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ABC 125.3 AMX 10 RC Version 1992 (mise à jour 1995) Page n°1 MINISTÈRE DE LA DÉFENSE ABC 125.3 ÉTAT-MAJOR BUREAU INSTRUCTION Approuvé le : 27 janvier 1992 sous le n° : 196/DEF/IABC/INS Édition : 1992

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ABC 125.3 AMX 10 RC Version 1992

(mise à jour 1995)

Page n°1

MINISTÈRE DE LA DÉFENSE

ABC 125.3

ÉTAT-MAJOR

BUREAU INSTRUCTION

Approuvé le : 27 janvier 1992

sous le n° : 196/DEF/IABC/INS Édition : 1992

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Page n°2

Pour remplir leurs MISSIONS dans les meilleures conditions, les équipages des formations blindées doivent connaître les règles et procédures techniques et tactiques d’utilisation de leurs matériels. C’est l’objet de ce document.

Parrallèlement, il est indispensable que chaque équipage connaisse bien les POSSIBILITÉS de son engin blindé. L’AMX 10 RC possède une capacité de destruction ou de neutralisation très appréciable de la majorité des chars ou engins blindés adverses.

Les distances préférentielles d’engagement 1se situent :

Entre 1 600 mètres et 1 800 mètres en utilisant l’OFL

Entre 1 300 mètres et 1 500 mètres en utilisant l’OCC

Nota : Face à certains chars modernes équipés de blindage réactif, la capacité de destruction obtenue avec l’OCC peut être dégradée, mais l’effet de neutralisation subsiste.

Le missile antichar HOT apporte aux formations X 10 RC un complément remarquable en augmentant leur allonge et complétant leur pouvoir de destruction. La combinaison des deux types de feux esst ainsi un procédé qui doit être recherché pour une efficacité maximum.

1 Définition - distance préférentielle d’engagement : distance à laquelle un équipage a :

� Deux chances sur trois de faire but au premier coup sur objectif fixe,

� Plus d’une chance sur deux de faire but au premier coup sur objectif mobile, et de percer l’engin blindé adverse.

Avertissement

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Page n°3

TITRE I DISPOSITIONS PRÉPARATOIRES AU TIR 6 I.1 RÔLE DES MEMBRES DE L’ÉQUIPAGE. 6

I.1.1 Les mesures préparatoires au combat. 6 I.1.2 Les dispositions de combat. 8 I.1.3 Le branle-bas de combat. 9

I.2 L’OBSERVATION DU TERRAIN. 10 I.2.1 Observer. 10 I.2.2 Avec quoi observer ? 10 I.2.3 Comment observer ? 11 I.2.4 LE POSTE D'OBSERVATION. 13

I.3 CHOIX DES OBJECTIFS ET DES MUNITIONS 15 I.3.1 CHOIX DES OBJECTIFS (croquis 7). 15 I.3.2 DÉSIGNATION DES OBJECTIFS. 16 I.3.3 CHOIX DES MUNITIONS. 19

I.4 LA DÉTERMINATION DES DISTANCES. 21 I.4.1 LA TÉLÉMÉTRIE LASER. 21 I.4.2 LA STADIMÉTRIE. 23 I.4.3 PROCÉDÉS CLASSIQUES. 25

TITRE II LA CONDUITE DU TIR 27 II.1 LES ORDRES DE TIR 27

II.1.1 NORMAL 27 II.1.2 DÉGRADÉ 28

II.2 LE POINTAGE 30 II.2.1 LA PRÉPARATION DU POINTAGE. 31 II.2.2 MÉTHODE DE POINTAGE EN COTAC. 32 II.2.3 MÉTHODES DE POINTAGE EN MODE DÉGRADÉ. 33

II.3 MÉTHODES DE TIR 38 II.3.1 TIR A TRÈS COURTE DISTANCE. 38 II.3.2 TIR ENTRE 320 ET LA DISTANCE DE COMBAT. 39 II.3.3 TIR AU-DELA DE LA DISTANCE DE COMBAT. 40

II.4 L'OBSERVATION DES TIRS 41 II.4.1 OBSERVATION DU TRACEUR. 41 II.4.2 OBSERVATION DE L’IMPACT. 41

II.5 MÉTHODE DE RÉGLAGE 41 II.5.1 TIR EN COTAC. 42 II.5.2 TIR EN MODE DÉGRADÉ. 46

II.6 TIR DES ARMES COMPLÉMENTAIRES 48 II.6.1 LA MITRAILLEUSE COAXIALE 48 II.6.2 LES DREB. 50

II.7 TIR PAR MAUVAISE VISIBILITÉ OU DE NUIT 51 II.7.1 TIR PAR MAUVAISE VISIBILITÉ. 51 II.7.2 TIR AVEC APPUI LUMIÈRE (croquis 15). 52 II.7.3 TIR REPÉRÉ. 53 II.7.4 TIR AVEC LA CAMÉRA TVBNL. 56

SOMMAIRE

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Page n°4

II.8 TABLE DE TIR POUR CANONS D'ENGINS BLINDÉS 62

TITRE III LA CONDUITE DES FEUX DU PELOTON 67 III.1 GENERALITES 67 III.2 DISPOSITIONS PRÉPARATOIRE AU TIR 68

III.2.1 OBSERVATION DU TERRAIN. 68 III.2.2 LE COMPTE RENDU D'OBSERVATION (croquis 17). 69 III.2.3 LE CHOIX ET LA REPARTITION DES OBJECTIFS. 69 III.2.4 OUVERTURE DU FEU. 74

III.3 CONDUITE DES FEUX DU PELOTON 76 III.3.1 OBSERVATION DES TIRS (croquis 18). 76 III.3.2 CHANGEMENT D'OBJECTIF (croquis 19). 77 III.3.3 DISCIPLINE DU FEU. 78 III.3.4 TIR DE L'ENGIN DU CHEF DE PELOTON. 78 III.3.5 TIRS PARTICULIERS DIRIGÉS PAR LE CHEF DE PELOTON. 78

TITRE IV L'INSTRUCTION DU TIR 85 IV.1 GÉNÉRALITÉS 85

IV.1.1 PRINCIPES DE L'NSTRUCTION DU TIR. 85 IV.1.2 LE PROGRAMME DE L'INSTRUCTION DU TIR. 86 IV.1.3 LA PROGRESSION DE UINSTRUCTION DU TIR. 87

IV.2 LE PROGRAMME D'INSTRUCTION DU TIR 87 IV.2.1 INSTRUCTION PRÉPARATOIRE AU TIR. 87 IV.2.2 LES TIRS D'INSTRUCTION. 89 IV.2.3 LES TIRS DE COMBAT. 90

ANNEXE A LES EXERCICES DE POINTAGE 91 A.1 EXERCICES DE POINTAGE SUR SIMULATEUR 91 A.2 EXERCICES DE POINTAGE SUR LE MATÉRIEL 91

A.2.1 Exercice de constance et de régularité 91 A.2.2 Exercices de suivi d’une ligne brisée 92

ANNEXE B CLASSIFICATION DES TIRS RÉDUITS À DISTANCE RÉDUITE AVEC VISÉR FICTIVE 93

B.1 TIRS DE GROUPEMENT 93 B.2 TIRS AVEC HAUSSES COMMANDÉES. 93 B.3 TIRS AVEC HAUSSES ET DÉRIVES COMMANDÉES. 94 B.4 TIRS SUR OBJECTIFS SUCCESSIFS 94 B.5 TIRS SUR OBJECTIFS À ÈCLIPSE 95 B.6 TIRS SUR OBJECTIFS MOBILES 96 B.7 TIRS DE NUIT 96

ANNEXE C LES MOYENS D’INSTRUCTION 97 C.1 LES TUBES RÉDUCTEURS 97

C.1.1 La carabine de 5,5 mm. 97 C.1.2 Le tube Dynamit Nobel Genschow. 100 C.1.3 Dispositif de tir réduit calibre 50. 102

C.2 LES SIMULATEURS 103 C.2.1 Le simulateur à pointeau 103

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Page n°5

C.2.2 Le simulateur d'entraînement à la visée COTAC DX 201 EVIC.105 C.2.3 Le simulateur de tir de combat DX 175 STC. 107 C.2.4 Le simulateur de tir peloton. 110 C.2.5 Le simulateur de tir et de visée assisté par digitaliseur

(STIVAD). 112 C.3 DIVERS 114

C.3.1 Les cibles 114 C.3.2 Munitions, chargement et de parage 118 C.3.3 Maquettes volantes 118 C.3.4 La caisse à sable 118 C.3.5 Diaporama 118 C.3.6 Laser 118 C.3.7 Dispositif de recopie de visée 118

C.4 EMPLOI DES MOYENS D'INSTRUCTION DU TIR 119 C.4.1 Formation élémentaire 120 C.4.2 Instruction de l’Équipage 121 C.4.3 Instruction du peloton 122

C.5 ADAPTATION DES MOYENS D’INSTRUCTION DU TIR 123

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Page n°6

TITRE I DISPOSITIONS PRÉPARATOIRES AU TIR

II..11 RRÔÔLLEE DDEESS MMEEMMBBRREESS DDEE LL’’ÉÉQQUUIIPPAAGGEE..

On distingue trois types de mesures dans la préparation de l'engin en vue du combat :

� les mesures préparatoires au combat, d'ordre permanent ;

� les dispositions de combat, intervenant dès la mise en alerte de l'unité ;

� le branle-bas de combat, à réaliser lors de l'engagement de l'unité.

I.1.1 Les mesures préparatoires au combat.

Elles relèvent pour la plupart des prescriptions de la notice MAT 4 030 relative à l'AMX IORC. Ce sont des vérifications ou des opérations d'entretien qui, lorsqu'elles sont minutieusement exécutées, maintiennent l'engin dans un parfait état de fonctionnement.

Elles prennent la forme de vérifications périodiques minutieusement exécutées et concernant :

OPERATIONS Chef

de char

Tireur chargeur

1 ) La tourelle

Vérification de la fermeture des volets, du réglage des sièges.

X X X

Vérification du fonctionnement du système de pointage (veiller à toujours maintenir gavé le circuit hydraulique de pointage manuel en site).

X X

Vérification du niveau de la bâche hydraulique. X X

Vérification du système d'ouverture des tapes (automatique et manuel).

X X

Correction globale de la dérive en site et en gisement. X

Vérification du niveau des réservoirs de lave-glace. X

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Page n°7

OPERATIONS Chef

de char

Tireur chargeur

2) L'armement

Vérification du parage du lien élastique. X X

Contrôle des mises de feu du canon et de la mitrailleuse.

X X X

Vérification du simbleautage :

- simbleautage

- réglage (2e échelon) du miroir de volée

- contrôle systématique de l'affichage des RTR (résultats des tirs de référence) du canon sur le BATP (boîtier affichage température poudres).

X

X

X

3) L'optique

Nettoyage des surfaces. X X X

Réglage dioptrique propre à chaque individu. X X

Vérification du fonctionnement du désembuage de la lunette M 504 (si celui-ci est activé).

X

Contrôle de la présence, de l'état et du fonctionnement des volets pare-flash.

X X X

Vérification du simbleautage, avec ou sans correction d'arcure auto matique.

X X

La COTAC

Tests conduite de tir. X X

La TVBNL

Vérification du simbleautage. X X

Vérification du fonctionnement (tests vidéo et balayage).

X

Test conduite de tir. X X

Le télémètre.

Vérification du fonctionnement (avec atténuateur et cibles coopérantes éventuellement).

X X

4) Les circuits

Électriques : test des voyants de pupitres et notamment des voyants rouges d'interdiction du pupitre de chef d'engin.

X X

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Page n°8

OPERATIONS Chef

de char

Tireur chargeur

Air :

- vérification des circuits de ventilation, NBC et notamment du fonction nement du disjoncteur de coffre NBC ;

- vérification du fonctionnement du système de chasse des gaz de l'armement.

X

X

X

Radio-interphone : vérification des équipements et de leur fonctionnement.

X X X

I.1.2 Les dispositions de combat.

Les opérations consistent à mettre la tourelle en ordre de tir. Si les circonstances le permettent, on procède aux opérations décrites dans le paragraphe qui précède. Chaque membre de l'équipage est plus particulièrement chargé d'exécuter les opérations suivantes :

L'atténuateur laser ayant été déposé.

Le chef d'engin doit :

� mettre l'alimentation tourelle,

� mettre en marche l'hydraulique,

� mettre en marche la COTAC,

� enlever la sécurité laser,

� afficher « OCC » ou « OFL » au pupitre chef suivant la munition d'urgence approvisionnée,

� mettre sous tension la lunette M 389,

� afficher « X 2 » sur la lunette M 389,

� mettre la TVBNL sur veille,

� effectuer un essai interphone,

� mettre le moniteur TV sur « Marche »,

� vérifier l'affichage « 0000 » du télémètre après prise en charge,

� tester les voyants du pupitre,

� contrôler l'exécution des tâches de l'équipage,

� commander l'exécution d'un test COTAC.

Le tireur doit :

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Page n°9

� déverrouiller la tourelle,

� débloquer le verrou hydraulique du canon,

� tester les voyants de pupitre,

� ouvrir les tapes,

� éclairer le réticule de la lunette M 504,

� mettre sur « AVEC » le simbleauteur automatique,

� mettre en route, éventuellement, le désembuage de la lunette (si celui-ci est activé),

� rendre compte du bon fonctionnement des ensembles dont il a la charge, en effectuant l'essai interphone,

� procéder à l'exécution du test COTAC.

Le chargeur doit :

� enlever le couvre bouche du canon de 105 et le protecteur du miroir de volée,

� mettre en marche la ventilation de la tourelle,

� positionner la ventilation des gaz sur canon de 105,

� ouvrir la culasse du canon de 105, vérifier la chambre et l'âme,

� contrôler le tableau de la BJ 1,

� approvisionner l'arme coaxiale,

� rendre compte au chef d'engin en effectuant « l'essai interphone ».

Chacun doit :

� approvisionner son arme individuelle.

I.1.3 Le branle-bas de combat.

Le commandement est donné lorsque l'unité est susceptible d'engager le combat sans préavis. Dès lors, tout acte de l'équipage est un réflexe. Tous doivent pouvoir intervenir rapidement et à coup sûr. Les opérations à effectuer sont les suivantes :

Le chef d’engin doit :

� actualiser les paramètres du tir : altitude, température extérieure, vent et température poudre,

� placer le verrou de la lunette M 389 sur la position « verrou frottant »,

� vérifier la position du sélecteur de munition,

� fermer son volet

� basculer l’interrupteur « tir autorisé » sur « M »

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Page n°10

Le tireur doit :

� enlever le désembuage de la lunette (si celui-ci est activé).

Le chargeur doit :

� fermer son volet,

� approvisionner le canon de 105 avec un obus antichar (en principe OCC),

� enfoncer la sûreté « Chargeur prêt »,

� armer l'AA 7,62 dont il aura préalablement ôté la sûreté.

