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Mrani Zentar A, Sebti G, Jalal H, Ouali Idrissi M , Cherif Idrissi N Service de Radiologie, Hôpital Ibn tofail, CHU Mohamed VI
Université Cadi Ayyad, Marrakech, Maroc
ARTEFACTS ET IMAGES PIEGES EN ECHOGRAPHIE: CE QUE L’ECHOGRAPHISTE
DOIT CONNAITRE
Définition:
« Les artéfacts en échographie sont la conséquence de phénomènes physiques qui modifient les images échographiques par rapport aux coupes anatomiques correspondantes »
INTRODUCTION1
ARTEFACTS
Problème d’absorption différente
Réflexion inadéquate
Modifier les images échographiques
Utiles en sémiologie échographique
INTRODUCTION1
SÉMIOLOGIE DE L’IMAGE ÉCHOGRAPHIQUE1
L’interprétation des images ultrasonores bidimensionnelles repose sur
l’observation de structure d’échogénicité différente.
Echos d’interface Echos de structures
Diaphragme Os
Air digestif Air pulmonaire
Très prononcés
Imager les organes parenchymateux
Faible amplitude
Echos de structures: Réflexion diffuse et une dispersion des ultrasons dans les milieux
relativement homogènes
Echogénicité d’un tissu dépend de son homogénéité tissulaire, sa vascularisation et de sa teneur en graisse
SÉMIOLOGIE DE L’IMAGE ÉCHOGRAPHIQUE2
SÉMIOLOGIE DE L’IMAGE ÉCHOGRAPHIQUE3
Liquide simple Liquide complexe Tissu Calcification
ARTEFACTS
PHÉNOMÈNES PHYSIQUES
TECHNOLOGIES DES ÉCHOGRAPHES ET DES CAPTEURS
DYSFONCTIONNEMENT DE L’APPAREIL
L’ENVIRONNEMENT
ARTÉFACTS LIÉS AUX PHÉNOMÈNES PHYSIQUES
RÉVERBÉRATION
QUEUE DE COMÈTE
IMAGE EN MIROIR
CÔNE D’OMBRE
RENFORCEMENT POSTÉRIEUR
ANISOTROPIE
DUPLICATION
RÉVERBÉRATION1
L’artéfact de réverbération est lié au
piégeage des ultrasons entre deux
surfaces réfléchissantes entre
lesquelles ils rebondissent
A chaque rebond, un petit echo est
libéré vers la sonde et forme une
image.
Le retard entre deux échos conduit
la machine a placer l’image à une
profondeur de plus en plus grande
RÉVERBÉRATION2
Ils sont dus à des réflexions multiples sur deux interfaces réfléchissantes (1) et (2). Les réflexions (3), (4) et (5) sont à l’origine des fausses interfaces (3), (4) et (5). Ces derniers
deviennent de moins en moins marqués en raison de l’absorption par les tissus.
ARTÉFACTS LIÉS AUX PHÉNOMÈNES PHYSIQUES
RÉVERBÉRATION
QUEUE DE COMÈTE
IMAGE EN MIROIR
CÔNE D’OMBRE
RENFORCEMENT POSTÉRIEUR
ANISOTROPIE
DUPLICATION
QUEUE DE COMÈTE1
La queue de comète est un cas particulier de
réverbération créé par des micro-bulles d’air
ou cristaux de cholestérol qui formeront une
ligne échogène composée de multiples échos
contigus.
