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12 mars 2015 - N°1048 la lettre api 7 22 Cosmétiques Aroma celte en pleine croissance à Saint-Agathon Le laboratoire costarmoricain Aroma celte fait feu de tout bois, et engrange les projets : entrée en bourse, extension immobilière, recrutements… Cotée en bourse sur le marché libre d’Euronext Paris depuis dé- cembre 2014, Aroma celte se dé- veloppe fortement sur le marché de l’aromathérapie. Huit salariés ont été recrutés depuis septembre portant l’effectif à 13 personnes. « Nous allons continuer la struc- turation et le renforcement des équipes commerciales et tech- niques avec le recrutement de 7 personnes avant l’été », dévoile Bruno Obriot. Et le PDG d’Aro- ma celte n’entend pas s’arrêter là. « Nous sommes en train de finaliser une première opération de croissance externe. » Cette ac- quisition doit être bouclée dans le courant du mois de mars. Une levée de fonds en cours de finalisation En 2014, la PME a réalisé un chiffre d’affaires de 700 k. « Sur 2015, nous visons les 2 Mà périmètre constant et les 5 Men intégrant l’activité de l’entreprise acquise », révèle le dirigeant. Pour financer ses projets et accélérer le dévelop- pement, Aroma celte boucle éga- lement une levée de fonds d’1 Mauprès de fonds d’investissement. En 2014, la PME avait déjà ouvert son capital à un investisseur privé. Extension des locaux de Saint-Agathon Côté produits, le laboratoire com- mercialise aujourd’hui 27 réfé- rences : solutions buvables, huiles de massage, sprays, gélules… Ils sont distribués en pharmacies- parapharmacies (80 %) et bou- tiques de diététique (20 %). « Nos produits sont commercialisés en France et en Belgique. L’objectif est d’attaquer dès 2016 le marché export, en dupliquant le modèle français, en Allemagne, en Angle- terre, en Italie et en Espagne. » Aroma celte gère la conception et la fabrication des produits, à l’exception des gélules dont la production est sous-traitée. La PME projette également d’agran- dir ses locaux à Saint-Agathon. Les bureaux et l’atelier de pro- duction doivent être portés de 300 à 800 m 2 . Le projet doit être lancé d’ici à la fin 2015, et mobilisera environ 350 kd’investissements. MAUREEN LE MAO Une gamme de cosmétiques En octobre 2014, Aroma celte a lancé une première gamme de cosmétique marine avec 7 références. « Deux nouveaux produits sont déjà prévus. La gamme est composée d’eau de mer et d’algues bretonnes et de plantes. » Bruno Obriot a souhaité, pour se démarquer de la concurrence, réduire ses marges afin de proposer des produits premium avec un positionnement de moyenne gamme en terme de prix. Le dirigeant indique une moyenne de 15 à 20 kd’investissements pour le lancement d’un nouveau produit. Installée à Saint-Agathon depuis 2013, Aroma celte y conçoit et fabrique l’ensemble de ses formes galléniques, à l’exception des gélules. focus CROISSANCE

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  • 12 mars 2015 - N1048 la lettre api 7

    22 Cosmtiques

    Aroma celte en pleine croissance Saint-AgathonLe laboratoire costarmoricain Aroma celte fait feu de tout bois, et engrange les projets : entre en bourse, extension immobilire, recrutements

    Cote en bourse sur le march libre dEuronext Paris depuis d-cembre 2014, Aroma celte se d-veloppe fortement sur le march de laromathrapie. Huit salaris ont t recruts depuis septembre portant leffectif 13 personnes. Nous allons continuer la struc-turation et le renforcement des quipes commerciales et tech-niques avec le recrutement de 7 personnes avant lt , dvoile Bruno Obriot. Et le PDG dAro-ma celte nentend pas sarrter l. Nous sommes en train de fi naliser une premire opration de croissance externe. Cette ac-

    quisition doit tre boucle dans le courant du mois de mars.