II..22 LL’’OOBBSSEERRVVAATTIIOONN DDUU TTEERRRRAAIINN..

De la qualité de l'observation dépend la rapidité d'acquisition des objectifs et la faculté de tirer le premier.

I.2.1 Observer.

Observer est :

� FOUILLER le terrain avec méthode et discrétion ;

� DÉTECTER les indices de présence ennemie ;

� LOCALISER les objectifs ;

� DÉSIGNER ces objectifs de façon précise afin de les tirer rapidement ;

� IDENTIFIER afin d'engager les objectifs avec l'armement qui convient, sans douter de leur appartenance.

I.2.2 Avec quoi observer ?

Sur l'AMX 10 RC, les possibilités d'observation sont variées.

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Page n°11

CARACTÉRISTIQUES UTILISATEURS MOYENS Champ

instantané Grossissement

Chef d'engin

Tireur Chargeur

M 336 950 m X 1 6 2

ÉPISCOPES

M 223

1 000 m

X 1

3

LUNETTE M 389 560 m x 2 X

ou

140 m X 8

LUNETTE M 504 120 m X 10 X

JUMELLES 140 m X 8 X

DIVT 13 90 m X 1 X X

I.2.3 Comment observer ?

L'observation doit être permanente, répartie et méthodique. I.2.3.a Permanence.

En temps normal, tout l'équipage y participe. A la halte et au stationnement, elle peut être assurée par un seul membre de l'équipage placé au poste du chef d'engin pour pouvoir utiliser la lunette panoramique le jour, la TVBNL la nuit, l'armement et la radio tout le temps. I.2.3.b Répartition (croquis 1).

La répartition de l'observation est réalisée par le chef d'engin, de façon généralement systématique, en secteurs qui se recoupent.

Pilote : observe sur 300 mètres environ de part et d'autre de l'axe emprunté. Repère son prochain poste, cherche l'ennemi à pied et les indices de mines.

Tireur : observe entre 10 heures et 2 heures. Découpe son secteur en zones successives. Fouille ces zones en s'attardant particulièrement sur les points dangereux.

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Page n°12

CROQUIS 1 – REPARTITION DE L’OBSERVATION

CROQUIS 2 – OBSERVATION DANS UN SECTEUR

Chargeur : observe entre 6 heures et midi. Si la situation le permet, et avec l'autorisation du chef d'engin, ouvre son volet pour assurer le guet aérien. A

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ABC 125.3 AMX 10 RC Version 1992

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Page n°13

partir du commandement « Branlebas de combat », il observe à travers ses épiscopes.

Chef d'engin : sa responsabilité s'étend à l'ensemble des secteurs de l'équipage. Il surveille cependant tout particulièrement la direction présumée de l'ennemi, en s'efforçant de maintenir la vigilance du reste de l'équipage.

I.2.3.c Méthode (croquis 2).

Chaque membre de l'équipage observe selon la méthode suivante :

� balayer le secteur en zigzag, du plus près au plus loin ;

� s'arrêter sur chaque point particulier ou suspect

� rendre compte de toute anomalie.

I.2.4 LE POSTE D'OBSERVATION.

A chaque arrêt imposé par la situation tactique, l'engin doit prendre un poste d'observation.

Ce poste est occupé face à une direction donnée qui détermine un secteur dans lequel se trouvent des points particuliers et/ou dangereux. Il ne peut donc que très rarement mettre l'engin à l'abri des vues et des coups face à toutes les directions.

Le poste d'observation doit permettre de voir en ne dévoilant que le minimum. Il peut être pris :

I.2.4.a Derrière un mouvement de terrain.

Il s'agit alors d'un défilement par rapport à un horizon dangereux, c'est-à-dire une zone à partir de laquelle on peut être décelé ou tiré.

CROQUIS 3 - DÉFILEMENT D'OBSERVATION COMPLET

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Page n°14

CROQUIS 4 – DÉFILEMENT D’OBSERVATION DE LUNETTE PANORAMIQUE

Il est possible de prendre :

� soit le défilement de la totalité de l'engin, en observant avec les jumelles, partiellement ou totalement sorti de la tourelle (croquis 3) ;

� soit le défilement de lunette panoramique, volet fermé (croquis 4) ; c'est le défilement à utiliser de préférence.

CROQUIS 5 - POSTE D'OBSERVATION EN LISIÈRE

Dans les deux cas, le tireur baisse le canon pour qu'il ne dépasse pas du masque ou le pointe face à une direction secondaire d'observation.

I.2.4.b Dans un couvert ou une localité.

Légèrement en retrait pour être protégé des vues y compris celle des moyens thermiques (croquis 5).

A cet égard, les murs, les talus et remblais sont des masques dont l'utilisation peut être facilitée par la mise en oeuvre du système de garde au sol variable.

I.2.4.c Dans un virage.

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ABC 125.3 AMX 10 RC Version 1992

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Page n°15

Le poste étant abordé largement par l'extérieur de façon à découvrir progressivement le nouveau compartiment de terrain ou la nouvelle portion de route, tout en conservant le défilement le plus longtemps possible.

CROQUIS 6 - POSTE D'OBSERVATION DANS UN VIRAGE

II..33 CCHHOOIIXX DDEESS OOBBJJEECCTTIIFFSS EETT DDEESS MMUUNNIITTIIOONNSS

L'observation approfondie du terrain doit permettre de détecter l'ennemi rapidement. Après l'avoir identifié, le chef d'engin doit - choisir un objectif; - le désigner à son tireur sans perdre de temps - choisir la munition qui convient le mieux.

Cette phase de la séquence de tir est capitale car elle doit permettre à l'équipage de tirer le premier.

I.3.1 CHOIX DES OBJECTIFS (croquis 7).

Si la mission du moment ou une consigne particulière n'impose pas à l'équipage un objectif particulier, le choix se fait en fonction de la menace représentée :

� Objectifs très dangereux.

Ennemi :

- qui peut vous détruire et vous a vu (arme braquée dans votre direction)

- en particulier le char qui se déplace canon pointé dans votre direction à moins de 1 200 mètres.

S'il y en a plusieurs, tirer d'abord le plus proche.

� Objectifs dangereux.

Ennemi :

- qui peut vous détruire mais qui ne vous a pas encore repéré ,

- en particulier le char qui se déplace canon dans votre direction au-delà de 1 200 mètres.

� Objectifs moins dangereux.

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ABC 125.3 AMX 10 RC Version 1992

(mise à jour 1995)

Page n°16

Ennemi :

- qui ne peut pas encore vous tirer - soit parce qu'il n'est pas prêt ,

- soit parce qu'il ne vous a pas vu ,

- qui se déplace à longue distance ou dont l'armement est insuffisant pour vous détruire.

I.3.2 DÉSIGNATION DES OBJECTIFS.

La règle, pour désigner rapidement un objectif, consiste à donner

� la direction

� la distance

� la nature

� la localisation s'il est peu visible.

I.3.2.a Direction de l'objectif.

a) La commande prioritaire du chef d'engin, associée à la lunette d'observation panoramique est le moyen le plus rapide et le plus précis. Le chef d'engin désigne en pointant avec la croix de visée (grossissement 8) ou avec le sommet de la ligne de foi verticale (grossissement 2) de sa lunette.

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b) Le procédé du cadran horaire, peu précis, permet néanmoins de désigner une direction dangereuse ou un objectif facilement repérable au sein de l'équipage (l'axe de référence est celui de la caisse de l'engin) ou du peloton l'axe de référence est le point central d'observation du peloton : PCO). Pour améliorer la précision de ce procédé, on peut matérialiser sur les épiscopes un repère type « grain d'orge ».

c) Le tir est un moyen précis, rapide, mais qui doit demeurer exceptionnel. Il peut être employé pour désigner un objectif aux avions ou hélicoptères amis. Il est utilisé au niveau du peloton ou en cas d'urgence.

d) L'écart angulaire par rapport à un point de repère (le point central d'observation ou tout autre point) est un procédé précis aussi bien au niveau de l'équipage qu'à celui du peloton.

e) Le répétiteur d'azimut permet d'indiquer une direction lors de l'exécution des tirs repérés.

f) L'emploi de la carte et des coordonnées polaires peut également être envisagé.

I.3.2.b Nature de l'objectif.

Les objectifs seront désignés par le terme conventionnel correspondant à leur nature. Par exemple Char -VCI - VL - PL - Fantassin - LRAC - Missile...

I.3.2.c Localisation de l'objectif

La position de l'objectif est précisée à l'aide d'un point de repère (écart angulaire) quand il n'est pas facilement repérable.

I.3.3 CHOIX DES MUNITIONS.

Selon les ordres reçus, le premier obus est un OCC ou OFL. Par la suite, le choix de la munition à utiliser (donc de l'arme) est fait par le chef d'engin en fonction de la nature de l'objectif et de sa distance, et si les délais le permettent, en fonction de l'approvisionnement.

Le tableau ci-dessous donne la portée pratique des différentes munitions tirées avec utilisation de la COTAC et avec la lunette tireur.

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ABC 125.3 AMX 10 RC Version 1992

(mise à jour 1995)

Page n°20

MUNITIONS PORTÉE PRATIQUE OBJECTIFS À TRAITER

FLÈCHE (croquis 8) 2 500 mètres Char1

Hélicoptères en vol stationnaire ou piquant droit

OCC (croquis 9) 1 700 mètres Char 2

VCI

Véhicules à roues

Abris bétonnés

Hélicoptères en vol stationnaire

Matières inflammables

EXPLOSIF ( croquis 10) 2 000 mètres Fantassins à découvert

Armes antichars

Véhicules à roues

Zones suspectes

Helicoptères en vol stationnaire

Matières inflammables

FUMIGÈNES 3 2 000 mètres Observatoires et positions de tir aveugler

Objectifs à désigner

Matières inflammables

7,62 mm (croquis 11) 400 mètres (destruction)

600 mètres (neutralisation)

Fantassins à découvert

Véhicules à roues

Zones suspectes

Aéronefs en vol

Matières inflammables

1 Char à défilement de tir (tourelle seule visible) la portée pratique est de l’ordre de 1200 m 2 Portée pratique sur un char à défilement de tir : 900 m 3 Mise en place ultérieurement possible

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ABC 125.3 AMX 10 RC Version 1992

(mise à jour 1995)

Page n°21

CROQUIS 8 - 105 OFL CROQUIS 9 – 105 OCC

CROQUIS 10 – 105 EXPLOSIF CROQUIS 11 – 7,62 mm TRACEUR

II..44 LLAA DDÉÉTTEERRMMIINNAATTIIOONN DDEESS DDIISSTTAANNCCEESS..

I.4.1 LA TÉLÉMÉTRIE LASER.

Elle est très précise. Les distances sont mesurées à 5 mètres près. La mesure et la visualisation sont instantanées. La commande du laser est actionnée, soit par le tireur (tir en COTAC), soit par le chef d'engin.

La télémétrie est exécutée en pointant et suivant l'objectif avec la croix COTAC.

Au moment du relâcher du bouton de mesure, le chef d'engin peut lire sur la face parlante de son pupitre la distance du point visé. Il peut valider le tir en fonction de la qualité de cet affichage.

Le tableau ci-dessous donne pour chaque type d'indication, lue au télémètre, la signification correspondante et la suite qu'il convient de donner.

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Page n°22

INDICATION SIGNIFICATION/SUITE A DONNER

0000 FIXE

Contrôle de l’affichage, alimentation tourelle sur « M ».

Clé de sécurité télémètre à l’horizontalte, prise en charge serrée au palonnier chef ou tireur. Pas d’appuyer mesure.

CAS USUELS

320 A 3000 FIXE

Fonctionnement normal, la distance affichée correspond à la distance de l’objectif télémétré. La COTAC prend en compte la hausse correspondant à cette distance.

320 A 3000 CLIGNOTANT

Double écho. La hausse affichée correspond à la distance de l’écho le plus lointain.

1) Si la distance est estimée juste par le chef : tir possible.

2) 2) Si la distance est estimée erronée : appel premier écho et remesure.

8888 CLIGNOTANT

Aucun écho ou l’objectif est à moins de 320 mètres.

LaCOTAC prend en compte la hausse de combat de la munition affichée. Effectuer une nouvelle séquence de télémétrie ou tirer en mode dégradé.

CAS PARTICULIERS

3000 A 9600 CLIGNOTANT

Télémétrie effectuée sur une cible au-delà de 3000 mètres. La COTAC prend en compte la hausse de combat de la munition affichée.

0000 CLIGNOTANT Fonctionnement anormal, rendre compte.

3000 A 9600 FIXE Fonctionnement anormal du télémètre, rendre compte et tirer en mode dégradé. CAS ANORMAUX

8888 FIXE

Fonctionnement anormal, rendre compte. La COTAC prend en compte la hausse de combat de la munition affichée. Tirer en mode dégradé.

Remarques. - Les anomalies sont très souvent provoquées par des erreurs de pointage. Si le tireur en est conscient, il doit annoncer clairement « erreur » afin d'éviter toute interprétation par le chef d'engin.

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Page n°23

Si l'on doit procéder à une seconde mesure, il ne faut pas relâcher les palettes de commande de l'hydraulique : un relâchement aurait pour effet de rappeler au zéro le déviateur de la lunette du tireur, ce qui risque d'entraîner - notamment à grande distance - une sortie de l'objectif du champ optique.

MOYENS DE MESURE OU DESTINATION DES DISTANCES

MICROMÉTRE LUNETTE CHEF M389

I.4.2 LA STADIMÉTRIE.

Grâce aux caractéristiques de leurs gravures les réticules des lunettes M 504 et M 389 permettent d'estimer trois distances :

� 1050 mètres distance de combat OCC

� 1450 mètres distance de combat OFL

� 2 000 mètres distance maximum de tir de l'OFL en mode dégradé.

La valeur angulaire des repères est celle d'un objectif de 2,30 mètres de large ou de haut vu aux distances indiquées.

2,30 mètres correspondent sensiblement sur un char moderne à sa hauteur et à la largeur de sa caisse mesurée entre les chenilles.

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Page n°24

I.4.2.a Stadimétrie à 1450 mètres

I.4.2.b Stadimétrie à 1050 mètres

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Page n°25

I.4.2.c Stadimétrie à 2000 mètres

I.4.2.d Stadimétrie de nuit

On utilise le repère de pointage de la TVBNL dont les dimensions en mode secours correspondent à un char vu en largeur ou en longueur aux distances affichées.

Nota : Ce procédé d'estimation des distances est particulièrement utile en cas de fonctionnement anormal ou de panne du télémètre.

Il ne doit pas être privilégié mais rester un mode dégradé.

I.4.3 PROCÉDÉS CLASSIQUES.