QUEUE DE COMÈTE2
ARTÉFACTS LIÉS AUX PHÉNOMÈNES PHYSIQUES
RÉVERBÉRATION
QUEUE DE COMÈTE
IMAGE EN MIROIR
CÔNE D’OMBRE
RENFORCEMENT POSTÉRIEUR
ANISOTROPIE
DUPLICATION
IMAGE EN MIROIR1
Survient lorsque le faisceau se
réfléchit sur une interface très
échogène
L’onde incidente se réfléchi avant
d’atteindre une autre structure, au
retour les échos reprennent le même
chemin, se réfléchissant à nouveau
contre l’interface linéaire avant
d’atteindre la sonde
L’appareil d’échographie ne tient pas
compte de cette réflexion et
considère un déplacement rectiligne
des ultrasons
IMAGE EN MIROIR2
Diaphragme Barette
Image en miroir
Angiome
IMAGE EN MIROIR3
Image en miroir
ARTÉFACTS LIÉS AUX PHÉNOMÈNES PHYSIQUES
RÉVERBÉRATION
QUEUE DE COMÈTE
IMAGE EN MIROIR
CÔNE D’OMBRE
RENFORCEMENT POSTÉRIEUR
ANISOTROPIE
DUPLICATION
CÔNE D’OMBRE
Cône d’ombre de séparation
Cône d’ombre des parois latérales
CÔNE D’OMBRE DE SÉPARATION1
Un cône d’ombre se forme lorsque
les ultrasons rencontrent une
interface très réfléchissante ou une
structure absorbante.
Un écho très brillant est visible à la
surface de la structure, puis plus
aucune image ne se forme, faute
d’ultrasons transmis.
L’ombre présente une forme de
cône avec les sondes sectorielles,
elle est rectangulaire avec les
sondes linéaires.
CÔNE D’OMBRE DE SÉPARATION3
Vésicule biliaire lithiasique Angiome du bras calcifié
Cône d’ombre
CÔNE D’OMBRE DE SÉPARATION4
Voie biliaire principale lithiasique
CÔNE D’OMBRE DES PAROIS LATÉRALES1
L’ombre de bord est due à une
réfraction du faisceau d’ultrasons
en marge des structures rondes.
La déviation des ultrasons est
responsable du retour d’un moins
grand nombre d’échos dans cette
zone
Exemple: Lésions kystique, les
bords de la vésicule biliaire et les
reins.
CÔNE D’OMBRE DES PAROIS LATÉRALES2
Cône d’ombre
CÔNE D’OMBRE DES PAROIS LATÉRALES3
Adénofibrome
CÔNE D’OMBRE DES PAROIS LATÉRALES3
VB
ARTÉFACTS LIÉS AUX PHÉNOMÈNES PHYSIQUES
RÉVERBÉRATION
QUEUE DE COMÈTE
IMAGE EN MIROIR
CÔNE D’OMBRE
RENFORCEMENT POSTÉRIEUR
ANISOTROPIE
DUPLICATION
RENFORCEMENT POSTÉRIEUR1
Se produit à chaque fois que le faisceau
traverse une structure liquidienne
anéchogène.
Les structures tissulaires qui se trouvent
situées distalement à une zone liquidienne
reçoivent proportionnellement plus
d’ultrasons que les régions voisines, pour
lesquelles le faisceau a été atténué.
L’image est ainsi plus brillante
RENFORCEMENT POSTÉRIEUR2
Orbite
RENFORCEMENT POSTÉRIEUR3
Kyste hydatique du foie
ARTÉFACTS LIÉS AUX PHÉNOMÈNES PHYSIQUES
RÉVERBÉRATION
QUEUE DE COMÈTE
IMAGE EN MIROIR
CÔNE D’OMBRE
RENFORCEMENT POSTÉRIEUR
ANISOTROPIE
DUPLICATION
ANISOTROPIE1
L’échogénicité de certaines structures dépendent de l’orientation du faisceau, elles sont alors dites anisotropiques
L’échogénicité est maximale lorsque le faisceau incident arrive perpendiculairement à la structure et elle diminue lorsque l’obliquité augmente.
