Art et culture de masse durant les trente glorieuses … · Art et culture de masse durant les trente glorieuses 1945 - 1975. Des dates clés 1944 1945 1951 1960 1967 1944 1966 1969

Art et culture de massedurant les trente glorieuses

1945 - 1975

Des dates clés

1944

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1960 1967

1966 19691944

Les femmes obtiennent le droit de vote en France

Des dates clés

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1945

Fin de la seconde guerre mondiale.Bombardements d'Hiroshima et de Nagasaki en août 45

Des dates clés

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Période de la reconstruction en Europe.Implantation massive de l'architecture de style moderne dans le paysage urbain.

1945 1960

Des dates clés

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On estime à 3500 le nombre de téléviseurs en île de France

Des dates clés

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1954 – 1962 : guerre d'indépendance de l'Algérie

Des dates clés

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Construction du mur de Berlin

Des dates clés

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En France, les femmes peuvent travailler sans l'autorisation de leur mari !

1966

Des dates clés

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Mai 68 : révolution ouvrière puis étudiante.De Gaule démissionne en 1969.

1968

Des dates clés

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1969

Les « Etats-Unis » marchent sur la lune

Évolutions de la société

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Famille de mineurs, France, 1950 Famille de classe moyenne, France, 1974

Changement de composition de la famille.En 25 ans : La famille moyenne française passe de nombreuse à 2 enfants

Évolutions de la société à travers la pub

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▲ Témoignage d'une société encore rurale

◄ Naissance d'une icône : la pin up fait vendre

◄ Effet de la décolonisation Confort rime

▼ avec moins d'effort

▲ hygiène,progrès, optimisation des espaces

Émancipation ou conformisme :

Barbieremplace le poupon

▼

Évolutions des villes

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Sarcelles, vers 1950 Sarcelles, vers 1965

En 15 ans, les centres villes rurauxévoluent. Les villes s'étendent et grandissent, les grands ensembles apparaissent apportant le confort aux classes populaires.

Évolutions de la société : l'importance des loisirs

1945 1960

Mise au point du stylo bille jetable

La télévision comme le mobilier s'invite au salon

L'électroménager facilite la vie des femmes etenvahit les logements.

Le juke-box s'impose dans les bars

Évolutions de la société : l'importance des loisirs

19671966 1969

Les temps de vacances se consomment

Les stars brillent puis s'éteignent

La jeunesse prend de la vitesse

La famille, même modeste,est véhiculée sur 2 chevaux.

Principaux mouvements artistiques

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Action painting1942-1959USA

Jackson Pollock fait des « drippings » sur sa toile au sol

Woman de W. De Kooning

Importance du geste etdu corps des artistes.

L'acte de peindredépasse ce qui est peint.


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Pop-art1958-1975USA

1975

Maybe de Roy Lichenstein

Bathtub collage de Tom Wesselman25 Marilyns de couleur

d'Andy Warhol

Intérêt des artistes pour ce qui est ordinaire. L'art s'empare de la culture populaire (BD, star de cinéma, bien de consommation

courant...). Le pop art est issu de la culture de masse et lui fait perdre son sens, souvent par ironie. L’œuvre avec un grand « o »

est démystifiée, multipliée chez Warhol, par exemple


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Fluxus1960-1990mondial

1975

Des artistes très influencés par Dada.Ils utilisent de nouvelles formes artistiques :

l'installation et la performance.Ils abolissent les frontières entre l'art et la vie.

Reconstitution du magasin de Ben

Photographies de la performance de Joseph Beuys intitulée « Coyote »durant laquelle il

vit 3 jours enfermé dans une

pièce avec l'animal

Installation de Robert Filliou« La Joconde est dans les escaliers »

Installation vidéo de Nam June Paik


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Land art1967-1990USA

1975

Spiral jetty de Robert Smithson Iles encerclées de Christo

Feuilles de chêne et trou d' Andy Goldsworthy

Très loin de la société de consommation, ces artistes pratiquent dans le paysage(installations in situ souvent très imposantes) et avec le paysage qu'ils

modifient. Très souvent, les œuvres sont éphémères,contrairement à l'art traditionnel.