Les procédés classiques de détermination des distances doivent être parfaitement connus :

� estimation à l'oeil nu pour pouvoir : � valider ou non les résultats de la télémétrie laser � repérer sur le terrain la distance de tir à bout portant (voir § 231), la distance de

combat et la portée pratique de tir � évaluation avec l'écart angulaire � évaluation avec la carte

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Page n°26

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Page n°27

TITRE II LA CONDUITE DU TIR

IIII..11 LLEESS OORRDDRREESS DDEE TTIIRR

II.1.1 NORMAL

CHEF DE CHAR TIREUR RADIO-CHARGEUR

M

Munition-mode de tir OCC-OLF-OE,

Mitrailleuse,

Neutralisation,

Concentration par…limité-libre.

Vérifie :

- le choix de la muniton au pupitre chef,

- l’affichage des paramètres : vent, altitude, température BATP.

Prend en charge. Approvisionne la munition annoncée,

Vérifie position évacuation des gaz.

O

Objectif désignation :

- utilisation commande prioritaire,

-règle des 3 D :

Direction,

Désignation,

Distance estimée.

Termes réglementaires :

Char

VCI

fantassin

VU pointe la croix COTAC au centre de l’objectif

Enfonce le bouton « chargeur prêt ».

M

Mesure ou remesure

Introduit le vent en donnant l’ordre :

MESURE

Vérifier la distance.

Si double écho :

soit valide,

soit remesure + appel 1er écho.

Effectue l’appuyer mesure et annonce :

MESURE au moment du relâcher.

Annonce :

PARÉ

E Engagement « CORRECT »

CORRECT Tire dès repointage au centre

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Page n°28

II.1.2 DÉGRADÉ

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Remarque : La gravure de ce réticule est presque identique à celui de la lunette M504.

Les différences sont :

� début de la gravure échelle de hausse OFL à 800 mètres

� adjonction de la flèche indicatrice de la position canon lunette

� gravure d'une hausse OE 600 en lieu et place de la hausse 700.

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Page n°30

IIII..22 LLEE PPOOIINNTTAAGGEE

C'est l'acte primordial du tir. En mode COTAC il se décompose en trois visées qui correspondent aux trois phases clés de la séquence de tir :

� « appuyé mesure »

� « relaché mesure »

� « mise à feu »

Ces trois visées doivent être exécutées avec la même précision. Cette règle est justifiée par le rappel sommaire du principe de la séquence de mesure et de tir propre à l'AMX 10 RC :

� mesure des angles1 de déplacement de l'artillerie (site et gisement) pendant la phase « appuyé mesure »

� comptage du temps de mesure

� calcul des éléments de correction en fonction

� des angles de déplacements

� du temps de mesure

� de la distance (laser)

� de la munition sélectionnée

� affichage de ces éléments par le déviateur

� contre rotation de l'artillerie

� affinage du pointage

� mise de feu

Il faut bien sûr que le pointage au moment de la mise à feu soit très précis, d'ou la nécessité d'attendre la fin de la contre-rotation automatique pour tirer, après avoir éventuellement affiné le pointage.

1 Et non de la vitesse de rotation

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Page n°31

Mais il faut aussi que le pointage au moment du « relâché mesure » soit d'excellente qualité, au centre de la cible, pour éliminer les risques de télémétrie erronée.

Il faut donc que la visée correspondant à l'« appuyé mesure » soit aussi précise, sur le même point au centre de la cible, pour ne pas entraîner une mesure angulaire erronée.

Remarque : le suivi régulier de déplacement de la cible n'est pas techniquement indispensable. Il est toutefois souhaitable car il est en pratique le meilleur procédé pour obtenir rapidement trois visées de bonne qualité.

Cas particulier du tir sur cible rixe.

L`« appuyé mesure » correspondant au tir sur cible fixe doit être d'environ une seconde, temps nécessaire aux opérations d'armement du télémètre.

Il est essentiel que cet « appuyé mesure » soit effectué l'artillerie étant parfaitement immobile : pas d'ordre de pointage, dérive compensée. Dans le cas contraire, compte tenu de son principe de fonctionnement, la COTAC élaborera des corrections correspondant au tir sur une cible mobile.

IL EST DONC ÉVIDENT QUE L'ENTRAINEMENT A LA VISÉE CONSTITUE

LA PARTIE LA PLUS IMPORTANTE DE L'INSTRUCTION DU TIREUR

II.2.1 LA PRÉPARATION DU POINTAGE.

Un bon pointage ne sera réalisé que lorsque les mesures suivantes déjà citées dans les dispositions de combat seront prises.

Optique.

Vérification sur les lunettes du tireur et du chef d'engin :

� de la propreté

� du réglage dioptrique

� du fonctionnement de l'éclairage des réticules.

Vérification sur les moniteurs de la TVBNL du réglage du contraste et de la luminosité.

Positions des servants.

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Page n°32

Réglage des sièges et des appui-front.

Hydraulique.

Annulation de la dérive en site et en gisement.

Action douce sur les commandes et notamment sur les boutons de mesure et de mise de feu.

Hydraulique.

POINTAGE NORMAL EN COTAC

II.2.2 MÉTHODE DE POINTAGE EN COTAC.

Cas général.

Le pointage consiste à amener la croix COTAC sur le centre de la partie visible de l'objectif, fixe ou mobile, et à l'y maintenir, même après le départ du coup afin, éventuellement de corriger le tir dans de bonnes conditions.

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Page n°33

Dans le cas du tir sur objectif mobile, à l'issue du «relâché mesure» le tireur doit maintenir son action sur les commandes, pour éviter d'avoir à synchroniser de nouveau le mouvement de la tourelle sur celui de l'objectif.

Cas particulier où il faut repointer.

Il est normal d'observer un dépointage après avoir relâché le bouton de mesure. Il est nécessaire, toujours sans relâcher les palettes de l'hydraulique, de repointer la croix sur le centre de l'objectif, avant le départ du coup.

Le vent.

Le sens du vent et sa force doivent être affichés et introduits dès que le tireur a pris en charge la tourelle. Ils doivent également être actualisés en fonction de la direction du tir : un vent allant vers la gauche tandis que l'on tire à midi vient de face si, à partir de la même position, on tire à 3 heures.

Le vent ne se mesure pas SUR LA POSITION DE TIR : IL S'APPRÉCIE

SUR LA TRAJECTOIRE OU DANS LE COMPARTIMENT DU TERRAIN

(fumées, poussières)

VITESSE DU VENT DONNÉES D’APPRÉCIATION AFFICHAGE DU VENT

1 à 2 m/s Feuillage frissonnant Affichage progressif

3 m/s Feuillage agité « VENT FAIBLE3

4 à 8 m/s Branchages agités Affichage progressif

9 à 15 m/s Branches maîtresses agitées « VENT FORT »

Le dévers.

Il est automatiquement et de façon précise pris en compte par la COTAC.

II.2.3 MÉTHODES DE POINTAGE EN MODE DÉGRADÉ.

II.2.3.a Objectifs fixes.

Cas général.

Il faut viser le centre de la partie visible de l'objectif avec la hausse correspondant à sa distance.

Cas particulier où il faut pointer à la base.

Pour tirer à la hausse de combat au canon.

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Page n°34

Pour tirer la première rafale à la mitrailleuse.

Cas particulier où il faut pointer long.

Pour obtenir le meilleur rendement des obus explosifs (en lisière par exemple).

Cas particulier où il faut faire une correction en direction.

Pour tenir compte du dévers :

� dévers faible (inférieur à 5' soit environ 8%) : 0,5 millième

� dévers fort (environ 10' soit plus de 15%) : 1 millième.

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Page n°35

Pour compenser l'effet du vent :

� vent faible (3 m/s) 1 millième à 1600 mètres

� vent fort (15 m/s) millièmes à 1600 mètres.

II.2.3.b Objectifs mobiles.

En mode dégradé le tir sur cible mobile a été optimisé pour être exécuté à la hausse de combat OCC ou OFL. Sur les lignes de foi horizontales de chacune de ces munitions figurent des points écartés de 2,5 millièmes correspondant à une vitesse transversale de cible de 10 kilomètres/heure.

���� Objectifs progressant dans l'axe de tir

Pointer au pied avec la hausse correspondante s'ils viennent.

Pointer au sommet s'ils s'éloignent.

���� Objectifs se déplaçant transversalement.

Détermination de la correction but :

� estimation de la vitesse apparente en dizaine de kilomètres/heure et détermination du point correspondant sous la forme : droite ou gauche X kilomètres/heure

� pointage à l'affût ou tir en suivant.

Nota : Si la cible se présente de biais la valeur de correction but est à diviser par 2 (CF ABC 125/1 P.50 et 51).

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Page n°36

Deux procédés de pointage peuvent être utilisés pour tirer sur un objectif mobile :

En suivant

C'est la seule méthode parfaitement adaptée aux objectifs mobiles et fugitifs. Elle permet le tir à cadence rapide. Il s'agit de suivre, à l'aide des commandes de tourelle, le déplacement en site et en gisement de l'objectif, avec la dérive correspondant à la correction-but affichée par rapport au centre de la partie visible ou de la base (tir à la hausse de combat). Le départ du coup a lieu lorsque les mouvements de la tourelle et de l'objectif sont synchronisés.

L'affût

Cette méthode est plus simple et plus précise. Toutefois, elle est lente et ne permet pas le tir des objectifs fugitifs. On ne peut l'imaginer, en ce qui concerne l'AMX 10 RC, qu'en cas de panne de l'hydraulique, ou si la route future de l'objectif est sans ambiguïté.

Il s'agit de pointer l'endroit précis du passage supposé de l'objectif et d'attendre que celui ci vienne se placer de lui-même sur le point du réticule correspondant à la hausse et à la dérive voulues.

Le feu est déclenché lorsque l'avant de l'objectif atteint le point du réticule précédemment.

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Page n°37

���� Cas particulier du tir à la hausse de combat.

La méthode de tir à la hausse de combat est expliquée au paragraphe 232.

Si les conditions d'utilisation de la hausse de combat sont réunies, on devra toujours pointer la base de l'objectif (fixe) en y affichant la correction-but (mobile), sauf quand il s'éloigne dans l'axe de la ligne de tir et qu'il est déjà proche de la distance de combat. Dans ce cas pointer le sommet de l'objectif avec la hausse exacte.

TIR DE PRÉCISION

TIR D’URGENCE

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Page n°38

IIII..33 MMÉÉTTHHOODDEESS DDEE TTIIRR

A bord de l'AMX 10 RC, les tirs au canon sont normalement effectuées en COTAC.

Le tir en mode dégradé n'est qu'un palliatif auquel on ne doit avoir recours qu'en cas de panne ou de déréglage d'un des composants de la COTAC.

Les différentes méthodes de tir peuvent être classées suivant la distance d'intervention.

II.3.1 TIR A TRÈS COURTE DISTANCE.

Jusqu'à 320 mètres, le tir en COTAC est impossible car la distance ne peut être télémétrée. Le tir en mode dégradé avec affichage de la hausse est impossible également puisque ces distances ne sont pas gravées sur les lunettes.

On effectue un tir à bout portant avec la lunette du tireur (procédé normal en cas de tir d'urgence) ou la TVBNL en position «jour» (procédé de secours) ou la lunette du chef de char.

On pointe la croix de la lunette M 504 au zéro électrique ou le croisillon du moniteur de télévision (tireur ou chef d'engin) au sommet de l'objectif que l'on est certain d'atteindre dans ses oeuvres vives.

Ce tir est possible jusqu'à 500 mètres en OCC comme en OFL.

Extraits de la table de tir des munitions de 105 mm F 3.

DISTANCE DE TIR ANGLE DE HAUSSE ABAISSEMENT DE LA TRAJECTOIRE

500 mètres OCC 2,15 millièmes

OFL 1,30 millièmes

1,05 mètre

0,63 mètre

Le réticule de la lunette M 389 tenant compte de la parallaxe, ce tir peut être exécuté par le chef de char sous réserve que le simbleautage ait été réalisé sur mire.

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Page n°39

II.3.2 TIR ENTRE 320 ET LA DISTANCE DE COMBAT.

Comme dans le cas précédent, il s'agit le plus souvent d'un tir d'urgence.

II.3.2.a Tir en COTAC.

C'est la méthode normale, applicable avec la lunette M 504 ou le moniteur de télévision du tireur. II.3.2.b Tir en mode dégradé.

���� Utilisation possible de la hausse de combat (objectif blindé d'une hauteur visible égale ou supérieure à 2 mètres).

Dans ce cas, on pointe l'objectif à la base avec la hausse de combat1

1 Elle ne peut être utilisée sur un objectif fuyant.

soit : OCC OFL

La lunette M 504 ou M 389

La TVBNL « jour » 1050 1450

Remarque importante :

A une distance très voisine de la distance de combat, il faut pointer le centre de la partie visible de l'objectif avec la hausse correspondant à cette distance pour être certain de ne pas avoir un impact court ou au pied de l'objectif. Pour éviter toute confusion avec le tir « à la hausse de combat », on annonce cette hausse.

Exemple :

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Page n°40

JUSTE

���� Affichage nécessaire de la hausse exacte (objectif blindé d'une hauteur visible inférieure à 2 mètres).

Dans ce cas, on pointe le centre de la partie visible de l'objectif avec la hausse correspondante à la distance mesurée (télémétrie) ou estimée, et de la munition employée (OFL ou OCC).

On peut utiliser :

� la TV BNL en position « jour » (voir le chapitre 274-2)

� les lunettes M 504 et M 389.

II.3.3 TIR AU-DELA DE LA DISTANCE DE COMBAT.

Il s'agit d'un tir de précision. II.3.3.a Tir en COTAC.

C'est la méthode normale, applicable avec la lunette M 504 et avec la TVBNL. Mais seule la lunette du tireur permet d'exécuter un tir de précision.

II.3.3.b Tir en mode dégradé.

C'est la méthode « secours ». La précision du tir dépend du procédé de détermination de la distance (voir chapitre 14).

OBSERVATION DES TIRS

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IIII..44 LL''OOBBSSEERRVVAATTIIOONN DDEESS TTIIRRSS

II.4.1 OBSERVATION DU TRACEUR.

A courte et moyenne distance, l'observation des traceurs des obus est très difficile. Elle est facilitée y compris au travers des épiscopes lorsqu'un vent latéral souffle sur la position de tir.

Cette observation peut être améliorée :

� par le choix de la position de tir (poussière, vue dégagée...

� par l'utilisation d'un observateur.

II.4.2 OBSERVATION DE L’IMPACT.

Elle est particulièrement utile à la conduite du tir, mais elle n'est facilement possible qu'avec l'obus à charge creuse et l'obus explosif.

Pour les raisons évoquées au paragraphe 241, c'est la méthode qu'emploiera le plus souvent le char seul. Elle peut parfois être utilisée dans le cas du tir de l'OFL lorsque l'impact à lieu sur un sol particulièrement poussiéreux ou lorsque le tir peut être observé par un observateur auxiliaire.