Il est possible de différencier des structures en jouant sur leur différence d’anisotropie. L’inclinaison de la sonde de quelques degrés entre A et B fait disparaître l’insertion du muscle long biceps (B)
ANISOTROPIE2
A B
ARTÉFACTS LIÉS AUX PHÉNOMÈNES PHYSIQUES
RÉVERBÉRATION
QUEUE DE COMÈTE
IMAGE EN MIROIR
CÔNE D’OMBRE
RENFORCEMENT POSTÉRIEUR
ANISOTROPIE
DUPLICATION
DUPLICATION1
Les muscles droits abdominaux ainsi que la graisse sous-jacente font office de lentille acoustique dédoublant l’image
DUPLICATION2
Image de duplication de la sonde vésicale
Vessie
ARTEFACTS
PHÉNOMÈNES PHYSIQUES
TECHNOLOGIES DES ÉCHOGRAPHES ET DES CAPTEURS
DYSFONCTIONNEMENT DE L’APPAREIL
L’ENVIRONNEMENT
TECHNOLOGIES DES ÉCHOGRAPHES ET DES CAPTEURS
EPAISSEUR DE COUPE
LOBE ACCESSOIRE
EPAISSEUR DE COUPE1 Le faisceau d'ultrasons n'est en réalité pas un
plan sans épaisseur. C'est en fait un volume
dont l'épaisseur est la plus faible au niveau de
la zone focale, et qui s'évase en s'éloignant de
la sonde.
La représentation sur l'écran, donc sur un plan,
est donc une moyenne d'une épaisseur de
tissus homogènes ou hétérogènes. En cas
d'hétérogénéité, l'échogénicité affichée est la
moyenne de l'échogénicité des tissus inclus
dans l'épaisseur du faisceau.
Les effets de volume partiel
Les effets de volume partiel
Rencontré lorsque l’épaisseur du faisceau intéresse à la fois une structure
liquidienne et les parties molles adjacentes
Une fraction des parties molles sera intégrée à la structure liquidienne,
introduisant faussement des échos dans cette structure
EPAISSEUR DE COUPE2
EFFET DE VOLUME PARTIEL
EPAISSEUR DE COUPE2
Inclusion du muscle psoas Vessie
TECHNOLOGIES DES ÉCHOGRAPHES ET DES CAPTEURS
EPAISSEUR DE COUPE
LOBE ACCESSOIRE
LOBE ACCESSOIRE1
Cet artefact est lié à l'émission de plusieurs faisceaux latéraux.
L'image est essentiellement formée par le faisceau principal central, car les faisceaux
latéraux (accessoires), sont vite atténués.
Cependant, dans les structures de faible atténuation comme les liquides, une image
peut être formée à partir des ultrasons d'un faisceau latéral ; la machine, considérant
l'existence d'un seul faisceau, place l'image dans l'alignement du faisceau principal.
Inclusion dans la coupe de structures situées dans des plans éloignés
LOBE ACCESSOIRE2
Inclusion dans la coupe de structures situées dans des plans éloignés
LOBE ACCESSOIRE3
VB
Faux sludge
ARTEFACTS
PHÉNOMÈNES PHYSIQUES
TECHNOLOGIES DES ÉCHOGRAPHES ET DES CAPTEURS
DYSFONCTIONNEMENT DE L’APPAREIL
L’ENVIRONNEMENT
DYSFONCTIONNEMENT DE L’APPAREIL
Problèmes de sondes défectueuses
Cristaux cassés
Décollement de membrane
L’ENVIRONNEMENT1
Ce sont des perturbations dues à un environnement rayonnant continues ou intermittentes.
Elles peuvent provenir également du secteur et sont de basse ou haute fréquence.
L’ENVIRONNEMENT2
Pour tous ces artéfacts, l'utilisation d'un gel aqueux, dit "de
couplage", permet d'éliminer l'air entre la sonde et la peau et
d'éliminer ainsi certains artefacts comme celui de
réverbération.
Un contrôle de l’état des sondes régulier avec l’obligation de
signaler les problèmes de câbles, membranes, etc.…
Un bon réglage de l’appareil peut aussi réduire certains
artefacts. Pour exemple, un contraste important de l'image est
utile pour examiner le cœur alors qu'un faible contraste
permet de bien imager les organes.
LES DIFFÉRENTS MOYENS PERMETTANT DE SUPPRIMER OU D’ATTÉNUER CES ARTEFACTS1
Le gain général doit être ajusté au cours de l'examen pour
régler la brillance générale de l'image.
