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La Bibliothèque de Riom écrin de la création contemporaine x 21 N° 279 - Art & Métiers du Livre Volontairement, cette présentation s’attache moins à la description du fonds patrimonial de la Bibliothèque de Riom Communauté qu’au récit de la naissance et du développement d’une collection contemporaine remarquable. Elle est aussi l’opportunité de rendre hommage à Michèle Laurent, conservateur, qui en est à l’origine, à ses choix élégants et subtils, à son enthousiasme et à sa force de conviction. Pour ceux qui souhaiteraient découvrir la démarche de la bibliothèque en matière de bibliophilie contemporaine, la 7 e édition à Riom des 3R (Riom, Reliure, Rencontres), les 25 et 26 septembre prochains, constitue un moment privilégié, un événement organisé tous les 2 ans par la bibliothèque à la gloire de la reliure, des arts du livre et de ceux qui en portent les couleurs avec passion. 20 N° 279 - Art & Métiers du Livre Ci-contre : Aline Pires, Les Bonbons- mots, petits poèmes à suçoter pour déguster le titre caché, Urville- Nacqueville (50460), Motus, [s.d], 9 poèmes enroulés dans un papier de couleur (forme de sucre d’orge), l’ensemble dans un sachet transparent. Page de droite, en fond : Genealogia della nobiliss famiglia Capponi patrizi fiorentini. Estratta da pubblici documenti dal già Rev : Albate Lorenzo Maria Mariani, 1777. (MS 94). Marque au titre « Hospices de Riom ». Les illustrations sont les armoiries des différents personnages de la famille Capponi. Reliure en veau brun avec un encadré estampé à froid. Page de droite, de haut en bas : Heures à l’usage de la ville de Besançon, XV e siècle, 174 f os . Le dernier feuillet comporte un paragraphe manuscrit écrit par l’un des possesseurs précédents. 7 enluminures, pages avec décoration florale. Reliure à la plaque, estampée à froid avec au centre une représentation de l’annonciation. Ais de bois. Ex-libris imprimé aux armes de Sir Robert Johnson Eden Bart. Sur la page de garde, inscription manuscrite de 1822 sur l’achat de cet ouvrage. (MS 87). Ilona Kiss, Café-livret, Budapest, Ilona Kiss, 2002. [16 p.] : ill. ; 16,5 cm. Ex. 5/13. Comprend 8 filtres à café usagés, chacun portant un texte écrit à la machine et gravures sur linoleum, dans une reliure en forme de filtre à café. par Brigitte Bessot, conservateur, en collaboration avec Rachel Brault, en charge du fonds ancien et Viviane Genestine, responsable des collections de bibliophilie contemporaine et du fonds local. 020-033 riom_Mise en page 1 25/08/10 16:09 Page20

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Reliures contemporaines

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La Bibliothèque de Riomécrin de la création contemporaine

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Volontairement, cette présentation s’attache moins à la description du fondspatrimonial de la Bibliothèque de Riom Communauté qu’au récit de lanaissance et du développement d’une collection contemporaineremarquable. Elle est aussi l’opportunité de rendre hommage à MichèleLaurent, conservateur, qui en est à l’origine, à ses choix élégants et subtils, àson enthousiasme et à sa force de conviction. Pour ceux qui souhaiteraientdécouvrir la démarche de la bibliothèque en matière de bibliophiliecontemporaine, la 7e édition à Riom des 3R (Riom, Reliure, Rencontres), les25 et 26 septembre prochains, constitue un moment privilégié, unévénement organisé tous les 2 ans par la bibliothèque à la gloire de la reliure,des arts du livre et de ceux qui en portent les couleurs avec passion.

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Ci-contre :Aline Pires, Les Bonbons-mots, petits poèmes àsuçoter pour déguster letitre caché, Urville-Nacqueville (50460),Motus, [s.d], 9 poèmesenroulés dans un papierde couleur (forme desucre d’orge), l’ensembledans un sachettransparent.

Page de droite, en fond :Genealogia della nobilissfamiglia Capponi patrizifiorentini. Estratta dapubblici documenti dal giàRev : Albate LorenzoMaria Mariani, 1777. (MS 94). Marque au titre « Hospices de Riom ». Les illustrations sont lesarmoiries des différentspersonnages de la familleCapponi. Reliure en veaubrun avec un encadréestampé à froid.

Page de droite, de haut en bas :Heures à l’usage de la villede Besançon, XVe siècle,174 fos. Le dernier feuilletcomporte un paragraphemanuscrit écrit par l’un

des possesseursprécédents. 7 enluminures,pages avec décorationflorale. Reliure à la plaque,estampée à froid avec aucentre une représentationde l’annonciation. Ais debois. Ex-libris imprimé auxarmes de Sir RobertJohnson Eden Bart. Sur lapage de garde, inscriptionmanuscrite de 1822 surl’achat de cet ouvrage.(MS 87).

Ilona Kiss, Café-livret,Budapest, Ilona Kiss, 2002.[16 p.] : ill. ; 16,5 cm. Ex. 5/13. Comprend 8 filtres à café usagés,chacun portant un texteécrit à la machine etgravures sur linoleum, dans une reliure en forme de filtre à café.

par Brigitte Bessot, conservateur, en collaboration avec

Rachel Brault, en charge du fonds ancien et

Viviane Genestine, responsable des collections de bibliophilie contemporaine et du fonds local.