IIII..55 MMÉÉTTHHOODDEE DDEE RRÉÉGGLLAAGGEE

Trois types de facteurs peuvent se combiner pour provoquer un coup hors cible :

� les erreurs (pointages, télémétrie munition, introduction vent...

� les imprécisions (estimation des paramètres visée...

� la dispersion.

Les erreurs devraient être éliminées par l'instruction. Leurs conséquences ne peuvent à proprement parler donner lieu à une procédure de réglage de tir. Il suffit de reprendre la séquence de tir en les corrigeant.

Exemples :

� sélectionner la bonne munition

� introduire le vent ou corriger son sens

� tenir compte du double écho.

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II.5.1 TIR EN COTAC.

Les procédures de réglage du tir énoncées ci-après ont donc pour but de corriger les effets cumulés des imprécisions7 et de la dispersion. Dans ces conditions les trajectoires des coups non but passent à proximité immédiate de la cible.

Ces procédures sont adaptées à la nature des munitions et à la distance de tir.

Elles ont pour base l'observation qualitative de l'impact (court, long, droite, gauche) plutôt que l'appréciation quantitative de l'écart du traceur.

Les corrections s'effectuent au moyen des commandes suivantes :

� en site : l'affichage de température poudre

� en gisement : l'affichage du sens et de la force du vent.

II.5.1.a Ecart en portée.

COUP OBSERVÉ : court ou pied.

7 On voit l’intérêt de diminuer la marge d’imprécision des facteurs qui influent sur le tir : température extérieure, température de poudre, altitude équivalente à la pression atmosphérique (voir annexe I), usure du tube.

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COUP OBSERVÉ : long ou crête

II.5.1.b Écarts en direction.

COUP OBSERVÉ : à côté

Si le tireur a pu observer avec exactitude l'arrivée du coup et que celui-ci est très nettement à droite ou à gauche :

� il conserve la prise en charge en s'abstenant de dépointer la tourelle

� il guide l'action du chef de char sur le potentiomètre vent pour faire coïncider impact et repère de pointage COTAC

� il repointe et fait feu.

Si l'équipage n'a qu'une information qualitative (droite, gauche) :

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II.5.1.c Écarts simultanés en portée et direction.

Un coup passant à droite ou à gauche de la cible est souvent observé long. Dans ce cas, sauf si l'environnement de la cible permet de situer l'impact avec certitude, il faut donc corriger le tir d'abord en direction puis seulement ensuite en portée si nécessaire.

Si le coup est court on peut régler simultanément en portée et direction.

II.5.1.d Poursuite du tir.

Si le troisième coup (ou le quatrième dans le premier cas cité ci-dessus) n'est pas au but il faut en déduire que la conduite de tir est hors service. Si les conditions le permettent rompre l'engagement et procéder aux vérifications techniques.

Dans le cas contraire utiliser les procédures des modes dégradés.

Lorsque le tir a été réglé on peut considérer que les nouveaux paramètres déterminés sont les paramètres de base pour la suite de l'action. Une grande différence avec les paramètres estimés peut indiquer une erreur de préparation (simbleautage ... ) qu'il faudra corriger dès que possible.

Cas exceptionnel.

Exceptionnellement il peut être nécessaire de corriger un tir affecté par une erreur importante dont l'équipage n'est pas maître :

� désimbleautage des optiques du à un choc violent (impact non perforant...

� erreur importante sur la détermination des éléments de réglage de la COTAC.

Dans ce cas les coups sont largement hors cible et la solution consiste :

� à déterminer le sens et la valeur des écarts ;

� à tirer en mode dégradé en appliquant les corrections nécessaires.

Dès que la situation le permettra il est indispensable de corriger la défectuosité.

II.5.1.e Impact ou traceur non observé.

Ce cas peut se produire lorsque deux circonstances défavorables sont réunis :

� observation du traceur impossible à cause de la fumée ou de la poussière

� impact dans une zone non vue.

Il faut alors tirer immédiatement un second obus en soignant les visées.

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Page n°45

Si ce coup est encore non observé, agir sur le bouton d'affichage température poudre pour modifier le tir en cohérence avec le profil du terrain.

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Page n°46

Dans le cas illustré il faut baisser le tir, donc augmenter l'affichage de température poudre (20') pour provoquer un impact en avant de la ligne de crête sur laquelle se profile l'objectif.

RÉGLAGE DU TIR EN MODE DÉGRADÉ

II.5.2 TIR EN MODE DÉGRADÉ.

II.5.2.a Réglage par corrections commandées.

���� Réglage en direction.

Par mesure de l'écart angulaire :

� observation : à droite 5 millièmes

� commandement : « Gauche 5 ».

Par fraction d'objectif :

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Page n°47

� observation : à droite, à moins d'une demi-longueur d'objectif

� commandement : « gauche, une demi-longueur »

���� Réglage en portée.

Par bond de hausse (si l'impact a été observé)

� observation : court à la hausse 1 200 (explosif)

� commandement : 1 300 (hausse initiale télémétrée).

Valeur des bonds de hausse : 100 mètres (distance télémétrée ou 200 mètres ( distance évaluée ou estimée ) jusqu'à 2 000 mètres pour l'explosif, le fumigène et la charge creuse.

300 mètres pour l'OFL dans tous les cas.

Par fraction d'objectif

� observation : au-dessus, à moins d'une demi-hauteur

� commandement : « Plus près une demi-hauteur ».

II.5.2.b Réglage par déplacement du traceur sur l'objectif (TSO).

Repéré dans la lunette, le point de passage du traceur dans le plan vertical passant par l'objectif est reporté au centre de la partie visible de ce dernier.

Si le tireur a repéré ce point, il annonce « repéré » et le chef d'engin commande « réglage ».

Nota. : Ce mode de réglage convient sur-tout au réglage des tirs à l'obus d'exercice qui n'explose pas à l'impact.

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IIII..66 TTIIRR DDEESS AARRMMEESS CCOOMMPPLLÉÉMMEENNTTAAIIRREESS

II.6.1 LA MITRAILLEUSE COAXIALE

Elle est normalement utilisée pour effectuer les tirs suivants :

� Tirs de balayage, à l'arrêt ou en mouvement, par longues rafales sur du personnel à pied surpris à découvert, un rassemblement de véhicules à roues non blindés, un dépôt... ce genre de tir entraîne une grande

consommation de munitions.

TIR DE BALAYAGE

� Tirs ponctuels, jusqu'à 400 mètres, sur des véhicules à roues non blindés, du personnel à découvert, un bâtiment en matériaux légers... ; le tir est exécuté à l'arrêt.

TIR PONCTUEL

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Tirs de neutralisation :

� sur des zones suspectes (lisières ... ), à l'arrêt jusqu'à 600 mètres, en mouvement jusqu'à 400 mètres ;

� sur du personnel à pied ou des véhicules à roues non blindés, à l'arrêt jusqu'à 400 mètres.

Il est également possible d'utiliser la mitrailleuse coaxiale contre des objectifs aériens

- fantassins parachutés : tirs ponctuels en pointant deux hauteurs d'objectif plus bas

- avions rapides tir de barrage en augmentant l'angle de pointage maximal par le biais du terrain (versant d'un talus) ou de la suspension de l'engin ,

- hélicoptères.

TIR DE NEUTRALISATION

Le chef d'engin dispose du micromètre (X2) de sa lunette pour tirer à la mitrailleuse.

Le réticule de la lunette du tireur n'étant pas équipé pour le tir de l'arme coaxiale de 7,62 mm, il convient d'utiliser les équivalences de hausses représentées sur le réticule figurant ci-contre. LUNETTE X2 DU CHEF D’ENGIN

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LUNETTE M 389 DU CHEF D’ENGIN : RÉTICULE POUR TIR A LA MITRAILLEUSE

Procédure d'emploi :

� prise en compte de la commande par le tireur

� déviateur au zéro électrique, viser l'objectif à l'aide du repère correspondant à la distance

� régler à l'impact en amenant le centre des rafales sur l'objectif.

II.6.2 LES DREB.

Destinés à masquer avec la fumée l'engin par rapport à l'ennemi, ces artifices doivent être utilisés en tenant compte :

� du sens du vent;

� du temps nécessaire à la création du rideau de fumée (15 à 20 secondes).

LUNETTE M 504 DU TIREUR

HAUSSES POUR TIR A LA MITRAILLEUSE

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IIII..77 TTIIRR PPAARR MMAAUUVVAAIISSEE VVIISSIIBBIILLIITTÉÉ OOUU DDEE NNUUIITT

II.7.1 TIR PAR MAUVAISE VISIBILITÉ.

C'est le cas où la visibilité est dégradée mais permet encore l'acquisition et le tir des objectifs avec les instruments optiques de jour, sans l'appoint d'une aide particulière : temps sombre, pluie ou brume, nuits de niveau 1 et 2...

Quelques précautions s'imposent néanmoins :

Éclairage des réticules (croquis 12).

Contrastes couleurs et luminosité s'estompent et ne permettent de voir les réticules que s'ils sont réglés et éclairés avec soin et si l'optique est propre.

Il faut se rappeler que la mise en oeuvre de l'occultation éteint l'éclairage des réticules.

L'intensité de l'éclairage est réglée en fonction de la luminosité extérieure. Un réglage correct permet de lire les graduations et de voir l'objectif.

CROQUIS 12 - ÉCLAIRAGE DES RÉTICULES

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Technique de l'observation (croquis 13 et 14).

Le balayage latéral du secteur d'observation permet de détecter l'objectif. Un balayage circulaire ensuite facilite son identification.

CROQUIS 13 – BALAYAGE CROQUIS 14 – BALAYAGE EN SPIRALE

Saisir l'objectif Identifier l’objectif

Pointage.

Le pointage n'est pas différent de celui effectué de jour mais l'application parfaite du repère de pointage (croix ou échelle de hausse) sur l'objectif sera très délicate compte tenu du niveau dégradé de la visibilité et des contrastes.

II.7.2 TIR AVEC APPUI LUMIÈRE (croquis 15).

L'AMX 10 RC ne possède aucun moyen spécifique d'éclairage. L'appui lumière pourra être fourni par des éléments extérieurs à l'unité (artillerie, aviation, mortiers, unités de chars, moyens pyrotechniques).

Seuls les DREB éclairants permettent d'effectuer des tirs d'autodéfense à très courte portée. CROQUIS 15 - TIR AVEC APPUI LUMIÈRE

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II.7.3 TIR REPÉRÉ.

Tout chef d'engin blindé AMX 10 RC doit être capable de traiter sans visibilité (TVBNL en panne ou absente) des objectifs préalablement repérés. L'absence de surface de référence sur le manchon de culasse du canon de 105 mm, ainsi que de niveau à bulle, exclut la préparation aisée des tirs repérés (ex : tir de neutralisation à l'explosif).

Deux procédés permettent néanmoins de réaliser ces tirs dans des conditions acceptables.

Méthodes :

Quelle que soit la méthode employée, il faut équiper la position de tir, à savoir :

� Choisir, si possible, une position où le centre du secteur soit dans l'axe de la caisse de l'engin.

� Repérer la position de façon à pouvoir la rejoindre avec précision, à partir d'une position d'attente. A cet effet : � placer deux piquets sur l'un des côtés de la caisse, le premier à l'aplomb du

pilote (prendre un repère précis), le second à l'arrière ; � relier ces jalons avec de la tresse blanche. Pour réoccuper la position, il suffira

d'amener le côté de l'engin dans l'alignement des jalons et de l'arrêter lorsque le premier jalon correspondra au repère choisi par le pilote.

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CROQUIS DE REPÉRAGE

TIR REPÉRÉ

II.7.3.a Méthode de repérage avec le niveau M 1 et le répétiteur d'azimut.

Choisir une direction de référence que l'on matérialise avec un jalon muni d'une source lumineuse, planté à 50 mètres en avant de l'engin.

Pointer le jalon à la hausse 0 en l'abordant très largement par la droite ou par la gauche, selon que le tir à repérer est à sa gauche ou à sa droite (ce procédé permet de rattraper le jeu, souvent très important, de l'indicateur d'azimut, ce qui permet un tir précis en direction).

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Mettre l'indicateur d'azimut à zéro.

Après avoir mis en place le niveau M 1 sur la surface plane du porte-came d'ouverture automatique (côté chargeur), relever les éléments suivants pour chaque objectif :

� nature de l'objectif ;

� sens de rotation de la tourelle par rapport à la direction de référence et azimut

� angle au niveau, mesuré avec le niveau M 1, après avoir effectué une séquence en COTAC (affichage précis de l'angle de hausse en fonction de la distance exacte).

Remarque : Il n'est pas possible de compter le nombre de tours et portions de tours de volant de pointage en site sur l'AMX 10 RC : le système est hydraulique et ne fonctionne parfaitement qu'après gavage de la pompe.

II.7.3.b Méthode de repérage avec jalon et répétiteur d'azimut.

Choisir une direction de référence que l'on matérialise avec un jalon muni d'une source lumineuse, planté à 50 mètres en avant de l'engin.

Pointer le jalon et mettre le répétiteur d'azimut à zéro.

Pointer le premier objectif avec la hausse correspondant à sa distance.

Noter l'azimut de l'objectif.

Pointer à nouveau sur le jalon, sans toucher aux commandes de pointage en hauteur.

Noter la hausse correspondant à la source lumineuse (il suffira de pointer la source lumineuse avec cette hausse pour retrouver l'inclinaison à donner au canon).

Recommencer pour chaque objectif.

Pour chacune de ces méthodes, l'exécution d'un croquis de repérage précis, mentionnant pour chaque tir les éléments déjà décrits, est indispensable pour en permettre l'exécution dans l'obscurité.

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Page n°56

II.7.4 TIR AVEC LA CAMÉRA TVBNL.

La caméra de télévision DIVT- 13 apporte à l'AMX 10 RC, sans appoint particulier d'éclairage, une capacité de combat de nuit. Cet équipement est également utilisable de jour, même en plein soleil. Il peut alors, en basculant un commutateur « jour-nuit », suppléer, voire remplacer, la lunette de jour, en cas de nécessité.

Le tir avec le DIVT-13 peut être effectué en COTAC ou en mode dégradé, avec ou sans télémétrie.

II.7.4.a Limites d'utilisation.

Portée.

La portée varie en fonction du degré d'éclairage de la nuit et surtout des conditions météorologiques : une mince pellicule d'eau rendra l'image floue, ainsi que des projections de boue sur l'optique, ou plus simplement la brume.

La façon dont on poste l'engin peut avoir une influence favorable : la plus faible source lumineuse, surtout par nuit très sombre, placée latéralement ou derrière l'observateur, une lueur parasite ou réfléchie sur les nuages, augmentent considérablement la portée.