    Une leve de fonds en cours de fi nalisation

    En 2014, la PME a ralis un chiffre daffaires de 700 k. Sur 2015, nous visons les 2 M primtre constant et les 5 M en intgrant lactivit de lentreprise acquise , rvle le dirigeant. Pour fi nancer ses projets et acclrer le dvelop-pement, Aroma celte boucle ga-lement une leve de fonds d1 M auprs de fonds dinvestissement. En 2014, la PME avait dj ouvert son capital un investisseur priv.

    Extension des locaux de Saint-Agathon

    Ct produits, le laboratoire com-mercialise aujourdhui 27 rf-rences : solutions buvables, huiles de massage, sprays, glules Ils sont distribus en pharmacies-parapharmacies (80 %) et bou-tiques de dittique (20 %). Nos produits sont commercialiss en France et en Belgique. Lobjectif est dattaquer ds 2016 le march export, en dupliquant le modle franais, en Allemagne, en Angle-terre, en Italie et en Espagne. Aroma celte gre la conception et la fabrication des produits, lexception des glules dont la production est sous-traite. La PME projette galement dagran-dir ses locaux Saint-Agathon. Les bureaux et latelier de pro-duction doivent tre ports de 300 800 m2. Le projet doit tre lanc dici la fi n 2015, et mobilisera environ 350 k dinvestissements.MAUREEN LE MAO

    Une gamme de cosmtiquesEn octobre 2014, Aroma celte a lanc une premire gamme de cosmtique marine avec 7 rfrences. Deux nouveaux produits sont dj prvus. La gamme est compose deau de mer et dalgues bretonnes et de plantes. Bruno Obriot a souhait, pour se dmarquer de la concurrence, rduire ses marges afi n de proposer des produits premium avec un positionnement de moyenne gamme en terme de prix. Le dirigeant indique une moyenne de 15 20 k dinvestissements pour le lancement dun nouveau produit.

    Installe Saint-Agathon depuis 2013, Aroma celte y conoit et fabrique lensemble de ses formes gallniques, lexception des glules.

    focus CROISSANCE

  • 10 la lettre api 22 janvier 2015 - N1041

    interviewAnthony Le Roux PDG dInter Ple

    Inter Ple met le cap sur la franchise et sur NantesLe groupe lorientais, spcialis dans les ressources humaines (intrim, recrutement, formation, out-placement) dmarre 2015 avec le lancement dune offre en franchise et une implantation sur Nantes.

    Vous lancez votre concept de franchise. Pourquoi ? Depuis cinq ans, notre solution globale de gestion externalise des ressources humaines avec une spcialisation par fi lires a fait ses preuves en Bretagne. Le concept

    est abouti aussi bien dun point de vue conomique, marketing que stratgique. Cela nous permet au-jourdhui denvisager un dvelop-pement national, et sous la forme de franchises.

    Quelles sont vos ambitions ? Nous visons 100 ouvertures 10 ans. Sur 2015, nous voulons signer avec six partenaires qui auront une exclusivit sur un ter-ritoire donn. Nous conservons en propre le dveloppement dIn-ter Ple en Bretagne et en Loire Atlantique, o nos 7 agences sont implantes. Nous visons dabord, en franchise, les frontires de ce territoire et la rgion Rhne-Alpes. Mais nous ne nous fermons aucune porte, cest aussi une his-toire dhommes et de rencontres.

    Quen est-il des perspectives sur votre fi ef historique ? Trois nouvelles ouvertures sont dj actes : Nantes, Morlaix et Pontivy. Ces deux dernires se-ront des agences de proximit, avec une offre autour du bilan de

    comptences. Mais surtout nous nous implanterons Nantes en juin 2015, prs de la gare avec un nouveau concept. Nous allons d-cliner, en version premium, loffre aujourdhui dveloppe sous la marque Espace Cadres. Nantes, lagence sera gnraliste tertiaire et ciblera notamment les cadres parisiens souhaitant revenir dans lOuest. Et nous esprons ouvrir, terme, une agence similaire Montparnasse.