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froid avec au centre une représentation del’Annonciation (Ms 87) ou les Heures à l’usagede la ville de Clermont à la reliure en veauestampée à froid, avec un fermoir et aux armesde la famille de Montmorin (Ms 89).Parmi les manuscrits du XVIIIe siècle, on peutretenir La Genealogia della nobiliss famigliaCapponi patrizi fiorentini (Ms 94), ouvrage publiéen 1777, relié en veau brun avec un encadréestampé à froid. Les illustrations sont lesarmoiries des différents personnages de lafamille florentine des Capponi qui gouvernaPise vers 1405. L’une des branches s’exila à Lyonà la moitié du XVe siècle et vint ensuite s’installerà Combronde près de Riom.On note également onze incunables, parmilesquels un très rare livre d’Heures à l’usage deTours de l’atelier de Vérard avec gravures peintes,reliure en velours de soie et armoiries brodéessur le plat du document. Cet ouvrage pourrait,en réalité, être un post-incunable. En 2006, uneimpulsion décisive a pu être donnée dans letraitement des fonds anciens grâce au soutien dela DRAC Auvergne par le recrutement d’uneassistante. Sa mission s’achève fin août 2010 sansêtre terminée. Elle a cependant pu définir uncadre de catalogage et de cotation et avancerdans le signalement. Elle a, par ailleurs, mis enœuvre un programme régulier de valorisationde la collection en direction de publics diversdans le cadre de « Trésors et curiosités » : lecteursadultes et enfants de la bibliothèque, détenus,personnes âgées… ont pu rencontrer au hasardd’une séance nos livres rares et précieux. À cejour, près de 4 300 notices ont pu être versées aucatalogue général de la bibliothèque et lesouvrages correspondants sont désormaisconsultables sur place. Leur description est aussiaccessible sur Internet à l’adresse suivante :http://bibliotheque.riom-communaute.fr

possèderait aux dernières estimations près de8 000 volumes. Si le patrimoine ancien est resté en sommeil delongues années, le fonds local, grâce à unepolitique de collectage et d’acquisitions suivie et àdes dons réguliers, a connu un enrichissementimportant puisqu’il compte actuellement environ3 000 documents (livres, brochures, littératuregrise 1…) mais aussi près de 100 titres depériodiques, un millier de cartes postales, desaffiches, des partitions musicales, des gravures, desphotographies, ainsi qu’une collection d’ex-librisparmi lesquels un bon nombre sont d’intérêt localou régional et nous renseignent, entre autres, surles lectures du Conventionnel Gilbert Romme. On compte également près d’une centaine demanuscrits ; il s’agit pour une part dedocuments rédigés par des riomois (élèves ouprofesseurs de l’Oratoire, avocats, érudits…),et, pour une autre part, de recueils très diverset de cinq volumes enluminés des XVe-XVIe

siècles, dont les Heures à l’usage de la ville deBesançon, petit in-8 relié à la plaque, estampé à

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De haut en bas :Lettre adressée parGilbert Romme à « Petersbourg, chezMonsieur le ComteStroganoff » en 1784 à M. le Baron d’Echerny, àpropos d’une formulegéométrique que cedernier lui a adressée.Romme lui répond : « quoi qu’elle ne soitapplicable qu’aux cas peunombreux des triangles,elle me semble cependantformer un théorèmed’importance… ».

Contenta. Euclidis,...Geometricorumelementorum libri XV.Campani,... in eosdemcommentariorum libri XV.Theonis… [Jacobus Faberedidit.]. Euclide. Parisiis, InOfficina Henrici Stephani,[1516]. 261 fos. (FAC 285).

Astronomique discours, parJacques Bassantin, Genève,par Jean de Tournes, 1613.275 p. Figures et volvellesimp. (FAC 221).

et de restructurations partielles. Sur le planadministratif, la Bibliothèque de Riom est passéed’un statut municipal à un statut intercommunal,devenant en 2003 tête du réseau de lecturepublique de Riom Communauté.

Riom, ville d’art et d’érudition

Riom, longtemps rivale de Clermont, est uneville d’art et d’érudition. Il faut souligner que lepatrimoine est depuis des siècles une notionfamilière aux riomois. Cette cité d’aujourd’hui19 000 habitants, à l’existence attestée dèsl’époque préhistorique, était devenue au XIIIe

siècle capitale de la Terre d’Auvergne. Après Jeande Berry et ses artistes italiens dès la fin du XIVe