En pratique, pour un contraste moyen (objectif sur un fond d'herbe ou de terre) et par bonne transparence (pas de brume), on reconnaît un char :

� par nuit très sombre (niveau 5 = visibilité nulle à l'oeil nu) jusqu'a 500 mètres

� par nuit sombre (niveau 4 = visibilité jusqu'à 10 mètres à l'oeil nu) entre 500 et 800 mètres ;

� par nuit claire (niveau 2 = visibilité jusqu'à 100 mètres à l'oeil nu) entre 800 et 1500 mètres.

Éblouissement.

L'objectif de la caméra peut être occulté momentanément par une lueur vive vue de face. Si cette lueur persiste, il est possible d'adopter la position « jour » qui permet de traiter l'objectif sans l'inconvénient de l'éblouissement (incendie, phares, projecteurs).

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Temporisation.

La temporisation, lors de la mise en route de la caméra, est assez longue (30 à 45 secondes). Afin d'éviter cet inconvénient, il convient de placer la caméra sur «veille» dès les dispositions de combat.

L'observation.

L'observation ne sera efficace qu'après un réglage fin du contraste et de la luminosité. Ainsi qu'on l'a déjà vu, le choix de la position revêt une importance certaine. Par ailleurs, un balayage incessant du secteur d'observation s'impose,

en raison notamment de l'étroitesse du champ de vision (90 � x 70�)

II.7.4.b Tir.

Le croisillon penne l'évaluation des distances et le pointage. Sa position varie en fonction

� du mode de tir, COTAC ou DÉGRADÉ, et, dans ce cas, en fonction de la distance

� de la munition choisie.

Pour les mêmes raisons que de jour (erreurs possibles de télémétrie), le pointage en COTAC se fera impérativement au centre apparent de l'objectif. Le pointage de nuit, en mode dégradé sera si possible réalisé dans les mêmes conditions.

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En position CT, la caméra est asservie au calculateur.

���� En COTAC.

Le chef d'engin :

� annonce « caméra » à l'interphone

� vérifie, sur le boîtier de commande, la position « CT »

� sélectionne la munition et la couleur du réticule ,

� désigne au tireur l'objectif qui apparaît sur l'écran des deux moniteurs

� énonce les ordres comme pour un tir en COTAC de jour.

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Page n°59

Le tireur :

� termine de pointer le centre apparent de l'objectif

� réalise comme à la lunette de jour la séquence de mesure

� déclenche le tir sur ordre du chef d'engin qui vérifie la qualité de la mesure et du repointage.

Remarque : l'intégration des paramètres secondaires par le chef d'engin est identique à celle qui est réalisée sans TVBNL.

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���� En mode dégradé.

Le télémètre seul fonctionne :

� le chef d'engin sélectionne la position «SINML». Cette position correspond à la hausse 0 et permet d'effectuer une télémétrie ;

� le chef d'engin, ou le tireur, effectue la mesure

� en fonction de la mesure, après avoir sélectionné la munition, le chef d'engin choisit la hausse qui correspond le mieux : 750, 1100 ou 1 500 mètres et commande au tireur :

DISTANCE DE L’OBJECTIF

COMMUTATEUR ORDRE DU CHEF D’ENGIN POINTAGE DU TIREUR

D � 750 750 Feu. Au centre de l'objectif.

750 < D � 1 100 1100 Feu. Au centre de l'objectif.

1 100 < D � 1300 1 100 Plus loin 1/2 hauteur. Sommet de l'objectif.

1300 < D �9 1450 1500 Plus près 1/2 hauteur. Base de l'objectif.

1500 ± 50 mètres 1500 Feu. Au centre de l'objectif.

1500 < D � 1650 1500 Plus loin 1/2 hauteur. Sommet de l'objectif.

Dans le cas du tir sur objectif mobile on utilise, pour pointer l'une des extrémités des branches du réticule.

Télémétrie et calculateur sont en panne.

Procéder comme il a été décrit au paragraphe précédent. Pour l'appréciation de la distance, utiliser les réticules en stadimétrie (voir § 274.b).

���� Remarques concernant le tir sur objectif situé à la distance de combat.

Premier cas : on utilise la COTAC :

� objectif au-delà de 320 mètres tir de précision normal

� objectif en deçà de 320 mètres la hausse de combat est enregistrée. Le coup risque d'être long. Il faut donc viser la base de l'objectif (faire plus près une demi-hauteur).

Deuxième cas : on ne peut pas utiliser la COTAC :

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� objectif ayant au moins 2 mètres de partie visible : afficher la hausse de combat et viser la base, sauf si l'objectif est proche de la distance de combat (viser le centre) ;

� objectif ayant moins de 2 mètres de partie visible : laisser CT (hausse 0) pour tirer à bout portant ou afficher, en fonction de la distance de l'objectif, 750, 1100 ou 1500 mètres (voir § En mode dégradé).

���� Réglage des tirs.

Les méthodes de réglage exposées au chapitre 25 sont applicables au tir avec la TVBNL.

IIII..88 TTAABBLLEE DDEE TTIIRR PPOOUURR CCAANNOONNSS DD''EENNGGIINNSS BBLLIINNDDÉÉSS

LEXIQUE

X : portée en M.

ALPHA : angle de hausse en millième (�).

T : durée de trajet en seconde (s).

ZS : hauteur de la flèche de la trajectoire en mètre (m).

VR : vitesse restante en mètre par seconde (m/s).

OMÉGA : angle de chute en millième (�).

D : dérivation du projectile en millième (�). Wy : 10 m/s ; Dy : influence du vent transversal de 10 m/s sur la position de l'impact

en Y, exprimée en �

DV : 10 m/s; DX, DZ, DV : influence d'une variation de 10 m/s de la vitesse initiale sur

la portée X, la position de l'impact en hauteur Z et sur la vitesse restante V.

DC : -1 % ; DX, DZ, DV : influence d'une variation de moins 1 pour cent du coefficient

balistique sur X, Z et V.

D0 : 1 % ; DX, DZ, DV : influence d'une variation de la température extérieure, corri gée de l'humidité, de 1 pour cent en degré Kelvin sur X, Z, et V.

DA : 1 � : influence d'une variation de 1 � de l'angle de hausse sur X et Z.

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Page n°66

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TITRE III LA CONDUITE DES FEUX DU PELOTON

IIIIII..11 GGEENNEERRAALLIITTEESS

Le peloton est engagé normalement au sein de son escadron, mais il mène souvent le combat de façon autonome. Sa mission conditionne son attitude :

La recherche du renseignement nécessite une relative dispersion du peloton sur le terrain et une grande initiative de la part des subordonnés qui ouvrent le feu à volonté - en cas de combat de rencontre, pour se dégager ou forcer le passage - en cas de doute, pour obliger l'adversaire à se dévoiler.

Dans cette situation, le chef de peloton peut être amené à conduire les feux de son peloton lorsqu'il faut préciser le contact, en combinant le feu et le mouvement, ou quand il se trouve au contact, prêt à changer d'attitude.

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L'exécution d'une mission de sûreté ou d'appui implique :

dans le cas du jalonnement, une large initiative laissée aux subordonnés et une difficile coordination des feux pour le chef de peloton, sauf à hauteur des lignes où celui ci rétablit temporairement l'ensemble de ses moyens ~

dans le cas du freinage, une conduite indispensable des feux par le chef de peloton, pour compenser un rapport de forces défavorable par des tirs puissants, précis et déclenchés par surprise. L'action prend souvent la forme d'un coup d'arrêt et, parfois, d'une contre-attaque, en coopération avec l'infanterie.

La conduite des feux normalement exécutés à l'arrêt, doit permettre :

� de maintenir la liberté d'action, en prenant à parti les engins blindés adverses au plus loin compte tenu de la portée pratique de tir du canon de 105 mm et des capacités de perforation de ses munitions ;

� une relative économie des moyens, en évitant, chaque fois que possible, d'engager tous les moyens en même temps, mais en utilisant à fond les possibilités techniques (précision du tir) de ceux qui ont été dévoilés ;

� la surprise, en occupant des positions de tir camouflées et en déclenchant le feu le plus souvent sur ordre ;

� la concentration des efforts, en tirant profit de l'allonge du canon de 105 mm mais aussi de la mobilité des engins qui permet des remaniements rapides de dispositif en vue du tir.

IIIIII..22 DDIISSPPOOSSIITTIIOONNSS PPRRÉÉPPAARRAATTOOIIRREE AAUU TTIIRR

III.2.1 OBSERVATION DU TERRAIN.

La position d'observation du peloton occupe un front plus ou moins important suivant le style de l'action en cours (renseignement ou sûreté) mais elle doit utiliser au mieux les ressources du terrain pour assurer la protection aux vues et aux coups.

III.2.1.a De jour (croquis 16).

Le chef de peloton (de préférence au centre de son dispositif) organise l'observation en fixant un point central d'observation (PCO) sur la direction de progression ultérieure du peloton ou présumée de l'adversaire.

Chaque subordonné détermine son secteur de surveillance par rapport à ce point.

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Le chef de peloton précise éventuellement les points, lignes, zones ou objectifs qui lui paraissent dangereux.

Si l'arrêt se prolonge, il prescrit l'établissement d'un croquis de repérage.

L'observation ainsi répartie est coordonnée et plus efficace. Elle permet de découvrir et d'acquérir plus rapidement les objectifs. Elle facilite la reprise du mouvement.

III.2.1.b De nuit ou par mauvaise visibilité (croquis 16).

Pour l'observation de nuit ou par mauvaise visibilité, le chef de peloton définit la direction dangereuse (à l'aide de la TVBNL) :

� un point de repère éloigné (PRE), correspondant à un repère visible à la TVBNL. Il est situé à une distance qui correspond à la possibilité de détecter la présence de l'ennemi, en fonction du niveau de la nuit ;

� un point de repère rapproché (PRR), correspondant à un repère visible à la TVBNL. Il est situé à une distance qui correspond à la possibilité d'identifier l'ennemi. Cette distance est variable en fonction du niveau de la nuit.

Ces deux points de repère servent de PCO au chef de peloton, dans la profondeur en fonction de ses possibilités d'observation de nuit. Les chefs de chars préparant leurs chars pour que les tourelles soient automatiquement axées vers le PRR.

III.2.2 LE COMPTE RENDU D'OBSERVATION (croquis 17).

Le compte rendu d'observation doit être rapide, donc court et standardisé

� indicatif de l'engin blindé qui observe ;

� objectif en précisant éventuellement le point de repère (par rapport au PCO) et la distance approximative.

III.2.3 LE CHOIX ET LA REPARTITION DES OBJECTIFS.

Le choix des objectifs dépend des facteurs suivants :

Volume de l'adversaire qui peut être inférieur, égal ou, le plus souvent, supérieur au peloton et conditionne l'engagement de tout ou partie de ses moyens.

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Nature des objectifs :

� véhicules blindés : chars, VCI, véhicules de commandement

� véhicules non blindés : commandement, transport, ravitaillement... ,

� personnel : abrité ou découvert ;

� divers : postes de commandement déployés, relais de télécommunications, points de ravitaillement et de stockage...

La priorité accordée à l'un ou l'autre de ces objectifs dépend de la mission.

L'attitude de l'adversaire : qui conditionne largement la menace que fait peser celui-ci.

Ainsi une formation ennemie peut-être :

� à l'arrêt ;

� en mouvement

� non déployée

� déployée ;

� relativement groupée

� largement articulée.

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Page n°72

ENNEMI

VOLUME NATURE ATTITUDE

MOYENS

ENGAGEMENT de tout ou partie des engins

TERRAIN

Tir frontal ou croisé

LES FACTEURS DE LA DÉCISION DE TIR... A ANALYSER EN MOINS DE 30 SECONDES

(Rapport de forces) (Priorité) (Menace)

GENRE DE TIR

(antichar, antiaérien, antipersonnel,

neutralisation, concentration, etc.

CHOIX ET RÉPARTITION DES OBJECTIFS :

OUVERTURE DU FEU CONDUITE DES FEUX

MISSION

PRIORITÉ à accorder

éventuellement à un objectif

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Page n°73

Au total, le choix des objectifs dépend du rapport de forces, de la priorité accordée à la destruction d'objectifs particuliers et de la menace immédiate que fait peser certains d'entre eux. Toutefois, lorsque, cette menace apparaît sans ambiguïté (formation blindée adverse déployée mais relativement isolée), la répartition des objectifs est systématique, c'est-à-dire de l'extérieur vers

l'intérieur du dispositif ennemi, en traitant en priorité les objectifs les plus dangereux. Selon la configuration du terrain, le tir peut être frontal ou croisé.

Exemple 1 : La répartition est systématique.

Cas numéro 1 : les objectifs sont en nombre inférieur ou égal au peloton

« ALPHA 2 et 3... deux chars sur la route... »

Cas numéro 2 : les objectifs sont plus nombreux que les engins du peloton

« ALPHA... six chars vers nous... »

Exemple 2 : La répartition est particulière.

Cas numéro 1 : priorité accordée à un type d'objectif particulier :

« ALPHA... six VCI et trois chars... Les chars... »

Cas numéro 2 : priorité accordée à l'objectif le plus dangereux :

« ALPHA... trois chars en mouvement dans les champs et trois chars en deuxième échelon sur la crête... Chars de soutien... »

EXEMPLE N°1

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Page n°74

EXEMPLE N°2

III.2.4 OUVERTURE DU FEU.

Il existe, en fonction de la situation et de la mission, quatre modes d'ouverture du feu.

III.2.4.a Déclenchement immédiat et sans ordre.

C'est le cas du peloton en mouvement tiré en cours de bond ou du combat de rencontre. Le réflexe des blindés du peloton doit être avant tout de riposter le plus rapidement possible. Dans certaines circonstances, l'ouverture du feu s'impose avant même de chercher à se mettre à l'abri.

III.2.4.b Déclenchement immédiat sur ordre.

C'est le cas général. Le feu est ouvert à l'initiative de chacun dès que le chef de peloton a donné l'autorisation en terminant son ordre par « Feu ».

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III.2.4.c Déclenchement différé.

Le chef de peloton estime préférable de laisser l'adversaire s'approcher à bonne portée. Il termine son ordre par « Parlez » et ne donne le commandement « Feu » que lorsqu'il estime que les conditions d'engagement sont favorables. Pendant ce temps, ses subordonnés suivent la progression de l'adversaire et se tiennent prêts à ouvrir le feu immédiatement dès que l'autorisation en aura été donnée par le chef de peloton.

III.2.4.d Déclenchement au commandement.

Il permet de réaliser l'effet de masse dans le cas d'un tir de concentration ou de neutralisation. Le chef de peloton termine son ordre par « Parlez » puis lorsque ses subordonnés ont répondu « Prêt », il commande « 5, 4, 3, 2, 1, Feu ». Les tireurs doivent appuyer simultanément sur leur mise de feu.

DÉCLENCHEMENT IMMÉDIAT SUR ORDRE

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DÉCLENCHEMENT AU COMMANDEMENT

IIIIII..33 CCOONNDDUUIITTEE DDEESS FFEEUUXX DDUU PPEELLOOTTOONN

III.3.1 OBSERVATION DES TIRS (croquis 18).