    Vous tes aussi engags dans la formation des jeunes. Quels sont vos projets ? En 2013, nous avons cr une cole de formation interne avec lcole Pigier de Lorient. Pour la seconde anne, 13 tudiants en contrat de professionnalisation suivent une licence RH. la rentre 2015, deux nouvelles classes, toujours en alternance, ouvriront avec une vingtaine dlves sur des forma-tions de chargs daffaires et de recrutements

    MAUREEN LE MAO

    Inter Ple : un groupe en croissanceEn 2014, le groupe breton (55 salaris) a clos son exercice sur un chiffre daffaires de 24 M, contre 19 M en 2013. primtre constant, nous sommes sur une croissance de 20 %, suprieure celle du march , indique Anthony Le Roux. Pour fi nancer ses dveloppements, le PDG-fondateur dInter Ple ne fait pas appel des fonds extrieurs. Deux collaborateurs sont entrs au capital du groupe en septembre 2011. Ces cadres souhaitent augmenter leur participation. Et un troisime collaborateur envisage galement de devenir actionnaire.

    Anthony Le Roux a choisi de dvelopper en franchise le groupe lchelle nationale.

  • 22 janvier 2015 - N1041 la lettre api 5

    focus INNOVATION35 Numrique

    AMA confi rme son virage vers le mdicalHistoriquement spcialise dans les jeux-vidos, AMA a amorc fi n 2013 un virage vers les applica-tions mtiers. La socit sort le 1er fvrier un kit ddi la tlmdecine autour des Google Glass.

    Fvrier 2014. AMA collabore la premire opration mondiale intgrant les Google Glass, o les gestes du Dr. Collin du CHP de Saint-Grgoire (35) ont t trans-mis en direct une quipe au Japon. Cest partir de cette pre-mire exprimentation quAMA a dvelopp un kit spcifi que ddi la tlmdecine. Il se com-pose dune paire de Google Glass, dun ordinateur/tablette, de cap-teurs spcifi ques et dune suite logicielle. Nous fi nalisons actuel-lement les derniers dveloppe-ments , prcise Christian Guille-mot, PDG dAMA et co-fondateur dUbisoft. Avec ce kit, AMA vise lchelle mondiale les tablisse-ments mdicaux, des profession-nels du secteur mais aussi des laboratoires.Forte dun partenariat avec Google, la PME avait bnfi ci au printemps 2013 dune paire de lunettes connectes pour dvelop-per des jeux. Nous avons rapi-dement constat quelles offraient des possibilits intressantes dans dautres domaines. Aprs lopration avec le Dr. Collin, nous avons t sollicits sur dautres problmatiques. Cela nous a

    permis de tester et damliorer la solution de tlmdecine sur dautres chirurgies.

    Le partenariat avec Google

    Depuis octobre 2014, AMA est lune des 10 socits mondiales certifi es Google at Work, un programme lui permettant de ren-forcer son partenariat technique avec la fi rme amricaine. Nous navons jamais autant travaill sur

    les Google Glass quaujourdhui , indique Christian Guillemot, en-thousiaste quant aux futurs pro-jets de Google, qui vient certes dannoncer larrt de la commer-cialisation des Google Glass dans leur version actuelle, mais prvoit de dvelopper dautres modles plus performants.

    viter les gadgets

    AMA vise galement dautres sec-teurs que la tlmdecine. Au-jourdhui dans le numrique, il est indispensable dtre performants dans un secteur. Nous avons cen-tr notre R&D autour du mdi-cal. Mais la solution laquelle nous avons abouti est duplicable dautres domaines, et notam-ment lindustrie. Dans les objets connects, il est facile de tomber dans des applications gadgets, ce qui nest pas notre philosophie. MAUREEN LE MAO

    Recrutements et volutions capitalistiques Rennes, AMA emploie une quinzaine de salaris. Dbut janvier, la PME a dmnag dans de nouveaux locaux en location afi n de faire face son dveloppement. Nous sommes actuellement sur une embauche par semaine. Nous prparons le lancement commercial et constituons les quipes commerciales, marketing et logistique. AMA a t fonde Londres en 2004. Recapitalise par les cinq frres Guillemot, lantenne rennaise est juridiquement indpendante depuis le printemps 2014. Lentit bretonne devrait prochainement monter au capital dAMA Londres. Celle-ci deviendra une fi liale dAMA, charge de la commerciali-sation sur le march anglais , indique le PDG.