siècle, le collège de l’Oratoire créé en 1578,l’Académie royale – une des plus anciennes deFrance puisque ses origines remontent sansdoute à la fin du XVIe siècle –, le théâtre, très actifau XVIIIe siècle, la ville restait ainsi au XIXe siècle,avec la création d’une bibliothèque puis d’unmusée, fidèle au prestige de son passé culturel.Aux 4 000 volumes rescapés de la bibliothèquede l’Oratoire, sont venus s’ajouter quelque 160volumes issus du fonds d’un autre établissementtenu par les Oratoriens, l’école militaire d’Effiat.Outre des ouvrages de théologie, ce fondsprimitif, reflétant la diversité des enseignementsprodigués par les deux établissements, comporteun grand nombre d’ouvrages d’histoire,géographie, jurisprudence, philosophie,astronomie, biologie, sciences médicales,physiques, mathématiques, etc.... De nombreuxlivres proviennent de personnalités qui ontmarqué l’histoire de la ville : Archon, Malouet,Gilbert Romme, Tailhand, Rouher, Dumoulin,Eugène Clémentel, la marquise Luce deMontgon, Mlle Carriau ainsi que le bâtonnier etMadame Richard. Parmi les donateurs, onretrouve également un certain Jean Soalhat(pasteur à Montferrand) ou Antoine Boirat(médecin à Montpellier et grand ami deRomme). Il est cependant impossible de direcombien de livres ont disparu ou ont étéirrémédiablement abîmés. En effet, lescatalogues se sont succédé, reprenant parfoispartiellement un inventaire antérieur, certainsont été perdus ou sont totalement inutilisables.Les multiples déménagements ont ajouté à cedésordre et à la dégradation des livres. En 1968,la municipalité crée un poste de bibliothécaire.La priorité est donnée au développement de lalecture publique. Pendant plusieurs décennies, sil’ensemble du fonds ancien a pu voir peu à peuses conditions de conservation améliorées,notamment grâce à l’aide de la Direction dulivre et de la lecture, qui a également pris encharge quelques restaurations d’ouvragesremarquables, une partie seulement a pu êtreclassée et un nombre encore plus restreint dedocuments a fait l’objet d’un catalogage. Lefonds ancien de la Bibliothèque de Riom

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Façade de la bibliothèque.

La Bibliothèque de Riom

Par délibération du conseil municipal, le1er juillet 1858, une bibliothèquepublique est instituée à Riom. Elleprévoit la création d’une commission de

douze membres chargée de son fonctionnement,envisage les modalités de celui-ci ainsi quel’affectation d’un local dans les bâtiments del’Hôtel de Ville. Le Révérend Père Trottin, mariste,est chargé du classement de ce qui en constitue lefonds originel : tâche ardue puisqu’il s’agit en fait« de rechercher, de recueillir, de compléter lesdébris de l’ancienne bibliothèque des Oratoriens »(Rapport de la Société du musée, 1862). Le collègede l’Oratoire possédait, en effet, une bibliothèquetrès importante mais qui avait subi, depuis laRévolution, de très nombreuses disparitions etdégradations. Très vite, des dons viennent enrichirce fonds. En 1869, puis en 1906, la bibliothèquedéménage : elle compte alors environ 20 000volumes. Elle sera ensuite transférée au musée(Hôtel Dufraisse du Cheix), avant d’être installée,en 1968, dans l’ancien Hôtel de Saint-Didier quiavait été transformé en Poste et qui est unenouvelle fois réhabilité pour l’accueillir. Elleoccupe encore aujourd’hui ce bâtiment, qui a subidepuis, à trois reprises, d’autres travaux d’extension

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nourrissant de son passé. Au fil des années, labibliothèque a mené, certes, une politiqued’acquisitions raisonnée mais, de rencontres en rencontres, des liens privilégiés se sont aussitissés et certaines collaborations ont étéparticulièrement fécondes. Certains de cescompagnons de route, éditeurs, artistes ou auteurs,sont encore à nos côtés, au premier rang desquelson trouve la maison Cheyne. Un éditeur depoésie, imprimeur-typographe, installé depuis1980 sur les plateaux de Haute-Loire étaitforcément destiné à rencontrer la Bibliothèque deRiom, d’abord à travers ses collections courantes,puis pour l’acquisition de tirages de tête, plus tard

s’engagea dans la constitution d’une collectionpatrimoniale contemporaine : livres d’artistes,livres illustrés, livres objets et dossiersdocumentaires qui renseignent les fonds. Lemusée à son tour, quelques années plus tard, fit unchoix similaire dans son domaine et possèdedésormais une collection d’orfèvreriecontemporaine qui fait référence. La municipalitécréa à la même époque une école d’arts plastiques. Dans une région alors peu sensibilisée à l’artcontemporain, cette initiative représenta pourRiom une chance d’éviter la tentation d’un replisclérosant sur son patrimoine ancien si riche, et des’ouvrir à la création d’aujourd’hui tout en se

