au-delà del’entrée en vigueur de la directive euro-péenne, le 1er janvier 2016. En effet, inutile decroire que, passé cette date, l’orchestrationnew-look conçue sur la bagatelle de quinzeannées, dont quelques-unes de crises (atten-tats du 11 septembre, crise des subprimes,crise grecque, crise de la zone euro…) ouvrirasur un jardin d’Eden réglementaire. Car l’au-delà dans le temps, dans l’espace et dansl’esprit même de la loi sont autant de nou-veaux territoires pavés d’embûches.Dans le temps tout d’abord, puisque leconsensus se fait sur l’importance de laclause de revoyure instituée pour 2018, celle-làmêmequi permettrait de revoir les charges

L’au-delà

Anne LavaudRédactrice en [email protected]

bern

ardmartinez

il n’y a rien d’idylliquedans la vision du mondede l’assurance au-delàde l’entrée en vigueurde la directive européenne,le 1er janvier 2016.

en capital associées à la titrisation et aux infras-tructures. Trois longuesannéesalorsqueBernardSpitz, président de la FFSA, lançait depuis cettetribune unmessage fort, voire urgent, à destina-tion des institutions européennes : «Aidez-nousà aider l’Europe de l’investissement, améliorez lescalibrages des charges en capital. » Un appel enécho aux propos duprésident de la Commissioneuropéenne, Jean-Claude Juncker, incitant lesassureurs à soutenir son plan de relance ; appelrelayé le 2 décembre par Emmanuel Macron,ministre de l’économie, qui, face aux assureurs,amartelé que, dans ce combat entre la technicitéd’une réglementation et le politique, « le poli-tique doit avoir le dernier mot».Mais l’au-delà de Solvabilité 2, c’est aussi sonrayonnement planétaire. Or, face à la légitimequestion de l’harmonisation et de la cohérencedes normes internationales, l’arrogance euro-péenne ressentie outre-Atlantique, clairementtraduite par les propos lapidaires deThomas B.Leonardi, commissaire au département assu-rance de l’état duConnecticut, et confirmée parYoshihiro Kawai, secrétaire général de l’IAIS (2),laisse supposer que les Américains ne veulent enaucun cas voir cette directive envahir lemonde.Enfin, le conceptmêmedeSolvabilité 2 est remisen cause, certains, comme Henri de Castries,pDgdugroupeAxa, n’hésitant pas à pointer sonincapacité à détecter, au-delà du capital et desproduits, les vrais risques auxquels lemarché estconfronté, à savoir les changements fondamen-taux liés aux nouvelles technologies. Ainsi, riende confortable dans l’au-delà de Solvabilité 2,même si, désormais, plus personne n’espère yéchapper en priant pour Solvabilité 3 ! ■

(1) Fédération française des sociétés d’assurances.(2) association internationale des contrôleurs d’assurance.

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Moral du TNS

ÉolutionProfessionnelle

BudgetProtectionSociale

Cotisations

Conditionsgénérales

Âge

Rémunération

Situationfamiliale

X : SITUATION FAMILIALE

S : SinistreP : Prime

y : NOMBRE D’ENFANTS

x + (âge) x cotisationsy x rémunération PROTECTION SOCIALE2 =

SP

ANI

PMSS

150% du PMSS

100% du PASS

Sinistre

PrimeIJPASS

PMSS pTaux

Risque

RAM

RO

RenteDélai de carence

PROTECTIONSOCIALECoût x (Age)

2

PME = TNS10+ Rémunerationmensuelle

PMI = PME15

Franchise

Assiette

Sauf chezVRAI !La Protection sociale est un monde compliqué ?

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Situation familiale

X : SITUATION FAMILIALEy : NOMBRE D’ENFANTS

y x rémunération

ANI

PMSS

150% du PMSS

Sinistre

PrimeIJ

RenteDélai de carence

+ Rémuneration

09 69 30 00 000 969 329 319

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SOMMAIRE n° 7389HebdOmada ire - 12 décembre 2014

3 ÉDITORIAL

6 AGENDA

7 INDICES

8 spécial trophéEsLes 10 lauréates de l’édition 2014des Trophées de la femmedans l’assurance

20 À la unEE-constat auto : la pax numerica?

24 décrYptaGEs- Quand les digital nativescoachent leurs dirigeants

- Bilan climatique :sud de la France, pas d’accalmies

- MMA: une fusion qui modifieles équilibres de la distribution

- Données personnelles :les assureurs s’approprientles codes

- Assurance auto, mutuellesspécial petits budgets

Photos de couverture : Laetitia duarte.Ce numéro comporte un encart abonnementbroché de 4pages non foliotées.

- Jurisprudence

- Romain Godefroy, directeurgénéral d’Axeria IARD:«Sur le risque d’entreprise,il y a une prime à être petit»

44 lEs EssEntiEls- Rendre la place financièrefrançaise plus attractive

- Réduire les coûtsde transport des malades

- L’Assemblée nationale redouteles arbitrages réglementairesissus de Bâle 3 et Solvabilité 2

- Generali assure l’Expo universelleavec Aon

- L’assurance européennereste vulnérable aux taux bas

- Axa pose le pied au Nigeria

ROMAIN GODEFROY,directeur général d’axeria iard

51 dossiEr- Observatoire de l’innovation :enquête et table ronde sur lesobjets connectés et les stratégiesdigitales dans l’assurance

66 métiErs- Prévoyance d’entreprise :l’exégèse des juges à proposde l’inconstitutionnalité

68 OFFRES D’EMPLOIS,DE FORMATIONET APPELS D’OFFRES

73 portrait- Marc Esposito, fondateur etcogérant de Protection financière :le rêve américain

dr

LUCPerenOm

LaetitiadUarte

MARC ESPOSITO,fondateur et cogérantde Protection financière

Observatoire de l’innovationTroisième édition de l’Observatoire de l’innovation L’Argus de l’assurance-Kurt Salmon-OpinionWay. Les responsables de la transformation digitaledans l’assurancemanifestent leur intérêt pour cette révolution numérique,non sans exprimer quelques réserves sur l’art et lamanière d’exploiterles informations recueillies grâce aux objets connectés.Informations que les Français semblent réticents à communiquer...

Troisième édition des Trophées de la femme dans l’assurance.Dix femmes remarquées par le jury pour leur parcours, leur force d’innovation,les risques qu’elles ont su prendre, leur capacité à créer du business...

5L’ A RGUS DE L’ A S S U R A NC E . N ° 7389 . 12 d é cem br e 2014 . a rg usdelas su ra n ce. com

[EntrEprisEs Et marchés]

Bilan climatique

Sud de la France: pas d’accalmies

D écidément, le cl imats’acharne dans le sud de laFrance. En l’espacede trois

mois, cette zone a été frappéeparau moins dix épisodes cévenols– ces événements méditerra­néens qui semanifestent par desorages violents localisés, despluies diluviennes et des inonda­tions – dont le dernier particuliè­rement intense entre le 26 et le30novembre. Lemois denovem­bre affiche, d’ores et déjà, le bilanhumain le plus lourd du trimes­tre, avec dix morts et deux per­sonnes portées disparues. Endéplacement dans le Var, leministre de l’Intérieur, BernardCazeneuve, a confirmé que l’Étatallait ouvrir une procédure dereconnaissance accélérée decatastrophe naturelle pour ledépartement.

D’autres régionsdans la tourmenteLe dispositif a été, par la suite,étendu à l’Aude et aux Pyrénées­Orientales, durement touchés,eux aussi, par les intempéries,ceci afin de « raccourcir les délaisdans lesquels les personnes pour-ront activer leurs garanties d’assu-rance pour bénéficier d’une in-demnisation », a précisé leministre. Sur ce seul événement,les sociétés d’expertise en dom­mages aux biens s’attendent àtraiter plus de 10 000 sinistresavec des «dommages significatifsdans le Var, l’Hérault, les Pyré-nées-Orientales et le sud de l’Avey-ron ». Côté assureurs, la Maifcomptabilisait au 1er décembre

près de 1160 dossiers dont 86%pour l’habitation et 14% pourl’auto tandis qu’Axa France re­censait, selon les premières esti­mations, 2 000 dossiers pour ledernier épisode et près de5 000 déclarations pour l’en­semble du mois, « soit la mêmetendance que les deuxmois précé-dents », a précisé la compagnie.Quant aux premières estimations

du coût, Covéa (Maaf, MMA etGMF), qui a enregistré 5 000 si­nistres auto et 10000 enMRHsurle trimestre, évoque une pre­mière facture comprise entre 42,5et 62,5 M€, sur la base d’un coûtmoyen de 2500 euros en auto etentre 3000 et 5000 euros enhabi­tation. Dans ce contexte clima­tique exceptionnel, certainescompagnies ont procédé à des

mesures dérogatoires. AxaFrance et Allianz ont notammentdécidé d’étendre les délais dedéclarat ions des sinistres(jusqu’au 31décembre 2014pourle premier et jusqu’au 31 janvier2015 pour le second) et de verserdes acomptes pour faire face auxpremières dépenses d’urgencedes sinistrés.■ SÉbASTIEN ACEDO

26L’ A RGUS DE L’ A S S U R A NC E . N ° 7389 . 12 d é cem br e 2014 . a rg usd elas su ra n ce. com

■ La série noire se poursuit. Comme en septembre et octobre, le sud de la France a connude nouveaux épisodes cévenols, dont le dernier a provoqué localement d’importantes inondations.Conséquence de cet effet d’accumulation, les assureurs adoptent des mesures dérogatoires.

■ Forte intensité

du 26 au 30 novembre :pluies, inondationset vents violents.départements concernés :aude, Pyrénées-Orientaleset Hérault.

■ Intensité moyenne

du 3 au 4 novembre : pluies et inondations.département concerné : ardèche.

du 14 au 15 novembre : pluies et inondations.départements concernés : Gard et Lozère.

du 26 au 30 novembre : pluies, inondationset vents violents.départements concernés : Pyrénées-atlantiques, Hautes-Pyrénées, Haute-Garonne,ariège, aveyron, ardèche, Gard, Lozère, tarn,Var, Haute-Corse et Corse-du-Sud.

■ Faible intensité

du 3 au 4 novembre : pluies et inondations.départements concernés : Côte-d’Or, Saône-et-Loire, Jura, Loire, Hautes-alpes, drôme, ain,isère, rhône, alpes-de-Haute Provence,alpes-maritimes, bouches-du-rhône, Gard, Varet Vaucluse.

du 9 au 11 novembre : pluies et inondations.départements concernés : Var, alpes-maritimeset bouches-du-rhône.

du 14 au 15 novembre : pluies et inondations.départements concernés : alpes-maritimeset bouches du rhône.

lEs intEmpériEs du mois dE novEmBrE 2014

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LES RENDEZ-VOUSDE L’ARGUSLes Argus d’Orde l’assurance 2015La 11e édition des Argus d’Orrécompensera les meilleuresinnovations de l’année 2014parmi toutes les famillesdu secteur de l’assurance.Les candidats ont jusqu’au13 février 2015 pour concourirdans l’une des 6 catégoriessuivantes :- assurance de personnes,- assurance dommages,- communication/marketing,- assurance affinitaire,- innovationmanagériale.Nouvelle catégorie en 2015 :- la start up de l’assurance.

Pour concourir à notre cette nouvelleédition, rendez-vous sur :http://evenements.infopro-digital.com/argus/trophees/Le palmarès 2015 sera dévoilélors de la traditionnelle cérémoniedes remises des trophées qui sedéroulera à Paris, le 31 mars 2015.

L’Argus de l’assurance – Lesrencontres «Big Data et objetsconnectés dans l’assurance»L’Argus organise, en partenariatavec Arvato, Deloitte et Guidewire, etavec le soutien duGema, les premièresrencontres consacrées au «BigData etobjets connectés dans l’assurance», quiporterasur:«Commentsaisirlesopportunitésde la révolution de la donnée?». Parmiles thématiques développées : «Quelsenjeux économiques, technologiques, etsociétaux»; «Marketing, sinistres, fraude,SI: impactsorganisationnelsetopportunités»;«Les objets connectés, une deuxièmerévolution digitale pour l’assurance?».Pavillon Kléber, 7, rue Cimarosa, Paris16e.Renseignements: http://evenements.infopro-digital.com/argus/

17 dÉCembre

[AGENDA]

dU 4 aU 6 FeVrierAmrae – Arrêt sur imageLes 23es rencontres de l’Association pour lemanagement des risques et des assurances del’entreprise (Amrae) se dérouleront àCannes,sur le thème: «Riskmanagement: arrêtsur image». Au programmede ces trois jours,des sessions plénières et une quarantained’ateliers ainsi que deux tables rondesqui porteront sur: «Nouvelles technologies,nouveaux besoins, nouveaux services?»;«Talk-show risques cinéma et image».À noter l’intervention de Peter Juhlin,vice-président,headof global riskmanagementduNasdaq, qui clôturera ces rencontres.

Palais des Festivals et des Congrès, La Croisette,Cannes (06).Informations auprès d’Élisabeth Noé,tél.: 01 42 89 33 17;inscriptions sur: www.amrae-rencontres2015.fr

24marSDécid’assur IT – Le forumdes décideurs de l’assurancedédié aux stratégies ITOrganisée par le groupe InfoproDigital,la 4e édition deDécid’assur IT, se dérouleraautour de conférences plénières, d’atelierset de tables rondes. Ces dernières évoquerontla fraude à l’assurance, l’assurance vie,la loiHamon, la réformede la santé,la gestion de sinistre, Solvabilité 2.

Espace Étoile Saint-Honoré, 21-25 rue balzac,Paris 8e ; de 8h30 à 18heures.Renseignements: www.decidassur.com

27 JanVier 2015Coface – Risques Pays 2015Coface organise la 19e édition de son colloquesur les risques pays qui, outre la présentation desonpanoramades risques des pays avancés etémergents, évoquera: «L’économie européennesauvée par ses PME?»; «Quelles innovationstechnologiques pour accélérer la croissancemondiale»; «Eurasie, le défi russe».

Carrousel du Louvre, 99, rue de Rivoli, Paris 1er ;de 9 heures à 17h30.Inscriptions sur: www.countryriskconference.com

6L’ A RGUS DE L’ A S S U R A NC E . N ° 7389 . 12 d é cem br e 2014 . a rg usdelas su ra n ce. com

Fondé en 1877 - 136e année - antony Parc ii, 10, place duGénéral-de-Gaulle, 92160 antony. tél. : 0177929292.Président Christophe CzajkaDirecteur général délégué des pôles

Assurance-Finance, Distribution Sandrinerampont

Pour joindre vos correspondants, composez le 017792, puis les quatrechiffres qui suivent chaque nom.

RÉDACTION Rédactrice en chef : anne Lavaud, 9212.Rédacteur en chef délégué : François Limoge, 9213.Rédactrice en chef adjointe : Géraldine Vial, 9804.Service assurances de personnes, social, bancassurance, assurbanque :Laure Viel (chef d’enquête santé), 9216 ; Carole molé-Genlis (assurance vie,bancassurance, CGPi), 9976 ; nicolas thouet (ressources humaines), 9806.

Service assurances dommages, distribution, marketing : Sébastien acedo(mutuelles), 9707 ; estelle durand (agents généraux), 9221 ; thomasbaume (courtage, grands risques), 9215.Réglementation : Jérôme Speroni,9211. Web : marie bourdellès, 9220.Assistante : isabelle danton, 9219. Fax : 0177929819. e-mail : [email protected]. Correspondants régionaux et internationaux : listesur www.argusdelassurance.com.

RÉALISATION directrice des réalisations : Pascale Larguier, 9253 ; secrétairede rédaction : Jean-Louis bonnard, 9266 ; rédacteurs graphistes : Éric auger,9258,thomasChaulet,9414;servicephoto:Sheilaminien(chefdeservice),9485;

Cécile Girard, 9795 ; infographies : martine Palfray, 9261.

COMMERCIAL directrice pôle assurance/finance: blandine Fischer, 9992;directeur de la publicité: PhilippeCambaud-Pinon, 9282; directeursdeclientèle:Olivier Coté, 9283; Valérie Landon, 9634 ; directeur de la publicité interactive:alain nguyen, 9513; assistante commerciale: davina rezzaoui, 1150.Fax: 0177929818. Service marchés publics/appels d’offres: rmC,0140133457 [email protected]

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MARKETING – DIFFUSION – AbONNEMENTSdirecteur : Jean-baptiste allineabonnements : Laurence Vassor, 9788Promotion : marie-Sophie Leprince, 9808marketing : Florence duflos, 9785S’AbONNER:Web:www.argusdelassurance.com.Serviceclients: (+33)0177929914(9 heures à 12 heures - 14 heures à 17 heures du lundi au vendredi). abonne-ment France, 1an (42n°) : 220€ ttC (dont tVa 2,10%). abonnement Franceétudiants, 1an (42n°s) : 64€ ttC (dont tVa 2,10%) sur justificatif d’une carteétudiant en cours de validité.

L’argus de l’assurance est édité par Groupe industrieServices info, Société par actions simplifiées au capitalde 38628352€. Siège social : 10, place du Général-de-Gaulle, 92160 antony. rCS nanterre 442 233 417.Siret : 442 233 417 00041. tVa : Fr29442233417.Principal actionnaire : etai.«toute représentation ou reproduction intégrale ou par-tielle, par quelque procédé que ce soit, faite sans le consen-tement de l’auteur ou de l’éditeur est illicite (article L.122-4du code de la propriété intellectuelle). L’article L.122-5dumêmecoden’autorise que les«copies ou reproduc-tions strictement réservées à l’usage du copiste et nondestinées à une utilisation collective» et les «ana-lyses et courtes citations justifiées...».directeur de la publication : Christophe Czajkaimprimerie de Compiègne, avenue berthelot, zacdemercières, bP 60524, 60205 Compiègne Cedex.tél. : 0344305100.iSSn1626-4428.numéro de commission paritaire des publications:0217 t 81380.dépôt légal 2014: à parution

UNE PUBLICATION DE

10-31-1668

Certifié PEFCpefc-france.org

Page 7: Argus 7389 du 12 Décembre 2014

1er juil. 1er oct. 1er jan. 1er avril 1er juil. 1er oct. 1er jan.1er avril

BRIS DE MACHINE

1 029,0

1 025,5

1 022,0

1 036,0

1 032,5

2013 2014 2015

SOUR

CE:F

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GEM

A

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SOUR

CE :

FFSA

-GEM

A

1 026,81 025,7

1 024,8

1 025,7

1 024,6

1 026,61 026,6

1 031,5

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1 023,5

RISQUES INDUSTRIELS

5 725

5 700

5 775

5 750

5 800

1er juil. 1er avril 1er juil. 1er oct.1er oct. 1er jan.1er avril 1er jan.

2014

SOUR

CE:F

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5 769

5 7465 753

5 746 5 7515 758

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SOUR

CE :

FFSA

-GEM

A

5 769

5 7465 7465 753

5 7465 7465 7465 7465 7465 7465 7465 7465 7465 7465 7465 7465 7465 7465 7465 7465 7465 7465 7465 746 5 7515 758

5 7725 783

5 716

FINANCE INDICES

Base 100 = 1er janvier 1971.

Base 1 000 = 1er avril 1975.

MÉTIER

Taux effectifs au 3e trimestre 2014 Seuil applicable au 1er octobre 2014Crédit de trésorerieinférieur ou égal à 3000€ ...................................... 15,21%.....................................................20,28%Supérieur à 3000€ et inférieur à 6000€............ 10,94%.....................................................14,59%Supérieur à 6000€ ......................................................7,10%....................................................... 9,47%

Crédit immobilierTaux fixes.......................................................................3,64%....................................................... 4,85%Taux variables ..............................................................3,40%....................................................... 4,53%Relais .............................................................................3,89%........................................................5,19%

Taux horaire de la main-d’œuvre(base 100 en 1998) (1)

20134e trimestre ................................ 197,6

20141er trimestre............................... 203,52e trimestre................................ 204,13e trimestre ............................... 204,2

Prix de vente ingrédientspeinture

(base 100 en 1998)

20134e trimestre ................................227,6

20141er trimestre............................... 235,22e trimestre................................ 235,33e trimestre ............................... 236,0

Prix des pièces de rechange(base 100 en 1998) (2)

20134e trimestre ................................149,5

20141er trimestre............................... 152,62e trimestre................................ 153,23e trimestre ............................... 153,2

1. Coefficient de raccordement : 1,496.2. Coefficient de raccordement : 1,131.

Indices SRA

Réparations de véhicules (1) Services de santé Prix des véhicules

Services du secteur privé

Taux de l’usure

Taux d’intérêt légal

Index bâtiment BT 01

L’ A RGUS DE L’ A S S U R A NC E . N ° 7389 . 12 d é cem br e 2014 . a rg usdelas su ra n ce. com7

(Base 100 en 1998) Hôtels Restaurants Cafés Ensemble

2014Juillet .................................170,29.............................. 142,73.................................143,52...........................148,84août .................................... 167,65.............................. 142,83.................................143,52...........................150,23Septembre ........................172,90.............................. 142,90.................................143,57...........................145,05Octobre ..............................169,98.............................. 143,05.................................143,87...........................144,49Source : Insee.

(Base 100 en 1998)

2014août .........................................188,26Septembre .............................187,97Octobre ................................... 188,311.Véhiculesprivésseulement.Source: Insee.

(Base 100 en 1998)

2014août ................................... 121,89Septembre ....................... 121,79Octobre .............................122,45Source : Insee.

(Ensemble – Base 100 en 1998)

2014août .............................. 114,50Septembre .................. 115,61Octobre ........................ 115,43Source : Insee.

(base 100 en 1974)

2014mai .......................................880,8Juin......................................880,7Juillet ..................................881,3août .....................................882,9Source : Insee.

Hôtels, cafés, restaurants (France entière)

année 2011 ..........................0,38%année 2012 ..........................0,71%année 2013 ..........................0,04%année 2014 ..........................0,04 %

(Base 100 en 1998)

2014Juin......................................... 136,11Juillet.......................................137,60août .........................................137,98Septembre ............................. 135,82Octobre ...................................135,94Source : Insee.

Toutes lesdonnéesdisponiblesde l’assurancesontaccessiblesauxabonnéssur ledatacenterdusitewww.argusdelassurance.com

[INDICATEURS ET INDICES]

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8L’ A RGUS DE L’ A S S U R A NC E . N ° 7389 . 12 d é cem br e 2014 . a rg usdelas su ra n ce. com

LaetitiadUarte

Les lauréates 2014duTrophée de

PHOtOS

:SYLVieHUm

bert

LES MEMBRES DU JURYpar ordre alphabétique Marianne Binst (Santéclair), Dominique Birraux (Facerisks, Pluri’elle), Claire Bodin (Parité dans l’assurance), Brigitte CachonAnne Guillaumat de Blignières (Caisse des dépôts, Financi’elles), Michèle Menart (Groupe La Poste, Vox Femina), Isabelle Ortolani (CnP assurances), Claire Paliès

E lles ont obtenu lameilleure note. Quiplus est avec les félicitations du jury.Pour la troisième édition des Tro-

phées de la femme dans l’assurance,10 femmes, parmi les 88 ayant soumis leurdossier, se sont très nettement détachéesdans les dix catégories en jeu. Au momentdes votes, toutes ont fait la quasi-unani-mité, aucune égalité n’ayant été enregis-trée. Les internautes et les abonnés deL’Argus de l’assurance ne s’y sont d’ailleurspas trompés, puisque, parmi les trente

nominées pour les Trophées desinternautes, leurs choix se sontportés sur deux lauréates égale-ment désignées par lesmembresdu jury. Le parcours profession-nel de ces femmes, leur force

d’innovation, les risques qu’elles ont suprendre au bon moment, ou encore leurcapacité à créer du business ont su retenirl’attention. Qu’elles soient issues de com-pagnies d’assurances, d’un bancassureur,d’un réassureur ou d’une fédérationprofessionnelle, toutes semblent indispen-sables dans leur entité. Pour autant, bienque certaines soient déjà réputées danslemonde de l’assurance, la plupart d'entreelles sont encoreméconnues.CesTrophéessont l’occasion de les mettre en lumière.Et de leur accorder enfin la place qu’ellesméritent dans le secteur.■ NICOLAS THOUET

[PALMARÈS]

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9L’ A RGUS DE L’ A S S U R A NC E . N ° 7389 . 12 d é cem br e 2014 . a rg usdelas su ra n ce. com

PHOtOS deS POrtraitS :Laetitia dUarte

e de la femmedans l’assurance

(Crédit agricole assurances), Cécile Deman Enel (allianz), Stéphane Gannac (La mutuelle générale), Michel Gougnard (Covéa),(Humanis),Rodolphe Plouvier (Generali),Kadidja Sinz (XLGroup),Corinne Trocellier (Scor),Brigitte Villette (aG2rLamondiale),Danielle Wajsbrot (Labanquepostale)

Les lauréates,de gauche à droite :Louisa renoux,zeying zhao Peuillet,Catherine Kerrevel,martine Vareilles,Sonia Fendler,Céline Soubranne,magali noé,marie-Claude delaveaud,Cassandre mariton-Segard.absente de la photo :Youmna Hamze

[PALMARÈS]

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Trophéede la femme citoyenneCÉLINE SOUBRANNE, chargée de laresponsabilité d’entreprise d’Axa Franceet secrétaire générale d’Axa PréventionLorsqu’elle prend la tête dudépartement responsabilitéd’entreprise d’Axa Franceen2011, Céline Soubranneapourmissionde renouveler l’engagement sociétal d’Axa.Objectif atteint pour cette diplôméedeSciencePo, qui,en l’espacede trois ans, a su redynamiser lemécénatd’Axa Franceautour dedeux axes liés aumétier d’assureur:l’éducation aux risqueset le soutien à l’entrepreneuriat.Parmi ses réalisationsmajeures, figurent la publicationdu«Guidedubonsensnumérique», diffuséà100000exemplaires, lamise enplaced’unmécénatparticipatif et numérique, enpartenariat avecMyMajorCompany, le leader françaisducrowdfunding (financementparticipatif), ou encore le lancement d’unprogrammedeprévention intitulé«Lepermis Internet dans les écoles»,saluépar le Premierministre,Manuel Valls, à l’occasiondudernier Forum international de la cybercriminalité.À 39ans, cette ancienne journaliste, réputéepour sonenthousiasmecommunicatif et sonénergiemobilisatrice,n’a pas fini d’étonner le secteur enmatière d’innovation.

■ N.T.