Généralement au centre du dispositif, le chef de peloton est presque toujours le mieux placé pour observer le tir de ses subordonnés. Toutefois, l'un des subordonnés peut assurer cette mission sur ordre du chef de peloton.

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Dans un compte rendu d'observation, l'écart en direction est, si possible, évalué mais l'écart en portée ne l'est jamais (le coup est long ou court).

CROQUIS 18 – OBSERVATION DU TIR PAR LE CHEF DE PELOTON

III.3.2 CHANGEMENT D'OBJECTIF (croquis 19).

Si certains objectifs ne sont pas ou mal pris à parti, ou si un danger nouveau apparaît, le chef de peloton peut changer la répartition des objectifs. Il lui suffit, en cours de tir, de donner un nouvel ordre.

CROQUIS 19 - CHANGEMENT D'OBJECTIFS

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III.3.3 DISCIPLINE DU FEU.

La valeur opérationnelle d'un peloton se reconnaît à la façon dont il observe une stricte discipline de feu :

� déclenchement rapide du feu, après l'ordre du chef de peloton ou en cas de rencontre inopinée à courte distance ;

� cadence de tir soutenue et contrôlée, en particulier dans le tir aux armes complémentaires ,

� arrêt immédiat sur l'ordre « Halte au feu » du chef de peloton.

III.3.4 TIR DE L'ENGIN DU CHEF DE PELOTON.

Pour pouvoir conduire le feu de ses subordonnés et surveiller le champ de bataille, le chef de peloton doit laisser une grande liberté à son tireur qui agira seul dès que l'objectif à traiter lui aura été désigné. Cependant, dans certains cas, le chef de peloton devra :

� exécuter lui-même un tir rapide (combat de rencontre à courte distance)

� donner des commandements complets à son tireur (tir à grande distance ou sur un objectif difficile à atteindre).

III.3.5 TIRS PARTICULIERS DIRIGÉS PAR LE CHEF DE PELOTON.

III.3.5.a Tirs d'autodéfense contre aéronefs (croquis 20).

Le peloton d'AMX 10 RC effectue difficilement des tirs de barrages efficaces contre avions rapides ou des tirs ponctuels contre parachutistes largués.

En revanche, il peut prendre efficacement à partie les hélicoptères en enfilade : créer un rideau de projectiles en pointant toutes les armes adéquates dans le plan vertical de l'axe d'attaque.

Chaque fois que cela est possible (alerte préalable), il est déclenché au commandement.

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CROQUIS 20 - TIR ANTIAÉRIEN

III.3.5.b Tirs de neutralisation (croquis 21 et 22).

Ce tir est exécuté contre des objectifs linéaires (lisières de bois ou de localité). Il est déclenché au commandement du chef de peloton, a priori, ou sur un adversaire détecté. Il est mené avec l'arme principale ou avec la mitrailleuse :

1) Avec Vanne principale, on utilise des obus explosifs tirés par 1, 2, 3 ou 4 (suivant le degré de neutralisation souhaité), en recherchant l'effet percutant (tir dans les façades des constructions sur les lisières de localité) ou fusant (tir dans les cimes des arbres sur les lisières de bois); compte tenu du rayon d'efficacité de ces munitions, l'intervalle entre les points visés par chaque engin blindé ne doit pas dépasser 30 mètres (30 millièmes à 1000 mètres, 15 millièmes à 2 000 mètres) ; les engins blindés subordonnés déterminent leur point de visée les uns par rapport aux autres, à partir du point de repère désigné par le chef de peloton (point de visée de celui-ci) ; si le front de l'objectif à neutraliser est important, le chef de peloton le divise en plusieurs secteurs qu'il traite successivement.

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CROQUIS 21 - TIR DE NEUTRALISATION AU CANON

CROQUIS 22 - COMMENT AMÉLIORER L’EFFET DES OBUS EXPLOSIFS

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2) Avec la mitrailleuse, le chef de peloton fixe éventuellement un secteur à neutraliser à chacun de ses subordonnés (croquis 23).

CROQUIS 23 - TIR DE NEUTRALISATION A LA MITRAILLEUSE

III.3.5.c Tir d'aveuglement (croquis 24).

Ce tir est effectué au canon avec des obus fumigènes1

1 Ces obus ne sont pas encore en dotation mais il est possible d'obtenir un effet d'aveuglement avec des explosifs (éclats, fumées, poussière,... ).

par 1, 2, 3 ou 4 suivant l'importance du rideau de fumée à produire. Il peut-être déclenché :

� à l'initiative des engins blindés subordonnés après que le chef de peloton ait annoncé « Observez mon tir » et commandé « Feu » ;

� au commandement du chef de peloton après que ce dernier ait désigné un point de repère qui sera son point de visée.

CROQUIS 24 - TIR D’AVEUGLEMENT

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Pour tenir compte du sens et de la force du vent, le chef de peloton précise l'écart que doivent faire les impacts de ses subordonnés par rapport au sien.

Ce tir peut-être entretenu (voir § 3.3.5.f).

III.3.5.d Tir de concentration (croquis 25).

C'est un tir exceptionnel effectué contre un objectif ponctuel et fixe sur lequel on applique les feux simultanés de tous les engins blindés du peloton. Exécuté à l'explosif ou à l'obus à charge creuse, le plus souvent contre un abri bétonné, il est déclenché au commandement.

CROQUIS 25 - TIR DE CONCENTRATION

III.3.5.e Tir de nuit.

Les techniques utilisées pour le tir de nuit ou par mauvaise visibilité sont nombreuses (voir chapitre 27). Elles nécessitent l'application d'une procédure à la fois simple et stricte mais le déclenchement du feu doit-être immédiat sur ordre.

En dehors du tir avec éclairage omnidirectionnel (procédure de tir identique à celle du tir de jour) et du tir repéré (restitution de nuit de séquences de tir préparées de jour), le chef de peloton applique la procédure suivante :

� détection (sonnette, optique classique et électronique, radars...

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� identification ;

� mise en direction des tourelles du peloton : c'est le problème le plus difficile à résoudre : à cet effet, il doit appliquer la technique du tir repéré (voir § 273) ou de l'alignement sur un engin blindé déjà en direction par pointage réciproque (voir ci après) ;

� acquisition et tir.

Lorsque le peloton doit rester un certain temps sur la même position, la veille de l'observation ne peut s'effectuer en permanence avec la TVBNL (observation indiscrète à défilement de tir et consommation importante de potentiel). Il faut donc utiliser les autres moyens de vision nocturne en dotation dans le peloton : jumelles à intensification de lumière OB 41.

MISE EN DIRECTION DES TOURELLES PAR POINTAGE RÉCIPROQUE

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III.3.5.f Tir entretenu.

Ce tir a pour but de produire un effet (destruction, neutralisation ou aveuglement), sur un objectif précis ou une zone du terrain, pendant un certain temps et à partir de la même position. Il nécessite de maintenir la permanence du feu. Dans le cas où le peloton est exposé (peloton qui fixe un élément adverse ou qui appuie un élément ami), le chef de peloton doit assurer un roulement à l'intérieur de son peloton, pour permettre à chaque engin blindé de changer de position de tir à tour de rôle. Dans le cas d'un tir d'aveuglement, la durée du masque de fumée ainsi crée est généralement suffisante pour que le peloton puisse changer de position au complet pour, le cas échéant, poursuivre le tir à partir d'une autre position.

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TITRE IV L'INSTRUCTION DU TIR

IIVV..11 GGÉÉNNÉÉRRAALLIITTÉÉSS

Equipé de la conduite de tir automatique, l'AMX 10 RC est un système d'arme précis et performant. Il apporte à l'équipage, dans le déclenchement et la conduite du tir, l'aide considérable d'une technologie moderne qui détermine et intègre un certain nombre de paramètres jusqu'alors appréciés d'une manière plus ou moins précise par les servants. Il faut toutefois ne pas perdre de vue que, comme dans tout système, la qualité de l'ensemble est celle du constituant le plus faible : l'AMX 10 RC ne tolère pas un équipage médiocre. Bien davantage que sur les matériels équipés de conduite de tir classique, les servants doivent être :

� compétents, c'est-à-dire connaître parfaitement la mise en oeuvre et comprendre les principes de fonctionnement pour ne pas être esclaves de la machine, en tirer le meilleur usage et réagir face aux imprévus

� entraînés, c'est-à-dire à l'aise en tourelle, précis dans les gestes, en particulier le pointage, stricts dans l'exécution des séquences et rapides pour accomplir les différentes opérations. C'est une question d'efficacité et de survie au combat

IV.1.1 PRINCIPES DE L'NSTRUCTION DU TIR.

IV.1.1.a Progressivité.

Cette règle essentielle de toute pédagogie impose un choix judicieux et une définition précise des objectifs de chaque période, phase ou série d'exercices.

L'exécution doit suivre la préparation. Elle est l'aboutissement et le contrôle. Si elle est imparfaite, elle montre que la formation a été incomplète, mal faite ou mal assimilée. C'est donc celle-ci qu'il faut reprendre.

IV.1.1.b Simultanéité.

Le tireur seul n'est rien. I'efficacité de l'armement de l'engin dépend de la valeur de l'équipage. L'instruction du tir doit être dispensée au tireur, au chef d'engin, au chargeur qui doit être capable dans certains cas précis de remplacer le tireur, au pilote dont le choix des postes est essentiel au tir. Elle s'adresse donc en premier lieu à l'équipage avant d'être menée au niveau du peloton et de l'escadron.

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IV.1.1.c Permanence.

Dans le domaine du tir, la formation n'est jamais terminée, au contraire. Elle peut être améliorée et doit être entretenue. De toutes façons, sa difficulté est fonction des différents niveaux étudiés : tireur, équipage, peloton... L'instruction du tir ne doit en aucun cas être la préoccupation majeure de la semaine qui précède une campagne de tir. Elle nécessite au moins un entraînement hebdomadaire. IV.1.1.d Rendement.

La brièveté des créneaux de tir dans les camps et la faible allocation en munitions limitent le nombre des tirs réels. Il faut donc considérer ces périodes comme la consécration de l'instruction. Un effort considérable doit être fait pour les préparer en tirant le meilleur parti des moyens d'instruction, en particulier des moyens de simulation modernes. IV.1.1.e Attrait.

Tout le personnel doit être persuadé que le tir est la priorité dans le domaine de la préparation au combat. Il faut que les cadres soient convaincus et convaincants.

C'est surtout la qualité de l'organisation et de la conduite de l'instruction qui stimule vraiment cet intérêt pour le tir. C'est une question de rigueur et d'imagination.

IV.1.2 LE PROGRAMME DE L'INSTRUCTION DU TIR.

L'instruction du tir se divise en trois parties principales.

Elle nécessite une instruction préparatoire qui porte sur :

� l'instruction de l'observation et de l'évaluation des distances ,

� l'instruction technique qui vise à enseigner la mise en oeuvre et l'emploi de l'armement.

Elle repose également sur les tirs d'instruction qui comprennent :

� des tirs réduits : � à distance réduite � à distance réduite, mais avec visée réelle � à distance réelle

� des tirs simulés : � avec visée fictive � avec visée réelle ;

� des tirs réels d'instruction � au canon, � à l'arme coaxiale.

Elle est sanctionnée au cours des tirs de combats.Ce programme est détaillé au chapitre IV.2.

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IV.1.3 LA PROGRESSION DE L’INSTRUCTION DU TIR.

La progression de l'instruction du tir est échelonnée, sur quatre niveaux dont le contenu est le suivant :

1) La formation élémentaire du chef d'engin du tireur et du chargeur, voire du pilote.

2) La formation de l'équipage :

� entretien du chef d'engin

� perfectionnement du tireur

� instruction de l'équipage.

3) La formation du peloton :

� entretien du chef d'engin

� perfectionnement du tireur

� perfectionnement de l'équipage ,

� instruction du chef de peloton

� entraînement du peloton.

4) La formation de l'escadron.

Le chapitre 44 détaille les points essentiels de cette progression, c'est-à-dire la formation élémentaire, l'instruction de l'équipage et celle du peloton.

IV.2 LLEE PPRROOGGRRAAMMMMEE DD''IINNSSTTRRUUCCTTIIOONN DDUU TTIIRR

La spécificité de l'instruction du tir AMXIORC repose sur le fait qu'il faut enseigner la mise en oeuvre d'une conduite de tir en mode automatique et en mode dégradé (classique). Les deux modes sont complémentaires.

Le programme repose sur une instruction préparatoire au tir et sur l'exécution de tirs d'instruction. Les tirs de combat en sont la consécration.

IV.2.1 INSTRUCTION PRÉPARATOIRE AU TIR.

Elle se divise en deux parties principales l'instruction de l'observation l'instruction de la technique.

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IV.2.1.a Instruction de l'observation.

BUTS :

� Habituer à analyser le terrain pour y déterminer les zones possibles d'installations ou de mouvements, et les surveiller

� Apprendre à repérer et désigner un objectif

� Entraîner à évaluer les distances et les vitesses des objectifs

� Accoutumer à l'observation à travers les moyens optiques

� Habituer à identifier les objectifs repérés

PROGRAMME :

� Exercices sans matériel.

� Exercices à bord du matériel � à l'arrêt : � - au quartier (stand de tir réduit sous tourelle, diaporama dans les

garages...) � - sur le terrain : insister, en particulier, sur le transfert de l'objectif

du chef d'engin au tireur (ralliement du canon sur la lunette chef) et inversement (ralliement de la lunette chef sur la visée du tireur) –

� en marche. � Exercices d'identification

� des engins blindés et des aéronefs (avions rapides et hélicoptères) � véhicules légers et lourds � personnels et matériels * � forces nationales et étrangères.

IV.2.1.b Instruction technique.

BUTS :

� Apprendre la mise en oeuvre du matériel

� Enseigner les méthodes d'emploi au combat des armes et des munitions

� Faire acquérir les réflexes nécessaires à l'exécution rapide et précise des diverses opérations relatives à la mise en oeuvre du matériel

PROGRAMME :

� Études techniques (démontage et remontage, mise en oeuvre, réglage, entretien et principes de fonctionnement) : � tourelle � armement principal et auxiliaire

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� conduite de tir � optique � radio ; � munitions � équipement divers (système N.B.C...)

� Emploi de l'armement : � étude du rôle de chaque membre de l'équipage � étude des méthodes et procédés de tir, en mode automatique et en

mode dégradé. � Exercices pratiques : exercices de manoeuvre de la tourelle et des

armes = service de la tourelle et des armes, résolution des principaux incidents de tir (tourelle, armement et conduite de tir), exécution des opérations de réglage et d'entretien (en particulier, le simbleautage), parage de la tourelle, dépannages sommaires...