Une bibliothèque de lecturepublique qui mise sur la création

Dans le contexte favorable d’une ville au passéprestigieux, à l’identité forte, bénéficiant d’uneoffre culturelle importante et dirigée par deséquipes municipales, puis intercommunales,successives aux conceptions patrimonialeséclairées, la bibliothèque a pu faire mûrir etembellir son projet. Michèle Laurent,conservateur en poste pendant près de trenteans, a su imposer sereinement une certaine idéede la lecture publique non seulementcompatible mais enrichie par l’existence d’unfonds patrimonial ancien et donner unelégitimité à sa démarche de création et dedéveloppement d’un fonds patrimonialcontemporain. Cette démarche s’est appuyée surle texte, le livre, le partage et les collectionscourantes. Michèle Laurent a fait le choix deconstituer une collection de littératurecontemporaine où la poésie occuperait uneplace centrale. En matière d’action culturelle, età la faveur de ce fonds d’excellence, elle fut lapremière en Auvergne à organiser desrencontres poétiques, littéraires et artistiques.Eugène Guillevic, Charles Juliet, entre autres,firent étape à la Bibliothèque de Riom. On peutdire d’elle qu’elle fut toujours très à l’écoute dela création littéraire et artistique. Dans le secteurdes arts plastiques et surtout de l’art du XXe

siècle, dès 1975, elle étoffa son fondsdocumentaire. C’est à partir de 1977-78 qu’elle

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De gauche à droite :Christian Moncelet,Litrérature, La RocheBlanche, Bof, 1979.Bouteille en verre d’un litre contenant 19 rouleaux.

Conseils à la clef ; La Nuitporte conseil, recueillis parChristian Moncelet, LaRoche Blanche, Bof, 1992.Livret de 28 p. (La nuitporte conseil, format 9 cm)et 17 fiches en forme declef (Conseils à la clef, 11 x 29 cm), réunis par un anneau.

Page de droite de haut en bas :Michaël Glück, La Nuitmortelle, conception,sculpture, graphisme ettypographie par Anik Vinay,Gigondas, Atelier desGrames, 1982. Ex. 84,tirage à la demande. Deux matrices en plomb(l’une percée, l’autregravée), l’ensemble dansune sculpture en plombmarquée d’empreintes.

Bernard Vargaftig, Sinon,sept textes inédits,gravure, impression,sculpture, conception etréalisation de Anik Vinay,Gigondas, Atelier desGrames, 1984. Ex. 68/100.Sculpture d’argile blanche.

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encore grâce aux reliures créées pour certainsd’entre eux et, enfin, à l’occasion des 3R. Lescollaborations avec certains auteurs de Cheyne,tels Pascal Riou ou Patrick Da Silva, donnèrent detrès beaux fruits. L’histoire ne s’arrête pas là : dejuillet à septembre 2010, une exposition,consacrée aux 30 ans de Cheyne à l’Orangerie duSénat, présente quelques remarquables reliuresprêtées par la bibliothèque et réalisées sur certainsde ses ouvrages. Avec l’Atelier des Grames, ce sontles livres-objets qui investirent à leur tour labibliothèque. Michèle Laurent ne pouvait qu’êtreséduite par le processus de « mise à livre » réalisépar Anick Vinay autour de textes exigeants :

La Bibliothèque de Riom

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De gauche à droite :Marc Syren, Voyelles enpartance, un livre-objet deÉmile-Bernard Souchière,mise à livre, graphies deAnik Vinay, Gigondas,Atelier des Grames, 1993.�Ex. 202, tirage à lademande. Comprend 2 textes tête-bêche sousune reliure bois, titre gravéen creux sur chaque plat,l’ensemble glissé dans 2 structures de bois defruitier s’imbriquant l’unedans l’autre.

Sylvie Fabre G., La Fugitive,gravures de Mariette, Saint-Laurent-du-Pont, La Maisonde Mariette, 1998 Ex. 10/35sur vélin d’Arches teinté parl’artiste. Gravures à sec,collages, une broderie àrubans, perforations,couverture brodée,l’ensemble dans un sac tissu.

Ci-dessous :Cheveux de minuit,traduction de haïkus deSôseki, conception etréalisation MotokoTachikawa ; traduit parMotoko Tachikawa et Jean-Paul Soïme, Maisons-Alfort, M. Tachikawa, 2006(Poésie à graver). Ex. 9/30.

La Bibliothèque de Riom

bibliothèque en matière de valorisation d’unfonds très singulier. Cet accompagnementinstitutionnel et tous ces partenariatstémoignent de l’existence d’un réseauprofessionnel et amical autour de cettedémarche et c’est dans cette relation étroite ques’est constituée, à partir de 1989, la collection dereliures contemporaines puis, qu’en 2000, ontété inventés les 3R. L’un des élémentsdéclenchant est historique. Riom était autrefoisune ville de tanneries et de mégisseries, etmême si cette activité, très importante auMoyen Âge, a commencé à décliner dès la fin duXVIe siècle, elle s’est poursuivie encore trèslongtemps puisque ce n’est qu’en 1961 que ladernière tannerie a cessé son activité.La ville porte encore des traces de cet artisanatdans le tissu urbain de certains quartiers ; unecuve de tanneurs a même été découverterécemment au cœur de ce qui reste « le quartier