[PALMARÈS]

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Trophéede la femmedirigeanteSONIA FENDLER,membredu comité exécutifchargée de l’épargne etde la clientèle patrimonialechez Generali France«Elle change lesmentalités.Le “comex” deGenerali France,avec elle, c’est différent.»En interne, où elle donne le capàuneéquipede410personnes,onnetaritpasd’élogesurSoniaFendler.Cettematheusequi se voyaitingénieure est une fidèle.Elle a eneffet exercé la quasi-totalitéde sa carrière chezGenerali– audépart comme responsabledu contrôle degestion et du contrôleinterne à la Fédération continentale–,aprèsquatre ansde conseilchez AndersenConsultingà la sortie desMinesdeNancy.Spécialiste de l’épargnepatrimoniale,ellemisedepuis toujourssur l’innovation– technologiqueet produit – pourbooster la croissance.Elleestd’ailleurs jugée commel’unedespionnières enmatièredenumérisationde la distributiond’épargnehaut degamme.Deuxième femmeà rejoindrele comité exécutif deGenerali France,elle est aussimembreduGlobal LeadershipGroupe (GLG),qui regroupe le top200desdirigeantsdeGenerali dans lemonde.Enfin, sondynamismeetsonprofessionnalismefont d’elle l’unedesfiguresde l’assurance vie enFrance.

■ GÉRALDINE VIAL

[PALMARÈS]

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Trophéede la femmeactuaireMAGALI NOÉ, directricedu projet euro croissancechez CNP AssurancesMagali Noéest de cesactuaires qui,avec ténacité et discrétion,rompent avec les imagesd’Épinal.C’est eneffet sadouble compétenceactuarielle etmarketingqui a conduit Frédéric Lavenir,le directeur général deCNPAssurances, à lui confierle projet euro croissance,tout autant stratégiquequepolitiquepour le premier assureurdepersonnes français.Triple compétence, en réalité,carMagali Noé, enplusd’avoir choisi assez tôt demettreses connaissances techniquesauservice dudesignproduit,est aussi unemanageuse,qui n’hésite pasà se confronterà la réalité du terrain(ellead’ailleursété,de2011à2013,responsable dudéveloppementcommercialmultiréseauxdeCNPAssurances).Soucieusede transmettresonexpertise, elle donnedes coursdemathématiques financièreset actuariat à l’universitéParis-Dauphine. Et elle croitaux vertusdes réseaux(Alter Égales CDC,WomenCorporateDirectors,Actu’Elles)et dumentorat pour développerla coopération féminine.

■ G.V.

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[PALMARÈS]

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Trophéede la femme commercialeYOUMNA HAMZE, directrice commercialedu réseau d’agents généraux de la régionÎle-de-France d’Axa FranceElle aurait pupoursuivre sa carrière avecbrio dans la voie techniqueet réglementaire qu’elle a empruntéeausein d’Axa Franceen1994,aprèsdebrillantes études (DESSméthodes scientifiquesdegestion,magistère demodélisation appliquéeà l’économie et à la gestionet diplômed’actuaire). Elle aurait continuéàdémontrersonprofessionnalismeet ses capacités àmener degrandsprojets,commeelle l’a fait au sein dupôle épargned’Axa France,oùelle a évolué jusqu’auposte dedirecteur techniqueet produit.Mais YoumnaHamzea le sensdesdéfis. En2013, elle prend le risqued’endosser le rôle plus opérationnel dedirecteur du réseaudesagents générauxd’Île-de-France. Implication sur le terrain, capacitésdenégociation,sensdumanagement,empathie:autantdequalitésqui,selon sonparrain, lui ont permis de réussir dans cette nouvelle voie.En témoignent les résultats affichéspar le réseau: croissancede20%de la collecte enépargne, haussede50%desaffairesnouvelles enprévoyancegrandpublic... Manifestement,cette techniciennea legoûtdesdéfis,maisaussi la fibrecommerciale.

■ ESTELLE DURAND

Trophéede la femmemanagerMARTINE VAREILLES, directricepartenariats de La Banque postaleet membre du comité exécutifde CNP AssurancesDès le début de sa carrière,Martine Vareilles(docteur enmathématiques, Ifup, Insead, actuaire)est attirée par lemanagementet lesprojetsstratégiquesou fortement innovants.Au fil de sonparcours professionnel, elle aura satisfaitcette ambition, que ce soit aux AGF, oùelle prendla directionde l’activité retraitecollective,ouàLaMutuellegénérale, oùellepilote lespartenariats,notamment la coentreprise avec LaBanquepostale.Commeaujourd’hui chezCNPAssurances,elleymanagedeséquipesimportantesréunissantdescompétences très diverses. Sesqualitésfontmerveille dans ces contextes complexes:écoute, rigueur, confiance, capacité d’entraînement...et, surtout, volonté de transmettre des valeursqui reposent sur la proximité, la transparenceet le respectmutuel. Voilà indéniablement le cimentqui scelle lesmeilleures équipes!

■ ANNE LAVAUD

13L’ARGUS DE L’ASSURANCE . N° 7389 . 12 décembre 2014 . argusdelassurance.com

[PALMARÈS]

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Trophéede la femmeentrepreneurCATHERINE KERREVEL, directricegénérale de La Banque postaleAssurance Santé.S’il fallait résumer enunseulmot les vingt-huitansde carrière deCatherineKerrevel, ce seraitcertainement«création». Car de sesdébutsde chargéed’étudesauxMutuelles duMansjusqu’à LaBanquepostale, cetteBretonnea toujours été impliquéedans la conceptiondenombreusesoffres innovantes, ainsi quedans la naissancedenouvelles structuresd’assurances. En1986, cette diplôméede l’Edhec contribueainsi activementau lancement de l’assuranceauto aukilomètre.Àpartirde1990,elleparticipeaudéveloppementdePacifica, filiale duCrédit agricole Assurances.En2005, elle élabore l’offre de complémentairesanté individuelle de la Caissed’épargne.Enfin,«elle a su conduire vers le succès»LaBanquepostale Assurance Santédepuis sanaissanceen2010, commentesamarraine, DanielleWajsbrot, directricedupôle assurancedubancassureur.

■ N.T.

Trophéede la femme internationaleZEYING ZHAO PEUILLET, adjointe au ChiefOperating Officer (CEO) de Scor Global Life.«C’est la seule personnedont onpuissedire que toutesles sociétés françaisesd’assurancesprésentes enChineysont grâceàelle.»Philippe Trainar,GroupChiefEconomistdeScor SE, ne tarit pasd’éloges sur Zeying ZhaoPeuillet.Uneadmiration justifiée au regardduparcours de cettenégociatrice chevronnée, d’origine chinoise, arrivée enFranceaudébut desannées90. Chargéedepromouvoir, pendantdouzeansà la FFSA, le développement desentreprisesfrançaises enChineet dans les paysémergents,cettemultidiplômée (Enass, Essec) rejoint Scor en2007,pour développer les affaires du réassureur dans l’EmpireduMilieu.Missionaccomplie,puisque, fortedesaconnaissanceintimedes rouagesde lasociété,maisausside l’administrationlocale, elle contribueenquelquesannéesà faire passerle chiffre d’affaires de Scor Global Life (SGL) enChinede100000€à60M€!Etdirequ’à l’origine, ZeyingZhaoPeuilletétait simplement venueàParis pour apprendre le Français...

■ N.T.

14L’ARGUS DE L’ASSURANCE . N° 7389 . 12 décembre 2014 . argusdelassurance.com

[PALMARÈS]

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Trophéede la femmeriskmanagerMARIE-CLAUDEDELAVEAUD, directricedes risques,des assuranceset de l’environnementde DCNSDumondede l’assuranceàl’univers industriel, qu’elle intègreen1987,Marie-ClaudeDelaveauda fait de l’apprentissage continuson leitmotiv. Aprèsunpassagechez AIG et à la FFSA, c’est surtoutdans sesexpériencesde riskmanager quesesenviesd’apprentissageet departaged’expérience se ressentent.Ainsi, chezPéchiney, elle suitle parcours de formation interned’ingénieur et, dans le groupeSaint Louis, elle crée la fonctionde risk-manager. Secrétairegénérale de l’Amraedansles années90, elle s’engagedans la création et l’animationduCefar, cursus certifiant enstratégie degestiondes risques.Aujourd’hui, elle reste ancréedans lemondeuniversitaire,puisqu’elle enseigneencore dansdifférentsDESSet autresmasters.

■ THOMAS BAUME

15L’ARGUS DE L’ASSURANCE . N° 7389 . 12 décembre 2014 . argusdelassurance.com

[PALMARÈS]

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Trophéede la femme spécialisteetdes internautesabonnésLOUISARENOUX, responsabledemission pilotagedes risques à la FNMFSolvabilité 2n’a pasdesecret pour elle.Et il est probable que touteslesmutuelles adhérentes à la FNMFne jurent quepar LouisaRenouxpour les aider dans leur préparationà l’entrée en vigueur, le 1er janvier 2016,de cette réformesi structurante.Enpeude temps, cette jeuneexperte-comptable de36ans, diplôméede l’université deParis-Dauphineet del’Institut des actuaires enmanagementet communication, passéepar l’auditet le conseil (PwC) et la gestiondeprojets financiers transverseschezEuropAssistance,estdevenueindispensable. Notamment parcequ’elledéfend les intérêts desmutuellesavec expertise et conviction, et parcequ’elle les formeavecunsensaffirméde la pédagogie et de l’innovation.Son centre de servicespartagéssur le clouden témoigne.Pour sonparrain, Alban Jarry,directeur duprogrammeSolvabilité 2àLaMutuelle générale,LouisaRenoux a réussi le tour de forcede«bénéficier duplusgrand respectdesautorités de tutelle, et [elle est]probablement l’unedes rarespersonnesàavoir leur confiance».

■ G.V.

16L’ARGUS DE L’ASSURANCE . N° 7389 . 12 décembre 2014 . argusdelassurance.com

[PALMARÈS]

Page 17: Argus 7389 du 12 Décembre 2014

17

Des engagements et actions au quotidien en faveur de l’égalitéet de la diversité :• Charte de la Diversité, Charte de la Parentalité• Accord Égalité/Diversité, accord Handicap• Réseau interne de promotion de la mixité• Formation de tous les acteurs aux enjeux de la diversité• Convention de partenariat avec le Ministère des droits des femmes• Partenariat avec la Fondation Égalité/Mixité

Chez AXA France,la diversité des talentsmène à l’innovationet à la performance

122014-A

GI-

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oto:A

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Trophéede la femmemeilleur espoiret des internautesCASSANDREMARITON-SEGARD,directeur de l’activité protectionjuridique et fiscale d’AvivaAprèsunbrillant parcours universitaire oùdominele droit des affaires, CassandreMariton-Segardcomplète sa formationpar uneannéeauxÉtats-Unis qui la conduit, en2002, à s’inscrirecommeavocate aubarreaudeNewYork.En2004, c’est l’inscription à celui deParisqui lamèneàofficier pour degrands cabinetsaméricains. Lepas vers l’assuranceest franchien2011, avec l’entrée chez Aviva aupostededirecteur juridiqueadjoint. Là, elle fait aussila démonstrationde sesqualités enmatièredemanagement et de communication interne,jusqu’au«codir»de la direction financed’AvivaFrance, auquel elle participe. C’est l’interactivitéentre les collaborateurs qui l’intéresse, enmêmetempsqu’elle insuffle autour d’elle dynamismeet sensde l’innovation. Cette première étapeaboutit notamment au lancement de la signaturedématérialiséedecertainscontratsd’assuranceviechez Aviva (Argusd’or de l’innovation en2014).CassandreMariton-Segard impressionne, si bienqu’Aviva, qui fondesur elle«degrandsespoirs»,lui confie ladirectionde l’activitéprotection juridiqueet fiscale, qui comptequatre-vingts collaborateurs.

■ JÉRÔME SPERONI

18L’ARGUS DE L’ASSURANCE . N° 7389 . 12 décembre 2014 . argusdelassurance.com

[PALMARÈS]

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19

Inscription et dépôt des dossiers : [email protected] devenir partenaire 2015 : [email protected]

En partenariat avec :

Avec le soutien de :

XLGroupInsuranceReinsurance

RENDEZ-VOUS LE JEUDI 3 DÉCEMBRE 2015POUR LA 4e ÉDITION !

L’Argus de l’assurance remercie tousles partenaires, soutiens, candidats, participants

et membres du jury de cette 3e édition.

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Feu vertde l’AFA

Juillet2013

Janvier2014

Phase de cadrage politique

Lancementd’un groupe

de travailDarva et AFA

[À LA UNE]

20L’ A RGUS DE L’ A S S U R A NC E . N ° 7389 . 12 d é cem br e 2014 . a rg usdelas su ra n ce. com

■ Avec l’e-constat auto, la profession effectue ses premiers pasnumériques autour d’un socle commun. Mais son lancement devraitpréfigurer le top départ d’une nouvelle compétition en matièrede services associés à la gestion du sinistre auto.

5millionsLe nombre de constats amiablespapier remplis chaque annéeen France.

3,1millionsLe nombre d’accidents par an enFrance dont 150000 occasionnantdes dommages corporels.

27,7millionsnombre de smartphones en Francedont 85% fonctionnent sousun système d’exploitation compatibleavec l’e-constat.

UN CHANTIER DE 18 MOIS

E-CONSTAT – AUTOMOBILE

La paxnumerica?

L’Association françaisede l’assurance(FFSAetGema,AFA)peut se frotterlesmains!Etpourcause: encemoisde décembre 2014, l’e-constat autoest désormais accessible au télé-

chargement pour les 27,7millionsdeproprié-tairesd’unsmartphoneenFranceetd’unvéhi-culeassuré.Laconcrétisationd’uneinnovationde place acquise au terme de 18 mois d’un

travail mené de concert entre la FFSA, leGema et Darva, le développeur de l’applica-tion (voir ci-dessous). «L’AFA avait à cœurd’accompagner la montée en puissance dunumérique. L’e-constat n’est qu’un élémentd’une démarche plus globale », avait alorsrappelé Bernard Spitz, président de l’AFA etde la FFSA à l’occasion de la présentation due-constat à la presse. Avec l’adhésion de plus

Page 21: Argus 7389 du 12 Décembre 2014

Utilisateursassureurs

Échanges de donnéesinformatisées

Interfacesassurés

Interfacesassureurs

Conducteur b

Compagnied’assurances

Amazon.fr : livres, DVD, jeux vi...Cdiscount.com – Achat discount... aNouvel onglet

vente-privee.com : grandes mar... Nouvel onglet

fevadaa

Réception e-mail

Consultation

Échanges de données

Dialogue bi-smartphone

Dialogue bi-smartp

hone

Confirmatio

n SMS et e-mail (PDF)

Conducteur A

Extranet etmode transparentmode transparent

Confirmation SMS et e-mail (PDF)

L’assureur reçoit un e-mail automatique qui le prévient de l’arrivée d’un constatsur le serveur de Darva. Il peut ensuite récupérer le constat et les photosassociées, en pièces jointes, ou bien consulter et télécharger ces documentssur l’extranet dédié à l’e-constat auto.«Nous avons également développéune plate-forme permettant à l’assureur, par échange de donnés informatisées( DI) ouWeb Services, d’intégrer automatiquement les données dans sonsystème d’information. Chaque assureur sélectionne ainsi, dans cette palettede solutions, le type d’échange qui lui convient », souligne Denis Guéret,directeur du département études et développement chez Darva.

E

Focusgroupe

Testutilisateur

1

Février2014

Avril2014

Testutilisateur

1

Testutilisateur

2Lancement

officiel

Septembre2014

1er décembre2014

Phase de finalisationPhase technique

Testutilisateur

2

première incursion réussie dans l’«œkou-mène numérique» a été complétée depuis pardeux autres réalisations : l’élaboration d’unpack de conformité (deux normes simplifiéeset trois autorisations uniques) avec la Cnil(lire p. 30 à 32) et lamise en place d’une com-mission numérique de l’AFA, dont la prési-denceaété confiéeàVirginie Fauvel,membredu comité exécutif d’Allianz France et la vice-

[À LA UNE]

présidence àAntoineErmeneux, directeur dela transformation stratégique chez Covéa.«Son objectif est de concevoir des dispositifspour faciliter la relation avec l’assuré», préciseBernard Spitz. De quoi préfigurer d’autresdéveloppements digitaux à terme.À première vue, l’e-constat aura donc lemérite de permettre à l’ensemble dumarchéd’améliorer le temps de traitement des

21L’ A RGUS DE L’ A S S U R A NC E . N ° 7389 . 12 d é cem br e 2014 . a rg usdelas su ra n ce. com

LE PROCESSUSDE L’E-CONSTAT

SOUr

Ce:darVa

de90%dumarché français, la professionpeutse targuer d’avoir posé, sans encombre, lapremière pierre de l’édifice numérique del’assurance. «Tous les acteurs de l’assurance sesont mis autour de la table, souligne PascalDemurger, président du Gema et vice-prési-dent de l’AFA.Tous y ont contribué et tous vontla reconnaître.» Le coupdemaître est à la foispolitique et technique. D’autant que cette

Page 22: Argus 7389 du 12 Décembre 2014

sinistres auto et de réduire les coûts en-gendrés par la gestiondes dossiers.Mais cettepaix de place pourrait bien s’avérer précaire.Car si l’onencroitMichelGougnard,présidentdu conseil d’administrationdeDarva et direc-teur général de Covéa AIS, loin de mettre lesassureurs au même niveau, l’applicationmobile devrait, a contrario, intensifier laconcurrence. «Pour les assureurs, c’est le topdedépart d’une nouvelle ère de compétition entreles assureurs sur les trois plans que sont lesservices aux assurés, la productivité de nossystèmesde gestion et lamaitrise des coûts.»Aurisque d’accentuer unpeuplus encore la frac-ture numérique entre d’une part, des sociétésqui profiteraient de l’expériencede l’e-constatpour se saisir de laquestiondigitale au seindeleursorganisations, et, d’autrepart, cellesdontles directions des systèmes informatiques(DSI)sontsuffisammentacculturéesaunumé-

[À LA UNE]

rique pour capitaliser sur l’ensemble de lachaînede valeur de l’assurance, enparticulierdans le champ de la gestion des sinistres. Lesmajors disposent déjà d’une longueurd’avance. Pourpreuve:AllianzFrance ad’oresetdéjà intégré l’e-constat dans sonapplication«Mon Allianz Mobile » en précisant que sesclients «bénéficieront d’unengagementde trai-tement et de rappel dans l’heure». La Matmuta interfacé le constat numérique avec sapropre application tout comme la Maif quiproposeencomplément lapossibilitéde loca-

liser un réparateur, unepharmacie, unhôpitalouencorededemander l’aideàunami.Desoncôté, la Macif travaille à une application an-noncée pour le premier semestre 2015. Resteque « l’application officielle des assureurs fran-çais» – une manière habile d’étouffer toutescelles qui fleurissent sur l’AppStore et GooglePlay – doit encore convaincre les assurés. AuxPays-Bas, oùelle estproposéedepuis 2ansauxautomobilistes, à peine 5% des constats sontremplis depuis un smartphone.■ SÉbASTIEN ACEDO

22L’ A RGUS DE L’ A S S U R A NC E . N ° 7389 . 12 d é cem br e 2014 . a rg usdelas su ra n ce. com

Signature digitale : un procédéconsensuel

TECHNIQUE ET DROIT

SebaStienLOiSeaU-bYSL.Fr

dr

L e constat amiable en usageen assurance automobile

estunmoyendepreuveservantà établir des faits juridiques.C’est-à-dire les causes et les cir-constances de l’accident auto-mobile desquelles découlentles responsabilités, donc la ré-partition finale de la chargeindemnitaire en jeu. Pour êtreopposable entre les parties, lerecto du constat automobiledans sa versionpapier doit êtresignépar lesdeuxconducteurs.L’e-constat reprend les men-tions du recto et ne concernepas les accidents avec desblessés « même léger[s] » listésau verso du constat papier. LaPlace a pris conscience de cemanque, une deuxième ver-siondu e-constat est enprépa-ration. Elle devrait inclurecette mention. Mais le versoest unedéclarationunilatérale,signée par le seul assuré, qui ne s’apparentepas au constat amiable au sens strict.

Authentification au doigtDans le processus du e-constat amiable ladouble signature est donc fondamentale.Elle permet de lui donner une valeur proba-toire. La solution technique retenue par les

assureurs est celle de la signaturedigitale, autrement dit l’assurésigne avec la pulpe du doigt. Surle site du e-constat à la question«Comment être sûr quema signa-ture sera authentifiée ? », la ré-ponse fournie est la suivante : « Ilvous suffit de signer votre déclara-tion avec le doigt sur votre écrande smartphone pour que votreassureur la prenne en compte».Ceprocédéest par sanature celuiqui correspond le mieux auxattentes des usagers : il est natu-rel, intuitif et simple d’utilisa-tion. Mais sur le terrain du droit,la signature digitale est, pourl’heure, un Ovni, elle n’est pasà proprement parlé une « signa-ture électronique » au sens ducode civil (1). La difficulté acependant été contournée par laPlace qui a su s’entendre pourconférer au e-constat la mêmevaleur juridique que le constat

papier. Les modes de preuve sont libres.Ainsi, en déclinant son identité d’une partet en signant du doigt de l’autre, l’authenti-fication de l’assuré, qui ne pourra pas fal-sifier l’e-constat après signature, est pé-renne.■ JÉRÔME SPERONI

1. Code civil, article 1316-4.

Ce geste de lasignature au doigt,qui rappelle celui de lasignature « au stylo »,s’avère en effetincontournable. [...]Il permet au signatairede réaliserpsychologiquementqu’il est en trainde signer. («Livre blanc,Signature électroniquesur tablette »,Cryptolog, fév. 2013).

«L’AFA avait à cœurd’accompagner la montéeen puissance du numérique.L’e-constat n’est qu’un élémentd’une démarche plus globale. »bernard Spitz, président de l’AFA et de la FFSA

«Les assureurs ont la possibilitéde récupérer et d’exploiterles informations contenues

dans le constat pour imaginerdes services autour de lagestion du sinistre. »

Sophie Cousin, chargée d’études chez Darva

Page 23: Argus 7389 du 12 Décembre 2014

23

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Page 24: Argus 7389 du 12 Décembre 2014

[EntrEprisEs Et marchés]

Formation – Digital – réseaux sociaux

Quand les «digital natives»coachent leurs dirigeants

D ans toutes les entreprisesayant entamé leur trans­formation digitale, c’est

l’undes termes à lamode: reversementoring, mentorat ou tutoratinversé en français. Ou commentdes salariés, issus essentielle­ment de la génération Y (nésaprès 1980), forment aujourd’huileursaînésauxenjeuxdes réseauxsociaux et du numérique. «Ces

jeunes, qui arrivent dans lemonde du travail, ont grandi avecInternet et les outils nomades. Ilsont donc tout naturellement les

compétences appropriées poursensibiliser nos collaborateursaux usages du digital », expliqueNicolas Rolland, directeur de laculture et de l’innovation chezAxa France.à l’occasion de sa conférence surle digital organisée le 12 novem­bre dernier, la compagnie d’assu­rance a annoncé avoir déployé enseptembre une formation dereverse mentoring, basée sur levolontariat. Résultat, enmoinsdedeux mois, 55 personnes ontendossélerôledeformateurauprèsde 250 salariés d’Axa France, leurexpliquant comment utiliser aumieux lesoutilsde rechercheetdegestion de l’information, ouencorecommentgérer leur imagedans unmonde digital.

Une formation en interne«Ces séancesde formation, qu’ellessoient individuelles ou collectives,ne ressemblent pas à des coursdispensés dans une salle. C’estbeaucoup plus interactif, car noussommes dans une logiqued’apprentissage immédiat parl’action»,observeNicolasRolland.Seulement voilà, si cette nouvellepratique interpelle, c’est surtoutparce que les jeunes mentorscoachent directement des cadresde leur entreprise, mettant decôté le lien hiérarchique quiexiste pourtant entre eux. à laMaif, tous lesmembresducomitéexécutif ont ainsi eu un rendez­vous dédié au digital avec deuxétudiants vacataires. Sans quecela ne pose a priori problème

24L’ARGUS DE L’ASSURANCE . N° 7389 . 12 décembre 2014 . argusdelassurance.com

■ De plus en plus de jeunes salariés de l’assurance forment directementles cadres expérimentés de leur entreprise aux usages du digital.

corbis

« ces jeunes, qui arriventdans le monde du travail,ont grandi avec internetet les outils nomades.»Nicolas Rolland, Axa France

Page 25: Argus 7389 du 12 Décembre 2014

[EntrEprisEs Et marchés]

ni aux uns, ni aux autres. « Jecomprends que cela puisse êtreperçu comme un exercice délicat,mais au final, nous avons tra-vaillé sans filtre, la prise de paroledes jeunes étant libre, directe etsans complexe à notre égard »,indique Olivier Ruthardt, direc­teur délégué des ressourceshumaines du groupe Maif. Quiajoute : «Cette connexion intergé-nérationnelle est en tout cas àl’image des relations qui se déve-loppent dans l’entreprise, à savoirque nous communiquons toutautant de manière horizontaleque verticale».Pour autant, selon ThierryRaickman, partner au sein ducabinet de conseil en recrute­ment Eurosearch & Associés,cette pratique passerait moins

25L’ARGUS DE L’ASSURANCE . N° 7389 . 12 décembre 2014 . argusdelassurance.com

55Le nombre de jeunesmentors chez Axa France

C ertains directeurs générauxn’ont pas besoin de se fami­

liariser avec l’usage des réseauxsociaux. Ils sont déjà au­jourd’hui très actifs sur Internet,via leur compte Twitter. Avecplusde1000abonnés,ÉricLom­bard (directeurgénéraldeGéné­rali France), Jacques Richier(président­directeur générald’Allianz France) et RonanLe Moal (directeur général deCrédit mutuel Arkéa) sont ainsicoutumiers de cet outil de com­munication en 140 signes. « Ilsveulent prouver qu’ils ont pris levirage digital», explique AlbanJarry, directeur du programmeSolvabilité 2 à laMutuelleGéné­rale, et auteur d’un livre blancintitulé « Twitter conté par50 personnalités de la banquefinance assurance».

Pour lui, «cette communicationà la fois personnelle et institu-tionnelle est aussi un bonmoyende faire passer des messages eninterne. Par exemple, JacquesRichier a récemment retweetéFrédérique Cintrat, qui présen-tait son livre «Comment l’ambi­tion vient aux filles?». C’est unefaçondemontrer qu’il est attachéà la parité dans son entreprise».à l’inverse des grandes compa­gniesd’assurance, lesmutuellessont plus discrètes sur Twitter.« Beaucoup cherchent encorecomment utiliser ce nouveaumédia », précise Alban Jarry.Communiquer en 140 signesn’est pas sans risque: une infor­mation mal maîtrisée peut eneffet tout de suite être largementreprise sur la Toile.■ N.T.