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Art vidéo1965...mondial

1975

Le vidéaste Gary Hill s'intéresse aux liens entre le langage et l'image

Magnet tv de Nam June PaikL'artiste modifie le signal entrant dans l'appareil avec un aimant, créant une image étrange et distordue.

L'art vidéo n'est pas un mouvement artistique. Il englobe les réalisations d'artistes qui travaillent avec ce médium contemporain

et qui en exploitent les possibilités et les limites.

Les grands ensembles de Pierre Huyguevidéo de 8 min

Histoire des arts – arts et culture de masse

Nous aborderons le sujet en portant spécialement notre attention sur l'évolution du paysage urbain de la seconde partie du XXe siècle pour être en phase avec le projet que nous menons ensembles qui concerne un regard que vous portez sur le lien que vous entretenez avec votre ville, Persan en 2012.

Introduction Le cinéma et la vidéo en quelques datesLe cinéma et la vidéo en quelques dates- 1895 : Invention du cinématographe (les frères Lumière)- 1927 : Premier film parlant ( Jazz singer d'Alan Crosland – USA )- 1935 : Premier film en technicolor mais le cinéma couleur se développe réellement dans les années 50.- 1956 : Invention de la vidéo analogique sur bande magnétique- années 90/2000: Passage à la vidéo numérique

Depuis les années 60, de nombreux artistes travaillent la vidéo, ce nouveau médium hybride (ni télévision, ni cinéma) qui permet d'enregistrer sons et images animées et de les restituer sur les écrans (tube cathodique ou écran plasma). La vidéo a la particularité d'enregistrer les prises de vues en même temps et de les transformer en un signal. Le matériau vidéo (images et sons) peut alors, être stocké ou transformé par des artistes. Il peut être diffusé en direct ou en différé.Durant cette décennie, les artistes du groupe Fluxus vont donc déformer le signal vidéo (Wolf Vostel), d'autres vont créer des installations et des performances* pour interroger la place de la télévision (Nam June Paik)...

Enterrement d'une TV de Wolf Vostel -1963

Performance de l'artiste qui entoure ce tube cathodique d'un fil de fer et lui jette des tartes à la crème.

TV celloavec Charlotte Moorman de Nan June Paik -1971

Installation, performance de l'artiste qui innove l'instrument de musique, filme et diffuse en direct le concert de la violoniste, la distorsion produite dans les 3 écransqui constituent son violon électronique.

* une installation est une forme d'expression proche de la sculpture, qui s'est développée dans la seconde partie du XXe siècle. C'est souvent un agencement d'objets ou d'éléments qui constitue un ensemble en volume.

* une performance artistique est un mode d'expression né au XXe siècle. C'est une action faite par un artiste durant un temps donné. Vu leur caractère éphémère, les performances sont souvent filmées ou photographiées.



Étude d’œuvre

Les grands ensembles de Pierre Huyghe1994 – 2001

Biographie de l'artiste

Pierre Huygue est un artiste contemporain, né à Paris en 1962. Il est diplômé de l'école des arts décoratifs et depuis 1990, il construit son œuvre autour de la mémoire collective et individuelle, qu'elles soient réelles ou fictives. Sa démarche est souvent liée à une œuvre existante commune à nous tous, à laquelle il donne une suite personnelle, ou un contexte différent... Ses œuvres ont différentes formes. Il travaille principalement avec la photographie, la vidéo, l'installation, l'image virtuelle et souvent avec d'autres artistes... Son œuvre est donc protéiforme (plusieurs formes). Il travaille actuellement à New York.

Quelques unes de ces productions

Remake, 1994 ,film de 100 minPierre Huyghe refait plan après plan le célèbre film d'Alfred Hitchcock, fenêtre sur cour.Il tourne le film de manière amateur. On perçoit donc les difficultés des acteurs et celles des opérateurs pour trouver le bon cadrage. De plus, en regardant le film, le spectateur ne peut s'empêcher de se remémorer le film d' Hitchcock.