La naissance du fonds dereliures contemporainesL’action de la bibliothèque en matière depatrimoine contemporain franchit un nouveaucap lorsque les élus municipaux votèrent en1989 un budget spécifique de 20 000 Francs(3 000 €) par an pour l’acquisition de reliures.Ce gage de reconnaissance du travail accomplipermit alors d’envisager une réelle politiqued’acquisitions et de développement des fonds. Aujourd’hui, la bibliothèque dispose d’unbudget annuel de 12 000 € qu’elle répartit entreachat de livres d’artistes et commandes dereliures en fonction de ses projets et de la tenuedes 3R. On peut considérer cet effort commenon négligeable de la part d’une collectivitéterritoriale de la taille de Riom Communautémême si, à l’évidence, l’acquisition de certainesœuvres par la bibliothèque s’avère hors deportée financière. Il convient de soulignerégalement le soutien constant apporté par laDRAC et la région Auvergne grâce auF.R.R.A.B. (Fonds Régional de Restauration etd’Acquisitions) à l’enrichissement de noscollections patrimoniales contemporaines etleur attachement à la réussite des projets de la

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De haut en bas :L’Ancolie, textes de Rabelais,Aragon, Pierre-Jean Jouve,Henri Bosco...[et al.],conception du livre et réalisation Annie Bascoul[s.l.], A. Bascoul, 1999. Tiré à3 ex. « originaux triples »sur vélin Hahnemühle 300g. Gaufrages de manuscritset illustrations à partir defleurs d’ancolie, detarlatane, de fil de laiton etde coton.

L’Autre côté = The Otherside, Béatrice Coron,Shirley Sharoff, Paris : S. Sharoff, New York : B. Coron. Ex. 6/12, textesmanuscrits en Français eten Anglais tête-bêche,pliage des feuilles en « double-accordéon ».

Charles Juliet, Antoine Emaz, Michael Glück,Jean-Gabriel Cosculluela, autant de noms quel’on retrouve à notre catalogue. Il nous aégalement été donné le plaisir de soutenir letravail de Christian Moncelet, auteur-éditeurclermontois (B.O.F. éditions) maniant l’aphorismeet le jeu de mots avec une efficacité redoutable.Ses créations, tout à la fois fantaisistes et pleines depoésie, permettent de sensibiliser et d’interrogerles adultes comme les plus jeunes sur la notion delivre-objet. On pourrait mentionner également laplace particulière qu’occupe à Riom l’Imprimeried’Alsace-Lozère. Une dizaine des livres d’artistesconçus et édités par Bernard-Gabriel Lafabriefigure à notre catalogue : quatre ont donné lieu àla création de reliures. La complicité qui lie labibliothèque à certains artistes a permisl’aboutissement de projets et la concrétisation delivres uniques à tous les sens du terme. Nouspossédons, par exemple, plus de cinquanteouvrages édités par Le Verbe et l’empreinte, dontle premier remonte à 1976. Il peut s’agird’éditions courantes mais beaucoup sont destirages limités comportant gravures, illustrations,empreintes de Marc Pessin ou de Mariette, sa fille.

Une autre expérience magistrale fut la naissancedu livre unique, calligraphié et peint par PierreLafoucrière à partir du texte de Pierre Teilhard deChardin, La Messe sur le monde. Michèle Laurentaccompagna la gestation de l’œuvre très en amontet Véronique Sala-Vidal, relieuse, fut associée à laréflexion formelle qui aboutit à la création d’unlivre spectaculaire sur support de papier de chinemarouflé de 7 m de long dans une reliure-écrinen polyméthacrylate. Si l’expression « affinitésélectives » a un sens, il s’applique à la lettre auxrelations qu’entretiennent depuis une vingtained’années la Bibliothèque de Riom et Yves Peyré,poète, ami des artistes et des poètes, éditeur depoésie, essayiste, ayant vécu à Riom et, qui plusest,... conservateur de bibliothèque ! L’intuition deMichèle Laurent et sa démarche rigoureuse l’ontconvaincu d’abonder régulièrement les collectionsde la bibliothèque au fur et à mesure de laparution de ses ouvrages afin de créer un fondsexhaustif de ses œuvres à Riom. Il accompagneavec enthousiasme les projets de la bibliothèqueet toute initiative autour de la bibliophiliecontemporaine. Le fonds Yves Peyré rassembledésormais près d’une centaine de documents,tous très remarquables pour leur rareté et/ouleur beauté.

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Une collection de reliures en phase avec l’innovationIl s’agit d’un projet global à long terme quiprend en compte une politique de création,d’accroissement et d’exploitation d’un fondsspécifique. La bibliothèque compte à ce jourprès d’une centaine de reliures. Sauf exception,elles ont toutes été réalisées sur des ouvrages debibliophilie contemporaine appartenant à noscollections. Les relieurs qui réalisent descommandes pour des ouvrages du fonds de labibliothèque sont parfois des artisans confirmés,

nouvelle association et la Bibliothèque deRiom, qui aboutirent à des collaborationssouvent très fructueuses. C’est en septembre2000 que la bibliothèque organisa, avec l’aided’Air Neuf, la première édition des Rencontresautour de la reliure de création, à Riom. L’idéeavait été évoquée par la bibliothèque au congrèsde Chantilly. Il s’agissait dans un premier tempsd’inviter relieurs, bibliothécaires et responsablespolitiques à se rencontrer et à échanger sur lareliure originale de création et sur sa place dansles bibliothèques publiques, mais aussi de fairedécouvrir les richesses patrimoniales de la ville.