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bien auprès d’autres salariés.«Quand vous êtes dans le mana-gement intermédiaire, cela peutêtre perturbant d’être formé parquelqu’un de moins expérimentéque soi. Car c’est reconnaître quecette personne a des compétences

que vous n’avez pas.» Pas sûr quecela soit toutefois suffisant pourconvaincre les dirigeants de nepas utiliser de plus en plus lereverse mentoring. Comme leprécise Nicolas Rolland, d’AxaFrance : «C’est aussi une façon

de se familiariser avec les usagesd’une nouvelle génération, de voirquels sont leursmodes de consom-mation. Bref de travailler au plusprès sur les pratiques de nos futursclients».■ NICOLAS THOUET

Ces DG accros à Twitter

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[EntrEprisEs Et marchés]

Bilan climatique

Sud de la France: pas d’accalmies

D écidément, le cl imats’acharne dans le sud de laFrance. En l’espacede trois

mois, cette zone a été frappéeparau moins dix épisodes cévenols– ces événements méditerra­néens qui semanifestent par desorages violents localisés, despluies diluviennes et des inonda­tions – dont le dernier particuliè­rement intense entre le 26 et le30novembre. Lemois denovem­bre affiche, d’ores et déjà, le bilanhumain le plus lourd du trimes­tre, avec dix morts et deux per­sonnes portées disparues. Endéplacement dans le Var, leministre de l’Intérieur, BernardCazeneuve, a confirméque l’Étatallait ouvrir une procédure dereconnaissance accélérée decatastrophe naturelle pour ledépartement.

D’autres régionsdans la tourmenteLe dispositif a été, par la suite,étendu à l’Aude et aux Pyrénées­Orientales, durement touchés,eux aussi, par les intempéries,ceci afin de « raccourcir les délaisdans lesquels les personnes pour-ront activer leurs garanties d’assu-rance pour bénéficier d’une in-demnisation », a précisé leministre. Sur ce seul événement,les sociétés d’expertise en dom­mages aux biens s’attendent àtraiter plus de 10 000 sinistresavec des «dommages significatifsdans le Var, l’Hérault, les Pyré-nées-Orientales et le sud de l’Avey-ron ». Côté assureurs, la Maifcomptabilisait au 1er décembre

près de 1160 dossiers dont 86%pour l’habitation et 14% pourl’auto tandis qu’Axa France re­censait, selon les premières esti­mations, 2 000 dossiers pour ledernier épisode et près de5 000 déclarations pour l’en­semble du mois, « soit la mêmetendance que les deuxmois précé-dents », a précisé la compagnie.Quant aux premières estimations

du coût, Covéa (Maaf, MMA etGMF), qui a enregistré 5 000 si­nistres auto et 10000 enMRHsurle trimestre, évoque une pre­mière facture comprise entre 42,5et 62,5 M€, sur la base d’un coûtmoyen de 2500 euros en auto etentre 3000 et 5000 euros enhabi­tation. Dans ce contexte clima­tique exceptionnel, certainescompagnies ont procédé à des

mesures dérogatoires. AxaFrance et Allianz ont notammentdécidé d’étendre les délais dedéclarat ions des sinistres(jusqu’au 31décembre 2014pourle premier et jusqu’au 31 janvier2015 pour le second) et de verserdes acomptes pour faire face auxpremières dépenses d’urgencedes sinistrés.■ SÉbASTIEN ACEDO

26L’ A RGUS DE L’ A S S U R A NC E . N ° 7389 . 12 d é cem br e 2014 . a rg usdelas su ra n ce. com

■ La série noire se poursuit. Comme en septembre et octobre, le sud de la France a connude nouveaux épisodes cévenols, dont le dernier a provoqué localement d’importantes inondations.Conséquence de cet effet d’accumulation, les assureurs adoptent des mesures dérogatoires.

■ Forte intensité

du 26 au 30 novembre :pluies, inondationset vents violents.départements concernés :aude, Pyrénées-Orientaleset Hérault.

■ Intensité moyenne

du 3 au 4 novembre : pluies et inondations.département concerné : ardèche.

du 14 au 15 novembre : pluies et inondations.départements concernés : Gard et Lozère.

du 26 au 30 novembre : pluies, inondationset vents violents.départements concernés : Pyrénées-atlantiques, Hautes-Pyrénées, Haute-Garonne,ariège, aveyron, ardèche, Gard, Lozère, tarn,Var, Haute-Corse et Corse-du-Sud.

■ Faible intensité

du 3 au 4 novembre : pluies et inondations.départements concernés : Côte-d’Or, Saône-et-Loire, Jura, Loire, Hautes-alpes, drôme, ain,isère, rhône, alpes-de-Haute Provence,alpes-maritimes, bouches-du-rhône, Gard, Varet Vaucluse.

du 9 au 11 novembre : pluies et inondations.départements concernés : Var, alpes-maritimeset bouches-du-rhône.

du 14 au 15 novembre : pluies et inondations.départements concernés : alpes-maritimeset bouches du rhône.

lEs intEmpériEs du mois dE novEmBrE 2014

Page 27: Argus 7389 du 12 Décembre 2014

27

Pour mieux accompagner ses clients et partenaires courtiers, QBE poursuit sa stratégie de qualitéde service et de proximité par l’ouverture de sa Direction Grand Sud-Ouest en janvier 2015.Cette nouvelle implantation sera basée à Bordeaux, sous la responsabilité de Sandrine Helleux.

QBE s’implante dans le Sud-Ouest

www.qbeeurope.com/france

Page 28: Argus 7389 du 12 Décembre 2014

[intErméDiairEs Et DistriBUtiOn]

agents généraux – courtiers – assurance dommages

MMA : une fusion qui modifie les é

C hezCovea, leslignesbougent.Par ricochet, ces mouve­ments touchent aussi les

intermédiaires. Dans le cadre dela simplificationde ses structureset de l’adaptation de son organi­sation aux exigences de Solvabi­lité 2, le groupe mutualiste pro­jette de fusionner au sein de lasociété d’assurance dommages,MMA IARD SA, trois entités dugroupe: CovéaRisks, Covéa Fleetet Covéa Caution. Cette opéra­tion, qui doit être réalisée au

cours de l’année 2015, n’aura pasd’impact sur le plan social,d’après les informations fourniespar le groupeMMAaux instancesreprésentatives du personnel.Néanmoins, elle va entraînerdes changements d’ordre juri­dique, informatique et commer­cial. La fusion des portefeuillesde produits pose notamment laquestiondudevenir desmarqueset – effet collatéral – celui del’organisation de la distribution.Actuellement, les sociétés

concernées par l’opération tra­vaillent avec des marques etdes réseaux de vente différents,courtiers essentiellement pourles entités Covéa et agentsgénéraux exclusivement pourMMA. Cette marque leur esten effet réservée, comme le sti­pule l’accord qui encadre leursrelations avec la compagnie etces intermédiaires.

Préserverla complémentaritéLeprojet de fusionet d’utilisationd’unemarque commune au seindes différents réseaux de distri­bution a donc amené MMA et lesyndicat des agents, le Sagamm,à remettre à plat l’accordcontractuel qui datait de la fusion

28L’ARGUS DE L’ASSURANCE . N° 7389 . 12 décembre 2014 . argusdelassurance.com

■ Le projet d’intégration de trois sociétés du groupeCovéa au sein de MMA IARD SA, qui se concrétiseraen 2015, aura pour conséquence indirecte uneredéfinition du périmètre d’intervention des agentsgénéraux et des courtiers en assurance dommages.

MMA IARD SA

Société d'assurance dommagesdu groupe MMA

Nombre de contrats en portefeuille :5,4 millions (+1,2%)

Chiffre d'affaires :2,6 Md€ (+5%)Résultat net :

56,6 M€ (–1,7%)Fonds propres :

1,3 Md€ (+11%)Marge de solvabilité

(y compris plus-values latentes) :458% (– 7 points)

Chiffre d'affaires :623 M€ (+6%)Résultat net :17,7 M€ (+2,9%)

Fonds propres :276,4 M€ (+3,5%)Ratio de solvabilité

(y compris plus values-latentes) :327% (– 4 points)

Offre : assurance dommagesaux biens et responsabilité

des professionnels et entrepriseset assurance des particuliers

Distribution : 2 700 courtiers

Covéa Risks

Chiffre d'affaires :715 M€ (+7%)Résultat net :12,8 M€ (–24%)Fonds propres :276 M€ (+4,7%)

Ratio de solvabilité (avec plus values latentes) :240% (– 46 points)

Offre : assurance des flottes de véhicules,assurance transports etmarchandises

Distribution : 3 000 apporteurs(agents, courtiers, réseaux salariés,

constructeurs automobiles)

Covéa Fleet

Chiffre d'affaires :10,1 M€ (+4,7%)Résultat net :3 M€ (–40%)Fonds propres :24 M€ (=)

Offre : garanties financièrespour le bâtiment

(50% du chiffre d’affaires)et garanties financières légalespour les administrateurs de biens,syndics, professionnels du tourisme,

écoles de conduite, etc.

Portefeuille géré en run-off,la souscription d'affaires nouvelles

a été arrêtée en 2014

Covéa Caution

chanGEmEnt DE VOiLUrE pOUr mma iarD En 2015

L’intégrationdes sociétéscovéa risks,covéa Fleetet covéa cautionau sein deMMA iArD sA estprévue courant2015 avec effetrétroactif au1er janvier 2015.

soUr

cEs:sociÉTÉsET

rAPPorTsANNUELs

Page 29: Argus 7389 du 12 Décembre 2014

[intErméDiairEs Et DistriBUtiOn]

s équilibres de la distribution

entre Azur et MMA. Après sixmois de négociations, une nou­velle mouture du texte a étésoumise aux adhérents du syndi­cat, qui l’ont approuvée par votelors de l’assemblée générale du19 novembre 2014. «La priorité

du syndicat était que les agentsqui interviennent surtout surle marché des particuliers etdes professionnels et évoluentmajor i tairement en zonesrurales ou semi-urbaines ne seretrouvent pas en situation

de concurrence sur leurmarché local », explique leprésident du Sagamm,Jean­François Bianchi.L’accord déf in i t lepérimètre et les moda­lités d’intervention desagents généraux etdes courtiers en fonction

des marchés. « Il existedéjà une complémentarité

naturelle entre les agentsgénéraux et les courtiers. Cesderniers interviennent surtoutsur les risques des grandesentreprises ou des entreprisesde taille intermédiaire. Le travailde concertation avec le réseaua consisté à faire en sorte depréserver cette complémentaritéet de s’assurer que chacunpuisse jouer pleinement son rôle»,explique Jean­Michel Foxonet,chargé chez MMA des relationsavec le syndicat des agents.

Enpratique,unenouvellemarque,MMA Entreprise, commune auxdeux réseaux, sera créée. Unepartie des offres proposées souscette marque, celles faisant l’ob­jet de solutions sur mesure pourl’essentiel, sera partagée entre lesdeux réseaux, alors que d’autresseront uniquement distribuéespar les agents généraux. C’est lecas,notamment,des contrats des­tinés aux agriculteurs ou viticul­teurs. La marque MMA, quant àelle, reste réservée aux agents,qui conservent une exclusivitésur le marché grand public, saufdans des circonstances bienprécises (comme les contrats desdirigeants en accompagnementdes offres d’entreprise).

Courtage réduitaux grands acteursCette répartition des rôles va setraduire du côté du courtage pardes fermetures de codes sur lemarché des particuliers et par unpilotage plus fin du réseau surcelui desprofessionnels. En théo­rie, les courtiers pourront inter­venir en risques d’entreprisequelle que soit leur implantation

géographique. En ce quiconcerne les risques des profes­sionnels, ils ne pourront sous­crire de nouvelles affaires quedans les agglomérations de plusde 100000 habitants. Font excep­tion les contratsMMABTP com­mercialisés auprès des entre­prises réalisant moins de 2 M€de chiffre d’affaires et les offresdestinées aux professionnelsde l’automobile, qui restent l’apa­nage des agents sur l’ensembledu territoire. Le réseau de cour­tiers, composé aujourd’hui de2 700 partenaires devrait donc,au fur et à mesure des renouvel­lements d’affaires, se concentrerautour des grands acteurs.Pour prévenir et gérer lesconflits entre les deux réseauxde distribution, un « comité desuivi des réseaux agences etcourtage » sera créé. «Dans lesfaits, les cas de litiges ne devraientpas être nombreux, sachant quenous disposons par ailleurs dedirections régionales prochesdu terrain, donc àmême de réglerce types de situation », expliqueJean­Michel Foxonet.■ ESTELLE DURAND

29L’ARGUS DE L’ASSURANCE . N° 7389 . 12 décembre 2014 . argusdelassurance.com

Les agentsgénérauxMMA

1 256 agents généraux(1 794 points de vente)

Troisième réseau d'agents en Franceen termes d’effectif

512 000 € de commission annuellemoyenne par agence (+5,2% par rapport à 2012)

Activités : 78% dommages,17% santé et prévoyance,5% vie, épargne et financeClientèle : 65% particuliers,

10% professionnels,25% TPE-PME

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Page 30: Argus 7389 du 12 Décembre 2014

[professions et institutions]

ments de données dans un envi-ronnementjuridiquementsécurisé.Pas moins de cinq textes en sontissus (lire l’encadré ci-contre). Ilssont transversaux pour toutes lesfamilles de l’assurance etconcernent toutes les branches,

tant en assurances de personnesqu’en dommages.

Le bon timingC’est au début de l’année 2012que la Cnil a pris l’initiative des’intéresser de près aux données

P lus fort que le «e-constat » !Le « pack assurances »,qui regroupe désormais

l’ensemble des normes appli-cables aux assureurs en matièrede traitement des données àcaractère personnel, a fédérél’ensemble de la profession, de laproduction à la distribution.Pourpreuve, la FFSA et le Gemaréunis au sein de l’Associationfrançaise de l’assurance (AFA), leCTip, la CSCA et la FNMF ontaccompagné la Commission na-tionale de l’informatique et des

libertés (Cnil) dans ses travauxnormatifs qui ont duré deux ans,faisant ainsi de l’assurance le pre-mier secteur réglementé à dispo-ser d’un tel corps de règles. Lepack doit ainsi permettre auxassureurs d’envisager les traite-

30L’ A RGUS DE L’ A S S U R A NC E . N ° 7389 . 12 d é cem br e 2014 . a rg usdelas su ra n ce. com

■ Après un travailde longue haleine,la Cnil, en collaborationétroite avecles assureurs,a publié les textesréglementairesdu « pack assurances ».Une démarche empreintede pragmatismequi permet d’envisagerl’avenir avec sérénité.

«Pour les particuliers (habitation, automobile),la connaissance statistique des risques assurés permetde les évaluer avec un minimum de données.Cependant, un élargissement des données disponiblesdonne la possibilité d’affiner la connaissance des différentescatégories de risques et conduit à des offres plus adaptées.»

«La donnée est un élément compétitif, donnant un avantagedécisif aux assureurs qui ont un meilleur accès et une meilleurecapacité de traitement des données. Les assureurs doiventdéfendre, en évitant une utilisation excessive des donnéesdisponibles, une certaine conception de la solidarité, quis’incarne en assurance par la notion de mutualisation des risques.»

Cnil – Conformité – Big Data

Données personnelles:les assureurs s’approprient les codes

LeSmOtS de L’aSSOCiatiOn FranÇaiSe de L’aSSUranCe

bernard Spitz, président de la FFSA et de l’AFA, et Pascal Demurger, président du Gema et vice-président de l’AFA

Page 31: Argus 7389 du 12 Décembre 2014

[professions et institutions]

personnelles collectées par lesassureurs et à ce qu’ils en font.Il était temps. En effet, la «NS 16»datait du 20 janvier 1981 et étaitcirconscrite à la passation, à lagestion et à l’exécution descontrats. Entre-temps, la vague

de fond numérique n’a eu decesse de déferler dans toutes lesprocédures métiers des assu-reurs. Et l’heure du Big Data asonné. Sur bien des aspects lesassureurs devaient donc fairesans autre support que la loi In-formatique et Liberté de 1978 (loiI&L) qui fixe les grands principesmais ne contient pas d’approchepratique. Raison pour laquelle laCnil est dotée d’unpouvoir régle-mentaire.

Travaux préparatoiresPourtant la partie n’était pas ga-gnée d’avance. En effet, les dis-cussions européennes sur lecontenu du futur règlement enmatière de données person-nelles, d’application directe enFrance, s’éternisent. Alors, pour-quoi ne pas attendre ? Pas letemps au regard des enjeux.Comme l’explique PhilippePoiget, directeur des affaires juri-diques, fiscales et de la concur-rence à la FFSA, « les travaux encours sur le projet de règlementeuropéen relatif à la protectiondes données personnelles sontcomplexes et prendront encore dutemps avant d’aboutir. Il était sou­haitable que la Cnil apporte lasécurité juridique des traitementsde données qui est un impératifpour nosmétiers». Il faut préciserque bien qu’adopté en première

31L’ A RGUS DE L’ A S S U R A NC E . N ° 7389 . 12 d é cem br e 2014 . a rg usdelas su ra n ce. com

HirOSHiW

atanabe-GettYimaGeS

LeS «aU» et «nS» aSSUranCeSLes autorisations uniques (AU) servent à définir le régime juridiqueapplicable aux fichiers ou traitements de données personnellessensibles ou à risques, qui visent une même finalitéet des catégories de données et de destinataires identiques.Le pack assurances en contient trois:

■ aUdu17 juillet 2014: lutte contre la fraudeà l’assurance;

■ aUdu23 janvier 2014: infractions, condamnationsoumesuresde sûreté;

■ AUdu23 janvier 2014: répertoire national d’identificationdespersonnesphysiques(rniPP)etnumérod’inscriptionau répertoire (nir).

Les normes simplifiées (NS) servent à définir le régime juridiqueapplicable aux fichiers ou traitements de données personnellescourants qui ne portent pas atteinte à la vie privée ou aux libertés.Le pack assurances en contient deux en date du 11 juillet 2013:

■nSsur la gestion commerciale de clients et deprospects;

■nSsur la passation, la gestion et l’exécutiondes contrats.

lecture le 12mars 2014 devant leParlement européen, le texte durèglement est pourtant loind’êtrefinalisé. Il fait actuellement l’ob-jet d’un trilogue entre le Conseil,la Commission et le Parlementeuropéen.Deplus, sur leplanna-tional, la grande loi sur le numé-rique continue de se faire atten-dre. Aux dernières nouvelles, laphase de concertation théma-tique lancée par le Conseil natio-nal du numérique (CNNum) seterminera le 15 janvier 2015.Dans ce contexte incertain, il estapparu aux assureurs qu’il « fal­lait y aller». Le business n’attendpas. Oui, mais comment?

La méthode qui a conduit àl’adoptiondupack assurances estsans doute le point le plus remar-quable du travail réalisé. En effet,dès 2012, laCnil et les profession-nels ont travaillé main dans lamain, en ayant en tête les préoc-cupations opérationnelles : d’où«un dialogue approfondi, fondésur l’échange avec les praticiens»,poursuit PhilippePoiget.Deplus,laCnil a publié pour chaque texteune fiche pratique (1) qui four-mille de cas concrets permettantune mise en œuvre plus aiséede la conformité. Enfin, pour par-faire cette approche pratique,il est convenu que les

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Page 32: Argus 7389 du 12 Décembre 2014

[professions et institutions]

32L’ A RGUS DE L’ A S S U R A NC E . N ° 7389 . 12 d é cem br e 2014 . a rg usdelas su ra n ce. com

assureurs et la Cnil seretrouvent régulièrement au seindu « Club conformité » (voirl’interviewde SophieNerbonne),pour faire vivre le pack assuran-ces en prenant en compte lesévolutions métier. Sur un plangénéral, c’est aussi une posturequimet la Cnil en position d’êtreun acteur favorisant l’économie.Comme l’explique édouardGeffray, son secrétaire général :«En aucun cas la Cnil ne freinel’innovation, elle l’accompagne enintégrant dès le départ les préoc­cupations qui sont les nôtres » (2).Ces préoccupations sont sous-tendues par des principes de laloi I&L qui structurent la collecteet le traitement des données. Entête de ces principes, on trouvel’usage légitime. Pour les assu-reurs ce point n’a pas été difficileà prouver : « les données sont om­niprésentes dans nosmétiers. C’esttoujours dans le cadre d’une obli­gation réglementaire que l’assu­reur est amenéà les collecter» sou-ligne Philippe Poiget.

Fraude et NIR-RNIPPCertains sujets ont tout demêmeété âprement discutés. Il en vaainsi de l’AU 39 sur la lutte contrela fraude. En effet, les méca-nismes de détection de la fraudeflirtent avec les principes de la loiI&L. François Rosier, directeuradjoint aux affaires juridiques dela FFSA, en donne une illustra-tion: «pour encadrer l’interconne­xion de fichiers, la Cnil, qui estparticulièrement vigilante sur cesujet, a prévu que les alertes quiconcerneraient un salarié dans lecadre de la lutte contre la fraudeinterne devraient faire l’objetd’une requête individuelle ».L’autre sujet sur lequel les assu-reurs auraient souhaité obtenirdavantage concerne la trèsactuelle question des contrats

d’assurance vie non réclamés.Seulement voilà, le numéro deSécu, NIR pour les initiés, jouitd’une inviolabilité quasi-pontifi-cale, justifiée par son apparte-nance à la sphère sociale. SelonMaud Schnunt, responsableassurances de personnes et affai-res européennes auGema, « il estvrai qu’au regard des obligationsque nous impose la législation surles contrats d’assurance vie nonréclamés, nous aurions aiméavoir accès au NIR, seule sourceabsolument fiable pour attester

«Le cercle de confiance»La concertation avecles professionnels a été le motd’ordre au cours des travaux.Quels enseignements en tirez-vous?LaCnil a réuni l’ensemble des fédéra-tions et groupements (CTip, CSCAFFSA, FNMF et Gema) représentatifsdes assureurs,mutuelles, institutionsde prévoyance et courtiers d’assu-rance. Des réunions de travail ont étéorganisées tous les trois mois entrela Cnil et le groupe de travail pendantprès de deux ans. De leur côté,les fédérations et groupements ontégalement échangé avec leursmembres afin de relayer le messagede la Cnil et de recueillir en retourleurs observations issues de la pratique«métier» de l’assurance.

Quels ont été les sujets les plus délicatsà aborder?Bien entendu, les réunions ont été l’objetd’échanges et de discussions avec les profession-nels surplusieurs sujets:BigData, réseaux sociaux,collecte du NIR, ou encore en matière de luttecontre la fraude, avec la mise en place delistes des personnes à risque. Sur ces différentspoints, nous sommesparvenus à trouver uneposi-tion commune qui tient compte à la fois des exi-gences de la Cnil et de la pratique des assureurs.

Par exemple : l’information des per-sonnes à deux niveaux enmatière detraitement de lutte contre la fraude,ou encore la collecte du NIR renduepossible dans les seuls cas prévus parles dispositions légales en vigueur.

Qu’attendez-vous du «clubde conformité» constitué avecles fédérations professionnelles?L’objectif de ce club consiste àpouvoir continuer à échanger àintervalle régulier afin de vérifierla bonne application des règles etprocessus organisationnels à l’aunedes évolutions du métier de l’assu-reur et de trouver les nouvelles

réponses en casd’évolution. Il aurait étédommageque le « cercle de confiance » créé dans le cadredes travauxmenés pour la création dupack dispa-raisse. Il a pour objectif de créer un effet d’entraî-nement vertueux dans la diffusion de la confor-mité informatique et libertés grâce à l’actiondémultiplicatrice des réseaux professionnelsconcernés. Il fonctionnera sous forme de groupesde travail et de réunions semestrielles, qui serontl’occasion de tester la robustesse du corpus derègles élaboré et de poursuivre les réflexionsavec les assureurs sur les questions émergentes(voiture connectée, Big Data…).■ PROPOS RECUEILLIS PAR JÉRÔME SPERONI

SOPHIE NERbONNE,directricede la conformité,Commission nationalede l’informatiqueet des libertés (Cnil)

dr

du décès des assurés. Le RNIPP(Répertoire national d’identifica­tion des personnes physiques)auquel les assureurs ont au­jourd’hui accès présente des im­perfections».Quoi qu’il en soit, sur un sujetaussi prometteur que le numé-rique, il est louable de constaterque l’on peut lier une approcheconcrète sans transiger sur lesprincipes et aboutir à un résultatopérationnel. Dans le jargon,c’est «gagnant-gagnant».■ JÉRÔME SPERONI

1.À télécharger sur : www.cnil.fr2. Lire l’interview dans L’Argusde l’assurance du 20 juin 2014.

Page 33: Argus 7389 du 12 Décembre 2014

33

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NOTRE AVIS

AVANTAGES■ Règlementde l’indemnité dansles huit jours suivantun accord amiableou une décisionjudiciaire exécutoire.

■ L’utilisationde pièces de réemploiest pratique pourles véhicules anciens.

■ En cas d’aggravationde l’incapacitépermanente à un tauxsupérieur à 10 %,le dernier tauxdétermine l’indemnité.

LIMITES■ La garantiedommages corporelsdu conducteurn’intervient qu’à partird’un taux d’IPP de 10 %.

■ La lunette arrière,les glaces des toitsouvrants oupanoramiques etdes phares, les miroirsdes rétroviseurs...ne sont pas couverts.

■ Exclusion de latentative de vol.

LE MARCHÉPLUS DE CONVIVESPOUR UN MÊME GÂTEAU■ L’automobile pèse 12% dubudget desménages français,et son assurance plusdu quart des dépensesautomobiles. d’où l’importancedu gel du tarif de la matmutpour 2015, d’autantque l’auto, qui représenteplus de la moitié de sesencaissements en dommages,la place au septième rangdumarché. La pressionconcurrentielle se renforcesur ce créneau, en raisonde la stagnation de la masseassurable et d’unvieillissement régulierdu parc, mais surtoutdu fait de la présence accruede tous les acteurs,mutuelles (Covéa, macif,maif...), bancassureurs,(Crédit mutuel, Groupama,La Poste...), compagnies(allianz, axa, Generali...)et assurance en ligne.

■ La Matmut a lancé en juin une nouvelle gamme auto destinée à répondreaux besoins de ses sociétaires ayant des capacités financières limitées.

Auto – Mutuelles

Spécial petits budgets

L ’offre Essentiel, lancée enjuin, est centrée sur les garan-ties clés et les riques les plus

lourds. Elle vient compléter lagamme Référence

Objet du contratSa finalité principale vise à fourniraux automobilistes sociétaires tousles éléments fondamentaux d’uneprotection de leur responsabilité etde leurs dommages – y comprisl’incendie et le vol du véhicule quelque soit son mode opératoire –dans un périmètre assez large età des prix limités.

CibleCe sont les automobilistes attentifsà une couverture suffisante desrisques majeurs et appréciant lesréductions tarifaires, et ce quelsque soient leur véhicule, son prixet son âge, et notamment pour unusage limité réservé aux loisirs,utile à ceux qui vont travailler entransports en commun.

ContenuCinq formules, du tiers à la tousrisques, confèrent à la gammeEssentiel une certaine souplesse,même si aucune exclusion n’estrachetable et qu’il n’y a qu’uneseule option (conducteur).La formule Équilibre, la plus com-plète, couvre la responsabilité civileobligatoire liée aux dommages cau-sés à des tiers, au véhicule assuré,et, en option, les dommages corpo-rels du conducteur. Elle inclut desgaranties d’assistance au véhiculeet aux personnes transportéessans franchise kilométrique en casd’accident, ainsi qu’une assistancejuridique par téléphone.