    Christian Guillemot ne veut pas aborder le march connect sous langle des gadgets.

  • 10 la lettre api 20 novembre 2014 - N1034

    focus35 lectronique

    Syrlinks investit 2,2 M aux Champs-Blancs RennesLa PME, spcialise dans les systmes de communication embarqus, va se doter de locaux adapts son activit sur la zone trs technologique des Champs-Blancs Rennes.

    Fonde en 2011 sur lactivit in-gnirie de TES Electronic solu-tions, Syrlinks est aujourdhui installe Bruz. Aux Champs-Blancs, lune des extensions de la technopole Rennes Atalante, la PME va construire 1 300 m2 de locaux, plus adapts son acti-vit, avec notamment des salles blanches. Le dmnagement est prvu fi n 2015. Linvestissement est estim entre 2,2 M et 2,3 M. Les travaux doivent dmarrer dans le courant du mois de d-cembre , indique Guy Richard, le prsident de Syrlinks.

    Une croissance tire par le spatial

    Lentreprise, qui signe ici lun de ses premiers investissements majeurs, poursuit son dveloppe-ment. Sa croissance est notam-ment tire par le secteur spatial, o elle ralise 50 % de son activit sur un march international. La PME devrait clore son chiffre daffaires entre 4,5 M et 5 M en 2014, contre 3,5 M en 2013. Syr-links emploie 45 personnes, dont 39 salaris permanents. Huit recrutements ont t concrtiss en 2014. Dautres sont prvus en 2015 , prcise Guy Richard.

    La mission Rosetta

    Si Syrlinks ne nglige pas ses autres marchs la dfense et la scurit des personnes , la PME veut continuer se dvelopper sur le secteur spatial, en visant dornavant les USA et le Canada. La PME a, entre autre, travaill pour la mission Rosetta du Cnes qui fait la Une des journaux. Il y a 10 ans, nos ingnieurs ont dve-lopp un module de radiocommu-nication permettant au robot Phi-lae qui sest pos sur la comte de transmettre des informations au satellite Rosetta. Cest grce ce module que sont transmises les

    images de la descente du robot, de la comte, mais aussi toutes les donnes et mesures quil en-registre pendant la mission. Le robot et le satellite sont chacun quips de deux metteurs et r-cepteurs Syrlinks.

    Les futurs quipement du Cnes

    Si ce module a initialement t dvelopp pour cette mission, il y a 10 ans, Syrlinks a quip de-puis dautres missions spatiales. Un driv du module a t utilis par la Nasa pour lopration Deep Impact en 2006. Nous continuons vendre ce module et avons dj commercialis 48 quipements similaires. Syrlinks a galement t retenu par le Cnes pour dve-lopper les futurs quipements des prochaines missions dobserva-tions.MAUREEN LE MAO

    Une balise miniature intgre dans un gilet de sauvetageSyrlinks porte actuellement le projet Flexbea, labellis par le ple Mer Bretagne Atlantique et fi nanc lors du 17 e appel projets du Fonds unique interministriel. limage de ce que nous avions fait pour la montre Breitling, il sagit de dvelop-per un systme de balise miniature et dintgrer un micrometteur dans un gilet de sauvetage. Le projet, dun budget total d1,6 M, associe galement Plastimo Lorient (56) et lInstitut dlectronique et de tlcommunications de Rennes.

    Le module de liaison sans fi l de Syrlinks a permis au monde entier dobtenir des photos et donnes de la comte.

  • 30 octobre 2014 - N1031 la lettre api 5

    29 Dchets

    Tribord a mis le numrique au cur de son organisationLentreprise brestoise dinsertion, spcialise dans la gestion des dchets et des dchetteries, a mis au point en interne un logiciel et une application ddis son mtier.

    Lide initiale tait de former nos salaris lutilisation quoti-dienne doutils numriques en vue de leur insertion dans le monde du travail. Nous navons pas trouv de solutions compltes sur ta-gre rpondant notre demande, et avons choisi de dvelopper notre propre outil baptis Syme-tri , explique Ronan Le Guen, le prsident de Tribord.