De haut en bas :Jean-Marie Barnaud, Auxenfances du jour, encre etaquarelles de PierreLafoucrière, Le Chambon-sur-Lignon, Cheyne, 1998.É.O., ex. XV / XV. Reliured’Anne-Lise Chapperon(2002) sur onglets, platsen mousseline teintée enbleu et collée sur dupapier japon en fibre vert,bandes de cuir jaune.

Coplas, traduit del’espagnol par Guy LevisMano, gravures deChristiane Vielle,typographie par FrançoisDa Ros, Paris, F. Da Ros,1987. Ex. 30/70. Emboîtaged’Annie Boige (1996),chemise en chèvre noireponcée, mosaïques delézard, étui en formed’éventail en chèvre. Photos © Joël Damase.

mais aussi de faire découvrir ou mieuxconnaître la reliure originale de création dans cequ’elle a de plus exigeant, tant du point de vuetechnique qu’artistique, d’encourager la créationdans ce domaine, de susciter des rencontresentre les relieurs et des créateurs d’autresdisciplines. La première commande (puisqu’ils’agit bien, sauf exception, de commandes etnon d’acquisitions de reliures déjà réalisées) futfaite à un jeune relieur, Sabine Gallet, après ladécouverte de quelques-unes de ses réalisationsau Marché de la Poésie : ce fut cette longueboîte-écrin pour Le cœur à gaz de Tristan Tzaraillustré par Sonia Delaunay. Ensuite vint cetteproposition de collaboration faite à Jean-François Manier, éditeur mais aussi typographeet lui-même poète : choisir, parmi les livresillustrés par des peintres qu’il avait édités, unouvrage sur lequel un relieur pourrait travailleren collaboration avec lui, l’éditeur-typographe,et aussi l’auteur et le peintre. Cette étape allaiten fait se révéler beaucoup plus importante quenous ne l’imaginions : le choix se porta surCordélia des nuées de Pascal Riou, illustré decollages d’Henriette Lambert. Le poète suggérale nom de Myriam Locard-Berthet et celle-ciréalisa, comme prévu en lien étroit avec les troispartenaires pressentis, un emboîtage.Mais l’aventure ne s’arrêta pas là : elle avaitinspiré à Pascal Riou un autre texte, Entémoignage, qui devait connaître un destininattendu. Sa publication, en coédition parCheyne éditeur et la Bibliothèque municipalede Riom, allait permettre, à l’initiative d’unetoute nouvelle association de relieurs Air Neuf,créée en 1995 (aujourd’hui dissoute), lanaissance d’une collection de reliures sur desexemplaires de ce petit livre, toutes offertes à labibliothèque. Elle en possède 35 à ce jour. AprèsMyriam Locard-Berthet, d’autres relieursavaient été sollicités : Hélène Jolis pour Totem,Sün Evrard pour Claires voies, Florent Rousseaupour Mu Tei, Annie Boige pour Coplas. Desliens, très forts pendant un temps, unirent la

des tanneries ». Les riomois restent très attachésà ce passé et c’est une des raisons qui a incité labibliothèque à constituer un fonds de reliuresoriginales de création. Outre ce clin d’œil àl’histoire, quelques constats étaient à l’origine decette initiative : l’originalité, la qualité techniqueet artistique de nombreuses reliures récentes,découvertes en particulier grâce à desexpositions de l’ARO (Amis de la ReliureOriginale), la méconnaissance presque totale dece type d’œuvres par le public, enfin, la rareté deleur présence dans les bibliothèques territorialesqui consacrent l’essentiel de leurs efforts à lamission naturelle de développement de lalecture publique. La reliure de création et, plusgénéralement, le patrimoine contemporain yfont souvent figure de parents pauvres, tant dansle domaine des politiques d’acquisition et devalorisation que dans celui de la formationprofessionnelle des bibliothécaires. L’objectifétait, bien sûr, d’enrichir les collections de labibliothèque, et cela d’une manière innovante,

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De haut en bas, et degauche à droite :Le Roi, François Da Ros,[précédé de] Épître au roi,Michel Butor, eaux-fortesde Martine Rassineux,typographie et montagede François Da Ros, reliurede Bernard Duval, Paris,Anakatabase, 1992. Ex. 1/2.

Jean-Hugues Malineau, Dequelle couleur ?, illustrationsde Diane de Bournazel,Limoges, La Regondie, 2007.

Marc Pessin, Flore carbonifèredu département de la Loire,texte manuscrit, Saint-Laurent-du-Pont,Bibliothèque desCharbinières, 1999. Ex.1/1,herbier unique entièrementconçu et réalisé par l’artiste,20 fossiles de plantesgravées, 20 gravures surpapier et textes calligraphiés.

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Manar), et un auteur à confirmer (édité parl’Atelier des Grames). L’après-midi se terminerapar une visite informelle de l’exposition et deséchanges avec les artistes et éditeursintervenants. La journée du dimanche 26septembre, ayant pour objectif de faciliter larencontre du public avec la reliure de création,s’appuiera, à cette fin, sur les reliures exposéesmais également sur la présence des créateurs et

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tous les créateurs qui, au-delà de leur présencedans les collections de la bibliothèque, ontégalement pris part à l’une ou l’autre deséditions passées des 3R.