La garantie du conducteur, accor-dée sous forme indemnitaire aprèsdéduction des versements de tousles tiers payeurs, est plafonnée à800 000 € pour l’incapacité perma-nente partielle la plus grave,99 500 € en cas de décès et 3 000 €pour frais d’obsèques. Les fraisd’aménagement du logementpeuvent atteindre 28 000 € et ceuxdu véhicule 5 000 €.À noter que l’indemnisation dessoins (plafonnée à 7 000 €) etdes pertes de revenus profession-nels (10 000 €), est indépendantedu taux d’incapacité et que la res-ponsabilité civile s’applique à lafois en circulation et en dehors.Les dommages au véhicule com-prennent son vol (par car-jacking,ruse, faux chèque de banque, abusde confiance...), l’incendie, lesattentatset tempêtes, les catastrophesnaturelles ou technologiques etles dommages par collision ou dusà des événements naturels, hormisla grêle et le vandalisme.S’ajoutent à ces garanties la répa-ration ou le remplacement du pare-brise (franchise de 25 % et plafondde 70 €) et la prise en charge dudépannage ou du remorquagejusqu’au garage qualifié le plusproche de l’accident, le gardien-nage du véhicule à la suite d’unévénement assuré, les frais engagésavec l’accord de l’assureur pourrécupérer le véhicule après sa re-mise en état acceptée par l’expertou retrouvé non endommagé, et larecharge des extincteurs.

DistributionLe contrat est commercialisépar 1 800 conseillers salariés répar-tis dans les 570 agences Matmut.

Exemple tarifaireL’assuré est un couple de cadreslillois ayant 50 % de bonus, etplus de dix ans sans accident,souhaitant assurer une RenaultLaguna 2.0, 16V, 140 Expression,éthanol, ayant 40 000 km, miseen service en 2012. Ils ont choisi laformule Équilibre et une garantieconducteur de 50 000 €. Ils n’uti-lisent leur véhicule qu’en loisirset trajet domicile-travail.Leur cotisation annuelle s’élèveà 586 € TTC.■ ALAIN FARSHIAN

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[PRODUITS ET SERVICES]

■ La Matmut a lancé en juin une nouvelle gamme auto destinée à répondre aux besoins de ses sociétaires ayant des capacités fi nancières limitées.

Auto – Mutuelles

Spécial petits budgets

L ’offre Essentiel, lancée en juin, est centrée sur les garan-ties clés et les riques les plus

lourds. Elle vient compléter la gamme Référence

Page 35: Argus 7389 du 12 Décembre 2014

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créditphoto:Thinkstock®

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RC pro – Pertes de production

Civ. 2e, 23 octobre 2014, n°13-17.592

Les faitsUne société intervenant sur lesecteur agroalimentaire conclut unmarchéde travaux portant sur la fourniture etl’installation d’unmatériel de pétrissage.Des dysfonctionnements affectent cetteinstallation. La société assigne l’assureurde responsabilité professionnellede l’installateur. En appel, ses prétentionssont rejetées tant au titre des dommagessubis par les biens que pour les «pertesde production et résultant de déchets».Pour ces dernières, la Cour de cassationréforme la décision des juges du fonds,au visa de l’article 1134 du code civil.

La décision La clause litigieuse n’excluaitpas de la garantie les préjudices résultantpour les tiers de pertes de productionsou résultant de déchets.

■ Commentaire Dans cette affaire, ledébat s’est concentré sur l’interprétationd’une clause d’exclusion présentedans les conditions générales de la policed’assurance de responsabilitédu professionnel. Pour les dommagesaux biens, l’exclusion ressortait de l’objetmême de la police d’assurancede responsabilité. Mais en ce qui concerneles pertes de production subies par untiers du fait de l’assuré, la clause stipulantl’«exclusion de garantie pour leremboursement ou la diminution du prix,le coût du contrôle, de la réparation,de la réfection, de la modification,de l’amélioration ou du remplacement»de la chose était insuffisamment précisepour les éluder.

■ JÉRÔME SPERONI

Cat’ nat’ – Efficacitédes travaux de reprise –Responsabilité

Civ. 2e, 23 octobre 2014, n°12-29.914

Les faitsUn immeuble subit des désordresà la suite d’épisodes de sécheresse déclarésen catastrophes naturelles pour les années1996 et 2003. Des travaux de reprise desdésordres sont réalisés selon lespréconisationsde l’expert de l’assureur. En 2006, l’immeubleest vendu, et lors de l’été 2008, des fissuresréapparaissent. Le nouvel acquéreurassigne l’assureur en indemnisation, au titrede la garantie des catastrophes naturelles(C. assur., art. L.125-1). En appel, l’acquéreurest débouté de sa demande et condamnéà restituer les indemnités allouées en référé(50000 euros). Il se pourvoit en cassationsans succès.

La décision « Il n’est nullement établi quel’assureur ait refusé de financer une étudetechnique ou qu’il en ait même discutéle principe […] l’assureur n’avait commisaucune faute.»

■ Commentaire En l’espèce, lesdésordres postérieurs aux événementsclimatiques en cause sont la conséquencede l’insuffisance des travaux de repriseréalisés par l’entrepreneur en bâtiment.Ce dernier n’a proposé aucune étudede sol et a établi le descriptif des travauxà la suite de l’accord amiable intervenuentre l’assureur et l’assuré. L’assureurhabitation qui ne s’est opposé en rien à cetaccord n’a commis aucune faute susceptibled’engager sa responsabilité. C’est davantagela responsabilité de l’entrepreneurqui semble ici devoir être recherchée(voir C. civ., art. 1792 : « Tout constructeurd’un ouvrage est responsable de pleindroit, envers le maître ou l’acquéreurde l’ouvrage, des dommages,même résultant d’un vice du sol»).

Faute du transporteur –Limite d’indemnisation

Com., 18 novembre 2014, n°13-23.194

Les faitsUn laboratoire d’analyses confieà un transporteur l’acheminementd’un dossier d’appel d’offres à destinationd’un établissement public. L’expéditeurprend soin de préciser que le dossierdoit parvenir impérativement à une datedéterminée, dont il est fait mentionsur le bordereau. Cette échéance n’est pasrespectée par le transporteur. Il en résulteque le dossier est rejeté dans la mesure où ila été livré après la clôture de l’appel d’offres.Devant la juridiction d’appel, le transporteurest condamné à payer 150000 euros.Les juges relèvent que ce professionneldu transport a «manqué gravement à sonobligation» en ne prenant aucune initiativepour rattraper son retard, dont il avaitconnaissance. Ladécisionencourt la cassation.

La décision «En se déterminant par de telsmotifs, impropres à caractériser la fauteinexcusable du transporteur, laquelle est unefaute délibérée impliquant la conscience dela probabilité du dommage et son acceptationtéméraire sans raison valable, la cour d’appeln’a pas donné de base légale à sa décision.»

■ Commentaire L’article 22 du décretdu 6 avril 1999 (n°99-296) fixe la grilled’indemnisation pour retard à la livraison.Dans ce cas, lorsque le préjudice est prouvéet qu’il résulte du fait du transporteur,celui-ci est tenu de verser une indemnitéqui ne peut excéder le prix du transport,sauf lorsque la valeur est déclarée.Par exception, l’expéditeur est tenu à uneréparation intégrale en cas de fauteinexcusable. En l’espèce, les critères énoncés– selon une jurisprudence constante –par la Cour de cassation ne sont pasréunis. Le montant du préjudice est alorssans incidence sur l’indemnité versée.

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[JURISPRUDENCE]

Page 37: Argus 7389 du 12 Décembre 2014

37

Programme complet et inscriptions sur : http://evenements.infopro-digital.com/argus/Contact : Amélie TAUGOURDEAU • email : [email protected] • tél. : +33 (0)1 77 92 94 76

Et notamment les interventions de :

• Mathieu DIERSTEIN, Directeur général, GROUPE ASCOMA• Sonia MARIJI, Présidente, NOORASSUR.COM• Mustapha MOUFID, Directeur de l’Organisation et des Systèmes d’Information, AXA ASSURANCE MAROC• Esther TIAKO, Vice-présidente, FÉDÉRATION DES SOCIÉTÉS D’ASSURANCES DE DROIT NATIONAL AFRICAINES(FANAF)

AVEC LA PARTICIPATION EXCEPTIONNELLE DE

Frédéric BACCELLIDirecteur général

ALLIANZ AFRICA

Bachir BADDOUDirecteur général

FÉDÉRATION MAROCAINEDES SOCIÉTÉS D’ASSURANCES

ET DE RÉASSURANCE(FMSAR)

Olivier CANUELDirecteur Afrique anglophone

et Moyen OrientGRAS SAVOYE

INTERNATIONAL

Richard LOWEPrésident Directeur général

GROUPE ACTIVA

Mardi 16 DÉCEMBRE 2014Paris

Inscrivez-vousvite ! 3e édition

MAGHREBET AFRIQUE SUBSAHARIENNE

Comment travailler sur ces marchésen très forte croissance

Page 38: Argus 7389 du 12 Décembre 2014

Alors qu’Axeria IARD enregistrait de fortescroissances, la compagnie a bien faillimettre la clé sous la porte en 2010.Comment expliquez-vous ce retournement?Axeria IARD a été acquise en 2004 par legroupe April, alors qu’elle réalisait 38 M€ dechiffred’affaires. La stratégie d’April consistaità acquérir des compagnies d’assurance pourles utiliser comme rampe de lancement pourses produits, un moyen réel de simplifier etréduire le «Time to Market » de ses innova-tions. Axeria IARD est ainsi devenu un mo-teur de développement sur la partiedommage. Son chiffre d’affaires a grimpéjusqu’à près de 140 M€ en 2009 à la faveurd’une extension de sonpérimètre à l’interna-tional et au développement sur de nombreuxmodes de distribution. Ce fut beaucoup tropde choses en même temps. La structure n’apas supporté cette progression fulgurante. Laqualité et lamaîtrise des risques n’ont pas étéau rendez-vous. Conséquence : il y a eu despertes très importantes. Mais Axeria IARD aeu la chance d’être au sein d’un grouped’entrepreneurs et d’avoir le soutien de sonprésident et actionnaire principal, Bruno

Rousset, qui, partant du principe qu’il y a undroit à l’erreur, a choisi de recapitaliserl’entreprise et de tenir l’ensemble des enga-gements, et ce dans un délai très court.

Axeria IARD devait alors prendreune autre direction. Quelle a étél’évolution du business model?Dès 2010, Axeria IARD a fait une revuecomplète de sa stratégie afin de reconstruiresurdesbases solides.Nousnoussommesdoncrapidement séparés des portefeuilles tropdéficitaires en résiliant progressivement lescontratset ennous recentrant surnotreactivitéde courtage traditionnelle plutôt que sur lespartenariats. Nous avons également réduit lataille de notre réseau, en passant de plus de3000distributeurs à430courtiers aujourd’hui.En termes d’effectifs, nous sommes passés de130 à 40 collaborateurs au point le plus bas.Cela a été un moment difficile, mais grâce àl’ambition sociale d’April et à la croissance dugroupe, nous n’avons pas fait de PSE.Mais ré-duire les coûts et les portefeuilles ne permetque d’arrêter l’hémorragie, donc nous avons,en parallèle, commencé àdéployer notre stra-

tégie vers les risques d’entreprise pour retrou-ver la croissance et la rentabilité. Pour ce faire,nous avons renforcé notre expertise et notrequalité d’exécution. D’ailleurs aujourd’hui,nous sommes revenus à 60 collaborateurs.

Quels ont été les chantiers menésdepuis votre arrivée en 2012?Il nous fallait réellement gagner unenouvellecrédibilité auprès des acteurs du marché.Nous avons ainsi identifié près de 65 projetsd’optimisation et d’innovation à mettre enplace au sein de l’entreprise : de l’améliora-tion de l’animation du réseau au développe-ment d’un siteWeb, enpassant par la révisionde nos process, de notre extranet ou de notregammedeproduits. Par exemple, pourpasser

PHOtOS

:LUC

PerenOm

[SanS détour]

38

■Romain Godefroy revient sans fard sur le virage forcé pris en 2010et tente d’expliquer les raisons du succès retrouvé et les nouvellesambitions de la compagnie d’assurance lyonnaise Axeria IARD.

romain Godefroydirecteur général d’Axeria IARD

«Sur le risque d’entreprise,il y a uneprimeà être petit»

L’ A RGUS DE L’ A S S U R A NC E . N ° 7389 . 12 d é cem br e 2014 . a rg usdelas su ra n ce. com

Page 39: Argus 7389 du 12 Décembre 2014

de la multirisque habitation aux dommagesaux biens des entreprises, nous avons créédes fonctions d’ingénieurs de prévention,renforcé notre expertise de souscription, etstructuré des process robustes. Cela est criti-que sur certains secteurs d’activités commele risque industriel et immeuble. Alors qu’en2011, nous enregistrions une activité de44 M€, nous sommes repartis sur de bonnesbases en 2012 en affichant une hausse de27,3% de notre chiffre d’affaires, à 56 M€, etnous avons retrouvé un résultat net positif.

Ce nouveau business model est-il facteurde notoriété?En 2013, la notoriété a commencé à reveniret nous n’étions plus considérés comme une

captive d’assurance du groupe April, maisbien commeun acteur à part entière dédié aucourtage sur le segment du risque d’entre-prise. Aujourd’hui, nousproposonsune capa-cité significative de 50 M€ en dommages etintervenons sur différentes branches assuran-tielles. Associé à l’expertise de nos équipes, à

la qualité de la gestion et à notre réactivité,nous avons dépassé l’imaged’un assureur deniche. Résultat : beaucoup de courtiers noussollicitent. Nous avonsmêmedû recruter uncollaborateur dédié pour répondre à cesdemandes. Nous sommes cependant restéstrès sélectifs quant au développement denotre réseau de 430 courtiers, car nous dési-rons travailler avec des personnes quis’inscrivent sur du long terme. Au niveau del’apport d’affaires, nous ciblons des courtiersqui souhaitent apporter à Axeria IARD unvolumeannuel deprimes supérieur à 200K€.Nousne sommespasdans le développementà tout va, mais bien dans une maîtrise denotre portefeuille et dans une logiqued’équilibre des risques.

39

[SanS détour]

«nous avons égalementréduit la taille de notreréseau, en passant de plusde 3000 distributeurs à430 courtiers aujourd’hui. »

L’ A RGUS DE L’ A S S U R A NC E . N ° 7389 . 12 d é cem br e 2014 . a rg usdelas su ra n ce. com

SON PARCOURSIngénieur des Mines deDouai, diplômé en 2002,il est notammentdétenteur d’un MBAde l’IAE de Paris.

■ 2003-2007Ingénieur préventionpuis souscripteurchargé d’affaireschez FM Global.

■ 2007-2010Directeur de cabinetde Nicolas Aubert(directeur générald’AIG France de 2003à 2010).

■ 2010-2012Responsabledu départementdommages d’AIG.

■ Depuis 2012Directeur générald’Axeria IARD.

Page 40: Argus 7389 du 12 Décembre 2014

Comment s’est traduit ce regainde notoriété en termes de croissance?Nos partenaires réassureurs (Swiss Re,Munich Re et Scor, Ndlr) ont contribué aurenforcement de la solidité et de l’imaged’Axeria. Cela nous a permis de surfer sur ladynamique de développement amorcée en2012. 2013 s’est ainsi achevée sur un chiffred’affaires de 68 M€ en progression de 21,4%et un résultat net en forte croissance. Nousavons enregistré plus de 15M€d’affaires nou-velles, tout en ayant un très bon tauxde réten-tion. En 2014, nous continuons notre déve-loppement avec une activité qui devraitdépasser les 74M€ de chiffre d’affaires. Cettecroissance est réellement portée par les cour-tiers traditionnels puisque nous réaliseronsmoins de 5% de notre activité avec April, au1er Janvier 2015.

Qui dit risque d’entreprise dit aussisegment demarché très convoité.Qu’est-ce qui vous laisse penser qu’AxeriaIARD peut tirer son épingle du jeu?Nous avons une base de marché très large àadresser : notre offre va de la multirisquepour les professionnels comme les garagesou les commerçants, à des couvertures dom-mage pour les risques industriels ou les im-meubles, aux flottes automobiles en passantpar la RCMS pour les entreprises jusqu’à40 M€ de chiffre d’affaires. Nous pouvonsainsi viser des entreprises de toutes tailles :de l’ETI de 500 M€ de chiffre d’affaires auxartisans. Actuellement, de nombreuses PMEsont loin d’être satisfaites de leur offre d’assu-rance, ce qui laisse à bon nombre d’acteursl’occasion de jouer un rôle sur ce segment. Jepense qu‘il y a aussi une prime à être petit.Avec une équipe de 60 personnes spéciali-sées, bénéficiant d’une grande autonomie,un circuit de décision court, et un réseau dedistribution à taille humaine, nous avons unetaille qui nous permet aujourd’hui d’êtreréactifs en termes d’offre, de gestion et derelation client. De plus, avec l’ouverture en2013 de notre bureau lillois, nous sommesmaintenantprésents àLyon,Lille etBordeaux.Nous offrons ainsi une expertise forte et unpouvoir de décision de proximité à nos cour-tiers partenaires. Cette stratégie remporteaussi un franc succès en 2014 (plus de 10M€d’affaires nouvelles, Ndlr) !

Comment appréhendez-vousles évolutions réglementaires commeSolva 2 au sein de votre activité?Encoreune fois, jepense ici qu’il y auneprimeàêtrepetit, notamment en cequi concerne lesévolutionsàapporterauniveaudeladocumen-tationdesprocess, de lamaîtrise des risques etdes systèmes d’informations. Ce sont des tra-vaux beaucoup moins complexes à effectuerpour Axeria IARD que pour d’autres grandsacteurs du secteur. Techniquement, nousavons notre propre système d’information, ce

qui nous donne la possibilité d’être enmesurede gérer l’intégralité de nos données et detravailler surdes reportingsdequalité.Deplus,notre activité reposeaujourd’hui surdesbasesfinancières très solides, soit 30 M€ de fondspropre et plus de 100 M€ d’actifs gérés demanièreprudente.Lesoutiendelaréassuranceest également appréhendé de manière plusfavorable sous Solva 2.

Comment avez-vous justement réussià convaincre les trois plus importantsréassureursmondiauxàvous faireconfiance?De nombreuses grandes compagnies d’assu-rance veulent accroître leurs résultats maismanquent de croissance sur le marché. Ellesontdonc tendances, annéeaprèsannée, à ren-forcer l’exposition de leur capital en augmen-tant leurs rétentions, ce qui se traduit par uneréductionde leursachatsde réassurance.Pourrépondreàcemouvementdemarché, certainsréassureurs cherchent des acteurs à potentielet en croissance. Ils se sont ainsimontrés inté-resséspar ledéveloppementd’unecompagnied’assurance comme lanôtre. Pour autant, il nefaut pas penser qu’ils nous accompagnent lesyeux fermés. Nous avons dû démontrer notreprofessionnalisme,montrernosbons résultatstechniquesetdétaillernotrepolitiquedesous-cription. Une fois ces étapes passées, nospartenariats s’inscrivent sur du long terme etapportent à la fois une puissance financière etune précieuse expertise à Axeria IARD.■ PROPOS RECUEILLIS PAR THOMAS bAUME

[SanS détour]

«Le soutien de la réassuranceest également appréhendéde manière plus favorablesous Solva 2.»

40L’ A RGUS DE L’ A S S U R A NC E . N ° 7389 . 12 d é cem br e 2014 . a rg usdelas su ra n ce. com

Page 41: Argus 7389 du 12 Décembre 2014

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Programme complet et inscriptions sur : http://evenements.infopro-digital.com/argus/Contact : Amélie TAUGOURDEAU • e-mail : [email protected] • Tél. : +33 (0)1 77 92 94 76

En partenariat avec : Avec le soutien de :

Et notamment les interventions de :• Christian BABUSIAUX, Président, INSTITUT DES DONNÉES DE SANTÉ• Sandrine LEMERY, Premier secrétaire général adjoint, ACPR• Laurent MONTADOR, Directeur général adjoint, CCR• Sophie NERBONNE, Directrice adjointe de la direction des affaires juridiques,internationales et de l’expertise, CNIL

AVEC LA PARTICIPATION EXCEPTIONNELLE DE

BIG DATA ET OBJETS CONNECTÉSDANS L’ASSURANCE

Comment saisir les opportunités de la révolution de la donnée

Inscrivez-vousvite !

FrançoisBOURDONCLE

PilotePLAN NATIONAL

BIG DATA

GodefroyDE COLOMBE

Présidentdirecteur général

DIRECT ASSURANCE

JacquesRICHIERPrésident

directeur généralALLIANZ FRANCE

NickLEEDER

Directeur généralFrance

GOOGLE

AmélieOUDEA-CASTERADirecteur marketingservice et digitalAXA FRANCE

ParisNOUVEAU !

Mercredi 17 DÉCEMBRE 2014

Page 42: Argus 7389 du 12 Décembre 2014

42

L’Argus de l’assurance a mis à l’honneur, le 20 novembre dernierà l’Elysées Biarritz à Paris, les acteurs mutualistes et paritaires,

devant plus de 200 représentants du secteur.

Félicitations à tous les lauréats 2014 !

Retrouvez les lauréats de cette édition sur www.argusdelassurance.com

Nous remercions tous les partenaires et les soutiens de cette 5e édition.

Page 43: Argus 7389 du 12 Décembre 2014

43

Soirée animée parAnne LAVAUD,Rédactrice en chefet François LIMOGE,Rédacteur en chef délégué

L’ARGUS DE L’ASSURANCE

Les lauréats

De gauche à droite : Christine EVRARD, Chef de projet, SYSTALIANS, ÉlianeHERVE-BAZIN, Responsable coordination travail temporaire, Déléguée générale,FONDATION REUNICA PRÉVOYANCE, Philippe MIXE, Président, FNIM etChristophe RATEAU, Directeur du développement et de l’offre mutualiste, UNEO

TROPHÉE QUALITÉ DE SERVICEET RELATION ADHÉRENTS

Les lauréats sont REUNICA PRÉVOYANCE, pour sa plateforme« JULIETT », et UNEO, pour son offre « Optic Zéro Reste à Charge ».

De gauche à droite : Christophe RATEAU, Directeur du développement etde l’offre mutualiste, UNEO, Geneviève CARDA, Directeur délégué qualitéde service clients, DIREXI et Aurélie DEL ROSARIO, Responsable marketingopérationnel et communication adhérents, UNEO

TROPHÉECAMPAGNE DE COMMUNICATION

Le lauréat est UNEO, pour l’application Facebook« Soutenons nos soldats en OPEX ».

De gauche à droite :Mélanie BARIL, Directeurpôles mutuelles & assurances, FORWARDFINANCE et Jérôme REHLINGER, Directeurgénéral, M COMME MUTUELLE

TROPHÉERESPONSABILITÉ SOCIÉTALELe lauréat est M COMME MUTUELLE,

pour le concours « Les clés de la création ».Les lauréats sont Stéphane VARDA,Directrice générale de la MUTUELLEMIEUX-ÊTRE et Rachid YDJEDD,Président de SO’LYON MUTUELLE.

TROPHÉEPERSONNALITÉ DE L’ANNÉE

De gauche à droite : Doriane BON, Responsablecommunication, CIMUT, Khédie BOEHM,1ère Vice-présidente, MUTUELLE UMC et FrédéricBERNARD, Directeur général, MUTUELLE UMC

TROPHÉE UTILISATIONDES NOUVELLES TECHNOLOGIES

Le lauréat est MUTUELLE UMC,pour le programme collaboratif de recherche

technologique « Reference Value® ».

L’Argus de l’assurance remercie tous les candidats, les participants et les membres du jury.

De gauche à droite : Bruno LEFEBVRE, Vice-président, FONDATION CARCEPT PREV, MichelLIAUTARD, Président, UNMI et Émilie DELPIT,Directrice prévention et innovation sociale, KLESIA

TROPHÉEPRÉVENTION DES RISQUESLe lauréat est KLESIA, pour l’opération« Les pros de la route ont du cœur ».

De gauche à droite : Sylvain CHAPUIS, Directeurgénéral, MNH et Marie-Line DUCRE, Directricegénérale, UNME

TROPHÉE MANAGEMENTDES RESSOURCES HUMAINESLe lauréat est MNH, pour le dispositif

« MNH’UP ».

De gauche à droite : Frédéric MERLAUD,Directeur marché des mutuelles et de la protectionsociale, LA BANQUE POSTALE et SylviePINQUIER-BAHDA, Secrétaire générale, OCIRP

TROPHÉE INITIATIVEDE PROXIMITÉ / LOCALE

Le lauréat est OCIRP, pour l’associationDialogue & Solidarité.

Une manifestationorganisée par

Page 44: Argus 7389 du 12 Décembre 2014

DécèsLes jeunes couvertspour 3 € par moisPredica veut démocratiserl’assurancedécès auprèsdes jeunes actifs. Pourtoucher cette cible peusensible à la prévoyance,la filiale deCrédit agricoleAssurances a lancéune version simplifiéedesonoffreGarantieDécès,avecun tarif préférentielet sans options.Distribuépar les caissesrégionales deCréditagricole, ce contratpropose aux 18-29 ansun capital décèsd’unmontant uniquede20000 €pour 3€parmois.Il couvre égalementle souscripteur en casdeperte totale etirréversible d’autonomie.L’adhésion se fait sansquestionnaire de santé.

Comparateurs

66 %Lepourcentaged’utilisateursde comparateursd’assurancesqui abandonnentune requête pour éviterde communiquer leurscoordonnées personnelles.(Source: sondageOpinionWay

pour choisir.com)

Économie – Gestion d’actifs

Rendre la place financière françaiseplus attractiveReprésentants des assureurs (dont la FFSA),des banquiers, des financiers, mais aussides utilisateurs (entreprises) et des épar-gnants : tous ces acteurs fédérés dansle comité Place de Paris 2020 se sont réunispour la seconde fois le 1er décembre. Dans lafouléedelaréformedel’assurancevie, lespou-voirspublicscherchentd’autrespistesdefinan-cement alternatif de l’économie. Le ministredes Finances,Michel Sapin (photo), a listé lesmesures en cours : extension imminente desfondsdeprêtsauxmutuelles,autorisationpourl’Erafp (retraite complémentaire des fonction-naires) d’investir dans 40% d’actions (lireci-dessous) ou encore documentation plusfournie pour les Euro-PP (placements privés).Unechartesurlanon-rétroactivitéfiscaledevraitaussi contribuer à renforcer l’attrait de la placedeParis.La feuillederouteestégalementchar-gée : réforme de l’épargne salariale, mise enplace d’un label Investissement socialement

Il s’agit de récompenser les clients qui s’en-gagent à prendre soin de leur santé à traversdes programmes personnalisés et un suiviindividuel de leurs progrès. Le projet Vitality,que le groupe Generali entend lancer dansplusieurs pays en partenariat avec l’assureursud–africain Discovery, suscite la grogne desassociations de consommateurs allemandes.Bien qu’elles aient signalé leur opposition,

Generali compte mettresur le marché cette

a s s u r a n c esanté baséesur certains

comportementsdes consomma-

teurs dans « douze àdix-huit mois », selon le

quotidienSüddeutsche Zeitung.