Blanche Neige Lucie, 1998. Film super de 35 mm d'environ 3 minPierre Huygue fait une chronique quasi documentaire dans laquelle Lucie Dolène, qui double la voix de Blanche-Neige en français, s'exprime (dans les sous-titres) au sujet de son métier et dénonce l'usage qui a été fait de sa voix. Tout au long du film, elle fredonne l'air mondialement connu qu'elle incarne. Les prises de vue sont très sobres. Elle est filmée en plan rapproché, peu maquillée, dans un studio de cinéma vide.



Rue Longvic et chantier, installations et photographies entre 1994 et 1999.

Le principe des œuvres :L'artiste photographie une scène qui l'intéresse dans une rue dans laquelle il y a un panneau publicitaire. Puis il affiche sa photographie, en très grand format, dans le panneau de la rue. Il attend au même endroit que quelque chose d'intéressant, d'insolite, qui fasse écho avec l'image affichée se produise pour faire une seconde photographie. Ce procédé crée une mise en abîme souvent utilisée dans le cinéma ou la littérature. Pierre Huygue nous montre ici des images trompeuses. Elles ont l'air documentaire mais sont en fait, mises en scène, truquées.



Que sont les grands ensembles?

Ce sont des ensembles de logement locatif construits entre les années 1950 et 70 dans le style moderne (des tours et des barres) afin de faire face à la crise du logement qui suivit seconde guerre mondiale, à l'accroissement démographique, à l'exode rural et à l'afflux de populations immigrées.Dans les années 1980, les grands ensembles ont été dénigré mais il faut se rendre compte qu'à l'époque, ils ont permis un large accès au confort moderne (eau courante chaude et froide, chauffage central, équipements sanitaires, ascenseur...) à des classes populaires qui jusque-là, n'en bénéficiaient pas.

Drancy et Villacoublay dans les années 60.



Que nous présente Pierre Huygue ?

La vidéo dure 8 min. C'est un unique plan général et fixe de nuit sur lequel, on distingue deux tours qui semblent dater des années 70 et qui font référence, dans notre culture, aux logements sociaux de style moderne. Le fragment de paysage autour, dévoile que nous sommes en hiver, des nappes de brouillard circulent de manière lugubre. Les tours apparaissent puis disparaissent...Au début, rien ne semble vivre ici excepté une « phrase » sonore électronique, répétitive et angoissante qui va évoluer lentement durant la vidéo pour devenir irritante. (La bande sonore a été créée par Cédric Pigot). Peu à peu, certaines fenêtres d'un immeuble s'illuminent, d'autres vont leur répondre dans l'autre tour. Il semble qu'elles communiquent sur des rythmes aléatoires, avec un code qui nous échappe... A certains moments, comme à la minute 4 et 10 secondes, les tours paraissent humaines comme la maison Arpel de « Mon oncle », film de Jacques Tati. La répartition des rectangles de lumière dessinent un visage.Durant la seconde partie, tout s'accélère et semble outrepasser les règles de cette communication. Le rythme devient trop rapide, des altérations sonores agacent nos oreilles, les fenêtres simulent une crise d'épilepsie. Après cette effervescence, les quelques secondes finales retrouvent le rythme premier, tout s' éteint, le calme revient.

Cette vidéo semble avoir été tournée en une nuit, dans une banlieue quelconque, puis, diffusée en vitesse accélérée comme certains reportages. Or, il n'en est rien ! Pierre Huyghe a tourné cette vidéo en studio avec toute la machinerie qu'elle suggère. C'est encore un jeu, un « trompe-oeil » contemporain qui interroge aussi bien le média (la vidéo) que l'utopie des architectes modernes pour qui, confort et progrès rimaient avec bonheur.

Pour voir « les grands ensembles » de Pierre Huygue :http://www.dailymotion.com/video/x3hfz9_les-grands-ensembles_news

La maison Arpel dans « Mon Oncle » de Jacques Tati,en 1958, est tellement moderne qu'elle voit les intrus

http://www.dailymotion.com/video/x3hfz9_les-grands-ensembles_news

Documents

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