    Un dveloppement en interne

    La socit brestoise a constitu une quipe de quatre personnes charge du dveloppement infor-matique. Elle a mis au point un progiciel de gestion permettant aux agents daccueil des dchet-teries, via un PDA, de grer la vie quotidienne du site. Cela concerne la gestion des trans-ports, le suivi de lenlvement des bennes ou la comptabilisation des dpts des professionnels. Les donnes sont transmises sur un serveur dmatrialis. Les collec-tivits, propritaires des dchet-teries, ont un accs en temps rel ces statistiques et peuvent di-rectement grer la facturation des professionnels. Cette gestion amliore la traabilit et permet

    aussi aux collectivits dobtenir des recettes complmentaires , prcise le dirigeant.

    Une dmarche globale dentreprise

    La quasi-totalit des 60 dchet-teries gres par Tribord en Bre-tagne et en Loire-Atlantique est aujourdhui quipe de Symetri, dont la premire brique a t dveloppe en 2007-2008. Cest

    une dmarche globale de lentre-prise qui a mobilis bien plus que lquipe informatique. Le dve-loppement de cet outil nous a per-mis de mettre le numrique au cur de notre travail , se rjouit Ronan Le Guen, qui note un taux de russite quasi total lappr-hension de loutil.

    Les utilisateurs tiers, un nouveau march Mais la PME veut aller encore plus loin et commercialiser sa solu-tion des dchetteries tierces qui connaissent les mmes besoins. En France, il existe 4 500 5 000 dchetteries, il y a donc un mar-ch potentiel. Cette dmarche dmarrera au 1er semestre 2015 avec la cration dune nouvelle entit, fi liale de Tribord. MAUREEN LE MAO

    70 % de salaris en insertionEn plus de la gestion des dchetteries, Tribord assure une activit de collecte de dchets verts, mnagers et de cartons. La socit pilote aussi lune des quipes de lusine de tri slectif Triglaz de Sotraval dans le nord-Finistre. Tribord emploie aujourdhui 220 salaris. 70 % des effectifs sont des personnes en insertion. Tribord a ralis un chiffre daffaires de 5,8 M en 2013. Le cap des 6 M devrait tre atteint en 2014. Avec la commercialisation de Symetri, lentreprise vise un chiffre daffaires de 7,5 M en 2017.

    Le progiciel Symetri permet aux agents daccueil de grer compltement la vie quotidienne de la dchetterie.

    focus INNOVATION

  • 9 mai 2014 - N1012 la lettre api 5

    focusBretagne nergies marines renouvelables

    Le puzzle prend forme en BretagneDbut avril 2014 lors du salon Thtis-EMR, la rgion Bretagne affi chait ses ambitions sur cette fi lire en plein dveloppement. Tour dhorizon des principaux projets en cours.

    Les nergies marines renou-velables ne sont pas quun vu pieu des collectivits. Une tude rcente de la CCI de Bretagne montre que 218 entreprises, re-prsentant 18 670 salaris, ont des comptences susceptibles dtre mises disposition de la fi lire EMR. Et ces futurs dbouchs nintressent pas que les grands industriels de la rgion. 72 % de ces entreprises emploient moins de 50 salaris, et 23 % ont des effectifs compris entre 50 et 250 personnes.

    Lensemble de la fi lire

    Et ces entreprises se fdrent, limage de lassociation Breizh EMR porte par des chefs den-treprise ou du cluster Bretagne Ple naval, qui fait des EMR un de ses fers de lance. En Bretagne, les entreprises qui veulent se d-velopper sur les EMR, recouvrent lensemble de la fi lire. Si 68 % se positionnent sur des activits de fabrication et dinstallation, 28 % se placent en amont de la fi lire, sur le march de lingnierie, des tudes et des essais techniques.

    Des dmonstrateurs

    Une diversit de comptences et dintrts, que lon retrouve ga-

    lement sur les projets qui se mul-tiplient en Bretagne. Si le conseil rgional a engag 220 M pour faire de Brest son port de rf-rence sur les EMR, les investisse-ments concernent aussi les autres territoires. Ainsi, EDF vient de terminer la seconde phase dimmersion de lArcouest. Cette hydrolienne de 0,5 MW conue par lIrlandais Openhydro (fi liale de DCNS) est la machine-pilote

    du futur parc de Paimpol-Brhat (22). Le parc de quatre hydro-liennes dun budget de 40 M de-vrait tre raccord en 2015.