Le gouvernement veut mobiliser les fondsderetraitecomplémentairepourfinancerl’éco-nomie réelle. Il commencepar l’Établissementdu régime additionnel de la fonction publique(Erafp, 15Md€ d’actifs), qui va voir ses règlesd’allocation d’actifs modifiées de façon subs-tantielle.UndécretenConseild’Étatetunarrê-té, à paraître d’ici à fin décembre, autoriserontce véritable fondsdepensionà investir jusqu’à40% en actions et jusqu’à 3%dans des actionsnon cotées et des fonds de prêts à l’économie,générantainsi5Md€d’investissementssupplé-mentairesenactionsd’ici à2020.

Allemagne – SantéLes projets de Generalisur la sellette

Retraite – FonctionnairesJusqu’à 40 % d’actionspour l’Erafp

mFCP/P.Vedr

Une

44L’ A RGUS DE L’ A S S U R A NC E . N ° 7389 . 12 d é cem br e 2014 . a rg usdelas su ra n ce. com

Le pourcentage d’utilisateurs Generali compte mettre sur le marché cette

a s s u r a n c e santé basée sur certains

comportements des consomma-

teurs dans dix-huit mois »,

quotidien Süddeutsche Zeitung

[LES ESSENTIELS]

responsable (ISR)«officiel»etd’un labelpourles entreprises innovantes, etc. Le comité doitaussi mener une réflexion plus large sur lepositionnement stratégiquede la placefinan-cière deParis à l’horizon 2020. C. M.-G.

DécèsLes jeunes couverts Les jeunes couverts DécèsLes jeunes couverts Les jeunes couverts

[ LES ESSENTIELS ] [ LES ESSENTIELS ] [ LES ESSENTIELS ] [ LES ESSENTIELS ] [ LES ESSENTIELS ] [ LES ESSENTIELS ]

tHinKStOCK

Page 45: Argus 7389 du 12 Décembre 2014

Complémentaire santéTerciane informe surles tarifs dentairesLaplate-formede servicesTerciane lanceGéoTarifssur son espace sécurisé,pour aider ses assurésà connaître les tarifsdentaires pratiquésdans leur départementpour les principaux soinsàhonoraires libres.Ce service fournittrois indications de tarifs(moyen, bas et élevé),assorties d’un indicede confiance.

e-constat

56,8 %C’est le tauxdeFrançaisqui envisagent d’utiliserle e-constat auto, selonun sondage réalisé parlecomparateurassurance.comavecQuickSurveysauprès de 500personnes,le 28novembre.

Tarifs – Mutuelles

Hausses limitées à la Macif en 2015

Assurance maladie – Parlement

Réduire les coûtsde transport des malades

Après laMatmut et laMaif, notamment, c’estau tour dugroupeMacif de rendrepublics sestarifs pour 2015. Ils seront en légère augmen-tation, mais pas gelés comme annoncé chezcertainsdesesconcurrents. «Malgréunesinis-tralité climatiqueen fortehausse (79%parrap-port à lamême période fin 2013) et une surfré-quence des corporels lourds en auto (+13,9%),le conseil d’administrationa souhaité conteniraumaximumlestarifs2015afindenepasgreverle budget de ses sociétaires», explique laMacifdansun communiqué.

Endiguer l’explosion des dépenses liées autransport des patients dégagerait quelque450M€d’économiespourl’Assurancemaladie,affirmeunrapportparlementaire.Remboursésen partie ou en totalité quand ils sont pres-crits, ces transports pèsent de plus en plusdans le budget de la Sécurité sociale, passantde 2,3Md€ en 2003 à 4Md€ en 2013, soulignece rapport de la Mission d’évaluation et decontrôledes loisdefinancementde laSécurité

PHiLetdO

m-FOtOLia

45L’ A RGUS DE L’ A S S U R A NC E . N ° 7389 . 12 d é cem br e 2014 . a rg usdelas su ra n ce. com

[LES ESSENTIELS]

Ainsi, en automobile, en prenant l’effet dubonus, l’évolution moyenne sera de +0,4%sur l’ensemble du portefeuille. Hors effetbonus, la cotisation automobile progres-sera de 1,4% en moyenne. En habitation,la hausse des primes s’élèvera enmoyenneà 2,4% (hors indice de référence des loyers,qui progresse de 0,7%). «L’épisode de grêleen juin2014,à lui seul, agénéré32000déclara-tionspouruncoûtde68M€»,expliquelaMacif.Enfin,ensanté individuelle, les tarifsaugmen-teront de 0,8%enmoyenne.

sociale. Elle livre vingt-deux préconisations,par exemple une meilleure articulationentre les acteurs, l’harmonisation des tarifsdans le transport assis – un trajet en taxicoûtant en moyenne 40 €, contre 30 € envéhicule sanitaire léger –, une prise encharge des dépenses sur le budget desétablissements de santé plutôt que surcelui des soins de ville, ou encore un renfor-cementde la lutte contre les fraudes. L. V.

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Page 46: Argus 7389 du 12 Décembre 2014

RC décennaleSolly Azar élargitsa cibleLe courtier grossistea réalisé quelquesajustements sur sonoffreresponsabilité civiledécennale des artisansdubâtiment,Multibat,en élargissant les profilsde souscription.Solly Azar ouvre la porteaux entreprises réalisantplus de 500000 €de chiffre d’affaires,aux sociétés en création,ainsi qu’aux risquesaggravés (résiliéspournon-paiement).Le courtier permetégalement àdesPMEexerçant certainesactivités périphériquesauBTP, telles la zinguerie,le taillagedepierreet le nettoyage, d’accéderà cette offre.QBEFrancereste toujours l’assureurporteur du risquedeMultibat.

Réglementation – Financement de l’économie

L’Assemblée nationale redoute les arbitragesréglementaires issus de bâle 3 et Solvabilité 2

Groupes paritaires – Action sociale

AG2R-La Mondiale lutte contre le mal-logement

La mission parlementaired’évaluation sur les normesprudentielles et le finance-ment non bancaire de l’éco-nomierendrasesconclusionsen début d’année prochaine,apromisladéputéePSValérieRabault, qui en est le rappor-teur, lors de la conférencedeL’Argus«Allocationd’actifssous Solvabilité 2». L’objectifdecettemissionestdevérifierque Bâle 3 et Solvabilité 2 neconduirontpas à l’émergencedemécanismesnoncontrôlés.«L’ensemble des régulationsfinancières a été découpé ensilos. Or, c’est à leurs jonctionsque peuvent se faire desarbitrages vers un systèmemoinsrégulé»,expliqueValérieRabault. Parce qu’ils sonten quête de rendementsdans l’univers actuel de taux

LaFondationAbbé-PierreetAG2R-LaMondialeannoncent le lancement de la structure d’in-vestissement solidaire Solifap pour luttercontre lemal-logement.Auservicedesacteursassociatifs, elle a pour objectif de continuerle combat de l’abbé Pierre grâce à l’investis-sement et à l’épargne. Solifap propose undispositifd’accompagnementglobalpoursou-tenir les initiatives associatives autourde troislevierscomplémentaires: lamiseàdispositionde foncier, l’apport de financements d’inves-tissementet l’accompagnementdecabinetsdeconseils. La structure affiche ainsi l’ambitionde soutenir 250 associations sur cinq ans.

LaetitiadU

arte

46L’ A RGUS DE L’ A S S U R A NC E . N ° 7389 . 12 d é cem br e 2014 . a rg usdelas su ra n ce. com

[LES ESSENTIELS]

très bas, les assureurs sontenclins à accroître leur expo-sition à la dette de PME etd’entreprises de taille inter-médiaire, en direct dans lesnouveaux fonds de prêts àl’économie, ou via la titrisa-tion. «Si on loupe le coche del’analyse crédit, on se retrouveavec les subprimes», prévientla députée. G. V.

«Si on loupe le cochede l’analyse crédit,on se retrouve avec

les subprimes.»Valérie Rabault,

rapporteur de la missionparlementaire d’évaluation sur

les normes prudentielleset le financement non bancaire

de l’économie

Page 47: Argus 7389 du 12 Décembre 2014

CmonassurancePour des bébésbien nourrisLe e-courtier enassurance de personnesCmonassurance vientde lancer sur son siteun outil d’aideà la nutrition enfantinebaptisé Kidimiam.Depuis leurs supportsmobiles, les parentspeuvent vérifier à quelleclasse d’âge (4-6 mois,6-9 mois, 9-12 mois…)correspond un alimentà l’aide d’un menudéroulant.

Tarifs 2015

+3,15 %la hausse des tarifs descontrats MRH chez Maafapplicable au 1er janvier,hors indice Insee.

Prévoyance – Dépendance

Deux contrats de la Carac pour « bien vieillir »

Grands risques – Appels d’offres

Generali assure l’Expo universelle avec Aon

La Carac s’empare des sujets du vieillissementet de la dépendance. Dans le cadre d’une toutenouvelle offre articulée autour du conceptdu « bien-vieillir », la Carac lance un contratd’assurance vie monosupport en euros,pour anticiper les situations de dépendance.Outre la constitution d’une épargne sécurisée,le contrat Carac Épargne Plénitude permetd’accéder à des services d’assistance en cas

L’appel d’offres européen portant sur l’assu-rancedel’Expositionuniverselle,quisetiendradu 1er mai au 31 octobre 2015 à Milan,en Italie, a été remporté par Generali Italia.Le courtier Aon, sélectionné à l’issue d’unepremière procédure en 2012, est intervenuau niveau conseil, analyse des risques etdéfinition des programmes d’assurance.EnlienavecGeneraliGlobalCorporate&Com-mercial, entité grands risques du groupe,Generali Italia couvre les dommages aux biens,aux bâtiments et à leur contenu, ainsi quela responsabilité civile de l’organisateurlors de la phase de réalisation des bâtiments,pendant l’exposition et les dix années quisuivront au titre de l’assurance construction.

47L’ A RGUS DE L’ A S S U R A NC E . N ° 7389 . 12 d é cem br e 2014 . a rg usdelas su ra n ce. com

[LES ESSENTIELS]

de perte d’autonomie. La gamme comprendune nouvelle garantie Plan Obsèques Carac,ainsi qu’une assistance rapatriement.Ce contrat de prévoyance peut être souscritentre 45 et 80 ans sans sélection médicale.Début 2015, la Carac enrichira son offreavec une rente dépendance et une solutionde viager immobilier pour assurer le maintienà domicile de l’adhérent.

Pour agir rapidement en cas de sinistre,une cellule multilingue pilotée par EuropAssistance sera présente sur le site. E. D.

Début 2015, la Carac enrichira son offre avec une rente dépendance et une solution avec une rente dépendance et une solution de viager immobilier pour assurer le maintien avec une rente dépendance et une solution avec une rente dépendance et une solution avec une rente dépendance et une solution de viager immobilier pour assurer le maintien avec une rente dépendance et une solution avec une rente dépendance et une solution de viager immobilier pour assurer le maintien avec une rente dépendance et une solution avec une rente dépendance et une solution

de perte d’autonomie. La gamme comprend de perte d’autonomie. La gamme comprend de perte d’autonomie. La gamme comprend de perte d’autonomie. La gamme comprend de perte d’autonomie. La gamme comprend de perte d’autonomie. La gamme comprend de perte d’autonomie. La gamme comprend de perte d’autonomie. La gamme comprend de perte d’autonomie. La gamme comprend de perte d’autonomie. La gamme comprend de perte d’autonomie. La gamme comprend de perte d’autonomie. La gamme comprend de perte d’autonomie. La gamme comprend de perte d’autonomie. La gamme comprend de perte d’autonomie. La gamme comprend de perte d’autonomie. La gamme comprend de perte d’autonomie. La gamme comprend de perte d’autonomie. La gamme comprend de perte d’autonomie. La gamme comprend de perte d’autonomie. La gamme comprend de perte d’autonomie. La gamme comprend une nouvelle garantie Plan Obsèques Carac, ainsi qu’une assistance rapatriement. Ce contrat de prévoyance peut être souscrit entre 45 et 80 ans sans sélection médicale.Début 2015, la Carac enrichira son offre

de perte d’autonomie. La gamme comprend une nouvelle garantie Plan Obsèques Carac, ainsi qu’une assistance rapatriement. Ce contrat de prévoyance peut être souscrit entre 45 et 80 ans sans sélection médicale.Début 2015, la Carac enrichira son offre

Deux contrats de la Carac pour « bien vieillir » Deux contrats de la Carac pour « bien vieillir » Deux contrats de la Carac pour « bien vieillir » Deux contrats de la Carac pour « bien vieillir »

Page 48: Argus 7389 du 12 Décembre 2014

Pacte de responsabilitéLa branche de l’assurance s’engageraitsur 38 000 recrutements

Eiopa – Stress tests

L’assurance européennereste vulnérable aux taux bas

Lorsdeladernièrecommissionparitairesur lepactederespon-sabilité organisée ce 1er décembre à la Fédération françaisedes sociétés d’assurances (FFSA), les organisations syndicalesauraientenfinobtenulesgarantiesqu’ellesattendaientdepuis

la première réunion, enmai,à savoir des engagementsde la profession sur l’emploi.Selon nos informations,la branche aurait en effetprévu de recruter 38000 per-sonnes dans le cadre dupacte d’ici à fin 2017. Si unaccord de branche devaitfinalement être conclu,il porterait sur six ans.

Les stress tests 2014 conduits par l’Eiopa (Autorité européennedes assurances et des pensions professionnelles) à partirdes comptes 2013 révèlent que seuls 14% des assureurs euro-péens, représentant 3%du total des actifs, ne couvriraient pasla future exigence de capital cible (SCR) de Solvabilité 2.EnFrance,« leSCRensituationdebaseestsatisfaitparl’ensembledes groupes français », a fait savoir l’Autorité de contrôleprudentiel et de résolution (ACPR). Sans grande surprise,le superviseureuropéenpointe lamenace liéeaux taux trèsbasactuels. En cas de scénario « à la japonaise », avec des tauxd’intérêt restant durablement très bas, 24% des compagniesne couvriraient pas leur SCR. Par ailleurs, en cas de scénario« inverse», caractérisé par une remontée brutale et atypiquedes taux d’intérêt, 20% ne pourraient pas satisfaire l’exigencecible.Les stress testsontaussimontréque lesacteursdusecteurseraient avant tout vulnérables s’ils étaient frappés par unscénario de double choc, mêlant crise sur les marchés et ten-sions sur les taux d’intérêt. L’Eiopa note cependant quedans pareil cas, 56% des compagnies auraient suffisammentde capital pour couvrir leur SCR. G. V.

b.martinez

48L’ A RGUS DE L’ A S S U R A NC E . N ° 7389 . 12 d é cem br e 2014 . a rg usdelas su ra n ce. com

[LES ESSENTIELS]

Matthieu bébéaraxaFrance

À compter du 1er mars 2015, il estpromu directeur général d’AxaParticuliers Professionnels et intègreà ce titre le comité exécutif d’Axa

France. Il succède à Jacques de Peretti, nommé PDGd’Axa Japon,membredu comité exécutif du groupe.Diplôméde l’Institut supérieur de gestion (ISG),MatthieuBébéar a débuté sa carrière en 1992 au sein d’Axa, où il aoccupédifférentspostesdedirectionopérationnelleavantde rejoindre le groupeUcar en 2004, en tant que directeurgénéral, chargé du développement commercial. En 2007,il rejoint legroupeAxa,aupostededirecteurde ladistribu-tion et du développement d’Axa Entreprises, avant de sevoirconfierladirectiongénéraledelarégionNord-Estd’AxaParticuliers Professionnels. Depuis 2013, il était directeurgénéral adjoint d’Axa Particuliers Professionnels et direc-teur de la distribution. Par ailleurs, il préside depuisjuin 2013 la commissionde la distributionde la FFSA.

SuzannePahler,EuropAssistanceFrance,rejoint ladirectioncommerciale et développement en tant que directrice ad-jointe banque et moyens de paiement. Depuis 2011, elleétait directrice grands comptes et directrice des respon-sablesde comptes sur la zoneFranceetBeneluxd’AffinionInternational. Jean-Pierre Neyrolles, Europ AssistanceFrance, auparavant directeur du département banque etassurance, est nommé directeur adjoint assurances, insti-tutionsdeprévoyanceetgrandcourtage.Jean-Davidbenatar,Aon France,estpromudirecteurdudépartementconstruc-tion après avoir été senior partner, chargé du développe-ment des spécialités. Jean-Louis Laurent Josi, Axa, actuelPDGd’Axa Japon, est nommédirecteur général d’AxaAsie,membre du comité de direction du groupe, en rempla-cement deMike Bishop qui a décidé de quitter le groupe.Amélie Oudéa-Castera, Axa France,estnommée,au1ermars2015,directricegénéraleadjointed’AxaParticuliersProfes-sionnels et membre du comité exécutif d’Axa France.Elleconserveparailleurs ladirectionmarketing, servicesetdigital d’AxaFrance. Thomas buberl, Axa,directeur générald’Axa Allemagne, se voit également confier la direction delanouvelle lignedemétierassurancesantéauniveaumon-dial. Il intègre à ce titre le comité dedirectiondugroupe.

ILS bOUGENT

aXa

Le siège de la FFSa à Paris

Page 49: Argus 7389 du 12 Décembre 2014

AutomobileLa MACSF signe avecMondial AssistanceÀpartir de janvier 2015,les 315000 automobilistesassurés par laMACSFbénéficieront, en casdepanneoud’accident,de services fournisparMondial Assistance(groupeAllianz).Notamment, en casde sinistre corporel grave,un accompagnementrenforcé est prévu.La société d’assistanceintervient déjà pourle comptede laMACSFen santé, prévoyanceet habitat.

Legroupeaannoncéuneprisede participation majoritairedans la compagnie nigérianeMansardInsurancePLCpourunmontant de 198M€. Cettedernière occupe le quatrièmerang du marché avec 5% endommageset5%envie.Elleasurtout une branche entre-prises qui pèse 68% de sonchiffre d’affaires de 64,3 M€en 2013, avec un résultat netde 9,9 M€, en croissance de31%par rapport à 2012.

49L’ A RGUS DE L’ A S S U R A NC E . N ° 7389 . 12 d é cem br e 2014 . a rg usdelas su ra n ce. com

18 %La croissance annuellemoyennedumarchénigériandel’assurancepour les trois dernières années.

[LES ESSENTIELS]

Selon le rapport Sigma deSwiss Re, le marché nigériande l’assurance, troisième ducontinent avec 1,5 Md€ en2013, reste largement sous-pénétréà0,4%duPIB.Cestroisdernièresannées,ilafficheunecroissance moyenne de 18%

International – AcquisitionCovéa se renforce au Royaume-UniCovéa (GMF,MMAetMaaf) a pris le contrôleà100%deSterlingInsuranceGroup,qui inter-vient sur des assurances de niche (habitationdemoyenethautdegamme,PME,protectiondes revenus…). L’opération reste encoresoumise au feu vert du régulateur anglais.Elle permettra, à terme, de compléter l’offre

de produits du groupemutualiste sur lemar-ché britannique et d’étendre sonvolume de primes à près de 600M£(environ 757M€). En 2013, SterlingInsuranceGroupadégagéunchiffred’affaires de 155 M£ (environ194M€)pour 423 salariés.

International – Afrique

Axa pose le pied au Nigeria

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Automobile Automobile Automobile La MACSF signe avec Mondial AssistanceLa MACSF signe avec Mondial AssistanceMondial AssistanceÀ partir de janvier 2015, À partir de janvier 2015,

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Automobile Automobile La MACSF signe avec Mondial Assistance

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Page 50: Argus 7389 du 12 Décembre 2014

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2eéditionà

Page 51: Argus 7389 du 12 Décembre 2014

51L’ A RGUS DE L’ A S S U R A NC E . N ° 7389 . 12 d é cem br e 2014 . a rg usdelas su ra n ce. com

52 Les Français prêts...à garder leurs donnéespersonnelles

54 Table ronde objetsconnectés:wait and see

60 Stratégie digitale:une e-volution culturelle

E n 2013, la deuxième édi-tion de l’Observatoire (1)

avait démontré un réelintérêt des Français pour

l’innovation, y compris dans lesecteur de l’assurance. Cette troi-sième édition surfe sur un thèmed’actualité : les objets connectés.Impossible de passer au traverstant les médias relaient allègre-ment les lancements de chaquenouveau capteur qui, niché dansles objets duquotidien, les trans-forment en stars des nouvellestechnologies. Ainsi, les montres,tee-shirts, miroirs, pèse-per-sonnes et autres frigos se parentd’un pouvoir nouveau lorsqu’ilss’emparent de nos comporte-ments pour les transformer endonnées…, données qui pour-raient bien valoir de l’or. Seule-ment voilà, si l’engouement pourcesobjets connectés est confirmé

par les 36 % de Français quidéclarent en posséder déjà et letiers qui a bien l’intention d’enacheter dans les prochains mois,seuls 5% des Français seraientprêts à communiquer toutes leursdonnées personnelles à tous lesacteurs, qu’il s’agisse de la police,du médecin, de l’opérateur detéléphonie ou encore de lamarque de leur véhicule.Certes, ce chiffre monte à 75%s’il s’agit de les transmettre à unseul de tous ces acteurs, maistombe à 38 % concernantles assureurs, et à seulement 11%pour ceux de nos compatriotesqui sedéclarent«toutà fait prêts».Or, selonPhilippeLeMagueresse,le directeur général adjointd’Opinion Way, l’expérienceprouve que seuls les « tout à faitprêts»n’hésiteront pas à passer àl’acte, contrairement à ceux qui,« prêts », prendront encore letemps de la réflexion. Il précise,par ailleurs, que « l’adoption denouveaux usages par les clientsrepose sur des bénéfices claire-ment perçus, comme la simplifi-cation, l’optimisation du rapportqualité-prix ou encore l’autono-misation de l’individu» (lire l’in-terview page 58).Reste la questionde l’exploitationdes données personnelles, qui neconvainc encore que partielle-ment, même lorsqu’elle estassortie d’un avantage tangiblepour le consommateur-assuré.■ ANNE LAVAUD

[dossier][dossier]

52 53L’ A RGUS DE L’ A S S U R A NC E . N ° 7389 . 12 d é c em br e 2014 . a rg us delassu ran c e. c om L’ A RGUS DE L’ A S S U R A NC E . N ° 7389 . 12 d é c em br e 2014 . a rg us delassu ran c e. c om

Les Français prêts…àgarder leurs données personnellessoNdaGe – oBJeTs CoNNeCTÉs – assUraNCe

■ La troisième éditionde l’Observatoirede l’innovationL’Argus-Kurt Salmon-Opinion Way estl’occasion d’interrogerles Français surles objets connectéset l’usage que pourraienten faire les assureurs.L’enthousiasme domine...sauf lorsqu’il s’agitde communiquerses donnéespersonnelles.

SOUrCe deS GraPHiQUeS : OPiniOnWaY-ObSerVatOire de L’innOVatiOn danS L’aSSUranCe

1. numéro 7341 du 13 décembre 2013.

UNe CoNFiaNCe LimiTÉe daNs Les assUreUrsSeriez-vous prêt(e) à ce que vos données personnelles soient collectées et communiquées par des objets connectés aux organismes suivants?

PriX eT serViCe: deUX moNNaies d’ÉCHaNGe PeU CoNVaiNCaNTesSeriez-vous prêt(e) à souscrire à ce service, donc à fournir vos données personnelles?

Seuls 5% des Françaisseraient prêts à communiquertoutes leurs donnéespersonnelles à tous les acteursde tous les secteurs,25% affirmant l’inverse.Les trois quarts denosconcitoyenssedéclarent doncprêts à communiqueravec aumoins un acteur.Sans surprise, le médecintient la corde côté santéet la police (44%) devancele fournisseur d’alarme (35%)pour l’habitation. C’est dansdes proportions moindresqu’arrivent l’opérateur GPS(28%) et le constructeur auto(24%) qui sont devancéspar l’assureur (29%).

High-tech - Internet - mobile

Équipement de la personne

Équipement de la maison

Équipement électro-ménager

Équipement médical - santé

29 %22 %

17 %

43 %6 %

5 %

6 %5 %5 %

8 %

3 %

51%

46%

14%

5%

13%

Smartphone

TélévisionTablette

MontreBracelet

Alarme

Volets roulants

Chauffage

Réfrigérateur

Balance

Lunettes

L’habitation L’automobileLa santé

Tout à fait prêt(e) Plutôt prêt(e)Plutôt pas prêt(e) Pas du tout prêt(e)

14 29 18 39

10 25 22 43

2322 496

245 5615

574 2514

244 6210

À votre fournisseurd’accès à Internet

À une marqued’électroménager

À votre opérateurde téléphonie mobile

À vos fournisseursd’électricité, de gaz...

À votre fournisseurd’alarme

À la police29 38 12 21

13 1936 32

204 679À votre opérateurde téléphonie mobile

À votre pharmacien

À votre médecin 22 226 50

546 2218

2313 595

235 5913À votre opérateurde téléphonie mobile

À votre fournisseurd’accès à Internet

À votre marqueautomobile

À votre opérateur GPS

La santé

29À votre médecin

L’habitation

14À la police

L’automobile

226À votre opérateur GPS

Tout à fait prêt(e) Plutôt prêt(e)Plutôt pas prêt(e) Pas du tout prêt(e)

Oui, certainement

Oui, probablement

Non, probablement pas

Non, certainement pas

6

25

26

31

35

22

21

26

24

31

Vous ne savez pas 12 13 11

L’habitation L’automobileLa santé L’habitation L’automobile

89Non possesseurs64%

Possesseurs 36%

24 %2 %

High-tech - Internet - mobileÉquipement de la personne

Équipement de la maison

54%

20 %8 %

Équipement de la personneHigh-tech - Internet - mobile

Équipement de la maison

41%

Tout à fait prêt(e)

Plutôt prêt(e)

Plutôt pas prêt(e)

Pas du tout prêt(e)

5

14

23

58

6

22

23

49

8

21

21

50

6

L’habitation L’automobileLa santé L’habitation

MÉTHODOLOGIE■ OpinionWaya interviewéunéchantillonde1014Français âgésde18anset plus,représentatif de la population françaisesur les critèresd’âge, de sexe, de CSP,de régionset de catégories de communes.Ces interviewsont eu lieu entre le17et le 19septembre2014par internet.