La création des Rencontres de RiomDans leur forme actuelle, les 3R (Riom,Reliure, Rencontres) se déroulent sur un week-end d’automne ; une journée est consacrée auxrencontres professionnelles (environ unecentaine de personnes à chaque fois : relieursprofessionnels et amateurs, bibliothécaires maisaussi auteurs, plasticiens…) ; le programme dulendemain est tourné vers le grand public quipeut découvrir les œuvres et le travail desrelieurs présents mais aussi d’autres créateursconcourant à l’art du livre. Cette manifestationa en effet pour but de permettre la rencontre dupublic avec la reliure et les relieurs, mais aussiavec tous ceux qui participent à la création de cetype de livres : écrivains, plasticiens, typographes,éditeurs… ; elle vise également à créer desrencontres et des échanges entre ces derniers, labibliothèque jouant là aussi un rôle destimulation de la création. À l’occasion des 3R,nous sollicitons aussi bien des relieurs confirmésque des professionnels débutants, estimant que lamission des bibliothèques est de soutenir lesjeunes créateurs. À ce jour, ont déjà participéaux 3R, entre autres : Sün Evrard, Alain Taral,Florent Rousseau, Philippe Fié, Anick Butré,Liliane Girard, Anne Goy, Véronique Van Mol,Godelieve Dupin de Saint-Cyr, JunkoMorimoto, Jacky Vignon, Anne Giordan,François Brindeau, mais également Marie-AngeGentou, relieuse à Riom… Lors de l’édition 2002, il fut demandé auxrelieurs de parrainer un jeune relieur : AnnieBoige a ainsi présenté Antonio Leal ; Sün Evrard,Anne-Lise Chapperon ; Florent Rousseau,Carlos Sanchez-Alamo et Jacky Vignon, MaïlysVauterin-Herubel. Autre évènement marquant,la présence à Riom lors des 3R 2006 des œuvresd’une trentaine de relieurs japonais grâce à uneexposition éblouissante aimablement prêtée parle Tokyo bookbinding club. L’avant-dernièreédition, quant à elle, permit à la bibliothèque demontrer au public le fonds Yves Peyré dans sonintégralité. Il est à noter que depuis 2008, lamanifestation bénéficie du soutien financier etdes encouragements de la DRAC et de la régionAuvergne.

La 7e édition des 3R (Riom, Reliure, Rencontres)Les relieurs suivants nous ont confirmé leurvenue : Antonio Perez-Noriega, Annie Robine,Sandra Aftalion, Anne-Lise Courchay, VéroniqueSala-Vidal et Anne Bossenbroek. Les maisonsd’édition Atelier des Grames et Al Manar et les

voire renommés, parfois de jeunes relieurs.Chaque fois que cela est possible, ils rencontrentau moins un des créateurs ayant participé à laréalisation du livre (poète, peintre ou graveur,typographe…). La bibliothèque demande àchaque relieur qui a réalisé une reliure pour ellede lui fournir trois notices : biographiepersonnelle, description du travail avec lestechniques et matériaux utilisés, explication surles choix esthétiques. Ainsi, elle constitue peu àpeu des dossiers sur un nombre croissant derelieurs. La bibliothèque a également créé unfonds documentaire sur les arts du livre, et plusspécifiquement sur la reliure.Lorsque la bibliothèque passe commande auprèsd’un relieur, elle lui demande de s’adapter à unbudget, lui propose un choix entre plusieurstitres extraits de ses fonds et lui laisse ensuitecarte blanche. Notre souhait est de refléter sansexclusive la diversité des approches de création àl’œuvre actuellement dans le domaine de lareliure. Lors des 3R 2008, la présentation aupublic de notre collection dans son intégralitépermit de la re-découvrir dans son incroyablerichesse : variété des matières, des décors,utilisation des couleurs, classicisme ouexpérimentations, caractérisent ce fonds etconstituent notre politique documentaire. Onretrouve à notre catalogue les reliures, entreautres, de Jean de Gonet, Carmencho Arregui,Monique Mathieu, August Külche, FrancineMinéraud, Daniel Saporito, Alain Lobstein,Joanne Sonnichsen, Florence Boré. Cette liste,dans son incomplétude, ne tient pas compte de

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Pascal Riou, En témoignage,introduction de MichèleLaurent, Le Chambon-sur-Lignon, Cheyne, Riom,Bibliothèque municipale,1992. Reliure de JackyVignon, plats formés debandes de cuir tressées,reliées au dos par 3 boulons dorés. © Joël Damase.

La Bibliothèque de Riom

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De haut en bas :Pascal Riou, En témoignage,introduction de MichèleLaurent, Le Chambon-sur-Lignon, Cheyne ; Riom,Bibliothèque municipale,1992. Ex. HC 6/8. Reliurede Myriam Locard-Berthet : Emboîtage entriptyque en cartonrecouvert de papier peint,bords découpés, dos oasisbeige.