    Une ferme-pilote

    Toujours sur lhydrolien, Sabella doit installer sa machine D10 (1 MW) fi n 2014-dbut 2015 au large dOuessant (29) et la raccor-der pendant un an. Un projet d-marr en 2007 sur lequel la PME de Quimper (29) aura engag au moins 11,2 M. Du ct de Lorient (56), Winacelle, le consortium fond par Nass&Wind et DCNS, travaille sur une olienne fl ottante multi-mgawatt de 175 m. Ce pro-jet, dun budget initial de 40 M soutenu par les investissements davenir, pourrait conduire la mise en place dune ferme-pilote prs de lle de Groix en 2017-2018. MAUREEN LE MAO

    Une production made in BretagneLe stade de dmonstration est dj dpass par Ailes Marines avec son projet de parc olien au large de Saint-Brieuc. Oprationnel ds 2018, il prvoit la pose de 100 oliennes de 5 MW pour produire en 2020, 7 % de la consommation dlectricit bretonne. Avec la cl, un investissement de 2 Mds. Mais la Bretagne fut une rgion pionnire en matire dEMR avec la mise en service en 1966 de lusine marmotrice de la Rance (35). Le site dune capacit lectrique de 240 MW doit aujourdhui tre rnov et modernis. 100 M sur 10 ans ont ainsi t engags par EDF pour prenniser la rentabilit du site, assurant annuellement une production quivalant la consommation de la ville de Rennes.

    Les projets bretons dans les EMR sarticulent sur lensemble du littoral.

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  • 12 dcembre 2013 - N993 la lettre api 5

    29 Distribution

    Zro-gchis rduit le gaspillage alimentaire dans la grande distribution18 mois aprs son lancement, le Brestois Zro-gchis veut acclrer son dveloppement lchelle nationale.

    Lutter contre le gaspillage ali-mentaire dans la grande dis-tribution, cest sur ce principe quest ne la start-up brestoise Zro-gchis en juin 2012. Nous permettons aux consommateurs daccder facilement aux produits prix rduits, car arrivs date de premption , rsume Paul-Adrien Menez, PDG et co-fonda-teur avec son frre Christophe de la start-up, incube par Produit en Bretagne. Concrtement, trois types de produits sont rfrencs sur une plateforme accessible sur le web, sur tablettes et mobiles. Ceux qui sont abims mais tou-jours commercialisables, ceux ap-prochant de leur date de limite de consommation et les produits secs comme le riz ou les ptes dont la date limite dutilisation optimale est dpasse. Des produits pro-poss entre - 30 et - 70 % que le consommateur retrouve ensuite en magasin dans un linaire aux couleurs de Zro-gchis.

    Expansion gographique

    Une opration galement gagnan-te pour le supermarch qui rduit ainsi ses invendus. La start-up

    fonde son modle conomique sur un forfait mensuel factur aux grandes surfaces. Depuis son lan-cement en juin 2012, huit hyper-marchs ont dploy le concept, essentiellement en Bretagne. Nous venons de signer trois nou-veaux contrats qui dmarreront dici la fi n de lanne. Au pre-mier trimestre 2014, une dizaine dautres magasins seront ouverts Paris, dans le Nord, dans lEst et dans le Sud de la France. Au-jourdhui, ce sont uniquement des

    indpendants (Super U, Leclerc, Intermarch), mais la socit est en contact avec les groupes int-grs comme Carrefour.