Souvent présentés comme la solution pour convaincre de l’usage des objets connectés, l’avantage prixou le service ne semblent pourtant pas faire mouche. en effet, Opinion Way a testé trois scénarios qui,finalement, ne font guère pencher la balance, puisque seuls 6% des Français communiqueraientleurs données pour bénéficier d’extensions de garanties en santé, 9% accepteraient de placer dansleur maison des capteurs fournis par leur assureur contre un tarif mrHmieux ajusté et 8% installeraientun boîtier dans leur voiture contre une tarificationmodulée en fonction de leur comportement au volant.

Les oBJeTs CoNNeCTÉs soNT BieN CoNNUsPourriez-vous citer des exemples d’objets connectés?

Plus de 8 Français sur 10connaissent le terme «objetconnecté». Une belle notoriétéqui révèle également une réellecompréhension de ce que sontces objets et une bonne visibilitéde leur diversité (voir ci-contre)qui se traduit par une forteintentiondes’équiper(voir ci-dessous). Opinion Way ademandé aux Français quelsadjectifs convenaient le mieuxà ces objets. il en ressort que29% les jugent pratiques,14% révolutionnaireset 14% les estiment intrusifs.Seuls 5% les qualifient defascinants et 4% d’indispensables.

avez-vousunobjet connecté et avez-vous l’intentiond’en acquérirundans les prochainsmois?

Seriez-vous prêt(e) à les communiquer par des objets connectés à votre assureur?

(tOUteS LeSdOnnÉeS SOnt enPOUrCentaGeS)

Pour bénéficierd’extensions de garantie

En échanged’une tarification adaptée

En échanged’une tarification adaptée

sommaire

S ollicités à l’occasion dela troisième édition del’Observatoire de l’innova-

tion L’Argus de l’assurance-KurtSalmon-OpinionWay, une quin-zaine de dirigeants chargés dela transformation digitale ontconfié leurs ambitionset esquisséleur stratégie. Beaucoup estimentque les objets connectés serontle point d’entrée de l’assurancedans lemondenumérique,quandle paiement a été celui des

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e-volution culturelle■ Nouveaux usages, nouvelles relations clients,nouveaux entrants, nouveau canal de distribution,nouvelle façon de tarifer le risque avec les objetsconnectés... : le digital engage sa révolutioncopernicienne. Elle embarque désormaisl’intégralité des acteurs de l’assurance,quelle que soit la famille dans laquelle ils opèrent.

banques. L’expérience client s’in-vite donc en mode majeur, avecl’obligation pour tous de la réin-venter à tous les niveaux : sous-cription, gestion et fluidité ducontact au quotidien. « L’évolu-tion des habitudes et de la techno-logie engendre une forte modifi-cation de la façon dont le clientappréhende le risque et ouvre laporte de l’assurance de demain»,noteNicolas Boudinet, secrétairegénéral de la Maif.Ainsi, nombre d’assureurs viventcette période comme un enjeude pédagogie et de transparence,de simplification des produits, defluidité dans la gestion dumulti-canal et dans les processus à tousles niveaux du service, depuisl’accélérationdes transactionsà lagestion de sinistres, tous typesd’assurances confondus. Enfin, le

digital est un enjeu de ressourceshumaines, puisqu’il modifie lesmétiers et place au centre unclient qu’il s’agit de convaincre«d’utiliser l’assurance aussi bienque son iPhone », comme on ditchez Axa.

Une transformationau cœur de l’entrepriseL’aventure du digital ne date pasd’aujourd’hui, et remonte biensouvent au début des années2000. Ainsi, en une dizaine d’an-nées, de nombreux programmesont été déployés et menés enparallèle afin de numériser toutà la fois la relation client, l’offre,l’entreprise, les réseaux… bref,la culture d’entreprise. Un chan-tier majeur qui fait dire à EddieAbécassis, directeur de la straté-gie digitale de SwissLife France,

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que «pour irradier toute l’entre-prise, la transformation digitaledoit s’accompagner d’un travailde conviction en interne, d’autantplus nécessaire dans un secteurhistoriquement construit en silos».Cette dimension culturelle estd’ailleurs particulièrement tra-vaillée dans un esprit d’ouvertureet peut prendre la forme devisites d’entreprises, de voyagesd’étude à l’étranger, de sessionsde formation…Ainsi, CNP Assu-rances a multiplié les confé-rences, études et autres publica-tions, laMaif a poussé les feux surla formation, tandis que chezApril, les digital days et autresconférences avec Facebook s’ac-compagnent d’une réflexion ap-profondie sur le « collaborateurdu futur». De son côté, Generalia choisi unmode très collaboratif

pour échafauder sa stratégie digi-tale, en s’appuyant, entre autres,sur la jeune génération de colla-borateurs à travers le reversemen-toring, qui consiste à instruire lesseniors grâce au nouveau savoir-faire et savoir êtredesplus jeunes.Une idée exprimée différemmentpas la Maif qui a préféré organi-ser des rencontres d’initiationdigitale entre des étudiants etles cadres dirigeants, ou encoredes présentations de « cahiers

de tendances » illustrant lesdernières innovations digitales.Chez Axa, lesmétiers et le digitaltravaillent au quotidien grâceà la création de « relais digital »pour chaque plateau de métier.Les équipes digitales se posentainsi en good guys à travers uneculture du collectif, du partageet de l’alignement. L’objectif estd’organiser l’écoute des autres,d’informer, dedéjouer les craintesautour du digital et d’instaurerun état d’esprit collaboratif.Un exercice qui peut être jugéchronophage, mais que la direc-tion estime indispensable.

Réinventer la relationavec le clientMais si la transformation de laculture est nécessaire, ce quil’est davantage, tout en étant son

corollaire, c’est l’évolution del’expérience et de la relationclient. «Aujourd’hui, nous devonsconcevoir nos offres en tenant plusfortement compte des exigencesdu client final, qui est très affûté,volatile et renseigné », estimeIsabelle Moins, Chief DigitalOfficerd’April, tandisqueCarlineHuslin, directrice de la transfor-mation digitale et de l’expérienceclient multicanal chez Generali,affirme que « le digital amène àpartir des besoins, avec pourobjectif de créer une expérienceclient en rupture».Concrètement, que le client soitun particulier ou une entreprise,le Graal est l’interaction. Ainsi,Maria Modrono, directeur mar-keting d’Euler Hermes, pointeque « ce qui va être déterminantdemain, sera lamanière dont

«Le digital amèneà partir des besoins,avec pour objectif decréer une expérienceclient en rupture.»Carline Huslin, directrice de latransformation digitale chez Generali

«Nous sommesentrés dansun monde digital.Les assureursvont devoir êtreen mouvement.»Nelly brossard,directrice marketing etdistribution de Groupama SA

«La clé est la capacitéde transformationdes processus internes :passer du verticalà l’horizontal. Cet enjeude transformation interneest considérable. »Nicolas boudinet,secrétaire général de la Maif

« Les objets connectésvont être les fermentsde la transformation denombreuses branchesde l’assurance. »Michel bois, directeur programmeset systèmes d’information chez CNPAssurances

« L’assurance estun métier qui a pufaire de l’opacitél’un des leviersde son business modelpar le passé. Aujourd’hui,ce n’est plus le cas. »Amélie Oudéa-Castera, directricemarketing, serviceet digital d’Axa France

LaetitiadUarte

a.GiraUd/maiF

dr

JULien

danieL-mYOP/CnP

diGiTaL – iNNoVaTioN – sTraTÉGie

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Observatoirede l’innovationLes Français apprécient les objets connectés,mais restent frileux à l’idée de communiquer leursdonnées personnelles : tel est l’un des enseignementsde la troisième édition de l’Observatoire de l’innovationL’Argus de l’assurance-Kurt Salmon-Opinion Way.Interrogés, les responsables de la transformation digitaledes compagnies, mutuelles d’assurances, mutuelleset courtiers grossistes manifestent leur indéniableintérêt pour cette révolution numérique, non sansexprimer quelques réserves sur l’art et la manièred’exploiter les informations potentiellement recueilliesgrâce à ces objets connectés. Enfin, au-delà de ces capteursdu quotidien, l’Observatoire a exploré les stratégiesdigitales menées afin d’en dégager les bonnes pratiqueset de partager le chemin qu’il reste à parcourir.

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E n 2013, la deuxième édi­tion de l’Observatoire (1)

avait démontré un réelintérêt des Français pour

l’innovation, y compris dans lesecteur de l’assurance. Cette troi­sième édition surfe sur un thèmed’actualité : les objets connectés.Impossible de passer au traverstant les médias relaient allègre­ment les lancements de chaquenouveau capteur qui, niché dansles objets du quotidien, les trans­forment en stars des nouvellestechnologies. Ainsi, les montres,tee­shirts, miroirs, pèse­per­sonnes et autres frigos se parentd’un pouvoir nouveau lorsqu’ilss’emparent de nos comporte­ments pour les transformer endonnées…, données qui pour­raient bien valoir de l’or. Seule­ment voilà, si l’engouement pourcesobjets connectés est confirmé

par les 36 % de Français quidéclarent en posséder déjà et letiers qui a bien l’intention d’enacheter dans les prochains mois,seuls 5% des Français seraientprêts à communiquer toutes leursdonnées personnelles à tous lesacteurs, qu’il s’agisse de la police,du médecin, de l’opérateur detéléphonie ou encore de lamarque de leur véhicule.Certes, ce chiffre monte à 75%s’il s’agit de les transmettre à unseul de tous ces acteurs, maistombe à 38 % concernantles assureurs, et à seulement 11%pour ceux de nos compatriotesqui sedéclarent«toutà fait prêts».Or, selonPhilippeLeMagueresse,le directeur général adjointd’Opinion Way, l’expérienceprouve que seuls les « tout à faitprêts»n’hésiteront pas à passer àl’acte, contrairement à ceux qui,« prêts », prendront encore letemps de la réflexion. Il précise,par ailleurs, que « l’adoption denouveaux usages par les clientsrepose sur des bénéfices claire-ment perçus, comme la simplifi-cation, l’optimisation du rapportqualité-prix ou encore l’autono-misation de l’individu» (lire l’in­terview page 58).Reste la questionde l’exploitationdes donnéespersonnelles, qui neconvainc encore que partielle­ment, même lorsqu’elle estassortie d’un avantage tangiblepour le consommateur­assuré.■ ANNE LAVAUD

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Les Français prêts…àgarder leurs dosoNdaGe – oBJeTs CoNNeCTÉs – assUraNCe

■ La troisième éditionde l’Observatoirede l’innovationL’Argus-Kurt Salmon-Opinion Way estl’occasion d’interrogerles Français surles objets connectéset l’usage que pourraienten faire les assureurs.L’enthousiasme domine...sauf lorsqu’il s’agitde communiquerses donnéespersonnelles.

1. numéro 7341 du 13 décembre 2013.

High-tech - Internet - mobile

Équipement de la personne

Équipement de la maison

Équipement électro-ménager

Équipement médical - santé

29 %22 %

17 %

43 %6 %

5 %

6 %5 %5 %

8 %

3 %

51%

46%

14%

5%

13%

Smartphone

TélévisionTablette

MontreBracelet

Alarme

Volets roulants

Chauffage

Réfrigérateur

Balance

Lunettes

Non possesseurs64%

Possesseurs 36%

24 %2 %

High-tech - Internet - mobileÉquipement de la personne

Équipement de la maison

54%

20 %8 %

Équipement de la personneHigh-tech - Internet - mobile

Équipement de la maison

41%

Les oBJeTs CoNNeCTÉs soNT BieN CoNNUsPourriez-vous citer des exemples d’objets connectés?

Plus de 8 Français sur 10connaissent le terme «objetconnecté». Une belle notoriétéqui révèle également une réellecompréhension de ce que sontces objets et une bonne visibilitéde leur diversité (voir ci-contre)qui se traduit par une forteintentiondes’équiper(voir ci-dessous). Opinion Way ademandé aux Français quelsadjectifs convenaient le mieuxà ces objets. il en ressort que29% les jugent pratiques,14% révolutionnaireset 14% les estiment intrusifs.Seuls 5% les qualifient defascinants et 4% d’indispensables.

avez-vousunobjet connecté et avez-vous l’intentiond’en acquérirundans les prochainsmois?

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urs données personnelles

SOUrCe deS GraPHiQUeS : OPiniOnWaY-ObSerVatOire de L’innOVatiOn danS L’aSSUranCe

UNe CoNFiaNCe LimiTÉe daNs Les assUreUrsSeriez-vous prêt(e) à ce que vos données personnelles soient collectées et communiquées par des objets connectés aux organismes suivants?

PriX eT serViCe: deUX moNNaies d’ÉCHaNGe PeU CoNVaiNCaNTesSeriez-vous prêt(e) à souscrire à ce service, donc à fournir vos données personnelles?

Seuls 5% des Françaisseraient prêts à communiquertoutes leurs donnéespersonnelles à tous les acteursde tous les secteurs,25% affirmant l’inverse.Les trois quarts denosconcitoyenssedéclarent doncprêts à communiqueravec aumoins un acteur.Sans surprise, le médecintient la corde côté santéet la police (44%) devancele fournisseur d’alarme (35%)pour l’habitation. C’est dansdes proportionsmoindresqu’arrivent l’opérateur GPS(28%) et le constructeur auto(24%) qui sont devancéspar l’assureur (29%).

L’habitation L’automobileLa santé

Tout à fait prêt(e) Plutôt prêt(e)Plutôt pas prêt(e) Pas du tout prêt(e)

14 29 18 39

10 25 22 43

2322 496

245 5615

574 2514

244 6210

À votre fournisseurd’accès à Internet

À une marqued’électroménager

À votre opérateurde téléphonie mobile

À vos fournisseursd’électricité, de gaz...

À votre fournisseurd’alarme

À la police29 38 12 21

13 1936 32

204 679À votre opérateurde téléphonie mobile

À votre pharmacien

À votre médecin 22 226 50

546 2218

2313 595

235 5913À votre opérateurde téléphonie mobile

À votre fournisseurd’accès à Internet

À votre marqueautomobile

À votre opérateur GPS

La santé

29À votre médecin

L’habitation

14À la police

L’automobile

226À votre opérateur GPS

Tout à fait prêt(e) Plutôt prêt(e)Plutôt pas prêt(e) Pas du tout prêt(e)

Oui, certainement

Oui, probablement

Non, probablement pas

Non, certainement pas

6

25

26

31

35

22

21

26

24

31

Vous ne savez pas 12 13 11

L’habitation L’automobileLa santé L’habitation L’automobile

89

Tout à fait prêt(e)

Plutôt prêt(e)

Plutôt pas prêt(e)

Pas du tout prêt(e)

5

14

23

58

6

22

23

49

8

21

21

50

6

L’habitation L’automobileLa santé L’habitation

MÉTHODOLOGIE■ OpinionWaya interviewéunéchantillonde1014Français âgésde18anset plus,représentatif de la population françaisesur les critères d’âge, de sexe, de CSP,de régionset de catégories de communes.Ces interviewsont eu lieu entre le 17et le 19septembre2014par internet.

Souvent présentés comme la solution pour convaincre de l’usage des objets connectés, l’avantage prixou le service ne semblent pourtant pas faire mouche. en effet, Opinion Way a testé trois scénarios qui,finalement, ne font guère pencher la balance, puisque seuls 6% des Français communiqueraientleurs données pour bénéficier d’extensions de garanties en santé, 9% accepteraient de placer dansleur maison des capteurs fournis par leur assureur contre un tarif mrHmieux ajusté et 8% installeraientun boîtier dans leur voiture contre une tarification modulée en fonction de leur comportement au volant.

Seriez-vous prêt(e) à les communiquer par des objets connectés à votre assureur?

(tOUteS LeSdOnnÉeS SOnt enPOUrCentaGeS)

Pour bénéficierd’extensions de garantie

En échanged’une tarification adaptée

En échanged’une tarification adaptée

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Wait and see■ Réunies le 21 octobre par l’Observatoirede l’innovation, sept personnalités de l’assuranceont livré leur analyse du sondage (lire pagesprécédentes) et leur vision de l’avenir des objetsconnectés dans la relation assureur-assuré,faite d’un mélange d’enthousiasmeet de scepticisme, où l’attentisme prévaut.

Dans la hotte du Père Noël,ils pèseront lourd : lesobjets connectés seront

les cadeaux stars des prochainesfêtes. Ces montres, bracelets,chaussures et autres vêtementssont équipés de capteurs quipermettent de mesurer l’activitéphysique, la tension artérielle,l’activité cardiaqueou la glycémieduporteur, d’en suivre l’évolutionau jour le jour et de l’alerter encas de problème. En aidant

les utilisateurs à prendre leursanté enmain, ils peuvent chan­ger profondément leur approchede lamédecine, dansune logiqueplus préventive que curative.C’est tout le pari fait par lesacteurs de l’assurance santé,convaincus que les objetsconnectés peuvent tenir unrôle important dans le déploie­ment des politiques de pré­vention. À condition que lesassurés jouent le jeu, en utilisant

TaBLe roNde – oBJeTs CoNNeCTÉs

PHOtOS

:LUC

PerenOm

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réellement ces objets, bien sûr,mais aussi en partageant cer­tainesdonnéesavec leurassureur.La question est hautement sen­sible, mais elle mérite d’êtreposée, tant ces nouveaux outilsde prévention peuvent boulever­ser le modèle économique del’assurance. Il était donc normalque l’Observatoire de l’innova­tion sepenche sur le lien entre lesobjets connectés et l’assurance.Un sujet que les sept experts de

la transformation digitale dansl’assurance réunis le 21 octobrepar l’Observatoire de l’innova­tion L’Argus de l’assurance­KurtSalmon­Opinion Way abordentavec des pincettes, conscientsd’être attendus au tournant :«La problématique de l’exploita-tion des données de santé faitdébat », admet Antoine Denoix,directeurdigital,multiaccèsetCRMd’Axa France. Au plan juridique,«il est formellement interdit de lier

des données de santé à un tarif »,rappelle­t­il. En outre, la collecteet le traitement des donnéespersonnelles sont strictementréglementés par la Commissionnationale de l’informatique et

des libertés (Cnil). Néanmoins,de façon plus opérationnelle,si Google ou Facebook peuventcollecter des données de leursutilisateurs, c’est parce que cesderniers y trouvent leur compte.Aux assureurs, donc, demontrerqu’une personne peut avoir inté­rêt à leur transmettre certainesinformations. Cen’est pas gagné :«Le bénéfice pour l’assuré est en-core flou, estime Isabelle Moins,Chief Digital Officer d’April.

« Le bénéficepour l’assuré estencore flou.»Isabelle Moins,Chief Digital Officer d’April

aUtOUr de La tabLe...CARLINE HUSLIN, directrice de la transformation digitaleet de l’expérience client multicanal chez Generalidiplômée d’eSCP europe, Carline Huslin a été consultantedans un cabinet de conseil en technologies de l’information(Plaut) avant de rejoindre le groupe Generali en 2008.après l’assurance vie en ligne et le e-business, elle dirigeaujourd’hui la transformation digitale de Generali France.

ISAbELLE MOINS, Chief DigitalOfficer d’Aprildiplômée de l’institut d’étudespolitiques de Paris et titulaired’unemaîtrise de japonais,isabelle moins a débuté au Japon,dans l’informatique et lestélécoms. À son retour en France,elle poursuit sa carrière dansles technologies de l’informationet des télécommunicationschez Orange, Pages jaunespuis SFr, avant de rejoindrele groupe april en 2013.

bENOIT DOUXAMI, directeur du développement, du marketinget de la communication de La Mutuelle générale

Pur produitmarketing et commercial, benoît douxami a vécu en directl’ouverture dumarché des télécoms et la révolution internet lors deses quinze ans de carrière chez SFr. il a rejoint Lamutuelle générale

il y a deux ans, notamment pour accélérer la transformation de lamutuelle historique des postes et télécommunications.

ANTOINE DENOIX, directeur digital, multiaccèset CRM d’Axa francediplômédeHeCet de télécomParistech, antoinedenoixa été entrepreneur (cofondateur de l’agence55)et auteur dedeux livres sur la gestiondesdonnéesavant de rejoindre axa France, il y a tout juste unan.

ANTOINE ERMENEUX, directeur de la transformationstratégique chez CoveadiplômédeSciencesPoParis en1987, antoineermeneuxest entréà lamaaf en1997aprèsdix ansde carrière dans le conseil au cabinetmazars. il a suivi le cycle duCentre deshautes étudesd’assurancesen2008, passant alors dubudget à la directiondes réseauxde vente avantde rejoindreCoveapour impulser la transformationstratégiquedugroupe.

DELPHINE ASSERAF, directrice du digital d’Allianz Franceingénieure de formation (en génie électrique), delphine asseraf

a passé près de quinze ans chez Cetelem et bnP Paribas,où elle a dirigé le développement digital, le e-commerce

et les paiements en ligne, avant de rejoindre allianz Franceil y a un an pour occuper des fonctions similaires.

ÉMILIE FOREST, responsableétudes et veillechez BPCE assurancesingénieure enmathématiquesappliquées et calcul scientifique,Émilie Forest a toujours évoluédans le monde de la banqueet de l’assurance, à la Caissenationale des caisses d’épargne,puis chez bPCe et bPCeassurances, où elle est rattachéeà la direction dumarketinget de l’animation commerciale.

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L’expérience montre que lesobjets connectés finissent souvent,au bout de quelques semaines,abandonnés au fond d’un tiroir.Il reste de la pédagogie à fairepour que les usagers perçoiventla valeur de la prévention. »Du moins dans le domaine del’assurance santé, car en assu­rance dommages, diverses expé­rimentations ont déjà été enga­gées. Axa France a ainsi lancéAxa Drive, une application gra­tuite d’aide à la conduite quipermetdechoisir lebon itinéraireen fonctiondes conditionsde tra­ficetdesalertes travauxoumétéo.«C’est une appli très orientée pré-vention,expliqueAntoineDenoix.Nousnous sommesengagésauprèsdes utilisateurs à ne pas exploiterleurs données personnelles autre-ment qu’anonymisées.»

L’outil créera la fonctionAllianz est allé un peu plus loinavecAllianzConduite connectée:un boîtier, fourni en option ducontrat d’assurance auto, permetà l’assuré d’évaluer sa conduite,d’optimiser son comportementau volant et de bénéficier de ser­vices d’assistance. «Nous prenonssoin de préciser, à toutes les étapesde la souscription, que ces don-nées ne sont pas communiquéesà des tiers (la police, notamment)et que le conducteur ne sera paspénalisé par son assureur si ses

indicateurs sont mauvais. Il nes’agit pas d’un contrôle,mais d’unencouragement à adopter uneconduite vertueuse », insisteDelphine Asseraf, directrice dudigital d’Allianz France.Enfin, BPCE Assurances expéri­menteGlassistance, une applica­tion permettant au conducteurd’effectuer un constat d’accidenten contact vidéo avecun gestion­naire, qui se « transporte » surle lieu du sinistre grâce à des

Google Glass. Ce dispositif laisseCarline Huslin perplexe : direc­trice de la transformationdigitaleet de l’expérience client multi­canal chez Generali, elle trouvelesGoogleGlass « trop intrusives,puisqu’elles peuvent filmer ouphotographier tous les acteurs dusinistre ». Émilie Forest en estconsciente,mais en tant que res­ponsable études et veille chezBPCE Assurances, elle se félicited’avoir « la chance de pouvoir

mener différentes expérimenta-tions, avec le droit de se tromper,de creuser les idées qui trouventleur usage et de jeter les autres».Cettenotiond’usageestessentielledans le domaine des objetsconnectés:«Ila falluque les smart-phones et les tablettes arrivent surle marché pour qu’on prenne lamesure de la place qu’ils occupe-raient dans nos vies et des usagesqu’ils feraient naître », observeDelphine Asseraf. Il se passerala même chose avec les objetsconnectés : «On se posera trèsnaturellement les bonnesquestionsen fonctionde la façondont les uti-lisateurs se les approprieront.»

Contractualiser laconfianceFacile à dire? Directeur du déve­loppement, dumarketing et de lacommunication de La Mutuellegénérale, Benoît Douxami iden­tifie d’ores et déjà la principaledifficulté à laquelle les assureursseront confrontés : «Trouver unevaleur d’usage qui ne soit pasintrusive.» Leur image et la rela­tion de confiance qu’ils ont sunouer avec les assurés en dé­pendent. «Les assurés attendentque nous agissions en tant queprotecteur bienveillant et tiers deconfiance les aidant à prévenir lesrisques,estimeAntoineErmeneux,directeur de la transformationstratégique chez Covea. Nousdevons donc être irréprochables

«Les objets connectésportent en eux lesgermesd’unemutationde l’assurance»«Les objets connectés sont un fermentd’innovation et de réinventiondu businessmodel de l’assurance.avec eux, ce sont ses fondamentauxqui sont en jeu. La réponse n’est pasunique. aux extrêmes, deux écoless’opposent : les partisans d’unesegmentation plus poussée du risque

et d’une tarification surmesure, et les porteurs d’une assurancequi accompagne plus loin ses clients. entre les deux, les optionsde positionnement sont multiples. Les objets connectésont cette vertu qu’ils obligent à repartir du client final,desesbesoins, de la valeur d’usagede l’assurance.au fond, ils ramènent cette question centrale : qu’attendentmes clients et quelle expérience d’interaction avecmamarqueleur proposer? La réponse ne peut venir que des assureurs,qui doivent prendre les devants... surtout s’ils ne veulent pasque d’autres le fassent à leur place !»

LAURENT DEGANIS,associé,Kurt Salmon

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dans la collecte et la gestion deleurs données personnelles. »Irréprochables et transparents :«Plus nous serons clairs collective-ment,mieuxnous pourrons avan-cer, prévient Delphine Asseraf.Il va donc falloir trouver unconsensus de place sur l’utilisa-tion des données personnelles. »Consensus reposant sur un tripleengagement de transparence(je vous dis ce que je fais desdonnées et combien de tempsje les garde), de confidentialité(jem’engage à ne pas les commu­niqueràdes tiers)etde réciprocité(les données peuvent débouchersur une réduction tarifaire).Ces engagements devront êtrecontractualisés, «mais les termesdu contrat pourront varier selonles territoires d’assurance (auto,habitation ou santé) et les servicesproposés», insisteAntoineDenoix.Car si les objets connectéspeuvent réellement avoir unimpact sur la prévention desrisques au domicile ou en voi­ture, leur pertinence est plusdifficile à démontrer dans ledomaine de la santé. « Est-onforcément en meilleure santéquand on marche plus de10000 pas par jour?, se demandeDelphine Asseraf. Je n’en suispas convaincue…»Question subsidiaire : les assuréssont­ils prêts à débourser 50, 100oumême300 €pour équiper leur

maison de détecteurs (de mou­vement, de fumée, de chute…)ou monitorer leur activité phy­sique ? C’est tout le paradoxedes objets connectés : ils sontessentiellement achetés par desgens jeunes, sportifs et en bonnesanté, qui ne sont pas le cœur decible des actions de prévention.Or, « ils ont une réelle utilité dansla prévention et l’accompagne-ment de la dépendance, observeBenoît Douxami. Mais pour lapopulation concernée, leur prixd’achat reste un frein».Difficile, pour les assureurs, detrouver un modèle économiqueviable pour participer au finan­cement et à la maintenance dece typed’appareil à obsolescenceultrarapide, alors que « la duréemoyenne d’un contrat est desix ans en auto et de dix ans enhabitation », précise AntoineErmeneux. Et pas question des’associer à un ou des fabricants :« À chacun son métier. Noussommes des bancassureurs, pas

des vendeurs d’objets connectés»,sourit Émilie Forest en pointantl’épineuse question du serviceaprès­vente. On voit effecti­vement mal les conseillers declientèle ou les agents générauxassurer les dépannages…Ce serait pourtant une façon«d’enrichir la relation entre l’as-sureur et l’assuré en créant unenouvelle proximité,estimeCarlineHuslin, avant de mettre sesconfrères en garde.Onpeut aussise demander si les fabricantsd’objets connectés ne vont pas voirenvie de devenir assureurs».