� Exercices de pointage (voir annexe 1 du chapitre 42) � exercices de visée sur visuels fictifs fixes ou mobiles � exercices de visée sur « ligne brisée » ; � exercices de constance et régularité de pointage. �

IV.2.2 LES TIRS D'INSTRUCTION.

Ils comprennent des tirs réduits, des tirs simulés et des tirs réels d'instruction.

IV.2.2.a Les tirs réduits.

� Les tirs réduits à distance réduite et visée fictive avec : � la carabine de 5,5 mm utilisée au stand de tir réduit sous tourelle

(voir annexe Il du chapitre 42) � le tube DNG de 14,5 mm.

� Les tirs réduits à distance réduite et visée réelle avec la carabine de 5,5 mm utilisée en tir décalé.

� Les tirs réduits à distance réelle avec l'arme d'instruction de 12,7 mm. Ils comprennent1 :

1 La conduite de tir modifiée pour le tir de l'OFL comporte le module table de tir 12,7 mm.

� les tirs sur objectifs successifs ; � les tirs sur objectifs à éclipse fugitifs � les tirs sur objectifs mobiles ; � les tirs en progressant (tir à l'arrêt après déplacement) � les tirs de nuit.

Ils sont effectués en mode COTAC et en mode dégradé.

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IV.2.2.b Les tirs simulés.

On distingue :

� Les tirs simulés avec visée fictive avec le simulateur pour l'entraînement à la visée COTAC (EVIC).

� Les tirs simulés avec visée réelle : � avec le simulateur à pointeau ; � avec le STC DX 175 utilisé en mode instruction; � avec le STIVAD1

1 STIVAD : système - C'est un pointeau électronique relié à un ordinateur qui matérialise le tir d'un obus et chiffre avec grande exactitude la valeur de la séquence de tir ou du pointage.

Il peut être utilisé au stand de tir réduit ou face à un panorama.

IV.2.2.c Les tirs réels d'instruction.

Ils comprennent les tirs à l'arme coaxiale et les tirs au canon.

� Les tir à l'arme coaxiale : � tirs à distance connue � tirs à distance inconnue � tirs sur objectifs successifs � tirs sur objectifs fugitifs à éclipse � tirs en progressant (tir à l'arrêt après déplacement) � tirs en mouvement (tir pendant le déplacement) � tirs de jour et de nuit.

� Les tirs au canon (cadre régimentaire) � tirs du tireur, de l'équipage et du peloton � tirs de jour (tireur, équipage et peloton) et de nuit (peloton)-, � munitions principales (tireur, équipage et peloton) et

complémentaires (explosifs et fumigènes pour le peloton) ; � tirs sur objectifs fixes à éclipse (tireur, équipage et peloton) et sur

objectifs mobiles (équipage et peloton) -, � tirs en combinaison avec l'arme coaxiale (peloton).

IV.2.3 LES TIRS DE COMBAT.

Il s'agit des tirs de contrôle, en particulier celui effectué au niveau du peloton de jour et de nuit.

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ANNEXE A LES EXERCICES DE POINTAGE

Les exercices font partie de l'instruction préparatoire qui doit être dispensée avant l'exécution des tirs d'instruction, mais qui peuvent être utilement répétés par la suite au titre de l'entretien et du perfectionnement. Ils sont effectués sur le simulateur DX201 et à bord du matériel, avec le STIVAD.

A.1 EXERCICES DE POINTAGE SUR SIMULATEUR

Le simulateur DX201 est destiné à l'entraînement des tireurs à l'exécution de la séquence de tir avec la conduite de tir automatique. Il peut être utilisé pour apprendre aux tireurs à pointer correctement sur objectifs fixes et mobiles.

A.2 EXERCICES DE POINTAGE SUR LE MATÉRIEL

Ils comprennent les exercices de constance et de régularité de pointage, et les exercices d'entraînement au suivi d'une ligne brisée. Ils peuvent s'effectuer avec le STIVAD.

A.2.1 Exercice de constance et de régularité

BUT :

Entraîner les tireurs à viser toujours d'une façon identique en dépit de la fatigue qui gagne l'oeil après une observation prolongée à la lunette.

EXÉCUTION :

� Disposer une cible blanche à 50 mètres au moins de l'engin blindé.

� Pointer la lunette de l'engin blindé au centre de cette cible.

� Ne plus toucher aux commandes de pointage.

� Placer sur le côté de la cible un aide muni d'un visuel représentant la + de pointage de la lunette et fixé sur un manche permettant de le déplacer au centre de la cible sans que la main de l'aide ne le cache.

� Dire au tireur d'indiquer les commandements (« gauche », « droite », « plus près », « plus loin ») à l'aide pour amener la + du visuel en coïncidence avec celui de la lunette, et d'annoncer « pointage » lorsque cela est réalisé.

� L'aide ayant immobilisé le visuel, marquer un point au crayon sur la cible au centre de la *

� Recommencer l'exercice une dizaine de fois.

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Si les points sont inscriptibles dans un carré de 1 centimètre de côté, la visée du tireur est régulière et constante.

L'exercice peut être rendu plus ou moins difficile en modulant les facteurs rapidité du pointage et intensité de l'éclairage.

Il doit être exécuté avec tous les réticules + de pointage, échelles de hausse, repères de la TVBNL.

A.2.2 Exercices de suivi d’une ligne brisée

BUT :

Entraîner les tireurs à manipuler avec dextérité les commandes de pointage de la tourelle.

EXÉCUTION :

� Visualiser à 50 mètres de l'engin blindé (par exemple, sur le mur du réceptacle du stand de tir réduit sous tourelle) une ligne comprenant des segments horizontaux, verticaux, obliques, droits et courbes (cette ligne doit être plutôt étirée et pas trop tourmentée).

� Faire suivre cette ligne par le tireur avec ses différents réticules de pointage � croix COTAC; � échelles de hausses � repères de la TVBNL.

� Contrôler à l'aide des moyens suivants � repère dans la lunette du chef d'engin � TVBNL; � système de marquage fixé à la bouche du canon et reproduisant le

suivi sur une feuille témoin ; � système de recopie de visée.

� Moduler les facteurs suivants : � rapidité du suivi de la ligne � intensité de l'éclairage ambiant.

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ANNEXE B CLASSIFICATION DES TIRS RÉDUITS À DISTANCE RÉDUITE AVEC VISEE FICTIVE

Ces tirs peuvent être effectués avec l'arme de tir réduit 5,5 ou avec le STIVAD

B.1 TIRS DE GROUPEMENT

BUT :

Contrôler la constance, la régularité et la conformité du pointage des tireurs en mode automatique ou en mode dégradé.

EXÉCUTION :

Le tireur effectue un tir de cinq cartouches sur un visuel en relachant les palettes de prise en compte de la tourelle (mode automatique) ou en dépointant (mode dégradé) entre chaque cartouche.

CONTRÔLE :

Avec un gabarit dont les dimensions sont fonction de la distance de tir et de la dispersion propre de l'arme et des munitions. Il faut surveiller les points suivants :

� position du tireur sur son siège

� position de l'oeil par rapport à la lunette (réglage de l'appui-front, tir avec casque)

� action des doigts sur les diverses commandes.

B.2 TIRS AVEC HAUSSES COMMANDÉES.

BUT :

Entrainer les tireurs à pointer avec une hausse imposée sur les différents réticules en mode dégradé :

� croix COTAC de pointage pour le tir à bout portant

� repères de pointage avec les hausses de combat

� échelle de hausse (OFL, OCC et explosif), TVBNL

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EXÉCUTION :

Le tireur tire au moins trois coups non successifs à la même hausse pour l'obliger à dépointer.

CONTRÔLE :

De la position des impacts (affichage correct ou incorrect de la hausse indiquée).

De leur dispersion (constance et régularité du pointage)

B.3 TIRS AVEC HAUSSES ET DÉRIVES COMMANDÉES.

BUT :

Entraîner les tireurs à pointer avec une hausse imposée sur les différents réticules en mode dégradé :

� croix COTAC de pointage pour le tir à bout portant

� repères de pointage avec les hausses de combat

� échelle de hausse (OFL, OCC et explosif)

� TVBNL

EXÉCUTION :

Le tireur tire au moins trois coups non successifs à la même hausse et avec la même correction , l'obliger à dépointer.

CONTRÔLE :

De la position des impacts (affichage correct ou incorrect de la hausse et de la dérive indiquées).

De leur dispersion (constance et régularité du pointage)

B.4 TIRS SUR OBJECTIFS SUCCESSIFS

BUT :

Entraîner l'équipage de tourelle (individuellement ou collectivement), voire le peloton, à exécuter des séquences de tir sur des objectifs bien visibles, en mode automatique et en mode dégradé.

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EXÉCUTION :

Disposer au moins de cinq cibles fixes basculant à l'impact et dont les dimensions sont légèrement supérieures au rectangle de dispersion de l'arme de tir réduit avec la munition considérée. Les tireurs (équipages) traitent successivement les cibles. Il est à noter que les éléments de tir sont les mêmes pour tous les objectifs disposés sur la même butte, sauf, si pour chaque objectif on met en place une double cible réceptacle dont la position dépend de la hausse et de la correction imposées.

CONTRÔLE :

� Des résultats du tir (affichage correct ou incorrect des éléments du tir, constance et régularité de pointage)

� De la rapidité du tir

� De la conduite du tir

B.5 TIRS SUR OBJECTIFS À ÈCLIPSE

BUT :

Entraîner l'équipage de tourelle (individuellement ou collectivement), voire le peloton, à exécuter les séquences de tir sur des objectifs apparaissant d'une manière inopinée, en mode automatique et en mode dégradé.

EXÉCUTION :

Disposer au moins cinq cibles à éclipse dont les dimensions sont légèrement supérieures au rectangle de dispersion de l'arme avec la munition considérée. Les tireurs (équipages) traitent successivement les cibles qui se présentent avec les mêmes éléments de tir.

CONTRÔLE :

� Des résultats du tir (affichage correct ou incorrect des éléments du tir, constance et régularité de pointage).

� De la rapidité du tir.

� De la conduite du tir.

� De l'acquisition des objectifs.

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B.6 TIRS SUR OBJECTIFS MOBILES

BUT :

Entraîner les tireurs à exécuter un tir sur objectif mobile en mode automatique et en mode dégradé

EXÉCUTION :

Première possibilité : simbleauter l'arme de tir réduit sur une cible mobile qui sert à la fois pour le pointage et comme réceptacle.

Deuxième possibilité : simbleauter l'arme de tir réduit sur une cible réceptacle, en bois ou en carton, fixée à l'avant ou à l'arrière de la cible de pointage, et qui permet de conserver la trace du tir et de le commenter.

Dans ces cas, l'objectif doit avoir des dimensions légèrement supérieures au rectangle de dispersion de l'arme avec la munition considérée.

CONTRÔLE :

� Des résultats du tir (affichage correct ou incorrect des éléments du tir, constance et régularité de pointage).

� De la rapidité du tir.

B.7 TIRS DE NUIT

BUT :

Accoutumer le tireur ou l'équipage à effectuer des tirs de nuit (ou par mauvaise visibilité) en mode automatique et en mode dégradé, avec le réticule de la lunette éclairé ou avec la TVBNL, sur objectifs fixes ou mobiles.

EXÉCUTION :

Dans les conditions des tirs sur objectifs successifs, à éclipse ou mobiles.

CONTRÔLE :

Des points particuliers des tirs ci-dessus et mise en oeuvre des moyens spécifiques au tir de nuit ou par mauvaise visibilité.

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ANNEXE C LES MOYENS D’INSTRUCTION

C.1 LES TUBES RÉDUCTEURS

C.1.1 La carabine de 5,5 mm.

Cette carabine permet l'instruction et l'entraînement du personnel :

� soit au stand de tir réduit sous tourelle (tirs réduits à distance réduite avec visée fictive) *

� soit sur une position aménagée sur le terrain (tirs réduits à distance réduite avec visée réelle).

Des précautions d'emploi doivent être respectées :

1) D'une part, il faut tenir le plus grand compte de la dispersion des armes, en fonction de la distance d'utilisation, pour la réalisation des gabarits et des cibles témoins :

� la dispersion de la carabine doit être le plus faible possible (H + L moyen entre 4 et 8 centimètres à 40 mètres)

� elle est plus grande au stand de tir réduit sous tourelle (tir 45 mètres environ), que sur la position de tir avec arme décalée (tir à 10 mètres environ) ;

� elle est différente pour les munitions traçantes et les munitions sans traceur.

2) D'autre part, il est nécessaire de disposer d'un support de carabine réglable aussi bien en site qu'en gisement, et fixé le plus près possible du frein de bouche.

L'utilisation de la carabine à tir décalé peut être la suivante :

���� au stand de tir réduit sous tourelle (tirs réduits à distance réduite avec visée fictive)

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LA CARABINE DE 5,5 MM MONTÉE SUR LE CANON

TVBNL

COTAC MODE

DÉGRADÉ COTAC MODE

DÉGRADÉ

CHEF D’ENGIN

Tirs de groupement X X X X X

Tirs avec hausses commandées

X X X

Tirs avec hausses et dérives commandées

X X X

Tirs sur objectifs successifs X X X X X

Tirs sur objectifs à éclipse X X X X X

Tirs sur objectifs mobiles X X X X X

Tirs de nuit X X X X X

Remarques concernant le réglage de la carabine.

Pour les tirs de groupement (COTAC et mode dégradé) et avec hausses commandées, le réglage est simple.

Pour les tirs sur objectifs successifs et sur objectifs à éclipse, le réglage doit être fait à la hausse de combat en mode automatique et à la hausse choisie en mode dégradé.

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99

Pour les tirs sur objectifs mobiles, en mode automatique, il est nécessaire d'évaluer la correction but que calculera la COTAC en fonction de la vitesse des cibles. Cette correction ne sera pas celle nécessaire pour atteindre l'objectif à une quarantaine de mètres, mais celle nécessaire pour atteindre, aux distances de combat, une cible qui aurait la même vitesse angulaire (la COTAC affiche la hausse de combat comme distance de l'objectif en l'absence d'information de la télémétrie). La méthode de réglage suivante est conseillée :

� pointer en mode automatique une cible mobile du stand de tir réduit sous tourelle et effectuer une mesure (4 à 6 secondes) ;

� sans relâcher les palettes de prise en charge de la tourelle, pointer un repère « 1 » sur une grande cible blanche disposée à hauteur des cibles mobiles ;

� effectuer un tir de trois cartouches et déterminer le point moyen

� régler en site et en gisement la carabine de telle sorte que son tir soit centré sur le repère « 1 »

���� Sur la position de tir avec arme décalée (tirs réduits à distance réduite avec visée réelle)

TVBNL

COTAC MODE

DÉGRADÉ COTAC MODE

DÉGRADÉ

CHEF D’ENGIN

Tirs sur objectifs successifs X X X X X

Tirs sur objectifs à éclipse X X X X X

Tirs de nuit X X X X X

LA CARABINE DE 5,5 MM

SUR LA POSITION DE TIR AVEC ARME DÉCALÉE

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100

C.1.2 Le tube Dynamit Nobel Genschow.