Tristan Tzara, Le Cœur àgaz, reproduction en lithographie des costumesde Sonia Delaunay,imprimé par Arts-Litho,Paris, J. Damase, 1977. Ex. 96/125. Emboîtage deSabine Gallet (1990),décor en box avec motifde la couverture, peauteintée noir et rougeformant par relief le mot« Tzara ». Photos © Joël Damase.

artistes Diane de Bournazel et Ilona Kiss nousaccompagneront également. Cette année, nous mettrons l’accent sur lesrelations entre le livre et la matière autour de lathématique : « Reliures et livres, matières àpenser ». En effet, si la peau a longtemps été lematériau de couvrure par excellence, depuisplusieurs années la tendance est à unediversification des matières dans l’élaborationdu décor : plastique et autres matériaux desynthèse, bois, métal, pierre, verre, tissu…Inventions techniques et courants esthétiquesnouveaux doivent cependant continuer àrespecter un impératif : il faut que la reliureprotège le corps de l’ouvrage qu’elle recouvre,en assure la bonne conservation et permette saconsultation. Partant de ce constat, commentincarner le texte ? Relieurs, auteurs, artistes,éditeurs s’attacheront à répondre à cettequestion. La bibliothèque a choisi de solliciterun grand nombre de relieurs pour qu’ils nousadressent celles de leurs œuvres entrant enrésonance avec la thématique des 3R. Ellesseront présentées au public pendant tout leweek-end. La séance du samedi 25 septembres’ouvrira par une table ronde sur le thème :« Quels matériaux aujourd’hui et demain pourla reliure ? » avec les relieuses Sandra Aftalion,Anne-Lise Courchay, Annie Robine etVéronique Sala-Vidal. Nous souhaiterions,dans la seconde partie, élargir et faire entendrele point de vue d’autres « metteurs en œuvre »des livres que sont les éditeurs : Al Manar,Atelier des Grames, les artistes : Ilona Kiss,Diane de Bournazel (éditée entre autres par Al

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Note1 Tout document dactylographié ou imprimé, produit àl’intention d’un public restreint, en dehors des circuitscommerciaux de l’édition et de la diffusion et en marge desdispositifs de contrôle bibliographiques.

leur envie d’échanges sur leur travail. Cettejournée sera ponctuée d’un aparté-lectures etd’intermèdes intitulés « Une histoire/unereliure » où un relieur viendra commenterl’œuvre créée pour habiller un ouvrage de lacollection de la Bibliothèque de RiomCommunauté.

© Bibliothèque de Riom Communauté, sauf mentionscontraires.

Les collections patrimoniales contemporaines figurentintégralement à notre catalogue consultable sur Internet :http://bibliotheque.riom-communaute.frBibliothèque de Riom Communauté, 5 bis, rue Croisier,63200 Riom. Tél. : 04 73 64 63 00, [email protected]

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Ci-contre :Odile Fix, Il neigera, LaGarandie, O. Fix, 2004.Ex. 4/10. Reliure de Junko Morimoto (2005),rectangles de cuir beiges,blancs, bleus, gris et noirsreliés par des points decroix apparents, premierplat titré en creux.

Ci-dessous, de gauche à droite :Léopold Sédar Senghor,New-York, peintures deMariette, Saint-Laurent-du-Pont, Le Verbe etl’empreinte, 1982. Ex.1/1.Reliure conçue et décoréepar Mariette, réalisée parl’atelier Duval (1995),boîte en carton entoiléindigo et noir, platsupérieur orné d’un motifbrodé collé et d’unecomposition encastréesous verre, collage, boispeint tressé, plumes depaon, oiseau doré.

Le Dessin, l’objet et le reste,texte et ill. Louis Pons,Montpellier, Fata Morgana,1992. Ex. 14/50. Reliured’Antonio Perez-Noriega(1993), buffle sherpa,portant un encadrementen bois avec à l’intérieurun collage original de L. Pons. Photos © Joël Damase.

La Bibliothèque de Riom

Bibliographie• Michèle Laurent, « Bibliothèque municipale Riom », inPatrimoine des bibliothèques de France, Auvergne, Bourgogne,Rhône-Alpes, 1995, pp. 188-191.• Michèle Laurent, introduction à En témoignage de PascalRiou, Cheyne éditeur et Bibliothèque municipale deRiom, 1992.• John Renwick et Lucette Perol, Deux bibliothèquesoratoriennes à la fin du XVIIIe siècle : Riom et Effiat,Publications de l’Université de Saint-Étienne, 1999.• Thierry Ermakoff « Les 3R, Riom Reliure,Rencontres », in BBF, 2007, n° 1, pp. 125-126.

De haut en bas :Pascal Riou, En témoignage,introduction de MichèleLaurent, Le Chambon-sur-Lignon, Cheyne ; Riom,Bibliothèque municipale,1992. Reliure extrêmeorientale de AnneBossenbroek Bouchard(2006), plats en buffleretourné avec impressionstransfert de lignesanthracite, pastilles depeaux incrustées.

Pascal Riou, En témoignage,introduction de MichèleLaurent, Le Chambon-sur-Lignon, Cheyne ; Riom,Bibliothèque municipale,1992. Reliure à lajaponaise de FlorentRousseau, buffle noirestampé d’une grilleplastique, bandeshorizontales en chevreausur le 1er plat, lignes du même ton titrées au verso. Photos © Joël Damase.

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