L’objet véhiculed’assuranceLaquestionde « la place de l’objetconnecté dans la chaîne de valeurmérite en effet d’être posée»,pour­suit Isabelle Moins, en faisantréférenceà ses annéesde carrièredans les télécoms. «En général,un client choisit d’abord unmodèle de smartphone. Puisil s’efforce de trouver le tarif asso-cié qui lui convient le mieux. »Moralité : l’opérateur vient avecl’appareil. D’où l’idée de créerdes contrats d’assurance affini­taire, avec des garanties embar­quées lors de la vente de l’objetconnecté : « Faire de l’objetconnecté la clé d’entrée du contratest effectivementunepiste», répondCarline Huslin. Une piste quidoit être explorée avant d’êtrecreusée : face aux questions

«il nous faudratrouver une valeurd’usage qui ne soitpas intrusive.»benoît Douxami, directeur dudéveloppement, du marketing et de lacommunication de La Mutuelle générale

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PHILIPPE LE MAGUERESSE,direCteUrGÉnÉraL adJOint d’OPiniOnWaY

«L’adoption de nouveaux usages reposesur des bénéfices perçus»■ Pour quelles raisons les Françaisconnaissent-ils si bien les objets connectés ?La connaissance que les Français ont des objetsconnectés repose sur deux piliers. Le premier,c’est l’usage. L’usage d’applications smartphoneutilisant la géolocalisation, par exemple, contribueà la popularisation des objets connectés(Runtastic pour la course à pied, la possibilitéde signaler à ses amis où l’on se trouve viales réseaux sociaux...). Le second, ce sontles lancements, savamment médiatisés par lesgrandes marques, de nouveaux objets connectéscomme le bracelet ou la montre. Cette connaissanceest large et plutôt fondée : huit répondantssur dix déclarent connaître les objets connectés,et, parmi eux, la moitié nous parle d’objetsreliés à Internet ou entre eux, en réseau.

■ Malgré les faibles résultats enregistrésdans le sondage, les assureurs peuvent-ilsmiser à l’avenir sur les objets connectés ?Nous avons testé l’appétence des Français pourdes services traditionnels en assurance auto,

santé et multirisquehabitation intégrantl’exploitation de donnéesfournies par des objets connectés.Certes l’appétence mesurée ressort à un niveaulimité, dans les conditions que nous avonstestées. L’adoption de nouveaux usagespar les clients repose sur des bénéficesclairement perçus, comme la simplification,l’optimisation du rapport qualité-prix,ou encore l’autonomisation de l’individu.La délicate question de l’exploitationdes données personnelles sera ainsi miseen perspective avec ces bénéfices tangibleset pourra devenir moins sensible. La diffusion

des usages des objets connectés dans d’autressecteurs facilitera aussi l’adoption dans celuides assurances. Les assureurs ont donc,selon nous, intérêt à travailler sur des offresen adoptant un mode de travail itératif(test and learn)pour trouver les bonnes formules.

■ PROPOS RECUEILLIS PAR ANNE LAVAUD

soulevées par l’irruption desobjets connectés, les assureursont encore peu de réponses défi­nitives à apporter.

Éveillés, mais pas pressésToutefois, à leurs yeux, il n’est pasforcément urgent d’agir. Parceque la loi n’est pas encore figée :« On peut difficilement faireabstraction du fait que les régle-mentations sont aussi fluctuantesque contraignantes», euphémiseBenoît Douxami. Parce que lesassurés ne sont pas forcémentmûrs: «Attendons de voir ce qu’ilsferont de leurs objets connectés»,insiste Carline Huslin, en reve­nant sur la notion d’usage.Et parce que les assureurs eux­mêmes ne sont pas emballéspar l’idée d’adapter leurs tarifsaux comportements de leursclients : « Il existe déjà quelquesoffres pay as you drive sur lemar-ché européen, observe AntoineDenoix, mais en France, ellesn’ont jamais vraiment décollé. »Alors, bien sûr, les grands acteursdu marché restent vigilants :«Nous sommes en veille sur lesusages des assurés et sur les initia-tives de nos concurrents, expliqueÉmilie Forest. Les clients, leursbesoinset leursusages sontaucœurde notre stratégie. Mais pas lesobjets connectés: ilsne le serontques’ils deviennent un usage client. »

Même son de cloche du côté deCarlineHuslin : «Nous regardonsavec attention tout ce qui se passe,mais ce n’est pas notre priorité. »

La preuve par l’utilitéGare, néanmoins, « au risquede désintermédiation induit parles objets connectés », prévientAntoine Ermeneux. Car l’objetconnecté n’a aucune importance

stratégiqueen tantque tel.«Cequicompte vraiment, ce sont les don-nées et ce que l’on peut en faire. »Cela passe par une observationapprofondie : «On ne compren-dra les objets connectés que si l’ons’en approche, estime DelphineAsseraf. Et il nous faut accepterl’idée qu’on peut faire fausse piste,se tromper, recommencer, et netrouver la bonne solution qu’à

la cinquième ou la sixième itéra-tion. » Le champ des possiblesreste vaste, mais il pourrait êtreborné par une réalité terre àterre : «Nos réseauxdedistributionsont-ils prêts à nous suivre ?, sedemande Antoine Ermeneux.Quand on voit le faible usageprofessionnel qu’ils font d’Internetet des réseaux sociaux, on est tentéde rester modeste ! »Sauf si les objets connectésapportent une réelle rupture,dans lamutualisationdes risquesou, plus prosaïquement, dansla gestion des sinistres. « Celapeut être un levier très puissantdans la lutte contre la fraude »,assure Laurent Deganis, associéde Kurt Salmon chargé de lapractice assurance. L’argumentpourrait être décisif…■ SAbINE GERMAIN AVEC ANNE LAVAUD

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S ollicités à l’occasion dela troisième édition del’Observatoire de l’innova-

tion L’Argus de l’assurance-KurtSalmon-OpinionWay, une quin-zaine de dirigeants chargés dela transformation digitale ontconfié leurs ambitions et esquisséleur stratégie. Beaucoup estimentque les objets connectés serontle point d’entrée de l’assurancedans lemondenumérique,quandle paiement a été celui des

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e-volution culturelle■ Nouveaux usages, nouvelles relations clients,nouveaux entrants, nouveau canal de distribution,nouvelle façon de tarifer le risque avec les objetsconnectés... : le digital engage sa révolutioncopernicienne. Elle embarque désormaisl’intégralité des acteurs de l’assurance,quelle que soit la famille dans laquelle ils opèrent.

banques. L’expérience client s’in-vite donc en mode majeur, avecl’obligation pour tous de la réin-venter à tous les niveaux : sous-cription, gestion et fluidité ducontact au quotidien. « L’évolu-tion des habitudes et de la techno-logie engendre une forte modifi-cation de la façon dont le clientappréhende le risque et ouvre laporte de l’assurance de demain»,noteNicolas Boudinet, secrétairegénéral de la Maif.Ainsi, nombre d’assureurs viventcette période comme un enjeude pédagogie et de transparence,de simplificationdes produits, defluidité dans la gestion dumulti-canal et dans les processus à tousles niveaux du service, depuisl’accélérationdes transactionsà lagestion de sinistres, tous typesd’assurances confondus. Enfin, le

digital est un enjeu de ressourceshumaines, puisqu’il modifie lesmétiers et place au centre unclient qu’il s’agit de convaincre«d’utiliser l’assurance aussi bienque son iPhone », comme on ditchez Axa.

Une transformationau cœur de l’entrepriseL’aventure du digital ne date pasd’aujourd’hui, et remonte biensouvent au début des années2000. Ainsi, en une dizaine d’an-nées, de nombreux programmesont été déployés et menés enparallèle afin de numériser toutà la fois la relation client, l’offre,l’entreprise, les réseaux… bref,la culture d’entreprise. Un chan-tier majeur qui fait dire à EddieAbécassis, directeur de la straté-gie digitale de SwissLife France,

diGiTAL – iNNoVATioN – sTrATÉGie

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que «pour irradier toute l’entre-prise, la transformation digitaledoit s’accompagner d’un travailde conviction en interne, d’autantplus nécessaire dans un secteurhistoriquement construit en silos».Cette dimension culturelle estd’ailleurs particulièrement tra-vaillée dansun esprit d’ouvertureet peut prendre la forme devisites d’entreprises, de voyagesd’étude à l’étranger, de sessionsde formation…Ainsi, CNP Assu-rances a multiplié les confé-rences, études et autres publica-tions, laMaif a poussé les feux surla formation, tandis que chezApril, les digital days et autresconférences avec Facebook s’ac-compagnent d’une réflexion ap-profondie sur le « collaborateurdu futur». De son côté, Generalia choisi unmode très collaboratif

pour échafauder sa stratégie digi-tale, en s’appuyant, entre autres,sur la jeune génération de colla-borateurs à travers le reversemen-toring, qui consiste à instruire lesseniors grâce au nouveau savoir-faire et savoir êtredesplus jeunes.Une idée expriméedifféremmentpas la Maif qui a préféré organi-ser des rencontres d’initiationdigitale entre des étudiants etles cadres dirigeants, ou encoredes présentations de « cahiers

de tendances » illustrant lesdernières innovations digitales.Chez Axa, lesmétiers et le digitaltravaillent au quotidien grâceà la création de « relais digital »pour chaque plateau de métier.Les équipes digitales se posentainsi en good guys à travers uneculture du collectif, du partageet de l’alignement. L’objectif estd’organiser l’écoute des autres,d’informer, dedéjouer les craintesautour du digital et d’instaurerun état d’esprit collaboratif.Un exercice qui peut être jugéchronophage, mais que la direc-tion estime indispensable.

Réinventer la relationavec le clientMais si la transformation de laculture est nécessaire, ce quil’est davantage, tout en étant son

corollaire, c’est l’évolution del’expérience et de la relationclient. «Aujourd’hui, nous devonsconcevoir nos offres en tenant plusfortement compte des exigencesdu client final, qui est très affûté,volatile et renseigné », estimeIsabelle Moins, Chief DigitalOfficerd’April, tandis queCarlineHuslin, directrice de la transfor-mation digitale et de l’expérienceclient multicanal chez Generali,affirme que « le digital amène àpartir des besoins, avec pourobjectif de créer une expérienceclient en rupture».Concrètement, que le client soitun particulier ou une entreprise,le Graal est l’interaction. Ainsi,Maria Modrono, directeur mar-keting d’Euler Hermes, pointeque « ce qui va être déterminantdemain, sera lamanière dont

«Le digital amèneà partir des besoins,avec pour objectif decréer une expérienceclient en rupture.»Carline Huslin, directrice de latransformation digitale chez Generali

«Nous sommesentrés dansun monde digital.Les assureursvont devoir êtreen mouvement.»Nelly brossard,directrice marketing etdistribution de Groupama SA

«La clé est la capacitéde transformationdes processus internes :passer du verticalà l’horizontal. Cet enjeude transformation interneest considérable. »Nicolas boudinet,secrétaire général de la Maif

« Les objets connectésvont être les fermentsde la transformation denombreuses branchesde l’assurance. »Michel bois, directeur programmeset systèmes d’information chez CNPAssurances

« L’assurance estun métier qui a pufaire de l’opacitél’un des leviersde son business modelpar le passé. Aujourd’hui,ce n’est plus le cas. »Amélie Oudéa-Castera,directrice marketing, serviceet digital d’Axa France

LaetitiadUarte

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JULien

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nous allons diffuser ducontenu, notre façon de nousexprimer, de retranscrire notremétier et de mettre à dispositiondes outils pour en faciliter lagestion quotidienne». Ce qui estvrai pour l’assurance-crédit l’estaussi pour l’assurance. Et lorsquechez Euler Hermes, cela se tra-duit par l’analyse des comporte-ments clients, une réflexion plusaboutie sur la génération de leadet le développement des interac-tions de vente, ou encore lamiseà disposition de nouveaux outils,la recette fonctionne pour tous.Ainsi, April a entièrement revules parcours clients et simplifiél’offre produit en 2014 et s’ap-prête à poursuivre ce chantierpar une étude des comporte-ments des clients sur Internet.Chez Groupama, l’interactionavec les assurés et les prospectsguide la refonte de la stratégiemulticanal et la numérisationdes processus, tandis que chezGenerali, outre l’utilisationduNetpromoter score (NPS), qui permetde mesurer la satisfaction, lesparcours clients ne sont pas«coconstruits»,mais élaborés enutilisant la méthode Persona,bien connue desWebdesigners etdes Webmarketers, qui consisteà créer une personne fictivereprésentant un groupe cible.

Le digital monopolisetoutes les innovationsPas de transformation sansun regain d’innovation : c’est entout cas le message que sembleenvoyer lemarchéde l’assurance,qui multiplie les initiativesautour du digital. Qu’il s’agissede communication, de parte-nariat ou de développementdeproduits, le fil rouge est numé-rique et les ambitions 100%digi-tales. Grand leitmotiv de cette

fin d’année, les objets connectéss’invitent dans tous les plansstratégiques. « Ils vont êtreles ferments de la transformationde nombreuses branches dansl’assurance», affirmeMichel Bois,directeur programmes et sys-tèmes d’information chez CNPAssurances.Allianz, Axa, BPCE Assurances,Generali… : tous testent dessolutions connectées en santécomme en auto et MRH. Et si

les assurés ne sont pas encoreprêts à communiquer les don-nées ainsi recueillies (lire à pro-pos du sondage Opinion Way,p. 52), la nouvelle loi du test andlearn qui préside aux destinéesde l’innovation autorise biendes développements au risquede bafouer le sacro-saint retoursur investissement. Ainsi, Axaannonce pour le printemps 2015une solution de prévention desrisques domestiques (incendie,

inondation, intrusion)avecobjetsconnectés et prépare une appli-cation lifestyle permettant degérer les carnets de santé detoute la famille, de comptabiliserles pas, etc. Chacun y va de soninnovation, avec, pour certainscommeBPCEAssurances, leplai-sir d’être déjà saluépar ses pairs àl’occasion des Argus de la gestionde sinistres pour son applicationGoogle Glass permettant d’accé-lérer la gestion d’un sinistre.

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Quelles actions caractérisentla stratégie digitale du groupe Axa?Pour être le premier groupe d’assu-rance à prendre la vague du digital,nous avons choisi, entre autres, decréer un labdans la SiliconValley, quiest installé en face de Twitter dans unespace de coworkingoù l’on retrouve,par exemple, Coca-Cola. Ce Lab aquatre missions essentielles. Toutd’abord, former tous les collabora-teurs d’Axa. Nous avons commencépar les 250 dirigeants, qui ont béné-ficié de deux sessions de formationd’une semaine à San Francisco et àLausanne. Ensuite, nous avons déployé le conceptplus largement à travers desmodules corporate online. Les autres objectifs de cet Axa Lab sont decôtoyer les experts du digital et de créer despartenariats avec les leaders de la Silicon Valley,et, enfin, de comprendre les tendances de fondet de favoriser la proximité avec les start-up.Cette stratégie digitale est une priorité pour Axa,qui investit là quelque 800M€.

Quel effet la révolution digitale aura-t-ellesur les marques, et principalement sur Axa?Le marché de l’assurance n’en est qu’au début desa transformation auniveaumondial. Cependant,nous constatons déjà que dans les pays oùl’assurance n’est pas obligatoire et dans les pays

émergents, la marque revêt unegrande importance. Et son pouvoird’attraction est de plus en plus décisifsur Internet. Résultat, il va falloir offriraux consommateurs une expériencede marque qui soit capable de conti-nuer à occuper un territoire physiquetout en préemptant le nouveau terri-toire digital. Enfin, et l’enjeu est detaille, parce que le monde ira en secomplexifiant, notre rôle d’assureursera de délivrer de la tranquillité et derassurer avec unemarque forte.

Quels défis Axa-il doit releverpour atteindre ses objectifs?Dans son ensemble, le secteur de l’assurance nepeut envisager ce nouveau monde qu’avec uneéthiqueparfaite concernant lesdonnées recueilliesauprès des assurés. Ce n’est pas un défi, mais unpostulat. Au rang des défis, il y a celui de la forma-tionet des compétences, et la Francedisposed’unefantastique opportunité, car lesmétiers de demainsontmaîtrisés par nos compatriotes, qui sont d’ail-leurs nombreux dans la Silicon Valley. Mais le défimajeur est de comprendre le monde qui arrive.Or, je crois que les entreprises qui auront survécudans dix ans et connaîtront les plus belles réussitesseront les sociétés traditionnelles d’aujourd’huiqui auront compris et intégré le digital.■ PROPOS RECUEILLIS PAR ANNE LAVAUD ET SYLVAIN MONNERIE

«Axa a investi 800M€ dans le digital»■ Retour sur la stratégie digitale menée par Axa depuis quelques moiset dont l’ampleur devrait encore s’intensifier.

FRÉDÉRIC TARDY,directeur marketinget distributiondu groupe axa

PatriCKmeSSina/aXa

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Outre les objets connectés,l’autre terrain de jeu de l’innova-tion vient des réseaux sociaux etdes nombreuses communautésanimées par le copartage quefavorise l’émergence du digital.Les partenariats initiés par laMaif avec Blablacar, Koolicarou encore GuesttoGuest, toutcommeceuxmenés parGeneraliavec Deways (location auto peerto peer) ou AirBnB, démontrentl’intérêt des assureurs pour cesnouveauxmodes de consomma-tion, qui leur en apprennentbeaucoup sur le digital… maisaussi sur les comportements deleurs clients-adhérents. C’estd’ailleurs pour en apprendredavantage que certains s’engage-ront dans les semaines à venirdans des projets de cocréationavec les assurés sur les réseauxsociaux, comme s’y apprêtentSwissLife et la Maif.Des clients aux collaborateurs,il n’y a qu’un pas. Ainsi, confor-mément aux changements opé-rés au sein même de l’organisa-tion de l’entreprise, l’arrivée dudigital provoque d’importantesvagues d’innovations au cœurdes processus de collaborationinterne. Lemode «projet » bous-cule les silos au profit du travailen mode collaboratif, aveccomme principal objectif defaciliter le time-to-market, sicapital aujourd’hui.Moins cloisonnés en interne,les assureurs s’ouvrent éga-lement vers l’extérieur à traversdes programmes de construc-tion avec les clients finaux,ou encore des partenariats ouprises de participation dansdes start-up innovantes leurpermettant «d’ingérer» le digitalpour mieux le comprendre etl’adopter. Enfin, exposées comme

jamais à la vox populi, toutesles sociétés traquent sur la Toileles soubresauts de leur répu-tation, et surveillent d’éven-tuelles intrusions, tout en inci-tant leurs clients à se protégereux-mêmes avec de nouveauxcontrats d’assurance couvrantles cyber-risques.

D’importants impactsfonctionnelsLe poids des enjeux et la convic-tion de vivre actuellement unerévolutionmajeure conduisent àdes modifications conséquentesde nombreuses fonctions d’ordretout à la fois commercial quemarketing ou encore informa-tique et actuariel. Ainsi, après desinvestissements informatiquesmajeurs visant la conformitéréglementaire avec Solvabilité 2en ligne demire, de nombreusespoches budgétaires sont désor-mais consacrées au digital età la cyber-sécurité.La tendance devrait s’intensifieravec le développement du BigData, qui semble inéluctablepour certains, comme MichelBois qui estime que «d’ici à cinqans, le Big Data –données et ou-tils– permettra de faire dupricinget une gestion des risques incom-parablement plus fine».Cinq ansne sont rien à l’échelle de l’assu-rance, et chacun s’attache à

préparer d’ores et déjà cettefuture étape des métiers de ladonnée en commençant parexploiter lesdonnées internesdis-ponibles, comme lepréciseEddieAbécassis, qui affirme qu’«avantde penser Big Data, il convientd’abord de savoir exploiter lesdonnées internes disponibles, puisdans un second temps de capterles données externes».En attendant, les services actua-riat se préparent à appliquer denouvelles techniques de tarifica-tion et d’appréciation du risque,tandis que les juristesnourrissentces évolutions de leurs recom-mandations portant sur la pro-tection des données person-nelles. Pendant ce temps, sur lefront commercial et marketing,la «digitalisation» fait sonœuvre,avec lamise à disposition d’outilsde prospection (e-mailing, ges-tion des campagnes marketing,scoring des leads…) et d’aide à

la vente, principalement sousla forme d’applications pourtablettes et smartphones. Parexemple, chezGenerali, onassisteau développement des outilsélectroniques parallèlement àune démarche de vente par uni-vers de besoins, avec, pour lescommerciauxdebout, le déploie-ment d’une approchepar anima-tion de communauté (Web etréseaux sociaux) et de numérisa-tion des outils (tablettes, fichesclients, outils de tarification…).

Les assureurs producteursde contenus éditoriauxConjointement, la communica-tion change de support, limitantpeu à peu les investissementsdans les médias traditionnels auprofit du hors-média (Web etmédias sociaux), tout en adop-tant de nouveaux territoiresd’expression que sont les blogs,tels le SwissLife Digital, ou lebrand content (programmes demarque). L’intrusion des assu-reurs sur le terrain de la créationde contenus éditoriaux va depairavec la quête de leads, la nouvellearme digitale du commercial.Reste que le numérique ques-tionne le rôle des réseaux phy-sique, lesquels, de l’avis général,devront réorienter leur activitévers le conseil délivré en face àface. Un mode relationnel quidevra donc lui aussi être repenséavec les agents généraux et lescourtiers.Lagestiondumulticanalest primordiale dans cette phased’évolution majeure, car unebonne révolution digitale devraégalement se voir dans la fluiditéavec laquelle l’expérience clientse déroulera de l’ordinateur àl’agence, enpassantpar lemobile.■ ANNE LAVAUD AVEC SYLVAIN MONNERIE

(KURT SALMON)

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LeS bOnneS PiSteS deL’innOVatiOn diGitaLe■ Les objets connectés(allianz, axa, CnP assurances,Generali...).

■ Utilisation des réseauxsociaux pour communiquer etdévelopper la relation client.

■ Les labs (axa, bnP ParibasCardif...).

■ Les fonds d’amorçagede start-up (axa, Generali...).

■ Acquisitions de start-updigitales (axa, maif...).

■ Partenariats avec les Gafa(Google, apple, Facebook,amazon), sans oublier twitter.

■ Partenariats rechercheet/ou ressources humaines(chaire HeC big data d’axa).

«Avant de penserBig data, il convientd’abord de savoirexploiter lesdonnées internesdisponibles. »Eddie Abécassis, directeur de lastratégie digitale de SwissLife France

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Groupe AssuristanceLa complémentarité de deux acteurs de l’assistance

pour vous accompagner sur toutes vos offres d’assurance.

DÉPENDANCE

DÉCÈS / OBSÈQUES

SANTÉ

AUTOMOBILE

HABITATION

VOYAGES / MISSIONS

PROTECTION JURIDIQUE

« Inventons ensemble l’assurance de demain »

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[MÉTIERS]

U n arrêt rendu le 16 octobrepar la cour d’appel de Parisse prononce sur l’interpréta-

tion de la décision du Conseilconstitutionnel du 13 juin 2013– publiée au Journal officiel du16 juin 2013 – qui a déclaré in-constitutionnel l’article L. 912-1 ducode de la Sécurité sociale (CSS),balayant des décennies d’existencedes clauses de désignations. La courd’appel livre cette interprétationde manière incidente, lors ducontentieux qui s’est engagé dansla branche de la pharmacie d’offi-cine, à la suite de l’accorddebranchedu 8 décembre 2011 désignantle Groupe Mornay pour assurer le

régime de prévoyance des cadreset assimilés. Le litige porte principa-lement sur les conditions qui ontentouré la désignation de l’orga-nisme retenu à l’issu d’une procé-dure d’appel d’offres. Ce n’est qu’àtitre subsidiaire que les partiesau litige ont interrogé les magistratssur l’application dans le tempsde la décision des Sages. Les jugesparisiens répondent à deux ques-tions fondamentales qui se posentdepuis la décision du 13 juin 2013 :«Peut-on contraindre les entreprisesqui ont résisté à l’obligation demigrer vers l’assureur désigné ? »et « Les entreprises peuvent-ellesquitter la désignation depuis le

16 juin 2013, c’est-à-dire la date depublication au JO de la décision duConseil constitutionnel ?».

La portéede l’inconstitutionnalitéPour rappel, à l’occasion de l’exa-men, a priori, de la loi de sécurisa-tion de l’emploi (1), qui ajoutait sim-plementunalinéanouveauà l’articleL.912-1CSS, leConseil constitution-nel a fait application de sa jurispru-dence de 1985, « État d’urgence enNouvelle-Calédonie», pour censurerunedisposition législative ancienne.Lorsqu’une loimodifie, complète ouaffecte des dispositions anciennes,le Conseil peut examiner sa confor-mité à laConstitutionbienqu’elle aitété promulguée depuis longtemps.LesSagesont jugé«que lesdispositionsde l’article L.912-1 CSS portent à laliberté d’entreprendre et à la libertécontractuelle une atteinte dispropor-tionnéeauregardde l’objectifpoursuividemutualisationdes risques».Cette décision très commentée a ététantôt saluée, tantôt critiquée (lireencadré). L’objectif n’est pas ici defaire état des arguments de chaquecamp, mais de retenir cette décisionpour ce qu’elle est, c’est-à-dire unedéclarationd’inconstitutionnalitéqui,en vertu de l’article 62 de la Constitu-tion,n’est susceptibled’aucunrecourset s’impose aux pouvoirs publics età toutes les autorités administrativeset juridictionnelles. Sur sa valeur,leprofesseurJacquesGhestinexpliqueque la décision du 13 juin 2013consacre la valeur constitutionnelleduprincipede la liberté contractuelle

■ Le 16 octobre 2014, la cour d’appel de Paris a rendu une décision de première importance au regardde la mise en œuvre de l’inconstitutionnalité des clauses de désignation prononcée depuis juin 2013.