Ses possibilités sont limitées, mais néanmoins intéressantes. Placé dans la chambre du canon, le tube DNG ne peut pas être réglé car il n'est pas muni de dispositif de réglage en site ou en direction, et il ne faut pas modifier le simbleautage de l'engin blindé. Par ailleurs, une interface doit être placée entre la BJ2 et le solénoïde du tube pour transformer le 120 volts qui alimente les mises de feu de l'engin, en 24 volts continu.

Le tube DNG permet :

� le tir en mode dégradé

� le tir en COTAC, à condition que les cibles de pointage soient doublées par des cibles réceptacles.

Il constitue un bon moyen pour instruire les équipages à tirer des projectiles avec traceur et des obus explosifs. Il offre la possibilité de monter des parcours de tir réduit. Il est utilisable de jour et de nuit, sur des objectifs fixes, à éclipse et mobiles.

La seule précaution d'emploi consiste à mettre en place des cibles résistantes dont les dimensions sont légèrement supérieures à celles du rectangle de dispersion de l'arme, à la distance considérée et avec la munition tirée (traçante ou percutante).

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(mise à jour 1995)

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C.1.3 Dispositif de tir réduit calibre 50.

Utilisé sur un champ de tir approprié, le DTR50 permet d'instruire l'équipage (individuellement et collectivement) et le peloton. Il offre la possibilité d'effectuer : des tirs réduits entre 500 et 1200 mètres, sur des objectifs fixes, à éclipse et mobiles. Il peut être utilisé pour monter des parcours de tir réduit. Il est servi en mode automatique et en mode dégradé, de jour et de nuit.

Monté en coaxiale du canon mais à l'extérieur de la tourelle, devant la bouche de la mitrailleuse, le DTR50 nécessite un simbleautage précis. La COTAC comporte la table de tir de la munition 12,7 mm.

En mode automatique, il faut donc sélectionner « 12,7 » sur la face parlante du chef d'engin. En mode dégradé, il faut utiliser l'échelle de hausses de l'obus explosif dans la lunette, après avoir effectué un simbleautage à l'impact sur une cible placée à la profondeur moyenne du champ de tir utilisé.

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103

C.2 LES SIMULATEURS

C.2.1 Le simulateur à pointeau

Il possède les mêmes possibilités que la carabine ANSCHUSS ou G3 utilisée au stand de tir réduit sous tourelle ou sur une position de tir décalé, avec l'inconvénient de ne pas permettre l'entraînement au tir sur objectif mobile, mais avec l'avantage d'être bon marché, facile à réaliser, précis et utilisable hors terrain militaire.

TVBNL

COTAC MODE

DÉGRADÉ COTAC MODE

DÉGRADÉ

CHEF D’ENGIN

Tirs de groupement X X X X X

Tirs avec hausses commandées

X X X

Tirs avec hausses et dérives commandées

X X X

Tirs sur objectifs successifs X X X X X

Tirs sur objectifs à éclipse X X X X X

Tirs sur objectifs mobiles

Tirs de nuit X X X X X

Les précautions d'emploi sont les suivantes :

� remplacer le « pointeau » par une aiguille d'acier du type de celles des machines à coudre pour augmenter la précision ;

� placer les cibles témoins sur des supports rigides, mais peu denses (matière synthétique), et sur des montants très stables.

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(mise à jour 1995)

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C.2.2 Le simulateur d'entraînement à la visée COTAC DX 201 EVIC.

Il est destiné à accoutumer les tireurs au maniement de la conduite de tir automatique.

L'appareil comprend :

� un système de visualisation par écran de télévision

� un dispositif de pointage - un pupitre de commande

� un calculateur.

L'écran de télévision présente :

� un paysage stylisé inscrit dans un cercle représentant le champ de la lunette

� le réticule de la conduite de tir (Vé de pointage)

� une cible fictive, fixe ou mobile.

Différents exercices permettent de sanctionner la précision du pointage et la rapidité de la séquence de tir, y compris son réglage.

L'appareil sanctionne les opérations du tireur en faisant apparaître sur l'écran divers messages signalant les erreurs commises. Il indique également le temps total de la séquence et le cumul des tirs réussis.

Le simulateur est adapté à la formation initiale et à l'entretien du tireur.

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C.2.3 Le simulateur de tir de combat DX 175 STC.

Ce simulateur est destiné à l'instruction tactique. Il peut être toutefois utilisé en complément des moyens d'instruction du tir spécifiques pour effectuer des tirs fictifs réalistes sur des objectifs réels, fixes ou mobiles.

L'appareil comprend :

� un émetteur de rayonnement laser à faible puissance, donc inoffensif, solidaire de l'arme principale (bloc électro-optique) ;

� une unité de traitement avec bande enregistreuse (heure du tir, type de l'arme utilisée, munition tirée, distance de tir, écartométrie en site ou en gisement, nombre de coups tirés et résultats des tirs)

� un boîtier de commande

� des balises « récepteur-détecteur »

� un dispositif (pyrotechnique et/ou lumineux) matérialisant le départ des coups et l'arrivée des coups au but.

Son principe de fonctionnement repose sur un double balayage des cibles possible par le rayonnement laser. L'unité de traitement élabore en temps réel la trajectoire fictive du projectile tiré à partir des éléments du pointage de l'arme, de sa balistique et des conditions aérologiques.

Il peut déclencher le dispositif simulant le départ du coup (effet sonore et effets visuels de flash et de fumée), enregistre les données des tirs, détermine leurs résultats et les matériels (« détruit » ou « pris à partie, manqué »).

Ce simulateur est parfaitement adapté à la formation de l'équipage, du peloton et de l'escadron.

En mode instruction il donne la valeur chiffrée de la séquence de tir sous la forme d'une écartométrie en site et gisement (différence entre le point d'impact réel et le point d'impact idéal).

Pour établir des grilles de notation prendre en compte les données suivantes : précision environ 0,2 m pour quatre mesures sur cinq.

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C.2.4 Le simulateur de tir peloton.

Installé dans un bâtiment à Canjuers et à Saumur, le STP permet un entraînement intensif en vue du tir réel. Il fonctionne :

� soit en « mode séparé » entraînement des équipages (chefs de char et tireurs) à la conduite du tir ;

� soit en « mode peloton » entraînement d'un peloton (chef de peloton, chefs de chars et tireurs) à la conduite des feux.

L'organisation générale du simulateur est présentée sur la page ci-contre.

Le poste de tir restitue les emplacements du chef de char (trois épiscopes et lunette) et du tireur (lunette). Le mouvement de recul et les effets sonores sont recréés.

Le paysage est commun aux trois postes de tir et fourni par des moniteurs de télévision couleur. Les objectifs (chars, VCI et hélicoptères) sont incrustés dans le paysage. Leurs déplacements sont indépendants et adaptés au terrain (masquage par le relief et la végétation). Il y a un ou deux objectifs pour chaque équipage en mode séparé, et jusqu'à huit en mode peloton.

Deux paysages peuvent être présentés aux équipages. Chaque paysage comprend cinquante exercices en mode séparé et cinquante exercices en mode peloton. Leur difficulté est croissante. Leur déroulement se situe dans un cadre tactique.

Les équipages exécutent les séquences de tir comme dans la réalité. Les trajectoires des obus sont visualisées par un traceur et correspond à la balistique de chaque munition. Elle tiennent compte des paramètres liés à l'environnement (vent, température ... ) et au système d'arme (dispersion, usure du canon ... ) qui sont introduits par l'instructeur. Des effets visuels reproduisent le départ du coup, l'impact au sol et le coup au but (éclair, rougissement et immobilisation de l'objectif). Chacun peut observer le tir de ses voisins.

Le STP ne permet pas l'entraînement au tir de nuit, ni au tir en mouvement. En revanche, il fait acquérir les réflexes et la cohésion indispensables avant d'effectuer les tirs réels.

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SIMUTATEUR DE TIR PELOTON ( STP )

ORGANISATION GÉNÉRALE

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C.2.5 Le simulateur de tir et de visée assisté par digitaliseur (STIVAD).

Ce simulateur peut remplacer le « STRST 5,5 » le tir à arme décalée, et complète l'instruction dispensée à l'aide des DX 150,175 et simulateur à pointeau. Il permet d'effectuer des tirs sur objectifs fixes et mobiles, situés à distances réduites ou réelles.

Les buts de l'instruction recherchés par l'utilisation du STIVAD sont la précision du pointage, ainsi que la précision des « Appuyer-mesure » pour les chars équipés de système COTAC. Il travaille selon le principe du point visé = impact, car il ne tient pas compte des facteurs aérologiques) et de la dispersion du système d'arme.

Composition de l'appareil :

� un logiciel, conçu par le Centre d'instruction de Carpiagne, gère une table à digitaliser sur laquelle se déplace un stylo magnétique ;

� le stylo magnétique est fixé à la bouche du canon de tout engin blindé

� infrastructure : les stands de tir réduit sous tourelle des régiments, avec un support de cibles spécial qui est proportionnel à la largeur de la table à digitaliser, conviennent parfaitement. Mais le système peut être conçu portable, et utilisable en tout lieu.

Caractéristiques de l'appareil :

� une précision de 2 centimètres sur un objectif situé à 1000 mètres ;

� son programme permet de passer indifféremment du tir fixe au tir mobile, sans aucun réglage ;

� il peut, dans une même séquence tirer à plusieurs types de munitions

� il peut chronométrer le tir objectif par objectif et attribuer une notation

� il visualise les points d'appuyer et de relâcher mesure en COTAC.

Ce simulateur permet donc une évaluation automatique et incontestable de la qualité du niveau atteint par un tireur.

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SUPPORT DE CIBLE PLACE AU FOND DU STAND DE TIR REDUIT A UNE DISTANCE DE 45 METRES MINIMUM (A

UNE DISTANCE INFERIEURE IL Y AURA DES PROBLEMES DE REGLAGE DES APPAREILS DE VISEE POUR LA MISE

AU POINT).

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Description :

Ce support de cible comporte soixante volets rabattables vers le bas, ils cachent les objectifs à traiter et ils indiquent une fois ouverts le numéro de l’objectif qui se trouve immédiatement au-dessus.

Les objectifs qui se trouvent à distance réduite sont représentés à l’échelle de façon à conserver à la vue du tireur une vision réaliste.

La largeur du panneau cible est fonction de la largeur de la table à digitaliser.

La croix en bas et à gauche du panneau sert à harmoniser le STIVAD lorsque l’engin a été déplacé ou qu’un incident dû à une fausse manœuvre sur le bras porte-stylo a déréglé celui-ci.

C.3 DIVERS

C.3.1 Les cibles

Elles sont de deux types

1) Les cibles de tir

2) Les cibles d'animation qui comprennent elles-mêmes :

� les cibles RUGGIERI radio-commandées avec ou sans cibles réduites DC 32 A

� les cibles manipulées par des opérateurs commandés par radio ou signal optique

� les cibles « réelles » (engins blindés véhicules à roues...)

L'intérêt de ces cibles repose surtout sur la possibilité d'évaluer leur distance avec le télémètre laser dont l'utilisation impose :

� l'emploi d'un atténuateur laser

� la mise en place de dispositifs réfléchissants pour rendre les cibles coopérantes

� le respect des distances de sécurité.

Les cibles de tir

Utiliser des cibles pleines (carton, contre-plaqué ou tôle peinte en vert armée) classiques si le champ de tir autorise la mise en oeuvre du laser sans atténuateur.

Utiliser les mêmes cibles avec un materiau réfléchissant type « Scotch lite » dans le cas contraire (cibles coopérantes).

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Les cibles d'animation

Généralement installées en dehors des champs de tir, en terrain militaire ou en terrain civil, ces cibles doivent être rendues « coopérantes » pour permettre l'utilisation du télémètre laser avec atténuateur ou l'emploi du DX 175. A cet effet on utilise :

� soit un matériau de type « Scotch lite » (cible RUGGIERI et cibles manipulées ) pour l'atténuateur laser ;

� soit une balise « détecteur-récepteur » de simulateur de tir de combat STC-DX 175 (cibles réelles) *

� soit une cible réduite du type DC-32A pour être employée avec le DX 175/STC et les cibles RUGGIERI.

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C.3.2 Munitions, chargement et de parage

Ils permettent de compléter utilement l'instruction de l'équipage lors des tirs permettant leur emploi (carabine tir réduit et système à pointeau).

C.3.3 Maquettes volantes

Il s'agit d'avions et d'hélicoptères modèle réduit et télécommandés qui peuvent servir à l'entraînement au tir sur de tels objectifs.

C.3.4 La caisse à sable

Elle permet de faire acquérir aux chefs d'engin et aux chefs de peloton les savoir-faire

suivants :

� répartir l'observation

� répartir les objectifs

� donner des ordres de tir

C.3.5 Diaporama

Il s'agit de projeter sur un grand écran - si possible légèrement concave - un panorama avec trois ou quatre projecteurs en batterie.

Le diaporama permet de faire acquérir aux chefs d'engin et aux chefs de peloton les savoir faire du paragraphe 433.4 d'une façon très attrayante.

C.3.6 Laser

Les lasers de classe 1 peuvent être utilisés pour matérialiser la visée du tireur. Deux types d'installation son envisageables :

� projection sur écran (diaporama) avec système de réglage en direction et en hauteur du tube laser pour introduire des corrections, des hausses et des erreurs ;

� projection sur des cibles équipées de cellules photosensibles (stand de tir réduit sous tourelle et « laser à faisceau décalé ») avec lampes répétitrices pour le contrôle et l'observation du tir.

C.3.7 Dispositif de recopie de visée

Fixée sur la lunette du tireur par un renvoi d'angle, une caméra de télévision retransmet l'image fournie par la lunette aux deux moniteurs TVBNL de la tourelle, dont un peut être placé à l'extérieur de la tourelle grâce à un câble de 15 mètres.

Ce dispositif est particulièrement utile pour les exercices suivants :

� pointage ;

� acquisition d'objectifs

� exécution de séquences de tirs fictifs ou réduits.

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119

C.4 EMPLOI DES MOYENS D'INSTRUCTION DU TIR

Ce chapitre complète le chapitre IV.2 traitant de la progression de l'instruction du tir. Il précise l'emploi des moyens d'instruction du tir en fonction des savoir-faire liés directement au tir. Il ne traite donc pas de l'instruction technique préparatoire, ni de l'exécution des tirs réels d'ins-truction et des tirs de combat.

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C.4.1 Formation élémentaire

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C.4.2 Instruction de l’Équipage

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(mise à jour 1995)

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C.4.3 Instruction du peloton

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(mise à jour 1995)

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C.5 ADAPTATION DES MOYENS D’INSTRUCTION DU TIR

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ANNEXE