Le gain ne doit pas être réglé trop fort, car l'image devient
trop blanche et le signal est saturé entraînant une diminution
du contraste de l'image.
Il ne doit pas non plus être réglé trop faiblement, car l'image
devient toute noire. Un juste milieu doit être trouvé pour
optimiser l'image.
LES DIFFÉRENTS MOYENS POUR SUPPRIMER OU D’ATTÉNUER CES ARTEFACTS2
CONCLUSION L’échographie est un outil très puissant pour diagnostiquer
plusieurs pathologies, mais il peut aussi générer des pièges
échographiques qui pourrait induire en erreur.
Certains artéfacts sont utiles (Cône d'ombre, ombre de bord et
renforcement postérieur) pour le diagnostic mais la majorité
d’entre eux sont nuisibles.
Pour les artéfacts qui dépendent du milieu rencontré, seul une
bonne manipulation de la sonde dans un milieu adéquat ainsi
que les nouvelles technologies de sondes, produits de
contraste et les nouveaux algorithmes pourraient aider dans le
diagnostic.
« Les artéfacts sont et seront toujours présents et seul l’avenir avec ses nouvelles technologies pourra peut être y remédier ».
CONCLUSION
• M. Dauzat, Artefacts en échographie , Service d’Exploration & Médecine Vasculaire - CHU de Nîmes, 2011.
• G. Giuesseppe, Echographie propriétés physiques, semiologie et aréfacts, service de radiodagnostic, 2010.
• C Grataloup-Oriez, A Charpentier , Principes et techniques de l'échographie-doppler, Elsevier, 1999.
• JM. Bourgeois, M. Boynard, P. Espinasse, L’image par l’échographie. Sauramps Medical, 1995.
• AFIB (Association Française des Ingénieurs Biomédicaux) N° 47. octobre 1998.
• ITBM-RBM. Guide des bonnes pratiques biomédicales en établissement de santé. Novembre 2002 – Vol 23 – Suppl. 2
• I. Boutier, M. Olivier Jaffre, Echographie 2003 – évolution technologique http://perso.wanadoo.fr/association.afrha/echoevoltech.htm
• L’image ultrasonore: instrumentation, sémiologie et artéfacts. http://www.vet-lyon.fr/ens/imagerie/D1/12.Echo2/Echo2.pdf
• Les artéfacts ultrasonores, JC Vandroux, CHU Limoges http://naxos.biomedicale.univ-paris5.fr/diue/IMG/pdf/bp11.pdf
• Technique doppler, artefacts en mode doppler http://www.uvp5.univ-paris5.fr/CAMPUS-GYNECO-OBST/cycle3/poly/25000faq.asp
BIBLIOGRAPHIE
Sémiologie ultrasonore A - Une structure anéchogène avec renforcement postérieur est liquidienne B - Une structure échogène avec renforcement postérieur est purement liquidienne C - Une structure hyperéchogène correspond à de la graisse D - Le « cône d’ombre postérieur » peut ëtre lié à une réflexion augmentée E - Le « cône d’ombre postérieur » peut ëtre lié à une atténuation augmentée
QCM
A D E
Sémiologie ultrasonore A - Le côté grisé des parenchymes échogènes a pour origine la diffusion des ultrasons B - Les artefacts de type lobes latéraux se détectent mieux s’ils sont créés par une structure très échogène C - On peut avoir un dédoublement d’image lors d’un artefact de diffraction au travers des muscles grands droits D - Un filtrage des échos fixes avec un seuil trop faible peut faire faussement croire à une absence de perfusion en imagerie Doppler E - Le renforcement postérieur peut être lié à la célérité augmentée d’une echostructure
QCM
A B C
Les artefacts de réflexion
A - Se rencontrent en arrière des calcifications
B - Génèrent des cônes d’ombre acoustique
C - Génèrent des images de renforcement
D - Se rencontrent en arrière de bulles de gaz
E - Dépendent de la taille des réflecteurs
QCM
A B D E