    151 tonnes redistribues

    Nous avons mis prs dun an et demi pour mettre en place la pla-teforme et structurer notre offre en mode agile. Aujourdhui, avec trois commerciaux sur le terrain, nous sommes prts pour accl-rer , indique Paul-Adrien Menez, qui vise le cap des 100 magasins fi n 2014. Quatre personnes com-posent lquipe de Zro-gchis qui vient douvrir un bureau Nantes. Un deux recrutements sont envisags sur 2014. Sur un an avec six supermarchs, Zro-gchis a permis ses clients de re-distribuer 151 tonnes de produits, soit 300 000 repas. Et cela repr-sente 900 k dconomies pour les consommateurs. MAUREEN LE MAO

    Une application pour signaler les rductionsZro-gchis vient de lancer son application mobile. Elle ne rfrence pas unique-ment les magasins partenaires et les produits proposs en rduction : Nous donnons aussi la possibilit aux consommateurs dindiquer dans quel supermar-ch ils ont dj vu des dmarques sur des produits proches de leur date limite de consommation. Ds quun supermarch atteint le seuil des trente signalements, Zro-gchis sengage le contacter. Un moyen pour la start-up de reprer dventuels prospects dj engags dans une dmarche de dmarque et pour les consommateurs de reprer les grandes surfaces proposant des produits prix rduits, mme sils ne sont pas adhrents la plateforme.

    Zro-gchis rfrence aussi bien des fruits abims, des fromages et de la viande arrivs la date limiteou des paquets de crales dont lemballage serait corn.

    focus INNOVATION

  • 10 la lettre api 12 juillet 2013 - N977

    focus INNOVATION56 Biotechs

    Algae Green Value mise tout sur la spirulineLa socit de Vannes, spcialise dans la production grande chelle de micro-algues, utilise la mthanisation la ferme pour produire de la spiruline.

    Algae Green Value a dvelopp un procd de culture de spiruline intgr aux stations de mthani-sation la ferme : Algomtha. La chaleur produite est utilise pour rguler les bassins de cultures de micro-algues, tout comme le CO2 qui est dgag , dtaille Philippe Signes, le prsident de la PME de Vannes, fi liale de Green Value, qui dveloppe des projets lis aux green technologies. Le procd Algomtha, qui a ncessit deux annes de R&D, associe notam-ment un photobioracteur confi n et le schage basse temprature de la biomasse.

    2 M levs

    Depuis sa cration en 2011, Algae Green Value (8 salaris) a lev 2 M dont 500 k fi naliss en juin 2013 auprs dinvestisseurs pri-vs. Cela va nous permettre dacclrer la diffusion dAlgom-tha auprs dagriculteurs locaux. Un dmonstrateur est en place chez un producteur de porcs dans le Morbihan, et la production effective depuis janvier. Dici trois ans, le dirigeant espre pro-duire plus de 50 tonnes de spiru-line par an pour un chiffre daf-faires de 2 M, rpartis entre les

    activits dingnierie et la revente de la matire.

    Lutilisation de la spiruline

    En plus de la production de spiru-line, Philippe Signes sintresse aussi son utilisation autour de trois axes : la cosmtique, lali-mentation humaine et animale. Sur le volet alimentation humaine, le dirigeant a cr Rennes dbut juin la socit Phyco sport. Avec cette entit, nous allons jusquau bout de la chane en positionnant sur le march des produits ner-

    gtiques et ddis la nutrition sportive. Lentit en grera la formulation et la commercialisa-tion sous une marque propre, en ligne et via des rseaux spciali-ss. Leur production sera sous-traite un industriel local.

    Deux gammes base de spiruline

    Philippe Signes, qui compte ga-lement sappuyer sur les pla-teformes technologiques de la rgion, constitue actuellement une quipe de 4 5 personnes pour Phyco sport. Cette activit ncessite des fonds : 1 1,5 M environ. Nous avons dj lev 500 k pour pouvoir dmarrer ds septembre la R&D. Le dirigeant table sur deux gammes : lune de produits peu transforms au 1er trimestre 2014, et une seconde plus complexe dici dbut 2015.MAUREEN LE MAO

    Les cls de la russite- Intgration de la chane complte, de la production lutilisation de la spiruline.

    - Un procd duplicable dautres micro-algues.

    - Algomtha intgre dautres acteurs conomiques locaux : les agriculteurs.

    - La socit a su sduire des investisseurs pour faire face aux tapes de son dveloppement.

    Le dmonstrateur du procd Algomtha associant mthanisation et production de spiruline est install dans une exploitation porcine de Guernequay (56).