Prévoyance d’entreprise – Clauses de désignation

L’exégèsedes jugesparisiensà propos d

LaetitiadUarte

Une OPPOSitiOn tranCHÉe■ Pour certains, dans sadécisiondu13 juin2013,le Conseil constitutionnel a visé le contratd’assurance au sens strict, qui lie les entreprisesavec l’organisme désigné par l’accord de branche.Cela semble être ce qui est énoncé clairementdans la décision. Pour d’autres, c’est l’accordcollectif dans son ensemble qui comportela clause de désignation. Selon les défenseursde cette position, les Sages n’auraient pastout à fait compris comment fonctionneun régime de prévoyance de branche en visantles contrats en cours liant les entreprisesà l’organisme assureur, puisque le contrat estprénégocié par les partenaires sociaux.il n’y aurait pas de véritable contrat entreles entreprises et l’organisme assureurdésigné. La première thèse emporte notreapprobation, car ce qui est énoncé clairementne doit pas donner lieu à interprétation.Ce serait une offense au Conseil que deconsidérer qu’il ne comprend pas comment

fonctionne un accord collectif de prévoyanceorganisant unemutualisation aumoyende la désignation d’un unique organismeassureur auprès duquel toutes les entreprisesde la branche doivent adhérer.bien au contraire, censurant une dispositionpour violation de la liberté contractuelle,le Conseil vise bien, en toute logique, le liencontractuel qui lie les entreprises à l’assureur.Si, le plus souvent il n’est pasmatérialisépar un contrat classique et complettel que celui qui serait signé par une entrepriseen dehors d’une obligation de branche,il n’en demeure pasmoins que l’entrepriseremplit un bulletin d’affiliation.C’est ce dernier qui matérialise le liencontractuel entre les deux parties au contrat,malgré la présence de l’accord de branche.en outre, la branche n’a pas la personnalitéjuridique permettant de «signer» un contratd’assurance qui couvre des salariés.

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[MÉTIERS]

avec ses deux applications essen-tielles : la liberté de choisir son co-contractant et celle de déterminer lecontenudu contrat (2). Cette décisionrevêt donc une portée généraleimportante dans le paysage de lajurisprudence constitutionnelle.En ce qui concerne l’application dansle temps, leConseilprécise:«Ladécla-ration d’inconstitutionnalité de l’ar-ticle L. 912-1 du code de la Sécuritésociale prend effet à compter de lapublication de la présente décision.Elle n’est toutefois pas applicableaux contrats pris sur ce fondement, encours lors de cette publication, et liantles entreprises à celles qui sont régiespar le code des assurances, aux insti-tutions relevant du titre III du code dela Sécurité sociale et aux mutuellesrelevant du code de la mutualité.»Ce que confirme mot pour mot unedécision du 18 octobre 2013 (n°2013-349 QPC) rendu dans le cadre d’unequestionprioritairedeconstitutionna-lité relative à l’article L. 912-1. LesSages la rejettent, puisqu’ils se sontdéjà prononcés en juin et confirmentles effets dans le temps de leur déci-sion en visant à nouveau les contratsliant les entreprises aux organismesassureurs, et en précisant «qu’ainsilesdits contrats ne sont pas privés defondement légal». Si le Conseil avaitjugénécessairedeprécisersaposition,il l’aurait fait à cette occasion.

Liberté contractuelleretrouvéepour les réfractairesL’arrêt d’appel du 16 octobre relèvequ’« il doit en revanche être constatéqu’en application de cette décision[Cons. const. 13 juin 2013], les phar-macies d’officine qui n’avaient pasencore, au jour de la publication dela décision du 13 juin 2013, satisfait

à l’obligation d’adhérer aux contratstypes avec l’Institut de Prévoyance duGroupe Mornay prévues par lesarticles litigieux, ne peuvent plus yêtre contraintes.»Cette position apparaît comme lastricte application de la décision duConseil constitutionnel. En l’absencede lien contractuel (d’adhésioneffec-tive) entre l’entreprise et l’organismeassureur au jour de la publication dela décision, il n’est plus possible decontraindre la première à contracteravec le deuxième, et encore moinsd’enjoindre les entreprises récalci-trantes à payer rétroactivement descotisations alors que les salariésn’auraient bénéficié d’aucune pres-tation. La cour d’appel deChambérys’est égalementprononcéeence sensdans une décision du 7 janvier 2014.

Survivance des contratsen coursLes magistrats parisiens rappellentque l’article L. 932-12, alinéa 2, ducode de la Sécurité sociale prévoitque la faculté de résiliation annuellen’est pas offerte lorsque l’adhésionrésulte d’une obligationprévuedansune convention de branche ou unaccord professionnel ou interprofes-sionnel. Ils en concluent que lesentreprisesayant souscrit avec l’orga-nismedésignénepeuvent, à compterdu 16 juin 2013, se prévaloir de ladécision du 13 juin pour résilier leuradhésion en application du droit derésiliation annuel de droit commun.Les juges considèrent que cela est« contraire à la clause d’applicationdans le temps de la décision duConseil constitutionnel».Bienque, deprimeabord, cette posi-tion puisse paraître surprenante auregard de la réponse apportée à la

s de l’inconstitutionnalité

À RETENIR■ Lorsqu’aucuneadhésion effectiven’existait avantle 16 juin 2013,il est impossiblede contraindreune entrepriseà adhérerà l’organismed’assurance désignépar l’accordde branche.

■ Pour les adhésionsantérieuresau 16 juin 2013,elles se poursuivrontjusqu’à l’expirationde la désignationquinquennale.

première question ci-dessus, elle estselon nous conforme aux prescrip-tions édictées par le Conseil consti-tutionnel sur l’application dans letempsdesadécisiond’inconstitution-nalité.LescensuresduConseil consti-tutionnel ne valent que pour l’avenir,et ce dernier n’applique jamais, saufmotifd’ordrepublicprédominant(parexemple, la luttecontre lacorruption),ses décisions aux contrats en cours.Il enrésulteque ladécisionduConseilne peut servir d’argument à la résilia-tion du contrat par l’une des parties.Le commentaire de la décision du13 juin précise à ce titre que lescontrats en cours demeurent jusqu’àleur expiration normale.C’est donc tout l’environnement juri-dique entourant les contrats valable-ment passés avant le 16 juin qui estpréservé, ce qui comprend l’applica-tion des dispositions de l’articleL.932-12, alinéa 2, (applicable en casd’adhésion à une institution de pré-voyance) qui empêche la résiliationpendant la période de validité de ladésignation. Les entreprises retrou-veront donc leur liberté à l’expirationde cette dernière, cinq ans au maxi-mum après son entrée en vigueur.La position des magistrats parisiensest conforme à la lettre à la décisionduConseil constitutionnel du13 juin2013, réitérée le 18 octobre. La Courde cassation sera amenée à se pro-noncer dans quelques mois sur cesquestions. Sa position est attendueavec grand intérêt.■ ANNA FERREIRA, AVOCAT DU PÔLE

RETRAITE ET PRÉVOYANCE D’ENTREPRISE

DU CAbINET FIDAL

1. Loi n° 2013-504 du 14 juin 2013relative à la sécurisation de l’emploi.2. J. Ghestin, «La consécration de la valeurconstitutionnelle de la liberté contractuelle»,JCP éd., G n°37, 9 septembre 2013, 929.

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APPELS D’OFFRES

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Mise en place d’une complémentairesanté obligatoire

AVIS DE CONSULTATIONLa Convention Collective Nationale de la Bijouterie,Joaillerie, Orfèvrerie et activités qui s’y rattachent(JO 3051 / IDCC 0567) compte 17 600 salariésrépartis dans 2 400 entreprises.La Commission Paritaire Nationale (CPN) sou-haite réaliser un appel d’offres, en révision del’accord existant, pour mettre en place unecomplémentaire santé obligatoire.Dans cette perspective, la CPN souhaite organiserla consultation auprès de l’ensemble des Organis-mes Assureurs du marché dûment agréés pour pra-tiquer cette opération d’assurance.Les offres seront évaluées selon les critèreset pondérations suivants : Tarifs (30%), Struc-tures financières (15%), Qualité de gestion (35%),Capacité de restitution statistique (10%) et Capa-cité de conseil (10%).A l’issue de l’appel d’offres, 2 Organismes Assu-reurs maximum seront recommandés.Si vous êtes un Organisme Assureur intéressé,merci de bien vouloir demander votre dossier decandidature jusqu’au 16/01/2015 à l’[email protected] et de le retourner auplus tard le 6/02/2015 à 18 heures selon les mo-dalités définies dans le dossier de consultation, àsavoir sous format papier et clé USB par voie pos-tale en lettre recommandée avec accusé de récep-tion ou par coursier.

AO-1450-2591

SENAT

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Protection sociale complémentaireAVIS DE MARCHE

SECTION I : POUVOIR ADJUDICATEURI.1) Nom, adresses et point(s) de contact : Sé-nat, à l’attention de M. Martija Max, 15 rue deVaugirard, F - 75291 Paris cedex 06, Tél :+33 142342560, Email : [email protected](s) internet :Adresse générale du pouvoir d’adjudicateur :http://www.senat.frAdresse du profil d’acheteur (URL) :https://senat.achatpublic.com/sdm/ent/gen/in-dex.jspAdresse auprès de laquelle des informationscomplémentaires peuvent être obtenues :Point(s) de contact susmentionné(s)Adresse auprès de laquelle le cahier des char-ges et les documents complémentaires (ycompris des documents relatifs à un dialoguecompétitif et un système d’acquisition dyna-mique) peuvent être obtenus : Sénat, Contact :Direction des Ressources humaines et de la For-

mation, à l’attention de M. Martija Max, 15 rue deVaugirard, F - 75291 Paris cedex 06,Tél : +33 1 42 34 25 60,Email : [email protected], URL :https://senat.achatpublic.com/sdm/ent/gen/ent_detail.do?PCSLID=CSL_2014_KnWPJ2cRVoAdresse à laquelle les offres ou demandes departicipation doivent être envoyées : Point(s)de contact susmentionné(s)I.2) Type de pouvoir adjudicateur : AutreI.3) Activité principale : Autre : Assemblée par-lementaire.I.4) Attribution de marché pour le compte d’au-tres pouvoirs adjudicateurs :Le pouvoir adjudicateur agit pour le compte d’au-tres pouvoirs adjudicateurs : nonSECTION II : OBJET DU MARCHEII.1) DescriptionII.1.1) Intitulé attribué au marché par le pou-voir adjudicateur : Protection sociale complé-mentaireII.1.2) Type de marché et lieu d’exécution, delivraison ou de prestation : Services.Catégorie de services no 6a : Services financiers :a) services d’assurances.Lieu principal de prestation : Sénat, 75006 ParisCode NUTS : FR101II.1.3) L’avis implique :II.1.4) Informations sur l’accord-cadre :II.1.5) Description succincte du marché ou del’achat / des achats : Conventions de participa-tion au financement de la protection sociale com-plémentaire des personnels contractuels de droitpublic du Sénat.II.1.6) Classification CPV (Vocabulaire Com-mun pour les marchés publics) : 66510000II.1.7) Marché couvert par l’accord sur les mar-chés publics (AMP) : NonII.1.8) Division en lots : OuiIl est possible de soumettre des offres pour : un ouplusieurs lotsII.1.9) Des variantes seront prises en considé-ration : OuiII.2) Quantité ou étendue du marchéII.2.1) Quantité ou étendue globale :II.2.2) Informations sur les optionsOptions : OuiII.2.3) ReconductionII.3) Durée du marché ou délai d’exécutionInformations sur les lotsLot Nº1Intitulé : Convention de participation concernant lerisque "santé"1) Description succincte : Le lot nº 1 a pour objetla conclusion d’une convention de participationpour la mise en place d’un régime d’indemnisationcomplémentaire aux prestations versées par le ré-gime de base de la sécurité sociale, destiné auxpersonnels contractuels de droit public employéspar l’administration du Sénat ainsi qu’à leursayants droit, lorsqu’ils sont amenés à engager desfrais de santé (risque "santé").2) Classification CPV : 665100003) Quantité ou étendue : Population concernée es-timée à 70 personnes.4) Indications quant à une autre durée du marchéou une autre date de commencement / d’achève-ment : date à compter du 01 juin 2015 jusqu’au31 mai 20225) Informations complémentaires sur les lotsLot Nº2Intitulé : Convention de participation concernant lerisque "prévoyance"1) Description succincte : Le lot nº 2 a pour objetla conclusion d’une convention de participationpour la mise en place d’un régime de protectionsociale complémentaire, à adhésion individuelle et

facultative, concernant le risque "prévoyance" (ris-que d’invalidité et risque de décès et d’invaliditéabsolue et définitive) des personnels contractuelsde droit public employés par l’administration du Sé-nat.2) Classification CPV : 665100003) Quantité ou étendue : Population concernée es-timée à 70 personnes.4) Indications quant à une autre durée du marchéou une autre date de commencement / d’achève-ment : date à compter du 01 avril 2015 jusqu’au31 mars 20225) Informations complémentaires sur les lotsSECTION III : RENSEIGNEMENTS D’ORDRE JU-RIDIQUE, ECONOMIQUE, FINANCIER ET TECH-NIQUEIII.1) Conditions relatives au contratIII.1.1) Cautionnement et garanties exigés :III.1.2) Modalités essentielles de financementet de paiement et/ou références aux textes quiles réglementent : Modalités essentielles de fi-nancement : paiement sur le budget du Sénat.Mode de règlement : le mode de règlement choisipar le Sénat est le virement.Les cotisations des personnels concernés serontprélevées par le Sénat et versées à l’organisme as-sureur.III.1.3) Forme juridique que devra revêtir legroupement d’opérateurs économiques attri-butaire du marché : S’il y a constitution d’entre-prises en groupement, le Sénat pourra exiger qu’ilsoit solidaire ou conjoint avec mandataire solidaire.III.1.4) L’exécution du marché est soumise àd’autres conditions particulières :III.2) Conditions de participationIII.2.1) Situation propre des opérateurs écono-miques, y compris exigences relatives à l’ins-cription au registre du commerce ou de la pro-fession :Renseignements et formalités nécessaires pourévaluer si ces exigences sont remplies : Peuventprésenter une offre, dans le cadre de la présenteconsultation, les organismes suivants :- les mutuelles et unions de mutuelle relevant dulivre II du code de la mutualité ;- les institutions de prévoyance relevant du titre IIIdu livre IX du code de la sécurité sociale ;- les entreprises d’assurance mentionnées à l’arti-cle L. 310-2 du code des assurances.III.2.2) Capacité économique et financièreRenseignements et formalités nécessaires pourévaluer si ces exigences sont remplies : - la lettrede candidature (formulaire DC1), datée et signée,ou documents équivalents. En cas de candidaturesgroupées, une seule lettre de candidature sera éta-blie pour l’ensemble du groupement ; elle sera ren-seignée et signée par tous les membres du grou-pement et désignera un mandataire ;- la déclaration du candidat (formulaire DC2) oudocuments équivalents. Au cas où le candidat four-nirait des documents équivalents, ces documentsdevront impérativement comprendre :- une déclaration concernant le chiffre d’affairesglobal et le chiffre d’affaires concernant les risques« santé » et « prévoyance » objets de la consulta-tion, réalisés au cours des trois derniers exercicesdisponibles, si elle ne figure pas dans le DC2 ;- une déclaration indiquant les effectifs moyens an-nuels du candidat et l’importance du personneld’encadrement pour chacune des trois dernièresannées, si elle ne figure pas dans le DC2.III.2.3) Capacité techniqueRenseignements et formalités nécessaires pourévaluer si ces exigences sont remplies : - une pré-sentation d’une liste des principaux services enmatière de risques « santé » et « prévoyance » ef-fectués au cours des trois dernières années, no-

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[appels d’offres & avis d’attribution]

L’ A RGUS DE L’ A S S U R A NC E . N ° 7389 . 12 d é cem br e 2014 . a rg usdelas su ra n ce. com

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tamment auprès d’employeurs du secteur public,indiquant le montant, le nombre d’adhérents, ladate et le destinataire. Les prestations de servicessont prouvées par des attestations du destinataireou, à défaut, par une déclaration de l’opérateuréconomique ;- la déclaration sur l’honneur, dûment datée et si-gnée, prévue par le code des marchés publics (mo-dèle joint en annexe 1 du règlement de la consul-tation), si elle ne figure pas dans le DC1 ;- au titre des garanties prudentielles : le montantdes fonds propres, la marge de solvabilité, l’agré-ment délivré par l’autorité de contrôle prudentiel etde résolution.III.2.4) Marchés réservés :III.3) Conditions propres aux marchés de ser-vicesIII.3.1) La prestation est réservée à une pro-fession particulière :III.3.2) Les personnes morales sont tenuesd’indiquer les noms et qualifications profes-sionnelles des membres du personnel chargésde la prestation :SECTION IV : PROCEDUREIV.1) Type de procédureIV.1.1) Type de procédure : OuverteIV.1.2) Limites concernant le nombre d’opéra-teurs invités à soumissionner ou à participer :IV.1.3) Réduction du nombre d’opérateurs du-rant la négociation ou le dialogue :IV.2) Critères d’attributionIV.2.1) Critères d’attribution : Offre économique-ment la plus avantageuse appréciée en fonctiondes critères énoncés dans le cahier des charges,dans l’invitation à soumissionner ou à négocier ouencore dans le document descriptif.IV.2.2) Une enchère électronique sera effec-tuée :IV.3) Renseignements d’ordre administratifIV.3.1) Numéro de référence attribué au dos-sier par le pouvoir adjudicateur : DRHF-Pré-voyance-Santé-2015IV.3.2) Publication(s) antérieure(s) concernantle même marché : NonIV.3.3) Conditions d’obtention du cahier descharges et des documents complémentairesou du document descriptifIV.3.4) Date limite de réception des offres oudes demandes de participation : 19/01/2015 à12 h 00IV.3.5) Date d’envoi des invitations à soumis-sionner ou à participer aux candidats sélec-tionnésIV.3.6) Langue(s) pouvant être utilisée(s) dansl’offre ou la demande de participation : Fran-çais.IV.3.7) Délai minimal pendant lequel le sou-missionnaire est tenu de maintenir son offreDurée en jours : 90 (à compter de la date limitede réception des offres)IV.3.8) Modalités d’ouverture des offresSECTION VI : RENSEIGNEMENTS COMPLEMEN-TAIRESVI.1) Il s’agit d’un marché à caractère périodi-que :VI.2) Le marché s’inscrit dans un projet/pro-gramme financé par des fonds communautai-res :VI.3) Autres informations : Un exemplaire dudossier de consultation est remis gratuitement àchaque candidat qui en fait la demande. Il fera sonaffaire des tirages supplémentaires qui seraient né-cessaires à son étude. Le dossier peut égalementêtre téléchargé à l’adresse https://senat.achatpu-blic.com/.L’option consiste en la prolongation, pour des mo-tifs d’intérêt général, des conventions pour une du-rée ne pouvant excéder un an.

VI.4) Procédures de recoursVI.4.1) Instance chargée des procédures de re-cours : Tribunal administratif de Paris, 7 rue deJouy, 75181 Paris cedex 04, Tél :+33 1 44 59 44 00. Fax : +33 1 44 59 46 46VI.4.2) Introduction des recoursVI.4.3) Service auprès duquel des renseigne-ments peuvent être obtenus concernant l’in-troduction des recours : Greffe du Tribunal ad-ministratif de Paris, 7 rue de Jouy, 75181 Pariscedex 04, Tél : +33 1 44 59 44 00, Fax :+33 1 44 59 46 46VI.5) Date d’envoi du présent avis : 02 décem-bre 2014

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Contrats d’assurancesAVIS D’APPEL PUBLIC A LA CONCURRENCE

Maître d’ouvrage : OPH d’Aulnay-sous-Bois,72 rue Camille-Pelletan, B.P. 74, 93602 Aulnay-sous-Bois, Tél. : 01 48 19 86 40, Fax :01 48 19 86 41.Le pouvoir adjudicateur : Madame Zohra HAKIMI,Directrice Générale Déléguée.L’OPH d’Aulnay-sous-Bois organise une consulta-tion pour la conclusion de différents contrats d’as-surances :- Assurance du patrimoine de l’Office,- Assurance responsabilité civile de l’entreprise,- Assurance responsabilité civile des mandataires,- Assurance protection juridique,- Assurance flotte automobiles.Ce marché est décomposé en 3 lots :• Lot 1 :

- Poste 1 : Assurance du patrimoine de l’Office- Poste 2 : Assurance responsabilité civile de l’en-

treprise• Lot 2 :- Poste 1 : Assurance responsabilité civile des man-

dataires- Poste 2 : Assurance protection juridique statu-

taire• Lot 3 : Assurance flotte automobiles.A titre indicatif, l’OPH est propiétaire d’un patri-moine constitué de :- 2 736 logements (soit 248 636,69 m2) répartisdans 82 immeubles construits entre 1955 et 2013(dont 63 pavillons),- de 11 commerces,- de 901 emplacements (Box aériens : 205 / boxsouterrains : 57 / places aériennes : 234 / placessouterraines : 405) et divers dépendances et an-nexes.Ce patrimoine est réparti entre la commune d’Aul-nay-sous-Bois suivante et la ville Blanc Mesnil(3 logements).L’OPH d’Aulnay-sous-Bois est administré par unconseil d’administration composé de 23 membres,il emploie à ce jour 61 agents.L’OPH possède en outre une flotte de 10 véhiculesdont 4 véhicules de tourisme et 6 véhicules utili-taires.Le DCE est consultable et téléchargeable gratuite-ment sur notre site :www.marches-oph-aulnay.com.Le dossier de consultation des entreprises est con-sultable gratuitement sur notre site :www.marches-oph-aulnay.com ou surhttp://oph.aulnay.synapse-entreprises.com.Pour tout renseignement relatif à l’usage de laplate-forme, les entreprises peuvent s’adresser àl’équipe support de Synapse Entreprises :www.synapse-entreprises.comTél. : 01 72 33 90 70 [email protected] DCE pourra être retiré après en avoir exprimé lademande par écrit (courrier, fax) ou e-mail àl’adresse suivante : [email protected] [email protected] date limite de réception des offres est fixéeau : Vendredi 23 janvier 2015.

Page 73: Argus 7389 du 12 Décembre 2014

[portrait]

L’ A RGUS DE L’ A S S U R A NC E . N ° 7389 . 12 d é cem br e 2014 . a rg usdelas su ra n ce. com

■ À la tête d’un des plus gros cabinets du réseauAxa Prévoyance Patrimoine, cet entrepreneuraffiche une belle réussite, non programmée...

Le rêveaméricain

SON PARCOURS

■ Son âge 48 ans

■ Sa formation Facultéde sciences économiques(Aix-en-Provence), Écolede commerce (Marseille)

■ Sa fonction Fondateuret cogérant de la SARLProtection Financière

Marc EspositoFondateur et cogérant de Protection financière

dr

C’est certain, Marc Espositon’entrepasdans la catégoriedes personnes qui aiment

se mettre en avant, qui adorentparler d’elles. Le cogérant de laSARL Protection financière n’apas hésité à convier ses cinq as-sociés lors de notre entretien !«Nous avons la banane lorsquenous nous voyons », justifie cetagent général Axa Prévoyance etPatrimoine. «Passionné, enthou-siaste, Marc Esposito est avanttout animé par l’amitié et la fidé-lité», résume son amie CharlotteBonnel-Vincent, attachée depresse. Les deux se connaissentdepuis l’adolescence:«Nousavonspartagé des moments quand nousétions en âge de sortir, même pas-sion pour la fête et les amis!»

Enfant des quartiersNord deMarseilleAujourd’hui à la tête d’une struc-ture qui compte six associés (1)

et sept salariés, Marc Espositon’a toujours pas la grosse tête :«Je me sens aussi à l’aise dans lescitésdesquartiersNord,àMarseille,d’où je suis originaire, que dansnos nouveaux locaux haut degamme, au cœur du triangle d’orde la cité phocéenne.»

Il est vraiquesonparcoursest aty-pique. C’est avec beaucoupd’hu-mour et sans doute un peu deromance qu’il retrace sa carrièreprofessionnelle.Àsesdébuts, il estsaxophoniste le soir et, le jour,il dirigeuneentreprise spécialiséedans l’affichage publicitaire dansles parkings d’Aix-Marseille. Toutbascule lors de la rencontre avecsa future femme. « Elle est issued’une famille bourgeoise. Je mesuis dit qu’il était temps de chan-ger de fusil d’épaule pour lui offrirun cadre de vie agréable avec unemaison et une piscine. »Lorsqu’il tombe sur une annonced’Axa Prévoyance et Patrimoine,Marc Esposito n’hésite pas àrépondre. «Contre toute attente,ils ont accepté de tenter l’expé-rience avec moi, un jeune de28 ans qui ne connaissait riendu métier et qui habitait dansune région qui ne fonctionnaitpas. En 1994, nous devions êtredeux à ce poste dans le Sud. Et90% du réseau était parisien. »Le défi ne lui fait pas peur, aucontraire. «J’ai commencé de zéroet le rêve américain est arrivé. »En insistant un peu, il évoquetout de même l’envers du décor :« J’ai fait une croix sur ma vie

sociale pendant quatre ans. Je tra-vaillais dix à douze heures parjour,mais également le week-end.C’est bien simple, ma femme étaitpersuadée que je la trompais ! »

Le rendez-vous cafédumatinVingt ans plus tard, la structure,qui s’est étoffée avec l’arrivée denouveaux associés, recense 5500clients. «Pour notre organisation,nous nous sommes inspiré descabinets d’avocats d’affaires. Nousavons les mêmes bases, mais cha-cunasaspécialité.Àsix,onsedéve-loppe plus vite qu’à six fois un. »Sa spécialité à lui, c’est l’assu-rancedepersonnes, la protectionsociale, le risque financier. « Il y aune vraie plus-value humaine, devrais services à offrir aux clientssur ce créneau. Je propose uneapproche patrimoniale globale. »Marc Espositio n’hésite pas à tra-vailler en équipe sur les dossiersqui le nécessitent. « Je m’enrichis

continuellement de l’expériencede mes cinq associés. Tous lesmatins, nous nous retrouvons,nous nous écoutons autour d’uncafé. » Face à ses clients il restefranc, sans se départir de sonhumour. « Je conseille à certainsde ne pas aller sur les valeursmobilières au risque qu’ilsperdent leur culotte. Et s’ilsinsistent, je suis très clair aveceux : qu’ils ne comptent pas fairede moi un bouc émissaire en casde perte d’argent. »À 48 ans, Marc Esposito a déjàun beau parcours professionnelderrière lui. De quoi se dégagerquelques moments en famillepour profiter de sa maison et…de sa piscine.■ CAROLINE DUPUY

1. Jérôme barthélemy, Florian belin,antoine Parent, Grégoire trévisiolet Cédric Vernet.

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